Les épithéliums glandulaires Traduction: Young et al: Wheater's Functional Histology 5Ed Les glandes exocrines Les cellules épithéliales sont la principale composante de toutes les glandes du corps. Les glandes simples peuvent être facilement reconnu comme une invagination de l'épithélium de surface. Cependant les structures glandulaires de plus en plus complexes ont évolué au fil du temps et quelques uns des modèles les plus élaborés ont perdu complètement le contact avec la surface épithéliale. Cela nous donne les deux grandes subdivisions de la classification des glandes: les glandes exocrines, qui libèrent leur contenu sur une surface épithéliale soit directement, soit par l'intermédiaire d'un canal, et les glandes endocrines, qui n'ont pas de système canalaire, mais libèrent leurs sécrétions dans la circulation sanguine pour agir sur les tissus éloignés. Cette section traite des glandes exocrines, qui varient de taille : de microscopiques, tels que les glandes sudoripares de la peau aux grands organes solides tels que le foie qui pèse environ 1,5 kg. Le système de canaux du foie se ramifie dans toute la glande solide et déverse ses sécrétions (la bile) dans le duodénum. En revanche, les glandes tubulaires simples (ou cryptes) du gros intestin sont constituées entièrement de la composante sécrétoire et vide directement sur la surface de l'intestin. En effet, les glandes exocrines simples sont principalement formées de cellules caliciformes. Les glandes exocrines peuvent être subdivisés en fonction de deux caractéristiques majeures telles que décrites ci-dessous. 1- La morphologie de la glande Glandes exocrines peuvent être divisés en une composante sécrétoire et un canal. Le système de canaux peut être ramifié (glande composé) ou non ramifié (glande simple). La composante sécrétoire peut être tubulaire ou acineuse (à peu près sphérique). Les deux types de composante sécrétoire peuvent aussi être contournée ou ramifiée. Presque n'importe quel combinaison de canal et composante sécrétoire peut se réalisé. 2- Le type de sécrétion La sécrétion de glandes exocrines s’effectue dans l'une des trois façons suivantes: La sécrétion mérocrine (eccrine) implique le processus d'exocytose, c’est la forme la plus commune de la sécrétion, et les protéines sont généralement le produit de sécrétion majeur. La sécrétion apocrine implique le rejet de vésicules libres, homogènes et liées à la membrane, contenant le produit de sécrétion, ce qui est un mode inhabituel de la sécrétion et s'applique aux produits de sécrétion des lipides dans les seins et de certaines glandes sudoripares. Dans la sécrétion holocrine l'ensemble de la cellule sécrétoire constitue le produit de sécrétion. Le produit s’accumule dans la cellule et sa désintégration ultérieure libère le produit de sécrétion. La sécrétion holocrine caractérise principalement les glandes sébacées. En général, toutes les glandes ont un taux basal de sécrétion continue, qui est modulée par des influences nerveuse et hormonale. Les portions de sécrétion de certaines glandes exocrines sont entourées par des cellules contractiles qui se trouvent entre les cellules sécrétoires et la membrane basale. Le mécanisme contractile de ces cellules est similaire à celui des cellules musculaires. Ces cellules sont appelées myoépithéliales.

Glandes tubulaires simples (a) Schéma (b) H & E × 50

Cet exemple de glandes tubulaires simples provient du colon (gros intestin). Ce type de glande comporte une seule lumière tubulaire droite dans laquelle les produits de sécrétion sont déchargés. Dans cet exemple, les cellules sécrétrices s’alignent le long du canal dans sa totalité. Les cellules sécrétoires sont des cellules caliciformes. Dans d'autres tissus glandulaires le mucus est sécrété par les cellules cylindriques qui n'ont pas l’aspect caliciforme classique mais néanmoins fonctionnent d'une manière similaire.

Glandes tubulaires simple contournée (a) Schéma (b) H & E × 80

Les glandes sudoripares sont les rares exemples de glandes tubulaires simples contournées. Chacune est constituée d'un tube unique qui est étroitement enroulé en trois dimensions; Les différentes parties de la glande sont donc observées dans différents plans de coupe. Les glandes sudoripares sont une partie sécrétoire terminale S bordées par un épithélium cubique simple, qui se prolonge par un canal non sécrétant (excréteur) D bordées par un épithélium cubique stratifié.

