24
Les leucémies G R A N D P U B L I C Recherche Information - prévention - dépistage Actions pour les malades et leurs proches

Les leucémies - ligue-cancer.net

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les leucémies - ligue-cancer.net

Les leucémies

GR

AN

D

PU

BL

IC

RechercheInformation - prévention - dépistageActions pour les malades et leurs proches

Page 2: Les leucémies - ligue-cancer.net

Les leucémies

Les leucémies sont des affections hématologiquesmalignes caractérisées par la prolifération incontrô-lée, dans la moelle osseuse, de cellules qui sont àl'origine des globules blancs du sang. Ces cellulespassent le plus souvent dans le sang.

Leur pronostic est très variable d’une forme à uneautre. En France, en 2005, le nombre de nouveauxcas de leucémies a été de 6.306 (3.513 pour leshommes et 2.793 pour les femmes). La même année,la mortalité par leucémie a été de 3.792 décès (2.035chez les hommes et 1.757 chez les femmes).

La formation des cellulesdu sang Depuis la cellule souche jusqu'aux globules "mûrs", il se déroule une succession d'évènements biolo-giques dont l'ensemble est appelé "hématopoïèse*",ou genèse des globules sanguins. Pour comprendrel'hématopoïèse, il est bon de rappeler la nature desglobules contenus dans le sang (schéma ci-dessous).

Schéma de l’hématopoïèse

1

Cellule souche

Lignée myéloïde Lignée lymphoïde

Globulesrouges

Plaquettes MonocytesMacrophages

Polynucléaires(PN)

LymphocytesB

Lymphocytes T

Erythroblastes Mégacaryocytes Myéloblastes Thymus

PN basophiles PN éosinophiles PN neutrophiles

Page 3: Les leucémies - ligue-cancer.net

2

Le sang est normalement composé de cellulesmatures qui ne se divisent plus :

> Les globules rouges (appelés aussi érythrocytes ouhématies) ; leur fonction principale est le transportde l'oxygène. L'oxygène se lie à une substancecontenue dans le globule et qui lui donne la couleurrouge, l’hémoglobine ;

> Les globules blancs ou leucocytes : ils ont un rôleimportant dans la lutte contre les infections. On endistingue deux grands groupes, dont la dénomina-tion a été définie suivant leur aspect au microscope :- les polynucléaires (cellules à noyau irrégulier,

comme s’il y en avait plusieurs) qui représentent60 à 70 % des leucocytes ;

- les cellules mononucléées (avec un noyau bienrégulier) qui se répartissent en lymphocytes (25 à30 % des globules blancs) et les monocytes (2 à 10 %).

Il existe aussi diverses sous-catégories, aussi bien depolynucléaires (les neutrophiles, les éosinophiles,les basophiles) que de lymphocytes (cellules T etcellules B, différentes dans leurs structures, leursfonctions physiologiques, notamment immu-nitaires). Toutes ces cellules ont donc une structurechimique distincte d'où la possibilité de les diffé-rencier par des réactions immuno-histochimiques*.

> Les plaquettes : elles participent à l’hémostase,c’est-à-dire à l’ensemble des processus qui permet-tent d’arrêter les hémorragies.

La moelle osseuse : il s’agit d’une substance semi-liquide, contenue à l’intérieur des os (crâne, vertèbres, bassin…) et où se fabriquent les globulesrouges et blancs, ainsi que les plaquettes. A l'originedes globules et des plaquettes, coexistent dans lamoelle osseuse des cellules souches, pluripotentes, àdes stades divers de maturation. On trouve ainsi des érythroblastes (précurseurs des globules rouges), des lymphoblastes (qui deviennent successivementprolymphocytes puis lymphocytes), des myéloblastes(qui évoluent en promyélocytes, myélocytes puis granulocytes (lignée myéloïde), et enfin des mégaca-ryocytes (précurseurs des plaquettes).

Page 4: Les leucémies - ligue-cancer.net

3

Qu’appelle-t-on leucémie ?

Une leucémie est l’accumulation et/ou la proliférationincontrôlée de cellules hématopoïétiques (c'est-à-dired’une cellule à l’origine d’une lignée cellulaire) dans lamoelle osseuse. Dans les leucémies aiguës, la lignéecellulaire, faite de cellules jeunes, immatures, envahis-sant la moelle osseuse, empêche la fabrication normaledes autres cellules sanguines. Suivant qu’il s’agisse dela lignée des lymphocytes ou des polynucléaires, on parle de leucémies lymphoïdes ou de leucémiesmyéloïdes.

Classification des leucémies

Les quatre grands types de leucémies

Il faut distinguer :

> les leucémies chroniques caractérisées par une évo-lution clinique généralement longue (plusieursannées) et par la prolifération ou l’accumulation decellules originaires de la moelle osseuse, à un stadeavancé de leur différenciation en globules du sang.Suivant qu’il s’agisse de cellules lymphocytaires ou myéloïdes, on parlera de leucémie lymphoïdechronique ou de leucémie myéloïde chronique.

