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LES INSTALLATIONS T~,LI~PHONIQUES CHEZ LES ABONN~S (fin) * par Paul FRANCKEL Ing6nieur en Chef des T616communications ** 6. PRISE DIRECTE DU R~SEAU PAR AUTOCOMMUTATEUR 6.1. Dfiflnition. ~ Dans ce syst~me, l'auto- commutateur comporte un compl6ment d'6qui- pement automatique dit prise directe, de telle sorte qu'il suflit "~ un usager ayant droit h la prise directe du r6seau de d6crocher son combin6 et, sitSt qu'il per~oit la tonalit6 de numbrotation de l'autocommu- tateur, de composer le num~ro caract6ristique de la prise directe (par exemple le z6ro). L'autocommu- tateur connecte alors sa ligne ~ une ligne de r6seau libre. Si le rdseau public est automatique, l'usager per~oit la tonalit6 de num6rotation du r6seau public. [1 compose alors le nmn6ro de l'abonn6 demand6 comme le fait un abonn6 ordinaire du rdseau public. Lorsqu'il raccroche, la prise directe se libbxe sans intervention de l'op6rateur et le signal de lib6- ration est envoy6 sur le r6seau public. 6.2. R6alisation. ~ Dans les anciennes prises directes, les usagers 6taient munis de postes h double ]igne, l'une reli6e h l'autocommutateur priv6, l'autre h un chercheur de lignes r6seau ind6pendant de l'autocommutateur priv6 (la garde de la commu- nication r6seau 6tait r6alis6e m6caniquement dans le poste). Par la suite, la prise directe a 6t~ conjugu6e h l'autocommutateur priv6 de manib.re h ne n6ces- siter qu'une ligne ~t deux ills par poste (avec, au besoin, un bouton de terre da~s le poste pour com- mander ~ distance la garde du r6seau pendant l'6tablissement d'une communication priv6e simul- tan6e). Ch Sel ChR Fro. 7. - - Diagramme de la prise direete ~ 2 ills. Le diagramme d'exploitation est indiqu6 sur la figure 7. Lorsque l'usager d6croche son combin6, le poste Pi est tell6 par son 6quipement pi ~ l'autocommu- tateur privY. $i l'usager compose le num6ro caract6- ristique de la prise directe (le z~ro par exemple), le quatri~me balai du s61ecteur trouve sur la broehe corres- pondante, dans l'azimut z6ro, un potentiel caraet6- ristique (le -~ par exemple) qui provoque le d6marrage des chercheurs << r6seau ~ ChR libres et marque l'azi- rout de pi appelant sur ChR. ChR relic Pi $un 6qui- pement r6sea~t EqR et Pi est marqu6 uccup6 sur l'auto- commutateur priv6. EqR permet la retransmission des impulsions de cadran sur la ligne r6seau et lib~re celle-ci ainsi que ChR lorsque l'usager raccroehe. Lorsque l'usa- get de Pi en communication r6seau manoeuvre le bouton de game, pi boucle la ligne suppl6mentaire c5t6 ChR et relic Pi ~ l'autocommutateur priv6 (par Ch). Une nou- velle manoeuvre du bouton r6tablit la communication avec ChR et rompt celle avec Ch. On peut s'affranchir du bouton et de la terre au poste avec certains syst~mes qui pr6voient de composer au eadran un chiffre caract6- ristique (le i par exemple) pour commander la mise en garde, et d'effectuer uh6rieurement la m~me manoeuvre pour le retour au r6seau. Mais certains abonn6s trouveront moins commode cette solution qui, au surplus, entralne des dquipements un peu plus complexes. On peut "~volont6 permettre ou interdire ~t un poste d'avoir accbs au r~seau par la prise directe en soudant ou non son fil de test sur le chereheur r6seau. Natu- rellement le nombre d'organes de la prise directe dolt gtre en rapport avec le trafic qu'elle doit 6couler, trafie qui d6pend du hombre de postes ay~nt aec~s la prise directe. Les postes suppl6mentaires n'ayant pas droit h la prise directe obtiennent leurs commu- nications avec le r6seau par l'interm6diaire du meuble manuel. S'ils composent le num6ro sp6cial de la prise directe, ils n'obtiennent rich. 6.3. Cas d'un rfiseau public manuel.- La prise directe est 6galement applicable aux abonn6s d'un r6seau public manuel : elle permet aux abonn6s suppl6mentaires d'obtenir direetement l'op6ratrice du central public manuel, apr~s avoir compos6 le num6ro sp6cial de la prise directe. Dans ce cas, des pr6cautions sp6ciales sont prises, pour qu'apr~s raccrochage la ligne r6seau ne soit lib6r6e, c5t6 prise directe, qu'apr~s un certain d61ai r6glable (8 secondes par exemple), pour 6viter que la ligne ne soit prise au d6part automatiquement par un autre poste avant que l'op6ratrice du central public manuel ait d6fichS. 6.4. Pupitre dirigeur.- Les constructeurs, apr~s avoir r6alis6 les premieres installations h prise directe au r6seau par autocommutateur, ont eu l'id6e de pousser encore plus loin le perfectionnement en concevant un meuble manuel de raecordement sans fiches ni lacks, simplement constitu6 par un pupitre muni de platines de cl6s et de lampes auxquelles * Voir le num6ro d'octobre 195it, pp. 287-296. ** Au C. N. E. T., D6partement COMMUTATION. 3t9 --

Les installations téléphoniques chez les abonnés

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LES INSTALLATIONS T~,LI~PHONIQUES CHEZ LES ABONN~S (fin) *

par Paul FRANCKEL Ing6nieur en Chef des T616communications **

6. P R I S E DIRECTE DU R ~ S E A U P A R A U T O C O M M U T A T E U R

6.1. Dfiflnition. ~ Dans ce syst~me, l 'auto- commutateur comporte un compl6ment d'6qui- pement automatique dit prise directe, de telle sorte qu'il suflit "~ un usager ayant droit h la prise directe du r6seau de d6crocher son combin6 et, sitSt qu'il per~oit la tonalit6 de numbrotation de l 'autocommu- tateur, de composer le num~ro caract6ristique de la prise directe (par exemple le z6ro). L 'autocommu- tateur connecte alors sa ligne ~ une ligne de r6seau libre. Si le rdseau public est automatique, l 'usager per~oit la tonalit6 de num6rotation du r6seau public. [1 compose alors le nmn6ro de l 'abonn6 demand6 comme le fait un abonn6 ordinaire du rdseau public. Lorsqu'il raccroche, la prise directe se libbxe sans intervention de l 'op6rateur et le signal de lib6- ration est envoy6 sur le r6seau public.

6.2. R6alisation. ~ Dans les anciennes prises directes, les usagers 6taient munis de postes h double ]igne, l 'une reli6e h l 'autocommutateur priv6, l 'autre h un chercheur de lignes r6seau ind6pendant de l 'autocommutateur priv6 (la garde de la commu- nication r6seau 6tait r6alis6e m6caniquement dans le poste). Par la suite, la prise directe a 6t~ conjugu6e h l 'autocommutateur priv6 de manib.re h ne n6ces- siter qu'une ligne ~t deux ills par poste (avec, au besoin, un bouton de terre da~s le poste pour com- mander ~ distance la garde du r6seau pendant l'6tablissement d 'une communication priv6e simul- tan6e).

Ch Sel

C h R

Fro. 7. - - Diagramme de la prise direete ~ 2 ills.

