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7/16/2019 Les fêtes en Islam http://slidepdf.com/reader/full/les-fetes-en-islam 1/113  Que dit l’Islam ? https://queditlislam.wordpress.com/2014/10/11/les-fetes-en-islam/ OUM AMATILLAH Mai 2013 Les fêtes

Les fêtes en Islam

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Ceux qui vivent au sein d’une nation occidentale sont souvent confrontés aux fêtes religieuses inhérentes au pays et ce, sans savoir comment se comporter. Cette gêne s’accentue d’autant plus lorsqu’il s’agit de nouveaux convertis dont les familles non musulmanes restent attachées aux traditions. Cesdites fêtes ont souvent perdu leur caractère religieux ou symbolique pour laisser place à un esprit plus commercial. De ce fait, elles ont réussi à se propager jusque dans des pays dits musulmans. En marge de cela, on se rend compte parfois que certains musulmans sont plus informés sur les fêtes occidentales que sur les fêtes musulmanes. Cela peut aller de la simple méconnaissance de l’origine de la fête à l’ignorance sur la manière correcte de la célébrer. Si on ajoute à cela le fait que les us et coutumes de nos aïeux sont venus altérer la tradition prophétique, on se rend compte de l’urgence de rétablir la situation. Il incombe à chacun d’entre nous de revivifier nos fêtes religieuses, d’en être fier, de les transmettre à nos enfants et de s’en réjouir.

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Que dit l’Islam ?

https://queditlislam.wordpress.com/2014/10/11/les-fetes-en-islam/ 

OUM AMATILLAH 

Mai 2013 

Les fêtes

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Introduction

« La fête est un nom donné à tout ce qui réunit les gens d'une façon habituelle, etqui se répète chaque année, chaque mois, chaque semaine, ou autre. La fêterassemble donc certains aspects, dont par exemple sa récurrence, comme le jourde la fête de la rupture (‘Id  al-Fitr) ou le Vendredi, et le rassemblement quicaractérise ces jours, et les œuvres qu'on a coutume de faire durant ces jours,comme les coutumes et les pratiques cultuelles. » (Fatwa 9403 du Comité de l’Ifta  –  Partie

3/87 –  Président : Sheikh Ibn Bâz –  Vice-Président : Sheikh ‘ Affifi) 

Cheikh Utheymine a dit : « En dehors de ces trois fêtes-là, il n'existe aucune autrefête : Id-al-fitr, Id-al-adha, Id-al-osbo (la fête hebdomadaire c.-à-d. le vendredi).Toutes les fêtes innovées en dehors de ces fêtes-là sont donc rejetées à la face de

celui qui les a initiées et n'ont aucune valeur dans la religion d'Allâh, Exalté soit-Il,conformément à la parole du Prophète (   سعصى ) :

   ا أ  ثأ ر   

« Celui qui a initié un acte innové ne faisant pas partie de notre religion est rejeté »(Bokhari, 2697)

Rejeté signifiant non accepté auprès d'Allâh.

      أ  رد

« Celui qui fait un acte ne faisant pas partie de notre religion est rejeté » - SahihMuslim (1718)  (Fatawa arkân al-islâm, Sheikh Utheymine, Question 90, Page 174)

Ceux qui vivent au sein d’une nation occidentale sont souvent confrontés aux fêtesreligieuses inhérentes au pays et ce, sans savoir comment se comporter. Cette gênes’accentue d’autant plus lorsqu’il s’agit de nouveaux convertis dont les familles nonmusulmanes restent attachées aux traditions.

Cesdites fêtes ont souvent perdu leur caractère religieux ou symbolique pour laisserplace à un esprit plus commercial. De ce fait, elles ont réussi à se propager jusquedans des pays dits musulmans. En marge de cela, on se rend compte parfois que

certains musulmans sont plus informés sur les fêtes occidentales que sur les fêtesmusulmanes. Cela peut aller de la simple méconnaissance de l’origine de la fête àl’ignorance sur la manière correcte de la célébrer. Si on ajoute à cela le fait que lesus et coutumes de nos aïeux sont venus altérer la tradition prophétique, on se rendcompte de l’urgence de rétablir la situation. Il incombe à chacun d’entre nous derevivifier nos fêtes religieuses, d’en être fier, de les transmettre à nos enfants et des’en réjouir.

Nous avons puisé nos sources dans le Coran et la Sunna ainsi que dans les avis denos savants. L’authentification des ahadiths s’est faite au travers du sitewww.dorar.net. Nous remercions Allâh ‘Azza wa Djal de nous avoir permis de menerà bien ce projet. Qu’Allâh agrée notre modeste effort et nous pardonne nos erreurs.

Pour toute erreur ou remarque constructive, vous pouvez envoyer un mail à l’adressesuivante : [email protected]

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ع لفطر

  Id al Fitr

1.  ETYMOLOGIE 

« On a nommé cette célébration ع (‘Id) car elle se répète. Ce mot vient du verbe  

» ع د ‘Âda » et  يد « Ya’ûd ». Elle se répète avec ce qu’Allâh a accordé à Ses

serviteurs comme adorations, rites, et bonnes choses qu’ils exposent et dont ils jouissent en ces deux jours. »(Charh Boulough al-Maram par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations –  Editions Tawbah) 

2.  JUGEMENT 

« Les Musulmans ont unanimement consenti au fait que la prière du ’Id est légiférée.

Certains parmi eux disent : c’est une Sounna. D’autres disent : c’est une obligationcommunautaire. Et d’autres encore parmi eux disent : c’est une obligationindividuelle, et que celui qui l’a délaisse est un pécheur.  

Ils ont cité comme principe le fait que le Prophète (   سعصى ) ait ordonné auxfemmes vierges et [aux femmes] célibataires  –   ce qui veut dire, celles quiordinairement ne sortaient pas  –   d’assister à la prière du ’Id, mais que celles quiavaient leurs règles [al-Haydh] devaient rester loin du lieu de prière, car il n’est paspermis [à une femme] ayant ses règles de rester dans la mosquée ; il lui est certespermis de traverser [la mosquée] mais pas de s’y installer.

Ce qui me semble le plus évident sur la base de pr euve, c’est que [la prière du ’Id]est une obligation individuelle, et qu’il est obligatoire à chaque homme d’assister àla prière du ’Id à l’exception de ceux qui ont une excuse valable. Et cela est aussi laposition de Sheikh al-Islâm Ibn Taymiyyah. » (Sheikh Utheymine  –   Madjmu’  Fatâwa de Ibn

‘Uthaymîn, 16/216-222) 

3.  ORIGINE ET DATE DE LA FETE ?

‘Id al Fitr signifie : la fête de la rupture.

La rupture ici fait référence à la rupture du jeûne du mois de Ramadan. Lesmusulmans célèbrent la fin du mois de Ramadan. De ce fait, elle a lieu le premier

 jour du mois de Chawwal (le mois suivant Ramadan).

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Les mois musulmans sont basés sur le calendrier lunaire. De ce fait, il est impératifd’observer la nouvelle lune le 29e jour du mois de Ramadan afin de déterminer la findu mois lunaire (29e ou 30e) et donc le début du nouveau mois lunaire à savoir, le jour de la fête.

Elle est appelée de diverses manières selon le pays où elle est célébrée ; ainsi, elle

est aussi appelée : ‘Id as-Saghir (au Maghreb), Ramazan Bayrami (en Turquie), Korité(au Sénégal), Lebaran (en Indonésie), Hari Raya Puasa (en Malaisie), etc.

4.  QUI EST CONCERNE ?

Tous les musulmans sont concernés par cette fête, même les femmes qui sont dansleur période de menstrues. Ces dernières s’installeront à part puisqu’elles ne pourront

pas prier.

 أن و    ا    ا  رل   أ  :     ا  ر     أم

  ا   روا تاوذو او اا او ا  

ا ةدو  ا نو ةا

D'après Oum ‘Atiya, le Prophète (   سعصى ) nous ordonnait de faire sortir pour lefitr et le adha : les jeunes filles, les femmes en menstrues et les jeunes vierges mais lesfemmes en menstrues s'écartaient de la prière et assistaient au bien et auxinvocations des musulmans. - Sahih Muslim (883)

أرا:ؤأاا

رخاخاو

وطاذن

D'après Oum 'Atiya, il nous était ordonné de sortir le jour du ‘Id  au point où nousfaisions sortir les jeunes filles vierges de leurs appartements et celle qui avaient lesmenstrues. Celles-ci restaient derrière les gens et faisaient le tekbir avec leur tekbir etfaisaient des invocations avec leurs invocations. Elles espéraient la bénédiction dece jour et sa pureté. - Sahih Bokhari (971)

عراأ ماتءةأا

خ

 

  نأجوزخأااواة

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أخوة

ام:وات

إذسإاارل:اواوي

 جأب

:

 

 ن ا

:.اؤودة 

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 أ :أ

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 وتذا

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أب

-اولواان واةدوؤا

.::

آ:أا

ت

  و و

Hafsa-bent-Sîrîn a dit : "Nous empêchions nos servantes de sortir le jour de la fête. Un jour une femme arriva et descendit au château des Benou-Khalaf. J'allai la voir etelle me raconta que le mari de sa sœur avait fait avec le Prop hète (   سعصى )douze expéditions et que sa sœur avait accompagné son mari dans six de cesexpéditions : nous nous occupions des malades, ajouta-t-elle, et nous soignions les

blessés. Un jour cette femme dit au Prophète (   سعصى ) : "Ô Envoyé de Dieu,(   سعصى )  lorsque l'une de nous n'a pas de manteau, y a-t-il quelqueinconvénient à ce qu'elle ne sorte pas ? - Alors, répondit le Prophète, qu'une de sescompagnes la revête de son manteau afin qu'elle puisse ainsi assister à une réunionpieuse et aux invocations des croyants." Poursuivant son récit, Hafsa dit : "Aussitôtque Omm-'Atiyya fut venue, j'allai la trouver et lui demandai si elle avait entendudire pareille chose. "Je donnerais pour lui la vie de mon père ! oui, répondit-elle." (Ilétait rare qu'elle parlât du Prophète (   سعصى ) sans employer ces mots.) LeProphète (   سعصى ) dit : "que les femmes affranchies de tout travail cachéesaux regards - ou les femmes affranchies de tout travail et celles cachées aux regards(Ayyoub hésite entre ces deux versions) - sortent ainsi que les femmes qui ont leurs

menstrues, ces dernières se mettant à l’écart de la mosalla, et que toutes assistent àla réunion pieuse et aux invocations des croyants." Comme Hafsa disait : "Lesfemmes qui ont leurs menstrues ?" Omm-'Atiyya répondit : "Oui. Est-ce que la femmequi a ses menstrues n'assiste pas à 'Arafâ ; n'assiste-t-elle pas encore à tellecérémonie, à telle cérémonie ?" - Sahih Bokhari (980)

Question : La prière de la fête est-elle légiférée pour le voyageur ?

La prière de la fête n’est pas légiférée pour le voyageur, tout comme la prière duvendredi n’est pas légiférée pour le voyageur. Par contre si le voyageur se trouvedans un pays ou la prière de la fête est effectuée, alors il lui incombera del’effectuer avec les autres musulmans. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant

la prière des deux fêtes) 

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5.  LA ZAKAT AL-FITR AVANT LA PRIERE 

5.1  SAGESSE

او ا   ةط  ا ة و  ا  ا لر ض 

   ادأ  و     ة    اة   ادأ      طو

اة    ات

Ibn ‘Abbass rapporte : « Le Messager d’Allâh (   سعصى ) a imposé l’aumône dela rupture du jeûne car elle purifie le jeûneur des paroles futiles et indécentes, de

même qu’elle est une nourriture pour les pauvres. Celui qui l’accomplit avant laprière, elle sera une Zakat acceptée, quant à celui qui la donne après la prière, ellene sera qu’une aumône parmi les aumônes » - Hadith déclaré hassan par Sheikh al-Albânî dans Sahih Ibn Maja (1492)

On comprend par ce hadith que celui qui donne cette zakat avant la prière d u ‘Id,cette dernière sera considérée comme bonne, car l’intérêt de cette aumône et depermettre aux pauvres de manger comme tout le monde le jour du ‘Id. Par contre,celui qui la donne après, cette aumône sera aussi considérée comme bonne, maiscomme étant une aumône ordinaire et non la zakat el fitr, car la personne n’a pasrespectée le délai et n’a pas permis aux pauvres de jouir de cette nourriture avant laprière. Et Allâh sait mieux. (Abu Hamza Al-Germâny - Bureau de prédication islamique de Rabwah

(Riyadh)) 

5.2  A QUEL MOMENT LA DONNER ?

« Parmi les règles du jour du ’Id, il y a ‘Id al-Fitr où l’on doit donner, en ce jour, laZakât al-Fitr.

Le Prophète (   سعصى ) a ordonné qu’elle devrait être sortie avant la prière du‘Id.

Il est permis de la sortir un ou deux jours avant cela, sur la base du hadîth de Ibn’Umar rapporté par al-Bukhârî :

 و    ا  ن او

« Il la donnait un ou deux jours avant la fête de rupture » - Sahih Bokhari (1511)

Et si celle-ci est sortie après la prière du ’Id, elle n’est pas considérée comme« Sadaqat al-Fitr », sur la base du hadîth de Ibn ’Abbâs :

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رارااا

اأداطااطة

ااأداة

« D'après Ibn Abbas, le Prophète a imposé l'aumône de rupture du jeûne commepurification pour le jeûneur des paroles futiles et grossières et comme nourriture pourles pauvres. Celui qui la donne avant la prière elle est alors une zakat acceptée etcelui qui la donne après la prière c'est une aumône parmi les aumônes. » - Rapportépar Abû Dâwoud et al-Hâkim qui a dit : « C’est un hadîth authentique selon lesconditions de al-Bukhârî » et délaré hassan par Sheikh al-Albânî dans Sahîh AbîDâwoud (1420)

Il est interdit de reporter cette « Zakât al-Fitr » au-delà de la prière du ’Id.

Si celle-là est reportée sans excuse, c’est une Zakâh qui n’est pas acceptée, mais sila personne à une excuse valable tel que le voyage, et qu’elle n’a rien à donner oupersonne à qui donner, ou qu’elle attend que sa famille la paie et qu’ils [sa famille]attendent qu’elle la paie, dans ce cas elle devrait la sortir quand cela s’avère êtrefacile pour elle, quand même cela serait fait après la prière, et il n’y a aucun péchésur elle, car elle a une excuse. » (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-

 222) 

5.3  A QUI LA DONNER ?

Question : Il arrive que des hommes réclament Zakât-al-Fitr (aumône obligatoireversée avant la Fête de la rupture du jeûne) dans les marchés, et l'on ignore s'ils sontpieux ou non. D'autres sont d'apparence correcte, et ce qu'ils reçoivent de la Zakât,ils le consacrent entièrement à l'entretien de leurs enfants. Certains touchent unsalaire mais ne sont pas de bons pratiquants. Est-il permis ou non de leur verser laZakât ?

Zakât-al-Fitr est payée aux musulmans indigents, même quand ceux-ci enfreignentles consignes de la religion, et ce pourvu que leur désobéissance ne soit pas denature à les faire sortir de l'Islam même. Le critère de pauvreté à cet égard est

l'apparence de la personne, fût-ce une personne riche en réalité. Celui qui paye laZakât doit rechercher, tant que possible, les pauvres qui soient bons au fond. Si jamais la richesse de celui qui aurait bénéficié de la Zakât apparaît plus tard, cecin'affectera en rien la validité de la Zakât, elle demeure valable, louange à Allâh.(Fatwa 3055 du Comité de l’Ifta  –   Partie 9/377  –   Président : Sheikh Ibn Baz  –  Membres : Sheikh ibnQa’oud, Sheikh Ghoudayan ) 

5.4  COMMENT LA DONNER ?

Il doit sortir pour chaque personne à sa charge, la quantité de ½ sâ ’ de blé (Qamh)

ou 1 sâ’ de dattes, ou 1 sâ’ d’orges ou 1 sâ’ de lait desséché ou d’autres alimentsque mangent les gens du pays, tels que le riz, les graines, les raisins secs…

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La preuve est tirée du Hadith de Abou Saïd Al Khoudri :

   و  

ط   

و   ا 

 

ا نز     

 ز

 

 

 و

 

 

 

 و

 « Du temps du Prophète (   سعصى )  nous sortions la Zakat El Fitr d’1 sâ’  denourriture ou bien 1 sâ’ d’orge, ou 1 sâ’ de dattes, ou 1 sâ’ de lait desséché, ou 1 sâ’ de raisins secs » - Sahih Bokhari (1508) 

Quant au blé, la preuve se trouve dans le hadith r apporté par l’imam Tahaoui, Vol.2p.42.

La mesure de 1 sâ’ équivaut à environ 3 Kg (entre 2.5 Kg et 3 Kg) (Tiré du livre Foussoul Fi

Siyam wa Tarawih wa zakat de Sheikh Utheymine - p30-31, chapitre zakat El Fitr) 

La majorité des juristes (Fouqaha) n’ont pas permis de sortir l’Aumône de la  rupture

du jeûne par son équivalent (El Quima), c’est à dire en argent ou autres.   Et c’estl’avis de Sheikh Ibn Baz (Fatawa Zakat p.76-77), Sheikh Utheymine (Foussoul fi Siyam wa

Tarawih wa Zakat de Sheikh Utheymine p.30-31) 

Une réunion au cours de laquelle ont été déterminées des équivalences suivantess'est déroulée en présence de Toulab Al 'Ilm, et parmi eux Sheikh Ferkouss :

  Semoule : 2 kilos  Raisins secs : 1,640 kilos  Farine : 1,4 kilos  Couscous : 1,8 kilos  Lentilles : 2,1 kilos  Plombs : 2 kilos 

Haricots blancs : 2,06 kilos  Dattes : 1,8 kilos  Pois cassés : 2,240 kilos  Pois chiches : 2 kilos  Blé : 2,040 kilos  Riz : 2,3 kilos

(http://www.dourouss-abdelmalik.com)

6. 

LA VEILLE DE LA FETE 

Question : Y a-t-il une Sounna particulière à effectuer la nuit (la veille) de la fête ?

Je ne connais pas de Sounna particulière pour la nuit de la fête excepté ce qui estconnu comme invocation et Takbir. Allâh a dit :

﴿نو  

و     ٱ او

  ة و ا ٱ و  

« Afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allâhpour vous avoir guidé et afin que vous soyez reconnaissants » (2:185)

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Et effectivement il y a un hadith qui évoque les mérites de la nuit de la fête maisc’est un hadith sur lequel les savants ont polémiqué et je ne pense pas que l’onpuisse reconnaître la Sounna avec un hadith comme celui-ci. (Sheikh Utheymine  –  

Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

7.  LES TAKBIRS AVANT LA PRIERE 

ا م  ن  و  ا  ا نأ  ا ر   

ا     ج  

D'après Ibn’Umar , le Prophète (   سعصى ) faisait le tekbir le jour du fitr du momentoù il sortait de sa maison jusqu'à ce qu'il arrive au mousalla. - Authentifié par Sheikhal-Albânî dans Sahih al-Jâmi (5004)

أاراذإاا

اا

D'après Nâfi', lorsque AbdAllâh Ibn ‘Umar sortait le jour du fitr et le jour du adha il

faisait le tekbir à voix haute jusqu'à ce qu'il arrive au mousalla puis il faisait le tekbir jusqu'à ce que l'imam arrive. - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irwa al-Ghalil(650)

L’imam Al-Badawi explique : « Au jour de la rupture (du jeûne), le takbîr débutelorsqu’on sort pour se rendre à la Musallâ (ou à défaut à la mosquée) et on leprononce jusqu’à ce qu’on accomplisse la prière : Ibn Abî Shaybah rapported’après Zayd ibn Hârûn, d’après Ibn Abî Dhi’b, d’après Az-Zuhrî :

ارلأن

ا

وجما

 

ا

وةاذةاع

ا

« Le Messager d'Allâh (   سعصى ) se rendait à la prière le jour de la rupture (du jeûne) et il prononçait le takbîr jusqu’à arriver à la Musallâ et accomplir la prière.Lorsqu’il l’avait accomplie, il cessait de prononcer le takbîr. » - Hadith déclaré sahihmoursal par Sheikh al-Albânî dans Irwâ al-Ghalîl (123/3) » (Source : Al-Wâjiz, p.156-160) 

NDR : Un hadith moursal est celui dans lequel il manque un chaînon entre leProphète et le premier rapporteur (Tabi3i). On ne sait pas si le premier rapporteurmentionné dans le hadith tient son récit d’un compagnon ou d’un tabi3i. 

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Sheikh Utheymine explique : « Il est fortement recommandé que les gens fassent le« takbîr » [glorification d’Allâh] pendant la nuit de « al-’Id », du coucher du soleil dudernier jour de Ramadhân jusqu’à ce que l’imâm vienne accomplir la prière (du ‘Id).

La façon de faire le « takbîr » se présente comme suit :

أ

 ا

 أ

 ا

 أ

 اإإا

أ ا أ ا أ اا

ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, Lâ ilâha illa LLâh

ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLâhil-Hamd

Allâh est le plus Grand, Allâh est le plus Grand, il n’y a de dieu si ce n’est Allâh,

Allâh est le plus Grand, Allâh est le plus Grand, et toutes les louanges sont à Allâh

Ou bien dire trois fois comme ceci :

أ ا أ ا أ اأ اإإا

 أ ا أ ا أ اأ اا

ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, Lâ ilâha illa LLâh,

ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLâhil-Hamd

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, il n’y a dedieu si ce n’est Allâh ;

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, et toutes leslouanges sont à Allâh

Et tout cela est permis.

Et il leur est demandé que les voix soient élevées pour ceux qui récitent ce Dhikr,dans les marchés, les mosquées et les maisons, mais les femmes ne doivent pas

élever leurs voix. »(Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)

 

Il n'y a pas de formule de tekbir qui est rapportée du Prophète (   سعصى ) mais ilest rapporté plusieurs formules que les compagnons du Messager d'Allâh (   عصى

(سم disaient.

:  ن ن ار ر ا   ا ل  أ ن اي

 »ا أ ا أ ا أ» وا

D'après Abou Otman Al Nahdi, Salman Al Farisi nous enseignait le tekbir, il disait :« Faites le tekbir en disant :

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Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar Kabiran

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est vraiment Le plus Grand

(Rapporté par Al Bayhaqi dans Al Sounan Al Koubra n°6282 et authentifié par l'imamIbn Hajar dans Fath Al Bari 2/462)

7.1  DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD 

Question : Comment se fait le takbir général (moutlaq) et le takbir particulier(mouqayad) ?

Le Takbir (mouqayad) est comme suit :

أ ا أ ا أ اإإا

 أ

 ا

 أ

 ا

 أ

 اوا

Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-Llâh

Allâhou Akbar, Allâhou Akbar wa lillâhi-l Hamd

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Il n’y a de dieu si ce n’est Allâh 

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, et à Lui toutes les louanges

Ou bien il répète le Takbir trois fois de suite :

أ ا أ ا أ ا

Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar 

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand

Quant au Takbir général (Moutlaq) c’est celui qui est conseillé à tout instant, et leparticulier (Mouqayid) c’est celui qui est conseillé après les prières prescrites.  

Et les savants ont expliqué que le Takbir particulier après les prières était spécifique àla fête du sacrifice : Du Fajr le jour de ‘Arafat jusqu’au ‘Asr du dernier jour du Tachriq(troisième jour qui suit la fête).

Quant au Takbir général, il est conseillé pour la fête de la rupture du jeûne, et les dixpremiers jours de dhoul-Hijja. Et ce qui est juste c’est que le Takbir général  dure pourla fête du sacrifice, jusqu’à la fin des jours de Tachriq, et sa durée sera donc de treize jours. Et la Sounnah veut que cela soit fait à haute voix, sauf pour les femmes qui lefont à voix basse. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)

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7.2  LES TAKBIR EN CHŒUR ?

Sheikh Ibn Baz a dit : « Parmi l'ensemble des invocations légiférées durant ces joursconnus et déterminés, le Takbîr restrictif et non-restrictif, comme le prouvent la Sunna

purifiée et la pratique des Salafs (pieux prédécesseurs).La description du Takbîr légiféré est que chaque musulman doit dire individuellementà haute voix, afin que les autres puissent l'entendre et l'imiter et pour leur rappeler.

Quant au Takbîr en commun innové, lorsqu'un groupe de deux ou plusieurspersonnes élèvent leurs voix en commençant et en terminant à l'unisson et d'unemanière particulière, n'a aucun fondement ni preuve. Il s'agit d'une innovationconcernant la manière de faire le Takbîr dont Allâh n'a fait descendre aucunepreuve. Celui qui la désapprouve est en droit, car le Prophète (   سعصى ) a dit :

رد

 

 أ

 

 

 

 

  

« Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. Cela signifie qu'elle estrejetée car elle n'est pas légiférée. » - Sahih Muslim (1718) 

Le Prophète (   سعصى ) a également dit :

  و     ن   وإ وت ار

« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), car toute nouveauté est uneinnovation et toute innovation est une source d’égarement » - Authentifié par Sheikhal-Albânî dans Sahih al-jâmi » (2549) 

Ce Takbîr collectif est une invention et donc une innovation. Si les gens ont unepratique qui contredit la Charia purifiée, elle doit être interdite et condamnée,parce que les actes de culte sont Tawqîfî (lié par un texte religieux et ne dépendantpas d'un avis personnel), on ne peut légiférer que ce qui est appuyé par le Coran etla Sunna. En ce qui concerne les points de vue et les opinions des gens, ils neconstituent pas une preuve, s'ils contredisent les preuves légales. La même choses'applique au Maslaha Morsalâ (considérations d'utilité publique), elles neconstituent pas une preuve pour des actes de culte. Au contraire, les actes de cultedoivent être fondés sur un texte du Coran ou de la Sunna, ou d'un consensusirréfutable. Ce qui est légiféré est que le musulman doit réciter le Takbîr selon lamanière prescrite en fonction des preuves établies par la Charia, c'est à dire

individuellement.

Le Takbîr collectif a été désapprouvé et interdit par Son Eminence le CheikhMohammad ibn 'Ibrâhîm, le grand Mufti d'Arabie Saoudite qui a émis une fatwa àce sujet. Quant à moi, j'ai émis plus d'une fatwa sur son empêchement. Il y avaitaussi une fatwa émise par le Comité permanent de la recherche scientifique et del'Iftâ' l'empêchant.

L'honorable cheikh Hamoud ibn `Abd-Allâh At-Touwidjri a également rédigé uneépitre d'une grande valeur sur sa condamnation et son empêchement. Elle estpubliée et distribuée. Elle contient des preuves suffisantes et convaincantes surl'empêchement du Takbîr collectif, qu'Allâh soit loué. Quant à l'argument présenté

par le frère Cheikh 'Ahmad concernant ‘Umar et des gens à Mîna, cela ne peutconstituer une preuve, car ce que faisaient ‘Umar et les gens à Mîna diffère du Takbîr

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collectif. Il est considéré comme une forme admissible de Takbîr, parce qu'il élevaitla voix en faisant le Takbîr pour mettre en application la Sunna et faire un rappel auxgens. Voyant cela, les gens ont commencé à faire de même individuellement sansqu'il y ait un accord entre eux et ‘Umar pour le faire d'une même voix dès lecommencement jusqu'à la fin, comme ceux qui le font de manière collective

aujourd'hui. Tout ce qui est rapporté des Salafs (pieux prédécesseurs), qu'Allâh leuraccorde Sa miséricorde, concernant le Takbîr, est toujours conforme à la Charia ».(Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta.net –  Partie13/24) 

Cheikh Albânî a dit dans la Silsila Sahiha vol.1 p.331: « Et parmi ce qu'il est bon dementionner à cette occasion : le fait que le tekbir à voix haute ici n'est pas légiféréen groupe d'une seule voix comme le font certains... ».

8. 

MANGER DES DATTES AVANT DE SORTIR POUR LA PRIERE

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D'après Anas, le Prophète (   سعصى ) ne sortait pas le jour du Fitr avant d'avoirmangé des dattes. Anas rapporte aussi : Le Prophète (   سعصى ) mangeait desdattes en nombre impair. Sahih Bokhari (953)

« Qu’ils mangent un nombre impair de dattes avant de sortir pour la prière du ’Id, carle Prophète (   سعصى ) n’a pas entamé le jour du ‘Id jusqu’à ce qu’il eût mangéun nombre impair de dattes. Ils doivent se limiter à un nombre impair comme leProphète (   سعصى ) l’a fait. » (Sheikh Utheymine -  Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn,

16/216-222)

9.  EFFECTUER LE GHUSL 

: ل ر   أ ط ر ا   ا؟ ل : زاذان ل نإ م  ا.ا  يا ا   : ل   أل

 

 

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D'après Zadhan, un homme a interrogé Ali Ibn Abi Talib à propos du ghousl. Il lui adit : Laves toi tous les jours si tu veux (*). L'homme a dit : Non, le lavage qui est leghousl ? Ali Ibn Abi Talib a dit : « Le jour du vendredi, le jour de Arafat, le jour dusacrifice et le jour du fitr ». (Rapporté par Al Bayhaqi dans Sounan Al Koubra n°6124et authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irwa Al Ghalil vol 1 p 177)

(*) C'est à dire que ‘Ali a au départ compris que l'homme l'interrogeait sur le fait deprendre une douche.

« Il est recommandé selon certains savants que les gens fassent le « Ghousl » [lesgrandes ablutions] pour la prière du ’Id, parce qu’il est raconté sur le sujet quecertains anciens l’ont fait. Les grandes ablutions pour al-’Id sont recommandées,comme il est prescrit pour la prière du vendredi parce que l’on va rencontrer desgens. Et si les gens font le « Ghousl » pour cette occasion, alors cela est bon. » (Sheikh

Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)

« Les savants ont divergé sur le moment où il est autorisé de faire le ghousl. La plupartdes savants disent que le ghousl doit être fait après el fajr jusqu'à la prière, car sonbut est pour al jumu'a. Or, si la prière du vendredi est terminée, il n'y a plus de raisonde faire al ghousl. » (Commentaire du livre al-wadjîz fi fiqhi as-sounnati wal kitâb al-’azîz de Sheikh

‘abdel ‘adhim al-badawi par Youssef Abou Anas) 

10.  REVETIR SES PLUS BEAUX HABITS

إ    ا ر  و   ا ر     ق

رل ا اع    :ل و  ا  ا لر    خ قا

    واد

D'après Ibn’Umar ,’Umar  a trouvé au marché une tunique de brocart qu'il a apportéau Messager d'Allâh (   سعصى ) et il a dit : Ô Messager d'Allâh ! Achète cette

tunique avec laquelle tu pourras t'embellir pour le 'Id et lorsque tu reçois desdélégations... (Rapporté par Bokhari dans son Sahih n°948 et Muslim dans son Sahihn°2068)

L'imam Ibn Rajab Al Hanbali (mort en 795) a dit dans Fath Al Bari Charh Sahih AlBoukhari vol 8 p 420 : « Le fait de s'embellir pour le 'Id comprend à la fois celui qui sortpour la prière, celui qui reste chez lui, même les femmes et les enfants ».

Sheikh Utheymine a dit : « Ils doivent porter leurs meilleurs vêtements, et cela est pour

les hommes. Quant aux femmes, elles ne doivent pas porter de beaux vêtementsquand elles sortent pour le lieu de prière de « al-’Id », car le Prophète (   سعصى )

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a dit : « Laissez-les sortir de manière décente » (Rapporté par l’Imâm Ahmad, AbûDâwoud) Cela veut dire : dans des vêtements habituels [coutumiers] qui ne sont pasdes vêtements extravagants. Il est interdit [Harâm] pour elles de sortir parfumées etmaquillées. » (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222) 

Question : Que pensez-vous de la parole de certains savants qui disent que celui quiest en état d’I’tikaf doit se rendre à la prière de la fête avec les vêtements qu’il avaitlors de son I’tikaf ? 

Je pense que cela est contraire à la Sounna car la Sounna, le jour de la fête, est des’embellir, que l’on soit un homme qui ait fait l’I’tikaf ou non. (Sheikh Utheymine  –  

Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

11. 

OU SE DEROULE LA FETE ?

« La pratique systématique du Prophète (  سعصى

) en matièred'accomplissement de la prière des deux fêtes consistait à la situer hors de samosquée ; il l'accomplissait dans un lieu de prière situé à la porte extérieure deMédine. Voir Zad al-Maad d'Ibn al-Quayyim (1/441). […]

Dans al-Umm (tome 1 p.207), l'imam ach-Chafii dit : « Il nous a été rapporté que leMessager d'Allâh (   سعصى ) sortait lors des deux fêtes pour se rendre au lieu deprière aménagé à Médine. Ceux venus après lui en faisaient de même ainsi que leshabitants de toutes les localités, à l'exception des Mecquois, car la mosquée sacrée

est le meilleur des endroits de la terre. C'est pourquoi ils tenaient à y prier tant quefaire se peut. Si on crée une localité et la dote d'une mosquée assez spacieuse pourque les habitants puissent y accomplir les prières des Fêtes, je ne pense pas qu'ilsdoivent sortir de la localité. Mais il n'y a aucun inconvénient à ce qu'ils le fassent. Sil'imam fait ces prières dans une mosquée assez spacieuse, je réprouve son acte,mais les fidèles n'ont pas à refaire les prières. En cas d'empêchement dû à la pluie ouà un autre facteur, je recommande à l'imam de prier dans la mosquée et de ne passe rendre dans le désert. » (Fatwa 49050 tirée du site Islamqa) 

Question : Quelle est la Sounna pour la prière de la fête ? Prier à la mosquée ou dans

le désert ? Mais si cela est Sounna de la faire dans le désert, eh bien le pays necesse de s’étendre, alors à chaque fois que l’on adopte un « moussala » (endroit deprière), les constructions l’envahissent de toute part, on ne se croirait plus dans ledésert ?

