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Système d’InformationGéographique (SIG)

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Les enjeux de la société de l’information pourle développement des territoires rhônalpins

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Ce guide édité en 2010 s’adresse aux élus, décideurs et techniciens des territoires de Rhône-Alpes. Il a pour objet d’apporter des éléments d’information sur les champs d’application des Systèmes d’Information Géographique (SIG) mais aussi sur la conduite d’un projet SIG. CONTEXTE, ENJEUX ET STRATEGIE ..................................................................................... 3

1. LE CONTEXTE............................................................................................................. 3 > DÉFINITION ............................................................................................................ 3 > L’ÉTAT DU DÉPLOIEMENT DES SIG DANS LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ........... 4

2. LES ENJEUX............................................................................................................... 5 > LES ENJEUX POUR VOTRE TERRITOIRE .................................................................... 5 > LES USAGES D’UN SIG............................................................................................. 6 > LES CHAMPS D’APPLICATION D’UN SIG .................................................................... 6 > LES BÉNÉFICES D'UN SIG POUR UN TERRITOIRE ...................................................... 7

3. STRATÉGIE................................................................................................................. 8 MÉTHODOLOGIE DE MISE EN OEUVRE ...............................................................................10

1. QUELQUES DONNÉES TECHNIQUES À PROPOS DU SIG................................................10 > LES OBJETS GERES PAR LE SIG...............................................................................10 > LES TYPE DE DONNEES ..........................................................................................10 > LE CHOIX DES DONNÉES ........................................................................................11 > LA MÉTADONNÉE...................................................................................................13 > LE STOCKAGE ET L’ADMINISTRATION DES DONNEES ...............................................14 > L’INTEROPERABILITE..............................................................................................14 > LA QUESTION DES LOGICIELS LIBRES......................................................................16 > LA QUESTION DE LA CARTOGRAPHIE SUR INTERNET...............................................17

2. DÉMARCHE POUR LA MISE EN PLACE D’UN SIG..........................................................21 > LES ÉTAPES FONDAMENTALES ...............................................................................21 > LES FACTEURS-CLÉS DE RÉUSSITE .........................................................................22 > ÉLÉMENTS-CLÉS POUR UN CAHIER DES CHARGES (PARTIE TECHNIQUE DU DCE) .....23 > CHOIX DU PRESTATAIRE ET MISE EN PLACE DE LA SOLUTION..................................25

3. LES PARTENAIRES.....................................................................................................26 > AU PLAN NATIONAL ...............................................................................................26 > AU PLAN RÉGIONAL ...............................................................................................26

4. LES FINANCEMENTS..................................................................................................27 > LES MODALITES DE FINANCEMENTS D’UN SIG DANS UN CDDRA PAR LE CONSEIL REGIONAL .................................................................................................................27 > LA NUMERISATION DU CADASTRE ..........................................................................28

LES BONNES PRATIQUES ..................................................................................................29

1. EN RHÔNE-ALPES .....................................................................................................29 > L’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE AU PNR LIVRADOIS-FOREZ ...................................29 > SYSTEME D’INFORMATION TERRORIAL DES PARCS DE LA REGION RHONE-ALPES .....32 > SIG DE LA COMMUNAUTE DES COMMUNES DU DIOIS ..............................................32 > COMMUNAUTÉ URBAINE DE LYON..........................................................................33 > SIG DE LA COMMUNE DE GLUIRAS..........................................................................34 > SIG DU SCOT DES RIVES DU RHONE .......................................................................34 > SIG DU DEPARTEMENT DE LA DROME.....................................................................35 > SIG DU DEPARTEMENT DE LA LOIRE.......................................................................36 > LA RÉGIE DE GESTION DES DONNÉES DES PAYS DE SAVOIE .....................................38

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2. AILLEURS EN FRANCE .............................................................................................. 39 > LE COMITÉ DÉPARTEMENTAL D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE DU VAR ................. 39 > LE CRIGE - CENTRE RÉGIONAL D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE DE PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZUR ........................................................................................................... 39 > SIG VENDÉE.......................................................................................................... 40 > SIG CHARENTE-MARITIME ..................................................................................... 40 > GEOLOIRET........................................................................................................... 41

GLOSSAIRE...................................................................................................................... 42 BASE DOCUMENTAIRE .......................................................................................................................45

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CONTEXTE, ENJEUX ET STRATEGIE

1. LE CONTEXTE

> DÉFINITION

De nombreuses définitions d’un système d’information géographique (SIG) existent. Pour faire simple, on peut se référer aux deux définitions suivantes :

• “un SIG est un ensemble de données repérées dans l’espace, structuré de façon à pouvoir en extraire commodément des synthèses utiles à la décision1”,

• “un SIG est un système informatique de matériels, de logiciels et de processus conçu pour permettre : la collecte, la gestion, la manipulation, l’analyse, la modélisation, l’affichage de données à référence spatiale, afin de résoudre des problèmes complexes d’aménagement et de gestion2”.

Auparavant, les territoires et leur environnement étaient appréhendés soit par une représentation géographique traditionnelle à l’aide de plans et de cartes, soit par une approche comptable en constituant et en exploitant des bases de données alphanumériques (automatisées ou non). L’apport des SIG est de permettre une vision globale de ces territoires en proposant, par la mise en oeuvre d’outils qui associent chiffres et cartes, de lier les deux domaines, de les enrichir, de les synthétiser. Les principaux objectifs poursuivis dans la mise en oeuvre d’un SIG au sein d’une collectivité ou d’un groupement de collectivités sont :

• l’automatisation de l’administration du territoire, la localisation des informations, l’extrapolation des évaluations budgétaires, la maîtrise des données par la mise en oeuvre de nouveaux comportements fondés sur l’utilisation de l’informatique,

• la planification spatiale, l’aménagement du territoire, • la maîtrise de produits cartographiques : Cadastre, Plan d'Occupation du Sol, réseaux, • le contrôle des éléments du domaine public : voiries, espaces verts, équipements divers, • les études portant sur l'implantation de nouvelles voies, de lotissement, • la diffusion à des tiers de certaines informations.

Partie 1 PARTIE 1 La mise en place d'un SIG sur un territoire se conçoit en association avec plusieurs partenaires : collectivités locales voisines, concessionnaires de réseaux… Cela permet de partager une partie de l'investissement de départ et de mieux tirer partie des compétences localement disponibles. Le SIG devient un “point de rencontre et d’échanges” pour les différents partenaires. Les données sont donc le plus souvent constituées dans un contexte public. Elles forment alors un patrimoine informationnel public dont la valorisation dépend principalement de l’usage qui en est fait. 1 1 Définition de Michel Didier pour le Conseil National de l’Information Géographique, 1990. 2 2 Comité Fédéral de Coordination Inter-agences pour la Cartographie Numérique, 1988, USA.

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Autres définitions d’un SIG ABC du SIG - IGN janvier-février 2005 : “On peut acheter un logiciel de SIG, mais pas un SIG. Derrière, il y a une organisation à mettre en place”. Coordination de l’information géographique et des SIG, 2001, Suisse : “L’information géographique est une information ayant une référence au territoire, soit sous la forme : • de coordonnées, • de noms de lieu, • d’adresses postales ou autres. Elle peut être dupliquée sans dégradation, circule et s’échange à grande vitesse via les réseaux de communication, se combine avec d’autres informations en vue d’en créer de nouvelles. Les informations géographiques sont acquises, stockées, analysées, visualisées et distribuées à l’aide de systèmes d’information géographique”. Bergeron, 1993, (vocabulaire de la géomatique cité par Henri Pornon) : La géomatique est “la discipline ayant pour objet la gestion des données à référence spatiale et qui fait appel aux sciences et aux technologies reliées à leur acquisition, leur stockage, leur traitement et leur diffusion”.

> L’ÉTAT DU DÉPLOIEMENT DES SIG DANS LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES IETI Consultants, bureau d’études spécialisé dans les SIG et la géomatique, a constitué un Atlas des sites du secteur public équipés de SIG en France depuis 1998. Cet atlas est accessible sur Internet à l’adresse : http://www.ieti.fr/xoops/modules/bamagalerie3/ Il dresse un état de la mise en place des SIG par les collectivités territoriales. Ainsi, au niveau national, les résultats pour 2008 sont les suivants :

Collectivités territoriales équipées d’un SIG En 2008 En 2006 En 2004 En 2002 En 2000

Communes de moins de 5 000 hbts (100% = 34 755 communes)

2 015 (5,8%)

1 864 (5,4%)

1 497 (4,3%)

804 (2,3%)

351 (1%)

Communes de 5 à 10 000 hbts (100% = 1 003 communes)

390 (38,9%)

351 (35,0%)

296 (29,5%)

181 (18%)

99 (9,8%)

Communes de 10 à 50 000 hbts (100% = 802 communes)

492 (61,3%)

473 (59,0%)

432 (53,8%)

n.a. 242 (30,1%)

Communes de 50 à 100 000 hbts (100% = 82 communes)

73 (89,0%)

73 (9,0%)

70 (85,3%)

55 (67%)

51 (62,2%)

Communes de plus de 100 000 hbts (100% = 37 communes)

37 (100%)

37 (100%)

37 (100%)

34 (91,9%)

32 (86,5%)

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Communautés d’agglomérations (100% = 172 CA en 2008)

127 (73,8%)

107 (62,2%)

64 (41,3%) n.a n.a.

Communautés de communes (100% =2 393 CC en 2008)

319 (13,3%)

254 (10,6%)

162 (7%)

n.a. 15 (0,6%)

Communautés urbaines (100% = 14 CU)

14 (100%)

14 (100%)

14 (100%)

n.a. 11 (78,5%)

SIVOM (100% = 2165 SIVOM)

140 (6,5%)

113 (5,2%)

57 (2,6%) n.a. 29

(1,3%)

Conseils Généraux (100% = 100)

95 (95%)

92 (92%)

86 (86%)

70 (70%)

63 (63%)

Conseils Régionaux (100% = 26)

24 (92,3%)

21 (80,8%)

17 (65,4%)

12 (46,1%)

12 (46,1%)

Source : IETI Atlas des sites publics équipés de SIG en France : il faut signaler que ces données

ne prennent en considération que les organismes qui s’équipent directement de SIG et pas ceux

qui accèdent à un SIG par l’intermédiaire d’une collectivité plus importante (communes des EPCI

qui disposent d’Extranet par exemple) : elles sont donc sous-estimées, en particulier pour les

communes et les communautés de communes.

IETI Consultants publie également depuis janvier 2005, un Observatoire Géomatique en ligne (http://www.ieti.fr/xoops/modules/mypages/) qui calcule un indicateur régional et un indicateur départemental d’équipement des sites publics en SIG. Ces indicateurs pondèrent le simple comptage des SIG par un critère d’importance de la géomatique pour l’organisme public. Seuls les organismes publics et para-publics sont pris en considération dans ce calcul (exploitants privés et entreprises non concernés). Sur la base de l’indicateur régional d’équipement en SIG, la région Rhône-Alpes arrive en 2008 en troisième position au niveau français, après les régions Ile-de-France et PACA. Ce taux élevé de déploiement de SIG, se retrouve également au plan départemental. Pour plus d’informations, consulter l’observatoire.

2. LES ENJEUX

> LES ENJEUX POUR VOTRE TERRITOIRE

Le SIG est un outil au service de la gestion de l’aménagement du territoire. Grâce aux fonctionnalités qu’il offre, il peut contribuer activement à : • l’amélioration de la gestion interne de la collectivité : tant pour ce qui relève de la gestion quotidienne que pour la prise en compte des projets. Cette amélioration peut avoir de multiples incidences comme par exemple la réduction des coûts de production des cartes, la production de cartes qui ne pouvaient être produites sans le recours à l’informatique ou encore la création d’un référentiel commun pouvant être enrichi au fur et à mesure par de nouvelles applications, • l’amélioration des relations avec les partenaires, notamment les différents opérateurs de réseaux intervenants sur le territoire. Le principal bénéfice réside dans la fiabilité des informations et la rapidité d’échanges avec les partenaires, • l’amélioration de la qualité de services aux usagers et citoyens. C’est la finalité de l’utilisation

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interne du SIG. Il permet d’améliorer l’information des usagers et des citoyens dès lors que ceux-ci peuvent accéder à certaines des applications du SIG (cadastre, sentier de randonnées, présentation de projets d’aménagement…).

> LES USAGES D’UN SIG

Dans l’ouvrage « l’E-administration au cœur de l’innovation territoriale »(2007)ACUF-Caisse des Dépôts, Henri Pornon classe les usages des SIG en quatre grandes catégories :

• SIG, outil de consultation cartographique : pour de très nombreux utilisateurs, le SIG est avant tout un moyen de consulter des cartes et de visualiser le territoire ;

• SIG, outil de production cartographique : le SIG est un outil pour produire des cartes, souvent en illustration d’études réalisées sur le territoire. L’archivage des données et cartes produites n’est envisagé qu’à des fins de sauvegarde. La consolidation et la réutilisation des données ne sont en général pas envisagées, mais il arrive que les données produites soient archivées dans une logique de capitalisation des connaissances et de mémoire des études ;

• SIG, outil métier pour gérer un patrimoine de données : dans cette perception, le SIG est le support d’un processus pérenne de gestion de données permettant d’actualiser périodiquement une base de données concernant une compétence de l’organisme (gestion de réseau d’eau potable, exploitation routière…) ;

• SIG outil de connaissance et d’observation du territoire : cette perception arrive plus ou moins dans le prolongement des deux précédentes : quand il existe des processus de gestion de données patrimoniales et de consolidation des données des études, le SIG peut être associé à des dispositifs d’observation du territoire plus élaborés.