Le diagramme d'exploitation est indiqu6 sur la figure 7. Lorsque l'usager d6croche son combin6, le poste Pi est tell6 par son 6quipement pi ~ l'autocommu- tateur privY. $i l'usager compose le num6ro caract6- ristique de la prise directe (le z~ro par exemple), le

quatri~me balai du s61ecteur trouve sur la broehe corres- pondante, dans l'azimut z6ro, un potentiel caraet6- ristique (le -~ par exemple) qui provoque le d6marrage des chercheurs << r6seau ~ ChR libres et marque l'azi- rout de pi appelant sur ChR. ChR relic Pi $ u n 6qui- pement r6sea~t EqR et Pi est marqu6 uccup6 sur l'auto- commutateur priv6. EqR permet la retransmission des impulsions de cadran sur la ligne r6seau et lib~re celle-ci ainsi que ChR lorsque l'usager raccroehe. Lorsque l'usa- get de Pi en communication r6seau manoeuvre le bouton de game, pi boucle la ligne suppl6mentaire c5t6 ChR et relic Pi ~ l'autocommutateur priv6 (par Ch). Une nou- velle manoeuvre du bouton r6tablit la communication avec ChR et rompt celle avec Ch. On peut s'affranchir du bouton et de la terre au poste avec certains syst~mes qui pr6voient de composer au eadran un chiffre caract6- ristique (le i par exemple) pour commander la mise en garde, et d'effectuer uh6rieurement la m~me manoeuvre pour le retour au r6seau. Mais certains abonn6s trouveront moins commode cette solution qui, au surplus, entralne des dquipements un peu plus complexes.

On peut "~ volont6 permettre ou interdire ~t un poste d'avoir accbs au r~seau par la prise directe en soudant ou non son fil de test sur le chereheur r6seau. Natu- rellement le nombre d'organes de la prise directe dolt gtre en rapport avec le trafic qu'elle doit 6couler, trafie qui d6pend du hombre de postes ay~nt aec~s

la prise directe. Les postes suppl6mentaires n ' ayan t pas droit h la prise directe obtiennent leurs commu- nications avec le r6seau par l ' interm6diaire du meuble manuel. S'ils composent le num6ro sp6cial de la prise directe, ils n 'obtiennent rich.

6.3. Cas d'un rfiseau public m a n u e l . - La prise directe est 6galement applicable aux abonn6s d 'un r6seau public manuel : elle permet aux abonn6s suppl6mentaires d'obtenir direetement l'op6ratrice du central public manuel, apr~s avoir compos6 le num6ro sp6cial de la prise directe. Dans ce cas, des pr6cautions sp6ciales sont prises, pour qu'apr~s raccrochage la ligne r6seau ne soit lib6r6e, c5t6 prise directe, qu'apr~s un certain d61ai r6glable (8 secondes par exemple), pour 6viter que la ligne ne soit prise au d6part automatiquement par un autre poste avant que l'op6ratrice du central public manuel ait d6fichS.

6.4. Pupitre d i r i g e u r . - Les constructeurs, apr~s avoir r6alis6 les premieres installations h prise directe au r6seau par autocommutateur , ont eu l'id6e de pousser encore plus loin le perfectionnement en concevant un meuble manuel de raecordement sans fiches ni lacks, simplement constitu6 par un pupitre muni de platines de cl6s et de lampes auxquelles

* Voir le num6ro d'octobre 195it, pp. 287-296. ** Au C. N. E. T., D6partement COMMUTATION.

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sont reli6es les lignes de r6seau: l 'op6rateur se eonnecte sur une ligne de rbseau appelante en abaissant la cl~ d'6coute correspondant '3 la lampc d'appel allum6e. Pour aiguiller la communicat ion vers l 'abonn6 suppl6mentaire demand6, il le marque appelant, en manceuvrant un bouton eorrespondant g, son numbzo, bouton situ6 sur le pupitre.

En variante le pupitre comporte, au lieu de boutons individuels d'abonn6s suppl6mentaires, des rang6es de boutons permettant de marquer les chiffres du num6ro du demandS, par exemple une rangde de boutons de dizaines et une rang6e de boutons d'unit6s ; le num6ro demand6 est compos6 en enfon~ant h la fois le bouton correspondant au chiffre des dizaines et celui qui corresponds au chiffrc de unit6s.

Par l 'un ou l 'autre de ccs proc6d#s, rop6ratr ice porte l 'azimut de l 'abonn6 demand6 en appel sur le chercheur li6 h la lignc r6seau appelante. Cette solution, qui permet d'uti!iser les ehereheurs dans lessens d6part et arriv6e, est particulikrement simple lorsqu'il n'y a qu'un etage de sdleetion (c'est-h-dire prat iquement lorsqu'il v a moins de 100 abonn6s suppl6mentaires). (Dans eertains syt~mes il n 'y a pas de bouton de s61eetion d 'abonn6 suppl6mentaire et l 'op6rateur num6rotc simplement eelui-ci au cadran.) Lorsque l 'usager est s61ectionn6, l 'op6rateur It eon- necte au r6seau par ]a manoeuvre de la c16 r6seau. La lampe d 'occupatiou associ6e h la lampe d'appel reste allum6e jusqu'h la lib',ration du rSseau. Pour donner une communication de r6seau de d6part h u n abonnfi suppl~mentaire n'ayant pas acc~s ~t la prise directe, ] 'op~rateur connecte son propre, poste h une ligne de r6seau libre (lampe d 'occupat ion 6teinte) et compose le num6ro de l 'abonn6 ext6rieur demand6. Lorsque celui-ci est obtenu, l 'op6rateur passe la ligne r6seau h l 'abonn6 suppl6mentaire comme s'il s'agissait d 'une communicat ion d'arriv6e. I1 peut aussi se borner h passer h l 'abonn6 suppl6mentairc une ligne de r6seau libre et laisser h ce dernier le soin de num6roter lui-m~me. La libdration d'une commu- nication au rdseau a lieu au raccrochage du poste supplgmentaire sans l' intervention de l' opdrateur, d'ofi les avantages, h la fois pour l 'abonn6 ct pour l 'Administrat lon d6jh indiqu6s au w 4. Le pupitre dirigeur est donc d 'un maniement encore plus rapide que le standard. L'absence de cordons en facilite l 'entret ien et assure une meilleure qualit6 de ser- vice. En outre l ' encombrement du pupitre est minime : il peut gtre plac6 sur une table et, dans les petites capacit6s, il est h peine plus grand qu 'un boltier de poste d ' intercommunicat ion. I1 cofite moins cher qu 'un s tandard de raccordement a fiches et jacks parce que les organes d e s61ectlon de l 'abonn6 s~ppl6mentaire demand6 se confondent en partie avec ceux de la prise direete.

6.5. Transfert des communications r~seau. - - Depuis quelques ann6es, un nouveau perfec- t ionnement a 6t6 apport6 aux prises directes h pupitre d i r igeur : un abonn6 suppl6mentaire en communication avec le r6seau pent trans/drer la comunication ~ un autre abonn~ suppl~mentaire

P. FRANCKEI, [ANNALES DES TI~LI~COMMUNIC&TION$

sans ]aire inter~,enir l'op#rateur comme dans les anciennes prises directes. (I1 conserve n6anmoins la facult6 de le loire intervenir.) La figure 8 donne un exemple de diagrammc de prise directe h transferl.

l

EqR

Fro. 8. - - Diagramme de prise direete h transfert.

R

Une communication 6tant 6tablie entre un poste suppl6mentaire Pi et le r6seau R par l'interm6diaire du chercheur ChR et de l'6quipement r6seau EqR (jonction ab dans EqR), l'usager d6sirant communiquer avec l'abonn6 du poste Pk compose le numfiro de celui-ci. R e s t malntenu en garde par boucle en b e t la jonction ac est Stablie. Le s6lecteur de transfert Sel T s'oriente clans razimut de l'abonn6 de Pk et la commu- nication s'6tablit entre Pi et Pk via ac et Sel T. Pour transf6rer la communication r6seau sur Pk, rusager de Pi raccroche. ChR recherche Pk, marqu6 par l'orlen- ration de Sel T et la liaison ab est r6tablie : Pk est donc reli6 au r6seau via chR et a b e t la rn~me opdration pent ~tre rgitdr~e h volont~ au profit d'autres usagers successi[s. En partlculler la communication rgseau peut ~tre r~- aiguill$e sur l'op$rateur.

