GARE DE DELLE : LES TRAVAUX SUR LA BONNE VOIE

LA PAROLE À ... DANIEL KOENIG, Directeur d’Opérations Belfort-Delle SNCF RESEAU

À LA UNEEDITO

Numéro 3

Depuis février et la fermeture temporaire du tra� c ferroviaire entre Delle et Boncourt, la gare de Delle est en pleine métamorphose. Aujourd’hui vaste piste caillouteuse, elle sera demain le trait d’union entre la France et la Suisse. En attendant, les engins de chantier déblaient et façonnent ; l’espace est à redessiner totalement. L’ancienne halle Fret a été détruite pour faire place aux trois futures voies. L’heure est actuellement aux terrassements, après le retrait des rails et la construction d’un nouveau centre technique*. Point d’orgue de ces travaux : le 29 août prochain, date à laquelle les circulations reprendront entre Delle et Boncourt.

Les anciennes voies de la ligne Belfort-Delle, laissées à l’abandon depuis 1992, ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir. Depuis le retrait de l’ancienne voie, il y a de cela presque un an, les travaux s’enchaînent sur les vingt kilomètres que compte la ligne Belfort-Delle : assainissement, terrassement, démolition, reconstruction, réhabilitation des ouvrages d’art, renouvellement de la signalisation ... La gare de Delle, totalement transformée, laisse déjà entrevoir la piste de ses trois futures voies. A Meroux, symbole de la connexion de la ligne Belfort-Delle à la Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône, l’imposant pont ferroviaire prend forme peu à peu. A Danjoutin, d’importants travaux de signalisation ont été e� ectués pour permettre à terme le raccordement de la ligne Belfort-Delle à la ligne classique Paris/Mulhouse dans des conditions opti-males. La réhabilitation du Pont de Bourogne symbolise quant à elle l’association des travaux à la sauvegarde des espèces protégées dans un secteur particulièrement riche d’un point de vue environnemental.La pose des équipements ferroviaires cet été viendra parachever ce tableau et dès le 29 août prochain, les circulations pourront reprendre entre Delle et Boncourt. Bonne lecture !

*centre technique : local abritant tous les équipements qui commandent le matériel de signalisation et de transmission des données

L’ancienne halle Fret a été détruiteLe chantier de la gare de Delle vu du ciel

LES INFOS Eté 2016

Directeur de publication : Abdelkrim AMOURA - Directeur éditorial : Daniel KOENIG - Rédactrice en chef : Valérie LEPINAY - Conception/Rédaction : Isabelle GIORDANELLA - Estelle NILSSONCrédits photographiques : SNCF Réseau, 3images Photographie - Impression sur papier recyclé à 9 000 exemplaires. Imprimerie ESTIMPRIM - Juillet 2016 - SNCF RÉSEAU - Direction territoriale Bourgogne Franche-Comté - 22, rue de l’Arquebuse - 21078 Dijon Cedex - Tel : 03.80.23.71.00

Plus d’infos sur le projet sur www.belfortdelle.fr

L’ACTU EN IMAGES

BÉTONNAGE DE PIEUX EN GARE DE MEROUX

BÉTONNAGE D’UN PONT FERROVIAIRE À DANJOUTIIN

INSTALLATION DE DRAINS VERTICAUX AU PASSAGE À NIVEAU 11 ENTRE BOUROGNE ET CHARMOIS

BÉTONNAGE EN GARE DE MEROUX TERRASSEMENT À DANJOUTIN

LE PONT FERROVIAIRE DE BOUROGNE

TABLIER DU PONT FERROVIAIRE À ANDELNANS

TERRASSEMENTS EN GARE DE DELLE

CONSTRUCTION D’UN PONT RAIL À JONCHEREY

DÉMOLITION D’UN TABLIER SUR LE PONT FERROVIAIRE À DELLE

DÉPOSE DE VOIE À MEROUX

FORAGE ET DRAINAGE VERTICAL À BOUROGNE

A Meroux, la connexion de la ligne Belfort-Delle à la Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône devriendra bientôt une réalité grâce à la construction d’un pont ferroviaire positionné en surplomb des quais de la gare de Belfort Montbéliard TGV. Les premiers travaux ont débuté en février. Les fondations sont désormais terminées, et les travaux de génie civil ont pu commencer. De part et d’autre des voies de la LGV, des culées(3)