> LES CHAMPS D’APPLICATION D’UN SIG

Les enjeux d’un SIG pour le territoire doivent être mesurés au regard de ses champs d’application. On peut synthétiser la variété des champs d’application d’un SIG en trois grandes catégories : Cadastre et POS :

• un plan cadastral assemblé en continu sur l'ensemble du territoire, • la liaison informatisée entre le plan cadastral et la matrice cadastrale, • la cartographie du plan cadastral et du POS à toutes les échelles souhaitées et en couleur, • recherche multi-critères sur l'ensemble des données cadastrales, • inventaire et analyse thématique des bâtiments publics ou communaux, des propriétaires,

des superficies, des natures de culture et des recettes fiscales, • le plan cadastral numérisé sert également de support cartographique pour la voirie et les

réseaux. Équipements et réseaux :

• inventaire des équipements publics, • diagnostic administratif et technique de la voirie communale, • inventaire des servitudes publiques en surface et en sous-sol, • gestion des réseaux d'assainissement, d'eau potable et d'irrigation, • gestion des ruisseaux et des fossés-collecteurs, • gestion des réseaux d'éclairage public, • connaissance cartographique des autres réseaux : électricité, gaz, téléphone.

Suivi des aménagements :

• cartographie pour la politique environnementale,

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• répartition des populations, • évolution de l'habitat, • gestion des événements d'urbanisme : certificats d'urbanisme, permis de construire,

lotissement… • suivi des zones en cours d'aménagement, • inventaire des équipements touristiques, • connaissance et prospective du tissu agricole : évolution des exploitations (siège,

dimension…), mode d'exploitation, types d'assolement, succession des exploitants, épandages, devenir de l'occupation du sol,

• base de l'Observatoire économique et foncier pour l'aménagement du territoire : contrat de développement, pays, charte intercommunale.

Vers de nouveaux usages des SIG3 Au-delà des applications décrites précédemment dont l’accès se fait à partir de postes fixes et/ou connectés en réseau, on parle de plus en plus d’applications mobiles des SIG (Location Based Services). Ces applications permettent à des utilisateurs en déplacement d’accéder à des données géographiques et à des fonctions cartographiques à partir de micro-ordinateurs portables, de tablettes PC, d’assistants numériques personnels (PDA / Personal Numérique Assistant), voire de téléphones mobiles. La plupart des fournisseurs de SIG professionnels proposent des solutions de SIG mobiles fonctionnant sur GPS, PDA ou tablettes PC. Ces nouveaux usages se développent régulièrement. Sans être exhaustif, la liste des usages présentée ci-dessous permet de cerner les champs d’application ouverts aux SIG mobiles : • agriculture (ex : réalisation de contrôle de la PAC, agriculture de précision), • environnement (ex : recensement de parcelles forestières atteintes par un parasite), • défense contre les incendies (Ex : repérage exact des incendies pour améliorer la rapidité

d’intervention et la prévention des interventions), • administration (ex : relevés à bord d’un véhicule roulant concernant le réseau routier

départemental - panneaux de signalisation, état des arbres, état des différentes voies de circulation),

• gestion des réseaux d’eau et d’assainissement (ex : maintenance des ouvrages en réseau ou hors réseau de gaz, support des interventions sur le terrain, mise à jour sur le terrain),

• information géolocalisée embarquée et systèmes de guidage pouvant servir notamment à des applications de promotion touristique, au calcul d’itinéraires, à la recherche géolocalisée d’activités ou de ressources d’un territoire (voir à ce sujet www.mappy.fr ou à une échelle planétaire le site http://maps.google.com),

• prévention des catastrophes naturelles (ex : repérage des zones à risques liés aux inondations, aux avalanches, aux éboulements).

> LES BÉNÉFICES D'UN SIG POUR UN TERRITOIRE Si vous pouvez attendre des économies dans le traitement de certaines tâches grâce à l’usage d’un SIG, vous devez garder à l’esprit que la mise en place d’un tel système peut entraîner la nécessité d’une réorganisation de vos services. Ainsi, un projet de SIG peut-il être associé d’une manière plus globale aux enjeux de modernisation des services. Les bénéfices d’un SIG sont difficiles à évaluer et 3 Cette partie fait référence aux résultats de l’enquête SIG mobile réalisée par IETI Consultants en 2004 à l’occasion du salon des Maires et des Collectivités Locales.

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à quantifier. Ils dépendent étroitement de ses applications. Toutefois il est possible de les appréhender en utilisant la méthode dite des “coûts évités”, c’est à dire en comparant la gestion des tâches du SIG à la situation antérieure. On peut ainsi faire ressortir des indicateurs tels que l'allègement des tâches ou encore la réduction des délais dans la production de l’information. D’une manière générale, on estime que la rentabilité d'un SIG peut prendre quelques années pour se révéler et que les avantages sont autant qualitatifs que quantitatifs. C'est pour cela qu’avant de lancer un projet, il faut en définir précisément les objectifs et les résultats attendus. Les avantages d’un SIG • n° 1 : un SIG permet d'abaisser les coûts de production des cartes et des plans. Dans de

nombreuses mairies, les cartes et plans sont établis à la main, avec des délais et des coûts de correction, de mise à jour, de dessin, etc. Le SIG permet de les établir plus rapidement et à moindre frais,

• n° 2 : un SIG permet aussi d'établir des cartes et des plans que l'on ne pouvait pas réaliser à la main. Grâce à l'informatique, il est possible de réaliser des produits nouveaux qu'il était impossible de réaliser à la main,

• n° 3 : un SIG évite d'avoir à refaire plusieurs fois les mêmes levers. Il évite que des services différents procèdent à des levers topographiques sur la même zone et évite les pertes d'information avec le temps en accumulant l'information recueillie sur le terrain,

• n° 4 : lorsque le SIG est en place, installer une nouvelle application nécessite un investissement modeste et le retour sur investissement est rapide,

• n° 5 : un SIG facilite la réalisation d'étude pour tous les projets ayant une composante géographique. Il permet de multiplier les représentations visuelles et facilite ainsi la prise de décision tout en diminuant les risques d'erreurs,

• n° 6 : le SIG améliore le service rendu à l'usager en permettant de lui fournir avec rapidité et fiabilité une information de qualité dont il a besoin. Par exemple, tous les renseignements délivrés par le service urbanisme seront, en principe, à jour et complets,

• n° 7 : le SIG permet des calculs utiles à la prise de décision. Cela va du calcul simple, la superposition cartographique, au calcul complexe d'analyse spatiale intégrant un grand nombre de paramètres.

3. STRATÉGIE On peut en premier lieu évoquer le fait qu’on définit en général pour le SIG deux orientations stratégiques difficiles à concilier :

• Il a pour objectif d’améliorer l’efficacité individuelle des agents, souvent dans la production de cartes et la gestion de données métier. De fait, son utilisation requiert une appropriation des outils par les utilisateurs, ce qui implique une bonne prise en compte des besoins de sensibilisation et de formation de l’ensemble des utilisateurs dans le projet de SIG.

• Il a également pour objectif d’améliorer le partage de l’information, et de faciliter la prise de décision du fait de la possibilité de croiser les données et de constituer une mémoire collective du territoire. Il peut être considéré comme un « point de rencontres et

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d’échanges » entre acteurs, à l’intérieur de l’organisation ou dans un cadre territorial élargi (communes, intercommunalités, “pays” ou territoires, Département, Région).

L’articulation de ces deux orientations dans un projet commun ne va pas de soi et nécessite une animation et un accompagnement du changement. Le partenariat est donc une dimension importante du projet. Il concerne la phase amont de constitution du projet pour l’acquisition des données, mais aussi la phase d’exploitation du SIG. Cela implique la gestion des aspects juridiques associés aux droits d’usages et de reproduction liés aux données partagées. Enfin, il ne faut pas négliger la question des ressources humaines dans le déploiement d’un SIG, même si tous les agents peuvent aujourd’hui sans compétences spécifiques, consulter et visualiser des données géographiques et des cartes. L’analyse géographique et l’administration d’un SIG sont des compétences spécifiques qu’il ne faut pas négliger. Les sous-estimer peut conduire à des effets contreproductifs quant aux résultats effectifs de l’exploitation du SIG.

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MÉTHODOLOGIE DE MISE EN ŒUVRE

1. QUELQUES DONNÉES TECHNIQUES À PROPOS DU SIG

Un SIG est un ensemble complexe mêlant matériels, logiciels, données, processus, acteurs humains et organisation. Ses fonctionnalités techniques sont la saisie, le stockage, l’extraction, l’interrogation, l’analyse et l’affichage de données localisées. Ainsi, un SIG est à la fois : • un outil de conception et de simulation (préparation, concertation, et présentation d’un projet), • un outil d’analyse (aide à la gestion de projets), • un outil de gestion, • un outil de communication et d’information (cartographie, production de plans).

Pour comprendre l’univers du SIG, il est important d’assimiler les notions techniques de base. Le but de ce paragraphe est de mettre une définition sur ces mots que l’on utilise à plus ou moins bon escient. Pour des termes non définis ou pour rentrer plus en détails, un glossaire a été constitué en fin du document.

> LES OBJETS GERES PAR LE SIG

Les objets gérés par le SIG sont affichés par couches d’information, chaque couche contenant des objets de même type (bâti, voirie, éclairage public, routes, végétation, hydrographie…). Les objets sont traités selon trois niveaux qui forment le socle d’un SIG :

• niveau géométrique : chaque objet est défini par un point (bornes, entreprises…), un arc ou une ligne (routes, voies ferrées…), un polygone ou une surface (communes, occupation du sol…) ou, dans un futur proche, par un volume. A l’heure actuelle, aucun SIG ne gère complètement les polyèdres. Une cote Z (hauteur, altitude) est le plus souvent associée aux coordonnées d’un point pour représenter la 3D ; on parle alors de 2D½. Les points qui dessinent l’objet sont systématiquement géoréférencés par des coordonnées géographiques (latitude, longitude) ou par des coordonnées planes dans un système de projection (XY, éventuellement Z).

• niveau sémantique : chaque objet contient des informations de type alphanumérique (nom de la commune, numéro INSEE, nombre de voies d’une route, type de bâtiment…) qui décrivent ses caractéristiques.

• niveau relationnel : les divers objets du territoire sont associés entre eux par des relations de divers type : relations sémantiques classique (parcelle appartient à propriétaire), relations topologiques (bâtiment est dans parcelle), relations de compositions (département est constitué de communes), relations d’héritage (bâtiment est un bâtiment industriel).

> LES TYPES DE DONNEES

Au sein d’un SIG deux modes prédominants de représentation cartographique peuvent cohabiter : le mode image (mode raster) et le mode vecteur. La transmission d’une carte peut donc se faire selon les modes suivants :

• la donnée raster : donnée où l’espace est divisé de manière régulière en ligne et en colonne. A chaque valeur ligne/colonne (pixel) sont associées une ou plusieurs valeurs décrivant les caractéristiques de l’espace. Les données raster sont tirées de photographies aériennes, de plans scannés ou de cartes scannées, d’images satellites ou de modèles numériques de

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terrain. Elle se compose donc d’une matrice de pixels (abréviation de l’anglais «Picture element» ), c’est-à-dire de petits carrés noirs ou blancs ou de différents tons de gris ou de couleur juxtaposés. Généralement les formats d’image les plus utilisés sont le BITMAP, le JPEG, le PNG, le TIFF et l’ECW.

• la donnée vecteur : objets représentés par des points, des lignes, des surfaces ou des objets en 3D. Les fichiers vectoriels contiennent une description des entités géographiques à représenter : points, lignes, surfaces, formes géométriques élémentaires. L’information alphanumérique (ou attributaire) est une information textuelle, qualitative ou quantitative associée à un objet géométrique destinée à le décrire ou à le localiser. Elle permet de mettre en évidence la répartition spatiale d’un objet (où ?) et les phénomènes présents sur un territoire (quoi ?). Elle permet l’analyse spatiale (comment?) et temporelle (quand ?)

> LE CHOIX DES DONNÉES

Le choix des données doit se conformer aux objectifs poursuivis et venir en amont du choix d’une solution technique. Elles représentent une partie importante du coût de constitution et de fonctionnement du système. Ceci implique d’opérer des choix en optimisant le rapport coût/usages. Il existe deux grandes catégories de données :

• les données dites "de référence", encore appelées référentiels géographiques. Il s’agit des fonds de plans numériques sur lesquels les services gestionnaires de données localisées s’appuient pour reporter leurs propres informations. Ils couvrent différentes gammes d’échelles : moyenne (1 :10 000-1 :25 000), grande (1 :10 000-1 :2 000) à très grande (1 :1 000-1 :200). En France, la production et le maintien des référentiels géographiques sont confiées à des Etablissements Publics : IGN (Institut Géographique National), INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques), DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques – ex-DGI), MEEDDAT (ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire), BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières)... Cette organisation permet de garantir l’existence de données homogènes à l’échelle du territoire national. Par ailleurs, de nombreux prestataires privés proposent des fonds cartographiques : TéléAtlas et Navtek pour des bases de données routières, Spot Image pour des images satellites ou InterAtlas et Cartosphère pour des référentiels à petite échelle. Au niveau d’une commune ou d’une intercommunalité, les deux fonds de plan numériques les plus fréquemment utilisés sont le plan cadastral et l’orthophotoplan (photographie aérienne).

• les données thématiques ou métiers. Il s’agit des données reportées ou repérées sur les fonds de plan numériques, par les services gestionnaires de problématiques territorialisées. Elles sont utiles à la compréhension des territoires sans être indispensables à la production de données. Les producteurs de ces données sont souvent prestataires ou partenaires de votre organisme : SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine), IFEN (Institut Français de l’Environnement), Météo France, concessionnaires de réseaux, observatoires divers, Ministères (INSEE), collectivités territoriales, chambres consulaires, associations, cabinet de géomètres, sociétés de services.

Si la donnée n’existe pas sous forme numérique, vous pouvez la créer vous-même ou faire appel à un prestataire de service par exemple pour la localisation du patrimoine communal. Vous devez retenir que les techniques d’acquisition sont liées aux types de données traitées.

• pour les données raster : photo aérienne, plan scanné ou carte scannée, image satellite ou

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image satellite radar, • pour les données vecteur : les sources sont soit indirectes (plan, photo, image satellite), soit

directes (provenant de levers de terrain). Les principales techniques d’acquisition sont : o acquisition à partir de documents existants papier, o acquisition à partir de photos (aériennes), o acquisition à partir d’images satellite (télédétection), o acquisition à partir du terrain (données recueillies à l’aide d’un GPS ou par méthode

topographique).