Ce diagramme permet d'utiliser des postes sans bouton et sans terre tout en assurant la mise en garde et le transfert sans manoeuvre pr~llminaire, du fait que EqR poss~de en propre un s6lecteur toujours disponible pour recevoir les impulsions de cadran, et l'usager, au cours d'une communication avee le rfiseau, n'a d'autre manoeuvre h fairc que de composer le num~ro du poste de l'installation avec lequel il d6sire communiquer. Toutefois il ne peut le faire, lorsqu'il est sur une communication r6seau de d6part, qu'au bout d'un certain d6lai apr6s la s~lection au r6seau, par exemple t5 secondes ; avant ce d~lai les impulsions seraient regues au r6seau et non sur Sel T ; pass6 ce d61ai c'est Sel T qui revolt les impulsions. Mais cette

Ch 3- 5el T

[r - .

Fro. 9. - - Autre diagramme de prise direete h transfert.

ser~,itude n'existe pas pour les communications d'arriv$e (le dlspositif ne pr6sente d'ailleurs d'int6rgt pratique que pour les communications d'arriv6e) : ~ n'importe quel moment l'usager manoeuvrant son eadran aetionne Sel T. La figure 9 donne un autre exemple de diagramme

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t. 9, n ~ 11, 1954J

avec transfert: EqR est tell6 enc h un azimut de l'auto- eommutateur int6rieur par lequel Pi peut ~tre reli6

Pk. Sel T porte Pk appelant sur la prise directe lorsque l'usager de Pi raccroche. Mais le s61ecteur n'6tant pas

la disposition permanente de EqR, l'usager de Pine peut num6roter d'embl6e pour obtenir Pk ; il dolt [aire ttne mana~tt~re prgparatoire pour commander la prise d'un sdlecteur.

6.6. Cas d 'ut l l i sat ion . - La prise directe pupitre dirigeur et h transfert donne aux usagers presque les m~mes avantages qu'une installation d'intercommunication. Elle est plus 6conomique que cette dernib.re lorsque le hombre, de postes suppl~- mentaires devient suffisamment ~ler ou lorsque ceux-ci sont trbs dispersds. Mais la solution id6ale du pupitre dirigeur est en principe moins recomman- dablc lorsque le trafic avec le rSseau n6cessite plus d'un op6rateur h la lois et qu'il y a plus d'un 6tage de s61ection ; une installation h plusieurs pupitres conduirait hun mat6riel cottteux qui n'est vraiment rentable que si le nombre d'abonn6s suppl6men- taires d6passe, dlsons 800; nous traiterons de ce type de mat6riel plus loin au sujet des instal- lations semi-automatiques. I1 faut donc prendre soin, avant de commander une prise directe '~ pupitre dirigeur, de s'assurerque pendant ~5 ans au morns le trafic ne dgpassera pas la charge d'un opd- rateur, rag.me aux heures de pointe et que le nombre d'abonnds supplgmentaires ne d@assera pas une centaine. S'il n'en est pas ainsi, la prise directe doit en principe ~tre trait6e ind6pendamment du meuble de raccordement au r6seau qui sera constitu6 par un standard h 2 positions (ou h I position extensible) ou par un multiple. Car dans ce cas un pupitre diri- geur ir~extensible s'av6rerait insuffisant, avant que l'installation soit assez amortle pour pouvoir gtre remplac6e ~conomiquement par une installation avec raccordement par meuble h fiches.

6.7. D~veloppement de la prise directe. La prise directe avee autocommutateur est tr~s en vogue depuis plus de qulnze ans en Allemagne et en Suisse : dans ce dernier pays, notamment, elle 6quipe la tr~s grande majorit6 des installations chez l'abonn6. En Fra2nee, elle est loln de se d6ve- lopper avec la mgme ampleur car les abonn6s se montrent plus timor6s. Ils lui font, apriori, Its deux critiques suivantes :

1 ~ L'adjonction de la prise directe constitue une d@ense sans autre contre-partie que celle de la commodit6.

2 ~ La prise directe entralne des abus de communi- cations au r6seau, notamment des communications personnelles d'employ6s, pr6judiables h l'entre- prise.

Voyons ce que valent ces objections. L'une comme l'autre ne tiennent pas compte de l 'importante contre-partie que constitue l'gconomie de ]raig d' op~rateur.

Soit, par exemple, une installation h 200 postes. Si elle 6tait purement manuelle, elle n6cessiterait un multiple, disons, h 4 positions (4 op6rateurs ~ l'heure

LES INSTALLATIONS TI~L~,PHO~IQUES CtlEZ LIdS ABONNES 3 / 9

charg6e). L'adjonction d'un autoeommutateur avec prise directc pour t o u s l e s poste~ permettrait de n'utiliser que 2 op6rateurs ~ l'heure charg6e, soil. une ~conomie d'enc, iron un million par an (compte tenu des charges soeiales et fiscales inh6rentes aux d6penses de personnel) alors que l'annuit6 d'int6r~,t et d'amortissement (en 20 ans) du capital engag6 par l'ensemble autocommutateur prise directe n'est que de 300 000 [rancs environ, et l'6conomie entra~n6e par la prise directe est relativement plus impor- tante que celle qui provient de l 'autocommutateur.

I1 est vrai que dans une petite installation (de 30 postes par exemple), l%conomie est moins appa- rente, car il faut de routes mani~res un op6rateur, que l'installation soit enti~rement manuelle ou qu'elle comporte un autocommutateur avec ou sans prise directe du r~seau. Pourtant, mgme dans ce cas, l'instal- lation d'une prise directe peut ~tre 6eonomique, en plus des facilit~s qu'elle procure aux usagers. Car ]'op6- rateur dispose, entre ses interventions au meuble t616- pt, onique, de plus de temps pour d'autres besognes s'il dessert un pupltre dirigeur de prise directe au lieu d'un meuble purement manuel. Supposons, par exemple, un gain de 2 heures par jour. Ceta repr6sente en gros une 6conomie annuelle de l'ordre de 200 000 francs alors que l'annuit6 d'int6r~t et d'amortissement du capital diffd.- rentiel entre un manuel et une prise directe ~ 30 direc- tions est de l'ordre de 40000 francs par an.

Quant "h la seconde objection, elle n'est pas niable mais elle est g6n~ralement fortement exag6r6e. I1 est recommand6 de ne relier h la prise directe que des lignes de r6seau h service restreint afin qu'elle n'6coule que des communications urbaines. Seuls, les op6rateurs doivent disposer de lignes r6seau "h service libre (ce qui limite l'int6rgt de la prise directe aux villes pour lesquelles le trafic ~ taxe unitaire constitue ]a majorit6. Mais c'est h eas assez g6n6ral des grandes villes). Ceci pos6, on peut admettre que les abus de communications personnellcs resteront limit6s darts une entreprise bien organis6e et disci- plin6e. Les usagers ou bien sont seuls dans leur bureau, mais alors il s'agit de personnalit6s d'un grade 6lev6 ; ou bien ils partagent h plusieurs le mgme local, g6t~6ralement sous l'autorit6 de Fun d'entre eux et par lh mgme un certain contrSle existe qui n'est pas loin de valoir celui qu'exercerait un op6- rateur. Et les abus 6ventueh de communications tax6es que supporte l'abonn6 sont sans doute lar- gement compens6s par les 6eonomies qu'au total l'usage de la prise directe procure; au surplus, comme dans les installations d'intercommunication, il peut ~tre install6 un poste de surveillance sur les llgnes de rgseau, dont l'existence, connue du per- sonnel, est de nature h freiner les abus. On peut inter- dire techniquement l'acc~s de la prise directe ~ certalns postes suppl6mentalres (elle est 6videmment inter- dite d'office aux postes priv6s qui n'ont acc~s au r6seau d'aucune mani~re) et les obliger $ passer par l'op6rateur pour obtenir une communication avec le r6scau. I1 convient, toutefois, de ne pas aller trop loin dans cette vole; certains abonn6s commandent une prise directe mais ils en interdisent l'acc~s h 90 ~/o des postes suppl6mentaires et st6rilisent ainsi ua

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matSriel pr$cieux. Ajoutons que dan~ lc cas de la prise directe h pupitre dirigeur, il convient 6galement de ne pas ddpasser la charge admissible pour un op6rateur en obtigeant celui-ci h ~tablir les commu- nications de d6part d 'un trop grand hombre de postes n 'ayant pas ace's h la prise directe, surtout si ]e hombre d'abonn6s suppl6mentaires desservis est 6Icy6.

