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Selon l’Organisation de coopération
et de développement économiques
(OCDE), la France et l’Allemagne sont
les deux pays où les dépenses de
santé ont le moins progressé au cours
des dix dernières années, avec une
hausse moyenne de 1,8 % l’an en
Allemagne et de 2,3 % en France entre
1995 et 2005. La France et l’Allema-
gne sont toutefois dans la moitié
supérieure de l’OCDE en matière
de santé puisque les Français y
consacrent en moyenne 3 374 dollars
par an et les Allemands 3 287 dol-
lars, très loin derrière les Américains
avec 6 401 dollars. Paradoxalement,
les États-Unis affichent l’une des
espérances de vie les plus faibles de
l’OCDE et un taux de mortalité infantile
deux fois plus élevé qu’en France.
Les dépenses pharmaceutiques,
550 milliards de dollars par an au sein
de l’OCDE, soit 17 % des dépenses
de santé, varient considérablement
d’un pays à l’autre. Les Américains y
consacrant en moyenne 792 dollars
par an, les Français 554 dollars et
les Allemands 498 dollars. �
Noémie Legendre
© sylvae.com
SourceOrganisation de coopération
et de développement économiques.
www.oecd.org/home
Les glitazones
feraient, selon
certaines études,
courir des risques
cardiovasculaires
importants aux
patients. Restait
à confirmer cette
observation au niveau
de la population âgée.
Les glitazones sont des antidiabétiques oraux de la famille des thiazolidi-
nediones, qui exercent leur effet hypoglycémiant en diminuant l’insulinorésistance par stimu-lation des récepteurs nucléaires PPARγ (peroxisme proliferator actived receptor).
Une augmentation du risque cardiovasculaireLa publication récente de dif-férentes études1 a montré que les glitazones, utilisées dans
le traitement du diabète de type 2, semblaient associées à une augmentation du risque d´insuffisance cardiaque et d´infarctus du myocarde.
Qu’en est-il dans la population âgée ?Une étude cas-témoins rétro-spective de cohorte à partir des bases de données de l´Ontario a permis d´inclure 159 026 patients diabétiques âgés de plus de 66 ans, qui avaient été traités par au moins un hypoglycémiant oral entre 2002 et 2005, puis suivis jusqu´à fin mars 20062. Les critères d´étude retenus étaient une consultation aux urgences ou une hospitalisation pour insuffi-sance cardiaque ou infarctus du myocarde, et la mortalité, toutes causes confondues. Les risques de ces événements ont été com-parés entre les personnes traitées par glitazones (rosiglitazone ou pioglitazone) et celles traitées par d’autres antidiabétiques oraux.Un traitement par glitazone en monothérapie au moment de l´événement était associé
à une augmentation significa-tive (en moyenne de 50 %) du risque d´insuffisance cardia-que, d´infarctus du myocarde et de décès en comparaison des autres traitements par hypo-glycémiants combinés. Toutefois, l augmentation des risques cardio-vasculaires comme de la mortalité semble limitée à la seule rosiglita-zone (Avandia®). En effet, l’autre thiazolidinedione actuellement commercialisée, la pioglitazone (Actos®), ne paraît pas avoir ces inconvénients. Mais possède-t-elle pour autant suffisamment d’effets bénéfiques ? �
Sébastien Faure
Maître de conférences des Universités,
Faculté de pharmacie, Angers (49)
Références1. Nissen SE, Wolski K. Effect
of rosiglitazone on the risk of
myocardial infarction and death from
cardiovascular causes. N Engl J Med
2007; 356(24): 2457-71.
2. Lipscombe LL et coll.
Thiazolidinediones and Cardiovascular
Outcomes in Older Patients With
Diabetes. JAMA 2007; 298(22):
2634-43.
Progression des dépenses de santé en Europe
Diabète
Les glitazones sont-elles dangereuses ?
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Actualités pharmaceutiques • n° 471 • Février 2008