La propriété de la donnée Vous devez retenir que la création de donnée géographique s’inscrit dans le cadre de la propriété intellectuelle. L’acquisition de données n’entraîne pas le transfert au profit de l’acquéreur des droits exclusifs de propriété mais une concession de droits d’utilisation fixés par contrat ou licence. Ce document doit décrire la nature des droits cédés ainsi que la donnée. Le droit de la propriété intellectuelle, droit d'auteur s’applique à des données dont la mise en forme (structuration) doit présenter un caractère d'originalité. L’utilisateur devra s'assurer auprès de l'auteur qu'il est autorisé à reproduire tout ou partie de l’oeuvre de celui-ci. Le droit économique permet de protéger les données en raison de l'investissement substantiel qui a permis de les produire. Ce droit permet de protéger le contenu de la base et non plus sa seule structure. Ces deux protections sont cumulables ou peuvent être indépendamment invoquées. Les droits conférés au Maître d’Ouvrage sur les résultats de prestations de services doivent notamment être envisagée dès le montage du marché. Pour certaines données, il existe une concurrence entre les produits proposés par les établissements publics nationaux et des produits similaires réalisés par des prestataires privés. C’est notamment le cas pour les orthophotographies aériennes. Quelques pistes pour trouver des données gratuites : Les couches cartographiques diffusées gratuitement sont de plus en plus nombreuses. Généralement, ces fonds conviennent plutôt aux approches macro que micro- territoriales. Dans l’espace professionnel du site de l’IGN, des produits gratuits sont à télécharger :

• Les contours des communes : le projet openstreetamp (http://wiki.openstreetmap.org) tente de constituer la première et unique source de limites administratives françaises libres

• Les contours des départements : depuis la BD GEOFLA® • Le Scan1000 (format image) : la carte routière 901 IGN sous forme de dalles

géoréférencées • La BD Carthage pour une couverture exhaustive vectorielle du réseau hydrographique • BD ALTI : référentiel du relief sur la France, la BD ALTI® est une gamme complète de MNT

(Modèles Numériques de Terrain) qui décrivent la forme du terrain à différentes échelles (du 1 : 25 000 au 1 : 1 000 000)

• Le RGC®, le Répertoire Géographique des Communes contient l’intégralité des codes géographiques des unités administratives françaises

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• La Direction Région de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) propose le téléchargement de toute une gamme de données relatives au patrimoine naturel et paysager ainsi qu’à l’eau et aux milieux aquatiques

• La couche d’occupation des sols de CORINE Land Cover vous permettra d’identifier les emprises urbanisées, hydrographiques, agricoles... (précision 1/100 000ème). L’ensemble des pays européens sont couverts. L’European Environment Agency en assure la diffusion

• Le projet de carte coopérative libre OpenStreetMap commence à livrer des résultats concluants sur la France et ses régions. Ce fond mondial est téléchargeable sur le site (allemand) http://download.geofabrik.de

• Le site de l’INSEE est une mine de données statistiques dont celles issues du recensement de la population, enfin diffusées gratuitement

• Enfin, votre SIG est peut-être en capacité d’opérer des connexions WMS ou WFS. Si ce dernier type de service est aujourd’hui peu développé, il n’en reste pas moins que le format WMS est aujourd’hui largement répandu. Des catalogues de liens sont disponibles sur internet. On citera pour exemple, le fond raster de la société Geosignal (http://www.geosignal.org/) offrant, dans certaines villes, une précision allant jusqu’au 1/5 000ème

> LA MÉTADONNÉE

La métadonnée est à la donnée ce que la notice est au médicament. Sans être exhaustif, les métadonnées comprennent des informations sur le producteur de la donnée, ses conditions de création ou de diffusion (interdiction, restriction, accès libre), ses caractéristiques, ses définitions, sa qualité, son extension géographique… Ces renseignements ont pour but de favoriser l’utilisation et la diffusion de la donnée en précisant les caractéristiques et les précautions d’emploi à respecter. La métadonnée doit être correctement renseignée pour qu’elle soit accessible au plus grand nombre. Le recueil des métadonnées est aujourd’hui normalisé (normes ISO 19115 / 19139) et il existe des logiciels Open Source utilisables pour produire et diffuser des métadonnées respectant ces normes (Geonetwork, Geosource) On distingue quatre types de métadonnées :

• métadonnées pour la découverte : un minimum d’informations permettant d’identifier les données pouvant correspondre à ses besoins

• métadonnées pour le catalogage : renseignements plus précis permettant de servir de spécification, de contrôle lors d’une livraison

• métadonnées pour l’exploitation : permettent à l’utilisateur d’appréhender la donnée et de mieux connaître ses limites d’exploitation

• métadonnées informatiques : utilisées par les systèmes informatiques quand ils communiquent entre eux (exemples : métadonnées associées à des WEB Services)

Avec la directive INSPIRE, la mise en œuvre des métadonnées devrait, en 2010, se généraliser dans tous les établissements publics producteurs de données géographiques. Cette directive 2007/2/CE du Parlement européen et du Conseil du 14 mars 2007 établit en effet une infrastructure d'information géographique dans la Communauté européenne (INSPIRE). Elle vise à favoriser la production et l'échange des données nécessaires aux différentes politiques de l'Union européenne dans le domaine de l'environnement pris dans un sens large. Elle crée ainsi plusieurs obligations tels que la fourniture des données selon des règles de mise en oeuvre communes, la constitution de catalogues de données (métadonnées), l'application de règles d'interopérabilité, l'accès gratuit aux métadonnées, l'accès aux données pour les acteurs réalisant une mission rentrant dans le cadre d'INSPIRE, les services pour permettre ces accès, l'existence d'une organisation adaptée pour

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s'assurer de la bonne mise en œuvre de la directive. 34 domaines thématiques sont concernés mais la directive et ses règles de mise en œuvre ne s'appliquent qu'aux données numériques et publiques existantes. Les organismes français concernés sont ceux dont les données sont utilisées dans des travaux ayant un impact direct ou indirect sur l'environnement.

> LE STOCKAGE ET L’ADMINISTRATION DES DONNEES

Les données que vous avez acquises ou créées doivent être transférées vers un espace de stockage (disque dur, serveur). C'est l'une des fonctions les moins visibles pour l'utilisateur et la moins gratifiante pour l’administrateur de données. Suivant le type, le format et le volume des données ainsi que la complexité des thématiques mises en œuvre, vous serrez nécessairement confronté un jour ou l’autre à la question du mode de stockage et de l’administration des jeux de données que vous utilisez. Deux approches du stockage des géométries se sont développées suivant que l’architecture logicielle soit gérée ou non par un SGBD (Système de Gestion de Base de Données).

• Stockage hors base de données : de nombreux types d’implémentation sont proposés par les éditeurs de logiciel, à commencer par les SIG. Les données géométriques sont stockées en fichiers binaires, et les temps d’accès sont optimaux. Mais ce stockage ne permet pas de bénéficier des avantages des SGBD et peut poser de sérieux problèmes de maintien de la cohérence. Il obère surtout les capacités de partage de l’information.

• Stockage en base de données : le stockage en blobs, puis en types de données "spatiaux" (spécifiques aux géométries) apporte des performances plus satisfaisantes : sécurisation du stockage, accès simultanés, gestion facilitée (cohérence, mises à jour, recherche des données…) et enfin fonctionnalités dédiées aux données spatiales. Les principaux SIG permettent maintenant l’accès aux types de données spatiaux de ces SGBD. Néanmoins, la mise en œuvre d’un SGBD n’est pas une tâche aisée. Elle implique une structuration des données qui passe par la construction du Schéma Conceptuel de Données (SCD). Ce schéma permettra de modéliser la base de données en définissant les objets (classes d’objets), leurs attributs ainsi que leurs relations. Cette étape vous servira de point de départ de la constitution des bases de données géographiques, et de support de dialogue entre les différents intervenants (décideurs, utilisateurs, prestataires…). Ensuite, vous devez trouver le logiciel qui soit capable de transcrire et de “stocker” le schéma. Chaque logiciel possède implicitement un Modèle Conceptuel de Données (MCD), qui interprétera et stockera le Schéma Conceptuel de Données (SCD).

> L’INTEROPERABILITE

Elle se définit comme la capacité technique des applications d’organismes différents à coopérer sans conflits de systèmes, de logiciels ou de contenu. En matière d’information géographique, la mise en place d’un cadre commun d’interopérabilité repose sur trois aspects :

• Le système de référence géodésique, de projection ou d’adressage En géomatique, un système de référence correspond à une approximation géométrique de la surface terrestre. Il est souvent défini par un ellipsoïde et sa matérialisation se fait sous la forme d’un réseau géodésique. La projection est une méthode mathématique permettant de passer de la représentation à trois dimensions du système de référence en une représentation plane. Comme la terre n’est pas une surface développable, il est normal que des déformations accompagnent toutes projections.

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Selon le décret n°2000-1276 du 26/12/2000 publié au Journal officiel n°300 du 28/12/2000, de nouvelles dispositions s'appliquent depuis le 01/02/2001 à tous les travaux topographiques réalisés pour les services publics dont la superficie est supérieure à 10000 m2 ou dont la plus grande longueur est supérieure à 500m. Avec ce nouvel arrêté, le système de référence géographique est le RGF93 (Ellipsoïde associé : GRS80), le système de référence planimétrique le Lambert 93 coordonnées planes (Est, Nord) et le système de référence altimétrique l’IGN69. Le Lambert 93 présentant l'inconvénient majeur d'être soumis à de fortes altérations linéaires, le décret n° 2006-272 du 3 mars 2006 est venu modifier le décret n° 2000-1276 en ajoutant notamment 9 nouvelles projections coniques conformes réparties sur 9 zones du nord au sud de la France métropolitaine. L’information géographique peut aussi être indirectement référencée par rapport à d’autres objets pour lesquels on dispose de la géométrie comme par exemple les adresses postales ou le code géographique (INSEE) des communes.

• Le référentiel Au contraire des données géographiques de base, un référentiel géographique est un ensemble minimal de données complémentaires et cohérentes permettant de localiser directement ou indirectement les données de tout organisme et de produire les référentiels géographiques métier. Il est de ce fait utile à tous. (cf. chapitre : LE CHOIX DES DONNEES)

• Le partage de la donnée Pendant longtemps, l’absence de normalisation pour l’échange a freiné la diffusion et le développement des SIG. Aussi, pour rester compétitifs, beaucoup de logiciels du marché lisent les formats d’échange les plus courants (SHP, MIF-MID, DXF…) et dans le meilleur des cas sont capables d’exporter dans le format d’échange des concurrents. Pour autant, il ne faut pas confondre une norme et un standard, ce dernier désignant ce qui est produit habituellement par un producteur (éditeur) et ne dépend que de lui. A l’inverse, la norme, et/ou la recommandation qui l'accompagne, est établie par un organisme indépendant qui limite les modifications unilatérales. La normalisation est un enjeu essentiel de la valorisation de l’information parce qu’elle seule permet les flux, les réemplois et l’enrichissement des données géographiques. Le Comité Européen de Normalisation est une instance officielle publique travaillant sur ces normes mais les principaux acteurs du marché se sont regroupés au sein du consortium OpenGis (OGC). Depuis 1994, l’OGC travaille ainsi à l’unification des modèles et des services. Différents travaux de normalisation concernent le choix et le développement d’un SIG : EDIGéO et norme ISO 19115 sur les métadonnées encadreront par exemple la constitution des bases de données, la construction du système d’information bénéficiera quant à elle des travaux effectués pour la norme ISO-SPICE. Enfin, la série des normes ISO 9000 a pour objectif d’améliorer la qualité du service ou de la production. Cette liste n’est pas limitative. D’autres normes s’appliquent au développement des systèmes d’information et de la cartographie : spécifications garantissant l’ouverture des systèmes d’information, représentations cartographiques, etc Avant de vous poser la question de l’inter-opérabilité, il est intéressant de savoir ce que vous souhaitez partager, avec qui et dans quel but ?

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> LA QUESTION DES LOGICIELS LIBRES

Cette partie reprend certaines informations fournies par le CNIG dans sa fiche technique n° 77,

actualisées en 2009.

D’un point de vue technique, un logiciel libre est un logiciel dont le code source est disponible, il peut ainsi être reproduit, modifié, et redistribué. D'un point de vue juridique, un logiciel libre reste un logiciel protégé par le droit d'auteur et soumis à une licence qui délimite, à la convenance de son auteur, les droits et obligations relatifs à son utilisation. Le logiciel libre se distingue ainsi du “logiciel propriétaire”, qui habituellement ne comporte que des droits d'usage, il est en effet expressément interdit d’en modifier le code exécutable, de le redistribuer, etc. Il n’existe pas de logiciel complet offrant toutes les fonctions utiles à la construction d’un SIG. Grass est le logiciel libre le plus connu, c’est un outil généraliste qui ressemble aux progiciels SIG les plus performants d’il y a cinq ans, mais nécessite un niveau de compétence informatique et géomatique élevé. D’autres SIG desktop ont été développés dans la sphère Open Source (GvSIG, QGIS), mais n’ont pas un niveau fonctionnel équivalent des outils propriétaires. L’offre gratuite concernant l’information géographique est plutôt constituée de très nombreux outils, répondant à des objectifs bien définis, allant des extensions de logiciels commerciaux pour SIG (visualisateur par exemple), souvent en téléchargement gratuit, aux applications plus ciblées. Si les visualisateurs (“viewer” ou visionneuses) gratuits proposés par tous les éditeurs de logiciels pour SIG ne relèvent pas du secteur du logiciel libre, beaucoup “d’appliquettes” Java peuvent remplir les même fonctions. Elles peuvent par exemple être intégrées à un CD-ROM qui sera distribué. L’application Vis5d, et son utilisation possible avec Grass, en est un exemple. Dans le monde du libre, quantités d’outils spécialisés, efficaces et performants permettent de compléter et d’enrichir les fonctionnalités d’un logiciel pour SIG généraliste. C’est enfin dans le domaine d’Internet que se rencontrent le plus grand nombre de produits. Dans la plupart des cas, le navigateur Internet (interface Web : Internet Explorer, Netscape, etc.) est un simple outil de visualisation de cartes et des données attributaires associées, distantes ou hébergées localement. La variété des outils permet toutefois de réaliser de véritables applications, incluant des requêtes spatiales et de la saisie de données par une interface web. Il est ainsi possible avec quelques applications ou bibliothèques libres d’envisager une chaîne logicielle véritablement intégrée, de la production de la donnée (avec Grass par exemple) à son exploitation sur Internet (association de MapServer et d’une appliquette Java, par exemple). Il existe aussi une offre d’applications et de progiciels propriétaires en Webmapping. De très nombreuses réalisations, souvent de grande qualité, sont aujourd’hui visibles sur le Web, en particulier autour de MapServer. De nombreuses applications pour l’information géographique commencent à être disponibles dans le monde du libre. Outre son coût marginal d’acquisition, l’intérêt du libre réside également dans la référence aux normes internationales (normes ISO, recommandations Open GIS Consortium…), souvent plus utilisées que dans les logiciels du commerce. Pour séduisantes qu’apparaissent ces possibilités, vous ne devez pas oublier que les logiciels libres réclament un investissement conséquent en temps et en compétences informatiques. Le support aux utilisateurs est souvent réduit, les outils (et les besoins) évoluent très rapidement et il n’y a en général pas d’applications métiers progicielles. Dans tous les cas, il ne faut pas simplement se poser la question

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du choix du SIG (propriétaire ou libre), mais celle de sa personnalisation pour des usages métiers. Comment peut-on adapter un SIG à un métier ? On peut : • Le paramétrer pour disposer de ressources adaptées au métier (modèle de données, formulaires, requêtes, thématiques, menus personnalisés…) • développer une application dans le SIG • connecter le SIG à une application métier externe et paramétrer l’interface En résumé • Les solutions libres sont moins convaincantes que les outils propriétaires pour les SIG desktop • Mapserver, support de nombreuses applications de Webmapping, est à l’inverse un véritable concurrent des SIG Internet / Intranet propriétaires • Il n’existe aujourd’hui pas d’offres d’applications métier sous forme de progiciel, ce qui est un frein à la diffusion des logiciels Open Source. • Pour ce qui concerne la gestion de métadonnées, Géosource, outil Open Source est aujourd’hui le standard.

