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Achevé d'imprimer par Corlet Numérique - 14110 Condé-sur-Noireau
N° d'Imprimeur: 43881 - Dépôt légal: octobre 2007 - Imprimé en France
Les jeunes Marocainset leurs langues
Espaces Discursifs
Collection dirigée par Thierry Bulot
La collection Espaces discursift rend compte de la participation des discours(identitaires, épilinguistiques, professionnels...) à l'élaboration/représentationd'espaces - qu'ils soient sociaux, géographiques, symboliques, territorialisés,communautaires,. .. - où les pratiques langagières peuvent être révélatrices demodifications sociales.Espace de discussion, la collection est ouverte à la diversité des terrains, desapproches et des méthodologies, et concerne - au-delà du seul espacefrancophone - autant les langues régionales que les vernaculaires urbains, leslangues minorées que celles engagées dans un processus de reconnaissance;elle vaut également pour les diverses variétés d'une même langue quandchacune d'elles donne lieu à un discours identitaire; elle s'intéresse pluslargement encore aux faits relevant de l'évaluation sociale de la diversitélinguistique.
UNESCO ETXEA, Un monde de paroles, paroles du monde, 2006.Thierry BULOT et Vincent VESCHAMBRE (Dirs.), Mots, traces etmarques,2006.Véronique CASTELLOTTI & Hocine CHALABI (Dir.), Lefrançaislangue étrangère et seconde, 2006.Sophie BABAULT, Langues, école et société à Madagascar, 2006.Eguzki URTEAGA, La langue basque dans tous ses états.Sociolinguistique du Pays Basque, 2006.Elatiana RAZAFIMANDIMBIMANANA, Français, franglais,québé-quoi ?, 2005.Martine COTIN, L'Ecriture, l'Espace, 2005.Jean-Marie COMITI, La langue corse entre chien et loup, 2005.Sophie BARNECHE, Gens de Nouméa, gens des îles, gensd'ailleurs... Langues et identités en Nouvelle-Calédonie, 2005.Cécile VAN DEN AVENNE (éd.), Mobilités et contacts de langues,2005.Angeles VICENTE, Ceuta: une ville entre deux langues, 2005.Marielle RISPAIL (dir.), Langues maternelles: contacts, variationset enseignements, 2005.Françoise FELCE, Malédiction du langage et pluralité linguistique.Essai sur la dynamique langues/langage, 2005.Michelle VAN HaaLAND (Ed.), Psychosociolinguistique, 2005.
Jan Jaap de Ruiter
Les jeunes Marocainset leurs langues
L'Harmattan5-7, rue de l'École-Polytechnique; 75005 Paris
FRANCE
1053 Budapest
Espace L'Harmattan Kinshasa
Fac. Sciences. Soc, Pol. et Adm.
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Kossuth L. u. 14-16
harmattan [email protected]
<QL'Harmattan, 2006ISBN: 2-296-01329-5EAN : 97822960132
REMERCIEMENTS
Ce livre n'aurait jamais vu le jour sans l'aide et lacoopération d'une multitude d'amis et de collègues en Syrie, auMaroc, en France et aux Pays-Bas. J'exprime mareconnaissance à mes amiee)s et collègues en Syrie et auMaroc: Floréal Sanagustin à Damas; Ali Faleh, Fatima Sadiqiet Moha Ennaji à Fès; Noureddine Alem à Oujda; KarimaZiamari à Meknès; Fatima Agnaou, Ahmed Boukous,Abderrahim Youssi et Yamina el Kirat à Rabat; Redouan Saidià Beni-Mellal; Youssef Tamer à Agadir et Mohamed Zniber àMarrakech. Ensuite je tiens à témoigner mon respect auxamiee)s et collègues en Europe: Dominique Caubet, Marie-Laure LeLoy et Abdel Echafi à Paris et Ton Vallen à Tilburg.Un mot spécial de gratitude va à mes enfants Jim en Nijs àUtrecht. La mise en page de ce livre était entre les mains deCarine Zebedee à Tilburg, tâche dont elle s'est superbementacquittée. Enfin, ma profonde gratitude va à AlexandrineBarontini à Paris pour son travail minutieux de correction dutexte.
Utrecht, Pays-Bas, juin 2006,
Jan Jaap de Ruiter!
1Voir: www.janjaapderuiter.nl
PRÉFACE
Ce livre traite de la situation sociolinguistique des jeunesMarocains au début du troisième millénaire. Il s'agit de dessinerle profil sociolinguistique des jeunes Marocains qui ont suivil'enseignement dit arabisé au Maroc. Quel est l'état des lieux decet enseignement et, plus important, quels en sont les résultats?Les jeunes Marocains, maîtrisent-ils mieux que jamais la languearabe littéraire, langue qui n'est pas leur langue maternelle? Etquel est le statut de la langue française, langue de l'anciencolonisateur, la France, mais encore présente de façon trèsdominante dans la société marocaine d'aujourd'hui? Larecherche dont le présent livre est le compte-rendu montre que,après de longues années d'arabisation, les attitudes des jeunesMarocains, ayant suivi le programme éducatif du Maroc, sontassez positives à l'égard de la langue arabe littéraire mais quecette même langue ne fait pas encore vraiment partie de leur viequotidienne. La langue française lui fait encore une grandeconcurrence. D'autres questions sont traitées aussi dans cetterecherche. Les différences et similarités entre les profilssociolinguistiques des sujets arabophones et amazighophones(berbères) et entre les mêmes profils des sujets masculins etféminins. En outre, la recherche traite des variétés arabes: lelittéraire et le dialectal. Dans quelle mesure les sujetsmaîtrisent-ils les deux et quelles sont leurs attitudes vis-à-vis deces langues? La recherche a été effectuée parmi 569 jeunesMarocains originaires de neuf villes du royaume dans la période2000-2003.
CHAPITRE 1
LESLANGUESDU~AROC:ÉTAT DES LIEUX
Le premier chapitre de la présente étude contient unedescription de la situation linguistique du Maroc. Cettedescription met l'accent sur les développements récents, c'est àdire de la période de la fin du protectorat, en 1956, jusqu'àaujourd'hui.
1.1 Les langues du Maroc
En 1956 le Maroc récupérait son indépendance, sitragiquement perdue en 1912 en conséquence du jeu politiquedes pouvoirs européens. Le pays était indépendant jusqu'à1912, dans une période où presque toute l'Afrique avait étécolonisée par les pouvoirs européens (Pointcaré, 1912). Pourcela, mieux vaudrait parler de la période du protectorat françaisou de l'occupation française qui est considérée comme unecésure dans un pays qui n'avait guère connu d'occupationétrangère dans son histoire. Pourtant, la période d'occupationfrançaise a profondément changé le climat social, économique,éducatif et linguistique du pays. Elle a introduit dans ce pays lalangue française dans une telle mesure qu'il semble que leroyaume n'a pu s'en dispenser jusqu'à aujourd'hui. Avant leprotectorat, le pays connaissait les variétés de l'amazighe (leberbère), le tari fit du Nord, le tamazight du Moyen-Atlas et letashelhit de la région du Sousse au sud du Maroc, les dialectesarabes et la langue arabe littéraire ou classique, langue du Coranet de la religion musulmane (Chafik, 1977; Ennaji, 2005),langues qui jouent encore des rôles importants dans la sociétémarocaine. Récemment la position de la langue anglaise s'estrenforcée (Sadiqi, 1991). Selon Boukous (1995) 45%-50% de la
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population marocaine est amazighophone contre 50%-55% quiest arabophone. Chaker (1988) estime qu'environ 40%-45% dela population marocaine est amazighophone et 55%-60%arabophone. En bref, le pays connaît plusieurs langues avecdifférents rôles dans la vie quotidienne.
Boukous (1995) présente une étude sur ce marchélinguistique marocain. Il y traite des rôles que jouentl'amazighe dans ses trois variétés, l'arabe standard et dialectal,l'espagnol et le français, dans la société marocaine. On pourraity ajouter l'arabe médian comme il est décrit par Youssi, unarabe qui «emprunte grosso modo sa base phono logique etmorphologique à l'arabe dialectal... et son lexique à l'arabestandard» (Y oussi, 1989, dans Boukous, 1995 ; voir aussici-dessous). Concernant la maîtrise des langues, il va de soi quechaque Marocain parle couramment sa langue maternelle, quiest ou bien un des dialectes arabes marocains ou une variétéamazighe. L'arabe marocain joue, dans la vie quotidienne, lerôle de langue de communication orale, utilisée presque partoutdans le royaume. Les locuteurs des variétés amazighesdifférentes, qui sont entre elles pratiquement inintelligibles, s'enservent eux aussi. La maîtrise de l'arabe standard ou littéraire etdu français n'est pas un automatisme pour les Marocains. Seulsceux qui ont suivi une partie assez grande des programmes del'enseignement primaire et secondaire sont capables des'exprimer dans ces langues à l'oral et à l'écrit. Etant donné quel'analphabétisme au Maroc est encore largement répandu (voirci-dessous), on peut conclure qu'une grande partie de lapopulation n'accède pas aux secteurs sociaux liés aux languesarabe et française, comme l'administration et la politique. Ceconstat s'applique aussi à l'espagnol, une langue qui a d'ailleursmoins d'influence dans la société marocaine. Dansl'enseignement d'aujourd'hui, l'arabe et le français jouent lesrôles principaux. Les variétés amazighes et l'arabe dialectal n'yjouent que des rôles modestes ou même très modestes. Jusqu'àtrès récemment ces langues orales n'étaient pas reconnues dutout. Avec la réforme de l'enseignement, proposée en 1999,l'amazighe a obtenu une place modeste dans les programmesd'éducation (voir section 1.6).
Les langues du Maroc: état des lieux 13
Les divers secteurs de la société marocaine connaissentchacun un profil sociolinguistique particulier (Grandguillaume,1983). Dans l'administration, la langue écrite est l'arabestandard; la presse est divisée en une presse arabe et une pressefrançaise, bien qu'il se développe actuellement une presse écriteamazighe et, sur une échelle assez modeste, une pressed'expression arabe dialectale. La littérature s'écrit surtout enarabe standard et en français. La radio et la télévision donnentune image plus riche. On y trouve presque toutes les langues duMaroc, bien que l'arabe standard et le français y soient assezdominants. Les politiciens utilisent l'arabe standard et lefrançais à l'écrit et l'arabe dialectal, ou médian, à l'oral.L'arabe dialectal et l'amazighe jouent le rôle de languesvéhiculaires sans plus. Ils sont reconnus, dans une certainemesure, comme langues ethniques, mais ne jouent pas un rôleimportant dans les domaines de la société associés à la richesseéconomique et au pouvoir politique. Avec la réforme dusystème d'éducation (voir ci-dessous) qui prévoit l'introductionde l'amazighe dans l'enseignement il reste à attendre quelles enseront les conséquences dans la vie quotidienne. L' amazighe,deviendra-t-il une langue avec un statut plus formel et officielqu'avant? En tout cas jusqu'à maintenant il apparaît qu'obtenirune position sociale élevée dans la société marocaine impliquela connaissance systématique de l'arabe standard et du français.Néanmoins, la politique linguistique formelle du Maroc atoujours été une politique d'arabisation de l'enseignement et dela société toute entière.
1.2 La politique linguistique du Maroc
Toutes les versions de la constitution marocaine, celles de1962, 1970, 1972, 1980, 1992 et 1996 définissent la languearabe comme la seule langue officielle du pays. La constitutionde 1962 fait mention dans son préambule des faits que leroyaume du Maroc est un pays musulman et que l'arabe est salangue officielle. Elle stipule également que le pays fait partiedu «Grand Maghreb» : «Le Royaume du Maroc, État
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musulman souverain, dont la langue officielle est l'Arabe,constitue une partie du Grand Maghreb ». Dans le préambule dela constitution de 1992 l'adjectif « arabe» est ajouté. Ainsicette constitution fait mention du « Grand Maghreb Arabe ». Laversion de la constitution de 1992 ne mentionne pas la langue etla culture amazighes. La constitution de 1996 ne contient pas demodifications remarquables concernant les langues et culturesdu royaume.
Dès la récupération de son indépendance en 1956 le Marocavait l'intention d'arabiser son système éducatif. Unepublication importante sur la politique d'arabisation est celled'Al labiri (1973). Son livre a plutôt le caractère d'un pamphletpolitique. Il est un fervent partisan de l'arabisation totale etimmédiate du pays. Il établit un lien entre la présence continuede la langue française au Maroc et l'ancienne politiquecoloniale de la France. Ainsi, le meilleur chemin à suivre pourlibérer le Maroc des liens capitalistes et impérialistes françaisserait une application rigoureuse de l'arabisation du pays,surtout dans son système d'éducation.
Sirles (1985) prend le Maroc comme exemple d'un pays quidispose d'une politique linguistique consciente et dans sa thèseil présente une théorie pour l'évaluation d'une telle politique.Mehlem (1989) présente une analyse transparente desvicissitudes de la politique d'arabisation au Maroc jusqu'à1980. Il explique en détail les diverses opinions surl'arabisation des partis politiques et la lutte politique entre eux.
Durant la période qui a suivi l'indépendance de 1956, lesautorités éducatives ont poursuivi une politique d'unification,de « marocanisation » et d'arabisation de l'éducation. Et,comme les Français ont laissé le pays dans un état éducatifdéplorable, le gouvernement marocain a été obligé de recruterdes professeurs provenant du Moyen-Orient. Des disparités, auniveau des dialectes arabes et des tendances pédagogiques,ajoutées au manque de matériel pédagogique approprié, ontcontribué à l'échec de cette politique. Aussi, les nombreusestentatives d'effectivement arabiser le pays, son système éducatifen particulier, ont-elles échoué. Mais ceci ne veut pas dire quele processus d'arabisation a été bloqué. On peut décrire ce genre
Les langues du Maroc: état des lieux IS
de développement comme deux pas en avant suivis d'un pas enarrière. En 1980, la situation était la suivante: quatre des septannées d'enseignement élémentaire étaient entièrementarabisées. Dans les trois autres années le français et l'arabelittéraire étaient utilisés sur le même pied d'égalité. En 1990, lesystème éducatif élémentaire a été entièrement arabisé. Lefrançais était enseigné comme matière indépendante à partir dela troisième année jusqu'à la fin de l'enseignement élémentaire.En outre, au début des années 1990, l'enseignement secondairea été entièrement arabisé, bien que des disparités entrel'éducation secondaire et universitaire soient apparues.Certaines branches scientifiques et techniques, dans certainesuniversités et certaines écoles de formation professionnelle,enseignaient leurs matières entièrement en français, alors quel'enseignement dans les branches littéraires se faisait en arabe.Par conséquent, les étudiants provenant de l'enseignementsecondaire entièrement arabisé rencontraient des problèmesmajeurs dus à leur maîtrise insuffisante de la langue française.
En ce qui concerne la participation des enfants dansl'enseignement, qui consiste d'ailleurs en un enseignementpublic et un enseignement privé, les deux sous la tutelle duMinistère de l'Education Nationale, Boukous (1995) signaleque les parents provenant des classes moyennes manifestent unrecours massif à l'enseignement privé bilingue pour l'éducationde leurs enfants, alors que l'enseignement public qui est unenseignement fondamental arabisé est fréquenté essentiellementpar les enfants des classes populaires. Ceci implique que l'éliteet les classes moyennes au Maroc continueront à se caractériserpar une prédominance relativement forte de la langue française,alors que la langue arabe restera étroitement utilisée dans lesclasses sociales désavantagées qui continueront d'afficher despourcentages élevés d'échec scolaire. Même l'application de laréforme de l'éducation de 1999, qui prévoit d'ailleursl'arabisation continue de l'enseignement primaire et secondaire,ne changera pas beaucoup cet état de fait (voir section 1.6).Boukous cite El Biad (1991) qui présente les résultats d'unquestionnaire sur l'arabisation et le français distribué à 327adultes comprenant des cadres et des étudiants. L'enquête
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établit que les deux groupes sont en faveur de l'arabisation,alors qu'ils sont, en même temps, contre la suppression dufrançais au Maroc. Les réponses reflètent clairementl'ambiguïté, ce qui est parfaitement compréhensible. A cepropos, Boukous note qu'il n'y a pas, au niveau formel, undiscours anti-arabisation au Maroc. Tout le monde est «enfaveur de l'arabisation ». La répartition inégale de la richesse etde l'éducation garantit apparemment la persistance du françaiscomme une langue forte sur le marché linguistique actuel etfutur du Maroc.
Quant à la question de savoir si l'arabisation, jusqu'àaujourd'hui, peut être considérée comme un succès, la réponsen'est évidemment pas positive. L'arabe est présent, bien sûr,mais le français l'est de la même manière. De plus il y a degrandes différences régionales. Le français est assez bienimplanté à Casablanca, comme l'est l'amazighe dans le nord-estdu pays. Le français est surtout une langue des grandes villesoccidentales du Maroc tandis que l'amazighe y est à peineprésent. Le Maroc présente, au début du nouveau millénaire,une riche palette de langues. Qu'on le veuille ou non, le paysest loin d'être monolingue.
1.3 La réalité sociolinguistique au Maroc
Diverses recherches sociolinguistiques ont été effectuées auMaroc. Les recherches citées ici ont en commun qu'elles ont étéeffectuées parmi des Marocains scolarisés. Les résultats nepeuvent donc pas être considérés comme représentatifs pourl'ensemble de la population marocaine. Cependant, on peutconsidérer les résultats des diverses recherchessociolinguistiques représentatives des personnes qui ont suivi latotalité des programmes de l'enseignement marocain.
Abbassi (1977) présente une analyse sociolinguistique de lasociété plurilingue marocaine. Il a présenté un questionnaireaux 134 sujets de 15-45 ans résidant à Casablanca et dont 57%avaient entre 21 et 30 ans. Les sujets étaient sélectionnés defaçon arbitraire. Le groupe se composait de 62% d'hommes et
Les langues du Maroc,' état des lieux 17
de 38% de femmes. 94% des sujets étaient des arabophones etles 6% restant étaient des bilingues arabophones-amazighophones. 82% des arabophones déclaraient que leurlangue maternelle était l'arabe marocain dialectal. La moitié desamazighophones déclarait avoir appris l'arabe à la maison etl'autre moitié l'avait appris à l'école. La manière dont cettequestion sur l'arabe est posée ne permet pas de déduire s'ils'agit de l'arabe dialectal ou de l'arabe littéraire, problème quise pose dans d'autres questions du questionnaire d'Abbassiaussi. Environ 60% des sujets considéraient «très bien» ou« bien» écrire et parler l'arabe littéraire. 97% des sujetsjugeaient leur maîtrise du français «bonne» ou «relativementbonne ». 57% des pères des sujets et 84% des mères nemaîtrisaient pas du tout le français. Au travail les sujetsfaisaient usage de l'arabe dans 23% des cas, du français dans37% des cas et des deux dans 43% des cas (le questionnaireproposait des questions avec plusieurs réponses possibles ce quiexplique des totaux de plus de 100%). Ils parlent des affairesquotidiennes en arabe dans 52% des cas et en français dans 58%des cas. Ici de nouveau la variété de l'arabe n'est pas spécifiée.On s'adresse aux vieilles personnes en arabe dialectal dans 60%des cas; en amazighe dans 28% des cas et en français dansseulement 3% des cas. Les pourcentages pour s'adresser auxjeunes gens ne diffèrent pas beaucoup des pourcentages obtenuspour les vieux: 54%, 29% et 10%. Les sujets préféraient lesjournaux en français (54%) plutôt que les journaux en arabe(22%). En même temps ils préféraient les programmes TV enarabe aux programmes en français (30% contre 25%). Lalangue favorite pour la communication est l'arabe (sans doutel'arabe dialectal) contre 14% pour la communication enfrançais. Dans leurs commentaires sur les questions posées dansle questionnaire, les sujets mettaient l'accent sur l'importancede l'arabe littéraire, langue plus importante que l'arabe dialectalconsidérant que l'arabe littéraire est la langue d'écriture, lesymbole d'unité des pays arabes et leur héritage historique. Lesrésultats de la recherche d'Abbassi montrent des attitudeslinguistiques changeantes chez ces sujets. L'arabe dialectal estbien sûr la langue de communication quotidienne mais la langue
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française reste encore très présente dans leur vie. Seulement 15des 134 sujets préféraient remplir le questionnaire en arabe. Lesautres préféraient la version française.
Gravel (1979) a effectué une étude comparable à celled'Abbassi. Dans les années 1975, 1976 et 1977 Gravelprésentait un questionnaire à 850 étudiants (436 hommes et 414femmes) de l'Université Mohammed V à Rabat. 74,5% dessujets préféraient remplir le questionnaire dans sa versionfrançaise. 73% des sujets déclaraient parler couramment enarabe littéraire (standard) et 77% en français. Pour la maîtrisede l'écriture les pourcentages étaient de 89% et de 90%. 41 %des sujets considéraient l'arabe standard comme la langue laplus belle et seulement 6% pensaient cela de la languefrançaise. 32% des sujets considéraient l'arabe standard commela langue la plus dure à apprendre contre 8% pour le français.33% des sujets déclaraient utiliser le plus l'arabe standard et55% le français (l'arabe dialectal marocain et l'amazighe nefiguraient pas comme option dans les réponses aux questions).Pour regarder un film étranger 26% des sujets préféraient dessous-titres en arabe et 58% en français. Pour s'adresser auxgens inconnus dans la rue 93% des sujets préféraient l'arabedialectal marocain et 6% le français. En cas de présentationd'un magazine en arabe et en français, 50% des sujetspréféraient le lire en arabe et 42% en français. Mais les sujetslisent en général plus en français (62%) qu'en arabe (34%). Lesrésultats de l'étude de Gravel montrent des résultatscomparables à celle d'Abbassi. Il y a une dominancechangeante de l'arabe et du français dans les différentsdomaines sociaux. La position relativement forte du françaisdans les deux études devrait être liée au niveau d'éducation dessujets participants. Ils sont tous étudiants et pour cette raison ilsont une bonne maîtrise du français. Or ce sont ces mêmesétudiants qui sont la cible de la politique d'arabisation.
Bentahila (1983) a exécuté une étude sur les attitudeslinguistiques des personnes bilingues arabe marocain français.Ces sujets étaient bien éduqués. Dans la conclusion de sonétude Bentahila observe que les langues française, arabelittéraire et arabe dialectal ont des rôles différents mais stables
Les langues du Maroc: état des lieux 19
dans la société marocaine. Ainsi, il conclut qu'il n'y existe pasune grande concurrence entre elles mais qu'il s'agit ici d'uneconvivialité complémentaire. De ce point de vue il explique lerôle assez dominant et constant de la langue française. Cettedernière observation pourrait être illustrée par les réponses dessujets sur la question de la beauté des langues. 51,7% des sujetschoisissaient comme plus belle langue le français, 21,8%l'arabe littéraire et 14,9% l'arabe dialectal.
Dans une autre étude Bentahila & Davies (1992) présententles résultats d'une recherche sur le décalage de la langueamazighe chez un certain nombre d'amazighophones.Globalement, ils détectent une orientation des amazighophonesvers la langue arabe. Les amazighophones accorderaient, selonles deux auteurs, plus d'importance à cette langue et ils neconsidéreraient plus nécessaire pour un amazighophone deparler amazighe, conclusion d'ailleurs fort contestée.
Ezzaki, Spratt & Wagner (1987) ont étudié ledéveloppement de l'acquisition de la langue arabe littéraire de166 élèves arabophones et amazighophones dans les classes 1 à3 de l'enseignement primaire. Une partie de ce groupe avaitsuivi le préscolaire coranique. Les élèves ayant suivi lepréscolaire coranique montraient des niveaux de maîtrise engénéral supérieurs aux élèves sans formation préscolairecoranique bien que la différence statistique entre les deuxgroupes n'était significative qu'une seule fois. Les élèvesamazighophones débutaient le processus de l'acquisition de lalangue arabe littéraire dans une position désavantagéesignificative comparativement aux élèves arabophones mais cedésavantage se dissiperait au cours des années, surtout chez lesélèves qui avaient suivi le préscolaire coranique. Les élèvesarabophones profitaient dans leur acquisition de la langue arabede la grande analogie entre les lexiques de l'arabe dialectal, leurlangue maternelle, et de l'arabe littéraire (voir ci-dessoussection 1.5)
Aarts, De Ruiter & Verhoeven (1993 ; 1995) et Aarssen, DeRuiter & Verhoeven (1993) décrivent les résultats d'unerecherche exécutée aux Pays-Bas, au Maroc et en Turquie. Laquestion clé était d'établir la maîtrise des élèves marocains et
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turcs, qui se trouvaient dans les dernières classes del'enseignement primaire, respectivement des langues arabelittéraire et dialectal et de la langue turque. Les élèves avaientenviron 12 ans. La principale motivation pour effectuer cetterecherche était le fonctionnement de 1'« ELCO », Enseignementen Langue et Culture d'Origine, offert à ces enfants vivant auxPays-Bas. La plupart des enfants marocains et turcs de l'époqueparticipaient à ce type d'enseignement. Pour la partie marocainede cette recherche un test de langue arabe (TLA) étaitdéveloppé consistant en six tâches. Après ce test on proposaitaux élèves de remplir un questionnaire sociolinguistique. Cetterecherche était d'abord menée aux Pays-Bas, mais afind'obtenir une image plus valide une recherche comparable étaiteffectuée au Maroc aussi (voir pour une présentation détailléedes résultats de cette recherche Extra & De Ruiter, 1994; DeRuiter, 1997; 1999a). En général, les élèves participants à larecherche au Maroc ont obtenu de très bons résultats aux sixtâches du TLA. Ils ont obtenu en tout cas des résultats meilleursque leurs camarades aux Pays-Bas. Les élèves au Marocmontraient dans les questionnaires des attitudes plus favorablesà l'égard de la langue arabe littéraire qu'à la langue française,ce qui était expliqué par le fait que ces élèves se trouvaient dansdes écoles publiques totalement arabisées et imprégnées parl'idéologie de l'arabisation.
Saidi (2001 a ; 2001 b) a entrepris une recherche comparableà celle d'Aarts, De Ruiter & Verhoeven (1993; 1995). II arecherché la maîtrise de l'arabe littéraire de 50 élèves marocainsaux Pays-Bas qui se trouvaient dans la dernière classe del'enseignement primaire, donc avec un âge moyen de 12 ans, etde 20 élèves au Maroc également dans la dernière classe del'enseignement primaire avec un âge moyen comparable. Saidiavait soumis les deux groupes à une série d'exercices en languearabe littéraire, quelques-unes empruntées à Aarts, De Ruiter &Verhoeven (1993 ; 1995), et il avait constaté que les élèves auMaroc avaient atteint un niveau assez acceptable de la maîtrisede l'arabe littéraire. Il avait aussi démontré que les élèves auxPays-Bas, ayant suivi sans interruption sept ans d'enseignement
Les langues du Maroc: état des lieux 21
de la langue arabe littéraire pouvaient également atteindre unniveau assez élevé de la maîtrise de l'arabe littéraire.
Tamer (2002; 2003) a effectué une étude sur le rôle etl'apprentissage des langues arabe et française dans les écolesprimaires marocaines. Tamer avait appliqué une approchesociolinguistique qui consistait en quatre «sous »-études. Lapremière étude consistait en la détermination de la maîtrise deslangues arabe et française des élèves dans la cinquième classede l'enseignement primaire. Le résultat de cette étude était queles élèves atteignaient des niveaux de maîtrise qui étaient au-dessous de ce que le Ministère de l'Education Nationaleexigeait. La deuxième étude, sur la mesure de contact desélèves avec les langues arabe et française dans les classes et endehors des classes, montrait que cette mesure de contact étaitlimitée, surtout en dehors de l'école, à l'exception d'un toutpetit nombre d'élèves. La troisième étude concerne le statut deslangues arabe et française dans le système d'enseignement etdans les communautés des élèves. L'étude montrait que lesacteurs dans le champ, les élèves, leurs parents et leursinstituteurs, considèrent la langue arabe comme la langue de lareligion, de la culture, de la littérature et de l'identitépersonnelle tandis que la langue française était considéréecomme la langue de l'éducation, de la modernité et du progrèssocial. Dans une dernière étude Tamer constatait que lesvariables de « niveau d'éducation des parents» et du «statutsocio-économique» des parents des élèves ont une influencedéterminante sur la performance des élèves dans l'apprentissagedes langues arabe et française.
Il y a une distinction entre les jeunes Marocains qui ont suiviles programmes nationaux d'éducation et ceux qui sontanalphabètes. Même aujourd'hui il s'agit encore de nombreuxjeunes qui restent mal ou pas du tout éduqués. Depuislongtemps le taux d'analphabétisme est autour de 50% pour lepays entier avec un extrême de 83% de femmes analphabètesdans les régions rurales (Sadiqi, 2003 ; Ennaji, 2005). Pour lapopulation entière 62% des femmes sont analphabètes contre37% des hommes. Le taux d'analphabétisme des jeunes (entre15-25 ans) est de 30% en 2002 (voir aussi
22 Les jeunes Marocains et leurs langues
www.earthtrends.wri.org). Le Ministère de l'EducationNationale du Maroc (2002) présente les effectifs suivants pourl'année scolaire 2001-2002. On recense 3832356 élèves dansl'enseignement primaire public dont 1 765946 filles. 196756élèves se trouvent dans des écoles primaires privées. Leschiffres pour l'enseignement au collège et au lycée sont lessuivants: 1 077 264 élèves se trouvaient dans les classes descollèges publics et ils se trouvaient 484422 élèves dans lesétablissements de l'enseignement secondaire et techniquepublic. Les chiffres pour les collèges et lycées privés sont de18357 élèves et de 30 710 élèves. Les statistiques du Ministèrede l'Education Nationale ne cachent pas le taux d'absentéismed'un grand nombre d'élèves dans les écoles, fait confirmé par letaux assez élevé d'analphabétisme des jeunes.
Finalement, l'Agence pour l'enseignement français àl'étranger (AEFE) et de la Mission laïque (OSUI ; OfficeScolaire et Universitaire International), les deux rattachées àl'ambassade de France au Maroc, présentent les effectifssuivants: l'AEFE compte 16 582 élèves (septembre 2004) dont38,2% d'élèves français (dont 20% bi-nationaux); 57%d'élèves marocains et 4,8% d'élèves étrangers-tiers. L'OSUIcompte 3 238 élèves (septembre 2004). L' AEFE disposed'écoles d'enseignement primaire et secondaire et l'OSUIseulement d'écoles secondaires dans les grandes villes del'ouest du royaume (voir www.ambafrance-ma.org/efmaroc/lycee/index.php). Il va de soi que les chiffres des deuxinstitutions mentionnées relèvent des effectifs del'enseignement privé du Ministère de l'Education Nationalementionnés ci-dessus.
1.4 L'amazighe au Maroc
Sur l'initiative de six associations culturelles un documentintitulé « La Charte d'Agadir» a été rédigé en 1991. Le butprincipal de cette charte était la reconnaissance de la langue etde la culture amazighes au Maroc. La Charte est considéréecomme un des premiers documents dans lequel la cause
Les langues du Maroc: état des lieux 23
amazighe au Maroc est exprimée de façon claire et directe. Lespoints de départ les plus importants de la Charte sont lessuivants:
- L'amazighité du Maroc;
- L'identité arabo-islamique du Maroc;
- Le Maroc, pays africain;
- Le Maroc, faisant partie de la civilisation humaineuniverselle.
La Charte a été signée par plusieurs associations amazigheset elle a servi, jusqu'aujourd'hui, comme point de référencepour les développements du mouvement amazighe.
En 1993 a paru un livre intitulé en arabe Min al-Iugha 'ilâal-fikr, «De la langue à la pensée », d'un des plus importantsleaders, Abdelkrim Ghallab (1993), du parti marocain Istiqlal.Ce parti se trouve en général du côté droit du spectre politique.D'ordinaire, ce parti nie l'existence de la langue amazighe et deses locuteurs et il est orienté vers le caractère dit arabo-islamique de la société marocaine. Abdelkrim Ghallab est undes premiers, avec une position élevée dans le parti, qui s'estexprimé de façon positive sur la cause amazighe. Le livrecontient un chapitre à part dans lequel l'auteur plaide pourl'enseignement de l' amazighe dans le système éducatif du pays.
Dans presque toutes les publications sur la situationlinguistique du Maroc le discours du Trône du 20 août 1994 àl'occasion de la fête de la Révolution du roi et du peuple estconsidéré comme un tournant. Dans ce discours le souverain del'époque, le roi Hassan II, annonçait dans un certain sensl'ouverture du pays aux trois variétés du berbère. Il se montraitfavorable à l'enseignement de ces langues et immédiatementaprès ce discours les stations TV et radio commençaient desbulletins d'information en tari fit, tamazight et tashelhit. Ondevra quand même attendre huit ans avant que le fils du roidéfunt, le roi Mohamed VI, ne réalise concrètement lespromesses faites par son père (voir ci-dessous).
Un autre fait crucial pour la reconnaissance de la langueamazighe et de sa culture est la publication du «Manifeste
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berbère» le 1cr mars 2000. Mohamed Chafik était l'auteurprincipal dudit manifeste, qui a été signé par 229 intellectuelsmarocains. Le document de plus de 9 000 mots explique dansquelle mesure la culture amazighe fait partie de l'identitémarocaine et qu'il n'existera pas de démocratie au Maroc sansla participation effective des Imazighen (les berbères; plurield'amazighe). Egalement importantes dans le document sont lesréférences à la période coloniale dans l'histoire du Maroc(1912-1956). Le «Maghzen», l'appareil étatique, montrait àl'époque une collaboration étroite avec le pouvoir colonialfrançais afin d'écraser les révoltes contre celui-ci de la part desImazighen, révoltes d'ailleurs considérées admissibles selon ledocument. Les signataires du document ont mené unecampagne à l'échelle nationale pour stimuler les sentiments del'amazighité de la population marocaine et des pouvoirspublics.
Le 17 octobre 2001 a paru au Maroc le « Décret d'Ajdir »qui annonçait la création de l' «Institut Royal de la CultureAmazighe» (IRCAM) et en juin 2002 l'IRCAM étaiteffectivement réalisé. L'IRCAM est chargé de la planificationlinguistique de l'amazighe, c'est à dire son introduction dans lepays, des recherches sur la langue et la culture amazighes, dudéveloppement des matériaux pédagogiques pour les écolesmarocaines et de beaucoup d'autres choses autour de la langueet culture amazighes. Mohamed Chafik a été nommé directeurde l'IRCAM. Après quelques années, Ahmed Boukous lui asuccédé.
La création de l'IRCAM correspond aux intentions d'undocument, publié en 1999, du gouvernement marocainconcernant le futur de son système éducatif et intitulé « Chartenationale d'éducation et de formation» (voir aussi section 1.6 ethttp://www.cosefac.ma). L'article 116 de la Charte stipulenotamment:
« Il sera créé auprès de certaines universités, à partir de larentrée universitaire 2000-2001, des structures de rechercheet de développement linguistique et culturel Amazighe, ainsique de formation des formateurs et de développement deprogrammes et curricula scolaires. »
Les langues du Maroc: état des lieux 25
Aujourd'hui l'IRCAM fonctionne bien. Il dispose d'un vastebudget et il est établi dans un quartier chic de Rabat. Il consisteen six centres de recherche: aménagement linguistique;didactique études artistiques études historiques etenvironnementales traduction documentation etcommunication; informatique et études anthropologiques etsociologiques. L'IRCAM est chargé de l'introduction del'enseignement de l'amazighe dans le système scolaire. Danscette perspective l'IRCAM a suggéré au roi Mohammed VId'introduire la langue amazighe dans le système éducatif enutilisant l'alphabet tifinagh, ancien alphabet du Touareg,restauré par les associations amazighes contemporaines etstandardisé par l'IRCAM. On a évité d'utiliser l'alphabet arabeou l'alphabet latin (voir El Aissati & De Ruiter, 2004 pour lesdétails de cette discussion). Le tifinagh n'est pas chargéhistoriquement comme le sont l'arabe (relation étroite de celui-ci avec l'islam et le passé «arabe »), et l'alphabet latin (relationavec l'Europe et le monde occidental en général). Le tifinaghest pour ces raisons un choix neutre et dans cette perspective ilperfectionne le statut indépendant de la langue amazighe. Ainsiles élèves marocains dans le primaire doivent dorénavantapprendre trois alphabets: latin, arabe et tifinagh. Les premiersessais de l'introduction de l'amazighe dans l'enseignementprimaire indiquent que les élèves ne rencontrent pas beaucoupde problèmes avec ce troisième alphabet (Fatima Agnaou,message personnel).
Durant l'année scolaire 2003-2004 la langue amazighe a étéintroduite dans 300 écoles primaires sous forme expérimentale.Environ I 000 enseignants ont été recrutés pour donner lescours. A cause du manque temporaire de matériauxpédagogiques écrits, les enseignants ont fait usage d'activitésorales comme les dialogues, les chansons et les comptines enamazighe. Ces enseignants avaient suivi une formation de deuxsemaines pour apprendre à enseigner l'amazighe. En février2004, les premiers matériaux pédagogiques étaient publiés. Al'occasion de la publication des dits matériaux un autre stage deformation était organisé pour les enseignants, au cours duprintemps de 2004. En juin 2004 une convention a été signée
26 Les jeunes Marocains et leurs langues
entre l'IRCAM et le Ministère de l'Education Nationaleconcernant l'enseignement de l'amazighe dans le systèmeéducatif marocain. Il était prévu que l'amazighe deviendraitéventuellement une matière obligatoire dans toutes les classesde l'enseignement primaire et secondaire. L'IRCAM s'occupeaussi de la variation linguistique de l'amazighe. L'institutdéveloppe des matériaux pour les trois variétés de l'amazighemais il essaie le plus possible d'utiliser des mots et desconstructions qui sont identiques ou presque dans les troisvariétés. Des critiques ont indiqué que ce processus est d'uncaractère artificiel et il reste à voir quels seront les résultats decette approche. L'IRCAM a développé un logiciel pourl'amazighe qui peut être téléchargé sur le site de l'institut(www.ircam.ma).
Les réactions du mouvement associatif amazighe auxdéveloppements gouvernementaux de la cause amazighe dans lepays sont variables. Au début, elles étaient attentistes maisaprès la création de l'IRCAM et la visibilité de ses actes, lesréactions des diverses associations n'ont pas tardé. Beaucoupont critiqué le choix de l'alphabet tifinagh, considérant que cechoix mènerait à la mort lente de l'expérience amazighe. Neserait-il pas trop exigeant de demander des élèvesl'apprentissage de trois alphabets? Cela, ne mènera-t-il pas àdes sentiments de frustration chez ces élèves et par conséquentà des sentiments d'opposition de la part des parents et desenseignants? Les premières réactions sur le terrain montrentpourtant que les élèves et leurs instituteurs sont enthousiastes.De manière générale, on constate dans le royaume un sentimentde surprise car, après de longues années de promesses, unepolitique énergique en faveur de la cause amazighe estentreprise. Cette politique a également pour conséquence ledéveloppement dans le pays d'une nouvelle conscience del'amazighité. Ainsi, la ville d'Agadir a subit une métamorphoseles dernières années: elle a un caractère bien plus amazighequ'auparavant. Néanmoins cela n'implique pas que lesamazighophones se servent plus de leur langue maternelle dansla vie quotidienne. Dans ce contexte la recherche d'El Kirat(1997 ; 2001) est significative. Elle a effectué une recherche à
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grande échelle sur les locuteurs de la variété amazighe de lacommunauté de Beni Iznassen dans le nord-est du royaume.Elle montre incontestablement qu'il y a une diminution del'usage de l'amazighe parmi les membres de cette communauté,surtout parmi les jeunes générations et qu'il y a un déclin de lamaîtrise de cette langue, de nouveau surtout chez les jeunes. Lalangue arabe gagne de plus en plus d'espace dans cette régiontraditionnellement amazighophone.
Sadiqi (2003) considère la langue amazighe comme unelangue féminine. Elle développe à ce sujet plusieurs arguments.Premièrement, cette langue n'a pas de statut fixe et elle n'estpas standardisée comme l'est la langue arabe, langue considéréepar elle comme une langue masculine, précisément à cause dufait qu'elle est standardisée. Deuxièmement, elle maintient quel'amazighe est une langue surtout utilisée par des femmes.Femmes qui vivent dans les régions isolées et qui viventsouvent seules, leurs époux travaillant à l'étranger. Il reste àvoir si la langue amazighe aura également une nature fémininedans le futur étant donné qu'elle subit actuellement unprocessus de standardisation et d'acceptation par la populationmarocaine, imposé par les autorités ou pas (voir De Ruiter,2004b). Dans cette même publication Sadiqi (2003) maintientque la langue française doit également être considérée commeune langue féminine. Elle avance comme argument le fait, auvu de ses expériences personnelles, que la langue arabe seraitsurtout une langue d'hommes et ainsi la langue française seraitune langue de femmes. Cependant, dans son étude elle neprésente pas de données empiriques qui pourraient soutenircette idée.
1.5 L'arabe dialectal et l'arabe standard ou littéraire
L'arabe dialectal marocain connaît des variations régionales(cf. Caubet, 1993 ; Laghaout, 1995 ; Youssi, 1992). Néanmoins,les différences régionales ne sont pas tellement grandes qu'unecompréhension mutuelle entre les différents interlocuteurs soitimpossible. En tout cas les dialectes ont beaucoup plus en
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commun que pas en commun. Comme le dit Marçais : « Lesparlers marocains, dans leur ensemble présentent un caractèreassez unitaire» (1977, XII). En outre, on observe la genèsed'une koi'nè marocaine, une variété de l'arabe dialectal qui« enlève» les particularités dialectales (cf. Caubet, 1993, J, iii).Et on parle aussi d'un arabe médian, c'est à dire d'un arabe qui« emprunte grosso modo sa base phonologique etmorphologique à l'arabe dialectal... et son lexique à l'arabestandard» (Youssi, 1989 dans Boukous, 1995). Il est «lemodèle de la variété standard de l'oralité» (cf. Akouaou, 1997 ;Youssi, 1992). L'arabe standard et le dialectal ont été bienétudiés (pour le standard: Holes, 1995 ; 2004 ; Versteegh,1997 ; pour l'arabe marocain: Caubet, 1993) tandis que l'arabemédian a fait l'objet de recherches relativement récentes(Youssi, 1992). Pour les variétés berbères la situation est pluscompliquée. On distingue trois variétés qui sont mutuellementpresque inintelligibles. Les berbérophones des différentesvariétés utilisent, ainsi, entre eux, en général, l'arabe marocaincomme langue de communication (cf. Boukous, 1995). Lefrançais est une langue importante dans la société marocainemais son importance dans l'enseignement primaire etsecondaire diminue à cause de la politique d'arabisation quiavance lentement. L'étude de De Ruiter (1997; 1999a; voiraussi ci-dessus) montre que les enfants marocains quifréquentaient au début des années 1990 les écoles primairesmarocaines (dernière classe) sont plus fortement orientées versla langue arabe que vers la langue française et ce plus encoreque leurs parents.
Il est assez intéressant d'étudier les analogies entre lesvocabulaires des deux variétés de l'arabe, le dialectal et lestandard. Les enfants marocains arabophones pourraientbénéficier de leur connaissance de leur propre dialecte arabeafin d'apprendre l'arabe standard (voir au-dessus Ezzaki, Spratt& Wagner, 1987). Le tronc lexical commun pourrait êtreexploité dans l'enseignement des deux langues. La recherche deDe Ruiter (1999b ; 1999c ; 1999d ; voir aussi ci -dessus) montreque les enfants arabophones ont significativement de meilleuresnotes que les enfants berbérophones lors de tests sur le
Les langues du Maroc: état des lieux 29
vocabulaire du standard et la compréhension des textes en arabestandard. Il s'agissait des enfants marocains âgés d'environ 12ans se trouvant dans la dernière classe de l'enseignementprimaire au Maroc. Il existe d'autres recherches sur la relationentre l'arabe dialectal et l'arabe standard. PaIva (1969) présentepar exemple trois enregistrements de conversations entrelocuteurs du dialecte palestinien dans lesquelles des« classicismes» pourraient être attestés. C'était surtout auniveau du vocabulaire que la langue arabe standard ou littérairese manifestait. Cadora (1979) fixait un pourcentage de 91% decompatibilité non-contrastive entre le vocabulaire des dialectesarabes syriens et l'arabe standard en se basant sur une liste de200 mots choisis sur la base de leur fréquence dans toutes leslangues du monde (la liste de Swadesh). Ce pourcentagebaissait à 57% après une recherche comparable où Cadora sebasait sur une liste de 100 mots choisis sur le critère dedifférence maximale et de fréquence. Aussi, dans lesenregistrements de l'arabe dialectal de Caubet (1993 ; tome Il,319-342) on trouve des classicismes ou constructions de l'arabestandard dans le dialectal de ses locuteurs marocains. Badawi(1973) a présenté une classification de cinq registres pourl'arabe parlé. Il s'agit de cinq niveaux de la langue arabe dont leniveau le plus bas est celui du dialecte arabe (égyptien dansl'étude de Badawi) et le niveau le plus haut est celui de l'arabelittéraire. Néanmoins, même dans le niveau le plus bas et dansle niveau le plus haut on découvre encore des influences desniveaux avoisinants. C'est pourquoi Badawi tire la conclusionqu'il n'y existe pas d'arabe dialectal parlé pur et d'arabelittéraire parlé pur. Ainsi, les liens entre le standard et lesdialectes arabes ne sont pas marqués strictement. Il sembletoujours se trouver des éléments de l'un dans l'autre et viceversa.
Un élément assez important est que le dialectal et le standardsont en général utilisés dans des domaines sociaux différents.Le dialectal est la langue de la maison, de la famille et de la ruetandis que le standard est la langue formelle dans les domainesadministratifs, économiques et politiques (dans lesquels lefrançais lui fait une forte concurrence au Maroc). Cette
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démarcation n'est pas si stricte parce que les deux langues ontbeaucoup de mots en commun. Néanmoins la division endomaines va de pair avec le développement linguistique desenfants marocains. Commençant avec le vocabulaire de lamaison, de la famille et de la rue ils entrent ensuite dans lesautres domaines, introduits surtout à l'école, qui sont plutôtceux du médian et du standard. Ainsi, ils passent de la languematernelle au standard.
Jusqu'à récemment un débat sur le rôle des dialectes arabesdans l'enseignement marocain semblait impossible au niveauformel. Le dialectal ne serait qu'une langue triviale sansgrammaire. Ce serait la langue des personnes analphabètes et ilserait infinitésimal comparé au grand frère arabe littéraire (cf.Al Jabiri, 1973). Et avec le grand nombre de ses variétés il resteà voir comment une telle langue devrait être écrite. Ebloui parl'idéologie arabo-musulmane on entend même des voix quimaintiennent qu'il n'y pas de dialectes arabes. «Les arabesparlent tous l'arabe littéraire ». Malgré cela, de temps à autresdes voix montent en faveur de l'usage de ces langues orales,langues maternelles de la majorité des enfants marocains(Badry, 1983 ; Aftat, 1982). Ne serait-il pas beaucoup plusapproprié de s'adapter à la langue de l'enfant quand il entredans le système éducatif? En fin de compte, cela pourraitfaciliter la marche dans la direction du littéraire (voir ci-dessus).La persistance du soutien des autorités éducatives au discoursarabo-musulman empêche une ouverture au dialectal. Ce n'estqu'avec la présentation de la Charte d'Education en 1999 qu'unpas prudent vers l'usage du dialectal dans le primaire estaccompli (voir 1.6).
Dans le contexte de l'enseignement en langue et cultured'origine aux enfants marocains (ELCO, voir ci-dessus) dansles pays européens occidentaux un débat a eu lieu sur le rôle del'arabe dialectal dans ce type d'enseignement. L'essentiel dansce débat était l'observation que l'arabe dialectal servirait lesjeunes marocains dans ce contexte d'immigration mieux quel'arabe littéraire, l'arabe dialectal étant la langue decommunication quotidienne dans les diverses communautésmarocaines. Pour plus de détails sur ce débat voir Obdeijn & De
Les langues du Maroc: état des lieux 31
Ruiter (1998). Dans le contexte du présent livre il sembleimportant de mentionner le fait qu'en Europe occidentale desinitiatives ont été prises pour développer des matériauxpédagogiques pour l'enseignement de l'arabe dialectal, enl'occurrence l'arabe dialectal marocain, dans le contexte del'ELCO (voir Abu-Haidar & Bos, 1998; 2000a; 2000b;Benjelloun, Bos & De Ruiter, 2001). Dans le même contextedes matériaux sont développés pour l'amazighe (variationtari fit) en Europe (E-rramdani, Raha & De Santos Tirado,1998 ; E-rramdani & Raha, 2000a ; 2000b ; Banhakeia, 200 I).
1.6 La Charte nationale d'éducation et de formation
En 1999, a paru au Maroc un document intitulé la« Chartenationale d'éducation et de formation» qui prévoit larestructuration totale du système d'enseignement (voir DeRuiter, 2001 pour une critique de la Charte). La Charte, qui estpubliée dans une version arabe et une version française, inclutdes articles sur la politique linguistique future du systèmeéducatif. Le Maroc est connu, cela a déjà été signalé plus hautdans ce chapitre, pour la multitude de ses langues et pour sapolitique linguistique, menée depuis l'indépendance de 1956,visant à l'arabisation de l'enseignement marocain.
La Charte nationale ne prévoit pas l'arabisation totale del'enseignement. Elle préconise que l'arabe soit la languevéhiculaire dans l'enseignement, mais elle admet aussi deslangues étrangères comme langues d'instruction dansl'enseignement secondaire et supérieur. La modernisation de lalangue arabe, qui est d'ailleurs une discussion bien ancienne,compte parmi les objectifs de la Charte. La nature et le rôle deslangues étrangères dans le nouveau système restent néanmoinsobscurs. De quelles langues s'agit-il, elles ne sont pas du toutidentifiées, et quel sera le volume horaire pour ces langues dansle système éducatif? Ce sont des questions auxquelles lesréponses s'avèrent très importantes pour savoir quelle sera lasituation de compétition entre l'arabe et les langues étrangèresdans l'enseignement marocain, surtout dans l'enseignement
32 Les jeunes Marocains et leurs langues
primaire. La Charte parle aussi de l'ouverture à la langueamazighe (voir aussi ci-dessus), de son rôle et de celui desautres langues maternelles (c'est-à-dire l'arabe dialectal) dans lepréscolaire et le premier cycle, ainsi que l'insertion formelle dela langue et de la culture amazighes dans les institutions derecherche, évolutions qui peuvent être considérées commerévolutionnaires dans un pays où le mot « berbère» ne pouvaitjusqu'à récemment guère être prononcé. Mais il reste à voir cequi va se passer avec les dialectes arabes dans l'enseignementmarocain. Jusqu'à la publication de ce livre aucune démarchesignificative n'a été effectuée. Néanmoins, les évolutionsconsécutives à la Charte doivent être considérées comme uneacquisition positive et importante dans le système éducatifmarocain et dans les institutions de recherche. C'est unereconnaissance de l'intérêt que l'on porte aux languesmaternelles des enfants marocains et au patrimoine marocainamazighe. Sans doute leur utilisation contribuera-t-elle à undéveloppement positif de la scolarité dans le futur. Il est àregretter que le cursus du deuxième cycle et des cycles suivantsne comporte pas encore des programmes de « langue et culturemarocaines» où tous les enfants marocains seraient initiés auxdiverses langues et cultures dont est composé le Maroc. Peut-être cet objectif reste-t-il assez lointain pour l'instant, mais pourbâtir une nation unie, ce pourrait être une recommandation àprendre en compte. L'enseignement pour tous, l'éradication del'analphabétisme, autres buts de la Charte, produiront unediffusion plus large de la maîtrise de l'arabe standard, et sansdoute aussi du français. Mais après une décennied'enseignement, en 2010, si, comme le propose la Charte, lesbuts sont atteints, on verra sans doute un Maroc dans le mêmeétat de distribution sociolinguistique: il n'en sera rien d'unearabisation totale du pays: les langues arabe et étrangères (sansdoute surtout le français) joueront toujours leurs rôles commeils les ont joués dans le passé. En ce sens, la stratégie actuellede la Charte et les résultats attendus sont, sans douteinconsciemment chez ses auteurs, en relation parfaite avec lesrésultats des recherches sociolinguistiques menées au Maroc,recherches qui donnent l'image d'une distribution plutôt
Les langues du Maroc: état des lieux 33
naturelle des langues, c'est à dire suivant leurs propres cheminsavec ou sans l'influence de la politique linguistique.Néanmoins, en tirant les conclusions, on constate que lesgrandes acquisitions de la Charte coïncident avec un butd'éradication de l'analphabétisme et d'ouverture - d'ailleursmodeste - sur l' amazighe et sur les langues maternelles desenfants marocains.
CHAPITRE 2
MÉTHODOLOGIE DE L'ENQUÊTE
La recherche a été effectuée dans plusieurs institutionséducatives supérieures au Maroc au cours de la période2000-2003. Le présent chapitre consiste en un rappel desobjectifs de la recherche (2.1), de la présentation en détail ducontenu du questionnaire utilisé (2.2), et de la collecte et dutraitement automatique des données (2.3). Le chapitre setermine avec une présentation des caractéristiques despersonnes ayant participé à la recherche (2.4).
2.1 Les objectifs de la recherche
Les objectifs de la présente recherche sont doubles. Lepremier chapitre a traité de la situation sociolinguistique auMaroc depuis son indépendance en 1956 jusqu'à aujourd'hui.Diverses études ont été effectuées sur le rôle des diverseslangues dans la société marocaine dans les années 1970-2000.Chaque étude a été effectuée dans une période où une certainepolitique linguistique régnait. On a constaté que, à partir dudébut des années 1980 jusqu'à aujourd'hui, la politiqued'arabisation a été mise en place de façon relativementconstante. Bien sûr on a laissé à part le système éducatif privé,mais l'enseignement public, fréquenté par plus de 95% desjeunes marocains (cf. chapitre 1), a connu depuis le début desannées 1980 un certain équilibre en ce qui concerne la divisiondes rôles des langues, c'est à dire le français et l'arabe littéraire.En même temps la position de la langue française reste trèsforte dans plusieurs domaines de la société marocaine. Onpourrait par conséquent déduire de la description de l'histoirelinguistique récente du Maroc dans le premier chapitre leshypothèses suivantes:
36 Les jeunes Marocains et leurs langues
I Etant donné que l'enseignement primaire et l'enseignementsecondaire ont été arabisés, la maîtrise et l'usage de l'arabelittéraire des jeunes Marocains qui sont dans les dernièresphases de leurs études ou qui les ont terminés, ont augmentéet possiblement même dépassé la maîtrise et l'usage dufrançais.
2 Le français, langue importante dans la vie quotidienne, restenéanmoins assez fortement représentée dans la vie dessujets. Ils le maîtrisent encore bien et l'utilisent dans unelarge mesure.
En s'appuyant de même sur la description des rôles deslangues au Maroc dans les années 1980-2000 on peut à l'égarddes langues informelles, c'est à dire l'arabe dialectal etl'amazighe formuler les hypothèses suivantes:
3 Il existe des attitudes relativement positives à l'égard del'arabe dialectal et de son rôle dans le systèmed'enseignement.
4 La langue amazighe fait encore partie du profilsociolinguistique des sujets (amazighophones) de l'enquêteet il y a une ouverture prudente à un usage grandissant del'amazighe.
Pour vérifier la valeur des hypothèses cette étude pose laquestion centrale suivante:
A Quel est, au début du troisième millénaire, le profilsociolinguistique des jeunes Marocains qui ont suivil'enseignement primaire et secondaire dans les années1980-2000 ?
Au regard de ce qui est décrit dans le premier chapitre surles différences sociolinguistiques entre arabophones etamazighophones et entre les sexes, cette étude chercheégalement à répondre aux sous-questions suivantes:
Al Est-ce qu'il existesociolinguistiquesamazighophones ?
des différences entre les profilsdes sujets arabophones et
Méthodologie de l'enquête 37
A2 Est-ce qu'il existe des différences entre les profilssociolinguistiques des deux sexes?
Dans ce qui suit sont présentés le questionnaire utilisé dansla recherche, sa méthodologie et les procédures suivies.
2.2 Le questionnaire
Les études sociolinguistiques citées dans le premier chapitreadoptent en général un modèle de recherche consistant en troisdomaines linguistiques:
1 La maîtrise de la langue;
2 L'usage des langues;
3 Les attitudes linguistiques.
C'est exactement ce schéma qui est adopté pour la présenterecherche. Elle vise à détecter quel est le niveau de la maîtrisede la langue des jeunes Marocains cibles dans cette enquête;quels sont les dessins de leur usage de ces langues et quellessont leurs opinions sur ces langues?
Pour la maîtrise de la langue, les sujets ont été priésd'indiquer dans quelle mesure ils maîtrisent les langues arabelittéraire et dialectale, le français et s'il agissait des sujetsamazighophones, de l'amazighe. Concernant l'usage deslangues, des questions leur sont posées pour évaluer dans quellemesure ils font usage des mêmes langues dans des contextesdifférents dans la vie quotidienne, par exemple, à la maison,dans la rue, avec les autres étudiants.
Concernant leurs opinions à l'égard des langues cetterecherche se limite à l'arabe littéraire et l'arabe dialectal. Dansle chapitre 1 on a décrit la manière dont se déroule le débat surle rôle du dialectal dans la société marocaine et, dans cecontexte-là, on a demandé aux sujets leurs opinions sur les deuxvariétés de l'arabe et sur leurs relations réciproques.
Pour composer le profil sociolinguistique désiré, unquestionnaire a été élaboré; il est divisé en cinq parties. Lapremière partie se compose de quelques questions sur les
38 Les jeunes Marocains et leurs langues
caractéristiques personnelles des sujets dont l'âge, le sexe, lalangue maternelle et le niveau d'éducation. La deuxième partiecontient des questions sur leur maîtrise des langues arabe,littéraire et dialectale, française et amazighe. La troisième partieest composée des questions sur l'usage des langues; laquatrième partie contient des questions sur les attitudes dessujets à l'égard de la beauté et de l'importance des deux variétésde l'arabe, le littéraire et le dialectal; la cinquième et dernièrepartie contient des propositions sur la relation entre l'arabedialectal et le littéraire à propos de laquelle les sujets devaientindiquer dans quelle mesure ils en sont d'accord ou non.
Le questionnaire (voir annexe I) contient au total 74questions dont la plupart sont des questions dites fermées, c'està dire que les réponses possibles sont proposées et les sujetspouvaient indiquer la réponse de leur choix sur une échelleconsistant en quatre ou cinq réponses pré-formulées. Dans lecas des questions sur leurs opinions sur la beauté etl'importance de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal ondemandait aux sujets d'éventuellement fournir un commentaireécrit, ce qu'ils ont effectivement fait pour un grand nombred'entre eux (voir pour tous les commentaires annexe 2) ce qui aapporté une grande valeur additionnelle à la recherche. Dans lagestion des résultats quelques questions du questionnaire ont étésupprimées à cause du fait qu'elles ne produisaient pas le typede réponses attendues. Par exemple, la question de savoir dansquelle mesure les sujets fréquentaient des cinémas pour voir desfilms en arabe littéraire ou en français montrait que des sujetsféminins ne fréquentaient pas du tout les cinémas parce que celaleur était interdit. L'annexe I énumère quelles questions ont étésupprimées de l'analyse finale des résultats.
Pendant l'élaboration du questionnaire la question se posaitsur le chemin à suivre concernant les questions sur l'usage deslangues. Pose-t-on une question comme la suivante: «Tuutilises quelle langue dans quelle mesure quand tu lis unjournal? » ou «Dans quelle mesure tu lis un journal dans lalangue x ?» On a finalement opté pour la dernière méthodesimplement à cause du fait que dans le premier cas on doitprésenter aux sujets deux types de réponses, un choix entre
Méthodologie de l'enquête 39
langues et un autre choix entre fréquence et une telle approchepourrait distraire les sujets et les démotiver. Un autre argumenten faveur de la deuxième méthode est le fait que la premièrepouvait poser de grandes difficultés avec la gestion statistique:dans une telle approche se présente le mélange de deuxcatégories de réponses ce qui rend la gestion statistiquevirtuellement impossible. Ainsi les sujets étaient chaque foispriés d'indiquer dans quelle mesure ils utilisaient une certainelangue dans un certain contexte, par exemple: «Dans quellemesure tu lis des livres en arabe littéraire» suivi d'une échellede fréquence sur laquelle les sujets pouvaient indiquer lafréquence de leur choix. L'inconvénient de cette méthode estque les sujets devaient, pour garder cet exemple, deux fois sedemander dans quelle mesure ils lisent, premièrement des livresen arabe littéraire et plus tard dans quelle mesure ils lisent deslivres en français. Et dans le cas de l'usage des quatre languesétudiées ils devaient répondre quatre fois, par exemple, à laquestion dans quelle mesure ils utilisent une certaine langueavec les personnes dans la rue. Toutefois, on a opté pour cemodèle et les réponses présentées dans les chapitres 3-5montrent que les sujets ne se démontaient pas.
Les questions sur le sexe et la langue maternelle ont servipour l'analyse des résultats au sujet de la langue maternelle,c'est à dire, les profils sociolinguistiques des arabophones etamazighophones et elles ont servi également à une autre analysesur la base du sexe des sujets: les profils linguistiques dessujets masculins et féminins
La cinquième partie du questionnaire demande aux sujets dedonner leurs jugements sur 13 propositions concernant larelation entre l'arabe dialectal et l'arabe littéraire et leurs rôlesdans le système d'enseignement au Maroc et hors du Maroc. Laformulation des propositions est basée sur la description desrôles et fonctions des deux variétés de l'arabe dans le premierchapitre (section 1.5). Il s'agit des propositions suivantes:
. L'arabe littéraire est la langue maternelle desarabophones;
Proposition 2 . L'arabe dialectal dispose d'une grammaire;
Proposition 1
40 Les jeunes Marocains et leurs langues
Proposition 3 . L'arabe dialectal peut être écrit;
Proposition 4 . L'arabe dialectal est uneindépendante;
Proposition 5 . L'arabe dialectal devrait avoir un rôle dansl'enseignement de l'arabe littéraire;
Proposition 6
Proposition 7
Proposition 8
Proposition 9
Proposition 10 :
Proposition Il .
langue
. L'arabe dialectal est approprié comme langued'instruction dans l'enseignement de l'arabeIittéraire ;
. L'arabe dialectal peut être enseigné avecl'aide de matériaux spécialement développés;
. L'arabe dialectal est digne d'être enseignécomme langue indépendante dans le mondearabe;
L'arabe dialectal est digne d'être enseignécomme langue indépendante dans un contextemigratoire comme en Europe occidentale;
Il est souhaitable de développer unprogramme éducatif dans lequel l'arabedialectal et l'arabe littéraire sont offerts;
Il est de façon technique possible dedévelopper un programme éducatif danslequel l' arabe dialectal et l'arabe littéraire sontofferts;
Proposition 12 : L'arabe dialectal contient de plus en plus demots de l'arabe littéraire;
Proposition 13 : Dans les sociétés arabophones comme leMaroc et l'Egypte, l'arabe dialectal et l'arabelittéraire s'approchent de plus en plus.
La proposition 1 concerne la nature propre de l'arabelittéraire et les propositions 2-4 concernent la nature de l'arabedialectal. Les propositions 5-11 traitent des rôles des deuxvariétés dans les différents systèmes d'éducation, lespropositions 5-7 et 10 et Il dans le système d'éducation
Méthodologie de l'enquête 41
marocain; la proposition 8 réfère à l'arabe dialectal commelangue éventuellement enseignée dans le monde arabe et laproposition 9 à l'arabe dialectal comme langue enseignée enEurope. Les propositions 12 et 13 entrent dans la discussion surle rapprochement entre les deux variétés de l'arabe au niveaulexical (12) et cela dans les pays arabes (13).
2.3 Collecte et traitement des données
Grâce au fait que je fais partie au Maroc de divers projets derecherches universitaires et le fait que mon université derattachement, l'Université de Tilburg (www.uvt.nl). disposed'excellents contacts avec des universités au Maroc, j'ai réussià trouver mes collègues et amis au Maroc prêts à m'aider àtrouver des personnes dans les diverses institutions éducativespour participer à ma recherche. Au cours d'une période dequatre ans, de 2000 à 2003, le questionnaire a été distribué dansplusieurs instituts éducatifs de neuf villes marocaines, à savoir:Agadir, Beni-Mellal, Casablanca, Fès, Marrakech, Meknès,Oujda, Rabat et Tanger. Au total 569 sujets, jeunes Marocainsqui avaient suivi l'enseignement primaire et secondaire dans lesannées 1980-2000, ont participé à cette enquête. Avec un telnombre et une telle répartition des sujets dans le pays, laprésente recherche peut être considérée comme représentativeau même titre que les recherches précédentes, traitées dans lepremier chapitre.
La procédure de l'administration du questionnaire étaitsimple avec deux manières de gestion. La première manièreétait de distribuer le questionnaire dans les classes et de laisserles sujets remplir le questionnaire. Plus tard, les questionnairesétaient rassemblés. La deuxième manière consistait en ladistribution des questionnaires et la demande aux sujets de lesremplir chez eux ou dans un autre endroit et de les rendre plustard. Seulement dans les cas d'Oujda, de Fès et de Beni-Mellalj'ai moi -même distribué les questionnaires et les ai amenés avecmoi aux Pays-Bas. Dans les autres villes mes ami(e)s etcollègues se sont occupé( e)s de ce travail. Dans quelques cas les
42 Les jeunes Marocains et leurs langues
questionnaires rendus n'étaient pas totalement remplis. Dansces cas, ces questionnaires n'étaient pas considérés dans larecherche et laissés à l'écart.
