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LES LOISIRS DU DOMAINE Volume 5 octobre 2005 Le Domaine Une belle histoire Une belle histoire qui se poursuit… qui se poursuit… n quelques mois, de l’automne 1962 au printemps 1963, ce vaste terrain vague qu’était le Domaine Saint-Sulpice, autrefois section réservée de la seigneurie des Sulpiciens 1 , s’est peuplé de quelques centaines de familles. Une nouvelle vie commence pour elles. Maintenant que sont construites leurs maisons, ces familles partagent le même désir d’édifier une communauté vivante, harmonieuse où il fera bon vivre. Le Service des Loisirs Saint-Isaac- Jogues du Domaine Saint-Sulpice constitue un élément-clef de cet ambitieux projet de société. Une belle histoire que nous vous invitons à suivre…. E

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LES LOISIRS DU DOMAINE

Volume5 octobre 2005

Le

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eUne belle histoire Une belle histoire

qui se poursuit…qui se poursuit…

n quelques mois, de l’automne 1962 au printemps 1963, ce vaste terrainvague qu’était le Domaine Saint-Sulpice, autrefois section réservée de

la seigneurie des Sulpiciens1, s’est peuplé de quelques centaines de familles.Une nouvelle vie commence pour elles. Maintenant que sont construites leursmaisons, ces familles partagent le même désir d’édifier une communautévivante, harmonieuse où il fera bon vivre. Le Service des Loisirs Saint-Isaac-Jogues du Domaine Saint-Sulpice constitue un élément-clef de cet ambitieuxprojet de société. Une belle histoire que nous vous invitons à suivre….

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Les responsables du Service des Loisirs

Les dates précises (mois et jour) fluctuent selon le moment des électionset les dates d’entrée en fonction des employés municipaux.

1998L’animateur est désormais un employé du Service des Loisirs et

non plus un employé municipal

1965L’animateur est désormais un employé de la Ville de Montréal.

Année

19631964

196519661967196819691970197119721973197419751976197719781979198019811982198319841985198619871988198919901991199219931994199519961997

19981999200020012002200320042005

Président bénévole

Liette LarueClaude H. Hargreaves

Antonio BrasseurJacques JarryJacques JarryJacques JarryMaurice BeauchampMaurice BeauchampAntonio GagnonAntonio GagnonRéal LaraméeRéal LaraméeJacques DuboisJacques DuboisJacques DuboisAndré DionRobert AllardRobert AllardRobert AllardGuy LussierGuy LussierAndré ÉthierAndré ÉthierJean TalbotRosaire ChaputRosaire ChaputGuy LeclercMichèle PaquinMichèle PaquinMichèle PaquinLouise BaillargeonLouise BaillargeonMaurice ForgetMaurice Forget?Maurice Forget?

Gilles BureauGilles BureauGilles BureauMichel ProulxBenoit GendronBenoit GendronBenoit GendronBenoit Gendron

Animateur

Parents bénévolesParents bénévoles

Liette ArchambaultLiette ArchambaultLiette ArchambaultLiette ArchambaultLiette ArchambaultDolorès Fiorito BoivertDolorès Fiorito BoivertDolorès Fiorito BoivertDolorès Fiorito BoivertDolorès Fiorito BoivertMicheline DubéMicheline DubéMicheline DubéDiane DesRochesDiane DesRochesDiane DesRochesDiane DesRochesDiane DesRochesDiane DesRochesDiane DesRochesDiane DesRochesDiane DesRochesFrancine ThibodeauFrancine ThibodeauLucie ThibertFrancine ThibodeauFrancine ThibodeauFrancine ThibodeauAndré LalandeAndré LalandeAndré LalandeRonald CaronJo-Anne Bonin

Sylvain ChaputNancy BeauchampÉric GauthierÉric GauthierÉric GauthierÉric GauthierÉric GauthierÉric Gauthier

Je témoigne

En tant que résidant du Domaine, je souhaite que tous nous puissionsprofiter longtemps encore de cette ressource qu’est le Service des Loisirs.En tant que coordonnateur des activités, j’ai besoin de l’implication dechacun; c'est indispensable au fonctionnement quotidien des activités.Je crois que le fait de s’engager apporte aussi un enrichissementpersonnel, c’est le cadeau que chaque bénévole retire du temps qu'ildonne. Éric Gauthier, coordonnateur des Loisirs, septembre 2005

Je témoigne

Pourquoi un Service des Loisirs ?

Un besoin naturel chez-nous de se regrouper, se rencontrer et se sentirles coudes pour mieux se connaître.

Pour qui ?

Surtout pour les jeunes, car tous se préparent, chacun à sa façon,à faire face à la vie par la participation et une compétition juste,équilibrée et saine.Le principe énoncé par le baron Pierre de Coubertindemeure toujours d’actualité pour notre jeunesse. « … L’essentiel dansla vie n’est pas tant de conquérir que de bien lutter. »

Pour nous les adultes qui désirons donner ce qu’il y a de mieux à nosjeunes, il ne faut pas les laisser, ils ont besoin de nous.

Réal Laramée, vice-président,extrait du programme souvenir du carnaval 1972.

Je témoigne

Le but du Service des Loisirs est d’intéresser TOUTE la populationdu Domaine et que celle-ci considère son service des loisirs comme sonaffaire.

François Donato, vice-président,extrait du programme souvenir du carnaval 1975.

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Dans ce jeune village, qu’est le Domaine St-Sulpice,aucune institution n’existe encore. Pas d’école, pasd’église; aucun lieu de rassemblement pour favoriser leséchanges. Madame Berthe Louard, co-fondatrice etsecrétaire de La Familiale2, met à la disposition de lacommunauté une partie de sa propre résidence. C’est làque commence cette histoire; dans cette maison du1322, rue Chabanel est, une maison historique s’il en estune. Le 8 mai 1963, des parents, des mamans surtout,s’y présentent à l’invitation de la présidente de la Guildefamiliale, madame Élodia Bourdon. « Qui organisera lesloisirs de vos enfants, cet été ? Tous ensemble nous mettrons la main à la pâte; avec de la bonne volonté, uneorganisation saine, notre jeunesse s’en donnera à cœur joie. ».La Guilde familiale est une organisation féminine de lacoopérative La Familiale qui s’occupe d’œuvres socialeset de loisirs. L’appel lancé via L’Élan, le bulletin internede La Familiale distribué à tous les résidants duDomaine a été entendu. Les jeunes parents du Domainedémunis financièrement (ils accèdent à la propriété eninvestissant tous leurs avoirs) rêvent d’activités sportiveset culturelles pour leurs jeunes. Ils rêvent aussi de garderleur marmaille dans le Domaine. Spontanément,chacun apporte sa collaboration. Le premier été auDomaine démarre donc avec des activités de loisirs réali-sées en commun très spontanément. Les parents dontde jeunes mamans avec leurs tout-petits dans les bras,trimballent les jeunes en autobus vers les piscinesmunicipales des alentours : le bain Saint-Denis sur larue Saint-Hubert ou encore le bain Généreux. C’estaussi le début des activités familiales rassembleuses. Le18 août 1963 a lieu le premier pique-nique familialdes résidants du Domaine à la plage Lanthier à Oka.Le transport se fait en autobus et le départ a lieu àl’angle des rues Saint-Hubert et Émile-Journault qui setermine là à l’époque.

L’été terminé, la Guilde familiale tient une deuxièmeréunion le 10 septembre 1963. L’objectif : élaborer unprogramme complet de loisirs. « Que faire de nos jeunesadolescents qui ne trouvent pas dans le Domaine de lieu derencontre, notamment pour des danses les samedis soirs? »Une soixantaine de jeunes du Domaine y participent. Ilsassistent par la même occasion à un spectacle de folklorede la troupe de la paroisse Notre-Dame du Très SaintSacrement. Ces jeunes se sentent isolés depuis qu’ils ontdéménagé dans le Domaine; il y a peu de moyens detransport collectif (il faudra des représentations pourobtenir des arrêts d’autobus desservant le Domaine)

et les parents ne sont pas prêts à laisser les jeuness’éloigner à travers champs. Des mamans offrent leurcollaboration : Jacqueline Lanthier, Francine Castonguay,Fleurette Thibodeau et Liette Larue et madame AndréCloutier. Liette Larue accepte d’accueillir dans sonsous-sol les fameuses danses du samedi soir pour lesjeunes à la condition que d’autres parents lui apportentleur concours pour la « surveillance ». Liette Laruedevient ainsi officiellement la toute première présidentedes Loisirs du Domaine et Lucie Demers, la premièresecrétaire. Le premier comité de Loisirs du Domaine estné.

Quelques semaines plus tard, le 24 septembre 1963, laparoisse Saint-Isaac-Jogues est officiellement érigée. Cetévénement a un impact important sur la communautéqui voit arriver un nouvel outil de communication avecla parution du feuillet paroissial. Ces quelques pagesdistribuées à toutes les portes du Domaine deviennentl’outil de consolidation des liens entre les résidants, lecatalyseur de cette dynamique d’appartenance en trainde se créer. En plus d’y saluer les baptêmes, décès ouoffices religieux, on y apprend tout ce qui se passe, tousles petits événements qui tissent la vie quotidienne desrésidants du Domaine. Les activités de loisirs y serontabondamment annoncées et relatées. Au fil des ans, desbénévoles se succèderont dans sa distribution.

