Upload
vanthu
View
213
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
LES FONDEMENTS DE LA
RECHERCHE
Cours 1
NHJ
IFSIE
La science : définition
Ensemble de connaissances ayant un objet déterminé et une méthode propre.
Se distingue des autre modes de connaissance: la religion par ex.
Ex d’un objet de recherche : l’isolement thérapeutique en psychiatrie.
Ex d’une méthode: méthodologie qualitative avec l’entretien comme mode d’investigation
Epistémologie: définition
C’est l’étude des sciences (appelée parfois philosophie des sciences). Partie de la philo qui étudie les sciences pour déterminer leur origine logique, leur valeur, leur portée.
L’épistémologie pose un regard critique sur la façon dont les humains « connaissent ».
La démarche scientifique est à la fois réflexive et prospective.
Toute théorie est falsifiable : POPPER(1902-1994).
Deux épistémologies de référence pour la recherche scientifique: celle se référant aux sciences dures(phénomènes naturels et physiques), aux sciences humaines et sociales (phénomènes humains).
Types de science
Formelles
Empirico-formelles
herméneutiques
Les sciences formelles
Elles ont été créées par l’homme.
Elles reposent sur des axiomes
(mathématiques, physique).
Leur critère de validité repose sur la
démonstration.
Les sciences empirico-
formelles
Sciences de la nature, du vivant.
La matière existe sans le chercheur.
Elles reposent sur des constructions théoriques.
Le critère de validité repose sur l’expérimentation.
Recherche en biologie, pharmaceutique, clinique
…
La recherche en soins infirmiers peut être
concernée : recherche sur les protocoles de soins
en lien avec l’asepsie…
Les sciences herméneutiques
A l'origine herméneutique signifie: interprétation des textes sacrés.
Elles recouvrent les sciences humaines et sociales.
Elles cherchent à donner un sens aux phénomènes étudiés (pratiques de soins, attitudes soignantes, management,… recherche en psychologie, sociologie, anthropologie…).
L’homme est à la fois le sujet et l’objet de la recherche.
Le TFE va s’inscrire dans cette approche.
Les origines de la recherche
La science moderne en occident est le produit d’une longue mutation.
La pensée scientifique s’est formée en occident en empruntant à l’héritage oriental notamment à l’Islam.
Des savants arabes, comme Avicenne, ont permis de redécouvrir au XIIIème siècle, la pensée grecque (Aristote).
L’étude des phénomènes naturels et leurs représentation par les mathématiques sont les fondements de la science moderne.
Les origines de la recherche
Avant la Renaissance, le savoir scientifique
s’est surtout déployé dans la sphère de la
théologie et la philosophie.
Puis les divers savoirs scientifiques ont
revendiqué peu à peu leur autonomie par
rapport à la philosophie.
L’idée que la science pouvait être un élément
du progrès a pris corps peu à peu au XVIème
siècle.
Les origines de la recherche
« La science peut et doit être
organisée et appliquée à l’industrie,
pour améliorer et transformer les
conditions de vie ».
BACON, La nouvelle Atlantide, 1627
Les origines de la recherche :
les sciences physiques
Chez les grecs, la physique était une partie de la philosophie (avec la logique et l’éthique).
Le concept de « science physique » prend son sens moderne au XVIIème siècle avec Galilée : les lois de la nature vont s’écrire de plus en plus en langage mathématique.
Création de l’académie des sciences à Paris: 1666 (Colbert).
Le siècle des Lumières va ancrer l’idée que le progrès des connaissances et techniques peut transformer la société (Diderot).
Les sciences physiques vont être longtemps considérées comme des modèles scientifiques.
Les origines de la recherche:
origine des sciences de la nature
L’avènement des sciences de la vie
(XIXème) avec la biologie, l’écologie, va
bousculer cette suprématie.
Jusqu’au XVIème siècle, connaître la nature
c’est rechercher des ressemblances et des
correspondances dans ses secrets.
L’âge classique va écarter le lien occulte
avec la nature pour privilégier la vue et
l’observation.
Origine des sciences de la
nature
C’est le début des grandes classifications
du vivant faites par les naturalistes :LINNE
(1707-1778)
Puis vient l’organisation en systèmes
d’identités que l’on connaît aujourd’hui.