Cellules hématopoïétiques

Leucémies chroniques Leucémies aiguës

Leucémie lymphoïdechronique (LLC)

Leucémie myéloïdechronique (LMC)

Leucémie aiguëlymphoblastique

Leucémie aiguëmyéloblastique(ou myéloïde)

Cellules lymphocytaires Cellules myéloïdes Lymphoblastes Myéloblastes

Page 5: Les leucémies - ligue-cancer.net

> les leucémies aiguës caractérisées par une évolutionclinique rapide et par la prolifération dans la moelleosseuse (voire dans le sang) de cellules bloquées à unstade précoce de leur différenciation, appelées«blastes». Suivant l’origine des blastes, on parlera de lympho-blastes (cellules normalement destinées à devenirdes lymphocytes) ou de myéloblastes (normalementdestinées à devenir des polynucléaires, des pla-quettes ou des globules rouges) et donc de leucé-mies aiguës lymphoblastiques ou myéloblastiques.

Leur évolutionLe pronostic des leucémies aiguës a été progressi-vement transformé au cours des trente dernièresannées, avec une réduction remarquable du tauxde mortalité, principalement pour les leucémieslymphoblastiques de l’enfant, dont le taux de gué-rison atteint près de 80 %. Toutefois ces progrès sefont au prix de traitements lourds et agressifs.

Les leucémies ont-elles des causes connues ?

Dans la grande majorité des cas, on ne connaît pas la cause exacte d’une leucémie. Mais certains facteursont pu être identifiés comme pouvant favoriser, danscertaines circonstances, la survenue d’une leucémie :

> une exposition massive à des radiations ionisantes,

> des anomalies du fonctionnement de certainsgènes*,

> des anomalies d'un chromosome* donné (chromo-some Philadelphie),

> l'exposition prolongée à des substances chimiquescomme le benzène,

4

Page 6: Les leucémies - ligue-cancer.net

5

> certains virus (éventualité très rare),

> des traitements antérieurs par certains médica-ments anticancéreux.

Comme pour tout cancer, il n'y a qu'exceptionnellementune cause unique.

Les leucémieschroniques

C’est la prolifération et/ou l’accumulation d’unelignée cellulaire dans la moelle osseuse (on parlera desyndrome myéloprolifératif ou lymphoprolifératif) se traduisant par un taux anormalement élevé de globules blancs (lymphocytes ou polynucléaires) dansle sang mais sans présence de cellules blastiques, c'est-à-dire de cellules immatures.

On en distingue deux formes principales :

1/ Les leucémies lymphoïdes chroniques (LLC)

Il s’agit d’une accumulation anormale de la lignéelymphoïde avec un taux anormalement élevé de lym-phocytes dans le sang. Les lymphocytes atteints sontdans la grande majorité des lymphocytes de type B,peu différents des cellules normales. Ces LLC sont peuévolutives et, comme elles surviennent le plus souventaprès 60 ans, leur pronostic est assez favorable dans lamajorité des cas.

Les signes d'alarme sont variables : fatigue, adéno-pathies (augmentation de volume des ganglions) siégeant dans les divers territoires (cou, creux axil-laires*, creux inguinaux*). Parfois, c’est le médecinqui, en examinant l’abdomen, découvre une grosserate ou un gros foie, ou encore, à l'examen de lagorge, de grosses amygdales. Mais bien souvent, lediagnostic est fait par une simple numération de laformule sanguine (N.F.S.) faite en routine.

Page 7: Les leucémies - ligue-cancer.net

La numération formule sanguine est l'examen micro-scopique et le comptage des éléments du sang, pré-levés par une simple prise de sang. En cas de LLC,cette numération va montrer un taux très élevé delymphocytes. La ponction de moelle osseuse n’est pasnécessaire au diagnostic, celui-ci pouvant se faire surle sang.

Le traitement de la LLC dépend du degré d’évolutionde la maladie, défini selon trois stades :> A : asymptomatique (simple excès isolé de lympho-

cytes sanguins),> B : moins de 3 aires ganglionnaires atteintes,> C : atteinte ganglionnaire diffuse, anémie, chute

des plaquettes.

Dans les formes simples, asymptomatiques (stade A),on se contente d'une simple surveillance.

Le traitement ne s'impose que dans les formes plussévères (stades B et C). Il repose sur la chimiothérapie :

> chez les sujets âgés : chlorambucil, médicamentdonné par voie orale, durant plusieurs mois. Cetraitement est en général bien supporté, maisdemande une surveillance régulière de la numéra-tion sanguine car il peut aussi affecter les autreslignées cellulaires.

> chez les sujets jeunes : on a recours à d’autres chimiothérapies par voie orale comme la fludarabineassociée au cyclophosphamide, ou à l’association dedivers produits par voie veineuse.