sont en cours de réalisation. Une fois terminées (début juillet), elles serviront de supports pour le tablier de la voie d’évitement et le tablier du quai. La pose des deux tabliers, qui sera réali-sée par grue, est prévue du 16 au 19 août, de nuit, avec une interruption des circulations pour limiter tout risque d’accident. La coursive piétonne qui permettra de relier le futur quai TER au quai TGV et au bâtiment de la gare pourra ensuite être réalisée, tout

comme l’installation de l’ascenseur, prévue à l’automne. En� n, un passage souterrain sera créé à l’extrémité du futur quai TER pour permettre aux voyageurs de rejoindre directement le parking des taxis et le parvis sans passer par la gare.

HALTE DE MEROUX : TRAIT D’UNION ENTRE GRANDE VITESSE ET TRANSPORT RÉGIONAL

DELLE : CHRONIQUE D’UNE MÉTAMORPHOSE

CARTOGRAPHIE DES TRAVAUX

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(3) culée : élément statique de maçonnerie destiné à supporter le poids du tablier

Vue aérienne des travaux du futur pont ferroviaire de Meroux

Travaux de terrassement en gare de Delle

Travaux en gare de Delle

Vue aérienne des travaux du futur pont ferroviaire de Meroux

Depuis le lancement des travaux en septembre 2015, l’ancienne ligne Belfort-Delle reprend vie au gré des travaux qui s’enchaînent sur les vingt kilomètres de ligne. La gare de Delle, emblème de la renaissance de la ligne, est le parfait re� et de ce lifting intégral. Pour l’heure, la gare est méconnaissable, les travaux vont bon train, se succèdent mais ne se ressemblent pas ...

(1) voie d’évitement : voie ferrée dédoublant la voie directe et accessible à ses deux extrémités, utilisée en cas de croisement ou de dépassement d’un train par un autre(2) caténaire : ensemble des câbles destinés à l’alimentation électrique des trains

Travaux en gare de Delle

RETRAIT DE L’ANCIENNE VOIE (rails, traverses et ballast) et CONSTRUCTION D’UN CENTRE TECHNIQUE de 100 m2. Il s’agit d’un poste informatique qui assurera la commande des signaux et des aiguillages le long de la ligne, en interface avec le poste de Porrentruy, via la � bre optique. TRAVAUX DE TERRASSEMENT ET D’ASSAINISSEMENT. Le terrassement consiste à remanier les terrains naturels en modi� ant la topographie et le paysage. Les travaux d’assainissement, quant à eux, permettent la création de fossés et de bassins de rétention d’eau. Cette phase de travaux a permis de préparer le terrain en vue d’y accueillir les trois voies de circulation. DESTRUCTION DE L’ANCIENNE HALLE FRET qui bordait jusque-là les voies. L’emplacement ainsi libéré permettra d’obtenir l’espace néces-saire à la construction des trois voies que comptera la gare de Delle : une voie circulante, une voie d’évitement(1) et une voie en impasse.

PRINTEMPS 2016

ÉTÉ 2016 CONSTRUCTION DES QUAIS INSTALLATION DES POTEAUX CATÉNAIRES(2) ET MISE EN PLACE DE LA SIGNALISATION POSE DE LA NOUVELLE VOIE REMISE EN SERVICE DE LA LIAISON DELLE BONCOURT LE 29 AOÛT 2016

RECONSTRUCTION DE LA PASSERELLE PIÉTONNE inter-quartiers (côté rue de la Voinaie) et mise aux normes d’accessibilité pour les Personnes à Mobilité Réduite avec l’installation de deux ascenseurs. TRAVAUX DE SURÉLEVATION DE 50 CENTIMÈTRES DU PONT ROUTE FAUBOURG D’ALSACE.