La Sounna quant à la prière de la fête est de prier dans le désert comme le fit leProphète (   سعصى ), mais si le pays s’étend, il faut alors adopter un autre« Moussalla1 » dans le désert, mais si le « Moussalla » n’est pas déplacé il n’y a aucunmal, car le fait qu’il soit dans le désert n’est pas une obligation, mais plutôtrecommandé. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

1 La Moussallâ est un lieu de prière ouvert, non couvert et non clôturé

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Question : Est-ce que la prière dans « el moussala » est meilleure que l’on soit àMekka ou au Qoudss ?

La prière effectuée au « Moussala » est meilleure. Mais à Mekka, depuis longtempsl’habitude veut que les gens prient à la mosquée sainte, de même à Médine, depuistrès longtemps les gens prient dans la mosquée du Prophète (   سعصى ). Mais il

ne fait aucun doute qu’à Médine la prière effectuée au « Moussala » est meilleur e,comme ce fut le cas au temps du Prophète (   سعصى ) et des khalifes bienguidés. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)

12.  LA PRIERE FAITE A LA MAISON 

Question : M'est-il permis de faire la prière des deux fêtes tout seul à la maison,

compte tenu de mon état de santé qui m'a rendu incapable d'aller à la mosquée?La prière faite lors des deux fêtes est une obligation pour tout homme qui en estcapable, selon le plus juste des avis émis par les ulémas. Si vous n'êtes pas en mesurede vous y rendre à cause de votre état de santé, vous en êtes déchargé. Faut-il alorsl'accomplir à la maison? Il y a là une divergence de vues au sein des jurisconsultes.La majorité d'entre eux pense que cela est institué, contrairement aux Hanafites.

Dans son abrégé d'al-Umm, al-Mouzani a rapporté de Chafii ceci : « On peut faireindividuellement la prière des deux fêtes à la maison. Ceci vaut pour le voyageur,l'esclave et la femme. »

Al-Kharshi (un malékite) dit : « il est recommandé à celui qui a raté la prière avecl'imam de la faire. Le fait-il en groupe ou tout seul ? Il y a deux avis sur la question.»Extrait de charh al-Kharshi (2/104).

Al-Mardawi (un hanbalite) dit dans al-Insaf : « Si on rate la prière de la Fête, il estrecommandé de la rattraper comme l'imam l'a accomplie.» Ibn Qudama (unhanbalite) dit dans al-Moughni : « Il a le choix entre prier tout seul ou prier avec ungroupe. »

Dans ad-Dourr al-moukhtar (2/175) annoté par Ibn Abidine (un hanafite) on lit : « Il nel'accomplit pas tout seul, s'il la rate avec l'imam. »

Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya a choisi l'avis des Hanafites.

Ibn Outhaymine le trouve mieux argumenté. Voir ach-charh al-moumti' (5/156).

Selon la Fatwa (8/306) de la Commission Permanente : « La prière des deux fêtes estune obligation communautaire, si elle est accomplie par un nombre suffisant defidèles, les autres sont absouts du péché de ne pas y participer. »

Si celui qui l'a ratée veut la rattraper, cela lui est recommandé, quitte à l'accomplircomme on le fait en groupe, sans prononcer un sermon après l'avoir effectuée. C'estce que dit l'imam Malick, Chafii, Ahmad, an-Nakha'i et d'autres ulémas. La règle enla matière consiste dans la parole du Prophète (   سعصى ) :

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  و   ا دأ     وار ا  و   ا  اة أ  إذا

ا

« Quand vous allez participer à la prière, marchez posément et dignement. Puiseffectuez avec l'imam la partie que vous le trouvez en train de faire. Ensuiterattrapez le reste. » 

(NDR : un hadith quasi similaire est rapporté dans le Sahih Bokhari (636) :

إذا اإةاوراووا

ردأا

و

« Lorsque vous entendez l’iqamah, marchez posément et dignement pour vousrendre à la prière, ne vous précipitez pas, effectuez avec l'imam la partie que vousle trouvez en train de faire puis complétez par ce que vous avez manqué. »

Dans le même sens, il a été rapporté que quand Anas ratait la prière de la Fête avecl'imam, il rassemblait sa famille et ses esclaves et Abdoullah ibn Abi Outba, sonesclave et leur dirigeait une prière de deux rak'a au cours desquelles, il procédaitaux takbir.

Celui qui arrive après la prière et pendant que l'imam prononce son sermon doitécouter celui-ci avant de rattraper la prière de manière à réaliser deux intérêts.

La Commission Permanente pour la recherche et la Consultance - Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz, Cheikh Abdourrazzaq ‘ Affifi, Cheikh Abdoullah Ghoudayyan. (Fatwa 96922 du site Islamqa) 

13.  A QUELLE HEURE A-T-ELLE LIEU ?

« La prière du ‘Id n’est pas marquée par la fin de son temps marqué par le déclin dusoleil après le zénith du jour de la célébration, mais on peut l’accomplir le lendemaindans le même temps [du lever du soleil au zénith] » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh

al-Bassam, la prière des deux célébrations –  paragraphe 395/5 –  Editions Tawbah) 

  سا ع 

و  ا 

 ا لر      ا  جخ

    وذ     إ ل  ا ءإ   أ وأ   

ا ح

Zayd ibn Khumayr Ar-Rahabî rapporte : « ‘Abd Allâh ibn Bisr, le compagnon du

Messager d'Allâh (   سعصى ) sortit en compagnie des gens le jour du ‘Id de larupture (du jeûne) ou du sacrifice et il réprouva le retard de l’imam. Il dit : « A ce tte

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heure, nous avions déjà fini (à l’époque du Prophète (  سعصى

)) » Et c’étaitlorsque le soleil se levait clairement dans le ciel (At-Tasbîh). » - Authentifié par Sheikhal-Albâni dans Sahîh Abi Dâwûd (1135) 

14.  QORUM ?

L'opinion la plus correcte est que trois personnes ou plus est le nombre minimal parlequel la prière du Jumu’a et celle du ‘Id peuvent être célébrées. Quant à l'avisselon lequel le nombre minimum est de quarante, il ne se base sur aucune preuvevalide. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta.net  –  Partie 13/12  –  Extrait du programme Nour ‘ala

 Ad-Darb, cassette n°69)

15. 

COMMENT S’Y RENDRE ?

Il est préférable quand on se rend à la salle de prière d u ‘Id d’y aller à pied et deprendre un chemin à l’aller et un autre différent au retour.

ا إ ج و  ا  ا لر : ن   ا ر   

 وع

 

D'après Ibn ‘Umar, le Prophète (   سعصى )  sortait pour le ‘Id en marchant et ilrevenait en marchant. - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih Ibn Mâjah (1077)

Question : Est-ce que la Sounna exige que l’on se rende à la prière de la fête à piedou en transport ?

La Sounna est de s’y rendre à pied mais si l’individu a besoin d’emprunter lestransports alors il n’y a aucun mal. (Sheikh Utheymine  –  Questions et réponses concernant la

prière des deux fêtes) 

16.  TAHIYYATUL MASJID ?

« Parmi les règles de la prière du ’Id, et cela d’après un grand nombre de gens descience, si une personne vient au lieu de prière de « al- ’Id » avant que l’imâm nevienne, il doit s’asseoir et il ne doit pas prier deux Rak’a, car le Prophète (   عصى

(سم a prié « al-’Id » en deux Rak ’a, et il n’a pas fait de prière ni avant ni après. (Al-Bokhârî - n°964). D’autres parmi les gens de science sont d’avis que quand une

personne vient [à la prière de la fête] elle ne doit pas s’asseoir avant d’avoiraccompli deux rak ’a, car le lieu de prière de « al-’Id » est une mosquée, c’est la

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preuve de l’interdiction pour les femmes qui ont leurs menstrues [de s’y rendre], donccela relève du même jugement que pour la mosquée, ce qui indique que [le lieu deprière de la fête] est une mosquée. Ce qui entre dans la signification générale de laparole du Prophète (   سعصى ) : « Si l’un de vous entre dans la mosquée, qu’il nes’assoit pas avant d’effectuer deux Rak’a ». (Rapporté par al-Bokhârî - n°444) Quant

au fait que le Prophète (   سعصى ) n’ait pas fait de prière ni avant ni après laprière du ’Id, cela est dû au fait qu’il arrivait quand la prière [de la fête] avaitcommencé.

Ainsi donc, il est démontré que nous devrions prier les deux unités de prière desalutation de la mosquée sur le lieu de prière de «al- ’Id », comme pour ce qui est ducas de toutes les mosquées, car si nous supposons du hadîth qu’il n’y a pas de prièrede salutation de la mosquée pour le jour de « al-’Id », alors nous dirions qu’il n’y a paspour la prière du Vendredi de prière de salutation de la mosquée , car quand leMessager d’Allâh (   سعصى ) est arrivé à la mosquée du vendredi, il faisait lesermon ensuite il priait les deux Rak ’a, et puis il priait la Sounna régulière du vendredidans sa maison, il n’a donc pas fait de prière ni avant ni après [à la mo squée].

Ce qui paraît vraisemblablement le plus juste est que nous devrions prier sur le lieu deprière de « al-’Id » les deux rak ’a comme salutation de la mosquée, et avec celanous ne devrions pas réprouver untel ou untel sur cette question, car c’est unequestion sur laquelle existent des divergences [de la part des savants].

Il ne doit pas y avoir de blâme sur les questions qui sont matière à divergence [de lapart des savants], à moins qu’il y ait un texte clair fait de toute clarté.  De ce fait,nous ne devrions pas réprouver celui qui prie la salutation de la mosquée, commenous ne devrions pas réprouver celui qui s’assied sans prier.  » (Sheikh Utheymine - Madjmu’

Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222) 

Question : J'ai constaté que certains, lorsqu'ils viennent effectuer Salât-Al- ‘Id (Prièrede la Fête), accomplissent deux unités de prières (Rak`a), tandis que quelquesautres ne le font pas… 

La Sunna stipule que celui qui vient à la Mussalla de la fête pour accomplir la prièrede la fête ou celle de l'Istisqâ' (Prière pour la demande de pluie) s'assoie sans faire laprière de la salutation de la mosquée; car cet acte n'est transmis ni du Prophète صى )

سعا ) ni des Compagnons à notre connaissance. Mais si la prière est accompliedans la mosquée, dans ce cas-là, il convient d'effectuer la prière de la salutation dela mosquée, conformément au hadith où le Prophète (   سعصى ) dit :

 

 

 

 

 ا

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 إذا

« Lorsque l'un de vous entre à la mosquée, qu'il ne s'asseye pas avant d'avoireffectué deux unités de prière (Rak`as) » - Sahih Bokhari (1167)

(Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta –  Partie 13/14 –  Extrait de la revue Al Madjala Al Arabiya) 

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17.  EN ATTENDANT LA PRIERE 

Question : J'ai constaté que certains, lorsqu'ils viennent effectuer Salât-Al- ‘Id  (Prièrede la Fête), accomplissent deux unités de prières (Rak`a), tandis que quelquesautres ne le font pas. D'autres lisent le Coran avant la prière et d'autres s'occupentdu Takbîr (dire Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, lâ 'ilâha illâ Allâh, Allâhou Akbar Walillâh al-Hamd, c'est-à-dire Allâh est le plus Grand, Allâh est le plus Grand, nul n'estdigne d'être adoré en dehors d'Allâh. Allâh est le plus Grand. Louanges à Allâh)

Il convient à celui qui s'assied dans l'attente de la prière de la fête de multiplier :

-  les Tahlîl :

إإا  (Lâ 'ilaha 'illa Allâh  –  ce qui signifie : Il n'ya pas de dieu qu'Allâh)

et les Takbîr :

أ ا (Allâhou Akbar   –  ce qui signifie : Dieu est Le plus Grand)

Car cela est le slogan de ce jour et relève de la Sunna que doivent suivre tous lesfidèles, que ce soit à l'intérieur de la mosquée ou à l'extérieur de la mosquée jusqu'àla fin du prêche.

Nul grief contre celui qui s'occupe de la récitation du Coran. Qu'Allâh vous accordela réussite. (Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta  –  Partie 13/14  –  Extrait de la revue Al Madjala Al

 Arabiya) 

18.  ADHAN ET IQAMA ?

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Ibn ‘Abbâs et Jâbir ibn ‘Abd Allâh rapportent : « On ne faisait l’adhân ni le jour de larupture (du jeûne), ni le jour du sacrifice ... Le jour de la rupture (du jeûne), il n’y apas d’adhân lorsque l’imam arrive, ni après qu’il soit arrivé. Il   n’y a pas non plusd’iqâmah, d’appel ou quoi que ce soit, ni appel ni iqâmah » - Sahih Muslim (886)

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Question : Doit-on faire « al Adhan » (Le Grand Appel à la prière) et « al Iqama » (Lepetit appel à la prière) pour la prière de la fête (al ‘aïd) ?

Non, pour la prière de la fête il n’y a ni Ahdan, ni Iqama, comme le prouve laSounna, mais certains savants ont dit : « Il faut y appeler de la sorte : As-SalâtJâmi’a ». Mais aucune preuve ne crédite ces paroles, c’est donc une parole faible.

Tout comme on ne peut la comparer par analogie avec la prière de l’éclipse, carune éclipse peut se produire alors que les gens ne s’en rendent même pas compte,contrairement à la prière de la fête. Donc la Sounna est de ne pas faire al Adhan encette occasion, ni non plus al Iqama, ni même d’y appeler par « as-Salât Jâmi’a ».Mais les gens s’y rendent, et quand l’imam se présente, ils prient après quoi ilsassisteront au prône. (Sheikh Utheymine  –   Questions et réponses concernant la prière des deux

fêtes) 

19. 

LA PRIERE DU ‘ID :  NOMBRE DE RAK’AT ET SOURATESRECITEES 

La prière des deux fêtes est, quand l’imâm arrive.

Il dirige la prière des gens en deux Raka’a en faisant un premier « Takbîr al-Ihrâm »,ensuite il fait six « Takbîrât », puis il récite la « Fâtiha » et la sourate « Qaf » dans lapremière Raka’a.

Et dans la deuxième Raka’a, il se lève en faisant le « Takbîr » ; après s’être levé, ilprononce cinq « Takbîrât », et il récite sourate « al-Fâtiha » et ensuite la sourate « al-Qamar ».

C’est ainsi que le Prophète (   سعصى ) récitait dans les prières des deux fêtes.Mais si l’imâm le veut, il peut réciter la sourate « al -A’la » dans la première Raka’a, etla sourate « al-Ghâchiyah » dans la deuxième. (Rapporté par Muslim)

Sache, que la prière du vendredi et la prière des deux fêtes ont deux sourates encommun, et deux sourates qui les différencient. Quant aux sourates qui lesrapprochent, ce sont les sourates « al-A’la » et « al-Ghâchiyah ». Et quant à celles surlesquelles elles diffèrent, ce sont, dans la prière des deux fêtes, les sourates « Qaf » et« al-Qamar », et dans la prière du vendredi, les sourates « al-Djoumou’ah » et « al-Mounâfiqoûn ».

L’imâm se doit de refaire vivre la Sounna avec la récitation de ces deux sourates, jusqu’à ce que les musulmans sachent cela [cette Sounna] et qu’ils ne ladésapprouvent pas quand elle est appliquée.

Après cela, il prononce le sermon, et il doit réserver une partie de son sermon auxfemmes, afin de leur transmettre leurs obligations, et de les mettre en garde contrece qui leur est défendu, comme le Prophète (   سعصى ) l’a fait  (Rapporté parBokhari et Muslim) (Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/238-239)

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20.  DEROULEMENT DE LA PRIERE

Question : Qu’en est-il des « takbirat » en plus dans la prière de la fête et du fait delever les mains en le disant ?

« Les « Takbirat » supplémentaires sont une Sounnah, si l’individu les fait, il en serarécompensé mais s’il ne le fait pas il ne lui en sera pas tenu grief, mais il ne faut pasles délaisser afin de pouvoir différencier la prière de la fête des autres prières.

Quant à ce qu’il faut dire entre les « Takbirat », les savants ont dit qu’il fallait louerAllâh et prier sur le Prophète (   سعصى ), mais si l’individu ne le fait pas, encoreune fois, il n’encoure rien.  Quant au fait de lever les mains en disant chaque «Takbir », ceci est une Sounnah également. » (Sheikh Utheymine  –   Questions et réponses

concernant la prière des deux fêtes) 

Sheikh al-Albânî a dit dans Tamâm Al-Minnah p.348 que « ce qui est correct,concernant le fait de lever les mains pour chaque takbir, est que cela n’est paslégiféré car cela n’est pas rapporté authentiquement du Prophète (   سعصى ). Etle fait que cela soit rapporté de ‘Umar et son fils n’en fait pas une sounnah, d’autantplus que ce qu’on rapporte de ‘Umar et son fils n’est pas authentique. » (Charh

Boulough al-Maram par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations –  paragraphe 404/6 –  EditionsTawbah) 

Question : Que faire si l’on oublie les « takbirat (durant la salât) de la fête et que l’ona commencé à lire le Coran, doit on recommencer ?

Si l’individu a oublié les « Takbirat » et qu’il a commencé à lire le Coran alors il ne luiincombe plus de les faire car c’est une Sounnah et le moment où elle devait êtrefaite est passé tout comme une personne qui aurait oublié de lire « Dou’a al Iistiftah »(invocation de l’ouverture à faire entre « Takbir al Ihram » et la lecture de la  Fatiha),et qu’il a commencé à réciter le Coran alors elle ne lui incombe plus . (Sheikh Utheymine

 –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : A quel moment doit-on faire l’invocation de l'ouverture (al-istiftah)pendant la prière de la fête : après le Takbir de la sacralisation (takbiratou-l-ihram)ou bien après les takbirat ?

Il faut faire cette invocation après « Takbiratoul ihram », telle est la parole de savants.Mais encore une fois la question est large et il n’y a pas d e mal dans le fait de ne direl'invocation qu’après les takbirat. (Sheikh Utheymine  –   Questions et réponses concernant la

prière des deux fêtes) 

Description de la prière

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1  L’imam fait « takbiratul ihram »

2  Il fait 6 takbirs de suite (en levantles mains ou pas à chaque takbirselon l’avis retenu)

3  Il lit sourate Al Fâtiha

Il lit sourate Qaf ou al-A’la (depréférence) ou une autre sourate

4  Il fait le takbir

5  Il s'incline et dit : « SubhaanaRabbi al ‘aziim » x 3

6  Il se relève en disant « SamiALLÂHou liman hamida,Rabbana wa lakal hamd »

7  Il fait le takbir

x 6

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8  Il se prosterne et dit « Subhaana

Rabbi al A’la » x 3

9  Il se redresse et dit :« Rabbi’ghfirly » x 3

10  Il se prosterne et dit « SubhaanaRabbi al A’la » x 3

11  Il se relève en faisant le takbir

12  Il fait 5 takbir de suite (en levantles mains ou pas à chaquetakbir selon l’avis retenu)

10 

x 5

12 

11 

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13  Il lit sourate Al Fâtiha

Il lit sourate Qamar (s’il a lusourate Qaf dans la 1e rak’a)

ou une autre sourateou bien

Il lit sourate Ghachiya (s’il a lusourate al-A’la dans la 1e rak’a)ou une autre sourate

14  Il fait le takbir

On reprend les étapes 5 à 10

Il fait le tashahhud puis le taslimà droite puis à gauche

21. 

RATTRAPER LA PRIERE

« La prière du ‘Id n’est pas marquée par la fin de son temps marqué par le déclin dusoleil après le zénith du jour de la célébration, mais on peut l’accomplir le lendemaindans le même temps [du lever du soleil au zénith] » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh

al-Bassam, la prière des deux célébrations –  paragraphe 395/5 –  Editions Tawbah) 

« Si celui qui l'a ratée veut la rattraper, cela lui est recommandé, quitte à l'accomplircomme on le fait en groupe, sans prononcer un sermon après l'avoir effectuée. C'estce que dit l'imam Malick, Chafii, Ahmad, an-Nakha'i et d'autres ulémas. La règle enla matière consiste dans la parole du Prophète (   سعصى ) :

  و   ا دأ     وار ا  و   ا  اة أ  ذا

ا

13  14 

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« Quand vous allez participer à la prière, marchez posément et dignement. Puiseffectuez avec l'imam la partie que vous le trouvez en train de faire. Ensuiterattrapez le reste.» 

(NDR : un hadith quasi similaire est rapporté dans le Sahih Bokhari (636) :

إذا اإةاوراووا

ردأا

و

« Lorsque vous entendez l’iqamah, marchez posément et dignement pour vousrendre à la prière, ne vous précipitez pas, effectuez avec l'imam la partie que vousle trouvez en train de faire puis complétez par ce que vous avez manqué. »

Dans le même sens, il a été rapporté que quand Anas ratait la prière de la Fête avecl'imam, il rassemblait sa famille et ses esclaves et Abdoullah ibn Abi Outba, sonesclave et leur dirigeait une prière de deux rak ’a au cours desquelles, il procédaitaux takbirs.

Celui qui arrive après la prière et pendant que l'imam prononce son sermon doitécouter celui-ci avant de rattraper la prière de manière à réaliser deux intérêts. »

La Commission Permanente pour la recherche et la Consultance. Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz, Cheikh Abdourrazzaq ‘ Affifi, Cheikh Abdoullah Ghoudayan. (Fatwa 96922 du site Islamqa) 

Question : Doit-on rattraper la prière de la fête si on l’a ratée ? 

Ce qui est juste est que l’on n’a pas à la rattraper, et celui qui aurait raté la prière dela fête alors elle ne lui incombe plus, contrairement à la prière du vendredi, car celuiqui la rate doit prier le Dhohr.

Et la différence entre les deux est que la prière du Dhohr est une prière qui a untemps précis, alors si l’individu ne peut pas faire la prière du vendredi, il lui incomberade prier celle de Dhohr ; Alors que la prière de la fête, est une prière qui ne se faitqu’en groupe, si l’individu manque l’assemblée qui prie, il ne devra donc pas larattraper. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Qu’en est-il si les gens ne sont au courant de la fête que l’après-midi ?

Dans ce cas, ils mangent s’il s’agit de la fête (après le Ramadhan) et sortiront le

lendemain pour aller accomplir la prière. Par contre s’il s’agit de la fête du sacri fice(‘Id al Ad-ha), ils sortent pour accomplir la prière le lendemain et n’égorgent lemouton qu’après la prière de la fête, car le sacrifice doit suivre la prière, et ce qui estconnu dans le Madhab est qu’ils effectuent les sacrifices même si la prière a étémanquée, mais le premier avis est plus tangible. (Sheikh Utheymine  –  Questions et réponses

concernant la prière des deux fêtes) 

 لا   و ون أ رأوا  ا  ا إ   ءوا  نأ

 إ او نأ اأ اذإو او نأ 

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Abu ‘Umayr Ibn Anas ibn Malik rapporte d’après l’un de ses oncles paternels qui futun compagnon : « Des cavaliers vinrent annoncer qu’ils avaient vu la nouvelle lunela veille. Le Prophète (   سعصى ) leur ordonna de rompre le jeûne et de se rendrele lendemain matin à leur lieu de célébration (pour y accomplir la prière]  –  Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Abi Daoud (1157)

Question : Quel est l'avis religieux sur celui qui n'a appris l'entrée du mois deChawwâl qu'après la déclinaison du soleil, le jour de la fête (al-‘Id) ?

S'ils n'ont pris connaissance du jour de la fête que seulement après la déclinaison dusoleil, il leur incombe de cesser de jeûner ce jour-là et de célébrer la prière de la fêtele lendemain matin, car lorsque le Prophète (   سعصى ) n'a été informé qu'en finde journée de l'apparition du croissant de la nouvelle lune, il avait ordonné aux gensde rompre leur jeûne ce jour-là et de se rendre [à l'oratoire] le lendemain matin poury célébrer, alors, la prière de la fête. Rapporté par Ahmad, Abou Dâwoud et Ad-Daraqottnî. (Fatwa 18352 du Comité de l’Ifta –   Président : Sheikh Ibn Baz  –  Vice-Président : Sheikh

 Ach-Chaykh –  Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Abou Zayd) 

Question : Que faire si j’arrive au moment où l’imam prie et est en train de faire les« takbirat » en plus, dois- je rattraper ce que je n’ai pas fait, que dois-je faire sinon ?

Si tu arrives alors que l’imam fait les « Takbirat », alors fait le « Takbir al Ihram » [leTakbir de la sacralisation marquant le début de la prière], puis suis l’imam pour lerestant de la prière ; quant à ce que tu as manqué il ne t’incombe pas de lerattraper. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

22.  REPORTER LA PRIERE AU LENDEMAIN

Question : Est-il permis de reporter la prière du ‘Id au deuxième jour de Chawwâl afinde permettre à tous les employés, salariés ouvriers et autres, travaillant dans lesusines et sociétés d'obtenir un congé pour la fête de la part des employeurs? Et ceparce qu'on ne peut pas prévoir à l'avance l'avènement du 1e  de Chawwâl etdemander à l'avance un jour précis de congé?

La prière des deux fêtes est un Fard Kifâya (quand un groupe l'accomplit, cela enacquitte les autres). Certains savants lui ont cependant attribué la qualité de fard‘ayn (chaque membre de la communauté est tenu de la faire, à titre personnel), aumême titre que la prière d'Al-Jumu’a (vendredi). Ainsi, vu que le centre islamiqueveille à l'accomplissement de la prière du ‘Id à la vue du croissant, cette prièreaccomplie ainsi acquitte les musulmans qui n'y participent pas. Par contre, il n'estpas permis de la reporter au deuxième ou au troisième jours de Chawwâl, sousprétexte de permettre à tous les musulmans d'y assister, à Londres car la licéité de cereport n'a pas fait l'objet de consensus des compagnons du Prophète (   سعصى ) et ceux qui les ont suivis. Nous n'avons connaissance d'aucun savant qui aurait jugécela de licite. Quand ils ont jugé ce report licite, c'est quand on n'a appris

l'avènement de la fête que dans l'après-midi. (Fatwa 1944 du Comité de l’Ifta  –  Président :Sheikh Ibn Bâz –  Vice-Président : Sheikh ‘Affifi –  Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh ibn Qa’oud ) 

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23.  LE SERMON

ا

 

 ة

 

 ا

 م

 خج

 و

 

 ا

 

 ا

 نإJabir ibn Abdullah rapporte : « Le Prophète (   سعصى ) sorti le jour de ‘Id al Fitr et

effectua la prière avant de délivrer le sermon. » - Sahih Bokhari (958)

واإوااواارن

واااء

وو

Le jour de la célébration de la rupture du jeûne et du sacrifice, le Prophète (   عصى

سو ) se rendait à la Moussallâ. La première chose qu’il faisait était d’accomplir laprière. Ensuite, il se levait et faisait face aux gens alors qu’ils étaient toujours alignésen rangs, et il les exhortait et leur faisait des injonctions. » - Sahih Bokhari (956)

Question : Est-il considéré comme Sounna pour l’imam de faire son prône sur leMinbar (la chaire), le jour de la fête ?

Oui, certains savants considèrent que c’est une Sounna. En effet, d’après un hadith

de Jabir, le Prophète (   سعصى ) a fait un prône aux gens puis Jabir a dit :

 ءا    ل  و  ا 

 ا  غ   

« Ensuite il est descendu et alla voir les femmes » - Sahih Bokhari (961) 

Les savants en ont donc déduit que l’on ne pouvait descendre que d’un endroitélevé. Mais d’autres savants considèrent qu’il vaut mieux ne pas faire le prône enétant sur le Minbar, mais de toute façon la question est assez large (pour contenirtous les avis.) (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Est-ce qu’il y a un ou deux prônes le jour de la fête ? 

La Sounna veut qu’il n’y ait qu’un prône, mais s’il y en a deux, il n’y a aucun mal, carcela fut rapporté du Prophète (   سعصى ). Par contre, il ne faut surtout pasnégliger, le cours spécifique réservé aux femmes, comme le faisait le Prophète صى )

سعا ). Par contre si des haut-parleurs sont utilisés et que les femmes entendent,alors il faut qu’il consacre la fin du prône à exhorter la femme, et si les femmesn’entendent pas, l’imam doit aller les voir en étant accompagné d’un ou deuxhommes et qu’il les exhorte comme il le peut. (Sheikh Utheymine  –  Questions et réponses

concernant la prière des deux fêtes) 

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Question : La Sounna exige que celui qui fait le prône soit debout ou assis ?

La Sounna veut que celui qui fait le prône du vendredi ou de la fête soit deboutcomme cela fut rapporté du Prophète (

  سعصى

). (Sheikh Utheymine  –  Questions et

 réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Qu’en est-il du fait de faire le prône de la fête avant la prière, et commentest considéré le fait d’assister au prône, et est-ce une condition pour que la prièresoit acceptée ?

Le fait d’effectuer le prône avant la Salât est une innovation que les compagnonsont blâmée. Quant au fait d’assister au prône ce n’est pas une obligation . Que celuiqui le veut reste et en tire profit, et que celui qui le veut s’en aille, et ce n’est en rienune condition pour que la prière soit acceptée car par définition une conditionprécède, or le prône succède à la prière. (Sheikh Utheymine  –   Questions et réponses

concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Faut-il commencer le prône de la fête par « al istighfar » ou bien par « at-Takbir » ou par autre chose ?

Quant à l’Istighfar, il ne faut pas commencer par cela, et je ne connais personne quiait dit cela. Quant au fait de faire le Tahmid et le Takbir, les savants ont divergé surce point. Certains ont dit que le prône commence par le Tahmid, d’autres ont ditqu’il commence par le Takbir. Mais en fait le sujet est large, car s’il dit : « AllâhouAkbar, Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-llâh, wal-lâhou Akbar, wal-lah Akbar wa lillahilHamd », dans ce cas il a commencé par le Tahmid car la phrase est considéréecomme étant une seule ; Et s’il dit : « al Hamdou lillâh, wa-llâhou Akbar, wa Lâ ilâha

illa-llah » il a également commencé par le Tahmid, donc le sujet reste large.(Sheikh

Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Qu'en est-il du fait de parler pendant le sermon de la fête ?

Certains savants ont dit qu’il est interdit de parler alors que l’imam fait son prône le jour de la fête. Et d’autres ont dit qu’il n’y a pas de mal à cela puisque le faitd’assister au prône n’est pas obligatoire, donc le fait de l’écouter n’est pasobligatoire non plus. Mais il ne fait aucun doute que le bon comportement veut quel’on ne parle pas car cela distrait la personne elle-même, ainsi que les autres à qui ils’adresse ou qui l’écoutent ou le regardent. (Sheikh Utheymine  –   Questions et réponses

concernant la prière des deux fêtes) 

24.  CHANGER DE CHEMIN AU RETOUR

ا خ   م ن اذإ  و  ا  ا ن

Jâbir rapporte : « Au jour du ‘Id, le Prophète (   سعصى ) empruntait deux chemins

différents (pour se rendre et revenir de la prière). » - Sahih Bokhari (986)

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« Il est prescrit pour celui qui sort pour la prière du ’Id d’aller par un chemin et derevenir par un autre, en suivant l’exemple du Messager d’Allâh (   سعصى ) (Rapporté par al-Bukhârî - n°986)

Cette Sounna ne s’applique pas aux autres prières, ni pour le vendredi ou pour touteautre prière, elle est spécifique à « al-’Id ». Certains savants voient que cela est aussi

légiféré pour la prière du vendredi. Ceci dit, la règle en la question est que : « Toutesactions qui trouve sa raison à l’époque du Prophète (   سعصى ) et qu’il n’a pasfait, et qui est prise comme un acte d’adoration est considérée comme uneinnovation parmi les innovations. » » (Sheikh Utheymine -  Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn,

16/216-222) 

Question : Quelle est la sagesse dans le fait de ne pas emprunter les mêmeschemins le jour de la fête ?

La sagesse, à mon avis est de suivre le Messager (   سعصى ) car cet acte faitpartie de la Sounna. Et parmi les sagesses également, il y a le fait de laisserapparaitre le rite et la cérémonie de la prière de la fête à travers tous les marchésdu pays. Parmi les sagesses aussi, le fait de rendre visite à ceux qui se trouvent dansles marchés que ce soit les pauvres ou autre pour les pauvres et ceux qui se trouventdans les marchés. Et les deux chemins empruntés témoigneront en faveur del’individu le Jour du jugement.  (Sheikh Utheymine  –  Questions et réponses concernant la prière

des deux fêtes) 

25.  SUNNA DE DEUX RAK’AT CHEZ SOI APRES LA PRIERE 

   إ عر اذ   ا    ن

D'après Abou Sa’id el khoudry : « Le Messager d'Allâh (   سعصى ) ne priait rienavant al-’Id, mais quand il revenait chez lui, il priait 2 raka’a » - Authentifié par Sheikhal-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (4859)

« Il n’y a pas de mal à prier chez soi en revenant de la prière du ‘Id » (Charh Boulough al-

 Maram par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations –  paragraphe 402/1 –  Editions Tawbah) 

26.  SE FELICITER 

« Les gens doivent se féliciter les uns les autres, mais le plus souvent cela se traduitpar des comportements interdit de la part de beaucoup de personnes, au point quequand des hommes entrent dans les maisons, ils serrent la mains aux femmesdévoilées sans la présence de mahrâm [personne avec qui la femme ne peut semarier]. Certaines choses blâmables peuvent être pires que d’autres encore.  

Nous voyons certaines personnes dénoncer ces gens-là en refusant de serrer la mainà ceux qui ne sont pas leurs mahrâms, mais ce sont bien eux [ceux qui serrent la

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main] qui sont injustes non pas ces personnes [qui refusent de serrer la main]. Et cesont eux [ceux qui serrent la main] qui créer cette fracture, non pas ces autrespersonnes.

Mais il leur est obligatoire d’expliquer et de leur dire d’interroger des personnes deconfiance parmi les gens de science [afin qu’ils vérifient ces actions]. Elles doivent

leur dire ne pas se mettre en colère et de ne pas suivre les coutumes de leurs pèreset aïeux, car ce n’est pas une interdiction permise ni même une permission interdite.