Les traitements les plus actifs peuvent être toxiquespour les globules du sang et les défenses immuni-taires. Ces traitements freinent la maladie un certaintemps mais ne sont pas curatifs.

Plus récemment, une nouvelle classe de médicamentsest apparue : il s'agit d'anticorps monoclonaux commele rituximab donné en association avec la fludarabineet le cyclophosphamide, et comme l’alentuzumab,commercialisé en France pour les patients en échec de la chimiothérapie, et provoquant la destructionspécifique des lymphocytes.

6

Page 8: Les leucémies - ligue-cancer.net

Etre atteint d’une L.L.C. est compatible pendant trèslongtemps, la plupart du temps, avec une vie normale.Il faut souligner chez ces sujets la fréquence de certaines maladies virales comme le zona et le dangerdes vaccins vivants. Dans le passé, la vaccination antivariolique a entraîné chez de tels patients des accidents mortels.

Certaines affections proches de la LLC, comme la maladielymphoplasmocytaire de Waldenström ou la leucémieà cellules chevelues (hairy cell leukemia ou tricholeu-cémie) ont une symptomatologie propre et des traite-ments spécifiques.

2/ Les leucémies myéloïdes chroniques (LMC)

Elles sont bien différentes des LLC dans leur mécanisme,leur traduction clinique et surtout leur évolution. En effet, la leucémie myéloïde chronique, proliférationdes globules blancs de la série des granulocytes (polynu-cléaires) est associée à une anomalie chromosomiqueprécise (le chromosome de Philadelphie) où une partiedu chromosome 22 se fixe sur le chromosome 9, entraî-nant ainsi des perturbations génétiques à l’origine de laLMC.

Les signes d'alarmeLe patient peut être alerté par une fatigue, unefièvre inexpliquée, une pesanteur abdominale. Al'examen, le médecin peut palper une grosse rate,mais ce signe est inconstant.

Dans 50 % des cas, c'est une numération sanguinesystématique ou faite pour une toute autre cause quidécouvre l'importante leucocytose (élévation dutaux de leucocytes), associée à la présence de cellulesnormalement présentes dans la moelle mais pas dansle sang.

Le diagnostic sera fait à partir de l'examen des chro-mosomes (par un caryotype), montrant le chromo-some anormal (sur le sang, voire éventuellement surun prélèvement de moelle osseuse) et par un examende biologie moléculaire objectivant la translocation.

7

Page 9: Les leucémies - ligue-cancer.net

L'évolution est plus ou moins longue, mais va se faireinexorablement vers une aggravation, avec fatigue,état fébrile, montée importante du taux de leuco-cytes, puis passage à la forme aiguë, marquée par lepassage dans le sang de cellules immatures de lamoelle, les blastes.

Le traitement est systématique et plus agressif quedans la LLC car le pronostic vital est menacé.

Une vraie révolution dans les traitements anticancé-reux est survenue au cours de ces dernières annéesavec les "thérapeutiques ciblées" : il s'agit de médi-caments agissant sur certains signaux commandantla croissance des cellules et qui sont hyper-exprimésdans certains cancers. L'imatinib est l'une de cesmolécules, très efficace dans le traitement des leucé-mies myéloïdes chroniques, y compris en transforma-tion aiguë. Elle est à présent systématiquement proposée en première intention, car plus efficace,mieux tolérée et plus aisée d’administration (voieorale) que l’interféron. Les sujets jeunes, résistants àl’imatinib, peuvent se voir proposer une greffe de moelle (s’il y a un donneur compatible dans leurfratrie ou au sein des banques de donneurs).

3/ Autres syndromes myéloprolifératifs

La fibrose médullaire avec hématopoïèse splénique et lapolyglobulie de Vaquez font également partie des syn-dromes myéloprolifératifs mais ne comportent pas lamême anomalie chromosomique. Ces maladies s’accom-pagnent par contre souvent d’une anomalie génétiquecaractéristique, la mutation (V617F) du gène JAK2.

8

Page 10: Les leucémies - ligue-cancer.net

Les leucémies aiguës

Elles sont caractérisées par la prolifération incontrôléedans la moelle osseuse de cellules souches d’unelignée hématopoïétique avec un arrêt de leur diffé-rentiation. Des cellules immatures sont alors déver-sées dans le sang. Une leucémie aiguë peut toucherla lignée lymphoïde (leucémie aiguë lymphoblas-tique) ou la lignée myéloïde (leucémie myéloïdeaiguë ou myéloblastique).

Les leucémies aiguës lymphoblastiques atteignentplus souvent le jeune enfant (80 %) alors que la leu-cémie myéloblastique est le fait de l'adulte et peutsurvenir à tout âge.

Dans 95 % des cas, on ne retrouve pas de cause précise.Dans de rares cas, on peut incriminer une maladiegénétique prédisposante (trisomie 21, ataxie-télan-giectasie), une exposition à des radiations, ou encoreune infection par certains virus très particuliers.

