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Les ingénieurs proposent des solutions techniques répondant aux projets imaginés par les élus Concepteur du long terme Avril 2016 / N° 40 Grand Angle Des drones suivis à la trace P. 11 Regards & Convictions Les nouveaux modes de consommation durable P. 15 Grand Angle Egis et Projacs, une belle rencontre au Moyen-Orient P. 9 P. 3 : JOËL BRUNEAU Maire de Caen Président de la communauté d’agglomération Caen la mer © WEERAPATKIATDUMRONG © AIRBORNE CONCEPT © AL ESAYI

Les ingénieurs proposent des solutions techniques ... · d’infrastructures : si la liaison autoroutière est adaptée aux besoins, l’offre de transport en commun entre les trois

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  • Les ingénieurs proposent

    des solutions techniques répondant aux projets imaginés par les élus

    Concepteur du long terme Avril 2016 / N° 40

    Grand Angle

    Des drones suivis à la trace

    P. 11

    Regards & Convictions

    Les nouveaux modes de consommation

    durableP. 15

    Grand Angle

    Egis et Projacs, une belle

    rencontre au Moyen-Orient

    P. 9

    P. 3 : JOËL BRUNEAU

    Maire de CaenPrésident de la communauté d’agglomération Caen la mer

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    SOMMAIRE

    ÉDITO

    La dimension internationale de notre Groupe s’est fortement accrue ces dernières années. En 2015, nous avons réalisé 60 % de notre chiffre d’affaires hors de L’Hexagone. Ce numéro d’Egis Contact illustre la diversité de cette présence internationale. Nous fêtons les 20 ans de notre présence en Inde, notre deuxième pays par les effectifs, avec un rayonnement majeur de nos activités en Asie. Nous complétons notre forte présence sur les grands projets d’infrastructures au Moyen-Orient par un rapprochement avec Projacs, société de management de projets réputée dans le bâtiment. Nous poursuivons un développement ambitieux en Irlande dans une large gamme d’activités : exploitation routière, services à la mobilité, ingénierie. Nous abordons le Mexique, nouveau pays pour nous, avec la 3e ligne de métro de Guadalajara.

    Dans un même temps, nous réaffirmons fortement notre ancrage français, aux différentes échelles du territoire. Nous aimons apporter à nos clients toute la gamme de notre expertise et de notre expérience au service de la réussite de leurs projets de construction, d’aménagement, d’équipement. C’est le cas notamment à Caen où notre Groupe est impliqué dans le réaménagement de la presqu’île, l’ingénierie de la bibliothèque multimédia à vocation régionale, la réalisation de la seconde ligne de Tramway, ou encore du Tribunal de grande instance… Notre ambition est d’apporter notre appui en matière d’ingénierie aux acteurs locaux, aux collectivités et à leurs opérateurs dans le cadre de la réforme territoriale, en participant à leurs projets de développement, indispensables à la compétitivité et à l’attractivité de notre pays.Et nous tenons à apporter aux projets qui nous sont confiés des idées nouvelles issues des talents d’innovation de nos équipes. Vous en trouverez ici plusieurs exemples.

    En France comme à l’international, ce qui fédère notre action, c’est de préparer l’avenir. L’avenir des territoires, l’avenir des sociétés. C’est ce à quoi nous travaillons.

    Nicolas JachietPrésident-directeur général

    une publication

    www.egis.frRÉDACTRICE EN CHEF : ISABELLE BOURGUETRÉDACTRICE EN CHEF ADJOINT : SABINE MENDYRÉDACTION : SYLVAIN RESPAUD, AGENCE ROUGE VIF SECRÉTARIAT DE RÉDACTION : SYLVAIN RESPAUD CONCEPTION, RÉALISATION ET FABRICATION :

    www.grouperougevif.fr - ROUGE VIF - 23834CE DOCUMENT EST IMPRIMÉ À 15 000 EXEMPLAIRES SUR DU PAPIER COCOON 100 % RECYCLÉ DANS UNE ENTREPRISE CERTIFIÉE IMPRIM’VERT

    PHOTO DE COUVERTURE : FRANÇOIS DECAËNS - VILLE DE CAEN EGIS - S.A. RCS VERSAILLES 70 2027376 - ISSN : 2256-8786

    EgisDirection de la communication15, avenue du Centre - CS 20538 Guyancourt78286 Saint-Quentin-en-Yvelines Cedex France

    ou par [email protected]

    Si vous souhaitez recevoir Egis Contactmerci de nous adresser vos coordonnées :

    5/11 GRAND ANGLELe lycée Colbert de Lorient fait peau neuve !

    Le parc du Heyritz, nouveau poumon vert de Strasbourg

    ARCHADE, un centre de médecine nucléaire de pointe à Caen

    De nouveaux équipements pour le Laser Mégajoule

    L’hippodrome de Longchamp se remet en selle !

    Mexique : Une nouvelle ligne de métro à Guadalajara

    La rue de demain, un espace dynamique à partager

    Egis et Projacs, une belle rencontre au Moyen-Orient

    Quand l’énergie est communicative

    Des drones suivis à la trace

    3/4 L’ENTRETIEN avec Joël Bruneau, maire de Caen, président de la communauté d’agglomération Caen la mer « Les ingénieurs proposent des solutions techniques répondant aux projets imaginés par les élus. »

    12/13 EGIS DANS LE MONDE

    L’Irlande, un relais économique au cœur de l’Europe

    14 EXPERTISE Ouvrages d’art et géotechnique : des risques maîtrisés

    15 REGARDS & CONVICTIONSLes nouveaux modes de consommation durable : des solutions vraiment récentes ?

    16 RENCONTREQuai #3 ou la voix du Grand Paris

    20 ans de présence en Inde !Pour célébrer ses 20 ans en Inde, Egis a organisé fin janvier une rencontre au sommet à New Delhi. La manifestation a réuni près de 120 personnes, parmi lesquelles Jean-René Cougard, chef de la Mission économique à l’ambassade de France, ainsi que de nombreux clients, prospects, partenaires et représentants des grands secteurs de l’industrie en Inde.Cet événement a suivi de près la visite officielle du chef de l’État français venu participer, au titre d’invité d’honneur, au 67e anniversaire de la Fête nationale indienne, le 26 janvier dernier. À l’occasion de cette visite, des accords ont été signés

    entre Engineering Projects India Ltd, une entreprise publique, et neuf entreprises françaises de renom dont Egis, ouvrant ainsi une nouvelle ère de coopération franco-indienne.Fort de ses 1 800 collaborateurs sur place, Egis est reconnu comme l’un des principaux acteurs œuvrant sur le territoire indien dans les domaines des transports, de l’eau, du bâtiment, du développement urbain… Ashish Tandon, directeur du Pôle Inde à Egis, estime que « ces vingt dernières années ont été très fructueuses pour le Groupe, qui est devenu l’un des trois premiers fournisseurs de solutions globales pour

    l’ingénierie d’infrastructures et la gestion de projet en Inde ». De la même manière, François Richier, ambassadeur de France en Inde, a rappelé aux médias que « le groupe Egis tient un rôle de premier plan dans le développement économique et industriel du territoire indien, en y réalisant des infrastructures durables de classe inter nationale ». Egis est ainsi engagé dans plusieurs projets d’importance, tels que le master plan de Mumbai, les métros de Chennai et Kochi, l’approvisionnement en eau au Rajasthan ou encore l’exploitation de l’autoroute trilatérale reliant l’Inde, le Myanmar et la Thaïlande. 

    L’ÉVÉNEMENT

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    JOËL BRUNEAUMaire de CaenPrésident de la communauté d’agglomération Caen la mer

    L’ENTRETIEN

    Soutenir le développement économique, c’est aussi veiller à la vitalité et à l’accessibilité d’un territoire.

    Vous êtes maire de Caen, mais également président de l’agglomération Caen la mer. Dans votre région, quel regard portez-vous sur la qualité des infrastructures et l’aménagement du territoire ?

    Joël Bruneau : L’agglomération caennaise bénéficie d’une localisation très intéressante, au bord de la mer, à 2 heures de Paris et moins de 2 heures de Londres. Avec les territoires qui l’entourent dans un ouest de la Normandie fortement structuré en un réseau de villes moyennes, elle souffre cependant d’infras-tructures vieillissantes ou insuffisantes. La meilleure illustration en est bien sûr la ligne ferroviaire Paris-Caen-Cherbourg qui cumule retards et inconfort et qui, pourtant, dégage encore des bénéfices. À une échelle plus large, la constitution de la Normandie est venue sou-ligner plus encore ces carences en matière d’infrastructures : si la liaison autoroutière est adaptée aux besoins, l’offre de transport en commun entre les trois grandes villes qui maillent la nouvelle région est très loin d’être à la hauteur. Ces deux exemples

    témoignent – par la négative – de toute l’im-portance des infrastructures dans l’aménage-ment d’un territoire.

    Le projet d’agglomération, élaboré par les maires des 35 communes de Caen la mer, a été voté en décembre 2015. Pouvez-vous nous en présenter les grandes lignes ?