A la main les réponses des sujets aux questions desquestionnaires ont été entrées dans un ordinateur avec l'aide duprogramme statistique SPSS (www.spss.com). La structure duquestionnaire avec ses réponses pré-formulées facilitait pour laplupart des questions l'attribution d'un code sous forme d'unchiffre qui pouvait être importé dans le dit programme. Avec lesinstruments du logiciel SPSS la distribution numérique et ladistribution en pourcentages des réponses pour presque chaquequestion a pu être effectuée facilement ainsi que le calcul desmoyennes des réponses, leurs écarts-types et la mesure dedifférences statistiques. Par exemple, tous les sujets ont réponduà la question «dans quelle mesure tu lis des livres enfrançais? ». Le programme produisait le nombre de fois où lessujets avaient choisi une des réponses possibles1 « Toujours », 2 « Presque toujours », 3 « Dans 50% des cas »,4 «Parfois» et 5 «Jamais ». Puis, le programme calculait ladistribution des nombres en pourcentages et la moyenne desréponses. Dans cet exemple la moyenne est de 2,66, ce quiimplique que les sujets représentés comme groupe ont fait leurchoix entre les réponses 2 « Presque toujours» et 3 « Dans 50%des cas» ; l'écart type dans cet exemple est de 0,1589, ce quiimplique que la moyenne couvre l'échelle entre 2,5 et 2,8. Dansles chapitres 4 et 5 sur les profils sociolinguistiques des sujetsarabophones et amazighophones (chapitre 4) et les profilssociolinguistiques des sujets masculins et féminins (chapitre 5)les différences statistiques entre les deux groupes sont calculéesà l'aide d'un t-test simple. Dans le cas où la valeur pestinférieure à 0,1, une différence est considérée significative.
Au début de ce travail, un autre chapitre sur les profilssociolinguistiques des sujets suivant leur ville d'origine étaitprévu. Ce chapitre a finalement été supprimé à cause du fait quela ville d'origine ne s'est pas révélée une base fiable pour unetelle analyse et tout simplement parce qu'un tel chapitre auraitpris un espace énorme dans le présent livre. Une précédente
Méthodologie de l'enquête 43
étude (De Ruiter, 2004a) présente néanmoins le profilsociolinguistique des sujets participants à l'enquête de Fès.
A cause de leur nature, les commentaires écrits des sujets surla beauté et l'importance de l'arabe littéraire et de l'arabedialectal, ne pouvaient pas être gérés par le programme SPSS.Ainsi, ils étaient d'abord tous importés à la main dans leprogramme Excel, chaque commentaire étant lié au sujetconcerné (voir annexe 2 pour tous les commentaires). La naturedes commentaires a donné lieu à leur division en catégories,(voir chapitre 3.4 pour les détails). Ces catégories étaientégalement pourvues de codes qui pouvaient finalement êtregérés par le programme SPSS. De cette manière, la distributiondes catégories en chiffres et en pourcentages a pu être calculée.
Dans les institutions éducatives de Beni-Mellal, Casablanca,Fès, Marrakech, Oujda et Rabat, le questionnaire a été distribuédeux fois. Pendant ce premier tour le questionnaire ne contenaitpas encore les questions sur la maîtrise de la langue et lespropositions 4, 12-13. Dans le deuxième tour, ces questionsétaient ajoutées au questionnaire. Les sujets d'Agadir, Meknèset Tanger ont rempli le questionnaire entier. Par conséquent,176 suj ets (31 %) du groupe de 569 suj ets n'ont pas rempli lesquestions sur la maîtrise de langue et n'ont pas donné leurjugement aux propositions 4, 12-13. Il est à regretter que lequestionnaire, dans sa forme ultérieure, n'ait pas été utilisé danstoutes les institutions éducatives. Pour cette raison les résultatsconcernant la maîtrise de la langue et le jugement despropositions 4, 12-13 sont moins représentatifs que les autresrésultats.
Dans les tableaux les pourcentages sont pourvus des dizainesaprès la virgule (par exemple 24,3). Dans les commentairesécrits sous les tableaux, ces pourcentages sont arrondis. Dans lecas où un pourcentage se terminerait par ,5 ou moins (,4 ,3 ,2 et,1) il est arrondi au chiffre inférieur: par exemple, unpourcentage de 24,5% dans le tableau est arrondi à 24% dans lecommentaire écrit sous le tableau. Si le pourcentage dans letableau se termine par ,6 ,7 ,8 ou ,9 il est arrondi au chiffresupérieur; ainsi un pourcentage de 24,7 dans un tableau estarrondi à 25% dans le texte.
Ville N de sujets 0/0
Agadir 22 3,9u
Beni-Mellal 48 8,4
Casablanca 64 Il,2
Fès 51 9,0
Marrakech 27 4,7
Meknès 110 19,3
Oujda 54 9,5
Rabat 105 18,5
Tanger 88 15,5
Total 569 100,0
44 Les jeunes Marocains et leurs langues
2.4 La population cible
Les réponses aux premières questions du questionnaire (voirannexe I) ont produit plusieurs infonllations de naturepersonnelle pour les 569 sujets. Le tableau 2.4.a présente lesvilles de résidence des sujets. La distribution géographique desvilles peut être considérée comme représentative du pays entier.La ville la plus importante dans l'est du pays, Oujda; deuxvilles importantes dans le centre-nord, Fès et Meknès; une dansle nord du pays, Tanger. Les deux grandes villes au bord del'Océan Atlantique, Rabat et Casablanca. Et dans le sud-est et lesud Marrakech et Agadir. Le nombre des sujets diffère quandmême par ville avec 110 sujets à Meknès et 22 à Agadir. Lescirconstances locales sont la cause de ces différences, à savoirl'autorisation locale des institutions, la volonté des étudiants etles possibilités occasionnellement limitées des collègues quim'ont gracieusement assisté pour trouver des sujets dans leursinstitutions éducatives (voir Remerciements).
Tableau 2.4.a : Les villes de résidence des sujets
Le tableau 2.4.b montre la distribution des sujets par sexe.Les femmes sont surreprésentées dans l'échantillon. Sans doutecela est-il dû au fait que la plupart des sujets de la recherche
Sexe N de sujets 0/0
Hommes 248 43,6
Femmes 321 56,4
Total 569 100,0
Âge N de sujets %
17-18 36 6,2
19 71 12,5
20 107 18,8
21 118 20,7
22 99 17,4
23 84 14,8
24 18 3,2
25 14 2,5--26 et supérieur de 26 22 4,1
Total 569 100,0
Méthodologie de l'enquête 45
sont issus des Facultés des Lettres, comme c'est le cas à Oujda,Fès, Rabat, Beni-Mellal et Agadir, traditionnellementfréquentées dans une plus grande mesure par les filles que parles garçons (voir tableau 2.4.e).
Tableau 2.4.b : Distribution des sujets par sexe
L'âge moyen des sujets est de 21 ans et 5 mois. Le tableau2.4.c montre la distribution par âge des sujets. La grandemajorité des sujets a entre 19 et 23 ans. Du fait que la recherchea été effectuée dans la période 2000-2003, on peut constater quela plupart des sujets sont nés entre 1977 et 1984 et qu'ils ontdonc suivi l'enseignement dit arabisé au Maroc (voirchapitre 1).
Tableau 2.4.c: Distribution des sujets par rapport à l'âge
Langue maternelle N de sujets %
Arabe marocain 427 75,0
Amazighe 140 24,6
Français 2 0,4
Total 569 100,0
Ville Institution
Agadir Université Ibn ZohrFaculté des Lettres et des Sciences Humaines
Beni-Mellal Université Cadi AyyadFaculté des Lettres et des Sciences Humaines
Casablanca Ecole privée de Langues
Fès Université Sidi Mohamed ben AbdallahFacultés des Lettres et des Sciences HumainesDhar Mehrez et Sais
46 Les jeunes Marocains et leurs langues
Les trois quarts des sujets déclarent que leur languematernelle est l'arabe dialectal marocain (voir tableau 2A.d).Presque 25% des sujets disent que leur langue maternelle estl'amazighe et deux sujets ont indiqué dans le questionnaire queleur langue maternelle est le français. Il s'agit dans le cas desdeux derniers d'un sujet (code C16) de la ville de Casablanca,un homme de 27 ans, et un autre de Meknès (code N68), unefemme de 23 ans. Le sujet casablancais avait effectivementdonné dans son questionnaire des réponses qui réfèrent engrande partie à la langue française comme langue utilisée danssa vie; pour la femme de Meknès les réponses indiquent unepréférence forte pour la langue française mais elle utilise aussil'arabe dialectal.
Tableau 2.4.d : Distribution des sujets par langue maternelle
Le tableau 2A.e donne un aperçu des institutions danslesquelles les sujets étaient inscrits pendant la mise à exécutionde la recherche.
Tableau 2.4.e: Les institutions deformation des sujets
Ville Institution
Marrakech Ecole privée de Langues
Meknès Ecole Nationale d'Arts et MétiersEcole Supérieure de Technologie de Meknès
Oujda Université Mohamed re,
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
Rabat Université Mohamed VFaculté des Lettres et des Sciences HumainesEcole Normale Supérieure de l'EnseignementTechnique
Tanger Ecole Nationale de Commerce et de GestionEcole Nationale des Sciences Appliquées
Méthodologie de l'enquête 47
Les villes de résidence des sujets ne sont pas nécessairementleurs villes de naissance. Mais il s'agit d'un fait que les jeunesmarocains licenciés de l'enseignement secondaire doiventobligatoirement poursuivre leurs études supérieures dans lesinstitutions éducatives de leur région et pour cette raison lessujets de la recherche peuvent être considérés commeoriginaires des régions des dites villes. Il va de soi qu'une telleobligation n'est pas applicable pour les institutions privées delangues et les institutions uniques dans le pays. Les sujets desFacultés mentionnées sont pour la plupart des étudiants enlangue anglaise sauf les sujets de la Faculté des Lettres de FèsSais qui sont dans le département d'études islamiques (voirpour leur profil sociolinguistique particulier De Ruiter, 2004a).Les sujets dans les écoles privées suivaient en majorité descours de langue anglaise.
2.5 Le présent livre
Après le premier chapitre qui contient la description de lasituation sociolinguistique au Maroc et le présent chapitre sur laméthodologie de l'enquête, suit le troisième chapitre quiprésente les résultats de la recherche pour le groupe entier des569 sujets basé sur la structure du questionnaire. C'est à dire
48 Les jeunes Marocains et leurs langues
qu'il se compose des sections sur la maîtrise de la langue,l'usage des langues, les attitudes linguistiques et les jugementsdes 13 propositions. Les chapitres 4 et 5 contiennent lesanalyses des données basées sur la langue maternelle des sujets(chapitre 4) et leur sexe (chapitre 5). Le chapitre 6 présente lesconclusions de la recherche et la discussion de ces conclusions.Les deux annexes (questionnaire; commentaires des sujets surla beauté et l'importance de l'arabe dialectal et l' arabe littéraire)et les références sont les dernières parties du livre.
CHAPITRE 3
LE PROFIL SOCIOLINGUISTIQUE
DES JEUNES MAROCAINS
Dans ce chapitre les résultats de la recherche sont présentésdans leur forme intégrale, soit le profil sociolinguistique dugroupe entier des 569 sujets. Les caractéristiques des sujetsparticipants à la recherche ont été présentées dans le chapitreprécédent (2.4). La présentation des résultats suit l'ordre duquestionnaire. Ainsi sont traités consécutivement la maîtrise dela langue des sujets (3.1), leur usage des langues (3.2), leursattitudes linguistiques et leurs commentaires sur ces attitudes(3.3) et leurs jugements des propositions sur la relation entrel'arabe littéraire et l'arabe dialectal (3.4). Le chapitre se terminepar une brève récapitulation des résultats et leur discussion(3.5).
3.1 Maîtrise de la langue
On a demandé aux sujets dans quelle mesure ils maîtrisaientla langue arabe littéraire, le français, l'arabe dialectal et, s'ils'agissait de sujets amazighophones, de l'amazighe. Pour lesdeux premières langues, la question portait sur leurs capacités àparler ces langues, à écouter ou comprendre ces langues, et àlire et écrire ces langues. Pour les deux dernières langues laquestion portait sur leurs capacités à les parler et à lescomprendre (écouter). Les sujets pouvaient indiquer la réponsede leur choix sur une échelle consistant en cinq points: I « Trèsbien », 2 « Bien », 3 « Médiocre », 4 « Mauvais» et 5 « Pas dutout ». Les tableaux contiennent les nombres absolus du choixd'une réponse, sa distribution en pourcentages, les moyennesdes réponses à l'échelle et les écarts-types des moyennes (voir2.3).
~-- ~-
Parler Ecouter Lire Ecrire
E N % N 0/0 N % N 0/0-~ ----- ---
I 99 25,7 253 65,7 235 61,0 145 37,7
2 234 60,8 123 31,9 135 35,1 194 50,4
3 44 II,4 7 1,8 15 3,9 40 10,4
4 7 1,8 1 0,3 - - 4 1,0
5 1 0,3 1 0,3 - - 2 0,5
T 385 100,0 385 100,0 385 100,0 385 100,0
M 1,9013 1,3740 1,4286 1,7636
E-T 0,6775 0,5640 0,5689 0,7171
50 Les jeunes Marocains et leurs langues
Arabe littéraire
Tableau 3.1.a : Maîtrise de l'arabe littéraire(E =échelle; 1 Très bien; 2 Bien; 3 Médiocre; 4 Mauvais;
5 Pas du tout. N = nombre de sujets ;T =total; M = moyenne;
E- T = écart-type)
Le tableau 3.l.a montre que 61% des sujets déclarent bienparler l'arabe littéraire; un quart des sujets affirme être trèsbien capable de parler cette langue et 44 sujets le parlentmédiocrement. De très petits nombres parlent mal cette langueet un sujet déclare ne pas être capable de la parler du tout. Al'écoute deux tiers des sujets disent qu'ils comprennent l'arabelittéraire parlé très bien; presque un autre tiers des sujetscomprend bien l'arabe littéraire parlé et un tout petit groupe desujets se juge médiocre. Une image comparable à celle decomprendre l'arabe littéraire parlé est obtenue pour lire cettelangue avec presque deux tiers des sujets qui disent être trèsbien capables de lire cette langue et un tiers bien. Seulement unpeu plus d'un tiers des sujets disent qu'ils maîtrisent l'écritureen arabe littéraire très bien; la moitié des sujets se juge bien et10% des sujets médiocres. La conclusion concernant la maîtrisede l'arabe littéraire est que les sujets comprennent très bienl'arabe littéraire parié. Ils lisent également très bien cette
Parler Ecouter
E N 0/0 N 0/0
1 291 76,4 293 77,1------2 75 19,7 84 22,1
3 14 3,7 2 0,5
4 ~- - -
5 1 0,3 1 0,3
T 381 100,0 380 100,0
M 1,2808 1,2421
E-T 0,5548 0,4756
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 51
langue. Leurs capacités à écrire cette langue et à la parler sontbien développées.
Arabe dialectal
Tableau 3.l.b : Maîtrise de l'arabe dialectal(E =échelle; 1 Très bien; 2 Bien; 3 Médiocre; 4 Mauvais;
5 Pas du tout. N = nombre de sujets; T = total; M = moyenne;E- T = écart-type)
Le tableau 3.l.b montre que plus des trois quarts des sujetsparlent très bien l'arabe dialectal; un cinquième des sujets leparle bien et 14 sujets disent qu'ils ont une maîtrise faible decette langue. La grande majorité des sujets comprend égalementtrès bien l'arabe dialectal parlé. La différence entre la maîtrisedes suj ets pour parler l'arabe dialectal et la maîtrise des suj etspour comprendre cette langue est minime, ce qui est confirmépar les moyennes des deux variables étudiées.
Parler Ecouter Lire Ecrire
E N % N 0/0 N 0/0 N 0/0
1 38 10,0 124 32,8 142 37,7 58 15,4
2 217 57,3 211 55,8 192 50,9 223 59,3
3 107 28,2 39 10,3 38 10,1 76 20,2
4 16 4,2 2 0,5 4 1,1 16 4,3
5 1 0,3 2 0,5 I 0,3 3 0,8
T 379 100,0 378 100,0 377 100,0 376 100,0
M 2,2744 1,8016 1,7533 2,15691--
E-T 0,7080 0,6796 0,6985 0,7585
52 Les jeunes Marocains et leurs langues
Français
Tableau 3.J.c: Maîtrise dufrançais(E = échelle; 1 Très bien; 2 Bien; 3 Médiocre; 4 Mauvais;
5 Pas du tout. N = nombre de sujets; T = total; M = moyenne;E-T = écart-type)
Une forte majorité des sujets parle bien le français; 10% dessujets jugent leur capacité à parler cette langue très développée.107 sujets disent qu'ils parlent la langue française de façonmédiocre; 16 sont faibles et un sujet ne la maîtrise pas du tout.Pour écouter ou comprendre l'image est un peu plus positiveavec 33% des sujets qui disent très bien comprendre le françaisparlé et de nouveau une grande majorité de 56% qui lecomprend bien. 10% des sujets comprennent le français parlé defaçon médiocre et chaque fois deux sujets sont mauvais oudisent ne pas du tout comprendre cette langue. Presque 40% dessujets lisent très bien le français et la moitié des sujets le lisentbien. 10% s'estiment médiocres et quatre suj ets mauvais.15% des sujets écrivent très bien le français et 59% bien.16 sujets jugent leur capacité à écrire le français assez basse. Enrésumé, les sujets se disent meilleurs pour lire le français, suivipar l'écoute ou la compréhension du français parlé, et enfinl'écrire et le parler. Les moyennes indiquent également cetordre.
Parler Ecouter
E N 0/0 N %
I 35 39,3 46 51,7
2 24 27,0 29 32,6~-
3 18 20,2 9 10,1
4 10 11,2 3 3,4
5 2 2,2 2 2,2
T 89 100,0 89 100,0
M 2,1011 1,7191
E-T 1,1185 0,9413
Le pro}il sociolinguistique des jeunes Marocains 53
Amazighe
Tableau 3.1.d : Maîtrise de l'amazighe(E = échelle,. 1 Très bien,. 2 Bien,. 3 Médiocre,. 4 Mauvais,.
5 Pas du tout. N =nombre de sujets,. T = total,. M = moyenne ,.E- T = écart-type)
Presque 40% des sujets amazighophones parlent très bienl'amazighe comme l'indique le tableau 3.l.d. Un peu plus d'unquart le parle bien et un cinquième des sujets le parlemédiocrement. Dix sujets disent que leur maîtrise pour parlerl'amazighe est faible et deux sujets ne sont pas capables de leparler. Pour écouter ou comprendre l'image est un peu pluspositive comme un peu plus de la moitié des sujets indique trèsbien comprendre l'amazighe parlé, suivie par un tiers des sujetsqui le comprend bien. 10% sont d'un niveau moyen; troissujets sont faibles et deux sujets ne comprennent pas du toutl'amazighe parlé. La conclusion est que les sujets disent mieuxcomprendre l'amazighe que le parler comme l'indiquentégalement les moyennes des deux variables recherchées.
54 Les jeunes Marocains et leurs langues
3.2 Usage des langues
Dans la partie du questionnaire sur l'usage des langues, lessujets devaient préciser dans quelle mesure ils utilisent lalangue arabe littéraire, le français, l'arabe dialectal et, si c'étaitpertinent, l'amazighe. Pour les deux premières langues, il s'agitde la mesure dans laquelle ils les parlent, les comprennent(écouter), les lisent et les écrivent dans des domaines divers deleur vie quotidienne et pour les deux dernières langues il s'agitsurtout de la mesure dans laquelle ils les parlent ou lescomprennent. Cependant, pour l'arabe dialectal et l'amazighesont ajoutées deux questions concernant la lecture et l'écriture:la mesure dans laquelle ils lisent des journaux dans leur languematernelle et la mesure dans laquelle ils écriventéventuellement des lettres en arabe dialectal ou en amazighe.Les sujets pouvaient indiquer leur choix sur une échelleconsistant en cinq points: 1 « Toujours », 2 « Très souvent »,3 «Dans 50% des cas », 4 «Parfois» et 5 «Jamais» (voirannexe 1). Les tableaux contiennent les nombres absolus duchoix d'une réponse, sa distribution en pourcentages, lesmoyennes des réponses à l'échelle et les écarts-types desmoyennes.
Au sujet de la lecture, les sujets devaient indiquer dansquelle mesure ils lisent dans une certaine langue des livres, desjournaux et des revues et dans quelle mesure ils reçoivent deslettres dans une certaine langue. Pour l'écriture, il s'agissait depréciser dans quelle mesure ils écrivent dans une certainelangue des lettres. Ensuite, les sujets avaient à indiquer dansquelle mesure ils parlent une certaine langue pendant les repasavec les membres de leur famille, avec les autres étudiants etavec les gens dans la rue. Pour la compréhension, les sujetsdevaient indiquer dans quelle mesure ils écoutent desprogrammes de la TV ou de la radio dans une certaine langue;et également des disques et cassettes (les tableaux ne fontmention que du terme « disques »).
Livre Journal Revue Lettre
E N % N 0/0 N 0/0 N 0/0
I 95 16,9 90 16,1 71 12,7 65 Il,6
2 74 13,1 129 23,0 98 17,6 96 17,1
3 117 20,8 117 20,9 110 19,7 89 15,9
4 249 44,2 199 35,5 235 42,1 222 39,6
5 ~5,025 4,5 44 7,9 89 15,9
r------T 563 100,0 560 100,0 558 100,0 561 100,0
I--~M 3,0728 2,8929 3,1478 3,3102
E-T 1,2020 1,1824 1,1839 1,2536
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 55
Arabe littéraire
Tableau 3.2.a : Usage de l'arabe littéraire: Lire(E == échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.
4 Parfois,. 5 Jamais. N == nombre de sujets,. T == total,.M == moyenne,.E-T == écart-type)
Le tableau 3.2.a montre qu'un grand nombre de sujets ne litque parfois des livres en arabe littéraire; un cinquième dessujets les lit dans 50% des cas; 13% les lisent assez souvent et17% exclusivement. 28 sujets déclarent ne jamais lire des livresen arabe littéraire. Pour lire des journaux en arabe littéraire,l'image est un peu différente de celle de lire des livres. Lessujets lisent des journaux en arabe littéraire, plus fréquemmentque des livres. Presque un quart des sujets les lit très souvent et16% les lisent toujours. Un peu plus d'un tiers des sujets les litde temps en temps. Un grand nombre de sujets (42%) lit detemps en temps des revues en arabe littéraire; presque uncinquième les lit dans 50% des cas et 18% assez souvent. 13%des sujets ne lisent que des revues en arabe littéraire et 8% neles lisent jamais. C'est de nouveau un groupe d'environ 40%des sujets qui affirme recevoir des lettres en arabe littéraire detemps en temps. 16% des sujets en reçoivent dans 50% des caset 16% jamais. 17% en reçoivent très souvent et 12% des sujetsne reçoivent que des lettres en arabe littéraire. L'image de
Lettre
E N 0/0
1 81 14,4
2 99 17,6
3 68 12,1
4 193 34,4--5 120 21,4
T 561 100,0
M 3,3066-
E-T 1,3649
56 Les jeunes Marocains et leurs langues
l'usage de l'arabe littéraire est que les sujets lisent le plusfréquemment des journaux en arabe littéraire, suivis par deslivres et des revues. Ils reçoivent relativement peu de lettres enarabe littéraire. Les différences entre les divers domainesd'usage sont minimes comme le montrent les moyennes.
Tableau 3.2.b : Usage de l'arabe littéraire: Ecrire(E =échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;
4 Parfois; 5 Jamais. N =nombre de sujets; T = total;M = moyenne; E- T = écart-type)
Le tableau 3.2.b montre qu'un peu plus d'un tiers des sujetsécrit de temps en temps des lettres en arabe littéraire. Uncinquième des sujets ne se sert jamais de l'arabe littéraire pourécrire des lettres. 12% des sujets écrivent dans 50% des cas enarabe littéraire leurs lettres; presque 100 sujets, 18%, lesécrivent assez souvent et 81 sujets les écrivent toujours danscette langue. Toutefois, l'image est que les sujets n'utilisent pasen masse l'arabe littéraire pour écrire leurs lettres ce qui estconfirmé par la moyenne qui se situe entre les réponses 3 « dans50% des cas» et 4 « parfois ».
Avec lesPendant les autres Avec les gens
repas étudiants dans la rue
E N 0/0 N 0/0 N 0/0
1 5 0,9 7 1,3 5 0,9
2 16 2,9 29 5,2 13 2,3
3 21 3,8 53 9,5 33 5,9
4 145 26,1 193 34,7 153 27,4
5 369 66,4 274 49,3 354 63,4
T 556 100,0 556 100,0 558 100,0
M 4,5414 4,2554 4,5018
E-T 0,7781 0,9200 0,7853
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 57
Tableau 3.2.c : Usage de l'arabe littéraire: Parler(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;
4 Parfois; 5 Jamais. N = nombre de sujets; T = total;M = moyenne; E- T = écart-type)
Le tableau 3.2.c montre que les sujets ne parlent pasfréquemment l'arabe littéraire. Pendant les repas familiaux deuxtiers des sujets ne parlent jamais dans cette langue. De mêmeque presque une moitié des sujets ne s'en sert pas avec lesautres étudiants; aussi, dans la rue, cette langue n'est guèreutilisée avec les autres personnes: 63% des sujets ne s'enservent pas du tout. D'autre part, un quart des sujets disentparler de temps en temps en arabe littéraire pendant les repas,comme un peu plus d'un quart des sujets qui communique detemps en temps dans cette langue avec les personnes dans larue. Un peu plus d'un tiers des sujets parle parfois en arabelittéraire avec les autres étudiants. Il y a ensuite un groupe de 53sujets qui parle dans 50% des cas en arabe littéraire avec leurscamarades et 29 sujets qui parlent avec eux presqueexclusivement dans cette langue. L'image obtenue est que lessujets ne parlent que de temps en temps l'arabe littéraire. Ils leparlent le plus fréquemment entre eux et très peu pendant lesrepas familiaux ou dans la rue. Cette observation est confirmée
ProgrammesTV et radio Disques
E N 0/0 N 0/0
1 46 8,2 49 8,7
2 115 20,5 87 15,5
3 124 22,1 95 16,9
4 203 36,2 238 42,3
5 73 13,0 93 16,5
T 561 100,0 562 100,0
M 3,2531 3,4253
E-T 1,1635 1,1877~_.
58 Les jeunes Marocains et leurs langues
par les moyennes qui indiquent que l'arabe littéraire est lemoins fréquemment utilisé dans le domaine familial.
Tableau 3.2.d : Usage de l'arabe littéraire: Ecouter(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.
4 Parfois,. 5 Jamais. N = nombre de sujets,. T = total,.M = moyenne,. E-T = écart-type)
Un peu plus d'un tiers des sujets regarde les programmestélévisés et écoute les programmes de la radio en arabe littérairede temps en temps. Ensuite, un cinquième des sujets les suitdans 50% des cas ou très souvent. 46 sujets les suivent toujoursen arabe littéraire et 73 sujets ne les suivent pas du tout. Pourécouter des disques dont la langue chantée est l'arabe littéraire238 sujets (42%) les écoutent de temps en temps. 16% ne lesécoutent pas du tout mais 9% des sujets les écoutent toujours.Les autres sujets les écoutent dans 50% des cas (17%) ou trèssouvent (15%). L'image est que les sujets regardent lesprogrammes télévisés et écoutent les programmes de la radio enarabe littéraire modérément. La même observation s'appliquepour écouter des disques en arabe littéraire.
Livre Journal Revue Lettre
E N 0/0 N 0/0 N 0/0 N %
1 104 18,3 83 14,6 91 16,1 74 13,1
2 179 31,5 171 30,1 177 31,3 135 23,8
3 108 19,0 103 18,1 99 17,5 96 16,9
4 160 28,1 175 30,8 157 27,7 175 30,9
5 18 3,2 36 6,3 42 7,4 87 15,3
T 569 100,0 568 100,0 566 100,0 567 100,0
M 2,6643 2,8415 2,7915 3,1164
E-T 1,1589 1,1936 1,2203 1,2930
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 59
Français
Tableau 3.2.e: Usage dllfrançais: Lire(E =échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;
4 Parfois; 5 Jamais. N = nombre de sujets; T =total;M = moyenne; E- T = écart-type)
Presque un tiers des sujets lit assez fréquemment des livresen français comme le montre le tableau 3.2.e. Presque 20% leslisent exclusivement dans cette langue et encore 20% des sujetsles lisent dans 50% des cas. Presque 30% les lisent de temps entemps et 18 sujets ne lisent pas du tout de livres en français.30% des sujets lisent, de nouveau, très souvent, des journaux enfrançais; 31% les lisent de temps en temps. 15% des sujets nelisent que des journaux français et presque 20% les lisent dans50% des cas. 36 sujets ne lisent jamais des journaux en français.Pour lire des revues en français plus ou moins la même imageest obtenue que pour lire des journaux. La différence entre lesdeux est minime. Presque un tiers des sujets reçoit de temps entemps des lettres en français; 15% n'en reçoivent jamais et17% dans 50% des cas. Presque un quart des sujets en reçoitassez souvent et 74 sujets déclarent ne recevoir que des lettresen français. La vue d'ensemble pour l'usage du français est queles sujets se servent relativement souvent du français, ce qui estconfirmé par les moyennes dont trois sont situées en dessous
Lettre
E N 0/0
1 94 16,5
2 130 22,8
3 86 15,1
4 174 30,6
5 85 14,9
T 569 100,0
M 3,0457
E-T 1,3393
60 Les jeunes Marocains et leurs langues
de 3, ce qui implique que la moyenne des réponses se trouveentre la réponse 2 «très souvent» et la réponse 3 «dans 50%des cas ».
Tableau 3.2.f: Usage dufrançais: Ecrire(E =échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;
4 Parfois; 5 Jamais. N = nombre de sujets; T = total;M = moyenne; E- T = écart-type)
31% des sujets écrivent de temps en temps des lettres enfrançais; presque un quart les écrit assez souvent. 16% dessujets les écrivent de façon exclusive en français contre 15%des sujets qui déclarent ne jamais écrire de lettres en français.15% des sujets disent qu'ils écrivent leurs lettres en françaisdans 50% des cas. La langue française est donc utilisée de façonéquilibrée par les sujets pour écrire des lettres.
Avec lesPendant les autres Avec les gens
repas étudiants dans la rue
E N 0/0 N 0/0 N 0/0
1 6 1,1 15 2,7 3 0,5
2 26 4,6 77 13,7 21 3,8
3 61 10,8 136 24,2 74 13,2
4 222 39,2 271 48,2 277 49,5
5 251 44,3 63 Il,2 185 33,0
T 566 100,0 562 100,0 560 100,0
M 4,2120 3,5160 4,1071
E-T 0,8870 0,9538 0,8065
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 61
Tableau 3.2.g : Usage du français: Parler(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.
4 Parfois,. 5 Jamais. N = nombre de sujets,. T = total,.M = moyenne,. E- T = écart-type)
Un peu moins de la moitié des sujets ne parle jamais enfrançais pendant les repas familiaux; presque 40% le parlent detemps en temps. 61 Sujets, Il %, se servent dans 50% des cas dufrançais pendant ces repas. Avec les autres étudiants la languefrançaise est plus fréquemment utilisée. Presque la moitié dessujets la parle entre eux de temps en temps contre Il % qui ne laparlent jamais. Un quart des sujets l'utilise dans 50% des cas;77 sujets s'en servent très souvent entre eux et 15 toujours.Dans la rue, un tiers des sujets ne parle jamais en français avecles gens; la moitié le parle de temps en temps et 13% dans 50%des cas. Seulement 21 sujets déclarent le parler dans la rueassez fréquemment et 3 toujours. Dans les trois domainesévalués, la langue française est la plus fréquemment utiliséeparmi les étudiants, suivie par son utilisation dans la rue et endernière place pendant les repas familiaux. Cet ordre estconfirmé par les moyennes.
Programmes
TV et radio Disques
E N 0/0 N %-.--.- .
1 65 II,6 56 10,0---2 207 36,9 179 31,9
3 143 25,5 122 21,7
4 122 21,7 156 27,8
5 24 4,3 48 8,6
T 561 100,0 561 100,0
M 2,7023 2,9305
E-T 1,0651 1,1560
62 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau 3.2.h: Usage du français : Ecouter(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.
4 Parfois,. 5 Jamais. N = nombre de sujets,. T = total,.M = moyenne,. E- T = écart-type)
Presque 40% des sujets suivent assez souvent lesprogrammes à la télévision et à la radio en français comme lemontre le tableau 3.2.h. 12% des sujets les suiventexclusivement en français et un quart des sujets les suivent dans50% des cas. Un peu plus de 20% des sujets regardent cesprogrammes ou les écoutent de temps en temps et seulement24 sujets ne les écoutent pas du tout. Pour l'écoute de disquesen français trois groupes consistant en un nombre de plus de100 personnes les écoutent assez fréquent, dans 50% des cas oude temps en temps. 10% des sujets les écoutent exclusivementet 9% jamais. Les sujets ont une préférence prononcée pour lesprogrammes français de la télévision et de la radio. Il y aégalement une certaine préférence pour la musique d'expressionfrançaise.
Avec lesPendant les autres Avec les gens
repas étudiants dans la rue
E N 0/0 N 0/0 N 0/0
1 363 64,1 230 40,8 288 51,0
2 104 18,4 209 37,1 168 29,7
3 34 6,0 80 14,2 51 9,0
4 28 4,9 36 6,4 44 7,8
5 37 6,5 9 1,6 14 2,5
T 566 100,0 564 100,0 565 100,0
M 1,7138 1,9096 1,8106
E-T 1,1867 0,9706 1,0491
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 63
Arabe dialectal
Tableau 3.2.i : Usage de l'arabe dialectal: Parler(E =échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;
4 Parfois; 5 Jamais. N =nombre de sujets; T = total;M = moyenne; E- T = écart-type)
Presque deux tiers des sujets communiquent exclusivementen arabe dialectal pendant les repas familiaux avec les autresmembres de la famille et presque un cinquième s'en sert trèssouvent (voir tableau 3.2.i). 34 sujets disent parler en arabedialectal pendant ces repas dans 50% des cas; 37 sujets neparlent pas cette langue pendant les repas familiaux. L'arabedialectal est un peu moins utilisé avec les autres étudiantscomparé avec son usage pendant les repas. 41 % des sujetsl'utilisent uniquement avec les autres étudiants et un groupe depresque 40% le parle très fréquent. 80 sujets affirment utilisercette langue dans 50% des cas de la communication avec lesautres étudiants. Dans la rue, un peu plus de la moitié des sujetsse sert exclusivement de l'arabe dialectal avec les autrespersonnes. Environ 30% le parlent très souvent. 51 sujetsutilisent l'arabe dialectal dans 50% des cas dans la rue et ungroupe de 44 sujets le parle de temps en temps. L'image est que
Disques
E N 0/0
1 28 5,0
2 50 9,0
3 62 11,2--4 236 42,5
5 179 32,3
T 555 100,0
M 3,8793
E-T 1,1119
64 Les jeunes Marocains et leurs langues
l'arabe dialectal est une langue importante de communicationau sein de la famille et qu'elle est de même assez importantedans la rue, donc dans la vie quotidienne, et dans une moindremesure entre étudiants. Les moyennes obtenues indiquentégalement cet ordre d'importance.
Tableau 3.2.j : Usage de l'arabe dialectal: Ecouter(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;
4 Parfois; 5 Jamais. N =nombre de sujets; T = total;M = moyenne; E- T = écart-type)
Les sujets n'écoutent pas assez souvent de disques en arabedialectal. 236 sujets (42%) les écoutent de temps en temps et untiers des sujets ne les écoute jamais.
Ecrire une Lire unlettre journal
E N % N 0/0
1 7 1,3 6 1,1
2 18 3,2 13 2,4
3 15 2,7 19 3,5
4 105 19,0 97 17,6
5 409 73,8 415 75,5
T 554 100,0 550 100,0
M 4,6083 4,6400
E-T 0,8001 0,7571
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 65
Tableau 3.2.k : Usage de l'arabe dialectal: Ecrire / Lire(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;
4 Parfois; 5 Jamais. N = nombre de sujets; T = total;M = moyenne; E- T = écart-type)
Les mesures dans lesquelles les sujets écrivent des lettres enarabe dialectal et lisent des journaux dans cette langue seressemblent fortement. Dans les deux cas environ trois quartsdes sujets du groupe entier ne se servent jamais de l'arabedialectal. D'autre part, environ 100 sujets écrivent de temps entemps des lettres dans cette variété de l'arabe ou lisent desjournaux en dialectal. L'image est que l'arabe dialectal nefonctionne pas comme langue de lecture ou d'écriture chez lessujets.
Avec lesPendant les autres Avec les gens
repas étudiants dans la rue
E N 0/0 N % N %
I 58 44,3 9 6,9 9 6,9
2 14 10,7 IS Il,5 15 Il,5
3 12 9,2 9 6,9 14 10,7
4 40 30,5 54 41,2 51 38,9
5 7 5,3 44 33,6 42 32,1-- --
T 131 100,0 131 100,0 131 100,0
M 2,4198 3,8321 3,7786
E-T 1,4409 1,2099 1,2108
66 Les jeunes Marocains et leurs langues
Amazighe
Tableau 3.2.1: Usage de l'amazighe : Parler(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.
4 Parfois,. 5 Jamais. N = nombre de sujets,. T = total,.M = moyenne,. E- T = écart-type)
Le tableau 3.2.1 montre qu'il y a deux grands groupesd'amazighophones qui utilisent ou bien toujours (44%) ou biende temps en temps (30%) l'amazighe pendant les repasfamiliaux. Il % des sujets se servent assez souvent del'amazighe pendant les repas et 9% dans 50% des cas. Septsujets ne se servent jamais de leur langue maternelle pendant lesrepas. Dans la communication avec les autres étudiants, lalangue amazighe est considérablement moins utilisée avec untiers des sujets qui ne s'en sert jamais et 41 % de temps entemps. Cependant, il y a neuf sujets qui disent parlerexclusivement cette langue avec leurs camarades et 15 autres laparlent assez souvent. Pour la communication dans la rue, plusou moins la même image est obtenue que celle de lacommunication avec les autres étudiants. L'amazighe est ainsirelativement important au sein de la famille et beaucoup moinsdans la rue ou dans les institutions éducatives des sujets. Cet
Disques
E N %
1 8 6,1
2 21 15,9
3 14 10,6
4 54 40,9
5 35 26,5
T 132 100,0
M 3,6591
E-T 1,2032
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 67
ordre est également confirmé par les moyennes des variablesproposées.
Tableall 3.2.m : Usage de l'amazighe : Ecollter(E = échelle,. 1 TOlljollrs,. 2 Très sOllvent ,. 3 Dans 50% des cas ,.
4 Parfois,. 5 Jamais. N = nombre de slljets ,. T = total,.M = moyenne,. E-T = écart-type)
Un groupe de 54 sujets qui forme environ 41 % du groupeentier écoute de temps en temps des disques en amazighe. Unquart des sujets déclare ne jamais les écouter. Il y a quandmême un groupe de 16% des sujets qui écoute de tels disquesassez souvent. Huit sujets n'écoutent que des disques enamazighe. L'image est que les sujets écoutent dans une mesurelimitée des disques dans leur langue maternelle.
Ecrire une Lire unlettre journal
E N 0/0 N %
I 2 1,5 2 1,5
2 2 1,5 1 0,8
3 1 0,8 1 0,8
4 15 Il,5 19 14,5
5 111 84,7 108 82,4
T 131 100,0 131 100,0
M 4,7634 4,7557
E-T 0,6887 0,6574
68 Lesjeunes Marocains et leurs langues
Tableau 3.2.n : Usage de l'amazighe: Ecrire / Lire(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.
4 Parfois,. 5 Jamais. N =nombre de sujets,. T = total,.M = moyenne,. E- T = écart-type)
Les pourcentages dans le tableau 3.2.n montrent que lagrande majorité des sujets n'écrit ni ne lit guère dans sa languematernelle. Seulement environ 12% des sujets de chaque groupeécrivent de temps en temps des lettres en amazighe ou lisent desjournaux dans cette langue. Il n'y a que quelques individus quidisent utiliser cette langue très souvent ou même toujours pourécrire et la même observation est valable pour la lecture desjournaux en amazighe.
3.3 Attitudes linguistiques
Les attitudes des sujets à l'égard de l'arabe littéraire et del'arabe dialectal sont mesurées par deux questions sur la beautéet l'importance de ces langues (voir questionnaire en annexe 1).De nouveau les sujets pouvaient indiquer leur choix sur uneéchelle consistant en cinq points avec différentes options dechoix pour chaque question. Les échelles sont présentées avecles tableaux sur la beauté et l'importance (3.3.a et 3.3.b).
Arabe Arabelittéraire dialectal
--E N 0/0 N 0/0
I 326 58,1 87 15,5
2 169 30,1 186 33,0
3 56 10,0 228 40,5
4 7 1,2 52 9,2
5 3 0,5 10 1,8
T 561 100,0 563 100,0
M 1,5597 2,4885
E-T 0,7656 0,9229
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 69
La beauté de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal
L'échelle sur laquelle les sujets pouvaient indiquer laréponse de leur choix sur la beauté de l'arabe littéraire et del'arabe dialectal consiste en cinq points: I «très beau »,2 « beau », 3 « pas beau pas laid », 4 « laid» et 5 « très laid ».
Tableau 3.3.a : Attitudes des sujets à l'égard de la beautéde l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal
(E = échelle; 1 Très beau; 2 Beau; 3 Pas beau pas laid; 4 Laid;5 Très laid. N = nombre de sujets; T = total; M = moyenne;
E- T = écart-type)
Le tableau 3.3.a montre que les sujets optent pour la beautéde l'arabe littéraire. Presque 60% des suj ets trouvent cettelangue très belle et 30% des sujets la trouvent belle. Il n'y a que56 sujets qui indiquent que l'arabe littéraire n'est ni beau nilaid. Le nombre de sujets qui trouve cette langue laide ou mêmetrès laide est négligeable. Il y a une différence majeure entre lejugement de la beauté de l'arabe littéraire des sujets et leurjugement de l'arabe dialectal où 40% des sujets disent que cettelangue n'est ni belle ni laide et seulement 15% la trouvent trèsbelle. Un tiers des sujets indique que l'arabe dialectal est beau.52 sujets (9%) sont d'avis que l'arabe dialectal est laid. Le
Arabe Arabelittéraire dialectal
E N % N 0/0
1 319 56,8 120 21,7
2 169 30,1 219 39,5
3 54 9,6 132 23,8
4 18 3,2 61 Il,0
5 2 0,4 22 4,0
T 562 100,0 554 100,0
M 1,6032 2,3610
E-T 0,8171 1,0604
70 Lesjeunes Marocains et leurs langues
contraste entre les deux jugements est également exprimé dansles moyennes: la moyenne pour la beauté de l'arabe littéraire setrouve entre les réponses 1 « très beau» et 2 « beau» et celle del'arabe dialectal entre 2 «beau» et 3 «pas beau pas laid ».
L'importance de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal
L'échelle sur laquelle les sujets pouvaient indiquer laréponse de leur choix sur l'importance de l'arabe littéraire et del'arabe dialectal consiste en cinq points: 1 «très important »,2 « important », 3 «neutre », 4 «pas Important» et 5 «pasimportant du tout ».
Tableau 3.3.b : Attitudes des sujets à l'égard de l'importance del'arabe littéraire et de l'arabe dialectal
(E = échelle,. I Très important,. 2 Important,. 3 Neutre ,.4 Pas important,. 5 Pas important du tout. N = nombre de sujets ,.
T = total,. M = moyenne,. E- T = écart-type)
Presque 60% des sujets sont d'avis que la langue arabelittéraire est très importante et presque un tiers des sujets disentque cette langue est importante. 54 sujets déclarent qu'ils sontneutres à l'égard de la question de l'importance de l'arabelittéraire et seulement 18 sujets sont d'avis que l'arabe littéraire
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 71
n'est pas important. En général, les sujets trouvent l'arabedialectal beaucoup moins important que l'arabe littéraire.Presque un quart des sujets est neutre et seulement un peu plusd'un cinquième des sujets indique que cette langue est vraimenttrès importante. 40% des sujets trouvent l'arabe dialectalimportant. 11% ne le trouvent pas important et 22 sujets (4%)ne perçoivent pas l'importance de l'arabe dialectal du tout.Comme c'était le cas pour la question sur la beauté de l'arabelittéraire la moyenne de l'arabe littéraire se trouve entre lesréponses I et 2, donc entre « très important» et « important» etla moyenne de l'arabe dialectal entre les réponses 2 et 3,« important» et «neutre ». Les sujets considèrent parconséquent l'arabe littéraire plus important que l'arabedialectal.
3.4 Commentaires
Dans le questionnaire, on avait donné aux sujets lapossibilité de donner des commentaires éventuels sur leursréponses aux questions qui portent sur la beauté et l'importancede l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal. Ils l'ont fait enmasse. L'annexe 2 présente les commentaires des 569 sujets surla beauté et l'importance de l'arabe littéraire et de l'arabedialectal. La présente section traite de la nature de cescommentaires et de leur catégorisation.
Les commentaires des sujets sur la beauté et l'importance del'arabe littéraire et de l'arabe dialectal pouvaient être saisis sousdiverses catégories de sens. Par exemple, beaucoup notaient que« l'arabe littéraire est beau parce que c'est la langue du Coran»ou que « l'arabe dialectal est important parce que c'est la languede la communication quotidienne ». L'analyse descommentaires a donc mené à la catégorisation qui figure dans letableau 3.4.a.
Catégorie(abréviation) Sens
ARAB Les arabes / les états arabes / être arabe
COM Communication
CORAN Coran / livre saint / textes saints
CULT Culture / civilisation / histoire / arts
ISLAM Islam / religion / le prophète Mohamed
LI Langue maternelle
LEX Richesse lexicale
LIT Littérature / poésie
PERS Appréciation personnelle pour la langue
RICH Richesse linguistique de la langue
STAT Statut élevé de la langue
N-ARAB Langue dite inutile hors du Maroc pourcommuniquer avec les autres Arabes
N-COM Manque de communication / communicationfaible
N-LI N'est pas langue maternelle
N-LEX Ne contient pas un lexique riche / contientdes mots « sales»
N-LIT N'est pas une langue de littérature ou depoésie
N-PERS Dédain personnel envers la langue
N-RICH Absence de richesse
N-STAT Absence de statut de la langue
Pas de cOlmnentaire Le sujet n'a pas donné de commentaire
72 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau 3.4.a : Les diverses catégories tirées des commentairesdes sujets sur la beauté et l'importance de l'arabe littéraire
et de l'arabe dialectal
Pour chaque catégorie, des exemples des commentaires sontprésentés ci-dessous. Les commentaires étaient en général
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 73
donnés en français, mis à part quelques-uns en anglais et surtouten arabe (les sujets de Fès, voir De Ruiter, 2004a). De temps entemps le français écrit était très incertain. Les fautes dansl'orthographe du français des commentaires présentés ici sontcorrigées; les erreurs syntaxiques éventuelles sont laissées. Lescitations sont pourvues des codes des sujets!.
ARAB: C'est la langue qui unit notre monde arabe (sujetM2 sur la beauté de l'arabe littéraire).
N-ARAB :Parce que les autres pays ne comprennent pasl'arabe dialectal (sujet Cl2 sur la beauté de l'arabedialectal).C'est ma langue maternelle et je l'utilise pour êtrecapable de communiquer avec ma famille ... et lesgens « illiterate» ... I can speak my mind the way Ilike in this language (sujet F2 sur la beauté del'arabe dialectal).
N-COM: De toute façon parce que l'arabe ne s'adapte pasavec le développement technologique, social,économique (sujet 02 sur la beauté de l'arabelittéraire ).
CORAN: Parce que c'est la langue du Coran (sujet R9 sur labeauté de l'arabe littéraire).
CUL T : Comme l'arabe littéraire, l'arabe dialectal est unede nos anciennes cultures (sujet C32 sur la beautéde l'arabe dialectal).
ISLAM: L'arabe littéral est beau parce que c'est la languede l'islam et du Coran (sujet BI sur la beauté del'arabe littéraire).J'aime ma langue maternelle (sujet R44 sur labeauté de l'arabe littéraire).
COM:
LI:
IB == sujet de Beni-Mellal; C = sujet de Casablanca; F ==sujet de
Fès; M == sujet de Marrakech; 0 == sujet d'Oujda; R == sujet deRabat; T ==sujet de Tanger.
74 Les jeunes Marocains et leurs langues
Parce qu'elle n'est pas ma langue mère et je latrouve difficile lorsque je la parle (sujet 09 sur labeauté de l'arabe littéraire).C'est une langue mélangée de mots modernes;l'arabe littéraire avec l'accent marocain (sujet B6sur la beauté de l'arabe dialectal).
N-LEX: Parce qu'il y a des mots vulgaires et mal utilisésdans lesquels on ne peut pas exprimer toutes nosidées (CI7 sur la beauté de l'arabe dialectal).Langue de grande poésie, d'éloquence (sujet MI2sur la beauté de l'arabe littéraire).
N-LIT : N'est pas très utile en littérature, juste pour la viepratique de tous les jours (sujet T58 sur la beauté del'arabe dialectal)Elle est plus facile que l'arabe littéraire (sujet C 19sur la beauté de l'arabe dialectal).
N-PERS: Parce que je ne la pratique pas (sujet CI3 sur labeauté de l'arabe littéraire).C'est une langue très soignée (sujet M26 sur labeauté de l'arabe littéraire).
N-RICH: Elle n'a aucun sens (sujet C57 sur la beauté del'arabe dialectal).
STAT: Parce que c'est notre langue pragmatique (B34 surla beauté de l'arabe dialectal).
N-ST AT: L'arabe dialectal n'a aucune importance dans lemonde des études. Parce qu'elle contient des termesqui n'ont pas de sens (sujet CI5 sur la beauté del'arabe dialectal).
N-LI :
LEX:
LIT:
PERS:
RICH:
La plupart des catégories connaît aussi bien un sens positifqu'un sens négatif (N), c'est-à-dire celles de ARAB, COM, LI,LEX, LIT, PERS, RICH et STAT. Cela ne s'applique pas auxcatégories CORAN, CULT et ISLAM. Presque tous les sujetsont saisi l'occasion de donner leurs commentaires sur la beautéet l'importance de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal etcertains commentaires donnaient lieu à une classification dansplus d'une catégorie. Néanmoins, dans la catégorisation de telscommentaires l'analyse n'a considéré que le premier
Catégorie N 0/0 N %
ARAB 19 3,3 - -
COM 36 6,3 196 34,5
CORAN 125 22,0 3 0,5~-
CULT 22 3,9 8 1,4
ISLAM 19 3,3 - -
LI 42 7,4 60 10,6
LEX 18 3,2 9 1,6
LIT 44 7,7 - -
PERS 43 7,6 49 8,6
RICH 75 13,2 7 1,2
STAT 28 4,9 17 3,0
N-ARAB - - 15 2,6
N-COM 18 3,2 30 5,3
N-LI 2 0,4 6 I, I
N-LEX I 0,2 27 4,8--
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 75
commentaire et laissé à l'écart les deuxièmes ou mêmetroisièmes commentaires parce que le nombre des deuxièmes ettroisièmes commentaires était inférieur à celui des premiers etla distribution des catégories des deuxièmes et troisièmescommentaires ressemblait fort à celle des premierscommentaires.
Les tableaux 3.4. b et 3A.c contiennent la distribution ennombres et en pourcentages des catégories des commentairessur les deux variétés de l'arabe concernant la question sur labeauté de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal (tableau 3A.b)et la question sur l'importance de l'arabe littéraire et de l'arabedialectal (tableau 3A.c). Il va de soi qu'une analyse statistiquede pareilles données, dépourvues de moyennes et d'écarts types,est impossible.
Tableau 3.4.b : Commentaires des sujets sur la beautéde l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal
Catégorie N % N 0/0
N-LIT ~- 1 0,2-
N-PERS 14 2,5 9 1,6
N-RICH ~- 3 0,5
N-STAT 5 0,9 42 7,4
Pas de commentaire 58 10,0 42 7,4
Total 569 100,0 569 100,0
76 Les jeunes Marocains et leurs langues
Les sujets ont saisi en masse l'occasion d'exprimer leurscommentaires à la suite de leur choix sur l'échelle de la beautéde l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal. Dans le cas de l'arabelittéraire, il s'agit de 90% des sujets et dans le cas de l'arabedialectal il s'agit d'encore plus de sujets, 93%. Une autreconstatation est que la distribution des réponses entre les deuxvariétés de l'arabe diffère considérablement. Les sujetsattribuent donc différents poids aux catégories par langue. Lescommentaires sur l'arabe littéraire sont traités en premier, suivisde ceux sur l'arabe dialectal.
Le commentaire en tête sur l'arabe littéraire est celui duCoran (CORAN). 22% des commentaires concernent le livresaint des musulmans. Selon les sujets, la relation entre la languearabe littéraire et le Coran est assez solide. C'est dans cettelangue que le Coran a été révélé et elle a ainsi un statut trèsélevé. 75 sujets (13%) considèrent la langue arabe littérairecomme une langue riche (RICH). 8% des commentairestouchent au caractère littéraire de cette langue (LIT) et encore8% des commentaires expriment une appréciation personnelledes sujets à l'égard de cette langue (PERS). 42 sujets (7%)disent dans leurs commentaires que la langue arabe est belleparce que c'est la langue maternelle des Arabes (Ll). 36 sujets(6%) mettent l'accent sur le rôle communicatif de l'arabelittéraire (COM). 28 sujets (5%) ont indiqué qu'à leur avisl'arabe littéraire jouit d'un statut assez élevé (STAT). Un toutpetit nombre de commentaires, à chaque fois moins de 25personnes ou de 4%, concerne la fonction de cette langue dansle monde arabe (ARAB), la valeur culturelle de cette langue
Arabe littéraire Arabe dialectal1--
Catégorie N 0/0 N 0/0
ARAB 53 9,3 - -
COM 97 17,0 309 54,3
CORAN 80 14,0 - -
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 77
(CUL T), le fait qu'elle est la langue de l'islam (ISLAM) et sonlexique considéré riche (LEX). Dans 18 commentaires (3%) lessujets critiquent le rôle non communicatif de la langue arabelittéraire (N-COM). 14 sujets (2%) expriment une opinionpersonnelle négative à l'égard de la langue arabe littéraire (N-PERS). Le nombre des commentaires de nature négative estd'ailleurs minime.
Le commentaire en tête sur l'arabe dialectal est celui de lacommunication (COM). Plus d'un tiers des commentaires(34%) touche au rôle important de l'arabe dialectal dans lacommunication quotidienne entre les individus. 60 sujets (11 %)considèrent la langue arabe dialectale comme la languematernelle des Marocains (Ll). 49 sujets (9%) ont une opinionpersonnelle positive à l'égard de cette langue (PERS). Un toutpetit nombre de commentaires, chaque fois moins de 4%,touche aux catégories STAT, LEX, CULT, RICH et CORAN.L'arabe dialectal reçoit plus fréquemment des commentaires denature négative que l'arabe littéraire. 7% des commentairestouchent au statut considéré bas de l'arabe dialectal (N-STAT).30 sujets (5%) signalent le rôle non-communicatif (N-COM) decette langue le considérant par exemple comme une simplelangue, de la maison ou comme une langue des personnesanalphabètes. 27 sujets (5%) désapprouvent dans leurscommentaires le lexique de l'arabe dialectal qui contiendraitdes mots «sales» ou des mots originaires d'autres languescomme le français ou l'espagnol, chose considérée commerépréhensible (N-LEX). 15 sujets (3%) affirment que l'arabedialectal est sans valeur dans le monde arabe (N-ARAB).
Tableau 3.4.c : Commentaires des sujets sur l'importancede l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal
,--
Arabe littéraire Arabe dialectal
Catégorie N 0/0 N %--
CULT 54 9,5 Il 1,9
ISLAM 40 7,0 - -
LI 33 5,8 Il 1,9
LEX 1 0,2 1 0,2
LIT 9 1,6 - -
PERS 34 6,0 29 5,1
RICH 9 1,6 1 0,2
STAT 45 7,9 14 2,5
N-ARAB 1 0,2 7 1,2
N-COM 25 4,4 17 3,0
N-Ll 1 0,2 1 0,2-----
N-PERS 6 1,1 4 0,7e----IN-STAT 10 1,8 40 7,0-Pas de commentaire 71 12,7 122 21,4
Total 569 100,0 569 100,0
Les jeunes Marocains et leurs langues78
87% des sujets ont donné un commentaire sur l'importancede l'arabe littéraire et 79% sur l'importance de l'arabe dialectal.
97 sujets (17%) soulignent dans leurs commentaires le rôlecommunicatif de l'arabe littéraire (COMM). 80 sujets (14%)lient l'importance de cette langue au Coran (CORAN) et 40autres (7%) à la religion musulmane (ISLAM). 54 sujets (9%)indiquent dans leurs commentaires que la langue arabe littéraireest importante parce qu'elle est la langue d'une culture (CULT)et 53 autres (9%) font mention de la fonction de cette languedans le monde arabe (ARAB). 45 sujets (8%) sont dans leurscommentaires d'avis que la langue arabe littéraire dispose d'unstatut assez élevé (STAT) et 34 sujets (6%) ont une opinionpositive à l'égard de cette langue (PERS). 33 sujets (6%)indiquent dans leurs commentaires que la langue arabe littéraireest une langue maternelle (Ll). Un tout petit nombre de sujets
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 79
(moins de 2%) ont des commentaires qui correspondent auxcatégories LEX, LIT et RICH. Quant aux commentaires denature négative il n'yen a pas beaucoup. 25 sujets (4%) disentdans leurs commentaires que la langue arabe littéraire est inutilecomme langue de communication (N-COM). 10 sujets (2%)déclarent que la langue arabe littéraire ne dispose pas d'unstatut élevé (N-ST AT).
La grande majorité des commentaires (309 ou 54%) dessujets sur l'importance de l'arabe dialectal se range aisémentdans la catégorie de la communication (COM). Cette languetrouve son importance surtout dans la communicationquotidienne entre tous les individus au Maroc. Un nombrebeaucoup plus restreint de commentaires exprime uneappréciation personnelle (PERS) des sujets à l'égard de cettelangue (29 ou 5%). 14 sujets (2%) font mention du statut élevéde l'arabe dialectal (STAT). Les commentaires de naturenégative sur l'arabe dialectal sont plus abondants que pourl'arabe littéraire. 40 commentaires (7%) soulignent le statut basde l'arabe dialectal (N -STAT) et 17 commentaires (3%)déclarent que l'arabe dialectal ne sert pas à la communication(N-COM).
3.5 Jugements
La dernière partie du questionnaire consistait à juger 13propositions qui portent sur l'arabe littéraire et l'arabe dialectal
.et leurs relations réciproques (voir 2.2 et annexe 1). Les sujetsavaient la possibilité d'indiquer la réponse de leur choix sur uneéchelle qui consistait en 4 points: 1 «Pas du tout d'accord »,2 «D'accord dans une mesure partielle », 3 «D'accord dansune grande mesure» et 4 «Tout à fait d'accord ». Le tableau3.5.a présente les jugements des sujets des 13 propositions.
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80 Les jeunes Marocains et leurs langues
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82 Les jeunes Marocains et leurs langues
Un tiers des sujets est tout à fait d'accord avec le contenu dela première proposition « L'arabe littéraire est la languematernelle des arabophones ». Presque un quart des sujetss'oppose à la proposition et 40% en sont d'accord dans desmesures différentes.
Un grand nombre de sujets (42%) est en désaccord avec lecontenu de la deuxième proposition « L'arabe dialectal disposed'une grammaire ». Ils ne sont que 16% des sujets à être tout àfait d'accord avec cette proposition. 27% des sujets en sontd'accord dans une mesure partielle et 15% dans une grandemesure.
Un grand nombre de suj ets (40%) est en désaccord avec latroisième proposition qui suggère que « L'arabe dialectal peutêtre écrit ». Seulement 16% des sujets en sont d'accord.30% des sujets trouvent cette idée partiellement acceptable et14% indiquent qu'ils en sont d'accord dans une grande mesure.
Presque 50% des sujets contestent la quatrième propositionque « L'arabe dialectal est une langue indépendante ». 24% dessujets acceptent cette idée dans une mesure partielle. Ils ne sontque 16% des sujets à en être tout à fait d'accord et Il % dessujets sont d'avis que le contenu de la proposition est fortementacceptable.
42% des sujets trouvent le contenu de la cinquièmeproposition « L'arabe dialectal devrait avoir un rôle dansl'enseignement de l'arabe littéraire» inadmissible. Un peu plusd'un tiers des sujets en est d'accord dans une mesure partielle.Seulement 10% des sujets souscrivent à cette idée ouvertementet 14% en sont d'accord dans une grande mesure.
Un peu plus de la moitié des sujets est contre le contenu dela sixième proposition « L'arabe dialectal est approprié commelangue d'instruction dans l'enseignement de l'arabe littéraire ».29% en sont partiellement d'accord et seulement 6% des sujetsl'approuvent entièrement. 12% des sujets en sont d'accord dansune grande mesure.
De nouveau un grand nombre de sujets, plus de 50%, est endésaccord avec la septième proposition « L'arabe dialectal peutêtre enseigné avec l'aide de matériaux spécialementdéveloppés ». 28% trouvent l'idée admissible dans une mesure
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 83
partielle. 12% en sont d'accord dans une grande mesure et 7%sont ouvertement favorables à cette idée.
60% des sujets sont en désaccord avec la huitièmeproposition « L'arabe dialectal est digne d'être enseigné commelangue indépendante dans le monde arabe ». 24% des sujets laconsidèrent admissible dans une mesure partielle. 8% des sujetsen sont tout à fait d'accord et enfin 9% des sujets témoignentd'une opinion relativement favorable à cette idée.
Un peu plus d'un tiers des sujets trouve le contenu de laneuvième proposition « L'arabe dialectal est digne d'êtreenseigné comme langue indépendante dans un contextemigratoire comme en Europe occidentale» admissible dans unecertaine mesure. 15% en sont d'accord dans une grande mesureet 17% y sont ouvertement favorables. Un tiers des sujets est endésaccord total.
Un peu plus d'un tiers des sujets approuve dans une mesurepartielle le contenu de la dixième proposition «Il estsouhaitable de développer un programme éducatif dans lequell'arabe dialectal et l'arabe littéraire sont offerts ». Presque uncinquième des sujets en est d'accord dans une grande mesure etencore un cinquième en est tout à fait d'accord. 24% des sujetss'opposent à cette proposition.
36% des sujets sont d'accord dans une mesure partielle avecle contenu de la onzième proposition « Il est de façon techniquepossible de développer un programme éducatif dans lequell'arabe dialectal et l'arabe littéraire sont offerts ». Un cinquièmedes sujets approuve cette idée et 14% en sont tout à faitd'accord. 30% des sujets expriment des opinions de refus àl'égard de cette proposition.
La grande majorité des sujets est dans différentes mesuresd'accord avec le contenu de la douzième proposition, à savoirque « L'arabe dialectal contient de plus en plus de mots del'arabe littéraire ». Seulement 13% des sujets sont en désaccordtotal avec ce que suggère cette proposition.
De même, un grand nombre de sujets est d'accord avec lecontenu de la treizième proposition « Dans les sociétésarabophones comme le Maroc et l'Egypte, l'arabe dialectal et
--~-Les jeunes Marocains et leurs langues84
l'arabe littéraire s'approchent de plus en plus ». Seulement 17%des sujets s'opposent à cette proposition.
3.6 Récapitulation et discussion
Les résultats de la recherche pour le groupe entier sontbrièvement présentés dans ce qui suit. Cette récapitulation suitla structure du questionnaire, à savoir la maîtrise de la langue,l'usage des langues, les attitudes linguistiques, lescommentaires sur ces attitudes et les jugements des sujets des13 propositions. La présente récapitulation des résultats reposeprincipalement sur les moyennes des réponses aux échelles.
Maîtrise de la langue. Concernant la maîtrise de l'arabelittéraire les sujets affirment bien le parler et très bien lecomprendre. Ils sont très capables de lire cette langue et ilsl'écrivent bien. Au sujet de l'arabe dialectal, les sujets déclarenttrès bien le parler et également très bien le comprendre. Pour lamaîtrise du français l'image change légèrement: les sujetsdéclarent bien parler en français et bien le comprendre. Ils lisentet écrivent bien en français. Enfin, les sujets amazighophonesindiquent bien parler l'amazighe et ils le comprennentégalement bien. L'image de la maîtrise de la langue qui émergeest celle de sujets maîtrisant bien leurs langues, en premier lieul'arabe dialectal, suivi par l'arabe littéraire, le français etl'amazighe.
L'usage des langues. Pour lire des livres, des journaux, desrevues et des lettres en arabe littéraire les moyennes du groupetournent toutes autour de la réponse 3 «dans 50% des cas»avec une légère tendance en direction de la réponse 4« parfois », sauf dans le cas de la lecture de journaux. La mêmeimage se dessine pour écrire des lettres en arabe littéraire oùl'essentiel des réponses à l'échelle se trouve entre les réponses3 «dans 50% des cas» et 4 «parfois ». Les sujets ne parlentguère en arabe littéraire. Pendant les repas familiaux et dans larue ce ne sont que quelques individus qui s'en servent. Les
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 85
moyennes de ces variables sont entre les réponses 4 « parfois»et 5 «jamais ». Il y a des sujets qui parlent de temps en tempsen arabe littéraire avec les autres étudiants. Enfin, les sujetssuivent des programmes de la TV et de la radio en arabelittéraire de façon modeste, et cela également pour écouter desdisques en arabe littéraire. Dans les deux cas, la moyenne setrouve entre les réponses 3 «dans 50% des cas» et 4« parfois ».