Elles se doivent de leur expliquer que si elles font cela, elles seront comme pour quiAllâh a dit (traduction rapprochée) :

﴿اء و      ل   

 

         ر    وء

ون   اء     و

أ 

« Et c’est ainsi que Nous n’avons pas envoyé avant toi d’avertisseur en une cité, sansque ses gens aisés n’aient dit : Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion etnous suivons leurs traces. » (43:23)

Certaines personnes ont comme habitude de sortir au cimetière le jour de « al-’Id »afin de passer les félicitations aux occupants des tombes, mais les occupants destombes n’ont aucun besoin de toutes ces félicitations, car elles ne jeûnent pas ni neprient. La visite des tombes n’est pas spécifique au jour de « al-’Id » ou au vendrediou tout autre jour. Il a été prouvé que le Prophète (   سعصى ) a visité les tombesle soir, comme mentionné dans le hadîth de ’Âisha rapporté par Muslim. 

Et le Prophète (   سعصى ) a dit :

اخة

 

 

 ار

 زوروا

« Visitez les tombes car elles vous rappelleront l’Au-delà. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (3577)

[...] La visite des tombes est un acte d’adoration, et les actes d’adoration n’ont paslieu d’être à moins qu’ils soient conformes à la Loi Islamique. Certes le Prophète صى )

سعا ) n’a pas spécifié le jour de « al-’Id » pour la visite des tombes, donc nous nedevons pas le spécifier non plus. »

(Sheikh Utheymine –  Madjmu’ Fatâwa de Sheikh ‘Uthaymîn, 16/216-222)

ااإذواارأن

:او

Al-Hafidh Ibn Hadjar a dit dans Fath Al-Bari (2/446) : « Il nous a été rapporté dans Al-Mouhamaliyâte avec un isnad bon, selon Djabir Ibn Nafîr qui a dit : « Quand lescompagnons du Messager d’Allâh (   عصى ) se rencontraient le jour de l’Aïd, ilsdisaient les uns aux autres : « Taqabalou llahou minâ mink » » - La chaîne de

rapporteur est déclarée Sahih par Sheikh al-Albânî dans Tamam al-Mounnah (354)

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Sheikh Ibn Taymiiyya a dit : « De ce qui peut être dit comme félicitations le jour de lafête du ‘Id les uns envers les autres, il y a :

 ا أ و  و  ا 

Taqabal-Allâh minnâ wa minkoûm wa Ahâlahu Allâh ‘alayk Qu'Allâh agrée notre jeûne et le vôtre et qu'Il vous le rende licite

Et ce qui peut ressembler à cela. Et cela a été rapporté par un groupe descompagnons, qui eux ont fait de la sorte, et c’est sur la base d’un texte précis desimâms, comme l’Imâm Ahmad et d’autres. Ceci dit, l’imâm Ahmad a dit : « Moi je nedevance [dans les félicitations] personne, si une personne commence [à meféliciter], je lui réponds. Dès lors, répondre à la salutation est une obligation. Quant àcommencer les félicitations, il n’y a pas dans la tradition d’obligation pour cela. Et iln’y a pas aussi, d’inter diction pour cela [ces félicitations]. La personne qui le fait, aun modèle à suivre [un exemple], et la personne qui le délaisse [dire les félicitations],

a un modèle à suivre ». (Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 24/138)

Question : Un frère de Washington dit dans sa question : « les gens disent lorsqu’ilsfélicitent leurs frères à l’occasion de la fête de l’Aïd : "Taqabal-Allâh minnâ waminkoûm al a’mal as-saliha" [Puisse Allâh accepter nos bonnes actions et lestiennes], O votre éminente bienveillance, n’est-il pas préférable que la personnefasse des invocations [afin qu’Allâh veuille bien accepter] chacune de nos actions(et pas seulement les bonnes actions)…? » Y a-t-il une invocation légiféréespécifique pour ce genre d’occasion ? 

Il n’y aucune gêne à ce que le musulman dise à son frère le jour de l’Aïd ou endehors de ce jour :

اوأا

Taqabal-Allâh minnâ wa minka a’mâlounâ as-sâliha

Puisse Allâh accepter nos bonnes œuvres et les tiennes

D’ailleurs,   je n’ai pas connaissance de l’existence d’un récit à ce propos.Cependant, le croyant doit invoquer [Allâh] en faveur de son frère par en formulant

des invocations agréables, selon les nombreuses preuves qui ont été rapporté à cesujet. » Source : www.binbaz.org. Majmou' Fatawas et maqalat moutanayi'a - volume 13 –   Sheikh Ibn

‘Abd Al ‘Aziz Ibn Baz (rahimahou Allâh). Traduction rapprochée par Ibn Hamza Al Djazairy - 01 Shawal,

1428 / 13-10-2007 

:ااإذوااأناو

Joubayr Ibn Noufayr a dit : « Au temps du Prophète (   سعصى ), lorsque lesmusulmans se rencontraient le jour de l’Aïd, ils se disaient « Taqabbal-Allâhu minnâ

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wa minka » (Qu’Allâh agrée de nous et de toi.) » - Authentifié par Sheikh al-Albânîdans Tamam al-Minnah (354)

27. 

LES ACCOLADES, EMBRASSADES 

Que les hommes le jour de « al-’Id » s’embrassent les uns les autres, il n’y a pas demal à cela. Que les femmes embrassent leurs « Mahrâms » [personnes avec qui ellesn’ont pas le droit de se marier] il n’y a pas de mal.  Cependant, des savants ledésapprouvent si ce n’est pour la mère que l’homme embrasse sur la tête ou lefront, de même pour sa fille. En dehors de ces deux catégories de personnes parmiles « Mahrâms » l’embrassade doit se faire sur les joues, cela est plus saint.  (Sheikh

Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222) 

Question : Lors des occasions et des jours de fêtes (‘Id) les gens se font l'accolade ?

Par Allâh, il m'apparait que ceci ressemble à celui qui est de retour de voyage, celuià qui les gens font l'accolade, ils sont dans la joie et ils sont contents, donc il n'y apas de mal en cela. Tout comme si un homme se marie il se réjoui de ce mariage, onle félicite et on lui fait l'accolade. Dans tout cela il y a la joie, comme la joie duvoyageur et celle du mariage, et la joie de la fête (‘Id). (Sheikh Abdelmohsin al ‘ Abbad –  

extrait issu du site fourqane.fr)

28.  LES CADEAUX

Question : Nous avons de jeunes enfants et il est coutume dans notre pays de leurdonner à l’occasion de la fête de ‘Id al Fitr ou ‘Id al ad-ha ce qu’on appelle« ‘Idiyah » : une petite somme d’argent afin de les rendre heureux et joyeux. Est-ceque cet argent est une innovation ou est-il juste de le leur donner ?

Il n’y a pas de mal à cela, c’est plutôt une bonne coutume. Rendre un musulmanheureux qu’il soit jeune ou vieux est quelque chose d’encouragé par les

enseignements islamiques. (Fatawa Al-Lajnah Al-Da`imah 26:348, fatwa 20195) 

Question : Quel est le statut d'offrir des cadeaux pour le ‘Id ? Est-ce autorisé ?

La visite des proches pendant le ‘Id, notre Cheikh al-Albânî ne la voit pas permise. Etd’autres que lui parmi nos chouyoukh voient cela comment étant une bienfaisanceenvers les proches. Et peut-être que son avis est le plus proche de la vérité inchaaAllâhu Ta’ala. Et sur ceci il n’y a rien de mal à offrir des cadeaux pendant le ‘Id.(Sheikh ‘ Ali Reda 2 ) 

2 http://www.albaidha.net/vb/showthread.php?p=7541#post7541

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Question : M'est-il permis d'offrir chaque année à des membres de ma famille descadeaux à l'occasion des fêtes de fin de Ramadan et du sacrifice? Cela relèverait ilde l'innovation?

« Cela se fait au cours de la fête: les gens échangent des cadeaux ; ils s'offrent desrepas et les uns invitent les autres et se rassemblent et laissent éclater leur joie. Il y a

là une coutume irréprochable car on est en temps de fête. Quand Abou Baker entrachez le Prophète (   سعصى ) et trouva auprès de lui des fillettes qui chantaient etvoulut les chasser, le Prophète (   سعصى ) lui dit : « laisse les » il n'a pas dit « parceque ce sont de fillettes » mais « laisse les ; on est en jours de fête »

Ceci indique que la loi religieuse - Dieu merci - accorde de grandes facilités auxfidèles serviteurs pour leur permettre d'exprimer leur joie et leur volonté de se réjouirpendant les jours de fête.» Extrait de Madjmou fatawa d'Ibn Outhaymine (16/276)(Fatwa 130948 du site Islamqa) 

29.  LES FESTIVITES 

« La permission, pour les hommes et les femmes, de jouer et chanter lors des jours decélébration, à condition que cela soit exempt de choses illicites, comme la mixité, leschants interdits et les instruments de musique. » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh al-

Bassam, la prière des deux célébrations –  paragraphe 407/3 –  Editions Tawbah) 

Question : En ce qui concerne le fait de fêter le jour du ‘Id. Je vous rappelle le hadith

de ‘Aishah dans lequel le Prophète (   لعليلى ) est entré chez elle et qu’elle avaitauprès d’elle deux petites filles qui chantaient.

« Par Sa grande sagesse, le Seigneur a permis de jouer uniquement du Duff (tambourne produisant qu’un son) et rien d’autre pour les mariages et le jour du ‘Id.

Mais cela ne veut pas dire que nous devons organiser des fêtes comme le font lesEuropéens et comme nous avons pu le constater sur les places publiques : ilsamènent des instruments de musique, des orchestres et d’autres choses semblables,ils dansent, ils jouent de la musique et d’autres choses encore.  Il n’y a rien de toutcela en islam.

Cette permission qu’a donnée le Prophète (   سعصى ) est une permissionindividuelle, comme tu as pu le lire dans le hadith des deux petites filles. Le Prophète(   سعصى ) n’a pas fêté, Abû Bakr n’a pas fêté, ‘Umar n’a pas fêté, si on peututiliser ce terme de « fête ». Seulement, si une petite fille veut jouer du Duff, etuniquement du Duff, il n’est pas permis aux adultes de le lui interdire.  

Voilà ce qui s’est passé, ce qui doit être accepté et qu’il n’est pas permis de réfuter.Mais de là à en tirer que l’on peut organiser des fêtes, jouer de la musique, etd’autres choses encore, c’est là une exagération qui n’est pas légiférée, et ce àl’unanimité des savants. » (Sheikh Albânî 3 ) 

3 http://www.salafs.com/sons/fete.rm

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30.  LE JEUNE 

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 و م ا   ام ا م و  ا م و D'après Anas, le Prophète (   سعصى ) a interdit de jeûner 6 jours dans l'année: les3 jours du techriq, le jour du fitr, le jour du sacrifice et le jour du vendredi si il estspécifié par rapport aux autres jours. (Rapporté par Tayalisi et authentifié par Sheikhal-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (6961)

(*) Les jours du techriq sont les jours 11, 12 et 13 du mois de Dhoul Hijja, c'est à dire les3 jours qui suivent le ‘Id du sacrifice. Le jour du fitr est le jour du 'Id après la fin duRamadan.

رل   ن نا :  ل  ا ر با    ع ا ت

   وام اخ    م  :   

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 ا

   ن

D’après Abou Oubeyd : « J’ai assisté à la Fête (‘ Id) avec ‘Umar Ibn Al-Khattâb ; il

commença par la prière avant le sermon. Il [y] dit : « Le Messager d’Allâh (   عصى

 (سم interdit le jeûne de ces deux jours : le jour de la rupture (al-fitr) et celui dusacrifice (al-adhâ). Quant au jour de la rupture, c’est le jour où vous rompez votre[mois] de jeûne et le jour du sacrifice, [c’est le jour] où vous mangez la viande de vossacrifices. » - Sahih Bokhari (1990)

31.  SI LE ‘ID COÏNCIDE AVEC LE VENDREDI

« Quand la prière du vendredi et « al-’Id » tombent le même jour, la prière du ’Id doitêtre maintenue, comme doit être maintenue la prière de Jumu’a, comme l’indiquele sens apparent du hadîth de an-Nou’mân Ibn Bashîr rapporté par Muslim dans sonSahih.

Ceci dit, ceux qui assistent à la prière du ’Id avec l’imâm peuvent aussi assister à [àla prière] du Jumu’a s’ils le souhaitent, ou ils peuvent prier la prière du zénith. » (Sheikh

Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222) 

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32.  LA VISITE DES MORTS ET DES PROCHES VIVANTS 

Sheikh Albânî a dit : « Nous disons, le fait que les vivants visitent les morts(spécifiquement le jour du ‘Id) est une innovation, mais il n’y a aucun Texte sur celadans la Sunna et encore moins dans le Coran qui dise (textuellement) :

« Le fait que les vivants visitent les morts, spécifiquement le jour du ‘Id, est uneinnovation », il n’y a rien de tout cela.  Et on peut dire cela de toutes les innovations.Et malheureusement, bien que le Prophète (   سعصى ) ait dit : « toute innovationest un égarement », on ne trouve pas un seul texte dans lequel le Prophète (   عصى

سو ) aurait dit d’une chose qu’elle est une innovation. Malgré tout, les savants sontunanimes pour dire qu’il y a des milliers d’innovations apparues après le Prophète (   سعصى ). Comment pouvons-nous dire qu’il s’agit d’une innovation alors quenous n’avons pas de texte disant (textuellement) que c’est une innovation ouinterdit ?

Par cette courte phrase indiquée par de nombreuses preuves du Coran et de laSunna et qui est : « Si c’était un bien, ils (le Prophète (   سعصى ) et lescompagnons) nous auraient précédé en cela. »

Parmi les preuves, (on peut citer) la Parole d’Allâh :

﴿

   ؤ  ٱ     ع

 و ىٱ   

       ل

ٱ  و

    و 

و تء

« Et quiconque rentre en désaccord avec le Messager, après que le droit chemin luiest apparu et suit un autre sentier que celui des croyants, alors Nous le laisseronscomme il s’est détourné, et le brûlerons en Enfer. Et quelle mauvaise destination ! »(4:115) 

Ce n’est pas la voie des croyants que de  visiter les tombes le jour du ‘Id, et puisqu’ilen est ainsi, nous résumons cette preuve et d’autres pour les gens afin qu’ilss’éloignent de toute chose inventée en disant : « Si c’était un bien, ils (le Prophète(   سعصى ) et les compagnons) nous auraient précédé en cela. » La visite destombes en soi est un bien, et il n’y a aucun doute en cela, mais la coutume des gensvenus après les compagnons, en spécifiant cette visite au jour du ‘Id parmi tous les jours de l’année, a fait de cette visite une innovation dans la religion à laquelle nous

opposons cette phrase bénie : « Si c’était un bien, ils (le Prophète (   سعصى ) etles compagnons) nous auraient précédé en cela. ».

Ainsi, il est légiféré à la base que les vivants visitent les morts, et nul besoin d’enrappeler les preuves. Et de la même manière, il est légiféré que les vivants visitent lesvivants, il n’y a aucune divergence sur cela. Lorsque quelqu’un vient aux gens et leurrappelle la voie du Prophète (

  سعصى

) et des salafs qui l’ont suivi à laperfection, en leur disant : « Le fait que les vivants visitent les vivants le jour du ‘ Id esten tout point semblable au fait que les vivants visitent les morts le jour du ‘Id. » Si tudemandes une preuve sur cela, nous te rappelons la preuve de ce que nous venonsd’évoquer et qui est : le fait que les vivants visitent les morts le jour du ‘ Id est uneinnovation.

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Et je pense que maintenant nous sommes tous d’accord sur ce point et totalementconvaincus par cette règle que nous venons de rappeler. Nous ne pouvons délaissercette règle et nous en détourner, car par habitude nous sommes étrangers (à la voiedes croyants) et suivons les coutumes d’une manière semblable à la coutume quenous réprouvons ici et qui est que nous avons pris l’habitude de visiter les musulmans

à l’occasion du ‘Id. Nous disons donc avec une fermeté et une conviction totaleque le fait que les vivants visitent les vivants au jour du ‘Id est en tout point semblableau fait que les vivants visitent les morts je jour du ‘Id.

Si quelqu’un dit : ô mon frère, le fait de se visiter le jour du ‘Id est légiféré, et comme ila été rappelé aujourd’hui (plus tôt dans la conversation), pour maintenir les liens deparenté et il est possible qu’ils ne se soient pas visités depuis un ou deux ans. Cetteseule chose suffit pour montrer le mal de cette visite, car ils attendent l’un sur l’autreet négligent l’accomplissement de leur obligation, qu’il s’agisse de l’obligation devisiter les morts qui adoucit les cœurs et rappelle l’au-delà, qu’ils n’accomplissentque le jour du ‘Id. De la même manière pour le maintien des liens de parenté pourlesquels ils attendent le ‘Id, (en disant) la visite le jour du ‘Id est meilleure, car la visite

est en soi légiférée et le jour du ‘Id est méritoire. 

Pas du tout ! « Si c’était un bien, ils (le Prophète (   سعصى ) et les compagnons)nous auraient précédé en cela. » Tout ce qui confirme la première innovation (lavisite des morts le jour du ‘Id) confirme la deuxième innovation (visiter les vivantsspécifiquement le jour du ‘Id).

Tous ceux qui condamnent la première innovation doivent condamner la deuxièmeinnovation. Tous ceux qui doutent du caractère innové de la deuxième innovation,doutent nécessairement de l’innovation de la première, sinon ils se contredisent.4 »

4 http://www.salafs.com/sons/visite.rm

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ع ضحى

  Id al Ad ha

1. ETYMOLOGIE 

« On a nommé cette célébration ع (‘Id) car elle se répète. Ce mot vient du verbe  

» ع د ‘Âda » et  يد « Ya’ûd ». Elle se répète avec ce qu’Allâh a accordé à Ses

serviteurs comme adorations, rites, et bonnes choses qu’ils exposent et dont ils jouissent en ces deux jours. »(Charh Boulough al-Maram par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations –  Editions Tawbah) 

2.  JUGEMENT 

« Les Musulmans ont unanimement consenti au fait que la prière du ’Id est légiférée.

Certains parmi eux disent : c’est une Sounna. D’autres disent : c’est une obligationcommunautaire. Et d’autres encore parmi eux disent : c’est une obligationindividuelle, et que celui qui l’a délaisse est un pécheur. 

Ils ont cité comme principe le fait que le Prophète (   سعصى ) ait ordonné auxfemmes vierges et [aux femmes] célibataires  –   ce qui veut dire, celles quiordinairement ne sortaient pas  –   d’assister à la prière du ’Id, mais que celles quiavaient leurs règles [al-Haydh] devaient rester loin du lieu de prière, car il n’est paspermis [à une femme] ayant ses règles de rester dans la mosquée ; il lui est certespermis de traverser [la mosquée] mais pas de s’y installer.

Ce qui me semble le plus évident sur la base de preuve, c’est que [la prière du ’Id]est une obligation individuelle, et qu’il est obligatoire à chaque homme d’assister àla prière du ’Id à l’exception de ceux qui ont une excuse valable. Et cela est aussi laposition de Sheikh al-Islâm Ibn Taymiyyah. » (Sheikh Utheymine -  Madjmu’ Fatâwa de Ibn

’Uthaymîn, 16/216-222) 

3.  ORIGINE ET DATE DE LA FETE ?

‘Id al Adha signifie : la fête du sacrifice.

Elle est appelée de diverses manières selon les pays où elle est célébrée ; ainsi, elleest aussi appelée ‘Id al Kebir   (au Maghreb), tabaski (au Sénégal), Kurban Bayrami

(en Turquie), Kurban Bajram (dans les Balkans), Bakrid (en Inde).

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La fête a lieu le 10e jour de Dhul Hijja et se prolonge pendant les jours de Tachriq (11e,12e et 13e jour de Dhul Hijjaa)

« Les musulmans célèbrent la fête du Sacrifice en égorgeant un mouton pour

perpétuer le geste d’Abraham effectué quand Allâh lui donna l’ordre d’égorger sonfils aîné, Ismaïl. Quand il informa son fils de cet ordre, il l’accepta et l’informa qu’il s’ysoumettait. Dès qu’Abraham se mit à égorger Ismaïl, Allâh le Très Haut racheta Ismaïldepuis le ciel grâce à un gros mouton à égorger à la place de l’enfant. Depuis lors,le sacrifice d’un mouton devint un geste (rituel) visant à commémorer ceux de cesdeux prophètes. C’est aussi une observance de la pratique de notre ProphèteMuhammad (   سعصى ) » (Fatwa 4526 du site Islamqa)

4. 

QUI EST CONCERNE ?Tous les musulmans sont concernés par cette fête, même les femmes qui sont dansleur période de menstrues. Ces dernières s’installeront à part puisqu’elles ne pourrontpas prier.

 أن و    ا    ا  رل   أ  :     ا  ر     أم

 

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D'après Oum ‘Atiya, le Prophète (   سعصى ) nous ordonnait de faire sortir pour lefitr et le adha : les jeunes filles, les femmes en menstrues et les jeunes vierges mais lesfemmes en menstrues s'écartaient de la prière et assistaient au bien et auxinvocations des musulmans. Sahih Muslim (883)

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رخاخاو

وطاذن

D'après Oum 'Atiya, il nous était ordonné de sortir le jour du 'Id au point où nousfaisions sortir les jeunes filles vierges de leurs appartements et celle qui avaient lesmenstrues. Celles-ci restaient derrière les gens et faisaient le tekbir avec leur tekbir etfaisaient des invocations avec leurs invocations. Elles espéraient la bénédiction de

ce jour et sa pureté. Sahih Bokhari (971)

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Hafsa-bent-Sîrîn a dit : "Nous empêchions nos servantes de sortir le jour de la fête. Un jour une femme arriva et descendit au château des Benou-Khalaf. J'allai la voir etelle me raconta que le mari de sa sœur avait fait avec le Prophète (   سعصى )douze expéditions et que sa sœur avait accompagné son mari dans six de cesexpéditions : nous nous occupions des malades, ajouta-t-elle, et nous soignions lesblessés. Un jour cette femme dit au Prophète (   سعصى ) : "Ô Envoyé de Dieu,(   سعصى )  lorsque l'une de nous n'a pas de manteau, y a-t-il quelqueinconvénient à ce qu'elle ne sorte pas ? - Alors, répondit le Prophète, qu'une de sescompagnes la revête de son manteau afin qu'elle puisse ainsi assister à une réunionpieuse et aux invocations des croyants." Poursuivant son récit, Hafsa dit : "Aussitôtque Omm-'Atiyya fut venue, j'allai la trouver et lui demandai si elle avait entendu

dire pareille chose. "Je donnerais pour lui la vie de mon père ! oui, répondit-elle." (Ilétait rare qu'elle parlât du Prophète (   سعصى ) sans employer ces mots.) LeProphète (   سعصى ) dit : "que les femmes affranchies de tout travail cachéesaux regards - ou les femmes affranchies de tout travail et celles cachées aux regards(Ayyoub hésite entre ces deux versions) - sortent ainsi que les femmes qui ont leursmenstrues, ces dernières se mettant à l’écart de la mosalla, et que toutes assistent àla réunion pieuse et aux invocations des croyants." Comme Hafsa disait : "Lesfemmes qui ont leurs menstrues ?" Omm-'Atiyya répondit : "Oui. Est-ce que la femmequi a ses menstrues n'assiste pas à 'Arafâ ; n'assiste-t-elle pas encore à tellecérémonie, à telle cérémonie ?" - Sahih Bokhari (980)

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Question : La prière de la fête est-elle légiférée pour le voyageur ?

La prière de la fête n’est pas légiférée pour le voyageur, tout comme la prière duvendredi n’est pas légiférée pour le voyageur. Par contre si le voyageur se trouvedans un pays ou la prière de la fête est effectuée, alors il lui incombera del’effectuer avec les autres musulmans. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant

la prière des deux fêtes)

5.  LA VEILLE DE LA FETE 

Question : Y a-t-il une Sounna particulière à effectuer la nuit (la veille) de la fête ?

Je ne connais pas de Sounna particulière pour la nuit de la fête excepté ce qui estconnu comme invocation et Takbir. Allâh a dit :

﴿نو  

و     ٱ او

  ة و ا ٱ و  

« Afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allâhpour vous avoir guidé et afin que vous soyez reconnaissants » (2:185)

Et effectivement il y a un hadith qui évoque les mérites de la nuit de la fête maisc’est un hadith sur lequel les savants ont polémiqué et je ne pense pas que l’onpuisse reconnaître la Sounna avec un hadith comme celui-ci. (Sheikh Utheymine  –  

Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

6.  LES TAKBIRS AVANT LA PRIERE 

أاراذإاا

اا

D'après Nafi', lorsque AbdAllâh Ibn’Umar   sortait le jour du fitr et le jour du adha ilfaisait le tekbir à voix haute jusqu'à ce qu'il arrive au mousalla puis il faisait le tekbir jusqu'à ce que l'imam arrive. Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irwa al-Ghalil (650)

Au jour du sacrifice, le takbîr débute à l’aube du jour de ‘Arafah et dure jusqu’au‘Asr du dernier jour de tashrîq (3 jours après le ‘Id). Cela est rapportéauthentiquement de ‘Alî, Ibn ‘Abbâs et Ibn Mas’ûd. 

Quant à la manière de prononcer ce takbîr, il y a une certaine largesse en cela.« On a rapporté d’Ibn Mas’ûd qu’il le prononçait deux fois (de cette manière) :

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أ ا أ ا أ اإإا

 أ ا أ ا أ اوا

Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-Llâh

wal-lâhou Akbar, wal-lâhou Akbar wa lillâhi-l Hamd

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Il n’y a de dieu si ce n’est Allâh 

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, et à Lui toutes les louanges

[…] on rapporte également qu’il le prononçait trois fois :

أ

 ا

 أ

 ا

 أ

 اأ

 اإإا

أ ا أ ا أ اأ اا

« ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, Lâ ilâha illa LLâh,

ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLâhil-Hamd »

(Source : Al-Wajîz, p.156-160.) 

Il n'y a pas de formule de tekbir qui est rapportée du Prophète (   سعصى ) mais il

est rapporté plusieurs formules que les compagnons du Messager d'Allâh (   عصى

(سم disaient.

:  ن ن ار ر ا   ا ل  أ ن اي

 »ا أ ا أ ا أ» وا

D'après Abou Otman Al Nahdi, Salman Al Farisi nous enseignait le tekbir, il disait :

« Faites le tekbir en disant :

Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar KabiranAllâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est vraiment Le plus Grand

(Rapporté par Al Bayhaqi dans Al Sounan Al Koubra n°6282 et authentifié par l'imamIbn Hajar dans Fath Al Bari 2/462)

6.1  DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD 

Question : Comment se fait le takbir général (moutlaq) et le takbir particulier(mouqayad) ?

Le Takbir (mouqayad) est comme suit :

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أ ا أ ا أ اإإا

 أ ا أ ا أ اوا

Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-Llâh

Allâhou Akbar, Allâhou Akbar wa lillâhi-l Hamd

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Il n’y a de dieu si ce n’est Allâh 

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, et à Lui toutes les louanges

ou bien il répète le Takbir trois fois de suite :

أ

 ا

 أ

 ا

 أ

 ا

Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar 

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand

Quant au Takbir général (Moutlaq) c’est celui qui est conseillé à tout instant, et leparticulier (Mouqayid) c’est celui qui est conseillé après les prières prescrites.  

Et les savants ont expliqué que le Takbir particulier après les prières était spécifique àla fête du sacrifice : Du Fajr le jour de ‘Arafat jusqu’au ‘Asr du dernier jour du Tachriq(troisième jour qui suit la fête).

Quant au Takbir général, il est conseillé pour la fête de la rupture du jeûne, et les dixpremiers jours de dhoul-Hijja. Et ce qui est juste c’est que le Takbir général  dure pourla fête du sacrifice, jusqu’à la fin des jours de Tachriq, et sa durée sera donc de treize jours. Et la Sounnah veut que cela soit fait à haute voix, sauf pour les femmes qui lefont à voix basse. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

6.2  LES TAKBIR EN CHŒUR ?

Sheikh Ibn Baz a dit : « Parmi l'ensemble des invocations légiférées durant ces jours

connus et déterminés, le Takbîr restrictif et non-restrictif, comme le prouvent la Sunnapurifiée et la pratique des Salafs (pieux prédécesseurs).

La description du Takbîr légiféré est que chaque musulman doit dire individuellementà haute voix, afin que les autres puissent l'entendre et l'imiter et pour leur rappeler.

Quant au Takbîr en commun innové, lorsqu'un groupe de deux ou plusieurspersonnes élèvent leurs voix en commençant et en terminant à l'unisson et d'unemanière particulière, n'a aucun fondement ni preuve. Il s'agit d'une innovationconcernant la manière de faire le Takbîr dont Allâh n'a fait descendre aucunepreuve. Celui qui la désapprouve est en droit, car le Prophète (   سعصى ) a dit :

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      أ  رد

« Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. Cela signifie qu'elle estrejetée car elle n'est pas légiférée. » - Sahih Muslim (1718) 

Le Prophète (   سعصى ) a également dit :

  و     ن   وإ وت ار

« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), car toute nouveauté est uneinnovation et toute innovation est une source d’égarement » - Authentifié par Sheikhal-Albânî dans Sahih al-jâmi » (2549) 

Ce Takbîr collectif est une invention et donc une innovation. Si les gens ont unepratique qui contredit la Charia purifiée, elle doit être interdite et condamnée,parce que les actes de culte sont Tawqîfî (lié par un texte religieux et ne dépendant

pas d'un avis personnel), on ne peut légiférer que ce qui est appuyé par le Coran etla Sunna. En ce qui concerne les points de vue et les opinions des gens, ils neconstituent pas une preuve, s'ils contredisent les preuves légales. La même choses'applique au Maslaha Morsalâ (considérations d'utilité publique), elles neconstituent pas une preuve pour des actes de culte. Au contraire, les actes de cultedoivent être fondés sur un texte du Coran ou de la Sunna, ou d'un consensusirréfutable.

Ce qui est légiféré est que le musulman doit réciter le Takbîr selon la manièreprescrite en fonction des preuves établies par la Charia, c'est à dire individuellement.

Le Takbîr collectif a été désapprouvé et interdit par Son Eminence le Cheikh

Mohammad ibn 'Ibrâhîm, le grand Mufti d'Arabie Saoudite qui a émis une fatwa àce sujet. Quant à moi, j'ai émis plus d'une fatwa sur son empêchement. Il y avaitaussi une fatwa émise par le Comité permanent de la recherche scientifique et del'Iftâ' l'empêchant.

L'honorable cheikh Hamoud ibn `Abd-Allâh At-Touwidjri a également rédigé uneépitre d'une grande valeur sur sa condamnation et son empêchement. Elle estpubliée et distribuée. Elle contient des preuves suffisantes et convaincantes surl'empêchement du Takbîr collectif, qu'Allâh soit loué. Quant à l'argument présentépar le frère Cheikh 'Ahmad concernant ‘Umar et des gens à Mîna, cela ne peutconstituer une preuve, car ce que faisaient ‘Umar et les gens à Mîna diffère du Takbîrcollectif. Il est considéré comme une forme admissible de Takbîr, parce qu'il élevait

la voix en faisant le Takbîr pour mettre en application la Sunna et faire un rappel auxgens. Voyant cela, les gens ont commencé à faire de même individuellement sansqu'il y ait un accord entre eux et ‘Umar pour le faire d'une même voix dès lecommencement jusqu'à la fin, comme ceux qui le font de manière collectiveaujourd'hui. Tout ce qui est rapporté des Salafs (pieux prédécesseurs), qu'Allâh leuraccorde Sa miséricorde, concernant le Takbîr, est toujours conforme à la Charia ».(Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta.net –  Partie13/24) 

Cheikh Albânî a dit dans la Silsila Sahiha vol 1 p 331: « Et parmi ce qu'il est bon dementionner à cette occasion: le fait que le tekbir à voix haute ici n'est pas légiféré

en groupe d'une seule voix comme le font certains... ».

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 44

7.  EFFECTUER LE GHUSL 

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 زاذان

 

: نإ م  ا.ا  يا ا   : ل   أل

ا م و ا م   م  ا م :  ا ر ط

D'après Zadhan, un homme a interrogé Ali Ibn Abi Talib à propos du ghousl. Il lui adit : Laves toi tous les jours si tu veux (*). L'homme a dit : Non, le lavage qui est leghousl ? Ali Ibn Abi Talib a dit : « Le jour du vendredi, le jour de Arafat, le jour dusacrifice et le jour du fitr ». (Rapporté par Al Bayhaqi dans Sounan Al Koubra n°6124et authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irwa Al Ghalil vol 1 p 177)

(*) C'est à dire que ‘Ali a au départ compris que l'homme l'interrogeait sur le fait deprendre une douche.

« Il est recommandé selon certains savants que les gens fassent le « Ghousl » [lesgrandes ablutions] pour la prière du ’Id, parce qu’il est raconté sur le sujet quecertains anciens l’ont fait.

Les grandes ablutions pour « al-’Id » sont recommandées, comme il est prescrit pourla prière du vendredi parce que l’on va rencontrer des gens. 

Et si les gens font le « Ghousl » pour cette occasion, alors cela est bon. »

(Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222) 

« Les savants ont divergé sur le moment où il est autorisé de faire le ghousl. La plupartdes savants disent que le ghousl doit être fait après el fajr jusqu'à la prière, car sonbut est pour al jumu'a. Or, si la prière du vendredi est terminée, il n'y a plus de raisonde faire al ghousl. » (Commentaire du livre al-wadjîz fi fiqhi as-sounnati wal kitâb al-’azîz de Sheikh

‘abdel ‘adhim al-badawi par Youssef Abou Anas)

8.  REVETIR SES PLUS BEAUX HABITS

  قإ    ا ر  و   ا ر   

رل ا اع    :ل و  ا  ا لر    خ قا

    واد

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D'après Ibn ‘Umar, ‘Umar a trouvé au marché une tunique de brocart qu'il a apportéau Messager d'Allâh (   سعصى ) et il a dit : Ô Messager d'Allâh ! Achète cettetunique avec laquelle tu pourras t'embellir pour le 'Id et lorsque tu reçois desdélégations... (Rapporté par Bokhari dans son Sahih n°948 et Muslim dans son Sahihn°2068)

L'imam Ibn Rajab Al Hanbali (mort en 795) a dit dans Fath Al Bari Charh Sahih AlBoukhari vol 8 p 420 : « Le fait de s'embellir pour le 'Id comprend à la fois celui qui sortpour la prière, celui qui reste chez lui, même les femmes et les enfants ».

