1
9 OptionBio | mardi 16 avril 2013 | n° 488 santé publique | actualités La formation aux gestes qui sauvent dès l’école est une question récurrente posée depuis plusieurs années par les parlementaires au ministère de la Santé. Avec comme argument les quelque 60 000 décès par arrêt cardiaque, les 4 000 décès de la circulation et les 20 000 décès par accident domestique. Dans 30 % des cas les gestes qui sauvent auraient évité le décès. Vu ce constat, il est urgent d’assurer la formation aux premiers secours, possible dès 10 ans (une dizaine d’heures). La loi 2004-806 du 9/8/2004 relative à la politique de santé publique et la loi 2004-811 du 13/8/2004 de modernisation de la sécurité civile ont fixé aux articles L. 312-13-1 et L. 312-16 du Code de l’éducation les dispositions qui rendent la formation obligatoire dans les établissements d’enseignement publics et privés des 1 er et 2 e degrés. Sans résultat. Pour le ministère tout n’est pas si noir. Inscrite au Code de l’éducation, la formation aux premiers secours est intégrée dans les compétences sociales et civiques des connais- sances acquises. Ce ne sont pas les textes qui manquent : intermi- nistériels (Education nationale- Santé-Intérieur), décret 2006-41 du 11/1/2006, circulaire 2006-085 du 24/5/2006, définissant les condi- tions de l’éducation à la responsa- bilité en milieu scolaire, circulaire 2011-216 du 2/12/2011 précisant la politique éducative de santé dans les Académies, écoles ou établisse- ments, avec renforcement de l’édu- cation à la responsabilité face aux risques dont formation aux premiers secours. Académies et départements doivent développer la formation initiale et continue. Les ministères et parte- naires institutionnels ou associatifs doivent apporter leur concours à des actions de sensibilisation/for- mation. Exemple, la convention du 21/6/2011 entre la MAIF (société d’assurance) et le ministère de l’Education nationale, qui porte sur un meilleur accès des élèves à une éducation à la responsabilité, à la maîtrise des risques et aux pre- miers secours. Le taux d’élèves de 3 e formés à la prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) est en constante augmentation : près d’un quart des élèves formés. En 2010-2011, 14 des 30 Académies signalaient un taux supérieur à cette moyenne nationale. | Y.-M. D. Source Sénat. Rarement entendus, les génériqueurs font campagne pour rétablir la confiance dans ce type de médicament car, disent- ils, depuis trop longtemps, le médicament générique évolue dans un environnement difficile rumeurs, informations dénigrantes, idées reçues - notamment sur son efficacité par rapport au princeps. Les professionnels du collectif GEMME 1 , constatant « dans l’opinion et de manière tenace, une ambiance de méfiance, de suspicion et de crainte », considèrent urgent d’infor- mer mieux sur les Gé. L’Académie nationale de pharmacie, l’IGAS et récemment l’ANSM ont tenté de faire taire la rumeur. Après la mesure tiers-payant contre génériques sans que les autorités sanitaires en fassent campagne, les génériqueurs invitent patients et professionnels à s’interroger sur leur a priori vis-à-vis du géné- rique. Ils ont axé leur campagne sur des thèmes-clés : équivalence générique/princeps, équivalence de traitement, d’origine, des contrôles, pour rétablir un climat serein autour du générique. Aucune maladie ne fait la différence entre un générique et son princeps, car qui est bien soigné par un princeps le sera par son générique. Les anti- biotiques c’est pas automatique, disait un vieux slogan. Les génériques, ça devrait être systématique, dit le slogan choisi pour la campagne d’affichage 2 . Elle s’est déployée à partir du 14 janvier dans la presse, sur les sites d’informa- tion santé et grand public, sur le réseau des transports franciliens. La presse pharmaceutique et médicale a été mise à contribution. Les génériqueurs espèrent rétablir le dialogue au béné- fice de la politique de santé. | Y.-M. D. Notes 1. GEMME (Générique Même Médicament) réu- nit 14 laboratoires : Arrow, Biogaran, Cristers, Delpharm, EG Labo, Hospira, H2 Pharma, Médis, Ranbaxy, Sandoz, Substipharm, Teva, Zentiva, Zydus, soit 90% des acteurs du domaine. www.gemme-asso.org 2. www.medicamentsgeneriques.info © LISA F. YOUNG © KADMY médicaments Les génériques ça devrait être systématique ! éducation civique Formation aux premier secours dès l’école

Les génériques ça devrait être systématique !

  • Upload
    y-m

  • View
    213

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les génériques ça devrait être systématique !

