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Les futurs cadres de référence (1 - 4P/ 5 - 8P)

pour le secteur du parascolaire

Avenir Social, ARDIVE et le SSP, trois associations professionnelles se sont regroupées en Collectif pour travailler ensemble dans un premier temps pour répondre à la consultation de la LAJE, puis ensuite pour vous préparer ce document.

Les membres de ce Collectif Révision LAJE, forts de leurs connaissances du terrain et des besoins des enfants de leur famille, souhaitent à l’aide de ce document, faire part des points d’attention à relever lors de l’élaboration des nouveaux cadres de référence pour l’accueil collectif de jour du secteur parascolaire. Le document a comme vocation de rendre attentif les futurs décideurs à un certain nombre de points qui semblent importants aux yeux des professionnel-les accueillant les enfants de 4 ans à 10 ans depuis plusieurs années au sein des structures telles que les UAPE et les Apems.

Situation actuelle

L’application des normes existantes a permis de développer une qualité d’accueil dont les professionnel-les du canton de Vaud sont fiers. De plus, l’intégration des missions éducatives, sociales et préventives représente une réelle reconnaissance du travail fourni au quotidien dans les structures d’accueil collectif et la volonté de promouvoir l’égalité des chances et de tendre vers l’intégration sociale des enfants illustre la volonté politique de poursuivre un accueil de qualité.

Pour soutenir et enrichir la réflexion que les membres de l’EIAP devraient mener, nous nous permettons de faire part de nos compétences et connaissances en la matière de l’accueil de jour des enfants.

Quel besoin pour quel enfant

Les besoins des enfants accueillis dans les structures sont multiples et différents selon leur âge. Un enfant fréquentant les classes des 1P et 2P passera bien plus de temps à l’UAPE que son camarade évoluant en 5P et 6P. La cohabitation d’enfants âgés de 4 ans à 10 ans demande un certain nombre d’aménagements ayant pour objectif de permettre aux plus jeunes de se trouver dans des espaces avec des jeux et activités dédiés à leur âge. Les plus grands auront besoin d’un espace pour s’adonner à des activités relevant de leur besoin. Quel que soit l’âge de l’enfant, il a besoin de se trouver face à des interlocuteur-trices capables de le comprendre et de l’accompagner lors des défis qu’il rencontrera indéniablement sur son cheminement d’enfant et d’écolier. Qu’il s’agisse de rupture familiale, de difficultés scolaires, de phénomène de groupe et d’appartenance, l’enfant a besoin de pouvoir compter sur un adulte de qualité. Adulte qui connaît ses besoins, son stade de développement, qui peut être ressources en cas de besoin lors de difficultés rencontrées, adulte qui sait être à l’écoute, mais qui sait également poser un cadre clair et sécurisant.

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En outre de personnes de qualité, l’enfant a besoin de pouvoir évoluer dans un environnement pensé pour lui, pensé en termes d’espaces, d’occupation de temps, d’activités proposées et d’ambiance de collectivité.

Nous pensons que deux cadres de référence avec une progression et une évolution en fonction des besoins des enfants est indispensable. Les points soulevés trouvent leur origine dans le cadre de référence actuellement en vigueur

Les normes architecturales :

La complexité lors de l’accueil d’écoliers se situe notamment dans le défi de considérer les besoins individuels dans un contexte collectif. Un minimum d’espace pour chaque enfant lui permettant de pouvoir bouger à sa guise est indispensable. La norme actuelle de 2m2 par enfant devrait donc être maintenue. En plus, une réflexion en terme de pièces disponibles devrait être menée, il nous paraît primordial de pouvoir offrir aux enfants des endroits pour se trouver au calme comme des pièces servant à se dépenser et d’autres prévues pour des activités telles que les devoirs, des jeux de société, des constructions en tous genres et des activités créatrices. Les lieux sont à penser pour les plus jeunes et les plus âgés avec des espaces en commun et si possible modulables afin de pouvoir répondre au mieux aux demandes et besoins évolutifs et propres aux différents âges. Il est important que les groupes de 12, voire 15 enfants puissent être séparés en plus petits groupes. A défaut, un risque de bruit trop important et d’agitation croissant pourrait provoquer des gestes et actes agressifs entre les enfants.