En ce qui concerne la lecture de livres, de journaux et derevues en français les moyennes sont entre les réponses 2 « trèssouvent» et 3 «dans 50% des cas », bien qu'elles soient plusproches de la réponse 3 que de la réponse 2. Pour la réceptionde lettres en français la moyenne est un peu plus haute, elle setrouve entre les réponses 3 «dans 50% des cas» et 4« parfois ». Les sujets déclarent écrire leurs lettres en françaisdans 50% des cas. Quant à parler en français, les sujetsindiquent le faire de temps en temps pendant les repas familiauxet avec les gens dans la rue. Les moyennes de ces deuxvariables sont un peu plus hautes que 4, donc proches de laréponse 4 «parfois ». Avec les autres étudiants, les suj etsdéclarent l'utiliser plus fréquemment avec une moyenne qui setrouve entre les réponses 3 «dans 50% des cas» et 4« parfois ». Les sujets suivent relativement beaucoup deprogrammes de la TV et de la radio en français comme ilsécoutent également relativement beaucoup de disques enfrançais. L'arabe dialectal est la langue de communication parexcellence des sujets. Dans les trois variables pour le parler,pendant les repas, avec les autres étudiants, et avec les gensdans la rue, ils s'en servent très souvent. Ils écoutent desdisques en arabe dialectal de temps en temps et ils ne s'enservent guère pour écrire des lettres. Ils ne lisent guère plus dejournaux en arabe dialectal. Dans le cas de ces dernièresvariables les moyennes frisent la réponse 5 «jamais ». Lessujets amazighophones parlent très souvent l'amazighe pendantles repas familiaux mais ils se servent beaucoup moins de cettelangue dans la communication avec les autres étudiants ou avecles gens dans la rue. Dans le cas de ces deux dernièresvariables, les moyennes sont un peu inférieures à 4. Les sujets
86 Les jeunes Marocains et leurs langues
amazighophones écoutent également parfois des disques enamazighe. Ils n'écrivent presque jamais de lettres en amazigheet ils ne lisent qu'occasionnellement des journaux en amazighe.
L'image de l'usage des langues est que les sujets parlentsurtout l'arabe dialectal mais que les sujets amazighophones seservent relativement beaucoup de leur langue maternelle,l'amazighe, dans le contexte familial. Le français commelangue parlée est, comparée à l'arabe littéraire, très utilisée parles étudiants. L'arabe littéraire ne joue qu'un rôle très modestecomme langue de communication orale. Pour lire et écrire, lessujets montrent une légère préférence pour le français auxdépens de l'arabe littéraire. L'arabe dialectal et l' amazighe nefonctionnent guère comme langues de lecture et d'écriture.Enfin, les sujets suivent plus fréquemment des programmes dela TV et de la radio en français qu'en arabe littéraire comme ilsécoutent plus de disques dans cette langue qu'en arabe littéraire.Sur une échelle modeste les sujets écoutent des disques en arabedialectal et -les sujets amazighophones - en amazighe.
Attitudes linguistiques et commentaires. Les sujets trouventque l'arabe littéraire est une belle ou même une très bellelangue. Quant à la beauté de l'arabe dialectal ils sontrelativement neutres. Ils ne le trouvent en général ni beau nilaid. Concernant l'importance des deux variétés de l'arabe, ilsindiquent trouver l'arabe littéraire important ou même trèsimportant tandis qu'ils trouvent l'arabe dialectal important sansplus. Dans leurs commentaires sur la beauté de l'arabe littéraire,les sujets mettent l'accent sur le caractère religieux de cettelangue, suivi par des commentaires qui touchent à la richesseculturelle, lexicale et littéraire de cette langue et d'autrescommentaires sur le rôle de cette langue comme langue decommunication entre autres dans le monde arabe. Pour l'arabedialectal, les commentaires insistent sur son rôle comme languede communication au Maroc. D'autres indiquent que c'est lalangue maternelle des Marocains. Les sujets sont plus négatifs àl'égard de l'arabe dialectal qu'à l'égard de l'arabe littéraire, cequi était à attendre étant donné que les sujets étaient moins
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains 87
positifs dans leur jugement de la beauté et de l'importance del'arabe dialectal que dans leur jugement de l'arabe littéraire.
Jugements. Le haut statut de la langue arabe littéraire estconfirmé par le jugement des sujets qu'elle est la languematernelle des arabophones. Ils sont d'accord avec cetteproposition dans une relativement grande mesure. Concernantl'arabe dialectal ils sont beaucoup plus critiques. Cette languene disposerait pas d'une grammaire selon une grande partie dessujets, elle ne peut guère être écrite et il reste à déterminer sielle est une langue indépendante. Lui donner un rôle dansl'enseignement de l'arabe littéraire est pour cette raison uneidée qui ne reçoit que très modérément l'adhésion des sujets,comme ils le trouvent également à peine approprié commelangue d'instruction dans l'enseignement de l'arabe littéraire.Même s'il existait des matériaux spécialement développés pourenseigner l'arabe dialectal, l'attitude de la plupart des suj etsreste une attitude de refus et il en va ainsi pour l'enseignementde cette langue dans le monde arabe. Il est tout de mêmeintéressant de noter que les sujets sont beaucoup moinsrigoureux dans leur jugement de l'enseignement de l'arabedialectal dans un contexte migratoire comme en Europeoccidentale. Dans ce cas-là, ils acceptent l'idée dans une mesurepartielle. Et cette attitude plutôt positive est de même observées'il s'agit de développer un programme mixte d'arabe littéraireet d'arabe dialectal. Cette idée reçoit considérablement plusd'adhésion de la part des sujets que l'enseignement de l'arabedialectal en soi. Finalement, les sujets sont au courant du faitque l'arabe dialectal contient de plus en plus de mots de l'arabelittéraire et du rapprochement entre le littéraire et le dialectaldans des pays comme le Maroc et l'Egypte. En résumé, lessujets ne portent pas d'opinions très positives à l'égard del'arabe dialectal. Ils ne lui attribuent pas un rôle comme langueindépendante, mais en combinaison avec l'arabe littéraire ledialectal acquiert une certaine promotion.
CHAPITRE 4
LE RÔLE DE LA LANGUE
MA TERNELLE
Dans ce chapitre les résultats de la recherche sont analyséssur la base de la langue maternelle des sujets, à savoir l'arabedialectal et l'amazighe. Le chapitre traite d'abord descaractéristiques des sujets (4.1), de la maîtrise de la langue desdeux groupes (4.2), de leur usage des langues (4.3), de leursattitudes linguistiques (4.4), de leurs commentaires sur la beautéet l'importance de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal (4.5),et de leurs jugements des 13 propositions (4.6). La section 4.7présente une récapitulation des résultats de l'analyse et sadiscussion.
4.1 Les sujets
Le tableau 4.l.a présente les nombres des deux groupesarabophone et amazighophone de l'échantillon. Les sujetsarabophones sont majoritaires. Les sujets amazighophones nereprésentent qu'un quart du groupe entier. Cependant, il estimportant de constater que, dans un pays où l'amazighité est endéclin constant (voir chapitre 1), et où les Imazighen habitentsurtout la campagne et les petits villages, pratiquement 25% dessujets de la recherche, vivant dans des villes marocaines,affirment être amazighophones. Les deux sujets qui ont déclaréque leur langue maternelle est le français (voir 2.4) ne sont paspris en compte dans la présente analyse. Par conséquent, lenombre total de l'échantillon dans ce chapitre est de 567 sujets.
-----Langue maternelle N de sujets %
Arabe marocain 427 75,0
Amazighe 140 24,6
Français 2 0,4
Total 569 100,0
N de sujets 0/0r----
Ville Arabe Amazighe Arabe Amazighe
Agadir 8 14 36,4 63,6
Beni-Mellal 35 13 72,9 27,1
Casablanca 53 10 84,1 15,9
Fès 39 12 76,5 23,5
Marrakech 23 4 85,2 14,8
Meknès 87 22 79,8 20,2
Oujda 31 23 57,4 42,6
Rabat 76 29 72,4 27,6
Tanger 75 13 85,2 14,8
Total 427 140 75,3 24,7
Les jeunes Marocains et leurs langues90
Tableau 4.I.a : Distribution des sujets par langue maternelle
Le tableau 4.l.b présente la répartition des sujets des deuxgroupes de langue entre les neuf villes.
Tableau 4.1.b : Les villes de résidence des sujets arabophoneset amazighophones
Dans la ville d'Agadir les sujets amazighophones sontmajoritaires. Agadir est la capitale du Sousse, régiontraditionnellement amazighophone. Récemment cette région aconnu une croissance de son identité amazighe (voir chapitre 1).La ville d'Oujda, dans le nord-est du pays se trouve aux abordsde la zone amazighophone du nord du pays, alors que la villemême est plutôt d'un caractère arabophone. Un peu plus de40% des sujets Oujdis sont des amazighophones. Les sujets de
N de sujets 0/0
Age Arabe Amazighe Arabe Amazighe
17-18 29 7 80,6 19,4
19 57 14 80,3 19,7
20 76 31 71,0 29,01----
21 81 37 68,6 31,4
22 72 27 72,7 27,3
23 69 14 83,1 16,9
24 12 6 66,7 33,3
25 Il 3 78,6 21,4
26 et supérieur à 26 16 5 76,2 23,8
Total 427 140 75,3 24,7
Le rôle de la langue maternelle 91
Meknès et Fès, deux villes impériales, également proches deszones amazighophones, sont pour un cinquième et presque unquart des amazighophones. Beni-Mellal se trouve proche de larégion où la variété amazighe du Moyen Atlas, tamazight, estparlée. Un peu plus d'un quart des sujets de Beni-Mellal estamazighophone ainsi qu'un nombre assez grand des sujets de laville de Rabat (28%). Environ 15% des sujets des villes deTanger et Casablanca sont des amazighophones.
Le tableau 4.1.c présente la distribution d'âge des deuxgroupes de langue.
Tableau 4.1.c: Distribution des sujets arabophones etamazighophones par rapport à l'âge
Le tableau 4.1.d montre la répartition des sujets des deuxgroupes de langue par rapport à leur sexe. Dans chaque groupe,les sujets féminins sont majoritaires comme pour le groupeentier (voir 2.4, tableau 2.4.b).
N de sujets 0/0
Sexe Hommes Femmes Hommes Femmes
Arabophones 185 242 43,3 56,7
Amazighophones 62 78 44,3 55,7
Total 247 320 100 100
Les jeunes Marocains et leurs langues92
Tableau 4.1.d : Distribution des sujets arabophones etamazighophones par rapport à leur sexe
Dans ce qui suit, les résultats de l'analyse sous l'angle de lalangue maternelle sont présentés. Les divers tableauxcontiennent les nombres de fois où une certaine réponse a étédonnée, la distribution en pourcentages de ces nombres, lesmoyennes et les écarts-types. Enfin, les différences statistiquesentre les deux groupes sont mentionnées, si cela est pertinent,(voir 2.3).
4.2 Maîtrise de la langue
Dans ce qui suit, les résultats de l'analyse de la maîtrise de lalangue des deux groupes sont présentés. Etant donné qu'on n'apas, dans le questionnaire, demandé aux arabophonesd'indiquer leur maîtrise de la langue amazighe, questionuniquement réservée aux amazighophones, la présente sectionne contient pas de paragraphe sur la maîtrise de la langueamazighe, paragraphe qui se trouve d'ailleurs dans lechapitre 3.1.
Parler Ecouter
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM °/o-AM
I 77 26,3 22 24,2 193 65,9 60 65,9
2 176 60,1 58 63,7 93 31,7 29 31,9
3 37 12,6 7 7,7 5 1,7 2 2,2
4 2 0,7 4 4,4 1 0,3 - -
5 1 0,3 - - 1 0,3 - -
T 193 100,0 91 100,0 293 100,0 91 100,0
M 1,8874 1,9231 1,3750 1,3626
E-T 0,6602 0,7029 0,5755 0,5274
Lire Ecrire
E N-AD °/o-AD N-AM °/o-AM N-AD %-AD N-AM °/o-AM
1 183 62,5 52 57,1 112 38,2 33 36,3
2 99 33,8 35 38,5 151 51,5 43 47,3
3 Il 3,8 4 4,4 27 9,2 12 13,2
4 - - - - 2 0,7 2 2,2
5 - - - - 1 0,3 1 1,1
T 293 100,0 91 100,0 293 100,0 91 100,0
M 1,4130 1,4725 1,7338 1,8462
E-T 0,5644 0,5839 0,6805 0,8154
Le rôle de la langue maternelle 93
Arabe littéraire
Tableau 4.2.a : Parler, écouter, lire et écrire en arabe littéraire(E = échelle; 1 Très bien; 2 Bien; 3 Médiocre; 4 Mauvais;
5 Pas du tout; AD = arabe dialectal; AM = amazighe ;M = moyenne; E- T = écart-type)
Dans chaque groupe de langue environ un quart des sujetsdéclare très bien parler arabe littéraire suivi, dans les deux cas,d'un groupe de sujets d'environ 61% qui déclarent bien parlerarabe littéraire. 13% des arabophones le parlent de façonmédiocre contre 8% des amazighophones. Dans le cas de la
94 Les jeunes Marocains et leurs langues
compréhension de l'arabe littéraire parlé, la distribution despourcentages des deux groupes est presque identique à celle deparler cette langue: 66% des deux groupes affirment très biencomprendre l'arabe littéraire parlé et 32% des deux groupes lecomprennent bien. Puis, 62% des arabophones et 57% desamazighophones lisent très bien l'arabe littéraire et 34% dessujets arabophones et 38% des amazighophones le lisent bien.Environ 4% des sujets de chaque groupe déclarent lire l'arabelittéraire médiocrement. Dans chaque groupe environ 37% dessujets sont très capables d'écrire en arabe littéraire; un peu plusde la moitié des arabophones et un peu moins de la moitié desamazighophones peuvent bien écrire en arabe littéraire. 9% dessujets du groupe arabophone et 13% des sujets du groupeamazighophone maîtrisent modérément l'écriture en arabelittéraire. Les différences entre les deux groupes de langue sontminimes dans les quatre variables recherchées. Les arabophonesparlent arabe littéraire, le lisent et l'écrivent toutefois un peumieux que les amazighophones ce qui est également exprimédans les moyennes.
Parler Ecouter
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM °/o-AM
1 235 81,3 56 61,5 233 80,6 60 66,7
2 49 17,0 25 27,5 55 19,0 28 31,1
3 4 1,4 10 Il,0 - - 2 2,2
4 - - - - - - - -
5 1 0,3 - - 1 0,3 - -
T 289 100,0 91 100,0 289 100,0 90 100,0
M 1,2111 1,4945 1,2042 1,3556
E-T 0,4864 0,6892 0,4524 0,5260
Le rôle de la langue maternelle 95
Arabe dialectal
Tableau 4.2.b : Parler et écouter l'arabe dialectal(E = échelle,. 1 Très bien,. 2 Bien,. 3 Médiocre,. 4 Mauvais,.
5 Pas du tout,. AD =arabe dialectal,. AM =amazighe ,.
M = moyenne,. E- T = écart-type)
Il y a un grand écart entre les deux groupes de langueconcernant la maîtrise pour parler l'arabe dialectal. 81% desarabophones déclarent très bien parler l'arabe dialectal contre61% des amazighophones. 17% des arabophones parlent bienl'arabe dialectal contre 27% des amazighophones et seulement1% des sujets du groupe arabophone contre Il % des sujets dugroupe amazighophone le parlent médiocrement. Plus ou moinsla même image se présente dans le cas de comprendre l'arabedialectal parlé. 81% des suj ets arabophones contre 67% dessujets amazighophones comprennent très bien l'arabe dialectalparlé et 19% des sujets du premier groupe contre 31% des sujetsdu deuxième groupe le comprennent bien. En résumé, lesarabophones parlent et comprennent l'arabe dialectal mieux queles amazighophones. Les différences entre les deux groupessont également exprimées dans les moyennes. Dans les deuxcas ces différences se montrent significatives (p = ,000 etp = ,015) en faveur des arabophones.
Parler Ecouter
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM °/o-AM
1 34 Il,8 3 3,3 102 35,7 21 23,1
2 169 58,9 48 52,7 155 54,2 56 61,5
3 73 25,4 34 37,4 26 9,1 13 14,3
4 10 3,5 6 6,6 1 0,3 1 1,1
5 1 0,3 - - 2 0,7 - -
T 287 100,0 91 100,0 286 100,0 91 100,01----M 2,2160 2,4725 1,7622 1,9341
E-T 0,7061 0,6723 0,6853 0,6464
Lire Ecrire
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 116 40,7 25 27,5 47 16,5 10 Il,0
2 138 48,4 54 59,3 175 61,6 48 52,7
3 27 9,5 Il 12,1 51 18,0 25 27,5
4 4 1,4 - - 9 3,2 7 7,7
5 - - 1 1,1 2 0,7 1 1,1
T 285 100,0 91 100,0 284 100,0 91 100,0
M 1,7158 1,8791 2,0986 2,3516
E-T 0,6920 0,6966 0,7262 0,8216
96 Les jeunes Marocains et leurs langues
Français
Tableau 4.2.c : Parler, écouter, lire et écrire en français(E = échelle,. 1 Très bien,. 2 Bien,. 3 Médiocre,. 4 Mauvais ,.
5 Pas du tout,. AD = arabe dialectal,. AM = amazighe ,.M = moyenne,. E- T = écart-type)
59% des arabophones parlent bien le français contre 53%des amazighophones. Seulement 12% des sujets du groupearabophone et 3% des sujets du groupe amazighophone parlenttrès bien le français. Un quart des arabophones parle le françaismédiocrement contre 37% des amazighophones. Un peu plus
Le rôle de la langue maternelle 97
d'un tiers des arabophones comprend très bien le français parlécontre un peu moins d'un quart des amazighophones. 54% dessujets du premier groupe et 61% des sujets du deuxième groupele comprennent bien. 9% des arabophones et 14% desamazighophones comprennent modérément le français parlé.Un peu plus de 40% des arabophones contre 27% desamazighophones lisent très bien le français. 48% des sujets dupremier groupe et 59% des sujets du deuxième groupe lisentbien cette langue. 9% des sujets arabophones et 12% des sujetsamazighophones déclarent disposer d'une maîtrise faible de lalecture en français. Seulement 16% des sujets arabophones etIl % des sujets amazighophones écrivent très bien le françaismais 62% des sujets du premier groupe et 53% du deuxièmegroupe le lisent bien. Presque un cinquième des sujets dugroupe arabophone et un peu plus d'un quart des sujets dugroupe amazighophone écrivent le français médiocrement.Finalement, 8% des sujets amazighophones contre 3% dessujets arabophones écrivent mal le français. L'image est quedans tous les domaines proposés les arabophones ont uneavance sur les amazighophones même si les sujets des deuxgroupes déclarent en général bien ou très bien parler français, lecomprendre, le lire et l'écrire. Les moyennes des deux groupesindiquent aussi cette avance du groupe arabophone. Dans troisdes quatre variables les différences se montrent significatives:p = ,002 dans le cas de « parler le français» ; p = ,031 dans lecas de «comprendre ou écouter le français» ; p = ,01 dans lecas d' «écrire le français» chaque fois en faveur desarabophones.
4.3 Usage des langues
Dans ce qui suit, les résultats de l'analyse de l'usage deslangues des deux groupes sont présentés. Etant donné que lesarabophones ne doivent pas dans le questionnaire fournir leurusage de la langue amazighe, question uniquement réservée auxamazighophones, la présente section ne contient pas deparagraphe sur l'usage de la langue amazighe (voir 3.2).
Lire un livre Lire un journal
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 73 17,3 22 15,8 70 16,7 20 14,5
2 52 12,3 22 15,8 88 21,0 40 29,0
3 79 18,7 38 27,3 96 22,9 21 15,2
4 196 46,4 52 37,4 144 34,3 55 39,9
5 22 5,2 5 3,6 22 5,2 2 1,4
T 422 100,0 139 100,0 420 100,0 138 100,0
M 3,0995 2,9712 2,9048 2,8478
E-T 1,2173 1,1480 1,1928 1,1456
Lire une revue Lire une lettre
E N-AD %-AD N-AM °/o-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 55 13,1 16 Il,7 43 10,2 22 15,8
2 69 16,5 29 21,2 66 15,7 30 21,6
3 78 18,6 31 22,6 66 15,7 23 16,5
4 186 44,4 49 35,8 174 41,4 47 33,8
5 31 7,4 12 8,8 71 16,9 17 12,2
T 419 100,0 137 100,0 420 100,0 139 100,0
M 3,1647 3,0976 3,3905 3,0504
E-T 1,1857 1,1787 1,2281 1,2984
98 Les jeunes Marocains et leurs langues
Arabe littéraire
Tableau 4.3.a: Lire un livre, un journal, une revue etune lettre en arabe littéraire
(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N = nombre; AD = arabe dialectal;
AM = amaÛghe ; M = moyenne; E-T = écart-type)
46% des sujets arabophones lisent de temps en temps deslivres en arabe littéraire contre 37% des sujets amazighophones.Un peu moins d'un cinquième des sujets du groupe arabophonecontre un peu plus d'un quart des sujets du groupe
Le rôle de la langue maternelle 99
amazighophone lisent de tels livres dans 50% des cas. Environ16% des sujets de chaque groupe ne lisent que des livres enarabe littéraire. Environ un tiers du groupe arabophone et 40%des sujets du groupe amazighophone lisent de temps en tempsdes journaux en arabe littéraire. Environ 15% des sujets dechaque groupe les lisent toujours. 21% des sujets du groupearabophone et 29% des sujets du groupe amazighophone leslisent assez souvent. En ce qui concerne les revues arabes,presque 45% des arabophones et 36% des amazighophones leslisent de temps en temps. Environ 20% de chaque groupe leslisent dans 50% des cas et environ 12% de chaque groupe leslisent exclusivement en arabe littéraire. Une grande partie dugroupe arabophone, 41 %, ne reçoit que de temps en temps deslettres en arabe littéraire contre 34% des sujetsamazighophones. 17% des sujets du groupe arabophone et 12%des sujets du groupe amazighophone ne les reçoivent jamaisdans cette langue. L'image qui s'impose est que lesamazighophones font relativement plus usage de l'arabelittéraire que les arabophones mais les différences entre les deuxgroupes sont minimes comme les moyennes l'expriment aussi.Dans le cas de « lire des lettres en arabe littéraire» la différenceest néanmoins significative (p = ,007) en faveur desamazighophones.
Ecrire une lettre
E N-AD °/o-AD N-AM %-AM
1 57 13,6 24 17,3
2 67 16,0 32 23,0
3 51 12,1 17 12,2
4 149 35,5 43 30,9
5 96 22,9 23 16,5
T 420 100,0 139 100,0
M 3,3810 3,0647
E-T 1,3530 1,3790
100 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau 4.3.b : Ecrire une lettre en arabe littéraire(E =échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;
4 Parfois; 5 Jamais; N =nombre; AD = arabe dialectal;AM = amazighe ; M = moyenne; E- T = écart-type)
Un peu plus d'un tiers des sujets arabophones écrit de tempsen temps des lettres en arabe littéraire contre un peu moins d'untiers des sujets amazighophones. Presque un quart des sujetsarabophones contre 16% des sujets amazighophones n'écriventjamais de lettres dans cette langue. De nouveau les sujets dugroupe des amazighophones se servent plus fréquemment del'arabe littéraire que les arabophones. La moyenne, d'ailleurssignificative (p = ,019), exprime également cette différence.
Pendant les repas Avec les autres étudiants
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 3 0,7 2 1,5 4 1,0 3 2,2
2 15 3,6 1 0,7 20 4,8 9 6,7
3 19 4,6 2 1,5 37 8,8 16 Il,9
4 107 25,7 37 27,0 143 34,1 50 37,0
5 273 65,5 95 69,3 215 51,3 57 42,2
T 417 100,0 137 100,0 419 100,0 135 100,0
M 4,5156 4,6204 4,3007 4,1037
E-T 0,8029 0,6980 0,8887 1,0020
Avec les gens dans la rue
E N-AD %-AD N-AM °/o-AM
1 4 1,0 1 0,7
2 9 2,1 4 2,9-.
3 23 5,5 10 7,4
4 112 26,7 40 29,4
5 272 64,8 81 59,6
T 420 100,0 136 100,0
M 4,5214 4,4412
E-T 0,7768 0,8144
Le rôle de la langue maternelle 101
Tableau 4.3.c : Parler en arabe littéraire pendant les repas,avec les autres étudiants et avec les gens dans la rue
(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N = nombre; AD= arabe dialectal;
AM = amazighe ; M = moyenne; E- T = écart-type)
Environ deux tiers des deux groupes de langue ne parlentjamais en arabe littéraire pendant les repas familiaux. Environun quart des sujets de chaque groupe se sert de temps en tempsde cette langue et ce ne sont que quelques individus du groupearabophone qui se servent fréquemment de cette langue pendantles repas familiaux. Un peu plus de la moitié des sujets
Programmes TV et radio Disques
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD °/o-AD N-AM %-AM
1 36 8,6 10 7,2 34 8,1 15 10,9
2 85 20,2 30 21,7 67 15,9 20 14,5
3 92 21,9 31 22,5 66 15,6 28 20,3
4 151 35,9 52 37,7 184 43,6 53 38,4
5 57 13,5 15 10,9 71 16,8 22 15,9-- --
T 421 100,0 138 100,0 422 100,0 138 100,0
M 3,2565 3,2319 3,4526 3,3406
E-T 1,1754 1,1289 1,1783 1,2232
102 Les jeunes Marocains et leurs langues
arabophones ne communique jamais en arabe littéraire avec lesautres étudiants contre 42% des sujets amazighophones. Dechaque groupe, un peu plus d'un tiers s'en sert de temps entemps. 9% des sujets du groupe arabophone et 12% du groupeamazighophone utilisent cette langue dans 50% des cas. Aussi,dans la rue, cette langue n'est guère utilisée puisque 65% dessujets arabophones et 60% des sujets amazighophones disent nejamais parler cette langue avec les autres personnes. Environ28% des sujets de chaque groupe s'en servent de temps entemps. On constate que la langue arabe littéraire n'est guèreutilisée comme langue de communication orale dans les deuxgroupes bien qu'il existe un petit nombre de sujets dans chaquegroupe de langue qui s'en sert de temps en temps. Dans le casde la communication avec les autres étudiants la différenceentre les deux groupes est significative (p = ,043) en faveur desamazighophones.
Tableau 4.3.d : Regarder/écouter des programmes TVet radio et desdisques en arabe littéraire
(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N = nombre; AD = arabe dialectal;
AM = amazighe ; M = moyenne; E- T = écart-type)
Environ 36% des sujets de chaque groupe suivent de tempsen temps des programmes de TV et de la radio en arabe
Lire un livre Lire un journal
E N-AD °/o-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 82 19,2 21 15,0 69 16,2 13 9,3
2 133 31,1 45 32,1 129 30,3 41 29,3
3 84 19,7 24 17,1 76 17,8 27 19,3
4 114 26,7 46 32,9 129 30,3 46 32,9
5 14 3,3 4 2,9 23 5,4 13 9,3
T 427 100,0 140 100,0 426 100,0 140 100,0
M 2,6370 2,7643 2,7840 3,0357
E-T 1,1615 1,4819 1,1942 1,1717
Le rôle de la langue maternelle 103
littéraire. Des deux groupes, environ 12% des sujets ne lessuivent pas jamais. Un peu plus d'un cinquième des deuxgroupes les suit dans 50% des cas et un autre cinquième dechaque groupe les suit assez souvent. Un peu plus de 40% dugroupe arabophone et un peu moins de 40% du groupeamazighophone écoutent de temps en temps des disques enarabe littéraire. Environ 16% de chaque groupe ne les écoutentjamais tandis qu'environ 9% de chaque groupe les écoutentexclusivement. Les différences entre les deux groupes dans lesdeux variables proposées sont négligeables.
Français
Tableau 4.3.e: Lire un livre, un journal, une revue etune lettre en français
(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent,' 3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N = nombre; AD = arabe dialectal,'
AM = amazighe ; M = moyenne; E-T = écart-type)
Lire un revue Lire un lettre
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
I 75 17,6 15 10,9 56 13,2 17 12, I
2 136 31,9 40 29,0 113 26,6 21 15,0
3 74 17,4 25 18, I 68 16,0 28 20,0
4 117 27,5 40 29,0 126 29,6 49 35,0
5 24 5,6 18 13,0 62 14,6 25 17,9
T 426 100,0 138 100,0 425 100,0 140 100,0
M 2,7160 3,0435 3,0588 3,3143
E-T 1,2026 1,2432 1,2936 1,2699
104 Les jeunes Marocains et leurs langues
Un peu plus de 30% des sujets de chaque groupe lisent assezsouvent des livres en français; environ 18% de chaque groupeles lisent dans 50% des cas et 27% des sujets arabophonescontre un tiers des sujets amazighophones les lisent de temps entemps. 19% des sujets arabophones et 15% des sujetsamazighophones lisent exclusivement des livres en français.Quant à lire des journaux français on obtient plus ou moins lamême image que la précédente, bien que plus de sujetsamazighophones que de sujets arabophones ne les lisent jamais,9% contre 5%, et plus de sujets arabophones, 16%, que desujets amazighophones, 9%, les lisent toujours. La distributiondes pourcentages pour la question de la mesure de la lecture desrevues en français est comparable à la distribution despourcentages de la question précédente: les sujets arabophonesles lisent relativement plus fréquemment que les sujetsamazighophones. 27% des sujets du groupe arabophonereçoivent assez souvent des lettres en français contre 15% dessujets du groupe amazighophone. 30% des sujets du premiergroupe et 35% des sujets du deuxième groupe ne les reçoiventque de temps en temps. Dans tous les cas, les arabophones seservent plus fréquemment de la langue française que lesamazighophones. Cette image est reflétée par les différencesstatistiques. Dans trois des quatre variables étudiées elles semontraient significatives en faveur des arabophones: «lire un
Ecrire une lettre
E N-AD °/o-AD N-AM %-AM
1 78 18,3 15 10,7
2 100 23,4 29 20,7
3 60 14,1 26 18,6
4 130 30,4 44 31,4
5 59 13,8 26 18,6
T 427 100,0 140 100,0
M 2,9813 3,2643
E-T 1,3513 1,2785
Le rôle de la langue maternelle 105
journal en français» (p = ,029), «lire une revue en français»(p = ,007 ) et« recevoir/lire une lettre en français» (p = ,041).
Tableau 4.3.f: Ecrire une lettre en français
(E'" échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N'" nombre; AD '" arabe dialectal;
AM'" amazighe ; M'" moyenne; E-T '" écart-type)
Environ 22% des sujets de chaque groupe écrivent assezsouvent des lettres en français. 31% des sujets de chaque groupeen écrivent de temps en temps. 14% des sujets du groupearabophone et 19% des sujets du groupe amazighophone n'enécrivent jamais dans cette langue et 18% des sujets arabophoneset 11% des sujets amazighophones écrivent exclusivement enfrançais. Ce sont, ainsi, surtout les sujets arabophones qui seservent de la langue française pour écrire leurs lettres. Lessujets du groupe amazighophone s'en servent dans une moindremesure. Cette image est confirmée par le fait que la différenceentre les deux groupes est significative (p = ,026) en faveur desarabophones.
Pendant les repas Avec les autres étudiants
E N-AD °/o-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 5 1,2 - - 14 3,3 - -
2 20 4,7 12 8,7 64 15,2 12 8,7
3 51 12,0 31 22,5 105 24,9 31 22,5
4 182 42,7 75 54,3 196 46,4 75 54,3
5 168 39,4 20 14,5 43 10,2 20 14,5
T 426 100,0 138 100,0 422 100,0 138 100,0
M 4,1455 4,4565 3,4502 3,7464
E-T 0,8878 0,7841 0,9777 0,8111-"
--Avec les gens dans la rue
E N-AD %-AD N-AM %-AM
1 2 0,5 I 0,7
2 16 3,8 4 2,9
3 58 13,8 15 10,9
4 214 50,8 63 46,01---"
5 131 31,1 54 39,4
T 421 100,0 137 100,0
M 4,0831 4,2440
E-T 0,7989 0,8057
106 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau 4.3.g : Parler en français pendant les repas,avec les autres étudiants et avec les gens dans la rue
(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N = nombre; AD = arabe dialectal;
AM = amazighe ; M = moyenne; E- T = écart-type)
Un peu plus de la moitié des sujets amazighophones se sertde temps en temps de la langue française pendant les repasfamiliaux contre 43% des sujets arabophones. 39% des sujetsarabophones ne communiquent jamais dans cette langue dansde telles conditions contre seulement 14% des sujetsamazighophones. Un peu plus d'un cinquième des sujets
Le rôle de la langue maternelle 107
amazighophones se sert dans 50% des cas du français pendantles repas familiaux contre 12% des sujets arabophones. Avecles autres étudiants, 46% des sujets arabophones et 54% dessujets amazighophones se servent de temps en temps de lalangue française. 10% des sujets du premier groupe et 14% dessujets du deuxième groupe ne se servent jamais de cette langueavec les autres étudiants. Un quart des sujets arabophones et22% des sujets amazighophones se servent de la languefrançaise dans 50% des cas de communication avec les autresétudiants. 15% des sujets arabophones se servent assezfréquemment de cette langue contre 9% des sujetsamazighophones et 3% des sujets arabophones necommuniquent qu'en français avec leurs camarades d'étude.Dans la rue, 31% des sujets arabophones ne parlent jamais enfrançais avec les autres personnes contre 39% des sujetsamazighophones. Un peu plus de la moitié des sujetsarabophones se sert de temps en temps de cette langue commele font 46% des sujets du groupe amazighophone. En général,les deux groupes se servent relativement beaucoup de la languefrançaise dans la communication avec les autres étudiants.Néanmoins les sujets du groupe arabophone se servent plusfréquemment de la langue française que les sujets du groupeamazighophone. Cette image est confirmée par les différencesentre les deux groupes qui se montrent significatives dans deuxvariables: « parler en français pendant les repas» ( p = ,000) et« parler en français avec les autres étudiants» ( p = ,000) enfaveur des arabophones.
Programmes TV et radio Disques
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 51 12,1 14 10,1 45 10,7 Il 8,0
2 162 38,5 43 31,2 140 33,3 37 26,8
3 104 24,7 39 28,3 92 21,9 30 21,7
4 85 20,2 37 26,8 109 25,9 47 34,1
5 19 4,5 5 3,6 35 8,3 13 9,4
T 421 100,0 138 100,0 421 100,0 138 100,0
M 2,6651 2,8261 2,8789 3,1014
E-T 1,0688 1,0577 1,1576 1,1417
108 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau 4.3.h : Regarder/écouter des programmes TVet radio et desdisq ues en français
(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.4 Parfois,. 5 Jamais,. N = nombre,. AD = arabe dialectal,.
AM = amazighe ,.M = moyenne,. E- T = écart-type)
Il n'y a pas de différences remarquables entre les sujets desdeux groupes concernant la mesure dans laquelle ils suivent desprogrammes de la TV et de la radio en français. Environ Il %des sujets de chaque groupe les suivent exclusivement; 38%des sujets du groupe arabophone et 31% des sujets du groupeamazighophone les suivent assez souvent et un quart du premiergroupe et 28% du deuxième groupe suivent dans 50% des casles programmes en français. Un tiers des sujets du groupearabophone écoute assez souvent des disques en français contre27% des sujets amazighophones. Un peu plus d'un cinquièmedes sujets de chaque groupe les écoute dans 50% des cas. Cesont de nouveau les sujets du groupe arabophone qui se serventrelativement plus fréquemment du français que les sujetsamazighophones dans les variables étudiées. Dans le cas d'« écouter des disques» la différence est significative (p = ,049)en faveur des arabophones.
Pendant les repas Avec les autres étudiants
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 296 69,8 66 47,1 176 41,7 54 38,6
2 85 20,0 19 13,6 159 37,7 49 35,0
3 24 5,7 10 7,1 58 13,7 22 15,7
4 10 2,4 18 12,9 23 5,5 13 9,3
5 9 2,1 27 19,3 6 1,4 2 1,4
T 424 100,0 140 100,0 422 100,0 140 100,0
M 1,4693 2,4357 1,8720 2,0000
E-T 0,8719 1,6192 0,9414 1,0249
I Avec les gens dans la rue
E N-AD °/o-AD N-AM %-AM
I 220 52,0 67 47,9
2 134 31,7 34 24,3
3 35 8,3 16 Il,4
4 22 5,2 21 15,0
5 12 2,8 2 1,4
T 423 100,0 140 100,0
M 1,7518 1,9786
E-T 1,0035 1,1535
Le rôle de la langue maternelle 109
Arabe dialectal
Tableau 4.3.i : Parler en arabe dialectal pendant les repas,avec les autres étudiants et avec les autres gens dans la rue
(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas,.4 Parfois,. 5 Jamais,. N = nombre,. AD = arabe dialectal,.
AM = amazighe ,. M = moyenne,. E- T = écart-type)
70% des sujets arabophones se servent uniquement del'arabe dialectal comme langue de communication pendant lesrepas familiaux contre 47% des sujets amazighophones. Uncinquième des sujets arabophones communique assez souvent
110 Les jeunes Marocains et leurs langues
dans cette langue contre 14% des amazighophones. Il y a ungroupe de 19% des sujets amazighophones qui ne communiquejamais en arabe dialectal pendant les repas familiaux. Avec lesautres étudiants, environ 40% des sujets de chaque groupe seservent uniquement de l'arabe dialectal comme langue decommunication; environ 36% des sujets de chaque groupel'utilisent assez souvent. 9% des sujets amazighophones et 5%des sujets arabophones affirment qu'ils ne parlent quesporadiquement en arabe dialectal avec les autres étudiants.Dans la rue, un peu plus de la moitié des sujets arabophones etun peu moins de la moitié des sujets amazighophones se serventuniquement de la langue arabe dialectale. Presque un tiers dessujets arabophones communique assez souvent dans cettelangue contre 24% des amazighophones. 15% desamazighophones déclarent utiliser cette langue dans la rueseulement de temps en temps contre 5% des arabophones.L'arabe dialectal est la langue de communication par excellencedes sujets arabophones, un constat qui ne nous surprend pas.Dans les trois cas, les arabophones se servent beaucoup plusfréquemment de l'arabe dialectal que les amazighophones.Deux fois les différences entre les deux groupes de langue semontrent significatives en faveur des arabophones: dans le casde «parler en arabe dialectal pendant les repas» (p = ,000) etdans le cas de « parler en arabe dialectal avec les autres gensdans la rue » (p = ,039).
Ecouter des disques Ecrire des lettresc----
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM °/o-AM
1 18 4,3 10 7,2 4 1,0 3 2,1
2 34 8,2 16 11,5 16 3,9 2 1,4
3 41 9,9 21 15,1 12 2,9 3 2,1~-
4 178 43,0 57 41,0 78 18,9 27 19,3
5 143 34,5 35 25,2 302 73,3 105 75,0
T 414 100,0 139 100,0 412 100,0 140 100,0
M 3,9517 3,6547 4,5971 4,6357
E-T 1,0792 1,1839 0,8062 0,7885
Lire des journaux--
E N-AD %-AD N-AM %-AM
1 3 0,7 3 2,2
2 9 2,2 4 2,9
3 12 2,9 7 5,1
4 74 18,0 23 16,8
5 313 76,2 100 73,0
T 411 100,0 137 100,0c-----.- --M 4,6667 4,5597
E-T 0,7077 0,8905
Le rôle de la langue maternelle III
Tableau 4.3.j : Ecouter des disques, écrire des lettres etlire desjournaux en arabe dialectal
(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N = nombre; AD = arabe dialectal;
AM = amazighe ; M = moyenne; E- T = écart-type)
En ce qui concerne la mesure dans laquelle les sujetsécoutent des disques en arabe dialectal, la distribution despourcentages indique que les sujets arabophones les écoutentdans une moindre mesure que les sujets amazighophones.Environ 42% des deux groupes en écoutent de temps en tempset un quart des sujets amazighophones contre 34% des sujets
112 Les jeunes Marocains et leurs langues
arabophones n'en écoutent jamais. Utiliser l'arabe dialectalcomme langue d'écriture n'est guère fréquent chez les deuxgroupes. Dans chaque groupe, environ 74% ne le font pas dutout et environ 18% le font de temps en temps. La même imageest obtenue pour lire des journaux en arabe dialectal avecenviron trois quarts de chaque groupe qui ne les lisent jamais;environ 17% des sujets de chaque groupe les lisent de temps entemps. L'image est que les deux groupes écoutentsporadiquement des disques en arabe dialectal; ils n'écriventguère leurs lettres dans cette langue et de même ils ne lisentguère de journaux en dialectal. Cela étant, la différence entre lesdeux groupes dans la variable d' «écouter des disques» serévèlait significative (p = ,010), cette fois en faveur desamazighophones.
4.4 Attitudes linguistiques
Les tableaux 4.4.a et 4.4.b présentent les attitudes des sujets àl'égard de la beauté et de l'importance de l'arabe littéraire et del'arabe dialectal.
Arabe littéraire Arabe dialectal
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 248 59,2 77 55,0 67 15,9 20 14,4
2 128 30,5 40 28,6 141 33,4 44 31,7
3 36 8,6 20 14,3 171 40,5 57 41,0
4 4 1,0 3 2,1 36 8,5 15 10,8
5 3 0,7 - - 7 1,7 3 2,2
T 419 100,0 140 100,0 422 100,0 139 100,0
M 1,5346 1,6357 2,4668 2,5468
E-T 0,7518 0,8065 0,9157 0,9420
Le rôle de la langue maternelle 113
Beauté de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal
Tableau 4.4.a : Beauté de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal(E = échelle,. 1 Très beau,. 2 Beau,. 3 Pas beau pas laid,. 4 Laid ,.5 Très laid,. N = nombre,. AD = arabe dialectal,. AM = amazighe ,.
M = moyenne,. E- T = écart-type)
59% des sujets arabophones et 55% des sujetsamazighophones considèrent l'arabe littéraire très beau.Environ 29% des sujets des deux groupes trouvent cette languebelle et 9% des arabophones et 14% des amazighophones sontd'avis que la langue arabe littéraire n'est ni belle ni laide. Quantà la beauté de l'arabe dialectal environ 15% des sujets dechaque groupe le considèrent très beau et un tiers de chaquegroupe le trouvent beau. 40% des sujets des deux groupes sontd'avis que l'arabe dialectal n'est ni beau ni laid. Enfin, 8% desarabophones et 11% des amazighophones jugent l'arabedialectal laid. En résumé, on constate que les sujets du groupearabophone trouvent les deux variétés en général plus belles queles sujets du groupe amazighophone. Les différences ne semontrent pas significatives.
Arabe littéraire Arabe dialectal
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 245 58,1 73 52,9 94 22,6 26 19,1
2 120 28,4 48 34,8 168 40,4 51 37,5
3 40 9,5 14 10,1 101 24,3 31 22,8
4 15 3,6 3 2,2 39 9,4 21 15,41--- c--
5 2 0,5 - - 14 3,4 7 5,1
T 422 100,0 138 100,0 416 100,0 136 100,0
M 1,5995 1,6159 2,3053 2,5000
E-T 0,8375 0,7577 1,0276 1,1222
114 Les jeunes Marocains et leurs langues
Importance de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal
Tableau 4.4.b : Importance de l'arabe littéraire et de l'arabedialectal
(E =échelle; 1 Très important; 2 Important; 3 Neutre; 4 Pasimportant; 5 Pas important du tout
"N = nombre; AD = arabe
dialectal,' AM = amazighe"
M = moyenne; E-T = écart-type)
Presque 60% des sujets du groupe arabophone trouventl'arabe littéraire très important contre 53% des sujets du groupeamazighophone. 28% des sujets arabophones disent que cettelangue est importante contre 35% des sujets de l'autre groupe.Environ 10% des sujets de chaque groupe sont neutres à l'égardde cette question; 4% des sujets arabophones et 2% des sujetsamazighophones ne trouvent pas l'arabe littéraire important.Quant à l'importance de l'arabe dialectal, environ un cinquièmedes sujets de chaque groupe le trouve très important. 40% dessujets arabophones et 37% des sujets amazighophones letrouvent important. Environ 23% des sujets de chaque groupesont neutres vis-à-vis de cette question. 9% des sujets du groupearabophone et 15% des sujets du groupe amazighophonedéclarent que la langue arabe dialectale n'est pas importante.Les différences entre les moyennes des deux groupes n'attirentpas l'attention. Néanmoins, les amazighophones attribuent en
Catégorie N (AD) % (AD) N (AM) % (AM)
ARAB 17 4,0 2 1,4-- ------- -------------- - --------- --------
COM 24 5,6 12 8,6
CORAN 89 20,8 34 24,3_ _____ m_
CULT 16 3,7 6 4,3
ISLAM 15 3,5 5 3,6-
LI 28 6,6 14 10,0
LEX 18 4,2
LIT 36 8,4 8 5,7-------
____
-__nu
-----
PERS 29 6,8 14 10,0
RICH 62 14,5 13 9,3- ------------------- ---- - -----
STAT 19 4,4 9 6,4
N-COM 9 2,1 9 6,4
N-LI 2 1,4
N-LEX 1 0,7
N-PERS 14 3,3
Le rôle de la langue maternelle 115
général moins d'importance aux deux variétés de l'arabe que lesarabophones.
4.5 Commentaires
Le questionnaire (voir annexe 1) offrait aux sujets lapossibilité de donner leurs commentaires éventuels sur leurchoix de beauté et d'importance pour l'arabe littéraire et l'arabedialectal. Le chapitre 3.4 présente la catégorisation descommentaires donnés. Dans ce qui suit les commentairescatégorisés des sujets des deux groupes sur la beauté etl'importance de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal sontprésentés.
Tableau 4.5.a : Commentaires des sujets arabophones (AD) etamazighophones (AM) sur la beauté de l'arabe littéraire
__ m__
Catégorie N (AD) % (AD) N (AM) % (AM)----- ----------
N-STAT 4 ,9 1 0,7
Pas de commentaire 47 Il,0 10 7,1-------- - ----- --------- --- --------- -----
Total 427 100,0 140 100,0
Les jeunes Marocains et leurs langues116
89% des sujets du groupe des arabophones ont fourni uncommentaire ainsi que 93% des sujets amazighophones. Dansles deux groupes de langue la catégorie CORAN reçoit le plusgrand nombre de commentaires: 21% des sujets arabophones et24% des sujets amazighophones mentionnent dans leurscommentaires la relation entre la langue arabe littéraire et leCoran. 14% des commentaires du groupe arabophone et 9% descommentaires des sujets amazighophones accentuent la richessede la langue arabe littéraire (RlCH). 10% des sujets du groupeamazighophone indiquent dans leurs commentaires le rôleprésumé de langue maternelle de l'arabe littéraire (Ll). Encore10% des sujets du même groupe ressentent des sentimentspositifs à l'égard de l'arabe littéraire (PERS). Les pourcentagesdu groupe arabophone pour ces deux mêmes catégories sont de7%. 8% des commentaires du groupe arabophone et 6% descommentaires du groupe amazighophone touchent au caractèrelittéraire de l'arabe littéraire (LIT). La langue arabe littéraire,langue de communication est la caractérisation de 9% des sujetsamazighophones et de 6% des sujets arabophones (COM). 6%des sujets amazighophones et 4% des sujets arabophonesattribuent à la langue arabe littéraire un haut statut (STAT). Lesautres catégories, à savoir celles de ARAB, CUL T, ISLAM etLEX n'ont pas eu de commentaires de plus de 5% des sujets.Les sujets amazighophones ont exprimé plus fréquemment descommentaires de nature négative, 9% du total, que lesarabophones, 6% du total. Les commentaires desamazighophones concernent surtout le rôle non-communicatifde l'arabe littéraire (N-COM).
Catégorie N (AR) 0/0 (AR) N (AM) % (AM)1-- - ---------COM 145 34,0 51 36,4
CORAN 2 0,5 1 0,7------ ------- -
CULT 5 1,2 2 1,4
Ll 49 Il,5 Il 7,9-- - --- -- -- ----- -------------- 1--------- -.-
LEX 6 1,4 3 2,1
PERS 40 9,4 9 6,4--
__m__________
----.....
---------- --- ----. -.------
RICH 7 1,6 - ---
----- - .----------- f-----.
STAT 14 3,3 3 2,1---------- --- ----- -- -- ---------- .-------
N-ARAB Il 2,6 4 2,9--------- -------- ------ -------
N-COM 17 4,0 12 8,6
N-Ll 3 0,7 3 2,1------- ------------ --- ----- -------- --
N-LEX 21 4,9 6 4,3
N-LIT 1 0,2 - --------- ----- ----- ---
.----- -- ----------
N-PERS 6 1,4 3 2,1
N-RICH 2 0,5 1 0,7
---------- -------- -- -- ----- -- ----- --- ---------
N-STAT 31 7,3 12 8,6
Pas de commentaire 67 15,7 19 13,6------- -- - --
_____u _
---- -- - ---- - -
Total 427 100,0 140 100,0
Le rôle de la langue maternelle 117
Tableau 4.5.b : Commentaires des sujets arabophones (AR) etamazighophones (AM) sur la beauté de l'arabe dialectal
84% des sujets arabophones et 86% des sujetsamazighophones ont saisI l'occasion de donner leurscommentaires sur la beauté de l'arabe dialectal. Dans chaquegroupe c'est la catégorie de la communication (COM) qui reçoitle plus grand nombre de commentaires. Il s'agit de 34% descommentaires des sujets arabophones et de 36% descommentaires des sujets amazighophones. 11% des sujetsarabophones et 8% des sujets amazighophones ont souligné lefait que l'arabe dialectal est la langue maternelle desarabophones (Ll). 9% des arabophones et 6% desamazighophones ont une attitude positive à l'égard de la langue
118 Les jeunes Marocains et leurs langues
arabe dialectale (PERS). Les autres commentaires, d'ailleurspeu nombreux, se rangent dans les catégories CORAN, CULT,LEX, RICH et STAT. Aucun commentaire des sujets des deuxgroupes n'a pu être classifié dans les catégories ARAB, ISLAMet LIT. 23% des commentaires des sujets arabophones et 29%des commentaires des sujets amazighophones sont d'une naturenégative. 9% des commentaires des sujets amazighophonesaffirment le caractère non-communicatif de l'arabe dialectalcontre 4% des commentaires des sujets arabophones (N-COM).7% des commentaires des sujets arabophones et 9% descommentaires des sujets amazighophones attribuent un statutbas à l'arabe dialectal (N-STAT).
Tableau 4.5.c: Commentaires des sujets arabophones (AR) etamazighophones (AM) sur l'importance de l'arabe littéraire
Catégorie
ARAB
COM
CORAN
CULT
ISLAM
LI
LEX___mm m__m______
LIT
PERS
RICH
STAT
N-ARAB
N-COM
N-LI
N-PERS
N-STAT
N (AR)
43
68
58
45
31___ __mum
m
28
I
7
22
% (AR)
10,1
15,9
13,6---------
10,5
7,3
6,6
0,2
1,6
5,2__ _ _ m__
4
36
21
0,9
8,4
4,9
4
8
0,9
1,9
N (AM)
10
29
20-- --- ----
9
9
5
% (AM)
7,1
20,7
14,3_ m ___ ___
6,4
6,4_ __m m__~
3,6
_mm___m___~ ~
2 1,4
12 8,6
5 3,6
9 6,4__ _ ___ __mum
mum __
I 0,7_ m__m_ _~m__
4 2,9
I 0,7___ m_um_m_____
2 1,4
2 1,4
Catégorie N (AR) % (AR) N (AM) % (AM)------------------- ----------- --- - ----- -- -- - - ----
Pas de cOlmnentaire 51 II,9 20 14,3
Total 427 100,0 140 100,0
Le rôle de la langue maternelle 119
88% des sujets arabophones et 86% des sujetsamazighophones ont fourni un commentaire sur l'importance del'arabe littéraire. Un grand nombre de sujets dans les deuxgroupes fait mention du rôle communicatif de l'arabe littéraire(COM), il s'agit de 16% des commentaires des sujetsarabophones et 21% des commentaires des sujetsamazighophones. 14% des commentaires des deux groupes lientl'importance de l'arabe littéraire à son rôle de langue du coran(CORAN). 7% des commentaires des sujets du groupearabophone et 6% de l'autre groupe font mention du fait que lalangue arabe littéraire est la langue de l'islam (ISLAM).10% des commentaires des arabophones touchent au caractèreculturel de la langue arabe littéraire contre 6% descommentaires des sujets amazighophones (CULT). 9% dessujets amazighophone ont une attitude positive personnelle àl'égard de l'arabe littéraire contre 5% des sujets arabophones(PERS). 10% des commentaires du groupe arabophone et 7%des commentaires du groupe amazighophone touchent àl'intérêt que revêt la langue arabe dans le monde arabe(ARAB). 8% des sujets arabophones et 6% des sujetsamazighophones attribuent dans leurs commentaires un hautstatut à la langue arabe littéraire (STAT). 7% des sujets dugroupe arabophone caractérisent dans leurs commentaires lalangue arabe littéraire comme langue maternelle desarabophones contre 4% des amazighophones (Ll). Les autrescommentaires en petit nombre (moins de 4%) peuvent êtreclassifiés dans les catégories LEX, LIT et RICH. Les sujets desdeux groupes expriment de manière identique des commentairesnégatifs sur l'arabe littéraire. Il s'agit de 8% des commentairesdes sujets arabophones et de 7% des sujets amazighophones.C'est surtout l'aspect non-communicatif de la langue arabelittéraire est accentué dans ces commentaires: il s'agit de 5%
120 Les jeunes Marocains et leurs langues
des commentaires des sujets arabophones et de 3% descommentaires des sujets amazighophones (N-COM).
Tableau 4.5.d : Commentaires des sujets arabophones (AD) etamazighophones (AM) sur l'importance de l'arabe dialectal
~
--
~-
Catégorie
COM
CULT
LI
LEX
PERS
RICH
STAT
N-ARAB
N-COM-
-- ~-~--
N -CULT
N-LI
N-PERS
N-STAT
N (AD)
237-
---~-------
7
8-
~--- ---~-
1
22--~
~
13
6
8
2
1~~
__~__ ___nu
2
27~
---~--~---
Pas de commentaire 93
Total 427
~~-~ ~ ~
3,0
1,4
1,9
0,5
0,2~ ~
_~ _~__~_~____~~
~_n~
0,5 2 1,4
6,3 13 9,3---~--~---
21,8 29 20,7
100,0 140 100,0
% (AD)
55,5~
~ -
1,6
1,9
0,2
5,2--~-~~~ ~-
N (AM)
72~
~-
4
3---
7
1
1~
~---
~
8
%(AM)
51,4
2,9
2,1
5,0
0,7
0,7
5,7~
-
~--~----
78% des sujets du groupe arabophone et 79% des sujets dugroupe amazighophone ont donné un commentaire surl'importance de l'arabe dialectal. La majorité des commentairesdes deux groupes touche au rôle communicatif de la variétédialectale de l'arabe: il s'agit de 55% des commentaires desarabophones et 51% des commentaires des amazighophones.5% des sujets de chaque groupe font mention d'une attitudepositive à l'égard de cette langue (PERS). Il n'y a pas eu decommentaires pouvant être classifiés dans les catégoriesARAB, CORAN, ISLAM et LIT. Très peu de commentaires,moins de 3% dans chaque groupe, ont pu être classifiés dans les
Le rôle de la langue maternelle 121
catégories CULT, LI, LEX et RICH. Il % des commentaires dugroupe arabophone sont d'une nature négative contre 16% descommentaires amazighophones. 6% des commentaires desarabophones et 9% des commentaires des amazighophonesexpriment un certain mépris vis-à-vis du statut de l'arabedialectal (N-STAT). 2% des commentaires du groupearabophone et 6% des commentaires du groupe amazighophoneindiquent l'inutilité de la langue arabe dialectale comme languede communication (N-COM).
Proposition 1 Proposition 2
E N-AD %-AD N-AM °/o-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 84 21,1 36 27,5 176 43,1 52 38,0
2 82 20,6 38 29,0 109 26,7 38 27,7
3 84 21,1 28 21,4 58 14,2 27 19,7
4 149 37,3 29 22,1 65 15,9 20 14,6
T 399 100,0 131 100,0 408 100,0 137 100,0
M 2,7469 2,3817 2,0294 2,1095
E-T 1,6640 1,1126 1,1013 1,0757
Proposition 3 Proposition 4
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 165 40,5 54 40,0 158 48,0 54 50,9
2 125 30,7 37 27,4 78 23,7 27 25,5
3 52 12,8 25 18,5 36 10,9 13 12,3
4 65 16,0 19 14,1 57 17,3 12 Il,3
T 407 100,0 135 100,0 329 100,0 106 100,0
M 2,0418 2,0607 1,9757 1,8396--
E-T 1,0831 1,0734 1,1340 1,0341
122 Les jeunes Marocains et leurs langues
4.6 Jugements
Tableau 4.6.a : Jugements des 13 propositions(E = échelle,. 1 Pas du tout d'accord,. 2 D'accord dans une mesure
partielle,. 3 D'accord dans une grande mesure,. 4 Tout à/aitd'accord,. N = nombre,. AD = arabe dialectal,. AM =amazighe ,.
M = moyenne,. E- T = écart-type)
Proposition 1 : L'arabe littéraire est la langue maternelle desarabophones
: L'arabe dialectal dispose d'une grammaire: L'arabe dialectal peut être écrit: L'arabe dialectal est une langue indépendante
Proposition 2Proposition 3Proposition 4
Proposition 5 Proposition 6
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
il 179 43,6 50 36,2 213 52,2 69 52,3
2 139 33,8 52 37,7 119 29,2 39 29,5
3 49 Il,9 26 18,8 49 12,0 16 12,1
4 44 10,7 10 7,2 27 6,6 8 6,1
T 411 100,0 138 100,0 408 100,0 132 100,0
M 1,8978 1,9710 1,7304 1,7197
E-T 0,9874 0,9197 0,9145 0,9022
Proposition 7 Proposition 8
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 217 52,9 67 49,3 239 58,7 86 62,3
2 108 26,3 47 34,6 101 24,8 30 21,7
3 53 12,9 13 9,6 35 8,6 12 8,7
4 32 7,8 9 6,6 32 7,9 10 7,2
T 410 100,0 136 100,0 407 100,0 138 100,0
M 1,7561 1,7353 1,6560 1,6087
E-T 0,9558 0,8881 0,9336 0,9236
Le rôle de la langue maternelle 123
Proposition 6
L'arabe dialectal devrait avoir un rôle dansl'enseignement de l'arabe littéraire
: L'arabe dialectal est approprié comme langued'instruction dans l'enseignement de l'arabelittéraire
: L'arabe dialectal peut être enseigné avec l'aide dematériaux spécialement développés
: L'arabe dialectal est digne d'être enseigné commelangue indépendante dans le monde arabe
Proposition 5
Proposition 7
Proposition 8
Proposition 9 Proposition 10
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 127 31,5 48 36,4 97 24,2 34 25,6
2 147 36,5 42 31,8 146 36,4 48 36,1
3 58 14,4 23 17,4 68 17,0 30 22,6
4 71 17,6 19 14,4 90 22,4 21 15,8
T 403 100,0 132 100,0 401 100,0 133 100,0
M 2,1811 2,0985 2,2766 2,2857
E-T 1,0648 1,0547 1,0818 1,0193
Proposition Il Proposition 12
E N-AD %-AD N-AM %-AM N-AD %-AD N-AM %-AM
1 III 28,3 43 32,3 44 13,3 13 12,1
2 136 34,7 56 42,1 92 27,9 36 33,6
3 84 21,4 20 15,0 94 28,5 25 23,4
4 61 15,6 14 10,5 100 30,3 33 30,8
T 392 100,0 133 100,0 330 100,0 107 100,0
M 2,2423 2,0376 2,7576 2,7290
E-T 1,0314 0,9487 1,0294 1,0331
124 Les jeunes Marocains et leurs langues
Proposition 9 : L'arabe dialectal est digne d'être enseigné commelangue indépendante dans un contexte migratoirecomme en Europe occidentale
Proposition 1°
: Il est souhaitable de développer un programmeéducatif dans lequel l'arabe dialectal et l'arabelittéraire sont offerts
Proposition Il : Il est de façon technique possible de développer unprogramme éducatif dans lequel l'arabe dialectal etl'arabe littéraire sont offerts
Proposition 12 : L'arabe dialectal contient de plus en plus de mots del'arabe littéraire
Proposition 13
E N-AD %-AD N-AM %-AM
1 54 16,4 21 19,8
2 125 37,9 43 40,6
3 86 26,1 24 22,6
4 65 19,7 18 17,0
T 330 100,0 106 100,0
M 2,4909 2,3679
E-T 0,9870 0,9888
Le rôle de la langue maternelle 125
Proposition 13 : Dans les sociétés arabophones comme le Maroc etl'Egypte, l'arabe dialectal et l'arabe littéraires'approchent de plus en plus
Presque 80% des sujets arabophones approuvent dansdifférentes mesures l'idée que l'arabe littéraire est la languematernelle des arabophones (proposition 1) contre un peu plusde 70% des amazighophones. Les sujets amazighophones semontrent plus prudents que les sujets arabophones. Ladifférence entre les deux groupes est significative (p ==,001) enfaveur des arabophones.
L'arabe dialectal ayant une grammaire (proposition 2) estune idée rejetée par 43% des arabophones et par 38% desamazighophones. Dans les deux groupes, environ 27% dessujets sont modérément favorables et 16% du premier groupe et15% du deuxième groupe sont ouvertement favorables à cetteidée.
40% des sujets de chaque groupe déclarent que l'arabedialectal ne peut pas être écrit (proposition 3) ; 31% du groupearabophone et 27% de l'autre groupe estiment cela possibledans une certaine mesure. Environ 15% des sujets de chaquegroupe déclarent que cela est tout à fait possible.
Presque la moitié des sujets du groupe arabophone et un peuplus de la moitié des sujets du groupe amazighophone déclarentque l'arabe dialectal n'est pas une langue indépendante
126 Les jeunes Marocains et leurs langues
(proposition 4). Environ 24% des sujets de chaque groupeindiquent que cela pourrait être le cas dans une certaine mesure.
44% des arabophones contre 36% des amazighophoness'opposent à la suggestion que l'arabe dialectal devrait avoir unrôle dans l'enseignement de l'arabe littéraire (proposition 5).34% des sujets du groupe arabophone et 38% des sujets dugroupe amazighophone sont pour dans une mesure partielle.
La répartition en pourcentages des réponses des deuxgroupes sur la sixième proposition est presque identique. Parconséquent, il n'y pas de différence entre les opinions des deuxgroupes sur la suggestion que l'arabe dialectal soit appropriécomme langue d'instruction dans l'enseignement de l'arabelittéraire. Un peu plus de la moitié des sujets de chaque groupeest contre cette proposition et 29% des sujets de chaque groupesont partiellement pour.
Un peu plus de la moitié des sujets du groupe arabophone etun peu moins de la moitié des sujets du groupe amazighophonesont contre la suggestion que l'arabe dialectal pourrait êtreenseigné avec l'aide de matériaux spécialement développés(proposition 7). 26% des sujets arabophones et 35% des sujetsamazighophones sont modérément pour. 8% des sujets dupremier groupe et 7% des sujets du deuxième groupe sontouvertement pour.
La suggestion d'enseigner l'arabe dialectal comme langueindépendante dans le monde arabe (proposition 8) ne reçoit pasdu tout le soutien de 59% des arabophones et de 62% desamazighophones. Seulement un quart des sujets du premiergroupe et 22% des sujets du deuxième groupe approuvent l'idéedans une mesure partielle.
Dans un contexte migratoire (proposition 9) la mêmesuggestion exprimée dans la huitième proposition reçoitbeaucoup plus fortement le soutien des sujets des deux groupesavec seulement 31% des arabophones et 36% desamazighophones qui s'y opposent. 36% des sujets du premiergroupe et 32% des sujets du deuxième groupe sont modérémentpour. 18% des sujets arabophones sont très favorables à cetteidée ainsi que 14% des sujets amazighophones.
Le rôle de la langue maternelle 127
Développer un programme éducatif intégré pour l'arabedialectal et l'arabe littéraire (proposition 10) reçoit le soutiend'environ trois quarts des sujets de chaque groupe dansdifférentes mesures. Un quart des sujets de chaque groupe s'yoppose.
Un peu plus de 70% des sujets arabophones et un peu moinsde 70% des sujets amazighophones estiment, dans différentesmesures, réalisable le développement technique d'unprogramme éducatif intégré de l'arabe dialectal et l'arabelittéraire (proposition Il). 16% des sujets du groupe arabophoneest ouvertement pour. Pour le groupe amazighe, le pourcentageanalogue est de 10%. La différence entre les jugements desdeux groupes est significative (p = ,037) en faveur desarabophones.
La grande majorité des sujets de chaque groupe soulignedans différentes mesures le constat que l'arabe dialectalcontient de plus en plus de mots de l'arabe littéraire(proposition 12). Ils ne sont que 13% des sujets du groupearabophone et 12% des sujets du groupe amazighophone àn'être pas d'accord avec le contenu de la proposition.
