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UNE SÉRIE CRÉÉE PAR HAMID HLIOUA RÉALISÉE PAR LUCIE BORLETEAU
SCÉNARIO : HAMID HLIOUA, CLARA BOURREAU, VIRGINIE BRAC AVEC : KATE
MORAN, CHRISTOPHE PAOU, YASIN HOUICHA, JEAN-MICHEL CORREIA, PEDRO
CASABLANC (FRANCE, ESPAGNE, 2016, 6X52MN)
Une nuit en Méditerranée. Une tonne de cannabis appartenant à un
baron de la drogue de Marbella, El Feo, est volée sur un bateau. Le
trafiquant Farid Belhadj disparaît en laissant derrière lui une
montagne de dettes et un bordel de luxe, le Princess. Pendant que
sa femme Anna tente de faire face à la situation, Morphée, dealer
en banlieue parisienne, apprend la nouvelle du vol de la cargaison
d’El Feo. Furieux, il envoie en Espagne son jeune lieutenant Shams
pour résoudre la situation. Mais il ne sait pas que Zohra Kateb,
récemment élue maire dans la commune de Villiers, est maintenant
prête à tout pour démanteler le trafic dans la cité. Tandis que le
père de Shams, Yassine, sort de prison, le terrible El Feo organise
sa vengeance.
Suite au vol d’une importante cargaison de cannabis, les destins de
divers personnages s’entrecroisent entre la France et l’Espagne. Un
thriller qui navigue entre réalisme et romanesque pour mieux nous
plonger dans l’intimité des trafiquants. Une série réalisée par
Lucie Borleteau (Fidelio, l’odyssée d’Alice), d’après un scénario
de Hamid Hlioua, Clara Bourreau et Virginie Brac.
RÉSUMÉ DES TROIS PREMIERS ÉPISODES JEUDI 8 DÉCEMBRE A 20.55
Épisode 1
Marbella, Espagne. En pleine nuit, un bateau transportant une
cargaison de cannabis est attaqué par deux hommes, Farid et El
Comandante. Ils découvrent avec stupeur que la marchandise
appartient à El Feo, baron de la drogue ultraviolent et craint de
tous. Des échanges de tirs ont lieu : Farid, touché, tombe à l’eau,
et son complice rentre seul avec la cargaison… Anna Belhadj, la
femme de Farid, apprend sa disparition et découvre que son mari lui
a laissé des dettes faramineuses… Villiers, France. Dans la cité de
la Roseraie, Shams et son patron Morphée attendent une livraison en
provenance d’Espagne : il s’agit de celle volée par El Comandante
et Farid, qui n’est autre que l’oncle de Shams. Ce dernier part à
Marbella pour récupérer la drogue. Parallèlement, la nouvelle maire
de Villiers, Zohra Kateb, promet aux habitants de la Roseraie
d’éradiquer la criminalité.
Épisode 2
El Feo apprend que Shams est à Marbella : il essaie de le mettre
hors jeu mais Shams lui échappe et se réfugie chez Anna, la femme
de son oncle. Anna apprend que Farid est revenu. Il est au
Princess, la boite de nuit dont il est le patron. Mais, à peine
arrivée sur place avec Shams, tous les deux assistent horrifiés à
la mort de Farid dans l’explosion de sa voiture. À Villiers, Zohra
Kateb entre en contact avec une « nourrice » travaillant pour
Morphée et fait pression sur elle pour lutter contre le trafic.
Yassine, un tolard récemment libéré, arrive à la Roseraie. C’est le
père de Shams.
Épisode 3
Avec son père Yassine, Shams pénètre chez El Comandante, récupère
le cannabis volée et le tue. Yassine, gravement blessé dans
l’opération, trouve refuge chez Anna qui n’est autre que son
premier amour. Celle-ci reçoit la visite d’El Feo, qui lui demande
de rembourser les dettes de Farid. De plus en plus incontrôlable,
le baron de la drogue tente toujours de démasquer dans son
entourage celui qui l’empoisonne depuis plusieurs
semaines.
Retrouvez les résumés des autres épisodes sur artemagazine.fr
QUATUOR TRANCHANT Cannabis s’appuie sur des personnages hauts en
couleur.
