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LES DIFFICILES LES DIFFICILES APPRENTISSAGES DE APPRENTISSAGES DE L’ELEVE DYSLEXIQUE L’ELEVE DYSLEXIQUE Centre Référent des Centre Référent des troubles du langage troubles du langage L’Archet II NICE L’Archet II NICE Agnès Szikora/Aynaud Agnès Szikora/Aynaud Fréjus Mars 2008

LES DIFFICILES APPRENTISSAGES DE LELEVE DYSLEXIQUE Centre Référent des troubles du langage LArchet II NICE Agnès Szikora/Aynaud Fréjus Mars 2008

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LES DIFFICILES LES DIFFICILES APPRENTISSAGES DE APPRENTISSAGES DE L’ELEVE DYSLEXIQUEL’ELEVE DYSLEXIQUE

Centre Référent des troubles Centre Référent des troubles du langagedu langage

L’Archet II NICEL’Archet II NICEAgnès Szikora/AynaudAgnès Szikora/Aynaud

Fréjus Mars 2008

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COMPRENDRE UN COMPRENDRE UN FONCTIONNEMENT DIFFERENTFONCTIONNEMENT DIFFERENT

Il n’existe pas de recette miracle,stéréotypée

Chaque enfant est unique

Le rôle de l’enseignant est d’aider l’enfant à se construire avec sa dyslexie

Une mission qui demande d’être attentif, de s’armer de patience

Les échecs sont nombreux et le succès rarement immédiat

Il est primordial de travailler en partenariat, de privilégier le suivi des enfants, de respecter la cohérence des actions

La transmission des expériences est essentielle

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A PARTIR DES EVALUATIONS 6émeA PARTIR DES EVALUATIONS 6éme

Protocole de passation

Passation individuelle de certains exercices de français et de mathématiques

Sortie de la classe pour une évaluation en situation duelle

On demande à l’élève de lire l’item puis d’y répondre oralement (+ rapide, élimine les difficultés de l’écrit)

L’élève lit à voix haute la consigne (niveau évalué)

Niveau 1: lecture fluide, expressive, certain niveau d’expertise

Niveau 2 : Lecture relativement fluide, monotone, qq erreurs de substitution, des oublis, des tâtonnements, des anticipations erronées

Niveau 3 : Lecture hésitante, hachée, beaucoup d’erreurs, de substitutions, d’oublis

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ORALISATION ORALISATION

C’est l’examinateur qui lit la consigne

réponse fournie après oralisation = O

Si l’enfant réussit, on passe à l’item suivant

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REFORMULATIONREFORMULATION

Si échec avec l’oralisation de la consigne :

l’examinateur reformule la consigne simplifiée sur le plan linguistique. (vocabulaire abstrait…)

si la reformulation permet la réussite de l’enfant, la passation de l’item est terminée (réponse fournie = R )

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NIVEAUX DES EXPLICATIONS (E)

Si échec à l’issue de la reformulation

L’examinateur définit les termes, explique, en donnant des exemples, en induisant la démarche à utiliser.

1- un éclaircissement suffit

2- nécessité d’explications plus soutenues

3- reprise complète de la démarche attendue (E1/E2/E3)

L’objectif principal est d’apporter à chaque élève un certains nombres de facilitateurs successifs qui pourront être privilégiés dans les aménagements pédagogiques.

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Passation Individuelle (démarche de valorisation)Présentation écrite des consignes

Si échec, présentation orale

des consignes (O)

Si échec, explication(E1,2 OU 3)

Si échec, reformulation

Linguistique (R)

Évaluation du niveau de lecture(1/2ou3)

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Extrait de cahier de l’élève durant les évaluations

25 + 625 x 61,5 x 625 – 6

25 x 1,56 – 1,5

Un pack d’eau minérale contient 6 bouteilles de 1,5 litreUn magasinier range 25 de ces packs.

Entoure le calcul qui permet de trouver le nombre de bouteilles rangées :

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Présentation adaptée des itemsPrésentation adaptée des items

La consigne devient :

25 + 625 x 61,5 x 625 – 6

25 x 1,56 – 1,5

Il y a 6 bouteilles dans un carton. Dans une bouteille, il y a 1,5 litre d’eauUn vendeur range 25 cartons.