Origine des sciences de la vie,
de la biologie
Dans l’antiquité, comprendre la réalité biologique,
c’est essayer de différencier le vivant de l’inanimé
(philosophie naturaliste d’Aristote et d’Hippocrate).
Les premières théories sur la maladie vont
s’ébaucher à travers cette pensée métaphysique.
Suite aux premiers naturalistes, le mot « biologie »
va apparaître en France en 1809 (naturaliste
LAMARCK).
Sa tâche sera de comprendre les propriétés
intrinsèques sous-jacentes à l’unité du monde
vivant.
Origine des sciences de la vie,
de la biologie
La génétique fait son apparition fin XIXème, elle est
née de l’approche physico-biochimique.
Puis la biologie moléculaire va régner au XXème
siècle (découverte ADN, code génétique…).
La discipline va s’imposer comme offrant la possibilité
de modifier les caractéristiques du vivant et son
devenir
Au-delà des perspectives liées à la connaissance, se
pose alors les limites et la réflexion éthique (champ
des sciences humaines).
Les origines de la recherche :
les sciences humaines et sociales
L’émergence des sciences sociales et humaines va
amener également d’autres voies : naissance de la
psychologie au XIXème (d’abord confondue avec la
philosophie).
Les sciences de l’homme se distinguent des
sciences de la nature: c’est la différence entre l’inné
(programmes génétiques…) et l’acquis (les
phénomènes culturels, le langage…).
Les sciences sociales traitent des activités
humaines, de leurs résultats et conditions.
Les sciences humaines et
sociales
La parole est le propre de l’homme: c’est ce qui sert
de critère distinctif entre le point de vue naturaliste /
social et culturel.
Cependant, les conditions humaines et sociales ont
une base biologique : elle est prise en compte dans
la psychologie, la démographie, l’anthropologie…
Les sciences de l’homme ont donc pour objet
l’étude des conditions, naturelles et culturelles,
des activités humaines.
Les sciences humaines et
sociales
Elles tendent à montrer :
comment fonctionne l’être humain
dans son rapport à l’autre,
comment les phénomènes collectifs se
construisent à partir des interactions
entre les individus.
Les objectifs de la recherche
En 1960: apparition du concept de
« recherche et développement » : cela
englobe l’ensemble des activités
scientifiques et technologiques qui
produisent des connaissances.
On distingue trois types d’activité: la
recherche fondamentale, appliquée, le
développement.
La recherche fondamentale
C’est l’ensemble des travaux théoriques et
expérimentaux permettant d’acquérir de nouvelles
connaissances sur les phénomènes et les faits
observables dans la nature ou la société.
La recherche appliquée (ou
finalisée)
Elle a pour objectif d’enrichir les
connaissances scientifiques afin de les
appliquer dans tous les secteurs de l’activité
humaine: l’industrie, l’agriculture, la santé,
l’énergie….
Il existe obligatoirement une continuité entre
recherche fondamentale et appliquée (ex de
Pasteur).
Le développement
C’est la 3ème étape du processus.
Il consiste à mobiliser toutes les connaissances
issues de la recherche en vue de fabriquer de
nouveaux produits ou de nouveaux systèmes
techniques, mettre au point de nouveaux
procédés industriels…
C’est une étape couteuse qui nécessite d’en
vérifier la faisabilité: ex pour la mise en œuvre
d’un nouveau médicament.
Le statut des sciences
La formation du savoir scientifique dépend
de la société dans la quelle on vit (options
politiques, moyens…).
La recherche exige aujourd’hui des moyens
puissants : le chercheur n’est pas libre, il
appartient à une institution…
Mais le savoir est neutre : il n’a pas
d’appartenance nationale ni de classe
sociale.
Le statut des sciences
Il faut différencier science et technique :
Science = ensemble de savoirs
Technique = savoir-faire.
Etroite corrélation entre les deux:
l’évolution des techniques sert à découvrir
de nouvelles lois scientifiques.
Le statut des sciences :
le statut du savoir
Le savoir donne un pouvoir sur la nature.
Les applications de la science donnent le
pouvoir économique, industriel, militaire
ou servent la santé publique.
Les chercheurs/demandeurs de crédit
plaident donc cette cause.