    J. B. : Doter Caen la mer d’un nouveau pro-jet d’agglomération était indispensable pour incarner le cap que j’ai souhaité donner à la collectivité depuis 2014 : orienter nos efforts vers le développement économique, condition des autres formes de développement. C’est tout particulièrement l’objet de la première priorité thématique du projet d’agglomération : « Une métropole entreprenante et innovante – Contribuer aux leviers du développement économique pour accompagner ses acteurs, au service de l’attractivité du territoire ». Il faut être bien conscient d’une chose : la collectivité ne crée pas d’emplois. En revanche, elle peut en favoriser et en faciliter la création. Par des aides directes aux entreprises bien sûr qui pourront notamment servir les filières d’excellence de l’agglomération caennaise : le numérique, les matériaux, la santé. Par le développement de nos outils d’attractivité et d’accueil des entreprises (offres foncières et immobilières diversifiées) et des entrepre-neurs. Enfin, la prise en main de la compétence « tourisme » à l’échelle intercommunale est clairement envisagée sous l’angle de la contri-bution de cette filière à l’économie du territoire.Mais soutenir le développement économique, c’est aussi veiller à la vitalité et à l’accessibilité d’un territoire. La bonne circulation des per-sonnes et des marchandises est indispensable

    pour cela et la collectivité a un grand rôle à jouer. Le mandat en cours est financièrement contraint pour Caen la mer mais nous allons consacrer l’essentiel de nos moyens nouveaux au rattrapage en matière d’infrastructures de déplacement. De nombreux projets rou tiers existent depuis 5, 10 voire 20 ans, qui permet-traient de désengorger le périphérique, de des-servir des sites de développement stratégique : nous les réaliserons. Je pense notamment à la desserte portuaire pour améliorer l’accessibi-lité du port de Caen et l’entrée est de la ville, la bretelle dite « Hamelin » pour mieux desser-vir le Science Park du plateau nord de Caen, ou encore de l’échangeur dit « des Pépinières » pour ouvrir au développement économique l’an-cien site militaire du quartier Koenig. C’est la même préoccupation qui conduira à investir dans l’aéro port de Caen Carpiquet afin d’en pré-server les capacités au service des entreprises, notamment en lançant l’allongement de la piste.Deux autres priorités guident ce projet d’agglo mération. Celle consistant à consolider l’identité de Caen la mer comme une métropole à haute qualité de vie. Au-delà de l’appui à la rénovation de l’habitat ou encore de la mise en réseaux des équipements culturels et sportifs, on retrouve là un projet d’infrastructure majeur : la rénovation du tram sur roues actuel en un tramway fer et son prolongement vers la Presqu’Ile, friche de 300 hectares à reconquérir dans les années à venir.Ces efforts seraient incomplets sans un enga-gement dans l’amélioration des services de collecte des déchets (construction de nouvelles déchèteries) ou encore des réseaux d’eau (assai-nissement des eaux pluviales par exemple). Enfin, mais c’est presque une condition préalable de ce projet d’agglomération : notre intercommunalité a vocation à s’étendre  à

    son véritable bassin de vie et à se transfor-mer en communauté urbaine, pour renforcer son rayonnement régional et national et tirer pleinement parti d’une intégration renforcée.

    Avez-vous identifié les moyens nécessaires au financement de cet ambitieux projet ?

    J. B. : Avec le pic des investissements lan-cés à la fin du mandat précédent, le niveau d’endettement élevé est venu contraindre nos capacités d’investissement. Nous avons donc dû inscrire nos ambitions dans ce cadre (25 M€ nets annuels en moyenne) en for-malisant, lors du conseil communautaire du 25 février dernier, un programme plurian-nuel d’investissements déclinant le projet d’agglomération pour la période 2016-2020. Pour tenir ces engagements et, peut-être, dégager des marges nouvelles, nous allons bien sûr chercher à mobiliser tous les cofi-nancements possibles. Le département du Calvados a déjà confirmé son soutien au projet de tramway et à la desserte portuaire. Nous sommes également attentifs aux fonds euro-péens qui peuvent être mobilisés pour nos projets numériques ou de rénovation éner-gétique. Enfin, Hervé Morin, le nouveau pré-sident de la région Normandie, a annoncé son intention de relancer les soutiens aux projets routiers : c’est une bonne nouvelle !

    Quelle place Caen la mer doit-elle jouer dans la nouvelle dynamique régionale ?

    J. B. : Dès le début de l’année 2015, avec les élus de Caen et de Caen la mer à mes côtés, je

    Les ingénieurs proposent des solutions techniques répondant aux projets imaginés par les élus

    L’ENTRETIEN

  • avril 2016 - egis contact4 egis contact - avril 2016 5

    Joël Bruneau est maire de Caen et président de la communauté d’agglomération Caen la mer pour le mandat depuis 2014.

    Diplômé de Sciences Po Paris, Joël Bruneau commence sa carrière en tant que collaborateur parlementaire de Jean Royer, député-maire de Tours, puis assistant parlementaire du député du Calvados Francis Saint-Ellier.

    En 1997, il devient directeur de cabinet de René Garrec, président du conseil régional de Basse-Normandie, puis directeur général des services à la région Basse-Normandie.

    De 2004 à 2012, Joël Bruneau évolue dans une banque mutualiste et est notamment responsable du financement des clients institutionnels (collectivités, associations, hôpitaux, bailleurs sociaux, etc.) sur l’ensemble de la Normandie.

    À partir de 2010, il conduit parallèlement son mandat de conseiller régional, jusqu’à sa démission en 2014 pour se consacrer pleinement à son mandat de maire.

    Ancien sportif de haut niveau en course à pied – passion qu’il a prolongée, en particulier, en présidant  la ligue d’athlétisme de Basse-Normandie pendant huit ans – Joël Bruneau est né dans l’Indre il y a cinquante ans ; il est marié et père de trois enfants.

    PARCOURS

    Nous allons orienter nos crédits en faveur du logement, notamment vers la réhabilitation énergétique des copropriétés.

    (suite de la p. 3)

    Projet Tramway 2019 de Caen, dont Egis assure l’assistance à maîtrise d’ouvrage via le groupement Tramcités – Vue d’artiste.

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    me suis mobilisé pour promouvoir la place de notre territoire dans la nouvelle région. Ma conviction est claire, aucune des trois grandes villes de Normandie n’a les caractéristiques d’une métropole européenne. En revanche, notre proximité relative et nos complémen-tarités peuvent nous rendre forts si l’on est capable d’avancer ensemble, dans le respect des atouts de chacun.C’est pour cela que j’ai défendu le principe d’une répartition équilibrée des institutions publiques régionales. Ainsi l’État a choisi de faire de Rouen le chef-lieu de région et le conseil régional décidera dans quelques jours de placer son siège à Caen, faisant de notre aggloméra-tion la capitale politique de la Normandie. Cet équilibre est essentiel notamment pour tout l’ouest de la région qui a besoin de ne pas être trop éloigné des décideurs. Et il est logique pour Caen qui contribue fortement au rayon-nement de la Normandie avec son université, son pôle de recherche, le musée Mémorial et son plateau d’équipements de santé.

    Parmi vos ambitions pour Caen la mer figure celle de devenir une métropole innovante. Quels sont les leviers et grands projets qui vont illustrer ces ambitions ?

    J. B. : L’enjeu n’est pas de devenir une métropole innovante, mais de le rester. L’agglomération caennaise dispose déjà de nombreux atouts qui ont fait sa renommée dans le monde de la recherche. Berceau des transactions électro-niques sécurisées, elle a accueilli la création de nombreuses startups numériques, dans les sillons d’Orange Lab et de NXP. Aux côtés du Havre et de Rouen, nous avons obtenu le label French Tech. Et je suis certain que nous pouvons être encore mieux identifiés demain sur ce créneau en nous affirmant comme un territoire accueillant pour ces créateurs : c’est le sens de l’accélérateur numérique que nous

    allons ouvrir dans quelques mois, en plein centre-ville, à deux pas de la gare. Il offrira aux startups du secteur, des écoles et des entre-prises plus traditionnelles, un cadre de tra-vail remarquable, inscrit dans un écosystème déjà reconnu.L’innovation à Caen s’appuie aussi sur un équipement moins connu du grand public et pourtant exceptionnel : le GANIL (Grand accélé-rateur national d’ions lourds) qui se voit main-tenant renforcé par le projet SPIRAL 2. Dans les prochaines années, l’agglomération accueillera également ARCHADE (centre de traitement des cancers et de recherche en hadronthérapie). Le Science Park du plateau nord de Caen se den-sifie ainsi et nous nous engageons à en struc-turer l’aménagement et les accès pour plus de cohérence et de visibilité : la réalisation d’un plan guide va ainsi être lancée cette année.Le soutien à l’innovation passe enfin par le fait, pour nos collectivités, de se positionner en ter-ritoires d’expérimentation pour des produits ou applications innovants créés localement.

    Vous venez de lancer le projet de modernisation du centre-ville de Caen. Quels objectifs poursuivez-vous ? Quels en sont les principes ?

    J. B. : La ville de Caen propose une grande qualité de vie. Elle peine pourtant à attirer – notamment en raison d’une forme de modes-tie mal placée.Notre diagnostic a conclu à deux causes. D’une part, les logements de la reconstruction ne sont pas très adaptés à la façon d’habiter aujourd’hui : ils proposent notamment des prestations insuffisantes (ascenseur absent ou trop petit par exemple). Extérieurement, ils sont généralement vieillissants, mais leur rénovation énergétique en particulier est com-pliquée par leur architecture et, souvent, par le fait qu’il s’agit de copropriétés. À la ville comme à l’agglomération, nous allons donc orienter nos crédits en faveur du logement, notamment vers la réhabilitation énergétique des copropriétés.D’autre part, les espaces publics du centre-ville de Caen ont peu évolué depuis de nombreuses années, et le développement d’une offre commerciale nouvelle y est limité par la dimension des espaces existants. J’y vois là les causes locales – qui viennent s’ajouter à un contexte national déjà très

    marqué  – expliquant les difficultés de nos commerces. Je souhaite m’y attaquer en amenant de nouveaux commerces en centre-ville, sur le parking de la place de la République – et non en périphérie comme cela n’a cessé de se faire ces dernières années – et en rénovant le cœur commerçant, l’îlot Bellivet : en profitant du passage du tramway et de la friche laissée par le départ d’un grand cinéma.

    Quel rôle l’ingénierie peut-elle jouer à vos côtés dans l’aménagement de votre agglomération ?

    J. B. : Nos collectivités comptent, parmi leurs effectifs, de nombreux ingénieurs essentiels à la mise en œuvre de services au public à fortes composantes techniques : ils sont ainsi les maillons essentiels de nos réseaux de trans-ports publics, de nos installations de produc-tion, de distribution et d’assainissement des eaux, ou encore de nos actions en matière de collecte et de traitement des déchets.Mais l’ingénierie – publique ou privée – nous est également indispensable pour la réalisa-tion des grands équipements : ici une route, là un tramway ou, plus loin, un bâtiment éco-nomique ou d’enseignement supérieur. Les ingénieurs viennent proposer des solutions techniques répondant aux projets imaginés par les élus, et même faire connaître à ces derniers les innovations qui ouvrent la porte à de nouvelles solutions. Avec les élus et les agents administratifs, les ingénieurs forment le triptyque fondamental de l’aménagement du territoire. n

    L’enjeu n’est pas de devenir une métropole innovante, mais de le rester.

