2
Les Liaisons dangereuses / Dangerous Liaisons (États-Unis, Royaume-Uni, 1988) Au cours de l’année 1987, le sujet du roman épistolaire „Les liaisons dangereuses”, écrit par Pierre Choderlos de Laclos, soumis aux indications et aux exigences régisorales de Stephen Frears, allait suivre les étapes du processus d’adaptation cinématographique, la plupart de l’action étant filmée dans le cadre du décor luxuriant des salles du Chateau de Champs-sur-Marne, 31 rue de Paris. En 1988, le film apparait dans les cinémas sous un titre impropre et à peu près inexpressif du point de vue de la traduction (les producteurs de cinéma appreciant une baisse des encaissements des box-offices dans les États-Unis dans le cas des pellicules étrangeres ), en étalant, pourtant, une distribution formée par des acteurs remarquables tels Glenn Close, John Malkovich, Michelle Pfeiffer, Uma Thurman et Keanu Reeves. Les années suivantes, la pellicule cinématographique allait connaȋtre un succes éclatant dans le monde du film international, les 18 nomintions et 17 récompenses cinématographiques accordées pendant les cérémonies de décernement des prix tels Les Oscars du Cinema (en 1989, lauréat pour le Meilleur scénario adapté du roman éponyme de Laclos et de la pièce de théâtre de Christopher Hampton, elle aussi adaptée du roman de Laclos; pour la Meilleure création de costumes; nominée pour le Meilleur Film et la Meilleure actrice – Glenn Close), Le César du Cinema (en 1990, lauréat pour le Meilleur Film Étranger) et BAFTA (lauréat pour la Meilleure actrice dans un second rôle – Michelle Pfeiffer) temoignant l’appréciation des critiques. Le film suit l’orchestration et le developement des intrigues qui tourmentent la haute société française vers la fin du XVIII ème siècle . La marquise de Merteuil (Glenn Close) demande à son ancien amant, le vicomte de Valmont (John Malkovich), de séduire Cécile (Uma Thurman), la fille virginale de Madame de Volanges, dans le but de l’aider de se venger d’un autre ancien amant. Au début, Valmont refuse, en motivant que la mission est tellement simple à accomplir qu’il ne peut risquer de gâcher sa réputation de débauché. Pourtant, le

Les Liaisons dangereuses - review.doc

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Review of the film "dangerous liaisons"

Citation preview

Page 1: Les Liaisons dangereuses  - review.doc

Les Liaisons dangereuses / Dangerous Liaisons

(États-Unis, Royaume-Uni, 1988)

Au cours de l’année 1987, le sujet du roman épistolaire „Les liaisons dangereuses”, écrit par Pierre Choderlos de Laclos, soumis aux indications et aux exigences régisorales de Stephen Frears, allait suivre les étapes du processus d’adaptation cinématographique, la plupart de l’action étant filmée dans le cadre du décor luxuriant des salles du Chateau de Champs-sur-Marne, 31 rue de Paris.

En 1988, le film apparait dans les cinémas sous un titre impropre et à peu près inexpressif du point de vue de la traduction (les producteurs de cinéma appreciant une baisse des encaissements des box-offices dans les États-Unis dans le cas des pellicules étrangeres ), en étalant, pourtant, une distribution formée par des acteurs remarquables tels Glenn Close, John Malkovich, Michelle Pfeiffer, Uma Thurman et Keanu Reeves. Les années suivantes, la pellicule cinématographique allait connaȋtre un succes éclatant dans le monde du film international, les 18 nomintions et 17 récompenses cinématographiques accordées pendant les cérémonies de décernement des prix tels Les Oscars du Cinema (en 1989, lauréat pour le Meilleur scénario adapté du roman éponyme de Laclos et de la pièce de théâtre de Christopher Hampton, elle aussi adaptée du roman de Laclos; pour la Meilleure création de costumes; nominée pour le Meilleur Film et la Meilleure actrice – Glenn Close), Le César du Cinema (en 1990, lauréat pour le Meilleur Film Étranger) et BAFTA (lauréat pour la Meilleure actrice dans un second rôle – Michelle Pfeiffer) temoignant l’appréciation des critiques.

Le film suit l’orchestration et le developement des intrigues qui tourmentent la haute société française vers la fin du XVIIIème siècle . La marquise de Merteuil (Glenn Close) demande à son ancien amant, le vicomte de Valmont (John Malkovich), de séduire Cécile (Uma Thurman), la fille virginale de Madame de Volanges, dans le but de l’aider de se venger d’un autre ancien amant. Au début, Valmont refuse, en motivant que la mission est tellement simple à accomplir qu’il ne peut risquer de gâcher sa réputation de débauché. Pourtant, le vicomte accepte de séduire la prude Madame de Tourvel (Michelle Pfeiffer) qui séjourne chez la tante du vicomte. La marquise de Merteuil, qui est une libertine accomplie, et qui a passé sa vie à se jouer des hommes tout en préservant son honneur sous des apparences de vertu, promet au vicomte de passer une seule nuit avec lui, pourvu qu’il accomplisse cette „affaire”. La promission va être l’enjeu de ce jeu dangereux qu’aucun des deux personnages n’est pas prêt à perdre. Glenn Close réussit a incarner magistrallement l’essence diabolique, cachée derrière une femme qui a appris à s’inventer, qui a compris qu’elle avait été née pour dominer le sexe masculin et pour venger le sien (car elle cherchait à triompher de Valmont à n’importe quel prix), qui aspire à la connaissance, pas au plaisir et qui a adopté comme motto les mots : „Vaincre ou mourir.”

Stephen Frears utilise de main de maȋtre les cadres ouverts et les gros plans pour incorporer et assambler des visions, pour faire resortir les ombres visibles et cachées de l’âme humain, dans un film qui se présente autant consistent que provocateur, en suivant l’exemple de l’adaptation à la scène de Christopher Hampton.