Le diagnostic repose impérativement sur l’examende la moelle osseuse (myélogramme*) obtenue parponction au niveau du sternum ou de l’os iliaque.

1/ Les leucémies aiguës lymphoblastiques de l’enfant

Le pronostic des leucémies aiguës lymphoblastiquesde l’enfant est plutôt favorable puisque le taux deguérison dépasse actuellement 80 %.

Les signes d'alarme sont plus ou moins sévères, sou-vent d'apparition plus ou moins rapide :

> atteinte de l'état général (fatigue, fièvre, amaigris-sement),

> angines à répétition, bronchites,

> tendance aux saignements répétés du nez, appari-tion de «bleus» ou ecchymoses spontanés, saigne-ments des gencives, saignements divers,

> tuméfaction des ganglions lymphatiques,

> douleurs osseuses.

9

Page 11: Les leucémies - ligue-cancer.net

Parfois même, la maladie est découverte du fait de lalocalisation à divers organes comme les méninges oules testicules.

Le diagnostic sera évoqué à partir de la numérationformule sanguine montrant des anomalies majeures :anémie, granulopénie, thrombopénie et surtout uneprolifération de la lignée lymphocytaire avec passagedans le sang de formes jeunes, les lymphoblastes.

L'examen de la moelle osseuse (myélogramme) estl'examen clef qui confirme et précise le diagnostic enmontrant un envahissement massif de la moelle parles cellules malignes.

La ponction sternale est la ponction du sternum, un osplat où la moelle est abondante. Superficiel, juste sousla peau du thorax, et donc facilement accessible, cetos sera ponctionné à l'aide d'un "trocart" (aiguillecreuse) après une anesthésie locale et, si possible, sousanalgésie par inhalation au masque d’un mélange degaz (oxygène et protoxyde d’azote), le MEOPA. Ils'agit d'un geste simple, bref, ne nécessitant pasd’hospitalisation. Cette ponction montrera une proli-fération anormale de cellules dans la moelle. Enfin,une étude du caryotype, c'est-à-dire de la constitutiondes chromosomes, permet de déceler diverses anoma-lies possibles, dont certaines ont une valeur pronos-tique.

Les signes défavorables sont cliniques (âge, grosserate, ganglions volumineux, nombre élevé de lympho-blastes dans le sang) et biologiques (variétés d’expres-sion des antigènes à la surface des blastes, anomalieschromosomiques).

Des infiltrats leucémiques viscéraux seront recherchésau niveau des poumons (radiographie du thorax), des testicules, du système nerveux central (méninges)se traduisant par des maux de tête, des troubles oculaires, des vomissements, une somnolence, diversesparalysies. Le diagnostic de ces localisations neurolo-giques est porté par l'examen du liquide céphalo-rachidien (effectué par ponction lombaire).

10

Page 12: Les leucémies - ligue-cancer.net

Au terme de ce bilan, on peut évaluer la gravité, enfonction de l'âge de l'enfant (plus grave si moins de 2ans ou plus de 10 ans), du taux de lymphoblastes, dansle sang, du degré de gravité hématologique, dessignes cliniques et biologiques, ainsi que de certainesanomalies chromosomiques.

Les traitements Adaptés en fonction du type de leucémie aiguë lym-phoblastique, ils sont déterminés par les examens dubilan. L'élément majeur du traitement est la chimio-thérapie associant plusieurs produits.

Le traitement comporte 4 phases majeures :

> Induction-rémission : elle comprend divers agents,dont plusieurs antimitotiques (vincristine, daunoru-bicine, L-asparginase) et cortisone, par cures succes-sives, jusqu'à obtention d'une rémission complète,c'est-à-dire la normalisation des examens du sang etde la moelle. Celle-ci est le plus souvent obtenue enquelques semaines. Mais par prudence, il est néces-saire de poursuivre le traitement par une phase deconsolidation.

> Prévention de l'atteinte du système nerveux centralpar des injections dans l'espace méningé, par ponc-tion lombaire, de produits chimiothérapiques, asso-ciées ou non à une irradiation crânienne à dosemodérée.

> Consolidation : poursuite de la chimiothérapie surun mode moins intense. Après quelques semaines,elle sera elle-même réduite pour passer au

> Traitement de maintenance durant plusieurs mois.

Au total, il s'agit d'un traitement d'environ 18 mois. La période de traitement actif sera suivie d'une surveillance régulière durant au moins 5 ans pourdépister une éventuelle rechute.

11

Page 13: Les leucémies - ligue-cancer.net

Une rechute peut :- soit se manifester par le retour de certains signes

cliniques, - soit être décelée par des examens systématiques

(anomalie sanguine).