L'idée que dans les sociétés arabophones comme le Maroc etl'Egypte l'arabe dialectal et l'arabe littéraire s'approchent deplus en plus (proposition 13) reçoit également un fort soutiendes sujets de la part des deux groupes. Le pourcentage dessujets qui s'opposent à cette idée se situe, dans les deuxgroupes, autour de 18%.
4.7 Récapitulation et discussion
Dans ce qui suit les résultats de l'analyse des deux groupesde langue sont brièvement présentés. Cette récapitulation suit lastructure du questionnaire, à savoir la maîtrise de la langue,l'usage des langues, les attitudes linguistiques, lescommentaires sur ces attitudes et les jugements des sujets des13 propositions.
128 Les jeunes Marocains et leurs langues
Maîtrise de la langue. Les sujets des deux groupes de languedéclarent bien parler l'arabe littéraire tout comme ilscomprennent très bien l'arabe parlé. Arabophones etamazighophones lisent très bien l'arabe littéraire et ils l'écriventégalement bien, bien que les arabophones le lisent et l'écriventun peu mieux que les amazighophones. Les différences entre lesmoyennes restent néanmoins minimes. Les sujets des deuxgroupes de langue disposent d'une très bonne maîtrise del'arabe dialectal. Cependant même si les amazighophonesmaîtrisent bien cette langue, les arabophones la maîtrisentmieux: les différences entre les deux groupes pour les variablesde parler et comprendre l'arabe dialectal sont significatives enfaveur des arabophones. L'image pour le français est que danstoutes les variables étudiées, les arabophones ont une avancesur les amazighophones même si les sujets des deux groupesdéclarent en général bien ou très bien parler le français, lecomprendre, le lire et l'écrire. Les moyennes des deux groupesindiquent de même cette avance du groupe arabophone. Danstrois des quatre variables proposées, les différences se révèlentsignificatives en faveur des arabophones. Les amazighophones(voir 3.1) ont une bonne maîtrise de leur langue maternelle.
En résumé, les sujets des deux groupes de langue ont engénéral une bonne maîtrise de l'arabe littéraire. Arabophones etamazighophones ont également une très bonne maîtrise del'arabe dialectal mais les arabophones le maîtrisent quandmême mieux que les amazighophones. Il en va de même pour lamaîtrise du français. Les sujets des deux groupes le connaissenttrès bien, mais, cela dit, un peu moins que l'arabe littéraire, lessujets arabophones disposent d'une meilleure maîtrise dufrançais, de façon significative, que les amazighophones. Lesarabophones, en résumé, maîtrisent les langues standardisées duMaroc, l'arabe littéraire et surtout le français, mieux que lesamazighophones.
L'usage des langues. Les moyennes des variables pour liredes livres, des journaux et des revues en arabe littérairemontrent que les sujets amazighophones les lisent plusfréquemment que les arabophones. Les moyennes se situent
Le rôle de la langue maternelle 129
toutes autour de la réponse 3 « dans 50% des cas ». Une grandedifférence, d'ailleurs significative, est constatée dans le cas dela variable « lire des lettres» où les amazighophones déclarenten recevoir en arabe littéraire beaucoup plus fréquemment queles arabophones. Les amazighophones écrivent, de nouveau defaçon significative, plus fréquemment des lettres en arabelittéraire que les arabophones. Les moyennes des variables pourparler l'arabe littéraire pendant les repas, avec les autresétudiants et dans la rue sont toutes entre 4, I et 4,6, donc entreles réponses 4 «parfois» et 5 «j amais ». De nouveau, ce sontles amazighophones qui se servent plus fréquemment de l'arabelittéraire que les arabophones dans deux des trois variablesproposées; pour parler l'arabe littéraire dans la rue, ladifférence est significative en faveur des amazighophones.S'agissant d'écouter des programmes de la TV et de la radio etd'écouter des disques en arabe littéraire, les moyennes des deuxgroupes sont entre 3,2 et 3,4, donc entre les réponses 3 «dans50% des cas» et 4 «parfois ». Dans les deux cas lesamazighophones se servent un tout petit peu plus fréquemmentde l'arabe littéraire que les arabophones.
Les arabophones lisent plus souvent que les amazighophonesdes livres en français. Les deux moyennes sont autour de 2,7,donc proches de la réponse 3 «dans 50% des cas ». Lesdifférences entre les moyennes des variables « lire un journal»et « lire une revue» en français sont significatives en faveur desarabophones et c'est également le cas pour la variable « lire ourecevoir une lettre ». Les sujets arabophones lisent doncbeaucoup plus fréquemment en français que lesamazighophones. La comparaison de l'usage du français pourlire avec celui de l'arabe littéraire montre que lesamazighophones lisent plus fréquemment des journaux en arabelittéraire qu'en français et qu'ils reçoivent également plusfréquemment des lettres en arabe littéraire qu'en français. Lessujets amazighophones écrivent aussi plus souvent des lettres enarabe littéraire que les arabophones. La différence entre lesmoyennes de cette variable est significative en faveur desamazighophones. Les sujets des deux groupes se serventmodérément de la langue française dans leur communication
130 Les jeunes Marocains et leurs langues
pendant les repas familiaux, avec les autres étudiants et dans larue. Cependant, les arabophones parlent plus fréquemment queles amazighophones la langue française dans les contextesmentionnés; dans deux variables, « pendant les repas» et« avec les autres étudiants» les différences se montrentsignificatives en faveur des arabophones. Les deux groupes seservent plus fréquemment du français comme langue parlée quede l'arabe littéraire. Les sujets arabophones suivent plusfréquemment que les sujets amazighophones les programmes deTV et de la radio en français et ils écoutent également plusfréquemment des disques en français; dans la dernière variablela différence était significative en faveur des arabophones.
L'arabe dialectal est la langue de communication parexcellence des sujets arabophones. Dans les trois variables«pendant les repas familiaux », « avec les autres étudiants» et«avec les gens dans la rue» les arabophones s'en serventbeaucoup plus fréquemment que les amazighophones avec desmoyennes autour de 1,6; en comparaison, les moyennes desamazighophones sont autour de 2. Deux fois les différencesentre les deux groupes de langue se révèlent significatives:dans le cas de parler arabe dialectal pendant les repas et le casde le parler avec les autres personnes dans la rue. Enfin, lesdeux groupes écoutent sporadiquement des disques en dialectal.Ils n'écrivent guère des lettres en arabe dialectal et ils lisent trèspeu de journaux dans cette langue. Les moyennes des deuxgroupes varient entre 3,6 et 4,7. Paradoxalement, il y a unevariable où la différence est significative, celle d'écouter desdisques en arabe dialectal et cela en faveur desamazighophones. Par ailleurs, les amazighophones parlent trèssouvent l'amazighe pendant les repas familiaux mais ils seservent beaucoup moins de cette langue avec les autresétudiants ou avec les personnes dans la rue (voir 3.2). Dans lecas des deux dernières variables, les moyennes sont un peuinférieures à 4. Elles avoisinent donc la réponse 4 « parfois ».Les sujets écoutent également parfois des disques en amazigheet presque jamais ils n'écrivent de lettres en amazighe ou nelisent de journaux écrits en amazighe.
Le rôle de la langue maternelle 131
En résumé, on constate que la langue arabe littéraire estplutôt la langue des amazighophones tandis que le français estcelle des arabophones. Dans les deux cas, un bon nombre dedifférences significatives a été constaté, dans le cas de l'arabelittéraire en faveur des amazighophones et dans le cas dufrançais en faveur des arabophones. Les arabophones se serventplus fréquemment de l'arabe dialectal que les amazighophones.Les amazighophones parlent l'arabe dialectal surtout en dehorsde la maison, avec les autres étudiants et avec les personnesdans la rue. Leur langue maternelle, l'amazighe, reste leurlangue du foyer.
Attitudes linguistiques et commentaires. Les sujets des deuxgroupes de langue trouvent l'arabe littéraire en général très beauou beau comme ils trouvent l'arabe dialectal moyennementbeau ou ni beau ni laid. Les sujets arabophones trouvent l'arabelittéraire plus beau que les amazighophones autant qu'ilstrouvent l'arabe dialectal plus beau que les amazighophones. Ilen va de même pour l'importance de l'arabe littéraire et del'arabe dialectal. Les sujets arabophones trouvent l'arabelittéraire plus important que les amazighophones comme ilsconsidèrent l'arabe dialectal plus important que lesamazighophones. Les différences sont néanmoins minimes. Enrésumé, les arabophones attribuent modérément plus de beautéet d'importance aux deux variétés de l'arabe que lesamazighophones.
Dans leurs commentaires sur la beauté de l'arabe littéraireles sujets amazighophones mettent plus fortement que lesarabophones l'accent sur le caractère religieux de cette languetandis que les arabophones font plus fréquemment que lesamazighophones mention des aspects culturels et littéraires del'arabe littéraire. Les sujets amazighophones expriment plusfréquemment des commentaires négatifs à l'égard de l'arabelittéraire que les arabophones; ils critiquent entre autres le rôlenon communicatif de cette langue parmi les Imazighen (voirannexe 2). Les commentaires des sujets des deux groupes sur labeauté de l'arabe dialectal concernent surtout son rôlecommunicatif dans la société marocaine. Les arabophones font
132 Les jeunes Marocains et leurs langues
mention de l'arabe dialectal comme langue maternelle plusfréquemment que les amazighophones. Les amazighophonescritiquent beaucoup plus que les arabophones l'arabe dialectalen mettant l'accent sur son statut considéré bas et son rôle noncommunicatif. La distribution des catégories de commentairessur l'importance de l'arabe littéraire ne montre pas dedifférences particulières. Les sujets des deux groupes fontmention du rôle communicatif de la langue arabe littéraire,entre autres dans le monde arabe; ils lient cette langue auCoran et à la religion musulmane. Les sujets arabophonesqualifient cette langue de langue maternelle. Les sujets des deuxgroupes expriment de manière équivalente des critiques surl'arabe littéraire mais il n'y a pas de différences remarquablesentre les deux groupes quant aux diverses catégories descommentaires de nature négative. Dans leurs commentaires surl'importance de l'arabe dialectal les sujets des deux groupesmentionnent majoritairement le rôle communicatif de cettelangue. Les sujets amazighophones expriment beaucoup plusfréquemment des commentaires négatifs à l'égard de l'arabedialectal que les sujets arabophones. Il s'agit ici surtout descatégories N-COM et N-ST AT.
Les sujets des deux groupes montrent donc une certainevariation dans leurs commentaires sur l'arabe littéraire, languesur laquelle les deux donnent en général des commentairespositifs. Les sujets amazighophones se distinguent quand mêmede leurs sœurs et frères arabophones, en grande partie dans leurscommentaires de nature négative à l'égard de l'arabe dialectal.
Jugements. Dans leur jugement des 13 propositions surl'arabe littéraire et l'arabe dialectal les sujets arabophones semontrent plus positifs que les sujets amazighophones. Leurjugement de 9 des 13 propositions est plus positif que celui desamazighophones bien que les différences entre les moyennessont occasionnellement minimes. Dans deux cas la différenceest significative: les sujets arabophones considèrent plus queles amazighophones l'arabe littéraire comme la languematernelle des arabophones et les sujets arabophones soulignentplus fortement que les amazighophones la suggestion qu'il est
Le rôle de la langue maternelle 133
de façon technique possible de développer un programme mixtede l'enseignement de l'arabe dialectal et de l'arabe littéraire.Les sujets des deux groupes ne sont que modérément d'accordavec l'assertion que l'arabe dialectal disposerait d'unegrammaire, qu'il peut être écrit et surtout que c'est une langueindépendante. De l'avis des sujets des deux groupes l'arabedialectal devrait avoir un rôle modeste dans l'enseignement del'arabe littéraire. Les sujets amazighophones supportent mieuxcette idée que les arabophones. Pourtant les propositions quisuggèrent que l'arabe dialectal soit approprié comme langued'instruction dans l'enseignement de l'arabe littéraire, ou qu'ilpourrait être enseigné si on disposait des matériauxpédagogiques, ou qu'il soit digne d'être enseigné dans le mondearabe sont, dans presque tous les cas, rejetées par la majoritédes sujets des deux groupes, par les amazighophones davantageque par les arabophones. Dans le contexte migratoire, les sujetsdes deux groupes estiment l'enseignement de l'arabe dialectalpossible et les arabophones et amazighophones affirment dansune certaine mesure le souhait de développer un programmemixte pour enseigner l'arabe littéraire et l'arabe dialectal.Comme on l'a remarqué ci-dessus, les sujets arabophonesconsidèrent le développement d'un tel programme tout à faitpossible. Enfin, les sujets des deux groupes reconnaissent enmasse le fait que l'arabe dialectal contient de plus en plus demots de l'arabe littéraire et ils s'aperçoivent également que,dans les sociétés comme le Maroc et l'Egypte, l'arabe dialectalet l'arabe littéraire s'approchent de plus en plus, lesarabophones, de nouveau, un peu plus que les amazighophones.
Sexe N de sujets 0/0
Hommes 248 43,6
Femmes 321 56,4
Total 569 100,0
CHAPITRE 5
LE RÔLE DU SEXE
Dans le présent chapitre les résultats de la recherche sontanalysés sur la base du sexe des sujets. Le chapitre traite descaractéristiques des sujets (5.1), de la maîtrise de la langue desdeux groupes (5.2), de leur usage des langues (5.3), de leursattitudes linguistiques (5.4), de leurs commentaires sur la beautéet l'importance de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal (5.5)et de leurs jugements des 13 propositions (5.6). La section 5.7présente une récapitulation des résultats de l'analyse et sadiscussion.
5.1 Les sujets
Le tableau 5.1.a donne un aperçu du nombre des deuxgroupes d'hommes et de femmes de l'échantillon. Les femmessont un peu surreprésentées. Cette surreprésentation a sansdoute été causée par le fait que la plupart des sujets de larecherche sont issus des Facultés des Lettres diverses,traditionnellement plus fréquentées par les filles que par lesgarçons (voir 2.4).
Tableau S.l.a : Distribution des sujets par sexe
Le tableau 5.1.b montre la distribution des hommes etfemmes par ville.
N de sujets 0/0
Ville Hommes Femmes Hommes Femmes
Agadir 6 16 27,3 72,7
Beni-Mellal 19 29 39,6 60,4
Casablanca 17 47 26,6 73,4
Fès 18 33 35,3 64,7
Marrakech 7 20 25,9 74,1
Meknès 61 49 55,5 44,5
Oujda 24 30 44,4 55,6
Rabat 47 58 44,8 55,2
Tanger 49 39 55,7 44,3
Total 248 321 43,6 56,4
136 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau 5.1.b : Les villes de résidence des sujetsmasculins et féminins
Les filles sont majoritaires dans sept des neuf villesparticipantes de l'enquête. Les villes où les hommes sontmajoritaires sont Tanger et Meknès. Les sujets dans ces deuxvilles suivent des programmes dans les Ecoles Nationales etSupérieures d'Arts et Métiers, de Technologie, de Commerce etde Gestion et des Sciences Appliquées.
Le tableau S.1.c. montre qu'il y a moins d'hommes que defemmes dans les âges de 17-22 ans et qu'il y a plus d'hommesdans les âges supérieurs à 23 ans.
N de sujets 0/0
Age Hommes Femmes Hommes Femmes
17-18 Il 25 30,1 69,9
19 22 49 31,0 69,0
20 42 65 39,3 60,7
21 50 68 42,4 57,6
22 49 50 49,5 50,5
23 45 39 53,6 46,4
24 9 9 50,0 50,0
25 7 7 50,0 50,0
26 et supérieur à 26 12 9 57,1 42,9
Total 248 321 43,6 56,4
N de sujets 0/0
Langue maternelle Arabe Amazighe Arabe Amazighe
Hommes 185 62 74,6 25,0
Femmes 242 78 75,4 24,3
Total 427 140 100 100
Le rôle du sexe 137
Tableau S.J.c : Distribution des sujets masculinset féminins par rapport à l'âge
Concernant les langues maternelles des deux sexes le tableau5.1.d montre qu'il Ya une répartition presque identique dans lesdeux groupes. Trois-quarts des sujets des deux groupes sont desarabophones, un quart des amazighophones et une personne dechaque sexe déclare que sa langue maternelle est le français(voir 2.4). Les deux sujets « français» ne sont pas représentésdans le tableau.
Tableau S.l.d : Distribution des sujets masculins etféminins par rapport à la langue maternelle
(la langue française n'est pas inclue dans le tableau)
Parler Ecouter
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 45 26,9 54 24,8 108 64,7 145 66,5
2 102 61,1 132 60,6 56 33,5 67 30,7
3 15 9,0 29 13,3 2 1,2 5 2,3-
4 4 2,4 3 1,4 1 0,6 - -
5 1 0,6 - - - - 1 0,5
T 167 100,0 218 100,0 167 100,0 218 100,0
1M 1,8862 1,9128 1,3772 1,3716
E-T 0,7064 0,6559 0,5446 0,5796
138 Les jeunes Marocains et leurs langues
Dans ce qui suit les résultats de l'analyse à la base du sexedes sujets sont présentés. Les divers tableaux contiennent lenombre de fois qu'une certaine réponse a été donnée, ladistribution en pourcentages de ce nombre, les moyennes et lesécarts-types. Si elles sont applicables, les différencesstatistiques significatives entre les deux groupes sontmentionnées (voir 2.3).
5.2 Maîtrise de la langue
Arabe littéraire
Tableau S.2.a : Parler, écouter, lire et écrire en arabe littéraire(E = échelle; 1 Très bien; 2 Bien; 3 Médiocre; 4 Mauvais;
S Pas du tout; N = nombre; H = hommes; F =femmes;M = moyenne; E-T = écart-type)
Lire Ecrire
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 96 57,5 139 63,8 51 30,5 94 43,1
2 63 37,7 72 33,0 96 57,5 98 45,0
3 8 4,8 7 3,2 18 10,8 22 10,1
4 - - - - - - 4 1,8
5 - - - - 2 1,2 - -
T 167 100,0 218 100,0 167 100,0 218 100,0
M 1,4731 1,3945 1,8383 1,7064
E-T 0,5892 0,5518 0,7055 0,7223
Le rôle du sexe 139
61% des sujets de chaque groupe déclarent qu'ils sontcapables de bien parler arabe littéraire et environ un quart deshommes et un quart des femmes le parlent très bien. 9% deshommes et 13% des femmes jugent leur capacité à parler enarabe littéraire faible. Deux tiers des sujets des deux groupes desexe affirment qu'ils comprennent très bien l'arabe littéraireparlé. Un tiers des hommes et presque un tiers des femmes lecomprennent bien. 57% des hommes et 64% des femmesdéclarent très bien lire l'arabe littéraire; 38% des hommes et untiers des femmes lisent bien cette langue et seulement8 hommes et 7 femmes indiquent que leur maîtrise de la lecturede l'arabe littéraire est faible. 43% des femmes contre 30% deshommes peuvent très bien écrire l'arabe littéraire; 57% deshommes et 45% des femmes écrivent bien dans cette langue. Lamoyenne de la variable « parler l'arabe littéraire» indique queles hommes parlent l'arabe littéraire légèrement mieux que lesfemmes. Dans les variables « écouter l'arabe littéraire» et «lirel'arabe littéraire» les femmes sont un peu supérieures auxhommes. Les femmes maîtrisent l'écriture en arabe littérairemieux que les hommes, et cela de façon significative (p = ,073).
Parler Ecouter
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 118 72,0 173 79,7 122 74,8 171 78,8
2 40 24,4 35 16,1 40 24,5 44 20,3
3 6 3,7 8 3,7 1 0,6 1 0,5
4 ~~~~~-
- -
5 - - 1 0,5 - - 1 0,5
T 164 100,0 217 100,0 163 100,0 217 100,0
M 1,3171 1,2535 1,2577 1,2304
E-T 0,5399 0,5654 0,4526 0,4929
140 Les jeunes Marocains et leurs langues
Arabe dialectal
Tableau 5.2.b : Parler et écouter en arabe dialectal(E = échelle,. 1 Très bien,. 2 Bien,. 3 Médiocre,. 4 Mauvais ,.
5 Pas du tout,. N = nombre,. H = hommes,. F =femmesM = moyenne,. E- T = écart-type)
Le tableau S.2.b montre que la grande majorité des sujets desdeux groupes parlent très bien l'arabe dialectal. Environ unquart des hommes contre 16% des femmes le parlent bien. Deplus, environ trois quarts des sujets des deux groupes déclarenttrès bien comprendre l'arabe dialectal. Un quart des sujetsmasculins et un cinquième des sujets féminins comprennentbien l'arabe dialectal parlé. En résumé, les sujets des deuxgroupes parlent très bien l'arabe dialectal et le comprennentégalement très bien. Les femmes sont un peu supérieures auxhommes dans les deux domaines mais les différences sontmIllimes.
Parler Ecouter
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 Il 6,7 27 12,6 43 26,4 81 37,7
2 102 62,2 115 53,5 103 63,2 108 50,2
3 45 27,4 62 28,8 16 9,8 23 10,7
4 5 3,0 Il 5,1 1 0,6 1 0,5
5 1 0,6 - - - - 2 0,9
T 164 100,0 215 100,0 163 100,0 215 100,0
M 2,2866 2,2651 1,8466 1,7674
E-T 0,4526 0,4929 0,6043 0,7311
Lire Ecrire
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 49 30,2 93 43,3 17 10,6 41 19,1
2 92 56,8 100 46,5 103 64,0 120 55,8
3 21 13,0 17 7,9 32 19,9 44 20,5
4 - - 4 1,9 7 4,3 9 4,2
5 - - 1 0,5 2 1,2 1 0,5
T 162 100,0 215 100,0 161 100,0 215 100,0
M 1,8272 1,6977 2,2174 2,1116
E-T 0,6362 0,7342 0,7391 0,7713
Le rôle du sexe 141
Français
Tableau 5.2.c: Parler, écouter, lire et écrire en français(E = échelle; 1 Très bien; 2 Bien; 3 Médiocre; 4 Mauvais;
5 Pas du tout; N = nombre; H = hommes; F = femmes;M = moyenne; E-T = écart-type)
Presque deux tiers des hommes parlent bien le françaiscontre un peu plus de la moitié des femmes. En revanche, deuxfois plus de femmes que d'hommes parlent très bien cettelangue: 13% contre 7%. Dans les deux cas, environ 28% dessujets parlent modérément le français. Presque 40% des femmes
Parler Ecouter
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 9 23,1 26 52,0 15 38,5 31 62,0
2 13 33,3 Il 22,0 14 35,9 15 30,0
3 10 25,6 8 16,0 7 17,9 2 4,0
4 6 15,4 4 8,0 2 5,1 1 2,0
5 1 2,6 1 2,0 1 2,6 1 2,0
T 39 100,0 50 100,0 39 100,0 50 100,0
M 2,4103 1,8600 1,9744 1,5206
E-T 1,0935 1,0882 1,0127 0,8389
142 Les jeunes Marocains et leurs langues
comprennent très bien le français parlé contre 26% deshommes. La moitié des femmes le comprend bien contrepresque deux tiers des hommes. Dans les deux cas, environ10% des sujets comprennent le français parlé médiocrement.43% des femmes lisent très bien le français et 46% le lisentbien. Pour les hommes les pourcentages sont de 30% et de 57%.Presque 20% des femmes et Il % des hommes déclarent êtrecapables de très bien écrire le français. 64% des hommes et56% des femmes l'écrivent bien. Environ un cinquième dessujets de chaque groupe écrit le français peu. Dans chaquevariable étudiée de la maîtrise de la langue française des deuxgroupes les moyennes indiquent que les femmes sontsupérieures aux hommes. Dans la variable « lire le français» ladifférence entre les deux groupes est significative, et cela enfaveur des femmes (p = ,068).
Amazighe
Tableau 5.2.d : Parler et écouter en amazighe(E = échelle; 1 Très bien; 2 Bien; 3 Médiocre; 4 Mauvais;
5 Pas du tout; N =nombre; H =hommes; F =femmesM = moyenne; E-T = écart-type)
Un peu plus de la moitié des femmes parlent l'amazighe trèsbien contre un peu moins d'un quart des hommes. 22% des
Lire un livre Lire un journal
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 39 15,9 56 17,7 36 14,7 54 17,1
2 36 14,6 38 12,0 66 26,9 63 20,0
3 57 23,2 60 18,9 53 21,6 64 20,3
4 101 41,1 148 46,7 77 31,4 122 38,7
5 13 5,3 15 4,7 13 5,3 12 3,8
T 246 100,0 317 100,0 245 100,0 315 100,0
M 3,0528 3,0883 2,8571 2,9206
E-T 1,1855 1,1264 1,1700 1,1932
Le rôle du sexe 143
femmes et un tiers des hommes le parlent bien. Dix hommes ethuit femmes indiquent que leur maîtrise de la langue amazigheest médiocre. Presque deux tiers des femmes comprennent trèsbien l'amazighe parlé contre seulement 38% des hommes. 36%des hommes et 30% des femmes le comprennent bien. L'imagequi s'impose est que les femmes parlent et comprennentl'amazighe considérablement mieux que les hommes, faitconfirmé par la différence significative des deux variablesétudiées (<< parler l'amazighe », p = 0,021; « écouter1'amazighe », p = 0,027).
5.3 Usage des langues
Arabe littéraire
Tableau 5.3.a : Lire un livre, un journal, une revue etune lettre en arabe littéraire
(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.4 Parfois,. 5 Jamais,. N = nombre,. H = hommes,. F =femmes ,.
M = moyenne,. E-T = écart-type)
Lire une revue Lire une lettre
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
I 30 12,2 41 13,I 22 8,9 43 13,7
2 39 15,9 59 18,8 47 19,1 49 15,6
3 38 15,5 72 23,0 41 16,7 48 15,2
4 107 43,7 128 40,9 102 41,5 120 38,1
5 31 12,7 13 4,2 34 13,8 55 17,5
T 245 100,0 313 100,0 246 100,0 315 100,0
M 3,2857 3,0415 3,3211 3,3016
E-T 1,2314 1,1358 1,1912 1,3021
144 Les jeunes Marocains et leurs langues
Le tableau 5.3.a montre que dans les quatre variablesétudiées il n'y a pas de différences remarquables entre les deuxgroupes d'hommes et de femmes. Les pourcentages les plushauts se trouvent dans chaque cas dans la rangée 4 de l'échelle,«parfois ». Néanmoins, il y a des différences entre les deuxgroupes. Les sujets des deux groupes lisent plus de journauxque de livres et de revues en arabe littéraire. 27% des hommeset 20% des femmes lisent assez souvent des journaux en arabelittéraire et dans le cas de lire un livre, une revue ou lire unelettre les pourcentages varient dans les deux groupes entre 12%et 19%. 14% des hommes et 17% des femmes déclarent nejamais recevoir de lettres en arabe littéraire. En considérant lesmoyennes, on constate que les hommes font relativement plususage de l'arabe littéraire comme langue de lecture que lesfemmes, dans les variables « lire un livre », « lire un journal»et « lire ou recevoir une lettre », mais les différences entre lesdeux groupes, exprimées par les moyennes, sont minimes.
Ecrire une lettre
E N-H %-H N-F %-F
1 30 12,2 51 16,2
2 50 20,3 49 15,6
3 31 12,6 37 Il,7
4 89 36,2 104 33,0
5 46 18,7 74 23,5
T 246 100,0 315 100,0
M 3,2886 3,3206
E-T 1,3132 1,4059
Le rôle du sexe 145
Tableau 5.3.b : Ecrire une lettre en arabe littéraire(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N = nombre; H = hommes; F = femmes;
M = moyenne; E-T = écart-type)
Le tableau 5.3.b montre qu'un peu plus d'un tiers deshommes et un tiers des femmes écrivent de temps en temps deslettres en arabe littéraire. Presque un cinquième des hommes etpresque un quart des femmes n'écrivent pas du tout de lettres enarabe littéraire. Environ 14% des sujets de chaque groupeécrivent leurs lettres exclusivement en arabe littéraire. Ladifférence entre les deux groupes est minime, constatationconfirmée par les deux moyennes.
Pendant les repas Avec les autres étudiants
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
I I 0,4 4 1,3 4 1,6 3 1,0
2 9 3,7 7 2,2 13 5,3 16 5, I
3 12 4,9 9 2,9 31 12,7 22 7,1
4 67 27,5 78 25,0 88 35,9 105 33,8
5 155 63,5 214 68,6 109 44,5 165 53,1
T 244 100,0 312 100,0 245 100,0 311 100,0
M 4,5000 4,5737 4,1633 4,3281
E-T 0,7883 0,7698 0,9527 0,8881
Avec les gens dans la rue
E N-H %-H N-F %-F
I 3 1,2 2 0,6
2 8 3,3 5 1,6
3 18 7,3 15 4,8
4 75 30,5 78 25,0
5 142 57,7 212 67,9
T 246 100,0 312 100,0
M 4,4024 4,5801
E-T 0,8551 0,7173
146 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau 5.3.c : Parler en arabe littéraire pendant les repas,avec les autres étudiants et avec les gens dans la rue
(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent ,.3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N = nombre; H = hommes; F = femmes;
M = moyenne ,. E- T = écart-type)
Un peu plus d'un quart des hommes et exactement un quartdes femmes se servent de temps en temps de la langue arabelittéraire pendant les repas familiaux mais la grande majorité dechaque groupe ne s'en sert pas du tout. Les pourcentages de laréponse 5 «j amais» sont dans les deux cas supérieurs à 60%. Lalangue arabe littéraire est plus fréquemment utilisée avec les
Le rôle du sexe 147
autres étudiants où dans les deux cas un peu plus d'un tiers dessujets s'en sert de temps en temps. Cependant, 44% deshommes et même 53% des femmes déclarent ne jamais utilisercette langue dans la communication avec les autres étudiants.31 hommes et 22 femmes déclarent qu'ils communiquent enarabe littéraire dans 50% des cas avec leurs camarades d'étude.Dans la rue, presque 60% des hommes et presque 70% desfemmes ne font jamais usage de la langue arabe littéraire; 30%des hommes et un quart des femmes s'en servent de temps entemps. L'image est que la langue arabe littéraire comme languede communication n'est pas utilisée fréquemment, chez lesfemmes davantage que chez les hommes. Dans les troisvariables étudiées ce sont les hommes qui s'en servent plusfréquemment que les femmes, surtout avec les autres étudiantset dans la rue. Cette image est confirmée par les moyennesobtenues et par les deux fois où la différence entre les deuxgroupes s'est montrée significative en faveur des hommes:«parler en arabe littéraire avec les autres étudiants» (p = ,038)et « parler en arabe littéraire avec les autres personnes dans larue » (p = ,009).
Programmes TV et radio Disques
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 20 8,1 26 8,3 25 10,2 24 7,6
2 53 21,5 62 19,7 33 13,4 54 17,1
3 59 23,9 65 20,7 42 17,1 53 16,8
4 84 34,0 119 37,9 110 44,7 128 40,5
5 31 12,6 42 13,4 36 14,6 57 18,0
T 247 100,0 314 100,0 246 100,0 316 100,0
M 3,2146 3,2834 3,4024 3,4430
E-T 1,1576 1,1691 1,1904 1,1872
148 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau 5.3.d : Regarder/écouter des programmes TVetradio et des disques en arabe littéraire
(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.4 Parfois,. 5 Jamais,. N = nombre,. H = hommes,. F =femmes ,.
M = moyenne,. E- T = écart-type)
Un tiers des hommes et 38% des femmes suivent de tempsen temps des programmes en arabe littéraire de la télévision etde la radio. Dans chaque groupe environ 13% des sujets nesuivent jamais de tels programmes. Un peu plus d'un cinquièmedes sujets de chaque groupe les suit dans 50% des cas et unautre cinquième de chaque groupe les suit assez souvent. 8%des hommes et également 8% des femmes suiventexclusivement des programmes de la radio et de la télévision enarabe littéraire. Par conséquent, il n'y a pas de différencesremarquables entre les deux groupes. C'est également le caspour écouter des disques en arabe littéraire où 40% des femmeset 45% des hommes déclarent en écouter de temps en temps.15% des hommes et 18% des femmes n'en écoutent jamais. Enrésumé, les hommes, comme l'indiquent les moyennes, suiventun peu plus fréquemment des programmes d'expression arabelittéraire que les femmes comme ils écoutent plus souvent desdisques dans cette langue que les femmes mais la divergenceentre les deux groupes est négligeable.
Lire un livre Lire un journal
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 51 20,6 53 16,5 38 15,4 45 14,0
2 85 34,3 94 29,3 78 31,6 93 29,0
3 41 16,5 67 20,9 49 19,8 54 16,8
4 62 25,0 98 30,5 64 25,9 III 34,6
5 9 3,6 9 2,8 18 7,3 18 5,6
T 248 100,0 321 100,0 247 100,0 321 100,0
M 2,5685 2,7383 2,7814 2,8879
E-T 1,1747 1,4296 1,9997 1,8846
Lire une revue Lire une lettre
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 37 14,9 54 17,0 27 10,9 47 14,7
2 88 35,5 89 28,0 64 25,9 71 22,2
3 37 14,9 62 19,5 44 17,8 52 16,3
4 66 26,6 91 28,6 72 29,1 103 32,2
5 20 8,1 22 6,9 40 16,2 47 14,7
T 248 100,0 318 100,0 247 100,0 320 100,0
M 2,7742 2,8050 3,1377 3,1000
E-T 1,2229 1,2201 1,2741 1,3092
Le rôle du sexe 149
Français
Tableau 5.3.e: Lire un livre, un journal, une revue etune lettre en français
(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N = nombre; H = hommes; F = femmes;
M = moyenne; E- T = écart-type)
Un coup d'œil sur le tableau 5.3.e montre que les plus hautspourcentages de chaque variable se trouvent dans les catégoriesde réponses «2» et «4 », c'est-à-dire les réponses «trèssouvent» et « parfois ». 34% des hommes et 29% des femmes
150 Les jeunes Marocains et leurs langues
déclarent lire très souvent des livres en français; 25% deshommes et 30% des femmes en lisent de temps en temps. 21 %des hommes lisent des livres exclusivement en français contre16% des femmes. 16% des hommes en lisent dans 50% des casdans cette langue contre 21 % des femmes. 32% des hommes et29% des femmes lisent assez souvent un journal en français et26% des hommes et 35% des femmes en lisent de temps entemps. Dans chaque groupe environ 16% des sujets lisent desrevues exclusivement en français. 35% des hommes et 28% desfemmes lisent très fréquemment des revues en français contre27% des hommes et 29% des femmes qui en lisent de temps detemps. Environ 16% des sujets de chaque groupe lisent desrevues uniquement en français. Enfin, 26% des hommes et 22%des femmes reçoivent surtout des lettres en français contre 29%des hommes et 32% des femmes qui en reçoivent de temps entemps. 16% des hommes et 15% des femmes ne reçoiventjamais de telles lettres. Les moyennes des trois premièresvariables indiquent que les deux groupes de sexe se serventbeaucoup du français mais les hommes se servent relativementplus fréquemment du français que les femmes. Les femmeslisent un peu plus souvent des lettres en français que leshommes mais la différence entre les deux groupes estnégligeable.
Ecrire une lettre
E N-H %-H N-F %-F
1 33 13,3 61 19,0
2 58 23,4 72 22,4
3 42 16,9 44 13,7
4 80 32,3 94 29,3
5 35 14,1 50 15,6
T 248 100,0 321 100,0
M 3,1048 3,0000
E-T 1,2841 1,3807
Le rôle du sexe 151
Tableau 5.3.f: Ecrire une lettre en français(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.4 Parfois,. 5 Jamais,. N = nombre,. H = hommes,. F = femmes ,.
M = moyenne,. E- T = écart-type)
23% des hommes et 22% des femmes écrivent relativementbeaucoup de lettres en français. 32% des hommes et 29% desfemmes en écrivent de temps en temps dans cette langue. 13%des hommes et 19% des femmes écrivent leurs lettresexclusivement en français et environ 15% des sujets de chaquegroupe ne se servent jamais de la langue française pour écrireleurs lettres. La différence entre les hommes et femmesindiquée par la moyenne est minime; les femmes écrivent unpeu plus souvent que les hommes leurs lettres en français.
Pendant les repas Avec les autres étudiants
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 4 1,6 2 0,6 9 3,7 6 1,9
2 5 2,0 21 6,6 32 13,1 45 14,2
3 17 6,9 44 13,8 45 18,4 91 28,7
4 85 34,4 137 42,9 128 52,2 143 45,1
5 136 55,1 115 36,1 31 12,7 32 10,1
T 247 100,0 319 100,0 245 100,0 317 100,0
M 4,3927 4,0721 3,5714 3,4732
E-T 0,8335 0,9031 0,9918 0,9227
Avec les gens dans la rue
E N-H %-H N-F %-F
1 2 0,8 1 0,3
2 7 2,9 14 4,4
3 21 8,6 53 16,8
4 123 50,4 154 48,7
5 91 37,3 94 29,7
T 244 100,0 316 100,0
M 4,2049 4,0316
E-T 0,7798 0,8198
152 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau 5.3.g : Parler en français pendant les repas,avec les autres étudiants et avec les gens dans la rue
(E = échelle; 1 Toujours; 2 Très souvent; 3 Dans 50% des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N = nombre; H = hommes; F =femmes;
M = moyenne; E- T = écart-type)
55% des hommes ne se servent jamais de la langue françaisependant les repas familiaux contre 36% des femmes. Un peuplus d'un tiers des hommes communiquent de temps en tempsen français pendant ces repas comme le font 43% des femmes.7% des sujets masculins et 14% des sujets féminins se serventdans 50% des cas de la langue française pendant les repas
Programmes TV et radio Disques
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 29 Il,9 36 11,4 24 9,8 32 10,1
2 91 37,3 116 36,6 73 29,9 106 33,4
3 60 24,6 83 26,2 53 21,7 69 21,8
4 53 21,7 69 21,8 74 30,3 82 25,9
5 11 4,5 13 4,1 20 8,2 28 8,8
T 244 100,0 317 100,0 244 100,0 317 100,0
M 2,6967 2,7066 2,9713 2,8991
E-T 1,0764 1,0580 1,1520 1,5946
Le rôle du sexe 153
familiaux. Environ Il % des sujets des deux groupes de sexe necommuniquent jamais avec les autres étudiants en français. Unpeu plus de la moitié des hommes et 45% des femmes parlentde temps en temps en français avec les autres étudiants; 18%des hommes et même 29% des femmes s'en servent dans 50%des cas. Environ 14% des sujets de chaque groupe parlent assezsouvent en français avec les autres étudiants. Dans la rue, 37%des hommes et 30% des femmes ne parlent jamais la languefrançaise avec les autres personnes. Environ la moitié de chaquegroupe s'en sert de temps en temps. 9% des hommes et 17% desfemmes parlent la langue française avec les autres personnesdans la rue dans 50% des cas. L'image qui se forme est quedans chaque variable les femmes parlent la langue françaiseplus fréquemment que les hommes ce qui est confirmé par lesmoyennes et par la différence significative dans le cas de lavariable « parler en français pendant les repas» (p = ,000).
Tableau 5.3.h : Regarder/écouter des programmes TVet radioet des disques
(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas,.4 Parfois,. 5 Jamais,. N = nombre,. H = hommes,. F =femmes ,.
M = moyenne,. E- T = écart-type)
Dans chaque groupe, comme le montre le tableau 5.3.h.,environ 37% des sujets suivent régulièrement les programmes
Pendant les repas Avec les autres étudiants
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 152 61,8 211 65,9 94 38,2 136 42,8
2 47 19,1 57 17,8 94 38,2 115 36,2
3 13 5,3 21 6,6 36 14,6 44 13,8
4 14 5,7 14 4,4 16 6,5 20 6,3
5 20 8,1 17 5,3 6 2,4 3 0,9
T 246 100,0 320 100,0 246 100,0 318 100,0
M 1,7927 1,6531 1,9675 1,8648
E-T 1,2624 1,1233 1,0056 0,9418
154 Les jeunes Marocains et leurs langues
de la télé et de la radio en français. Il % des sujets de chaquegroupe les suivent exclusivement en français et environ un quartde chaque groupe suit les programmes de la radio et de la télédans 50% des cas en français. Un peu plus d'un cinquième dessujets de chaque groupe ne les suit que de temps en temps. Unpeu plus de 20% des hommes et des femmes écoutent desdisques en français dans 50% des cas. 30% des hommes et untiers des femmes les écoutent assez fréquemment. 30% deshommes et un quart des femmes les écoutent de temps entemps. Les hommes suivent un peu plus que les femmes desprogrammes d'expression française et les femmes écoutent unpeu plus des disques en français que les hommes. Les moyennesexpriment ces différences de manière assez minime.
Arabe dialectal
Tableau 5.3.i : Parler en arabe dialectal pendant les repas,avec les autres étudiants et avec les autres gens dans la rue
(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas,.4 Parfois,. 5 Jamais,. N = nombre,. H = hommes,. F = femmes ,.
M = moyenne,. E- T = écart-type)
Avec les gens dans la rue
E N-H %-H N-F %-F1--------
1 127 51,6 161 50,5
2 77 31,3 91 28,5
3 17 6,9 34 10,7
4 19 7,7 25 7,8
5 6 2,4 8 2,5
T 246 100,0 319 100,0
M 1,7805 1,8339
E-T 1,0344 1,0613
Le rôle du sexe 155
Plus de 60% des sujets des deux groupes se serventexclusivement de l'arabe dialectal pendant les repas familiauxet presque 20% des sujets des deux groupes communiquent trèssouvent dans cette langue à ces occasions. 8% des sujetsmasculins et 5% des sujets féminins ne se servent jamais decette langue pendant les repas. Un peu moins de 40% deshommes et un peu plus de 40% des femmes parlent toujoursl'arabe dialectal avec les autres étudiants; 38% des hommes et36% des femmes le parlent assez souvent dans ce cas. Environ14% des sujets de chaque groupe utilisent cette langue dans50% des cas de communication avec les autres étudiants. Unpeu plus de la moitié de chaque groupe communiqueuniquement en arabe dialectal avec les personnes dans la rue etenviron 30% des sujets de chaque groupe le parlent assezsouvent. Les sujets des deux groupes parlent très fréquemmentl'arabe dialectal, les femmes davantage que les hommespendant les repas et avec les autres étudiants et les hommes unpeu plus souvent que les femmes avec les gens dans la rue. Lesmoyennes confirment ces observations.
Ecouter des disques Ecrire des lettres
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 Il 4,7 17 5,3 3 1,3 4 1,3
2 19 8,1 31 9,7 8 3,4 10 3,1
3 31 13,1 31 9,7 6 2,5 9 2,8
4 103 43,6 133 41,7 50 21,2 55 17,3
5 72 30,5 107 33,5 169 71,6 240 75,5
T 236 100,0 319 100,0 236 100,0 318 100,0
M 3,8729 3,8840 4,5847 4,6258
E-T 1,0802 1,1365 0,8077 0,7952
Lire des journaux
E N-H %-H N-F %-F
1 3 1,3 3 1,0
2 5 2,1 8 2,6
3 6 2,5 13 4,2
4 42 17,7 55 17,6
5 181 76,4 234 74,8
T 237 100,0 313 100,0
M 4,6582 4,6262
E-T 0,7459 0,7664
156 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau S.J.j : Ecouter des disques, écrire des lettres etlire des journaux en arabe dialectal
(E =échelle; 1 Toujours; 2 Trèssouvent; J Dans 50%des cas;4 Parfois; 5 Jamais; N =nombre; H =hommes; F =femmes;
M = moyenne; E- T = écart-type)
30% des hommes et un tiers des femmes n'écoutent jamaisde disques en arabe dialectal. Un peu plus de 40% des sujets dechaque groupe en écoutent irrégulièrement. Les sujetsn'écrivent guère de lettres en arabe dialectal. La même imageest obtenue pour lire des journaux en arabe dialectal. Troisquarts des deux groupes n'en lisent jamais et environ 17% des
Pendant les repas Avec les autres étudiants
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 29 48,3 29 40,8 6 10,0 3 4,2
2 2 3,3 12 16,9 8 13,3 7 9,9
3 5 8,3 7 9,9 1 1,7 8 II,3
4 20 33,3 20 28,2 25 41,7 29 40,8
5 4 6,7 3 4,2 20 33,3 24 33,8
T 60 100,0 71 100,0 60 100,0 71 100,0
M 2,4667 2,3803 3,7500 3,9014
E-T 1,5235 1,3770 1,3229 1,1104
Avec les gens dans la rue
E N-H %-H N-F %-F
1 6 10,0 3 4,2
2 10 16,7 5 7,0
3 4 6,7 10 14,1
4 26 43,3 25 35,2--5 14 23,3 28 39,4
T 60 100,0 71 100,0
M 3,5333 3,9859
E-T 1,2949 1,1019
Le rôle du sexe 157
sujets des deux groupes en lisent de temps en temps. En bref,dans le cas des deux groupes l'arabe dialectal n'est guère utilisécomme langue d'écriture et de lecture et les sujets n'en écoutentpas souvent des chansons. Les différences entre les moyennessont négligeables.
Amazighe
Tableau 5.3.k : Parler en amazighe pendant les repas,avec les autres étudiants et avec les gens dans la rue
(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.4 Parfois,. 5 Jamais,. N = nombre,. H = hommes,. F = femmes ,.
M = moyenne,. E-T = écart-type)
158 Les jeunes Marocains et leurs langues
Presque la moitié des hommes amazighophones et 41 % desfemmes amazighophones se servent uniquement de leur languematernelle pendant les repas familiaux. Un tiers des hommes et28% des femmes communiquent de temps en temps pendant lesrepas familiaux en langue amazighe. Avec les autres étudiantsun tiers des sujets de chaque groupe ne se sert jamais de lalangue amazighe mais 41 % des suj ets de chaque groupe parlentde temps en temps en amazighe avec les autres étudiants. Huitsujets masculins et sept sujets féminins communiquent assezsouvent en amazighe avec les autres étudiants. Six hommes ettrois femmes le parlent exclusivement dans de tels cas. Dans larue, 43% des hommes et 35% des femmes parlent de temps entemps en amazighe avec les autres personnes. 23% des sujets dugroupe des hommes et 39% des sujets féminins ne parlentjamais en amazighe avec les autres personnes dans la rue. Dixhommes communiquent assez souvent en amazighe dans la ruecontre cinq femmes. Les moyennes indiquent que les femmesparlent plus fréquemment que les hommes en amazighe pendantles repas familiaux. Les hommes se servent plus souvent de leurlangue maternelle avec les autres étudiants et avec les gens dansla rue. Dans le dernier cas, la différence est significative (p =,035) en faveur des hommes.
Ecouter des disques Ecrire des lettres
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 8 13,3 - - 2 3,3 - -
2 7 Il,7 14 19,4 1 1,7 1 1,4
3 3 5,0 Il 15,3 1 1,7 - -
4 23 38,3 31 43,1 9 15,0 6 8,5
5 19 31,7 16 22,2 47 78,3 64 90,1
T 60 100,0 72 100,0 60 100,0 71 100,0
M 3,6333 3,6806 4,6333 4,8732
E-T 1,3896 1,0322 0,8823 0,4450
Lire des journaux
E N-H %-H N-F %-F
1 2 3,3 - -
2 1 1,7 - -
3 1 1,7 - -
4 8 13,3 Il 15,5
5 48 80,0 60 84,5
T 60 100,0 71 100,0
M 4,6500 4,8451
E-T 0,8796 0,3644
Le rôle du sexe 159
Tableau 5.3.1: Ecouter des disques, écrire des lettres etlire des journaux en amazighe
(E = échelle,. 1 Toujours,. 2 Très souvent,. 3 Dans 50% des cas ,.4 Parfois,. 5 Jamais,. N = nombre,. H = hommes,. F = femmes ,.
M = moyenne,. E- T = écart-type)
38% des hommes et 43% des femmes écoutent de temps entemps des disques en amazighe. 32% des hommes et 22% desfemmes n'en écoutent jamais. 12% des hommes et 19% desfemmes en écoutent assez souvent. Ecrire en amazighe n'estguère répandu chez les sujets des deux groupes, surtout chez lesfemmes. Il y a neuf hommes et six femmes qui écrivent leurs
Arabe littéraire Arabe dialectal
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
I 132 54,8 194 60,6 41 16,8 46 14,4
2 76 31,5 93 29,1 86 35,2 100 31,3
3 30 12,4 26 8,I 97 39,8 l31 41, I
4 2 0,8 5 1,6 16 6,6 36 11,3
5 I 0,4 2 0,6 4 1,6 6 1,9
T 241 100,0 320 100,0 244 100,0 319 100,0
M 1,6058 1,5250 2,4098 2,5486
E-T 0,7680 0,7632 0,9004 0,9367
160 Les jeunes Marocains et leurs langues
lettres en amazighe de temps en temps. Plus d'hommes que defemmes déclarent lire des journaux en amazighe même si dansles deux groupes au moins 80% des sujets n'en lisent jamais. Cesont des cas individuels d'hommes qui lisent assezfréquemment de tels journaux en amazighe. Les moyennesindiquent que les hommes se servent relativement plus souventde la langue amazighe que les femmes. Dans le cas d' «écriredes lettres» en amazighe la différence entre les deux groupesest significative (p = ,047) en faveur des hommes.
5.4 Attitudes linguistiques
Beauté de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal
Tableau 5.4.a : Beauté de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal(E = échelle; 1 Très beau; 2 Beau; 3 Pas beau pas laid; 4 Laid;
5 Très laid; N = nombre; H = hommes; F =femmes;M = moyenne; E- T = écart-type)
55% des hommes et 61% des femmes sont d'avis que l'arabelittéraire est très beau. Environ 30% des sujets de chaquegroupe considèrent cette langue belle. 12% des sujets du groupemasculin et 8% des sujets du groupe féminin estiment l'arabelittéraire ni beau ni laid. Un tout petit nombre de sujets indique
Arabe littéraire Arabe dialectal
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 126 51,4 193 60,9 52 21,7 68 21,7
2 79 32,2 90 28,4 97 40,4 122 38,9
3 32 13,1 22 6,9 61 25,4 71 22,6
4 7 2,9 Il 3,5 23 9,6 38 12,1
5 1 0,4 1 0,3 7 2,9 15 4,8
T 245 100,0 317 100,0 240 100,0 314 100,0
M 1,6857 1,5394 2,3167 2,3949
E-T 0,8367 0,7971 1,0113 1,0975
Le rôle du sexe 161
que la langue arabe littéraire est laide ou même très laide. Lesplus hauts pourcentages enregistrés pour la beauté de l'arabedialectal se trouvent dans le cas des deux groupes dans laréponse 3 « ni beau ni laid» : 40% des suj ets masculins et 41 %des sujets féminins ont opté pour cette réponse. Environ un tiersdes sujets de chaque groupe a indiqué la réponse 2 «beau ».17% des sujets du groupe des hommes et 14% des femmesindiquent que l'arabe dialectal est une très belle langue. 7% deshommes et Il % des femmes le trouvent laid. 2% des sujets dechaque groupe trouvent l'arabe dialectal très laid. Les femmestrouvent la langue arabe littéraire relativement plus belle que leshommes et en même temps elles trouvent l'arabe dialectalmoins beau que les hommes.
Importance de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal
Tableau 5.4.b : Importance de l'arabe littéraire etde l'arabe dialectal
(E = échelle,. 1 Très important,. 2 Important,. 3 Neutre ,.4 Pas important,. 5 Pas important du tout,. N = nombre ,.
H = hommes,. F = femmes,. M = moyenne,. E-T = écart-type)
61% des femmes trouvent la langue arabe littéraire trèsimportante contre 51% des hommes. 32% des hommes et 28%des femmes le trouvent important. 13% des hommes et 7% des
Tableau S.S.a : Commentaires des sujets masculins (H) et
féminins (F) sur la beauté de l'arabe littéraire
~---~---~----- -- -~---~------ --- -- ---------
Catégorie N (H) % (H) N (F) % (F)
ARAB 12 4,8 7 2,2----
-~
_ ___________ ~______~n____- -----~- ---~ ~---~-
COM 20 8,1 16 5,0
CORAN 41 16,5 84 26,2--- -- --- - --~-- --~~--- ---- --------
CULT 15 6,0 7 2,2
ISLAM 10 4,0 10 3,1----- -
u_ ___~ _-~
LI 18 7,3 24 7,5
LEX 8 3,2 10 3,1--- ---- -----
~-- ~~-------- --~----
LIT 15 6,0 29 9,0
162 Les jeunes Marocains et leurs langues
femmes sont neutres à l'égard de l'importance de l'arabelittéraire. Huit hommes et 12 femmes déclarent que la languearabe littéraire n'est pas importante ou même pas importante dutout. Environ 40% des sujets de chaque groupe de sexe trouventl'arabe dialectal important; 22% des sujets des deux groupes letrouvent très important. Environ un quart des hommes et un peumoins d'un quart des femmes se dit neutre à l'égard del'importance de l'arabe dialectal. 10% des hommes et 12% desfemmes déclarent que cette langue n'est pas importante. Enrésumé, les femmes trouvent l'arabe littéraire plus importantque les hommes et les hommes trouvent l'arabe dialectal un peuplus important que les femmes.
5.5 Commentaires
Les sujets avaient la possibilité de donner des commentairesécrits sur leur choix de la beauté et de l'importance de l'arabelittéraire et l'arabe dialectal. Le chapitre 3.4 présente lacatégorisation des commentaires donnés (voir aussi annexe 2).Dans ce qui suit, les commentaires catégorisés sur la beauté(tableaux 5.5.a et b) et l'importance (tableau 5.5.c et d) del'arabe littéraire et l'arabe dialectal sont présentés.
Catégorie N (H) % (H) N (F) 0/0 (F)--- --
~-~-
-~ -~ --~-- ------- - --- - --~-~~-~
PERS 25 10,1 18 5,6
RICH 30 12,1 45 14,0--------- ~--
----~--------
---- ------ ~------ - --
STAT Il 4,4 17 5,3-- - --- - ------~ ----~--- ------~----- -- ~1----
N-COM 8 3,2 10 3,1
N-Ll 1 0,4 1 0,3----------~- ------ ------- - --~-----~ ~--------
N-LEX - -- 1 0,3
N-PERS 5 2,0 9 2,8--------- --- ------- f---~N-STAT 2 ,8 3 0,9
Pas de commentaire 27 10,9 30 9,3----- ----~-- -- -~- ~---- -- ----- ~-- ----~~----
Total 248 100,0 321 100,0
Le rôle du sexe 163
89% des sujets du groupe d'hommes et 91% des sujets dugroupe de femmes ont fourni des commentaires sur la beauté del'arabe littéraire. 26% des commentaires féminins et 16% descommentaires masculins touchent au rôle de la langue arabelittéraire comme langue du Coran (CORAN). 12% des sujets dugroupe des hommes et 14% des sujets du groupe des femmeslouent la richesse de la langue arabe littéraire (RICH). 10% deshommes contre 6% des femmes expriment un sentimentpersonnel positifl à l'égard de l'arabe littéraire (PERS). 9% descommentaires des femmes contre 6% des commentaires deshommes mentionnent le caractère littéraire de la langue arabelittéraire (LIT). 8% des hommes indiquent l'intérêt que porte lalangue arabe littéraire comme langue de communication(COM). Chez les femmes le pourcentage pour cette catégorieest de 5%. 7% des sujets de chaque groupe signalent dans leurscommentaires la fonction de la langue arabe littéraire commelangue maternelle (Ll). Les autres catégories, celles de ARAB,ISLAM, LEX et STAT reçoivent en général des pourcentagesde moins de 5%. 6% des commentaires du groupe d'hommes et7% des commentaires du groupe de femmes sont d'une naturenégative. 3% des commentaires de chaque groupe font mentionde l'inutilité de la langue arabe littéraire comme langue decommunication (N-COM).
Catégorie N (H) 0/0 (H) N (F) 0/0 (F)----------- .-- - ------ .---- ------
m. --.-.-
COM 88 35,5 108 33,6
CORAN I 0,4 2 0,6- ----------- - --------
..--.... --- ---._--- ----- ---- - -..------
CULT 4 1,6 4 1,2
L! 19 7,7 41 12,8------ -------- -------.-
..
LEX 4 1,6 5 1,6
PERS 22 8,9 27 8,4------- ---------
__u_ d_ ___ _......
------ ---- -.----
RICH 3 1,2 4 1,2---- - ---- ---- ----- -.--- -. .
-.------ -
STAT 8 3,2 9 2,8----- -- - ---
______n_
-- -- ------ ----- .-.-
N-ARAB 2 0,8 13 4,0---- - - -------- -----
_._.-.----- .----
N-COM 14 5,6 16 5,0
N-L! 2 0,8 4 1,2---------
n__ _______
--...
-----.. _.-----
N-LEX 7 2,8 20 6,2
N-LIT I 0,4 --- ---
------ -._--- .---- 1----- -- ~-- -- ..---_o. .-
N-PERS 6 2,4 3 0,9
N-RICH I 0,4 2 0,6------- - --- ------ -- -----------
.----- ---
N-STAT 22 8,9 21 5,6
Pas de commentaire 44 17,7 42 13, I__ __ ____u_
---------- --------- ------____ou _____
Total 248 100,0 321 100,0
164 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau S.S.b : Commentaires des sujets masculins (H) etféminins (F) sur la beauté de l'arabe dialectal
82% des hommes et 87% des femmes ont donné uncommentaire sur la beauté de l'arabe dialectal. 35% descommentaires masculins et 34% des commentaires fémininstouchent au rôle communicatif de l'arabe dialectal (COM). 13%des commentaires des femmes contre 8% des commentaires deshommes concernent son rôle comme langue maternelle (LI).9% des hommes et 8% des femmes apprécient l'arabe dialectalpour des raisons personnelles (PERS). Les catégories deCORAN, CULT, LEX, RICH et STAT ne contiennent que depetits nombres de commentaires. Les catégories ARAB,ISLAM et LIT sont absentes dans le tableau. 22% des
--~--------~---~- ------- ------- ~--~~------ ~-~ ~-~~~-~
Catégorie N (H) 0/0 (H) N (F) 0/0 (F)-~-- --
~~--.~ ----~_.-
f-----
ARAB 22 8,9 31 9,7~---~ ~-- ~--
---~~- ~~-----~ ~----- ~------ ~- ----~--
COM 36 14,5 61 19,0
CORAN 30 12,1 50 15,6
CULT 28 11,3 26 8,1
ISLAM 20 8,1 20 6,21- -
~- --- ~--~- ---~--~. .-- ---- - ~---
LI 10 4,0 23 7,2~-~--~
--~-
---------- ------ ~-- ------~----- ------ ~--
LEX -- -- 1 0,3~------ ----~--
------~--
_m
------~----~-- -~ ~-~----~~._--
LIT 2 0,8 7 2,2
PERS 16 6,5 18 5,6
RICH 4 1,6 5 1,6
STAT 27 10,9---~J-
5,6-- ~------- ~----
---- --~ ~- ~--~- .~
-----~ ~--
N-ARAB -
--l}---~--~:~-----~ ~~---~ ----~-- ---- -- .~.---~~ -----
N-COM 10 4,0I-~~ -----~-~--- ~--- ~----- -.....-----~---- _.~.--~-
____m. __
N-LI 1 0,4 -- -
N-PERS 4 1,6 2 0,6
N-STAT 5 2,0 5 1,6
Pas de commentaire 33 13,3 38 Il,8-
---~--.
-----.-~~-- ~-------- ------ ------~-- --
~Total 248 100,0 321 100,0
Le rôle du sexe 165
commentaires des hommes et 23% des commentaires desfemmes sont d'une nature négative. Les deux groupes (9% deshommes et 6% des femmes) font mention du statut bas de cettelangue (N-STAT) et d'autres commentaires (6% des hommes et5% des femmes) concernent le rôle non-communicatif de lalangue arabe dialectale (N-COM). 6% des commentaires desfemmes et 3% des commentaires des hommes expriment unmépris à l'égard du lexique de l'arabe dialectal, lexiqueprésumé plein de mots « sales» (N-LEX).
Tableau 5.5.c : Commentaires des sujets masculins (H) etféminins (F) sur l'importance de l'arabe littéraire
Au total 87% des hommes et 88% des femmes ont donné uncommentaire écrit sur l'importance de l'arabe littéraire. 14%
I
~6~orieN (H) % (H) N (F) 0/0(F)
....------- --
.--. ---.... . -----...-
--.- -------.-
138 55,6 171 53,3
CULT 6 2,4 5 1,6----- ----- ------ -----
__._u______
---- -.--
LI 7 2,8 4 1,2
LEX 1 0,4 - --
-------._.-----
_nu.--.--- --- ----.----
PERS 15 6,0 14 4,4
RICH - - 1 0,3-
--. .- -.---.-- ----.-.----- ---- ------- ------.---
____nun.
---
STAT 4 1,6 10 3,1.-
----- --- --------- --. ..---- ----.-.-- ---
N-ARAB 2 0,8 5 1,6
N-COM 7 2,8 10 3,1
166 Les jeunes Marocains et leurs langues
des commentaires des hommes et 19% des commentaires desfemmes mettent l'accent sur la fonction communicative de lalangue arabe littéraire (COM). 12% des commentaires dessujets féminins et 16% des sujets masculins concernent le faitque la langue arabe littéraire est la langue du Coran (CORAN).Il % des femmes et 8% des hommes louent la valeur culturellede la langue arabe littéraire (CULT). La langue arabe littéraireest considérée importante par 9% des sujets masculins et 10%des sujets féminins parce qu'elle fonctionne comme languevéhiculaire dans le monde arabe (ARAB). 8% des hommes et6% des femmes lient la langue arabe à la religion musulmane(ISLAM). Il % des hommes contre 6% des femmes attribuentun haut statut à la langue arabe littéraire (STAT). 6% des sujetsde chaque groupe ont une attitude positive à l'égard de lalangue arabe littéraire (PERS). 7% des femmes et 4% deshommes indiquent dans leurs commentaires que la langue arabelittéraire est une langue maternelle (Ll). Les catégories LEX,LIT et RICH n'ont reçu que de petits nombres decommentaires. 8% des commentaires des hommes et 7% descommentaires des femmes critiquent l'arabe littéraire. 4% deshommes et 5% des femmes mentionnent le rôle non-communicatif de cette langue (N-COM).
Tableau 5.5.d : Commentaires des sujets masculins (H) etféminins (F) sur l'importance de l'arabe dialectal
Catégorie N (H) 0/0(H) N (F) % (F)--------- ----- ----- - --- ---- ------ --- --- -- +--------
N-CUL T 1 0,4 1 0,3
N-Ll - - 1 0,3--- - ----
_m_ __
------ -- ----- -- ---- ---- ------ -- -------- 1--- -------
N-PERS 2 0,8 2 0,6-------- -- ------ --------- - -------- ------- ----- ---- -----------
N-STAT 13 5,2 27 8,4
Pas de commentaire 52 21,0 70 21,8________ m_____
---- ---- ---- ---- -------- -------- ------- +---------
Total 248 100,0 321 100,0
Le rôle du sexe 167
79% du groupe des hommes et 78% des sujets du groupe desfemmes ont laissé sur le questionnaire un commentaire surl'importance de l'arabe dialectal. La majorité de cescommentaires dans les deux groupes (56% des hommes et 53%des femmes) concerne le rôle communicatif de l'arabe dialectal(COM). 6% des hommes et 4% des femmes expriment dansleurs commentaires des sentiments personnels positifs à l'égardde cette langue (PERS). Les catégories de CUL T, LI, LEX,RICH et STAT ne contiennent que de petits nombres decommentaires (moins de 3%). Les catégories ARAB, CORAN,ISLAM et LIT sont absentes dans le tableau. 10% descommentaires des hommes et 14% des commentaires du groupedes femmes sont d'une nature négative. 8% des femmes et 5%des hommes attribuent un statut bas à l'arabe dialectal (N-STAT). 3% des sujets de chaque groupe font mention du rôlenon-communicatif de la langue arabe dialectale (N-COM).
5.6 Jugements
Le tableau 5.6.a contient les jugements des deux groupes surles 13 propositions concernant l'arabe littéraire et l'arabedialectal (voir 2.2).