Quel calcul permet de trouver le nombre de bouteilles rangées ?Entoure la bonne réponse :

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Explications

A quoi correspond chaque nombre :• Le nombre 6 ?• Le nombre 1,5 ?• Le nombre 25 ?

• Combien le vendeur range-t-il de cartons ?• Combien y a-t-il de bouteilles par carton ?

• Quelle opération doit- on faire pour trouver le nombre de bouteilles rangées ?

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LES FACILITATEURSLES FACILITATEURS

Facilitateur lié à la situation duelle, non limitée dans le temps. Chaque enfant travaille seul avec l’adulte; il est rassuré, valorisé. L’élève qui échouait en passation collective mais réussit dans ces conditions peut être considéré comme « décrocheur »Aides: relation privilégiée, prise en compte de ses troubles attentionnels et /ou de sa lenteur

Facilitateur oral : Une pédagogie à l’oral sera facilitatrice car difficultés liées à un déficit lexical.

Facilitateur linguistique : On mesure l’impact d’une simplification linguistique. (vocabulaire plus concret,syntaxe moins élaborée) Aides : travail sur la compréhension verbale, sur la compréhension des consignes

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7 items de Français7 items de Français

Champ Capacité Compétence Composante

Ex. 2Item 5

Ex. 3Items 11+12

Ex. 4Items 13+14

Ex. 5Items 17+18

SAVOIR LIRE

SAVOIR LIRE

SAVOIR LIRE

SAVOIR LIRE

Comprendre un texte

Comprendre un texte

Comprendre un texte

Comprendre un texte

Comprendre un texte dans son

ensemble

Construire des informations à

l’aide d’un support écrit

Comprendre l’organisation

logique d’un texte

Construire des informations à

l’aide d’un support écrit

Saisir l’essentiel d’un texte lu

Construire des informations à

l’aide d’un texte lu

Traiter les informations d’un

tableau de données

Comprendre le déroulement

chronologique et logique d’un texte

ITEMS SELECTIONNES

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2 items de Maths2 items de Maths

Champ Capacité Compétence Composante

PROBLEMES NUMERIQUES

Produire une réponse, la

justifier

Relier un énoncé de problème à

des opérations en ligne ou inversement

Choisir le calcul qui traduit la

solution d’un problème. Donner du sens à un

calcul suivant le contexte.

Ex. 31Items 63+64

ITEMS SELECTIONNES

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Report des résultats individuelsReport des résultats individuels

L

Oral

Reformulation

Explications

5 11 12 13 14 17 18 63 64

Griser la case correspondant à la modalité selon laquelle chaque item a été résolu.

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Profil d’un élève « décrocheur »Profil d’un élève « décrocheur »

L

Oral

Reformulation

Explications

5 11 12 13 14 17 18 63 64

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Profil d’un élève ayant des troubles spécifiques en Profil d’un élève ayant des troubles spécifiques en

lecturelecture

L

Oral

Reformulation

Explications

5 11 12 13 14 17 18 63 64

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Profil d’un élève ayant des difficultés linguistiquesProfil d’un élève ayant des difficultés linguistiques

L

Oral

Reformulation

Explications

5 11 12 13 14 17 18 63 64

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Profil d’un élève ayant du retard dans les Profil d’un élève ayant du retard dans les

apprentissagesapprentissages

L

Oral

Reformulation

Explications

5 11 12 13 14 17 18 63 64

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Profil mixteProfil mixte

L

Oral

Reformulation

Explications

5 11 12 13 14 17 18 63 64

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DANS LA TÊTE D’UN DANS LA TÊTE D’UN ENFANT DYSLEXIQUE ...ENFANT DYSLEXIQUE ...

LIRE: La dame a frappé l’homme avec un parapluie

Le lecteur expert se fait une image mentale de ce qu’il lit

Il met du sens , établit des liens

L’ enfant dyslexique NON : entre les multiples hypothèses, les intentions du texte, il éprouve de grandes difficultés à faire des liens

Le moindre texte est porteur d’ambiguïtés amplifiées par l’inhibition de l’enfant dyslexique

Il doute de ses interprétations, doit relire et donc perdre du temps aux yeux des autres

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LES PRONOMSLES PRONOMS…..…..