AUTOMNE 2016

PORTRAIT MÉTIER

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PORTRAITRESPONSABLE DES TRAVAUX : UN MÉTIER DE CHEF D’ORCHESTRE !

Olivier RELAVE, ingénieur en génie civil chez SYSTRA, est responsable d’un lot de travaux dans le cadre de la réouverture de la ligne Belfort-Delle. Il s’est prêté au jeu des questions- réponses pour nous permettre de mieux comprendre son métier ...

SNCF Réseau : Pouvez-vous nous décrire votre parcours en quelques mots ?

Olivier RELAVE : Une fois mon diplôme d’ingénieur en génie civil obtenu, j’ai débuté ma carrière en 2010 dans la plani� cation chez Inexia. Depuis août 2015, je travaille sur le chantier Belfort-Delle en tant que responsable des travaux de la halte de Meroux et la sup-pression du Passage à Niveau n°11 à Bourogne(1). C’est un chantier particulièrement intéressant dans la mesure où il s’inscrit dans un projet de renaissance d’une ligne transfrontalière ...

SNCF Réseau : Comment définiriez-vous votre métier ?

O.R. : Le métier de responsable de lot travaux touche à un large éventail de domaines, tous indépendants les uns des autres mais indispensables : sécurité, technique, budget, organisation, plani� ca-tion, environnement ... La complexité étant que chacune des pièces du puzzle interagit avec la pièce voisine ! Mais c’est aussi ce qui rend ce métier passionnant. Cela implique également au quotidien d’anticiper les imprévus et d’en minimiser les impacts.

SNCF Réseau : Concrètement, comment s’organise votre journée de travail ?

O.R. : Il n’y a pas à proprement parler de ‘journée type’. Mes journées sont organisées en fonction du chantier et des urgences. Ce qui signi� e que deux journées ne se ressemblent jamais ! Malgré tout, on peut schématiser même si cela reste très variable d’un jour à l’autre : la sécurité, la qualité technique, le planning, le volet � nancier et le respect de l’environnement sont les piliers de mon travail quotidien. Spontanément, je dirais que la sécurité est l’aspect le plus prégnant de mon travail, notamment avec des travaux à proximité immédiate de la Ligne à Grande Vitesse. Je suis intransigeant quant au respect du port des EPI (Equipements de Protection Individuels) : chaussures de sécurité, casque et chasuble. Dans le cas de travail en hauteur par exemple, les hommes doivent porter un harnais. Si je constate des dérives en matière de sécurité, je m’appuie sur le CSPS(2) (Coordona-teur Sécurité et Protection de la Santé) qui prend la main et met en place les dispositions nécessaires pour recti� er le tir.

Le volet technique représente lui aussi une large part de mes missions. Les travaux d’exécution sont de mon ressort, et je m’assure, en appui avec notre bureau d’études, que les documents établis par les entre-prises respectent les dispositions du projet et sont conformes à ce qui a été demandé par le Maître d’Ouvrage. Quant au suivi du planning, il nécessite une vigilance quotidienne, a� n que les délais contractuels d’exécution des marchés soient respectés.En� n, je fais en sorte que les postes de dépenses du chantier restent dans leur enveloppe de départ. Sinon, je dois être en mesure de jus-ti� er cet écart.

SNCF Réseau : Ce métier nécessite donc une certaine polyvalence ...

O.R. : Oui c’est exact ! Un chantier est comme une partition dont je serais le chef d’orchestre. Gérer toute l’organisation des chantiers, c’est très prenant ! Cela nécessite d’avoir un large champ de vision, de s’adapter à des environnements de travail di� érents et de composer avec di� érentes personnalités.

SNCF Réseau : Quel est l’aspect le plus enrichissant de votre métier ?