Proposition 1 Proposition 2
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
I 46 20,0 57 18,5 99 41,9 130 41,8
2 99 43,0 123 39,9 67 28,4 80 25,7
3 60 26,1 91 29,5 33 14,0 52 16,7
4 14 6,1 27 8,8 37 15,7 49 15,8
T 230 100,0 308 100,0 236 100,0 311 100,0
M 2,6174 2,6854 2,0339 2,0643
E-T 1,1641 1,1601 1,0910 1,1024
Proposition 3 Proposition 4
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
I 92 39,0 128 41,6 96 51,6 117 46,6
2 76 32,2 86 27,9 52 28,0 53 21, I
3 31 13,1 46 14,9 19 10,2 30 12,0
4 37 15,7 48 15,6 19 10,2 51 20,3
T 236 100,0 308 100,0 186 100,0 251 100,0f---M 2,0551 2,0455 1,7903 2,0598
E-T 1,0724 1,0909 0,9941 1,1834
168 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tableau 5.6.a : Jugements des 13 propositions(E = échelle; 1 Pas du tout d'accord; 2 D'accord dans une mesure
partielle; 3 D'accord dans une grande mesure; 4 Tout à faitd'accord; N = nombre; H = hommes; F = femmes;
M = moyenne; E-T = écart-type)
Proposition I : L'arabe littéraire est la langue maternelle desarabophones
: L'arabe dialectal dispose d'une grammaire: L'arabe dialectal peut être écrit: L'arabe dialectal est une langue indépendante
Proposition 2Proposition 3Proposition 4
Proposition 5 Proposition 6
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
I 82 34,7 148 47,0 122 51,9 162 52,81------
2 92 39,0 99 31,4 61 26,0 97 31,6
3 34 14,4 41 13,0 33 14,0 32 10,4
4 28 Il,9 27 8,6 19 8,1 16 5,2
T 236 100,0 315 100,0 235 100,0 307 100,0
M 2,0339 1,8317 1,7830 1,6808
E-T 0,9844 0,9578 0,9695 0,8608
Proposition 7 Proposition 8
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 127 53,4 159 51,3 143 60,1 184 59,5
2 55 23,1 100 32,3 60 25,2 71 23,0
3 37 15,5 29 9,4 17 7,1 30 9,7
4 19 8,0 22 7,1 18 7,6 24 7,8
T 238 100,0 310 100,0 238 100,0 309 100,0
M 1,7815 1,7226 1,6218 1,6570
E-T 0,9822 0,9033 0,9139 0,9426
Le rôle du sexe 169
Proposition 5 : L'arabe dialectal devrait avoir un rôle dansl'enseignement de l'arabe littéraire
Proposition 6 : L'arabe dialectal est approprié comme langued'instruction dans l'enseignement de l'arabelittéraire
Proposition 7 : L'arabe dialectal peut être enseigné avec l'aide dematériaux spécialement développés
Proposition 8 : L'arabe dialectal est digne d'être enseigné commelangue indépendante dans le monde arabe
Proposition 9 Proposition 10
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
1 74 31,6 102 33,7 60 25,8 71 23,4
2 80 34,2 110 36,3 91 39,1 104 34,3
3 36 15,4 45 14,9 37 15,9 61 20,1
4 44 18,8 46 15,2 45 19,3 67 22,1
T 234 100,0 303 100,0 233 100,0 303 100,0
M 2,2137 2,1155 2,2876 2,4092
E-T 1,0870 1,0405 1,0540 1,0754
Proposition Il Proposition 12
E N-H %-H N-F %-F N-H %-H N-F %-F
I 75 32,6 81 27,3 34 18,2 24 9,5
2 81 35,2 III 37,4 50 26,7 79 31,3
3 47 20,4 57 19,2 53 28,3 66 26,2
4 27 11,7 48 16,2 50 26,7 83 32,9
T 230 100,0 297 100,0 187 100,0 252 100,0
M 2,1130 2,2424 2,6364 2,8254
E-T 0,9958 1,0276 1,0658 0,9986
170 Les jeunes Marocains et leurs langues
Proposition 9 : L'arabe dialectal est digne d'être enseigné commelangue indépendante dans un contexte migratoirecomme en Europe occidentale
Proposition 10: Il est souhaitable de développer un programmeéducatif dans lequel l'arabe dialectal et l'arabelittéraire sont offerts
Proposition II : Il est de façon technique possible de développer unprogramme éducatif dans lequel l'arabe dialectal etl'arabe littéraire sont offerts
Proposition 12 : L'arabe dialectal contient de plus en plus de mots del'arabe littéraire
Proposition 13
E N-H %-H N-F %-F
1 32 17,1 44 17,5
2 69 36,9 99 39,4
3 50 26,7 60 23,9
4 36 19,3 48 19,1
T 187 100,0 251 100,0
M 2,4813 2,4462
E-T 0,9910 0,9920
Le rôle du sexe 171
Proposition 13 : Dans les sociétés arabophones comme le Maroc etl'Egypte, l'arabe dialectal et l'arabe littéraires'approchent de plus en plus
43% des sujets masculins et 40% des sujets féminins sontdans une mesure partielle d'accord avec l'idée que l'arabelittéraire est la langue maternelle des arabophones (proposition1). 26% des sujets masculins et 29% des sujets féminins en sontd'accord dans une grande mesure. De chaque groupe environ19% des sujets n'approuvent pas l'idée que l'arabe littéraire estla langue maternelle des arabophones.
42% des sujets des deux groupes considèrent l'arabedialectal comme une langue sans grammaire (proposition 2).Environ 15% des sujets de chaque groupe jugent cela possibledans une grande mesure. 16% des femmes et encore 16% deshommes sont tout à fait d'accord.
Non, l'arabe dialectal ne peut pas être écrit, déclarentenviron 40% des sujets des deux groupes (proposition 3). 32%des hommes et 28% des femmes estiment cela possible dansune certaine mesure et les autres sujets, environ 30% de chaquegroupe, indiquent que cela est bien ou même tout à fait possible.
Déclarer que la langue arabe dialectale est une langueindépendante va trop loin pour 47% des femmes et pour 52%des hommes (proposition 4). 28% des hommes et 21 % desfemmes ne rejettent pas le contenu de cette proposition. 10%
172 Les jeunes Marocains et leurs langues
des hommes contre 20% des femmes approuvent tout à faitcette proposition.
Presque la moitié des sujets du groupe de femmes s'opposeau contenu de la cinquième proposition qui stipule que l'arabedialectal devrait avoir un rôle dans l'enseignement de l'arabelittéraire. Pour le groupe d'hommes le pourcentage est de 35%.39% des hommes soutiennent partiellement cette idée contre31% des femmes. La différence entre les deux groupes semontre du point de vue statistique significative (p = .016). Lesfemmes, ainsi, s'opposent plus à cette idée que les hommes.
La pensée exprimée dans la sixième proposition, que l'arabedialectal est approprié comme langue d'instruction dansl'enseignement de l'arabe littéraire, est rej etée par un peu plusde la moitié des deux groupes. 26% des hommes et 32% desfemmes approuvent l'idée dans une mesure partielle. Seulement8% des hommes et 5% des femmes en sont pleinementd'accord.
Enseigner l'arabe dialectal avec l'aide de matériauxspécialement développés est une idée qui ne reçoit pas desoutien fort de la part des deux groupes (proposition 7). Plus de50% des sujets des deux groupes la rejettent. 23% des hommeset un tiers des femmes la considèrent admissible dans unecertaine mesure.
L'idée d'enseigner l'arabe dialectal dans le monde arabe estencore plus rejetée par les deux groupes avec 60% des sujetsdes deux contre et seulement environ un quart modérément pour(proposition 8).
Les sujets des deux groupes sont favorables à l'idéed'enseigner l'arabe dialectal dans un contexte migratoire(proposition 9). Environ un tiers des sujets des deux groupes estcontre et un peu plus d'un tiers est pour dans une mesurepartielle. Environ 15% des sujets des deux groupes sont plutôtpour et 19% des hommes et 15% des femmes sont ouvertementpour.
Un programme intégré, c'est à dire, un programme danslequel l'arabe dialectal et l'arabe littéraire sont offerts reçoitbeaucoup de soutien de la part des deux groupes (proposition10). Seulement environ un quart des sujets des deux groupes est
Le rôle du sexe 173
contre; 39% des hommes et 34% des femmes jugent cette idéeassez acceptable. 19% des hommes et 22% des femmes sontouvertement pour.
S'agissant de la question s'il est de façon technique possiblede développer un programme éducatif dans lequel l'arabedialectal et l'arabe littéraire sont offerts 33% des hommes et27% des femmes disent que cela ne serait pas possible(proposition Il). En revanche, environ 36% des sujets des deuxgroupes déclarent que cela est possible dans une certainemesure et un cinquième des sujets de chaque groupe affirmeque cela est bien possible.
Un peu plus de 90% des femmes et un peu plus de 80% deshommes soutiennent la suggestion que l'arabe dialectal contientde plus en plus de mots de l'arabe littéraire (proposition 12).27% des hommes et 33% des femmes sont même tout à faitd'accord avec le contenu de cette proposition.
Le rapprochement entre l'arabe dialectal et l'arabe littérairecomme on l'observe dans des pays comme le Maroc et l'Egyptea attiré l'attention de plus de 80% des sujets des deux groupes(proposition 13). 17% des sujets de chaque groupe n'ont pasremarqué cela.
5.7 Récapitulation et discussion
Les résultats de l'analyse des deux groupes sont brièvementprésentés dans ce qui suit. Cette récapitulation suit la structuredu questionnaire, à savoir la maîtrise de la langue, l'usage deslangues, les attitudes linguistiques, les commentaires sur cesattitudes et les jugements des sujets des 13 propositions.
Maîtrise de la langue. La moyenne pour parler l'arabelittéraire est proche de la réponse 2 «bien» dans les deuxgroupes de sexe. Cela s'applique également à la variabled'écrire cette langue. Les sujets des deux groupes comprennenttrès bien l'arabe littéraire comme ils savent le lire parfaitement.Les femmes maîtrisent l'écoute en arabe littéraire mieux que leshommes, et cela de façon significative. Dans le dernier cas, la
174 Les jeunes Marocains et leurs langues
différence se montre significative en faveur des femmes. Lesdeux groupes savent très bien parler l'arabe dialectal et ilscomprennent cette langue également très bien. Quant auxdifférences entre les deux groupes, les femmes déclarent parleret comprendre l'arabe dialectal un tout petit peu mieux que leshommes. Concernant la maîtrise du français, les femmes ontdans chacune des quatre variables étudiées des moyennes quisont plus proches des réponses I « très bien» ou 2 « bien» queles hommes et dans le cas de leur capacité à lire le français, ladifférence se montre significative en faveur des femmes. Enfin,les femmes amazighophones déclarent mieux parler etcomprendre l'amazighe que les hommes amazighophones. Leshommes amazighophones parlent leur langue maternellemoyennement ou bien tandis que les femmes le parlent bien outrès bien. De même, les femmes comprennent cette langue trèsbien tandis que les hommes la comprennent bien. Dans les deuxvariables pour la maîtrise de l'amazighe, la différence entre lesmoyennes des deux groupes est significative et cela en faveurdes femmes. Les hommes et les femmes ont une bonne maîtrisede l'arabe littéraire. Les femmes savent lire et surtout écrirecette langue mieux que les hommes. Les deux groupes ont unetrès bonne maîtrise de l'arabe dialectal et quant à leur maîtrisedu français, les résultats de l'analyse montrent que les femmesle maîtrisent mieux que les hommes, surtout dans leur capacitéà lire cette langue. Les deux groupes maîtrisent le françaisd'ailleurs un peu moins que l'arabe littéraire. Concernant lamaîtrise de l'amazighe, l'analyse montre que les femmes lemaîtrisent mieux que les hommes de façon significative. Onremarque que tous les cas où une certaine variable se montresignificative concernent des femmes. Elles maîtrisent presquetoutes les langues citées mieux que les hommes. Sans doutecette constatation est-elle rattachée au fait établi que les femmesdisposent, en général, de meilleures qualités d'apprentissage deslangues. Cette explication pourrait sans arguments contrairesêtre appliquée pour l'avance des femmes vis-à-vis des hommesdans la maîtrise de l'arabe littéraire et du français, étant donnéque dans ces cas-là, il ne s'agit que d'une seule variablesignificative. Cependant, dans le cas de la maîtrise de
Le rôle du sexe 175
l'amazighe, avec deux variables significatives en faveur desfemmes, le hasard joue un rôle moindre. On pourrait doncavancer que les femmes maîtrisent la langue amazigheeffectivement mieux que les hommes.
L'usage des langues. Les moyennes des deux groupes pourles variables de lire un livre, un journal et une revue en arabelittéraire et pour recevoir une lettre sont toutes autour de laréponse 3 « dans 50% des cas ». Les différences entre les deuxgroupes sont minimes mais elles indiquent une toute légèreavance des hommes. Aussi dans le cas d'écrire des lettres lesmoyennes des deux groupes sont presque identiques, dans lesdeux cas un peu plus élevées que 3, la réponse « dans 50% descas », bien que les hommes écrivent un tout petit peu plus delettres en arabe littéraire que les femmes. Les moyennes desdeux groupes pour parler l'arabe littéraire se trouvent toutesentre la réponse 4 «parfois» et la réponse 5 «j amais ». Celaétant, les hommes se servent dans ce contexte plus souvent queles femmes de l'arabe littéraire; dans les cas de parler arabelittéraire avec les autres étudiants et avec les autres personnesdans la rue, la différence est significative en faveur deshommes. Les moyennes pour écouter l'arabe littéraire, suivredes programmes de la TV et de la radio et d'écoute des disquesdans cette langue, sont de nouveau un peu supérieures à 3, laréponse «dans 50% des cas », dans les deux groupes. Lesdifférences entre les deux groupes sont négligeables.
Les moyennes pour lire des livres, des journaux et desrevues en français sont dans les deux groupes autour de 2,7donc un peu inférieures à 3, la réponse «dans 50% des cas ».Dans ces trois cas les hommes se servent un peu plusfréquemment du français que les femmes. Dans le cas de lireune lettre la moyenne est un peu supérieure à 3, la réponse«dans 50% des cas », et dans ce cas-là les femmes se serventlégèrement plus souvent que les hommes du français. Pourécrire - des lettres ~ la moyenne est dans le cas des femmes 3 et
dans le cas des hommes 3,1. La différence entre les deuxgroupes est minime. Les femmes parlent plus fréquemment queles hommes le français pendant les repas familiaux, avec les
176 Les jeunes Marocains et leurs langues
autres étudiants et avec les personnes dans la rue. Dans les deuxgroupes la moyenne est, dans le cas des variables « pendant lesrepas» et « avec les gens dans la rue », un peu supérieure à 4, laréponse «parfois» et, dans le cas de la variable «avec lesautres étudiants », entre 3, «dans 50% des cas », et4 « parfois ». Le français est donc modérément utilisé par lesdeux groupes comme langue parlée. Dans le cas de parler lefrançais pendant les repas, la différence entre les deux groupesest significative: les femmes se servent considérablement plusfréquemment de cette langue dans ce contexte que les hommes.Les moyennes pour écouter le français (TV et radio et disques)sont autour de 2,8 donc un peu inférieures à 3, la réponse « dans50% des cas ». Les différences entre les deux groupes sontmmImes.
Quant à l'usage de l'arabe dialectal, les moyennes des deuxgroupes sont toutes entre 1,65 et 1,97, donc proche de laréponse 2 « très souvent ». Les différences entre les moyennesdes deux groupes sont infimes. Les deux groupes écoutent dansune même mesure des disques en arabe dialectal, à savoir« parfois ». de temps en temps; les sujets masculins et fémininsne se servent guère de cette langue pour écrire des lettres ou liredes journaux. Les moyennes de ces variables frisent la réponse5 «jamais ».
Quant à l'usage de la langue amazighe l'analyse montre queles femmes s'en servent plus souvent que les hommes pendantles repas familiaux même si la différence entre les deuxmoyennes est minime. Dans les deux groupes elles sont autourde 2,45, donc relativement proche de la réponse 2, «trèssouvent ». Les hommes parlent plus souvent que les femmesleur langue maternelle avec les autres étudiants même si lamesure dans laquelle les deux groupes s'en servent est modeste.Dans les deux cas, les moyennes sont autour de 3,8, proches dela réponse 4, «parfois ». Avec les gens dans la rue, les hommesse servent plus fréquemment de leur langue maternelle que lesfemmes. La différence entre les moyennes des deux groupesdans cette variable est significative en faveur des hommes. Lamoyenne des hommes est de 3,53 et celle des femmes de 3,98.Pour écouter des disques amazighes, écrire des lettres en
Le rôle du sexe 177
amazighe et lire des journaux en amazighe les moyennes,d'ailleurs proches des réponses 4 « parfois» et 5 «jamais »,indiquent chaque fois que les hommes se servent plus souventque les femmes de leur langue maternelle; dans le cas d' «écrire des lettres» la différence est même significative enfaveur des hommes. Cependant, les deux groupes n'écoutentque de temps en temps des disques en amazighe. Ils n'écriventguère de lettres dans cette langue et ils ne lisent égalementguère de journaux en amazighe.
En résumé, la langue de communication quotidienne dessujets des deux groupes est l'arabe dialectal mais pour les sujetsamazighophones, hommes et femmes, c'est dans le contexte dela maison (les repas familiaux) plutôt l'amazighe. Les deuxgroupes se servent plus souvent du français que de l'arabelittéraire mais l'analyse montre que les hommes font plus usagede l'arabe littéraire que les femmes et que les femmes se serventplus fréquemment que les hommes du français. Dans le cas del'arabe littéraire, la différence entre les deux groupes estsignificative dans deux variables en faveur des hommes et dansle cas du français une variable se montre significative en faveurdes femmes. Quant à l'amazighe les sujets des deux groupess'en servent modérément, ils l'utilisent surtout au foyer, etbeaucoup moins en dehors de la maison. Les femmes parlentl'amazighe surtout dans le domaine familial tandis que leshommes s'en servent relativement plus souvent que les femmesen dehors de la maison. Dans deux cas la variable se montraitsignificative en faveur des hommes.
Attitudes linguistiques et commentaires. Les moyennes desdeux groupes pour la beauté de l'arabe littéraire sont autour de1,55, donc entre les réponses 1 «très beau» et 2 «beau ». Lamoyenne des femmes est plus proche de la réponse 1 que leshommes. Elles considèrent l'arabe littéraire plus beau que leshommes. La différence entre les moyennes de la beauté del'arabe dialectal n'est également pas grande. Celle des hommesest de 2,41 et celle des femmes est de 2,55, donc entre2 « beau» et 3 « ni beau ni laid ». Les femmes trouvent l'arabedialectal moins beau que les hommes. Pour l'importance des
178 Les jeunes Marocains et leurs langues
deux variétés de l'arabe on trouve plus ou moins la mêmeimage. Les femmes attribuent à la langue arabe littéraire plusd'importance que les hommes et moins d'importance à lalangue arabe dialectale que les hommes. Dans leurscommentaires sur la beauté de l'arabe littéraire, les femmesmettent un peu plus l'accent sur l'aspect religieux de la languearabe littéraire que les hommes. Les hommes portent un peuplus que les femmes d'opinions personnelles positives à l'égardde l'arabe littéraire. Les deux groupes soulignent dans leurscommentaires sur la beauté de l'arabe dialectal son rôlecommunicatif. Les femmes se distinguent en quelque sorte deshommes en mentionnant que l'arabe dialectal est la languematernelle des Marocains et d'autres Arabes. Il n'y pas degrandes différences dans le nombre des commentaires de naturenégative entre les deux groupes. Les femmes mettent l'accentsur le lexique « défectueux» ou même « abj ect » de l'arabedialectal; les hommes font mention de son statut bas. Dans lescommentaires sur l'importance de l'arabe littéraire les femmessoulignent plus fortement que les hommes le rôle communicatifde cette langue, dans le monde arabe aussi. Les hommes luiattribuent plus que les femmes un haut statut. Dans leurscommentaires sur l'importance de l'arabe dialectal la majoritédes sujets de chaque groupe souligne son rôle de langue decommunication quotidienne. Les femmes expriment plussouvent que les hommes des commentaires de nature négativesur l'arabe dialectal.
En résumé, les différences entre le jugement des femmes etcelui des hommes de la beauté et de l'importance de l'arabelittéraire et de l'arabe dialectal se trouvent dans le fait que lesfemmes considèrent l'arabe littéraire plus beau et plusimportant que les hommes et elles trouvent l'arabe dialectalmoins beau et moins important que les hommes. Dans leurscommentaires, les femmes se montrent plus sensibles auxaspects religieux de l'arabe littéraire tandis que les hommessont plus sensibles aux aspects ayant trait au statut de l'arabelittéraire. Les deux groupes s'accordent sur le fait que l'arabedialectal sert surtout de langue de communication.
Le rôle du sexe 179
Jugements. Dans sept des 13 propositions à juger leshommes se montrent plus déclinatoires que les femmes. Parconséquent on ne constate pratiquement pas de différence entreles mesures de jugements négatifs ou positifs entre les deuxgroupes. Ainsi, les deux groupes trouvent en majorité que lalangue arabe littéraire est la langue maternelle des arabophones.Ensuite, il n'y a pas de grand soutien dans les deux groupespour l'idée que l'arabe dialectal disposerait d'une grammaire,qu'il pourrait être écrit ou qu'il soit une langue indépendante.Dans le cas de cette dernière assertion les hommes montrentplus de refus que les femmes. Les femmes n'adhèrent pas àl'idée que l'arabe dialectal devrait avoir un rôle dansl'enseignement de l'arabe littéraire; leur refus de cette idée estconfirmé par la différence significative entre les deux groupes.Les femmes la rejètent donc plus fortement que les hommes.L'arabe dialectal comme langue d'instruction, langue enseignéeavec l'aide de matériaux spécialement développés, langue arabeenseignée dans le monde arabe, toutes suggestions quientraînent à un grand refus de la part des deux groupes. Lasuggestion d'enseigner l'arabe dialectal dans un contextemigratoire comme en Europe occidentale reçoit plus de soutiendes deux groupes et aussi la suggestion de développer unprogramme mixte de l'arabe littéraire et l'arabe dialectal obtientun soutien prudent des deux groupes. Enfin, les deux groupes semontrent réceptifs aux changements linguistiques dans les deuxvariétés de l'arabe. Ils sont d'accord avec l'affirmation quel'arabe dialectal contient de plus en plus mots de l'arabelittéraire et que les deux variétés de l'arabe s'approchent de plusen plus dans des pays comme le Maroc et l'Egypte.
La conclusion de l'analyse des jugements des deux groupessur la nature et les relations entre l'arabe littéraire et l'arabedialectal montre qu'il n'y a guère de différences entre les deuxgroupes. Ils se montrent très distants à l'égard de la natureindépendante de l'arabe dialectal et ils ne lui accorderaientqu'un rôle modeste dans l'enseignement de l'arabe littéraire.
CHAPITRE 6
CONCLUSION ET DISCUSSION
L'enquête, dont le présent et dernier chapitre contient lesconclusions et la discussion de ces conclusions, a été effectuéedans plusieurs institutions éducatives supérieures au Marocdans la période 2000-2003. La section 6.1. présente un rappeldes objectifs de la recherche et de ses questions. La section 6.2décrit brièvement le profil sociolinguistique du groupe entier,les profils sociolinguistiques des groupes amazighophones etarabophones et les profils sociolinguistiques des groupesd'hommes et de femmes. Ensuite, les réponses aux questionsposées de l' enquête (voir section 2.1, récapitulées en section6.1) sont formulées. Dans la même section les résultats de larecherche sont comparés aux résultats d'autres recherchesdécrites dans le chapitre 1. Une discussion des résultats mettrafin à la section 6.2. La section 6.3 présente des considérationssur la méthodologie adoptée dans ce travail et émets desperspectives à propos de l'avenir sociolinguistique du Maroc.
6.1 Les objectifs de la recherche
Les objectifs de la présente recherche étaient doubles.L'essentiel était dans le rôle des langues arabe littéraire etfrançaise dans la société marocaine d'aujourd'hui. Dans cecontexte deux hypothèses ont été formulées dans le chapitre2.1 :
1 Etant donné que l'enseignement primaire et l'enseignementsecondaire ont été arabisés, la maîtrise et l'usage de l'arabelittéraire des jeunes Marocains qui sont dans les dernièresphases de leurs études ou qui les ont terminés, ont augmentéet possiblement même dépassé la maîtrise et l'usage dufrançais.
182 Les jeunes Marocains et leurs langues
2 Le français, langue importante dans la vie quotidienne, restenéanmoins assez fortement représentée dans la vie dessujets. Ils le maîtrisent encore bien et l'utilisent dans unelarge mesure.
Ensuite, le premier chapitre a également traité des rôles deslangues informelles du Maroc, à savoir l'arabe dialectal etl'amazighe. Dans ce contexte deux autres hypothèses étaientformulées:
3 Il existe des attitudesl'arabe dialectal etd'enseignement.
4 La langue amazighe fait encore partie du profilsociolinguistique des sujets (amazighophones) de l'enquêteet il y a une ouverture prudente à un usage grandissant del'amazighe.
Basée sur les hypothèses mentionnées l'enquête posait laquestion centrale suivante:
relativement positives à l'égard dede son rôle dans le système
A Quel est, au début du troisième millénaire, le profilsociolinguistique des jeunes Marocains qui ont suivil'enseignement primaire et secondaire dans les années1980-2000 ?
Suivie par les deux sous questions suivantes:
Al Est-ce qu'il existe dessociolinguistiques desamazighophones ?
Est-ce qu'il existe des différencessociolinguistiques des deux sexes?
Les chapitres 3, 4 et 5 ont présenté les résultats de l'enquête.Dans ce qui suit, l'image complète de la recherche est présentéey compris la discussion des hypothèses, la formulation desréponses aux questions posées et la comparaison des résultatsde l'enquête avec d'autres recherches effectuées antérieurementet discutées dans le premier chapitre.
différences entre les profilssujets arabophones et
A2 entre les profils
Conclusion et discussion 183
6.2 Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains
Le profil sociolinguistique du groupe entier. La recherchemontre que les jeunes Marocains maîtrisent en général bien outrès bien leurs langues. Ils sont tous capables de s'exprimer trèsbien en arabe dialectal et ils comprennent également bien cettelangue. Ensuite, ils affirment bien ou très bien maîtriser l'arabelittéraire. Ils le maîtrisent en tout cas mieux que la languefrançaise. Cette dernière observation n'implique pas que lessujets ne maîtrisent pas bien cette langue mais la comparaisonmontre que l'arabe littéraire est une langue mieux maîtrisée parles jeunes Marocains que la langue française. Les sujets qui sesont exprimés comme amazighophones ont en général unebonne maîtrise de leur langue maternelle, surtout au niveau dela compréhension. En général, ils la maîtrisent néanmoinsmoins bien que les autres langues qui sont à leur disposition. Ilfaut prendre en considération que les résultats de l'enquêterealtive à la maîtrise des langues ne concernent pas tous lessujets. Il s'agit de 69% des sujets ou de 393 personnes (voir2.3). Dans cette perspective les résultats concernant la maîtrisede la langue pèsent relativement moins lourds sur l'image totalede la recherche. Néanmoins, il n'y a pas de doute que l'imageobtenue, encore basée sur des questionnaires rempli dans lesneuf villes participantes, est représentative pour le groupeentier.
Quant à l'usage des langues, l'image s'inverse en faveur dela langue française. L'arabe dialectal est bien sûr la langue decommunication quotidienne par excellence du groupe entier àl'exception d'une partie des sujets amazighophones quipréfèrent leur langue maternelle, l'amazighe comme langue decommunication quotidienne. Mais s'il s'agit de l'usage del'arabe littéraire et de l'usage du français, le français l'emporte.Cette langue est beaucoup plus fréquemment utilisée par lesenquêtés que la langue arabe littéraire, encore modérément pourla lecture et l'écriture mais beaucoup plus pour la comprendre,la parler, suivre des programmes francophones de la télévisionet de la radio. L'amazighe est une langue utilisée surtout dans ledomaine familial et moins en dehors de la maison. Cependant,
184 Les jeunes Marocains et leurs langues
on constate que l'amazighe trouve une place dans le mondeextérieur même si son espace est limité.
Les sujets témoignent tous d'attitudes positives à l'égard dela langue arabe littéraire et ils sont relativement neutres àl'égard de l'arabe dialectal. Ils considèrent la langue arabelittéraire comme la langue de la religion musulmane, commeune langue riche, une langue de culture et de littérature et ilsfont mention de son rôle de langue de communication dans lemonde arabe. Les sujets caractérisent l'arabe dialectal comme lalangue de communication par excellence au Maroc et en mêmetemps ils critiquent cette langue parce qu'elle serait une langued'analphabètes qui contiendrait des mots et des expressionsjugées fautives.
Quant aux relations entre l'arabe littéraire et l'arabedialectal, les sujets sont très prudents dans leur jugement dustatut et du rôle de l'arabe dialectal dans le systèmed'enseignement. Ils ne lui attribuent qu'un rôle modeste dans lecontexte de l'enseignement de l'arabe littéraire. Néanmoins, onne peut pas conclure des jugements des sujets des 13propositions qu'ils sont totalement contre un rôle de l'arabedialectal comme langue enseignée, surtout en contexte demigration, et ils sont conscients des processus de mélange dudialectal avec le littéraire.
Le profil sociolinguistique des arabophones et desamazighophones. L'image qui se présente pour la maîtrise desdeux groupes de langue des langues arabe, littéraire etdialectale, française et amazighe est remarquable. Ce qui nous asurprit n'est pas que les arabophones maîtrisent l'arabe dialectalmieux que les amazighophones, de façon significative, mais queles arabophones maîtrisent le français mieux que lesamazighophones, dans trois variables de façon significative. Lesdeux groupes déclarent bien maîtriser l'arabe littéraire, dans lesdeux cas mieux que le français. Il n'y a pas de grand écart entrele groupe arabophone et le groupe amazighophone concernantleur maîtrise de la langue arabe littéraire même si lesarabophones la maîtrisent un peu mieux que lesamazighophones. Les amazighophones maîtrisent bien leur
Conclusion et discussion 185
langue maternelle, surtout au niveau de la compréhension. Ilfaut constater que les arabophones maîtrisent leurs langues,l'arabe dialectal, le français et dans une moindre mesure l'arabelittéraire, mieux que les amazighophones. Il faut noter quandmême que les différences entre les deux groupes se trouventdans les niveaux «bien» ou «très bien» de la maîtrise de lalangue. Autrement dit, les amazighophones savent biens'exprimer dans les langues concernées mais les arabophoness'expriment encore mieux.
Quant à l'usage des langues des deux groupes la recherchemontre que les amazighophones se servent relativement etabsolument plus fréquemment de la langue arabe littéraire queles arabophones et les arabophones se servent plus de la languefrançaise que les amazighophones. Dans trois variablesconcernant l'usage de la langue arabe littéraire la différenceentre les deux groupes est significative en faveur desamazighophones et dans six variables concernant l'usage de lalangue française la différence entre les deux groupes est enfaveur des arabophones. Ensuite, les arabophones se serventbeaucoup plus fréquemment, de façon significative, de l'arabedialectal que les amazighophones, fait qui ne surprend pas. Lesamazighophones ont bien entendu leur propre langue maternelleà leur disposition, langue qu'ils utilisent surtout dans leursfoyers. On doit tenir compte des grandes différences entre lesdeux groupes de langue concernant l'usage des langues.L'analyse statistique montre que les différences entre les deuxgroupes ne sont pas fondées sur le hasard. Il s'agit ici desschémas structurels. Les sujets arabophones qui maîtrisentmieux le français que les sujets amazighophones se servent plusfréquemment de cette langue que ces derniers, qui disposentd'une maîtrise légèrement moindre que celle des arabophonesde la langue arabe littéraire mais qui se servent plusfréquemment de cette langue que leurs frères et sœursarabophones.
Les sujets des deux groupes de langue expriment desattitudes positives à l'égard de la langue arabe littéraire, lesarabophones un peu plus que les amazighophones. Les attitudesvis-à-vis de l'arabe dialectal sont dans les deux groupes
186 Les jeunes Marocains et leurs langues
relativement neutres même si les amazighophones donnent plusfréquemment des commentaires de nature négative à l'égard del'arabe dialectal. Dans leurs autres commentaires sur la beautéet l'importance de l'arabe littéraire et de l'arabe dialectal lesamazighophones mettent l'accent sur le rôle de l'arabe littérairecomme langue de la religion musulmane tandis que lesarabophones tendent à mettre l'accent sur les caractéristiquesculturelles de cette langue. Les sujets des deux groupesconsidèrent l'arabe dialectal comme la langue decommunication par excellence. Concernant les jugements desdeux groupes des 13 propositions portant sur l'arabe littéraire,le dialectal et leurs relations réciproques, les arabophones semontrent, dans deux cas de façon significative, plus positifs queles amazighophones. Ils assignent ainsi plus de valeur à lalangue arabe dialectale que les amazighophones et un rôleéventuel dans l'enseignement de la langue arabe littéraire. Ilapparaît selon les résultats des sections sur les attitudes, lescommentaires et le jugement des 13 propositions, que lesamazighophones ont surtout développé des attitudes négatives àl'égard du dialectal et beaucoup moins à l'égard du littéraire.
On constate finalement que les profils sociolinguistiques desarabophones et des amazighophones se différencientconsidérablement. En 20 occasions les différences se montrentsignificatives. Par conséquent, on peut affirmer qu'arabophoneset amazighophones disposent d'un profil sociolinguistiquedifférent. A la fin de la présente partie les conséquences de cetteobservation seront discutées.
Le profil sociolinguistique des hommes et des femmes. Lavue d'ensemble du profil sociolinguistique des hommes et desfemmes montre qu'il y a moins de différences entre les groupesde sexe qu'entre les groupes de langue, décrits ci-dessus. Dansle cas des groupes de sexe les différences se montrent dix foissignificatives. Cependant, on constate entre les deux groupes desexe également des différences même si elles ne sont pas aussiévidentes.
S'agissant de la maîtrise des langues, les hommes et lesfemmes ont une bonne maîtrise de l'arabe littéraire. Les
Conclusion et discussion 187
femmes savent lire et surtout écrire cette langue mieux que leshommes. Les deux groupes ont une très bonne maîtrise del'arabe dialectal et quant à leur maîtrise du français, les résultatsde l'analyse montrent que les femmes le maîtrisent mieux queles hommes, surtout dans leur capacité à lire cette langue. Lesdeux groupes maîtrisent le français d'ailleurs un peu moins quel'arabe littéraire. Concernant la langue amazighe, l'analysemontre que les femmes la maîtrisent mieux que les hommes defaçon significative.
Les sujets des deux groupes se servent dans une mêmemesure de l'arabe dialectal. C'est leur langue principale decommunication quotidienne. Les femmes amazighophones seservent relativement beaucoup de la langue amazighe dans leursfoyers tandis que les hommes amazighophones se servent plusfréquemment que les femmes de leur langue maternelle endehors de la maison, dans un cas de façon significative. Leshommes se servent relativement plus souvent de la langueamazighe que les femmes pour écrire leurs lettres et cela defaçon significative. L'arabe littéraire est moins fréquemmentutilisé par les sujets des deux groupes que le français.Néanmoins, les hommes se servent plus souvent de l'arabelittéraire que les femmes, dans deux cas de façon significative,et les femmes se servent plus fréquemment que les hommes dela langue française, surtout pour le parler, dans un seul cas ladifférence est significative en faveur des femmes. L'image quise fait jour est ainsi que les hommes s'approprient plus lalangue arabe littéraire que les femmes, qui, à leur tour sesaisissent plus de la langue française que les hommes.
Les femmes attribuent plus de valeur à la langue arabelittéraire que les hommes, qui à leur tour estiment plusimportant l'arabe dialectal que les femmes. Dans leurscommentaires sur la beauté et l'importance de l'arabe littéraireles hommes portent plus que les femmes des opinionspersonnelles positives à l'égard de la langue arabe littérairetandis que les femmes mettent l'accent sur le caractère religieuxde cette langue. Les sujets des deux groupes considèrent enmasse l'arabe dialectal comme une langue de communicationbien que les femmes fassent aussi mention du fait que cette
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langue est une langue maternelle. Les femmes expriment un peuplus que les hommes des commentaires de nature négative àl'égard de l'arabe dialectal. L'image obtenue des attitudes deshommes et des femmes à l'égard de l'arabe littéraire et del'arabe dialectal est que les femmes accordent à l'arabe littéraireplus de beauté et d'importance que les hommes. Néanmoins, lesdifférences, qui ne sont jamais significatives, se trouvent dansles côtés positifs des deux échelles.
Enfin, l'enquête n'a pas produit de différences notables entreles jugements des deux groupes de sexe des 13 propositions. Latendance est néanmoins que les hommes se montrent plusdéclinatoires à propos des 13 propositions que les femmes, dansun cas la différence est significative, mais l'image resteindécise.
En conclusion, on peut supposer que les sujets masculins etles sujets féminins disposent chacun de leur propre profilsociolinguistique mais il faut ajouter que la portée de ces profilsest limitée. En tout cas ils sont moins marquants que les profilssociolinguistiques des arabophones et amazighophones. On peutpar conséquent conclure que la variable «ethnicité» joue unrôle plus important dans les profils sociolinguistiques au Marocque la variable « sexe ».
Discussion des hypothèses. La première hypothèse duprésent travail est partiellement confirmée. La maîtrise dessujets de l'arabe littéraire (même s'il s'agit de 69% des sujets;voir 2.3) est d'un plus haut niveau que la maîtrise du français.L'autre partie de l'hypothèse n'est par confirmée. Les sujetsfont plus fréquemment usage du français que de l'arabelittéraire. La politique d'arabisation du système éducatif peut,par conséquent, être considérée comme un succès en ce quiconcerne l'apprentissage de l'arabe littéraire. Il n'y pas de doutesur les résultats quant à la maîtrise des langues. Ils reflètent leseffets de la politique suivie au Maroc, mais maîtriser cettelangue n'implique pas automatiquement son usage général.Dans cette perspective la langue arabe littéraire estconcurrencée par la langue française, langue plus utilisée par lagénération éduquée du Maroc au début du troisième millénaire.
Conclusion et discussion 189
Ensuite, l'usage dominant de l'arabe dialectal, langue decommunication quotidienne, et langue guère reconnue dans lesystème éducatif, malgré l'intention prudente de l'y introduire,confirme que la langue arabe littéraire est encore loin d'uneposition de langue de communication au Maroc. Même le faitque la langue amazighe soit modérément utilisée en dehors dela maison contribue à cette position encore vulnérable. Lesattitudes positives des sujets à l'égard de la langue arabelittéraire et les caractéristiques nobles qu'ils attribuent à cettelangue ne contribuent pas à son usage dominant dans la sociétémarocaine. La langue arabe littéraire jouit d'un statut très élevémais elle ne jouit pas d'une diffusion aussi large.
La deuxième hypothèse qui porte sur le rôle du français dansla société marocaine est confirmée. Le français joue encore unrôle assez important et dominant dans la vie quotidienne dessujets qui ont participés ci l'enquête. Même si l'arabe dialectalest la langue de communication par excellence des sujets, àl'exception de quelques sujets amazighophones, le français aune place dans la vie des sujets, plus grande que la langue arabelittéraire. Cette observation, n'est-elle pas évidente dans unesociété qui recourt presque forcément à la langue française,dans les média, la presse, le commerce? Le Maroc ne peut paslaisser de côté cette langue, qu'il le veuille ou non.
Concernant la troisième hypothèse, qui porte sur l'arabedialectal, l'enquête montre qu'elle n'est confirmée quepartiellement. Les sujets témoignent en général d'attitudespratiques à l'égard de l'arabe dialectal. Ils s'en servent bien sûrcomme langue de communication quotidienne mais leursattitudes à l'égard de cette langue lui accordent peu de respect.Les sujets ne sont pas impressionnés par la beauté de la languearabe dialectale et ils la trouvent importante dans la mesure oùelle fonctionne comme langue de communication, surtout avecles personnes analphabètes. Les enquêtés ne lui accordent quemodérément un statut de langue indépendante et ils sont trèsréservés pour lui attribuer un rôle dans l'enseignement del'arabe littéraire. Enseigner le dialectal comme langueindépendante est refusé par la majorité des sujets. Néanmoins,dans le jugement des 13 propositions on peut remarquer qu'il se
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trouve chaque fois un groupe minoritaire de sujets qui semontre plutôt positif à l'égard du statut de l'arabe dialectal et deson rôle dans le système éducatif. On peut ainsi conclure que,même si la majorité des sujets refuse la promotion de l'arabedialectal, on détecte aussi une tendance prudente en faveur decette promotion. Et selon cette dernière remarque on constateque l'hypothèse est partiellement confirmée.
Les sujets amazighophones montrent une image relativementfragile de la maîtrise et de l'usage de l'amazighe. Mais onconstate également que cette langue reste encore présente dansla vie des sujets amazighophones. En ce sens la quatrièmehypothèse est confirmée. Même dans la vie des jeunesMarocains éduqués, leur langue maternelle continue à jouer sonrôle. La majorité des sujets amazighophones comprend très biensa langue maternelle et 40% de ces sujets la parlent très bien.Dans leurs foyers les sujets amazighophones parlent beaucoupleur langue maternelle et même dans la rue ou avec les autresétudiants ils s'en servent de temps en temps. Il y a aussi dessujets, sans doute des militants, qui affirment uniquement écrireleurs lettres en amazighe ou seulement lire des journaux enamazighe. Peut-être ces derniers sujets exprimentessentiellement un rêve ou un désir, reste l'observation qu'il y aau Maroc des personnes qui montrent une personnalitéamazighe forte et on peut risquer l'hypothèse que cela a étérenforcé par l'ouverture sur l'amazighe ces dernières années.Cependant, cette ouverture reste fragile et modeste et ainsi il esttrop tôt pour confirmer la deuxième partie de l'hypothèse. Laprésente recherche ne fournit pas une base solide à laconclusion qu'il y a une ouverture décisive pour l'usagegrandissant de l'amazighe mais en même temps, les résultatsconcernant l'amazighe ne réfutent pas entièrement cette partiede l'hypothèse.
La présente recherche et les études précédentes. Larecherche a été effectuée dans les premières années du troisièmemillénaire. Il s'agissait d'esquisser le profil sociolinguistiquedes jeunes Marocains qui ont été formés sous la politiquelinguistique du Maroc des années 80 et 90 du vingtième siècle.
Conclusion et discussion 191
D'autres recherches de nature sociolinguistique ont étéeffectuées au Maroc dans les dernières décennies du vingtièmesiècle. Elles sont décrites dans le premier chapitre de ce livre.Les recherches d'Abbassi (1977) et de Gravel (1979) produisentl'image de l'existence d'un équilibre entre les langues arabe(littéraire) et française. Les sujets participants aux recherchesd'Abbassi et de Gravel montrent un usage changeant des deuxlangues et on ne peut pas vraiment conclure que l'une des deuxsoit dominante. Bentahila (1983) décrit l'état sociolinguistiquedu Maroc comme un système stable. Chaque langue a sonpropre rôle. Bentahila & Davies (1992) concluent de leurrecherche que les amazighophones ne porteraient pas d'intérêt àleur propre langue. Ils seraient plutôt orientés vers la languearabe littéraire. Ezzaki, Spratt & Wagner (1987) montrent queles enfants arabophones profitent de leur langue maternelle,l'arabe dialectal, dans le processus de l'apprentissage de l'arabelittéraire, avantage que n'ont pas les amazighophones. Aarts, DeRuiter & Verhoeven (1993 ; 1995) et Aarssen, De Ruiter &Verhoeven (1993) concluent de leurs recherches effectuées auMaroc parmi des élèves en fin d'enseignement primaire qu'ilssont plus orientés vers la langue arabe littéraire que vers lalangue française. Ils mettent cette observation en rapport avec lapolitique d'arabisation de l'enseignement au Maroc. Larecherche de Tamer (2002; 2003) conclut que les élèvesmarocains, également dans les dernières classes del'enseignement primaire, ne répondent pas aux niveaux demaîtrise de l'arabe littéraire fixés par le Ministère marocain del'Education Nationale. Il explique cet écart, entre autres, par lemanque de contact avec la langue arabe littéraire dans la viequotidienne des élèves.
Les résultats de la présente recherche s'accordent bien avecla plupart des résultats des recherches précédentes et lesdéveloppements de la politique linguistique du Maroc. Lesrecherches d'Abbassi et de Gravel ont été effectuées dans lesannées 70 et pendant cette période la politique d'arabisationn'était pas encore exhaustivement mise en place. La languefrançaise était encore très dominante dans les programmes del'enseignement national. Les recherches d' Aarts, De Ruiter &
192 Les jeunes Marocains et leurs langues
Verhoeven (1993 ; 1995) et Aarssen, De Ruiter & Verhoeven(1993) exécutées au début des années 90 montrent que lesélèves dans l'enseignement primaire sont plutôt orientés vers lalangue arabe au dépens de la langue française. La bonnemaîtrise de la langue arabe littéraire dont les sujets de laprésente étude disposent, leurs attitudes très positives à l'égardde cette langue vont bien dans le sens des résultats desrecherches antérieures et de la politique linguistique du Maroc,une politique d'arabisation. Pourtant, bien que la maîtrise del'arabe littéraire soit bonne, et les attitudes à l'égard de cettelangue positives, l'usage de cette langue dans la vie quotidiennereste en retrait avec l'usage de la langue française, langue quiest plus utilisée par les sujets que la langue arabe littéraire. Etdans cette perspective la politique d'arabisation n'est pasarrivée à l'une de ses fins, à savoir que la langue arabe littérairedevienne une langue véhiculaire, de communicationquotidienne.
Les résultats de la présente enquête confirmentindirectement les conclusions de la recherche d'Ezzaki, Spratt& Wagner (1987). Les sujets arabophones disposent d'unemeilleure maîtrise de l'arabe dialectal que les sujetsamazighophones et cela leur fournit sans doute un avantagedans l'apprentissage de l'arabe littéraire. Le fait que les sujetsamazighophones font preuve dans la présente étude d'attitudesrelativement négatives à l'égard de l'arabe dialectal et, dans unemoindre mesure, de l'arabe littéraire atténue les conclusions deBentahila & Davies (1992). De plus, les sujets amazighophonesdans la présente enquête affirment encore bien maîtriser leurlangue maternelle et l'utiliser, surtout au foyer. Ainsi, lOansaprès la recherche de Bentahila & Davies il s'avère que lesamazighophones disposent encore d'un bon patrimoine de leurpropre langue et de leur propre culture.
Reste à expliquer le fait que les sujets amazighophones dansla présente étude se servent plutôt de l'arabe (littéraire) et lesarabophones plutôt du français. Un argument pourrait être queles amazighophones dans cet échantillon vivent surtout dans lesvilles reculées du royaume et les arabophones surtout dans lesvilles de l'ouest du pays et des plaines qui bordent l'océan. Les
Conclusion et discussion 193
grandes villes du Maroc sont les villes où le français s'estsolidement implanté et où se trouve la majorité des écolesprivées. Le paradoxe est ainsi que les « masses»amazighophones subissent plus fortement que les arabophonesles conséquences de la politique d'arabisation qui concernesurtout les écoles publiques. Et les résultats de la présenterecherche confirment cette observation.
La présente recherche montre que les femmes se servent plusde la langue française tandis que les hommes se servent plus dela langue arabe littéraire. Cette base est néanmoins trop fragilepour déclarer le français langue des femmes ou langue féminineet l'arabe littéraire langue des hommes ou langue masculine,comme le propose Sadiqi (2003). De plus, les femmes dansl'enquête ont exprimé plus que les hommes des attitudespositives à l'égard des deux variétés de l'arabe. Quant au statutde la langue amazighe que Sadiqi qualifie comme langue desfemmes, la présente recherche confirme que cette langue estd'autant mieux maîtrisée par les femmes participantes àl'enquête que par les hommes. Cependant, Sadiqi considèrel'amazighe comme une langue de femmes, entre autres parcequ'elle est utilisée par des femmes vivant dans les régionsisolées ou qui vivent seules, sans leurs époux, qui travaillent àl'étranger, tandis que les femmes dans la présente enquête sontdes étudiantes vivant pleinement dans la société marocaine.Ensuite, les enquêtées de cette recherche maîtrisent mieux, defaçon significative, que les hommes la langue amazighe, maisles hommes se servent plus de la langue amazighe que lesfemmes, dans deux cas également de façon significative. Parailleurs, les femmes maîtrisent les langues étudiées dans cetteenquête en général mieux que les hommes, fait qui écarteI'hypothèse d'un statut particulier de la langue amazighecomme une langue de femmes. Au vu des arguments proposésici, l'hypothèse que la langue amazighe serait une langueféminine ou une langue de femmes, doit être rejetée.
194 Les jeunes Marocains et leurs langues
6.3 Considérations sur la méthodologie de l'enquêteet perspectives
Considérations méthodologiques. La méthodologie adoptéedans la présente étude est celle d'un questionnaire consistant en74 questions. Le grand avantage d'une telle approche est safacilité, c'est-à-dire qu'il est relativement simple de distribuerun questionnaire à des personnes cibles pour n'importe quellerecherche. Et avec les bons contacts et les autorisationsnécessaires le nombre de questionnaires remplis augmente vite.Dans l'idéal, l'utilisation d'un questionnaire va de paire avecl'utilisation d'un instrument de recherche qui permet auchercheur de détecter dans quelle mesure les réponses des sujetsreflètent la réalité. Dans l'approche choisie ici cela étaitimpossible en raison d'un manque de temps et de l'impossibilitéde se joindre aux 569 sujets pour voir dans quelle mesure ilsparlent telle ou telle langue ou maîtrisent telle et telle langue.Parmi les recherches à grande échelle, citées dans le premierchapitre, celles d' Abbassi (1977) et de Gravel (1979) n'ont pasnon plus adopté une telle approche. Néanmoins, l'expériencedes recherches utilisant des questionnaires montre que, engénéral, les sujets interrogés fournissent des réponses justes,c'est-à-dire conformes à leur réalité quotidienne. Et cetteexpérience est, en général, confirmée par les résultats de tellesrecherches. Ils correspondent avec les résultats d'autresrecherches et ils vont de paire avec les circonstances sociales,politiques ou économiques des sujets cibles. Les résultats de laprésente recherche sociolinguistique, décrits dans ce livre, et lescommentaires du présent chapitre, répondent aux considérationsprésentées ici. Ces résultats s'accordent bien avec les résultatsd'autres recherches et ils cadrent bien avec les circonstancespolitiques et sociales du Maroc.
Dans la présente étude le taux assez élevé de réponsesdonnées et le taux très bas de « valeurs nulles », la mesure danslaquelle les sujets n'ont pas répondu à une certaine question,sont remarquables. Dans le cas des questions sur la maîtrise delangue, le taux minimal de sujets ayant répondu à une questionest de 96%, 96,5% pour l'usage des langues, 97% pour les
Conclusion et discussion 195
attitudes linguistiques à l'égard des langues arabe littéraire etdialectale et 93% pour le jugement des 13 propositions. Le fait,ensuite, que la quasi-totalité des sujets a fait un effort sérieuxpour donner des commentaires écrits sur la beauté etl'importance de l'arabe littéraire et dialectal montre de nouveauque l'instrument utilisé dans cette recherche, le questionnaire, aproduit une richesse énorme de données sociolinguistiques.
Perspectives. Le profil sociolinguistique du Maroc nechangera pas de façon spectaculaire dans le futur. La politiqued'arabisation a eu comme résultat une meilleure maîtrise de lalangue arabe littéraire et des attitudes plutôt positives à l'égardde cette langue mais cette même langue n'est pas répanduecomme langue véhiculaire dans le pays. L'arabe dialectal, etdans une moindre mesure l'amazighe, fonctionnent encorecomme langues de communication quotidienne et cefonctionnement n'est pas près de s'arrêter. La Charted'Education et de Formation (voir 1.6) prévoit une arabisationcontinue du pays, mais tant que le gouvernement maintient lesystème éducatif privé, qui reçoit surtout les enfants de l'élitemarocaine, et qui soutient la langue française dans une grandemesure, on sera loin de l'arabisation totale du pays. De plus,l'ouverture récente et spectaculaire du pays aux langue etculture amazighes renforce la diversité linguistique du pays etva à l'encontre de l'unification du pays en termes de langue. Ilreste à se demander si cela doit être considéré négativement.Tant de nations dans le monde sont plurilingues et ellesfonctionnent bien. Or derrière cette palette puri forme au Marocse cachent des intérêts économiques. La langue française est laporte vers le monde occidental, la richesse économique et lepouvoir politique. A partir du moment où toutes les classessociales du Maroc ont accès aux richesses du pays, la languevéhiculaire ne joue plus un rôle principal.
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très bien bien médiocre mauvais pas du tout
parler
écouter
lire
écrire
très bien bien médiocre mauvais pas du tout
parler
écouter
Annexe 1
QUESTIONNAIRE
Quel est votre âge?
2 Quel est votre sexe?o 2. I masculino 2.2 féminin
3 Quelle est votre langue maternelle?o 3.1 arabe-marocaino 3.2 tamazighto 3.3 autre:
4 Quel est votre niveau d'éducation?o 4.1 enseignement primaireo 4.2 enseignement secondaireo 4.3 einseignement supérieureo 4.4 enseignement universitaireo 4.5 autre:
5 Quelle est votre maîtrise de l'arabe littéraire? Indiquez la avec unX dans le compartiment de votre choix (X).
6 Quelle est votre maîtrise de l'arabe dialectal? Indiquez la avec unX dans le compartiment de votre choix (X).
très bien bien médiocre mauvais pas du toutparler
écouter
lire
écrire
très bien bien médiocre mauvais pas du toutparler
écouter
lire
écrire
204 Les jeunes Marocains et leurs langues
7 Quelle est votre maîtrise de français? Indiquez la avec un X dansle compartiment de votre choix (X).
Si votre langue maternelle est le tamazight, répondez sur la questionsuivante. Si ce n'est pas le cas, continuez avec la question 9.
8 Quelle est votre maîtrise de tamazight ? Indiquez la avec un Xdans le compartiment de votre choix (X).
Annexe 1: Questionnaire 205
Les questions suivantes concernent l'usage de l'arabe littéraire, dufrançais, de l'arabe dialectal et du tamazight
9 Indiquez dans quelle mesure vous utilisez l'arabe littéraire dansles situations suivantes. Encerclez une des réponses possiblesdonnées sur l'échelle.
9.1 quand je lis un livre:o toujours 0 très souvent o dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
9.2 quand je lis unjoumal:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
9.3 quand je lis une revue:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
9.4 quand je reçois une lettre:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
9.5 quand j'écris une lettre:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
9.6 quand j'écris une liste avec les choses que je dois acheter:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois 0 jamais
9.7 quand je parle avec ma famille à la maison pendant le repas:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois 0 jamais
9.8 quand je parle à l'école/université avec les autres étudiants:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois 0 jamais
9.9 quand je parle avec les gens dans la rue:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
9.10 quand je regarde la télé ou écoute la radio:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
9.11 quandj'écoute des cassettes ou des disques:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
9.12 quand je vais au cinéma:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
206 Les jeunes Marocains et leurs langues
10 Indiquez dans quelle mesure vous utilesez le français dans lessituations suivantes. Encerclez une des réponses possibles donnéessur l'échelle.
10.1 quand je lis un livre:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
10.2 quand je lis un journal:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
10.3 quand je lis une revue:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
lOA quand je reçois une lettre:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
10.5 quand j'écris une lettre:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
10.6 quand j'écris une liste avec les choses que je dois acheter:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois 0 jamais
10.7 quand je parle avec ma famille à la maison pendant le repas:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois 0 jamais
10.8 quand je parle à l'école/université avec les autres étudiants:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois 0 jamais
10.9 quand je parle avec les gens dans la rue:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
10.10 quand je regarde la télé ou écoute la radio:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
10.11 quand j'écoute des cassettes ou des disques:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
10.12 quand je vais au cinéma:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
Annexe 1: Questionnaire 207
II Indiquez dans quelle mesure vous utilesez l'arabe dialectal dansles situations suivantes. Encerclez une des réponses possiblesdonnées sur l'échelle.
il.1 quand je parle avec ma famille à la maison pendant le repas:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois 0 jamais
11.2 quand je parle à l'école/université avec les autres étudiants:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois 0 jamais
I 1.3 quand je parle avec les gens dans la rue :o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
lIA quand j'écoute des cassettes ou des disques:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
11.5 quand j'écris une lettre:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
11.6 quand je lis un journal:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
208 Les jeunes Marocains et leurs langues
Si vous avez indiqué que votre langue maternelle est le tamazight, ilvous est demandé de répondre à la prochaine question aussi.
12 Indiquez dans quelle mesure vous utilesez le tamazight dans lessituations suivantes. Encerclez une des réponses possibles donnéessur l'échelle.
l2.! quand je parle avec ma famille à la maison pendant le repas:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois 0 jamais
12.2 quand je parle à l'école/université avec les autres étudiants:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois 0 jamais
12.3 quand je parle avec les gens dans la rue :o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
12.4 quand j'écoute des cassettes ou des disques:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
12.5 quand j'écris une lettre:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
12.6 quand je lis un journal:o toujours 0 très souvent 0 dans 50 % des cas 0 parfois o jamais
Annexe 1: Questionnaire 209
13 Dans quelle mesure trouvez-vous beau ou laid l'arabe littéraire?o très beauo beauo pas beau pas laido laido très laid
Indiquez la raison de votre réponse:
14 Dans quelle mesure trouvez-vous beau ou laid l'arabe di/ectal ?o très beauo beauo pas beau pas laido laido très laid
Indiquez la raison de votre réponse:
15 Dans quelle mesure trouvez-vous important l'arabe littéraire?o très importanto importanto neutreo pas importanto pas important du tout
Indiquez la raison de votre réponse:
16 Dans quelle mesure trouvez-vous important l'arabe dialectal?o très importanto importanto neutreo pas importanto pas important du tout
Indiquez la raison de votre réponse:
210 Les jeunes Marocains et leurs langues
17 Dans quelle mesure il vous plaît d'utiliser l'arabe littéraire?o ça me plaît beaucoupo ça me plaîto ça m'est indifférento ça ne me plaît paso ça ne me plaît pas du tout
Indiquez la raison de votre réponse:
18 Dans quelle mesure il vous plaît d'utiliser l'arabe dialectal?o ça me plaît beaucoupo ça me plaîto ça m'est indifférento ça ne me plaît paso ça ne me plaît pas du tout
Indiquez la raison de votre réponse:
Annexe 1: Questionnaire 211
Du/ait que votre opinion est demandée sur l'enseignement de lalangue arabe, lisez l'introduction attentivement avant de répondre auxquestions.
Il vous est demandé d'indiquer dans quelle mesure vous êtesd'accord avec les assertions suivantes. Vous pouvez indiquervotre choix sur l'échelle suivante:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout àjàit d'accord
19.1 L'arabe littéraire est la langue maternelle des arabophones:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
19.2 L'arabe dialectal dispose d'une grammaire:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
19.3 L'arabe dialectal peut être écrit:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
19.4 L'arabe dialectal est une langue indépendante:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
19.5 L'arabe dialectal devrait avoir un rôle dans l'enseignement del'arabe littéraire:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
212 Les jeunes Marocains et leurs langues
19.6 L'arabe dialectal est approprié comme langue d'instructiondans l'enseignement de l'arabe littéraire:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
19.7 L'arabe dialectal peut être enseigné avec l'aide de matériauxspécialement développés:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
19.8 L'arabe dialectal est digne d'être enseigné comme langueindépendante dans le monde arabe:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
19.9 L'arabe dialectal est digne d'être enseigné comme langueindépendante dans un contexte migratoire comme en Europeoccidentale:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
19.10 Il est souhaitable de développer un programme éducatif danslequel l'arabe dialectal et l'arabe littéraire sont offerts:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
Annexe 1: Questionnaire 213
19.11 Il est possible de façon technique de développer un programmeéducatif dans lequel l'arabe dialectal et l'arabe littéraire sontofferts:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
19.12 L'arabe dialectal contient de plus en plus de mots de l'arabelittéraire:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
19.13 Dans les sociétés arabophones comme le Maroc et l'Egypte,l'arabe dialectal et l'arabe littéraire s'approchent de plus enplus:o pas du tout d'accordo d'accord dans une mesure partielleo d'accord dans une grande mesureo tout à fait d'accord
Merci de votre coopération!
Date:Code:
Les questions suivantes sont supprimées dans l'analyse (voir 2.2) :9.6,9.12,10.6,10.12,17 et 18.
Annexe 2
COMMENTAIRES DES SUJETS SUR
LA BEAUTÉ ET L'IMPORTANCE DE
L'ARABE LITTÉRAIRE ET DE
L'ARABE DIALECTAL
Légende
Colonne 1 : code du sujet; A = Agadir; B = Beni-Mellal;C = Casablanca; F = Fès; M = Marrakech; N =Meknès; 0 = Oujda; R = Rabat; T = Tanger.
Colonne 2 : choix du sujet sur les échelles de beauté etd'importance. Echelle de beauté: 1 «Très beau »,2 « Beau », 3 «Pas beau pas laid », 4 «Laid» et5 «Très laid ». Echelle d'importance: 1 «Trèsimportant », 2 « Important », 3 «Neutre », 4 « PasImportant» et 5 «Pas important du tout ». 9 =absence de réponse.
Colonne 3 : commentaire du sujet.Colonne 4 : catégorie des commentaires. Abréviation des
commentaires voir tableau 3.4.a.
Tableau 1 : commentaires des sujets sur la beauté de l'arabeIittéraire ;
: commentaires des sujets sur la beauté de l'arabedialectal;
: commentaires des sujets sur l'importance del'arabe littéraire;
: commentaires des sujets sur l'importance del'arabe dialectal.
Tableau 2
Tableau 3
Tableau 4
216 Les jeunes Marocains et leurs langues
L'orthographe des commentaires a été corrigée mais leursyntaxe est maintenue. Les commentaires en arabe et en anglaisne sont pas pourvus d'une traduction en français. Leurclassement dans une catégorie (colonne 4) informe le lecteur deleur sens.
Al I Pour moi je trouve l'arabe littéraire très beau car c'est notre LIlangue et la langue du Coran.
A2 2 C'est notre langue nationale et il y a des belles choses comme COMCoran, le poème, la musique, les proverbes plus intéressés.
A3 3 C'est mon point de vue. PERS
A4 2 Pas de commentaire. pdc
AS I Parce que c'est notre langue commune; deuxièmement parce COMqu'elle est très belle dans sa langue du même que saprononciation.
A6 2 Pas de commentaire. pdc
A? I Pas de commentaire. pdc
AS 2 Beau dans le domaine de la religion islamique. ISLAM
A9 I Car avec elle on peut exprimer n'importe quelle chose avec la COMfaçon qu'on veut.
AlO 3 Parfois tu peux comprendre ce que l'auteur doit adresser aux PERSlecteurs et parfois tu ne peux pas.
Al! 2 Car j'aime écrire des poèmes. LIT
Al2 2 Pas de commentaire. pdc
Al3 I L'arabe littéraire m'a beaucoup plu car elle a un pouvoir d'être STATjouissante aux jouissances de l'esprit. J'aime lire, écrire, parlercette langue.
A14 3 Pas beau parce que c'est une langue qui n'a pas une valeur dans N-STATles concours et pas laid parce que c'est une langue de notrereligion.
AIS 2 Parce que c'est notre propre langue que nous aimons tous. LI
Al6 2 L'arabe littéraire est beau car c'est avec elle que nous pouvons LITlire chaque livre en arabe.
Al? I C'est la langue du Coran et je l'aime. C'est aussi une langue de CORANtous les Arabes.
AIS 2 L'arabe littéraire est un peu beau considérant son COMfoncti onnement pour analyser les discours et passer lesmessages.
Al9 I Car elle donne une spécifique compréhension. COM
A20 3 Ce n'est pas une langue mondiale et scientifique. N-STAT
A21 1 En considération, J'arabe la langue la plus propagée dans le STATmonde, la langue du Coran.
A22 3 Parce que c'est une langue qui est pratiquée dans le monde arabe ARABseulement.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 217
1 BEAUTÉ DE L'ARABE LITTÉRAIRE
BI 2 L'arabe littéraire est beau parce que c'est la langue de l'islam et ISLAMdu Coran.
B2 1 Parce que l'arabe littéraire est la langue du Coran. CORAN
B3 2 C'est la seule langue qui exprime qu'est ce que l'arabe marocain COMveut dire + langue du Coran, islamique etc.
B4 I Parce qu'elle est la langue du Coran. CORAN
B5 I It's the language of Koran and is considered in the whole Arab CORANareas.
B6 1 L'arabe littéraire est beau parce que c'est la langue de tous les ARABArabes et tu vas le trouver beau aussi si tu la testes.
B7 I C'est notre langue matemelle et la langue du Coran et d'islam. LI
B8 3 Pas de commentaire. Pdc
B9 1 Parce que l'arabe littéraire est la langue du Coran. CORAN
BlO 2 C'est une langue littéraire et artistique. LIT
BIl 1 C'est la langue du Coran, et une langue riche, on peut bien CORANs'exprimer par elle.
Bl2 1 Parce qu'elle est la langue du Coran et elle me facilite CORANl'apprentissage de la littérature arabe.
Bl3 I C'est la langue du Coran et notre langue matemelle. CORAN
BI4 I Parce que c'est la base de langue. PERS
Bl5 I C'est la langue du Coran. CORAN
B16 2 Parce que c'est notre langue du Coran et notre langue CORANmatemelle.
B17 1 Parce que c'est la langue par laquelle le Coran est envoyé. CORAN
BI8 1 Parce qu'elle est très compliquée et ce n'est pas n'importe quelle RICHpersonne peut l'utiliser.
BI9 2 Parce que l'arabe standard est utilisé beaucoup par exemple pour COMécrire une lettre ou lire une revue arabe etc.
B20 3 Pas de commentaire. Pdc
B21 1 L'arabe standard est très beau parce que cette langue est un COMexcellent moyen de communication, et en plus que ça, cettelangue de religion et de Coran, et aussi avec cette langue on peutétudier la science avec une grande simplicité.
B22 1 Parce qu'elle est claire et compliquée et plus que ça, la seule RICHlangue qu'aide les autres pays arabes de comprendre l'un l'autre.
B23 2 L'arabe standard est beau parce qu'il est dans le Coran. CORAN
B24 1 Je crois que l'arabe standard est très beau parce que c'est la CORANlangue du Coran et c'est la langue qui va unifier tous les gens dumonde.
B25 2 Je trouve que l'arabe standard est beau parce qu'on l'utilise CORANbeaucoup dans la langue arabe classique et dans le « Coran )}.
B26 2 Pas de commentaire. Pdc
B27 1 Je trouve l'arabe standard très beau parce que l'arabe standard COMnous aide à bien parler J'arabe et le comprendre bien.