> LA QUESTION DE LA CARTOGRAPHIE SUR INTERNET

• Diffusion de cartes statiques sous forme d’image C’est incontestablement la méthode la plus facile à mettre en oeuvre et la meilleure garantie d’une restitution conforme aux attentes. Il suffit pour cela de produire une carte à l'aide du logiciel SIG habituel et d’enregistrer la carte produite dans un format image. L’image générée peut alors être insérée dans une page HTML, au même titre que n’importe quelle autre illustration. Quelques petites astuces simples permettent de doper ce principe rudimentaire pour surmonter les limites informatiques liées aux réseaux et écrans d’ordinateur. Des petites images peuvent donner un aperçu avant un chargement plus lourd. Des zooms pré calculés sur des portions d’images permettent d’augmenter la définition sur des zones sensibles. Un découpage d’une grande carte en petites entités permet au visiteur de ne visualiser que la portion utile. La pratique dépend bien évidemment des outils utilisés pour la création de la carte. La majorité des logiciels SIG offrent une fonction d’exportation directe dans un format image. La copie d'écran est une solution de secours qui fonctionne dans tous les cas. L’image produite, au même titre que toute image, peut être complétée par des zones réactives afin d’autoriser une navigation liée à la zone sélectionnée.

• Diffusion de cartes statiques sous forme vectorielle L'alternative à la solution précédente consiste à exporter une carte dans un format vectoriel. Une représentation vectorielle possède une richesse d’information supérieure à celle d’une image, ce qui autorise des traitements locaux. Si les données conservent leur structuration initiale, les possibilités offertes sur le poste client peuvent être riches. Les solutions les plus radicales conduisent à exporter la totalité des données et des logiciels de traitement sur le poste du visiteur. La situation devient alors analogue à celle d’une application monoposte, et toutes les opérations de visualisation ou d’analyse prévues par les concepteurs peuvent être effectuées en local.

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Le savant dosage consiste à concevoir des modules de données et de traitements adaptés aux besoins, afin de limiter les flux transmis. Il faut cependant être averti qu’une opération de transcodage de données n’est pas toujours simple et que les données vectorielles contenues dans les bases sont souvent trop détaillées et mal adaptées aux objectifs de la publication. Un travail de simplification de la représentation vectorielle doit être envisagé. Formats vectoriels : les choix possibles • le format PDF (http://www.adobe.com), associé au plug-in Acrobat Reader permet de représenter

une carte au même titre que tout document en respectant l’apparence originale. Cette solution est largement utilisée sur Internet et elle permet d’exporter des cartes riches d’informations,

• le logiciel Flash (http://www.macromedia.com) est un produit souvent utilisé sur Internet pour créer des dessins et des animations en mode vectoriel. Les possibilités de visualisation et d’interaction qu’il offre ont séduit certains producteurs de cartes synoptiques sensibles à l’apport du produit en matière de communication. Il faut savoir que le problème central consiste à convertir les données du SIG en une représentation Flash, ce qui revient souvent à recréer une carte,

• le format SVG (http://www.w3c.org) est un nouveau standard de stockage et d'échange de données graphiques 2D élaboré par le W3C. Il est conçu comme un élément de la norme XML qui permet de décrire et structurer des documents échangés sur Internet. Il s’agit d’un format généraliste très puissant indépendant de tout fournisseur. SVG commence à être utilisé de façon significative dans le domaine de la cartographie car il offre des possibilités de visualisation et d’interaction intéressantes,

• le format GML (http://opengis.net/gml) est un codage XML d'informations géographiques destiné au transport et au stockage des données spatiales (géométrie) et des données attributaires. Cette norme qui offre un cadre d'échange neutre de données géographiques, est adaptée aux volumes de données petits à moyens,

• les formats natifs des SIG peuvent aussi, dans une certaine mesure, servir à une exportation de cartes sur Internet. L’usage de visionneuses gratuites proposées par les éditeurs permet alors d’ouvrir, en local, l’ensemble des fichiers nécessaires.

• Produire des cartes de façon dynamique Lorsque l’information est vivante ou si l’étendue géographique de la zone à couvrir est vaste ou encore s’il convient de proposer au visiteur des services personnalisés, il faut nécessairement recourir à un composant géographique au niveau du serveur pour accéder aux bases de données et restituer l’information ou la représentation cartographique correspondant à la demande du visiteur. Des solutions serveurs sont proposées par les principaux éditeurs de logiciels SIG, avec chacune des possibilités spécifiques. Au niveau de la restitution sur le poste du client, certains proposent un transfert d’images, d’autres un transfert vectoriel dans un format propriétaire qui se veut sécurisé. Certains offrent les deux options. La diversité des produits est grande et seule l’étude des offres actualisées permet de juger des possibilités offertes. PARTI

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Les deux architectures logicielles pour la production de cartes dynamiques La première famille est la plus simple à l’usage, après installation. Elle comporte des produits que l’on peut qualifier de serveurs cartographiques. Ils intègrent un environnement de production et une palette d’outils d’administration, de création de services. Les services proposés incluent bien sûr la production de cartes dynamiques mais on peut aussi trouver des services d’extraction de données ou d’exécution de requêtes géographiques. La facilité de paramétrage des services est variable. Les outils les plus intégrés permettent une opération de publication cartographique en quelques clics de souris. La deuxième famille de produits est constituée par des composants qui doivent être intégrés dans des logiciels utilisateurs. Il s’agit en quelque sorte d’une bibliothèque de programmes qui prend en charge la géographie. Les solutions proposées sont plus ou moins riches. Certains éditeurs complètent leur offre par une palette d’outils visant à faciliter la production de programmes ou la constitution de cartes par assemblage des couches. La différence avec une solution serveur apparaît alors difficilement de prime abord, si ce n’est que chaque production demande une intégration sur un serveur d’application et un déploiement spécifique. Ce type de solution exige une compétence en développement qui n’était pas indispensable dans le cas précédent. Les WEB Services Du point de vue technique un service Web est une technologie permettant à des applications de dialoguer à distance à travers Internet, et ceci indépendamment des plates-formes et des langages sur lesquels ils reposent. Un GeoService est un service Web intégrant une composante géographique. Plusieurs fonctionnalités sont ainsi disponibles :

• Service de recherche : recherche de données ou de services • Services de catalogage : permettent d'annoncer l'existence de services et leur gestion (p.ex.

Service de régistration) • Service de visualisation : permettent la visualisation des géodonnées et donc une première

évaluation de leur contenu (p.ex. Webmapping) • Service d'accès aux données : permettent d'accèder aux objets des géodonnées (p.ex.

Diffusion de données) • Service de traitement : permettent de faire des traitements sur les géodonnées (p.ex.

Transformation de coordonnées) L’Open Geospatial Consortium (http://www.opengeospatial.org) est à l’origine de plusieurs spécifications techniques permettant l’interopérabilité des données et de fonctions SIG de base. La plus connue et la plus utilisée à ce jour est le Web Map Service (WMS), permettant à un système SIG client de s’approvisionner dynamiquement avec des images de fonds de cartes superposables provenant d’un ou plusieurs serveurs distants. Cette spécification est actuellement supportée par la plupart des logiciels SIG. WMS permet par exemple d’établir une carte dynamique composée de la superposition de photos aériennes, de relief ombragé et de contours administratifs provenant chacune d’un serveur distinct et indépendant. La spécification Web Feature Server (WFS) va plus loin et permet quant à elle d’échanger des données géographiques vectorielles de manière dynamique et transparente par Internet. Cependant, la plupart des spécifications de l’OGC se restreignent à des services géographiques de bas niveau, soit à des échanges au niveau des données.

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Les besoins d’interopérabilité des SIG ont également conduit à réaliser des services de plus haut niveau utilisant le protocoleSimple Object Access Protocol (SOAP) du World Wide Web consortium (W3C). Ces services web de haut niveau autorisent une mutualisation non seulement des données, mais aussi de fonctions applicatives complètes, y compris la présentation, en incluant des interfaces d’annotations, de saisie d’objets, de recherches de données… Cela permet par exemple d’intégrer une application de web-SIG complète sur un serveur web ne disposant d’aucun logiciel SIG. On mentionnera par exemple l’application Carto-Web (http://www.cartoweb.org). Si la qualité et la pertinence de l’information sont des éléments clés indéniables, la convivialité de l’accès aux données et le temps de réponse ont aussi leur importance. Un intranet et Internet augmentent l’auditoire de façon considérable et de ce fait aussi la diversité des attentes et des cultures. Les utilisateurs ne sont pas nécessairement rompus aux pratiques et aux usages habituels des initiés. Potentiellement, toute finesse technique ou convention peut être source de difficulté. En tant que concepteur, vous devrez donc anticiper l’usage final et affiner l’offre en fonction des cibles. Questions-clés avant de publier des cartes sur Internet • quel est le public visé, quelles sont ses attentes et les contraintes qu’il tolère ? • Si des professionnels sont prêts à supporter quelques contraintes pour accéder à un service à

valeur ajoutée, le grand public, au contraire, cherchera à atteindre rapidement une information de synthèse sans savoir-faire préalable,

• quelles contraintes imposer au niveau du poste client ? Le navigateur Internet de base offre peu de possibilités pour satisfaire aux besoins cartographiques. Il ne sait afficher que du texte et des images et ne permet qu’un simple clic pour une interaction. Si vous visez une consultation sur un navigateur Internet de base, il faut déporter “l'intelligence” au niveau du centre serveur avec ce que cela implique en terme de charges. À l'inverse, rendre le poste client plus autonome nécessite de lui adjoindre des composants logiciels,

• quelles contraintes imposer au centre serveur ? Au sein du serveur, il faudra pouvoir intégrer la solution cartographique sur la plate-forme technique et prévoir une organisation pour l’administration des données et des productions. L’exploitation doit offrir la souplesse nécessaire pour faire vivre efficacement ce service. Pour les besoins les plus pointus, il ne faut pas exclure de disposer d’une plate forme dédiée aux besoins géographiques,

• quelle option technique retenir ? Les choix à faire dépendent de la nature des informations que vous souhaitez publier, de leur vitesse d’évolution et de la liberté d’interaction à offrir à l’utilisateur :

- publier des cartes statiques, - offrir au visiteur quelques interactions, - proposer une cartographie dynamique, - traiter des fichiers raster volumineux.

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2. DÉMARCHE POUR LA MISE EN PLACE D’UN SIG

> LES ÉTAPES FONDAMENTALES

1ère étape : l’étude préalable (ou étude de faisabilité) Cette étude a pour objet de :

• analyser l’existant (matériel, données, logiciels gérant de l’information sur le territoire, ressources humaines et compétences)

• dresser un inventaire des besoins • identifier les enjeux et les risques • comparer si nécessaire des scénarios organisationnels, techniques (architectures

informatiques, données…) ou de déploiement dans le temps • définir des orientations stratégiques en termes fonctionnels, organisationnels et techniques :

définir notamment une architecture fonctionnelle et technique, une organisation et faire des choix relatifs aux données

• établir un planning prévisionnel et un bilan des coûts L’étude préalable va être initiée par une série d’entretiens afin d’obtenir les réponses aux questions suivantes :

• quelles sont les activités susceptibles de tirer profit d’un SIG ? • y a-t-il des données déjà numérisées et récupérables ? • avec quels autres outils informatiques le SIG devra-t-il dialoguer ? • quels besoins en applications, dans quels services ? • quelles données, à quelles échelles, provenant de quelles origines, sous quelles formes ?

Elle doit par ailleurs répondre aux questions suivantes :

• un SIG pour quoi faire ? • quels sont les partenaires susceptibles de participer à la constitution du SIG, ou avec

lesquels le SIG devra être compatible ? • quelles améliorations attend-on ? • quels moyens humains faut-il mobiliser ? • quels moyens matériels ? • quels sont les moyens financiers dont on dispose ?