Shams Belhadj (Yasin Houicha) Enfant de la Roseraie, Shams
travaille sous les ordres de Morphée. De simple guetteur, il est
devenu l’homme qui gère toute la vente de cannabis dans sa cité.
Ambitieux, doué et professionnel, il reste très attaché à sa grand-
mère Djemila, qui l’a élevé alors que son père Yassine était en
prison. Privilégiant la ruse à la force, il se retrouve pris dans
un engrenage de violence qui met à l’épreuve sa
détermination.
Anna Belhadj (Kate Moran) Anna vit à Marbella avec son mari Farid,
l’oncle de Shams. Fière de leur vie bourgeoise et de leurs beaux
enfants qui fréquentent l’école française, elle ferme les yeux sur
les activités illégales de son mari. Mais lorsque ce dernier
disparait, son monde vacille. Les dettes qu’il laisse derrière lui
vont révéler la guerrière qui sommeille en cette mère de famille à
l’apparence fragile.
Morphée (Christophe Paou) C’est « l’homme qui vous endort d’une
droite ». Patron historique de la Roseraie, animal à sang froid et
intimidant, il a su s’adapter aux évolutions du trafic, sachant
habilement blanchir l’argent et déléguer pour éviter de se
mouiller. Un des secrets de sa longévité : sa discrétion absolue.
Personne, pas même Shams, ne sait qu’il habite une garçonnière dans
Paris où il protège un secret insoupçonné.
El Feo (Pedro Casablanc) Omar El Fassi, dit « El Feo » (« Le laid »
en espagnol) est un baron de la drogue craint de tous. Cruel,
violent, cultivé, fin stratège, il mène une vie discrète dans la
banlieue de Marbella en compagnie de Soukaïna, la femme qui l’a
recueilli et élevé. Lorsqu’il ne torture pas ses ennemis, El Feo
viole des jeunes filles vierges et séduit son médecin Ines, avec
qui il entretient des conversations passionnées et raffinées.
Shams Belhadj (Yasin Houicha) Morphée (Christophe Paou)
El Feo (Pedro Casablanc)Anna Belhadj (Kate Moran)
Comment passe-t-on d’un premier film d’auteur à Cannabis ? Les
productrices Tonie Marshall et Véronique Zerdoun m’ont envoyé les
scénarios des premiers épisodes après avoir vu Fidelio.
Effectivement, j’ai été assez surprise parce que c’est un tout
autre univers… Il faudrait leur demander pourquoi elles ont pensé à
moi ! J’ai d’abord aimé l’histoire. Le fait qu’il n’y ait aucun
point de vue policier, et bien sûr les person- nages, complexes,
excitants – avec en haut de la pyramide El Feo, un méchant
complètement shakespearien, et Shams, un héros solaire qui suscite
beaucoup d’empathie, comme son pendant féminin Anna. Les
personnages secondaires étaient aussi passionnants, et le format me
donnait l’occasion de les développer. Il y avait là bien des scènes
qu’on n’ose peut-être pas imaginer quand on est un jeune
réalisateur de cinéma « d’auteur »…
Quelle couleur vouliez-vous donner à l’histoire ? Je n’ai pas
cherché à révolutionner les codes, plutôt à me les approprier.
L’important pour moi, c’était que la mise en scène propose un point
de vue. Avec la chef opératrice (Jor- dane Chouzenoux), on avait
des références très variées, elle plutôt des séries, moi plutôt des
films, de William Friedkin à Claire Denis en passant par Fritz
Lang… La multiplicité des personnages, des territoires, des
langues, nous offrait la possibilité de changer régulièrement de
ton. C’est quelque chose qu’on a ensuite recherché au montage,
notamment à travers la musique, très présente, qui dessine un
patchwork d’univers très variés. On a choisi des morceaux non pas
pour illustrer les scènes mais pour leur donner un ton, souvent en
contrepoint. Avez-vous effectué des recherches sur le milieu du
trafic ? Je me suis reposée sur le travail des scénaristes, qui
était très précis, et j’ai étoffé mes connaissances pendant la
prépara- tion du tournage. Le comportement et la manière de
parler
Après plusieurs courts-métrages, Lucie Borleteau a réalisé en 2014
un premier film à la fois intimiste et aventurier, Fidelio,
l’odyssée d’Alice. Avec Cannabis, elle change de registre, tout en
donnant à l’univers du trafic de drogue les couleurs du romanesque,
entre le Maroc, l’Espagne et la France.