6.8. Disposit ions sp~ciales aux installations des minist~res et services publics. - - Signalons enfin que dans les installations des minist~res et services publics entretenues par les P . T . T . et

Fro. t0. - - Prise direete du r~seau int6gr6e dans l'auto- commutateur.

comportant des meubles de raccordement par fiches et jacks, ou des meubles semi-automatiques h plu- sieurs centaines d'abonn6s, la prise directe est intdgr~e dans l'autocommutateur : les m~mes circuits de connexion ~coulent le trafic priv6 et le trafic r6seau, par exemple suivant lea dispositions du dia- gramme de la figure ] 0 :

le ehiffre zdro donne aee6s par le premier sdlecteur S hun dquipement de ligne rdseau EqR libre ; les chiffres eorrespondant aux niveaux utilis6s de t h 9 donnent ace,s h l'6tage de sdleetion suivant. Lorsquo EqR, qui eonfient un pont de transmission, est eonneetd, le pont de transmission prdeddent (situ6 dans l'alimenteur GRA) est 61imin6 et remplac6 par une liaison m~tallique des ills de ligne de conversation. Dans d'autres schdmas, l'arrSt du sdlecteur sur un azimut du ehiffre z6ro (rdseau) eommande dans l'alimenteur la substitution d'une boucle h l'alimentation e5t6 demand& Le mieux, d'ailleurs, quand le sch6ma le permet, est de ne placer aueun allmenteur avant les premiers sdlecteurs de mani~re h obtenir une liaison m6tallique jusqu'h la sortie de ees sdleeteurs, au del~ desquels sent insdr6s les alimenteurs sp6cifiques : RqR sur les azimuths du ebiffre z6ro pour les communications r6seau, et GRA sur les azimuths donnant acc6s ~ l'dtage suivant pour le communications priv6es.

Toutes ces dispositions ont l 'avantagc de ne pas scinder en deux groupes les chercheurs pri- maires et par cons6quent d'Stre parfois morns on6reuse, et de pr6senter une plus grande souplesse. En particulier elles permettent faeilement de res- treindre ou d'6tendre l 'usage de la prise directe dans un organisme, au gr6 de la doctrine parfois ehangeante de sa Direction : il sufllt d'installer un nombre d'6quipements r~seau en rapport avee le trafic r6seau et un nombre de circuits de connexions en rapport avec la somme des trafics r6scau et priv6, alors que l 'autre solution n6eessite de disposer rigi- dement d 'un groupe distinct de chereheurs r6seau avee sa propre r6serve de banes e~bl6s. En outre les minist~res et services publics disposent souvent de

P. FRANCKEL [ANNALES DES T~L~gr

r6seaux de lignes ext~rieures avec des standards ou autocommutateurs distants auxquels les usagers ont ace,s par prise directe en composant un num6ro ~t un ou plusieurs chiffres : il est plus souple de traiter de la mgme mani~re la prise directe de ces lignes el celle des lignes r~seau en les int6grant dans rauto- commutateur, les usagers ayant ace,s au d6part par les m~mes circuits de connexion h routes ces lignes et aux autres usagers. Autrement il faudrait scinder les chercheurs primaires en plusieurs groupes.

7. I N S T A L L A T I O N S S E M I - A U T O M A T I Q U E S

7.1. D d f i n i t i o n . - On a cherch6 h concevoir des installations h prise directe du r6seau h plusieurs centaines d'abonn6s ct h plusieurs pupitres dirigeurs conjugu6s, sans fiches ni lacks pour remplaeer les nmhiples. On s'cst trouv6 devant un probl~me conduisant "~ des solutions cofiteuses qui ne deviennent vraiment rentables que pour les tr~s grosses installations. I1 a 6t6 possible h cette occasion de perfcctionner davantage lea pupitres dirigeurs et de simplifier encore les manoeuvres des op6rateurs. On a appel6 les installations ainsi con~ues semi- automatiques : elles ne peuvent 6tre int6gralement automatiques puisqu'on ne peut 6chapper h la n6ces- sit6 d'avoir des op6rateurs pour l'aiguillage des communications d'arriv6e ; mats elles donnent h ces op6rateurs les moyens les plus automatiques, les plus perfectionn~s pour faire cet aiguillage. E}lbs n 'ont 6t6 que tr~s r6cemment con~ues ; h ce jour cinq seulement sont en service. D'autres fonctionneront sous peu dans certains minist~res ou services publics (installations de I 200, I 500 et 2 500 abonnds).

7.2. E x p l o i t a t i o n . - L'exploitat ion de ce type de meuble est la suivante : les appels sent automa- tiquement distribuds entre les op6rateurs de mani~re h 6galiser h chaque instant leur charge. La ligne appelante se connecte automatiquement h l 'appareil de l 'op6rateur d6sign6. Une lampe s'allume, dent la couleur du cabochon indique la nature de la ligne appelante (ligne r6seau, abonn6 suppl6mentaire, ligne de jonction avec une autre installation, etc...). Sans rien avoir ~ manmu~rer , ropdrateur scan - nonce, Supposons qu'il s'agisse d 'une cmnmu- nication d'arriv6e. D~s que le num6ro de l 'abonn6 suppl6mentaire demand6 est indiqu6 h t'op6rateur, celui-ci tape au clavier ce num~ro et se libbre en actionnant, par exemple, un bouton h retour. II est, aussitSt apr~s, disponible pour de~servir une autre communication. D~s que le demand6 r6pond, la communication est 6tablie et emprunte un chemin qui ne passe plus par le pupitre ; l 'op6rateur en est done d6charg6 et la communication sera automati- quement libgr~e au raccrochage de l 'abonn6 suppl6- mentaire, disposition dent les avantages ont d6jh 6t6 mentionn6s. Imm6diatement en cas d'occu- patton, ou au bout d 'un temps r6glable t5 secondes par exemple - - en cas de non-r6ponse, l 'op6rateur est alert6 par le seintillement d 'une

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t. @, n* 11, 1554]

lampe et revient sur la ligne en act ionnant un bouton : il peut ainsi intervenir ut i lement , au besoin pour aiguiller la communicat ion sur un autre abonn6.

Pour t ra i ter une eommtmIr de d$part au pro fit d 'un abonn6 n ' a y a n t pas acc~s h la prise directe, l 'op~rateur actionne son bouton de prise et se t rouve au tomat iquement connect~ h une ligne de r6seau libre ; il compose le num6ro de l 'abonn6 du r6seau public et passe la communica t ion h l 'abonn6 suppl6- mentai re comme s'il s 'agisait d 'une communica t ion d'arriv6e. I1 a 6t6 pr6vu une disposition 6quivalente

celle du dicorde h num6rota t ion directe, appel6e prise directe eontrSl~e : les abonn6s suppl6- mentaires ne disposant pas de la prise direete dtt rfiseau, mais seulement de la prise directe contrS16e, se connectent h une ligne r6seau en composant le num6ro sp6cial du r6seau. Mais la continuit6 6]ectrique n 'es t 6tablie qu 'h la suite d 'une manoeuvre simple de l 'op6rateur (presslon sur un bouton h re tour par exemple) qui s 'es t pr6ala- b lement enquis du num6ro de l 'usager. I1 est ainsi possible/~ l 'abonn6 de contr61er le hombre de com- municat ions r6seau demand6es par certains usagers et de freiner les abus. Pour s 'assurer que le deman- deu r ' a indiqu6 un num6ro correct, il avai t d ' abord 6t6 pr6vu que l 'op6rateur composerai t ce num6ro au clavier: il devait obtenir un signal caract6rist ique du num6ro correct, cctte v6rification p ouvan t d'ailleurs n 'gtre effectu6e que par sondages. Mais en prat ique on a fait mieux : certains types d ' instal- lat ion sont munis d 'un dispositi~ identill~ateur et le num~ro de l 'abonn6 appara l t en chiffres lumi- neux decan t l 'op~rateur dont l 'apparei l a 6t6 mis en circuit.