Ce que j’apprécie dans ce travail, c’est de savoir que j’ai participé activement au renouvellement d’une ligne, d’un ouvrage d’art. Mon travail est l’un des piliers de l’édi� ce que de nombreux hommes construisent de concert. Nous travaillons dans l’ombre, souvent de nuit, lorsque les voies sont désertes. Et lorsque nos projets aboutissent, et que nous sommes témoins de leur concrétisation, à ce moment-là on oublie toutes les petites fausses notes pour ne garder à l’esprit que le résultat de notre travail.

(1) cf. article dans ‘les Infos Belfort-Delle’ n°2, page 7(2) cf. portrait dans ‘les Infos Belfort-Delle’ n°2, page 5

PORTRAIT MÉTIER

le résultat de notre travail.

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GRANDVILLARS, AU CŒUR D’UN CHANTIER SPECTACULAIRE

DANJOUTIN, SYMBOLE DES NOUVELLES MOBILITÉS

FOCUS OUVRAGES D’ARTLa renaissance de la ligne Belfort-Delle aura nécessité la réhabilitation ou la construction de vingt trois ouvrages d’art. Ici une reconstruction, là une rénovation. Les travaux s’enchaînent et pas à pas, les ouvrages d’art, répartis en pointillés le long de la ligne, se transforment ...

La commune de Grandvillars voit également la mise en oeuvre de travaux spectaculaires. Près de la caserne des pompiers, l’ancien ouvrage d’art, un pont ferroviaire vétuste, a laissé place à un trou béant que sont en train de modeler hommes et machines ; les piédroits(1) sont terminés, les travaux du tablier commencent. Avant cela, le système d’assainissement(2) a du être déplacé. Parallèlement, et bien en amont des travaux, un travail de concertation a été mené avec les riverains. C’est le cas pour deux habitations se situant à proximité immédiate du chantier ; les terrains de ces habitations jouxtant les terrains dédiés aux travaux, SNCF Réseau et les propriétaires ont travaillé de concert pour trouver des solutions convenant à chacune des parties.Ces travaux sont également l’occasion d’élargir la route et de créer des trottoirs adaptés aux personnes à mobilité réduite.Une fois ce chantier terminé, le pont ferroviaire de Grandvillars pourra de nouveau remplir sa fonction de liaison interquartiers. Les travaux s’achèveront à l’automne 2016.

(1) piédroit : partie verticale du mur qui supporte la naissance d’une voûte(2) assainissement : ensemble des techniques d’évacuation et de traitement des eaux usées et des déchets résiduels

Danjoutin est un lieu à la fois stratégique et symbolique : c’est là que la ligne Belfort-Delle se raccordera à la ligne classique Paris-Mulhouse, ce qui néces-site le renouvellement du système électrique, de l’ensemble des installations de signalisation, et le raccordement au poste d’aiguillage informatisé de Belfort. Les travaux de reconstruction du pont de la rue du Breuil sont achevés depuis � n mai. Pour parachever ces transformations, cet ouvrage piétonnier sera prochainement éclairé et mis aux normes pour les personnes à mobilité réduite : rampe d’accès respectant les 5% de pente maximum, installation de dalles podotactiles pour les malvoyants, mains courantes des escaliers équipées d’inscriptions en braille, etc. Ces travaux de modernisation complète de la signa-lisation, annexes au projet Belfort-Delle, représentent pour SNCF réseau un inves-tissement de 2,8 M€.

