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EHESS Les Juifs et les Nations by Jacques Nantet Review by: J. H. Archives de sociologie des religions, 2e Année, No. 3 (Jan. - Jun., 1957), pp. 193-194 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30120004 . Accessed: 12/06/2014 18:25 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 188.72.96.93 on Thu, 12 Jun 2014 18:25:08 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Les Juifs et les Nationsby Jacques Nantet

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Les Juifs et les Nations by Jacques NantetReview by: J. H.Archives de sociologie des religions, 2e Année, No. 3 (Jan. - Jun., 1957), pp. 193-194Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30120004 .

Accessed: 12/06/2014 18:25

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BULLETIN DBS OUVRAGES

rssulte cependant, qu'au terme de cette etude nous connaissons mieux la situation faite aux Algriens que les Algtriens eux-mames, et leur r&action A un milieu hostile, discrimina- toire mieux que leur 6volution au contact d'une civilisation industrielle et urbaine. Ainsi s'explique que seules de rares allusions soient faites aux croyances et pratiques reli- gieuses dont le r61e A diff~rents plans, comme frein A l'integration ou comme facteur de cohesion, par exemple, ne peut $tre n~glig6. Aucun des travaux jusqu'ici parus ne s'en est encore soucid. Ces ph~nombnes, pour Atre moins spectaculaires que ceux d~crits par Balandier en Afrique noire, n'en ont pas moins une rbalitk originale dont on aimerait mieux connattre la nature et I'importance.

E. P.

La pers6cution du christianisme dans 1'Empire romain. Paris, P.U.F., 1956, 143 p. (Mvthes et Relicions. XXXII).

208 MORBAU (Jacques).

L'auteur s'est efforc6, dans cet ouvrage clair et precis, de replacer dans une pers- pective humaine et socialeun certain nombre de mesures politiques et coercitives subies par les chritiens. TAchedifficile, puisque lessources officielles sont rares alors qu'on dispose d'un si grand nombre de documents partiaux.

Faisant neuvre critique d'historien, l'auteur a r~ussi A montrer quelle contradiction juridi- que r~gle jusqu'au IIIe si~cle la situation des chritiens dans l'Empire :il n'y a jamais eu de recherche syst6matique, mais des condamna- tions sporadiques in nomine Christianorum . A partir des S4jvires surtout, le grief principal fait aux chr~tiens est celui du refus de s'agr~ger A l'Etat et de ne pas vivre comme les autres habitants de l'Empire (Actes du martyre de Cyprien de Carthage). Crime grave puisque I'accusation se transporte sur le plan socio- logique: deux communautes s'affrontent. On ne soulignera jamais trop I'influence, sur les decisions du gouvernement imp6rial, d'une opinion publique surexcitke par les dangers extlrieurs, dont elle rend les chrttiens respon- sables. C'est un riflexe collectif, analogue A celui des Massacres de septembre, e la patrie en danger, , qui est sans doute A l'origine des persecutions de Maximin, de Dbce et de I'4puration drastique de l'arriare sous Galkre. M~me si la politique impiriale contre les chritiens est mue parfois par des raisons plus financibres que religieuses, la force de I'opinion publique se manifeste localement par des explosions collectives, spontanmes, de caractere iddologique, et qui prennent I'allure de pogroms.

Les chritiens ne cesseront de s'6lever contre le poids et l'injustice de telles con- traintes. Ils affirmeront sans cease qu'ils sont bons citoyens. Refusant de s'opposer A l'en- semble des citoyens romains, surtout aprbs la promulgation de la ( constitutio antoniana , ils s'efforceront d'individualiser les pers6cuteurs: non pas un peuple, mais de mauvais princes qui sont la honte de Rome.

Ainsi les faits historiques, si clairement rbsumbs par l'auteur, permettent-ils d'entrevoir les conduites collectives et opposbes des chritiens et des paiens au sein de l'Empire, ainsi que l'embarras juridique oA s'est le plus souvent trouvb le gouvernement imperial, jusqu'au jour oh, prenant dlfinitivement parti, il accorda la libertlkde culte Al'Eglise chr~tienne devenue de plus en plus r~pandue et puis- sante.

M. M.

Les Juifs et les Nations. Paris, Les Edi- tions de Minuit, 1956, 238 p.

209 NANTBT (Jacques).

C'est 6videmment un projet audacieux de faire tenir en si peu de pages l'exposh d'un si vaste problkme. Les rapports du Judaisme et des autres peuples repr un ,monde, de faits, qui pouvaient difficilement entrer, mnme brikvement, dans ce volume. En r~alitk r'auteur inflhchit sa recherche vers el'Etat d'Isra~l r, qui prend tris vite dars ses pr~occu- pations la place principale. Ceci cr6e une 6quivoque permanente, car le faisceau lumi- neux est braqu6 sur un petit 6tat oA vivent peine deux millions de juifs, alors qu'aux Etats-Unis seulement on en trouve une masse de cinq millions, dont trois a New-York.

Sans doute l'auteur a eu raison de reprendre l'histoire de l'Etat d'Israifl A la base, c'est-A- dire aux debuts du mouvement sioniste. Par le fait meme il etait oblige de poser le pro- blame: qu'est-ce qu'un juif ? Et c'btait toute la question du Judaisme et de l'Antis~mi- tisme qui venait en consideration, comme explication historique et psychologique du Sionisme et de l'Etat d'Israil. Sur ce plan, l'auteur a tris bien rdussi A presenter en un court espace la masse des faits, qui consti- tuent l'histoire des origines de I'Etat d'IsraiSl.