Une des plus grandes nuisances lors d’un accueil collectif est le bruit, des réflexions pour diminuer au maximum l’inconfort provoqué par un bruit ambiant trop élevé permettront d’augmenter la qualité de vie dans les lieux pour tous.

Un espace extérieur de bonne qualité et suffisamment grand qui permette de répondre aux besoins de mouvement de tous les enfants complétera les normes.

Finalement, les normes existantes en lien avec l’aménagement des sanitaires ont fait leurs preuves et répondent parfaitement aux besoins des enfants bien que celles-ci – 1 toilette pour 15 enfants – peuvent s’avérer juste lors des moments d’arrivée et départ collectifs (arrivée à midi, départ pour l’école après le repas, brossages de dents de 48 enfants en 15 minutes, etc.).

Les normes pour le personnel encadrant

Les normes existantes, à savoir 50% de personnel sans formation spécifique dans le domaine et 50% de personnel formé au niveau secondaire ou tertiaire consiste un socle minimal pour l’accueil des enfants entre 4 ans et 10 ans en dehors des heures d’école. Les attentes et besoins des enfants des âges en question sont très différents. Les exigences rencontrées en termes d’intégration dans le groupe, de journées entrecoupées avec plusieurs trajets comme les risques de ruptures familiales, scolaires et sociales sont importants. Les enfants doivent pouvoir compter sur un personnel de qualité, dans ce sens, le personnel non-formé devrait être en minorité. Quant à la composition des équipes formées, il est à soulever que les deux types de formations, les assistant-e-s socio éducatifs-ves, formés avec un apport théorique large (personnes âgées, personnes en situation de handicap et enfants) et le personnel issu d’une formation spécifique de l’accueil de jour de

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l’enfance du niveau tertiaire sont complémentaires. L’engagement de ces deux types de professionnel-les devrait pouvoir être maintenu afin de continuer à bénéficier des compétences spécifiques au niveau tertiaire concernant les besoins et attentes de l’enfance lors de situations de rupture ou de difficultés accrues. De même, ces compétences sont nécessaires au sein des équipes éducatives pour appréhender les dynamiques complexes qui peuvent apparaître au sein d’un groupe d’enfants en collectivité ainsi que dans le partenariat à établir avec les familles.

Enfin, un nombre suffisant de personnes doit être présent pour permettre de séparer les groupes et ainsi pouvoir répondre aux besoins de calme et d’activités des enfants. Une trop grande importance du collectif au détriment de l’individu dû à des groupes d’enfants qui ne peuvent être séparés pourrait être dommageable pour le développement des enfants accueillis.

Temps de préparation sans enfant

Le temps travaillé hors présence enfant doit être maintenu pour que les équipes éducatives puissent d’échanger au sujet de leurs actions pédagogiques. Bien qu’un projet pédagogique soit la base du travail et de ce fait d’une importance capitale, celui-ci guide les actions des professionnel-les, mais c’est seulement une réflexion collective constante, des mesures d’adaptation continuelles et une mise en question des pratiques ayant référence à des apports théoriques qui garantissent un accueil de qualité tel que prévu par la LAJE.

Direction de structure d’accueil

Pour terminer, la présence d’une direction formée en tant que telle permet une supervision et une cohésion des actes pédagogiques. A notre avis, la direction d’une structure parascolaire devrait répondre aux mêmes exigences que celle d’une structure relevant du secteur du préscolaire. Outre la supervision pédagogique, la direction répondra également des normes en termes de procédures, processus, établissement de budget, horaires et composition des équipes.

Nous vous remercions de l’attention portée à nos propos et restons à votre entière dispositon pour échanger et argumenter plus longuement.

Pour nous contacter par courrier ou courriel :

Collectif Révision LAJE Av. de l'Eglise Anglaise 6 1006 Lausanne collectifrevisionlaje@gmail.com