Une des complications relativement fréquente estune localisation méningée, ou encore testiculaire. Le traitement est alors, chaque fois que possible, unegreffe de moelle allogénique, c'est-à-dire d'un donneur dit compatible, qui est le plus souvent l'undes frères et sœurs. La greffe de moelle, pour pou-voir "être acceptée" par le malade, nécessite unconditionnement de celui-ci, c'est-à-dire la suppres-sion de toutes ses défenses immunitaires par une chimiothérapie courte et intense (± radiothérapie).La conséquence en est donc une "aplasie" (arrêt defonctionnement de la moelle) jusqu'à ce que la moelleinjectée ait eu le temps de repeupler la moelle dumalade receveur. Durant cette période, ce dernier esten état de moindre défense face aux infections bactériennes, virales, parasitaires. Il est nécessaire del’isoler en chambre stérile durant plusieurs semaines.

En l’absence de donneur compatible, on peut avoirrecours au sang du cordon ombilical, plus facile àaccepter au plan immunitaire mais moins riche que lamoelle en cellules souches et réservé par conséquentau jeune enfant.

S’il est impossible de trouver un donneur compatible,on peut aussi pratiquer une "autogreffe" de moelleprélevée sur le patient lui-même lorsqu'il est enphase de rémission complète ou une greffe de cel-lules jeunes dites "cellules souches" prélevées sur lesang du patient lui-même.

12

Page 14: Les leucémies - ligue-cancer.net

2/ Les leucémies aiguës lymphoblastiques de l’adulte

Leur évolution est moins favorable que chez l’enfant.Leur biologie est souvent différente puisqu’on retrouvele chromosome Philadelphie dans une proportion nonnégligeable de leucémies apparemment lymphoblas-tiques de l’adulte.

3/ Les leucémies myéloïdes aiguës

Plus rares chez l'enfant (20 % des leucémies), elless'observent plus volontiers chez l'adulte. Elles sontcaractérisées par la prolifération des cellules jeunesnormalement destinées à devenir des polynucléaires,des monocytes, des plaquettes ou encore des globulesrouges.

La classification des différents types de leucémies myé-loïdes aiguës repose sur l’aspect des blastes et l’ex-pression variée d’antigènes à leur surface (définissantdivers sous-types : M0, M1, M2… à M7) mais aussi surla présence de certaines anomalies chromosomiques.Le caractère inaugural de la maladie, ou sa survenueau décours d’une maladie chronique de la moelleosseuse, intervient également.

Le diagnostic est suspecté à partir de la numération dela formule sanguine qui peut montrer soit un chiffrede globules blancs très élevé, avec présence de formesjeunes anormales, soit un taux très bas de leucocytes(leucopénie), mais aussi des plaquettes (thrombopé-nie) et des globules rouges (anémie).

Le diagnostic sera affirmé par le myélogramme, mon-trant une infiltration de cellules "blastiques".

Le traitement de base est une chimiothérapie souventlourde, associant divers produits. Elle comportera successivement une phase d'induction, suivie d’uneconsolidation, voire d'une intensification par greffede moelle d’un donneur compatible, ou de cellulessouches prélevées chez le patient, chez les patientsjeunes si une rémission complète est obtenue.

13

Page 15: Les leucémies - ligue-cancer.net

Le pronostic dépend principalement de l’âge, du typecytologique des blastes, des anomalies chromoso-miques, de l’existence d’une maladie pré-existante dela moelle osseuse et bien sûr de la réponse aux traite-ments.

4/ Les leucémies à promyélocytes

Elles sont caractérisées par des anomalies génétiqueset des signes cliniques spécifiques : leur traitement sedistingue de celui des autres leucémies myéloblas-tiques.

5/ Les myélodysplasies

Chez l’adulte, en particulier chez l’adulte âgé, onobserve des dysfonctionnements de la moelle ou myé-lodysplasies qui se traduisent par une anémie réfrac-taire, une diminution dans le sang des polynucléaireset des plaquettes, alors même que le pourcentage decellules morphologiquement anormales dans la moelleparait modeste. Ces maladies, de traitement difficile,nécessitent souvent des transfusions répétées et peu-vent évoluer vers une leucémie aiguë.

Les différents types de greffe de moelle osseuse

Le principe est de réimplanter chez le malade des cellules jeunes hématopoïétiques capables de"prendre la place" des cellules malades que l'on aurapréalablement détruites par chimiothérapie (plus,éventuellement, par radiothérapie) et de repeupler lamoelle osseuse du receveur avec ces cellules saines. Deplus, la greffe de moelle a une action antileucémiquepar elle-même, du fait des propriétés de défenseimmunitaire des cellules injectées.

14

Page 16: Les leucémies - ligue-cancer.net

1/ Les transplantations de moelle osseuse.

Elles peuvent être allogéniques (greffe de cellulesd’un donneur) ou autologues (greffe de cellules dumalade) :

> transplantation de greffe allogénique : la moelleest prélevée chez un donneur pour être réinjectéepar voie intraveineuse à un receveur. Donneur etreceveur doivent être compatibles, ce qui veutdire que leurs cellules doivent être aussi sem-blables que possible. Toutes nos cellules portentsur leur membrane des substances appelées"antigènes d’histocompatibilité" dont il existede multiples variétés : c’est le système HLA,comme il existe le système ABO pour les globulesrouges. Ce sont ces antigènes d’histocompati-bilité qui provoquent de la part du receveur desréactions de rejet ou, au contraire, d’attaque dugreffon* (les cellules du donneur) contre l’hôte(le receveur). La totale identité n'existe quepour les jumeaux homozygotes*. Mais on peuts'en rapprocher au sein d’une fratrie.