Comme dans les prises directes h t rans[er t , une communicat ion r6seau 6tablie avec un poste suppl6- mentai re peut ~tre transf6r6e h u n ant re poste suppl6mentaire sa~s le secours de l 'op6rateur , et cette m a n ~ u v r e peut gtre ensuite r6it6r~e au tan t de lois qu'il est n6cessaire (of. w 6.5).

7.3. Diagramme des jonvtlons. - - Examinons le diagramme des jonctions. Pour simplifier, nous ne repr6senterons pas le diagramme des 6rages de prdsd- lection et de s61ection qui est de type classique.

7.3.1 . Distr ibut ion des appels . ~ Les appels de toutes sortes vers les. op6rateurs (appels des usagers par lignes d'ordre, prise directe contrbl6e, commum- cations d'arriv6e r6seau ou interstandard) sont distribugs entre les op6rateurs par des chercheurs d'op6rateur tels que Ch Oil) (volt fig. t l ) .

Les lignes appelantes sont connect6es directement l 'appareil d 'un opdrateur choisi h tour de rSle parmi les op6rateurs libres, c 'est4-dire parmi ceux dont le poste n'est connect6 h aucun circuit. Si tous les op6rateurs sont occupds, les appels continuent h ~tre distribu~s mais ils restent en attente chacun sur un op6rateur d6termin6, au poste duquel ils se connectent sitSt l'op6- rateur lib6r6 de la communication pr~c~dente. Si les op~ratcurs ont chacun un appel en instance en plus de celui qu'ils traitent, de nouveaux appels survenant restent en instance et ne seront distribu6s qu'au fur et

mesure des aiguillages des communications en cours. D~ oette mani~re chaque op~rate~r est renseignd lorsq~'un eneombroment do trafie se prgsenteet peut agir en cons~-

LES INSTALLATIONS TI~LI~PHONIQUES CHEZ LES ABONNI~.S 5 /9

quence (pat' exemple en s 'abstenant momentan~ment de pratiquer l'offre des commmunications, en renvoyant d'ofiice, sur l 'op6rateur des renseigncments ou les secrfi- taires des services destinataires, les communications 6noncfics avee une precision insuffisante, etc...).

7.3.2. Aiguil lage d'une communica t ion d 'arr i - vde . - - - Soit ~ aiguiller une communication d'arriv6e (fig. i l ) . L'6quipement EqR de la ligne r~scau appe-

L.O

I ChO~l

--323

CI

L ~ ChO, :~

EqR

ChTt Sr Tt

. . . .

Fro. 11. ~ Diagramme de l'installation semi-automatique : aiguillage d'une communication d'arriv6e, transfert et rappel.

lante R se connecte au poste op@ateur POi par Ch Oi (liaison ab dans EqR). L'op6rateur Oi ayant pris connais- sance du num6ro de poste suppl6mentaire "h demander compose celui-ci au clavier (C1) d~s qu'il dispose d'un enregistreur de clavier EnC disponible. Ace moment la liaison ac est 6tablie dans EqR tandis que la liaison ab est interrompue et que le r6seau est mis en garde et Eric est mis en communication via Ch Oi I - - a - - c avec un chercheur de transfert ChTI libre et avec le circuit de connexion CCTx. EriC transmet les chiffres '5 CCT 1 reli5 par le s61ecteur de transfert Sel T 1 a u x 6rages de s61ection suivants (repr6sent6s par un trait pointill6 sur la figure) de la cha~ne automatique normale. Lorsque le poste demand6 PS 1 r6pond, la liaison bc est 6tablie dans EqR et il est mis en communication avec le r6seau via Sel T1, Ch T1, c - - b - - R ; CCT 1 donne une liaison m6tallique sur les ills de conversation de sorte qtt'un seul pont de transmission (situ6 dans EqR) est en circuit. La commu- nication n'emprunte plus Ch Oi qui est lib6r6 via a. Ch Oi 1 est libre et peut distribuer un nouvel appel l 'op6rateur Oi. Mals celui-ci a d6j~ 6t6 lib6r6 s'il a manceuvr6 son bouton de lib6ration apr~s avoir tap6 ses chiffres et, sans attendre la lib6ration de Ch Oi 1, il peut recevoir un nouvel appel par l'interm6diaire d'un autre chercheur tel que Ch Oi2 parmi ceux qul desservent l'op6rateur. Si, pour une raison quelconque,' la commu- nication aiguill6e via Ch Oi 1 - - EqR - - ch T1 - - Sel T1 n'aboutit pas au bout d'un certain d61ai (pas-libre, non- r6ponse, etc...) l 'op6rateur Oi enes t avis6 (par exemple par scintillement d'une lampe de Ch Oi 1 et il peut se porter en 6coute et intervenir ainsi qu'il a 6t6 indiqu5 ci-dessus.

7.3.3 . Rdtro-appel et t rans[er t . - - Supposons que l 'usager de PS 1 veuille, au cours de sa communi- cation avec le rdseau, communiquer avec un autre poste suppl6mentaire PSm. En man~uvrant un bouton de terre, il commande h distance la mise en garde dt~ rdseatt dans EqR ; la liaison bc est rompue tandis que la liaison cd est ~tablie avec un azimut de chercheur de transfert Ch T~, azimut propre h EqR, ce qui permet ~ P S 1 de s~lectionner PSra via Ch T 2 - - Sel T., et de se connecter

lui (liaison PS x - - Sel T 1 - - Ch T 1 - - e - - d - - Ch T 2 - - Sel T 2 - - PSm). ll peut revenir at~ rd~cat~ en mamrtwrant de nouvea~ son bouton de terre, ce qui r6tablit la liaison be, rompt cd et lib~re, via d, la 2 e chalne de transfert, l l peut aussl trans/grer le rgseatt ~t PSm : iZ lui st~ffit potw eels, apr~s avoir obtenu PSm, de racvravher sans man~euvrer de nouveatt le bouton d~ terre. La liaison bd est alors ~tablie, la liaison cd rompue, tandis

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que la premiere cLaine de transfert est lib6r6e via c et que CCT~ 6tablit une liaison m6tallique sur les ills de conversation: unseul pont de transmission (celui de EqR) reste en circuit. PSm peat rgit~rer l'opgration de trans/ert avec un autre poste suppl~mentaire (via c) et ainsi de s~dte. Quel que soit le nombre de transferts successifs, le poste suppl6mentaire est toujours reli6 de la m~me mani~re 'h la ligne principale : ehalne automa ~ tique (m6tallique sur les tils de conversation), pont de transmission dans EqR reli6 par bc ou par bd alterna- livement. L'usager du poste suppl6men~aire peat aussi transf6rer la communication r6seau "5 un op6rateur : apr~s avoir manceuvr6 le boulon de terre (ce qui rompt bc et met le r6seau en garde), il lui suffit de rac- crochet ; la chalne de transfert prise par suite de la manoeuvre du bonton de terre est lib6rbe, et la liaison b-a est ;'~tablie dans EqR qui est port6 appelant sur les chercheurs d'op6rateur, mais EqR commande l'allumage d'une lampe pilote sp6cifique pour indiquer fi l'op6- rateur qu'il s'agit d'un rappel.

7.3.4. Au t res commtmica t io t~s . - - Les commu- nications de d61mrt r6seau, les communications a~ cc |es lignes interstandard, sont 6tabl~es d'ane manibrc analogue.

