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CPO et Missions Locales - CGT - Octobre 2010 - 1/6 L'avis des salariés... ...Les commentaires de la CGT CGT Missions Locales et PAIO Les CPO en Missions Locales Enquête 2010 Le service rendu aux jeunes : Amélioration ou dégradation ? Octobre 2010

Les CPO en Missions Locales Enquête 2010 - CGTarchive.orgasociaux.cgt.fr/IMG/pdf_Enqu-te-CPO-2010... · 2011. 2. 3. · CPO et Missions Locales - CGT - Octobre 2010 - 2/6 Ce questionnaire

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  • CPO et Missions Locales - CGT - Octobre 2010 - 1/6

    L'avis des salariés......Les commentaires de la CGT

    CGT Missions Locales et PAIO

    Les CPO en Missions LocalesEnquête 2010

    Le service rendu aux jeunes :

    Amélioration ou dégradation ?

    Octobre 2010

  • CPO et Missions Locales - CGT - Octobre 2010 - 2/6

    Ce questionnaire de 8 questions (voir les questions et les résultats bruts en page 5) a été adressé par mail à 4000 contacts en aout 2010.Nous avons reçu 691 réponses complètes sur une période d'un mois après une seule relance.Avec 11 000 salariés (dont 900 mises à disposition) dans les réseau, c'est plus de 5% de ré-ponses et 17% des 4000 adresses dont dispose la CGT. Preuve que ce sujet est d'importance pour les salariés.La CGT présente ci-dessous les résultats commentés :

    66% des salariés ignorent le projet associatif de leur structure.

    Les éléments constitutifs de la CPO (issus du dialogue de gestion entre la structure et les services de l'Etat) ainsi que les indicateurs sont com-muniqués à 78% des répon-dants.

    Les indicateurs sont donc majoritairement transmis aux salariés. Les indicateurs fixent les objectifs à atteindre. Nécessaires, ils ne sont pas suffisants. Seule la moitié des sala-riés (voir question suivante) peut en collectif discuter et échanger autour de ces éléments de la CPO. Ce qui revient à dire que 6 sala-riés sur 10 se voient assigner des objectifs sans discussions. Ils ne leur est donc pas transmis le sens, la logique de ces objectifs. Seule reste la logique gestionnaire, le "management reporting" (« management aux tableaux de bord »). Le sens du travail se perd au détriment "d’objectifs froids" à atteindre.

    Essentiel dans une structure, il permet de diffuser les priorités définies par le conseil d’administration.Le réseau des MLPAIO a un cadre de référence (législatif et réglementaire) qui définit les missions de service public confiées par l’Etat.

    Ce cadre de référence est nécessaire mais pas suffisant. En effet, les réalités du territoire obligent chaque structure à adapter, innover pour accompagner au mieux les jeunes suivis.Comment imaginer qu’une Présidence, qu’une Direction ne diffusent pas aux salariés ce document essentiel et obligatoire au titre de la CPO ?Comment imaginer construire une action collective cohérente de service du public ?Est-ce de la négligence, le besoin de cacher des aspects peu reluisant de la vie de la structure ou la vacuité de la réflexion ? La CGT défend depuis l’application de la CPO la nécessaire transparence du « dialogue de gestion ». Tous les documents issus de ce « dialogue » doivent être diffusés et discutés.Comme nous l’avions prévu (voir avis CGT sur la CPO sur notre blog), nous avons glissé vers une logique financière. L’arrivée d’un nouveau président à l’UNML qui partage nos craintes permettra peut-être d’inverser cette logique.

    http://blog.cgtmlpaio.org/2008/03/financement-et-avenir-des-mlpaio-la-cpo.htmlhttp://blog.jean-patrick-gille.fr/article.php3?id_article=2603

  • CPO et Missions Locales - CGT - Octobre 2010 - 3/6

    40%, C'est le pourcentage de salariés répondants sollicités par leurs directions pour partager les éléments diagnostics et discuter des indicateurs de la CPO de leur structure.C'est très peu. Cela peut expliquer les différences de percép-tion de la CPO existant dans le réseau. Des salariés ont été as-sociés à toutes les étapes de la mise en place de la CPO et ont pu, chacun à leur niveau, participer de fait au dialogue de gestion. Ce travail collectif conduit par certaines directions n'a pu que renforcer la structure dans ces négociations avec l'unité territoriale de la DIRECCTE (ex. DDTEFP). Nous de-mandons que ces efforts de certaines structures soient in-

    tégrés dans les indicateurs permettant d'apprécier le travail de la mission locale.

    40% des salariés ré-pondants sont sollici-tés par leur direction pour partager les éléments diagnostics et discuter des indica-teurs de la CPO.

    70% des salariés répondants ont des objectifs individuels issus de la CPO.