À l’hiver 1963, les résidants du Domaine célèbrent leurpremier anniversaire. Le comité de loisirs marque cetteprise de possession en grand et organise une paradedans les rues du Domaine. En face de la maison demadame Louard, Yvon Larue et Paul-Émile Saint-Jacques aménagent une patinoire où on tient des jeuxpour petits et grands. On célèbre avec un soupercommunautaire. Le carnaval du Domaine est né.Pendant près de 20 ans, une telle manifestation ani-mera ainsi le Domaine pendant les jours froids d’hiver.Par son ampleur et sa régularité, le carnaval constitueun des éléments distinctifs du Domaine. Instauré pourpermettre aux résidants de se connaître, comme le précise madame Fleurette Thibodeau qui en a assumél’organisation durant plusieurs années, le carnavalévoluera au fil des ans au gré de la population, de sesbesoins et de ses ressources. Sous toutes ses formes, iltémoigne d’un dynamisme exceptionnel et démontrecombien le sens de la fête est au cœur même du Servicedes Loisirs qui remplit ainsi son rôle rassembleur.

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Donner vie à une collectivité.

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Encore officieux, le Service des loisirs n’en est pasmoins actif. Soirées de danse, défilés de mode, confé-rences, activités sportives sont déjà au programme. Lesrésidants ne manquent pas d’imagination et deressources. Chacun met au service de tous, qui, sesconnaissances et relations à qui l’on demande de petitset grands services, qui, ses talents d’organisateur, debâtisseur ou de mobilisateur. Mais l’enthousiasme et lagénérosité ne remplacent pas la sagesse. Bientôt, tousces bénévoles sentent le besoin de se doter d’une struc-ture plus officielle pour réaliser davantage de projetsavec la protection de la loi. On confie à un jeuneétudiant en droit du Domaine l’élaboration du projet.Issu d’une des 10 premières familles arrivées àl’automne 1962, les pionniers de la rue de Louvain,Claude W. Hargreaves a la confiance de tout le monde.Il obtient la collaboration du Service des loisirs de laVille qui offre l’expertise d’un conseiller et l’aidede secrétaire. L’Archevêché de Montréal s’impliqueégalement. Le 27 avril 1964, le « Service des Loisirs

St-Isaac-Jogues du Domaine St-Sulpice » est incorporéet le 13 mai 1964, la charte enregistrée en vertu de latroisième partie de la loi des compagnies du Québec.Les requérants, René Mayer et son épouse, DeniseBéliveau; Yvon Larue et son épouse, Liette Héroux;Lucie Loiseau, épouse de André Demers; Jean-Maurice Cadieux et Claude William Hargreaves endeviennent les directeurs provisoires. La Corporation,« essentiellement un organisme catholique d’éducationet de bien-être dans le domaine des loisirs » définit sesobjectifs : « développer les loisirs dans la paroisseSt-Isaac-Jogues du Domaine St-Sulpice; intéresser lapopulation aux loisirs ainsi que les institutionspubliques et privées de loisirs; procurer des loisirs auxenfants, aux jeunes gens et jeunes filles ainsi qu’auxadultes; (…) par l’établissement d’un centre récréatif etculturel et de terrains de jeux; favoriser la formationreligieuse, morale, sociale, nationale, athlétique etsportive de la population de la paroisse St-Isaac-Joguesdu Domaine St-Sulpice. »

Après la spontanéité, l’incorporation, le 27 avril 1964.

Le Service élabore une régie interne et adopte desrèglements. Les membres actifs ayant droit de vote auxassemblées sont les seuls éligibles au conseil d’adminis-tration. Les membres consultants sont des personnesinvitées à donner leur avis professionnel, légal ou spiri-tuel. Enfin, les membres honoraires sont nommés à desfins d’hommage3. Une assemblée annuelle réunit lesmembres ainsi que des assemblées spéciales, au besoin.Le Conseil d’administration élu pour un an et rééligibleest constitué d’un président, d’un vice-président, d’unsecrétaire, d’un trésorier et des directeurs des troiscomités culturel, social et sportif. Avec le temps, uncomité de publicité sera ajouté, ainsi qu’un aviseurlégal et un aviseur moral en la personne du curé de laparoisse. Chaque comité compte également unprésident, un vice-président, un secrétaire et un attachéfinancier. Enfin, un grand nombre de bénévoles,responsables attitrés des cours ou des clubs sportif ainsique d’autres bénévoles, agissant ceux-là plus spontané-ment ou ayant des spécialités reconnues collaborentrégulièrement au déroulement des activités. Le comitésocial prend en charge les activités communautaires; le

comité culturel voit à l’organisation d’activitésculturelles : cours ou conférences tandis que le comitésportif assume la coordination des sports d’équipes.

Faute de local disponible, les activités intérieures :réunions, cours, conférences et soirées dansantes setiennent chez les uns et les autres tandis que desparents bénévoles accompagnent les jeunes à l’extérieurdu Domaine pour des activités sportives comme lesactivités du samedi matin qui se déroulent au CentreMarquette. À l’été 1965, on confie l’organisation desLoisirs à Germaine Brunet, de l’avenue De Queylus eton élabore un programme d’activités qui rejoint tous lesgroupes, hommes, femmes, enfants. Ballon-balai pouradultes (hommes et femmes ont leur club) et jeunes de7 à 16 ans; cours de tricot, de diction et de chant, dedessin, de peinture, de théâtre, de folklore et de culturephysique (même pour les tout-petits); baseball et balle-molle pour les garçons de 10 ans et plus. Les activitéssportives se déroulent au terrain de jeux sur la rueChabanel que l’on identifie alors comme le « futur parc »4

puisqu’il n’est pas encore aménagé.

Une structure bien pensée. Des comités de bénévoles aux mandats distincts.

« Puisque j’ai plus de temps libre, mes deux enfants ayantgrandi, j’ai accepté un deuxième mandat, aussi bien me rendre utile. C’est ma façon de remercier ceux qui m’ontprécédée et qui se sont tant dévoués pour les loisirs. »Collette Viger, directrice comité culturel, novembre 1980

Je témoigne Saviez-vous...

…qu’en 1976, il y a eu des Olympiques… au Domaine?C’était le samedi 11 septembre au Parc Chabanel. Les Jeux duDomaine comportaient 13 disciplines en avant-midi et descourses cyclistes à 15 h (casque protecteur obligatoire).

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Saviez-vous...

…que les résidants du Domaine ont été parmi les premiersapôtres de la récupération ? C’est que dès le début du Servicedes Loisirs, on procède à la cueillette des vieux journaux pourrecueillir des fonds. La cueillette se fait de porte à porte unefois par mois. Le Service des Loisirs réussit ainsi à recueillirquelque 500 $ par année. Au tournant des années 1970, c’estmonsieur Roger Marceau assisté de Ronald Dupont qui estresponsable de cette activité de cueillette de… fonds au profitdu Service des Loisirs.

Nous sommes tous esclaves de l’heure à un degré jamaisatteint dans aucune des civilisations qui nous ont précédés.C’est une course perpétuelle contre la montre qui aprofondément pénétré notre subconscient à notre insu. Etdire qu’une heure ou deux de vrais loisirs font plus pourreposer l’esprit et les nerfs (...) Sachez donc prendre unepause-détente. Considérez votre temps libre comme untrésor précieux. Ensemble, apprenons à découvrir unmonde de loisirs qui est là et nous tend la main. »Diane DesRoches, vice-présidente, 1974.

Je témoigne

À l’automne 1965 un grand changement survient.Plusieurs parents du Domaine, dont Jacques Jarryavaient formé un comité parents-maîtres et récla-maient la construction d’une école primaire. Enseptembre 1965, c’est chose faite : l’école Saint-Isaac-Jogues accueille ses premiers élèves. Le Service desLoisirs bénéficie doublement de cette amélioration.D’une part, il obtient un local puisqu’il peut utiliser legymnase, pour ses activités et ses réunions; d’autrepart, il se voit doter d’une aide inestimable lorsque laVille de Montréal place un animateur à temps plein quis’installe à l’école dans ce qu’il convient d’appelerfamilièrement le local du Centre des Loisirs. LietteArchambault, la toute première animatrice nomméepar la Ville de Montréal reçoit le mandat de s’occuperdes loisirs des jeunes de 6 à 12 ans et d’apporter sonsoutien au Service des Loisirs existant. Elle siège auxréunions du Service et est partie prenante de sesactions. Elle collabore de très près avec le comitéculturel qui devient ainsi le complément des activités

culturelles de la Ville tout en conservant son autonomiepour l’organisation de cours supplémentaires (dontcertains se donnent encore dans les sous-sols desparticipants) et l’embauche des professionnels. De soncôté, l’animatrice dispose de tout le réseau desressources de la Ville. Une nouvelle aventure departenariat s’amorce. Les loisirs dans le Domainerelèvent donc à la fois de l’administration municipalemontréalaise par le biais de l’animateur du Centre desLoisirs et du Service de Loisirs par le biais de chacundes comités de bénévoles. L’ensemble des activitésbénéficie des atouts et des ressources des uns et desautres. De leur côté, les résidants manifestent leurintérêt en assistant aux assemblées générales annuellesdu Service et en s’inscrivant nombreux aux différentesactivités. Adultes, adolescents et enfants apprennent àse connaître en s’amusant. On s’informe, on se forme.Le Domaine Saint-Sulpice devient un lieu d’épanouis-sement.

La Ville de Montréal entre en scène. Bénévoles et professionnels collaborent.

Les cours sont très populaires auprès des adultes

Saviez-vous...

…qu’il y a déjà eu un zoo dans le Domaine? C’est que l’anima-trice Diane DesRoches hébergeait dans les locaux mêmes duCentre de loisirs quelques animaux (« Oies, cailles, canards,tourterelles, perroquets, lapins et autres petites bêtes ») duJardin des merveilles pour la période estivale. Les enfantsinscrits au camp d’été pouvaient à tour de rôle venir soigner lesanimaux sous sa direction. « Nous étions le seul club devacances à posséder un zoo. Les autres clubs venaient nousvisiter pour voir cette curiosité », Diane DesRoches.