7.4. Installations semi-automatiques d'abonnfis disposfies en satellites de centraux publics.-- Signalons la possibilit6 qu'offrent les installations semi-automaliques de pouvoir 5tre dispos6cs en satellites de central public. Soit par exemple une installatiol~ semi-automatique de ~ 500 ligiies h Paris dont le central de rattachement a pour prb.fixe XYZ. Un double-millier disponible des s61ecteurs tertiaires entrants de XYZ peut ~tre reliC. "~ l'organismc et d6boucher, par l'interm6diaire d'~quipements r6seau appropri6s, sur les s61ecteurs de mille de l'installation semi-automatique. Un correspondant ext6rieur d6sirant appeler par le r~seau public l'abonn6 de l'installation semi-auto- matique dont le num6ro priv6 est par exemple 1243 composera sur son poste tell6 au r6seau public le num6ro XYZ t243 et obtiendra le poste suppl6- mentaire sans le secours d'un opdrateur. S'il ne connalt pas le num6ro du poste suppl6mentaire, il compose le num6ro g6n6ral de l'organisme (par exemple XYZ 0000) et se trouve port6 appelant sur les chercheurs d'op6rateur du semi-automatique. Un op~rateur fern l'aiguillage. Le transfert d'une com- munication d'arriv6e vers un autre poste suppl6- mentaire ou vers un op6rateur est toujours possible, comme pr6c6demment, que la communication nit b.t~ 6tablie avec ou sans l'interm6diaire d'un op6- rateur. Les abonnds suppldrnentaires disposent ainsi des m~mes avantages que s'ils dtaient dotds de lignes principales individuelles (possibilit6 d'etre appel6 du r6seau par cette chalne sp6clale et d'appeler le r6seau par la prise directe, dans les deux cas sans l'intervention d'un op6rateur) tout en conservant ]es avantages de l'exploitation classique (aiguillage des communications d'arriv6e par un op6rateur lorsque le correspondant ext6rieur ne connalt pas le num6ro priv6 du poste demand6, service de rensei- gnements, r6aiguillages, etc...). Le syst~me est, de plus, 6conomlque car les communications d'arriv6e

P, F R A N C K E I , [ANNAL~S D ~ T~L~COMMUNIC~Krlo~

n'empruntent pas de chalnes de s61ecteurs quater- naires et finals au central public tout en ne n6ces- sitant aucun accroissement du nombre d'enre- gistreurs, de s61ecteurs de mille, de s61eeteurs de cen- taines et de connecteurs au central priv6, puisque de toutes mani~res route communication d'arriv6e emprunte la chalne automatique priv6e, qu'elle soil. ou non dtablie par l'interm6diaire d'un op6rateur. On gagne mgme sur le nombre de ces organes et surtout sur le hombre de s61ecteurs entrants du central public du fait qu'on diminue le temps d'ache- minement. Les seuls organes suppl6mentalres n6cessaires sont, au central priv6, les organes d'adap- ration des 6quipements r6seau avec le central public de rattachement. Par contre, ce syst~me pr6sente l'inconv~nient de diminuer beaueoup la capaeit~ en numdros du central de rattachement, car il immobilise, dans l'exemple indiqu6, un double-millier de num6ros au lieu des quelque 150 qui seraient n6cessaires si les lignes principales d'arriv6e 6talent reli6es aux broches des s61ecteurs finals, au lieu d'gtre reli6es aux broches des s61ecteurs tertiaires du central de rattachement. Cet inconv6nient h lui seul interdit pour de nombreuses armies la disposition d'instal- lations semi-automatiques d'abonn~s comme satollites de centrauxpublics, du moins h Paris, en raison de la saturation acc616r6e du central de rattachement qui en r6sulterait et de la p6nurie d'azimuts de traducteur disponibles. Nous avons cru n6anmoins devoir signaler ces dispositions en raison des perspec- tives qu'elles sont susceptibles d'ouvrir dans un avenir plus 61oign6.

7.5. Cas d'ut i l i sat ion. - La solution semi- automatique est cofiteuse sauf pour les instal- lations h u n s e u l 6tage de s61ection (c'est-h- dire pratiquement les installations de molns de 100 postes), pour lesquelles elle se confond prati- quement avec la solution simple de la prise directe

pupitre dirigeur. Dans les tr~s grosses installations (plus de 800 postes), elle est relativement moins on6reuse que dans les installations d'importance moycnne, car clle permet de substituer h u n mul- tiple classique d'au moins 8 positions, de simples pupitres ~quip6s d'un clavier, de quelques rfiglettes de lampes ct de cl6s ou boutons h retour et d'un c~blage insignifiant. Ce n'est pas le d6sir en sol de supprimer fiches et jacks qui a conduit h la concep- tion de ces installations, mais la n6cesslt6 de rdsoudre les difficult~s d'aiguillage dans les organismes ou entreprises dont le d6veloppement est tel que les op~rateurs ne peuvent en connaitre l'organisation avec sumsamment de d~tails pour savoir aiguiller correctement les communications d'arriv6e qui lui parviennent avec des indications impr6clses, ne comportant n i le num6ro n i l e nom de la personne demand6e. Plusieurs aiguillages son t de ee /ait par/ois ndcessaires pour obtenir le correspondant qualifi6. Avec les meubles classiques h cordons, les r6aiguillages sont laborieux et, souvent, n'abou- tissent pas. L'adjonction d'une position de teasel-

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t. 9. n o 11, 1954]

gnements ne rem~die que tr~s partlellement h ces diflicult6s, car son intervention introduit g6n6ra- lement deux dicordes en cascade, avec les incon- v6nients et fausses manoeuvres qui en r6suhent. s contraire, l'installation semi-automatique permet

d'effectuer des aiguillages successifs avec route la sfiret6 d6slr6e et le plus souvent sans que l'op6- rateur r~intervienne : elle procure ~ ses usagers senslblement les m~mes a~,antages d'exploitation qu'une ~,aste installation d' intercommunication. L'op6- rateur d'une installation semi-automatiquc, rece- rant de l'ext6rleur une demande insu~samment pr6cise pour lui permettre d'aiguiller la commu- nication, la dirigera vers le secr~taire du service demand6, h charge ~ celui-ci de la r6aiguiller vers le destinataire qualifi6. L'op6rateur peut aussi, en cas de doute, diriger la communication sur l'op6- rateur d'un poste central de renseignements parti- culi~rement comp6tent pour la r6aiguiller correc- tement. On peut doter cet op6rateur d'uu pupitrc analogue "h ceux des op6rateurs ordinaires pour lui donner les m6mes commodit~s, mais ce n'est pas indispensable : il suffit de disposer de postes simples d'abonn~ suppl6mentaire, pour jouer le rSle de posts de renseignement. On peut h volont6 disposer d'un poste central de renseignement, ou en r6partir plusieurs dans les diff6rents services, ou laisser cc rSle aux secr6taires des diff6rentes sections. Un poste quelconque peut en filtrer un autre, 6galement quelconque, sans aucun appareillage sp6cial, par de simples consignes donn6es aux op6rateurs, grace la possibilit6 de transfert des communications 6tablies avec le r6seau. L'installation semi-auto- matique permet donc une grande souplesse dans les r~gles d'exploitation tout en diminuant la charge des opdrateurs. L'6conomie de personnel et les avantages d'exploitation doivent O.re mis en balance avec le prix 61ev6 de ce type d'installation~ qui n'est pr6co- his6 pour les minist~res que lorsque le nombre d'abonn~s suppl6mentaires d6passe environ 800. Mais il est fort possible que les avantages du sys- t~me semi-automatlque, dont l'exp6rience est encore r6cente, condulsent par la sulte'h son adoption, m~me pour des installations moins importantes, comme cela est d6jh le eas pour I'E. D. F.

8. LIGNES DE J O N C T I O N ENTI~E I N S T A L L A T I O N S D'ABONNi~.S

8.1. But. ~ Des lignes peuvent 6tre 6tablies pour relier entre elles deux installations d'abonn6 sltu6es darts des locaux diff6rents, en permettant aux usagers des deux installations distantes de communiquer entre eux commod6ment et sans acquitter de taxes de communications. En plus des ]acilltds d'exploitation qu'elles procurent, elles pr6- sentent un int~r~t p~cuniabe ~i le trails entre les deux installations est 61ev~, car dans ce eas l'6co- nomie des taxes de communications peut l'emporter sur les redevances de lignc.