Pour cela, il convient de mettre en place un questionnement sur les objectifs visés, les services à fournir et les gains attendus, les cibles et les différentes catégories d’utilisateurs. Cette phase est de votre responsabilité directe et exclusive en tant que maître d’ouvrage, elle peut être effectuée directement par vous ou vos services, ou encore confiée à un prestataire extérieur (prestation de type assistance à la maîtrise d’ouvrage pour la définition de la commande). L’étude de définition devra comporter tous les éléments permettant de produire le cahier des charges techniques (CCTP). 2ème étape : choix du prestataire Dans cette étape, il s’agit d’établir un DCE (Dossier de consultation des entreprises) et de lancer la procédure de marché public pour le choix du SIG. Le guide de bonnes pratiques sur les appels d’offres géomatiques, diffusé gratuitement par l’association AFIGEO fournit des indications précieuses pour cette étape (voir adresse dans la base documentaire).

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Le système mis en place devra : • être évolutif (mise à jour des données, intégration des nouveaux thèmes, amélioration ou

extension des traitements) • être ouvert (pour dialoguer avec d’autres applications informatiques de l’organisation ou avec

les SIG des partenaires 3ème étape : mise en place de l’organisation et de la solution

• recrutement ou affectation des personnels, changements dans l’organisation • développement, • déploiement, • formation - initiation et formation complémentaires spécifiques, • recette du système - vérification d’aptitude et vérification de service régulier, • tierce maintenance applicative - évolutions fonctionnelles et applicatives du SIG.

4ème étape : acquisition des données Une partie des données du SIG vont être intégrées directement par l’organisme, parce qu’elles lui sont accessibles gratuitement (ou parce qu’il en dispose déjà). Il peut cependant être nécessaire de procéder à l’acquisition, la numérisation ou la conversion de données ; dans ce cas, comme pour le choix du fournisseur SIG, il faut établir un DCE et lancer une procédure de marché public (voir également le guide de bonnes pratiques AFIGEO). Au-delà de l’élaboration du DCE et du choix du prestataire, il est indispensable que l’organisme mette en place un dispositif de contrôle qualité des données fournies, car des données de mauvaise qualité poseront de gros problèmes dans l’utilisation du SIG.

> LES FACTEURS-CLÉS DE RÉUSSITE

La réussite d’un projet SIG dépend pour une bonne part de facteurs non-techniques tels qu’une bonne analyse des besoins (ne pas confondre envies et besoins), une méthodologie rigoureuse de mise en place, des conditions économiques appropriées liées aux investissements et au fonctionnement. Sa pérennité nécessite un personnel formé et permanent, un fonctionnement quotidien, une adaptation à l’organisation des services, l’élaboration d’un scénario d’évolution. Les niveaux de compétences SIG Cinq niveaux de compétence sont identifiés : • l’administrateur de données est en charge de la gestion du patrimoine de données géographiques

et de toutes les questions relatives aux métadonnées, • le géomaticien expérimenté est en charge de l’analyse, du traitement et de la représentation de la

donnée géographique. Il est la personne ressource en matière d’utilisation de logiciels. Il maîtrise les concepts et les techniques de la géomatique, il possède les compétences en sémiologie graphique,

• l’opérateur géomatique participe à l’analyse, au traitement et à la représentation de la donnée géographique. Il possède une bonne pratique des techniques de la géomatique,

• l’utilisateur est un consommateur d’information géographique. Il utilise des applications clef en main qui répondent à des procédures techniques ou administratives.

• l’assistance d’un informaticien est souvent requise, en complément des spécialistes des SIG, pour résoudre les problèmes liés à l’insertion du SIG dans le système d’information de l’organisme

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En fonction de la taille de l’organisme, les niveaux de compétences SIG seront assumés par une ou plusieurs personnes, voire partiellement sous-traitées à des fournisseurs. Une petite communauté de communes n’aura qu’une personne assumant toutes ces fonctions à temps partiel, et sous-traitera certaines fonctions très techniques à un prestataire. Il y aura très peu d’utilisateurs. Dans une grande collectivité, ces fonctions seront réparties entre plusieurs personnes et il y aura un grand nombre d’utilisateurs. Les principaux facteurs-clés de réussite sont de :

• mettre en place un comité de pilotage. Constitué d’élus, de chefs de service, il aura pour mission de désigner un chef de projet et de valider les différentes étapes du projet. Il est à noter que ce type de projet doit être porté par des élus convaincus de l’intérêt de l’Information Géographique. Il doit garantir la volonté politique associée à votre projet

• désigner un responsable projet. Il devra posséder des connaissances en information géographique et en conduite de projet informatique et aura en charge la constitution d’un groupe de travail rassemblant les personnels concernés par le projet, qu’il devra impliquer dans le projet

• sensibiliser, informer, communiquer autour du projet. La sensibilisation des élus est importante, tout comme l’information vers les techniciens, futurs utilisateurs, est primordiale. Cela doit permettre de recueillir une adhésion d’ensemble autour du projet

• intégrer les effets sur l’organisation des services. Le SIG peut être un élément déstabilisant car il peut introduire des redéfinitions de postes, de nouvelles tâches, de nouveaux rapports entre les services, Par ailleurs, il est d’autant plus efficace qu’on accepte de faire évoluer les processus de travail et les procédures pour l’intégrer aux activités quotidiennes des agents. C’est particulièrement important pour les processus aboutissant à des mises à jour du SIG

• ne pas négliger les études préalables à la mise en place du SIG, qui sont une garantie supplémentaire de réussite

• ne pas sous-estimer les coûts d’investissement et de fonctionnement. N’oubliez pas, par exemple, que la donnée géographique a un coût et que l’initialisation de la base de données du SIG est un investissement conséquent pour une collectivité territoriale

• prévoir un dispositif d’accompagnement et de formation des utilisateurs. L’appropriation du SIG demande du temps. Si cette tâche incombe à l’administrateur du système, ne négligez pas la charge que cela va représenter. Il peut être utile alors de s’appuyer sur plusieurs personnes

Et surtout, veillez à mettre en œuvre des applications simples produisant des informations fondamentales pour les utilisateurs !

> ÉLÉMENTS-CLÉS POUR UN CAHIER DES CHARGES (PARTIE TECHNIQUE DU DCE)

Une question préalable importante est celle du périmètre du projet : en effet, le DCE de consultation des entreprises à établir ne peut couvrir tous les besoins de l’organisme, soit parce qu’ils n’ont pas tous été exprimés, soit parce que le budget ne permet pas de satisfaire tous les besoins, soit parce que les futurs utilisateurs ne sont pas tous prêts à démarrer avec le SIG. Il faut donc définir un périmètre de projet cohérent avec ces contraintes, mais permettant d’évoluer ultérieurement par ajout de licences, applications et/ou données. Les questions-clés servant de base à la rédaction du cahier des charges (CCTP dans un appel d’offres ou un MAPA, programme fonctionnel dans un dialogue compétitif) sont les suivantes :

• quelles sont les contraintes d’architecture technique informatique que les candidats devront prendre en considération (standards informatiques internes, logiciels existants, architecture

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technique en place…) ? • quels sont les besoins fonctionnels ? pour quels utilisateurs ? • quelle architecture fonctionnelle ? • quelles données souhaite-t-on gérer / exploiter dans le SIG ?

La définition précise du projet, incluant son contenu, est la première phase obligatoire de votre démarche et devra avoir été faite dans l’étude préalable avant d’élaborer le cahier des charges). Le cahier des charges doit décrire de façon objective, précise et sincère, dans un langage commun et compréhensible par chacun, le besoin à satisfaire. Il n’a pas d’autre objectifs que de :

1) expliquer aux candidats ce qu’attend le maître d’ouvrage pour qu’ils puissent faire une offre ; 2) servir de cadre à la prestation une fois le prestataire retenu.

Il ne doit pas y avoir de confusion entre la définition de projet et le cahier des charges, pièce technique du DCE qu’on appellera suivant les procédures CCTP ou programme fonctionnel.

• Aide aux chefs de projet Nombre de chefs de projet sont confrontés à la rédaction d’un cahier des charges, et des exemples peuvent vous être utiles, à condition de les utiliser comme des exemples et non comme des modèles. Il faut à tout prix éviter la pratique courante du copier / coller de cahier des charges, qui est généralement utilisée dans des organismes dans lesquels les besoins n’ont pas été définis et qui, par manque de compétences internes, réutilisent des cahiers des charges d’autres organismes. La réflexion et la rédaction d’un cahier des charges sont à votre charge en tant que maître d’ouvrage. Vous pouvez faire appel à un prestataire privé (consultant spécialisé) pour une mission partielle (appui) ou totale (rédaction du document). Rédaction du cahier des charges : quelques règles simples En tant qu’outil de travail opérationnel pour vos fournisseurs, le cahier des charges nécessite une attention particulière tant sur le plan de la structure que du contenu. La structure du document doit être compréhensible, facile d’accès, et cohérente : • une introduction décrivant votre collectivité ou l’établissement maître d’ouvrage : les fournisseurs

connaissent bien leur clientèle et une description complète de la personne publique leur permettra de prendre rapidement la mesure des besoins,

• une description résumée des besoins à satisfaire, • une description détaillée des besoins à satisfaire, • si possible, la fourniture d’un cadre de réponse sous forme de tableau-type à remplir. La seconde

règle concerne le contenu. Deux solutions sont possibles : • dans le cas d’une prestation très encadrée comme la numérisation conventionnelle du cadastre :

il est effectivement utile de reprendre un modèle ou un CCTP déjà réalisé, que l’on adaptera sans hésiter, si nécessaire, aux besoins locaux,

• dans d’autres cas, un modèle est inopérant, dans la mesure où le cahier des charges doit exprimer des besoins locaux. Aussi, la définition précise de votre projet est-elle incontournable et doit servir de base à l’élaboration du CCTP. Celui-ci ne peut donc faire l’objet d’une rédaction si le projet n’a pas été au préalable défini, selon les processus en vigueur dans le métier concerné.

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Le Code des marchés publics offre plusieurs possibilités quant à la précision de la description de votre projet. Vous pouvez avoir établi votre projet dans ses moindres détails, que le cahier des charges reprendra, afin de permettre à l’entreprise soumissionnaire d’établir son prix. Cependant, et notamment dans le cas de l’acquisition d’outils de gestion de l’information géographique, cette situation n’est pas fréquemment rencontrée. D’une part, la réponse à un besoin fonctionnel (automatisation d’une fonction administrative ou technique) peut s’effectuer à l’aide de techniques différentes, si bien que la description très précise des caractéristiques de l’outil attendu peut exclure des solutions équivalentes sur le plan fonctionnel. Vous n’avez pas intérêt à décrire les détails techniques d’une solution attendue, et vous pouvez avoir intérêt à ne décrire que les besoins à satisfaire. D’autre part - et c’est le cas le plus fréquent - vous n’avez pas une connaissance suffisante des outils disponibles et n’êtes pas en mesure de rédiger un cahier des charges détaillé : là aussi, la description des besoins à satisfaire peut être suffisante pour permettre à l’entreprise soumissionnaire de préparer son offre. Le recours à un consultant et les recommandations du guide de bonnes pratiques d’AFIGEO seront utiles aux organismes qui ne savent pas comment s’y prendre.

> CHOIX DU PRESTATAIRE ET MISE EN PLACE DE LA SOLUTION

Sur la base de votre cahier des charges, après le lancement de la procédure de marché et en fonction des réponses que vous aurez reçues, vous pourrez alors procéder au choix du prestataire et de la solution à mettre en place. On peut distinguer deux phases importantes à ce stade.

• La phase d‘acquisition, qui comporte : o le choix du fournisseur et/ou du prestataire capable d’assurer la maîtrise d’oeuvre de

la partie logiciel et de sa mise en œuvre, c’est-à-dire : o du déploiement d’un logiciel de base et des éventuels modules, o du déploiement de logiciels métiers (pour les utilisateurs finaux), o d’éventuels développements spécifiques, o de la formation, o de l’installation, o de l’assistance, o le choix du fournisseur et/ou du prestataire capable d’assurer la création ou

l’acquisition de données géographiques o l’établissement d’un planning contractuel, entre maître d’ouvrage et maître d’oeuvre,

car nous sommes sur des projets à moyen et long terme.

• La mise en place de la solution, qui comporte : o le suivi du déroulement des travaux, de la conformité des livraisons, la résolution

d’éventuels problèmes. Ceci se fera sous la responsabilité du chef de projet, o la mise en oeuvre des formations professionnelles, des éventuels recrutements pour

garantir en partie la permanence du projet, o la poursuite de l’information et de la sensibilisation auprès des élus et des futurs

utilisateurs en ce qui concerne l’état d’avancement.

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3. LES PARTENAIRES

> AU PLAN NATIONAL

L’information géographique est un secteur relativement bien structuré au plan national. Vous pourrez trouver des informations et conseils auprès d’organismes tels que :

• l’Institut Géographique National (IGN) www.ign.fr • le Conseil National de l’Information Géographique (CNIG) www.cnig.gouv.fr • ou encore auprès d’associations telles que l’Association Française pour l’Information

Géographique www.afigeo.asso.fr À côté des organismes institutionnels ou des associations sectorielles, vous pourrez trouver également une aide auprès des nombreux prestataires de services.

> AU PLAN RÉGIONAL

La Régie de Gestion des Données de Savoie dispose au plan départemental (Savoie et Haute-Savoie) de compétences reconnues en matière de SIG www.rgd73-74.fr. Les Départements sont les principaux utilisateurs de fonds cartographiques à moyenne et grande échelle. Dans certains cas (Ain, Savoie et Haute-Savoie par exemple), ils ont mis en place des structures ayant pour objet de partager et diffuser cette information aux communes.

• Dans le Rhône o Mme Hélène De Gaspéris, Département du Rhône, Direction des systèmes

d'information, Centre de compétence et projets transverses, [email protected] pour la partie géomatique informatique.

o M. Cyril Pourreyron, Département du Rhône, Direction développement du territoire, Coordination de l'information géographique, [email protected] pour la partie gestion des besoins.