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« Nous sommes tous les coopérateurs de Dieu », Bernard Tremblay, curé, lettre aux paroissiens à l’occasion de son départ.

Je témoigne

Aussitôt, le financement des activités de loisirss’intègre dans la structure municipale. D’une part, laVille de Montréal défraie le salaire de son animateur etl’ensemble des activités de son programme (engage-ment des professionnels, location des locaux, prêt dumatériel de la Ville). De plus, elle organise des activitésculturelles et des compétitions sportives sur l’ensemblede son territoire pour tous ses inscrits. D’autre part, leService défraie ses propres activités à même les fondsqu’il réunit en plus d’en assurer la gestion avec lacollaboration de très nombreux bénévoles. Outre lacotisation annuelle des membres et les frais d’inscrip-tion des participants aux activités (cours ou soirées), laprincipale source de revenus demeurera longtemps,la campagne de souscription annuelle dans le cadre ducarnaval. Le Service fait cependant preuve de beau-coup d’imagination pour recueillir d’autres fonds. On

vend les photos prises lors des événements à l’occasiondesquels on vend également des victuailles; on revendles vieux journaux dont on fait la cueillette mensuelle-ment de porte à porte, et à l’occasion du carnaval,outre la souscription, on vend des mascottes et de lapublicité dans le programme. Les activités ne sont pastoutes gratuites même si on cherche toujours le prix leplus bas. Les organismes locaux, la Caisse populaire etle marché d’alimentation Cooprix puis Métro, sont misà contribution régulièrement. Enfin et surtout, lesdeux organismes, municipal et local sont admissibles àdes programmes de subvention des autres paliers degouvernement, notamment pour les emplois d’été. Deplus, les administrateurs bénévoles multiplient lesrequêtes auprès des élus lors d’événements spéciauxponctuels, les invitant à partager les activités… et lesdépenses.

Le financement. Collaboration et imagination.

Les activités s’organisent autour des installationsdisponibles. Les activités extérieures sportives (hockey,ballon-balai) et les fêtes se déroulent dans le parcderrière l’école (aujourd’hui parc Berthe-Louard); letennis et le baseball, à l’Institut Dominique-Savio etjusqu’en 1981, au « champ de patates » comme onnomme familièrement, l’espace de terre durcie surl’avenue André-Grasset au sud de la rue Legendre.Le comité sportif a sous son aile un grand nombre

d’équipes d’enfants et d’adultes. On invente des com-pétitions amicales entre nous et on décerne destrophées. Autour des ligues maison que sont lesAtomes, Moustiques et Pee-Wee s’organisent égale-ment des clubs de classe « A » Compétition etParticipation qui évoluent au sein de la Ligue des Parcsde la Ville. Les papas deviennent entraîneurs deséquipes sportives. À l’été 1972, le Domaine compte 25équipes de baseball qui réunissent 312 joueurs, 19équipes pour les garçons, 6 pour les filles. JacquesDubois qui a été responsable du secteur sport dès 1968avant d’être le président du Service se rappelle qu’il ya eu jusqu’à 22 équipes de hockey dans le Domaine.Longtemps à l’avance, les jeunes doivent s’inscrire etune cotisation est exigée, toutefois on établit un pla-fond de prix pour les familles. Question de principes etde vision, la famille est au cœur des préoccupations desorganisateurs. Le Service des Loisirs lui-même com-plète le budget. Ainsi pour la seule année 1972, le

Service a déboursé un montant de 650 $ pour le base-ball. On déniche des uniformes, on se dote d’un logo.Les chandails et les uniformes sont fournis par leService qui en demeure propriétaire alors que lescasquettes sont données aux jeunes qui doivent seprocurer leur propre gant.

L’organisation des activités du Service des Loisirsdemande beaucoup de temps aux bénévoles : tempspour la gestion, longues et laborieuses réunions, tempspour la tenue des événements, pour la recherche deprofessionnels pour les cours, pour les contrats demusique, pour le financement. Plus que tout, il fautconstamment s’adapter aux goûts et aux besoins etdonc être à l’écoute. Une activité qui va bien se répètejusqu’à ce que l’on doive l’arrêter faute de participants.Ainsi, à la fin de 1969, le comité social se voit contraintd’abandonner les danses pour les jeunes «par manqued’assistance »5. La danse devient une activité d’adulteset s’inscrit bien souvent dans une thématique de fêtes :l’Halloween ou la Sainte-Catherine pour lesquelles onengage des orchestres. On organise des soirées spéciales,des causeries sur différents sujets. Ensemble on fait desdécouvertes. Ainsi en 1970, on déguste le nouveau cidredu Québec et on invite les grandes entreprises alimen-taires à faire découvrir leurs produits. Le Service desLoisirs joue un rôle d’éducateur auprès des enfants etdes adultes, à travers les loisirs.

Sport, culture et fêtes populaires.

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« La première année (1969), on a fait cuire les épisdans plusieurs vieilles cuves à lavage carrées enmétal. L’année suivante, un voisin, monsieurMoore, soudeur de métier nous a fabriqué une cuveimmense. Le chaudron, grand comme un bain aservi ensuite d’année en année. Aujourd’hui, jepense qu’il est entreposé au Centre Henri-Julien »,raconte Fleurette Thibodeau.

L’épluchette de blé d’Inde détient encoreaujourd’hui le record de longévité de toutes lesfêtes du Domaine. Tenue à la fin août ou enseptembre, parfois jumelée à la clôturedu camp de vacances des jeunes, l’épluchettes’accompagne de danses, folkloriques ou socialesavec orchestres, de démonstrations d’adresse ou

encore de remise de trophées aux équipes desports. L’organisation en revient au comité socialet requiert les services d’une pléiade de béné-voles. L’activité a été l’occasion par excellencepour intégrer les nouveaux arrivants, pionniersdes années 1960, résidants des HLM dans ladécennie 1970 et coopérants des années 1980.

En général, une contribution est demandée àchaque participant pour défrayer une partie desdépenses (.50 $ par personne en 1971); cepen-dant le comité obtient très souvent une com-mandite pour l’achat du blé d’Inde : l’épicerieCooprix et plus tard le marché Métro. La Caisse populaire du Domaine demeure le plusfidèle commanditaire, ce qui permet à quelquesoccasions d’offrir la gratuité aux participants,notamment en 1989 lors du 25e anniversairede la Caisse. De son côté, la Ville de Montréal,

sollicitée depuis le tout début par Jacques Jarryfournit l’installation et le reste de l’équipement.

On mange du blé d’Inde beurré salé (150douzaines d’épis, 19 livres de beurre, 5 lbs desel, le 21 août 1971; 69 poches, 40 lbs de mar-garine, le 9 septembre 1973) et de la soupe.En 1980, un secret est dévoilé. : « Saviez-vousque notre curé (Bernard Tremblay) fait une trèsbonne soupe aux gourganes? », peut-on liredans le feuillet paroissial du 24 août. Dès lors,la soupe entre au menu et lorsque le curéTremblay quitte plusieurs cuisinières prennentla relève. L’épluchette devient l’occasion dedégustation de diverses soupes mais c’est tou-jours la « soupe du curé » qui part le plus vite!

Le golf a aussi sa place dans le Domaine.L’espace manque pour y aménager un terrain,mais le Service des Loisirs offre cours et tournoisaux amateurs. C’est en 1970 qu’a lieu le premiertournoi de golf. Dès l’année suivante, en 1971, labrasserie Labatt commence à commanditerl’événement qui devient annuel. Des trophéesofferts par la Caisse populaire du Domaine, laFabrique et Antonio Gagnon, le président duService des Loisirs sont remis aux joueurs lorsde la soirée animée par le Service d’animathèqueG.L. En 1980, pour le tournoi 10e anniversaire,le coût du parcours monte à 14 $. L’événementqui se tient le 24 mai au Club de golf dePiedmont est commandité par la Caisse popu-laire, le magasin d’alimentation Cooprix etla Brasserie Labatt. Paul-Émile St-Jacques,Réjeanne Vezeau et G. Desrosiers collaborent àl’organisation et innovent en réservant aux damesun concours de putting. Cette année-là,Paul-André Harpin et Ronald Beaudin avaient

organisé une série de 6 cours d’une heure aucoût de 25 $ et engagé un jeune du Domaine,Guy Régnier comme instructeur. Depuis la cons-truction des tours d’habitation Les Retrouvailles(1600 et 1700, rue Legendre) où se sont établisnombre de résidants de la première heure, unclub social s’occupe d’y organiser à son tour untournoi de golf annuel que la Caisse populaireDomaine Saint-Sulpice commandite depuis lors.

Témoignage d’un organisateur« Durant la période allant de 1971 à 1981inclusivement (…) sous la présidence de MauriceBeauchamp, Antonio Gagnon et Jacques Dubois(…) j’étais l’organisateur du tournoi annuel (de golf),assisté de deux bénévoles,messieurs Jacques Caron etJacques Pilon avec la collaboration de nos épouses.Les trois premiers tournois eurent lieu au club de golfSoulanges à St-Polycarpe, les trois suivants auclub de golf St-Zotique, suivis de trois autres au clubde golf Mascouche. En 1980, ce fut au tour du

club de golf de Piedmont et finalement celui de 1981au club de golf Chantecler à Sainte-Adèle.Le derniertournoi de golf fut tenu en 1982 sous la responsa-bilité de monsieur Robert Allard, aidé de monsieurRaynald Beaudin, encore une fois au club de golfMascouche. Durant mon mandat comme respon-sable de l’activité, j’organisais des cours de golfhebdomadaires pour les résidents,au centre sportif del’École St-Isaac-Jogues de 1973 à 1976. Ces coursétaient dispensés par monsieur Victor Bergeron, unjoueur de classe « A ».Nous avions installé un filet detir dans la salle des patineurs, ainsi qu’une fosse desable et une surface pour coups roulés dans la pièceadjacente. L’année suivante, soit 1977, vit l’ouver-ture du Centre sportif Claude-Robillard au grandpublic et la vaste majorité des activités sportivesau Centre Saint-Isaac-Jogues s’y transportèrent. »,Yves Cossette, juin 2005.