Les pronoms personnels sont des pièges:

La cousine de Pierre le déteste.

En principe dès 4 ans, un enfant comprend « Je te le donne »

Si de telles phrases occasionnent des confusions,elles peuvent être considérées comme signe d’alerte.

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LA MEMOIRE VISUELLELA MEMOIRE VISUELLE……Dire si les mots qui suivent existent ou n’existent pas:

Iheread necdsa yakriton rtoules voint mniptre.Le lecteur expert n’a pas conscience des actes de lecture qu’il accomplit

Or, chacun de ces actes peut dysfonctionner

Le bon lecteur voit des paquets de lettres qui constituent des mots , les espaces entre les mots

Il convertit ces signes en sons, cherche dans sa mémoire si ce mot est stocké, ou il émet des hypothèses pour le raccrocher à une famille de mots connus (lexique mental de l’adulte de 20 000 à 40 000 mots)

Il essaye de mettre du sens hormone hépatique

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LA MEMOIRE VISUELLE (2)LA MEMOIRE VISUELLE (2)

l O l l O b p o l l b q bL’élément graphique, rond- bâton est stocké en mémoire comme formant une lettre; notre cerveau traite ces combinaisons comme des hypothèses;puis reconnaît

Mais le cerveau « du dyslexique » peut ne pas constituer de stock de référence.

Sa mémoire visuelle est défaillante

Ces éléments restent à l’état de rond et de bâton dont l’orientation n’apporte aucune aide

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LA MEMOIRE VISUELLE (3)LA MEMOIRE VISUELLE (3)

Il en est de même pour le passage à l’écrit: certains privilégient le script en posant les lettres les unes à côté des autres, sans écrire des mots attachés

La probabilité d’organisation des lettres est automatique: on sait que PSTR n’existe pas ( mots croisés)

Devinette: _ H _ _ _ _ UDevant le H, on propose C ou P car nous avons enregistré la fréquence d’organisation des lettres de notre langue. Le dyslexique peut proposer un A puis un B … puis perdre l’objet de sa recherche car sa mémoire de travail est souvent déficitaire.

Devinette: _ H _ _ _ _ U

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ASSOCIER UN MOT AU CONCEPTASSOCIER UN MOT AU CONCEPTLe haut, le bas, la droite, la gauche…

d, b , laquelle correspond à celle que je vois sur le clavier B ? D ? Et qui n’est pas celle qui apparaît à l’écran ?

Ces droites sont-elles parallèles puisqu’elles ne

se touchent pas ?

Ces droites sont-elles parallèles ou perpendiculaires ? Associer un mot à un concept est difficile même en ayant passé du temps à apprendre le cours.

Il est impossible de voir ce qui n’existe pas, de se représenter le prolongement d’une ligne.Il ne peut pas automatiser certaines démarches cognitives : jouer à fond la carte des procédés mnémotechniques.

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LA CONVERTION LA CONVERTION GRAPHEME/PHONEMEGRAPHEME/PHONEME

L’utilisation de la conversion GRAPHEME/PHONEME est souvent hasardeuse chez «  le dyslexique »

Si un mot ne « sonne pas juste » pour l’expert, il peut en déduire qu’il n’existe pas sous la forme proposée

Le bon lecteur va faire sonner les suites de lettres en découpant ce qu’il voit en fonction de ses connaissances

des sons pour tenter de rapprocher ses recherches de son stock

Il va alors chercher dans sa mémoire si ce mot est déjà stocké ou émettre des hypothèses pour le raccrocher à

une famille de mots connue

Le « dyslexique » n’a pas toujours la compétence de RE-EVOQUER une notion acquise, de la mettre à

disposition, d’utiliser sa mémoire de travail.