218 Les jeunes Marocains et leurs langues
B28 2 Car on l'utilise très souvent. COM
B29 I Because it is language of my belief or religion, ISLAM
B30 3 Taghayyarat allugha al'arabiyya fi azzamân wa al makân haythu N-COMa~bahat allahja albadî] fi al isti'mâlladâ al insân
'"
mimmâyaj'al addâris yata'âmal ma'ahâ ka'ayy lugha 'ajnabiyya 'ukhrâ,
B3] 3 Pas de commentai re, Pdc
832 3 Pas de commentaire, Pdc
833 I Parce que c'est la langue du Coran. CORAN
834 2 Pas de commentaire, Pdc
835 1 Parce que c'est une langue de la littérature; de plus on peut se LITcontacter facilement avec les autres langues arabes.
836 9 Pas de commentaire. Pdc
B37 2 Pas de commentaire, Pdc
838 3 Parce qu'il est juste une communication entre tous les gens. COM
B39 I Pas de commentaire, Pdc
840 1 Parce que la langue de Coran. CORAN
841 3 Car elle est comme les autres langues; on trouve parfois des N-LEXmots qui sont un peu difficiles à comprendre,
842 1 Je réponds par très beau parce que je le trouve très beau. PERS
843 I Car l'arabe standard met en valeur la personne, STAT
B44 1 Parce que très facile pour comprendre. COM
B45 ] Parce qu'elle contient des expressions d'une extrême beauté CULTainsi qu'il y a de l'art dans l'écriture.
846 1 Parce qu'elle est notre langue maternelle. LI
B47 I Je trouve l'arabe standard une langue familière soutenue. PERS
B48 I Parce qu'elle est différente des autres langues ainsi qu'elle est la STATlangue officielle du « Coran »,
CI 1 C'est une langue très riche et très expressive, RICH
C2 ] Je trouve que la personne qui parle avec, est très respectueuse, et STATqui la parle a une valeur importante.
C3 I Parce qu'à mon avis c'est la meilleure langue car elle est la CORANlangue du Coran et elle est facile.
C4 2 L'arabe est la langue du Coran et celle des sentiments. CORAN
C5 2 C'est la langue du Coran, beaucoup d'expressions imagées, CORANlangue comprise par des élites.
C6 2 Tout simplement parce que j'aime la façon de parler en arabe PERSlittéraire.
C7 I Primo parce que nous sommes des musulmans, secondo nous ISLAMsommes des Arabes.
C8 1 Parce que c'est une (langue) arabe et difficile à comprendre. N-COM
Annexe 2 : Commentaires des sujets 219
C9 2 Beau: lorsqu'on comprend le sens de la phrase; laid: lorsqu'on PERSne comprend pas le sens de la phrase.
CIO I La langue littéraire du Coran. CORAN
Cil I Je suis un Arabe, c'est la première raison. Deux, quand je ARABl'utilise/parle j'arrive à dire ce que je veux vraiment.
Cl2 I Parce que c'est la langue du Coran et aussi c'est notre langue ARABprincipale.
Cl3 3 Parce que je ne la pratique pas. N-PERS
CI4 2 L'arabe littéraire est beau; pour moi il est raffiné. RICH
CI5 2 J'aime l'arabe littéraire parce que c'est notre langue et aussi LI
c'est la langue du Coran.
Cl6 1 Quand on écoute les versets du Saint Coran. CORAN
CI7 I Je trouve que l'arabe littéraire est très beau parce qu'on peut la LITlire ou l'écouter avec un grand plaisir surtout dans les ancienspoèmes.
Cl8 I Car c'est la langue du Coran, et aussi c'est la première langue CORANqui existe dans le monde.
Cl9 2 C'est la langue de nos anciens parents et même c'est notre CULTlangue puisque nous sommes des Arabes.
C20 I Je la trouve bien exprimée dans les œuvres littéraires et les LITbouquins. Et sU110ut c'est la langue du Coran et la langue deDieu.
C2l 3 Parce que je ne parle pas toujours l'arabe littéraire; ni à la N-COMmaison, ni avec mes amis.
C22 I C'est une langue que je comprends. C'est la langue du « Coran)}CORAN
et de l'islam. C'est une langue qui a ses règles.
C23 3 Dans la mesure où une langue est un moyen de communication PERSon ne peut pas la caractériser de belle ou laide.
C24 2 Quand il est utilisé dans des poèmes. LIT
C25 3 Je ne trouve pas que c'est une langue laide; en revanche,je N-COMtrouve que c'est un peu lourd et pas très pratique pour chaquejour.
C26 I Très beau parce que c'est notre langue maternelle, en plus il est LItrès difficile.
C27 2 Parce que la personne qui l'utilise exprime clairement son COMmessage.
C28 I Notre langue originelle. LI
C29 I Parce que nous sommes des Arabes et des musulmans. ARAB
C30 I Parce que c'est la langue du Coran et aussi c'est ma langue CORANprincipale.
C31 I Car c'est la langue du Coran et aussi notre langue principale. CORAN
C32 I Parce qu'elle est relevée de notre culture, en plus, le Dieu nous a CULTdonné le Coran en arabe.
220 Les jeunes Marocains et leurs langues
C33 I Premièrement parce que c'est la langue de notre religion ISLAMislamique; et la langue du « Coran ». Deuxièmement parce quec'est une langue très belle.
C34 I D'abord c'est la langue du Coran, c'est notre langue de notre CORANreligion islamique, c'est une langue très belle.
C35 3 Dans nos études on ne donne pas de l'importance à l'arabe N-PERSlittéraire, c'est pour ça qu'elle ne me fait ni chaud ni froid.
C36 I Parce que l'arabe littéraire est riche. Je pense que c'est une RICHlangue avec ses propres matériels.
C37 2 C'est la langue dans laquelle est écrit le Coran, les mots en arabe CORANsont souvent bien travaillés.
C38 I Car je trouve ma personnalité quand je pratique et parle l'arabe. PERSAinsi c'est la langue du Coran et c'est une langue éternelle pourmoi.
C39 I Parce que cette langue est très riche d'expressions et je la trouve RICHtrès très belle et parce que c'est ma langue.
C40 I Sous prétexte qu'elle est tout d'abord la langue du Coran, ainsi CORANon trouve de si beaux poèmes écrits en arabe littéraire.
C41 2 Car elle est faci le. PERS
C42 I Car l'arabe littéraire est très riche. C'est une langue qui m'aide à RICHbien explimer ce que je sens.
C43 4 Peut être parce que je trouve un peu des difficultés en l'utilisant N-COMou parce qu'on ne l'utilise même pas vu notre domaine d'étude.
C44 I Premièrement c'est notre langue maternelle, très passionnante et LIsurtout parce que j'adore la littérature (poésie).
C45 2 Parce que c'est la langue principale, c'est la langue du Coran. CORAN
C46 4 Parce que je ne l'utilise pas souvent dans ma vie privée, en N-COMparlant avec les gens.
C47 2 Parce que c'est la langue du Coran. CORAN
C48 I Parce que c'est la langue du Coran et aussi c'est la langue CORANmaternelle de tous les Arabes.
C49 I Parce que c'est la langue avec laquelle le Coran est écrit. Et CORANaussi parce que c'est la langue des musulmans.
C50 2 C'est notre langue. LI
C51 I Parce qu'elle est riche. RICH
C52 I L'arabe classique est une très belle langue, on peut exprimer STATtous les sentiments qu'on ressent, et en plus la création du Corana été en arabe.
C53 I Parce que c'est la première langue des musulmans, la révélation ISLAM
du Coran a été faite en arabe, et quand je m'exprime en arabe jesens que je donne mon point de vue convaincant.
C54 1 Parce que c'est ma propre langue. LI
C55 2 Avec un membre de la famille ou un ami qui ne parle pas l'arabe COMdialectal.
C56 2 Parce que c'est une langue très riche. RICH
Annexe 2 : Commentaires des sujets 221
C57 1 Parce qu'elle a un beau sens. RICH
C58 2 L'arabe littéraire a un beau rythme. RICH
C59 1 Car la révélation du Coran a été en arabe. CORAN
C60 I Parce que cette langue est très facile. PERS
C61 2 Parce que cette langue est très facile et pas complexe. PERS
C62 3 Car je ne la comprends pas. Je la trouve un peu difficile dans la N-PERSprononciation.
C63 I Parce que cette langue est la meilleure au monde et la langue du CORANCoran.
C64 I C'est ma langue maternelle, je trouve qu'elle est très riche et LIqu'elle est facile à exprimer tous nos sentiments.
FI 3 On ne peut pas juger une langue sur ces critères. Ça serait PERSsubjectif.
F2 I I find it a beautifullanguage and more poetic and can express STATmyself freely and more sincerely.
F3 2 Je trouve la poésie arabe particulièrement belle. L'arabe littéraire LIToffre une multitude de possibilités d'expression.
F4 I Je la trouve très belle dans le domaine de poésie arabe, les LIToeuvres littéraires etc.
F5 2 L'arabe littéraire nous aide à comprendre autres dialectes arabes COMcar c'est le point commun entre les pays arabes.
F6 I Elle raisonne comme le vent quand il caresse les arbres. PERS
F7 I C'est une langue très riche et éloquente. RICH
F8 I Because it contains beautiful expressions. RICH
F9 I Parce que l'arabe littéraire a un certain channe, et surtout parce PERSque mon père est un éducateur de l'arabe littéraire.
FIO 3 L'arabe littéraire est très beau et très laid car il nous aide d'être CULTen relation avec la vie culturelle.
Fil I Quand je lis un roman en arabe je me trouve fière. LIT
FI2 2 Pas de commentaire. pdc
FI3 9 Pas de commentaire. pdc
FI4 2 Pas de commentaire. pdc
FI5 I L'arabe littéraire est la langue du Coran et elle est la meilleure CORANlangue dans le monde.
FI6 I Pas de commentaire. pdc
Fl7 2 Parce que c'est la langue du Coran, elle contient un statut très CORANbeau.
FI8 I Il concerne les différentes situations où je me trouve. COM
FI9 I Parce que l'arabe littéraire est la langue du Coran. CORAN
F20 2 Parce qu'il est la langue de l'islam; hiya lugha almuslimîn ISLAMal-'uwlâ wa-satus'al bihâ yawm alhisâb.
222 Les jeunes Marocains et leurs langues
F21 I AlIugha al'arabiyya jayyida dijjan Ii 'annahâ lugha alqur'ân CORANalkarîm wa lughatuhâ 'af~ahu allughât Ii 'anna alqur'ân kalâmmunazzil min 'inda allâh ta'âlâ wa huwa kalâm muhjar.
F22 1 AlIugha al'arabiyyajayyida wajamîlajiddan li'anahâ allugha LIal'umm wa allugha allattî nazala bihâ alqur'ân wa allughaal 'umm lilduwal al-'islâmiyya.
F23 1 Parce que c'est la langue de notre religion et aussi elle est plus ISLAMproche de notre explication avec son esprit (?) et caractérisationqu'on ne trouve pas aux autres langues, elle est très belle.
F24 I Innahaâ allugha allatî kutibat bihâ al-qur'ân alkarîm. CORAN
F25 I Li'annahâ lisân alqur'ân alkarîm wa li'annâhâ sahla alfahm. CORAN
F26 I Allugha al'arabiyya lughajayyidajiddan li'annahâ lugha CORANalqur'ân.
F27 I Allugha al'arabiyyajamîlajiddan Ii'anna alqur'ân nazala bilisân CORAN'arabiyy.
F28 I Li'annahâ allugha ahnutadâwila wa-hiya lugha al'umm. COM
F29 1 Allugha al'arabiyya hiya lughajayyidajiddan li'annahâ lugha CORANal-qur'ân allatî nasta!î' bi-wâsi!atihâ fahm al-qur'ân.
F30 I AlIugha al'arabiyya alfu~â lugha al-qur'ân alkarîm wa lugha CORANrasûlinâ muhammad (~allâ allâh 'aIayhi wa sali am) wa lâ yumkin
'an takûna hâdhidi ...
F31 I Parce que l'arabe littéraire c'est la langue du Coran et nous CORANsommes des musulmans.
F32 1 Li 'annahâ Iugha al-qur'ân. CORAN
F33 I Parce que c'est une langue riche de la métaphore qui pousse la RICHpersonne à s'exprimer à communiquer avec tous les arabes dansle monde arabe.
F34 I Dhâlika Ii 'annahâ lugha tatamayyazu 'an ghayrihâ min allughât RICH
'alâ mustawâ al-salfwa alnahw wa-al ...- -F35 2 Li'annaka tasta!î' 'an tu'abbir bihâ fahiya tahtawî 'alâ al'adîd LEX
min al-murâdifât.
F36 I AlIugha al'arabiyya hiya 'umm allughât likawn alqur'ân nazala CORANbilisân al'arab.
F37 I Pas de commentaire. pdc
F38 1 L'arabe littéraire très beau parce que j'aime l'arabe littéraire. PERS
F39 I La langue du Coran et du hadith. CORAN
F40 I Li'anna al'arabiyya hiya allugha al 'umm lil'umam al'arabiyya LIbi 'akmilihâ wa hiya jamîla wa halwa jiddan.
F41 I Li'annahâ lugha alqur'ân wa lugha 'ahI aljanna wa hiya allugha CORANallattî kâna yatakallamu bihâ khayr alqurûn hiya 'ahd alrasûl~allâallâh 'alayhi wa sallam.
F42 I Nu'abbir allugha al'arabiyya 'afgal allughât Ii 'annahâ hiya lugha CORANalqur'ân wa kadhâIika hiya lugha 'ahl aljanna.
F43 I Li'annahâ lugha alqurân alkarîm. CORAN
F44 1 Parce que l'arabe littéraire est la langue de al koran al karim. CORAN
Annexe 2 : Commentaires des sujets 223
F45 1 Parce que je l'aime beaucoup. PERS
F46 1 Innahâ lugha alqurân. CORANF47 I Car c'est une langue du Coran c'est à dire de Dieu. CORAN
F48 I Parce que c'est la langue du Coran. CORAN
F49 2 Pas de commentaire. pdc
F50 2 Li'annahâ lugha al'arab alrasmiyya wa mutadâwila baynajamî' ARABal'arab walugha alfuffiajiddan na~aran lidirâsatihâ mundhualsifr.
F51 I Innahâ hiya allugha almutadâwila baynajamî' al'arab li'anna ARABbiwâsi!atihâ yafham alinsân ba'gahu hattâ walaw kânat allughaal'âmmiyya 'inda alba'd ghayra mafhûma baed alshay'.
MI 9 Pas de commentaire. pdc
M2 I C'est la langue qui unit notre monde arabe. ARAB
M3 2 Je trouve cette langue belle car c'est une mother tongue. LI
M4 2 Parce que c'est une langue que j'utilise beaucoup dans notre COMsociety.
M5 I Parce que l'arabe standard est ma vraie langue et le Coran est LIécrit par là.
M6 I Pas de commentaire. pdc
M7 I C'est la langue du Coran. CORAN
M8 2 Pas de commentaire. pdc
M9 I Parce que c'est la langue du Coran. CORAN
MIO 2 Car c'est une langue de poésie; de plus c'est notre langue. LIT
Mil I Parce que c'est une langue à utiliser. PERS
MI2 I Langue de grande poésie, d'éloquence. LIT
MI3 I Ce que j'adore dans l'arabe littéraire c'est surtout la richesse et RICHl'éloquence emphatique de son vocabulaire.
MI4 2 D'un côté il est riche. Il y a beaucoup d'expressions qui RICHexpriment la même chose. Il est très métaphorique.
MI5 I C'est une langue très riche qui permet de s'exprimer d'une RICHmanière profonde.
MI6 1 Parce qu'il ressemble à la langue du« Coran ». CORAN
MI7 2 La langue arabe littéraire est belle parce qu'elle contient pas mal STATde règles.
MI8 I Pas de commentaire. pdc
M19 I Pour sa complication et sa diversité morphologique et RICHphonologique.
M20 1 Je pense que l'arabe littéraire est très beau car il sert à nous faire PERSs'exprimer d'une manière élégante, soutenue.
M21 2 L'intonation. RICH
M22 I C'est la langue du Coran. CORAN
224 Les jeunes Marocains et leurs langues
M23 I L'arabe littéraire est notre langue étant donné que nous sommes LIdes Arabes, ainsi que des musulmans. Elle a ... poésies, le statut,etc.
M24 3 Je le trouve indifférente. N-PERSM25 I L'élocution de la langue: « arabe littéraire ». RICH
M26 I C'est une langue très soignée. RICH
M27 2 Pas de commentaire. pdc
NI 2 Pas de commentaire. pdc
N2 1 Pas de commentaire. pdc
N3 1 Pas de commentaire. pdc
N4 2 Pas de commentaire. pdc
N5 I Car elle est très riche en vocabulaire qui peut exprimer des LEXchoses, sentiments etc. que les autres langues ne peuvent pasexprimer.
N6 I La langue de l'enfance; c'est la première langue que j'ai LIapprise.
N7 2 Parce que c'est ma langue préférée. PERS
N8 1 Car elle est riche des concepts et des règles intéressantes dans RICHnotre culture, art, etc.
N9 I Parce que cette langue est un lien entre tous les pays arabes qui ARABpermet de communiquer avec tous les pays musulmans arabes.
NIO 3 Dans cel1ains cas il est impol1ant et intéressant et dans autres cas COMon ne peut pas parler arabe littéraire.
NIl 3 Parce que c'est sublime comme langue et en même temps elle STATn'est pas intemationale.
NI2 2 C'est notre langue maternelle. LI
Nl3 3 En cas d'obligation il faut parler avec certains gens. COM
NI4 I C'est ma langue mère et c'est la langue du Coran. LI
NI5 I Elle est très riche et possède un immense vocabulaire. RICH
NI6 I Vocabulaire très riche, termes très beaux et très exprimants. LEX
NI7 I Parce que nous sommes Arabes. ARAB
NI8 I L'arabe contient des mots qui peuvent tous décrire en plus que la LEXcomposition des phrases est bien structurée.
N19 I Car j'aime la poésie en arabe et je suis une Arabe et je suis fière LITde l'être.
N20 I Car parfois quand je regarde les films arabes, j'entends des mots STATet des expressions vraiment géniales, elle est un peu difficile etle charme de l'arabe je trouve dans cette difficulté.
N21 1 La beauté de l'arabe littéraire réside dans sa richesse du LEXvocabulaire ainsi que sa beauté dans l'expression des sentiments.
N22 I J'aimerais l'arabe littéraire car c'est la langue de Coran. CORAN
N23 I Pas de commentaire. pdc
Annexe 2"
Commentaires des sujets 225
N24 1 L'arabe littéraire, sa beauté se manifeste dans la mesure ou en LITlisant un poème ou en regardant un film ou série.
N25 2 Parce qu'elle est tout simplement ma langue mère. LI
N26 2 L'arabe littéraire est riche d'expressions rhétoriques et RICHesthétiques.
N27 2 L'arabe littéraire représente notre langue mère et en plus c'est la LIlangue du Coran.
N28 2 Car j'aime beaucoup écouter la poésie arabe. LIT
N29 2 La langue est belle dans sa prononciation et la meilleure de RICHtoutes les autres langues.
N30 I Premièrement c'est la langue du Coran, deuxièmement c'est ma CORANlangue maternelle et j'en suis fière.
N31 3 Légère confrontation avec la langue arabe. N-PERS
N32 3 Je ne la maîtrise pas beaucoup; de plus j'ai étudié beaucoup des N-COMmatières en français qu'en arabe.
N33 I Le côté où je trouve l'arabe littéraire très beau c'est dans la LITpoésie et plus que ça dans la lecture du Coran.
N34 I D'abord parce que c'est la langue du Coran, et c'est la langue CORANcommune entre pays arabes.
N35 2 C'est ma première langue. LI
N36 2 Par ce qu'elle est très riche. RICH
N37 2 Car c'est la langue avec des règles très précises. STAT
N38 2 C'est une belle langue, surtout un bon style. RICH
N39 1 Pas de commentaire. pdc
N40 I J'admire la poésie arabe. LIT
N41 I La langue maternelle et la langue du Coran. LI
N42 2 Channante dans la prononciation. STAT
N43 2 Notre religion l'impose. ISLAM
N44 I Très beau surtout avec le Coran qui permet d'apprécier en plus CORANcette beauté.
N45 I C'est une langue très riche, soit au niveau grammaire soit à celui RICHlittéraire.
N46 2 Malgré que je ne sais pas bien parler avec l'arabe littéraire mais PERSje la trouve superbe comme langue.
N47 1 L'arabe littéraire est une langue très belle, elle montre la culture CULT
d'une personne et son élégance.
N48 2 Je pense l'arabe littéraire est beau parce que cette langue que je PERSconnais très bien et je connais presque toutes ses expressions.
N49 1 L'arabe est une langue intéressante, phonétique. RICH
N50 2 C'est une langue liche, et c'est la langue du Coran. RICH
N51 I Langue du Coran. CORAN
N52 2 Premièrement parce que c'est la langue du Coran, deuxièmement CORAN
c'est une langue très riche.
226 Les jeunes Marocains et leurs langues
N53 2 Parce que c'est une langue qui a du charme et bien sûr parce que PERSc'est la langue du Coran.
N54 2 C'est beau car c'est la langue du Coran. CORAN
N55 1 L'arabe littéraire c'est la langue du Coran. CORAN
N56 1 C'est la langue de la poésie. LIT
N57 I C'est la langue du Coran. CORAN
N58 2 C'est une langue qui permet des expressions très significatives et RICHsurtout très agréables à entendre.
N59 I L'arabe littéraire est riche de mots, ce qui nous permet LEXd'exprimer tant nos sentiments et de s'exprimer librement.
N60 I Les poésies en arabe sont excellentes; la langue du monde arabe LITmusulman.
N6l I C'est grâce à la littérature arabe que j'aime la langue arabe LIT(surtout la poésie).
N62 I C'est la langue du Coran. CORAN
N63 I Langue très riche en possibilités et parfois mélodique. RICH
N64 I Elle est riche, on est des musulmans. RICH
N65 2 Parce que c'est proche de ma langue maternelle et grâce aux N-STAToeuvres lues j'ai pu découvrir l'efficacité de cette langue.
N66 2 Parce que c'est notre langue. LI
N67 2 Parce que c'est la langue unifiée entre les Arabes. ARAB
N68 2 C'est la langue du Coran. CORAN
N69 2 Elle est riche en termes. RICH
N70 2 C'est la langue avec laquelle je reçois beaucoup d'infos et avec COMlaquelle je peux avancer dans ma religion.
N71 1 Car elle est très riche de synonymes; langue du Coran. LEX
N72 1 C'est la langue la plus riche par des règles et aussi les RICHcombinaisons possibles et ... difficile à apprendre.
N73 I D'abord c'est la langue de notre religion. Ensuite elle est très ISLAMriche et profonde en vocabulaire, comparée avec les autreslangues.
N74 I Nous sommes des Arabes et c'est la langue du Coran. ARAB
N75 I Juste parce que c'est ma langue à moi et mon pays. LI
N76 I Langue du Coran. CORAN
N77 2 Beau en poésie arabe. LIT
N78 I Elle est riche en manières d'expression et je trouve que c'est la RICHseule qui reflète la culture arabe.
N79 I Car c'est la langue du Coran et c'est notre langue. CORAN
N80 I C'est la langue du Coran, en plus c'est notre langue. CORAN
N81 I Pas de commentaire. pdc
N82 I Capacité d'expression très facile. COM
Annexe 2 : Commentaires des sujets 227
N83 I Min haytht 'annahâ le support lithaqâfatinâ wa kadhâlika CULTIi'annahâ lugha al-shi'r al-'arabiyy.
N84 2 Je suis Arabe! ARAB
N85 I Langue riche et souple, orale ou par écrit, même pour la lecture. RICH
N86 I J'adore la poésie et les romans arabes. LIT
N87 3 La langue n'est qu'un moyen pour véhiculer les informations PERSpeu importe la langue, l'essentiel c'est d'être claire dans sondiscours.
N88 2 C'est très nécessaire lors de la recherche, les bouquins sont COMsouvent écrits en arabe littéraire.
N89 I C'est ma langue maternelle, je suis fière d'être Arabe. Et je LItrouve que cette langue est très riche au niveau du vocabulaire.
N90 I Plus la signification avec un petit nombre de mots. COM
N91 2 Notre langue principale et la langue du Coran. LI
N92 I C'est une langue très riche et trop significative et aussi c'est la RICHlangue du Coran.
N93 2 Parce qu'elle est bien structurée. STAT
N94 I Primo: langue du Coran, secundo: je trouve la littérature arabe CORANtrès significati ve et plus puissante.
N95 2 Parce que c'est notre langue principale. LI
N96 I Langue religieuse no I, langue du paradis, patriotisme. ISLAM
N97 I Lourde. PERS
N98 I Elle englobe tous les mots, on peut bien s'exprimer avec cette LEXlangue.
N99 2 Car on trouve facilement les mots pour s'exprimer. LEX
NIOO 2 Pas de commentaire. pdc
NIOI 3 Très difficile de communiquer avec la plupart des gens. N-COM
NI02 1 L'arabe littéraire est très riche en vocabulaire et fait appel à LEXplusieurs phones.
NI03 3 N'est pas utilisée en échelle internationale (sciences). N-COM
NJ04 I Sa flexibilité qui permet des facilités d'expression. COM
NI05 I Je vois que l'arabe littéraire nous offre plus la plage COMd'expression.
NI06 1 Universelle. STAT
NI07 I Contient des mots poétiques, expressifs et trop soutenus. LEX
NI08 1 Vu sa richesse. RICH
NI09 I Le ton est très agréable et présente notre culture et surtout très CULTriche en explimant les sentiments et décrivant les situations(poésie + art).
NIlO I Car c'est la langue de notre religion (Coran). CORAN
228 Les jeunes Marocains et leurs langues
I Très beau c'est la langue du Coran et facile parler avec.
02 3 De toute façon parce que l'arabe ne s'adapte pas avec le N-COMdéveloppement technologique, social, économique.
03 4 L'arabe littéraire nous aide à lire l'arabe mais pas à N-COMcommuniquer, autrement dit ce n' est pas une langue pratique.
04 2 L'arabe littéraire est important dans la vie de quelconque homme CORANcar l'arabe est la langue du Coran; aussi l'arabe ne connaît pasbeaucoup de changement comme les autres langues.
05 I Parce qu'elle est la langue de l'islam (Coran) et plus de ça elle CORANest très riche.
06 2 Il y a des mots qu'on ne peut pas exprimer en dialectal mais on LEXpeut trouver des équivalents plus efficaces.
07 3 Pas beau pas laid parce que moi je parle le tamazight. PERS
08 3 Because languages aren't good or bad but people. PERS
09 3 Parce qu'elle n'est pas ma langue mère et je trouve la difficulté N-LIlorsque je la parle.
010 1 L'arabe littéraire est très riche et très belle surtout en ce qui RICHconcerne le domaine de la littérature.
all 2 Je suis un Marocain et la langue officielle du Maroc est l'arabe. PERS
012 3 Because I'm Amazigh and I speakjust Tamazigh with my PERSfamily friend. I have no relationship with Arabic.
013 1 C'est la langue du défi, vivante, représentative d'une telle CULTculture.
014 I C'est une langue très belle parce que c'est la langue de notre CORANCoran et c'est notre langue.
015 I Car l'arabe littéraire est une langue vivante. PERS
016 5 La raison est parce que je n'aime pas l'arabe littéraire ni le N-PERStamazight.
017 2 Pas de commentaire. pdc
018 2 Je suis ARABE. ARAB
019 I Parce que c'est la langue de notre religion. ISLAM
020 2 Pas de commentaire. pdc
021 1 Même si l'arabe dialectal est notre langue maternelle, mais je CORANsens que l'arabe littéraire est plus élevé, et la langue du Coran.
022 2 Car notre langue nécessaire est l'arabe, et on étudie cette langue COMdans tous les niveaux scolaires.
023 1 Parce que c'est la langue de notre Coran, notre langue officielle CORANau Maroc.
024 I Parce que c'est ma langue maternelle; et que le Coran le LIcontient et aide à comprendre la civilisation islamique.
025 I Notre langue maternelle. LI
026 1 Pas de commentaire. pdc
027 1 Je trouve qu'elle est très belle parce que le Coran est révélé dans CORANla langue arabe.
028 I L'arabe littéraire est la langue du Coran. CORAN
Annexe 2"
Commentaires des sujets 229
029 1 Parce qu'on trouve ce qu'on veut dans la langue arabe littéraire, LEXvocabulaire, expression, verbe, nom.
030 2 L'arabe littéraire est notre langue maternelle, et c'est la langue LIdu Coran, de notre religion.
031 1 Tout simplement, elle est la plus proche langue de moi, je l'aime PERScar je peux avec elle exprimer mes idées tout facilement.
032 2 C'est parce qu' il est votre langage. LI
033 2 Car c'est une langue avec laquelle le Coran a été écrit, CORANégalement se caractérise par son différent type de figures destyle.
034 2 Parce qu'elle est notre langue maternelle. LI
035 I Car l'arabe littéraire est très dur à apprendre. N-PERS
036 2 Parce que pour moi ce qui est difficile à obtenir je le trouve très PERSbeau car j'essaie toujours de faire des efforts pour plus deconnaissance.
037 2 Je trouve l'arabe littéraire beau parce qu'il est un domaine très RICHriche. On peut supposer des milliers de pensées dans très bellesphrases.
038 I Je trouve l'arabe littéraire très beau parce qu'il est une langue de LITpoésie et d'art et aussi pour communiquer.
039 3 Je le trouve important dans l'éducation, et pas nécessaire de STATcommuniquer dans notre société.
040 1 Pas de commentaire. pdc
041 1 C'est la langue du Coran. CORAN
042 1 Car c'est une langue raisonnable et idéale. STATf----043 1 Pas de commentaire. pdc
044 1 Parce que les gens doivent utiliser l'arabe littéraire dans leur vie COMquotidiennement pour communiquer avec les gens des autrespays arabes.
045 2 Car c'est la langue du Coran, il est facile à apprendre et car on a CORANl'habitude de l'utiliser très souvent.
046 1 C'est une langue très riche en vocabulaire. RICH
047 I Je trouve que l'arabe est très beau car elle est notre langue et LIparce que notre Coran est en arabe.
048 1 Chaque langue a son prestige, sa beauté exceptionnelle, il suffit STATde l'apprendre et de la comprendre pour pouvoir la déguster.
049 I Parce que c'est notre langue maternelle; langue du Coran et LIc'est une langue qui a une musicalité spéciale.
050 1 Parce qu'elle facilite la communication. COM
051 1 J'ai choisi cette mesure; c'est parce que la langue arabe est la RICHmeilleure parce qu'elle est très riche et en plus la langue duCoran.
052 1 C'est une langue trop riche et trop vague. RICH
053 3 Car elle est un peu compliquée. N-PERS
230 Les jeunes Marocains et leurs langues
RI I Parce qu'elle est facile à prononcer. PERS
R2 2 L'arabe standard est beau parce que c'est une langue riche. RICH
R3 1 J'aime les poèmes d'arabe standard surtout ceux des poètes LITsuivants (suivent les noms en arabe [JJdR]).
R4 I J'aime lire la poésie arabe c'est très belle et ça nous apprend LITbeaucoup de choses.
R5 I Car elle est la langue qui est sur notre Coran et surtout qu'on est CORANdes musu Imans.
R6 I Parce que c'est la seule langue qui est utilisée dans l'écriture du CORANCoran et celle qu'on utilise pour faire la prière et d'autrestravaux en plus, elle est utilisée dans tous les pays arabes.
R7 I Parce que c'est l'arabe standard qui est connu pendant le temps ISLAMde SIDNA MOHAMED.
RS I Puisque la langue du Coran est l'arabe, et notre pays est CORANmusulman donc l'arabe classique est beau.
R9 I Parce que c'est la langue du Coran. CORAN
RIO I Parce que le Coran est écrit en arabe et nous sommes des CORANArabes.
RII I Je trouve l'arabe standard la langue magnifique car le Coran ... CORANest écrit en arabe standard et de plus on trouve des poésies trèsmagnifiques en arabe...
RI2 I Car c'est une langue très riche en vocabulaire. RICH
Rl3 I 11Ya de bons livres en arabe standard; il y de bonnes LITexpressions, vocabulaire riche; prononciation belle.
RI4 I L'arabe standard est très beau parce qu'elle emploie des termes LEXtrès beaux et compréhensibles.
Rl5 I Elle comprend des mots qui ne comprennent pas les autres LEXlangues.
RI6 I L'arabe standard est très beau, il suffit de dire que le Coran est CORANécrit en arabe standard. Elle est très riche.
RI7 I Parce que la langue arabe standard est une langue très difficile et STATaussi une langue du Coran.
RIS 2 J'aime bien parler l'arabe standard, parce qu'il donne une langue STATcharme avec des mots précis, fins, fiables, d'un certain bienniveau.
Rl9 I L'arabe standard est une langue très riche car on peut trouver les RICHmots exacts avec lesquels on peut s'exprimer en dialogue.
R20 2 C'est comme un art, et c'est la langue des musulmans et du CULTCoran.
R21 I Car c'est ma langue, et la langue du Coran est la meilleure, aussi LIc'est une langue facile à comprendre.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 23]
2 L'arabe littéraire est beau parce qu'il est plein d'images et desbonnes expressions.
R22 I Car c'est la langue de notre prophète et du Coran et c'est une ISLAMlangue qui a un vocabulaire riche et long.
R23 1 Premièrement parce qu'elle est la langue du Coran et on peut la CORANconsidérer comme un art.
R24 1 L'arabe standard est très beau car il comporte le mystère de nos CULTancêtres.
R25 2 C'est beau de parier arabe standard; elle est vaste et il y a des CULTtas de choses à savoir d'elle et c'est la langue de toute unecivilisation.
R26 2 Car l'arabe standard est très facile pour moi. PERS
R27 3 Un peu difficile. N-COM
R28 2 J'aime entendre des émissions en arabe standard. C'est COMcompréhensible, très varié. Des mots avec une bonne expression.
R29 2 Parce que j'aime l'arabe standard; les autres Arabes. ARAB
R30 9 Pas de commentaire. pdc
R3l 2 L'arabe standard est une moyenne de communication entre les ARABpays arabes.
R32 1 L'arabe standard est très beau parce que c'est la langue du CORANCoran.
R33 I Car j'aime bien la façon de prononcer les mots. STAT
R34 2 Parce que l'arabe standard (est toujours) pour des seuls pays; ARABpar contre la langue arabe est pour tous les pays arabes
R35 I L'arabe standard est une langue très difficile, mais il faut faire le STATmaximum d'efforts pour acquérir cette base importante en celle-cI.
R36 2 Parce qu'elle est facile à utiliser. PERS
R37 I C'est la langue de notre Coran; c'est la langue de notre religion CORANislamique; c'est la langue la plus riche devant les autres.
R38 2 Parce qu'on a toujours utilisé cette langue avec mes amis, COMfamille.
R39 2 Car c'est une langue vivante. PERS
R40 2 C'est la langue du Coran; il est riche de métaphores. CORAN
R4l 3 Je n'ai pas de raisons précises du moment que je ne l'utilise que N-COMrarement.
R42 1 Je pense que l'arabe standard est important parce que parfois, PERSnous les étudiants techniques on a des problèmes pour exprimerdes tels sentiments.
R43 I L'arabe standard est très beau car si on parle l'arabe standard on STATsera garanti d'avoir la continuité de cette langue et car ça se peutun jour que l'arabe soit la première dans le monde.
R44 3 J'aime ma langue maternelle. LI
R45 I C'est une langue riche. RICH
R46 2 Parce que l'arabe standard c'est celle du Coran. CORAN
R47 3 Pas de commentaire. pdc
232 Les jeunes Marocains et leurs langues
R48 2 L'arabe standard est toujours plus important pour les auteurs. LIT
R49 9 Pas de commentaire. pdc
R50 2 Beau, en raison que l'arabe standard est une langue prestigieuse ISLAMen tant que musulmans et ensuite mon intérêt pour cette langueest dû à la beauté, la poésie arabe et surtout celle de al-shi'r al-jâhiliyy.
R51 2 Parce que c'est la langue officielle de l'état, des institutions c'est STATla langue du Coran, de la prière, des médias.
R52 2 L'arabe standard est une langue que je trouve belle en raison de CORANson usage dans le livre sacré, i.e. le Coran et puisque c'est unelangue agréable dans sa structure phonétique.
R53 I Je trouve très beau l'arabe standard parce que c'est la langue RICHd'éloquence. Elle est très riche de ses formes syntaxiques etmorphologiques variées, de son lexique abondant et de sesconstructions rhétoriques.
R54 2 Premièrement c'est la langue de l'islam, du monde arabe, du ISLAMCoran. La langue arabe est composée d'un vocabulaire trèsriche, c'est une langue rythmée, poétique.
R55 3 Je ne le trouve ni beau ni laid. Je trouve que c'est une langue PERSnOlmale.
R56 I Je trouve l'arabe standard très beau puisqu'elle est très riche et je RICHla trouve facile à l'utilisation pour comprendre et enrichir levocabulaire.
R57 9 Pas de commentaire. pdc
R58 I Très beau car c'est notre langue maternelle et c'est la langue de LIl'islam (du Coran) ; aussi c'est la vieille langue sur la planète.
R59 2 La langue des Arabes, elle exprime mieux certains sujets. ARAB
R60 1 Car la langue du Coran. CORAN
R61 2 Elle pennet d'exprimer plusieurs idées en court phrase; elle COMfacilite la communication.
R62 1 C'est la langue d'origine des Arabes. Il est riche des expressions ARAB; sa prononciation est belle.
R63 I Car c'est la seule langue que je maîtrise bien, et aussi je suis PERSmusulman.
R64 I D'abord parce que c'est la langue du Coran, sa valeur et sa CORANbeauté relèvent de celles du Coran et puis j'ai eu l'occasion delire des poèmes arabes très, très beaux.
R65 2 L'arabe standard est extrêmement beau parce que c'est une STATlangue de la vitalité.
R66 2 L'arabe standard est une belle langue puisqu'elle subsume un RICHgrand nombre d'images et de métaphores sans oublier qu'elle estla langue de notre livre sacré « le Coran ».
R67 5 Je suis nul en arabe. PERS
R68 3 L'arabe standard utilise parfaitement des mots traduits du LEXfrançais dans les domaines techniques et scientifiques.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 233
R69 I La plus facile. PERS
R70 3 Car il est utilisable dans la plupart des études supérieures. COM
R71 I C'est la langue du Coran et de l'islam. CORAN
R72 2 Pas de commentaire. pdc
R73 2 Pas de commentaire. pdc
R74 I Je trouve l'arabe littéraire très beau parce que, avant tout, c'est le CORANlangage du Coran.
R75 3 Pas de commentaire. pdc
R76 3 Parce que c'est difficile de se communiquer avec. N-COM
R77 1 Je considère l'arabe littéraire très beau parce qu'elle est la CORANlangue 'de notre livre sacré (Coran).
R78 I L'arabe littéraire est très beau parce que c'est la langue du CORANCoran. Ainsi c'est une langue très riche.
R79 1 C'est la langue du Coran, de la poésie; c'est plus facile de CORANs'exprimer en langue arabe qu'en une autre langue.
R80 I L'arabe littéraire est la langue de l'islam (Coran) et celle de ISLAMnotre culture et patrimoine culturel.
R81 I Pas de commentaire. pdc
R82 I L'arabe littéraire est poétique et expressive. LIT
R83 I Car l'arabe littéraire est la langue du Coran. CORAN
R84 I C'est une langue riche au niveau du vocabulaire. C'est une LEXlangue très expressive. Dieu l'a choisi comme langue du Coran.
R85 2 C'est une belle langue surtout si j'arrive à comprendre le sens LITdes mots en lisant une œuvre littéraire ou un poème.
R86 2 Bon, j'aime l'arabe littéraire. J'aime sUliout lire les journaux, les LITrevues et les romans en cette langue. J'aime bien avoir unegrande connaissance en vocabulaire (surtout les mots rares) decette langue. J'ai hérité cette passion de mon père qui estjournaliste en langue arabe.
R87 1 Car c'est une langue très classique. CULT
R88 2 A cause de la littérature arabe: la poésie, la lettre, le roman, LITl 'histoire sont fom1idabJes à lire.
R89 4 Car je ne la pratique pas. N-COM
R90 I Elle est très riche et n'est pas très compliquée. STAT
R91 2 J'ai toujours aimé utiliser et lire l'arabe littéraire. LIT
R92 I It is the langue of the Koran. CORAN
R93 3 Je pense qu'elle est un petit peu complexe et difficile, mais CORANconcernant l'arabe classique du Coran et des textes islamiques,je J'aime très bien.
R94 2 Langue du « Coran)} quelques expressions poétiques. CORAN
R95 2 La langue de la littérature arabe. LIT
234 Les jeunes Marocains et leurs langues
R96 5 Cette haine que j'ai pour l'arabe et surtout le littéraire est due à N-STATma haine pour les Arabes qui font de la petitesse et de labassesse la base de leurs vies.
R97 2 Je crois que l'arabe littéraire est une belle langue parce que sa STATgrammaire, son vocabulaire est riche.
R98 2 Parce que c'est la langue de notre religion. ISLAM
R99 2 Parce que c'est la langue de poésie. Et d'autres genres littéraires LITet parce qu'elle m'intéresse beaucoup.
RIOO 2 Passé culturel riche. CULT
Rial I C'est la langue du Coran, traditions, littérature. En plus elle CORANréunit la nation musulmane.
RI02 2 Surtout quand ce ne sont pas les Marocains qui l'utilisent N-COMcomme moyen de communication.
RI03 I Pas de commentaire. pdc
RI04 I C'est une langue choisie par Dieu pour être la langue du Coran. CORANElle est riche.
RI05 I Les expressions, des métaphores. RICH
Tl 2 Parce que c'est une langue belle à parler et difficile à maîtriser, RICHc'est pour cela qu'elle est belle.
T2 2 C'est la langue du Coran et c'est la langue de notre civilisation. CORAN
T3 I C'est la langue du Coran. CORAN
T4 2 ISLAM. ISLAM
T5 I Je trouve mon niveau très beau en arabe littéraire parce que mes LITparents -sont- des enseignants de littérature en arabe.
T6 3 Car l'arabe littéraire n'a pas d'importance dans cette époque. N-STAT
T7 I Pas de commentaire. pdc
T8 I 11y a des expressions, des très belles constructions, une syntaxe RICHtrès rigoureuse et elle est très simple, très belle à utiliser.
T9 4 L'arabe littéraire est laid, car, d'abord, pour la parler et l'écrire N-PERSon doit la maîtriser.
TIO I Parce qu'elle a une histoire très riche et elle contient des outils CULTtrès nombreux ce qui la rend agréable à écouter et à parler avec.
TII 3 Elle n'est pas très utilisée. N-COM
Tl2 2 L'arabe littéraire est une langue riche mais elle ne nous facilite RICHpas notre mode de vie et notre communication.
TI3 3 Elle ne nous permet pas de bien communiquer surtout que les N-COMmoyens d'infonnation sont en français ou en anglais.
Tl4 2 Elle est idéale et consolidation d'identité et de personnalité CULTarabe.
TI5 I C'est une langue très riche, appréciable dans les expressions RICHécrites, les romans, les articles.
T16 2 C'est une langue assez compliquée mais très agréable au niveau STATpoétique.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 235
TI7 3 Très difficile à pratiquer! Jamais étudié à l'école et je ne fais N-PERSpas l'effort pour l'apprendre car il n'y pas d'avenir pour moi.
TI8 I Car c'est beau. RICH
Tl9 1 Pas de commentaire. pdc
T20 3 Parce que j'ai I'habitude de soit parler tamazight soit arabe N-LIdialectal.
T21 2 Sa capacité de s'exprimer n'importe quels sentiments. COM
T22 4 Parce que je trouve que c'est très difficile de gérer les lois. N-PERS
T23 2 C'est parce qu'elle est la langue de nos ancêtres, c'est la langue CULTavec laquelle était adressé le Coran à notre prophète Mohamed(sl'm). De plus elle est très belle lorsqu'on sait bien la maîtriser.Elle est très riche en ce qui concerne le vocabulaire.
T24 2 Dans les poèmes. LIT
T25 I C'est notre langue mère. LI
T26 1 C'est très compliqué et très difficile à éduquer, plus que ça c'est N-PERSla langue du Coran.
T27 I La langue du Coran, de la poésie, de nos ancêtres. CORAN
T28 3 Parce qu'on étudie plus l'arabe littéraire aux études N-COMuniversitaires.
T29 I C'est la langue du Coran et on est des Arabes. CORAN
T30 2 Car il n'y a rien plus de beau que les poèmes arabes. LIT
T31 2 Elle nous aide grâce à la richesse de son vocabulaire, d'exprimer LEXen mille formes ce qu'on veut dire.
T32 I C'est la langue du Coran. CORAN
T33 I C'est une langue très posée, utilisée par nos ancêtres et j'en suis CULTfier de l'utiliser.
T34 2 C'est notre langue principale. LI
T35 I J'aime la façon dont on s'exprime en arabe. STAT
T36 1 Langue aux structures complexes, difficile à maîtriser. PERS
T37 I Je le trouve très beau. Je lis des poèmes en arabe et des textes LITcar les mots sont très significatifs et dévoilent beaucoup dechoses.
T38 I Le style arabe est puissant en tennes de créativité. RICH
T39 1 Pas de commentaire. pdc
T40 9 Pas de commentaire. pdc
T41 I C'est ma langue maternelle, c'est le résultat de notre civilisation. LI
T42 I Langue de poésie. LIT
T43 2 Pas de commentaire. pde
T44 2 Pas de commentaire. pde
T45 2 La langue du Coran. CORAN
T46 2 Les poèmes sont très captivants et agréables à lire mais parfois LITdes difficultés surgissent quant à la compréhension.
236 Les jeunes Marocains et leurs langues
T47 2 Sa richesse, son élégance, son particularisme, la langue du RICHCoran etc.
T48 2 Pas de commentaire. pdc
T49 2 Une langue très enracinée dans le temps. CULT
T50 1 Il Y a une très grande capacité d'expression. RICH
T5l 1 Sa richesse et diversité des expressions. RICH
T52 I Pas de commentaire. pdc
T53 I Car l'arabe littéraire est l'origine c.à.d. c'est la langue du Coran CORANet iI faut la maîtriser et la maintenir.
T54 I Il est riche en expressions précises; c'est la langue du Coran. RICH
T55 I C'est la langue du Coran, c'est notre langue maternelle. CORAN
T56 3 SUl10ut dans les programmes de la TV. COM
T57 I Une langue très riche et très bien structurée; elle a un potentiel RICHdescriptif énorme.
T58 1 Ça fait partie de culture et c'est avant tout la langue de l'islam. CULT
T59 I Poétique. LIT
T60 2 Une langue poétique. LIT
T61 2 Pas de commentaire. pdc
T62 2 Les fonnules littéraires, proverbes, poésies. LIT
T63 I Il suffit d'étudier la rhétorique pour le savoir. RICH
T64 1 La richesse de la langue. RICH
T65 I Langue classique. Très puissante et très riche en expressions. CULT
T66 2 Dans la mesure que c'est proche à notre religion. ISLAM
T67 I D'abord c'est la langue qui m'a permis de comprendre le Coran CORANet puis très riche comme langue.
T68 I La langue du Coran, une langue richesse. CORAN
T69 I C'est la langue du Coran. CORAN
T70 I C'est une langue riche. RICH
T71 I Pas de commentaire. pdc
T72 I Pas de commentaire. pdc
T73 1 Très riche, classique. RICH
T74 I J'aime surtout l'ancien style à « l'ancienne époque}) surtout les CULTpoèmes.
T75 I Parce que j'adore. PERS
T76 2 Je trouve la langue arabe est très riche en termes de mots. RICH
T77 I Car c'est ma première et ma chère langue. LI
T78 3 Je n'ai pas une grande maîtrise de l'arabe littéraire. N-PERS
T79 I La langue la plus complète, la plus complexe. RICH
T80 I La langue du Coran et c'est ma langue mère. CORAN
Annexe 2 : Commentaires des sujets 237
T81 J Langue du Coran, du paradis, du jour de jugement. La plus riche CORANlangue du monde avec plusieurs de l'occident (7) ! Elle a toutesles fonctions d'autres langues et d'autres qu'elles n'ont pas.
T82 2 C'est une langue riche et permet de décrire les choses de RICHmanière magnifique.
T83 1 Il offre de belles expressions et des tournures aussi belles. RICH
T84 2 On utilise beaucoup J'arabe avec des expressions que je trouve RICHtrès belles ainsi qu'au Coran.
T85 2 Bon parce que c'est traditionnel. CULT
T86 1 Très riche, très répandue dans les pays arabes, je l'aime car ma RICHlangue maternelle.
T87 2 Quandje lis un roman. LIT
T88 3 Je ne comprends pas qu'à hauteur 40% donc je ne peux pas N-PERSporter de jugement.
238 Les jeunes Marocains et leurs langues
AI 2 A mon avis l'arabe dialectal est beau parce qu'avec cette langue COMon fait la communication dans notre société.
A2 3 C'est ma langue dialectale, je la pratique seulement si je COMrencontre des gens qui parlent en arabe dialectal.
A3 3 C'est mon point de vue. PERS
A4 9 Pas de commentaire. pdc
AS 2 Parce qu'elle est un peu facile par rapport aux autres dialectes STATarabes.
A6 3 Pas de commentaire. pdc
A7 2 Pas de commentaire. pdc
A8 3 Pour communiquer avec les Arabes seulement. COM
A9 3 Elle n'est pas très connue, et aussi elle est spécialement pour les N-STATMarocains, alors son champ est étroit.
Al0 3 Parce que tu peux communiquer avec les autres mais tu n'as pas COMle goût de le parler.
All 2 Car elle est importante dans les débats culturels. CULT
Al2 3 Pas de commentaire. pdc
AI3 3 Car elle est la langue de la rue. Je la parle rarement. COM
Al4 2 Pas laid parce que c'est une langue mate me lie qui permet les LIgens à communiquer et être en relation d'une façon facile.
AIS 2 La même raison. LI
A16 1 Pas de commentaire. pdc
A17 3 Parce qu'il y a plusieurs espèces de J'arabe dialectal ce que lui N-COMrend moins importante.
Al8 4 Pas de commentaire. pdc
Al9 4 Parce qu'elle n'est pas très importante pour tous. N-STAT
A20 3 C'est une langue nationale. COM
A2l I D'après chaque région et sa position. COM
A22 3 Parce que c'est une langue locale. COM
2 BEAUTÉ DE L'ARABE
DIALECTAL
Parce qu'on ne peut pas l'utiliser au niveau d'écrire la littératurearabe.
B2 2 Parce que c'est la façon la plus simple pour communiquer avec COMles ignorants.
B3 2 Est familière chez toutes les catégories. COM
B4 3 Parce qu'elle n'est pas prestigieuse. N-STAT
B5 3 Because it is limited in the place where you live, and others, if N-COMyou would go far away, would not understand you easily.
B6 3 C'est une langue mélangée de mots modernes; l'arabe littéraire LEXavec l'accent marocain.
B7 3 C'est une langue secondaire. N-STAT
B8 3 Pas de commentaire. pdc
B9 2 Car je suis Marocain et l'arabe dialectal c'est le moyen de COMcommuniquer avec mes frères et mes sœurs marocaines.
BlO 4 Il contient des mots choquants. N-LEX
Bll I Parce que c'est un moyen de communication avec mon COMentourage.
BI2 2 Parce que c'est le seul moyen de communiquer entre les gens. COM
BI3 2 C'est la langue par laquelle on peut communiquer avec notre COMentourage.
Bl4 3 Parce qu'il est rare pour notre ville d'utiliser la langue dialectale. N-COM
BIS 3 C'est la langue familiale. PERS
BI6 2 Parce que c'est la langue qu'on utilise dans notre COMcommunication.
B17 2 Parce que c'est le moyen le plus facile de communication. COM
Bl8 2 Parce qu'elle est comme un mélange de plusieurs langues. On LEXpeut trouver des expressions françaises et d'autres espagnolesplus le berbère et l'arabe des autres pays arabes.
BI9 3 Il est incorrect. N-STAT
B20 3 Pas de commentaire. pdc
B21 2 Elle n'est pas très loin dans les mots de la langue standard, et STATaussi, elle est très télégraphique, économique.
B22 2 Car l'arabe standard (~dialecte) mélange plusieurs langues par LEXexemple l'arabe littéraire, arabe dialectal et le français et leberbère.
B23 3 Pas de commentaire. pdc
B24 2 Parce que c'est très facile et simple. PERS
B25 3 L'arabe dialectal nous aide de faire des communications. COM
B26 I L'arabe dialectal c'est notre langue maternelle. LI
B27 I Je trouve l'arabe dialectal très beau parce que c'est une langue COMtrès facile entre nous et nous aide à bien communiquer avec lesautres.
B28 I Très beau car il est utilisé parfois. COM
B29 2 Because it is very easy to understand the other. COM
240 Les jeunes Marocains et leurs langues
B30 2 Min alma'rûf 'an allugha al'arabiyya fi al mâgÎ ... kalugha COMrasmiyya lil'arab. Kânat mujarrad lahja ladâ alnâs 'ânadhâk.
B31 2 Parce que tous les gens au Maroc parlent l'arabe dialectal sauf COMquelques gens amazighes.
B32 5 Parce qu'elle donne une très mauvaise image de l'arabe N-STATlittéraire.
B33 2 Parce que c'est notre langue quotidienne. COM
B34 I Parce que c'est notre langue pragmatique. STAT
B35 2 Parce qu'il aide la conversation entre les Marocains facile et COMsU110ut parce qu'il est notre langue maternelle,
B36 3 Pas de commentaire. pdc
B37 3 Pas de commentaire. pdc
B38 3 Parce qu'il change par place, toutes les régions parlent l'arabe N-COMdialectal que vous aimez,
B39 3 Pas de commentaire. pdc
B40 3 Parfois je la trouve belle et autre fois mauvaise. PERS
B4l 3 Il est important pour pouvoir communiquer avec les autres. COM
B42 I Parce qu'elle est ma langue maternelle; avec elle je peux LIcommuniquer avec ma famille.
B43 I C'est l'arabe dialectal que nous parlons dès l'enfance. LI
B44 2 Parce que tous les Marocains parlent facilement l'arabe dialectal. COM
B45 I C'est notre favorable moyen de communication. COM
B46 3 Pas de commentaire. pdc
B47 3 La raison de ma réponse c'est parce que l'arabe littéraire est une PERSlangue familière.
B48 1 C'est notre favorable moyen de communication. COM
CI 2 C'est la langue que j'ai utilisé la première fois, alors je m'y suis LIhabitué.
C2 4 Parce qu'il y a des mots qui n'ont aucun sens. N-LEX
C3 2 Grâce à elle on peut discuter avec n'importe quel type de gens. COM
C4 3 C'est une langue morcelée contenant beaucoup de mots N-LEXétrangers.
C5 3 Certes, elle permet l'intercompréhension au sein d'une même COMcommunauté, cependant, elle demeure vulgaire dans certainessituations.
C6 I Parce que c'est ma langue maternelle, LI
C7 9 Pas de commentaire. pdc
C8 2 C'est une langue qui pennet de communiquer avec des amis. COM
C9 2 Parce que c'est la langue dialectale (maternelle), LI
CIO 9 Pas de commentaire, pdc
CIl 3 Vraiment, j'évite de l'utiliser pour une seule raison, les mots N-LEXdialectaux m'échappent beaucoup.
Annexe 2"
Commentaires des sujets 241
Cl2 4 Parce que les autres pays ne comprennent pas l'arabe dialectal. N-ARAB
Cl3 2 Parce que c'est notre langue maternelle on parle avec chaque LIjour et parce que c'est notre langue (que) j'aime.
Cl4 3 Parfois l'arabe dialectal est lourd, on utilise des mots N-LEXincompréhensibles.
Cl5 4 L'arabe dialectal n'a aucune importance dans le monde des N-STATétudes. Parce qu'elle contient des tennes qui n'ont pas de sens.
Cl6 2 Quand on écoute de la musique dans cette langue. CULT
CI? 3 Parce qu'il y a des mots vulgaires et mal utilisés dans lesquels N-LEXon ne peut pas exprimer toutes nos idées.
Cl8 2 L'arabe dialectal est beau car c'est une langue de notre pays COM« Maroc ».
Cl9 I Elle est plus facile que l'arabe littéraire. PERS
C20 2 C'est notre langue parlée et c'est aussi la langue où l'on se sent à LIl'aise en le parlant et en s'exprimant, et c'est aussi la langueavec laquelle on a grandi et qu'on a parlé (quand on était) toutpetit.
C21 2 Parce que c'est notre langue à parler pour toujours. COM
C22 2 C'est la langue avec laquelle je parle. C'est la langue qui LIspécifie chaque pays.
C23 3 Dans la mesure où une langue est un moyen de communication PERSon ne peut pas la caractériser de belle ou laide.
C24 3 C'est notre langue maternelle et je la parle pour communiquer LIentre nous.
C25 4 C'est un peu vulgaire et c'est une langue qui manque de finesse. N-STAT
C26 I Très beau parce que c'est la langue du Coran. CORAN
C2? 3 Pas beau: contient des mots qui sont sans sens; pas laid: nous N-LEXaidons à communiquer avec tous les membres de la société.
C28 3 Pas de commentaire. pdc
C29 3 Parce que dans le monde arabe on n'arrive pas à communiquer N-ARABavec les Arabes non marocains car notre langue dialectale estdifficile à comprendre ce qui nous amène à utiliser l'arabelittéraire.
C30 4 Parce que les autres pays ne comprennent pas l'arabe dialectal. N-ARAB
C3l 4 Car les autres pays ne comprennent pas cette langue. N-ARAB
C32 2 Comme l'arabe littéraire, l'arabe dialectal est une de nos CULTanciennes cultures.
C33 I C'est notre langue matenrelle - simple et souple. LI
C34 2 C'est notre langue maternelle, elle est très simple à comprendre LIet même à apprendre.
C35 4 L'arabe dialectal n'a aucun sens, elle contient des termes qui N-LEXn'ont aucun sens. Mais bon, on est obligé de parler l'arabedialectal!
242 Les jeunes Marocains et leurs langues
C36 3 Je pense que l'arabe dialectal est un peu vulgaire, et pas du tout N-STATpoétique.
C37 3 On s'est habitué à parler en arabe dialectal donc c'est devenu COMune langue courante pas spéciale.
C38 2 C'est un mélange entre l'arabe L et J'arabe 0 et tout ça c'est STATgénial.
C39 3 C'est à cause de la différente prononciation qui existe au Maroc N-ARABet c'est parce qu'on ne parle pas le même arabe dialectal.
C40 3 Parce que c'est avec l'arabe dialectal que parlent la plupart des COMMarocains surtout à la maison, dans la rue et on ne peut pas s'enpasser d'elle.
C4l I Car c'est notre langue maternelle. LI
C42 2 Parce que c'est maternel. LI
C43 5 Personnellement je ne J'aime pas, et je n'aime pas l'écouter, N-COMc'est très laid à écouter et surtout pour certaines régions.
C44 4 Pa1fois difficile à comprendre par les autres peuples et surtout N-COMquand on diffère d'une région à une autre.
C45 3 Parce que c'est notre langue habituelle. COM
C46 I Parce que je l'utilise souvent en parlant avec ma famille à la COMmaison, avec les gens dans la rue, avec mes amis.
C47 2 C'est notre langue mère. LI
C48 2 Elle est facile. PERS
C49 2 Parce que c'est notre langue mère. LI
C50 2 C'est notre langue. LI
C5l 3 Parce que c'est pour communiquer. COM
C52 3 L'arabe dialectal c'est juste une langue pour laquelle on a décidé COMde faciliter la langue classique pour mieux faciliter lacommunication.
C53 I Parce que c'est ma langue maternelle. LI
C54 I Parce que je le trouve une langue facilement à utiliser. PERS
C55 2 Parce que c'est la plus simple pour communication. COM
C56 2 Pas de commentaire. pdc
C57 5 Elle n'a aucun sens. N-RlCH
C58 3 Parfois des mots de l'arabe dialectal n'ont pas de sens par N-LEXrapport à l'arabe littéraire.
C59 3 Parfois on trouve des mots qu'ils puissent être compris de N-LEXmanières différentes.
C60 4 Parce que cette langue, elle n'est pas utilisée pour écrire une N-COMlettre.
C6l 3 Pas de commentaire. pdc
C62 I Je la trouve très belle car c'est ma langue maternelle. LI
C63 3 Parce que l'arabe dialectal est moins beau que littéraire. N-STAT
Annexe 2 : Commentaires des sujets 243
FI 9 Pas de commentaire. pdc
F2 I C'est ma langue maternelle et je l'utilise pour être capable de LIcommuniquer avec ma famille... et les gens « illiterate ». ... Ican speak my mind the way I like in this language.
F3 3 Il y a des dialectes et accents qui sont très beaux, d'autres par STATcontre sont laids à cause des sons et des mots qui s'y trouvent.
F4 I Tout en parlant avec ma famille. COM
FS 2 Mon dialecte est beau parce qu'il me facilite la communication COMavec ma grand-mère et mon grand-père qui ne connaissent plusl'arabe littéraire.
F6 3 Elle est pauvre comme « langue ». N-PERS
F7 9 Pas de commentaire. pdc
F8 3 It's a means to communicate with people in everyday life. COM
F9 2 Parce que dès ma naissance c'est ma langue de communication COMavec la plupart des Arabes ici au Maroc.
FIO 2 L'arabe dialectal est beau car elle est une relation avec mes amis COMet d'autres personnes.
Fil I Le roman en arabe dialectal est très profitable. PERS
FI2 2 Pas de commentaire. pdc
FI3 9 Pas de commentaire, pdc
Fl4 3 Pas de commentaire. pdc
FIS 3 L'arabe dialectal est la langue que nous pouvons communiquer COMavec elle.
Fl6 2 Pas de commentaire. pdc
FI7 3 C'est une manière de communiquer, c'est tout. COM
FI8 2 Parce que c'est la langue acquise dès l'enfance. LI
Fl9 I Parce qu'elle est la langue maternelle. LI
F20 1 Hiya lugha almaghrib kamâ tu'addu allahja al'arabiyya allugha COMal'arabiyya.
F2l 3 Allugha aldârijajayyida wa qabîha fi nafs alwaqt li'anna allugha COMaldârija 'adât altawâ~ul al'awâm wa allugha al'arabiyya 'addatlima'rifa lugha al-qur'ân,
F22 3 Pas de commentaire. pdc
F23 3 Parce qu'elle n'est pas pure et contient plusieurs expressions à N-STATaucun niveau.
F24 2 Li'annahâ tusâ'id 'alâ al-tawâ~ul maca al'âxarîn (al-'awâm). COM
F2S 3 Li 'anna ba'~al'arab lâ yafhamûna ba'g alkalimât allattî N-COMtatadâwaluhâ,
F26 3 Innahâ lugha liltawâ~ul bayna alnâs lakinnahâ tabjab 'an COMaltahadduth bi-allugha al'arabiyya,
244 Les jeunes Marocains et leurs langues
2 C'est difficile à communiquer avec les gens étrangers mais dansnotre région c'est facile.
F27 4 Aldârija qabîha Ii 'annahâ Iyasat allugha al'umm. N-LI
F28 2 Li 'annaka tasta!î' ta!awwur bihâ 'ibra majmû'a min. almarâhil. COM
F29 3 Lugha al-dârija lughajamîla wa lâ sayyi'a walâkinnahâ qad N-STATtakûn 'akthar sayyi 'a Ii 'annahâ tusâ'i 'alâ 'adam tadâwul allughaal'arabiyya alfuâhâ.
F30 3 Li'annanâ wahdanâ 'anfusanâ natakalllamu bihâ falâ bimâ al- COM'infi~âl 'anhâ wa-'innamâ hiya tusâ'idunâ altawâ~ul macamuhî!inâ faqa!.
F3l 2 Je trouve l'arabe dialectal simple et facile. STAT
F32 3 Li'annahâ mujarrad min allughât al'arabiyya wa-I-faransiyya wa N-LEXal-isbâniyya fahiya lâ ... 'ilâ ma'nâ fi ...
F33 3 Ce n'est pas une langue qu'on peut utiliser pour apprendre les PERSsciences modernes, pour lire des livres, des journaux.
F34 9 Pas de commentaire. pdc
F35 I Li'annaka tastatî' al tatawwurahâ wa tuwassil mâ turîduhu COM- - -bitarîqa 'aw 'ukhrâ.
F36 2 Likawnihâ 'adât liItawâ~ul bayna almuthaqqafina wa alghayr COMahnuthaqqafin.
F37 2 Pas de commentaire. pdc
F38 2 Beau parce qu'il ya des gens qui ne parlent pas l'arabe littéraire. COM
F39 3 Jayyida : Ii 'annahâ tusâ'id 'alâ altawâ~ul rna'a al'awâm wa COMqabîha Ii'annahâ tafsid allugha al'arabiyya alfuâhâ.
F40 2 Li 'anna allugha al'âmiyya lilmaghâriba. COM
F41 3 Pas de commentai reo pdc
F42 2 Jamîla baed alshay' yajib 'alaynâ alkalâm bil'arabiyya alfuâhâ. PERS
F43 3 Litaghyîrihâ liba'Q ma'âlirn allugha al'arabiyya alfuâhâ. N-STAT
F44 9 Pas de commentaire. pdc
F45 2 Li'annanî biwâsitatihâ atamakkanu altahâwur maca al'â'ila COM- -wabâqî al'ashkhâ~ alladhîna lâ yafhamûna lughât 'ukhrâ
wali 'annahâ lugha bilâdî.