LES ÉPLUCHETTES DE BLÉ D’INDE

Réal Laramée, Diane DesRoches et HenriLachapelle et le curé Bernard Tremblay.

LES TOURNOIS DE GOLF

Jacqueline Dion, Ghislaine Lépine, Paul-AndréHarpin, Marianne Harpin, Réjeanne Vezeau.

Fernand Lépine, Paul-André Harpinet Robert Houde.

Au putting, Marianne Harpin et Jacqueline Dion.

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LES CARNAVALS

Le carnaval d’hiver constitue un événementunique dans les annales du Domaine. Au premierobjectif de favoriser les échanges entre les rési-dants s’en ajoute un second : financer les activitésdu Service. Le carnaval requiert beaucoup de tra-vail, à preuve les remerciements que le présidentdes Loisirs de 1970, Maurice Beauchamp adresseà tous les membres du Service et aux quelque 125collaborateurs bénévoles qui les ont appuyés.

On fait quoi ?De 1963 à 1966, le carnaval, de courte durée,

propose des activités sportives et culturelles enplein-air (compétitions et danses sur la patinoire)suivies d’un souper communautaire. La parade« pour reconnaître les lieux » prend son départsymbolique devant l’école dont la construction aété cruciale pour la communauté. À compter de1966, le carnaval est l’occasion d’élire une reine.Stratégie marketing autant que de relations publi-ques, puisque la reine a un rôle de représentationet que la compétition entre les vendeurs augmenteles revenus de la souscription annuelle. Lesduchesses jumelées à un parrain ou à un des clubssportifs du Domaine vendent des billets de tirage.De cette façon, on associe tous les groupes d’âgeà l’organisation et au succès de l’événement. En1970, l’élection de la reine devient un concours depersonnalité en plus d’une compétition de ventede billets. On soumet les jeunes filles à un juryformé de professionnels invités comme madameLyette Duhamel, directrice de l’Association duBon parler français et de messieurs Dollard Morin,rédacteur au quotidien La Presse et Marcel Parent,régisseur au service de la Récréation à la Villede Montréal et de témoins : madame MartheLabrecque, monsieur Yvon Larue et le curéMaurice Martineau.

Un tirage. On gagne quoi?Ça dépend… 4 lots de 50 $ (1967); une télévision portative R.C.A de 17 pouces, un fauteuil incli-nable « Lazy-Boy » et une radio de table AM/FM,en collaboration avec le magasin « Jean GervaisInc. » (1969); une table de ping-pong (1972);5 prix de 100 $. Coûts des billets : 0.25 $ chacun,le livret, 2 $ (1979).

Et on récolte combien ?Une compilation réalisée par Jacques Dubois

assure que de 1970 à 1976, la souscriptionrapporte un total de quelque 22 000 $. La pro-duction et la distribution du programme pourlequel on vend de la publicité ajoutent tout prèsde 17 500 $ durant la même période alors que lavente de mascottes (P’tit bonhomme carnaval) yva d’un beau 1 600 $.

En 1980, la campagne qui se fait par souscrip-tion volontaire et non plus par vente de billetsde tirage recueille quelque 3 367 $ soit 60 % del’objectif.

Des faits saillants ?1969. Parade aux flambeaux. Escortés de la

« Fanfare Vaillant » de Notre-Dame-des-Neiges, lareine du carnaval 1968, les duchesses du Carnaval1969, les joueurs de hockey prennent le départ à7 h 15 en face de l’école. Le grand responsable dudéfilé, R. Courcelle demande aux résidants deconserver et allumer leurs décorations lumineusesde Noël.

1970. Lancement du p’tit bonhomme carnaval.La vente de cette mascotte (0.50 $) qui serareprise d’année en année est une idée originale demadame Marie-Paule Cadieux. MesdamesCarmen Paradis, J.-P. Sabourin, MarielleFournier, S. Larivée, F.Thibodeau, L.Legendre etmesdemoiselles Francine Besner, MadeleineCrochetière, Lucie Lalande et Hélène Lavoieparticipent à sa confection.

1972. Apparition d’un vrai « bonhomme car-naval ». L’énorme tête est fabriquée par l’artisteRené F. Durocher et c’est Ronald Dupont qui lepremier s’y cachera; plus tard, MauriceBeauchamp, jouera ce rôle à son tour. Adoptiond’une devise « L’unité par le loisir. »

1973. La Caisse populaire apporte une contri-bution spéciale et invite les jeunes à un Souperde la jeunesse POP à 18 h à l’école suivi d’unspectacle. Les traditionnelles parties de hockeymigrent à l’aréna Villeray et deviennent des com-pétitions avec des clubs des paroisses voisines.

1974. L’ouverture du carnaval se fait avec lecouronnement d’un couple royal, plutôt qued’une reine, lors d’un buffet dansant avecl’orchestre de Maurice Donato. Le couple royalLaurianne et Paul-Émile Leblanc, résidants duHLM Émile-Journault est bien impliqué commebénévole auprès des Loisirs. La petite mascotte

est fabriqué en Haïti et les revenus servent à ysoutenir l’œuvre du Père Beaudry. On lance lachanson du carnaval et on s’adonne à une rétro-spective à l’occasion de ce 10e anniversaire.

1975. Le Service des Loisirs invite les autresgroupes et organismes du Domaine à participer àl’organisation du carnaval. Le Club 15/20 organisele Rock Party du vendredi 7 février avec orchestrede B.Valiquette; le Bouton d’Or et la Guilde fami-liale, une partie de cartes le lundi 10 février; lesLouveteaux, la projection du film « Le livre de laJungle » à l’école, le mercredi 12 février à 14 h.(congé pour les enfants); les marguilliers, unspectacle d’amateurs Les Talents du Domaine àl’école, le mardi 11 février à 19 : 00; le Club dumardi confectionne le petit bonhomme Carnavalet en font la vente. « C’est le début d’un tempsnouveau, le début de la vraie fête du Domaine où tous,nous participerons. » dit le président Réal Laramée.On lance la chanson du carnaval. Sur l’air de Lecœur de mon pays, Jacques Pilon écrit un refrain etun couplet.

1976. Deuxième édition du souper de lajeunesse « POP » commandité par la Caisse « POP ».Reprise de la participation des autres comités duDomaine : Bouton d’Or et Guilde familiale pour lapartie des cartes; Marguilliers, pour le défilé demode; le Club 15/20, l’excursion en ski ledimanche 15 février; le Cercle du mardi(Marguerite St-Pierre) obtient la collaboration dedames de l’artisanat de la Société St-Vincent dePaul, et du Cercle Amical le Bouton d’Or pour laconfection du p’tit bonhomme carnaval. Un nou-veau venu : le comité d’école qui présente un filmà 14 h, le jeudi 12 février. Chanson du carnaval :Jacques Pilon ajoute 2 couplets à sa création de1975.

1978. On organise la Tournée de l’amitié. Cettefois, le départ se fait devant les HabitationsAndré-Grasset, un des HLM construit au débutde la décennie. Une soirée familiale à l’écoleprend l’allure de « Retrouvailles ». Le p’tit bon-homme Carnaval ‘78 est une création des gens dela Communauté Chrétienne Ste-Marie d’Haïtiqui recevront les profits de la vente.

François Donato, Micheline Therrien,Jacques Dubois, Réal Laramée.

Mise au jeu en présence des officiels : Guy Lussier,directeur de la Caisse populaire et président desLoisirs, Maurice Beauchamp, Anise Bourassa,Raymond Pelletier, président de la Caisse,Micheline Therrien, ?? et Diane DesRoches.

Le premier ministre du Québec Jean Lesagea accepté l’invitation de Jacques Jarry(extrême droite).

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1974, le couple royal, Laurianneet Paul-Émile Leblanc.

Le programme souvenirÀ compter de 1969, on produit un programme

souvenir dont le tirage sera porté à quelque 1 400en 1975. La vente de publicité apporte aussi sapart importante de revenus. On y trouve de lapublicité des commerçants de partout en ville etmême de l’extérieur (Boucherville) et bien sûr,une de la Caisse populaire du Domaine. S’yretrouvent aussi un mot du curé et un du prési-dent du Service des Loisirs. Broché et cartonné àpartir de 1970, le programme est aussi illustré,d’abord du logo du service des Loisirs et ensuited’illustrations choisies à la suite de concoursauprès des enfants de l’École Saint-Isaac-Jogues.La sélection est faite par les enfants eux-mêmes(4e, 5e et 6e années) sous la direction de l’artisteRené F. Durocher.1972. Dessin de Kim Farley, âgé de 10 ans (9332,avenue Papineau), reproduit par Jean Legendre.1973. Dessin de Louis Cadotte, 10 ans (1160, rueChabanel est), reproduit par Jean Legendre.1974. Dessins et pages couvertures : JeanLegendre, Lucille Dubois et Marie-Josée Dubois.