    L’ENTRETIEN

  • avril 2016 - egis contact4 egis contact - avril 2016 5

    Le parc du Heyritz, nouveau poumon vert de StrasbourgÀ l’entrée ouest de Strasbourg, le parc du Heyritz a remis au vert une ancienne friche portuaire et industrielle. Auréolé du Grand Prix de l’aménagement urbain et paysager 2015 et du label national « EcoJardin », ce coin de nature imaginé par atelier Villes & Paysages, filiale du groupe Egis, offre au promeneur un espace de détente et de convivialité, entre terre et eau…

    AMÉNAGEMENT URBAIN ET PAYSAGER

    variées de rencontre, de déambulation, d’ani-mations et de détente. Ensemble, ils forment un îlot de respiration à quelques mètres de la très fréquentée pénétrante routière. « Les bruits de moteurs sont étouffés par la végétation. Nous voulions que les visiteurs oublient pour un temps les nuisances urbaines, au contact d’une nature apaisante et omniprésente, explique Emmanuel Moro, chef du projet à atelier Villes & Paysages. Le parc est sillonné par un réseau de cheminements permettant les liaisons piétonscyclistes, mais aussi des promenades entre les différents points d’intérêt du site. Pièce maîtresse du parc : un ponton de bois long de 300 m, qui traverse le bassin de l’hôpital et longe les jardins flottants. C’est une droite forte, lancée sur l’eau, qui joue un rôle à la fois esthétique et fonctionnel. »

    Une réalisation exemplaire

    Fin 2015, le parc du Heyritz s’est vu attribuer le label national « EcoJardin », référence de gestion écologique des espaces verts, ainsi que le prestigieux Grand Prix de l’aménagement urbain et paysager. Cette distinction, décernée par Le Moniteur, honore la collectivité pour sa bonne gouvernance, de même qu’elle récompense les concepteurs et réalisateurs du parc pour l’exemplarité de leur démarche. « La

    multiplicité des critères auxquels répond le parc a convaincu le jury : réconcilier l’eau et la ville, stimuler la biodiversité, tirer le meilleur parti de l’existant… Et en amont, un partage des rôles efficace entre public et privé », note Paysages Actualités (groupe Moniteur). Comme un havre de paix au pied des immeubles, le parc du Heyritz devrait

    faire du quartier fraîchement sorti de terre un espace en vogue de l’Eurométropole. De fait très fréquenté, le parc est aujourd’hui plébiscité autant par les habitants du quartier que par l’ensemble des Strasbourgeois. n

    1 atelier Villes & Paysages (mandataire), Egis, Allain Provost consultant, Fluor architectes, Les Éclaireurs

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    Au milieu du bassin s’élance le ponton flottant, lieu privilégié de promenade.

    Depuis l’automne 2014, le parc du Heyritz étire ses 8 hectares de verdure repris à la friche, aux portes de l’Eurométropole. Une manière de réconcilier la ville

    avec la nature, en reconquérant des espaces délaissés pour mieux résister à l’étalement urbain… Promesse tenue par l’équipe de maî-trise d’œuvre1 qui a su imaginer des espaces à la fois attrayants et naturels, coïncidant en tout point aux attentes des habitants.

    « Là, tout n’est qu’ordre et beauté… »

    Promenade sur berges, aires de jeux, plaine sportive, jardins aquatiques… Tous les amé-nagements réalisés répondent à des finalités

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    Notre fil rouge a été de préserver la végétation en place et d’établir un lien permanent avec la rive. EMMANUEL MORO, chef du projet à atelier Villes & Paysages© C

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    Le lycée Colbert de Lorient fait peau neuve !

    Comment réhabiliter les façades d’un lycée en présence des élèves et des enseignants ? Une question à laquelle Egis a su répondre, de manière concrète et efficace, en rénovant thermiquement le lycée Colbert de Lorient en dix mois à peine.

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    Nous avons dépassé les attentes du client en divisant par trois les besoins de chauffage des bâtiments !

    YOANN RICHARD, ingénieur Développement durable et Énergie à Egis Bâtiments Centre-Ouest

    C’est une rénovation de premier ordre qu’Egis a réalisée sur le site du lycée Colbert de Lorient. Le challenge ? Rénover et améliorer les performances

    thermiques du lycée, sans déranger les élèves et les enseignants qui y travaillent. Pour relever le défi de ce projet piloté par la SEMAEB1, Egis et le cabinet d’architecture Anthracite 2.0 ont privilégié une isolation par l’extérieur via des caissons de bois

    préfabriqués incluant de nouvelles fenêtres. Usinés à l’avance, les panneaux ont été posés pendant les cours, mais sur des platines fixées pendant les vacances scolaires, pour occasionner le moins de gêne possible, puis les anciennes fenêtres ont été démontées rapidement de l’intérieur. Pour finir, une ventilation mécanique simple flux2 a été installée dans tous les locaux. La Région Bretagne, maître d’ouvrage de l’opération, signe là sa première rénovation thermique

    de façades en site occupé sur un lycée. Le procédé mis en place a aussi le mérite d’être compatible avec l’éco-référentiel régional, tout en étant reproductible dans bon nombre d’établissements scolaires.Ce sont en tout 4 850 m² de façades qui ont ainsi été réhabilités sur deux bâtiments. Une totale réussite pour cette opération, dont l’efficacité et la rapidité d’exécution ont été unanimement saluées. « Les salles n’auront été indisponibles que deux jours chacune, et il ne se sera écoulé que

    trois mois entre la pose du premier et du dernier caisson, indique Yoann Richard, ingénieur Développement durable et Énergie à Egis Bâtiments Centre-Ouest. Non seulement nous avons tenu haut la main les délais, mais nous avons dépassé les attentes du client en divisant par trois les besoins de chauffage des bâtiments ! » n1 Société d’économie mixte pour l’aménagement et l’équipement de la Bretagne 2 Dispositif d’extraction de l’air vicié ou humide d’un bâtiment vers l’extérieur.

    Une solution efficace de rénovation thermique par caissons de bois préfabriqués.

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    ARCHADE, un centre de médecine nucléaire de pointe à Caen

    En 2018, la ville de Caen se posera en fer de lance de la lutte contre le cancer, en abritant le premier centre européen de recherche et de soins en hadronthérapie. Egis participe à la construction de ce centre emblématique, destiné à accueillir un prototype unique d’accélérateur de particules à usage thérapeutique.

    Cela fait une quinzaine d’années que scientifiques et élus de Basse-Normandie travaillent main dans la main pour réaliser le projet ARCHADE1. La région et ses parte-

    naires, dont la Caisse des dépôts, ont investi 130 millions d’euros pour implanter à Caen un grand centre de recherche et de soins contre le cancer, unique en Europe, axé sur l’hadronthérapie. « C’est un projet majeur qui

    place la région dans le groupe de tête européen et mondial en matière de recherche et développement et dans le traitement du cancer par les faisceaux d’ions », souligne Daniel Guerreau, président de la société Cyclhad, chargée d’ex-ploiter le futur centre.L’hadronthérapie est une technique nova-trice qui permet de traiter des cancers ino-pérables ou chimio/radio-résistants grâce à de puissants faisceaux de particules (protons

    et ions carbone). Son avantage ? Elle délivre une dose maximale d’irradiation à la tumeur, tout en épargnant au mieux les tissus sains du patient. « ARCHADE sera ainsi le premier centre de traitement à être en mesure de faire simultanément de la thérapie à grande échelle et de la recherche fondamentale et appliquée en ce domaine. »C’est au cœur du campus Jules Horowitz, au nord de Caen, que le complexe délivrera ses premiers soins dès 2018. Situé dans l’emprise du GANIL, un des centres de recherche en phy-sique nucléaire les plus renommés au monde, ARCHADE sera composé d’un bâtiment de quatre niveaux divisé en deux entités : l’une offrant 4 500 m² d’espace pour les activités liées à l’hadronthérapie, et une seconde de 4 300 m², à vocation tertiaire.Au sein du groupement2 de CCRMO3 emmené par Vinci, Egis est maître d’œuvre des lots fluides et électriques de l’ensemble du projet. Cela comprend d’une part les installations de traitement d’air, ventilation, chauffage, refroi-dissement par eau glacée, plomberie, climati-sation et fluides spéciaux (gaz), et d’autre part les courants forts (alimentation principale et de secours) et faibles (équipements de sûreté, intrusion, vidéosurveillance, interphonie, sys-tème de sécurité incendie…). « Une douzaine de collaborateurs d’Egis travaillent sur ce projet,

    indique Xavier Denis, chef du projet à Egis Bâtiments Centre-Ouest. En ce moment, nous sommes en pleine phase de supervision et de VISA des études d’exécution. Les lots dont nous avons la charge sont soumis à de très forts enjeux de sécurisation, étant donné que le centre devra abriter un accélérateur de particules à usage médical unique en son genre, le cyclotron C400. Ce prototype sera hébergé dans un bunker, dont un des voiles en béton avoisinera 4 m d’épaisseur. Nous prévoyons des installations fluides appropriées, dont un système très performant de refroidissement par eau glacée. » Conçu et réalisé par la société belge IBA, le cyclotron C400, capable de délivrer des fais-ceaux de protons et d’ions carbone à usage thé-rapeutique, ouvrira ainsi la voie à des années de recherches scientifiques innovantes autour de la physique nucléaire, la radiobiologie et la recherche clinique appliquée. n

    1 ARCHADE (Advanced Resource Center for HADrontherapy in Europe) rassemble le Centre de lutte contre le cancer François Baclesse, le CHU de Caen, l’ENSICAEN, l’université de Caen Basse-Normandie et Nucleopolis.2 Sogea Nord-Ouest (groupe Vinci, mandataire), Egis, Enia Architectes, TECAM, Prisme Ingénierie, Millennium, Vinci Facilities3 Conception, construction, réalisation et maintenance avec obligation de résultat

    BÂTIMENT

    Au cœur du programme militaire « Simulation » visant à garantir la pérennité de la dissuasion nucléaire de la France, le Laser Mégajoule (LMJ) poursuit ses expérimentations sur le site du CESTA, en Gironde. Egis assiste le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) dans la réalisation de plusieurs missions de rénovation et de construction d’équipements.