F46 3 Liannahâ sarî'a altadâwul. COM
F47 3 Liannahâ tu'arqil altawâ~ul maca al'âxar alladhî lâ ya'rifaldârija N-COMwa fii nafs al waqt hiya lugha taj'alunâ natawâ~alu maca abnâ'alsha'b nafsihi.
F48 3 C'est l'outil de communication. COM
F49 3 Pas de commentai reo pdc
F50 2 Li'annahâ aqrab ilâ al'insân. LI
F5l 2 Pas de commentaire. pdc
MI I Parce qu'elle est dominante dans tous les domaines et elle est COMprès de l'arabe littéraire.
M2 I C'est une langue maternelle et je l'aime. LI
M3 3 Parce que c'est une langue inconnue. PERS
Annexe 2"
Commentaires des sujets 245
M4 9 Pas de commentaire. pdc
M5 2 Parce qu'elle est aussi une langue que nous utilisons dans notre COMvie quotidienne.
M6 3 Pas de commentaire. pdc
M? I Pas de commentaire. pdc
M8 I Pas de commentaire. pdc
M9 I C'est la langue matemelle, nous la parlons tous les jours. LI
MIO 2 C'est notre langue maternelle. LI
Mil 3 Parce que c'est une langue facile. PERS
M12 2 Langue maternelle, rapport psychologique. LI
MI3 2 La beauté de l'arabe dialectal se reflète dans la richesse de son RICHvocabulaire et la facilité de sa structure.
Ml4 3 D'un côté je ne la parle pas très bien, d'un autre côté: toute ma N-COMfamille ne la parle pas et puis la plupart des Marocains la parlent,donc je suis obligé de la parler.
M15 3 C'est un dialecte qui ne respecte pas la grammaire. N-STAT
MI6 5 11ne cOlTespond pas à aucune langue c'est-à-dire ne sert à rien, N-ARABsi on peut l'appliquer ailleurs à part au Maroc.
MI? 3 L'arabe dialectal est ni beau ni laid parce que seulement c'est COMnotre langue avec laquelle on se communique.
MI8 2 Facilite le contact avec les illettrés et ceux qui ne maîtrisent pas COMle français et bien l'arabe littéraire.
Ml9 2 Sa légèreté et son éloquence. RICH
M20 2 Je pense que l'arabe dialectal est beau parce qu'il nous facilite le COMtask of speech utilisé quotidiennement.
M21 3 Difficile d'établir communication avec d'autres Arabes. N-ARAB
M22 3 Moins actif et nécessaire pour communiquer avec le public. COM
M23 3 Je pense... juste un moyen de communication. COM
M24 I Car c'est un beau mélange entre plusieurs langues. STAT
M25 4 Prononciation médiocre et incompréhensible, ce qui implique N-ARABune communication difficile avec les autres Arabes.
M26 3 On trouve des gens qui parlent bien l'arabe dialectal et des autres PERSqui le parlent vulgairement.
M2? 4 Pas de commentaire. pdc
NI 3 Pas de commentaire. pdc
N2 I Pas de commentaire. pdc
N3 3 Pas de commentaire, pdc
N4 I Parce que c'est notre langue matemelle; la langue courante dans LInotre pays (Maroc),
N5 4 Car elle défonne souvent le sens des expressions et cette langue N-RICHest comprise selon le filtrage de la personne.
246 Les jeunes Marocains et leurs langues
N6 I C'est l'arabe du Coran et qui nous différencie des autres pays. CORANChaque pays a sa langue.
N7 3 Parfois il y a des tennes et des mots mauvais. N-LEX
N8 3 Car elle est difficile pour les autres. N-COM
N9 I Notre langue maternelle. LI
NID 3 Dans des situations familiales il faut parler l'arabe dialectal et COMdans certaines situations il ne faut pas parler cette langue.
NIl 4 Cela ne seli que pour parler entre Marocains. COM
NI2 4 Parfois c'est difficile à parler. N-COM
NI3 3 C'est notre langue maternelle, alors on est obligé de parler cette LIlangue.
NI4 2 C'est une langue secondaire. N-STAT
NI5 2 On parle comme on veut, parfois on invente de nouveaux mots. PERSIl n'y a pas de règles qui le régissent.
NI6 2 Langue maternelle, bien maîtrisée et très riche. LI
Nl7 I Car nous sommes des Marocains. COM
NI8 3 Il y a des citations qui sont rudes et pas belles à prononcer dans N-STATdes situations sentimentales.
NI9 3 C'est une simple langue qui nous aide à communiquer dans la COMrue avec les gens.
N2D 3 Je ne l'aime pas. N-PERS
N2l 2 Parfois dans l'arabe dialectal, on peut inventer des nouveaux LEXmots.
N22 2 C'est la langue de mon pays dans la rue et de mon peuple. COM
N23 I C'est ma langue maternelle, je trouve ma personnalité en parlant LIavec le dialecte de J'arabe. C'est très beau.
N24 4 En pratiquant l'arabe dialectal on peut oublier et commettre des STATfautes affreuses sans l'arabe littéraire.
N25 2 Parce qu'à partir de laquelle on se communique. COM
N26 2 On a pris l'habitude de parler l'arabe dialectal. COM
N27 2 L'arabe dialectal constitue notre langue de tous les jours et on COM
s'y est habitué.
N28 3 Parce que parfois il y a des expressions que l'on peut exprimer STATseulement en arabe dialectal.
N29 4 Elle n'est pas belle dans sa prononciation. N-STAT
N3D 2 C'est facile à prononcer. PERS
N3l I Très simple et très significative. PERS
N32 I C'est ma langue maternelle, de plus je la maîtrise beaucoup et Lltous les Marocains peuvent le comprendre.
N33 I Parce que nous facilite de contacter et de communiquer toutes COMles classes sociales sans exception et elle est la plus utilisée.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 247
N34 2 Parce qu'on peut s'exprimer facilement en empruntant même LEXdes mots des autres langues, et l'important c'est de transmettre.le message.
N35 2 C'est la langue souvent parlée. COM
N36 2 Parce que c'est ce qu'on parle dans la rue. COM
N37 2 Habitude. COM
N38 3 C'est ma langue maternelle, je m'y suis habitué seulement. LI
N39 3 Pas de commentaire. pdc
N40 I Il y a toujours une expression pour une situation et c'est toujours STATprécis.
N41 3 Une langue de communication qui est restreinte à notre pays. COM
N42 2 Facile à comprendre et à manipuler: tout le monde le COMcomprend!
N43 3 On doit l'apprendre mais ce n'est pas la peine. PERS
N44 2 Beau dans le sens où c'est une nécessité, un outil qu'on utilise COMchaque jour et très fréquemment, on y est habitué.
N45 3 On ne peut pas la caractériser bien sûr, car ce n'est qu'une COMlangue qu'on trouve devant nous dès la naissance seulementpour communiquer et comprendre les autres.
N46 2 Je m'exprime très bien en arabe dialectal. COM
N47 3 C'est une langue maternelle on ne peut rien dire mais parfois ça LIparaît beau et une autre non plus.
N48 4 Car c'est une langue locale même au Maroc on ne peut pas N-COMcommuniquer avec d'une région à autre.
N49 3 C'est une langue quej'utilise pour communiquer avec mes COMproches, mes parents. Pour moi, c'est un outil decommunication.
N50 I Je la maîtrise, et je trouve qu'elle est parfaite pour COMl'émission/réception des messages (communication).
N51 I Pennet de communiquer avec tous les Marocains. COM
N52 3 Pas beau car c'est un mélange de plusieurs langues et en même N-LEXtemps ce n'est pas laid car c'est proche de l'arabe.
N53 2 Parce que c'est ma langue maternelle et également parce que LIc'est une langue propre aux marocains.
N54 3 C'est un dialecte pour communication tout simplement. COM
N55 3 Elle facilite la communication seulement. COM
N56 5 Parce que c'est une composé de plusieurs langues, alors on se N-LEXsent perdu.
N57 3 Mal géré par les Arabes. N-ARAB
N58 3 C'est ma langue maternelle, je n'en ai rien de spécial. LI
N59 3 C'est beau et c'est laid car ça sonne mal à l'oreille comparée aux N-STATautres langues: Egypte/Liban.
N60 3 Ça diffère d'une région à l'autre et c'est relatif. N-COM
248 Les jeunes Marocains et leurs langues
N61 2 Souple et pratique sauf il ya des tennes qui se composent des COMlettres incompatibles du tout.
N62 2 Question d'habitude. COM
N63 3 J'en connais beaucoup qui sont plus agréables à écouter N-STAT(Egyptien) et d'autres qui le sont beaucoup moins (Algérien).
N64 3 C'est mieux d'utiliser l'arabe littéraire. N-STAT
N65 3 Ce n'est qu'une défonnation de plusieurs langues toutes N-LEXensembles.
N66 3 Pas de commentaire. pdc
N67 2 Facilite la communication entre les gens de mon pays. COM
N68 4 Car il y a des différences en arabe dialectal entre les différentes N-COMrégions.
N69 3 Pas de commentai reo pdc
N70 I La langue avec laquelle je peux transmettre mes sentiments et COMtout ce que je veux correctement.
N71 2 Rend la communication facile, c'est ce que j'ai parlé la dernière COMfois.
N72 2 Elle nous permet une communication efficace, elle est rapide et COMpas facile d'apprendre.
N73 I C'est la langue qu'on a appris dès notre naissance. LI
N74 2 C'est notre langue. LI
N75 2 Ça me facilite la transmission de mes idées dans un temps mini. COM
N76 I Ça reflète ma culture. CULT
N77 3 Différence de l'arabe dialectal entre les régions, ça cause des N-COMproblèmes.
N78 2 Elle est flexible. PERS
N79 2 Très bien pour communiquer mais influence sur arabe français. COM
N80 2 On s'est pris l'habitude de parler avec. Elle est facile à COMprononcer. C'est un mélange de plusieurs langues et cultures.
N81 3 Ça facilite la communication avec l'entourage. COM
N82 3 Richesse de langage. RICH
N83 3 Dans les cas de discussions émotionnelles il est très limite. N-COM
N84 2 Je suis un casai as ! PERS
N85 2 Vie quotidienne. COM
N86 2 Facile à parler. PERS
N87 2 C'est la langue qui permet de communiquer avec une partie COMimp0l1ante de mes compatriotes.
N88 I C'est notre langue maternelle, elle représente pour moi le moyen LIle plus facile de communiquer car c'est un mélange de langues.
N89 I Facile à prononcer, ne nécessite pas des connaissances ou des PERSétudes.
N90 I Communication passe très vite. COM
Annexe 2 : Commentaires des sujets 249
N91 3 Manière de communiquer seulement, qui... peu difficile par COMrapport aux autres langues.
N92 2 Tu le parles souvent dans notre vie quotidienne. COM
N93 3 Parce que j'ai trouvé les gens parlent cette langue et je suis COMobligé de les communiquer.
N94 3 On ne peut pas exprimer nos expressions en arabe dialectal sur N-COMun support écrit.
N95 2 On peut parler avec tous les Marocains et les comprendre COMfacilement.
N96 3 Prend la place de notre vraie langue, l'arabe littéraire. N-STAT
N97 4 Vulgaire. N-STAT
N98 4 N'est pas unifonne, pas d'efficacité de l'expression. N-STAT
N99 3 Car il y a des mots qu'on ne les exprime pas comme il faut. N-LEX
NI00 I Car on précise notre point de vue, c'est-à-dire il y a toujours COMcompréhension.
NIOI 2 J'ai l'habitude de le parler. COM
NI02 2 Très pratique. COM
NI03 3 Parce que je n'ai pas l'habitude de parler en arabe dialectal. N-COM
NI04 4 Pas de commentaire. pdc
NI05 2 11Y a toujours un mot pour chaque nouveauté et chaque LEXsituation.
NI06 4 Elle est régionale. N-COM
NI07 2 Image de notre identité, assez suffisant pour exprimer tout dont CULTon a besoin au quotidien.
NI08 3 C'est un code de communication, ni moins, ni plus. COM
NI09 3 Un peu lourde et emprunte beaucoup de mots étrangers. N-LEX
NIlO 2 Facile à communiquer avec la plupart des gens de différents COMniveaux.
al 2 C'est notre langue maternelle. LI
02 3 Parce que ce n'est pas ma langue maternelle. N-LI
03 4 La langue pratique et principale pour moi tamazight. N-LI
04 5 Parce qu'il n'y a pas des règles exactes et il connaît des N-STATdifférences entre chaque pays arabe.
05 2 Parce qu'elle est une partie de l'arabe littéraire. La plupart des PERSmots sont dérivés de l'arabe littéraire.
06 3 Because it's a kind of communication among certain people. COM
07 9 Pas de commentaire. pdc
08 3 Because it's a manner of communication between certain people. COM
09 5 Parce que je ne l'aime pas et je ne le sais pas beaucoup. N-PERS
010 3 A pati que c'est la langue qu'on utilise dans la rue. COM
250 Les jeunes Marocains et leurs langues
all 4 Car on n'a pas besoin souvent de cette langue qui reste dans la N-STATmarge.
012 2 Because I use it in my school. COM
013 9 Pas de commentai reo pdc
014 2 C'est la langue que je communique avec ma famille et mon ami. COM
015 3 Car l'arabe dialectal reste toujours une langue dialectale. N-STAT
016 3 La raison parce que l'arabe dialectal est ma langue maternelle, je LIne peux pas dire de plus.
017 I Pas de commentaire. pdc
018 2 Ma langue maternelle. LI
019 3 Valable pour des communications entre les personnes de la COMmême région.
020 2 Pas de commentaire. pdc
021 2 Parce que c'est la langue qu'on utilise souvent, et la langue de COMnos parents.
022 3 Parce que les membres de famille parIent tamazight. N-COM
023 4 Parce que j'ai l'habitude de parler ma langue maternelle N-LITamazight, c'est pour cela que je trouve l'arabe dialectal moinsintéressant.
024 2 C'est ma langue avec laquelle je communique avec ma famille, COMmes copains et qui m'aide à comprendre la culture marocaine.
025 2 Pour savoir bien communiquer. COM
026 1 Pas de commentaire. pdc
027 4 Parce qu'elle ne contient pas des informations profitables. N-PERS
028 3 Seulement car elle est informelle et manque aussi la base COMgrammaticale écrite.
029 2 Parce qu'il est simple, m'accroche à aucune règle mais que pour PERSparler on ne peut pas l'écrire.
030 3 Parce que je la trouve qu'un moyen de communication. COM
031 3 Je suis neutre « pas beau pas laid ». PERS
032 1 Cela parce que j'ai trouvé votre famille parler l'arabe dialectal. PERS
033 4 Parce qu'elle a ... défonllée et également favoriser la structure N-STATde l'arabe littéraire.
034 3 Pas de commentai reo pdc
035 I On la utilise dans notre contact avec les amies. COM
036 3 Parce que c'est facile de l'obtenir et c'est une langue journalière. PERS~-
037 3 Car il n'est pas toujours véritable produire... respectable et N-STATd'autre part elle facilite la communication.
038 2 Avec l'arabe dialectal on peut communiquer avec les autres COMMarocains.
039 2 Parce qu'il facilite la communication sans éducation. N'importe COMqui peut utiliser.
040 3 Pas de commentaire. pdc
Annexe 2 : Commentaires des sujets 251
041 2 Il est parlé par la majorité. COM
042 3 Car elle ressemble un peu à l'arabe littéraire. STAT
043 2 Pas de commentaire. pdc
044 2 Parce que c'est l'accent maternel des Marocains. LI
045 3 Pour la seule raison que je n'ai pas l'habitude de parIer et elle est N-COMtrès dépendante d'autres langues.
046 2 C'est ma langue maternelle. LI
047 2 Les gens doivent connaître l'arabe dialectal parce qu'elle est la COMseule solution pour discuter avec les gens surtout dans notrepays.
048 4 La plupa11 des mots sont avec aucun sens, je me demande N-LEXcomment il s'est produit.
049 1 Car cela me permet de communiquer avec tout le monde. COM
050 2 Parce que c'est notre langue maternelle. LI
051 5 Parce que la langue dialectale est une langue très pauvre et on ne N-STATretrouve pas les mots dialectaux dans les dictionnaires.
052 4 Elle n'est pas connue par tout le monde puisqu'elle se change COM
d'une région à autre.
053 3 Car elle est un peu compliquée. N-PERS
054 2 C'est notre langue maternelle, donc c'est tout à fait normal LIqu'on la trouve beau.
RI 4 Parce qu'elle est difficile à comprendre pour les autres pays ainsi N-ARABon trouve des régions marocaines qui ont des différences entreeux pour cet arabe dialectal.
R2 3 Beau parce que c'est la langue des grands-pères et on la maîtrise CULTbien. Laid parce qu'elle vous permet d'oublier l'arabe standard.
R3 3 Pas de commentaire. pdc
R4 5 Aucun sens, et il y a des mots et des expressions laides. N-LEX
R5 3 Beau dans les pays où il ya beaucoup des analphabètes. COM
R6 3 Parce qu'elle n'est pas capable de transmettre tout ce qu'on veut COMdire et tout ce qu'on veut exprimer.
R7 4 Il est loin de notre arabe standard. N-STAT
R8 3 Nous sommes habitués de parler cette langue. COM
R9 2 Il est facile, simple à comprendre. COM
RIO 3 Pour moi c'est une façon de s'exprimer seulement. PERS
RIl 2 Car c'est une langue nature dès que je suis né j'ai parlé cette LIlangue ici.
Rl2 3 L'arabe dialectal est beau car il facilite la communication et il COMest en même temps laid car la plupa11 de ses mots sont pris deplusieurs langues.
Rl3 2 Facile à exprimer en arabe dialectal. COM
252 Les jeunes Marocains et leurs langues
Rl4 4 Elle est laide parce qu'elle utilise parfois des expressions N-LEXvulgaires.
Rl5 2 Elle facilite la communication; facile à parler. COM
Rl6 2 Car je me suis habituée d'en parler. COM
Rl7 3 Selon moi l'arabe dialectal seulement pour la communication COMdans notre vie courante.
Rl8 3 De mon avis, cette langue apparaît très facile pour certaines COMcatégorie de gens, elle est compréhensive.
Rl9 4 Laid car notre dialecte marocain est un peu (vulgaire) par N-ARABrapport aux dialectes des autres pays arabes comme la Syrie,Liban... + on utilise souvent des mots qui sont transmis desautres langues comme français, espagnol, allemand...
R20 3 Pas de commentaire. pdc
R21 4 Car c'est une langue qui ne permet pas aux personnes de bien N-COMs'exprimer aussi, c'est tout.
R22 3 Parce qu'on est habitué de parler en arabe dialectal. Tant de COMdifficultés en arabe standard.
R23 2 Par ce qu'elle nous pennet la communication avec mes grands- COMparents par exemple qui n'ont jamais une infOlmation.
R24 3 C'est beau si on est bien soigné notre prononciation ainsi COMl'objectif de notre message sinon sera laid car cela va nousmener à des paroles impolies.
R25 I Parce que c'est facile de le parler et de s'exprimer sans avoir COMattention que vous faites de fautes.
R26 1 Car c'est la langue de poursuite. PERS
R27 3 11est sous plusieurs fOlmes, dépend de la région. N-COM
R28 2 C'est riche en contradiction, varié, facile à prononcer. LEX
R29 3 Parce que l'arabe dialectal n'est pas intéressant. N-PERS
R30 3 Pas de commentaire. pdc
R3! 3 Très utile dans la rue. COM
R32 2 L'arabe dialectal est beau parce qu'elle te donne une impression PERSde nationalisme.
R33 3 Car il y a des situations oùje n'aime pas parler en dialecte. N-PERS
R34 I Parce que cette langue est en train de se développer jour après STATjour.
R35 3 Comme on est des Arabes, on s'est habitué de notre famille, COMentourage, de parler l'arabe dialectal, donc on pense qu'elle estni belle ni mauvaise.
R36 2 Même raison que la question 10-1. STAT
R37 2 C'est ma langue avec les amis, ma famille; c'est facile pour moi COMpour exprimer mes sentiments.
R38 I Car il est très simple pour moi. PERS
R39 3 Y en a pas plusieurs. PERS
R40 3 11diffère selon les régions. N-COM
Annexe 2 : Commentaires des sujets 253
R41 4 Elle n'est pas homogène- quelques mots peuvent avoir des sens N-LEXchoquants dans d'autres régions.
R42 3 Pas de commentaire. pdc
R43 3 Car si on parle avec, plusieurs choses et règles seront disparues, N-STATet l'arabe de notre race (?) disparaîtra en obscUlité ce que n'estpas bon pour nous les Arabes et musulmans.
R44 3 Je le parle souvent. COM
R45 2 Elle facilite la communication. COM
R46 3 Parce que parfois il y a des termes qu'on comprend avec N-LEXdifficulté.
R47 2 Pas de commentaire. pdc
R48 3 C'est ma langue primaire. LI
R49 I Un nombre important de ruecables (?) est dérive de l'arabe LEXlittéraire ou emprunté de la terminologie française ou espagnole.
R50 3 On n'a pas choisi cette langue mais on l'a appris de notre N-STATentourage. Donc, elle est imposée à nous.
R5l 2 Parce que c'est la langue de communication quotidienne de tous COMles Marocains par laquelle tout le monde s'exprime librement.
R52 2 C'est la première langue que j'ai entendu depuis mon jeune âge LIet c'est parce que c'est la langue de tout mon entourage.
R53 2 Il a une fonction véhiculaire que permet la communication dans COMtout le Maroc entre arabophones et amazighophones et lesamazighophones de différents parlers.
R54 3 L'arabe dialectal marocain comparé avec l'arabe dialectal N-STATlibanais, syrien et tunisien est jugé plus sec, voire brutal.
R55 3 Pas de commentaire. pdc
R56 I Puisqu'elle est mon patois, je vois que l'arabe dialectal me COMfacilite beaucoup la communication avec l'environnement". etcar la première langue que j'ai appris.
R57 2 Pas de commentaire. pdc
R58 2 Beau mais je n'aime pas l'introduction des mots étrangers. N-LEX
R59 2 Simple, habituel. PERS
R60 2 Car il nous facilite la compréhension du Coran et de ce que CORANconcerne l'islam.
R6l 3 Elle facilite la communication avec les analphabètes; elle ne COMpermet pas d'exprimer des notions et concepts abstraits.
R62 3 Il répond au besoin de la communication quotidienne des COMMarocains malgré qu'il est pauvre des expressions de sentimentet plus ou moins littéraire.
R63 2 C'est la langue très souvent utilisée, c'est nous. COM
R64 I Au Maroc l'arabe dialectal diffère d'une région à une autre mais COMcelui de ma région (Sefrou) je le trouve super beau, parce que jem'y suis habitué et puis ce n'est pas vulgaire du tout.
R65 I Très beau en raison de la richesse du vocabulaire. RICH
254 Les jeunes Marocains et leurs langues
R66 3 Elle est belle dans certaines situations et laide quand il s'agit STATd'invoquer d'insulte ou de choses obscènes qui touchent à lamorale.
R67 I Pas de commentaire. pdc
R68 4 Elle est un peu brutale, N-STAT
R69 I L'aptitude. PERS
R70 2 Car il permet de tout expliquer dans n'importe quel sens. COM
R7l 3 Ça reste un dialecte. N-STAT
Rn 1 Car l'arabe dialectal est ma langue maternelle. LI
R73 3 Pas de commentaire. pdc
R74 3 Elle sert seulement à se communiquer avec les gens. COM
R75 3 Pas de commentaire. pdc
R76 4 C'est une langue qui n'est pas du tout fine. N-STAT
R77 3 L'arabe dialectal, à mon opinion, n'est pas beau pas laid parce N-LEXque pmfois quand je veux dire un mot que je connais en arabelittéraire je ne trouve pas l'exact mot (équivalent) en arabedialectal.
R78 2 C'est la langue qui m'aide à communiquer avec les gens, ma COMfamille et mes amis.
R79 2 L'arabe dialectal est riche en vocabulaire de l'arabe littéraire, en LEXplus tous les gens (éduqués ou non éduqués) peuvent lacomprendre facilement.
R80 2 C'est une langue pour la communication orale seulement. Mais COMses expressions proverbiales sont belles aussi.
R8l 2 Pas de commentaire. pdc
R82 I Elle est simple et facile. PERS
R83 2 Car elle ressemble très souvent à l'arabe littéraire. STAT
R84 3 Peut être parce que je trouve que les dialectes du Moyen Orient N-STATsont plus beaux.
R85 3 Neutre, je ne suis ni pour ni contre l'arabe dialectal. PER
R86 3 Bon, l'arabe dialectal c'est d'abord la langue utilisée dans la rue, COMentre famille, entre copains, alors on se sent à l'aise quand onl'utilise. Cependant, je trouve qu'elle est laide comme languequand on l'utilise au sujet un peu scientifique, sexuel". Vouscomprenez!
R87 2 Car c'est notre langue. LI
R88 3 L'arabe dialectal est juste utilisable pour notre vie quotidienne, COM
R89 3 Car, pour moi c'est un moyen pour communiquer avec les COMautres.
R90 3 Pour communiquer avec les gens facilement. Elle n'est pas COMécrite, elle n'est pas riche au niveau de vocabulaire.
R9l 4 Parce que quand on utilise l'arabe dialectal nous ne pouvons pas N-COMexprimer exactement tout ce que nous voulons dire.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 255
R92 3 If Moroccan people are talking in front of Egyptian people the N-STATlatter think that we are shouting. As a dialect it is a little harsh.
R93 2 Je pense qu'elle est un mélange de plusieurs autres langues STATdébutant par l'arabe littéraire, passant par le français et autrescomme l'anglais.
R94 3 Le seul moyen pour communiquer avec les gens au niveau COMmédiocre.
R95 I Pas de commentaire. pdc
R96 I L'arabe dialectal est beau dans le sens où il est très expressif. COMQuand on a envie d'extensions en une pression ou unechangement intérieure surtout la colère mieux que l'arabedialectal il n'y a pas.
R97 2 L'arabe dialectal est beau parce qu'il reflète la différence entre COMles régions et les caractéristiques de chaque langue.
R98 3 Aucune langue est laide. Toutes les langues ont des PERScaractéristiques distinguées.
R99 3 Parce que je suis obligé de la parler. COM
RlOO 3 C'est notre langue maternelle - aussi elle répond à notre besoin LIde communiquer.
RIal 1 Généralement toutes les langues sont égales. Mais car je suis STATMarocainj'aime ma langue le plus.
RI02 3 Pas de commentaire. pdc
RlO3 2 Pas de commentaire. pdc
RI04 3 Parce qu'elle contient des mots que je n'aime pas prononcer et N-LEXdont je n'aime pas le sens.
RI05 2 Les proverbes. RICH
Tl 3 Parce qu'on l'utilise pour se contacter avec les autres gens. COM
T2 3 C'est notre langue maternelle, on n'avait pas le choix. LI
T3 3 Car elle n'est pas compréhensible par tout le monde. N-COM
T4 3 Pas de commentaire. pdc
T5 3 Je ne suis pas toujours ici. PERS
T6 2 C'est une langue simple et facilite la communication avec tous COMles membres de la société marocaine.
T7 1 Parce qu'elle est ma langue maternelle. LI
T8 3 Il y a des expressions très belles, des métaphores très RICHexpressives mais il y a aussi des expressions laides à entendre.
T9 2 Parler l'arabe dialectal c'est parler notre langue vivante, alors LIc'est beau.
TIO 3 C'est une déformation de l'arabe littéraire et un mélange N-STATd'autres langues.
TII 3 Pas de commentaire. pdc
256 Les jeunes Marocains et leurs langues
Tl2 4 Si ce n'est pas notre langue maternelle je ne parlerai pas avec. N-STATSon vocabulaire est laid et elle n'admet ni règles ni mesures nicontrôle.
Tl3 9 Elle nous permet de communiquer avec les membres de notre COMsociété, elle nous caractérise (mais appartient seul).
Tl4 2 Je peux communiquer aisément avec mes proches. COM
Tl5 2 On sent à l'aise lorsqu'on utilise l'arabe dialectal. PER
Tl6 4 Illimite notre conversation avec les marocains, car pour les N-ARABautres pays arabes, rares sont ceux qui peuvent le comprendre,
Tl? 2 Langue de communication. Au Maroc on peut l'utiliser partout. COM
Tl8 1 Pas de commentaire. pdc
TI9 1 Pas de commentaire. pdc
T20 2 Langage de la rue. COM
T2l 3 Pas de commentaire. pdc
T22 2 C'est facile et en plus elle est très utilisée. PERS
T23 2 C'est parce qu'on la parle très souvent. COM
T24 2 Communication avec notre société. COM
T25 1 Pas de commentaire. pdc
T26 3 C'est la langue qui caractérise et qui fait les différences entre les N-ARABpays arabes.
T2? 3 Pas de commentaire. pdc
T28 4 Parce que l'arabe dialectal n'est pas notre langue maternelle, N-LI
T29 3 Comme ça on néglige l'arabe littéraire et le français. Comme ça N-STATon est ni fort en arabe littéraire ni en français.
T30 4 Notre dialecte ne reflète pas nos vrais sentiments. N-PERS
T31 2 Car il nous facilite la tâche de comprendre les autres malgré les COMdifférences intellectuelles.
T32 3 Pas utile.., Qui le maîtrisent. N-COM
T33 3 C'est notre usage quotidien, je préfère plutôt l'arabe littéraire. COM
T34 I C'est notre langue quotidienne dont les Marocains connaissent COMmême les ignorants.
T35 3 Je ne sais pas. PERS
T36 2 Ma langue maternelle. LI
T3? 4 Je trouve parfois qu'il est vulgaire ou qu'il n'aide pas à bien N-RICHs'exprimer et surtout dans quelques cas qu'on fait unedéclaration". on le fait en français I!
T38 2 Facilite la communication. COM
T39 2 Pas de commentai reo pdc
T40 9 Pas de commentaire. pdc
T4l 3 Pas de commentaire. pdc
T42 I Moyen de communication où je me sens totalement à l'aise. COM
T43 3 Pas de commentaire. pdc
Annexe 2"
Commentaires des sujets 257
T44 I Pas de commentai reo pdc
T45 3 Pas de commentaire. pdc
T46 2 Très facile et efficace pour transmettre et recevoir l'infonnation. COM
T47 3 Parfois il y a un bloc entre différentes régions mais elle est assez N-COMmignonne comme même.
T48 2 L'arabe c'est la mère de toutes les autres langues. C'est la LIlangue du Coran aussi.
T49 2 Très facile à utiliser. PERS
T50 3 Il ne suit pas toutes les règles de l'arabe littéraire. N-STAT
T51 3 N'est pas comprise par les autres pays. N-ARAB
T52 3 Pas de commentaire. pdc
T53 3 Pas de commentaire. pdc
T54 2 On s'est habitué à l'arabe dialectal vu nos origines. CULT
T55 2 C'est la langue de mon pays avec laquelle je communique avec COMles gens de mon entourage.
T56 I Pouvoir communiquer avec tout le monde. COM
T57 2 Capacité de s'adapter, d'évoluer. RICH
T58 3 N'est pas très utile en littérature, juste pour la vie pratique de N-LITtous les jours.
T59 3 D'usage, mal fait puisqu'il est le mélange de plusieurs langues. N-LEX
T60 3 N'a pas de sens PERS
T6! 2 Pas de commentai reo pdc
T62 3 Banal, nonnal. N-PERS
T63 3 On an'ive difficilement àjuger la langue dialectale. PERS
T64 3 L'habitude. COM
T65 2 C'est plus proche de nous; riche en proverbes. COM
T66 2 Dans la mesure que c'est spécifique à chaque région. COM
T67 3 Cela me penn et de parler avec les gens de la rue et des COManalphabètes.
T68 3 Pas de commentaire. pdc
T69 I C'est la langue avec laquelle je communique presque tout le COMtemps.
T70 2 Je me sens à l'aise. PERS
T71 2 Pas de commentaire. pdc
T72 3 Pas de commentaire. pdc
T73 3 Souvent non compris par les autres. N-COM
T74 I C'est notre langue usuelle et en plus elle est facile. COM
T75 3 Je ne sais pas. PERS
T76 3 L'arabe dialectal est normal. PERS
T77 I Par laquelle je peux communiquer avec l'environnement social COMsans problèmes.
258 Les jeunes Marocains et leurs langues
T78 3 Pas de commentaire. pdc
T79 3 Pas de raison. PERS
T80 2 Facile à parler et ne demande pas la maîtrise d'aucune règle. COM
T8l 9 Pas de commentaire. pdc
T82 2 Facilite la communication. COM
T83 4 Certaines expressions s'interprètent mal par celui qui écoute. N-LEX
T84 5 Surtout en ce qui concernent les choses « cha'bi ». COM
T85 2 Bon, parce que c'est traditionnel. CULT
T86 2 Pen11et de communiquer avec plus personnes, rapide. COM
T87 I Communiquer avec les amis et la famille. COM
T88 4 Ça nous éloigne de notre langue maternelle, donc il est quasi N-Llinutile pour une fonnation.
Annexe 2 .' Commentaires des sujets 259
Al I C'est très important car c'est la langue des Arabes, ARAB
A2 3 C'est important mais dans la vie ce n'est pas important du tout N-COMcar tu ne peux pas avoir un concours en arabe et tu ne peux pasavoir un beau travail etc, (society, hotel, la marine ",),
A3 4 C'est mon point de vue, PERS
A4 9 Pas de commentaire, pdc
AS I Parce que c'est notre identité and notre culture, c'est aussi la CULTlangue du Coran,
A6 I Pas de commentaire, pdc
A? 1 Pas de commentaire, pdc
A8 2 Pour l'éducation, lire le Coran et les livres, à la télé, pour écrire, COM
A9 ] D'abord elle est une langue maternelle et celle du Coran, LI
AID 2 Si vous voulez écrire quelques choses comme un avis, une COMdemande etc,
All 2 Car elle est la source de comprendre I'histoire islamique, ISLAM
AI2 2 Pas de commentaire, pdc
AI3 I Beaucoup de choses; la presse, religion, administration, lire, COMécrire,
AI4 3 Dans notre pays vraiment c'est une langue qui n'intéresse plus N-COMles gens mais en même temps je pense qu'elle est importantedans les pays arabes,
AIS 2 Parce que c'est la véritable langue de tous les Arabes non ARABseulement les Marocains,
A16 2 L'arabe littéraire est important car elle a un rôle très important COMdans chaque école marocaine,
AI? 1 Avec elle tu peux comprendre par exemple l'arabe dialectal du ARABLiban, c'est à dire les genres de l'arabe dialectal.
AI8 2 Pour communiquer avec les autres, aussi envoyer et recevoir des COMmessages,
A19 I Avec elle nous pouvons communiquer avec les autres pays ARABarabes et analyser la civilisation islamique,
A2D 3 C'est une langue pour culture mais ce n'est pas une langue CULTmondiale et scientifique, Donc nous ne pouvons pas l'utiliserdans la technologie,
3 IMPORTANCE DE L'ARABE
LITTÉRAIRE
A2l 1 Cette langue est très importante car c'est une langue de dialogue ISLAMreligieuse et d'autres atouts comme la littérature.
A22 3 Parce que c'est une langue qui n'est pas utilisée avec l'autre N-COMmonde et c'est une langue qui ne peut pas communiquer avec lesautres.
BI 2 L'arabe littéraire est important parce que c'est une langue de CULTnotre culture et civi lisation.
B2 1 Parce que la langue standard est la langue soutenue. STAT
B3 2 Langue maternelle. LI
B4 1 L'arabe littéraire détermine notre identité. STAT
B5 1 It is very important because it was the language used by our STATancestors a long time ago and we are very delighted to use it(which we do not in reality).
B6 2 La raison de ma réponse est pour très bien communiquer avec CULTnotre patrimoine culturel très très large et aussi pour très biencomprendre notre religion.
B7 1 C'est un héritage et je crois qu'elle est la première langue dans CULTle monde et aussi c'est la langue de Dieu.
B8 3 Pas de commentaire. pdc
B9 2 Car l'arabe littéraire est la langue de lire, d'écrire et de parler COMainsi qu'elle est le moyen de communiquer pas seulement avecles Marocains mais aussi avec les autres Arabes.
BIO I Dans la mesure où il peut servir de communiquer avec les autres COMpays arabes.
Bll 1 Parce que c'est ma propre langue. LI
Bl2 2 Parce qu'il est le moyen facile pour expliquer et comprendre le CORANCoran et le pratiquer.
Bl3 1 C'est notre langue maternelle et une parallèle avec le monde LIarabe.
Bl4 I Parce que c'est la langue de notre Coran et notre culture. CORAN
BIS 1 C'est pour discuter avec les autres dans le domaine de culture. CULT
B16 I L'arabe littéraire c'est notre origine et c'est la langue de notre STATenseignement.
Bl7 I Il permet la communication entre les Arabes. COM
B18 2 Pleine des côtés esthétiques. CULT
Bl9 1 Il est tout à fait correct et prend des mots purs. STAT
B20 3 Pas de commentaire. pdc
B21 2 Toutes les fonnes de connaissance devront très simples avec COMl'usage de l'arabe.
B22 1 La première et la seule langue de pleine du côté esthétique. CULT
B23 2 Parce qu'il facilite la communication entre les autres. COM
262 Les jeunes Marocains et leurs langues
B24 I Parce que nous sommes des musulmans, alors chacun doit CORANconnaître l'arabe standard pour comprendre le Coran et puispratiquer sa religion.
B25 2 Elle nous permet d'échanger des informations. COM
B26 I L'arabe standard nous aide à communiquer avec les autres gens COMqui sont cultivés.
B27 I Je trouve l'arabe standard est très important parce que c'est bien STATqu'on parle toujours l'arabe standard.
B28 I Car elle est la langue utilisée par la plupart. COM
B29 I Because all writings in my country are written with it. COM
B30 3 Je l'estime. PERS
B31 3 Pas de commentaire. pdc
B32 3 Je ne sais pas. PERS
B33 I Parce que nous sommes des Arabes. ARAB
B34 2 La communication. COM
B35 2 Parce qu'on peut connaître par elle les bases de la conjugaison de PERSla langue arabe et il facilite le dialogue arabe.
B36 I Parce que c'est la langue du Coran et des musulmans. CORAN
B37 2 Pas de commentaire. pdc
B38 3 Pas de commentaire. pdc
B39 I Pas de commentaire. pdc
B40 I Parce que c'est notre identité. STAT
B41 2 Je la trouve si intéressante. PERS
B42 I Important pour les administrations. COM
B43 1 Pas de commentaire. pdc
B44 I Pas de commentaire. pdc
B45 3 Malgré sa beauté elle reste marginalisée devant les autres N-STATlangues qui ont dominé la science et l'univers.
B46 3 Because Arabic doesn't use as much as other fast language like N-STATEnglish and French. Also have not most important in bigcountries of the world.
B47 I L'arabe standard est très important pour utiliser dans notre COMsociety.
B48 3 Malgré sa beauté elle reste marginalisée devant les autres N-STATlangues qui ont dominé la science et l'univers.
Cl 2 Elle n'est pas utilisée dans la vie active car ce n'est pas une N-COMlangue internationale, mais on est censé de l'apprendre parce que
c'est notre langue et moi j'aime beaucoup cette langue.
C2 I Parce qu'il a de la valeur et pour chaque papier on en a besoin. COM
C3 I Nous sommes des Arabes et notre langue mère c'est l'arabe et COMnous sommes obligés de la pratiquer.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 263
C4 2 C'est une langue importante pour tous les musulmans qui ISLAMl'utilisent pour la lecture du Coran.
CS 2 Si on est intéressé par la poésie, par la prose ou par le Coran. LIT
C6 3 Car je ne m'intéresse pas beaucoup à lui. N-PERS
C7 2 Elle est très importante dans la mesure où elle nous permet de COMcomprendre les personnes qui parlent arabe ainsi que le Coran.
C8 I Parce que c'est le langage du Coran. CORAN
C9 4 Elle est toujours loin du domaine professionnel et qui ne s'utilise N-COMpratiquement jamais.
CIO I Lire le Coran. CORAN
CIl I Je trouve que l'arabe littéraire est une langue vivante: dans la STATscience et les autres modes de vie.
CI2 2 Car c'est très important pour lire le Coran et l'appliquer. CORAN
Cl3 2 Parce que je ne la pratique pas beaucoup. PERS
C14 I Pour pouvoir comprendre beaucoup de choses, on est des pays COMarabes, non?
CIS 2 Pour connaître notre langue maternelle et aussi la langue de LInotre religion (l'islam).
C16 1 Quand on doit apprendre le Coran. CORAN
C17 I Nous sommes des Arabes et il faut que nous soyons fiers de ARABnotre première langue et en plus je suis écrivain et j'utilisesouvent l'arabe littéraire.
CI8 I Elle nous permet de lire, de comprendre le Coran, revues, CORANmagazines, journaux.
Cl9 S Parce qu'on communique plus avec l'arabe littéraire. COM
C20 I On l'utilise pour lire et comprendre et apprendre le Coran, et CORANaussi les oeuvres et les bouquins et pour comprendre aussi lesinformations en Arabe dans la télé et les journaux.
C2l 2 Il nous aide à comprendre à lire et à écrire. COM
C22 I C'est la langue qui me permet de lire le « Coran» et de CORANcomprendre ce que disent les gens.
C23 2 Sa disparition pourrait engendrer la disparition d'une culture très CULTriche (même raison).
C24 2 Quand on lit les livres, les poèmes, le Coran. LIT
C25 2 C'est la langue officielle du pays, il faut la maîtriser, les citoyens COMseront amenés à l'utiliser.
C26 I Très important parce qu'il faut la connaître pour comprendre le CORANCoran et pour utiliser.
C27 2 Parce qu'elle est la langue principale des livres arabes, des LITjournaux, média, et surtout parce qu'elle est la langue de notrelivre sacré « le Coran ».
C28 3 Une langue facultative pour l'administration en général. COM
C29 9 Pas de commentaire. pdc
C30 1 Pour communiquer avec les gens ignorants. COM
264 Les jeunes Marocains et leurs langues
C31 2 Car il faut que la personne sache vraiment les principes de sa PERSlangue.
C32 I Parce que je trouve tout simplement qu'elle est belle. PERS
C33 I Car toute personne arabe doit maîtriser la langue arabe avant LItout, c'est notre langue et pour bien communiquer avec les autrespays islamiques,
C34 I Comment lire le Coran, le comprendre très bien avec l'arabe CORANlittéraire qu'avec une autre langue, toute personne doit maîtrisertrès bien l'arabe littéraire,
C35 2 Parce qu'on est des Arabes et on est censé de savoir tout ce qui ARABconcerne notre langue (l'arabe littéraire), en plus c'est la languedu Coran et on est des musulmans,
C36 1 Etant Arabe je trouve que l'arabe littéraire est très importante CULTdans notre répertoire culturel.
C37 2 Idem à la question 13, donc c'est important de connaître cette CORANlangue pour pouvoir comprendre le Coran,
C38 I Elle me plaît beaucoup et je la trouve excellente comme j'ai déjà STATnoté.
C39 I Parce qu'on doit être fier de notre langue, on doit la protéger STATaussi on doit la comprendre et c'est ça le plus important.
C40 2 Parce que c'est notre langue maternelle et on doit bien la LImaîtriser,
C41 2 Parce que c'est la langue maternelle du monde arabe. ARAB
C42 2 Comprendre ma culture arabe. CULT
C43 3 Cela dépend du domaine des études et du travail, mais puisqu'on COMest des Arabes il faut l'utiliser plus que les autres langues et cen'est pas le cas,
C44 I La nécessité de maîtriser la langue maternelle en plus elle mérite LI
d'être pratiquée et développée afin de garantir sa durabilité.
C45 1 11est très important parce qu'il permet de communiquer avec COMn'importe autre personne arabe comme Algérie et Tunisie.
C46 4 Je crois que les gens ne l 'uti lisent pas car notre deuxième langue N-COMc'est le français pas l'arabe littéraire.
C47 I Pour protéger notre culture et notre civilisation arabe. CULT
C48 2 Elle est parlée dans tout le monde arabe. COM
C49 I A cause de la littérature et aussi la communication. LIT
C50 2 Pour se communiquer avec les autres. COM
C51 I Parce que la révélation du Coran a été en arabe littéraire. CORAN
C52 I Parce que tout d'abord c'est notre langue maternelle et puis LIcomme étant que nous sommes musulmans, la langue arabeclassique est très très importante pour nous.
C53 I En étude c'est très important en communication avec les gens COMdans des réunions avec des gens par exemple du Moyen Orient.11faut bien maîtriser la langue.
C54 I Parce que c'est la langue où les musulmans parlent. ISLAM
Annexe 2 : Commentaires des sujets 265
C55 2 Pour la communication avec notre pays et l'arabe littéraire c'est COMla langue de l'islam.
C56 I Pas de commentaire. pdc
C57 I Parce qu'elle nous permet de comprendre le Coran et les CORANhistoires islamiques.
C58 I L'arabe littéraire me permet de communiquer avec d'autres gens COMd'un autre pays islamique.
C59 I Car il est utilisé toujours dans notre vie professionnelle ou COMpersonnelle.
C60 I Parce que cette langue est la meilleure au monde et la langue du STATCoran.
C61 2 Parce que c'est la langue du monde arabe. ARAB
C62 2 Car on l'utilise dans notre prière et ainsi on lisait le Coran. ISLAM
C63 I Parce que c'est une langue de Coran et pour la religion. CORAN
C64 I Elle est très utile, surtout quand on veut lire « Coran ». CORAN
FI 2 C'est la langue de notre religion et c'est aussi un symbole ISLAMd'identité arabe et marocaine.
F2 I It 's a language that I feel as Arabs, should first and foremost STATmaster in addition to other foreign languages and as mentionedabove its importance lies in the poetic nature of this langage.
F3 I C'est un facteur d'unification dans le monde arabe et c'est aussi ARABla langue de notre religion. L'arabe a aussi une histoire et unhéritage littéraire et culturel.
F4 1 L'expression des idées, d'écrits, les expressions figées etc. STAT
F5 I Cette langue est très importante cal' c'est la langue des STATconférences et des colloques organisés par les Arabes et lesMarocains.
F6 I L'arabe littéraire inspire le respect. STAT
F7 I C'est une langue de pouvoir politique, une langue académique STATdans la mesure où elle peut garantir en tant qu'instrument detravail dans les secteurs de la fonction publique.
F8 I Because most of the novels, books about history and about our LITculture are written in literary Arabic.
F9 I Très imp0l1ant parce que c'est l'arabe de nos lettres, de nos LITétudes et surtout très très beaux poèmes arabes comme AlMu'allaqât.
FIO I L'arabe littéraire est très important car elle est un moyen d'être ISLAMen contact avec notre religion.
FIl 9 Pas de commentaire. pdc
FI2 1 Pas de commentaire. pdc
FI3 2 Dans Ie field de linguistics. PERS
FI4 2 Pas de commentaire. pdc
FI5 9 Pas de commentaire. pdc
266 Les jeunes Marocains et leurs langues
F16 I Pas de commentaire, pdc
Fl7 I On la trouve dans les livres et elle aide à communiquer avec les LITautres Arabes,
Fl8 2 Au domaine des études universitaires, STAT
FI9 I Pour lire le livre, communication avec les hommes culturels, CULT
F20 I Allugha al'arabiyya muhimmajiddan wa allugha almuwaddada ARAB
'alâ alsacîd al'arabiyy wa bihâ nazala alqur'ân alkarîm calâ'"
F21 2 Bi-allugha al'arabiyya nathamu mâ 'unzila 'ilaynâ min 'inda ISLAMallâhi ta'âlâ,
F22 I Raghm lisiyâda allugha al'ajnabiyya al'ukhrâ walakinnahâ lâ STATtabqâ allugha alrasmiyya wa al'umm likawnihâ tufid fi jamî'alma'lûmât althaqâfiyya wa ihtisâb al ma'rifa,
F23 I Li 'annahâ tadull 'alâ huwiyyatinâ wa tuCabbir 'an mabâdi 'inâ wa CULTyak fi 'annahâ lugha alqur'ân wa lugha yawm alqiyâma,
F24 1 Innahâ lugha almurâsalât wa kamâ sabaqa dhikruhu lugha rOM
alqur'ân alkarîm raghma isti'mâl alfaransiyya wa allughâtal'ukhrâ fi zamaninâ hadhâ« zaman al'ûlma»,
F25 I Li'annahâ hiya alwasîtwa-al rab! liltahâwur bayna a]'umam wa COMalshu'ûb,
F26 I Muhimmajiddan li'annahâ lugha alqur'ân fataktasibu CORAN'ahamiyyatuha li 'annahu nazala bihâ 'ahammu kitâb lihidâyaalbashariyya,
F27 I Allugha al'arabiyya alfu@â muhimmajiddan li'annahâ allugha LIal'umm,
F28 I Inna al'ahamm fi dhâlika huwa altawâsul wa rabt alhâdir bi COM- - --
almâdî.
F29 I Allugha al'arabiyya muhimma jiddan lili!!ilâ' 'alâ al-'ulûm al- CULTdîniyya,
F30 I Ahad alhadâra allattîe bi'"
hâ al'âlam al'âna ." idâfatan 'ilâ 'an CORAN- - - -allugha al'arabiyya hiya lughatunâ 'al 'umm,
F31 I Pas de commentaire, pdc
F32 I Li'annahâ allugha al'umm 'awwalan wali'annahâ min'"
LI
F33 1 C'est le contraire de réponse pour la question précédente, c'est OM
une langue pour comprendre ma religion et apprendre lessciences et se communiquer avec les autres cultures,
F34 I Li'annahâ lugha al-qur'ân wa alhadîth alnabawiyy alsharîfwa ORANbihâ kutub althurâth al'arabiyy wa hiya allugha alrasmiyya fialduwal alCarabiyya,
F35 3 Almuhimm huwa altawâsul. COM
F36 I Muhimmajiddan likawn alqurân nazala bi allugha al'arabiyya rORAN
lakinna maca altaqaddum altaknulûjiyya wa alizdihâr 'ad'â 'ilâtahmîshihâ wa 'adam al'i'tirâfbihâ al'iqiti~âdi al'âlamîlikawnihâ 'adâtan liltawâ~ulbayna
'"
wa al'umiyyîn,
F37 I Pas de commentaire, pdc
F38 I Très important parce que l'arabe littéraire est la langue du pays, STAT
Annexe 2"
Commentaires des sujets 267
F39 2 Pas de commentaire. pdc
F40 I Li'annahâ allugha allatî nazala bihâ alqurân alkarîm. CORAN
F41 I Li 'asbâb alsâlifa aldhikr. PERS
F42 I Li'annahâ lugha al-qur'ân wa li'annajamî' alâuhufwa alkutub COMwa al muhâgarât tulqâ bi al'arabiyya.
F43 2 Lu!fiyyât allughât al'ukhrâ 'alâ al-'arabiyya. PERS
F44 I Muhimmajiddan li'annahâ ". nahtâj fahmahâ li-'istiw'âb CULTalshar'.
F4S I Li'anna dirâsatî 'asta'mil fîhâ allugha al'arabiyya bi-âifa dâ'ima PERSwa khuâûâan 'ind hifz al-qur'ân 'aw qirâ'atahu.
F46 I Li'annahâ" Fahm al-sharî'a al-'islâmiyya wa al qur'ân bi-âifa ISLAM
'âmma wa li'anna qawâ'iduhâ ".F47 I Li'annahâ lugh qâbila lilta!awwur 'ay muwâkaba li-alta!awwur STAT
alladhî 'arifahâ al-'ahd wa almustaqbal.
F48 I C'est la langue nationale du pays. STAT
F49 2 Pas de commentaire. pdc
F50 I Li'anna biwâsi!atihâ yasta!î' al-'insân alta'âmul maca al-'âkhar OMwa kadhâlika al-'istifâga min majmû'a min alkutub wa mukhtalifwasâ'il al-'i'lâm.
F51 I Li 'annahâ tu'tabar lugha al-qur'ân allatti yathamuhâ al-jamî'. CORAN
MI I Parce qu'elle peut faciliter plusieurs choses par exemple: COMcommunication. Suivre les médias ou presse.
M2 I Car elle est l'âme des Arabes et musulmans, elle est notre ARABhéritage que je dois garder.
M3 1 Parce que c'est une langue vivante. STAT
M4 9 Pas de commentaire. pdc
MS 9 Pas de commentaire. pdc
M6 I Pas de commentaire. pdc
M7 4 Nous pouvons parler l'arabe dialectal mieux. N-COM
M8 2 Pas de commentaire. pdc
M9 1 Pour lire le Coran. CORAN
MID 4 Ce n'est pas une langue vivante. N-STAT
MIl I Pas de commentaire. pdc
MI2 1 Langue identitaire, appal1enance culturelle. STAT
MI3 2 L'arabe littéraire est le langage qui unit les pays arabophones. ARAB
C'est la plus esthétique langage pour la littérature.
MI4 2 C'est la langue du Coran. CORAN
MIS I C'est le symbole de l'union des Arabes, de plus c'est la langue ARABdu Coran.
Ml6 2 Pour lire le Coran et comprendre de quoi s'agit-il et si la chose CORANconcerne légale ou illégale.
268 Les jeunes Marocains et leurs langues
M17 3 Parce que l'arabe littéraire n'est pas important. Pour tout le N-STATmonde il y a des gens qui s'y intéressent et d'autres pas.
MI8 2 .Connaître l'histoire de notre société; .lire le Coran et le CULThadieth.
MI9 2 C'est la langue intelmédiaire et unifiante des pays arabophones. ARAB
M20 I Je pense que l'arabe littéraire est très important parce qu'il CULTreprésente notre culture aussi bien que notre patrimoine.
M21 2 Identité arabe - unité. ARAB
M22 1 Son importance devrait s'imposer dans le futur. PERS
M23 I Elle fait partie de notre patrimoine, de notre culture. Elle est trop CULTriche, c'est une vaste langue.
M24 2 Car nonnalement c'est la langue d'origine des Arabes. ARAB
M25 2 l'': c'est notre langue maternelle; 2'me: l'existence de plusieurs LIdomaines spécifiques à l'arabe littéraire.
M26 3 Pas de commentaire. pdc
M2? 2 Pas de commentaire. pdc
NI 2 Pas de commentaire. pdc
N2 I Pas de commentaire. pdc
N3 2 Pas de commentaire. pdc
N4 2 Il Y a des matières à l'école qui obligent l'arabe littéraire. COM
N5 2 Car c'est notre langue mère. LI
N6 I La langue du Coran et de notre prière. CORAN
N? 3 C'est une langue qui n'a pas de l'avenir. N-STAT
N8 I La réalisation d'un procès-verbal, un rapport, lettre aussi que COMnotre fonnation nous oblige d'être compétents dans cette langue.
N9 I L'importance de l'arabe littéraire est très importante pour tous ARABles pays.
NIO 2 Parce qu'il va nous pennettre d'apprendre beaucoup de mots. PERS
NI! 2 Afin de comprendre les informations diffusées sur la télévision. COM
NI2 2 Le très grand patrimoine arabe. CULT
NI3 1 Dans certaines situations on doit bien maîtriser l'arabe littéraire. COM
N14 I Pas de commentaire. pdc
Nl5 I Notre langue maternelle, c'est la langue du CORAN. LI
NI6 2 C'est la langue de notre peuple arabe, nos administrations ARABfonctionnent avec et parce que j'aime bien.
NI? I Pour bien lire le Coran. CORAN
NI8 I Compréhension des textes arabes, des poésies, des recherches ARABscientifiques.
NI9 2 C'est une langue qui reflète notre culture et notre civilisation. CULT
N20 I Car, notre religion nécessite l'apprentissage de l'arabe littéraire, ISLAMlire le Coran, le comprendre.
Annexe 2"
Commentaires des sujets 269
N21 I L'attachement à notre religion et notre culture marocaine, ISLAM
N22 I C'est la langue mère de toutes les sciences, ISLAM
N23 2 Un Arabe qui ne maîtrise pas l'arabe littéraire ne vaut rien, C'est ARABune question d'éducation et de conscience,
N24 I C'est notre langue maternelle, c'est pour cela qu'on doit la LImaîtriser énonTlément.
N25 3 Du fait qu'elle est relativement moins utilisée dans le cycle N-COMuniversitaire,
N26 I L'arabe littéraire est très important puisqu'il constitue la langue CORANdu Coran,
N27 I L'arabe littéraire est très important parce qu'il représente CULTl'histoire et la civilisation du peuple arabe,
N28 2 Car il y des situations où nous sommes obligés d'utiliser l'arabe COMlittéraire,
N29 I Parce qu'elle constitue la langue du Coran et de l'islam, CORAN
N30 I Comme je l'ai déjà dit c'est la langue du Coran, et c'est très dur CORANà apprendre,
N31 I Une langue très riche, penTIet à l'individu d'acquérir plus RICHd'infonTIation,
N32 3 Elle n'est pas utilisable pour moi dans ma vie quotidienne, de N-COMplus une langue que je ne maîtrise pas ses règles bien, Je la laissetomber.
N33 2 La communication entre les pays arabes c'est la langue arabe COMlittéraire, c'est le seul lien entre eux,
N34 2 C'est la langue du Coran et puis c'est la langue qui me réunit CORANavec mes pays frères arabes,
N35 2 Dans la vie professionnelle, PERS
N36 2 Parce que c'est la langue du Coran, CORAN
N37 2 C'est notre langue d'origine, qu'il faut la savoir. LI
N38 1 C'est la langue du Coran, CORAN
N39 I Car c'est la langue de l'islam. ISLAM
N40 I La langue du Coran. CORAN
N41 I C'est la langue du Coran, et c'est la langue maternelle de CORANplusieurs pays dans le monde,
N42 2 Important dans l'enseignement afin de connaître les règles de COMbase.
N43 I Notre religion l'impose. ISLAM
N44 I Car c'est notre langue d'origine et c'est aussi la langue du LICoran. Un seul petit inconvénient: manque de telmesscientifiques (handicap qu'on pourrait supposer).
N45 I On doit connaître notre langue, et même bien la maîtriser. PERS
N46 2 Car l'arabe littéraire est la langue du Coran et de l'islam en CORANgénéral, on doit bien la maîtriser.
270 Les jeunes Marocains et leurs langues
N47 I L'arabe littéraire est la langue avec laquelle on peut lire le CORANCoran, faire les prières, transmettre les principes de lacivilisation arabe et musulmane.
N48 3 Car, c'est limité seulement aux pays arabes. N-ARAB
N49 2 C'est la langue de notre livre Coranique. CORAN
N50 1 Il faut rendre hommage à notre langue, et lui donner PERSl'importance qu'elle doit, car elle est très riche.
N51 1 Riche. RICH
N52 2 C'est une langue principale dans notre pays. PERS
N53 3 Parce qu'au niveau technologique et au niveau de la recherche N-COMscientifique, elle n'est pas utilisée, mais elle reste la langue duCoran.
N54 2 Il faut qu'on connaît notre langue de culture et de notre religion CULTcar elle détem1ine notre culture.
N55 1 C'est la langue du Coran. CORAN
N56 4 Puisque la technologie ne nous laisse pas le choix. N-COM
N57 I Pour comprendre l'islam. ISLAM
N58 2 C'est la langue du Coran. CORAN
N59 1 C'est la langue du Coran. CORAN
N60 1 Le monde arabe est grand. ARAB
N61 1 1. C'est la langue du Coran. 2. Pour pouvoir communiquer avec CORANles Arabes. 3. Lire les documents arabes.
N62 1 La langue du Coran. CORAN
N63 1 Pour la compréhension de références anciennes. CULT
N64 1 Parce qu'on est des Arabes musulmans. ARAB
N65 2 A l'administration on écrit souvent en arabe. COM
N66 3 Pas de commentaire. pdc
N67 2 Pennet de connaître notre culture. CULT
N68 2 Il faut bien comprendre l'arabe littéraire pour la même raison CORANquej'ai déjà évoqué bien comprendre le Coran.
N69 2 Religion. ISLAM
N70 1 Le seul moyen pour les Arabes pour pouvoir se communiquer et ARABse réunir, à mon avis.
N71 1 Langue du Coran. COR
N72 4 Car c'est pas la langue dominante au monde comme le français \I-COMou l'anglais. Elle pennet seulement la communication entre lespersonnes surtout avec les gens qui ne connaissent pas autreslangues.
N73 1 Elle est très riche en vocabulaire et courante dans plusieurs pays. RICH
N74 1 Langue très forte. STAT
N75 4 Je n'en avais plus besoin après ma vie professionnelle. N-PERS
N76 I Instruction islamique. ISLAM
Annexe 2 : Commentaires des sujets 271
N77 2 Ça reflète notre culture. CULT
N78 1 Elle est la seule qui peut conserver la culture arabo-musulmane. CULT
N79 I On voit même les étrangers qui l'étudient et elle est très riche. STAT
N80 2 C'est un élément essentiel dans notre culture musulmane. Ça fait ISLAMpartie de notre identité et notre histoire.
N81 2 C'est le biais par lequel on peut voir les civilisations arabes du CULTpassé.
N82 2 On est confronté à son utilisation comme état arabe. COM
N83 I C'est le support pour notre culture. CULT
N84 2 C'est la langue du livre sacré. CORAN
N85 2 Vie professionnelle. PERS
N86 I C'est la langue du Coran. Il faut l'enseigner et c'est notre CORANpersonnalité. AN
N87 3 Parce que ce n'est pas une langue maternelle des marocains. N-Ll
N88 2 Le Coran est écrit en arabe, les « hadiths» aussi, pour moi un CORANmusulman c'est très important l'arabe littéraire.
N89 I C'est la langue avec laquelle le Coran est écrit et elle fait partie CORANde notre personnali té.
N90 3 Pas de commentaire. pdc
N9l 4 Elle n'est pas utilisée dans tous les domaines, elle n'est pas N-COMmondiale, elle est juste régionale (monde arabe).
N92 2 Pour conserver notre identité arabo-musulmane. STAT
N93 2 Pour lire les journaux, écouter des informations à la télé. COM
N94 1 Elle reflète notre propre identité. STAT
N95 I Lire les journaux, les revues et les comprendre facilement. COM
N96 I Réunir les Arabes et faire une force des Arabes à tous les ARABniveaux économie, industrie, sociale.
N97 I Continuité de la civilisation arabe. CULT
N98 I Elle utilise une diversité des mots on peut bien communiquer COMavec cette langue arabe littéraire.
N99 I Pas de commentaire. pdc
NIOO I Faciliter la communication avec des personnes importantes. COM--NIOI 3 Pour écrire des poésie et de lire le Coran. CULT
NI02 3 On peut s'en passer pour communiquer dans ton entourage. COM
NI03 2 Dans l'administration, Eljazira. COM
NI04 I Des expériences ont montré les effets très encourageants de OMl'utilisation de l'arabe littéraire dans l'enseignement, parexemple comme étant « langue maternelle ».
NlO5 2 Parce que l'arabe littéraire c'est notre passé et le passé c'est le CULTnoyau aujourd'hui.
NI06 I La langue du Coran sacré. CORAN
NI07 I Conserver les sources de l'identité musulmane. CULT
272 Les jeunes Marocains et leurs langues
NI08 I Car une langue est une grande partie un moyen de conserver sa CULTcivilisation et sa culture.
NI09 1 Al-hifâ~ 'alâ al-huwiyya + atta'bîr 'an aldhât + i11ibâ! alhuwiyya STATwa alta'rîkh (lugha alqur'ân) et pourtant c'est pourquoi je m'aiexprimé en arabe.
NIlO I Dans la mesure où on doit conserver notre civilisation arabe. CULT
01 I La langue arabe unit les Arabes de l'est à l'ouest. ARAB
02 4 Parce que ce n'est pas ma langue aimée. N-PERS
03 2 Pour étudier les civilisations des Arabes anciens. CULT
04 2 La langue arabe est une langue parfaite de toutes les nations. ARABElle ne connaît pas des variations et aussi la solidité des mots.
05 I Elle est la langue du Coran, donc il faut l'apprendre pour servir CORANnotre devoir religieux.
06 3 J'utilise toujours la langue française ou l'anglaise. N-COM
07 3 Pas de commentaire. pdc
08 9 Cause every language has its message. PERS
09 I Parce que je suis un musulman, en une langue de Coran, de ISLAMprière.
010 1 Je la trouve très imp0l1ante parce que c'est la langue du Coran et CORAN
c'est la langue qui unit tous les Arabes.
011 2 Car tandis qu'on est dans un pays arabe, toujours on a besoin de ARABcette langue.
012 2 I need it in my school and TV newspapers. COM
013 I Comme arabo-musulmans je me trouve obligé de bien savoir et ISLAMcomprendre l'arabe pour bien comprendre ma religion.
014 I Très important pour les Arabes pour connaître islam. ISLAM
015 I Car c'est la langue de notre religion, et parce qu'elle est classée ISLAMla troisième langue au monde.
016 3 Je suis neutre vis à vis de cette réponse parce que commej'ai dit N-PERSavant je n'aime pas l'arabe littéraire.
017 I Pas de commentaire. pdc
018 I Elle représente les origines d'une personne d'un état. PERS
019 I La langue du Coran. CORAN
020 I C'est l'origine. PERS
021 2 Pas de commentaire. pdc
022 1 Commej'ai déjà dit, c'est la langue du Coran. CORAN
023 2 Car premièrement nous sommes des Arabes, deuxièmement ARAB
c'est la langue que nous utilisons dans notre société.
024 2 Elle est importante mais seulement dans le monde arabe parce ARABque c'est la langue officielle de tous les pays arabes.