• Dans l’Ain Mme Edith VINCENT-MORARD Conseil général de l'Ain, Responsable du service de la géomatique

21 rue Bourgmayer - 01000 BOURG en BRESSE Tel 04 74 47 05 95 - [email protected]

• Dans la Loire Mme Aline BRUYERE Conseil général de la Loire, Chef de projet SIG Délégation aux Systèmes d'Information - 23 rue d'Arcole - 42000 St Etienne Tél. 04-77-48-41-37 - Fax. 04-77-48-41-09

• En Ardèche M. Bertrand Cochard Conseil général de l'Ardèche, Responsable SIG Direction Systèmes d'Information et Logistique / Service Etudes Informatiques Tèl : 04 75 66 75 23 - [email protected]

• Dans la Drôme Mme Christelle BOYER Département de la DROME, Chef de projet SIG 26 Avenue du Président Herriot - 26026 - Valence Cedex 9 Tél : 04 75 79 26 90 - [email protected]

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Nous vous invitons par ailleurs à prendre contact avec les services du Conseil régional Rhône-Alpes, au travers de son unité SIG-R (Frédéric ADE, responsable de l’Unité [email protected] – 04.27.86.60.31)

4. LES FINANCEMENTS Le coût d’un SIG varie fortement en fonction de sa configuration, des applications retenues et surtout des fonds de cartes retenus. C’est pour cette raison qu’il n’est pas possible de donner de prix de référence. Cependant, il peut s’avérer conséquent, notamment au regard des ressources financières dont vous disposez. Nous vous conseillons de contacter les principaux partenaires institutionnels (État, Région, Département) afin d’identifier des sources de co-financement pour votre projet. En effet, sous certaines conditions, des aides financières du FNADT ou encore du FEDER peuvent être allouées à des projets SIG. D’autre part, il existe une tendance forte au partage et à la mutualisation des données géographiques entre utilisateurs locaux. Les services publics et administrations produisent également des données qui viennent souvent compléter les données générées par les communes elles mêmes ou constituent la source de données unique si la commune ne peut pas se permettre d’effectuer les dépenses nécessaires à leur acquisition.

> LES MODALITES DE FINANCEMENTS D’UN SIG DANS UN CDDRA PAR LE CONSEIL REGIONAL

• Les prérequis o Périmètre territorial : échelle CDDRA à minima o Périmètre fonctionnel : outil au service du projet de territoire uniquement (et non

pour répondre aux besoins liés à des compétences de communes ou d’EPCI en matière de gestion de services publics)

o Aide à la création ou au développement o Nécessité d’analyse de la faisabilité / opportunité o Nécessité d’avoir des éléments sur les modalités de mise en œuvre et de maintien de

la solution dans le temps : ingénierie mobilisée, appropriation par l’équipe d’animation du CDDRA et organisation de cette équipe vis-à-vis de cet outil

o Nécessité de gérer à minima les métadonnées dans le respect des normes ISO 19115/19139 (les projets visant l’interopérabilité seront favorisés).

• Dépenses subventionnables

o Etude de faisabilité / d’opportunité o Aide au démarrage sur les outils de gestion (progiciel), l’équipement et les actions de

sensibilisation et de promotion (investissement sur une année) o Acquisition de fonds de cartes moyennant la visibilité du logo Rhône-alpes sur les

cartes diffusées

• Dépenses non éligibles o Dépenses de renouvellement, de maintenance o Toutes dépenses liées à la gestion par une commune ou communauté de communes

de ses compétences (voir plus haut)

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Equipement des CDDRA en 2009 :

> LA NUMERISATION DU CADASTRE

Pour de nombreuses collectivités locales l’information géographique la plus utile est une information très détaillée, qui reprend le découpage parcellaire, le bâti, les réseaux (eau, assainissement, gaz, électricité), les détails topographiques. Le cadastre est la source d’information la plus prisée des collectivités locales. Il représente en effet fidèlement toute la structure du parcellaire et du bâti. Pour numériser le cadastre les communes ont la possibilité de passer une convention avec la DGI qui est la propriétaire des plans. La DGI impose des règles très précises en matière de structuration (norme EDIGéO en particulier) et de précision de l’information qui doit être « à l’identique » par rapport au plan papier. De nombreux cabinets de géomètres et bureaux d’études spécialisés savent numériser des plans cadastraux et connaissent les exigences de la DGI.

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LES BONNES PRATIQUES

1. EN RHÔNE-ALPES

> L’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE AU PNR LIVRADOIS-FOREZ

En 2004, le CNIG a réalisé une étude de cas sur la mise en oeuvre de l’information géographique au sein du PNR Livradois-Forez (fiche technique CNIG n° 74). Les informations ci-dessous en sont extraites. Le Parc naturel régional Livradois-Forez couvre un territoire de 320 000 ha à dominante rurale. Second Parc français en surface, il a pour mission de veiller à la mise en place d'un développement équilibré entre la préservation de l'environnement et la redynamisation d'une activité socio-économique en déclin. Dès 1992, une réflexion a été engagée pour définir, en fonction des missions du Parc et des problématiques de gestion de l'espace, les besoins en données et en logistique humaine et matérielle nécessaires à la mise en place et au fonctionnement du SIG. En 1994, le Parc s'est équipé d'un SIG en vue de disposer d'un outil permettant d'améliorer la connaissance objective de son territoire, de suivre ses évolutions et de réaliser des analyses et des simulations pour améliorer le choix des priorités d'intervention ou d'aide à la décision sur des problématiques de gestion de l'espace. Le parc emploie 30 personnes dont une quinzaine de chargés de mission. Si le SIG était piloté au départ par le chargé de mission environnement, il est depuis 1999 administré par un ingénieur spécialisé à temps plein. Au fil des années, le SIG du Parc Livradois-Forez s’est professionnalisé. Une architecture plus rationnelle des données géographiques, inspirée des travaux de l’Atelier Technique des Espaces Naturels a été mise en place. Elle est basée sur deux types de niveau d’information : les bases de données génériques et les bases de données spécifiques.

• L’organisation générale de l’information o les bases de données génériques des bases de données spécifiques. À travers les

bases de données génériques, le PNR a cherché à disposer de données descriptives du territoire de type tableau de bord :

� elles regroupent toutes les données qui ont une emprise au moins égale au territoire du Parc. Ce sont souvent des données de référence ou de cadrage telles que toutes les informations de zonage qualifiant le territoire (Zones Naturelles d'Intérêt Écologique Floristique et Faunistique ; zones Natura 2 000 d’habitats naturels et d'espèces de la flore et de la faune sauvage d'intérêt communautaire) ou identifiant les secteurs à statut particulier (sites classés, forêts bénéficiant du régime forestier, etc.),

� il existe plusieurs sources concernant ces données, elles sont soit acquises auprès de prestataires (IGN, Spot image, Inventaire Forestier National, Agence de l’eau…), soit directement produites par le Parc ou ses partenaires (conventions avec la DIREN ou le Conservatoire Botanique…),

� il ne s’agit pas de bases qui sont mises à jour en continu : en théorie elles devraient avoir une période de validité afin de définir une périodicité d’actualisation. Toutefois, si cette périodicité peut être définie dans le cas de données produites par le Parc, elle est difficile à concrétiser dans le cas d’acquisition auprès des autres prestataires,

� généralement les bases de données génériques ne sont pas modifiables, leur structure est rigide,

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� elles sont homogènes sur le territoire en termes d’échelle, de qualité ou de validité. Les données de la base de données générique ne sont pas uniquement utilisées par le SIG, mais complètement intégrées dans le système d’information du Parc (Intranet). Ainsi, certaines informations comme les taux d’occupation du sol, les données socio-économiques sont disponibles via une interface géographique sur le site Intranet du Parc, au travers d’un outil appelé tableau de bord des communes.

• Les bases de données spécifiques visent à disposer d’un diagnostic précis et d’outil d’aide à

la décision sur des sites faisant l’objet de programme d’actions particulier : o elles ont des emprises bien spécifiques (zone Natura 2000, site classé…), o les données sont produites généralement en interne, o l’échelle d’analyse est variable (du 1 / 2 500 au 1 / 50 000), o la structure de la base de données est flexible et évolutive, o le traitement principal est l’analyse spatiale, o la durée de vie ou l’actualisation de la base est fonction des besoins.

Exemple de bases de données spécifiques • la base de données des sentiers de randonnée utilisée principalement pour la gestion technique

de ces sentiers, • la base de données du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux, • la base de données de suivi de certaines espèces animales emblématiques ou indicatrices de

l’état de certains milieux, • la base de données de sites Natura 2 000 dont le Parc est le coordinateur.

• Les différents vecteurs de circulation de l’information géographique Si les données “spécifiques” sont principalement utilisées avec le logiciel ArcView tant au niveau de leur traitement que de leur restitution, toutes les données “génériques” sont accessibles en ligne sur le site Intranet du Parc en vue de faciliter leur utilisation par les techniciens du Parc. Trois niveaux de consultation ont été définis :

o La cartothèque Les données sont statiques, il s’agit juste de pouvoir consulter les cartes déjà produites et de pouvoir les télécharger soit au format JPEG, soit au format PDF (principalement pour l’impression). Chaque carte est décrite sommairement par un titre, un thème et le document dont elle est tirée le cas échéant. L’interface est très simple, on peut accéder aux cartes soit par le thème, soit par le document, soit en recherche plein texte. La base de données est sous Access, les pages sont écrites en ASP. L’utilisateur doit pouvoir trouver une carte si elle existe en quelques minutes. Si ce n’est pas le cas, commande est passée auprès de l’opérateur géomatique.

o La création de cartes dynamiques

En partant du principe que 80 % des demandes sont des cartes simples en A4 ou A3 issues des données de la base de données générique, le PNR a mis en place un

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outil de consultation et de création de cartes en ligne. Cet outil est entièrement basé sur des solutions Open Source. L’outil mis en place permet de choisir à travers une interface simple les couches géographiques (une vingtaine) à afficher sur un fond de localisation. L’utilisateur peut accéder à des outils standard de zoom de pan et d’interrogation. Un module supplémentaire permet de générer une carte avec tous ces éléments (titre, nord, échelle, légende, copyright) au format pdf. Actuellement deux applications sont opérationnelles : • l’Atlas de richesses naturelles permet d’accéder aux zones à enjeux écologiques, aux données réglementaires et aux inventaires faune/flore, • Parkview permet de générer des cartes dynamique sur l’occupation du sol en 1989 et 1998. Ces deux types d’information sont régulièrement utilisés par les techniciens du Parc pour donner des avis sur des projets de remembrement, de révision de la réglementation des boisements ou encore d’autres projets d’aménagement.

o L’interrogation dynamique des bases de données géographiques

Cette solution mise en place en 2004 s’adresse à la gestion des sentiers de randonnée. L’application est basée sur l’intégration dans une base de données alphanumériques de données géographiques. L’outil doit pouvoir à la fois traiter classiquement des données alphanumériques et restituer ou stocker des données spatiales.

• Perspectives de développement Certains outils ont été développés au fur et à mesure de l’expression des besoins internes et de l’apparition de nouvelles technologies. Ainsi, il existe de nouveau une certaine incompatibilité entre différents SGBD (Access et MySQL), ou langage de programmation (ASP sur serveur Windows et PHP sur serveur Linux). Même s’il est toujours possible de trouver des passerelles entre les deux, il serait préférable de faire un choix sur les développements à venir et d’homogénéiser les solutions déjà en place. Cela facilitera d’autant plus la création d’un tableau de bord pertinent et “l’intégration de l’outil” dans la structure. L’ouverture du système d’information aux partenaires du PNR est à l’étude et devrait voir le jour sous la forme d’un Extranet (notamment pour la mise à disposition des données concernant la richesse biologique ou la gestion des sentiers de randonnée). Techniquement facilement réalisable (les outils existent déjà en Intranet), la non disponibilité de réseau haut-débit sur les territoires ruraux freine sa mise en oeuvre. La mise en place d’opérations de gestion du foncier agricole sur le territoire du Parc Naturel Régional Livradois-Forez va favoriser le développement du SIG dans les Communautés de communes. Afin de faciliter ces opérations le PNR souhaite mettre en oeuvre un SIG communautaire au service de ces structures inter-communales qui aurait l’avantage de mettre en commun les moyens et d’homogénéiser la structuration et l’échange des données foncières. Enfin, de nouvelles bases de données “spécifiques” feront leur apparition au gré des différents projets que portera le PNR. Le SIG du PNR doit pouvoir être réactif, évolutif et disponible pour le montage d’applicatifs fonctionnels. Ces évolutions ne sont possibles qu’en se basant d’une part sur des architectures techniques standardisées et d’autre part en associant le SIG dès le début du projet.

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Contact utile : PNR Livradois-Forez Renaud Laire Tél : 04 7395 57 57 [email protected] www.parc.livradois-forez.org

> SYSTEME D’INFORMATION TERRITORIAL DES PARCS DE LA REGION RHONE-ALPES

Les parcs de la Région Rhône-Alpes (5 régionaux, un national) se sont unis autour de la mise en place d’un outil commun de cartographie en ligne afin de partager les coûts d’ingénierie, de développement et de maintenance, d’hébergement, de formation … Cet outil baptisé Info-Parcs permet une mise à jour actualisée de l’information, échange de connaissance ainsi qu’un accès à l’information géographique au plus grand nombre. Une application à l’attention des communes (gestion des zonages et du cadastre) est opérationnelle, d’autres suivront (application signalétique et randonnée, gestion des milieux naturels …). Parmi les objectifs de la plateforme, citons :

• l’amélioration et le développement des relations avec les partenaires • la mise en place de nouveaux services aux habitants, touristes • la mise à disposition d’une plateforme de gestion à destination des communes

Une convention visant à unir contractuellement le groupement est en cours de rédaction. Un comité de pilotage validera les orientations et développements futurs à apporter à la plateforme commune. Contact utile : Parc naturel régional de Chartreuse Place de la mairie 38380 Saint-Pierre de Chartreuse Tél : 04 76 88 75 20 [email protected] http://www.parc-chartreuse.net

> SIG DE LA COMMUNAUTE DES COMMUNES DU DIOIS

L’objectif du SIG intercommunal de la Communauté de Communes du Diois est de répondre aux problématiques de l’intercommunalité et des communes. Il se décline autour de trois axes :

• les approches d’urbanisme (Programme Local de l’Habitat) • la mise en place d’observatoires (foncier agricole, habitat) • le pilotage économique et général (études et rapports d’activités)

Les communes ont pu s’approprier le SIG dans leurs projets d’urbanisme et de développement par l’utilisation des données cartographiques et socio économiques (cadastre dynamique, réseau d’eau, document d’urbanisme,…). Les moyens mis en œuvre sont un animateur SIG, un poste informatique

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dédié avec le logiciel MAPINFO et l’acquisition de données par convention (notamment avec le Conseil général de la Drôme) ou en direct (ADIL dans le cadre de l’observatoire de l’habitat).