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    Cette nouvelle mission est une marque de confiance envers Egis, qui est impliqué dans ce projet militaire,

    scientifique et industriel depuis près de quinze ans.

    PHILIPPE FREY, directeur Bâtiments France

    Le Laser Mégajoule, l’un des plus puissants lasers du monde, est capable de délivrer une énergie phénoménale sur une micro-cible de seulement quelques millimètres.

    Son but ? Réaliser des expériences de combus-tion thermonucléaire dans des conditions thermodynamiques proches de celles des armes. « Les enjeux scientifiques et militaires de ce projet sont immenses et requièrent, au gré des expériences d’exploitation, l’installation d’équipements industriels et technologiques toujours plus sophistiqués », souligne Philippe Frey, directeur Bâtiments France.

    Plusieurs ouvrages doivent prochainement être réalisés sur le site du CESTA (Centre d’études scientifiques et techniques d’Aquitaine) au sud de

    Bordeaux, soit pour accueillir des équipements ou des fonctionnalités complémentaires au Laser Mégajoule, soit pour adapter certaines installations existantes ou connexes à de nouvelles contraintes. La réalisation de ces ouvrages fait appel à l’ensemble des techniques de construction de bâtiments industriels abritant des processus complexes, dont Egis s’est fait une spécialité.

    Ainsi, pour une durée de quatre ans, une quin-zaine d’ingénieurs et techniciens d’Egis vont assister le CEA dans la réalisation des études, du suivi des travaux et des essais de ces ouvrages complémentaires. En parallèle, ils intervien-dront dans des programmes de rénovation sur l’ensemble du site du CESTA et du Terrain d’expérimentations extérieur (TEE) dans le

    but de remplacer les équipements obsolètes. Les missions à réaliser recouvrent notamment les études de conception, le suivi des travaux, le contrôle des fabrications et des essais industriels, ainsi que l’élaboration du dossier des ouvrages exécutés. « Cette mission dite d’assistance à maîtrise d’œuvre Pôle Travaux et Aménagement, qui se poursuivra jusqu’en 2019, fait suite à de nombreuses opérations déjà réalisées par nos équipes, dont celles toujours en cours de coordination des activités de montage, d’essais et d’exploitation intermédiaire du projet, indique Philippe Frey. Elle est la marque d’une grande qualité de relation entre la Direction des applications militaires (DAM) du CEA et Egis, impliqué dans les études et la construction des bâtiments du Laser Mégajoule depuis une quinzaine d’années. » n

    De nouveaux équipements pour le Laser Mégajoule

    Les lots dont nous avons la charge sont soumis à de très forts enjeux de sécurisation. XAVIER DENIS, chef du projet à Egis Bâtiments Centre-Ouest.© C

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    C’est dans la tradition d’Egis d’intervenir sur les grands projets sportifs et atypiques, où le Groupe peut faire valoir l’ensemble de ses compétences techniques et managériales.

    OLIVIER ZERBIB, directeur de projet à Egis Conseil Bâtiments.

    L’hippodrome de Longchamp se remet en selle !L’hippodrome de Longchamp, c’est l’incontournable vitrine des courses françaises ! D’importants travaux ont commencé sur ce monument prestigieux situé près du bois de Boulogne à Paris, sous l’impulsion de France Galop1 et de l’architecte Dominique Perrault. Egis participe au renouveau de cet ouvrage atypique, en assurant un suivi complet du programme, des études et des travaux.

    BÂTIMENT

    Temple mondial des courses de galop, l’hippodrome de Longchamp hérite de 150 ans d’histoire, depuis son inauguration sous le second Empire. Porté par une ambition

    forte, le nouveau Longchamp souhaite retrouver une place de choix dans le patrimoine culturel et sportif parisien, en dotant les courses françaises d’un hippodrome moderne et fonctionnel, en phase avec les attentes des professionnels, des propriétaires et du public. « C’est dans la tradition d’Egis d’intervenir sur les grands projets sportifs et atypiques, où le Groupe peut faire valoir l’ensemble de ses compétences techniques et managériales, explique Olivier Zerbib, directeur de projet à Egis Conseil Bâtiments. Il s’agit d’un projet tout à fait singulier, de par ses acteurs, ses proportions et son rayonnement international. Notre rôle est double, puisqu’il consiste à la fois à apporter un soutien technique et stratégique au maître d’ouvrage, à travers une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage complète, et en même temps à garantir la continuité d’un projet ayant beaucoup évolué au fil des ans. »

    Un hippodrome dans l’air du temps

    Le nouvel hippodrome à l’architecture résolu-ment contemporaine, s’insérera parfaitement dans son environnement, selon les vœux de l’ar-chitecte français Dominique Perrault, en charge du chantier. Des installations provisoires lui permettront d’étendre sa capacité d’accueil selon les besoins, notamment lors du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe 2, qui s’y déroule chaque année. D’une superficie de 55  hectares, le site sera fermé au public pendant deux ans, le temps que Bouygues, sous la direction de la maîtrise d’œuvre et sous la supervision d'Egis, réalise les travaux. Ceux-ci comprendront la démolition des tribunes actuelles, la reconstruction de la fameuse tribune du Jockey-Club et la réalisation

    de cinq nouveaux bâtiments organisés par un système de planches-terrasses. Inscrit dans un parti pris environnemental très fort, le complexe offrira un confort accru (17 grandes loges, salons privatifs, restaurant…), avec une vue imprenable sur les pistes et sur le bois de Boulogne. Rendez-vous pour « L’Arc » 2017 ! n1 Société-mère organisatrice des courses de galop, maître d’ouvrage du nouveau Longchamp2 Championnat du monde des pur-sang et première course de galop sur gazon au monde

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    DOMINIQUE PERRAULT, architecte et maître d’œuvre du nouveau Longchamp

    Dans quelle mesure ce projet d’architecture constitue-t-il un renouveau pour l’hippodrome de Longchamp ?Notre objectif est de transformer de façon qualitative l’accueil du public, qui pourra évoluer dans un hippodrome ouvert, confortable et connecté, et profiter à chaque étage d’une vue à 360° sur le spectacle de l’hippodrome, mais aussi sur Paris, la Seine et le bois de Boulogne. Le Nouveau Longchamp a également pour ambition d’offrir à la filière hippique française un environnement professionnel digne de ce nom, dont l’excellence et le

    Une tribune en mouvement, à l’image d’un pur-sang au galop

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    rayonnement international feront la fierté de tous les acteurs des courses de galop.

    Quelles qualités le projet met-il en avant en matière d’insertion paysagère et de confort ?Le Nouveau Longchamp transfigurera le paysage et le territoire, par une mise en valeur exceptionnelle du patrimoine arboré classé du bois de Boulogne. Le programme de reboisement sur les 55 hectares permettra de fondre le site dans son environnement végétal, offrant aux visiteurs un nouveau lieu de promenade, de découverte et de rencontre, dans un esprit retrouvé de « garden-party ». Par ailleurs, le patrimoine bâti prestigieux, hérité de l’histoire de l’hippodrome (Tribune du Pavillon, ancien Totalisateur, les Écuries…), sera entièrement rénové et réorganisé. Le rond de présentation, où les chevaux défilent devant le public avant le

    départ, sera plus proche des spectateurs et plus facilement accessible. Les nouvelles tribunes, moins longues, renforceront le sentiment de partage et de convivialité, tout en offrant une vue pénétrante et généreuse sur les pistes de l’hippodrome.

    Quelle identité visuelle avez-vous souhaité donner au nouveau site ?Le geste architectural dessine une tribune en mouvement, à l’image d’un pur-sang au galop ! Un léger déversement d’ouest en est rapproche les spectateurs de la piste et de l’action tandis qu’un second déversement, du sud au nord, oriente vers la ligne d’arrivée. Ce décalage crée, côté champ de courses, une tribune en surplomb et à l’inverse, côté rond de présentation, une tribune en balcon. Chaque côté offre ainsi un panorama unique qui élargit l’horizon. n

    La tribune du Jockey-Club plonge les spectateurs au cœur de l'action.

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    BRUNO CREMET, urbaniste à atelier Villes & Paysages

    L’aménagement et la gestion urbaine doivent tenir compte des pratiques et rythmes citadins, qui varient au fil du temps et des évolutions sociétales.

    Pour éviter que l’espace public soit sans cesse obsolète par son incapacité à évoluer au bon rythme, Egis a mis au point une démarche de conception qui rend l’espace public évolutif et dynamique. Focus sur la rue de demain, qui facilitera l’expression de la vie sociale et du vivre ensemble au sein de la cité.