Riles peuvent relier deux installations manuelles,

LES INSTALL~.TIONS TELI~.PHONIQUES CHEZ LES ABONNI~.S 7/9

oa bien un manuel et un autocommutateur, ou encore deux autocommutateurs entre eux. Dans ee dernier cas, les usagers des deux autocommutateurs peuvent communlquer entre eux sans l'intervention d'aucun op6rateur.

8.2. Conditions d'utUisation. - - De telles eslignes ne doi~,ent pas ~couler de trafic avec le rdseau : ce trafic doit ~tre exclusivement 6cou16 sur les lignes de r6seau propres h chacune de ces installations, h la lois pour 6viter la connexion de centraux manuels en cascade sur le r6seau et les 6quivalents 61ev6s de liai- sons au r6seau 6tablies par l'interm6diaire de lignes de jonction. Aussl sont-elles consid6r6es comme lignes privges et tax6es comme telles. I1 n'est toutefois pas exig6, pour des raisons de simplicit6 et d'6conomie, de dispositif technique interdisant la connexion de ces lignes avec des lignes principales : l'adjonction de tels dispositifs entralnerait en effet pratiquement le remplacement de standards ordinaires par des standards mixtes ; elle conduirait done l'abonn6 h des d6penses hors de proportion avec le but "~ atteindre, d'6viter la connexion au r6seau de lignes de jonction entre installations. Pratiquement d'ailleurs l'abonnd ne sera tent~ que rarement d'en- /reindre cette r@le. Par contre, lorsqueles deuxinstal- lations sont situ6es dans des loealit6s entre lesquelles les communications t616pboniques sont h taxe mul- tiple (cas d'ailleurs assez rare), des dispositifs techniques d'interdiction de connexion au r6seau sont exig6s, faute de quoi des communications pourraient ~tre 6chang6es par les lignes de jonction entre des abonn6s publics des deux localit6s, et n'appartenant pas h l'organisme, pour le prix d'une communication ~ taxe simple. Les dispositils d'inter- diction sont 6galement exig6s si l'une des deux installations ne dispose pas de lignes principales : dans ce eas on effet les lignes de jonction risqueraient d'gtre reli6es au r6seau couramment et non plu~" exceptionnellement, les usagers de l'installation sans lignes principales n 'ayant pas d'autre moyen d'ob- tenir le r6seau. Toutefois si l'installation sans lignes principales est une installation d'intercommuni- cation reli6e h l'installation principale suivant les dispositions de l'intorcommunioation derriere standard d~crite au w 5, st si les lignes de jonction sont assez courtes pour que les postes d'intereommu- uication puissent, du point de rue de l'dqulvalent de transmission, ~tre agr66s comme postes suppl6- mentaires de l'installation principale, les lignes de jonction seront consid6r6es et tax6es comme des lignes suppl6mentaires ext6rieures. Cette tol6rance est motiv6e par le fair que l 'intercommunication derriere standard ne pr6sente pas les inconv6~,ients d'exploitation des installations h dicordes reli6es en cascade. Des dispositifs techniques d'interdiction sont 6galement exig6s dans le cas d'installations comportant des postes ext6rieurs reli6s par des lignes trop longues pour pouvoir gtre consid6r6es, en raison de leur 6quivalent de transmission, commc des lignes suppl6mentaires. Mais si les usagers dc

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ces pontes ext6rieurs disposent de lignes principales propres pour 6eouler le trafie r6seau, ]es dispositifs d'interdiction ne sont pas exig6s.

8.3. Modes de r~allsation. - - Les lignes de jonction entre deux standards peuvent gtre reli6es, d'un cbt6 h u n 6quipement de poste suppl6men- taire, de l'autre hun 6quipement de ligne r6seau. Les lignes de jonction entre un standard et un auto- commutateur peuvent gtre reli6es, c5t6 standard, "~ un 6quipement de r6seau automatique, c5t6 auto- commutateur, h un ~quipement de poste. Mais dans les deux cas, la supervision n'est pas donn6e c5t6 6quipement r6seau. Cette solution est toutefois admissible du fait que la supervision est toojours donn6e sur le dicorde c5t6 poste. Pour obtenir une supervision correcte des deux cbt6s de la ligne de jonction, des 6quipements sp6ciaux dits ~ inter- standard~ sont pr6vus. Les lignes de jonction entre autocomnmtateurs peuvent relier un auto- commutateur h u n satellite distant (lignes h simple num6rotation), ou relier deux autocommutateurs ind6pendants (lignes h double num6rotation) : dans ce dernier eas, les usagers composent un premier num6ro earact6ristique pour se relier/~ une ligne de jonetion libre, et, d~s qu'ils per~oivent la tonalit6 de num6rotation de l 'autocommutateur distant, ils composent le num6ro du demand6.

9. P O S T E S D E F I L T B A G E E T P O S T E S C L A S S E U B S

Si l'on d6sire qu'unepersonnalit6 importante ne soit d6rang6e au t616phone qu 'hbon escient, il est n6cessaire de doter son secr6taire d'un poste dit llltreur. Un tel poste, conjugu6 avec eelui du chef, dit poste ttltr~, permet au secr6taire de reeevoir les appels de la ]igne du chef et de commu- niquer avec ce dernier par ligne priv6e pour lui demander la suite h donner "~ la communication. Le chef peut h volont6 prendre la ligne ou donner routes consignes utiles an secr6taire pour lui per- mettre de traiter la communication. Le poste filtreur comporte en outre une ligne suppl6mentaire propre au secr6taire. Le filtrage peut ~.tre momentan6ment supprim6, par la manoeuvre d'une c16 par exemple. Lors de la suppression de filtrage, l'appel est regu par le chef qui r6pond lui-m6me. L'ensemble des deux postes constitue une installation dire de ttltrage.

Le poste classeur est un appareil it plusieurs lignes. (Nous avons d6jh mentionn6 le poste double appel qui est, en somme, un classeur h deux lignes.) II peut comporter par exemple des lignes directes avec divers collaborateurs, une ligne au standard, une ligne sur l 'autocommutateur, une ligne r6seau. Destin6 ~ une personnalit6 importante, il dolt gtre doubl6 par un classeur-filtreur ayant pour rSle de filtrer certaines lignes, faute de quoi le titulaire du elasseur risque d'6tre trop souvent d~rang6. Si l'on

P. YRANCKEL [A.~&LEs DES T~L~OM~IUI~tC~TI~/~

veut 6viter les fausses manoeuvres, il est reeommand~ de pr~voir la garde automatique . Un petit elasseur peut gtre ais6ment eonstitu6 avec un bo~tier de poste d'intercommunication qui contient le m6canisme d'enclenchement n6cessaire pour assurer la garde automatique. Un classeur de plus grande impor- tance sera plus avantageusement eonstitu6 par un pupitre it boutons ou clgs ~ retour commandaut des relais qui viennent au collage, ce qui permet de s'affranchir de m6canismes d'cnclenchement impor- rants. L'Administration approvisionne pour les minist6res des classeurs bas6s sur ce principe, 6tudi6~ et m~s au point par M. BOUVAaD, Inspecteur prin- cipal, en 194~. Le classeur comporte un pupitre de commande ~quip6 de boutons ~ retour, de lampes et du combin6. Les relais command6s par les boutons sont situ6s dans un boltier mural ind6pendant du pupitre auquel il est tell6 par un cordon souplc. Le C . N . E . T . a r6cemment r6alis6 un type de classeur analogue.

10. I N S T A L L A T I O N S D ' ~ N E B G I E A L I M E N T A N T LES I N S T A L L A T I O N S

T ~ L ~ P H O N I Q U E S D ' A B O N N ~ S (*)

La tension d'alimentation est de 6 h 12 V pour les tableaux, 12 V pour les installations d'inter- communication, 2~ V pour les standards, 24 V e t plus g6n6ralement 48 V pour les nmltiples et auto- commutateurs.