Sheikh Utheymine a dit : « Ils doivent porter leurs meilleurs vêtements, et cela est pourles hommes. Quant aux femmes, elles ne doivent pas porter de beaux vêtementsquand elles sortent pour le lieu de prière de « al-’Id », car le Prophète (   سعصى )a dit : « Laissez-les sortir de manière décente »  (Rapporté par l’Imâm Ahmad, AbûDâwoud) Cela veut dire : dans des vêtements habituels [coutumiers] qui ne sont pasdes vêtements extravagants. Il est interdit [Harâm] pour elles de sortir parfumées et

maquillées. » (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222) 

Question : Que pensez-vous de la parole de certains savants qui disent que celui quiest en état d’I’tikaf doit se rendre à la prière de la fête avec les vêtements qu’il avaitlors de son I’tikaf ? 

Je pense que cela est contraire à la Sounna car la Sounna, le jour de la fête, est des’embellir, que l’on soit un homme qui ait fait l’I’tikaf ou non. (Sheikh Utheymine  –  

Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

9.  OU SE DEROULE LA FETE ?

« La pratique systématique du Prophète (   سعصى ) en matièred'accomplissement de la prière des deux fêtes consistait à la situer hors de samosquée ; il l'accomplissait dans un lieu de prière situé à la porte extérieure deMédine. Voir Zad al-Maad d'Ibn al-Quayyim (1/441). […]

Dans al-Umm (tome 1 p.207), l'imam ach-Chafii dit : « Il nous a été rapporté que le

Messager d'Allâh (   سعصى ) sortait lors des deux fêtes pour se rendre au lieu deprière aménagé à Médine. Ceux venus après lui en faisaient de même ainsi que leshabitants de toutes les localités, à l'exception des Mecquois, car la mosquée sacréeest le meilleur des endroits de la terre. C'est pourquoi ils tenaient à y prier tant quefaire se peut. Si on crée une localité et la dote d'une mosquée assez spacieuse pourque les habitants puissent y accomplir les prières des Fêtes, je ne pense pas qu'ilsdoivent sortir de la localité. Mais il n'y a aucun inconvénient à ce qu'ils le fassent. Sil'imam fait ces prières dans une mosquée assez spacieuse, je réprouve son acte,mais les fidèles n'ont pas à refaire les prières. En cas d'empêchement dû à la pluie ouà un autre facteur, je recommande à l'imam de prier dans la mosquée et de ne passe rendre dans le désert. » (Fatwa 49050 tirée du site Islamqa) 

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Question : Quelle est la Sounna pour la prière de la fête ? Prier à la mosquée ou dansle désert ? Mais si cela est Sounna de la faire dans le désert, eh bien le pays necesse de s’étendre, alors à chaque fois que l’on adopte un « moussala » (endroit deprière), les constructions l’envahissent de toute part, on ne se croirait plus dans ledésert ?

La Sounna quant à la prière de la fête est de prier dans le désert comme le fit leProphète (   سعصى ), mais si le pays s’étend, il faut alors adopter un autre« Moussalla5 » dans le désert, mais si le « Moussalla » n’est pas déplacé il n’y a aucunmal, car le fait qu’il soit dans le désert n’est pas une obligation, mais plutôtrecommandé. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Est-ce que la prière dans « el moussala » est meilleure que l’on soit àMekka ou au Qoudss ?

La prière effectuée au « Moussala » est meilleure. Mais à Mekka, depuis longtemps

l’habitude veut que les gens prient à la mosquée sainte, de même à Médine, depuistrès longtemps les gens prient dans la mosquée du Prophète (   سعصى ). Mais ilne fait aucun doute qu’à Médine la prière effectuée au « Moussala » est meilleur e,comme ce fut le cas au temps du Prophète (   سعصى ) et des khalifes bienguidés. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

10.  LA PRIERE FAITE A LA MAISON 

Question : M'est-il permis de faire la prière des deux fêtes tout seul à la maison,compte tenu de mon état de santé qui m'a rendu incapable d'aller à la mosquée?

La prière faite lors des deux fêtes est une obligation pour tout homme qui en estcapable, selon le plus juste des avis émis par les ulémas. Si vous n'êtes pas en mesurede vous y rendre à cause de votre état de santé, vous en êtes déchargé. Faut-il alorsl'accomplir à la maison? Il y a là une divergence de vues au sein des jurisconsultes.La majorité d'entre eux pense que cela est institué, contrairement aux Hanafites.

Dans son abrégé d'al-Umm, al-Mouzani a rapporté de Chafii ceci : « On peut faireindividuellement la prière des deux fêtes à la maison. Ceci vaut pour le voyageur,l'esclave et la femme. »

Al-Kharshi (un malékite) dit : « il est recommandé à celui qui a raté la prière avecl'imam de la faire. Le fait-il en groupe ou tout seul ? Il y a deux avis sur la question.»Extrait de charh al-Kharshi (2/104).

Al-Mardawi (un hanbalite) dit dans al-Insaf : « Si on rate la prière de la Fête, il estrecommandé de la rattraper comme l'imam l'a accomplie.» Ibn Qudama (unhanbalite) dit dans al-Moughni : « Il a le choix entre prier tout seul ou prier avec ungroupe. »

Dans ad-Dourr al-moukhtar (2/175) annoté par Ibn Abidine (un hanafite) on lit : « Il nel'accomplit pas tout seul, s'il la rate avec l'imam. »

5 La Moussallâ est un lieu de prière ouvert, non couvert et non clôturé

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Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya a choisi l'avis des Hanafites.

Ibn Outhaymine le trouve mieux argumenté. Voir ach-charh al-moumti' (5/156).

Selon la Fatwa (8/306) de la Commission Permanente : « La prière des deux fêtes estune obligation communautaire, si elle est accomplie par un nombre suffisant de

fidèles, les autres sont absouts du péché de ne pas y participer. »Si celui qui l'a ratée veut la rattraper, cela lui est recommandé, quitte à l'accomplircomme on le fait en groupe, sans prononcer un sermon après l'avoir effectuée. C'estce que dit l'imam Malick, Chafii, Ahmad, an-Nakha'i et d'autres ulémas. La règle enla matière consiste dans la parole du Prophète (   سعصى ) :

  و   ا دأ     وار ا  و   ا  اة أ  إذا

ا

« Quand vous allez participer à la prière, marchez posément et dignement. Puiseffectuez avec l'imam la partie que vous le trouvez en train de faire. Ensuiterattrapez le reste.» 

(NDR : un hadith quasi similaire est rapporté dans le Sahih Bokhari (636) et le voici :

إذا اإةاواوروا

ردأا

و

« Lorsque vous entendez l’iqamah, marchez posément et dignement pour vous

rendre à la prière, ne vous précipitez pas, effectuez avec l'imam la partie que vousle trouvez en train de faire puis complétez par ce que vous avez manqué. »

Dans le même sens, il a été rapporté que quand Anas ratait la prière de la Fête avecl'imam, il rassemblait sa famille et ses esclaves et Abdoullah ibn Abi Outba, sonesclave et leur dirigeait une prière de deux rak'a au cours desquelles, il procédaitaux takbir.

Celui qui arrive après la prière et pendant que l'imam prononce son sermon doitécouter celui-ci avant de rattraper la prière de manière à réaliser deux intérêts.

La Commission Permanente pour la recherche et la Consultance - Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz, Cheikh Abdourrazzaq ‘ Affifi, Cheikh Abdoullah Ghoudayyan. (Fatwa 96922 du site Islamqa)

11.  A QUELLE HEURE A-T-ELLE LIEU ?

« La prière du ‘Id n’est pas marquée par la fin de son temps marqué par le déclin dusoleil après le zénith du jour de la célébration, mais on peut l’accomplir le lendemaindans le même temps [du lever du soleil au zénith] » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh

al-Bassam, la prière des deux célébrations –  paragraphe 395/5 –  Editions Tawbah) 

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  سا ع 

و  ا 

 ا لر      ا  جخ

    وذ     إ ل  ا ءإ   أ وأ   

 اح

 

Zayd ibn Khumayr Ar-Rahabî rapporte : « ‘Abd Allâh ibn Bisr, le compagnon duMessager d'Allâh (   سعصى ) sortit en compagnie des gens le jour du ‘Id de larupture (du jeûne) ou du sacrifice et il réprouva le retard de l’imam. Il dit : « A cetteheure, nous avions déjà fini (à l’époque du Prophète (   سعصى )) » Et c’étaitlorsque le soleil se levait clairement dans le ciel (At-Tasbîh). » - Authentifié par Sheikhal-Albâni dans Sahîh Abi Dâwûd (1135) 

12. 

QORUM ?

L'opinion la plus correcte est que trois personnes ou plus est le nombre minimal parlequel la prière du Jumu’a et celle du ‘Id peuvent être célébrées. Quant à l'avisselon lequel le nombre minimum est de quarante, il ne se base sur aucune preuvevalide. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta.net  –  Partie 13/12  –  Extrait du programme Nour ‘ala

 Ad-Darb, cassette n°69) 

13.  COMMENT S’Y RENDRE ?

Il est préférable quand on se rend à la salle de prière du ‘Id d’y aller à pieds et de Ilest préférable quand on se rend à la salle de prière du ‘Id d’y aller à pied et deprendre un chemin à l’aller et un autre différent au retour .

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 عو  

D'après Ibn ‘Umar, le Prophète (   سعصى )  sortait pour le ‘Id en marchant et ilrevenait en marchant. Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih Ibn Mâjah (1077)

Question : Est-ce que la Sounna exige que l’on se rende à la prière de la fête à piedou en transport ?

La Sounna est de s’y rendre à pied mais si l’individu a besoin d’emprunter les

transports alors il n’y a aucun mal. (Sheikh Utheymine  –  Questions et réponses concernant laprière des deux fêtes)

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14.  TAHIYYATUL MASJID ?

« Parmi les règles de la prière du ’Id, et cela d’après un grand nombre de gens descience, si une personne vient au lieu de prière de « al- ’Id » avant que l’imâm nevienne, il doit s’asseoir et il ne doit pas prier deux Rak’a, car le Prophète (   عصى

(سم a prié « al-’Id » en deux Rak ’a, et il n’a pas fait de prière ni avant ni après. (Al-

Bokhârî - n°964) 

D’autres parmi les gens de science sont d’avis que quand une personne vient [à laprière de la fête] elle ne doit pas s’asseoir avant d’avoir accompli deux rak’a, car lelieu de prière de « al-’Id » est une mosquée, c’est la preuve de l’interdiction pour lesfemmes qui ont leurs menstrues [de s’y rendre], donc cela relève du même jugement que pour la mosquée, ce qui indique que [le lieu de prière de la fête] estune mosquée.

Ce qui entre dans la signification générale de la parole du Prophète (   سعصى ) :

« Si l’un de vous entre dans la mosquée, qu’il ne s’assoit pas avant d’effectuer deuxRak ’a ». (Rapporté par al-Bokhârî - n°444)

Quant au fait que le Prophète (   سعصى ) n’ait pas fait de prière ni avant ni aprèsla prière du ’Id, cela est dû au fait qu’il arrivait quand la prière [de la fête] avaitcommencé.

Ainsi donc, il est démontré que nous devrions prier les deux unités de prière desalutation de la mosquée sur le lieu de prière de «al- ’Id », comme pour ce qui est ducas de toutes les mosquées, car si nous supposons du hadîth qu’il n’y a pas de prièrede salutation de la mosquée pour le jour de « al-’Id », alors nous dirions qu’il n’y a paspour la prière du Vendredi de prière de salutation de la mosquée , car quand le

Messager d’Allâh (   سعصى ) est arrivé à la mosquée du vendredi, il faisait lesermon ensuite il priait les deux Rak ’a, et puis il priait la Sounna régulière du vendredidans sa maison, il n’a donc pas fait de prière ni avant ni après [à la mo squée].

Ce qui paraît vraisemblablement le plus juste est que nous devrions prier sur le lieu deprière de « al-’Id » les deux rak ’a comme salutation de la mosquée, et avec celanous ne devrions pas réprouver untel ou untel sur cette question, car c’est unequestion sur laquelle existent des divergences [de la part des savants].

Il ne doit pas y avoir de blâme sur les questions qui sont matière à divergence [de lapart des savants], à moins qu’il y ait un texte clair fait de toute clarté.  

De ce fait, nous ne devrions pas réprouver celui qui prie la salutation de la mosquée,

comme nous ne devrions pas réprouver celui qui s’assied sans prier. » (Sheikh Utheymine

- Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222) 

Question : J'ai constaté que certains, lorsqu'ils viennent effectuer Salât-Al- ‘Id (Prièrede la Fête), accomplissent deux unités de prières (Rak`as), tandis que quelquesautres ne le font pas… 

La Sunna stipule que celui qui vient au Mosalla de la fête pour accomplir la prière dela fête ou celle de l'Istisqâ' (Prière pour la demande de pluie) s'assoie sans faire laprière de la salutation de la mosquée; car cet acte n'est transmis ni du Prophète صى )

سعا ) ni des Compagnons à notre connaissance. Mais si la prière est accompliedans la mosquée, dans ce cas-là, il convient d'effectuer la prière de la salutation dela mosquée, conformément au hadith où le Prophète (   سعصى ) dit :

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     ا أ خد اذإ

« Lorsque l'un de vous entre à la mosquée, qu'il ne s'asseye pas avant d'avoireffectué deux unités de prière (Rak`as) » - Sahih Bokhari (1167)

(Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta –  Partie 13/14 –  Extrait de la revue Al Madjala Al Arabiya) 

15.  EN ATTENDANT LA PRIERE 

Question : J'ai constaté que certains, lorsqu'ils viennent effectuer Salât-Al- ‘Id (Prièrede la Fête), accomplissent deux unités de prières (Rak`as), tandis que quelquesautres ne le font pas. D'autres lisent le Coran avant la prière et d'autres s'occupent

du Takbîr (dire Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, lâ 'ilâha illâ Allâh, Allâhou Akbar Walillâh al-Hamd, c'est-à-dire Allâh est le plus Grand, Allâh est le plus Grand, nul n'estdigne d'être adoré en dehors d'Allâh. Allâh est le plus Grand. Louanges à Allâh)

Il convient à celui qui s'assied dans l'attente de la prière de la fête de multiplier :

-  les Tahlîl :

إإا  (Lâ 'ilaha 'illa Allâh  –  ce qui signifie : Il n'ya pas de dieu qu'Allâh)

-  et les Takbîr :

أ

 ا

 (Allâhou Akbar   –  ce qui signifie : Dieu est Le plus Grand)

Car cela est le slogan de ce jour et relève de la Sunna que doivent suivre tous lesfidèles, que ce soit à l'intérieur de la mosquée ou à l'extérieur de la mosquée jusqu'àla fin du prêche.

Nul grief contre celui qui s'occupe de la récitation du Coran. Qu'Allâh vous accordela réussite. (Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta  –  Partie 13/14  –  Extrait de la revue Al Madjala Al

 Arabiya) 

16. 

ADHAN ET IQAMA ?

ن

.اموامؤذ

ذ

 خ.:خأايراأناذأةم

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ا.جماوج.وإ.وءا.وء.اء 

وإ

Ibn ‘Abbâs et Jâbir ibn ‘Abd Allâh rapportent : « On ne faisait l’adhân ni le jour de larupture (du jeûne), ni le jour du sacrifice ... Le jour de la rupture (du jeûne), il n’y apas d’adhân lorsque l’imam arrive, ni après qu’il soit arrivé. Il   n’y a pas non plusd’iqâmah, d’appel ou quoi que ce soit, ni appel ni iqâmah » - Sahih Muslim (886)

Question : Doit-on faire « al Adhan » (Le Grand Appel à la prière) et « al Iqama » (Lepetit appel à la prière) pour la prière de la fête (al ‘aïd) ?

Non, pour la prière de la fête il n’y a ni Ahdan, ni Iqama, comme le prouve laSounna, mais certains savants ont dit : « Il faut y appeler de la sorte : As-SalâtJâmi’a ». Mais aucune preuve ne crédite ces paroles, c’est donc une parole faible.Tout comme on ne peut la comparer par analogie avec la prière de l’éclipse, carune éclipse peut se produire alors que les gens ne s’en rendent même pas compte,contrairement à la prière de la fête. Donc la Sounna est de ne pas faire al Adhan encette occasion, ni non plus al Iqama, ni même d’y appeler par « as-Salât Jâmi’a ».Mais les gens s’y rendent, et quand l’imam se présente, ils prient après quoi ilsassisteront au prône. (Sheikh Utheymine  –   Questions et réponses concernant la prière des deux

fêtes) 

17. 

LA PRIERE DU ‘ID :  NOMBRE DE RAK’AT ET SOURATESRECITEES 

La prière des deux fêtes est, quand l’imâm arrive, il dirige la prière des gens en deuxRaka’a en faisant un premier « Takbîr al-Ihrâm », ensuite il fait six « Takbîrât », puis ilrécite la « Fâtiha » et la sourate « Qaf » dans la première Raka’a, et dans la deuxièmeRaka’a, il se lève en faisant le « Takbîr ». Après s’être levé, il prononce cinq« Takbîrât », et il récite sourate « al-Fâtiha » et ensuite la sourate « al-Qamar ». C’estainsi que le Prophète (   سعصى ) récitait dans les prières des deux fêtes. Mais si

l’imâm le veut, il peut réciter la sourate « al-A’la » dans la première Raka’a, et lasourate « al-Ghâchiyah » dans la deuxième. (Rapporté par Muslim)

Sache, que la prière du vendredi et la prière des deux fêtes ont deux sourates encommun, et deux sourates qui les différencient. Quant aux sourates qui lesrapprochent, ce sont les sourates « al-A’la » et « al-Ghâchiyah ». Et quant à celles surlesquelles elles diffèrent, ce sont, dans la prière des deux fêtes, les sourates « Qaf » et« al-Qamar », et dans la prière du vendredi, les sourates « al-Djoumou’ah » et « al-Mounâfiqoûn ». L’imâm se doit de refaire vivre la Sounna avec la récitation de cesdeux sourates, jusqu’à ce que les musulmans sachent cela [cette Sounna] et qu’ilsne la désapprouvent pas quand elle est appliquée. Après cela, il prononce lesermon, et il doit réserver une partie de son sermon aux femmes, afin de leur

transmettre leurs obligations, et de les mettre en garde contre ce qui leur est

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défendu, comme le Prophète (  سعصى

) l’a fait  (Rapporté par Bokhari etMuslim) (Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/238-239) 

« La sagesse dans la récitation des sourates Qâf et Al-Qamar  –   et Allâh est plus

Savant  –   est qu’elles mentionnent le début de la création, la résurrection, lerassemblement, le jugement, le Paradis et l’Enfer, des encouragements etavertissements, des récits des communautés passées, la perte de ceux qui ont renié,et la similarité entre le rassemblement des gens pour cette célébration d’un côté etla résurrection de l’autre, et bien d’autres sagesses encore. » (Charh Boulough al-Maram

par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations –  paragraphe 405/3 –  Editions Tawbah) 

18. 

DEROULEMENT DE LA PRIERE

Question : Qu’en est-il des « takbirat » en plus dans la prière de la fête et du fait delever les mains en le disant ?

Les « Takbirat » supplémentaires sont une Sounnah, si l’individu les fait, il en serarécompensé mais s’il ne le fait pas il ne lui en sera pas tenu grief, mais il ne faut pasles délaisser afin de pouvoir différencier la prière de la fête des autres prières.

Quant à ce qu’il faut dire entre les « Takbirat », les savants ont dit qu’il fallait louer  Allâh et prier sur le Prophète (   سعصى ), mais si l’individu ne le fait pas, encor eune fois, il n’encoure rien. 

Quant au fait de lever les mains en disant chaque « Takbir », ceci est une Sounnahégalement. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Sheikh al-Albânî a dit dans Tamâm Al-Minnah p.348 que « ce qui est correct,concernant le fait de lever les mains pour chaque takbir, est que cela n’est paslégiféré car cela n’est pas rapporté authentiquement du Prophète (   سعصى ). Etle fait que cela soit rapporté de ‘Umar et son fils n’en fait pas une sounnah, d’autantplus que ce qu’on rapporte de ‘Umar et son fils n’est pas authentique. » (Charh

Boulough al-Maram par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations –  paragraphe 404/6 –  EditionsTawbah) 

Question : Que faire si l’on oublie les « takbirat (durant la salât) de la fête et que l’ona commencé à lire le Coran, doit on recommencer ?

Si l’individu a oublié les « Takbirat » et qu’il a commencé à lire le Coran alors il ne luiincombe plus de les faire car c’est une Sounnah et le moment où elle devait êtrefaite est passé tout comme une personne qui aurait oublié de lire « Dou’a al Iistiftah »(invocation de l’ouverture à faire entre « Takbir al Ihram » et la lecture de la Fatiha),et qu’il a commencé à réciter le Coran alors elle ne lui incombe plus . (Sheikh Utheymine

 –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

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Question : A quel moment doit-on faire l’invocation de l'ouverture (al-istiftah)pendant la prière de la fête : après le Takbir de la sacralisation (takbiratou-l-ihram)ou bien après les takbirat ?

Il faut faire cette invocation après « Takbiratoul ihram », telle est la parole de savants.Mais encore une fois la question est large et il n’y a pas de mal dans le fait de ne dire

l'invocation qu’après les takbir at. (Sheikh Utheymine  –   Questions et réponses concernant la

prière des deux fêtes) 

Description de la prière

1  L’imam fait « takbiratul ihram »

2  Il fait 6 takbirs de suite (en levantles mains ou pas à chaque takbirselon l’avis retenu)

3  Il lit sourate Al Fâtiha

Il lit sourate Qaf ou al-A’la

4  Il fait le takbir

5  Il s'incline et dit : « SubhaanaRabbi al ‘aziim » x 3

3  4 

x 6

2 2 

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6  Il se relève en disant « SamiALLÂHou liman hamida ,Rabbana wa lakal hamd »

7  Il fait le takbir

8  Il se prosterne et dit « SubhaanaRabbi al A’la » x 3

9  Il se redresse et dit :« Rabbi’ghfirly » x 3

10  Il se prosterne et dit « SubhaanaRabbi al A’la » x 3

6  7 

10 

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11  Il se relève en faisant le takbir

12  Il fait 5 takbir de suite (en levantles mains ou pas à chaquetakbir selon l’avis retenu)

13  Il lit sourate Al Fâtiha

Il lit sourate Qamar (s’il a lusourate Qaf dans la 1e rak’a)ou bien 

Il lit sourate Ghachiya (s’il a lusourate al-A’la dans la 1e rak’a)

14  Il fait le takbir

On reprend les étapes 5 à 10 

Il fait le tashahhud puis le taslimà droite puis à gauche

19.  RATTRAPER LA PRIERE

« La prière du ‘Id n’est pas marquée par la fin de son temps marqué par le déclin dusoleil après le zénith du jour de la célébration, mais on peut l’accomplir le lendemain

dans le même temps [du lever du soleil au zénith] » (Charh Boulough al-Maram par Sheikhal-Bassam, la prière des deux célébrations –  paragraphe 395/5 –  Editions Tawbah) 

13  14 

x 5

12 

11 

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« Si celui qui l'a ratée veut la rattraper, cela lui est recommandé, quitte à l'accomplircomme on le fait en groupe, sans prononcer un sermon après l'avoir effectuée. C'estce que dit l'imam Malick, Chafii, Ahmad, an-Nakha'i et d'autres ulémas. La règle enla matière consiste dans la parole du Prophète (   سعصى ) :

ا  أ   ذا و   ا دأ     وار ا  و   ا ة

ا

« Quand vous allez participer à la prière, marchez posément et dignement. Puiseffectuez avec l'imam la partie que vous le trouvez en train de faire. Ensuiterattrapez le reste.» 

(NDR : un hadith quasi similaire est rapporté dans le Sahih Bokhari (636) :

إذا اإةاوراووا

ردأا

و

« Lorsque vous entendez l’iqamah, marchez posément et dignement pour vousrendre à la prière, ne vous précipitez pas, effectuez avec l'imam la partie que vousle trouvez en train de faire puis complétez par ce que vous avez manqué. »

Dans le même sens, il a été rapporté que quand Anas ratait la prière de la Fête avecl'imam, il rassemblait sa famille et ses esclaves et Abdoullah ibn Abi Outba, son

esclave et leur dirigeait une prière de deux rak’a au cours desquelles, il procédaitaux takbirs. Celui qui arrive après la prière et pendant que l'imam prononce sonsermon doit écouter celui-ci avant de rattraper la prière de manière à réaliser deuxintérêts. » La Commission Permanente pour la recherche et la Consultance. Cheikh Abdoul Aziz ibn

Baz, Cheikh Abdourrazzaq ‘Affifi, Cheikh Abdoullah Ghoudayan. (Fatwa 96922 du site Islamqa) 

Question : Doit-on rattraper la prière de la fête si on l’a ratée ? 

Ce qui est juste est que l’on n’a pas à la rattraper, et celui qui aurait raté la prière dela fête alors elle ne lui incombe plus, contrairement à la prière du vendredi, car celuiqui la rate doit prier le Dhohr.

Et la différence entre les deux est que la prière du Dhohr est une prière qui a untemps précis, alors si l’individu ne peut pas faire la prière du vendredi, il lui incomberade prier celle de Dhohr ; Alors que la prière de la fête, est une prière qui ne se faitqu’en groupe, si l’individu manque l’assemblée qui prie, il ne devra donc pas larattraper. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Qu’en est-il si les gens ne sont au courant de la fête que l’après-midi ?

Dans ce cas, ils mangent s’il s’agit de la fête (après le Ramadhan) et sortiront lelendemain pour aller accomplir la prière. Par contre s’il s’agit de la fête du sacrifice

(‘Id al Ad-ha), ils sortent pour accomplir la prière le lendemain et n’égorgent lemouton qu’après la prière de la fête, car le sacrifice doit suivre la prière, et ce qui est

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connu dans le Madhab est qu’ils effectuent les sacrifices même si la prière a étémanquée, mais le premier avis est plus tangible. (Sheikh Utheymine  –  Questions et réponses

concernant la prière des deux fêtes) 

 ال

 رأوا

 أ

 ون

 و

 

 ا

 

 ا

 إ

 ءوا

 

 أن

 إ او نأ اأ اذإو او نأ 

Abu ‘Umayr Ibn Anas ibn Malik rapporte d’après l’un de ses oncles paternels qui futun compagnon : « Des cavaliers vinrent annoncer qu’ils avaient vu la nouvelle lunela veille. Le Prophète (   سعصى ) leur ordonna de rompre le jeûne et de se rendrele lendemain matin à leur lieu de célébration (pour y accomplir la prière]  –  Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Abi Daoud (1157)

Question : Quel est l'avis religieux sur celui qui n'a appris l'entrée du mois de

Chawwâl qu'après la déclinaison du soleil, le jour de la fête (al-‘Id) ?

S'ils n'ont pris connaissance du jour de la fête que seulement après la déclinaison dusoleil, il leur incombe de cesser de jeûner ce jour-là et de célébrer la prière de la fêtele lendemain matin, car lorsque le Prophète (   سعصى ) n'a été informé qu'en finde journée de l'apparition du croissant de la nouvelle lune, il avait ordonné aux gensde rompre leur jeûne ce jour-là et de se rendre [à l'oratoire] le lendemain matin poury célébrer, alors, la prière de la fête. Rapporté par Ahmad, Abou Dâwoud et Ad-Daraqottnî. (Fatwa 18352 du Comité de l’Ifta –   Président : Sheikh Ibn Baz  –  Vice-Président : Sheikh

 Ach-Chaykh –  Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Abou Zayd) 

Question : Que faire si j’arrive au moment où l’imam prie et est en train de faire les« takbirat » en plus, dois- je rattraper ce que je n’ai pas fait, que dois-je faire sinon ?

Si tu arrives alors que l’imam fait les « Takbirat », alors fait le « Takbir al Ihram » [leTakbir de la sacralisation marquant le début de la prière], puis suis l’imam pour lerestant de la prière ; quant à ce que tu as manqué il ne t’incombe pas de lerattraper. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

20. 

REPORTER LA PRIERE AU LENDEMAIN

Question : Est-il permis de reporter la prière du ‘Id au deuxième jour de Chawwâl afinde permettre à tous les employés, salariés ouvriers et autres, travaillant dans lesusines et sociétés d'obtenir un congé pour la fête de la part des employeurs? Et ceparce qu'on ne peut pas prévoir à l'avance l'avènement du 1e  de Chawwâl etdemander à l'avance un jour précis de congé?

La prière des deux fêtes est un Fard Kifâya (quand un groupe l'accomplit, cela enacquitte les autres). Certains savants lui ont cependant attribué la qualité de fard‘ayn (chaque membre de la communauté est tenu de la faire, à titre personnel), au

même titre que la prière d'Al-Jumu’a  (vendredi). Ainsi, vu que le centre islamique

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veille à l'accomplissement de la prière du ‘Id à la vue du croissant, cette prièreaccomplie ainsi acquitte les musulmans qui n'y participent pas.

Par contre, il n'est pas permis de la reporter au deuxième ou au troisième jours deChawwâl, sous prétexte de permettre à tous les musulmans d'y assister, à Londres carla licéité de ce report n'a pas fait l'objet de consensus des compagnons du Prophète

(   سعصى ) et ceux qui les ont suivis.

Nous n'avons connaissance d'aucun savant qui aurait jugé cela de licite. Quand ilsont jugé ce report licite, c'est quand on n'a appris l'avènement de la fête que dansl'après-midi. (Fatwa 1944 du Comité de l’Ifta –  Président : Sheikh Ibn Bâz  –  Vice-Président : Sheikh

‘Affifi –  Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh ibn Qa’oud) 

21. 

LE SERMON

ا  ة    ا م جخ و  ا 

 

ا نإ 

Jabir ibn Abdullah rapporte : « Le Prophète (   سعصى ) sorti le jour de ‘Id al Fitr eteffectua la prière avant de délivrer le sermon. » - Sahih Bokhari (958)

Question : Est-il considéré comme Sounna pour l’imam de faire son prône sur leMinbar (la chaire), le jour de la fête ?

Oui, certains savants considèrent que c’est une Sounna. En effet, d’après un hadithde Jabir, le Prophète (   سعصى ) a fait un prône aux gens puis Jabir a dit :

 ءا    ل  و  ا 

 ا  غ   

« Ensuite il est descendu et alla voir les femmes » - Sahih Bokhari (961) 

Les savants en ont donc déduit que l’on ne pouvait descendre que d’un endroitélevé. Mais d’autres savants considèrent qu’il vaut mieux ne pas faire le prône enétant sur le Minbar, mais de toute façon la question est assez large (pour contenirtous les avis.) (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Est-ce qu’il y a un ou deux prônes le jour de la fête ? 

La Sounna veut qu’il n’y ait qu’un prône, mais s’il y en a deux, il n’y a aucun mal, carcela fut rapporté du Prophète (   سعصى ). Par contre, il ne faut surtout pasnégliger, le cours spécifique réservé aux femmes, comme le faisait le Prophète صى )

سعا ). Par contre si des haut-parleurs sont utilisés et que les femmes entendent,alors il faut qu’il consacre la fin du prône à exhorter la femme, et si les femmesn’entendent pas, l’imam doit aller les voir en étant accompagné d’un ou deuxhommes et qu’il les exhorte comme il le peut. (Sheikh Utheymine  –  Questions et réponses

concernant la prière des deux fêtes) 

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Question : Qu’en est-il du fait de faire le prône de la fête avant la prière, et commentest considéré le fait d’assister au prône, et est-ce une condition pour que la prièresoit acceptée ?

Le fait d’effectuer le prône avant la Salât est une innovation que les compagnonsont blâmée. Quant au fait d’assister au prône ce n’est pas une obligation . Que celui

qui le veut reste et en tire profit, et que celui qui le veut s’en aille, et ce n’est en rienune condition pour que la prière soit acceptée car par définition une conditionprécède, or le prône succède à la prière. (Sheikh Utheymine  –   Questions et réponses

concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Faut-il commencer le prône de la fête par « al istighfar » ou bien par « at-Takbir » ou par autre chose ?

Quant à l’Istighfar, il ne faut pas commencer par cela, et je ne connais personne quiait dit cela.

Quant au fait de faire le Tahmid et le Takbir, les savants ont divergé sur ce point.Certains ont dit que le prône commence par le Tahmid, d’autres ont dit qu’ilcommence par le Takbir. Mais en fait le sujet est large, car s’il dit : « Allâhou Akbar,Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-llâh, wal-lâhou Akbar, wal-lah Akbar wa lillahil Hamd »,dans ce cas il a commencé par le Tahmid car la phrase est considérée commeétant une seule ; Et s’il dit : « al Hamdou lillâh, wa-llâhou Akbar, wa Lâ ilâha illa-llah » ila également commencé par le Tahmid, donc le sujet reste large. (Sheikh Utheymine  –  

Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : La Sounna exige que celui qui fait le prône soit debout ou assis ?

La Sounna veut que celui qui fait le prône du vendredi ou de la fête soit deboutcomme cela fut rapporté du Prophète (   سعصى ). (Sheikh Utheymine  –  Questions et

 réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Qu'en est-il du fait de parler pendant le sermon de la fête ?

Certains savants ont dit qu’il est interdit de parler alors que l’imam fait son prône le jour de la fête. Et d’autres ont dit qu’il n’y a pas de mal à cela puisque le faitd’assister au prône n’est pas obligatoire, donc le fait de l’écouter n’est pasobligatoire non plus. Mais il ne fait aucun doute que le bon comportement veut quel’on ne parle pas car cela distrait la personne elle-même, ainsi que les autres à qui il

s’adresse ou qui l’écoutent ou le regardent. (Sheikh Utheymine  –   Questions et réponsesconcernant la prière des deux fêtes)

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22.  LES TAKBIR APRES LA PRIERE

22.1  DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD

Question : Comment se fait le takbir général (moutlaq) et le takbir particulier(mouqayad) ?

