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7 actualités Actualités pharmaceutiques n° 480 Décembre 2008 Depuis le lancement, en 2002, de campagnes de sensibilisation sur l’usage des antibiotiques, les Français ont réduit leur consommation. La France aurait même atteint son objectif. L ors d’un colloque organisé à la Direction générale de la santé, à Paris, les 6 et 7 novem- bre derniers, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) a annoncé que la France avait atteint son objectif de réduction de la consommation d’antibioti- ques avec une baisse de 23 % en cinq ans. Déconditionnement Selon la Cnam, qui a identifié plusieurs causes, cette baisse tient d’abord à l’efficacité du plan national lancé par le ministère de la Santé en 2001. En effet, avant cette date, les médecins ressentaient une forte pression de la part de leurs patients pour obtenir une ordonnance d’anti- biotiques. La diffusion des spots télévisés et des messages radios ont “déconditionné” le public de ses croyances et attitudes vis-à- vis des petites maladies hiverna- les, souvent virales. Par ailleurs, dans bien des cas, le test de dia- gnostic rapide de l’angine (TDR) leur a permis de démontrer au patient que la maladie était virale et que les antibiotiques étaient donc inutiles car inefficaces. Des résistances combattues En parallèle, la résistance des germes aux antibiotiques a notablement baissé. Par exem- ple, la proportion de pneumo- coques résistants à la pénicilline est passée de 47 % en 2001 à 34,5 % en 2005. Dans les hôpi- taux, en partie aussi grâce aux mesures d’hygiène, le taux de staphylocoques dorés résis- tants à la méthicilline est quant à lui passé de 33,4 % en 2001 à 26,7 % en 2006. Noémie Legendre © emploisante.com Pour en savoir plus http://www.sante-jeunesse-sports. gouv.fr/dossiers/sante/antibiotiques À l’occasion de la Journée mondiale du diabète, le 14 novembre 2008, de nombreux chiffres ont été publiés. Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, le diabète est, en France, la deuxième affection de longue durée la plus fréquente après les cancers. A ujourd’hui, 2,5 millions de personnes souffrent de diabète dans notre pays, et ce nombre a doublé en dix ans. Par ailleurs, les cas de diabète insulinodépendant survenus avant l’âge de 15 ans ont aug- menté au cours des dernières décennies, avec une incidence actuelle de 15 pour 100 000. S’ajoute à cela l’apparition des premiers cas de diabète de type 2 chez l’adolescent. Dépenses en hausse L’Assurance maladie prend en charge à 100 % huit diabéti- ques sur dix au titre de leur ALD (affection longue durée). Près de 9 milliards d’euros de soins et de traitements sont ainsi rem- boursés chaque année, soit, en moyenne, 5 910 euros par patient. En cinq ans, le coût des traite- ments médicamenteux a dou- blé pour atteindre 1,8 milliard d’euros en 2005. Une augmentation très rapide La maladie augmente plus vite que prévu en France et suit la courbe des États-Unis avec dix ans de retard selon l’Assurance maladie. Les régions d’outre-mer et le quart nord-est de la métro- pole sont les plus touchés. Noémie Legendre © emploisante.com Sources Institut national de veille sanitaire (INVS), Diabète traité en France en 2007 : un taux de prévalence proche de 4 % et des disparités géographiques croissantes. Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), n° 43, 12 novembre 2008, p. 409. www.invs.sante.fr Affection de longue durée Forte hausse de l’épidémie de diabète en France Santé publique La France a réduit de 23 % sa consommation d’antibiotiques Les génériques en un seul clic Si les explications du phar- macien d’officine suffisent souvent à convaincre le patient que les génériques méritent toute sa confiance, ces médicaments suscitent encore bien des question- nements. Aussi, afin que le conseil du pharmacien en la matière soit prolongé, les laboratoires Biogaran lancent Kelmed, le premier moteur de recherche générique/ princeps. Riche de plus de 3 000 spécialités princeps et génériques, actualisé réguliè- rement, il renseigne le patient sur les équivalences, les excipients à effet notoire, les précautions d’emploi... E.D. Pour en savoir plus : www.biogaran.fr © BSIP/May

Les génériques en un seul clic

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7 actualités

Actualités pharmaceutiques n° 480 Décembre 2008

Depuis le lancement,

en 2002, de campagnes

de sensibilisation

sur l’usage

des antibiotiques,

les Français ont réduit

leur consommation.