L’aristocratie du Domaine : 1 roi (Paul-ÉmileLeblanc, 1974), 11 reines…(dont LaurianneLeblanc, 1974) et plus d’une cinquantaine deduchesses qui ont pour nom : en 1966 : FrancineGenest (reine), Jacqueline Lanthier, MartineFauteux, Francine Vachon, France Dumais; en1967 : Danielle Lanthier (reine), MireilleTherrien, Francine Mayer, Odette Legault,Suzanne Taillon; en 1968 : Nicole Despatis(reine), Hélène Brasseur, Johane Pilon, GhislainePilon, Michèle Dallaire, Danielle Deland,Huguette Deland, Francine Sabourin, ColetteMayer, Ginette Perreault, Céline Tanguay; en1969 : Louise Paquin, Francine Bissonnette,Francine Régnier, Michelle Dallaire, DianeO’Callaghan, Hélène Lavoie, Judith Duhamel,Murielle Lussier, Sylvie Allard, FrancineSabourin (reine), Louise Régnier, FrancineBesner, Louise Laporte; en 1970 : FrancineBesner, Madeleine Crochetière (reine) LucieLalande, Hélène Lavoie, Christine Roy; en 1971 :Manon Comeau, Sylvie Demers, FranceLarivière, Jocelyne Ménard (reine), MireilleThérien; en 1972 : Ginette Legendre, DanielleRoy, Michèle Therrien, Yolande Thibodeau(reine), Manon Comeau; en 1973 : AniseBourassa, Josée Larue, Micheline Therrien(reine), Hélène Trahan, Marie-France Vinot; en1975 : Danielle Beauchamp, Claire Dupont, ÉlyseDesRoches, Johane Thibodeau, Lucie Bouffard(reine), Michele Audet; en 1976: FrancineBrouillette, Jasmine Nantais, Carole Prud’homme(reine), France Labrecque, Jocelyne Bélanger.

Témoignage d’uneduchesse devenue… reine… puis…

« D’abord, duchesse… Àl’époque de mes 16 ans, c’esttout naturellement que je mesuis présentée à titre deduchesse pour le Carnaval desloisirs de St-Isaac-Jogues. Bienque je contestais un bon nombredes valeurs sociales de l’époque,je me surprends pourtant àpeine de ce choix. J’avais telle-

ment vu ma mère (Fleurette Thibodeau) organiser les Carnavals précédents, soutenir les duchesses ets’émouvoir à chaque couronnement, que ces festivités,hautement valorisées, faisaient partie de ma réalité.De mon expérience de duchesse, je me souviensparticulièrement du respect que les organisateurs etorganisatrices du Carnaval témoignaient à l’égard dechacune d’entre nous : discussions et consensus pour lechoix de la robe, reconnaissance de nos qualités et denos compétences respectives, préparation à notre rôlepublic, absence de compétition. Le processus menantau couronnement de l’une d’entre nous prenait laforme d’une entrevue avec plusieurs juges qui nous

questionnaient sur nos valeurs, nos projets futurs,nos connaissances générales, nos motivations. Je mesouviens avoir apprécié cette démarche : elle m’étaitapparue fertile pour mon développement personnel etj’avoue que j’ai beaucoup apprécié l’absence decritères de beauté physique… non que nous n’étionspas jolies, mais j’avais déjà en horreur ce critère desélection.

Ensuite, reine… Les responsables des loisirs accor-daient de l’importance au rôle de Reine de carnaval.Durant la saison du carnaval, il y avait les activitésofficielles : mises au jeu, soupers officiels, représenta-tion des loisirs de St-Isaac-Jogues lors d’activitéssportives d’autres paroisses, promenades en voituredans les rues du domaine, danses sociales, animationsd’activités. Par la suite, seulement quelques demandesponctuelles pour certaines activités choisies, dontl’épluchette de blé d’Inde annuelle, me rappelaient quej’étais en train de vivre une expérience unique. En1973, lorsque cette expérience a pris fin avec lecouronnement de Micheline Therrien, j’écrivais avoirapprécié cette aventure et avoir découvert des genscharmants et épatants. Trente-deux ans plus tard,c’est ce souvenir qui m’habite encore : les gens rencon-trés et leur implication au sein de leur communauté!

Pour conclure… Peut-être mon expérience deduchesse et de reine m’a-t-elle aidé à m’exprimer enpublic, à reconnaître mes compétences, à me faire con-fiance mais aussi m’a-t-elle permis de découvrir lesens de la fête, la solidarité, l’implication collective etsociale et la fierté d’en faire partie.Aux organisateurset organisatrices des Carnavals des loisirs St-Isaac-Jogues, à ma mère pour son implication bénévole, àmon père pour son soutien, je dis Merci pour cethéritage ! », Yolande Thibodeau, « Reine duCarnaval 1972, des Loisirs de St-Isaac-Jogues,redevenue citoyenne du Domaine St-Sulpicedepuis 1997, juin 2005

Maurice Beauchamp, Francine Sabourin, JocelyneMénard, Nicole Despatie, Liette Larue et Antonio (Tony)Brasseur.

La parade de 1969 prend son départ devantl’école

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LE CIRQUE DU DOMAINE, UN PRÉCURSEUR

L’animatrice du Service des Loisirs, DianeDesroches cherche toujours des nouveautés àoffrir à ses jeunes. À l’hiver 1984, elle réussit unexploit et fait vraiment œuvre de pionnière. Elledécide de mettre au programme l’activité Cirqueen collaboration avec le Service des Loisirs de laVille (qui lui construit un tour de piste) et l’aidetoute spéciale de Liette Archambault, la toutepremière animatrice au Domaine devenueresponsable de l’activité théâtre à la Ville. Celle-ci lui fournit l’aide technique aussi inestimablequ’inespérée de Gilles Jobidon. (Employé muni-cipal, à la fois, professeur, metteur en scène et

costumier, il fera partie quelques années plustard, du Cirque du Soleil). Les jeunes de 6 à 12ans s’inscrivent rapidement aux cours d’échas-ses, de jonglerie avec balles et cerceaux,d’acrobatie, de rolla-bola, de bicyclette acroba-tique et d’art clownesque. Plusieurs ont de réelstalents. Le succès est tel que l’animatrice décided’organiser un spectacle qui a lieu le vendredi 13avril 1984 au gymnase de l’école. « Le CirqueSaint-Isaac-Jogues présente son spectacle. Une seulereprésentation dans le domaine, ne manquez pasd’assister à un spectacle unique au domaine ».

« Suite au succès de notre spectacle, nousavons fait une mini-tournée dans les autresCentres de loisirs etdans deux centresd’accueils dont leCentre d’accueil Ovila-Légaré14 du Domaine.Le but était de gardernos jeunes en forme etde leur faire prendrel’expérience du specta-cle.», comme le rappelleDiane DesRoches.

Le projet Cirque se

poursuit au cours de l’été suivant et prend del’envergure avec un projet de création d’emploi «Été Canada » parrainé par le Service des LoisirsSaint-Isaac-Jogues. Les employés et entraîneurssont : Éric Larose, directeur, Michèle Bérubé,Martin Gauthier et Jean Saucier (qui est aujour-d’hui un artiste de cirque très connu). Cetteactivité estivale est destinée aux jeunes garçons etfilles de 9 à 17 ans. L’activité se déroule 5 jourspar semaine de 9 h 30 à 15 h 30 durant 7semaines. Le feuillet paroissial du 24 juin nousapprend que la responsable du Centre deLoisirs, est à la recherche d’une trampolette outrampolinette pour les cours d’acrobatie, l’octroin’étant pas suffisant pour faire l’achat de cematériel. Le spectacle de fin d’été a lieu le mer-credi 15 août à 19 h 30 au gymnase de l’écolealors qu’une vingtaine de jeunes se produisent.

LES DÉFILÉS DE MODESLa mode, mais aussi la couture intéressent lesrésidants et résidantes du Domaine. Plusieursdéfilés de mode témoignent de ce souci pour le« fait main ». Organisés par le Service des Loisirs,ces défilés servent autant à des fins de finance-ment qu’à des fins d’éducation puisque desbillets sont vendus. On apprend ainsi à coudreavec des conseils de professionnels des maisonsde patrons ou des magasins et on met en prati-que les cours de mannequins et de personnalitéque le Service offre.

Le premier défilé a lieu en 1964 à l’auditoriumdu Collège Ahuntsic sous l’initiative de la prési-dente Liette Larue. Le magasin Dupuis Frèresfournit les vêtements ainsi qu’une directrice demode. Un autre défilé, présenté par la BoutiqueMadelon Inc, se déroule dans le cadre du carna-val 1969. Les mannequins et la commentatrice

sont du Studio Liette Duhamel, professeur pourles Loisirs. Les billets sont au prix de 1.25 $. Le8 février 1972, c’est au tour de la reine ducarnaval 1972,Yolande Thibodeau d’agir commeprésentatrice pour des vêtements Symplicityofferts par la boutique Pierrette Bouchard. Lesmannequins (bénévoles) sont formés parmadame Choquette et maquillés par monsieurCouture. Une autre présentation a lieu le mercredi6 février à 20 h 30 à l’école du Domaine dansle cadre du Carnaval 1974. Les créationsPrintemps-été sont de Dominion Simplicity quifournit les vêtements (pour adultes, enfants etadolescents) et le service d’une commentatriceprofessionnelle qui ajoute des conseils pour laconfection. Un décor est aménagé (podium,

éclairage et musique); le matériel est fourni parla Ville de Montréal dont des palmiers etdes gerbes de fleurs du Jardin botanique. Lemontage est réalisé par les bénévoles des Loisirssous la conduite de Jean-Louis Lapierre, le déco-rateur officiel des Loisirs. Des résidants duDomaine s’improvisent mannequins, entre autres :Antonio Gagnon, Lise Parizeau, ClaudeDespatie, Mireille Therrien, Claire Dupont,Élyse DesRoches, Diane Bachand, PierreDupont, Josée Larue, Marie-France Vinot. Lemardi 10 février à 20 h, dans le cadre du carna-val 1976, il y a défilé de mode printemps-étéorganisé par madame Denise Beauchamp et lesmarguilliers. On distribue un programme souvenir illustré par FIFI (Francine Brouillette).Les vêtements sont fournis par les boutiquesPatrik’anne, Alida Brouillette, Bo Jeans et UniPop, et Papineau Sports inc. La commentatrice,Lise Prézeau est accompagnée de Claude Paquinà l’orgue. Des résidants du Domaine agissentcomme bénévoles et la décoration de la salle estréalisée par Paul-Émile St-Jacques et l’animatricedu centre, Micheline Dubé.