    La rue de demain, un espace dynamique à partager

    AMÉNAGEMENT URBAIN

    circulatoire, souligne Bruno Cremet, urbaniste à atelier Villes & Paysages (groupe Egis). Il faut sortir des logiques fonctionnalistes assignant à chaque type d’espace une fonction unique. Ainsi, la rue “partagée” ne doit pas être envisagée comme une juxtaposition improbable des sites propres de chacun, mais au contraire comme un lieu de cohabitation harmonieuse de tous. »

    De la bonne alternance des usages

    Plus que tout autre, la rue est un espace où s’entremêlent de nombreux usages. Voie de circulation, de stationnement ou de livraison, elle est aussi volontiers un lieu de rencontre, d’amusement, de flânerie…La solution développée par Egis s’appuie sur le concept de gestion dynamique des voies (GDV), que le Groupe expérimente déjà pour gérer le trafic routier dense, comme sur le pont de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ou l’A48 à Grenoble. Egis propose d’explorer et d’étendre ces méthodes d’exploitation routière, pour les mettre au service de la vie urbaine. Le principe ? Adapter la configuration de la rue au fil des besoins des usagers. Concrètement, une voie affectée à la circulation le matin, peut devenir une zone piétonne l’après-midi, puis se transformer en terrasse de café le soir… « La rue intelligente porte l’ambition de concilier tous les usages de l’espace public, actuels et futurs, en intégrant leur temporalité d’expression au sein de l’espace. Il s’agit de rester attentifs aux évolutions des modes

    TRANSPORTS EN COMMUN

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    Dans la ville du XXe siècle, le piéton a peu à peu cédé la place à l’automobile… Infléchir cette tendance n’est pas chose facile ! Attribuer à chaque mode de

    déplacement un site dédié (piétons, cyclistes, transports collectifs, etc.) n’est possible que dans les limites imposées par la largeur des rues. Mais quelle attitude adopter lorsqu’émerge un nouvel usage de l’espace public, dans un espace par définition non extensible ? « La voirie urbaine ne se résume pas à sa seule fonction

    Ce projet ambitieux est la première référence significative d’Egis au Mexique dans le domaine des métros. 

    FABRICE CHRISTEN, directeur d’Egismex

    La nouvelle ligne prévue pour mi-2018 totalisera près de 21 km de linéaire.

    NADÈGE BRAURE, chargée de développement commercial à Egismex

    Avec plus de 4 millions d’habitants, et dotée d’un réseau de métro urbain composé de deux lignes, Guadalajara est la seconde ville du Mexique. L’accroissement de

    la population et les besoins grandissants en termes de mobilité ont conduit la Secretaría de Telecomunicaciones y Transportes (SCT), chargée d’organiser les transports et les télécommunications sur le territoire, à confier

    à Egis, en groupement avec Transconsult1, la supervision des travaux de construction d’une troisième ligne comprenant l’ensemble des systèmes et matériel roulant. « La nouvelle ligne, dont la mise en service est prévue pour mi2018, totalisera près de 21 km de linéaire, dont 5,5 km en souterrain et 15 km en viaduc. Comptant 18 stations, elle reliera le centreville au sudest de la ville, assurant la desserte des municipalités de Guadalajara, Tlaquepaque et Zapopan », indique Nadège Braure, chargée de développement commercial à Egismex, la nouvelle filiale d’Egis implantée à Mexico depuis mai 2015 et destinée à représenter les intérêts du Groupe au Mexique dans tous ses champs d’action. Hervé Cugnet, directeur du projet à Egis Rail depuis septembre 2015, indique que « près de vingt ingénieurs sont déjà mobilisés à Guadalajara. L’équipe comptera plus de 40 personnes lorsque les travaux seront lancés. »

    Ce projet s’inscrit dans le Plan national de développement 2013-2018, qui accorde une

    place toute particulière à l’amélioration des déplacements dans les grandes villes du pays, notamment à travers le développement de différents types de modes de transports ferrés. Une aubaine pour Egis, dont l’expertise ferroviaire n’est plus à démontrer, et qui trouve ici une excellente opportunité de prendre pied outre-Atlantique, dans un pays grand comme

    de vie, afin que les rues de nos villes s’adaptent en permanence aux usages que l’on en fait », explique Guillaume Morin, chef du projet à Egis Villes & Transports. Particulièrement adaptée aux espaces très contraints, la solution de partage des voies constitue une solution bien plus éco no-mique que la construction de nouvelles infrastructures, qui n’est pas toujours possible ni souhaitable en ville. Mais comment indiquer aux usagers ces changements d’affectation en fonction des heures ? « Grâce à un dispositif triple, répond Guillaume. Des panneaux à messages variables, implantés aux accès de

    La rue intelligente concilie tous les usages de l’espace public, actuels et futurs, en intégrant leur temporalité d’expression au sein de l’espace.

    GUILLAUME MORIN, chef du projet à Egis Villes & Transports

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    l’espace partagé, indiquent aux usagers la fonction de chaque voie ou zone à considérer. La signalisation dynamique au sol, via des plots lumineux ultraplats, délimitera les voies utilisables et guidera les usagers dans l’espace partagé. Enfin, des applications, sur smartphones ou sur le Web, leur délivreront des informations en temps réel sur ce même espace. Cette interaction constante avec les usagers se suffit à ellemême et évite ainsi à la rue d’être prédéterminée dans sa forme (surface plane, absence de marquage figé), ce qui laisse à l’espace public une très grande souplesse d’adaptation dans le temps. » n

    Dans sa poursuite des projets internationaux d’envergure, Egis a récemment mis le cap sur le Mexique où le Groupe réalise son premier projet de métro à Guadalajara.

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    MANAGEMENT DE PROJET

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    trois fois la France. « Ce projet ambitieux est la première référence significative d’Egis au Mexique dans le domaine des métros. Il augure des perspectives de développement prometteuses pour le Groupe, dans un pays où les besoins en infrastructures sont importants », explique Fabrice Christen, directeur d’Egismex. n

    1 Transconsult est l’une des principales entreprises d’ingénierie-conseil au Mexique

    Démonstration du concept en vidéo sur Youtube : La Rue Intelligente et Partagée (atelier Villes & Paysages).

    Près de vingt ingénieurs sont déjà mobilisés à Guadalajara. 

    HERVÉ CUGNET, directeur du projet à Egis Rail

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    Mexique : Une nouvelle ligne de métro à Guadalajara

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    va permettre à Projacs de poursuivre sa croissance organique au Moyen-Orient.

    NASSER KANAAN, directeur général adjoint de Projacs

    Fondée en 1984, Projacs s’est forgé une solide réputation au Moyen-Orient, à travers une offre diversifiée de services de management de projet et de supervision de travaux dans

    le secteur du bâtiment. Figurant au top  15 mondial des entreprises dans sa spécialité, la société pèse 70  millions de dollars et emploie 700 personnes. Avec une vingtaine d’implantations en région MENA1, et son propre institut de formation, la société bénéficie d’un rayonnement régional particulièrement fort. Elle intervient auprès d’organismes publics, tels que la Garde nationale en Arabie Saoudite, le ministère de l’Éducation et de l’Autorité publique pour l’enseignement appliqué au Koweït ou encore le Comité olympique qatari, mais aussi dans le secteur privé, avec l’aménagement de neuf hôtels Accor en Arabie Saoudite, du siège historique de la nouvelle Banque nationale du Koweït ou du complexe hôtelier Citystars à Charm el-Cheik en Égypte.

    En acquérant 51 % des parts de Projacs, Egis s'ouvre à de nouvelles opportunités au Moyen-Orient. Estimant à plus de 2 500 milliards de

    dollars les projets planifiés, signés ou en cours en région MENA, Egis et Projacs ont commencé à partager leurs ressources et à privilégier des approches communes pour développer leurs activités. « Ce partenariat stratégique permet d’accroître la valeur de nos entreprises, mieux qu’elles ne l’auraient fait séparément, indique Ashraf Al Garf, directeur général de Projacs. Nous poursuivons les mêmes objectifs et souhaitons, l’une comme l’autre, renforcer notre présence au MoyenOrient en enrichissant mutuellement nos offres de services. » Egis peut ainsi tirer parti de l’influence régionale de Projacs, tout en ajoutant de nouveaux champs d’action à son périmètre. De son côté, Projacs peut désormais proposer ses services dans des secteurs non couverts jusque-là et envisager de s’étendre à d’autres régions du monde, où Egis est opérationnel.

    « Rentabiliser les synergies »

    « Dès les premiers contacts, nous avons constaté une grande complémentarité entre nos deux sociétés, aussi bien sur le plan des équipes, qu’au niveau des activités et des stratégies, confie Ashraf. C’est en unissant nos forces et atouts respectifs que nous pourrons être plus compétitifs sur le marché. » Nasser Kanaan, directeur général adjoint de Projacs, ajoute que « ce partenariat va permettre à Projacs de poursuivre sa croissance organique au MoyenOrient », à travers une stratégie en quatre points : exploiter les ressources et la base de clients existantes, organiser l’expansion géographique régionale, rentabiliser les synergies créées par le partenariat et enfin promouvoir les nouveaux pôles et services. « Notre base de clients est suffisamment solide pour nous assurer un flux continuel d’activité, mais pour augmenter nos parts de marché, jusque dans des pays comme l’Oman ou l’Iran, il nous faut unir nos forces à

    celles d’Egis ou nous appuyer sur ses ressources afin de proposer une gamme plus étendue de services. » De vrais challenges pour Projacs, qui met ainsi au point des stratégies et des plans d’action pour chacun des marchés visés.

    Des cibles de développement multiples

    Aujourd’hui, les deux entreprises ont atteint un degré de maturité suffisant pour pousser plus loin leur développement et s’allier naturellement. « Entre Egis et Projacs, il y a une complémentarité évidente, tant sur les métiers que sur les stratégies. L’un a pour ADN les sciences de l’ingénieur, l’autre le management de projet. Cela pose les bases d’une synergie parfaite, sur laquelle on peut ériger de nouveaux piliers d’activités », explique Jean-Michel Ristori, directeur général adjoint de Projacs chargé du développement.Au-delà du bâtiment, Projacs aspire ainsi à intervenir dans les infrastructures, l’eau, l’énergie, l’industrie, l’urbanisme… Autant de secteurs porteurs dans les pays du Golfe2 et sur lesquels Egis a de fortes compétences. Présent depuis une dizaine d’années au Moyen-Orient, Egis y emploie déjà plus de 500  personnes. Impliqué dans divers réseaux de transports en Arabie Saoudite (Riyad, Djeddah, Médine…) et au Qatar (Doha), le Groupe a aussi remporté

    Egis et Projacs, une belle rencontre au Moyen-OrientDe nouvelles lignes s’écrivent dans l’histoire d’Egis, avec l’acquisition à 51 % de Projacs, une société de management de projet leader au Moyen-Orient. Un rapprochement qui tombe à point nommé pour les deux entreprises, bien décidées à unir leurs forces dans la conquête de nouveaux marchés internationaux.