Il est également possible de greffer de la moelleprovenant de personnes volontaires non appa-rentées, dont les cellules sont antigéniquementproches de celles du receveur. Pour ce faire, lespersonnes volontaires doivent remplir certainesconditions (âge, sécurité sanitaire) et subir unbilan préalable pour éliminer, comme pour lesdons de sang, toute suspicion de maladie trans-missible : hépatites, VIH, etc. Le donneur serahospitalisé durant 48 heures au total pour les pré-lèvements qui seront effectués sous une brèveanesthésie générale. Afin que le receveur nerejette pas la moelle greffée, il doit recevoir untraitement immunodépresseur, qui va par ailleursle rendre plus sensible aux infections. D'où cettepériode difficile de post-greffe, d'une durée de 6 à 8 semaines durant lesquelles le patient extrê-mement fatigué, fébrile, est exposé aux infec-tions. Il doit donc être très protégé, isolé enmilieu stérile, et sous antibiothérapie* massive.

15

Page 17: Les leucémies - ligue-cancer.net

> Transfusion du sang du cordon : le sang du cordonombilical contient des cellules souches en quantitébien moindre que la moelle osseuse. Cependant, en l’absence de donneur compatible l’injection decellules souches du sang du cordon peut être envisagée s’il s’agit d’un petit enfant à faible massecorporelle.

> Transplantation de moelle autologue : la moelle estprélevée chez le patient alors qu'il est en rémissioncomplète. Elle est ensuite congelée et injectée denouveau après un traitement «myélo-ablatif» parchimiothérapie (± radiothérapie). Dans certains cas,la moelle du patient peut encore contenir des cellulestumorales.

2 / Les greffes de cellules souches autologues

Elles consistent à recueillir des cellules souches «pous-sées» hors de la moelle osseuse vers le sang grâce àl'injection de "facteurs de croissance hématopoïé-tiques". Ces cellules sont collectées chez le patientalors qu'il est en rémission complète, lors d’un prélè-vement de sang effectué par circulation extracorpo-relle ; les cellules souches provenant de la moellesont alors recueillies grâce à un séparateur de cel-lules qui restitue ensuite le reste du sang au patient.Cette technique est également applicable aux don-neurs sains. Les cellules souches prélevées serontconservées au grand froid, jusqu'à leur utilisation.

La greffe de ces cellules souches, une fois déconge-lées, se fait par une simple perfusion intraveineuse.

3 / Les complications des greffes de moelle osseuse

Les complications initiales majeures sont liées àl'aplasie (arrêt de production de cellules médullairesentraînant la chute des globules sanguins) due à lachimiothérapie réalisée juste avant la greffe (quel’on appelle le conditionnement myélo-ablatif). Eneffet, entre la greffe et la restauration sanguine, il sepasse un certain temps (2 à 6 semaines suivant le typede greffe). Durant cette période, le malade reste très

16

Page 18: Les leucémies - ligue-cancer.net

fragile et vulnérable à toutes les infections, bacté-riennes, virales ou dues à des champignons. Il doitdonc être mis en milieu protégé : chambre et environ-nement stérile sous flux laminaire*, isolement, alimen-tation stérile, souvent par voie veineuse car il peutexister une mucite (inflammation de la muqueuse de labouche) très douloureuse. Il reçoit aussi une antibio-thérapie massive et multiple.

Mais un autre type de complications guette les patients qui ont reçu une greffe allogénique :c'est la réaction des cellules immunitaires grefféesqui réagissent contre les cellules du receveur : c'est laréaction du greffon contre l'hôte. Aléatoire, ellepeut survenir à partir de la 2e semaine. Elle est d'autantplus fréquente et sévère que les cellules du donneuret du receveur diffèrent et que l'âge du receveur estélevé. Elle peut se marquer par une éruption cutanée(rash), une diarrhée, une atteinte hépatique. Elle justifie un traitement préventif systématique par desagents immunodépresseurs comme la ciclosporine.

Après quelques semaines d'hospitalisation, lorsquela formule sanguine sera à peu près normalisée etl'état du patient amélioré, la sortie sera autorisée,mais sous couvert de grandes précautions et d'unesurveillance médicale rigoureuse.

Des complications tardives et chroniques peuventencore survenir, notamment cutanées, oculaires…

Mais toutes ces difficultés et risques ne doivent pas faire oublier que les greffes de moelle osseusepermettent de guérir bien des enfants et des adultes,qui mèneront ensuite une vie normale.

17

Page 19: Les leucémies - ligue-cancer.net

Glossaire Antibiothérapie

traitement par antibiotiques.