Raccordement de la ligne Belfort-Delle sur la ligne Belfort-Mulhouse

Ferraillage du pont ferroviaire de GrandvillarsVue du ciel des travaux de Grandvillars

Pont ferroviaire à DanjoutinPont ferroviaire à Danjoutin

LES CHIFFRES CLÉS BELFORT-DELLE

heures d’insertionréalisées à

� n mai 2016

4 926

m3 de bétonutilisés sur le chantier de

Meroux

1000

5

LES CHANTIERS D’INSERTION : ACCOMPAGNER VERS LA STABILITÉ PROFESSIONNELLE

À LA RENCONTRE DE

Près de 2,9 millions de personnes sont actuellement à la recherche d’un emploi en France, et certaines depuis de longues années. L’absence d’activité, souvent vécue comme un échec, engendre une perte de ressources, de con� ance en soi et de lien social.SNCF Réseau prend une part active dans le processus d’inversion de cette spirale de la précarité, notamment sur le projet Belfort-Delle : une clause d’insertion a été intégrée au projet, avec pour double objectif de valoriser les emplois locaux et de participer activement au processus de réinsertion. Cette clause exige des entreprises que 5% de leur main d’oeuvre soit dédiée à des personnes éloignées de l’emploi et en di� culté. A � n mai 2016, le chantier Belfort-Delle a déjà permis de faire intervenir 14 personnes du Territoire de Belfort qui ont réalisé 4 926 heures d’insertion, soit plus de 600 jours d’activité : ► 8 demandeurs d’emploi de longue durée ► 3 demandeurs d’emploi de moins de 26 ans ► 2 personnes en parcours dans une structure d’insertion ► 2 allocataires du Revenu de Solidarité Active.

L’entreprise de travaux publics Demathieu et Bard, implantée dans le département du Territoire de Belfort, accueille au sein de ses e� ectifs Christophe KNIBIELY, 44 ans, qui travaille dans le cadre d’un contrat d’insertion sur le chantier de Meroux depuis le mois d’avril. Il nous livre son expérience ...

SNCF Réseau : Comment avez vous débuté votre carrière professionnelle ?

Christophe KNIBIELY : Mes premiers pas dans le monde professionnel, je les ai faits dans l’entreprise familiale. Une fois mon BEP agricole en poche, j’ai fait mes premières armes en travail-lant dans l’exploitation agricole familiale, en Alsace. Les � ns de mois étaient di� ciles, alors je me suis lancé en parallèle dans des petits boulots au sein d’entreprises de travaux publics. De � l en aiguille, j’ai abandonné l’agricole pour ne me consacrer

qu’aux travaux publics, car c’est un domaine dans lequel je me sens dans mon élément. J’ai alors, mois après mois, enchaîné les petits contrats. Le bémol : une précarité extrême ! Je savais rarement d’une semaine ou d’un mois sur l’autre de quoi serait fait le lendemain ... On avait du travail dans un domaine d’activité, mais la conjoncture nous rattrapait sans cesse. Une baisse d’activité dans le secteur signi� ait la � n de mon contrat !

SNCF Réseau : Vous travaillez actuellement en contrat d’inser-tion à Meroux, dans le cadre du projet Belfort-Delle. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

C.K. : On m’a en e� et proposé, en février dernier, un contrat d’inser-tion pour Demathieu et Bard dans le cadre des travaux Belfort-Delle. Je travaille donc sur le chantier de la gare de Meroux (Belfort Montbéliard

TGV) depuis la mi-avril. Mon intégration à l’équipe s’est très bien passée et l’ambiance est plutôt sympa sur le chantier ! Je travaille principalement en maçonnerie. Je demande souvent à mes collègues quelle est la � nalité de ces travaux. Car notre boulot, c’est des morceaux d’un puzzle dont nous n’avons pas de vision globale ! J’aime m’intéresser au projet dans sa globalité. A la � n des travaux, ça permet de donner un sens à ce qu’on a fait au quotidien pendant des mois !

SNCF Réseau : Si vous deviez résumer cette expérience en chantier d’insertion, comment la décririez-vous ?

C.K. : Cette expérience en chantier d’insertion, c’est avant tout pour moi une opportunité de consolider et d’enrichir mes connaissances dans le domaine des travaux publics. Ça m’apporte également une certaine stabilité que je n’avais pas auparavant. J’apprends chaque jour, tant d’un point de vue professionnel qu’ humain. Par conséquent, ce n’est que du positif !