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Les deux procédures de lectureLes deux procédures de lecture « CHÂTEAU »

ANALYSE VISUELLE

(identité, position…)

« CHÂTEAU »

Production orale/ato/

lecture par adressage lecture par assemblage

Lexique visuel(Orthographique)

ReconnaissanceGlobale du mot

Système Sémantique(sens du mot)

Château

Système de conversion desgraphèmes en sons

“CH”

“”

“T”

“EAU”

“” “a”

“t” “o”

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Atteinte de la voie d’assemblageAtteinte de la voie d’assemblage Faible connaissance des associations lettre/sonFaible connaissance des associations lettre/son Déficit de l’analyse segmentale de la parole, dans la Déficit de l’analyse segmentale de la parole, dans la

discrimination phonémique discrimination phonémique entrave la compréhension entrave la compréhension

Trouble de la perception auditive (surtout les phonèmes dont Trouble de la perception auditive (surtout les phonèmes dont l’articulation est courte <40 millisecondes : p/b )l’articulation est courte <40 millisecondes : p/b )

Du fait de ces difficultés, utilisation stratégie par « adressage »:les Du fait de ces difficultés, utilisation stratégie par « adressage »:les mots reconnus à partir d’indices visuels souvent incomplets.mots reconnus à partir d’indices visuels souvent incomplets.

paralexies verbales :bergerie lu berger,écolier lu écoleparalexies verbales :bergerie lu berger,écolier lu écoleparalexies sémantiques: ruisseau lu rivière …paralexies sémantiques: ruisseau lu rivière … La faiblesse du décodage est palliée par une utilisation massive La faiblesse du décodage est palliée par une utilisation massive

de la voie sémantique.de la voie sémantique. Lecture laborieuse des logatomesLecture laborieuse des logatomes(relation graphème/phonème obligatoire)(relation graphème/phonème obligatoire)

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Atteinte de la voie d’adressageAtteinte de la voie d’adressage Incapacité d’automatiser la lecture à partir de la forme Incapacité d’automatiser la lecture à partir de la forme

visuelle des mots.visuelle des mots.

Incapacité à récupérer en mémoire la prononciation Incapacité à récupérer en mémoire la prononciation associée au mot.associée au mot.

Erreurs de régularisation sur la lecture de mots Erreurs de régularisation sur la lecture de mots irréguliers : lettres muettes (doigt, sept ..) ou non respect irréguliers : lettres muettes (doigt, sept ..) ou non respect de l'orthographe dans la prononciation (femme, de l'orthographe dans la prononciation (femme, second,oignon..)second,oignon..)

Perturbation de l’accès à la signification du texte lu, Perturbation de l’accès à la signification du texte lu, difficulté à accélérer le rythme de la lecture, à la difficulté à accélérer le rythme de la lecture, à la représentation mentale, au raisonnement inférentiel.représentation mentale, au raisonnement inférentiel.

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L’AUTOMATICITE EN L’AUTOMATICITE EN LECTURE (1)LECTURE (1)

L’EFFET STROOP ( du nom de l’auteur )

ROUGE

BLEU VIOLETJAUNE

VERT

NOMMER LA COULEUR DE L’ENCRE D’UN MOT :

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On passe plus de temps à dénommer la couleur de l’encre avec laquelle les mots

sont écrits

Le lecteur expert doit inhiber le processus automatique de la lecture

Il doit mettre en œuvre un traitement volontaire et conscient qu’est celui de la

dénomination de couleurs

Phénomène qui illustre le caractère automatique et irrépressible de la lecture

chez le lecteur expert qui ne peut s’empêcher de lire,de récupérer la

signification d’un mot écrit.

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L’AUTOMATICITE EN L’AUTOMATICITE EN LECTURE (2)LECTURE (2)

Texte écrit en Zorglangue (inventée pat FRANQUIN, auteur de Spirou)

Condition approximative du lecteur débutant dont les automatismes ne sont pas mis en place.

Al elagic te al imruof

Al elagic tnaya étnahc

Tuot l’été,

Es avuort trof euvruopéd

Dnauq al esib tuf eunev.

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L’automaticité est rompue

Nécessité d’adapter ses stratégies de lecture

Obligation de passer par la médiation phonologique (conversion)

Mobilisation importante de l’attention du lecteur

Coût cognitif élevé

Ressources attentionnelles non allouées au processus de haut niveau : La

compréhension

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VACANCESVACANCES

à

la

la mer.

Le bon lecteur met du sens sur ce qui est lu de façon automatique.