Le Takbir (mouqayad) est comme suit :

أ ا أ ا أ اإإا

 ا

 أ

 ا

 أ

 اأواAllâhou Akbar, Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-Llâh

Allâhou Akbar, Allâhou Akbar wa lillâhi-l Hamd

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Il n’y a de dieu si ce n’est Allâh 

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, et à Lui toutes les louanges

ou bien il répète le Takbir trois fois de suite :

أ

 ا

 أ

 ا

 أ

 ا

Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar 

Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand

Quant au Takbir général (Moutlaq) c’est celui qui est conseillé à tout instant, et leparticulier (Mouqayid) c’est celui qui est conseillé après les prières prescrites.  

Et les savants ont expliqué que le Takbir particulier après les prières était spécifique àla fête du sacrifice : Du Fajr le jour de ‘Arafat jusqu’au ‘Asr du dernier jour du Tachriq

(troisième jour qui suit la fête).Quant au Takbir général, il est conseillé pour la fête de la rupture du jeûne, et les dixpremiers jours de dhoul-Hijja. Et ce qui est juste c’est que le Takb ir général dure pourla fête du sacrifice, jusqu’à la fin des jours de Tachriq, et sa durée sera donc de treize jours. Et la Sounnah veut que cela soit fait à haute voix, sauf pour les femmes qui lefont à voix basse. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

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22.2  QUELS JOURS ET COMMENT ?

Au jour du sacrifice, le takbîr débute à l’aube du jour de ‘Arafah et dure jusqu’au‘Asr du dernier jour de tashrîq (3 jours après le ‘Id). Cela est rapporté

authentiquement de ‘Alî, Ibn ‘Abbâs et Ibn Mas’ûd. Quant à la manière de prononcer ce takbîr, il y a une certaine largesse en cela.« On a rapporté d’Ibn Mas’ûd qu’il le prononçait deux fois (de cette manière) :

أ ا أ ا أ اإإا

او أا أ ا أ ا

« ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, Lâ ilâha illa LLâh,

ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLâhil-Hamd »

[…] on rapporte également qu’il le prononçait trois fois :

أ ا أ ا أ اأ اإإا

أ ا أ اأ اأ اوا

« ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, Lâ ilâha illa LLâh,

ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLâhil-Hamd »

(Source : Al-Wajîz, p.156-160.) 

22.3  A QUELS MOMENTS ?

En ce qui concerne le Takbîr de ‘Id al Ad-ha, il est légiféré dès le début du mois deDhoul-Hidja jusqu'à la fin du treizième jour. Car Allâh Gloire à lui dit :

﴿

 

 

 زر

 

 

 

 

 

 ٱ

 ٱ

 وا و

 

 ع

 وا     ا   وطا ٱٱ ٱ

« pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nomd'Allâh aux jours fixés, sur la bête de cheptel qu'Il leur a attribuée, "Mangez-en vous-mêmes et faites-en manger le besogneux misérable. » (22:28)

C'est-à-dire les dix premiers jours de Dhoul-Hidja. Aussi, Allâh (Gloire à Lui) dit :

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﴿لو ذٱو

ٱ

ودت

   و

خ

 

 ٱ

 ٱو

ٱ ٱو

نو

« Et invoquez Allâh pendant un nombre de jours déterminés. Ensuite, il n'y a pas depéché, pour qui se comporte en piété, à partir au bout de deux jours, à s'attardernon plus. Et craignez Allâh. Et sachez que c'est vers Lui que vous serez rassemblés »(2:203)

C'est-à-dire les jours de Tachrîq (11, 12 et 13ème jours de Dhoul-Hidja).

Le Prophète (  سعصى

) a dit :

و  ا ذو بو  أ مأ ا مأ« Il est exigé de boire, manger et d'invoquer Allâh (Exalté soit-il) durant les jours deTachrîq (11ème, 12ème et 13ème de Dhoul-Hidja) » - Authentifié par Sheikh al-Albânîdans Sahih abi Daoud (2813)

أإاأااواه

Al-Boukhârî a mentionné dans son Sahîh pour corroborer ce sens qu'Ibn `Umar etAbou Hourayra « Ils sortaient au marché dans les dix premiers jours de Dhou Al Hidjaet se mettaient à dire le takbîr (Allâh est le Grand), et les hommes suivaient leurexemple. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irw^al-Ghalîl.

`Umar ibn Al-Khattâb et son fils `Abd-Allâh avaient l'habitude de faire le Takbîrpendant les jours de Mîna dans la mosquée et dans la tente. Ils élevaient leur voix jusqu'à ce que Mîna retentisse du son de leur Takbîr.

Il est rapporté du Prophète (   سعصى ) d'un groupe de Compagnons le fait deréciter le Takbîr après les cinq prières, dès la prière du Fadjr, le jour de `Arafat, jusqu'àcelle de `Asr du treizième jour de Dhoul-Hidja. Cela est valable pour le non-pèlerin.

Tandis que le pèlerin doit s'occuper lorsqu'il est en état de sacralisation de réciter laTalbiya (expression de piété répétée à certains moments au cours du Hadj et de la`Omra) jusqu'à ce qu'il lance les pierres de `Aqaba le Jour du Sacrifice. Après cela, ilfait le Takbîr. Celui-ci peut débuter dès la première pierre jetée. Si le pèlerin récite leTakbîr avec la Talbiya, il n'y a pas de mal, parce que 'Anas a dit :

اوان

« On ne blâmait pas celui qui, le jour de `Arafa, faisait la Talbiya (dire : me voilà OAllâh, répondant à votre appel), ni celui qui faisait le takbîr (Allâh est le Plus Grand) »Authentifié par sheikh al-Albânî dans Sahih an-Nassaï (3000) 

Toutefois, il est préférable pour celui qui est en état de sacralisation de réciter laTalbiya et pour celui qui ne l'est pas de réciter le Takbîr durant les jours mentionnés.

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Par conséquent, nous savons que Le Takbîr restrictif et non-restrictif peuvent secombiner selon l'avis le plus plausible des Oulémas durant cinq jours : Le jour de`Arafat, le jour du sacrifice, et les trois jours de Tachrîq.

En ce qui concerne le huitième jour (de Dhoul-Hidja) et les jours précédents, le Takbîrpeut être récité à tout moment, et pas seulement à certaines heures, en se basant

sur les versets mentionnés et sur les 'Athar (Les récits rapportés d’après lescompagnons du Prophète (   سعصى )).

Il est rapporté dans le Mousnad d'après Ibn `Umar que le Prophète (   سعصى ) adit :

ا   ام       ا  إ  أ  و  ا    أ   أم  

او او ا   او

« Nuls jours ne sont meilleurs auprès d'Allâh que ces dix jours et nuls bons actes nesont plus chers pour Lui que ceux qui y sont accomplis. Multipliez-y donc le Takbîr(dire Allâh est le Plus Grand), le Tahlîl (dire il n'y a pas d'autre divinité à part Allâh) etle Tahmîd (dire Louange à Allâh) » - Sheikh al-Albânî dit à propos de ce hadith dansIrwâ al-Ghalîl : ه ضف

 دز  نب ي ]ه

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta.net –  Partie 13/18) 

22.4  AU COURS DE LA PRIERE EN GROUPE ET/OU EN SOLO ?

Question : Est-ce que le takbir particulier (mouqayad) doit être fait après les prièreseffectuées en commun ou bien est-il permis de le faire après une prière faite seul ?

Le Takbir est légiféré, que l’individu le fasse après une prière en commun ou aprèsune prière faite seul. Et certains savants considèrent qu’il n’est légiféré qu’après uneprière faite en commun. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux

fêtes) 

22.5  EN ETAT D’ABLUTION OU PAS NECESSAIREMENT ?

Question : Si l’individu perd ses ablutions après la prière lui est-il permis de faire letakbir ? Et de même si après la prière l’individu sort et qu’un long moment s’estécoulé ?

Il faut savoir avant tout qu’il n’y a aucun hadith authentique du Prophète (   عصى

(سم concernant le Takbir particulier, mais il y a des "Athars" et des efforts personnelsdes savants, et la question est large. Quand bien même l’individu se contenteraitdes invocations habituelles après la prière, cela serait permis, en effet tout celarentre dans l’invocation d’Allâh. Tout comme il faut savoir que lorsque l’individu perdses ablutions après la prière, il n’est pas exempté des invocations. Car être pure n’estpas une condition pour faire les invocations, ainsi il en va de même pour le Takbir, et

il en va de même si l’individu sort de la mosquée, il n’est   pas exempté desinvocations. Quant au fait qu’un long moment se soit écoulé après la prière, si

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l’individu a délaissé les invocations par paresse, il n’en est pas exempté, et s’il les adélaissées par oubli il les fait. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des

deux fêtes) 

22.6  AVANT OU APRES LES INVOCATIONS HABITUELLES ?

Question : Doit- on faire, devancer le takbir aux invocations habituelles à dire aprèsla prière ?

Je viens de dire à l’instant qu’aucun hadith authentique du Prophète (   سعصى )n’a été rapporté à ce sujet, mais que ce sont des "Athars" et des efforts personnelsémis par les savants qui disent également : il faut faire devancer le Takbir auxinvocations habituelles. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux

fêtes) 

22.7  EN CHŒUR OU CHACUN DE SON COTE ?

Dans certaines de nos mosquées nous sommes confrontés à ce cas : l’imam fait letakbir dans le micro et tous les gens répètent après lui ce qu’il dit, est - ce que celafait partie des innovations ou est-ce permis ?

Ceci entre dans l’innovation car ce qui est connu dans la voie du Prophète  (   صى

سعه ) concernant les invocations est que chacun invoque Allâh pour lui-même. Ilne faut donc pas sortir de la voie du Prophète (   سعصى ) et de sescompagnons. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)

23. 

CHANGER DE CHEMIN AU RETOUR

ا خ   م ن اذإ  و  ا  ا ن

Jâbir rapporte : « Au jour du ‘Id, le Prophète (   سعصى ) empruntait deux chemins

différents (pour se rendre et revenir de la prière). » - Sahih Bokhari (986)« Il est prescrit pour celui qui sort pour la prière du ’Id d’aller par un chemin et derevenir par un autre, en suivant l’exemple du Messager d’Allâh (   سعصى ) (Rapporté par al-Bukhârî - n°986)

Cette Sounna ne s’applique pas au x autres prières, ni pour le vendredi ou pour touteautre prière, elle est spécifique à « al-’Id ». Certains savants voient que cela est aussilégiféré pour la prière du vendredi.

Ceci dit, la règle en la question est que : « Toutes actions qui trouve sa raison àl’époque du Prophète (   سعصى ) et qu’il n’a pas fait, et qui est prise comme unacte d’adoration est considérée comme une innovation parmi les innovations. »  »(Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222) 

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Question : Quelle est la sagesse dans le fait de ne pas emprunter les mêmeschemins le jour de la fête ?

La sagesse, à mon avis est de suivre le Messager (  سعصى

) car cet acte faitpartie de la Sounna. Et parmi les sagesses également, il y a le fait de laisserapparaitre le rite et la cérémonie de la prière de la fête à travers tous les marchés

du pays. Parmi les sagesses aussi, le fait de rendre visite à ceux qui se trouvent dansles marchés que ce soit les pauvres ou autre pour les pauvres et ceux qui se trouventdans les marchés. Et les deux chemins empruntés témoigneront en faveur del’individu le Jour du jugement.  (Sheikh Utheymine  –  Questions et réponses concernant la prière

des deux fêtes) 

24.  LE SACRIFICE : OD-HIYA 

24.1  JUGEMENT 

Sheikh Utheymine a dit : « Le sacrifice du ‘Id est une Sounna fortementrecommandée. Car le Prophète (   سعصى ) a poursuivi [cette pratique] dans lesacrifice pendant 10 ans. Il a encouragé à cette pratique jusqu’à ce qu’il dise :

« Celui qui a les moyens [de sacrifier] et qui ne le fait pas, qu ’il n’approche pas noslieux de prière. » (Rapporté par Ahmad, Ibn Mâdjah, ad-Darâqutnî, al-Hâkim selonAbî Hurayra - Considéré comme bon par l’imâm al-Albânî dans « Sahîh at-Targhîb »)

Il nous fait voir à travers cela que c’est une pratique légiférée, il  sortait avec les bêtesà sacrifier jusqu’au lieu de prière, et les immolait en ce lieu.  

Et c’est pour cela qu’ont divergé les Savants sur son caractère obligatoire oufortement recommandé. Abû Hanîfa et ses compagnons ont opté pour sonobligation, et celui qui en avait les capacités sans pour autant le faire est pêcheur.SHeikh al-Islâm [Ibn Taymiyyah] a penché pour cet avis. Car cette pratique claire estcomparable à la prière tels que les dires d’Allâh - Ta’âla : 

﴿

ٱو

« Accomplis la Salâ pour ton Seigneur et sacrifie. » (108:2)Et : 

﴿   ٱ

 رب  و ى و و  ن  

« Dis : En vérité, ma Salâ, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent àAllâh, Seigneur de l’Univers. » (6:162)

Et l’opinion qui affirme l’obligation pour celui qui en a les capacités est forte. Carbeaucoup de preuves indiquent l’attention qu’Allâh a portée à cette pratique, etl’importance qu’Il lui a donnée. » (Ach-Charh ul- Moumti’ ’ala Zâd il-Moustaqni’ du Sheikh Ibn

’Uthaymîn, 7/517-518) 

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24.2  QUI PEUT EFFECTUER LE SACRIFICE DE LA BETE ?

Question : Si le moment du sacrifice est arrivé et qu’il n’y a pas d’homme dans lefoyer pour effectuer le sacrifice, la femme peut-elle effectuer le sacrifice dans ce

cas ?Oui, il est permis à la femme et autre de sacrifier la bête car à la base les hommes etles femmes ont les mêmes devoirs quant aux adorations et autre, sauf lorsqu’unargument vient spécifier le contraire. Dans l’histoire de la servante qui faisait pâturerun troupeau quand tout à coup un loup s’en pris à une des bêtes, alors elle prit unepierre et égorgea la bête et ce au temps du Prophète (   سعصى ), et le Prophète(   سعصى ) ordonna que la bête soit mangée. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses

concernant la prière des deux fêtes)

24.3  PREMIER ET DERNIER MOMENT POUR L’IMMOLATION 

« Le premier moment pour l'immolation c'est juste après la prière du 'Id ; le meilleurserait après la prière et la khotba. Quant au dernier moment, c'est le dernier jour des"ayyam at tachriq", ce qui fait que le nombre de jours dédié à l'immolation est dequatre et il est permis de faire le sacrifice le jour et la nuit. » (Sheikh Utheymine 6)

Question : Il y a une minorité de gens en ville. A quel moment peuvent-ils considérerla prière de la fête comme accomplie ? Et quand leur est-il permis d’effectuer lesacrifice ? Est-ce après avoir achevé leur prière ou bien après que la prière de

l’imam soit achevée ?Les savants disent que s’il y a une minorité de gens qui ne peuvent se rendre au lieude prière alors, pour eux, la prière de la fête sera accomplie dans leur ville et ce carils ont une excuse, et en fait le sacrifice dépendra de la prière qui aura été achevéeen premier.

En somme si la prière effectuée au « Moussala » se termine avant, alors le sacrificeest permis, et si la prière effectuée par la minorité dans la ville est terminée avant, lesacrifice est permis.

Et si l’on venait à dire : cela dépend de la prière de chacun : celui qui aura priéavec les gens d’une ville dans un « Moussala », les règles (du sacrifice) découleront

de sa prière effectuée au « Moussala », et celui qui aura prié avec une minorité, lesrègles (du sacrifice) découleront de sa prière effectuée avec cette minorité-là. Je disque celui qui adopte ces propos a raison quelque part. (Sheikh Utheymine  –  Questions et

 réponses concernant la prière des deux fêtes) 

6 http://www.ibnothaimeen.com/all/noor/article_5432.shtml

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24.4  LIEU DE L’IMMOLATION 

Question : Qu’en est-il du fait d’effectuer le sacrifice dans le lieu de prière(Moussalla) ?

Ceci fait partie de la Sounna, comme le fit le Prophète (   سعصى ) mais les gensont pris l’habitude d’effectuer le sacrifice chez eux pour ne pas infester de taches le« Moussalla » de la fête. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux

fêtes) 

24.5  INVOCATION LORS DU SACRIFICE ET PARTAGE

Question : Il a été demandé à Sheikh Al-islam Ibn Taymiya : "Quelles parolesdevons-nous prononcer au moment d'immoler une bête, comment l'égorger et

comment la partager"?Il a répondu : Louanges à Allâh, En ce qui concerne "Al-Odhiya" (la bête à immoler),on la dirige vers la qibla, étendue sur le côté gauche, et on dit :

ا,اوأ,اااخ  

Bismillah wa Allâhu akbar, Allâhomma taqabbal minni, kama taqabbalta minIbrahim khaliluka

Au nom d'Allâh, et Allâh est le Plus Grand, ô Allâh accepte cela de moi comme tul'as accepté d'Ibrahim ton ami intime (khalil)

Et après l'avoir immolée, on dit :

﴿  ضر ت وٱ

ٱ   ى

 و 

و 

  ٱ  و

Innî wajjahtu wajhi lil-lladhi fatara assamaawaati wal ardhi hanîfan, wa mâ anâminal mochrikîne

 « Je tourne mon visage exclusivement vers Celui qui a créé (à partir du néant) lescieux et la terre; et je ne suis point de ceux qui Lui donnent des associés.» (6:79)  

﴿نوى وو

رب ٱ

,

اأووأ,أت

Qul : Inna salâtî wa noussoukî wa mahyaya wa mamâtî lil-llahi Rabii al 'âlamine, lacharîka Lahu wa bidhalika oumirtu wa anâ awwalul mosslimine

« Dis : "En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennentà Allâh, Seigneur de l'Univers, A Lui nul associé! Et voilà ce qu'il m'a été ordonné, et jesuis le premier à me soumettre." » (6:162)

En ce qui concerne le partage, il offre en guise d'aumône (sadaqa) le tiers de labête. Ensuite il offre tout simplement le deuxième tiers pour qu'au final lui revienne le

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derniers tiers. Mais s'il le souhaite, il peut soit offrir cette bête dans son intégrité, soit lamanger dans son intégrité ou alors la cuisiner dans son intégrité en invitant des genspar la suite, tout cela lui est légiféré. Il rémunère le boucher par ses propres moyens.Concernant la peau de la bête, soit il l'utilise ou alors il l'offre. (Sheikh al Islam Ibn Taymiyya

- Majmou' al fatawa7 ) 

24.6 

L’IMMOLATION DOIT SE FAIRE RAPIDEMENT 

 ر عاو ر  و  ا  ا لر      س

. أو   ؟ : أ  ا  ة و   و ظ إ  ل

؟

 ت

 

 أن

 D'après Ibn Abbas, le Prophète (

  سعصى

) est passé près d'un homme qui avaitposé son pied sur le flanc d'une chèvre alors qu'il aiguisait son couteau et elle leregardait faire. Le Prophète (   سعصى )  a dit : « Ne pouvais-tu pas faire celaavant ? Veux-tu la tuer deux fois ? ». (Rapporté par Tabarani et authentifié parcheikh Albânî dans Sahih Taghrib n°1090)

أاا:أأاأورا

 او

:أذإذ

D'après Ibn’Umar , le Prophète (   سعصى ) a ordonné d'aiguiser les couteaux, dese cacher des animaux et il a dit : « Lorsque l'un de vous égorge, qu'il le fasse vite etbien. » (Rapporté par Ibn Maja et authentifié par cheikh Albânî dans Silsila Sahihan°3130)

24.7  CARACTERISTIQUES DE LA BETE IMMOLEE 

Question : Quel est l’âge légal du mouton (ou la brebis) destiné (e) au sacrifice du‘Id ?

En principe, le sacrifice n’est valable que par l’immolation des bestiaux, qui sont : lescamélidés (chameau et chamelle), les bovins (bœuf et vache), les ovins (mouton etbrebis) et les caprinés (chèvre et bouc), car Allâh dit :

﴿   

أ 

 و  ٱ  

   زر     

ٱ  ٱ  وا

    و    ا …

 7 http://alminhadj.fr/modules/news/article.php?storyid=173

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« A chaque communauté, Nous avons assigné un rite sacrificiel, afin qu'ilsprononcent le nom d'Allâh sur la bête de cheptel qu'Il leur a attribuée. Votre Dieu estcertes un Dieu unique. Soumettez-vous donc à Lui. … » (22:34)

Quant à l’âge légal ; toutes les bêtes doivent avoir l’âge d’Eth-Thanniy.

 

Eth-Thanniy des camélidés (chameau et chamelle) : qui a cinq ans etcommence à avoir six ans.

  Eth-Thanniy des bovins (bœuf et vache) : qui a deux ans et commence à avoirtrois ans.

  Eth-Thanniy des ovins (mouton et brebis) : qui a une année et commence à avoirdeux ans.

  Eth-Thanniy des caprinés (bouc et chèvre) : qui a une année et commence àavoir deux ans.

En bas de cet âge, toutes ces bêtes ne seraient pas valables pour le sacrifice.

Sauf dans le cas où la personne aurait du mal à obtenir une bête ovine (mouton oubrebis) ayant l’âge d’Eth-Thanniy ; alors, il lui serait permis d’immoler une bête del’âge d’El-Djadha` qui a six mois, car le Prophète (   سعصى ) a dit :

ن

ا   ا        ن       ا   « N’immolez que la bête qui a l’âge d’El-Mousinna8, sauf si vous avez du mal àl’obtenir ; alors il vous est permis d’immoler une bête ovine de l’âge d’El -Djadha` »9 Sahih Muslim (1963) 

Ce hadith, apparemment, déclare qu’il n’est pas valable d’immoler une bête ovine

de l’âge d’El-Djadha`, à moins que l’on ne peut obtenir une bête de l’âge d’El -Mousinna.

Pour ce qui est des hadiths rapportés concernant la permission de sacrifier une bêteovine de l’âge d’El-Djadha`, on devrait comprendre ceux qui sont authentiques[parmi ces hadiths] dans le sens que cela est permis au cas où l’on est incapabled’obtenir une bête de l’âge d’El-Mousinna, soit parce qu’elle est présentementintrouvable, soit parce que son prix est cher, conformément au hadith qu’a rapporté`Assim Ibn Kouleyb d’après son père qui a dit :

ؤ زابأ

اآوووسر

  اناخااور

:را

اآو

وا

 8 La bête ayant l’âge d’El -Mousinna est la même qu’Eth-Thanniy9 Rapporté par Mouslim, chapitre des « Immolations », concernant l’âge de la bête du sacrifice (du jour du ‘Id) (hadith 5082),  par Abou Dâwoûd, chapitre

des « Immolations », à propos de ce qui est  permis concernant l’âge des bêtes du sacrifice (hadith 2797), par Ibn M âdjah, chapitre des « Immolations », à propos de ce qui est valable concernant les bêtes du sacrifice (hadith 3141) et par Ahmed dans son « Mousnad » (hadith 14093) , par l’intermédiaire de

Djâbir

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خااورا

اآو

و:ن

 ا

ا

« Lors des conquêtes, nos chefs étaient les Compagnons de Mohammed, et quandnous fûmes en Perse, nous trouvâmes, au jour du sacrifice, que les bêtes de l’âged’El-Mousinna étaient trop chères pour nous. Alors, à la place de celle-ci, nousimmolâmes deu x ou trois de l’âge d’El-Djadha. Cependant, un homme deMouzeyna dit : nous étions avec le Prophète (   سعصى ) dans un jour pareil où lemême cas s’était produit, et à la place d’une bête de l’âge d’El -Mousinna nousimmolâmes deux ou trois de l’âge d’El-Djadha`. Le Prophète (   سعصى ) nous ditalors : « Certes, la bête de l’âge d’El-Djadha` est pareillement valable que celle del’âge d’El-Mousinna » »10 

(Sheikh Ferkouss - Alger, le 14 Mouharram 1429 H - Fatwa n° 830)

Question : Est-il permis à l'individu de se peigner les cheveux les premiers jours deDhoul Hijja, et quelle est la meilleur bête à sacrifier : le mouton ou la race bovine?

Il est permis à l’individu de se couper les cheveux après avoir effectué son sacrifice,même le jour de la fête, et le mouton est meilleur que le septième d’un bœuf, oud’une chamelle, mais s’il sacrifie une chamelle ou un bœuf entier et bien les juristesont mentionné que cela est meilleur qu’une bête de la race ovine. (Sheikh Utheymine –  

Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

24.8  CELUI QUI EFFECTUE L’IMMOLATION NE DOIT PAS SE COUPER LES ONGLES ET LES

CHEVEUX 

Question : Une personne veut sacrifier une bête pour lui-même seulement, ou il veutsacrifier pour son père uniquement, ou pour son père et pour lui. Quelle est la règleconcernant le fait de se couper les cheveux ou les ongles et se raser les poilspendant les dix premiers jours de Dhul-Hijja ? Qu’en est-il de la femme dont lescheveux tombent alors qu’elle se peigne ? Qu’en est-il s’il décide de sacrifier aprèsque les dix premiers jours soient commencés, alors qu’avant qu’il décide, il s’estcoupé les cheveux et s’est rasé les poils ?

 حذ

 

 ن

 

 و

 

 

 نخ

 

 ا

 ذي

 ل

 

 ذا

 

    رأ

Selon Oum Salama, le Prophète (  سعصى

) a dit : « Lorsque commence les dix(premiers) jours [de Dhul-Hijja] et que l’un d’entre vous veut sacrifier une bête, qu’ilne se coupe pas les cheveux (ou les poils), ni qu’il n’enlève quoi que ce soit de sapeau, jusqu’à ce qu’il ait sacrifié. » - Sahih Muslim (1977)

10 Rapporté par Abou Dâwoûd, chapitre des « Immolations », à  propos de ce qui est permis concernant l’âge des bêtes du sacrifice (hadith 2799), par En-

Nassâ'i, chapitre des « Immolations », concernant El-Mousinna et El-Djadha`a (hadith 4383), par Ibn Mâdjah, chapitre des « Immolations », à propos dece qui est valable concernant les bêtes du sacrifice (hadith 3140) et par El-Hâkim dans « El-Moustadrak » (hadith 7538), par l’intermédiaire de

Moudjâchi` Ibn Mess`oûd . Ce hadith est jugé authentique par El-Albâni dans « El-Irwâ' » (hadith 1146).

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Ce texte prouve que c’est celui qui veut sacrifier qui ne doit pas se raser ou secouper les cheveux, qu’il sacrifie pour lui ou pour son père, ou que son intention estde sacrifier pour lui et pour ses parents, et que c’est lui qui a acheté la bête.  

Quant à ses parents, ses enfants et sa femme, cela ne les empêche pas de secouper les cheveux (raser les poils), même s’il formule l’intention de sacrifier pour eux

en même temps que pour lui, ou qu’il sacrifie de leur part une bête qu’il a achetéspécialement pour eux. La femme a le droit de se peigner, même si des cheveuxtombent, et de même pour l’homme, si des cheveux ou des poils de sa barbetombent, il n’y a pas de mal. 

Si la personne décide de sacrifier alors que le mois a commencé, elle ne se rasera nine se coupera les cheveux ou les poils jusqu’à la fin des 10 jours, et le fait qu’elle aitcoupé ou rasé avant son intention de sacrifier n’annule pas son sacrifice.  Et elle nedoit pas délaisser le sacrifice, même si elle se coupe les cheveux tous les joursintentionnellement, si elle ne peut pas patiente sur le fait de s’empêcher de se raserles poils et les cheveux. Si elle patiente et résiste, il devient obligatoire pour elle de ne

pas se couper les cheveux (ou se raser les poils) et il lui est interdit de le faire, cardans cette situation, elle est comme celui qui emmène sa bête à sacrifier [aupèlerinage], selon la parole d’Allâh :

﴿

 ىٱ     

 وءر ا    …و

« Et ne vous rasez pas la tête jusqu’à ce que la bête à sacrifier atteigne sadestination… » (2:196) 

(Fatwa du cheikh ‘Abdullah ibn ‘Abdir -Rahmân Ib Jibrîn, Datée du 8/12/1421, signée de sa main sur le site Alifta.net) 

Sheikh ‘Utheymine précise : « une fois que les dix premiers jours du mois de Dhoul Hijjasurviennent, et que quelqu’un s’apprête à sacrifier une bête pour lui-même ou pourun autre à partir de ses propres biens, il ne doit pas se couper les cheveux, que cesoit ceux de sa tête, de ses aisselles, de son pubis ou de sa moustache, jusqu’à cequ’il immole sa bête. Il en va de même pour ses ongles, qu’ils soient ceux de sesmains ou de ses pieds, jusqu’à ce qu’il immole sa bête. » (Commentaire de Riyad as-

Salihine –  paragraphe 1706 –  Editions Universel) 

Question : Lorsqu’un homme effectue le sacrifice à la place d’un autre, ce dernierdoit-il se raser la tête ?

Les règles du sacrifice sont propres à celui qui est chargé de sacrifier, c’est à direque lorsqu’un individu charge une autre personne d’effectuer le sacrifice à saplace, et bien les règles propres au sacrifice incombent à celui qui en est chargé etnon à celui qui confie cette tâche. (Sheikh Utheymine  –  Questions et réponses concernant la

prière des deux fêtes) 

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Question : Est-il permis à l'individu de se peigner les cheveux les premiers jours deDhoul Hijja, et quelle est la meilleur bête à sacrifier : le mouton ou la race bovine?

Il est permis à l’individu de se couper les cheveux après avoir effectu é son sacrifice,même le jour de la fête, et le mouton est meilleur que le septième d’un bœuf, oud’une chamelle, mais s’il sacrifie une chamelle ou un bœuf entier et bien les jur istes

ont mentionné que cela est meilleur qu’une bête de la race ovine.  (Sheikh Utheymine –  

Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

Question : Qu’en est-il de celui qui se rase la tête le jour du sacrifice avant de serendre à la prière, sachant que ce dernier a été exhorté et qu’il a tout de mêmemaintenu sa position ?

Il en est que cet individu est désobéissant au Messager (   سعصى ) car leProphète (   سعصى ) a dit : « Lorsque les dix (premiers) jours surviennent et quel’un d’entre vous a l’intention d’effectuer le sacrifice qu’il ne coupe pas ses cheveuxou sa peau ou ses ongles ».

En fait cet individu se doit de se repentir à Allâh pour son acte. Par contre en rien sonacte n’a de conséquence sur son sacrifice contrairement à ce que croient certainsmusulmans ordinaires, pensant que celui qui coupe ses cheveux ou ses ongles les dix jours, son sacrifice est nul, en fait cela n’est pas vrai. (Sheikh Utheymine  –   Questions et

 réponses concernant la prière des deux fêtes) 

25.  MANGER DE LA VIANDE DU SACRIFICE APRES LA PRIERE 

S’abstenir de manger, le jour du sacrifice, jusqu’à revenir (de la prière) et mange rensuite de la bête sacrifiée. Abû Buraydah rapporte « qu’au jour de la rupture du jeûne, le Messager d'Allâh (   سعصى ) ne sortait pas sans avoir mangé, et au jourdu sacrifice il ne mangeait pas jusqu’à avoir sacrifié. » (Sahîh At-Tirmidhî) (Source : Al-

Wajîz, p.156-160) 

Question : Que pensez-vous de la parole de certains juristes qui disent qu’il estconseillé de manger le foie de la bête sacrifiée. Y a-t-il un argument à cela ?

Les savants ont dit : « Il est conseillé de manger de la bête sacrifiée et pour cela il y aune preuve dans le Coran et la Sounna ». Allâh a dit :

﴿…ٱ اطو   ا ٱ

« ...mangez-en et nourrissez-en le besogneux misérable » (22:28)

Et le Prophète (   سعصى ) a ordonné à ce que l’on mange de la bête sacrifiée,et lui-même en mangea. Donc nous avons ici une Sounna verbale et gestuelle.Quant au fait que ce soit du foie, les savants l’ont choisi car c’est ce qu’il y a de plusfacile et de plus rapide à cuire et non parce que ce serait une forme d’adoration àAllâh. (Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

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Question : Est-il permis à celui qui a effectué le sacrifice d’en donner une partie à unmécréant, et l’individu doit-il manger de son sacrifice ?

Oui, il est permis à celui qui a effectué le sacrifice d’en donner au  mécréant commeaumône à condition que ce mécréant-là ne fasse pas partie de ceux quicombattent les musulmans, sinon il ne faut rien lui donner.

﴿

  

ٱ

ٱ  

ٱو

د

 و   ون

ٱ ٱ

  

ٱ

ٱ   

ٱ وخ

ود و ا خ

 و

    نو ٱ

« Allâh ne vous empêche pas d’être bon et juste envers ceux qui ne vous ont pascombattus en matière de religion et qui ne vous ont pas fait sortir de vos demeureset Allâh aime les gens justes mais Allâh vous interdis d’être bon et de prendrecomme alliés ceux qui vous ont combattu pour la religion et qui vous ont chassés devos demeures » (60:8-9)

Quant au fait de manger de la bête que l'on a sacrifiée, eh bien oui, lorsquel'individu a prié et qu'il a effectué le sacrifice et qu'il en mange avant tout autre plat,il n'y a aucun mal et certains savants même disent que c'est préférable. (Sheikh

Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)

26.  SUNNA DE DEUX RAK’AT CHEZ SOI APRES LA PRIERE 

   إ عر اذ   ا    ن

D'après Abou Sa’id el khoudry : « Le Messager d'Allâh (   سعصى ) ne priait rienavant al-’Id, mais quand il revenait chez lui, il priait 2 raka’a » - Authentifié par Sheikhal-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (4859)

27.  SE FELICITER 

« Les gens doivent se féliciter les uns les autres, mais le plus souvent cela se traduitpar des comportements interdit de la part de beaucoup de personnes, au point quequand des hommes entrent dans les maisons, ils serrent la mains aux femmesdévoilées sans la présence de mahrâm [personne avec qui la femme ne peut se

marier]. Certaines choses blâmables peuvent être pires que d’autres encore.  