Aujourd’hui, le développement du projet est arrêté faute de dynamisme dans les communes-centres sur ces problématiques. Suite au départ de l’animatrice, le SIG est mis en stand-by pour l’année 2010 et l’élaboration de documents cartographiques sera confiée à l’externe. Le projet devrait être relancé par la suite.

Contact utile : Olivier Fortin Directeur 42 rue Camille Buffardel BP41 26150 Die tél. 04.75.22.29.49 fax. 04.75.22.19.14 [email protected]

> COMMUNAUTÉ URBAINE DE LYON

Le Grand Lyon a défini et mis en oeuvre un cadre d’ouverture de son Système d’Information Géographique cohérent proposant des solutions complémentaires permettant d’une part de répondre à des besoins simples de consultation, d’autre part d’utilisation des données communautaires de référence dans des outils métiers divers (SIG micro, CAO-DAO, PAO). La culture en information géographique a beaucoup progressé dans les communes partenaires. Les facteurs de cette réussite ont été :

• la mise à disposition par le Grand Lyon d’une solution simple, performante et conviviale, • la richesse et la qualité du patrimoine de données mis à disposition en consultation ou fourni

dans des échanges, • l’accompagnement des utilisateurs tant en ce qui concerne l’outil que les données et leur

qualité, ainsi que les limites d’usage, • le cadre de mise à disposition de la solution et des données, clairement défini et approuvé

par les instances communautaires. L’enjeu des développements futur porte d’abord et avant tout sur le conseil, la formation, la communication et l’utilisation opérationnelle d’outils simples avec la conscience de la qualité et des limites d’usage des données. Contact utile : Communauté Urbaine de Lyon 20, rue du Lac - BP 3103 69399 Lyon Cedex 03 Tél : 047863 40 40 www.grandlyon.com

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> SIG DE LA COMMUNE DE GLUIRAS

Le SIG de Gluiras a été l’un des premiers SIG en ligne de France. Avec le SIG, il est possible de consulter gratuitement, y compris de son domicile, le cadastre complet et mis à jour de la commune, ainsi qu'un certain nombre d'informations concernant : la voirie, l'hydrographie, le réseau AEP, le zonage du PLU, les espaces boisés classés, etc. Il est également possible d’effectuer des recherches par mots clés (nom du propriétaire…). Contact utile : Mairie de Gluiras Place de la Liberté - 07 190 GLUIRAS Tél : 0475667430 Fax : 0475667431 [email protected] www.mairie-gluiras.fr

> SIG DU SCOT DES RIVES DU RHONE

Créé en 2001, le syndicat mixte des Rives du Rhône a pour mission l’élaboration et le suivi du schéma de cohérence territoriale (SCoT) des Rives du Rhône, qui vise à définir le projet de développement du territoire à l’horizon 2030. Composé de 80 communes au 1er janvier 2010, couvrant une superficie de 1 000km², l’originalité de son organisation territoriale est de s’étendre sur 5 départements, un élément déterminant dans un contexte de compilation d’informations territorialisées. Les premiers développements du SIG ont été marqués par plusieurs temps forts qui ont renforcé la présence de l’information géographique dans le quotidien du syndicat :

• 2005, les premiers fondements du SIG : acquisition d’une licence du SIG bureautique Mapinfo et des premiers référentiels IGN (BD ORTHO, BD TOPO, SCAN 25, SCAN 100).

• 2008, l’affirmation de l’importance de l’IG au sein du syndicat : création d’un poste de chargé d’études cartographe ayant pour mission de valoriser les données acquises dans le cadre de l’élaboration du SCOT (cartographies, traitements), d’étoffer les bases et de développer les outils de suivi et d’observation du SCOT ; une obligation inscrite au code de l’urbanisme et qui conditionne la pérennité de la structure porteuse du SCoT.

• 2008-2009, consolidation des référentiels : actualisation des bases SIG en prévision de l’arrêt du SCOT (instant 0 de l’évaluation du SCoT), par la mise à jour des principaux référentiels géographiques à moyenne et grande échelle, dont la constitution progressive de la couche urbanisme (cadastre/PLU).

Au-delà de ces quelques jalons, les ressources mobilisées ont permis au SCOT d’étoffer et de consolider les bases de données nécessaires à l’exercice de ses missions. En 2010 il devrait avoir acquis un niveau de maturité suffisant pour produire sur son territoire les premiers indicateurs de suivi et d’observation de la mise en œuvre des orientations du SCoT. A noter qu’une dimension complémentaire s’est progressivement imposée sur cet ensemble à cheval sur 5 départements, où le syndicat est apparu comme un vecteur d’une homogénéisation de l’information géographique au bénéfice des collectivités du territoire (EPCI notamment). A titre d’exemple, en prenant à sa charge la réalisation d’une campagne de photographie aérienne pour

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obtenir un produit homogène et de qualité (résolution de 25cm), le syndicat a montré toute l’importance qu’il accorde à l’enjeu de l’information géographique et son attachement à une large diffusion de la connaissance du territoire en rendant possible la fourniture de cette donnée auprès de ses partenaires. La démarche partenariale prend ainsi tout son sens (mutualisation, échange et partage des données) et constitue un enjeu d’avenir pour la pérennisation du système d’information qui a été constitué jusqu’à présent.

Contact utile : SYNDICAT MIXTE DES RIVES DU RHÔNE Philippe ROHMER Tél : 04 79 54 86 40 [email protected] www.scot-rivesdurhone.com

> SIG DU DEPARTEMENT DE LA DROME

Au sein du Département de la Drôme le SIG a été créé en 1999. Chaque année, il a été complété par de nouvelles couches thématiques concernant des thèmes aussi variés que les transports, le réseau routier, les Espaces Naturels Sensibles, les aides sociales, etc. Cependant ce système est devenu obsolète et devait évoluer. Nous avons donc revu notre mode de gestion des données géographiques en les organisant dans un système d’information unique accessible à l’ensemble des agents. Les objectifs à atteindre, dans le cadre de ce projet, étaient les suivants :

• disposer d’outils de connaissance du territoire accessibles à tous les agents et élus via l’Intranet,

• maîtriser la gestion et la mutualisation des données localisées communes, • obtenir une meilleure synergie des SIG métier, • obtenir une meilleure qualité des données produites, • permettre au Département d’être un acteur à part entière aux côtés des autres acteurs locaux

dans la production cartographique et les échanges de données géographiques.

Le déploiement du SIG est en cours de réalisation. Il comprend plusieurs volets : • gestion routière : l’objectif est d’ouvrir l’accès à la consultation du réseau routier aux Centres

Techniques Départementaux (anciennes subdivisions) par l’Intranet. • Intranet : ouverture de l’information géographique à tous les agents, autonomie d’utilisation,

réalisation de cartes thématiques, etc. • mise en place d’un module foncier : il permettra de faire le lien entre les fichiers littéraux

(données alphanumériques ) et la BD Parcellaire (aspect graphique) et de répondre à toutes les problématiques d’acquisitions foncières.

• gestion des transports : mise en liaison du progiciel métier avec le SIG afin de visualiser le réseau.

• gestion des activités de pleine nature et des équipements sportifs : avoir un outil de gestion cartographique de ces thématiques afin de gérer l’offre de randonnées et de faciliter l’édition de topo-guides.

• Extranet : ouverture de l’information géographique aux collectivités

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Le Département de la Drôme diffuse 3 types de données : • BD Ortho IGN (diffusé en 2003 et 2006) • BD Parcellaire IGN (diffusé en 2006 et la prochaine version dans quelques mois) • Fichiers littéraux de la DGFIP (Majic III)

Les ayants-droits sont :

• SDIS 26, • Energie SDED, • les 369 communes, • les communautés de communes et futures communautés d'agglomération, • les syndicats, • les associations départementales.

Ce système de licence permet de mutualiser les données et de faire des économies importantes à l'échelle des collectivités du département. Pour la mise en place du SIG, un poste de développeur SIG a été créé. Cette personne est chargée de l’administration de l’outil et de la base de données. Son poste vient en appui du chef de projet SIG qui suit la mise en œuvre du nouvel outil et le développement de son usage. Le marché a été notifié fin 2008. Le recours au dialogue compétitif a permis de pratiquer des démonstrations des produits et de réaliser des négociations financières. Le marché était découpé en tranches pour prendre en compte l'intégralité du projet SIG et adapter son déploiement en fonction des crédits disponibles. Contact utile : DEPARTEMENT DE LA DROME Christelle BOYER Tél : 04 75 79 26 90 [email protected]

> SIG DU DEPARTEMENT DE LA LOIRE

Le SIG du département de la Loire a été initié très tôt, puisque c’est en 1988 que la Direction des routes a commencé à gérer son patrimoine sur APIC. L’objectif initial était de créer un outil transversal pour gérer le patrimoine, mais aussi aider à la décision et à l’évaluation des projets. Quelques années plus tard, la Direction de l’Aménagement du Territoire s’équipe de MapInfo, bientôt imitée par la Direction de la Protection Sociale qui souhaite cartographier son observatoire. Les deux outils fonctionnent côte à côte, car la technologie ne permet pas encore l’interopérabilité des données. Aujourd’hui le département de la Loire est équipé de 24 licences MapInfo et 5 licences APIC. Les applications les plus avancées sont bien sûr, la gestion des routes et des transports, l’observation sociale, l’environnement, en particulier les ENS (Espaces Naturels Sensibles), l’eau, la gestion des médiathèques, mais aussi le Tourisme et la gestion des PDIPR (Plan Départemental d’Itinéraires de Promenades et de Randonnées). Les données ne sont pas utilisées de façon optimale car souvent cloisonnées par service et par outil, à cause de l’historique du SIG. La mise en place d’une base Oracle, en cours de constitution, permettra de fédérer les données, tout en assurant l’interopérabilité entre les deux outils. La montée en charge des données dans la base Oracle s’accompagne de la constitution d’un catalogue de

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données. Le pilotage du SIG est confié à la Direction des Systèmes d’Information en lien avec des référents SIG dans les services. Cette organisation implique 27 personnes. Lorsque les données seront consolidées, le Département se dotera d’un outil complémentaire pour diffuser l’information géographique en mode WEB, afin de répondre à des besoins de consultation et de diffusion de plus en plus importants. Parmi les applications en projet, on peut citer une application de localisation et de consultation des sites du Département, ainsi qu’une application sur la gestion du foncier. Pour ce dernier projet, le référentiel cadastral sera nécessaire. Or actuellement, seulement un tiers du département est numérisé. Le Département projette donc de signer une convention de numérisation du cadastre. Contact utile : DEPARTEMENT DE LA LOIRE Aline BRUYERE Tél : 04 77 48 41 37 [email protected]

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> LA RÉGIE DE GESTION DES DONNÉES DES PAYS DE SAVOIE

La Régie de Gestion des Données des Pays de Savoie est un service public bi-départemental créé en 2004 par décision de l'Assemblée des Pays de Savoie. Sa forme juridique est une régie personnalisée à caractère industriel et commercial. Elle est dotée de l'autonomie budgétaire et de la personnalité morale. La Régie de Gestion des Données des Pays de Savoie a pour but d'assumer toute mission qui vise à :

• l'organisation, l'étude, la conception, le développement informatique, la mise en place et l'exploitation du système informatisé de la banque de données technique et spatiale des départements de la Savoie et de la Haute Savoie,

• la diffusion des données, des géoservices auprès des collectivités locales du département, des administrations, des organismes publics, parapublics de la Savoie et de la Haute Savoie,

• mutualiser toute prestation concernant l'informatique ou les systèmes d'information des collectivités territoriales, locales et des services publics des départements de la Savoie et de la Haute Savoie.

La RGD 73-74 rend accessibles les données départementales de base dont elle est chargée de gérer la mise en oeuvre et l'actualisation. Ces données départementales sont composées comme suit :

Données départementales de base Données partenariales

Cartographie générale Périmètres de Protection des sources

BD Carto (Scan 100, Scan 25) Risques naturels (Périmètre de Prévention des risques, carte des aléas)

Cadastre (Plan & matrice) Routes départementales

Orthophoto numérique Couleur Urbanisme (P.O.S et servitudes)

Altimétrie (Points cotés & Courbes de niveau)

Points G.P.S.

Données administratives communales

Contact utile : Régie des Gestion des Données de Savoie 9 quater avenue d'Albigny 74000 Annecy (France) Tél : 0450 23 94 94 fax : 045023 94 95 [email protected] www.rgd74.fr

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2. AILLEURS EN FRANCE

> LE COMITÉ DÉPARTEMENTAL D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE DU VAR

Dans le Département du Var, le Comité Départemental d’Information Géographique anime une coopération dans le domaine de l'information géographique s'est développée depuis plusieurs années entre les services de l'Etat, les chambres consulaires et quelques collectivités. Des données mutualisées sont accessibles sur le site internet www.pytheas-navigateur.org . Elles sont régies par des conventions partenariales entre les différents services. L'amplification et l'organisation de cette coopération interministérielle et inter-collectivités en matière de Système d'Information Géographique sont des enjeux forts pour les services de l'Etat, mais également pour le Département du Var tant pour permettre des synergies que pour minimiser les coûts de maintenance et de développement ultérieurs. La mission du CDIG est d'informer et promouvoir au niveau départemental le développement de l'information géographique en facilitant les collaborations entre utilisateurs d'une part et en organisant les relations utilisateurs-producteurs d'autre part. Il regroupe différents pôles métiers, dont l'objectif est de recenser et cartographier leurs données métiers :

• un pôle activités économiques qui gère les zones d'activités du Var, • un pôle agriculture qui regroupe les acteurs concernés par la connaissance, la gestion et

l’aménagement du monde rural, • un pôle culture qui recense le patrimoine varois, • un pôle risques naturels dont l'objectif est

de prévenir les risques naturels et développer la culture du risque pour les acteurs de l'aménagement du territoire,

• un pôle tourisme, pour la mise en place d'une base commune sur l'hébergement touristique dans le Var,

• un pôle SIG. Contact utile : Conseil général du Var 390 avenue des Lices BP 1303 83076 Toulon Cedex Tél : 04 94 18 60 60 http://www.cdig-var.org/

> LE CRIGE - CENTRE RÉGIONAL D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE DE PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZUR

Le CRIGE a pour origine le regroupement informel d’organismes publics régionaux utilisateurs ou producteurs d’information géographique, autour d’une démarche de partage de coûts d’acquisition de données de référence auprès de l’Institut Géographique National. Le partenariat initial s’est peu à peu étendu à la fois en nombre de partenaires et en objectifs. Depuis la signature du contrat de plan Etat-Région, le CRIGE est devenu une structure professionnelle destinée à fédérer l’ensemble des utilisateurs publics de l’information géographique en région et à dynamiser le développement de la géomatique régionale. Il porte, de fait, des missions d’acquisition et de diffusion en ligne des fonds, d’appui technique, de sensibilisation aux enjeux des SIG et d’encouragement des partages de données et d’expériences.