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SITUATIONS…

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LES FONCTIONS CEREBRALES LES FONCTIONS CEREBRALES SUPERIEURES MISES EN JEUSUPERIEURES MISES EN JEU

Les fonctions se perfectionnent au fur et à mesure du développement , elles concernent:

L’organisation visuo-spatiale

L’organisation temporelle

Le langage réceptif

La parole et le langage expressif

La mémoire (auditive,visuelle,sensorimotrice)

La motricité

L’attention

C’est en fonction du recensement de ces troubles qu’on pourra améliorer la prise en

charge.

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TEMPS/ESPACETEMPS/ESPACE

wagon locomotive La locomotive est devant,en tête, à droite

Pierre a mangé des cerises.Certains enfants ont une représentation spatiale du mot « avant »

Ils accordent le P. P. car ils le définissent comme étant avant

Les connecteurs d’espace et de temps génèrent des confusions

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TEMPS/ESPACE (2)TEMPS/ESPACE (2)On accorde si le C.O.D. est placé avant :

Le mot « PLACE » induit de l’espace

Le mot « AVANT » devrait imposer du temps : on devrait comprendre quand j’écris le C.O.D. avant le participe passé

(dans la chronologie du déroulement de l’acte écriture)

Mais certains enfants entendent « à l’endroit (lieu) où je l’ai écrit »

L’enfant qui est dépendant des images mentales qu’il se fait pour mettre du sens sur du texte a plus de difficultés pour

comprendre l’organisation syntaxique de notre langue.

Ils appliquent des règles correctement apprises mais ne peuvent pas faire le lien avec le contexte.

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DIFFICULTES D’ORIENTATION SPATIALEDIFFICULTES D’ORIENTATION SPATIALE

positionnements, repérages, rangements,absences de stratégies et de méthodologies

Matériel de rangement adapté, signalétique renforcée

Code couleur/matière (harmonisation avec la maison)

Apprentissage méthodologique renforcé du classement : logique d’organisation du classement et de navigation (fiches couleurs, index, tables, critères par matière, par chronologie)

Utilisation de documents écrits aérés et clairs sans surcharges, avec typographie adaptée

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LES HOMOPHONESLES HOMOPHONES

Éviter de présenter à l’enfant les homophones en même temps

Ne pas négliger toutes les entrées visuelles ou kinesthésiques de la langue: l’enfant dyslexique entend mal les différences de

sons entre BATEAU/CHÂTEAU/GÂTEAU

Bien articuler,parler lentement,segmenter,savoir se taire,mimer

Tout l’ environnement visuel et sonore interfère

Il ne possède pas la compétence à sélectionner certains stimuli, pour en rejeter d’autres: il prend tout en bloc, d’où la

difficulté à se concentrer

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MOTRICITE FINEMOTRICITE FINE

L’écriture en souffre, les maladresses sont nombreuses: ratures, corrections, paniques et retours d’erreurs

Il est donc indispensable d’avoir des espaces d’essais officiels, ritualisés ( page gauche du cahier, sous-main en papier qui sera riche d’enseignement sur ses stratégies)

Quand les lettres s’entassent en bout de phrase …On peut alors proposer une seconde marge à droite (problème

d’évaluation de la place nécessaire pour un nombre de lettres : puis on s’entraînera à la supprimer petit à petit par pliage.)

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LA COPIELA COPIE

La copie est souvent une torture: il copie lettre par lettre, sans mémoire de travail

Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrgde, l’odrre des ltteers dans un mtos n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenière soit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dans un dsérorde toatl et vuos puoevz tujoruos lrie snas porblmèe. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle- mmêe, mias le mot cmome un tuot.

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LA COPIE (2)LA COPIE (2)

Nécessité de lever la tête souvent pour ne pas se tromper

Les lettres dansent devant les yeux

Difficultés de concentration

En classe,le tableau est plus large que haut, la feuille est est plus haute que large: le « dyslexique » se perd

dans les repères de cadrage différents

Attention au choix des polices : occupation de l’espace souvent différent

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EXPRESSION ECRITEEXPRESSION ECRITECommencer par un travail oral et écrire sous la dictée au kilomètre

Découpage,restructuration du récit oralement et aussi matériellement

Pour le pédagogue, c’est un travail sur le sens, la structure du récit, la cohérence, dans un respect du code.