9OptionBio | mardi 16 avril 2013 | n° 488

santé publique | actualités

La formation aux gestes qui sauvent dès l’école est une question récurrente posée depuis plusieurs années par les parlementaires au ministère de la Santé. Avec comme argument les quelque 60 000 décès par arrêt cardiaque, les 4 000 décès de la circulation et les 20 000 décès par accident domestique.

Dans 30 % des cas les gestes qui sauvent auraient évité le décès. Vu ce constat, il est urgent d’assurer la formation aux premiers secours, possible dès 10 ans (une dizaine d’heures). La loi 2004-806 du 9/8/2004 relative à la politique de santé publique et la loi 2004-811 du 13/8/2004 de modernisation de la sécurité civile ont fixé aux articles L. 312-13-1 et L. 312-16 du Code

de l’éducation les dispositions qui rendent la formation obligatoire dans les établissements d’enseignement publics et privés des 1er et 2e degrés. Sans résultat.Pour le ministère tout n’est pas si noir. Inscrite au Code de l’éducation, la formation aux premiers secours est intégrée dans les compétences sociales et civiques des connais-sances acquises. Ce ne sont pas les textes qui manquent : intermi-nistériels (Education nationale-Santé-Intérieur), décret 2006-41 du 11/1/2006, circulaire 2006-085 du 24/5/2006, définissant les condi-tions de l’éducation à la responsa-bilité en milieu scolaire, circulaire 2011-216 du 2/12/2011 précisant la politique éducative de santé dans les Académies, écoles ou établisse-ments, avec renforcement de l’édu-

cation à la responsabilité face aux risques dont formation aux premiers secours.Académies et départements doivent développer la formation initiale et continue. Les ministères et parte-naires institutionnels ou associatifs doivent apporter leur concours à des actions de sensibilisation/for-mation. Exemple, la convention du 21/6/2011 entre la MAIF (société d’assurance) et le ministère de l’Education nationale, qui porte sur un meilleur accès des élèves à une

éducation à la responsabilité, à la maîtrise des risques et aux pre-miers secours. Le taux d’élèves de 3e formés à la prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) est en constante augmentation : près d’un quart des élèves formés. En 2010-2011, 14 des 30 Académies signalaient un taux supérieur à cette moyenne nationale. |

Y.-M. D.

SourceSénat.

R a r e m e n t e n t e n d u s , l e s génériqueurs font campagne pour rétablir la confiance dans ce type de médicament car, disent-ils, depuis trop longtemps, le médicament générique évolue dans un environnement difficile rumeurs, informations dénigrantes, idées reçues - notamment sur son efficacité par rapport au princeps.

Les professionnels du collectif GEMME1, constatant « dans l’opinion et de manière tenace, une ambiance de méfiance, de suspicion et de crainte », considèrent urgent d’infor-mer mieux sur les Gé. L’Académie nationale de pharmacie, l’IGAS et récemment l’ANSM ont tenté de faire taire la rumeur.Après la mesure tiers-payant contre génériques sans que les autorités

sanitaires en fassent campagne, les génériqueurs invitent patients et professionnels à s’interroger sur leur a priori vis-à-vis du géné-rique. Ils ont axé leur campagne sur des thèmes-clés : équivalence

générique/princeps, équivalence de traitement, d’origine, des contrôles, pour rétablir un climat serein autour du générique.Aucune maladie ne fait la différence entre un générique et son princeps,

car qui est bien soigné par un princeps le sera par son générique. Les anti-biotiques c’est pas automatique, disait un vieux slogan. Les génériques, ça devrait être systématique, dit le slogan choisi pour la campagne d’affichage2.Elle s’est déployée à partir du 14 janvier dans la presse, sur les sites d’informa-tion santé et grand public, sur le réseau des transports franciliens. La presse pharmaceutique et médicale a été mise à contribution. Les génériqueurs espèrent rétablir le dialogue au béné-fice de la politique de santé. |

Y.-M. D.

Notes1. GEMME (Générique Même Médicament) réu-

nit 14 laboratoires : Arrow, Biogaran, Cristers,

Delpharm, EG Labo, Hospira, H2 Pharma, Médis,

Ranbaxy, Sandoz, Substipharm, Teva, Zentiva,

Zydus, soit 90% des acteurs du domaine.

www.gemme-asso.org

2. www.medicamentsgeneriques.info

© L

ISA

F. Y

OU

NG

© K

AD

MY

médicaments

Les génériques ça devrait être systématique !

éducation civique

Formation aux premier secours dès l’école