La France aurait même

atteint son objectif.

Lors d’un colloque organisé à la Direction générale de la

santé, à Paris, les 6 et 7 novem-bre derniers, la Caisse nationale

d’assurance maladie (Cnam) a annoncé que la France avait atteint son objectif de réduction de la consommation d’antibioti-ques avec une baisse de 23 % en cinq ans.

DéconditionnementSelon la Cnam, qui a identifié plusieurs causes, cette baisse tient d’abord à l’efficacité du plan national lancé par le ministère de la Santé en 2001. En effet, avant cette date, les médecins ressentaient une forte pression de la part de leurs patients pour obtenir une ordonnance d’anti-

biotiques. La diffusion des spots télévisés et des messages radios ont “déconditionné” le public de ses croyances et attitudes vis-à-vis des petites maladies hiverna-les, souvent virales. Par ailleurs, dans bien des cas, le test de dia-gnostic rapide de l’angine (TDR) leur a permis de démontrer au patient que la maladie était virale et que les antibiotiques étaient donc inutiles car inefficaces.

Des résistances combattuesEn parallèle, la résistance des germes aux antibiotiques a

notablement baissé. Par exem-ple, la proportion de pneumo-coques résistants à la pénicilline est passée de 47 % en 2001 à 34,5 % en 2005. Dans les hôpi-taux, en partie aussi grâce aux mesures d’hygiène, le taux de staphylocoques dorés résis-tants à la méthicilline est quant à lui passé de 33,4 % en 2001 à 26,7 % en 2006. �

Noémie Legendre

© emploisante.com

Pour en savoir plushttp://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr/dossiers/sante/antibiotiques

À l’occasion de la Journée mondiale du diabète, le 14 novembre 2008, de nombreux chiffres ont été publiés. Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, le diabète est, en France, la deuxième affection de longue durée la plus fréquente après les cancers.

Aujourd’hui, 2,5 millions de personnes souffrent de

diabète dans notre pays, et ce nombre a doublé en dix ans. Par ailleurs, les cas de diabète insulinodépendant survenus avant l’âge de 15 ans ont aug-menté au cours des dernières décennies, avec une incidence actuelle de 15 pour 100 000. S’ajoute à cela l’apparition des premiers cas de diabète de type 2 chez l’adolescent.

Dépenses en hausse L’Assurance maladie prend en charge à 100 % huit diabéti-

ques sur dix au titre de leur ALD (affection longue durée). Près de 9 milliards d’euros de soins et de traitements sont ainsi rem-boursés chaque année, soit, en moyenne, 5 910 euros par patient. En cinq ans, le coût des traite-ments médicamenteux a dou-blé pour atteindre 1,8 milliard d’euros en 2005.

Une augmentation très rapideLa maladie augmente plus vite que prévu en France et suit la courbe des États-Unis avec dix ans de retard selon l’Assurance maladie. Les régions d’outre-mer et le quart nord-est de la métro-pole sont les plus touchés. �

Noémie Legendre

© emploisante.com

SourcesInstitut national de veille sanitaire (INVS), Diabète traité en France en 2007 :

un taux de prévalence proche de 4 % et des disparités géographiques croissantes. Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), n° 43, 12 novembre 2008, p. 409.

www.invs.sante.fr

Affection de longue durée

Forte hausse de l’épidémie de diabète en France

Santé publique

La France a réduit de 23 % sa consommation d’antibiotiques

Les génériques en un seul clicSi les explications du phar-macien d’officine suffisent souvent à convaincre le patient que les génériques méritent toute sa confiance, ces médicaments suscitent encore bien des question-nements. Aussi, afin que le conseil du pharmacien en la matière soit prolongé, les laboratoires Biogaran lancent Kelmed, le premier moteur de recherche générique/princeps. Riche de plus de 3 000 spécialités princeps et génériques, actualisé réguliè-rement, il renseigne le patient sur les équivalences, les excipients à effet notoire, les précautions d’emploi... �

E.D.

Pour en savoir plus : www.biogaran.fr

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SIP

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