Lui, c’est l’inverse: d’abord le code, l’orthographe, l’écriture prévalent : ce sont les difficultés de sa dyslexie.

L’histoire est claire pour lui, il n’entend pas qu’elle ne l’est pas pour son lecteur.

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EXPRESSION ECRITE (2)EXPRESSION ECRITE (2)

Lui faire réaliser ce que l’on perçoit de son récit (recopiez en script mot pour mot : on l’amène ainsi à se représenter le décalage qui existe entre ce qu’il croit avoir écrit, la trace et son effet produit sur le

lecteur.)

Recopier un passage plutôt que de le barrer devient une réelle situation d’apprentissage basée sur le

conflit entre la production et l’intention de production.

L’écriture en script est un moyen de rester neutre, et minimise l’investissement personnel de l’enseignant

Lever d’abord les dysgraphies et les dysorthographies pour travailler sur le sens

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LANGUES

ANGLAIS Très difficile ...à l’écrit

40 phonèmes pour 1120 graphèmes

ALLEMAND

Difficile ...

ESPAGNOL

Un peu plus facile ...

ITALIEN

Plus facile... 25 phonèmes pour 33 graphèmes

LES LANGUES

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LENTEUR ET INCERTITUDELENTEUR ET INCERTITUDE

Face à l’absence d ’automatismes :

•Travail spécifique sur la gestion, l’organisation du temps

•Octroi de temps supplémentaire avec « savoir utiliser »

•Adaptations de la longueur des tâches

•Aide en lecture et en orthographe

•Primauté de la progression sur le programme

•Adaptation temporaire éventuelle des contenus des programmes

•Valorisation des progrès /temps

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REPERCUSSIONS PSYCHOLOGIQUESREPERCUSSIONS PSYCHOLOGIQUES

Érosion forte de la motivation et dégâts de l’échec renouvelé

Rejet fréquent de la lecture, de l’écrit, parfois de l’école

Fatigue intellectuelle et fatigue psychologique

Absence de lien entre efforts et résultats

Sentiment de nullité : effondrement de l’estime de soi

Perte de la motivation et de l’investissement stade de « l’impuissance acquise » (rejet progressif de tout acte

d’investissement intellectuel d’apprentissage; perte de l’envie de faire, du faire, donc du savoir-faire.)

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AXES D’ADAPTATIONS UTILESAXES D’ADAPTATIONS UTILES

Communication avec l’élève (connaissance de ses troubles et intérêt de les combattre avec lui)

Soutien exprimé dans le travail écrit

Analyse avec l’élève de son ressenti sur les aides apportées

Référence à l’utilité fonctionnelle et sociale de la lecture

Adaptation de la masse et de la nature du travail demandées aux possibilités réelles

Reconnaissance des progrès même limités

Adaptation des notations / évaluations (intégrer dans la notation de critères d’effort et de progression)

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EN GENERAL ….EN GENERAL ….Faciliter l’accès à ses propres stratégies , les valoriser

Placer l’enfant face au tableau

Comprendre ses comportements d’élève en difficulté : il doute tellement de lui-même qu’il cherche partout des informations

Accepter sa lenteur ; il lui faut du temps pour ré-évoquer comment il a appris

Il doit se construire constamment des outils pour aller chercher ce qu’il sait

Lui permettre de matérialiser ses codes visuels ou sonores, lui donner le droit d’utiliser ses aides mémoires

Préférer les dictionnaires orthographiques ( pas de définitions, moins gros, moins d’écrits ) avec repères extérieurs: ( onglets …)

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POUR CONCLURE ….POUR CONCLURE ….Tenir compte des difficultés sans les sacraliser

L’aider à créer des outils de ré-évocation ; lui apprendre à les ranger dans sa tête pour savoir

comment le retrouver et s’en servir au bon moment.

Proposer des contrats de réussite

L’élève doit apprendre à se cogner à la réalité du monde non-dyslexique

Prendre le temps de le regarder, de l’écouter, de comprendre ses stratégies,ce qui sera une aide

précieuse pour d’autres élèves en difficultés qui ne sont pas dyslexiques