Chromosome structure située dans le noyau de toutes les cellules et porteuse du capital génétique.

Creux axillaires ce sont les aisselles.

Creux inguinal creux situé dans le pli de l’aine.

Gèneunité élémentaire de l'information génétique ausein du chromosome.

Flux laminaireappareillage destiné à filtrer l'air d'une pièce.

Hématopoïèseensemble des événements biologiques impliquésdans la genèse des globules sanguins.

Jumeaux homozygotes vrais jumeaux, issus du même œuf. Ils sont doncdotés du même patrimoine génétique. A l’opposé,les faux jumeaux (jumeaux hétérozygotes) résul-tent de la fécondation plus ou moins simultanéede deux ovules par deux spermatozoïdes diffé-rents.

Myélogramme examen au microscope des cellules de la moelleosseuse ponctionnée au niveau du sternum ou del’os iliaque.

Réactions immuno-histochimiques réactions biologiques effectuées au laboratoireafin d'identifier la nature de cellules suivant leurconstitution antigénique.

18

Brochure rédigée par le Dr Alain TREBUCQ et le Dr François LEFRERE, praticien hospitalier enhématologie (Service Hématologie : Hôpital Necker,Paris) – Janvier 2005Mise à jour Mai 2008 : Dr Marise WEIL, Dr Bruno AUDHUY, Dr Henri BASTIEN

Page 20: Les leucémies - ligue-cancer.net

19

Le cancer Le cancer se caractérise par un développement anar-chique et ininterrompu de cellules «anormales» dansl’organisme qui aboutit à la formation d’une tumeur ou«grosseur». Cette population de cellules agresse etdétruit l’organe dans lequel elle est implantée et peutmigrer dans d’autres parties du corps (on parle alors de métastases). Si la prolifération n’est pas stoppée, le cancer se généralise plus ou moins rapidement.

Quelques chiffres • En France, le cancer est depuis 2004 la première cause

de mortalité générale et prématurée (avant 65 ans)avant les maladies cardio-vasculaires, et 146.000 décèslui sont imputables chaque année.

• Environ 320.000 nouveaux cas de cancer sont dia-gnostiqués chaque année.

• Actuellement, un cancer sur deux en moyenne(toutes localisations confondues) peut être guéri.

Le cancer n’est pas contagieux. Le cancer n’est pashéréditaire, sauf dans de très rares cas, mais il existedes terrains (prédispositions familiales) qui fragilisentle sujet vis-à-vis des facteurs toxiques, notammentceux liés au mode de vie, qui peuvent le favoriser.Environ 70 % des cancers (plus de 85 % des cancersdu poumon) sont attribuables à des modes de vie etaux comportements. La prévention et le dépistagesont donc essentiels.

Le rôle du médecinLe médecin généraliste a un rôle fondamental dans lesstratégies de prévention et de dépistage. N’hésitez pasà le consulter. Il est là pour vous informer sur les facteursde risque, les moyens de prévention et de dépistage. Engénéral, plus un cancer sera décelé tôt, plus vite il serasoigné et aura des chances de guérir.

Page 21: Les leucémies - ligue-cancer.net

Prévention et dépistageLa prévention des cancers tend à diminuer ou sup-primer l’exposition à des «facteurs de risque». Les actions de prévention ont souvent un caractèreéducatif et collectif comme par exemple la luttecontre le tabagisme et l’alcoolisme ; la promotiond’une alimentation saine, d’un exercice physiquerégulier ; la réduction de l’exposition solaire ou auxcancérogènes lors des activités professionnelles...

Le dépistage consiste à détecter des lésions précan-céreuses ou cancéreuses à un stade très précoce,avant même que le patient n’en ressente les premierssymptômes. Par exemple, le cancer du sein peut êtredépisté au moyen d’examens tels que la mammogra-phie ; le cancer du col de l’utérus par le frottis cervical ;le cancer colorectal par la recherche de sang dans lesselles. Plus le diagnostic est précoce, moins les traite-ments sont lourds et plus les chances de guérisonsont grandes.

Les connaissances s’améliorent en permanence, ilfaut donc s’informer régulièrement auprès d’unmédecin, en consultant des brochures, le sitewww.ligue-cancer.net ou Cancer Info Service, sur lesfacteurs de risque, les examens à pratiquer, les signesd’alarme qui peuvent révéler la maladie.

Les signes d’alarme1. La peau : apparition ou modification de forme,

de couleur, d'épaisseur d'un grain de beauté oud'une tache ocrée.

2. Changements dans le fonctionnement des intestins (constipation, diarrhée) ou de la vessie(fréquente envie d'uriner).

3. Persistance d'une voix enrouée ou de toux.

4. Troubles permanents pour avaler de la nourriture.

5. Une enflure ou une boule non douloureuse etqui ne disparaît pas (dans le sein, au cou, dansl'aine, dans les testicules).