La source d'6nergie est eonstitu6e par des ~ldments de pile pour les tableaux et les petites installations d'intercommunication. Pour routes les autres instal- lations, on utilise des batteries d'accumulateurs en tampon avee des redresseurs filtr6s aliment6s par le secteur 61ectrique en courant alternatif. Toutes dispositions doivent ~tre prises pour qu'en eas de panne du seeteur la batterie puisse alimenter l'instal- lation pendant 24 heures : !a batterie dolt done 8tre maintemm dans un 6tat de charge suffisant. Dans les grosses installations on peut aussi pr6voir le syst~me suivant : installation t616phonique ali- ment6e directement par un redresseur filtr6 conve- nablement r6gul6 ; batterie de secours en tampon sur redresseur filtr6, l'ensemble se substituant au redresseur direct pendant les heures creuses; le reste du temps la batterie est maintenue charg6e par le redresseur mis au r6glme d'entretien.

On peut employer indiff6remment des batteries au plomb ou au cadmium-nickel. Ces derni~res sont beaucoup plus chores mais elles durent plus long- temps, sont plus faciles h entretenir et peuvent 6tre plac6es dans des locaux quelconques, sans incommo.der les personnes qui s'y trouveraient : ces considerations ne sont ~videmment valables que pour les installations t616phonlques d'abonn6s en raison de leurs conditions particulibres (installations peu surveill6es, surcharge de batteries, difficult~s d'ob-

(*} Cette question sera trait6e ult6rieurerqent par M. BOUVAaD, Inspeeteur Principal.

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t. 9, n ~ 11, 10541

tenir chez les abonn& des locaux propres h l'utili- sation d 'aecumulateurs au plomb, etc...).

1 t . ~ H O I X D E S D I F F I ~ R E N T E S S O L U T I O N S

Nous avons indiqu6, en pr6sentant chaeune des solutions, les limites de leur emploi. R6sumons-les : En dehors du cas des installations simples examinfes au d6but, on r6servera les installations d':~ntercom- munication aux cas de moins d 'une quinzaine d'usagers. Si plus d 'un quart d 'entre eux sont 61oign6s, ou si un grand nombre d 'entre eux sont dispers6s, ou encore si le nombre d'usagers dolt croltre et d6passer quinze avant une quinzaine d'ann6es, on installera un tableau, h moins que l 'abonn6 n'accepte la d6pense, relativement 61ev6e pour une si petite installation, d 'un s tandard conjugu6 ~ un autocommutateur , d 'une installation d ' intercommunication mixte automatique (voir fin du w V) ou d 'une prise directe it pupitre dirigeur.

Au-dessus de quinze usagers et jusqu'h une cen- taine, s tandard h une ou deux positions, de pr6f6- renee avec autocommutateur et, si possible, avee prise direete du r6seau. Si le nombre d'usagers ne dolt pas d6passer cent avant vingt ans, prise directe du r~seau avec pupitre dirigeur it trans[ert auto- matique.

Si le nombre de postes suppl6mentaires n'cxcgde pas et ne dolt pas exc6der ult6rieurement une vingtaine, s'ils sont relativement group6s et s'il y a des postes priv6s en hombre quelconque, ins- tallation d' intercoramunication mlxte automatique.

Si ]e nombre de postes suppl6mentaires dolt d~passer cent h cent einquante au cours de la p6riode d'arnortissement de l 'installation, il faut pr6voir un multiple (au besoin 6quip6 h deux positions au d6but) avec autocommutateur et si possible prise directe.

Au-dessus de six h huit cents postes, installation semi-automatique surtout sl l 'organisation de l'entre- prise est telle que des aiguillages en cascade sont h pr6voir.

Les chiffres limites qui s6parent les difffirentes solutions ne sont donn6s qu'h t i tre indicatif. Ils peuvent varier sensiblement avec le trafic et les possibilit6s des diff6rents constructeurs de mat6riel. Lorsqu'il y a h6sitation entre deux solutions pos- sibles, il faut faire 6tablir un devis dans les deux hypo- theses et ne pas s'en tenir h la comparaison pure et simple des montants des devis. I1 faut aussi 6tudier les incidences sur les frais de personnel, les eommo- diti's, etc ....

Enfin il ne faut pas perdre de rue qu 'une instal- ]ation dolt durer au moins vingt ans si elle est bien entretenue. S i t e nombre d'usagers est susceptible de s'accroltre pendant cette p6riode, compte tenu des possibilit6s de construction ou d'acquisit ion de bureaux ou d'ateliers voisins, il faut donner la pr6f6- rence au matdriel extensible : l ' installation sera r6a-

ZE$ INSTALLATIONS TELI~PHONI;QUES CHEZ LE~ ABONNI~S 9/9 lisle au d6but avec nn 6quipement permettant de faire face aux besoins des einq premi6res ann~es mais pouvant subir de einq en einq ans les extensions n6eessaires. Dans ce but, les loeaux cholsis pour recevoir l ' instaIlation eentrale dcvront pouvoir eux-m~mes subir l 'extension ult6rieure n6eessaire par abat tement de eloisons, de porte, ete ....

:1.2. C O N D I T I O N S D E B I ~ A L I S A T I O N D E S I N S T A L L A T I O N S

TI~.LI~PHONIQUES D'ABONNI~.S : C O N T R O L E D E S P . T . T .

La majeure partie des installations d'inter- communication, les standards, multiples, auto- eommutateurs, etc.., sont fournis, install6s et entre- tenus par l'industrie privde. Mais l 'Administration a u n droit de regard sur ces installations ou plut6t sur les portions de ees installations suseeptibles d'etre raises en relation avec le %seau public. Elle est en effet, responsable de la qualit6 des commu- nications ~chang+es sur le r6seau public et dolt veiller ~ ee que les installations d'abonn6s, y compris eelles dont elle n'assure ni la fourniture ni l 'entretien, ne soient pas une cause de perturbations des commu- nications au r6seau ou de r6clamations de ia part des abonn6s.

Dans ee but elle a 6tabli une r@lementation (*) pr6eisant un certain hombre de conditions tech- niques et d 'exploitation auxquelles doivent satis- faire ces installations. Sar la base de cette r6gle- mentation, les eonstructeurs fabr iquent -pour les abonn6s du mat6riel eonforme h des prototypes qu'ils doivent faire agr~er par les P. T. T. Tout abonn~ d6sirant faire r6aliser une instalIation dolt adresser

l 'Administration une demande d'autorisation indi- quant le nom de l 'installateur, eelui du eonstructeur et la r6f6renee du mod61e agr66. La raise en service de l 'installation s'effectue en pr6sence (Fun agent des P. T. T. qui s'assure de ]a conforlni% du ma%riel au prototype agr66 et du fonetionnement correct de l 'installation. Ensuite, h tout, moment, les agents des P. T. T. peuvent effectuer de nouveaux eontr6les et p['eserire 6ventuellement h l'abonnfi de faire l)roe6der aux remises en 6tat reeonnues n6cessaires.

L'Administrat ion pent, en outre, autoriser "~ titre exeeptionnel, apr6s examen, des dispositifs destin~.s h satisfaire des besoins d 'un earact~re sp6eial non pr6wa dans la %glementation qui est d'ailleurs appel6e ~ subir des moditleations eorr61atives h l '6volution des besoins et de la technique : dans ce but une commission eomp6tente de l 'Administration 6tudie, ehaque fois qu'ils lui sont pos6s, les nou- veaux probl~mes touchant la r6glementation des installations d'abonn6s r6alisSes par l 'industrie privSe.

MautLscrlt refl~ le 13 mars /954.

Manttscrit r~,is~ rec'u le" t er ]uillet 1954.

(*) Cetto r6glementation a 6t6 r6cemment rcfonduc et fait l'objet du fascicule TCI de l'Instruction g6n6rale sur 1r Service des T$16eommunications.

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