ENTRETIEN AVEC LA RÉALISATRICE LUCIE BORLETEAU
des dealers sont soumis à des modes qui changent tout le temps,
donc il ne valait mieux pas essayer de les imiter. Dans la cité qui
est devenue la Roseraie, j’ai pu observer des détails qui nous ont
aidés à rendre la mise en scène concrète et à nourrir le travail
des comédiens. En Espagne, beaucoup de choses ont pris corps suite
à mes repérages à Marbella. La partie espagnole était moins
documentée et laissait plus le champ à l’imagination, au
romanesque.
Comment avez-vous conçu votre casting ? J’avais posé comme
condition de pouvoir choisir les comé- diens. Cannabis est une
série qui traite du milieu de l’ombre, c’était donc important de ne
pas avoir la vue brouillée par la présence d’acteurs connus. J’ai
travaillé avec Pierre-François Créancier, qui venait de faire le
casting de Divines, de Houda Benyamina, et qui avait un formidable
vivier de jeunes co- médiens à me présenter. Yasin Houicha (Shams)
en faisait partie, et c’est une merveilleuse découverte. Après un
long
processus de recherche pour le personnage d’Anna, Kate Moran est
apparue comme une évidence. Christophe Paou, qu’on a vu dans
L’inconnu du lac, s’est révélé un vrai camé- léon dans le rôle de
Morphée. Quant à Pedro Casablanc (El Feo), c’est le diamant noir de
la série…
Dans la lignée de Fidelio, Cannabis propose plusieurs por- traits
de femmes évoluant dans un univers très masculin… Oui, mais
heureusement qu’aujourd’hui, on peut raconter des histoires avec
des figures féminines qui ne sont ni des victimes ni des femmes
fatales, et qui naviguent dans des univers qu’on pensait très
virils, comme le trafic de drogue ou la marine marchande. Anna, la
maire Zohra Kateb ou en- core Djemila sont effectivement des femmes
fortes, ou bien elles le deviennent. Mais les problèmes de ces
personnages sont partagés par tout le monde : trouver sa
place, vivre ses désirs… Je n’aime pas plus les personnages
féminins que les personnages masculins. J’adore filmer les
garçons !
L’idée, au départ, vient d’Hamid Hlioua, qui travaillait alors
comme responsable du développement des projets chez Tabo Tabo
Films, la société de Tonie Marshall : une série sur le trafic
de cannabis, racontée uniquement du point de vue des tra- fiquants.
Plusieurs équipes de scénaristes se sont succédées pour travailler
sur le concept, avant que le jeune producteur, en 2012, ne décide
de prendre les manettes. « C’est une idée que j’avais depuis
longtemps : montrer les trafiquants dans leur activité, mais aussi
dans leur intimité. Pas pour en faire des héros, mais pour raconter
qui ils sont, à travers les pro- blèmes qu’ils rencontrent et les
choix qu’ils doivent faire », explique-t-il. Avec, en tête,
des films comme Traffic de Steven Soderbergh et plus encore Babel
d’Alejandro Iñarritú, qui en- trecroise des destins de personnages
venus de pays différents à partir d’un seul événement
déclencheur.
Clara Bourreau, qui avait déjà une bonne expérience dans l’écriture
de séries (et qui se trouvera aussi être la scénariste complice de
Lucie Borleteau depuis ses débuts), l’a ensuite rejoint pour
développer les intrigues et les personnages. « Le fait
d’adopter un point de vue amoral, en n’accordant pas ou peu de
présence aux flics, m’intéressait. Il y avait une description très
réaliste du trafic en France, mais aussi une partie beaucoup plus
romanesque en Espagne et au Maroc, et le croisement de tous ces
univers constituait un vrai défi d’écriture ». C’est peut-être
justement dans le réalisme que se trouve la clé du romanesque… Pour
Hamid Hlioua, « Mieux on connaît le sujet, plus on est à
l’aise pour inventer et pour échapper aux stéréotypes ». D’où
un solide travail de docu- mentation, nourri par des sources très
bien placées : « J’ai
été en contact avec plusieurs trafiquants dont j’ai gagné la
confiance. Certains pouvaient lire ce qu’on écrivait, et me
donnaient leurs impressions ». Tout en restant proches de la
réalité du trafic dans une banlieue française, les auteurs se sont
donc permis quelques envolées vers la pure fiction dans la partie
espagnole. Hamid Hlioua s’amuse : « C’est un peu notre
Amérique, notre Far West ! ».