025 I Elle sert à la communication et la coordination avec les pays COMarabes et la reconnaissance de l'islam.
Annexe 2"
Commentaires des sujets 273
026 1 Pour apprendre notre cultnre arabe. CULT
027 I Pas de commentaire. pdc
028 I Parce que l'arabe littéraire contient beaucoup d'indications qui PERSsont importantes.
029 1 Elle aide à bien pratiquer la religion Islam; - elle est utilisée COMadministrativement.
030 1 Il est compétent pour tous les domaines et niveaux (politique, COMsociologique, littéraire, religieux).
031 1 Pour comprendre la civilisation arabe et sa cultnre et pour ARABcomprendre notre religion.
032 I C'est seulement parce qu'elle est notre native maternelle origine LIlangue.
033 2 Toutes les langues sont importantes. PERS
034 I Car elle est nécessaire de nos jours. PERS
035 2 Car l'arabe littéraire a un usage universel à titre d'exemple: le COMsystème d'enseignement.
036 3 Parce qu'on la utilise juste pour l'éducation, COM
037 I Car notre Coran est en arabe. CORAN
038 1 Parce que nous sommes des Arabes et c'est notre devoir de la ARABsavoir.
039 I Grâce à son rôle des divers domaines et son utilité de notre CULTculture disponible en arabe littéraire.
040 1 Il est très important parce qu'il est la langue unie de tous les ARABpeuple arabes.
041 2 Dans notre religion car le « Coran» est en arabe et dans les CORANmass media,
042 I Pas de commentaire. pdc
043 2 C'est la langue officielle. STAT
044 2 Des fois on est obligé de s'exprimer on utilise l'arabe littéraire. N-PERS
045 1 Pas de commentaire. pdc
046 1 Pas de commentaire. pdc
047 2 Parce que si une personne veut une recherche dans l'arabe ou COMbien écrire un conte dans une revue il est obligé d'écrire enarabe littéraire.
048 2 Car c'est la langue officielle et religieuse de mon pays. STAT
049 I C'est une langue internationale, et la langue du Coran, COM
050 1 L'arabe littéraire est très important par exemple si quelqu'un a COMvoyagé dans un pays arabe (Tunisie, Egypte) le seul moyen decommuniquer avec les gens c'est l'arabe littéraire.
051 I Parce qu'elle est la langue du Coran, ce que la rend très CORANimportante et nous pousse le plus à l'apprendre,
052 1 Car elle est riche en vocabulaire et dans la mesure où c'est une RICHlangue internationale.
274 Les jeunes Marocains et leurs langues
053 I Parce que c'est la langue des poètes et des philosophes. CULT
054 I Parce que premièrement la langue arabe est une langue de tous COMles domaines scientifiques...
R1 I Parce que c'est la langue du Coran CORAN
R2 2 C'est la langue du Coran et des ancêtres. CORAM
R3 I Elle est enrichissante, sans limite (.. .). RICH
R4 I C'est notre l 'co langue, la langue du Coran, et elle est très riche. LI
R5 2 Je ne voulais pas dire que l'arabe standard est très important car N-COMon est devant des changements nationaux et internationaux et lamondialisation et dont l'arabe est inutilisable.
R6 2 Elle est importante dans notre relation avec le monde arabe et COM-dans nos études. ARAB
R? 4 Parce qu'il n'est pas international. N-COM
R8 I Parce que c'est une langue vivante. STAT
R9 4 Dans notre vie professionnelle l'arabe standard est faiblement N-COMutilisé, ceux qui dominent sont les langues étrangères (français,espagnol, anglais).
RIO I Parce que c'est notre langue mère. LI
RII I Elle est très importante car elle fait partie de moi. Ce sont mes PERSracines.
RI2 I Car c'est la langue du Coran. CORAN
RI3 I Nous sommes Arabes alors on doit savoir notre langue, cela ARAB
nous aidera dans nos études.
RI4 I Elle est très importante parce que nous sommes des Arabes et la ARABlangue du Coran.
RIS 4 Puisqu'on n'utilise pas l'arabe standard les derniers temps. COM
RI6 I Elle a l'importance des autres langues comme anglais et STATfrançais.
RI? 4 Pour moi, parce qu'elle est rarement utilisée dans nos études. N-COM
RI8 I Car il nous aide à mieux s'exprimer avec une langue bien COM
soutenue et bien soignée.
RI9 2 Car c'est notre langue maternelle, il faut bien l'apprendre pour LImieux s'exprimer.
R20 2 Pas de commentaire. pdc
R21 3 Pas de commentaire. pdc
R22 I Pour connaître les règles de la religion; pour lire le Coran. ISLAM
R23 I Parce qu'elle reste toujours notre langue maternelle et en plus LIelle a été très importante dès que l'homme existe sur terre, doncelle doit rester très importante dans nos jours.
R24 I Très important parce que c'est la langue du Coran et CORANcomprendre le Coran il faut d'abord comprendre l'arabestandard.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 275
R25 I Quand vous voyagez dans des pays de l'orient par exemple vous COMtrouvez des difficultés à s'exprimer avec eux et se comprendreavec l'arabe dialectal parce qu'ils ne comprennent que l'arabestandard.
R26 I Car c'est notre langue matemelle il faut bien l'apprendre pour LImieux s'exprimer.
R27 2 Lire, parler. COM
R28 1 Nous sommes des Arabes, langue du Coran et de notre religion. ARAB
R29 2 L'arabe standard est très important. STAT
R30 2 Pas de commentaire. pdc
R3l 2 Pas de commentaire. pdc
R32 I Comprendre l'islam; discussions avec les autres Arabes. ISLAM
R33 I Pas de commentaire. pdc
R34 2 Dans chaque pays de ce monde il y a une langue standard. Pour STATcela il est très important.
R35 3 Je suis neutre dans ma réponse. PERS
R36 3 Pas de commentaire. pdc
R37 1 C'est notre vraie langue. STAT
R38 3 Car je ne parle pas beaucoup l'arabe standard. N-COM
R39 I Pour lire et comprendre le Coran (langue d'islam). CORAN
R40 I Il permet une certaine communication entre les musulmans COMpartout dans le monde.
R41 3 Je suis écartelé entre l'obligation de préserver mon identité STAT
arabe et les contraintes de la mondialisation.
R42 I Parce que dans les expressions écrites de la langue arabe on n'a PERSpas les moyens, langages pour s'exprimer, peut-être la languearabe on la néglige devant les matières techniques. C'est pourcela on a des difficultés.
R43 I Les raisons sont les suivantes: -utile dans tous les domaines; COM
c'est la langue du Coran.
R44 3 L'arabe standard est neutre parce qu'on donne l'importance à la N-STATlangue étrangère dans la plupart des cas.
R45 I C'est une langue riche et facile. RICH
R46 2 C'est la langue officielle de comprendre nos lois - règles. COM
R47 2 C'est la langue officielle du pays. STAT
R48 2 Important pour lire des romans arabes. LIT
R49 9 Pas de commentaire. pdc
R50 4 Vu ma spécialité je n'ai pas besoin de l'arabe puisque je fais de N-STAT
la littérature française. Non plus pour mon séminaire.
R51 2 Parce que c'est la langue de la média, la presse, des institutions. COM
R52 2 Important du moment qu'elle est la langue utilisée dans les COM
administrations et dans la vie intellectuelle.
276 Les jeunes Marocains et leurs langues
R53 2 Il est important dans la mesure qu'il sert de moyen de ARABcommunication des arabophones de différents pays.
R54 2 L'acquisition de l'arabe standard nous pennet de lire le Coran, CORANfaire des approches sur les écrits classiques des Arabes et celaest fort intéressant pour la culture et le patrimoine.
R55 2 Car il nous pennet de faire passer le message rapidement sans COMaucune difficulté.
R56 I Parce que l'arabe standard me plaît. PERS
R57 I Pas de commentaire. pdc
R58 I Pas de commentaire. pdc
R59 3 Concerne certains gens. N-STAT
R60 I Car c'est une langue vivante et c'est le sens qu'il contient (lettre RICHdad).
R61 I La langue internationale du monde arabe; la langue de la ... et ARABde la religion islamique; la langue de la productivité littéraire.
R62 I Pas de commentai reo pdc
R63 I Pour savoir et connaître mieux la religion islamique et pour ISLAMcomprendre le Coran.
R64 I Ça nous pennet de lire et comprendre le Coran, de consulter la CORANproduction littéraire arabe et l'évaluer, de conserver notreidentité en tant qu'Arabe et de communiquer avec les autresArabes.
R65 2 L'arabe standard est important en raison de son histoire. CULT
R66 I Parce qu'elle préserve notre identité arabe et musulmane surtout ARABavec l'influence des autres langues étrangères.
R67 3 Pas de commentaire. pdc
R68 I Le Coran est en arabe standard; elle est la langue de nos CORANancêtres.
R69 I Pour mieux communiquer avec les gens. COM
R70 3 La plupm1 des agences, établissements documents sont en N-COMfrançais.
R71 I L'arabe littéraire représente une langue commune des nations ARABarabes.
Rn 2 Pas de commentaire. pdc
R73 2 Parce que c'est la langue officielle du Maroc. STAT
R74 I Parce que c'est la langue de la littérature, LIT
R75 4 Pas de commentaire. pdc
R76 2 C'est la langue que j'utilise pour écrire. COM
R77 I Elle est très importante parce qu'elle réunit le monde arabe. ARAB
R78 I Pour lire des livres religieux qui sont écrits en arabe. ISLAM
R79 I Pour lire le Coran, les joumaux et pour communiquer avec les CORANautres peuples qui parlent l'arabe. C'est plus important pourréunir les peuples arabes et musulmans.
Annexe 2"
Commentaires des sujets 277
R80 1 Pour préserver notre patrimoine littéral. CULT
R81 I Pas de commentaire. pdc
R82 I C'est la langue de notre religion et de notre identité islamique. ISLAM
R83 I Pour préserver la culture arabe. CULT
R84 I C'est la langue qui unifie les pays arabes. C'est la langue du ARABCoran, de la religion et de la Constitution.
R85 2 C'est une langue comme les autres. Elle a poids et une place COMdans le monde de la communication.
R86 I C'est une langue très importante, c'est tout ce que je peux dire. STATLa preuve c'est que même les étrangers qui ne parlent pas cettelangue, on trouve qu'il y en a de plus en plus d'étrangers quiaiment apprendre cette langue.
R87 1 Car elle peut être une langue internationale un jour et car je STATl'aime beaucoup.
R88 3 L'arabe littéraire n'est pas très utilisable au travail par exemple. N-COM
R89 I C'est une langue dont le «Coran» est écrit. CORAN
R90 2 Pour comprendre mon prof d'arabe, comprendre les journaux, COMcommuniquer avec les autres arabes pays.
R9l 3 Nous l'utilisons dans l'atmosphère éducative mais nous ne N-COMl'utilisons pas dans l'atmosphère familiale ou dans la rue auMaroc.
R92 2 For instance, ifwe are in an Arab country, such as Syria or COMLebanon, thanks to standard Arabic we can communicate easily.
R93 2 Le seul moyen pour lire le Coran et les textes du « hadith ». CORAN
R94 2 D'un point de vue religieux. ISLAM
R95 I La langue de l'actualité et des fonnations. COM
R96 I Pour moi l'arabe littéraire est très imp0l1ant « même si ce n'est COMpas beau» dans des cas de nécessité officielle comme dans lesadministrations ou pour écrire un document.
R97 4 Elle n'est plus utilisée pour avoir des postes. N-STAT
R98 3 Pas de commentaire. pdc
R99 I L'arabe littéraire est la seule façon de communiquer entre les ARABArabes.
RIOO I D'un point de vue politique c'est à dire que tous les Arabes ARABseront réunis dans la même langue.
RIOI I Généralement toutes les langues sont égales. Mais car je suis STATMarocain j'aime ma langue le plus.
RI02 2 C'est la langue de notre religion. ISLAM
RlO3 I Pas de commentaire. pdc
RlO4 I C'est la langue de ma religion, de mon pays, et de tous les pays ISLAMarabes.
RlO5 I Communication de tous les arabophones. ARAB
278 Les jeunes Marocains et leurs langues
Pour comprendre ce que se passe au pays et au monde arabe.
T2 I Nous sommes des musulmans et autrefois il n'y avait que ISLAMl'arabe littéraire.
T3 I Car la langue de notre civilisation. CULT
T4 I Monde MUSULMAN ARABE! Comment peut on imaginer ARABcela sans notre langue maternelle?
TS I Comme nous sommes des Arabes, il faut qu'on maîtrise notre ARABlangue maternelle.
T6 4 Parce qu'il n'y a aucune relation avec la science. N-COM
T7 I Pas de commentaire. pdc
T8 I Il est très important dans la mesure où il représente le symbole ARABde notre origine arabe et notre doctrine musulmane d'autant plusqu'il est très beau à entendre, lire et écrire.
T9 2 On doit maîtriser la langue arabe littéraire puisque nous sommes ARABdes Arabes.
TIO I D'abord parce que c'est la langue du Coran qui représente le CORANfond de notre religion, et qu'il représente encore notre pays, nosracines et notre avenir.
Tl! 2 Quand on parle devant un public; dans un colloque par exemple COMRemarque: Pourquoi insister sur l'enseignement de l'arabedialectal et négliger tamazight ! (Est-ce qu'elle ne mérite pasd'être enseignée?) sachant qu'il existe le tifinagh. Ainsi tous lesMarocains peuvent communiquer (berbère - arabophone).
TI2 3 Malgré sa richesse en vocabulaire en grammaire en conjugaison RICHelle est difficile à utiliser donc elle n'est pas usuellecompréhensible et accessible à tout le monde.
TI3 2 Plusieurs documents sont écrits en arabe littéraire donc il nous COMest nécessaire de la connaître en plus c'est notre languematernelle.
TI4 2 Elle est idéale et consolidation d'identité et de personnalité ARABarabe.
TIS I D'abord il faut maîtriser notre propre langue (arabe littéraire) LIavant de maîtriser les autres langues car l'arabe littéraire est ...
TI6 2 Pour préserver notre langue maternelle et pour pouvoir maîtriser LIune langue que les gens pratiquent.
TI7 S Aucun besoin ni dans ma vie professionnelle ni personnelle N-PERSfuture.
TI8 I Langue de l'islam. ISLAM
T19 I Pour lire le Coran. CORAN
T20 2 Parfois, on est obligé de la parler, surtout on parle en arabe COMétrangère.
T21 2 Pour savoir la culture arabe et les poésies. CULT
T22 3 Pas de commentaire. pdc
T23 2 Pour conserver notre civilisation Arabo-musulmane. CULT
T24 2 Notre langue mère. LI
T2S I Pas de commentaire. pdc
Annexe 2"
Commentaires des sujets 279
T26 I Surtout pour les musulmans, comprendre et savoir tout sur notre ISLAMreligion et il est très important pour ceux qui poursuivent leursétudes dans des domaines comme lettres modernes, éducationsislamiques et d'autres.
T27 2 Pour comprendre le Coran et lire la poésie. CORAN
T28 4 Parce que l'arabe littéraire ne s'utilise pas dans les études N-COMsupérieures, ni dans beaucoup des domaines de travail.
T29 I L'arabe est très importante car elle est la langue du Coran et elle CORANest très belle et très difficile à maîtriser.
T30 2 Il nous pennet de communiquer avec les autres nations arabes. COM
T31 2 Car c'est la langue avec laquelle le Coran... CORAN
T32 2 Compréhension du Coran. CORAN
T33 I On pourra en utiliser pour faire connaître aux gens notre langue COMmère.
T34 I La langue arabe reste toujours notre langue principale, c'est STATpourquoi il faut la maîtriser et ne pas l'oublier en autre langue.
T35 1 Je l'aime. PERS
T36 3 Écrire pour s'exprimer avec élégance. COM
T37 I Il l'est de la même où nous sommes un pays arabe et musulman ARABet avant tout c'est la langue du Coran qu'on doit bien savoir,comprendre et assimiler !l
T38 I Il préserve la culture du patrimoine arabe. CULT
T39 I Pas de commentaire. pdc
T40 9 Pas de commentai reo pdc
T41 1 Pas de commentaire. pdc
T42 2 Langue vivante + Coran. STAT
T43 2 Pas de commentaire. pdc
T44 2 Pas de commentaire. pdc
T45 2 La langue de notre religion. ISLAM
T46 I Car c'est le Coran qui est le sujet, on doit absolument être dans CORANl'aptitude de comprendre l'intégralité des versets Coraniques.
T47 2 C'est notre langue maternelle, communication avec les Arabes LI(langue nonnalisée entre les pays arabes).
T48 I Un Arabe est censé d'aimer sa langue. Sinon ce n'est pas un ARABArabe. C'est un yhoudi.
T49 I La langue nationale de notre nation. STAT
T50 1 Garder le patrimoine, la langue du Coran, documents CULTadministratifs.
T51 2 Pour la lecture des livres en arabe et pour enrichir notre langue CULTet notre capacité de s'exprimer facilement en arabe littéraire.
T52 2 De la vie professionnelle il arrive parfois qu'on l'aura besoin COM(séminaire en arabe...).
T53 I Pas de commentaire. pdc
280 Les jeunes Marocains et leurs langues
T54 1 On doit le maîtriser car c'est notre langue. LI
T55 I La même raison que ci-dessous. PERS
T56 4 On utilise surtout le français sinon l'arabe dialectal. N-COM
T57 I Notre culture notre identité notre religion le point qui unit les CULTArabes et même les musulmans.
T58 1 Les mêmes raisons. PERS
T59 I Correspondance, compréhension du Coran, COM
T60 2 Relation avec l'administration publique. COM
T6l 1 La langue du Coran. CORAN
T62 2 Pour comprendre le Coran. CORAN
T63 I C'est avant tout notre langue maternelle. LI
T64 1 Notre langue mère. LI
T65 2 C'est la langue d'origine. Langue du Coran. C'est la langue qui LIfait de nous des Arabes.
T66 2 Pour la lecture, les discussions professionnelles. Il dépend des COM
orientations de notre pays.
T67 I NOS ORIGINES !! PERS
T68 1 Pour connaître nos racines et notre histoire. C'est une langue PERS
vivante.
T69 1 Parce qu'elle désigne notre vraie identité et notre vraie culture, CULT
celle de l'islam.
T70 I C'est notre langue d'origine, de notre religion, de notre culture. CULT
T71 I C'est le langage du Coran. CORAN
T72 2 Pas de commentaire. pdc
T73 1 La richesse, en plus c'est la langue du Coran. RICH
T74 I On l'utilise souvent lorsqu'il s'agit d'interviewer officiels par COMexemple.
T75 2 C'est notre langue, c'est notre culture, c'est notre identité. CULT
T76 3 Le développement scientifique requie11 une langue moderniste et COMdéveloppée,
T77 1 Car c'est la langue de l'islam et du Coran. ISLAM
T78 2 Tant que musulman une connaissance de base est nécessaire. ISLAM
T79 1 Notre langue. LI
T80 I Pour pouvoir communiquer avec mes frères arabes, les COM
Marocains surtout que c'est la 1'" langue au Maroc.
T81 I C'est la langue de notre civilisation musulmane, notre identité CULTquelles que soient nos races.
T82 1 C'est la langue maternelle d'une part et la langue du Coran de LI
l'autre.
T83 2 C'est la langue du Coran, impo11ante pour préserver notre CORANculture arabo-muslumane.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 281
T84 1 Puisque notre société marocaine est largement arabisante -> ARABc'est la langue qu'il faut.
T85 1 C'est original. PERS
T86 2 Enrichi notre vocabulaire. LEX
T87 I Notre culture et notre langue (...de religion). CULT
T88 3 Pas de commentaire. pdc
282 Les jeunes Marocains et leurs langues
Al 4 Pas important parce que tu ne peux pas l'écrire. N"STAT
A2 4 Car nous avons une seule langue nationale, c'est l'arabe N"STATlittéraire.
A3 4 C'est mon point de vue. N"PERS
A4 9 Pas de commentaire. pdc
AS 2 Parce que c'est notre culture marocaine avec laquelle on peut COMbien se communiquer et s'entendre.
A6 I Pas de commentaire. pdc
A? 2 Pas de commentaire. pdc
AS 4 Pour communiquer avec les Arabes qui ne comprennent pas COMTAMAZIGHT.
A9 2 Car elle est le seul moyen de s'adresser dans les régions du COMMaroc.
AIO 2 Si vous voulez compléter quelques choses comme des papiers COMdans une administration, vous devez le parler avec lesresponsables.
All I Car nous sommes dans une société arabe. COM
AI2 2 Pas de commentaire. pdc
AI3 3 Les gens le parlent dans la rue + langue de communication. COM
Al4 2 C'est une langue importante et comme j'ai déjà dit parce que COM
c'est une langue locale et qui est utilisée dans la rue.
AIS I L'arabe dialectal c'est la langue qui réunit les analphabètes et les COMcivilisés.
Al6 I L'arabe dialectal est très important car c'est la première langue COMque les Marocains utilisent dans la société marocaine.
Al? 4 Elle est utilisée dans le cas de communication avec les autres. '�"COMMais elle n'est pas importante car on sait que l'anglais est lalangue la plus importante dans le monde entier.
AIS 3 Car chacun peut communiquer avec les autres langues à COMJ'absence de l'arabe dialectal.
Al9 4 Il a besoin de règles. N-STAT
A20 I Pour communiquer. COM
A2l I Parce que l'arabe dialectal c'est la communication la plus COMutilisée au niveau de toutes catégories sociales.
4 IMPORTANCE DE L'ARABE
DIALECTAL
BI 2 Parce que les gens la trouvent facile au niveau de COMcommunication grâce à l'absence de règles.
B2 4 Pour l'utiliser dans la communication familiale. COM
B3 2 Familière. PERS
B4 2 Elle permet la communication entre les gens. COM
B5 4 It is not important because ifyou live your country in your N-STATregion, for instance, you will find difficulties in stocking youridea.
B6 3 Pas de dimension pour cette langue, seulement le Maghreb. N-ARAB
B7 4 Elle est différente entre les régions du Maroc. Et aussi elle nous N-COMsert seulement au Maroc.
B8 2 Pas de commentaire. pdc
B9 3 Son importance se voit seulement quand on l'utilise pour parler COMavec les gens dans la rue et aussi dans la famille.
BIO I Pour que je puisse communiquer avec mon entourage, que ça COMsoit à l'intérieur de la maison ou à J'extérieur.
Bll 1 La langue dialectale est très importante car, puisque mon COMentourage ne parle pas d'une manière générale la languelittéraire, donc la langue dialectale est très impo11ante.
BI2 4 Dans ce temps de la technologie et la mondialisation, ce sont les N-STATlangues internationales qui règnent.
BI3 3 C'est une langue de communication dans notre entourage. COM
BI4 3 Je suis neutre dans ce cas parce que l'arabe dialectal est une PERSlangue précise.
Bl5 3 Parce qu'elle est familiale. PERS
BI6 2 On ne peut pas imaginer notre langage sans l'arabe dialectal. CULTC'est la langue de nos parents.
BI7 3 Parce qu'il pennet la communication simplement entre les COMMarocains.
BI8 3 Il n'y a pas d'importance. N-STAT
BI9 3 Aucune raison c'est comme ça. PERS
B20 3 Pas de commentaire. pdc
B21 2 Elle est belle et communicative. RICH
B22 3 Aucune importance. N-STAT
B23 2 Pour communiquer avec illiterate persons. COM
B24 2 Parce que peut être un jour tu rencontres quelqu'un qui ne COMcomprend que l'arabe dialectal, alors c'est important pour leparler.
B25 4 L'arabe dialectal ne permet pas de faire des relations externes. N-ARABC'est à dire avec les autres pays arabes.
284 Les jeunes Marocains et leurs langues
2 Elle est important parce qu'elle est une seule langue pourcommuniquer avec les hommes de notre société.
826 1 L'arabe dialectal nous aide à faire des simples communications COMdans la maison, dans la rue et aussi avec le public.
827 1 Je trouve que l'arabe dialectal est très important, c'est pour nous COMaider communiquer bien.
828 2 Pas de commentaire. pdc
829 3 8ecause it's just for speaking with friends and family, but we COMdon 't have writing with it like journals etc.
830 3 It is convenient. PERS
831 2 Pour communiquer avec tous les gens. COM
832 2 Pour communiquer. COM
833 I Parce que c'est la langue de nos parents. COM
834 2 La communication. COM
835 2 Parce qu'elle est notre langue maternelle et pareil on se converse COMet on se comprend dans notre pays le Maroc.
836 2 Parce que grâce à elle je communique avec les autres. COM
837 I Pas de commentaire. pdc
838 3 Pas de commentaire. pdc
839 3 Pas de commentaire. pdc
840 3 Pas de commentaire. pdc
841 2 Importante pour communiquer avec les gens qui ne savent pas COMparler d'autres langues.
842 2 Pas de commentaire. pdc
843 I C'est notre langue maternelle. Ll
844 2 Pas de commentaire. pdc
845 3 Parce que son usage est limité entre les gens de même origine et N-STATqu'elle n'a aucune validité ailleurs.
846 4 Il est seulement important de faire de communication avec les COMautres Marocains.
847 4 L'arabe dialectal est important dans notre vie mais il n'est pas STATimp0l1ant dans notre society.
848 3 Parce que son usage est limité entre les gens de même origine et N-COMqu'elle n'a aucune validité ailleurs.
CI 3 C'est la langue qu'on utilise le plus alors on est censé de la COMconnaître.
C2 4 Je ne vois pas qu'elle a une certaine importance, et ce n'est pas N-STATune langue originale.
C3 2 Pour être en contact avec n'imp0l1e quel type des gens. COM
C4 2 C'est la langue parlée par tout le monde au Maroc, l'ignorer COMéquivaut à être rejeté.
C5 2 Puisque la majorité ne connaissent que cette langue, d'autant COMplus qu'elle permet de véhiculer aisément nos pensées.
Annexe 2"
Commentaires des sujets 285
C6 2 Il est courant pour moi, je peux m'exprimer comme je veux COMquand je parle dialectal.
C7 4 Car il nous pe1metjuste de dialoguer avec autrui. COM
C8 2 Pour parler avec les gens et les amis. COM
C9 I Pratiqué par tout le monde et permet de ne pas être... COM
CIO 2 Parler avec les parents et les amis. COM
CIl 3 Je ne sais pas. PERS
Cl2 2 Pour communiquer avec les gens ignorants. COM
CI3 3 Parce que c'est la seule langue qu'on peut parler avec des gens COMqui ne savent pas parler ni en français ni en anglais.
CI4 I Il est aussi très important parce qu'on ne parle qu'en arabe COMdialectal.
CI5 5 Parce qu'elle n'a pas de sens et aussi parce qu'elle se diffère N-STATdans tous les pays arabes.
CI6 5 Car c'est une langue qui ne se parle que par rapport au pays N-ARABmaghrébin ou l'on se trouve.
Cl7 2 L'arabe dialectal est important tandis qu'une langue pour COMcommuniquer avec notre peuple et pour faciliter le langage entreeux.
Cl8 I Pour être en communication avec les gens de notre pays. COM
Cl9 9 Pas de commentaire. pdc
C20 I Parce c'est ma langue parlée, c'est elle que j'utilise la plupart du COMtemps et avec laquelle j'ai grandi et appris à parler.
C2l 4 Il n'est pas important parce qu'il nous aide à rien, seulement de N-STATparler.
C22 I Il permet aux gens d'un même pays de se comprendre, et d'avoir COMdes discussions entre eux.
C23 2 Sa disparition pourrait engendrer la disparition d'une culture très CULTriche.
C24 3 Aucun autre pays arabe ne le parle et ne le comprend. N-ARAB
C25 2 Ce n'est pas important que pour communiquer dans le pays. COM
C26 I Pour parler avec les gens de notre pays. COM
C27 2 Parce qu'elle est le moyen de communication avec la plupart des COMgens de notre société.
C28 2 Pour communiquer dans notre environnement. COM
C29 9 Pas de commentaire. pdc
C30 2 Pour communiquer avec les gens analphabètes. COM
C31 2 Pour faciliter la communication entre les gens qui ne savent ni COMlire ni écrire.
C32 4 Il est beau mais il faut trouver une langue unique pour les PERSArabes (c'est l'arabe littéraire).
286 Les jeunes Marocains et leurs langues
C33 I L'arabe dialectal est très important dans les familles marocaines COMet pour maîtriser l'arabe littéraire il faut maîtriser d'aborddialectal.
C34 9 Pas de commentaire. pdc
C35 4 Elle n'a aucun sens. N-STAT
C36 4 Je la trouve seulement importante dans le cadre de COMcommunication entre des Marocains.
C37 2 La plupart des Marocains parlent en arabe dialectal. Alors on est COMcensé d'en parler souvent.
C38 2 Pas de commentaire. pdc
C39 2 Pour communiquer avec les gens analphabètes. COM
C40 2 Pour parler et communiquer avec ceux qui ne savent pas l'arabe COMlittéraire soit à la maison ou bien dans la rue.
C41 4 Pas important car on peut la remplacer par des autres langues N-STATcomme le français et l'arabe littéraire.
C42 2 On l'utilise toujours. COM
C43 5 Parce que les autres peuples trouvent des difficultés de le N-ARABcomprendre et comme ça on ne peut pas communiquer avec eux.
C44 3 Ça dépend des régions du Maroc car il ya certaines expressions N-COMqui ne peuvent pas ètre facilement comprises.
C45 3 Il est neutre parce qu'on ne peut pas parler avec l'arabe dialectal N-ARABhors du Maroc.
C46 I Grâce à l'utilisation de l'arabe littéraire souvent dans la vie COMcourante.
C47 2 C'est la langue avec laquelle je communique avec mon COMentourage.
C48 3 Pas de commentaire. pdc
C49 2 Une langue importante pour les Marocains. STAT
C50 2 La communication. COM
C5! 2 Parce que je vis au Maroc. Je dois parler en arabe dialectal. COM
C52 2 Parce qu'on peut dire que c'est la langue de la rue, c'est pour ça COMqu'elle est parlée par tout le monde, tout le monde connaît cettelangue.
C53 I Avec les amis et les gens qui ne sont pas cultivés, il faut toujours COMparler en arabe dialectal c'est très important.
C54 I Je le trouve très important pour le pays où vous habitez. COM
C55 I Parce qu'on l'utilise dans notre vie quotidienne. COM
C56 2 Pas de commentaire. pdc
C57 5 Elle n'a pas de sens. N-STAT
C58 3 L'arabe dialectal ne peut pas avoir aucun rôle en dehors du pays N-ARABnatal.
C59 2 Parce que notre culture exige de connaître l'arabe dialectal. CULT
C60 2 Parce que cette langue est importante pour discuter dans la rue. COM
Annexe 2 : Commentaires des sujets 287
C61 3 Elle est utilisée seulement au Maroc. COM
C62 2 Car c'est la langue préférable dans la famille marocaine. COM
C63 3 Parce que c'est une langue pour moi. PERS
C64 4 Ce n'est pas utile pour beaucoup. N-STAT
FI 2 Dans l'usage quotidien. COM
F2 I As a mother tongue and permits a high degree of communication LIwith a large number of people in my country.
F3 1 C'est un système complet de communication pour les gens qui COMl'utilisent.
F4 I Dans un milieu des illettrés. COM
F5 I Il me facilite la communication quotidienne et plus précis avec COM'illiterate people'.
F6 2 C'est la langue de communication quotidienne. COM
F7 2 C'est une langue de communication informelle. COM
F8 3 As I have said above, it is just a means of communication in COMevery day life.
F9 I C'est ma langue de communication avec la famille à la maison COMavec mes amis intimes et avec ma très chère copine.
FIO I L'arabe dialectal est important car il est notre moyen de COMcommunication.
FIl 9 Pas de commentai reo pdc
FI2 9 Pas de commentai reo pdc
FI3 9 Pas de commentaire. pdc
F14 4 Pas de commentaire. pdc
FI5 9 Pas de commentaire. pdc
F16 2 Pas de commentaire. pdc
FI7 I C'est la langue de communication avec les autres ici au Maroc COMsurtout avec les gens qui n'ont jamais étudié.
FI8 I Avec les amis et les gens dans la rue et ma famille. COM
FI9 I Pas de commentaire. pdc
F20 I ... almaghrib garûriyya lugha attawâ;:;ul na;!;aran alwujûd COMal'ummiyya fi hadhâ alwasal al'ijtimâ'iyy.
F21 3 Laysat allugha aldârija muhimma Ii 'anna allugha al'arabiyya N-COMhiya al'uwlâ lilta'âmul.
F22 4 Tufidu fi altawâ;:;ul faqa! ammâ fi almajâlât al'ukhrâ fahiya COMlugha fârigha.
F23 4 Li'annahâ faqa!lugha liltawâ;:;ul almahdûd wa laysat dhât qîma COM
'ukhrâ.
F24 2 Litadqîq altawâ;:;ul. COM
F25 2 Laysat muhimmajiddan wa 'innamâ tusta'malliba'g al-'afrâd OMalladhîna lâ yafhamûna wa la yu'izzûna al-'arabiyya alfu;,;hâ wakhâ;:;;:;atanal-ashkhâ;:; al'ummiyyîna.
288 Les jeunes Marocains et leurs langues
F26 4 Ghayr muhimma lakinnahâ tabqâ ~âliha liltawâ~ul faqa! 'alâ mâ COMyabdû.
F27 4 Aldârija hiya yumkin 'an naqûl 'annahâ lugha ghayr sâliha. N-STAT
F28 3 Pas de commentaire. pdc
F29 4 Lugha aldârija laysat muhimma fahiya lâ tu'kis ~ûrajayyida 'an N-STATalbalad.
F30 3 Pas de commentaire. pdc
F31 2 Pas de commentaire. pdc
F32 3 Pas de commentaire. pdc
F33 2 Juste pour se communiquer avec des gens qui ne peuvent pas COMparler en arabe littéraire.
F34 3 Pas de commentaire. pdc
F35 1 Li'annahâ tashal alta'âmul maca kul1 al1ughât. STAT
F36 2 Pas de commentaire. pdc
F37 2 Pas de commentaire. pdc
F38 2 Important parce que il y a des gens qui ne parlent pas l'arabe COMlittéraire.
F39 9 Pas de commentaire. pdc
F40 2 Li'anna al1ugha almutadâwila ladâ almughâriba bi-akmalihim. COM
F41 2 Li-'asbâb alsâlifa aldhikr. PERS
F42 4 Laysat muhimmajiddan li'anna natadâwal .. Fî almanzil wa OMalshâri' wa baynamâ hiya al'amâkin alkhâ~a qabl al'idârî 'awal-jâmi'ât laysat lahâ 'ahamiyya.
F43 3 Li.'ittisâl ... 'alâ alwasa! alsha'biyy. COM
F44 3 Pas de commentaire. pdc
F45 I Nafs aljawâb alsâbiq. COM
F46 3 Li'annahâ sahla. PERS
F47 3 Pas de commentaire. pdc
F48 2 C'est utile de communication. COM
F49 4 Pas de commentaire. pdc
F50 2 Li 'annahu biwâsitatihâ tata'âmalu maca almuhît alladhî na'îshu COM. -.fihi wa yafham kullu wâhid al-'âkhar.
F51 2 Pas de commentaire. pdc
Ml I Parce que notre famille elle n'est pas capable de parler la langue COMarabe standard, especially nos mères.
M2 1 C'est aussi notre héritage que je dois garder. C'est une relation CULTqui attache les générations.
M3 2 Parce que c'est une langue familiale. PERS
M4 9 Pas de commentaire. pdc
M5 9 Pas de commentaire. pdc
M6 2 Pas de commentaire. pdc
Annexe 2 : Commentaires des sujets 289
M7 2 Pas de commentaire. pdc
MS I Pas de commentaire. pdc
M9 I C'est la langue de notre société. STAT
MIO 3 Tout simplement c'est la langue utilisée par notre société. COM
MIl 5 Parce que les gens trouvent cette langue difficile. N-COM
Ml2 2 Langue instrumentale, communication usuelle. COM
MI3 I L'arabe dialectal est distingué dans les pays arabophones, c'est STATaussi l'unique moyen de communication entre les analphabètes.
Ml4 4 Je ne m'intéresse pas à la parler car ce n'est pas ma langue et je COMne la parle pas si je suis obligé de le faire.
MIS 2 L'arabe dialectal est imp0l1ant dans la mesure où on vit au COMMaroc car on ne peut pas bien communiquer avec les autresfacilement si on ne la maîtrise pas.
MI6 2 Facilite la communication entre les gens analphabètes parce COMqu'ici au Maroc on a cette problématique. Rarement que les genssavent le français.
Ml7 4 L'arabe dialectal n'est pas imp0l1ant parce que il sert seulement COMà la communication quotidienne... soit elle normale ouprofessionnelle.
MIS 2 Faciliter le contact avec les autres. COM
Ml9 I Etablir un lien menant à l'arabe littéraire (bridge) et en même PERStemps mettre en valeur leurs différences.
M20 2 Je vois que l'arabe dialectal est important dans le sens qu'il rend COMla communication facile et en même temps spontanée.
M21 2 Moyen de communication pour les Marocains. COM
M22 2 C'est notre moyen de communication avec le large public COMmarocain.
M23 3 Juste pour parler. COM
M24 1 Car c'est notre langue principale au Maroc. COM
M25 3 ]- Pour la communication dans notre société; 2- Pour la COM
communication avec les autres Arabes.
M26 2 Pour pouvoir communiquer avec une certaine catégorie de gens. COM
M27 2 Pas de commentaire. pdc
NI 3 Pas de commentaire. pdc
N2 2 Pas de commentaire. pdc
N3 2 Pas de commentaire. pdc
N4 I Parce que presque 100% des Marocains parlent l'arabe dialectal. COM
NS 3 C'est vrai que c'est la langue avec laquelle on parle la première LIfois mais elle n'est pas importante.
N6 I La langue de mon pays et pour communiquer avec les autres. COM
N7 4 Elle est liée seulement à notre environnement. COM
NS 2 Pour communiquer dans notre société. COM
290 Les jeunes Marocains et leurs langues
N9 I Parce que c'est notre langue, donc chacun de nous doit maîtriser COMcette langue.
NlO 4 Il n'est pas toujours parlé. N-STAT
NIl 4 Ne sert pas à presque rien à part de se comprendre entre le COMpeuple marocain.
NI2 3 Elle sert fort à communiquer entre nous les Marocains dans notre COMvie quotidienne.
NI3 2 Pour les Marocains pour qu'ils puissent se comprendre. COM
NI4 2 Pas de commentaire. pdc
NI5 2 Langue commune aux Marocains, elle constitue un panachage COMentre plusieurs langues.
Nl6 I J'habite dans un pays qui parle l'arabe dialectal et c'est ma COMlangue maternelle et il sera la langue de nos futurs enfants.
NI7 2 Pour bien comprendre les Marocains et les esprits de tous les COMMarocains.
N18 I Je m'exprime à travers l'arabe dialectal. COM
Nl9 I Pour mieux communiquer avec notre environnement et surtout il COMy a beaucoup d'analphabètes.
N20 2 Faciliter les relations quotidiennes et les échanges d'idées. Se COMdifférer d'autres nations.
N2l 2 Puisqu'il y a beaucoup d'analphabètes au Maroc. COM
N22 3 Je suis d'origine Tamazight et je m'intéresse de plus à l'arabe N-STATlittéraire.
N23 I Parler le dialecte de l'arabe c'est l'essentiel et nécessaire dans COMcette langue parce qu'on parle toujours le dialecte que lelittéraire.
N24 5 Pas de commentaire. pdc
N25 2 Parce qu'elle est la clé de communication au Maroc. COM
N26 2 En tant que Marocaine J'arabe dialectal est important dans la COMcommunication quotidienne avec les gens.
N27 2 L'arabe dialectal est important dans la mesure où il est la Jangue COMqui est parlée au Maroc.
N28 3 Car il y a des gens qui ne connaissent que l'arabe dialectal. COM
N29 4 Elle n'est pas une langue internationale que le monde ne peut N-STATpas l'apprendre.
N30 2 C'est facile à apprendre et elle n'obéit à aucune règle de COMgrammaire ou de conjugaison.
N31 I Facile de communication avec les gens. COM
N32 I Dans la communication quotidienne de plus je m'exprime COMcomme je veux sans entraver pour formuler.
N33 2 L'importance de l'arabe dialectal c'est seulement la COMcommunication au sein de notre pays, pas plus que ça.
N34 3 Elle nous permet de communiquer nous les Marocains sans pour COMautant participer aux autres langues.
Annexe 2"
Commentaires des sujets 291
N35 2 En point de vue communication avec les gens. COM
N36 2 Par le moyen de communication entre tous les Marocains. COM
N37 2 C'est la langue qu'on parle presque toujours. COM
N38 3 Pas de commentaire. pdc
N39 3 Seulement en parlant qu'elle est importante. COM
N40 I C'est la culture d'un peuple. CULT
N41 2 C'est la langue courante du pays. COM
N42 2 La connue et tout le monde connaît. COM
N43 3 Important juste pour la communication. COM
N44 2 Personnellement c'est la langue la plus rapide pour faire passer COMun message, une idée entre amis ou en famille.
N45 2 On vit dans une société dont la plupart des gens ne connaissent COMque cette langue, donc on est obligé de la connaître.
N46 2 Puisque c'est ma langue parlée au Maroc. COM
N47 I Avec l'arabe dialectal on peut communiquer avec les gens mais COMc'est un des...
N48 5 Car c'est une langue très locale. N-COM
N49 2 Faciliter le passage des infonnations aux personnes de mon COMentourage.
N50 2 C'est une langue qui peut rendre la communication plus aisée, et COMelle est riche aussi.
N51 I Pour faire comprendre tout l'auditoire. COM
N52 3 C'est seulement un moyen de communication (avec les COManalphabètes) on peut la remplacer par une autre langueenseignée.
N53 I Cette langue est très importante pour moi parce que c'est grâce à COMelle que j'an'ive à communiquer facilement avec les gens auMaroc.
N54 3 Pour la communication entre les gens marocains. COM
N55 2 C'est ma langue maternelle. LI
N56 5 Elle sert à rien. N-STAT
N57 I Pour communiquer avec l'autrui. COM
N58 2 C'est la seule langue qui pelmet de bien communiquer avec COMautrui de notre belle société.
N59 5 Aucun rapport avec la science. Inutilisable partout dans le N-STATmonde et pauvre.
N60 2 Pour communiquer avec les analphabètes et les simples citoyens. COM
N61 I Communiquer avec la société marocaine. COM
N62 4 C'est une langue ordinaire. N-STAT
N63 2 Pour la communication avec des gens qui ne savent que l'arabe COMdialectal.
N64 3 Plus pratique. PERS
292 Les jeunes Marocains et leurs langues
N65 I Le moyen le plus utilisé pour communiquer. COM
N66 3 Pas de commentaire. pdc
N67 3 On peut toucher son importance dans notre vie sociale comme STATon ne peut pas l'utiliser.
N68 4 Car elle crée des divergences dans le passage du message entre N-COMun récepteur et un émetteur.
N69 3 Pas de commentaire. pdc
N70 I Outil pour nous, les Marocains ont à s'exprimer correctement et COMexactement.
N71 2 Tout le monde l'utilise. COM
N72 3 Pas de commentaire. pdc
N73 I Il faut l'apprendre pour pouvoir communiquer avec les gens du COMMaroc.
N74 2 Encore une fois c'est notre langue. LI
N75 2 Parce que je l'utiliserai dans ma vie professionnelle (avec le COMfrançais) pour discuter avec les ouvriers et techniciens.
N76 I Moyen d'accroître l'échange. COM
N77 I Bon moyen de communication. COM
N78 2 Elle permet de s'exprimer entre Marocains. COM
N79 3 Il reste seulement un outil pour communiquer. COM
N80 2 C'est ce qui nous différencie des autres nations arabes. C'est ce STATqui fait l'identité marocaine.
N81 3 Ce n'est pas praticable dans les établissements scolaires. N-COM
N82 3 On est obligé de l'utiliser dans notre pays mais on sort par COMcontre, on ne peut rien faire avec (enfin pas beaucoup).
N83 3 Dans la mesure où c'est notre moyen de communiquer mais qui COMn'est pas assez uniforme dans le royaume.
N84 2 Je l'utilise souvent. COM
N85 2 Vie nonnale. COM
N86 3 Pas de commentaire. pdc
N87 2 C'est la langue maternelle d'une partie importante de mes LIcompatriotes.
N88 2 Le moyen le plus facile de communication dans notre société. COM
N89 1 Pour pouvoir communiquer avec les gens. COM
N90 I Communiquer avec les gens de la rue, simple. COM
N91 3 Moyen de communication. COM
N92 3 Pas de commentaire. pdc
N93 2 Pour communiquer avec les gens. COM
N94 5 On ne s'en sert que pour communiquer avec des gens dans la rue COMou au sein de nos familles.
N95 I Lorsqu'on parle avec quelqu'un qui peut me donner des COMinformations et il ne parle qu'avec l'arabe dialectal.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 293
N96 5 Divise les Arabes, ne peut pas être utilisé pour écrire et N-COMcommuniquer avec les autres globes (...) puisqu'elle n'est pasnOlmalisée et il n'y a pas de règles précises.
N97 2 Faciliter la communication. COM
N98 4 Chacun... du Maroc parle avec sa propre langue dialectale. COM
N99 4 Car c'est seulement un moyen de communication. COM
NIOO 1 Faciliter la communication avec les analphabètes. COM
NIOl 1 Pour communiquer avec la plupart des gens surtout au Maroc. COM
NI02 2 Outil très utile en communication. COM
NI03 2 Communicable avec le monde d'entourage. COM
NI04 4 Car, elle déforme cette littéraire. N-STAT
Nl05 2 L'arabe dialectal c'est notre présent, il faut la filtrer pour CULTl'ajouter à notre patrimoine (arabe dialectal).
NI06 5 Il n'y a pas de raisons pour qu'elle soit importante. N-STAT
Nl07 3 On peut le remplacer par l'arabe littéraire. N-STAT
NI08 2 C'est le moyen le plus facile et le plus efficace pour mieux COMcommuniquer.
Nl09 9 Communication. COM
NIlO 3 On ne l'a pas choisi. N-STAT
01 3 Pas de commentaire. pdc
02 4 Pas de commentaire. pdc
03 4 Car au Maroc la majorité des gens parle tamazight par contre COMl'arabe dialectal.
04 5 L'arabe dialectal et la langue arabe littéraire ont beaucoup de PERSsens de ressemblance. Mais la première n'a pas des règles et degrammaire qu'on peut respecter.
05 2 It is the dialect used in every day communication. Nous COMl'utilisons très souvent.
06 I Because without its knowledge I cannot communicate with COMpeople.
07 4 Pas de commentaire. pdc
08 4 It's just a branch ofits language (Arabic). N-STAT
09 3 Parce que c'est la langue de la communication avec les COMMarocains arabes.
010 2 C'est notre langue maternelle que tout le monde. LI
all 4 On n'a pas besoin de cette langue tandis que on a l'arabe N-COMlittéraire et le français.
012 2 It is a necessity in my life here in Morocco. PERS
013 I En considérant que la majorité des Marocains ne se trouve pas à COMl'arabe littéraire.
014 2 Nous l'utilisons beaucoup dans la maison et la rue. COM
294 Les jeunes Marocains et leurs langues
015 2 Parce qu'elle est le moyen de dialogue et de communication COMvéritable entre la plupart des tranches de la société.
016 2 C'est important parce qu'elle me permet de communiquer COMfacilement ici au Maroc.
017 I Pas de commentaire. pdc
018 5 Elle ne permet pas de faire partie d'un monde culturel N-CULTdéveloppé.
019 I Pour la communication. COM
020 3 Rien à faire avec cette langue en dehors de notre pays. N-COM
021 2 Pas de commentaire. pdc
022 2 Car, pas tout le monde (Maroc) peut parler l'arabe littéraire donc COMnous sommes obligés de parler l'arabe dialectal.
023 4 Pas de commentai reo pdc
024 5 Parce qu'elle est particulière au peuple marocain et elle n'a N-COMaucune relation avec l'arabe dialectal d'autres pays.
025 2 Dans la communication avec les gens, COM
026 2 Nous sommes obligés de l'apprendre. COM
027 1 Pas de commentaire. pdc
028 4 Parce que l'arabe dialectal n'est qu'une fausse interprétation. N-PERS
029 I C'est avec laquelle on peut communiquer avec l'autrui, COMparticulièrement les analphabètes,
030 3 Ne contient pas toutes les conditions pour être fonnel et N-STATinfluence sur l'arabe littéraire négativement.
031 3 Pas de commentaire. pdc
032 3 Je suis neutre je n'ai aucune réponse. PERS
033 3 Cela parce qu'il faut développer notre langue. PERS
034 I Car il me plaît. PERS
035 5 Parce que son usage plus limité, une restriction représentée dans N-COMles milieux communicatifs oraux,
036 2 C'est la langue de communication. COM
037 4 On la parle dans notre ville. COM
038 3 Parce que c'est comme ça et ce n'est ni important ni pas N-STATimportant de la savoir.
039 2 Parce qu'il est l'arabe chez la plupart de gens. COM
040 2 L'arabe dialectal est important parce que tous les Marocains COMparlent en arabe dialectal.
041 I Pour communiquer avec les autres et c'est la langue principale COMdans la société.
042 2 Pas de commentaire. pdc
043 2 11reste un moyen de communication. COM
044 2 Parce qu'on est dans une société marocaine et le contact avec les COMmembres de la société ne se réalise pas sans l'arabe dialectal.
Annexe 2 : Commentaires des sujets 295
045 3 C'est une langue locale. N-COM046 2 Pas de commentaire. pdc
047 2 Parce que sans arabe dialectal on ne peut pas parler et rester en COMcontact avec nos familles.
048 2 Pas de commentaire. pdc
049 I Pour communiquer avec les analphabètes. COM
050 2 Pas de commentaire. pdc
051 2 Seulement pour pouvoir communiquer avec les illettrés, et parce COMqu'elle est la plus répandue entre nous.
052 I Car les enfants et les vieux ne comprennent pas l'arabe littéraire. COM
053 3 Parce que c'est la langue du quotidien. COM
054 5 Il n'y a aucune importance parce que c'est une langue de science N-STATetc.
RI 3 Pas de commentaire. pdc
R2 2 Il est important parce qu'il nous permet de dialoguer aisément COMavec nos proches analphabètes.
R3 3 Pas de commentaire. pdc
R4 5 On apprend rien, au contraire. N -STAT
R5 2 Car la majorité de notre pays ne comprend pas l'arabe standard. COM
R6 4 On peut dire qu'il n'est pas important parce qu'il nous aide COMdans la communication entre nos familles et nos amies ou avecles gens analphabètes.
R7 5 Seulement les Marocains qui peuvent se comprendre entre eux. COM
R8 4 C'est une question d'habitude. PERS
R9 I La plupart ne pas dire toute la société utilise l'arabe dialectal. COM
C'est la langue dominante dans notre société.
RIO 4 Elle n'a pas de règles. N-STAT
RII 2 Elle est importante car sans cette langue si je ne la parle pas CULTcomme si je n'ai plus de patrie.
RI2 2 Pour pouvoir communiquer avec des gens facilement. COM
RI3 1 Moyen de communication dans notre pays. COM
Rl4 2 C'est notre façon de parler et de s'exprimer. PERS
RIS 2 Sans l'arabe dialectal on ne peut pas communiquer. COM
RI6 2 Pas de commentaire. pdc
RI7 3 L'arabe dialectal seulement pour la communication dans notre COMvie courante.
RI8 2 Pour moi, chacun est continu et chacun suit son niveau PERSd'instruction.
RI9 2 Car c'est le plus utilisé pour communiquer avec COMl'environnement et surtout avec les gens qui ne savent ni lire niécrire et qui constituent la majorité de notre pays.
R20 4 Pas de commentaire. pdc
296 Les jeunes Marocains et leurs langues
R21 3 Pas de commentaire. pdc
R22 2 Pour savoir parler aux gens qu'ils ne savent pas lire et écrire. COM
R23 3 Elle est importante parce qu'elle permet la communication entre COMles niveaux culturels mais on doit l'éviter le plus possible etutiliser l'arabe standard parce qu'elle est la plus significative.
R24 2 Car c'est notre langue de communication entre nous. COM
R25 9 Pas de commentaire. pdc
R26 2 Parce qu'elle est très pratiquée. COM
R27 I Parler. COM
R28 I Nous sommes des Marocains et ça fait partie de nos coutumes et CULTtraditions.
R29 4 Parce que l'arabe dialectal, pour la discussion pour les people COMmarocains.
R30 2 Pas de commentaire. pdc
R31 3 Outil de communication entre les jeunes. COM
R32 I Très impOltant dans la vie marocaine, la langue des alphabètes. COM
R33 2 Pas de commentaire. pdc
R34 3 Pas de commentaire. pdc
R35 2 Elle nous aide à parler au marché par exemple, aux personnes COManalphabètes, etc.
R36 3 Pas de commentaire. pdc
R37 3 C'est pour nous les Marocains. COM
R38 I Très simple. PERS
R39 3 Des cours sont faites en français ou en arabe standard. N-STAT
R40 3 Pas de commentaire. pdc
R41 3 Il y a les problèmes que j'ai cité auparavant de ce part et d'autre PERSpart il n'y a pas d'altemative.
R42 9 Pas de commentaire. pdc
R43 5 Il n'est pas utile, n'est pas utilisable concemant les domaines N-STATscientifiques, et il est proportionnel, et elle varie d'un pays a
l'autre.
R44 4 Pas de commentai reo pdc
R45 2 Elle facilite la communication entre les gens qui ne savent pas COM
l'arabe standard.
R46 2 Le moyen de communication et d'échange. COM
R47 2 C'est la langue de la vie quotidienne. COM
R48 2 Parce que nous sommes des Marocains, nous parlons toujours COM
l'arabe dialectal.
R49 I Comme la moitié des marocains sont des analphabètes l'arabe COMdialectal s'avère le parfait médium pour transmettre n'importequelle connaissance. Parfois, l'arabe dialectal permet d'exprimeret communiquer précisément ce que l'on veut dire.
R50 I Je le trouve très important, car il équivaut à la vie quotidienne. COM
Annexe 2 : Commentaires des sujets 297
R51 2 Parce que c'est la langue de communication de tous les COMMarocains, c'est la langue maternelle d'expression etd'apprentissage que le locuteur a acquis dans l'enfance au coursde son apprentissage des langages.
R52 2 Il est la langue de communication entre toute une communauté. COM
R53 1 En tant qu'arabophone habitant un pays arabe, je vois que COMl'arabe dialectal est très important parce qu'il me permet decommuniquer avec les analphabètes; il est également nécessairepour la communication quotidienne.
R54 4 Pas de commentaire. pdc
R55 2 Car il nous permet de nous exprimer librement sans chercher les COMmots ou les phrases.
R56 9 Pas de commentaire. pdc
R57 3 Pas de commentaire. pdc
R58 2 Pas de commentaire. pdc
R59 1 Pour s'exprimer avec une très grande partie publique. COM
R60 2 Car il s'approche à l'arabe standard. PERS
R6! 4 Elle concerne un espace géographique donné. COM
R62 3 Pas de commentaire. pdc
R63 2 Car l'arabe dialectal est très souvent utilisé chez nous. COM
R64 I C'est l'outil de la communication quotidienne et de la COMtransmission du patrimoine culturel.
R65 3 Elle pennet la communication entre les locuteurs et COMinterlocuteurs dans une communauté linguistique.
R66 2 Puisqu'elle est la langue de la vie quotidienne et de la COMcommunication entre les gens de différents niveaux culturels.
R67 3 Pas de commentaire. pdc
R68 3 Parce qu'elle n'identifie pas notre culture arabe. N-CULT
R69 2 Pour mieux communiquer avec les gens. COM
R70 3 Il suffit juste de communiquer à la maison ou aux rues. COM
R71 3 Je ne sais pas. PERS
R72 9 Pas de commentaire. pdc
R73 4 Parce qu'on ne peut pas l'utiliser dans des situations formelles. N-COM
R74 2 Communication. COM
R75 4 Pas de commentaire. pdc
R76 2 Communication avec les gens. COM
R77 2 Elle est importante pour que les Marocains communiquent entre COMeux. Elle est aussi un symbole de notre unité.
R78 2 Pour savoir plus de notre culture et savoir la mentalité des gens CULTà travers la langue dialectale.
R79 2 C'est imp011ant pour réunir les différents groupes ethniques qui COMvivent dans le même pays.
R80 I Nous communiquons avec l'arabe dialectal. C'est notre langue! COM
298 Les jeunes Marocains et leurs langues
R81 I Pas de commentaire. pdc
R82 I C'est le reflet de notre identité marocaine. STAT
R83 3 Car c'est une langue maternelle des arabophones, LI
R84 3 Pas de commentaire, pdc
R85 3 Pas de commentai reo pdc
R86 3 Je ne sais pas, mais je trouve qu'elle est parfois indésirable dans N-COMdes situations où la langue française ou même anglaises'imposent. Et aussi, elle n'est pas souvent utilisée par les gens,vu les différences régionales (il y en a d'autres dialectes).
R87 2 Je ne sais pas. PERS
R88 2 Car la majorité des gens au Maroc l'utilise pour communiquer. COM
R89 3 Je suis obligée de la pratiquer, COM
R90 2 Pour communiquer avec les gens. COM
R91 2 Il est important parce qu'i! est un moyen de communication COMdans la société marocaine.
R92 3 No idea, PERS
R93 2 Parce qu'il me plaît. PERS
R94 2 Pour communiquer avec la famille surtout les parents. COM
R95 I L'arabe dialectal est notre langue de tous les jours, COM
R96 I Pour la communication et surtout avec les choses juste COMmoyennes ou moins que moyennes pour qui le français demeureune langue étrangère,
R97 3 Elle n'a ni d'inconvénients ni d'avantages. PERS
R98 3 Pas de commentaire. pdc
R99 2 L'arabe dialectal est importante seulement dans la région parce N-STATqu'elle est la seule façon pour bien comprendre les choses.
RlOO I Nous avons besoin de notre langue pour prouver appartenance et STATidentité,
RIOI I C'est une question d'identité. STAT
RI02 I C'est la langue des Marocains acquise dès leur jeune âge, LI
RI03 I Pas de commentaire. pdc
RlO4 3 Pas de commentaire. pdc
RI05 2 Communication. COM
TI 2 Pour savoir ce que les autres disent. COM
T2 4 Car c'est simplement un moyen de communication compris par COMles Marocains,
T3 3 Pas de commentai reo pdc
T4 3 Pas de commentaire. pdc
T5 3 Pas de commentaire pdc
T6 3 Pas de commentaire. pdc
T7 1 Pas de commentaire. pdc
Annexe 2 : Commentaires des sujets 299
T8 3 Peut-être qu'il possède une grande importance mais STATmalheureusement ça ne m'apparaît pas très évident.
T9 3 Pas de commentaire. pdc
TIO 2 Il est important pour la communication entre les Marocains. COM
TII 2 Pour communiquer avec la majorité des gens, même les COManalphabètes.
T12 5 Sans raison. N-PERS
TI3 2 Je la maîtrise bien, permet la communication. COM
TI4 2 Permet de se négocier en ce qui concerne les gros ou petites COMaffaires,
TI5 2 Il nous permet de maîtriser l'arabe littéraire. STAT
TI6 4 A part de notre vie quotidienne il n'est pas utile dans les autres COMdomaines ou pour opter pour une autre langue qu'on pourraitemployer tous les jours.
T17 2 Souci de communication avec les Marocains. COM
Tl8 I La langue de mon pays. COM
T19 I Se communiquer entre nous les Marocains, COM
T20 2 Langage de la rue, COM
T21 2 IPour se communiquer avec les autres, COM
T22 2 Pas de commentaire. pdc
T23 3 Pas de commentaire. pdc
T24 2 Pas de commentaire, pdc
T25 ] Pas de commentaire. pdc
T26 2 Pour pouvoir communiquer avec les analphabètes, qui ne savent COMpas parler d'autres langues.
T27 3 Pas de commentaire. pdc
T28 5 Elle n'est pas notre langue maternelle. N-LI
T29 4 Elle ne nous donne pas de grandes choses. N-STAT
T30 I C'est le seul moyen de communication et le plus COMcompréhensible de notre pays.
T31 2 Car elle reflète la patriote et les différentes caractéristiques de STATchaque pays.
T32 I Communication commune. COM
T33 3 On est obligé de le parler. N-STAT
T34 I Pas de commentaire. pdc
T35 3 Pas de commentaire. pdc
T36 3 Parler pour s'exprimer. COM
T37 3 Il n'aide pas à communiquer dans mon pays et même pas avec N-COMtout le monde !!
T38 I Moyen de communication. C'est une particularité de la société COMmarocaine.
T39 2 Pas de commentaire. pdc
300 Les jeunes Marocains et leurs langues
T40 9 Pas de commentaire. pdc
T41 2 Pas de commentaire. pdc
T42 I Communication journalière. COM
T43 3 Pas de commentaire. pdc
T44 2 Pas de commentaire. pdc
T45 3 Pas de commentaire. pdc
T46 2 Moyen de communication. COM
T47 2 Notre culture, notre patrimoine. CULT
T48 I Sans elle, pas de communication rapide en plus on a vécu avec. COM
T49 2 Existence de beaucoup de mots trop proches de la langue arabe. LEX
T50 2 C'est notre culture qui est en jeu. CULT
T51 2 Pas de commentaire. pdc
T52 2 Pas de commentaire. pdc
T53 2 Pour savoir dialoguer et parler avec mes amis (pour les COMcomprendre).
T54 3 Pas de commentaire. pdc
T55 2 C'est elle qui me permet de communiquer avec des gens de tous COMniveaux intellectuels.
T56 I Un moyen de communication, efficace avec toutes les proches. COM
T57 2 Langue maternelle, qu'il ne faut pas la sous-estimer. LI
T58 I Une communication très rapide et on n'est pas obligé de suivre COMles règles de la langue à la lettre.
T59 3 Pas de commentaire. pdc
T60 I Relation avec les gens illettrés. COM
T6l 2 Langue de compréhension. COM
T62 2 Communiquer avec les illettrés. COM
T63 I Pour communiquer avec son entourage (au Maroc). COM
T64 4 Elle nous est imposée. N-PERS
T65 2 Pour la communication avec autrui dans la vie quotidienne. COM
T66 2 Nous petmet de communiquer. COM
T6? I Parler simplement aux gens. COM
T68 3 Pas de commentaire. pdc
T69 2 Pas de commentaire. pdc
T70 2 Communiquer avec tout le monde. COM
T7l I C'est notre langue maternelle. LI
T72 3 Pas de commentaire. pdc
T73 3 Un moyen de communication le plus utilisé, enfin, le seul. COM
T74 2 Faciliter la communication. COM
T75 3 C'est un moyen de communication, pas plus. COM
T76 2 Tout le monde le connaît. COM
Annexe 2 : Commentaires des sujets 301
T77 I Juste pour communiquer. COM
T78 3 Pas de commentaire. pdc
T79 2 Pouvoir communiquer. COM
T80 2 C'est l'arabe parlé au Maroc. COM
T81 3 Pas de commentaire. pdc
T82 3 A condition qu'elle n'unit pas l'arabe littéraire. N-STAT
T83 3 Normalement c'est l'arabe littéraire que nous devons maîtriser COMmais c'est de ce qu'on a qu'on utilise.
T84 I Plus de 75% des Marocains sont analphabètes, donc il n'y a que COMle dialecte qui puisse être bien compris.
T85 I C'est oliginal. STAT
T86 3 Pas de commentaire. pdc
T87 I Communiquer. COM
T88 2 Pour communiquer avec toute la société quel que soit le niveau COMintellectuel.
302 Les jeunes Marocains et leurs langues
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
PRÉFACE
CHAPITRE 1
Les langues du Maroc: état des lieux1.1 Les langues du Maroc1.2 La politique linguistique du Maroc1.3 La réalité sociolinguistique au Maroc1.4 L' amazighe au Maroc1.5 L'arabe dialectal et l'arabe standard ou littéraire1.6 La Charte nationale d'éducation et de formation
CHAPITRE 2
Méthodologie de l'enquête2.1 Les objectifs de la recherche2.2 Le questionnaire2.3 Collecte et traitement des données2.4 La population cible2.5 Le présent livre
CHAPITRE 3
Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains3.1 Maîtrise de la langue3.2 Usage des langues3.3 Attitudes linguistiques3.4 Commentaires3.5 Jugements3.6 Récapitulation et discussion
7
9
11
11Il1316222731
35
353537414447
49
49495468717984
304
CHAPITRE 4
Les jeunes Marocains et leurs langues
Le rôle de la langue maternelle4.1 Les sujets4.2 Maîtrise de la langue4.3 Usage des langues4.4 Attitudes linguistiques4.5 Commentaires4.6 Jugements4.7 Récapitulation et discussion
CHAPITRE 5
Le rôle du sexe5.1 Les sujets5.2 Maîtrise de la langue5.3 Usage des langues5.4 Attitudes linguistiques5.5 Commentaires5.6 Jugements5.7 Récapitulation et discussion
CHAPITRE 6
Conclusion et discussion6.1 Les objectifs de la recherche6.2 Le profil sociolinguistique des jeunes Marocains6.3 Considérations sur la méthodologie de l'enquête
et perspectives
RÉFÉRENCES
ANNEXEl
Questionnaire
ANNEXE 2
Commentaires des sujets
TABLE DES MATIÈRES
89
89899297
112115122127
135
135135138143160162167173
181
181181183
194
197
203
203
215
215
303