De mime les chapitres III et IV, qui constituent la deuxibme moiti6 du volume, offrent une remarquable analyse des aspects politiques de la situation de l'Etat d'Israil vis-A-vis de ses voisins arabes et des grandes puissances mondiales. Il y a Is un ensemble de donnwes extr~mement complexes, au milieu desquelles on sent I'auteur parfaitement

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

A I'aise, grAce A sa connaissance profonde des problRmes du Moyen-Orient.

Ce qui, par contre, appelle des reserves, c'est le proc&dI de gtn~ralisation qui s'exprime, sur le plan politique, par la these: ( L'Etat d'Isra61 est le reflet de l'action des Juifs dans la Diaspora u, ou encore par l'affirmation:

Israel est la m~tropole des Juifs >. De tels axiomes supposent dans le monde juif un monolithisme qui est trbs loin d'exister en rbalit~. L'attitude de la Diaspora A l'6gard du Sionisme a 6tk trbs variable suivant les lieux et les milieux, et maintenant encore, depuis la fondation de l'Etat d'Israfl, il y a bien des nuances dans l'esprit de ceux-lA mime, qui, trbs gIndreusement d'ailleurs, donnent pour leurs frbres juifs contraints de gagner la ( Terre Promise ) dans le plus complet d~nuement. On peut se demander si la masse des cinq millions de Juifs ambricains n'a pas dans le Judaisme mondial une influence sup- rieure par suite de la puissance de ses possi- bilitks politiques, 4conomiquesetintellectuelles. Elle reste en tout cas l'autre p61e d'attrac- tion pour ce peuple d~sorient6 par un mas- sacre sans precedent dans I'histoire.

En rablit si l'Isradlien est un juif, il n'est pas le juif. Le peuple d'Israel repr~sente d'ailleurs, au moins dans ses 6l1ments jeunes, les ( sabrbs a, un type entibrement nouveau, dont Koestler se demandait s'il 6tait encore juif. Exag~ration d'un 6crivain, qui, bien qu'ayant fait un effort, s'est senti d(pays dans ce pays oh il ne retrouvait pas le Judaisme de son enfance. L'exemple montre qu'il est difficile de tirer des conclusions g~n6rales sur (( les Juifs ) en partant de constatations faites en Israel.

Peut-6tre l'origine de cette ( g~ntralisation a indue tient-elle A la tentation, insuffisamment repouss~e par I'auteur, d'assimiler Israil au Vatican. II semble que ce soit la source de plusieurs confusions dans les aspects religieux d'un livre, dont les donn~es politiques et bconomiques sont tout A fait remarquables.

J. H.

210 NICHOLS (J.H.). History of Christianity (1650-1950). Secu- larisation in the West. (Histoire du Chris- tianisme, 1650-1950; Sicularisation en Occi- dent). New-York, The Ronald Press, 1956, 498 p.

Cette plriode de l'histoire ecclhsiastique n'a pas rencontr~ une grande audience auprfs des spacialistes. On trouvera ici un expose int~ressant sur le d~veloppement du Christia- nisme en Ambrique du Nord et en Europe

Occidentale. Les Eglises orthodoxes, Russes et Grecques, trouvent place 6galement dans ce dossier dont la documentation est avertie et solide. Peut-ftre manque-t-il de flamme.

J. A. J.

Albigeois et Cathares. Paris, P.U.F., 1955, 128 p., (Collection ( Que sais-je a).

211 NIEL (Fernand).

Sous un arribre-plan descriptif du mani- chlisme et du nbo-manichbisme, l'auteur 6tudie l'histoire de ( l'hbr~sie albigeoise et de la croisade qui en cut raison. Il souligne cependant A plusieurs reprises que l'albi- gdisme ne fut pas tellement une h~rbsie, une dissidence du christianisme 4tabli, qu'une manifestation d'une religion diff~rente du christianisme, religion dont l'origine s'explique en definitive par son propre contenu. Ces stipula- tions demeurent discutables: christianisme et manichbisme n'ophrent-ils pas sur un fonds commun? et maint ordre religieux ne fut-il pas une ecclhsification de dissidences mrani- ch~ennes, comme le laisse entendre Troeltsch ? Le raccourci n'est pas moins s~rieux, utile, puise aux bonnes sources.

H. D.

212 PALMQUIST (Arne). Die rbmisch-katholische Kirche in Schwe- den nach 1781. I. - Das apostolische Vika- riat, 1783-1820. (L'Eglise catholique romaine en Sutde apris 1781. I. - Le vicariat apos- tolique de 1783 A 1820). Uppsala, Almquist et Wikselh Boktryckeri Aktiebolag, 1954, 508 p.

Histoire de l'Eglise catholique en Suede depuis la fin du XVIIIe sifcle. Le dernier chapitre de l'ouvrage traite de la

, problkma- tique catholique,, dans ce pays et de la politique religieuse intbrieure. Comparaison de cette situation avec celle de quelques pays 4trangers.

O. M.

L'Asie et la domination occidentale, du XVe sifcle A nos jours. Paris, Editions du Seuil, 1956, 448 p. (Traduit de l'anglais par Paule et Ernest Bolo. Preface d'Albert B6guin).

213 PANIKKAR (K.M.).

L'Europe vue par un Asiatique: rbquisi- toire fourni (avec un long chapitre sur les missions chr~tiennes), plaida avec passion par l'actuel ambassadeur de l'Inde en France, auquel r~pond une preface mesur~e du directeur d'Esprit. Acceptant l'acte d'accusation dans sa g~ndralitk, la dafense ne peut que demander : est-ce 1A toute l'Europe ? ( Ni notre religion, ni

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