Glandes tubulaires simples ramifiés (a) Schéma (b) H & E × 60

Les glandes tubulaires simples ramifiées se trouvent principalement dans l'estomac. L’exemple provient de la partie pylorique de l'estomac ou les glandes sécrètent du mucus. Chaque glande se compose de plusieurs parties tubulaires sécrétoires T, qui convergent vers un seul canal D non ramifié de plus grand diamètre. Des cellules sécrétant du mucus forment le revêtement épithélial cylindrique du canal, mais ne sont pas caliciformes.

Glandes acineuses simples (a) Schéma (b) H & E × 128 Les glandes acineuses simples se présentent sous forme de poches dans les surfaces épithéliales et sont bordées par des cellules sécrétrices. Dans cet exemple, des glandes sécrétant du mucus de l'urètre pénien, les cellules sécrétrices ont un cytoplasme pâle par rapport aux cellules non sécrétrices qui tapissent l'urètre U. L'acinus défini toute unité sécrétoire exocrine arrondi.

Glande acineuse simple ramifiée (a) Schéma (b) trichrome de Masson x 80

Les glandes sébacées constituent l’exemple de glandes acineuses simples ramifiées. Chaque glande sécrétoire est constitué de plusieurs acini A qui se déversent dans un seul canal excréteur E. Le canal excréteur est formé par l'épithélium stratifié qui entoure la tige du poil. Le mode de sécrétion des glandes sébacées est holocrine, c'est à dire le produit de sécrétion, le sébum, s'accumule dans les cellules sécrétoires, et il est évacué, constitué par la dégénérescence des cellules.

Glande tubulaire composé ramifiée (a) Schéma (b) H & E × 20

Les glandes de Brunner du duodénum, sont des glandes tubulaires composées ramifiées. Bien que difficile à visualiser ici, les canaux D sont ramifiés, donc il s’agit de glandes composées, et les parties sécrétoires S ont une forme tubulaire, qui est ramifié et enroulé.

Glande acineuse composée (a) Schéma (b) Alun de chrome hématoxyline / phloxine × 320

Les glandes acineuses composées sont celles dans lesquelles les unités sécrétoires sont acineuses, et sont drainés par un système canalaire ramifié. Le pancréas représenté sur cette photographie se compose de nombreux acini, dont chacun est drainé par un fin canal. Ces canaux fins, qui sont à peine perceptibles dans le centre de quelques acini D, se ramifient dans un système de canaux excréteurs E, de diamètre croissant, bordés par un épithélium cubique simple.

Glande tubulo-acineuse composée H & E x 200

Les glandes tubulo-acineuses composées ont trois types d'unités sécrétoires : à savoir, tubulaire ramifiée, acineuses ramifiées, tubulaire ramifiée avec un croissant acineux appelés demi-lunes. La glande sous-maxillaire salivaire constitue l’exemple classique. Elle contient deux types de cellules sécrétrices : des cellules muco-sécrétantes, et des cellules séreuses. Les premières sont pâles, le mucus n’étant pas coloré. Les cellules séreuses, se colorent fortement en raison de leur forte teneur en réticulum endoplasmique rugueux. Elles ont une sécrétion riche en protéines (enzymes digestives). En général, les cellules muqueuses forment les composants tubulaires T, alors que les cellules séreuses sont des composantes acineuses A et une partie des croissants D. Un canal excréteur E est également observé dans le coin inférieur gauche de la micrographie.