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Nous voyons certaines personnes dénoncer ces gens-là en refusant de serrer la mainà ceux qui ne sont pas leurs mahrâms, mais ce sont bien eux [ceux qui serrent lamain] qui sont injustes non pas ces personnes [qui refusent de serrer la main]. Et cesont eux [ceux qui serrent la main] qui créer cette fracture, non pas ces autrespersonnes.

Mais il leur est obligatoire d’expliquer et de leur dire d’interroger des personnes deconfiance parmi les gens de science [afin qu’ils vérifient ces actions]. Elles doiventleur dire ne pas se mettre en colère et de ne pas suivre les coutumes de leurs pèreset aïeux, car ce n’est pas une interdiction permise ni même une permission interdite.  

Elles se doivent de leur expliquer que si elles font cela, elles seront comme pour quiAllâh a dit (traduction rapprochée) :

﴿ ر    واء و      ل   

 

       ء

 ون

 اء

 

  و

 أ

  « Et c’est ainsi que Nous n’avons pas envoyé avant toi d’avertisseur en une cité, sans

que ses gens aisés n’aient dit : Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion etnous suivons leurs traces. » (43:23)

Certaines personnes ont comme habitude de sortir au cimetière le jour de « al-’Id »afin de passer les félicitations aux occupants des tombes, mais les occupants destombes n’ont aucun besoin de toutes ces félicitations, car elles ne jeûnent pas ni neprient. La visite des tombes n’est pas spécifique au jour de « al-’Id » ou au vendrediou tout autre jour. Il a été prouvé que le Prophète (   سعصى ) a visité les tombesle soir, comme mentionné dans le hadîth de ’Âisha rapporté par Muslim. 

اخة

 

 

 ار

 زوروا

Et le Prophète (   سعصى ) a dit : « Visitez les tombes car elles vous rappellerontl’Au-delà. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (3577)

[...] La visite des tombes est un acte d’adoration, et les actes d’adoration n’ont paslieu d’être à moins qu’ils soient conformes à la Loi Islamique. Certes le Prophète صى )

سعا ) n’a pas spécifié le jour de « al-’Id » pour la visite des tombes, donc nous nedevons pas le spécifier non plus. » (Sheikh Utheymine  –  Madjmu’ Fatâwa de Sheikh ‘Uthaymîn,

16/216-222) 

ااإذواارأن

:او

Al-Hafidh Ibn Hadjar a dit dans Fath Al-Bari (2/446) : « Il nous a été rapporté dans Al-Mouhamaliyâte avec un isnad bon, selon Djabir Ibn Nafîr qui a dit : « Quand lescompagnons du Messager d’Allâh (   سعصى ) se rencontraient le jour du ‘Id, ilsdisaient les uns aux autres : « Taqabalou llahou minâ mink » » - La chaîne de

rapporteur est déclarée Sahih par Sheikh al-Albânî dans Tamam al-Mounnah (354)

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Sheikh Ibn Taymiiyya a dit : « De ce qui peut être dit comme félicitations le jour de lafête du ‘Id les uns envers les autres, il y a :

 ا أ و  و  ا 

Taqabal-Allâh minnâ wa minkoûm wa Ahâlahu Allâh ‘alayk Qu'Allâh agrée notre jeûne et le vôtre et qu'Il vous le rende licite

Et ce qui peut ressembler à cela. Et cela a été rapporté par un groupe descompagnons, qui eux ont fait de la sorte, et c’est sur la base d’un texte précis desimâms, comme l’Imâm Ahmad et d’autres. Ceci dit, l’imâm Ahmad a dit : « Moi je nedevance [dans les félicitations] personne, si une personne commence [à meféliciter], je lui réponds. Dès lors, répondre à la salutation est une obligation. Quant àcommencer les félicitations, il n’y a pas dans la tradition d’obligation pour cela. Et iln’y a pas aussi, d’interdiction pour cela [ces félicitations]. La personne qui le fait, aun modèle à suivre [un exemple], et la personne qui le délaisse [dire les félicitations],

a un modèle à suivre ». (Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 24/138) 

Question : Un frère de Washington dit dans sa question : « les gens disent lorsqu’ilsfélicitent leurs frères à l’occasion de la fête de l’Aïd : "Taqabal-Allâh minnâ waminkoûm al a’mal as-saliha" [Puisse Allâh accepter nos bonnes actions et les vôtres],O votre éminente bienveillance, n’est-il pas préférable que la personne fasse desinvocations [afin qu’Allâh veuille bien accepter] chacune de nos actions (et passeulement les bonnes actions)…? » Y a-t-il une invocation légiférée spécifique pource genre d’occasion ? 

Il n’y aucune gêne à ce que le musulman dise à son frère le jour de l’Aïd ou endehors de ce jour :

اوأا

Taqabal-Allâh minnâ wa minka al a’malouna as-saliha

Puisse Allâh accepter nos bonnes œuvres et les tiennes.

D’ailleurs,  je n’ai pas connaissance de l’existence d’un récit à ce propos.

Cependant, le croyant doit invoquer [Allâh] en faveur de son frère par en formulant

des invocations agréables, selon les nombreuses preuves qui ont été rapporté à cesujet. » Source : www.binbaz.org. Majmou' Fatawas et maqalat moutanayi'a - volume 13 –   Sheikh Ibn

‘Abd Al ‘Aziz Ibn Baz (rahimahou Allâh). Traduction rapprochée par Ibn Hamza Al Djazairy - 01 Shawal,

1428 / 13-10-2007 

:ااإذوااأناو

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 76

Joubayr Ibn Noufayr a dit : « Au temps du Prophète (  سعصى

), lorsque lesmusulmans se rencontraient le jour de l’Aïd, ils se disaient « Taqabbal-Allâhu minnâwa minka » (Qu’Allâh agrée de nous et de toi.) » - Authentifié par Sheikh al-Albânîdans Tamam al-Minnah (354)

28.  LES ACCOLADES, EMBRASSADES 

Que les hommes le jour de « al-’Id » s’embrassent les uns les autres, il n’y a pas demal à cela.

Que les femmes embrassent leurs « Mahrâms » [personnes avec qui elles n’ont pas ledroit de se marier] il n’y a pas de mal.  

Cependant, des savants le désapprouvent si ce n’est pour la mère que l’hommeembrasse sur la tête ou le front, de même pour sa fille. En dehors de ces deuxcatégories de personnes parmi les « Mahrâms » l’embrassade doit se faire sur les joues, cela est plus saint. (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222) 

Question : Lors des occasions et des jours de fêtes (‘Id) les gens se font l'accolade ?

Par Allâh, il m'apparait que ceci ressemble à celui qui est de retour de voyage, celuià qui les gens font l'accolade, ils sont dans la joie et ils sont contents, donc il n'y apas de mal en cela. Tout comme si un homme se marie il se réjoui de ce mariage, onle félicite et on lui fait l'accolade. Dans tout cela il y a la joie, comme la joie du

voyageur et celle du mariage, et la joie de la fête (‘Id). (Sheikh Abdelmohsin al ‘ Abbad –  extrait issu du site fourqane.fr) 

29.  LES CADEAUX

Question : M'est-il permis d'offrir chaque année à des membres de ma famille descadeaux à l'occasion des fêtes de fin de Ramadan et du sacrifice? Cela relèverait il

de l'innovation?« Cela se fait au cours de la fête: les gens échangent des cadeaux; ils s'offrent desrepas et les uns invitent les autres et se rassemblent et laissent éclater leur joie. Il y alà une coutume irréprochable car on est en temps de fête. Quand Abou Baker entrachez le Prophète (   سعصى ) et trouva auprès de lui des fillettes qui chantaient etvoulut les chasser, le Prophète (   سعصى ) lui dit : « laisse les » il n'a pas dit « parceque ce sont de fillettes » mais « laisse les ; on est en jours de fête »

Ceci indique que la loi religieuse - Dieu merci - accorde de grandes facilités auxfidèles serviteurs pour leur permettre d'exprimer leur joie et leur volonté de se réjouirpendant les jours de fête.» Extrait de Madjmou fatawa d'Ibn Outhaymine (16/276)(Fatwa 130948 du site Islamqa)

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Question : Nous avons de jeunes enfants et il est coutume dans notre pays de leurdonner à l’occasion de la fête de ‘Id al Fitr ou ‘Id al ad-ha ce qu’on appelle« ‘Idiyah » : une petite somme d’argent afin de les rendre heureux et joyeux. Est-ceque cet argent est une innovation ou est-il juste de le leur donner ?

Il n’y a pas de mal à cela, c’est plutôt une bonne coutume. Rendre un musulman

heureux qu’il soit jeune ou vieux est quelque chose d’encouragé par lesenseignements islamiques. (Fatawa Al-Lajnah Al-Da`imah 26:348, fatwa 20195) 

Question : Quel est le statut d'offrir des cadeaux pour le ‘Id ? Est-ce autorisé ?

La visite des proches pendant le ‘Id, notre Cheikh al-Albânî ne la voit pas permise. Etd’autres que lui parmi nos chouyoukh voient cela comment étant une bienfaisanceenvers les proches. Et peut-être que son avis est le plus proche de la vérité inchaaAllâhu Ta’ala. Et sur ceci il n’y a rien de mal à offrir des cadeaux pendant le ‘Id.(Sheikh ‘ Ali Reda11 ) 

30. 

LES FESTIVITES 

« La permission, pour les hommes et les femmes, de jouer et chanter lors des jours decélébration, à condition que cela soit exempt de choses illicites, comme la mixité, leschants interdits et les instruments de musique. » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh al-

Bassam, la prière des deux célébrations –  paragraphe 407/3 –  Editions Tawbah) 

Question : En ce qui concerne le fait de fêter le jour du ‘Id. Je vous rappelle le hadithde ‘Aishah dans lequel le Prophète (   لعليلى ) est entré chez elle et qu’elle avaitauprès d’elle deux petites filles qui chantaient.

« Par Sa grande sagesse, le Seigneur a permis de jouer uniquement du Duff (tambourne produisant qu’un son) et rien d’autre pour les mariages et le jour du ‘Id.Mais celane veut pas dire que nous devons organiser des fêtes comme le font les Européenset comme nous avons pu le constater sur les places publiques : ils amènent desinstruments de musique, des orchestres et d’autres choses semblables, ils dansent, ils jouent de la musique et d’autres choses encore. Il n’y a rien de tout cela en islam.

Cette permission qu’a donnée le Prophète (   سعصى ) est une permissionindividuelle, comme tu as pu le lire dans le hadith des deux petites filles. Le Prophète(   سعصى ) n’a pas fêté, Abû Bakr n’a pas fêté, ‘Umar n’a pas fê té, si on peututiliser ce terme de « fête ». Seulement, si une petite fille veut jouer du Duff, etuniquement du Duff, il n’est pas permis aux adultes de le lui interdire.  

Voilà ce qui s’est passé, ce qui doit être accepté et qu’il n’est pas permis de réfuter.Mais de là à en tirer que l’on peut organiser des fêtes, jouer de la musique, etd’autres choses encore, c’est là une exagération qui n’est pas légiférée, et ce àl’unanimité des savants. » (Sheikh Albânî –  question audio12 ) 

11 http://www.albaidha.net/vb/showthread.php?p=7541#post754112 http://3ilm.char3i.over-blog.com/article-36219447.html

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31.  LE JEUNE 

Il est illicite de jeûner le jour du ‘Id selon le hadith d’Abû Sa`îd Al-Khudrî dans lequel ilrapporte que le Prophète (   سعصى ) a interdit de jeûner le jour du Fitr et le jourde l’al-Adhâ. (Rapporté par Muslim, 827)

Pour ‘Id al Ad-ha, l’interdiction de jeûner se prolonge aux jours de Tachriq qui sont lestrois jours qui suivent le ‘Id, soit les 11, 12 et 13 du mois de dhoul hijja.

 و  أ    دخ ع  ا  و أ ئ    أم  أ ة

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D'après Moura l'esclave de Oum Hani, je suis rentré par AbdAllâh Ibn Oumrou auprèsde son père Oumrou Ibn Al Ass qui nous a alors présenté à manger. Alors il a dit:Mange ! AbdAllâh a répondu : Je jeûne. Oumrou a dit : Ceux-ci sont les jours que leProphète (   سعصى )  nous ordonnait de rompre et nous interdisait de jeûner.Malik a dit : Ce sont les jours du Tachriq. (Rapporté par Abou Daoud dans ses Sunann°2418 et authentifié par Cheikh Albânî dans sa correction de Sunan Abi Daoud)

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D'après Noubaycha, le Prophète (   سعصى ) a dit : « Les jours du Tachriq sont des jours de nourriture, de boisson et de rappel d'Allâh ». (Rapporté par Mouslim dans sonSahih n°1141)

Question : Pour celui qui habituellement jeûne le lundi et le jeudi, peut-il jeûner si unde ces deux jours coïncide avec les jours du "Tachrik" ?

Si le lundi ou le jeudi coïncident avec les jours du « Tachrik » alors l’individu ne jeûnerapas, et ce conformément aux hadiths de ‘Aicha et ibn ‘Umar. Il ne fut pas permispendant les jours de tachrik de jeûner sauf pour celui qu i n’effectuait pas lesacrifice » c’est à dire « El Moutamati’ » et « El Kaarin » pendant le pèlerinage, et l’onsait pertinemment que l’on ne peut au nom d’une sounna effectuer un acte illicite.(Sheikh Utheymine –  Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes) 

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32.  SI LE ‘ID COÏNCIDE AVEC LE VENDREDI

« Quand la prière du vendredi et « al-’Id » tombent le même jour, la prière du ’Id doitêtre maintenue, comme doit être maintenue la prière de Jumu’a, comme l’indiquele sens apparent du hadîth de an-Nou’mân Ibn Bashîr rapporté par Muslim dans sonSahih.

Ceci dit, ceux qui assistent à la prière du ’Id avec l’imâm peuvent aussi assister à [àla prière] du Jumu’a s’ils le souhaitent, ou ils peuvent prier la prière du zénith. » (Sheikh

Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222) 

33.  LA VISITE DES MORTS ET DES PROCHES VIVANTS 

Sheikh Albânî a dit : « Nous disons, le fait que les vivants visitent les morts(spécifiquement le jour du ‘Id) est une innovation, mais il n’y a aucun Texte sur  celadans la Sunna et encore moins dans le Coran qui dise (textuellement) :

« Le fait que les vivants visitent les morts, spécifiquement le jour du ‘Id, est uneinnovation », il n’y a rien de tout cela. Et on peut dire cela de toutes les innovations.

Et malheureusement, bien que le Prophète (   سعصى ) ait dit : « toute innovationest un égarement », on ne trouve pas un seul texte dans lequel le Prophète (   عصى

سو ) aurait dit d’une chose qu’elle est une innovation. Malgré tout, les savants sontunanimes pour dire qu’il y a  des milliers d’innovations apparues après le Prophète (   سعصى ). Comment pouvons-nous dire qu’il s’agit d’une innovation alors quenous n’avons pas de texte disant (textuellement) que c’est une innovation ouinterdit ?

Par cette courte phrase indiquée par de nombreuses preuves du Coran et de laSunna et qui est : « Si c’était un bien, ils (le Prophète (   سعصى ) et lescompagnons) nous auraient précédé en cela. »

Parmi les preuves, (on peut citer) la Parole d’Allâh :

﴿ و

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« Et quiconque rentre en désaccord avec le Messager, après que le droit chemin luiest apparu et suit un autre sentier que celui des croyants, alors Nous le laisseronscomme il s’est détourné, et le brûlerons en Enfer. Et quelle mauvaise destination ! »(4:115) 

Ce n’est pas la voie des croyants que de  visiter les tombes le jour du ‘Id, et puisqu’ilen est ainsi, nous résumons cette preuve et d’autres pour les gens afin qu’ilss’éloignent de toute chose inventée en disant : « Si c’était un bien, ils (le Prophète(   سعصى ) et les compagnons) nous auraient précédé en cela. »

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La visite des tombes en soi est un bien, et il n’y a aucun doute en cela, mais lacoutume des gens venus après les compagnons, en spécifiant cette visite au jour du‘Id parmi tous les  jours de l’année, a fait de cette visite une innovation  dans lareligion à laquelle nous opposons cette phrase bénie : « Si c’était un bien, ils (leProphète (   سعصى ) et les compagnons) nous auraient précédé en cela. ».

Ainsi, il est légiféré à la base que les vivants visitent les morts, et nul besoin d’enrappeler les preuves. Et de la même manière, il est légiféré que les vivants visitent lesvivants, il n’y a aucune divergence sur cela. Lorsque quelqu’un vient aux gens et leurrappelle la voie du Prophète (   سعصى ) et des salafs qui l’ont suivi à laperfection, en leur disant : « Le fait que les vivants visitent les vivants le jour du ‘Id esten tout point semblable au fait que les vivants visitent les morts le jour du ‘Id. » Si tudemandes une preuve sur cela, nous te rappelons la preuve de ce que nous venonsd’évoquer et qui est : le fait que les vivants visitent les morts le jour du ‘Id est uneinnovation.

Et je pense que maintenant nous sommes tous d’accord sur ce point et totalement

convaincus par cette règle que nous venons de rappeler. Nous ne pouvons délaissercette règle et nous en détourner, car par habitude nous sommes étrangers (à la voiedes croyants) et suivons les coutumes d’une manière semblable à la coutume quenous réprouvons ici et qui est que nous avons pris l’habitude de visiter les musulmansà l’occasion du ‘Id.

Nous disons donc avec une fermeté et une conviction totale que le fait que lesvivants visitent les vivants au jour du ‘Id est en tout point semblable au fait que lesvivants visitent les morts je jour du ‘Id.

Si quelqu’un dit : ô mon frère, le fait de se visiter le jour du ‘Id est légiféré, et comme ila été rappelé aujourd’hui (plus tôt dans la conversation), pour maintenir les liens de

parenté et il est possible qu’ils ne se soient pas visités depuis un ou deux ans. Cetteseule chose suffit pour montrer le mal de cette visite, car ils attendent l’un sur l’autreet négligent l’accomplissement de leur obligation, qu’il s’agisse de l’obligation devisiter les morts qui adoucit les cœurs et rappelle l’au-delà, qu’ils n’accomplissentque le jour du ‘Id. De la même manière pour le maintien des liens de parenté pourlesquels ils attendent le ‘Id, (en disant) la visite le jour du ‘Id est meilleure, car la visiteest en soi légiférée et le jour du ‘Id est méritoire. 

Pas du tout ! « Si c’était un bien, ils (le Prophète (   سعصى ) et les compagnons)nous auraient précédé en cela. » Tout ce qui confirme la première innovation (lavisite des morts le jour du ‘Id) confirme la deuxième innovation (visiter les vivantsspécifiquement le jour du ‘Id).

Tous ceux qui condamnent la première innovation doivent condamner la deuxièmeinnovation. Tous ceux qui doutent du caractère innové de la deuxième innovation,doutent nécessairement de l’innovation de la première, sinon ils se contredisent.13 »

13 http://www.salafs.com/sons/visite.rm

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Le vendredi

Se référer au livret de la collection Que dit l’Islam et intitulé : « Le Vendredi ».

Il détaille tous les actes sunna rapportés au sujet de ce jour béni.

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Les autres évènements et leurs jugements

1. ASHOURA 

HISTOIRE DE ‘ASHOURA 

« En résumé, lorsque Moussa quitta l'Égypte avec ses troupes, pharaon le suivit avecson peuple. Quand les deux groupes furent à portée de regard les uns des autres,Moussa se dirigea vers la mer avec son peuple, alors que pharaon et son peuples'approchaient d'eux. Les compagnons de Moussa s'écrièrent : ils nous ont rejoints !Allâh inspira alors à Moussa de frapper la mer de son bâton. Il la frappa et s'ouvrirent

douze chemins, comme le nombre de tribus. Lorsque Moussa et son peupleempruntèrent le chemin et en sortirent, pharaon et son peuple le suivirent. Puis,quand ils furent tous au complet, Allâh donna l'ordre et la mer se rabattit sur eux,leurs corps périrent noyés et leurs âmes dans le feu de l'enfer pour y brûler. Allâh dit :

﴿و     ن   رٱوخد  

ٱ م  م و

ءال ن 

اب  ٱ

« Le feu de l'enfer, auquel ils seront exposés matin et soir. Et le jour où l'heure arrivera,

on dira: faites entrer pharaon et ses proches au plus dur des châtiments.» (40:46)Ils servirent d'exemple pour ceux qui réfléchissent, tel est la conséquence despéchés. Allâh dit :

﴿زوء دن  ٱ و وو

ذرد

ق  ءالٱ

ٱ اء  ءو ٱ

« Nous fîmes traverser la mer aux Enfants d'Israël. Pharaon et ses armées lespoursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l'eut atteint, il dit :

« Je crois qu'il n'y a pas d'autre divinité que Celui en qui ont cru les Enfants d'Israël, et je suis parmi les soumis! » (10:90) 

On lui répondit :

﴿ء  و  و  مٱ

 ن

 خاءن و

سٱاءن

« Maintenant ?! Alors qu'auparavant tu as désobéi et tu étais parmi les corrupteurs!Aujourd'hui, nous allons épargner ton corps, afin que tu sois un signe pour tes

successeurs. Mais beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à nos signesd'avertissement.» (10:91-92)

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Puis la mer le rejeta, afin qu'ils s'assurent qu'il fut bien mort, alors qu'il disait:

﴿ ٱ ر   ل « Je suis votre seigneur le très haut ! » (79:24)

Et aussi :

﴿لون  ٱ

« Je ne connais pas pour vous d'autre divinité que moi ! » (28:38) 

Ainsi est la finalité de l'injustice et de la tyrannie, et le châtiment de l'au-delà estencore plus pénible et permanent.

 خ   و  ا  ا نأ  ا ر س ا 

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Dans les deux recueils authentiques de Bokhari et Muslim, Ibn ‘Abbas fut questionnéau sujet du jour de ‘Achoura, il répondit : « Je n'ai pas vu le Prophète jeûner un jouren y recherchant plus son mérite si ce n'est ce jour-ci », c'est-à-dire ‘Achoura.  –  Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Targhib (1020)

Le jour de ‘Achoura a un mérite. En effet, il est sacré de longue date, son jeûne étaitconnu chez les prophètes de par son mérite. Nouh et Moussa l'ont jeûné, les Gens duLivre le jeûnaient, de même les Qouraychites le jeûnaient à l'époque préislamique.

Le Prophète (   سعصى ) l'a jeûné en quatre étapes :1/ Il le jeûnait à La Mecque, sans ordonner aux gens de le jeûner. Dans les deuxrecueils authentiques d'après ‘Aïcha :

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« ‘Achoura était un jour de jeûne pour les Qouraychites à l'époque préislamique et leProphète (   سعصى )  le jeûnait. Puis, quand il émigra à Médine, il le jeûna etordonna de le jeûner. Ensuite, quand fut révélée l'obligation du mois de Ramadan, ilne jeûnait que le Ramadan et délaissa le jeûne de 'Achoura. Donc, celui qui veut, le jeûne et celui qui ne veut pas, mange.» - Authentifié par Sheikh al Albâni dans SahihAbi Daoud (2442) 

2/ Lorsqu'il arriva à Médine, il vit que les Gens du Livre jeûnaient ce jour et levénéraient. Et il aimait faire comme les Gens du Livre dans les choses pour lesquelles

il n'avait pas reçu d'ordre. Il le jeûna donc et ordonna aux gens de le jeûner, et les

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incita, à tel point qu'ils faisaient jeûner leurs enfants, comme cela est rapporté dansles deux recueils authentiques d'après Ibn ‘Abbas et d'autres.

3/ Lorsque fut prescrit le jeûne du mois de Ramadan, le Prophète (  سعصى

)n'ordonna plus les compagnons de jeûner 'Achoura et n'insista plus à son sujet.

Le hadith de ‘Aïcha à ce sujet a été précité, et la plupart des savants jugent qu'il estconseillé de jeûner sans caractère renforcé.

4/ A la fin de sa vie, le Prophète (   سعصى ) décida de ne plus le jeûner seul, maisd'y ajouter un jour, afin de faire le contraire des Gens du Livre dans leur jeûne.

Ibn El Qayyim a dit : « Le jeûne de ‘Achoura se fait de trois façons :

  La plus complète consiste à jeûner un jour avant et un jour après.  Ensuite, jeûner les neuvième et dixième, la plupart des hadiths concernent

cela.  Ensuite, jeûner le dixième seul.

Certains prédécesseurs jeûnaient ‘Achoura en voyage, parmi eux Ibn ‘Abbas, et ilsdisaient : « le mois de Ramadan peut être compensé par un nombre égal de jours,alors que 'Achoura, si son jour passe, on ne peut plus le compenser.»

Parmi les choses les plus extraordinaires rapportées au sujet de ‘Achoura : le fait queles animaux sauvages, les fauves et les fourmis le jeûnaient !

Parmi ses mérites : Allâh pardonna à un peuple en ce jour et il pardonna à d'autrescomme dans le hadith rapporté par El-Tirmidhi d'après ‘Ali. Ceci incite à renouvelerle repentir sincère à Allâh Le Très Haut, en ce jour de ‘Achoura, en espérant qu'ilaccepte le repentir, car celui qui se repent à Allâh de ses péchés, Allâh accepte sonrepentir. » [Extraits de Latâif El Ma'ârif de Ibn Rajab et Zâd El ma'âd de Ibn El Qayyim] 

LES INNOVATIONS 

Sheikh al Islam Ibn Taymiyya a dit dans Majmû’ el Fatâwa (25/299-317) : « Ils ont ainsiinventé des textes disant que ‘Achoura est l’occasion d’exprimer la gaité et la joie àtravers le Kohol, le « henné », les dépenses pour les enfants, les plats faitsspécialement pour les grandes occasions et les fêtes, etc.Ainsi, les uns prennent ‘Achoura pour un jour de deuil et les autres le prennent pourun jour de fête alors que les deux parties sont littéralement opposées à la Sunna ;bien que la première d’entre elles soit plus perfide et plus injuste, l’Islam nouscommande malgré tout de rester justes.

Ni le Messager d’Allâh (   سعصى ) ni les Califes après lui n’ont légiféré quoi quece soit de ce genre le jour de ‘Achoura ; ce n’est ni un jour de deuil ni un jour defête. »« En vérité, il est recommandé d’y jeûner à condition de jeûner auparavant leneuvième jour de Muharram étant donné que cela correspond au dernier ordre duProphète (   سعصى ) sur la question. Voici donc ce que veut la Tradition.Quant à consacrer certaines pratiques à l’occasion de ‘Achoura comme le fait desacrifier une bête, de mettre du Kohol, du henné, des vêtements neufs, de donnerde l’argent aux enfants, de faire les réserves de l’année, de se serrer exprès la main,de se visiter, de visiter les mosquées ou les mausolées, etc. cela relève del’innovation condamnable que le Prophète (   سعصى ) n’a jamais légiférée ni lui

ni les Califes après lui. »

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2.  ‘ARAFA 

Le 9e  jour de Dhul Hijja, les pèlerins se rendent à Arafa où ils stationnent entre lemoment où le soleil commence à quitter le zénith jusqu'à son coucher. Ils y passentle temps à faire la Talbiyah, à implorer Allâh, à demander Son pardon et àL’évoquer .

Question : Quel est l’avis juridique concernant le jeûne du jour de Arafat pour celuiqui accomplit le pèlerinage et celui qui ne l’accomplit pas ? 

Jeûner le jour de ‘Arafat (9ème jour du mois de dhoul-hijja) est une traditionprophétique fortement conseillée.

 

 

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 ن  En effet, on interrogea le Prophète (   سعصى ) au sujet du jeûne le jour de Arafat,il répondit : « Je compte sur Allâh pour qu’il expie les péchés de l’année antérieureet l’année à venir » Et on trouve dans une autre version : « Qu’il expie l’année passéeet celle qui reste à venir. » - Sahih Muslim (1162)

Par contre, le pèlerin n’a pas à jeûner ce jour -là, car le Prophète (   سعصى ) n’a

pas jeûné le jour de ‘Arafat lors du pèlerinage d’adieu.

À ce sujet, on trouve dans le recueil authentique de Boukhâry selon Maïmouna quiraconte le doute qui s’est emparé des gens au sujet du jeûne du Prophète (   عصى

سو ) le jour de ‘Arafat. (Pour fermer la porte à d’éventuels doutes) elle lui fit parvenirun verre de lait pendant qu’il se tenait debout dans Arafat, il le but sous lacontemplation de tous les gens. (Fatwa du Sheikh Utheymine tirée de son recueil de fatwas -

Tome 20, page 46, question 404.) 

LE MONT ARAFA 

C’est un petit mont bien modestecomparé aux imposantes montagnesqui se trouvent alentour. Il estcomposé de grandes roches dures etfragmentées, disposées les unes surles autres. Il n’est donc pas constituéd’une roche monolithique dure oud’une roche friable, qui se désagrègeen petits cailloux. Il se trouve à l’est duterritoire de `Arafât, à l’ombre de lamontagne Sa`d. Il fait 65 mètres

depuis la partie sud de sa base jusqu’à son sommet. 

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On l’appelle le mont Ilâl, le mont `Arafa, le mont de la miséricorde (ar -Raħma), lemont de l’invocation (ad-Du`â’), le mont des marcheurs (al-Muchât), le montKabkab et le mont al-Qurayn. Seuls deux noms sont bien attestés à savoir : le montIlâl et le mont `Arafa.14 

3.  AL-ISRA WAL MI’RAJ 

On désigne par Al-Isra le voyage de nuit qu'Allâh fit entreprendre au Prophète (  صى

سعه ) de la mosquée sacrée de La Mecque à celle de Jérusalem ; Al-Mi'rajdésigne l'ascension du Prophète (   سعصى ) à travers les différents cieux.

La date de cette faveur divine est controversée. La majorité des musulmans croitque le Prophète (   سعصى ) a effectué ce voyage corps et âme, d'où le miracle.

Son récit a été rapporté en détail par Al-Boukhari et Moslim.

Question : Quel est votre avis sur les cérémonies splendides que les musulmansorganisent à Trinidad à l'occasion du mariage, de l'occupation de la nouvellemaison, des fêtes personnelles et bien d'autres occasions joyeuses?

« Il y a trois fêtes dans l'Islam : la fête de rupture du jeûne, la fête du sacrifice etchaque jour du vendredi.

Quant aux cérémonies d'anniversaire et autres occasions joyeuses où les gens serassemblent, à l'instar du jour de l'an hégirien ou grégorien, le jour de la mi-Cha`bân

ou sa veille, le jour de la naissance du Prophète (   سعصى ) et le jour ducouronnement d'un roi ou de l'investiture d'un président de la république, toutes cescérémonies et leurs semblables n'ont pas existé à l'époque du Prophète (   عصى

(سم ni à celle de ses successeurs bien guidés, ni à celle des trois générations du bienselon le témoignage du Prophète (   سعصى ). Elles font donc partie des hérésiesinnovées qui se sont répandues chez les musulmans provenant des autres. Envoûtéspar celles-ci, les musulmans les célèbrent comme si c'était des fêtes islamiques voireplus. Dans certaines de ces cérémonies, il peut y avoir outrance à l'égard decertaines personnes, exagération dans la dépense des biens, mixité entre les femmeset les hommes qui ne sont pas leurs Mahram, assimilation aux gens de la mécréancedans ce qui est une coutume pour eux dans leurs fêtes. Le Prophète (   سعصى )

avait dit :

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« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), parce que toute nouveauté (enreligion) est une innovation et toute innovation est une source d’égarement et toutégarement mène à l’enfer  » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Hadith al-Ahâd(6) 

14 http://www.islamhouse.com/p/376450

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 أث  أ ا     رد

« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on leslui rejette » –  Sahih Muslim (1718)

Ceci est évident quand la cérémonie a lieu pour vénérer celui à l'honneur de qui lacérémonie est organisée ou pour espérer sa bénédiction ou la récompense pouravoir fêté. C'est le cas de la naissance du Prophète (   سعصى ) de la naissanced'Al-Housayn de la naissance d'Al-Badawi et autres.

C'est également le cas quand la cérémonie est organisée pour vénérer les jours etles nuits dont on espère une récompense et une bénédiction en les célébrant. C'estle cas de la célébration de la nuit de la mi-Cha`bân et de son jour, de la nuit duvoyage nocturne et de l'ascension, etc. A travers ces célébrations, on veut serapprocher auprès d'Allâh et viser la récompense.

Quant aux cérémonies où on ne vise pas la bénédiction ni la récompense tel que

célébrer l'anniversaire des enfants, du jour de l'an hégirien et grégorien, le jour del'investiture des leaders à leurs postes, tout cela fait partie des coutumes hérétiques.Car, il y a dans cela une assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et un alibi versd'autres types de cérémonies interdites où le sens de la vénération et durapprochement est apparent.

Elles sont donc interdites pour couper court aux péchés potentiels et s'éloigner del'assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et leurs cérémonies. Le Prophète (   صى

سعه ) a dit :

  م  

« Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-Jâmi’ (2831)

(Question 1 de la Fatwa 1002 du Comité de l’Ifta  –  Partie 19/109 –  Président : Sheikh Ach-Chaykh –  Vice-Président : Sheikh ‘Affifi –  Membres : Sheikh Ibn Mani, Sheikh Ghoudayan)

LES INNOVATIONS 

Sheikh Ibn Baz a dit : « On rapporte selon plusieurs narrateurs (Tawâtur) que leProphète (   سعصى ) a été emmené au ciel ; on lui a ouver t les portes jusqu’à cequ’il passe le septième ciel, au lieu où Allâh lui a parlé et lui a dit ce qu’Il voulait, etoù Allâh lui prescrit l’accomplissement des cinq prières. A l’origine, Allâh, Exalté soit-Il,avait prescrit cinquante prières, mais notre Prophète Muhammad (   سعصى ) necessa de lui demander d’alléger le nombre de prières, jusqu’à ce qu’elles ne soientplus qu’au nombre de cinq dans l’obligation, et cinquante par la récompense, carune bonne action équivaut à dix bonnes actions… Louange et gratitude à Allâhpour tous Ses bienfaits.