Christophe KNIBIELYChristophe KNIBIELY

travaillant sur le chantier Belfort-

Delle

150personnes150

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ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

LE PONT DE BOUROGNE : LE MARIAGE RÉUSSI DES TRAVAUX ET DE LA SAUVEGARDE DES ESPÈCES PROTÉGÉES

Dans le cadre des travaux de réouverture de la ligne Belfort-Delle, certains ouvrages d’art nécessitent d’être renforcés ou remplacés. C’est le cas du tablier du pont ferroviaire passant au-dessus de la Bourbeuse à Bourogne qui sera prochainement renouvelé. Par ailleurs, le secteur de la Bourbeuse est particulièrement riche d’un point de vue environnemental ; c’est pourquoi des mesures particulières sont mises en oeuvre dans le cadre des travaux.

Ainsi, pour LA DÉMOLITION DU TABLIER DU PONT FERROVIAIRE DE BOUROGNE, SNCF Réseau a décidé de créer une piste provisoire directement dans le lit de la rivière ‘la Bourbeuse’. Cette plateforme de travaux permettra l’accès direct par les engins de chantier aux di� érentes parties du tablier, au plus près de l’ouvrage. L’aménagement de cette piste provisoire constitue la solution ayant le moins d’e� ets sur l’environnement immédiat du cours d’eau et de ses berges, et le moins d’impact sur la surface naturelle. La réalisation des travaux depuis les berges aurait nécessité la construction de grandes plateformes de travaux pour permettre la mise en place de grues, ce qui aurait eu des conséquences importantes sur les milieux boisés longeant la rivière. Ainsi, pour permettre l’écoulement des eaux de la Bourbeuse, une batterie de quatre buses (tuyaux) de 1,20 mètres de diamètre sera mise en place en son lit.

TOUTES LES ESPÈCES DE CHAUVES-SOURIS ÉTANT PROTÉGÉES EN FRANCE, leur destruction ainsi que la destruction de leur habitat est interdite. Les chauves-souris apprécient particuliè-rement de nicher dans les anciens ouvrages maçonnés. Ainsi, des précautions sont à prendre avant de débuter les travaux sur le pont de Bourogne, dont les cavités sont susceptibles d’accueillir des chauves-souris. A ce titre, en 2015, en amont du chantier, des études envi-ronnementales ont été conduites par le bureau d’étude ECOTOPE a� n de véri� er la présence de chauves-souris. Il a été con� rmé que ces espèces protégées fréquentaient l’ouvrage de façon ponctuelle. Des mesures de prévention ont donc été mises en œuvre. Les trois trappes existantes ont été hermétiquement fermées après l’auscultation détaillée de l’ouvrage par l’écologue a� n de prévenir toute installation de colonies de chauves-souris qu’il aurait été di� cile de déplacer une fois installées.Sur les conseils de l’écologue, des abris spéci� ques pour les chauves-souris seront installés sur le nouvel ouvrage. Il s’agit d’abris réalisés à l’aide de briques et de mortier. Les interstices des briques constituent de petits logements parfaitement adaptés au mode de vie des chauves-souris. Cette technique a l’avantage d’être peu coûteuse et de s’adapter à tout type de pont.

► En complément de l’étude sur les chiroptères (chauves-souris), le diagnostic environnemental préalable de la Bourbeuse a également porté sur les amphibiens et la population piscicole présente dans ce cours d’eau. Une surveillance de la qualité des eaux est mise en place pendant la durée des travaux a� n d’intervenir rapidement en cas d’aléas ou d’incident.

► Ces dispositifs environnementaux de préservation du milieu naturel sont complétés par une surveillance concernant le ‘risque inondation’, a� n d’anticiper tout évènement en lien avec une crue de la Bourbeuse.