    MANAGEMENT DE PROJET

    récemment la conception et la supervision des travaux de la zone économique Um Alhoul au sud de Doha, ainsi que deux contrats d’importance dans le traitement des eaux et le réseau d’assainissement de la capitale qatarie. « Ensemble, Egis et Projacs représentent une crédibilité forte sur de nombreux secteurs, grâce à une connaissance fine des acteurs locaux, poursuit Jean-Michel. Il est unique, sur le marché de la construction au MoyenOrient, qu’une seule et même entité fournisse à la fois des prestations d’ingénierie et de management de projet aux plus hauts standards internationaux. Quelles que soient la nature, la taille, la localisation du projet, l’alliance EgisProjacs est une réponse évidente, rationnelle, à forte valeur ajoutée. L’union des forces donne un tel positionnement, une telle attractivité au Groupe, qu’il pourra conquérir de nouveaux marchés dans tous les secteurs. » Un premier contrat est déjà en passe d’être signé en Arabie Saoudite avec la General Authority of Civil Aviation of Kingdom of Saudi Arabia pour la réalisation des études de Value Engineering (ingénierie de la valeur) auprès de cinq aéroports domestiques. « Ce projet s’annonce comme une excellente occasion de mettre à profit, au sein d’une même équipe, les compétences et savoirfaire complémentaires des deux entités. » n1 Moyen-Orient et Afrique du Nord 2 Arabie Saoudite, Bahreïn, Oman, Qatar, Émirats Arabes Unis et Koweït

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    Entre Egis et Projacs, il y a une complémentarité évidente, tant sur les métiers que sur les stratégies.

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    Management de projet pour le Jeddah Plaza Hotel (Arabie Saoudite).

    Des formations de qualité à travers le monde !Renommé à l’international pour la qualité de ses enseignements, Projacs Academy® est l’un des principaux centres de forma-tions professionnelles en gestion de projet bâtiment au Moyen-Orient. Depuis sa créa-tion en 1984, l’organisme a déjà mené avec succès plus de 16 000 formations et confé-rences auprès de 300 000 professionnels à travers le monde.

    Pas moins de 750 programmes de formation sont ainsi dispensés chaque année, par des experts et formateurs hautement qualifiés, dans plus d’une trentaine de pays.

    Les enseignements, délivrés au sein du centre de formation ou directement en entreprise, couvrent des spécialités aussi variées que la gestion de projets, le BIM (Build Information Modelling), l’ingénierie

    de la valeur, les services de gestion des contrats, les ressources humaines, le management commercial & marketing…

    Projacs Academy® travaille en partenariat avec de nombreuses universités et institu-tions professionnelles prestigieuses telles que l’université du Colorado, l’université de Waterloo (Canada), le Project Management Institute® (États-Unis) ou encore la Society of American Value Engineers (SAVE International®).

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    ÉNERGIE

    Quand l’énergie est communicative

    du SICUCV qui peut désormais offrir à ses abonnés un taux de TVA réduit. Enfin, les villes de Choisy et de Vitry disposent aujourd’hui d’une énergie propre et moins coûteuse. C’est un cycle vertueux et c’est satisfaisant que les déchets produits par les habitants leur permettent de se chauffer mieux et moins cher ! L’innovation, quant à elle, vient de la réversibilité de la solution. Nous avons en effet souhaité que les installations puissent être utilisées dans les deux sens – du MIN vers les villes et des villes vers le MIN – afin de prévenir les aléas de production, notamment en cas de défaillance de l’usine d’incinération. La SEMMARIS peut ainsi bénéficier d’un apport énergétique qui lui évitera de recourir à ses chaudières utilisant du combustible fossile. Cela permet d’envisager le démantèlement de la chaudière fonctionnant au fuel lourd. Cette infrastructure potentiellement polluante était conservée « en secours du secours ».

    Pourquoi avoir choisi Egis ?

    Nous avions identifié Egis comme un maître d’œuvre compétent et bien dimensionné pour répondre à notre projet. Ses expertises embrassaient la totalité des installations techniques dont nous avions besoin sur le volet énergie comme sur la partie bâtiment. Lors de l’appel d’offres, le Groupe a présenté un projet technique et architectural solide signé par Enia Architectes qui a séduit la SEMMARIS. Les engagements de départ ont été respectés et le système a été livré dans les délais. n

    Depuis mai 2015, le Marché d’intérêt national de Paris Rungis (MIN) et les villes de Choisy et Vitry disposent d’une station d’interconnexion de leurs réseaux de chaleur respectifs conçue par la branche conseil bâtiments d’Egis. Rencontre avec Vincent Frachon, chef du service Réseaux et Fluides de la SEMMARIS, le maître d’ouvrage.

    Ce réseau haute pression de chauffage urbain comprend deux canalisations (aller/retour) en acier de 300 mm sur une longueur de 2 800 ml.

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    En valorisant l’énergie non utilisée lors de l’incinération des déchets pour en faire bénéficier les entre-prises et habitants du territoire, la Société d’économie mixte d’amé-

    nagement et de gestion du MIN (SEMMARIS), le Syndicat intercommunal d’exploitation et de valorisation des déchets de la région de Rungis (SIEVD) et le Syndicat intercommunal de chauffage urbain de Choisy-Vitry (SICUCV) ont bâti un projet aussi vertueux qu’exemplaire et stratégique pour améliorer la performance énergétique de leurs installations.

    Comment est né ce projet ?

    C’est le résultat d’un rapprochement de bon sens ! La SEMMARIS est chargée de la distri-bution d’énergie sur l’ensemble du MIN et des zones annexes (zone hôtelière, centre routier, zone d’activité d’Orly) depuis une chaufferie centrale située juste à côté de l’usine d’inci-nération des ordures ménagères du SIEVD. À l’origine, la SEMMARIS souhaitait valoriser son réseau et trouver de nouvelles sources de recette. De son côté, le SIEVD cherchait à optimiser la valorisation énergétique de son usine. La SEMMARIS et le SIEVD sont par-tenaires de longue date. Il paraissait assez logique que la bonne solution soit celle qui nous rassemble. Puis, le SICUCV, qui gère le réseau de chaleur pour les communes de Choisy et de Vitry, s’est rapproché de nous car il désirait atteindre un taux supérieur à 50 % d’énergie renouvelable dans son mix énergétique pour bénéficier d’une TVA à 5,5 % selon les dispositions du Grenelle 2. Ce nouveau dispositif permet désormais à chacun d’entre nous d’atteindre ses objectifs. Il répond ainsi à notre volonté commune de mutualiser nos moyens de production, d’opti-miser nos coûts et d’anticiper la densification urbaine de l’Ile-de-France et du Grand Paris.

    Que faut-il retenir de ce dispositif ?

    Il repose sur l’interconnexion de deux réseaux de chaleur fonctionnant via de l’eau surchauffée à 180 °C. Il permet le transfert d’environ 50 000 MWh/an d’énergie de récu-pération issue de l’usine d’incinération des ordures ménagères du SIEVD à travers le réseau de la SEMMARIS vers celui du SICUCV. L’intérêt premier du système est le transfert d’énergie vers le SICUCV et l’exemplarité de ce projet qui répond à des enjeux sociaux, sociétaux, économiques, environnementaux et profite à tous : optimisation énergétique de l’usine d’incinération, valorisation du réseau de la SEMMARIS et une part d’énergie renouvelable au-delà de 50 % sur le réseau

    VINCENT FRACHON,chef du service Réseaux et Fluides de la SEMMARIS

    Comment ce projet s’inscrit-il dans la politique de développement durable du Groupe ?C’est une solution 100 % développement durable puisqu’elle permet un progrès économique, en réduisant le prix de revient de l’énergie ; social, en permettant à des familles peu favorisées de réduire leurs coûts énergétiques et environnementaux, puisque la part renouvelable du mix énergétique atteint plus de 50 %. Il a été entièrement porté par des acteurs locaux qui prouvent ainsi que la transition énergétique est accessible à tous et que chacun a un rôle à jouer. Pour moi, c’est une vraie fierté d’avoir participé à un projet de cette ampleur au service de l’intérêt général.

    Que retiendrez-vous de ce projet ?Sa gouvernance était passionnante et innovante. Nous avons travaillé avec un seul donneur d’ordres pour contenter les attentes de trois entités aux besoins différents mais convergents. Ce partenariat tripartite était audacieux et il a porté ses fruits puisqu’aujourd’hui, la SEMMARIS, le SICUCV et le SIEVD ont optimisé leurs infrastructures et permettent à leurs abonnés d’accéder à une meilleure performance énergétique à un meilleur prix.

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    PHILIPPE LHUISSIER, chef de projets à Egis Conseil Bâtiments

    ANNE-MARIE FERRON-MÉNARD, responsable de l’activité Bâtiments existants à Egis Conseil Bâtiments

    CHIFFRES CLÉS

    3 échangeurs de 8 MW. 50 000 MWh minimum par an de chaleur renouvelable qui permettent d’atteindre 55 % du mix énergétique à Vitry11 000 tonnes de CO2 évitées par an

    Un accord tripartite entre : SEMMARIS, SIEVD et SICUCV.

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    Les drones seront peut-être omni-présents dans la société de demain… Un rêve que de nombreuses firmes industrielles et commerciales cares -sent depuis longtemps et qui pour-

    rait fort bien devenir réalité, grâce aux efforts conjugués des équipes toulousaines d’Egis et d’Airborne Concept, un fabricant de drones à usages civil et professionnel. Les deux socié-tés ont en effet mis en commun leur expertise aéronautique pour mettre au point un système breveté de surveillance, basé sur l’intégration d’un émetteur ADS-B à bord d’un drone mul-tirotor. « Largement déployée pour les avions de ligne, cette technologie est compatible avec de nombreux systèmes de contrôle aérien. Le tour de force est d’avoir réussi à l’intégrer sur un drone de petite taille. Nous souhaitons ainsi faire coopérer le monde actuel de l’aérien avec celui émergent des drones. C’est une vraie opportunité pour l’aviation de demain ! » explique Éric Denèle, chef de pro-jet à Egis Avia.