    La DGEFP nous a pourtant assuré à plusieurs reprises lors de nos rencontres que les objectifs assignés aux structures ne devaient pas être individualisés.Ces objectifs individuels impactaient sur le travail de chaque conseiller. Les salariés subissent cette logique de résultats. Comment accompagner dans ces conditions les jeunes les plus en difficultés, les personnes les plus éloignés de l’emploi ?Le travail d’insertion peut-il se résumer aux placements à l’emploi ?Selon des retours réguliers ces objectifs individuels sont transmis lors de l’entretien annuel, de réunions collectives mensuelles, d’entrevues avec le salarié, voire inscrit dans le contrat de travail ou un avenant avec la sourde menace de licenciement en cas de résultats insuffisants.Un projet associatif fort de sens et axé sur le public pourrait protéger cette dérive. Il n’est malheureusement que rarement transmis aux salariés (cf. question 1).

    Plus de 80% des salariés estiment subir une certaine pression découlant d'objectifs à atteindre.

    Nous ne sommes plus dans une situation où certaines structures utiliseraient un management inadapté. Huit salariés sur dix vivent cette réalité. La mise en place de la CPO a donc mis sous pression les salariés. Elle a dégradé majoritairement les conditions de travail dans notre réseau.L'accord sur le violence au travail de, 2009 (lien vers la convention collective) (non signé par la CGT) qui ne vi-sait que les violences des jeunes doit être dénoncé et re-

    négocié. La violence est majoritairement issue de managements inadaptés.

    http://www.legifrance.gouv.fr/affichIDCC.do?idArticle=KALIARTI000021237594&idSectionTA=KALISCTA000021237586&cidTexte=KALITEXT000021237583&idConvention=KALICONT000005635091&dateTexte=29990101http://cgtmlpaio.org/documents/opposition-CGT-accord-violence.pdf

  • CPO et Missions Locales - CGT - Octobre 2010 - 4/6

    La mise en place de la CPO, et l'utilisation qui en est faite dans leur structure, génère du Stress au travail pour plus de 80% des sala-riés.

    L’accompagnement d’un public jeunes peut-être source de stress. Le rôle des structures et de l'Etat est de ga-rantir un cadre minimisant autant que faire ce peut ce stress. Nous pouvons voir que majoritairement, les salariés jugent que la politique du gouvernement au travers des CPO aggrave ce stress. Comment accompagner correctement des jeunes dans un cadre insécurisant ? Pourquoi dégrader durablement les conditions de travail de salariés ? Quel est l'objectif poursuivi par l'Etat ? La CGT demande depuis longtemps à être associée aux groupes de travail concernant la CPO réunissant les financeurs, les présidents et les directeurs.

    Pour plus d'un quart des salariés, des conséquences individuelles sont annoncées en cas de non atteinte des objectifs individuels.

    Pour plus de 66% des salariés, la CPO a dégradé le service rendu aux jeunes.

    Pour 25%, le service a été dégradé et pour 41%, très dégradé.En dégradant leurs conditions de travail et leur santé, en mettant en avant la logique financière et de concurrence, le service rendu aux jeunes est jugé moins performant après par les salariés qu’avant la CPO.Malgré les avertissements répétés de la CGT, Le gouvernement a voulu mettre en place la CPO avec des indicateurs iniques. Comment justifier le maintien d'un système qui dégrade le service rendu et augmente la souffrance et les risques psychosociaux des salariés ?La CGT demande la fin de la CPO sous sa forme actuelle et la prise en compte dans le financement de tous les aspects du travail accompli en mission locale, ainsi que la qualité du management (avec des critères spécifiques).

    Ces salariés sont donc menacés de sanctions ou de licenciements en cas de non atteinte des objectifs qu'ils leur sont assignés. Ces menaces de sanction perturbent forcément la qualité de suivi. La détermina-tion de ces objectifs est souvent opaques. Les sanctions en lien avec la non atteinte d'objectis sont très encadrés par le code du travail. N'hésitez pas à nous contacter si

    vous avez été menacé de sanctions ou sanctionné pour une non atteinte d'[email protected]

    mailto:[email protected]

  • CPO et Missions Locales - CGT - Octobre 2010 - 5/6

    Les CPO en Missions LocalesLes résultats

  • CPO et Missions Locales - CGT - Octobre 2010 - 6/6

    Les CPO en Missions Locales2007-2010

    Le service rendu aux jeunes :Amélioration ou dégradation ?

    http://blog.cgtmlpaio.org/

    [email protected]

    Quelques liens :

    CPO : L'avis de la CGThttp://blog.cgtmlpaio.org/2008/03/financement-et-avenir-des-mlpaio-la-cpo.html

    Nouvelle gestion publique : Lien Wikipédia

    Logique de performance : Lien Wikipédia

    LOLF Loi organique relative aux lois de finances : lien Wikipédia

    http://blog.cgtmlpaio.org/mailto:[email protected]://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_organique_relative_aux_lois_de_finances#Logique_de_performancehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_gestion_publiquehttp://blog.cgtmlpaio.org/2008/03/financement-et-avenir-des-mlpaio-la-cpo.htmlhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_organique_relative_aux_lois_de_finances