Un abri à chauve-souris

Le pont de Bourogne, qui passe au dessus de la Bourbeuse

LA BOURBEUSE : L’EAU CANALISÉE PENDANT LES TRAVAUX

PONT DE LA BOURBEUSE : DES ABRIS POUR LES CHAUVES-SOURIS

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LES CHANTIERS NE SONT PAS DES TERRAINS DE JEUX !IL EST IMPÉRATIF DE RESPECTER LA SIGNALÉTIQUE !

un chantier

c’est pas fait

pour s’amuser !Sur un chantier, les dangers sont nombreux. Pour votre sécurité, ne vous aventurez pas dans la zone des travaux.

RESPECTER LES ZONES DE CHANTIER POUR ÉVITER LES ACCIDENTS : UNE QUESTION DE BON SENS

ETABLIR UN ÉTAT DES LIEUX DE L’ENVIRONNEMENT SONORE ... COMMENT ÇA MARCHE ?

UNE FOIS LE DIAGNOSTIC ÉTABLI, QUELLES MESURES CONCRÈTES ?

ANTICIPER LES MODIFICATIONS DE L’ENVIRONNEMENT SONORE

La réouverture de la ligne Belfort-Delle au tra� c ferroviaire va engendrer une modi� cation de l’environnement sonore. A ce titre, des études acous-tiques ont permis d’évaluer la contribution acoustique du transport ferroviaire et de repérer des zones susceptibles de dépasser les seuils prévus par la réglementation ...

L’objectif est de déterminer quel sera le niveau sonore apporté par la nouvelle infrastructure ferroviaire. Des prises de son sont faites à l’aide de micros positionnés à di� érents endroits le long de la ligne. Des enregistrements sont ainsi réalisés ; ce premier diagnostic permet de déterminer le fond sonore initial.Pour la deuxième étape, ces enregistrements sont intégrés à un logiciel informatique spécialisé qui génère une modélisation simulant le passage des trains. Pour coller au maximum à la situation réelle, le logiciel intègre également tous les paramètres pouvant avoir un impact sur la contribu-tion acoustique de l’infrastucture ferroviaire, tels que la topographie, les sonneries de passages à niveau, le positionnement des bâtiments les uns par rapport aux autres, la vitesse des trains ...

La modélisation des niveaux sonores à venir permet d’établir une ‘‘cartographie sonore’’ de la ligne ferroviaire. Ainsi, toutes les zones identi� ées comme dépassant le seuil réglementaire sont étudiées, a� n de localiser les habitations concernées. Si tel est le cas, un acousticien mandaté par SNCF Réseau prend le dossier en charge et contacte directement les riverains concernés. L’objectif est d’étudier au cas par cas la performance acoustique actuelle de chaque habitation et, le cas échéant, de proposer la solution de protection acoustique la mieux adaptée à la situation. S’il s’avère que des travaux de mise en place de solutions de protection acoustique individualisées sont à envisager sur les habitations, les propriétaires sont sollicités pour donner leur accord. Ces derniers peuvent, s’ils le souhaitent, être accompagnés pendant la phase de travaux par l’acousticien. Les travaux de protection acoustique en lien avec la réouverture de la ligne Belfort-Delle sont pris en charge par le Maître d ‘Ouvrage.Par ailleurs, lors de la mise en service commerciale, un contrôle de conformité est réalisé, ce qui permet de véri� er si les modélisations sonores réalisées avant travaux et les mesures de protection mises en œuvre sont conformes à la réglementation.

La remise en service de la ligne Belfort-Delle implique des travaux dans des zones laissées à l’aban-don depuis des années ... Les riverains, enfants et autres promeneurs se sont par conséquent appropriés ces espaces. Mais aujourd’hui, dans le cadre des travaux de réouverture de la ligne, ces lieux qui faisaient o� ce de terrain de jeux et de promenade sont devenus des zones sur lesquelles circulent de lourds engins de chantier et qui présentent des risques pour le grand public.Pour prévenir tout accident, il convient que chacun fasse preuve de prudence et respecte les panneaux installés aux abords du chantier, qui signalent une interdiction totale d’accès au public ...