Josée Larue

??, Diane DesRoches, Claire Jarry, Mlle Ducharme,Yolande Thibodeau, la reine du carnaval 1972,Murielle Fournier, Mlle McLean, Fleurette Thibodeau,??, Antonio Gagnon, président des Loisirs.

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De son côté, le comité social voit à l’organisation demanifestations populaires rassembleuses. En 1969, oncélèbre l’été avec une première épluchette de blé d’Inde.Cet événement populaire aura la plus longue durée devie dans le Domaine et sans doute l’impact social le plusdéterminant et distinctif. S’ajoutent les parties de sucre,les tournois de golf, les défilés de mode. Les activitéspour les enfants sont très populaires : spectacles demagie (Magic Tom, la vedette de la télé, vient faire untour en 1980) et les visites du Père Noël. La projectionde film les vendredis soirs bat des records en 1968 avec550 participants en avril et 231 en mai6.

Par contre, les adultes, les hommes surtout commen-cent à bouder certaines activités sportives; ainsi, àl’automne 1969 on supprime la culture physique pourhommes tandis que les cours offerts par le comitéculturel principalement destinés aux femmes affichentcomplets : cours de personnalité, de cuisine et d’artisanatdont plusieurs se déroulent encore dans des sous-solslorsque la place manque à l’école.

Pendant ce temps, l’animateur de la Ville met sur piedun programme varié, en plus d’organiser le camp d’étépour les jeunes et de participer aux activités et projets duService.

Au début des années 1970, la population jusque-làhomogène, partageant les mêmes idéaux coopératifs etassez peu nombreuse, à peine 816 familles, s’accroît et sediversifie avec la construction du HLM André-Grasset

(205 logements dont la moitié pour les familles et l’autrepour les personnes âgées) et du HLM Saint-Sulpice(150 logements destinés aux familles) pour atteindrequelque 1 100 familles7. Les loisirs et les fêtes populairesen particulier deviennent outil d’intégration. Le déroule-ment de certaines manifestations est modifié en fonctionde l’agrandissement du Domaine comme la parade ducarnaval dont on élargit le parcours au-delà du «Vieux-Domaine». L’arrivée de nouveaux résidants coïncideavec l’apparition de nouvelles associations dédiées à desactivités distinctes. On assiste à un début de spécialisa-tion dans la consommation des loisirs. Le Service desLoisirs lui-même contribue à ce mouvement lorsqu’ilparraine en 1976 la venue d’un jardin communautairedans le Domaine8. Maurice Beauchamp, ancien prési-dent des Loisirs et toujours membre et HenriLachapelle, également membre du Service étant lesmaîtres d’œuvres de son établissement au printemps1977 à proximité du parc, en face de l’ancienne rési-dence de Mme Louard9. Le mouvement se poursuitavec la création du Club des aînés du Domaine Saint-Sulpice le 24 septembre 1979. La multiplication desgroupes de loisirs entraîne une perte de participants etun manque de bénévoles au Service des Loisirs. Lacoopération est toujours là cependant puisque àcompter de 1975, les différentes associations et l’école sejoignent au Service des Loisirs pour l’organisation dufameux carnaval d’hiver. La consommation de loisirsdans son ensemble connaît une réelle effervescence.L’offre d’activités s’élargit, à l’extérieur du Domainecomme à l’intérieur.

Je témoigne

Les sports d’équipes emballent les jeunes comme les sorties.

« Je me souviens d’une visite rare qui nous a rendus bien fiers. Dansles années 1980-81, un été dans le cadre des clubs de vacances, la Ville(de Montréal) avait choisi St-Isaac-Jogues pour accueillir un groupede 20 jeunes bulgares en visite au Québec. Nous avons organisé unéchange de souvenirs avec les jeunes. Nous les avons reçus pour undîner en plein-air, et leur avons fait voir comment les jeunes d’icivivaient l’été. Ce fut un très beau moment dans la vie des jeunes duDomaine et dans la mienne et celles des moniteurs et monitrices de cetété. » Diane DesRoches, 12 mai 2005.

Saviez-vous...

...qu’avant l’apparition du Bibliobus en face du parc, les rési-dants s’étaient dotés d’un système privé de bibliothèques?D’abord un puis, deux après-midi par semaine, les abonnés pou-vaient emprunter des ouvrages, sans doute tirés de collectionspersonnelles auprès d’une bibliothécaire bénévole, madameMariette Bétournay. L’abonnement était de 0.25 $ et lesemprunts étaient gratuits. La bibliothèque était situé au sous-solde la Maison des Paroissiens, 1322, rue Chabanel Est. Cetteactivité était alors chapeautée par l’Atelier communautaire.

André Magnan et ses jeunes.Photo : René Legault

Le conseiller Réal Laramée reçoit les jeunes,7 août 1984. Photo : Hôtel de Ville.

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Au début de 1980, le Centre des Loisirs connaîtcependant une période sombre lorsqu’il subit les con-trecoups des grèves de travailleurs qui sévissent alors.D’abord l’école est inaccessible car la grève desemployés de soutien de la CÉCM a occasionné safermeture puis, à la veille du règlement de ce premierconflit, un second survient. La grève des cols bleus dela Ville de Montréal menace à son tour la reprise desactivités au Centre prévue pour le 25 février 1980.Cette situation conduit à l’annulation du carnavald’hiver. Seul le souper communautaire pour lequel des billets avaient été vendus a pu se tenir non sansdéménager au sous-sol de l’église Christ-Roi (l’égliseSaint-Isaac-Jogues n’est pas encore construite). Auprintemps 1980, deux personnes seulement se présen-tent à l’assemblée du comité sportif. Au moment del’inscription des jeunes pour les activités de baseballpour l’été suivant, les organisateurs Ronald Beaudin etPaul-André Harpin insistent sur l’importance desactivités de loisirs pour éviter que les jeunes traînentdans les rues alors que la Ville n’offre aucune activitéaprès 17 h 00. Ils rappellent qu’en 1979, 108 garçonset filles de 6 à 12 ans ont formé 10 équipes de baseballet que le manque de bénévoles pour les encadrer étaitflagrant. Le samedi 21 juin 1980, « par un beau same-di ensoleillé », les membres du Conseil d’administra-tion du Service se réunissent pour un colloque d’orien-tation en présence de l’animatrice du Centre, madameDiane DesRoches et de l’aviseur moral du groupe, lecuré Bernard Tremblay. Les administrateurs, pour laplupart d’anciens administrateurs réélus lors del’assemblée générale du 13 juin précédent, cherchentà renouveler la formule du Service des Loisirs. Àl’automne 1980, avec le slogan : « Moi, je m’implique »,le Service entreprend une campagne d’information viale feuillet paroissial où les responsables expliquentles services et fonctions des différents comités. L’étéprécédent la clôture du camp de vacances avait connuun grand succès. Le mardi 19 août 1980, plus de200 personnes avaient assisté à un spectacle : défilé demode, danses folkloriques, musique et présenced’Elvis (Théo « Elvis » Trudeau) et danses disco par lespersonnages de Village People au féminin, sur unechorégraphie de Adnan Derweich.

À la même période, la Ville tend à diminuer sonapport financier, en réaction peut-être au nouveausystème de financement des organismes communautaires

de loisirs instaurés depuis juin 1977 par le gouverne-ment provincial. En annonçant « De nouvelles règlesde jeu pour les organismes de loisirs! »10, monsieurClaude Charron, ministre responsable du Haut-Commissariat à la Jeunesse, aux Loisirs et aux Sports,avait remplacé le financement de projets ponctuels(sur demande) par un financement au fonctionnementsur la base de critères établis par consensus des organis-mes bénéficiaires, chaque comté ayant à se partagerquelque 17 000 $.

Le développement résidentiel se poursuit. On cons-truit 5 coopératives locatives (1981), et des OSBL delogements pour personnes âgées (Complexe duDomaine Saint-Sulpice), le Centre d’accueil Ovila-Légaré et les Retrouvailles phase I et II, (1982 et 1984)puis, au milieu de la décennie, « l’opération 20 000logements » qui vient combler le reste du territoire aunord de la rue Émile-Journault et aussi à l’ouest deChristophe-Colomb ajoutant 2 800 nouveaux loge-ments privés. ». En 1985, le Domaine compte quelque5 000 familles. Cette augmentation de la population etla multiplication des associations de loisirs ont uneautre conséquence au niveau du Service des loisirs. Cedéveloppement a pour effet la relocalisation officielle àl’été 1981 des activités estivales jusque là au parcAndré-Grasset, angle André-Grasset au sud de la rueLegendre où seront érigées 149 unités d’habitationcoopératives. Le parc des jeunes, le terrain de balle etles jardins communautaires sont relocalisés au sud del’avenue Émile-Journault entre l’avenue André-Grassetet la rue Christophe-Colomb11. De plus, la construction,à compter de 1984, de l’église paroissiale qui dotera lacommunauté d’un espace propre pour le cultecatholique, offre des espaces supplémentaires pour lesactivités communautaires. Cependant, cette construc-tion qui se fait par le biais de campagne de souscriptionvient elle aussi gruger non seulement dans lesressources financières des résidants mais plus encoredans le bassin de bénévoles disponibles car elle occupebon nombre d’entre eux qui réorientent leur tempsd’engagement. De la même façon, les anciens organi-sateurs de tournois de golf s’occupent désormais destournois des Retrouvailles (résidences construites en1982 et 1984) et ceux qui prenaient en charge descours ou même les grosses manifestations comme lesépluchettes ou les carnavals s’activent dès lors auprèsde nouveaux groupes.