    Un ciel sous bonne garde…

    Les drones ont déjà investi de nombreux champs d’application tels que l’indus-trie audiovisuelle, les infrastructures et réseaux, le génie civil, ou encore l’agricul-ture.Pour autant, « la filière des drones s’est développée sans que l’on intègre en amont les problématiques de sécurité, prévient Arnaud Le Maout, président d’Airborne Concept. Nous avons donc inventé une solution qui

    Vol d’essai du drone à bord duquel a été intégré l’émetteur ADS-B miniature.

    AÉRONAUTIQUE

    Des drones suivis à la trace Susceptibles de rendre de multiples services, les drones colonisent de plus en plus notre ciel. Mais pour que leur usage soit permis et se généralise, encore faut-il être en mesure de les détecter dans un espace aussi vaste que réglementé. En proposant de doter les drones d’un émetteur ADS-B1 miniaturisé, Egis et Airborne Concept offrent un avenir prometteur à ces objets volants désormais… identifiés !

    MURIEL PREUX,directrice du projet Drones à la Direction générale de l’aviation civile

    En quoi la solution développée par Egis et Airborne Concept est essentielle pour la sécurité de l’espace aérien ?Équiper un drone d’un transpondeur et d’ADS-B permet de suivre sa trajectoire en temps réel, de le visualiser sur un écran radar ou par le TCAS* d’un avion de ligne. C’est aussi un moyen éventuel pour les forces de l’ordre d’identifier le drone et son opérateur. C’est donc un pas important vers l’intégration des drones dans l’espace aérien contrôlé.

    * Traffic alert and Collision Avoidance System (système d’alerte de trafic et d’évitement de collision)

    Quelles sont désormais vos attentes ?Les drones évoluent très vite, tant en termes technologiques que dans la diversité des applications professionnelles envisagées. L’innovation se situe dans de nombreux domaines : les drones eux-mêmes, les capteurs, les logiciels de traitement des informations… Il est important qu’elle apporte aussi des bénéfices en termes de sécurité aérienne.Ce premier pas est très encourageant. Les services de la DGAC se sont mobilisés pour rendre cette expérimentation possible et resteront attentifs à la suite des travaux. Bien évidemment, de nombreuses études devront être effectuées pour valider l’utilisation de cette technologie pour les drones. n

    Nos clients parlent de nous :

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    permet aux contrôleurs aériens, aux avions ou aux forces de l’ordre d’identifier en temps réel la position du drone, pour parer à toute utilisation malveillante ou menaçant la sécurité. » Cette collaboration entre Egis et Airborne Concept est donc un premier pas vers une utilisation sécurisée des drones. Une approche très aéronautique et sans doute incontournable, dans la mesure où les industriels de la filière drone ne veulent pas se heurter aux autres usagers historiques de notre ciel et souhaitent rassurer les pouvoirs publics, très sensibles aux cas de survols illégaux ou de pénétration dans les espaces contrôlés qu’empruntent chaque jour les avions de ligne. « Cette collaboration permet à Egis de soutenir le développement d’un domaine où l’innovation est déterminante dans la conception de nouveaux services capables de s’intégrer à l’environnement aéronautique actuel », précise Cédric Barbier, directeur exécutif Aviation d’Egis. « Et fort heureusement, sous réserve d’un encadrement approprié, la réglementation française est l’une des plus ouvertes en matière d’expérimentations aéronautiques, ce qui favorise pleinement l’inno vation ! » complète Éric Denèle.

    L’ingénierie modèle réduit

    Sur l’aéroport de Toulouse Francazal, en sep-tembre dernier, Airborne Concept et Egis ont présenté en avant-première les résultats de leurs travaux de développement à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), avec un double enjeu : permettre à la plupart des sys-tèmes de navigation aérienne d’identifier l’appareil et miniaturiser le plus possible la technologie pour faciliter son intégration.Dans la pratique, Airborne Concept s’est chargé d’installer le module à bord de son dernier modèle octocoptère, sorti récem-ment de ses ateliers de fabrication, tandis qu’Egis a apporté son expertise sur la défi-nition et la validation du concept opé ra-tionnel permettant la détection par les systèmes de navigation aérienne. « Notre choix technologique s’est porté sur un émetteur ADSB de très faible taille, embarqué sur un minidrone de moins de 10 kg. L’ADSB est un moyen international permettant la diffusion d’informations essentielles à la surveillance d’un appareil volant, telles que son identification, sa position, sa route, sa vitesse et son altitude. Cet émetteur ressemble, en plus petit, au boîtier des avions émettant un signal permettant de les visualiser sur les écrans des contrôleurs aériens. Il fait la taille d’une carte de crédit, pèse 100 grammes et peut donc être installé sur les drones civils… », explique Éric Vallauri, surveillance services manager à Egis Avia et détenteur du prestigieux RTCA Achievement Award2. « Avec ce système, nous nous positionnons en pionniers, indique Julien Pratx, directeur développement aviation à Egis Avia. Il est logique que cette invention ait été mise au point par nos équipes toulousaines car nous avons transposé au monde du drone une solution concrète qui vient de l’aéronautique, dans laquelle nous sommes ici bercés quotidiennement. » n

    1 Automatic Dependent Surveillance-Broadcast 2 Plus haute distinction honorifique décernée par le RTCA (Radio Technical Commission for Aeronautics), commission technique américaine chargée des systèmes radio pour l’aéronautique.

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    Egis est très vite devenu un acteur incontournable de l’exploitation routière en Irlande.

    STEVE PREECE, directeur général d’Egis Projects Ireland

    EGIS DANS LE MONDE

    L’Irlande, un relais économique au cœur de l’Europe

    Après une longue cure d’austérité, l’Irlande semble désormais renouer pleinement avec la croissance. Présent sur l’île depuis une dizaine d’années, Egis n’a eu de cesse d’y poser les jalons d’un succès qu’il doit principalement à son expertise du domaine routier. Chroniques des réussites et ambitions du Groupe en Verte Erin !

    Avec une population de 4,8 mil-lions d’habitants inégalement répartie sur 85 000 km² de terri-toire, l’Irlande est l’un des pays les moins densément peuplés

    d’Europe. La faible densité de population et le taux d’urbanisation relativement bas (un habi-tant sur deux habite encore en zone rurale) expliquent la forte dépendance à l’égard du réseau routier et l’étendue de celui-ci. Depuis le début des années 2000, Egis s’applique à moderniser les routes irlandaises, au travers d’une forte activité dans les métiers de l’exploitation et de la maintenance routières. Le Groupe est ainsi impliqué dans une dizaine de projets en Irlande, dont le plus emblématique est sans doute l’exploitation depuis 2006 du tunnel de Dublin, étendue récemment au Jack Lynch Tunnel de Cork. La gestion de ces infrastructures s’ajoute aux 450 km d’autoroutes qu’Egis exploite actuellement dans le pays.

    Egis à la croisée des routes irlandaises

    Malgré la crise économique que le pays a tra-versée, Egis s’est forgé une solide réputation en Irlande en gagnant la confiance des grands orga-nismes publics nationaux. Le Groupe s’est illus-tré dans les métiers de l’ingénierie et a réalisé

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    Egis souhaite à nouveau se positionner dans le métier de l’ingénierie en Irlande et au Royaume-Uni, en particulier dans les domaines de la route et du rail.

    MATTHIEU LOUSSIER, directeur de la région Europe et Asie centrale d’Egis

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    les études de conception préliminaires d’une autoroute de contournement à l’est de Dublin, ainsi que plusieurs missions de conception, d’in-génierie et de supervision de travaux pour la construction d’une route à quatre voies entre Nenagh et Limerick. Dans le même temps, Egis a renforcé ses activités d’exploitation en se portant acquéreur majoritaire de trois grandes sociétés d’exploitation irlandaises : Northlink (autoroute M1 à Dundalk - 56 km), Midlink (autoroute M7/M8 à Portlaoise - 43 km) et Southlink (contour-nement N25 de Waterford - 23 km). En complé-ment, Egis a acquis 100 % des parts de la société First Route Management Company, qui fournit des services d’assistance aux trois sociétés préci-tées ainsi qu’à la société concessionnaire Eastlink basée à Dublin. « Le réseau autoroutier irlandais est l’un des plus récents d’Europe et demeure en pleine expansion, souligne Steve Preece, direc-teur général d’Egis Projects Ireland. Egis est très vite devenu un acteur incontournable de l’exploitation routière en Irlande, en intervenant aussi bien dans la gestion des motorways que des routes nationales, dont le développement et l’entretien sont d’une importance stratégique pour le pays. » Corollaire de ses activités d’exploitation, Egis a une longueur d’avance sur le marché des services aux usagers de la route, qui connaît un franc succès outre-Manche. « Depuis 2006, nous développons sous la marque Easytrip des solutions de péage électronique, de contrôle d’accès automatisé aux parkings, de gestion de flottes de véhicules… afin de faciliter le plus possible la route aux automobilistes, explique Steve Preece. Avec plus de 195 000 clients aujourd’hui, nous bénéficions d’un positionnement unique sur le marché, au point d’être devenus en quelques années le plus grand fournisseur de services pour le paiement de péage électronique et de stationnement à partir d’un compte client unique. »Fort de ces différents succès, Egis a depuis élargi ses interventions à d’autres types de projets, tels que la maintenance des équipements des systèmes de transport intelligents (ITS),

    le service de contrôle de vitesse national irlandais, ou encore la direction de travaux de renouvellement de chaussées dans le Sud de l’Irlande. « Ce contrat a été remporté dans le cadre de l’exploitation et la maintenance de 330 km de routes, la plus importante portion de réseau routier jamais soustraitée par le gouvernement. C’est notre première référence irlandaise dans le domaine de l’exécution de travaux et une étape importante vers des opérations de type clés en main, dans lesquelles le Groupe souhaite se lancer. »

    Une reprise bien engagée

    Aujourd’hui, l’économie irlandaise se redresse à bon rythme, grâce à une reprise progressive des investissements étrangers et nationaux. Dans le secteur des transports, 850 millions d’euros doivent ainsi être investis dans la moderni-sation du réseau national d’autoroutes et de routes principales, conformément aux priorités fixées dans le programme irlandais d’investis-sement dans les infrastructures et équipements.