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Contact utile : Christine ARCHIAS, Directrice du CRIGE Tél : 0442 90 71 22 [email protected] www.crige-paca.org

> SIG VENDÉE

Le Centre de Gestion et l'Association des Maires ont mené conjointement une action sur les moyens à mettre en oeuvre pour mieux gérer les territoires communaux à travers la mise en place de Systèmes d'Information Géographique.

Pendant près de dix ans, à travers le pilotage du partenariat VIRGIL et l'assistance auprès des Collectivités du département, c'est une action de longue haleine qui aujourd'hui a atteint et même dépassé les principaux objectifs qu'elle s'était fixée. Le Plan Cadastral Informatisé est aujourd'hui disponible sur tout le département et l'équipement de l'ensemble des collectivités est une réalité afin d'exploiter ce Plan Cadastral Informatisé, la photographie aérienne, les couches partenaires, mais aussi et surtout, mettre en oeuvre des systèmes d'Information Géographique au service du développement local.

Afin de pérenniser les investissements réalisés par tous et améliorer notre action dans le domaine de l'Information Géographique, les partenaires historiques de VIRGIL, que sont Vendée-Eau, le Sydev et l'Association des Maires de Vendée se sont réunis en assemblée constitutive le 13 janvier 2006 pour créer :

Dans la continuité du partenariat VIRGIL, ce véritable projet de Centre de Ressources et d'infrastructure de données dans le domaine de l'Information Géographique, se fixe 3 objectifs principaux :

• La constitution d'une banque de données géographiques • La formation et l'information des acteurs du domaine • La diffusion des données

Contact utile : Centre de gestion de la fonction publique territoriale de la Vendée (CDG 85) 45, boulevard des États-Unis 85000 La Roche-sur-Yon Tél : 0252 44 50 62 Fax : 0251 37 00 66 [email protected] http://www.cdg85.fr

> SIG CHARENTE-MARITIME

En Charente-Maritime, un pôle SIG a été créé sous forme d'un Syndicat Mixte pour l'Informatisation Communale en Charente-Maritime. Sa mission est de coordonner la couverture progressive de l’ensemble du département en outils géomatiques, en veillant à la cohérence et la compatibilité des différents SIG. Il propose dans le cadre de son assistance à maîtrise d’ouvrage :

• des réunions d’informations sur les SIG,

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• la réalisation d’une étude des besoins : recenser les attentes des utilisateurs, les adapter à votre environnement informatique,

• la recherche de partenaires pour mutualiser les coûts d’acquisition de données, • une assistance réglementaire : élaboration de conventions avec la DGI, • une assistance juridique pour réaliser des cahiers des charges, des appels d’offres…, • une assistance organisationnelle : calendrier prévisionnel et planning de déploiement du SIG, • une assistance technique : aide au choix de prestataire pour la numérisation et l’équipement

en SIG, • des réunions thématiques, des séminaires…

Contact utile : Syndicat Mixte pour l’Informatisation Communale 85, boulevard de la République 17076 La Rochelle CEDEX 9 Tél : 0546 31 70 95 Fax : 0546 31 70 96 www.si17.fr

> GEOLOIRET

Le Conseil général du Loiret a mis en ligne en décembre dernier un site dédié à la cartographie. Les thématiques proposées en ouverture au public via le site Web sont :

• le découpage administratif et politique du Département, • la solidarité, • les infrastructures et les voies de communication, • la démographie, • l'emploi et le tissu économique, • l'agriculture et l'environnement, • le tourisme et la culture : les orthophotoplans (vues aériennes du Département), • l'éducation et les transports scolaires, • l'aménagement et l'urbanisme, • le cadastre.

Contact utile : [email protected] www.geoloiret.com

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GLOSSAIRE > AFFICHAGE CARTOGRAPHIQUE : représentation graphique, sur un écran d'ordinateur, d'une région ou zone géographique et des entités qui s'y trouvent. > ACCESS : logiciel spécifique de gestion de base de données. > AFIGEO : Association Française pour l’Information Géographique. Crée en 1986, son objet est de concourir au développement du secteur de l’information géographique. > AFNOR : Association Française de Normalisation. > ALPHANUMERIQUE : information textuelle, qualitative ou quantitative décrivant un objet géométrique au sein d’un SIG. > APPLICATION SIG : utilisation particulière d'un SIG. On utilise ce terme pour qualifier l'ensemble des développements ou des personnalisations d'outils SIG réalisés pour répondre à des besoins spécifiques. > ATTRIBUT : caractéristique d'une entité cartographique. Les attributs d'une rivière, par exemple, peuvent comprendre son nom, sa longueur, sa profondeur moyenne, etc. Un SIG bureautique stocke les attributs dans des tables et les lie aux entités cartographiques qu'ils décrivent. > BASE DE DONNÉES : ensemble de fichiers ayant un rapport entre eux et organisés de manière à optimiser l'efficacité de l'extraction des données. > BASE DE DONNEES SIG (GIS database) : ensemble de thèmes cartographiques (comprenant leurs entités et les informations qui les décrivent) organisés de manière à optimiser l'efficacité du stockage et de la récupération des données par de multiples utilisateurs. > BLOB : Binary Large OBject. Littéralement « grand objet binaire ». C'est en général une image ou une séquence sonore sans grande structure interne, qu'on trouve fréquemment dans une base de données. La taille d'un Blob peut aller jusqu'à plusieurs Go, mais il n'est normalement pas traité directement par la BD (elle fait appel à un programme externe). > CARTE : représentation graphique d'une région à l'aide de formes illustrant des objets et des symboles destinés à décrire la nature de ces objets, organisés selon leur position géographique. > CLIENT/SERVEUR : un logiciel a une architecture Client/Serveur lorsqu'un processus central (serveur) permet de traiter des demandes générées par un certains nombre d'utilisateurs (clients). > CNIG : Conseil National de l’Information Géographique. > COORDONNÉES : couple (ou triplet) de valeurs numériques permettant de positionner un point dans un plan (coordonnées planaires) ou sur une surface (coordonnées géographiques). > COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES : mesure d'une position à la surface de la Terre exprimée en degrés de latitude et de longitude. Voir Système de coordonnées planaires. > COORDONNEES X/Y : sur une carte (surface plane), position géographique (distance, horizontalement et verticalement, par rapport à un point origine) correspondant à la même position à la surface de la Terre (surface courbe). > COUCHE : jeu de données géographiques organisées par thématiques (routes, parcelles, commune…), décrites et stockées dans les logiciels de SIG. Conceptuellement, une couche est similaire à une couverture. > COUVERTURE : couche d'information géographique, une couverture contient la description géométrique, topologique et attributaire des entités géographiques. > CROISEMENT SPATIAL : processus qui consiste à superposer des couches (thèmes) de données géographiques occupant le même espace dans le but d'étudier les relations qui existent entre ces données. > DESKTOP : ordinateur de bureau classique, type PC. Un SIG desktop est donc un SIG applicatif sur PC. > DICTIONNAIRE DES DONNÉES : ensemble d'informations répertoriant les caractéristiques des données stockées dans une base SIG. On peut trouver dans ce dictionnaire Les informations

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suivantes : nom complet des attributs, signification des codes, échelle des données source, précision des positions géographiques, projection cartographique utilisée, etc. > DIGITALISATION OU NUMÉRISATION : processus qui consiste à encoder la description géométrique d'objets géographiques (points, lignes, polylignes, polygones…) sous forme numérique (série de paires de coordonnées x, y). Les logiciels Arc/Info et ArcView fournissent des outils de digitalisation à partir d'une table à numériser ou directement à l'écran. > DONNÉES : ensemble de faits ayant un rapport entre eux, généralement organisés selon un format particulier et rassemblés à des fins spécifiques. > DONNÉES GÉORÉFÉRENCÉES : forme de cartographie sur ordinateur qui associe les données à des positions géographiques et représente sur une carte les adresses localisées par des entités ponctuelles. > DONNÉES IMAGE : représentations graphiques d'objets. Exemple : images satellitaires, photographies aériennes, documents scannés, etc. > ÉCHELLE : relation entre les dimensions des entités d'un carte et celles des objets géographiques réels qu'elles représentent, généralement exprimée sous forme de fraction ou de rapport. Une carte au 1/100 000ème ou une échelle de 1/100 000ème (par exemple) signifie qu'une unité de mesure sur la carte est égale à 100000 fois la même unité à la surface de la Terre; c'est-à-dire que les entités représentées sur la carte sont 100000 fois plus petites que l'objet réel qu'elles représentent. > EDIGÉO : norme d’échange de données informatisées dans le domaine de l’information géographique. > EXTRANET : réseau de télécommunication constitué d'un intranet étendu pour permettre la communication avec certains organismes extérieurs, par exemple des clients, des fournisseurs, des partenaires divers. Partie d'un intranet accessible à l'extérieur de l'entreprise à des personnes précises (login et mot de passe pour des clients par exemple) sur Internet. > FOND DE CARTE : carte utilisée pour la mise en place (localisation et délimitation) d'éléments dans une nouvelle carte. > GALILEO : projet européen de système GPS. > GÉOMATIQUE : ensemble des applications liées à la gestion et au traitement informatique des données géographiques. > GEOREFERENCEMENT : processus qui consiste à établir une relation (mathématique) entre des coordonnées papier (exemple : centimètres ou millimètres) sur une carte planaire et des coordonnées réelles (géographiques). Le géoréférencement nécessite de connaître les coordonnées d'un certain nombre de points (points de calage ou TIC) dans l'un et l'autre des systèmes. > GPS (Global Positioning System) : système de positionnement par satellite fonctionnant partout dans le monde. > IGN : Institut Géographique National. > INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. > INTER-OPÉRABILITE : fournir des applications capables de fonctionner conjointement sur les mêmes données indépendamment du système. > ISO : International Standardization Organisation ou Organisation Internationale de Normalisation. > LOGICIEL LIBRE : logiciel dont le code source est disponible, il peut ainsi être reproduit, modifié et re-distribué. > MÉTADONNÉE : appellation pour l’étiquette de la base de données dans un SIG. > PDA : Personal Digital Assistant ou Assistant Personnel Numérique, équipement personnel et portable doté de fonctionnalités informatiques. > PHP : langage de programmation sur serveur Linux. > POS : Plan d’Occupation des Sols. > RASTER : donnée correspondant à une division de l’espace de manière régulière en ligne et en colonne.

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> SGBD : Système de Gestion de Base de Données (DataBase Management System) qui est un ensemble de programmes permettant d'organiser des bases de données. Un SGBD permet de structurer des bases de données dans un format standard et fournit des outils pour la saisie, la validation, le stockage, la manipulation, la recherche et l'extraction de données. > SIR : Système d’Information Régional. > SYSTÈME D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE : ensemble organisé intégrant le matériel, le logiciel et les données géographiques nécessaires pour permettre la saisie, le stockage, l'actualisation, la manipulation, l'analyse et la visualisation de toutes les formes d'informations géoréférencée. > VECTEUR : objets représentés par des points, des lignes et des surfaces.

Ce glossaire s’inspire pour partie du glossaire SIG mis en ligne sur le site Web de la mission

SIGALE Nord Pas de Calais

http://sigale.nordpasdecalais.fr/

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BASE DOCUMENTAIRE BASE DOCUMENTAIRE > L’ABC DU SIG 6 pages IGN Magazine janvier-février 2005 Document téléchargeable sur www.ign.fr > LES SYSTEMES D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE DENEGRE J., SALGE F., PUF, coll. Que sais-je? n° 3122, 2004 > CAHIER DES CHARGES TYPE POUR UN SIG - QUESTIONS ET PROPOSITIONS 6 pages Fiche technique du CNIG n° 84 2005 Document téléchargeable sur www.cnig.gouv.fr > APPEL D’OFFRE GEOMATIQUE : GUIDES DE BONNES PRATIQUES 32 pages Edité par l’AFIGEO – octobre 2008 Document téléchargeable sur : www.afigeo.asso.fr/pics/wysiwyg/generated/afigeoguide_ao1108.pdf > LE LOGICIEL LIBRE ET LES SYSTÈMES D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE 5 pages Fiche technique du CNIG n° 77 – 2004 Document téléchargeable sur www.cnig.gouv.fr > CARTOGRAPHIE SUR INTERNET 7 pages Fiche technique du CNIG n° 64 – 2003 Document téléchargeable sur www.cnig.gouv.fr > SYSTÈMES D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE TERRITORIAUX LA MISE EN LIGNE DES DONNÉES GÉOGRAPHIQUES : PRINCIPES ET EXPÉRIENCES 125 pages Observatoire des télécommunications dans la ville - 2003 Document téléchargeable sur http://www.oten.fr > SITES WEB UTILES • IGN - Institut Géographique National - www.ign.fr • Association Française pour l'Information Géographique - www.afigeo.asso.fr • Le carrefour francophone des disciplines composant la géomatique http://geomatique.georezo.net/ • Un portail consacré au SIG : http://www.portailsig.org/ • Le Geoportail de l’IGN : • Pour le géocataloguage des données et le téléchargement de geosource : http://inspire.brgm.fr

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