Saviez-vous...

…qu’à l’été 1980, 8 jeunes du Club de vacances Socc Mouss ont participé à la Mini-coupe de Montréal? Les deux animateursbénévoles de l’activité, Benoit Yacovelli et Jean-François Simard reviennent avec le 1er et le 3e prix de beauté pour leurs voiliersminiatures. La compétition organisée par la Ville de Montréal pour l’ensemble des camps organisés sur son territoire s’était tenue aubassin olympique.

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Par ailleurs, cette nouvelle population s’intègre par lafréquentation de la même école, de la même égliseparoissiale, de la même épicerie, de la même institu-tion financière. Les loisirs et les grandes fêtes populairesen particulier jouent aussi gagnant avec leur pouvoird’attraction. Comme ce Festival Soleil 81 des 22, 23 et24 mai 1981 qui réunit la population au ParcChabanel. Sous le thème « Viens mon soleil c’est toi. »,se tiennent des jeux en plein-air, une parade de vélosdécorés, un repas communautaire. D’autres groupesapportent leur collaboration ainsi le Centre de« Loisirs-Femmes » présente une comédie théâtrale« Maman travaille pas, a trop d’ouvrage ».

Mais bien qu’ils participent aux activités de loisirs,celles de la Ville comme du Service, les nouveauxarrivants s’inventent aussi des manifestations qu’ilstiennent dans leur propre environnement. Parexemple, des dépouillements d’arbres de Noël réunis-sent les résidants de la tour et des maisonnettes duHLM André-Grasset et des épluchettes de blé d’Indesont organisées pour les membres des nouvellescoopératives d’habitations construites autour de laPlace des coopératives. À leur tour, ces nouveauxrésidants ont besoin de faire connaissance.

L’arrivée de ces nouveaux groupes amène par ailleursun renouvellement au Service des Loisirs. Ainsiplusieurs membres des coopératives d’habitationss’engagent sur le Conseil d’administration. Ils y rem-placent les organisateurs de la première heure qui ontprogressivement dirigé leur attention et leur expertisevers de nouveaux champs d’intérêt.

L’année 1984 marque un moment exceptionnel dansl’histoire du Domaine alors que plusieurs événementsse produisent. En janvier, l’animatrice du Centre desloisirs, Diane DesRoches avec l’aide de Réal Laramée,un résidant du Domaine et ancien président desLoisirs devenu conseiller municipal obtient d’inscrire

le Domaine sur le circuit du Bibliobus (bibliothèquemobile) que la Ville de Montréal a créé en 1963. Lesrésidants n’ont plus à se déplacer jusqu'à laBibliothèque Ahuntsic, à l’angle boulevard Henri-Bourassa et de la rue Saint-Hubert pour emprunterdes livres. Dorénavant, la bibliothèque vient à eux.Face au parc (aujourd’hui Parc Berthe-Louard), legrand camion s’arrête tous les 2 samedis; les abonnésy montent faire le choix de leurs livres ou encoreprennent livraison des ouvrages commandés12.

En mai, pour célébrer ses 20 ans, le Service desLoisirs organise une grande fête. « J’espère que tu n’aspas oublié ! Parles-en à ton voisin! Tout le monde doit sedonner rendez-vous dans le Domaine samedi soir 12 mai.20 ANS ÇA SE FÊTE », peut-on lire dans lefeuillet paroissial. À l’automne, les efforts de rassem-blement se poursuivent avec l’assemblée générale desLoisirs le mercredi 24 octobre 1984 à l’école et l’appelà s’engager avec un cri de ralliement « LES LOISIRSC’EST L’AFFAIRE DE TOUS ».

À l’été 1985, les festivités de clôture du camp sedéroulent sur deux jours, les 13 et 14 août et attirentplus de 600 jeunes de 3 à 12 ans au Parc Chabanel.Une réussite, grâce à la collaboration des organismeslocaux : le Service des Loisirs, la Guilde familiale et laCaisse du Domaine. La responsable du Centre remer-cie publiquement les jeunes animateurs NathalieMonette, Hélène Sabatini, Pierre Dupont, FranceRobert et Gilles Lavoie dans les pages du feuilletparoissial ainsi que les membres du Service et leurprésident André Éthier pour leur collaboration. Cetété-là, le camp avait été organisé autour d’une activitétrès spéciale, le cirque. Bien avant l’attrait actuel duCirque du Soleil, le cirque avait fait son apparitiondans le Domaine à l’automne 1984 comme activité deloisirs avant de se transformer en camp d’été. Nonseulement, l’activité a-t-elle eu beaucoup de succès,mais elle a servi à animer le Domaine puisque latroupe s’est produite dans différents lieux.

En octobre 1987, une fête organisée par le Comité desPionniers de la rue Louvain célèbre le 25e anniversaired’arrivée des premiers résidants du Domaine alors queles 10 premières maisons étaient habitées à la fin de1962. Les organismes locaux apportent leur collabora-tion à cette fête de l’amitié : le Marché Métro, laFabrique, la Guilde familiale.

Saviez-vous...

… qu’il a déjà été question de faire circuler l’autobusPapineau dans les rues du Domaine en passant par lesrues Louvain, André-Grasset et Legendre jusqu’à ChristopheColomb?

Saviez-vous...

… que les arbres de l’actuel parc Berthe-Louard ont étésauvés grâce à l’attention des membres du Service des Loisirsqui veillaient au grain lors de l’aménagement du terrain debaseball et de la patinoire?

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Au milieu des années 1990, l’organisation des loisirspour les Montréalais fait l’objet d’une remise en ques-tion sérieuse de la part de l’administration municipalequi entreprend une restructuration importante. Sonobjectif est de redonner aux organismes locaux leurautonomie tout en s’assurant de l’accessibilité desservices et de la diversification des activités sur l’ensem-ble du territoire montréalais. On fusionne au posted’animateur les fonctions d’autres intervenants locaux,surveillant d’installations sportives, par exemple. Cetteréorganisation donne lieu à un certain remue-ménagequi amène dans le Domaine, entre 1997 et 1999, unesuccession d’animateurs un grand changement parrapport aux longs mandats auxquels on s’était habituéavec ceux de Liette Archambault et Diane DesRoches.L’une et l’autre ayant d’ailleurs poursuivi leur engage-ment auprès de la population du Domaine bien au-delàde ce que demandait leur charge de travail : DianeDesRoches avait œuvré comme bénévole avant sonengagement et Liette Archambault a contribué aux pro-jets de ses successeurs après son départ pour occuperd’autres fonctions dans l’administration municipale.

À compter de 1998, la Ville subventionne directementl’organisme local et se retire de la gestion. Le Servicedes Loisirs doit dorénavant engager son propre respon-sable lequel élabore son programme et engage sonpersonnel. L’utilisation des locaux, l’école Saint-Isaac-Jogues, le centre communautaire (l’église) et la MaisonBerthe-Louard, est à la charge de l’administrationmunicipale. Depuis l’été 2000, Éric Gauthier, un rési-dant du Domaine occupe cette fonction. Étudiant, ilavait travaillé comme moniteur avec Diane DesRoches.Aux dires des responsables de la Ville de Montréal, encinq ans, le Service a retrouvé sa stabilité. Engagé20 heures par semaine, le coordonnateur doit aussitravailler de concert avec ses répondants des autresCentres de Loisirs de l’arrondissement. Un dernierajustement administratif en octobre 2004 a redessiné lacarte des districts de loisirs calquée sur les districtsélectoraux. Le district qui porte le nom de districtSaint-Sulpice recouvre beaucoup plus que leDomaine puisqu’il englobe les territoires des paroissesChrist-Roi, Saint-Simon-Apôtre et Saint-Isaac-Jogues.Ce district est placé sous la responsabilité de l’agent dedéveloppement Michel Destroismaisons.

La Ville de Montréal modifie son rôle.

Je témoigne

« Ceux qui se sont dévoués au Service du Domaine ont rayonné de biendes façons dans les différents projets et autres organismes du Domaineà tel point que l’on peut presque dire que les Loisirs sont à l’origine même de la vie du Domaine » Jacques Dubois, président de1975 à 1978 et président honoraire

Saviez-vous...

… que les arrêts d’autobus dans le Domaine pourraientpresque porter un nom pour rendre hommage aux individus quiont fait des démarches et obtenu des arrêts pour leurs conci-toyens ? Ainsi, l’arrêt de l’autobus Papineau à l’intersection dela rue Louvain pourrait porter le nom de Marie-Paule Cadieuxet celui au coin de Legendre, le nom de Fleurette Thibodeau.

Mandaté par les administrateurs bénévoles, l’anima-teur Éric Gauthier offre aux adultes (18 à 65 ans) descours de peinture et d’aquarelle qui se donnent à laMaison Berthe-Louard ainsi que des activités sportivescomme le badminton, hockey cosom et volleyball quise déroulent dans le gymnase de l’école Saint-Issac-Jogues. Pour les jeunes de 6 à 15 ans, l’animateurpropose des activités sportives : basketball, soccer,hockey cosom, des cours de karaté et d’athlétisme, desjeux de rôles Donjons et Dragons ainsi que du théâtre.Ces activités ont lieu au gymnase de l’école. Enfin, leService utilise également les installations communau-taires de l’église paroissiale.