Adénocarcinome Tout comme l'épithélium pavimenteux stratifié donne lieu à un carcinome épidermoïde, les tumeurs provenant de l'épithélium glandulaire (adénocarcinome) ont des caractéristiques qui récapitulent dans une certaine mesure la structure normale glandulaire de l'organe touché. Ainsi les adénocarcinomes sont communs dans l'estomac, le côlon, l'endomètre utérin et l'endocol, ainsi que dans les glandes solides telles que la thyroïde, le sein, le foie, la prostate et le pancréas. Tous les adénocarcinomes présentent des caractéristiques communes telles que la tendance à former des glandes secrétant du mucus. Comme dans d'autres tumeurs malignes, l’adénocarcinome reproduit l’épithélium dont il est issu constituant des glandes anormales avec des cellules très atypiques. Néanmoins, il est souvent possible pour le pathologiste expérimenté d’identifier un adénocarcinome du sein, ou de la prostate ou du colon, car ils ont souvent un aspect caractéristique. Les glandes endocrines Comme décrit précédemment, le système endocrinien (ou sans canaux), est constitué de glandes qui libèrent leurs sécrétions directement dans le sang, plutôt que par l'intermédiaire d'un canal. Les glandes endocrines sont la source de beaucoup de médiateurs chimiques du corps, les hormones qui agissent à distance de leur source. Par exemple l'insuline, sécrétée par le pancréas, agit sur le muscle et le tissu adipeux dans le corps pour contrôler le métabolisme du glucose. D'autres hormones ne peuvent agir que sur un seul tissu; ainsi hormone stimulant la thyroïde (TSH) sécrétée par l’hypophyse est largement diffusées dans le sang, mais seulement la glande thyroïde a les récepteurs nécessaires pour y répondre. Les glandes endocrines sont très variées dans leur taille, l'emplacement et l'apparence. • La plupart sont des organes solides, mais certains sont constitués de cellules isolées largement

distribuées dans des organes. • La plupart glandes endocrines libèrent plusieurs hormones. • Plusieurs glandes endocrines sont constituées de plus d'un type de cellule sécrétrice. • Le pancréas est à la fois une glande endocrine et exocrine, car il contient des nids de cellules

endocrines (îlots de Langerhans) noyées dans une grande glande exocrine. • En général, la sécrétion d'hormones par les glandes endocrines est contrôlée par des facteurs

métaboliques (par exemple, les niveaux de glucose dans le sang), la sécrétion d'autres hormones (par exemple, contrôle la sécrétion de TSH de la thyroxine) et le système nerveux (par exemple la sécrétion d'adrénaline par la médullosurrénale) ou d'un mélange de tous ces facteurs.

Glande endocrine (a) Schéma (b) Bleu Isamine-éosine × 128

La plupart des glandes endocrines sont constituées d’amas ou de cordons de cellules sécrétrices entourées par un riche réseau de petits vaisseaux sanguins (capillaires). Chaque groupe de cellules endocrines est entouré par une membrane basale, ce qui reflète son origine épithéliale. Cellules endocrines libèrent des hormones dans les espaces intercellulaires d'où ils diffusent rapidement dans les vaisseaux sanguins et de là à tout le corps. La photographie (b) de l'hypophyse antérieure présente les caractéristiques typiques des glandes endocrines. Les cellules sécrétrices S sont disposés en cordons et en amas, et sont entourés par un tissu de support grêle contenant un riche réseau de capillaires larges C. La membrane basale entourant chaque groupe de cellules endocrines ne sont pas visibles à ce grossissement. Comme beaucoup d'autres glandes endocrines, les cellules sécrétrices de l’hypophyse sont de plusieurs types: dans ce cas, la majorité sont acidophiles (coloré en rouge), tandis que d'autres sont bleues (basophiles) et certaines peu colorées (chromophobes).

Glande endocrine folliculaire (a) Schéma (b) H & E x 150 La glande thyroïde est une glande endocrine inhabituelle en ce qu'elle stocke l’hormone (thyroxine) dans les cavités grossièrement sphériques entourées par les cellules sécrétrices; ces unités sont appelées follicules. L’excrétion de l'hormone stockée implique la réabsorption de l'hormone de la lumière folliculaire, le rejet dans les espaces interstitiels environnants, puis la diffusion dans le réseau capillaire riche qui entoure chaque follicule. La photographie (b) montre les follicules typiques F de la thyroïde, de taille variable. Les cellules sécrétrices qui tapissent les follicules sont de forme cubique aplatie. La thyroxine stockée est lié à une glycoprotéine (thyroglobuline), qui est fortement éosinophile. Le tissus de soutien interfolliculaire relativement fin, est principalement parcouru par des capillaires C qui peuvent être identifiés par la forte éosinophilie (teinté rose) des érythrocytes dans leur lumière.