C’est ce souffle romanesque qui a séduit Virginie Brac, scé-
nariste confirmée (Engrenages, Les beaux mecs, Paris) ap- pelée
pour aider à finaliser l’écriture. « Arriver à inventer des
situations aussi folles dans une histoire de trafic de drogue, ça
me parlait beaucoup. Le travail consistait à faire passer cette
dimension baroque sans l’atténuer, à l’intégrer dans quelque chose
de fluide et de compréhensible ».
Quelque chose de moins palpable que la drogue relie en effet les
personnages de Cannabis : le motif de la filiation.
« L’unité thématique de la série, c’est la famille »,
confirme son créateur. « C’est une tragédie où tout est
exacerbé, les sentiments, les mensonges, les secrets ». Clara
Bourreau dit avoir pensé aux films de James Gray, notamment dans le
trai- tement des rapports fraternels. « Tous les personnages
sont seuls, empêchés. En même temps, ils ne sont jamais là où
on les attend dans leur évolution ». Pour Virginie Brac, Cannabis
se démarque des séries qu’on a l’habitude de voir sur le sujet,
dans le ton comme dans la forme. « La mise en scène vivante et
colorée de Lucie Borleteau est venue rehausser ce qu’on avait
essayé de créer à l’écriture ».
ÉCRIRE CANNABIS
Cannabis est le fruit de la collaboration de trois
scénaristes : son créateur Hamid Hlioua, Clara Bourreau et
Virginie Brac. Retour sur la genèse de cette série ambitieuse qui
propose une approche inédite de son sujet.
LISTE ARTISTIQUE
Anna : Kate Moran Morphée : Christophe Paou Shams :
Yasin Houicha Yassine : Jean-Michel Correia El Feo :
Pedro Casablanc Saïd : Saïd El Mouden Nadja : Ruth Vega
Fernandez Mirko : Rasha Bukvic Djemila : Farida Rahouadj
Zohra Kateb : Carima Amarouche Big Ben : Isaac Kalvanda
Farid : Younès Bouab Youss : Joaquim Tivoukou
Gilles : Nathanaël Maini Papi : Pep Tosar
LISTE TECHNIQUE
Une série réalisée par Lucie Borleteau Créée par Hamid Hlioua
Scénario et dialogues : Hamid Hlioua, Clara Bourreau et
Virginie Brac Image : Jordane Chouzenoux Montage : Gwen Mallauran,
Marine De Contes Son : Jean-Luc Audy Production : Tonie Marshall,
Véronique Zerdoun, Ignasi Estapé Une coproduction franco-espagnole
ARTE France, Tabo Tabo Films, Arcadia Motion Pictures, Producciones
Estrecho Aie en association avec A Plus Image 6, Noodles Production
avec la participation du Centre national de la cinématographie et
de l’image animée et du Fonds images de la diversité et le soutien
de la Région Ile-De-France et de la PROCIREP – Société des
Producteurs Distribution : Lagardère Studios Distribution
Bande originale éditée par Milan Music
Directeur de la Fiction d’ARTE France : Olivier Wotling Chargée de
programmes : Isabelle Huige
Photos © Jean-Claude Lother-Lucia Faraig Textes : Jonathan
Lennuyeux-Comnene
A découvrir sur ARTE.TV/CANNABIS L’expérience web de la série
Cannabis propose de suivre la trajectoire d’une feuille de cannabis
dans une série de tableaux interactifs, des bords du Rif marocain à
la feuille à rouler d’un consommateur à Paris. Chaque étape de ce
parcours revisite les lieux clés de la série et proposera des
vidéos avec ses personnages emblématiques.
En coffret 2 DVD le 7 décembre 2016 CONTACTS PRESSE ARTE EDITIONS :
HENRIETTE SOUK : 01 55 00 70 83
[email protected] SABRINA
BENDALI :
[email protected] 01 55 00 70 86