    « Dans ce contexte de redynamisation, Egis étudie à nouveau les opportunités de positionnement dans le métier de l’ingénierie en Irlande, de même qu’au RoyaumeUni, en particulier dans les domaines de la route et du rail », explique Matthieu Loussier, directeur de la région Europe et Asie centrale d’Egis. Des organismes publics, comme Transport Infrastructure Ireland, ont en effet proposé un projet d'investissements de 10 milliards d’euros sur les vingt prochaines années couvrant tous les aspects du transport, des routes au rail léger, afin de répondre à une augmentation des déplacements de 25 %. « En matière de transport, la nouvelle priorité de l’Irlande est de réduire les congestions par la mobilité, sans devoir étendre les infrastructures. Egis dispose naturellement de toute l’expertise requise pour contribuer à ce projet, s’il devait prochainement se concrétiser », poursuit Matthieu Loussier. Dans le même temps, les ports continuent à grandir, et le port de Dublin a annoncé des projets d’expansion impliquant l’améliora-tion et la rationalisation de l’ensemble de son réseau. De même, le domaine aérien promet de belles perspectives, en lien avec l’émergence de nouvelles technologies comme les tours de contrôle à distance (remote towers) ou l’amélio-ration continue des systèmes de management de la sécurité. « Egis, qui possède depuis 2013 sa propre société spécialisée dans les activités de conseil pour l’aviation (Helios), a par exemple assisté l’Autorité irlandaise de l’aviation civile (Irish Aviation Authority, IAA) dans l’élaboration d’un dossier de décision pour la modernisation des systèmes de contrôle aérien, ainsi que l’aéroport de Dublin dans sa démarche de mise en conformité avec les nouvelles exigences réglementaires de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA). À terme, Egis et l’IAA envisagent même une collaboration renforcée sur divers projets hors d’Irlande, à l’image de leur coopération actuelle autour des études de sécurité des systèmes de gestion du trafic aérien en Thaïlande. » n

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    Long de 4,5 km, le Dublin Tunnel est un ouvrage majeur du réseau routier irlandais permettant de relier l’autoroute M1 (Dublin-Belfast) au port de Dublin, sans traverser le centre-ville. Il est composé de deux tubes unidirectionnels, comportant chacun deux voies, et dispose d’un centre de supervision.Après un premier contrat d’exploitation et de maintenance du Dublin Tunnel remporté en 2006, Egis a récemment vu son contrat renouvelé et étendu par Transport Infrastructure Ireland pour une durée minimum de six ans. Outre la collecte du péage, la gestion du trafic et de la sécurité, l’entretien et la maintenance courante du Dublin Tunnel, Egis est aussi chargé de l’exploitation et de la maintenance du Jack Lynch Tunnel à Cork (600 m de long).

    « Ce renouvellement de contrat est un gage de confiance envers Egis, qui confirme sa position de leader du marché de l’exploitation et de la maintenance routière en Irlande », souligne Steve Preece, directeur général d’Egis Projects Ireland.

    Du tunnel de Dublin au tunnel Jack Lynch de Cork !

    Depuis 2010, Egis assure l’exploitation du service de contrôle de vitesse national irlandais, via la société GoSafe1. Cela couvre l’ensemble des prestations nécessaires au contrôle de vitesse par radars embarqués, depuis le déploiement des véhicules et du personnel nécessaire au contrôle sur les routes irlandaises, jusqu’au traitement des informations recueillies dans un back-office centralisé.

    Pour Egis, ce projet est une référence majeure dans le domaine de l’enforcement (contrôle sanction), qui se développe dans le monde entier, sur les applications de type contrôle de vitesse ou sur les projets de péage électronique free flow.1 GoSafe a pour actionnaire Egis Projects (42 %, entité d’Egis), Spectra (42 %, société irlandaise spécialisée dans le traitement d’images) et Redflex (16 %, société australienne fournisseur de radars embarqués).

    Egis exploite le service de contrôle de vitesse national irlandais

    Egis dirige la réalisation de travaux de renouvellement de chaussées en Irlande, près de Cork. Le projet s’inscrit dans le cadre du contrat signé fin 2013 entre Egis Lagan Services Ltd1 et la Direction des routes irlandaise pour l’exploitation, la maintenance et les services de renouvellement sur 330 km d’autoroutes dans le Sud de l’Irlande.

    Les travaux consistent à remplacer plusieurs kilomètres de couche de roulement de l’autoroute N40 à 2 x 3 voies et de son échangeur avec la N28 à Cork, dans le Sud du pays. Les travaux sont exécutés de nuit, sous circulation, avec fermeture à minuit et réouverture complète tous les matins, sans gêne pour le trafic.

    1 Joint-venture composée d’Egis et de la société Lagan, basée en Irlande du Nord.

    Renouvellement de chaussées dans le Sud de l’Irlande

    Sous la marque Easytrip, Egis propose et développe depuis 2006 une large gamme de services aux usagers de la route en Irlande.En Irlande, Easytrip gère la distribution de badges de télépéage et la relation client pour le compte du tunnel de Dublin. Il développe aussi ses propres solutions de péage électronique pour les exploitants de parking et de gestion de flottes de véhicules pour les professionnels.

    Dernièrement, la société a conçu une application mobile gratuite, Easytrip SOS App, qui permet à un automobiliste de lancer un appel de détresse via son téléphone portable, en cas de panne ou d’accident, afin d’être immédiatement géolocalisé et pris en charge par les opérateurs.

    Des services pour les automobilistes

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    le rocher et le type de fondation adapté. L’analyse du risque s’est ensuite traduite dans les spécificités de construction. Ainsi, pour les piles du viaduc en terrain compact, une fondation « superficielle » a été retenue en phase Études tandis que dans les sols moins compacts, une fondation profonde sur pieux a été préférée. Enfin, en phase travaux, pour laquelle la solution variante de généralisation des fondations « superficielles » a été retenue moyennant certaines adaptations techniques complémentaires, la gestion des risques inclut une approche « méthode observationnelle » avec le suivi par Egis de la campagne géotechnique de l’entreprise de construction et la validation du dimensionnement des fondations.

    Des dispositions techniques spécifiques pour le tramway de NiceEgis est maître d’œuvre pour la création du tramway niçois est/ouest qui sera mis en service en 2018. L’équipement nécessite la réalisation d’un tunnel foré au tunnelier (3,2 km) et de quatre stations à 20 m de profondeur.

    Le risque géotechnique est un enjeu majeur dans les projets de construction. S’il est mal pris en compte, il impacte les coûts, les délais, voire la pérennité des ouvrages. Egis maîtrise ce risque par des études géotechniques adaptées et par l’application de méthodologies et d’outils pertinents et innovants. Focus sur trois projets qui illustrent les savoir-faire du Groupe.

    La géotechnique regroupe l’ensemble des activités de l’ingénieur liées aux applications de la mécanique des sols, des roches et de la géologie. Elle concerne ainsi l’étude des pro-

    priétés des sols et de l’interaction entre les terrains et les ouvrages réalisés. « Avant, lorsqu’un ouvrage subissait un dommage lié au terrain, on accusait la nature. Aujourd’hui, la responsabilité est imputée au concepteur et au constructeur. Les pressions réglementaires et économiques sont croissantes. Elles ont fait de la géotechnique une donnée majeure dans tous les projets d’Egis », explique Dominique Allagnat, directeur d’Egis Géotechnique. Pour fédérer ses savoir-faire, le Groupe a innové il y a plus de vingt ans, en créant une entité experte en géotechnique qui inter-vient de façon transversale sur les projets du Groupe mais aussi directement pour des clients externes. « Notre expertise pointue dans ce domaine nous a d’ailleurs amenés à participer activement à la révision de la norme NFP 94 500 qui fixe l’enchaînement des missions d’ingénierie géotechniques. »

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    Ouvrages d’art et géotechnique : des risques maîtrisés

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    JEAN-BAPTISTE RAPETTI, directeur de travaux souterrains à Egis Rail

    Nous avons travaillé avec les équipes Géotechnique et un expert hydrogéologue pour définir la matrice des risques et cartographier ceux liés à une zone sismique et à la présence de réseau hydrographique. Les efforts exercés sur les ouvrages (stations et puits) étant très importants, le principe de soutènement retenu est l’utilisation de parois moulées en Té. Fortement épaissies à 1,20 m voire 1,50 m, celles-ci vont de plus descendre à 45 m de profondeur. Les fonds de fouille étant consolidés et/ou étanchéifiés avant terrassement.

    ENJEUX GÉOTECHNIQUES

    De nature hétérogène, le sous-sol était peu connu et a nécessité trois campagnes géotechniques entre 2011 et 2015.

    180 sondages préliminaires ont identifié les risques géotechniques ;

    en phase d’avant-projet, de nouvelles recherches ont permis d’étudier les principes constructifs ;

    en phase projet, 135 études ont analysé dans le détail des points sensibles.

    Les pressions réglementaires et économiques croissantes ont fait de la géotechnique une donnée majeure dans tous les projets d’Egis.

    Des outils efficaces de l’amont à l’aval des projets

    Egis a élaboré des méthodes et des outils qui évaluent et cartographient les risques géo-techniques : leur vraisemblance, occurrence, conséquence. L’utilisation de la cartographie des risques traduit des informations com-plexes dans un mode de lecture accessible. Ainsi la couleur verte indique-t-elle un risque négligeable, la couleur orange, un risque important mais gérable et quand elle vire au rouge, il s’agit d’un risque inacceptable. Au fur et à mesure des études, le risque poten-tiel évolue, pouvant passer du rouge au vert, la finalité de l’outil étant d’identifier les pro-blèmes et d’y apporter des solutions. La ges-tion du risque géotechnique peut également se poursuivre en phase construction avec la méthode observationnelle1. « Cette approche originale consiste à adapter les ouvrages en fonction de leur comportement au moment de leur réalisation de façon à livrer un ouvrage robuste, construit dans les temps et au juste coût », conclut Dominique Allagnat. n

    Une approche collégiale pou