La date de cette nuit au cours de laquelle a eu lieu le voyage nocturne etl’ascension n’a pas été spécifiée précisément dans les hadiths authentiques, que cesoit au cours du mois de Rajab ou un autre. Et tout ce qui a été rapporté concernantla date précise de cette nuit ne remonte pas authentiquement au Prophète (   صى

سعه ) d’après les savants du hadith. Il y a dans l’occultation de cette date de lapart d’Allâh une profonde sagesse. En supposant que la date précise de cette nuit

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ait été rapportée authentiquement, il n’est pas permis aux musulmans de lui réserverdes adorations, de même qu’il ne leur est pas permis de la célébrer, car le Prophète  (   سعصى ) et ses Compagnons, qu’Allâh les agrée, ne l’ont pas célébrée, et nelui ont rien réservée. Si la célébration de cette nuit avait été quelque chose prescrite,le Prophète (   سعصى )  l’aurait clarifié à la communauté, que ce soit dans ses

propos ou par sa pratique. Si quelque chose de la sorte avait eu lieu, cela aurait étéconnu et notoire, et les Compagnons, qu’Allâh les agrée, nous l’auraient transmis,car ils ont transmis de leur Prophète (   سعصى ) toute chose dont la communautéa besoin, et ils n’ont rien négligé de la religion. Ils sont plutôt les plus empressés à fairele bien ; donc, si effectivement la célébration de cette nuit avait été prescrite, ilsauraient été les plus empressés à la célébrer.

Le Prophète (   سعصى ) est celui qui aime le plus le bien pour les hommes. Il atransmis le message de façon parfaite et a remis ce qu’on lui avait confié. Si lavénération de cette nuit et sa célébration faisait partie de la religion d’Allâh, leProphète (   سعصى )  ne l’aurait pas négligé et ne l’aurait pas caché. Etantdonné que cela n’est pas arrivé, nous savons donc que sa vénération et sa

célébration ne font aucunement partie de l’islam. Or, Allâh a parachevé pour cettecommunauté sa religion, a accompli sur elle Son bienfait, et a réprouvé quiconquelégiférerait dans la religion ce qu’Allâh n’a pas permis. (Kitâb ut-Tahdhîr min al-Bida’, pages

16 à 20) 

4.  LA 15E NUIT DU MOIS DE CHA’BAAN 

Question : Quel est votre avis sur les cérémonies splendides que les musulmansorganisent à Trinidad à l'occasion du mariage, de l'occupation de la nouvellemaison, des fêtes personnelles et bien d'autres occasions joyeuses?

« Il y a trois fêtes dans l'Islam : la fête de rupture du jeûne, la fête du sacrifice etchaque jour du vendredi.

Quant aux cérémonies d'anniversaire et autres occasions joyeuses où les gens serassemblent, à l'instar du jour de l'an hégirien ou grégorien, le jour de la mi-Cha`bânou sa veille, le jour de la naissance du Prophète (   سعصى ) et le jour ducouronnement d'un roi ou de l'investiture d'un président de la république, toutes cescérémonies et leurs semblables n'ont pas existé à l'époque du Prophète ni à celle de

ses successeurs bien guidés, ni à celle des trois générations du bien selon letémoignage du Prophète (  سعصى

). Elles font donc partie des hérésies innovéesqui se sont répandues chez les musulmans provenant des autres.

Envoûtés par celles-ci, les musulmans les célèbrent comme si c'était des fêtesislamiques voire plus. Dans certaines de ces cérémonies, il peut y avoir outrance àl'égard de certaines personnes, exagération dans la dépense des biens, mixité entreles femmes et les hommes qui ne sont pas leurs Mahram, assimilation aux gens de lamécréance dans ce qui est une coutume pour eux dans leurs fêtes.

Le Prophète (   سعصى ) avait dit :

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توران

و

و

را

« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), parce que toute nouveauté est uneinnovation et toute innovation est une source d’égarement et tout égarement mèneà l’enfer  » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Hadith al-Ahâd (6) 

 أث  أ ا     رد

« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on leslui rejette » –  Sahih Muslim (1718)

Ceci est évident quand la cérémonie a lieu pour vénérer celui à l'honneur de qui lacérémonie est organisée ou pour espérer sa bénédiction ou la récompense pour

avoir fêté. C'est le cas de la naissance du Prophète (   سعصى ) de la naissanced'Al-Housayn de la naissance d'Al-Badawi et autres.

C'est également le cas quand la cérémonie est organisée pour vénérer les jours etles nuits dont on espère une récompense et une bénédiction en les célébrant. C'estle cas de la célébration de la nuit de la mi-Cha`bân et de son jour, de la nuit duvoyage nocturne et de l'ascension, etc. A travers ces célébrations, on veut serapprocher auprès d'Allâh et viser la récompense.

Quant aux cérémonies où on ne vise pas la bénédiction ni la récompense tel quecélébrer l'anniversaire des enfants, du jour de l'an hégirien et grégorien, le jour del'investiture des leaders à leurs postes, tout cela fait partie des coutumes hérétiques.

Car, il y a dans cela une assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et un alibi versd'autres types de cérémonies interdites où le sens de la vénération et durapprochement est apparent. Elles sont donc interdites pour couper court auxpéchés potentiels et s'éloigner de l'assimilation aux mécréants dans leurs fêtes etleurs cérémonies. Le Prophète (   سعصى ) a dit :

  م  

« Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-Jâmi’ (2831) 

(Question 1 de la Fatwa 1002 du Comité de l’Ifta –  Partie 19/109 –  Président : Sheikh Ach-Chaykh –  Vice-

Président : Sheikh ‘Affifi –  Membres : Sheikh Ibn Mani, Sheikh Ghoudayan)

Question : Nous avons assisté à la pratique de certaines personnes qui, le 15e  jourspécifiquement du mois de Cha'bân, font des exhortations [Adhkâr] particulières,des récitations du Qor'ân, des prières et jeûnes. Est-ce que cela est authentique ?

Ce qui est authentique [as-Sahîh], c'est que le jeûne à la moitié du mois de« Cha'bân » ou les récitations spécifiques [du Qor'ân] ou encore les exhortations,n'ont aucun fondement [dans la religion]. La moitié du mois de Cha'bân est commetout autre jour de la moitié des autres mois.

Ce qui est donc connu, c'est qu'il est légiféré pour la personne de jeûner les 13e, 14eet 15e jours de chaque mois. Ceci dit, Cha'bân est caractérisé à la différence des

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autres mois dans l'augmentation des jeûnes. Car certes le Prophète (  سعصى

) a jeûné plus dans le mois de Cha'bân que dans tous les autres mois, au point qu'il luiarrivait de jeûner tout le mois de Cha'bân ou juste un peu de ce mois Rapporté paral-Bukhârî.

Il est donc recommandé aux gens, quand cela ne leur cause aucun tort,

d'augmenter le jeûne pendant le mois de Cha'bân dans l'attachement [à l'exemple]du Prophète (   سعصى ). (Madjmu' Fatâwa de SHeikh Ibn 'Uthaymîne, vol-20 p.23)

5.  LA 27E NUIT DU MOIS DE RAMADAN 

« Quant au fait d'indiquer une des nuits de Ramadan en particulier et considérer quetelle est la nuit d'Al-Qadr, ceci doit se fonder sur un argument qui attribue

exclusivement à cette nuit ce statut. Cependant, les nuits impaires des dix derniers jours de Ramadan sont estimées plus méritoires d'avoir parmi elles cette nuitglorieuse. De même la vingt septième nuit est à plus forte raison plus méritoire que lesautres nuits du mois de se voir attribuer ce statut éminent. L'on tire argument à cetégard des hadiths étayant ce qu'on vient de mentionner.

Quant aux "Bid`as" (innovations hérétiques), elles ne sont pas autorisées ni pendant leRamadan ni en aucun autre mois de l'année. A cet égard, il fut authentiquementprouvé que le Messager d'Allâh (   سعصى ) dit :

 أ  ثأ ر     ا« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on leslui rejette » –  Sahih Muslim (1718)

Et dans une variante : « Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. »  

Ceci dit, les célébrations organisées lors de certaines nuits de Ramadan ne reposentsur aucun fondement et vont ainsi à l'encontre de la Sunna de Mohammad ; or, lespires des choses sont les innovations hérétiques. » (Question 8 de la Fatwa 2392 du Comité

de l’Ifta  –  Président : Sheikh Ibn Baz –  Membre : Sheikh ibn Qa’oud ) 

6.  ‘AQIQA 

Question : Quel est l'avis religieux concernant la célébration de la ‘Aqîqa (sacrificepour un nouveau-né) et banquets ?

La ‘Aqîqa est l'immolation d'un bélier ou deux au septième jour de la naissance dunouveau-né. Le banquet est le repas préparé à partir de bête immolée, présentélors de célébrations de mariage ou autre. Les deux sont des Sunnas, de même quele groupement pour en manger et le partage du bonheur au moment de l'annonce

du mariage est une bonne œuvre. (Question 4 de la Fatwa 6779 du Comité de l’Ifta - Président :Sheikh Ibn Baz –  Vice-Président : Sheikh ‘Affifi –  Membres : Sheikh ibn Qa’oud , Sheikh Ghoudayan)

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7.  CEREMONIE LORS DE LA CIRCONCISION 

Question : Traditionnellement, certaines personnes pratiquent la circoncision àl'occasion du Mawlid (jour de la naissance du Prophète); et ils égorgent un animal etinvitent certaines familles. Puis, ils donnent de l'argent à l'enfant après lui avoir fait lacirconcision; Y a-t-il une façon spécifique de célébrer la circoncision ?

La circoncision n'exige aucune célébration en Islam; et le fait de la célébrer àl'occasion du Mawlid est une innovation en religion. (Question 4 de la Fatwa 9174 du

Comité de l’Ifta  –  Partie 5/114  –  Président : Sheikh Ibn Baz  –  Vice-Président : Sheikh ‘Affifi –  Membres :

Sheikh ibn Qa’oud , Sheikh Ghoudayan)

8. 

LE

MARIAGE ET LA

WALIMA

Le Prophète (   سعصى ) a interdit le mariage en secret et a ordonné lapublication du mariage. Fêter à l'occasion du mariage et du déplacement de lamariée vers le domicile de son mari c'est déclarer le mariage. Cela est donc permis,à moins qu'on y entonne un chant immoral ou alors qu'il y ait mixité hommes femmesou autres interdits semblables. (Question 1 de la Fatwa 1002 du Comité de l’Ifta –  Partie 8/318 –  

Président : Sheikh Ach Chaykh  –   Vice-Président : Sheikh ‘Affifi –   Membres : Sheikh ibn Mani’, Sheikh

Ghoudayan)

9.  LE NOUVEL AN HEGIRIEN 

Question : Est-il admissible de féliciter les non-musulmans de la nouvelle annéechrétienne et d'échanger les félicitations avec les Musulmans pour le nouvel an del'hégire et l'anniversaire du Prophète (   لعليلى ) ?

La célébration de ces occasions est une innovation, il vaut mieux ne pas y échanger

des vœux.  (Fatwa 20795 du Comité de l’Ifta  - Président : Sheikh Ach-Chaykh  –  Membres :Sheikh al Fawzan, Sheikh Ghoudayan –  Sheikh Bakr Abou Zayd)

Question : Quel est votre avis sur les cérémonies splendides que les musulmansorganisent à Trinidad à l'occasion du mariage, de l'occupation de la nouvellemaison, des fêtes personnelles et bien d'autres occasions joyeuses?

« Il y a trois fêtes dans l'Islam : la fête de rupture du jeûne, la fête du sacrifice etchaque jour du vendredi.

Quant aux cérémonies d'anniversaire et autres occasions joyeuses où les gens se

rassemblent, à l'instar du jour de l'an hégirien ou grégorien, le jour de la mi-Cha`bânou sa veille, le jour de la naissance du Prophète (   سعصى ) et le jour du

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couronnement d'un roi ou de l'investiture d'un président de la république, toutes cescérémonies et leurs semblables n'ont pas existé à l'époque du Prophète (   عصى

(سم ni à celle de ses successeurs bien guidés, ni à celle des trois générations du bienselon le témoignage du Prophète (   سعصى ). Elles font donc partie des hérésiesinnovées qui se sont répandues chez les musulmans provenant des autres. Envoûtés

par celles-ci, les musulmans les célèbrent comme si c'était des fêtes islamiques voireplus. Dans certaines de ces cérémonies, il peut y avoir outrance à l'égard decertaines personnes, exagération dans la dépense des biens, mixité entre les femmeset les hommes qui ne sont pas leurs Mahram, assimilation aux gens de la mécréancedans ce qui est une coutume pour eux dans leurs fêtes. Le Prophète (

  سعصى

)avait dit :

توران

و

و

را

« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), parce que toute nouveauté est uneinnovation et toute innovation est une source d’égarement et tout égarement mèneà l’enfer  » –  Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Hadith al-Ahâd (6) 

 أث  أ ا     رد

« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on leslui rejette » –  Sahih Muslim (1718)

Ceci est évident quand la cérémonie a lieu pour vénérer celui à l'honneur de qui lacérémonie est organisée ou pour espérer sa bénédiction ou la récompense pouravoir fêté. C'est le cas de la naissance du Prophète (   سعصى ) de la naissanced'Al-Housayn de la naissance d'Al-Badawi et autres. C'est également le cas quandla cérémonie est organisée pour vénérer les jours et les nuits dont on espère unerécompense et une bénédiction en les célébrant. C'est le cas de la célébration dela nuit de la mi-Cha`bân et de son jour, de la nuit du voyage nocturne et del'ascension, etc. A travers ces célébrations, on veut se rapprocher auprès d'Allâh etviser la récompense.

Quant aux cérémonies où on ne vise pas la bénédiction ni la récompense tel quecélébrer l'anniversaire des enfants, du jour de l'an hégirien et grégorien, le jour del'investiture des leaders à leurs postes, tout cela fait partie des coutumes hérétiques.

Car, il y a dans cela une assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et un alibi versd'autres types de cérémonies interdites où le sens de la vénération et durapprochement est apparent. Elles sont donc interdites pour couper court auxpéchés potentiels et s'éloigner de l'assimilation aux mécréants dans leurs fêtes etleurs cérémonies. Le Prophète (   سعصى ) a dit :

  م  

« Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-Jâmi’ (2831)

(Question 1 de la Fatwa 1002 du Comité de l’Ifta –  Partie 19/109 –  Président : Sheikh Ach-Chaykh –  Vice-

Président : Sheikh ‘Affifi –  Membres : Sheikh Ibn Mani, Sheikh Ghoudayan)

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10.  LES FETES DE REMISE DE DIPLOMES 

Cette fête est très peu répandue en France alors qu’elle est monnaie courante dansles pays anglo-saxons comme les USA. En France, seules les écoles qui le souhaitentorganisent une cérémonie lors de laquelle ils délivrent les diplômes en présence d’unpublic et parfois offrent des cadeaux aux nouveaux diplômés.

Question : Lors des fêtes des nouvelles promotions de diplômés de l’université, lesétudiantes portent des robes et des toques spécialement conçues pour ces fêtes.Elles défilent en procession régulière devant l’assistance composée des mères defamille. Elles s’assoient ensuite devant elles pour recevoir leur récompense. Quel estle verdict concernant ceci ? Répondez-nous, qu’Allâh vous récompense.

Il n’y a pas de mal à cela tant que cet habit est réservé à ce moment uniquement

ainsi qu’à cet endroit, et tant qu’il n’y a pas d’hommes présents mais quel’assistance n’est composée que d’étudiantes, de mères de famille etd’enseignantes, et à condition aussi que les robes couvrent la tête et le corps ainsique les pieds, et que la toque soit au-dessus.

Il n’y a pas de mal aussi à entreprendre cette procession régulière devant lesfemmes qui composent l’assistance pour s’asseoir ensuite devant les mères defamille et être récompensés en se voyant attribuées les diplômes passés, que ceci aitlieu avant ou après. Mais si ces robes sont courtes, il n’est permis de les mettre quedevant les femmes.

Et il n’est pas permis d’habituer les filles à mettre des vêtements courts, ni à porter

des robes en les mettant sur les épaules, car cela les fait ressembler aux hommes.(Fatwa émise et signée par cheikh ‘Abdullah ibn ‘Abdir -Rahmân Ibn Jibrîn15 ) 

Question : Puisque plusieurs facultés, instituts et écoles obligent leurs jeunes diplôméslors de la cérémonie de remise des diplômes de porter un habit spécifique, etplusieurs frères ont affirmé qu'il fut l'habit des prêtres et moines lors de leurcommunion à l'église, je souhaite alors de Votre Eminence de donner uneclarification sur la validité de cet acte, dans une Fatwa relative à l'avis religieuxconcernant le port de cette tenue, dont image ci jointe.

Suite à l'étude du Comité de la demande de Fatwa, on a pu répondre qu'il est

interdit aux musulmans d'imiter les mécréants dans leurs habits spécifiques, que cesmécréants soient des Juifs ou chrétiens ou appartenant à toute autre croyance,selon la généralité des arguments tirés du Livre et de la Sunna qui interdisent leurimitation, suivant ce qui a été authentiquement rapporté d'après le Prophète (   صى

سعه ) qu'il avait dit: Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs Consignépar l'Imâm 'Ahmad et Abou Dâwoud ainsi que d'aitres, de plus, le Prophète (   صى

سعه ) a dit: Lorsqu’il vit `Abd-Allâh ibn `Amr porter deux habits teints de safran, il luidit : « Ce sont là les habits de mécréants. Tu ne dois point les porter. Consigné parMouslim dans son Sahîh, et il a été authentiquement consigné dans le Sahîh deMouslim que `Umar (Qu'Allâh soit satisfait de lui) avait rédigé une lettre pour songouverneur à Azerbaïdjan `Otba Ibn Farqad (Qu'Allâh soit satisfait de lui) dont la

15 http://www.fatawaislam.com/les-relations-sociales/l-enseignement/908-le-fait-que-les-dipl-mettent-les-toques-universitaires  

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teneur comportait: ... Evitez l'opulence ainsi que les habits des polythéistes et lessoieries.

Sur ce il n'est point permis de porter la "Robe" lors des cérémonies de remise desdiplômes, dans une faculté, institut ou école, parce que cela fait partie des habitsdes Chrétiens et le musulman doit être fier de sa religion et son suivi de la voie de son

Prophète Mohammad (   سعصى ) sans chercher à imiter ceux qui ont encouru lacolère d'Allâh, et les égarés parmi Les Juifs, les Chrétiens ou autres.

(Fatwa 2105 2 du Comité de l’Ifta –  Partie 24/27  –  Président : Sheikh Ach-Chaykh  –  Membres : Sheikh Al-Fawzan, Sheikh Ghoudayan, Sheikh Bakr Abou Zayd)

11.  LA CELEBRATION DE LA CLOTURE DE L’APPRENTISSAGE DU

CORAN 

Au sein des instituts coraniques, lorsqu’un élève termine l’apprentissage du Coran, ilest coutume d’organiser une fête lors de laquelle sera délivré le diplôme d‘ijaza(attestation de la mémorisation du Coran en entier et autorisation de l’enseigner)  

Question : Certaines femmes organisent autour de leur maîtresse une petitecérémonie à l’occasion de l’achèvement de leur mémorisation du Coran. Elles yrécitent des versets de la dernière partie du Coran et les font suivre par des élémentsde la première partie du livre (la Fatiha et les cinq premiers versets de la sourate 2)

dans le dessein de ne pas couper la récitation à la fin du Coran… Comment jugercela ?

La Sunna ne prévoit pas l’organisation d’une cérémonie à l’occasion del’achèvement de la mémorisation du Coran. Car rien n’a été rapporté à ce propos,ni du Prophète (   سعصى ) ni de l’un de ses compagnons. Si on le considèrecomme un acte religieux, cela devient une innovation.

Mais les gens le considèrent comme une coutume à travers laquelle ils expriment la joie que leur procure ce bienfait qui est la mémorisation du Coran. C’est comme lescérémonies organisées au retour d’un absent ou après l’obtention d’un logement ouune fonction… Il n’y a aucun mal à célébrer l’achèvement de la mémorisation du

Coran dans cette perspective. Et il est bon d’y réciter des  versets du Coran situés audébut ou à la fin du livre sans viser une sourate déterminée ou une modalitéparticulière comme la récitation après la fin du livre de quelques versets du début…

La récitation du Coran demeure, en effet, la meilleure manière d’animer lesassemblées et de rappeler ceux qui y assistent.

S’agissant de l’invocation à faire à la fin de la récitation complète du Coran, Anas,selon un hadith authentique, réunissait sa famille et invoquait avec elle aprèsl’achèvement du Coran.. Aussi est-il bon que le lecteur invoque Allâh à la fin de salecture et que les autres disent : Amen. (Fatwa de Cheikh Abd Rahman al-Barak –  Fatwa 12032

du site Islamqa) 

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Question : Je suis en train de terminer la lecture du Quran, walillahi-l-hamd wal-minnah, et j’ai envie de réunir les gens de ma famille lorsque j’aurai fini, afind’invoquer Allâh avec ce que l’on connaît comme invocations. Est-ce un actepermis ?

Louange à Allâh. Il est permis de réunir sa famille et des frères lors du du’â de clotûre

du Quran car c’est une occasion propice à l’exaucement. C’était également unehabitude de plusieurs Sahabas. L’invocation de clôture du Quran est donc unechose héritée des Salafs dans la prière et en dehors, et est propice à l’exaucement. Voir « At-Tibyân fi Âdâb himlat il-Quran » (p.89-91), « Tarikh Baghdâd » (9/309) et« Faydh ul-Qadîr » (4/365) (Source : Site du Shaykh - Fatwa n° 16032) 

12.  LA NAISSANCE DU PROPHETE (   لعليلى )

Sheikh Ibn Baz a dit : « (…) Les fêtes d'anniversaires qu'elles soient pour la naissancedu Prophète (   سعصى ) ou pour d'autres comme la naissance d'Al-Badawî oud'Ibn 'Olwân ou d'Al-Housayn ou de 'Alî sont toutes des innovations blâmables queles gens ont inventées et qui n'existaient pas à l'époque du Prophète (   سعصى ),ni à l'époque de ses compagnons ni dans les meilleurs siècles.

Les premiers à les avoir inventées sont Les Chiites Al-Bâtinah et ils sont les fils de'Obayd Al-Qadâh , qui sont connus par les Fatimides et qui ont régné en Egypte etau Maghreb aux quatrième et cinquième siècles, ils ont innové de nombreuses fêtesd'anniversaires, comme l'anniversaire du Prophète (   سعصى ) et celui d'Al-

Housayn et d'autres, ensuite d'autres les ont suivis, et en cela il y a une imitation auxChrétiens et aux Juifs dans leurs fêtes, et une revivification de rassemblements où sepassent beaucoup de péchés et d'actes polythéistes. Le fait que beaucoup de gensles fêtent ne compte pas, car la vérité n'est pas connue à travers les gens, mais onne connaît la vérité que par les preuves légiférées qui sont dans le Coran et laSunna.

Beaucoup de savants ont mis en garde contre ces fêtes, dont le Cheikh de l'IslamIbn Taymiyya et Ach-Châtibî ainsi que d'autres. Quant à ceux qui les approuvent etqui se disent savants, ils ont commis une erreur évidente pour laquelle il ne faut pasle suivre.

L'honorification du Prophète (   سعصى ) la manifestation de son mérite ne se faitpas par les innovations, mais en suivant sa législation, en respectant son ordre et soninterdiction, et en appelant à sa Sunna qu'il faut apprendre aux gens dans lesmosquées, les écoles et les universités; pas en mettant en place des fêtes innovéesau nom de l'anniversaire, suivant ce qui a été évoqué précédemment commepreuves légiférées et pour ce qui se passe comme exagération dans ces fêtes, ainsique des maux dangereux tels que la mixité et la consommation d'alcool, ou pireencore, le polythéisme majeur comme cela a été mentionné ci-dessus. »

(Fatwa 21052 du Site Alifta  –  Partie 5/176  –   La conférence a été prononcée à la Grande Mosquée àRiyad au 29 Safar 1400 de l’Hégire )

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13.  LA FETE DU NOUVEL AN CHRETIEN 

En Occident, il est de coutume de fêter le Nouvel An par un banquet la veille, le soirdu 31 décembre : c'est le réveillon de la Saint-Sylvestre. Ce repas comprendgénéralement du foie gras et du champagne. Après celui-ci, les fêtes mêlent danseset lancers de cotillons, boules et rubans de papiers… À minuit, chacun s'embrasse,parfois sous le gui, en se souhaitant les meil leurs vœux possibles et en s'engageantdans d'éventuelles bonnes intentions. Puis, on offre les étrennes, cadeaux denouvelle année.

Question : Il y a des musulmans qui célèbrent les fêtes des non musulmans et desfêtes pour lesquelles Allâh n'a pas fait descendre la moindre preuve, telles que lafête des mères, la fête du Chamm An-Nassîm, la fête du nouvel an. Quel est l'avisreligieux sur celui qui célèbre ces fêtes?

Toutes ces fêtes sont innovées ; par conséquent, il n'est pas permis de les célébrer nid'en faire une fête. Dans l'Islam, il n'y a que deux fêtes : la fête de rupture du jeûneet la fête du sacrifice. Partant, celui qu'Allâh a doté de clairvoyance par laconnaissance de la vérité à ce sujet doit conseiller et guider avec douceur celui quicélèbre ces fêtes hérétiques. S'il y renonce, tant mieux, sinon il persiste dansl'innovation et commet ainsi le péché.

(Questions 1 et 2 de la Fatwa 16419 du Comité de l’Ifta  –  Président : Sheikh Ibn Baz  –  Vice-Président :Sheikh ‘Affifi –  Membres : Sheikh Ach-Chaykh, Sheikh Al-Fawzan, Sheikh Ghoudayan, Sheikh Bakr AbouZayd)

14.  LES ANNIVERSAIRES 

Un anniversaire est la date dans l'année à laquelle un événement est survenu,habituellement une naissance.

Il est fréquent dans de nombreuses cultures de célébrer l'anniversaire de lanaissance de ses proches (parents, amis) en organisant une fête et en offrant descadeaux à la personne concernée.

« Les diverses coutumes que l'on observe aujourd'hui lors des anniversaires denaissance ont une longue histoire. Leurs origines sont liées à la magie et à la religion.Les pratiques en usage dans les temps anciens, qui consistaient à adresser desfélicitations, à offrir des cadeaux et à fêter l'événement  —   des bougies alluméesvenant couronner le tout —  étaient censées protéger des démons celui qui célébraitson anniversaire ; on assurait ainsi sa sécurité pour l'année à venir. (…) Jusqu'au IVesiècle, le christianisme a rejeté la célébration des anniversaires les considérantcomme une coutume païenne. »

La célébration de l'anniversaire se diffusa progressivement dans la bourgeoisie puisdans le monde ouvrier au XXe siècle.

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Question : Quel est votre avis sur les cérémonies splendides que les musulmansorganisent à Trinidad à l'occasion du mariage, de l'occupation de la nouvellemaison, des fêtes personnelles et bien d'autres occasions joyeuses ?

« Il y a trois fêtes dans l'Islam : la fête de rupture du jeûne, la fête du sacrifice etchaque jour du vendredi.

Quant aux cérémonies d'anniversaire et autres occasions joyeuses où les gens serassemblent, à l'instar du jour de l'an hégirien ou grégorien, le jour de la mi-Cha`bânou sa veille, le jour de la naissance du Prophète (   سعصى ) et le jour ducouronnement d'un roi ou de l'investiture d'un président de la république, toutes cescérémonies et leurs semblables n'ont pas existé à l'époque du Prophète (   عصى

(سم ni à celle de ses successeurs bien guidés, ni à celle des trois générations du bienselon le témoignage du Prophète (   سعصى ). Elles font donc partie des hérésiesinnovées qui se sont répandues chez les musulmans provenant des autres. Envoûtéspar celles-ci, les musulmans les célèbrent comme si c'était des fêtes islamiques voireplus. Dans certaines de ces cérémonies, il peut y avoir outrance à l'égard de

certaines personnes, exagération dans la dépense des biens, mixité entre les femmeset les hommes qui ne sont pas leurs Mahram, assimilation aux gens de la mécréancedans ce qui est une coutume pour eux dans leurs fêtes. Le Prophète (   سعصى )avait dit :

توران

و

و

را

« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), parce que toute nouveauté (enreligion) est une innovation et toute innovation est une source d’égarement et toutégarement mène à l’enfer  » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Hadith al-Ahâd(6) 

 أث  أ ا     رد

« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on leslui rejette » –  Sahih Muslim (1718)

Ceci est évident quand la cérémonie a lieu pour vénérer celui à l'honneur de qui lacérémonie est organisée ou pour espérer sa bénédiction ou la récompense pouravoir fêté. C'est le cas de la naissance du Prophète (   سعصى ) de la naissance

d'Al-Housayn de la naissance d'Al-Badawi et autres.

C'est également le cas quand la cérémonie est organisée pour vénérer les jours etles nuits dont on espère une récompense et une bénédiction en les célébrant. C'estle cas de la célébration de la nuit de la mi-Cha`bân et de son jour, de la nuit duvoyage nocturne et de l'ascension, etc. A travers ces célébrations, on veut serapprocher auprès d'Allâh et viser la récompense.

Quant aux cérémonies où on ne vise pas la bénédiction ni la récompense tel quecélébrer l'anniversaire des enfants, du jour de l'an hégirien et grégorien, le jour del'investiture des leaders à leurs postes, tout cela fait partie des coutumes hérétiques.Car, il y a dans cela une assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et un alibi vers

d'autres types de cérémonies interdites où le sens de la vénération et durapprochement est apparent.

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Elles sont donc interdites pour couper court aux péchés potentiels et s'éloigner del'assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et leurs cérémonies. Le Prophète (   صى

سعه ) a dit :

 

 م

 

 

« Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-Jâmi’ (2831)

(Question 1 de la Fatwa 1002 du Comité de l’Ifta –  Partie 19/109 –  Président : Sheikh Ach-Chaykh –  Vice-Président : Sheikh ‘Affifi –  Membres : Sheikh Ibn Mani, Sheikh Ghoudayan)

15. 

LES PENDAISONS DE CREMAILLERES16 

Pendre la crémaillère est une expression pour désigner un repas ou une fêteorganisée pour célébrer un emménagement. L'expression provient d'une traditionmédiévale. À la fin de la construction d'une maison, il était de coutume d'invitertoutes les personnes ayant contribué aux travaux à venir manger, afin de lesremercier. Au Moyen Âge, la cuisson se faisait avec une marmite dans l'âtre de lacheminée. Afin de cuire plus ou moins fort la nourriture, on utilisait une crémaillère,qui permettait de pendre la marmite plus ou moins près du feu. La crémaillère étaitla dernière chose installée dans une maison et marquait la fin de l'emménagement,et le début du repas de remerciement. La pendaison de crémaillère était donc unefaçon de dire aux amis et à la famille : « La maison est finie ; nous pouvons festoyer

ensemble ». Aujourd'hui, cette expression signifie inviter les amis à un repas, ou à unefête, pour célébrer un emménagement (même lorsque l'habitation n'a pas decheminée).

Sheikh Utheymine a dit : « Ce que les gens font lorsqu’ils emménagent dans unenouvelle maison et sacrifie un animal (à l’occasion) et invite les voisins et proches estune bonne chose aussi longtemps que cela n’est pas accompagné de faussescroyances comme cela se produit dans certains endroits où, lorsqu’une personneemménage dans une nouvelle maison, la première chose qu’elle fait est d’apporterun mouton et de le sacrifier sur le seuil de la porte de sorte à ce que le sang coule

dessus. Ils disent que cela empêche les djinns d’entrer dans la maison. Il s’agit-làd’une fausse croyance qui n’a aucun fondement en Islam. En revanche, si unepersonne sacrifie un animal en voulant par-là exprimer sa joie et son bonheur, alors iln’y a pas de mal à cela. » (Al-Sharh al- Mumti’, 7/550, 551) Cet avis est partagé par Sheikh Ibn Baz

dans Majmoo’ Fataawa al-Shaykh Ibn Baaz, 5/388. (Fatwa 26952 du site Islamqa) 

16 http://fr.wikipedia.org/wiki/Pendaison_de_cr%C3%A9maill%C3%A8re

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Concernant le fait d’égorger une bête afin d’inaugurer une maison ou saconstruction, et d’inviter ses parents et ses proches à cette occasion ? [...] 

Ceci nécessite une explication plus approfondie. Si l’intention derrière le sacrifice estde se protéger soi-même contre les Djînns ou pour toutes autres intentions parlesquelles le propriétaire de la maison projette d’accomplir cette chose, tel que se

protéger ou [protéger] les personnes qui y vivent, ce n’est pas permis, et cela faitparti des innovations. Et s’il fait cela pour le démon, c’est une mécréance majeure,car cela consiste à un acte d’adoration qui est fait pour autre qu’Allâh.  

Mais si la personne fait cela comme un acte de reconnaissance pour les bienfaitsqu’Allâh - Ta’âla, tel que finaliser sa toiture ou terminer sa maison, et que la personneinvite ses parents et ses proches à cette occasion [de sacrifice], il n’y a rien de mal àcela.

C’est ce que beaucoup de personnes font, comme un acte de reconnaissance desbienfaits qu’Allâh leurs a accordés, afin  de construire une maison et de pouvoir yvivre, au lieu de louer. De la même manière, c’est ce que certaines personnes font

quand ils reviennent d’un voyage, et qu’ils invitent leurs parents et proches commeun acte de reconnaissance à Allâh pour leur bon retour. Comme quand le Prophète(sallAllâhu ’alayhi wa sallam) est revenu d’un voyage et qu’il a sacrifié un chameauen invitant les gens à manger. (Madjmu’ Fatâwa du SHeikh Ibn BâZ, 5/388) 

16.  LES ANNIVERSAIRES DE MARIAGE17 

La célébration des anniversaires de mariage est une tradition célébrée dans denombreux pays, les traditions variant cependant d'un pays à l'autre. Au XVIIIe siècle,on fête son anniversaire de mariage comme l’anniversaire d’un sacrement religieux. 