6. Apparition de sang dans les urines, les selles, en dehors des règles chez les femmes.

7. Perte de poids, anémie, fatigue inhabituelle.

Page 22: Les leucémies - ligue-cancer.net

21

Qu’est-ce que La Ligue ?

Créée en 1918, la Ligue nationale contre le cancer est uneassociation loi 1901 à but non lucratif et reconnue d'utilitépublique. Elle est une ONG indépendante reposant sur lagénérosité du public et sur l’engagement de ses militants.Forte de plus de 728.000 adhérents, la Ligue est un mouve-ment organisé en une fédération de 103 Comités départe-mentaux qui, ensemble, luttent dans trois directions : - la recherche, - l’information, la prévention, le dépistage, - et les actions pour les malades et leurs proches.

• LA RECHERCHE La Ligue est le premier financeur associatif de la recherche surle cancer en France. Cette dernière s'organise autour de diffé-rents pôles : la recherche fondamentale, la recherche clinique(amélioration des traitements), recherche épidémiologique(étude des facteurs de risque pour l'amélioration des conditionsde prévention et de dépistage) et la recherche en scienceshumaines et psycho-sociales (étude de la qualité de vie desmalades pendant et après les traitements du cancer). Elle estpilotée en toute indépendance et transparence par un conseilscientifique national et des conseils scientifiques régionaux etinterrégionaux. En labellisant des équipes rigoureusementsélectionnées pour leur excellence par des commissions d’expertise, la Ligue assure le financement de programmes de recherche et suscite des avancées très importantes dans letraitement et la qualité de vie des malades.

• L’INFORMATION, LA PRÉVENTION ET LE DÉPISTAGEL'objectif est triple. Sensibiliser chacun au danger de certaines pratiques (consommations de tabac et d'alcool,exposition prolongée au soleil, etc.), alerter sur les facteursde risque, communiquer sur les avantages du dépistage etinformer sur l'identification de certains symptômes.

Pour répondre aux publics concernés, de nombreux moyensde communication adaptés sont régulièrement actualisés etdisponibles au siège de la Ligue ou auprès des Comitésdépartementaux.

Page 23: Les leucémies - ligue-cancer.net

22

• LES ACTIONS POUR LES PERSONNES MALADES ETLEURS PROCHES

Les Comités de la Ligue apportent leurs soutiens matériel etfinancier, moral et psychologique aux personnes malades,aux anciens malades et à leurs proches.

En organisant, en 1998, en 2000 et en 2004, en présence duPrésident de la République, les Etats généraux des maladesdu cancer et de leurs proches, la Ligue a donné une trèsforte impulsion pour que les malades soient mieux pris encharge. En leur donnant la parole, la Ligue a mis en lumière,pris en compte et traduit en actes leurs attentes et leursbesoins pour l'amélioration de la qualité des soins et de la qualité de vie. Les moyens donnés pour le dispositif d’an-nonce, les groupes de parole institués, les espaces d’infor-mation installés dans les lieux de soins et dans les lieux devie pour soutenir et rompre l’isolement des personnesmalades et de leurs proches, en sont des exemples. La Ligueleur dédie également un espace d’expression et d’informa-tion avec le journal «Les proches». Enfin, la Ligue soutientles patients dans leurs difficultés rencontrées pour défendreleurs droits, retrouver un emploi, bénéficier d’un prêt bancaire…

• AU CŒUR DE LA SOCIÉTÉParce que le cancer est un problème de santé mais aussi unequestion de société, la Ligue intervient en communiquantactivement sur la nécessité de modifier l’image sociale ducancer. Par le biais de son Ecole de formation, la Ligue facilitel’engagement militant en s’appuyant sur des connaissancesvalidées.

Parce que la Ligue nationale contre le cancer est un acteurreconnu et sérieux, elle a créé et développé le numéro detéléphone Cancer Info Service (0.810.810.821) et le gèredésormais en collaboration avec l’Institut national du cancer(INCA). Ce numéro azur est à la disposition du public, tousles jours, sauf le dimanche, de 8 h à 20 h.

Elle édite également une revue trimestrielle «Vivre», vendueen kiosque, informant ses adhérents et le grand public, surses actions et celles de ses Comités départementaux et sur lesdernières avancées thérapeutiques contre le cancer.

« Contre le cancer, nous avons tous un rôle à jouer ! »

Page 24: Les leucémies - ligue-cancer.net

La Ligue vous aide et vous informe :

Votre Comité départemental

LIGUE NATIONALE CONTRE LE CANCER14 rue Corvisart - 75013 Paris - Tél. : 01 53 55 24 00

www.ligue-cancer.net

La Ligue tient à votre dispositionles coordonnées des Comités départementaux.

Réf

. : B

RK

011

- M

ai 2

008

- R

éalis

atio

n g

rap

hiq

ue

: ww

w.la

fab

riq

ue-

com

mu

nic

atio

n.f

r

RechercheInformation - prévention - dépistageActions pour les malades et leurs proches