Le folkloriste français Arnold Van Gennep rapporte, dans son Manuel de folklorefrançais contemporain, que ces commémorations rappelant l'acte primitif neconcernent que certains anniversaires, à savoir les noces d'argent pour l'anniversairedes 25 années de mariage, les noces d'or pour les 50 ans de mariage et les noces dediamant célébré à l'époque pour les 75 ans de mariage. Van Gennep ajoute enoutre que cette mode de la célébration des anniversaires de mariage, courantedans la petite bourgeoisie urbaine, ne se serait répandue dans les campagnes quedans le courant du XIXe siècle. Quant à l'attribution de qualificatifs à chacune desannées de mariage, elle relève plutôt de la fantaisie contemporaine, bien queprésentée dans certaines encyclopédies actuelles

Sheikh Ibn Baz a dit : « Les gens les imitent, fêtent les anniversaires de leurs enfants etde leur mariage, qui font partie aussi des choses blâmables et de l'imitation desmécréants. Nous n'avons que deux principales fêtes, la fête de la rupture du jeûne(al-fitr) et la fête de la fin du pèlerinage (al-adhhâ), ainsi que les jours qui le suivent(at-tachrîq), le jour de 'Arafat et le vendredi. Celui qui invente une nouvelle fête auraalors imité les Chrétiens et les Juifs. » (Fatwa du site alifta - Partie 5/176 –  Conférence prononcée

à la Grande Mosquée de Riyad au 29 Safar 1400 de l’Hégire) 

17 http://fr.wikipedia.org/wiki/Anniversaire_de_mariage

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Question : Est-il permis à l’époux d’offrir un cadeau à sa femme le jour del’anniversaire de leur mariage, afin de renouveler l’amour et l’affection entre eux,sachant qu’ils se limiteront au cadeau sans faire de fête pour cette occasion ?

Je pense qu’il vaut mieux fermer la porte à ce genre de choses, car cette année,c’est le cadeau, et l’année prochaine, ce sera la fête. De plus, le fait de s’habituer à

offrir un cadeau à cette occasion est déjà considéré en lui-même comme une fête,car la fête dans la langue arabe est tout ce qui se renouvelle et se reproduit à desmoments précis. L’affection entre les époux doit se renouveler à chaque instant, etnon pas chaque année. A chaque fois que la femme verra de son mari quelquechose qu’elle aime, son amour pour lui se renouvellera, et de même pour le mari quivoit une chose satisfaisante de sa femme. (Fatwa de Cheikh Othaymine- Kitab ada’wa -

Volume 2 page 92) 

17. 

NOËL18 

Noël est une fête chrétienne célébrant chaque année la naissance de Jésus deNazareth, appelée Nativité, fixée au 25 décembre dans les calendriers par la plupartdes Églises. Aucun texte chrétien ne précise quel jour dans l'année est né Jésus-Christ. Noël ne fait pas partie des fêtes suivies par les premiers chrétiens, et ne figurepas dans les listes publiées par Irénée de Lyon et Tertullien. Au IVe siècle, la date du25 décembre a été choisie comme date pour la fête de Noël, principalement dansle but de la substituer aux fêtes païennes qui étaient d'usage à l'époque, comme lafête de la renaissance du Soleil Invaincu, le solstice d'hiver, ainsi que les Saturnales

romaines qui avaient lieu toutes deux à la période du 25 décembre.Au XXIe siècle, Noël revêt un aspect largement profane, célébré au-delà de la foi etde la tradition chrétienne. Cette fête est caractérisée par un regroupement descellules familiales autour d'un repas et d'un échange de cadeaux, particulièrement(mais pas seulement) à destination des enfants, qui dans plusieurs pays occidentauxassocient ces cadeaux au personnage du Père Noël.

Le Père Noël est un personnage d'invention anglo-saxonne au XIXe siècle. Lapremière mention du « Père Noël » est trouvée en français en 1855. Une de sespremières représentations date de 1868, dessinée par Thomas Nast pour Harper'sWeekly. À l'origine le personnage est habillé soit en vert soit en rouge au gré de la

fantaisie des illustrateurs.

Question : Est-il permis au musulman de participer avec les chrétiens à leurs fêtes,communément connu par (Christmas) "Noël", qui a lieu vers la fin de décembre, ounon? Il y a certaines personne connues pour savantes et malgré cela ils assistent auxrassemblements des chrétiens lors de leurs fêtes et parlent de la licité de cet acte,est-ce que cela est correct ou non? Et ont-ils une preuve religieuse de cette licité ounon ?

Il n'est pas permis de partager avec les Chrétiens leur célébrations, même si c'est unpieux savant qui le fait, parce que cela signifie d'augmenter leur nombre et de les

18 http://fr.wikipedia.org/wiki/No%C3%ABl

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aider à commettre le péché Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnesœuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. lasuite du verset.

(Fatwa 8848 du Comité de l’Ifta –  Partie 2/77 –  Président : Sheikh Ibn Baz –  Vice-Président : Sheikh ‘Affifi –   Membres : Sheikh Ibn Qa’oud , Sheikh Ghoudayan)

18.  PAQUES19 

Pâques est la plus importante fête chrétienne. Elle commémore la résurrection deJésus-Christ énoncée par la Bible, le troisième jour après sa passion. La solennitécommence le dimanche de Pâques, qui pour les catholiques marque la fin du jeûnedu carême, et dure huit jours (semaine de Pâques ou semaine radieuse ou semaine

des huit dimanches).La tradition d'offrir des œufs remonte à l'Antiquité. Déjà, les Égyptiens et les Romainsoffraient des œufs peints au printemps car ils étaient le symbole de la vie et de larenaissance, ils étaient offerts à la déesse mère (Vénus, Isis, Sémiramis...). À l’époquepharaonique, on écrivait en couleurs des vœux sur les œufs, on les déposait le soirdans un panier qui, au matin était inondé par les bienfaits de Ra, le Soleil. Lespremiers Chrétiens Coptes ont supprimé l’écriture des vœux et peint les œufs enrouge pour symboliser le sang du Christ. Cette tradition païenne s'est répandue danstoute la chrétienté jusqu'à nos jours.

L'Église ayant instauré au IVe siècle l'interdiction de manger des œufs pendant le

Carême et les poules continuant à pondre, les œufs pondus depuis le début duCarême –  n'ayant pas été mangés –  étaient alors décorés et offerts. De nos jours, le jeûne n'est plus observé aussi strictement mais la tradition d'offrir des œufs, y comprisen chocolat, est restée.

L’œuf de Pâques est un œuf décoré que l’on offre le matin du dimanche dePâques. Il est souvent comestible et fait de chocolat ou de sucre.

Question : Certains musulmans participent aux fêtes des chrétiens. Quels conseilsleur prodigueriez-vous ?

Il n'est pas permis au musulman et à la musulmane de participer aux fêtes deschrétiens, juifs et autres mécréants. Il est même obligatoire de délaisser cela, carquiconque imite un peuple en fait partie. D'ailleurs, le Prophète (   سعصى ) nousa interdit de leur ressembler, ou de les imiter dans leurs mœurs. Il est donc du devoirdu musulman et de la musulmane de prendre garde à cela. Il ne leur est pas permisde les aider en quoi que ce soit, car ce sont des festivités contraires à la loi religieuse.Il n'est donc pas permis d'y participer, ni de coopérer avec les organisateurs, ni deles aider en quoi que ce soit, serait-ce en leur proposant du thé, du café ou autrechose comme des ustensiles, etc... A ce sujet, Allâh - Glorifié soit-Il - a dit :

19 http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A2ques

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﴿و وٱى

 ٱووو  ونٱ وٱ

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« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et nevous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est,certes, dur en punition ! » (5:2) 

Or le fait de participer avec les mécréants à leurs festivités est une forme d'entraidedans le péché et la transgression. (Sheikh Ibn Baz - Madjmû' Fatâwâs wa maqâlât

mutanawwi'ah vol.6 p.405) 

19. 

L’EPIPHANIE20 

L'Épiphanie désigne aujourd'hui une fête chrétienne qui célèbre le Messie venu etincarné dans le monde et recevant la visite et l'hommage des Rois mages. Elle a lieule 6 janvier. En France et en Belgique, puisque ce jour n'est pas férié, elle estcélébrée le deuxième dimanche suivant Noël.

La tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une figurine estcachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée. Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales (fêtes qui célèbrentle dieu Saturne) de la Rome antique. Pendant ces fêtes païennes célébrées début

 janvier, les rôles étaient inversés entre les maîtres et les esclaves qui devenaient les«rois d'un jour». Ce n'est que vers 1875 que les figurines en porcelaine remplacent lesfèves. Les Romains pratiquent déjà l'usage d'une fève dissimulée dans un gâteaupour désigner le roi. Existait également chez les romains, la tradition selon laquelle leplus jeune enfant de la famille se glisse sous la table et désigne la part revenant àchaque convive. En France, le partage de la galette des rois date du XIVe siècle.

Question : Certains musulmans participent aux fêtes des chrétiens. Quels conseilsleur prodigueriez-vous ?

Il n'est pas permis au musulman et à la musulmane de participer aux fêtes des

chrétiens, juifs et autres mécréants. Il est même obligatoire de délaisser cela, carquiconque imite un peuple en fait partie. D'ailleurs, le Prophète (   سعصى ) nousa interdit de leur ressembler, ou de les imiter dans leurs mœurs. Il est donc du devoirdu musulman et de la musulmane de prendre garde à cela. Il ne leur est pas permisde les aider en quoi que ce soit, car ce sont des festivités contraires à la loi religieuse.Il n'est donc pas permis d'y participer, ni de coopérer avec les organisateurs, ni deles aider en quoi que ce soit, serait-ce en leur proposant du thé, du café ou autrechose comme des ustensiles, etc... A ce sujet, Allâh - Glorifié soit-Il - a dit :

20 http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89piphanie

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﴿و وٱى

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« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et nevous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est,certes, dur en punition ! » (5:2) 

Or le fait de participer avec les mécréants à leurs festivités est une forme d'entraidedans le péché et la transgression. (Sheikh Ibn Baz - Madjmû' Fatâwâs wa maqâlât

mutanawwi'ah vol.6 p.405) 

20. 

HALLOWEEN21 

Halloween est une fête célébrée dans la soirée du 31 octobre, veille de la Toussaint,dont elle tire son nom puisque Halloween est une contraction de l'anglais All HallowsEve, autrement dit the eve of All Saints' Day en anglais moderne, ce qui signifie la« veillée de la Toussaint ». Cette fête, originaire des îles Britanniques, est célébréeprincipalement aux États-Unis, en Irlande, au Canada, en Australie et en Grande-Bretagne. La tradition moderne la plus connue veut que les enfants se déguisentavec des costumes qui font peur (fantômes, sorcières, monstres, vampires parexemple) et aillent sonner aux portes en demandant aux adultes, souvent eux-mêmes déguisés, des bonbons, des fruits ou de l'argent avec la formule : Trick or

treat! (« Farce ou friandise ! ») ou simplement « Happy Halloween! ». D'autres activitésincluent des bals masqués, le visionnage de films d'horreur, la visite de maisons «hantées » ou d'allumer des feux de joie en plein air.

Halloween était surtout célébrée dans les familles ou regroupements anglo-saxons,mais aucun distributeur n'osait commercialiser la fête à grande échelle. Tout changeen 1997, lorsque l'opérateur téléphonique France Telecom lance un téléphonemobile de couleur orange baptisé « Olaween ». Une importante campagnepublicitaire (8 000 citrouilles sont distribuées au Trocadéro), associée à d'autresinitiatives commerciales (comprenant des événements spécifiques au sein du parc àthèmes de Disneyland Paris) donne à cette fête une visibilité médiatique

instantanée. La Salsa du démon est rééditée en version remixée.Dès 1998, Halloween est adoptée par les commerçants et certains médias, la fêtetombant juste au moment de la "période creuse" avant les fêtes de Noël.Rapidement, cette importation (notamment dans la grande distribution) estcritiquée en la dénonçant comme du marketing visant à faire plus de profit auprèsdes jeunes consommateurs (confiseries, jouets, masques et costumes...). Néanmoins,la fête s'impose en France en moins de quatre ans comme la troisième fêtecommerciale de l'année, juste derrière Noël et le jour de l'an.

Mais dès 2006, de nombreux médias comme L'Express et 20 minutes font état d'undésintérêt progressif des Français pour Halloween. La pure logique commerciale et

la survente médiatique de la fête en France sont mises en avant pour expliquer ce21 http://fr.wikipedia.org/wiki/Halloween

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rapide retour de balancier. Halloween a aussi beaucoup souffert de vivesoppositions politiques ou religieuses, la fête entrant en concurrence avec la Toussaint(le 1er novembre) et la fête des morts (le 2 novembre).

Question : Certains musulmans participent aux fêtes des chrétiens. Quels conseilsleur prodigueriez-vous ?

Il n'est pas permis au musulman et à la musulmane de participer aux fêtes deschrétiens, juifs et autres mécréants. Il est même obligatoire de délaisser cela, carquiconque imite un peuple en fait partie. D'ailleurs, le Prophète (   سعصى ) nousa interdit de leur ressembler, ou de les imiter dans leurs mœurs. Il est donc du devoirdu musulman et de la musulmane de prendre garde à cela. Il ne leur est pas permisde les aider en quoi que ce soit, car ce sont des festivités contraires à la loi religieuse.Il n'est donc pas permis d'y participer, ni de coopérer avec les organisateurs, ni deles aider en quoi que ce soit, serait-ce en leur proposant du thé, du café ou autrechose comme des ustensiles, etc... A ce sujet, Allâh - Glorifié soit-Il - a dit :

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« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et nevous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est,certes, dur en punition ! » (5:2) 

Or le fait de participer avec les mécréants à leurs festivités est une forme d'entraidedans le péché et la transgression. (Sheikh Ibn Baz - Madjmû' Fatâwâs wa maqâlât

mutanawwi'ah vol.6 p.405) 

21.  LA SAINT VALENTIN22 

L'origine de la fête de la Saint-Valentin semble remonter à l'Antiquité. Saint-Valentin,avant d'être saint, était un prêtre romain du nom de Valentin vivant sous le règne del'Empereur Claude II. A cette époque, Rome était engagée dans des campagnes

militaires sanglantes et impopulaires. Claude II ayant des difficultés à recruter dessoldats pour rejoindre ses légions, décida d'interdire le mariage pensant que la raisonpour laquelle les romains refusaient de combattre était leur attachement à leursfemmes et foyers respectifs. Malgré les ordres de l'Empereur, Saint-Valentin continuapourtant de célébrer des mariages. Lorsque Claude II apprit l'existence de cesmariages secrets, il fit emprisonner Valentin. C'est pendant son séjour en prison queValentin fit la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune fille aveugle à qui,dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d'être décapité, signé « TonValentin »

Ce n'est que plusieurs siècles après, une fois l'Empire romain déchu, qu'il fut canoniséen l'honneur de son sacrifice pour l'amour. Cette époque est en effet celle où une

22 http://prenezletempsdelire.net/ptl/edito.jsp?id=374 

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vaste entreprise de transformation des fêtes païennes en fêtes chrétiennes estmenée par l'Eglise Catholique. La Saint-Valentin fut ainsi instituée pour contrer unefête païenne (Lupercalia) à l'occasion du Jour de la fertilité, dédiée à Lupercus, dieudes troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariageromain. En effet, cette fête était l'occasion de célébrer des rites de fécondité, dont

le plus marquant était la course des Luperques, au cours de laquelle des hommes àmoitié nus poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau debouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d'être fécondes etd'avoir une grossesse heureuse. On dit aussi qu'à cette occasion, une sorte de loteriede l'amour était organisée qui consistait à tirer au hasard le nom des filles et desgarçons inscrits de façon à former des couples pour le reste de l'année. Voilà quin'était pas pour plaire aux Saints Pères de l'Eglise primitive qui instaurèrent donc unefête particulière en l'honneur de Saint-Valentin, mort le 14 février 268, ou 270, selonles versions.

Une autre origine de la Saint-Valentin, enfin, remonte au Moyen-Age. On dit en effetqu'à cette époque une croyance se répandit en France et en Angleterre selon

laquelle la saison des amours chez les oiseaux débutait le 14 février et que, prenantexemple sur eux, les hommes trouvèrent ce jour propice à la déclaration amoureuse.

Question : Il y a des gens qui célèbrent le jour de la Saint-Valentin, le 14 février dechaque année selon le calendrier grégorien : ils se font mutuellement des cadeauxen se donnant des fleurs rouges et portent des habits rouges et se félicitent les uns lesautres. Quelques pâtisseries sont confectionnées à cette occasion, des gâteauxrouges sur lesquels on dessine des cœurs. Quelques magasins font ce jour-là, lapromotion sur certains articles. Quel est votre avis sur : la célébration de ce jour, faireses courses dans ces magasins ce jour-là, le fait que les autres magasins qui ne

célèbrent pas cette occasion vendent tout de même des articles à ceux quicélèbrent cette occasion, ce jour-là ?

Le jour de la Saint-Valentin fait partie du genre de fêtes dont on vient de parler, car ilfait partie des fêtes des idolâtres et des chrétiens. Il est donc illicite à tout musulmanqui croit en Allâh et au Jour du Jugement Dernier de le célébrer ou de l'approuverou d'en féliciter les autres. Il doit plutôt le délaisser et l'éviter, obéissant ainsi à Allâh età Son Prophète (   سعصى ) pour s'éloigner des causes du courroux d'Allâh (Exaltésoit-Il) et du châtiment qu'Il peut lui infliger. Il est de même illicite au musulmand'aider autrui à célébrer cette fête ou d'autres fêtes illicites par un moyen comme unautre quelconque : nourriture, boisson, vente, achat, fabrication, cadeaux,

correspondance, publicité ou autre, car tout cela est une entraide dans le péché etla transgression ainsi que dans la désobéissance à Allâh (Exalté soit-Il) et à sonProphète (   سصى ). Allâh (Exalté soit-Il) dit à cet égard :

﴿و وٱى

 ٱووو  ونٱ وٱ

 ٱو

ٱن

ٱ

 ب ٱ

« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et nevous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est,certes, dur en punition ! » (5:2) 

(Fatwa du Comité de l’Ifta  –  Groupe 2, Partie 2/263 –  Président : Sheikh Ach-Chaykh –  Membres : SheikhGhoudayan, Sheikh al-Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd)

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22.  LA FETE DES MERES / DES PERES 

LA FETE DES MERES 

Cette fête revêt une signification particulière selon le pays où elle est célébrée. EnFrance, en 1918, la ville de Lyon célèbre la journée des Mères en hommage auxmères et aux épouses qui ont perdu leurs fils et leur mari pendant la Première Guerremondiale. En 1920, est élaborée une fête des Mères de familles nombreuses puis legouvernement officialise une journée des Mères en 1929, dans le cadre de lapolitique nataliste encouragée par la République. Après-guerre, la loi du 24 mai 1950dispose que « la République française rend officiellement hommage chaque annéeaux mères françaises au cours d'une journée consacrée à la célébration de la « Fêtedes mères » », organisée par le ministre chargé de la Santé avec le concours del'UNAF (article 1). Elle en fixe la date au dernier dimanche de mai (sauf si cette datecoïncide avec celle de la Pentecôte, auquel cas elle est repoussée au premier

dimanche de juin) (article 2).23 

LA FETE DES PERES

En France, c'est le fabriquant de briquets Flaminaire qui eut l'idée, le premier, decréer une fête des pères, en permettant d'offrir un briquet à son papa pour cetteoccasion. La fête fut par la suite fixée par un décret de 1952 au troisième dimanchede juin ; ceci pour faire écho à la fête des Mères, officialisée en France en 1928 puis,instaurée dans le calendrier sous Vichy en 194124.

Question : Il y a des musulmans qui célèbrent les fêtes des non musulmans et desfêtes pour lesquelles Allâh n'a pas fait descendre la moindre preuve, telles que lafête des mères, la fête du Chamm An-Nassîm, la fête du nouvel an. Quel est l'avisreligieux sur celui qui célèbre ces fêtes?

Toutes ces fêtes sont innovées ; par conséquent, il n'est pas permis de les célébrer nid'en faire une fête. Dans l'Islam, il n'y a que deux fêtes : la fête de rupture du jeûneet la fête du sacrifice. Partant, celui qu'Allâh a doté de clairvoyance par laconnaissance de la vérité à ce sujet doit conseiller et guider avec douceur celui quicélèbre ces fêtes hérétiques. S'il y renonce, tant mieux, sinon il persiste dansl'innovation et commet ainsi le péché. (Questions 1 et 2 de la Fatwa 16419 du Comité de l’Ifta  –  

Président : Sheikh Ibn Baz  –  Vice-Président : Sheikh ‘Affifi –   Membres : Sheikh Ach-Chaykh, Sheikh Al-Fawzan, Sheikh Ghoudayan, Sheikh Bakr Abou Zayd)

23 http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_des_M%C3%A8res24 http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_des_P%C3%A8res

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23.  LA FETE A LA MAJORITE D’UN ENFANT 

Question : Chez nous, en Afrique du sud, lorsque un jeune homme ou une jeune filleatteignent 21 ans, les gens organisent une fête pour eux, lisent le Coran, et font ungrand festin. Les gens se rassemblent et donnent au jeune homme qui a eu 21 ansune clé. Est-il licite de faire ainsi? Et quel est l'avis religieux sur ces actes?

La fête et la récitation du Coran que vous avez mentionnés, que l'on fait lorsque les jeunes atteignent 21 ans, n'ont aucune origine dans la législation islamique. C'est uneinnovation en religion (Bid’a) et une imitation des concitoyens Chrétiens. Il estconfirmé d'après le hadith de `A'îcha que le Prophète (   سعصى ) a dit :

      أ  رد

« Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. »  - Sahih Muslim (1718) 

Abou Dâwoud a relaté selon Ibn `Umar que le Prophète (   سعصى ) a dit :

  م  

« Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-Jâmi’ (2831)

(Fatwa 11104 du Comité de l’Ifta  –  Partie 3/85 –  Président : Sheikh Ibn Baz –  Vice-Président : Sheikh ‘Affifi –  Membre : Sheikh Ibn Ghoudayan) 

24.  SOUHAITER BONNE FETE AUX MECREANTS

« Il n'est pas permis au musulman de souhaiter bonnes fêtes aux mécréants, car c’estune forme de satisfaction envers leurs rites de mécréance dans lequel ils sedébattent, en plus d’être un moyen de les réjouir. Ibn Al-Qayyim a dit : « Quant auxfélicitations adressées à l’occasion d’événements religieux mécréants spécifiques àeux, cela est interdit par consensus, comme le fait de leur souhaiter bonnes fêtes oubon carême en leur disant : "je te souhaite une joyeuse fête" ou "nos meilleurs vœux

pour cette fête", et ainsi de suite. Une personne qui tient de tels propos, même si elleévite la mécréance, n’en commet pas moins un acte interdit, aussi grave que si elleles avait félicités de s’être prosternée devant un crucifix. Ceci est même un péchéplus grave encore auprès d’Allâh et plus ignoble que le fait de féliciter une personnepour avoir bu du vin, tuer autrui, commis l’adultère ou autre. Or beaucoup depersonnes, qui font bien peu de cas de leur religion, agissent de la sorte sans serendre compte de la gravité de leur acte. Ainsi, quiconque félicite une personnepour avoir commis un péché, une innovation ou un acte de mécréance s'expose àla malédiction et la colère d’Allâh. Fin de citation. » (Fatwa du Comité de l’Ifta  –   Partie

 26/410  –  Président : Sheikh Ach-Chaykh  –  Membres : Sheikh Ibn Ghoudayan, Sheikh Al-Fawzan, SheihBakr Abou Zayd) 

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25.  PARTICIPER AUX PREPARATIFS D’UNE FETE NON MUSULMANE 

Il est de même illicite au musulman d'aider autrui à célébrer cette fête ou d'autres

fêtes illicites par un moyen comme un autre quelconque : nourriture, boisson, vente,achat, fabrication, cadeaux, correspondance, publicité ou autre, car tout cela estune entraide dans le péché et la transgression ainsi que dans la désobéissance àAllâh (Exalté soit-Il) et à son Prophète (   سعصى ). Allâh (Exalté soit-Il) dit à cetégard :

﴿و وٱى

 ٱووو  ونٱ وٱ

 ٱو

ٱن

ٱ

  بٱ

« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et nevous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est,certes, dur en punition ! » (5:2) 

(Fatwa du Comité de l’Ifta –  Groupe 2, Partie 2/263 –  Président : Sheikh Ach-Chaykh –  Membres : SheikhGhoudayan, Sheikh al-Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd)

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Table des matières

INTRODUCTION............................................................................................................................ 1 

عطفل

- ‘ID AL FITR .................................................................................................................... 2 

1.  ETYMOLOGIE ....................................................................................................... 2 

2.   JUGEMENT ........................................................................................................... 2 

3.  ORIGINE ET DATE DE LA FETE ? ................................................................................... 2 

4.  QUI EST CONCERNE ? .............................................................................................. 3 

5.  LA ZAKAT AL-FITR AVANT LA PRIERE ............................................................................ 5 

5.1  SAGESSE ..................................................................................................... 5 

5.2  A QUEL MOMENT LA DONNER ? ......................................................................... 5 

5.3  A QUI LA DONNER ? ....................................................................................... 6 

5.4  COMMENT LA DONNER ? ................................................................................. 6 

6.  LA VEILLE DE LA FETE .............................................................................................. 7 7.  LES TAKBIRS AVANT LA PRIERE ................................................................................... 8 

7.1  DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD ......................... 10 

7.2  LES TAKBIR EN CHŒUR ? ............................................................................... 11 

8.  MANGER DES DATTES AVANT DE SORTIR POUR LA PRIERE ................................................. 12 

9.  EFFECTUER LE GHUSL ........................................................................................... 12 

10.  REVETIR SES PLUS BEAUX HABITS ............................................................................... 13 

11.  OU SE DEROULE LA FETE ? ...................................................................................... 14 

12.  LA PRIERE FAITE A LA MAISON .................................................................................. 15 

13.  A QUELLE HEURE A-T-ELLE LIEU ? ............................................................................. 16 

14.  QORUM ? .......................................................................................................... 17 15.  COMMENT S’Y RENDRE ? ........................................................................................ 17 

16.  TAHIYYATUL MASJID ? ........................................................................................... 17 

17.  EN ATTENDANT LA PRIERE ...................................................................................... 19 

18.  ADHAN ET IQAMA ? .............................................................................................. 19 

19.  LA PRIERE DU ‘ID : NOMBRE DE RAK’AT ET SOURATES RECITEES .......................................... 20 

20.  DEROULEMENT DE LA PRIERE .................................................................................. 21 

21.  RATTRAPER LA PRIERE ........................................................................................... 24 

22.  REPORTER LA PRIERE AU LENDEMAIN ......................................................................... 26 

23.  LE SERMON ........................................................................................................ 27 

24. 

CHANGER DE CHEMIN AU RETOUR ............................................................................ 28 

25.  SUNNA DE DEUX RAK’AT CHEZ SOI APRES LA PRIERE ....................................................... 29 

26.  SE FELICITER ...................................................................................................... 29 

27.  LES ACCOLADES, EMBRASSADES ................................................................................ 32 

28.  LES CADEAUX ..................................................................................................... 32 

29.  LES FESTIVITES .................................................................................................... 33 

30.  LE JEUNE........................................................................................................... 34 

31.  SI LE ‘ID COÏNCIDE AVEC LE VENDREDI........................................................................ 34 

32.  LA VISITE DES MORTS ET DES PROCHES VIVANTS ............................................................. 35 

عحض - ‘ID AL AD-HA ............................................................................................................ 37 

1. 

ETYMOLOGIE ..................................................................................................... 37 

2.   JUGEMENT ......................................................................................................... 37 

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3.  ORIGINE ET DATE DE LA FETE ? ................................................................................. 37 

4.  QUI EST CONCERNE ? ............................................................................................ 38 

5.  LA VEILLE DE LA FETE ............................................................................................ 40 

6.  LES TAKBIRS AVANT LA PRIERE ................................................................................. 40 

6.1  DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD .......................... 41 

6.2  LES TAKBIR EN CHŒUR ? ............................................................................... 42 7.  EFFECTUER LE GHUSL ........................................................................................... 44 

8.  REVETIR SES PLUS BEAUX HABITS ............................................................................... 44 

9.  OU SE DEROULE LA FETE ? ...................................................................................... 45 

10.  LA PRIERE FAITE A LA MAISON .................................................................................. 46 

11.  A QUELLE HEURE A-T-ELLE LIEU ? ............................................................................. 47 

12.  QORUM ? .......................................................................................................... 48 

13.  COMMENT S’Y RENDRE ? ........................................................................................ 48 

14.  TAHIYYATUL MASJID ? ........................................................................................... 49 

15.  EN ATTENDANT LA PRIERE ...................................................................................... 50 

16.  ADHAN ET IQAMA ? .............................................................................................. 50 17.  LA PRIERE DU ‘ID : NOMBRE DE RAK’AT ET SOURATES RECITEES .......................................... 51 

18.  DEROULEMENT DE LA PRIERE .................................................................................. 52 

19.  RATTRAPER LA PRIERE ........................................................................................... 55 

20.  REPORTER LA PRIERE AU LENDEMAIN ......................................................................... 57 

21.  LE SERMON ........................................................................................................ 58 

22.  LES TAKBIR APRES LA PRIERE .................................................................................... 60 

22.1  DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD .......................... 60 

22.2  QUELS JOURS ET COMMENT ? .......................................................................... 61 

22.3  A QUELS MOMENTS ? .................................................................................... 61 

22.4  AU COURS DE LA PRIERE EN GROUPE ET/OU EN SOLO ? ........................................... 63 22.5  EN ETAT D’ABLUTION OU PAS NECESSAIREMENT ? .................................................. 63 

22.6  AVANT OU APRES LES INVOCATIONS HABITUELLES ? ............................................... 64 

22.7  EN CHŒUR OU CHACUN DE SON COTE ? ............................................................. 64 

23.  CHANGER DE CHEMIN AU RETOUR ............................................................................ 64 

24.  LE SACRIFICE : OD-HIYA ........................................................................................ 65 

24.1   JUGEMENT ................................................................................................ 65 

24.2  QUI PEUT EFFECTUER LE SACRIFICE DE LA BETE ? ................................................... 66 

24.3  PREMIER ET DERNIER MOMENT POUR L’IMMOLATION ............................................. 66 

24.4  LIEU DE L’IMMOLATION ................................................................................ 67 

24.5 

INVOCATION LORS DU SACRIFICE ET PARTAGE ...................................................... 67 

24.6  L’IMMOLATION DOIT SE FAIRE RAPIDEMENT ........................................................ 68 

24.7  CARACTERISTIQUES DE LA BETE IMMOLEE ........................................................... 68 

24.8  CELUI QUI EFFECTUE L’IMMOLATION NE DOIT PAS SE COUPER LES ONGLES ET LES CHEVEUX  70 

25.  MANGER DE LA VIANDE DU SACRIFICE APRES LA PRIERE .................................................... 72 

26.  SUNNA DE DEUX RAK’AT CHEZ SOI APRES LA PRIERE ....................................................... 73 

27.  SE FELICITER ...................................................................................................... 73 

28.  LES ACCOLADES, EMBRASSADES ................................................................................ 76 

29.  LES CADEAUX ..................................................................................................... 76 

30.  LES FESTIVITES .................................................................................................... 77 

31.  LE JEUNE........................................................................................................... 78 

32.  SI LE ‘ID COÏNCIDE AVEC LE VENDREDI........................................................................ 79 

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33.  LA VISITE DES MORTS ET DES PROCHES VIVANTS ............................................................. 79 

LE VENDREDI .............................................................................................................................. 81 

LES AUTRES EVENEMENTS ET LEURS JUGEMENTS .............................................................................. 82 

1.  ASHOURA ......................................................................................................... 82 

2.  ‘ARAFA ............................................................................................................ 85 

3.  AL-ISRA WAL MI’RAJ ............................................................................................. 86 4.  LA 15E NUIT DU MOIS DE CHA’BAAN........................................................................... 88 

5.  LA 27E NUIT DU MOIS DE RAMADAN ........................................................................... 90 

6.  ‘AQIQA ............................................................................................................ 90 

7.  CEREMONIE LORS DE LA CIRCONCISION ...................................................................... 91 

8.  LE MARIAGE ET LA WALIMA .................................................................................... 91 

9.  LE NOUVEL AN HEGIRIEN ........................................................................................ 91 

10.  LES FETES DE REMISE DE DIPLOMES ............................................................................ 93 

11.  LA CELEBRATION DE LA CLOTURE DE L’APPRENTISSAGE DU CORAN ..................................... 94 

12.  LA NAISSANCE DU PROPHETE (   سعصى ) ............................................................. 95 

13.  LA FETE DU NOUVEL AN CHRETIEN............................................................................ 96 14.  LES ANNIVERSAIRES ............................................................................................... 96 

15.  LES PENDAISONS DE CREMAILLERES............................................................................ 98 

16.  LES ANNIVERSAIRES DE MARIAGE ............................................................................... 99 

17.  NOËL .............................................................................................................. 100 

18.  PAQUES ........................................................................................................... 101 

19.  L’EPIPHANIE ...................................................................................................... 102 

20.  HALLOWEEN ..................................................................................................... 103 

21.  LA SAINT VALENTIN ............................................................................................. 104 

22.  LA FETE DES MERES / DES PERES ............................................................................... 106 

23.  LA FETE A LA MAJORITE D’UN ENFANT ....................................................................... 107 24.  SOUHAITER BONNE FETE AUX MECREANTS .................................................................. 107 

25.  PARTICIPER AUX PREPARATIFS D’UNE FETE NON MUSULMANE ........................................... 108 

TABLE DES MATIERES ................................................................................................................. 110