L’organisation de camps de vacances relève aussidu coordonnateur du Service. En 2004, 135 jeunes ontparticipé à des activités sportives et culturelles en plusdes sorties à la Ronde, dans les musées de Montréal (leCentre des Sciences), les installations montréalaisescomme le Jardin Botanique, le Marché Jean-Talon.Les jeunes sont encadrés par des moniteurs ayantune formation en animation et en secourisme. Legouvernement fédéral soutient les programmes decamps municipaux par l’octroi de subvention à l’em-ploi d’étudiants. Ces programmes défraient le salaireminimum et les frais afférents et le Service des Loisirscomplète le budget. Les jeunes doivent débourser unmontant lors de l’inscription. En 2005, le camp aaccueilli à nouveau une bonne centaine de jeunes pourlesquels le Service a obtenu 4 moniteurs dans le cadredu programme Carrière été.

Aujourd’hui.

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Si le sport et la culture sont toujours pris en chargepar le Service des loisirs les activités communautairesse font plus rares. Le 7 septembre 2003, le Service ainvité la population à une Fête familiale pour laquellela Caisse populaire Domaine Saint-Sulpice a accordéun don de 3 000 $. Mais ces activités communautairesrassembleuses se font exceptionnelles, faute de tempset d’argent. Ces activités requièrent la collaboration denombreux bénévoles. Signe des temps et de l’évolution,

ces grandes fêtes populaires ponctuelles sont parfoisinitiées par d’autres groupes du Domaine. Ainsi, le 40eanniversaire de fondation de la Caisse populairecélébré en 2004 a donné lieu à une fête populaire auparc Jean-Martucci13, recréant l’ambiance des fêtesestivales de l’ancien parc Chabanel et renouant avecl’histoire des lieux dont la Caisse avait fait sa devisepour l’année anniversaire : « 40 ans de service, on con-naît notre domaine. »

Sport, culture et… fêtes populaires?

Saviez-vous...

…qu’un bal de coton s’est déroulé chez les Larue en 1964 ?Tout y était en coton. Tous les vêtements et les décorations. Lapréparation de la fête a même été jusqu’à exiger la collaborationdes voisins pour finir le sous-sol où la fête devait avoir lieu.Jean-Guy Thibodeau se rappelle très bien avoir donné un coupde main à Yvon Larue pour finir ses murs en « styrofoam » (blanccomme du coton) pour l’occasion.

Saviez-vous...

…que le Service des Loisirs bénéficiait des services d’un déco-rateur philanthrope ? Jean-Louis Lapierre, résidant de la rueJacques-Lemaistre réalisait souvent des commandes de décor oude kiosque pour de grandes entreprises comme Revlon. Lesévénements terminés, il récupérait les matériaux qu’il utilisaitpour décorer le gymnase de l’école lors des fêtes et soirées.

L’évolution du Service des Loisirs dans le Domaineest intimement liée à l’évolution de ses résidants.Malgré les changements, les activités communautairessont encore plus nombreuses au Domaine que dansd’autres secteurs de Montréal. Les différents et nombreuxgroupes de loisirs toujours en place maintiennent cegenre de manifestation populaire les destinant sinon àl’ensemble du Domaine du moins à leurs clientèlesrespectives. Ainsi, les coopératives d’habitation et lesHLM se font forts d’organiser des activités pour lesrésidants; les Scouts, les Aînés, les Jardins communau-taires organisent des activités de leur côté.

Le financement de ces activités demeure difficile. Lesorganismes locaux qui les soutiennent font face à cettemultiplicité de besoins exprimés par autant de parte-naires aux objectifs aussi divers que leurs clientèles.Ainsi, la Caisse populaire Domaine Saint-Sulpice estl’un des partenaires les plus sollicités par l’ensemble deces groupes. En 2002, les administrateurs ont offert 40billets aux résidents des Retrouvailles pour le spectacle« Chantons Noël » présenté au Casino de Montréal et40 autres billets aux résidents du Complexe duDomaine pour la pièce de théâtre « Cœur de trucker »jouée au Théâtre de Sainte-Adèle, l’année suivante. En

mai dernier, un don de 700 $ offert aux Abeilles de laTour André-Grasset facilitait l’achat d’une balançoirepour leurs résidants. Autant d’événements et de réali-sations qui autrefois auraient pu être le fait du Servicedes Loisirs mais qui, aujourd’hui sont initiées pard’autres associations ou groupes de citoyens duDomaine. Ainsi, la Caisse populaire du Domaine, undes plus importants partenaires financiers du Serviceau fil des ans, fait état dans son rapport pour l’année2004, de l’octroi de plus de 15 000 $ en commanditeset dons, cette somme ayant dû être distribuée à plus de25 organismes et associations. Le dynamisme excep-tionnel des résidants du Domaine explique cettemultiplication d’associations. Or, tous ces groupess’appuient sur les mêmes ressources financièreslesquelles ne sont pas intarissables. Aujourd’huicomme hier, le défi est d’innover. Pour ce faire il fautêtre à l’écoute et surtout être prêt à s’engager afin quele Domaine Saint-Sulpice demeure un lieu unique,distinctif : l’oasis dont rêvaient les premiers résidants.Les différents cahiers Une belle histoire qui se poursuitporte ses projecteurs sur leurs réalisations afin de stimuler des engagements semblables et le goût derelever de nouveaux défis au sein de la populationactuelle.

Conclusion.

Je témoigne

« La particularité du Service des Loisirs que nous avons connu tient à ceque toute la population du Domaine ou presque avait les mêmes besoinsen terme de loisirs et participait aux activités et à ce que le Service s’ingé-niait à créer des activités rassembleuses. », Joseph Pellerin, août 2005.

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Et après. Le Domaine, une belle histoire qui se poursuit sera suivi du cahier numéro 6 qui portera surles équipements communautaires (école, église, commerces) sans lesquels la vie quotidienne n’aurait paseu la même couleur. Si vous avez des informations à communiquer à ce sujet ou des commentairesconcernant l’un ou l’autre des cahiers existants, vous pouvez laisser vos coordonnées au numéro suivant :(514) 381-4502 poste 239.

Vous pouvez consulter et télécharger les cahiers précédents sur le site internet de la Caisse auwww.cpddomainesaint-sulpice.com ou encore passer à votre caisse populaire, 8955, avenue André-Grassetpour vous les procurer.

Crédits :Coordination du projet, recherche et rédaction : Diane Archambault-Malouin, M.A.Révision des textes : Micheline JourdainPhotographies : Sauf indications contraires, les photos sont tirées des archives du Servicedes Loisirs Saint-Isaac-Jogues du Domaine Saint-Sulpice.Conception graphique et mise en page : Manon Roy, MillimageNumérisation des photos : Pierre-Antoine MalouinProduction : Imprimerie Lemieux inc.Réalisation : Les Services du Domaine Inc.

Membres du comité du Fonds d’aide : Louise Beaudry, Roch Bourget, Pierre Dubreuil,Michel Hénault, Micheline Jourdain, Francine Lévesque, Joseph Pellerin, Julie Prud’homme.

Merci. Nous remercions pour leurs témoignages et leur disponibilité : mesdames Diane DesRoches,Liette Larue, Fleurette Thibodeau, et messieurs Maurice Beauchamp,Yves Cossette, Jacques Dubois,Éric Gauthier, Claude W. Hargreaves, Jacques Jarry,Yvon Larue ainsi que les employés du service dessports de la Ville de Montréal et les résidants du Domaine qui ont apporté leur collaboration à lapréparation de ce document. Des remerciements particuliers à la Paroisse Saint-Issac-Jogues pour lesoin qu’elle met à conserver les feuillets paroissiaux qui sont une mine inépuisable d’informationssur l’histoire du Domaine; merci au curé Paul Marier qui a aimablement mis ces documents à notredisposition et à madame Sylvie Lemire, responsable du secrétariat pour son accueil.

ISBN 2-923025-00-8 ISBN 2-923025-04-0

1 Voir cahier 1, D’Alexandre de Bretonvilliers à BertheChaurès-Louard.

2 Voir cahier 3, Trois coopératives... tout un début.

3 Jacques Dubois, président de 1975 à 1978 détientle titre de membre honoraire.

4 Il s’agit de l’actuel parc Berthe-Louard ainsidénommé le 22 novembre 2004.

5 Feuillet paroissial, 26 octobre 1969 Joseph Pellerin,publiciste pour ce comité remercie publiquementceux qui s’en sont occupés : Jean-Marc Trahan,Laurent-Guy Cyr et Pierre St-Jacques.

6 Compilation Jacques Dubois.

7 « Portrait de quartier » préparé par Marie-ChristineLévesque, assistante intervention Loisirs, documentde travail du Service des sports, des loisirs et dudéveloppement social, Arrondissement Ahuntsic-Cartierville, 15 novembre 2001.

8 Voir cahier 2, Les Jardins du Domaine.

9 On a depuis érigé l’église paroissiale sur ce site.

10 Le Progrès du Nord, mercredi 8 juin 1977.

11 Ce parc prendra le nom de Parc Jean-Martucci, le6 juin 1990.

12 Suspendues en 2003, les visites du Bibliobus de laVille de Montréal ont repris et aujourd’hui encore,le gros camion accueille les jeunes abonnés et lesamateurs de littérature jeunesse, un mardi sur deux.

13 Voir le cahier 4, La Caisse du Domaine.

14 Aujourd’hui, nommé Centre Légaré.

Quelques membres de l’équipe des témoins : Jacques Dubois,Yvon Larue, Éric Gauthier, Liette Larue, Fleurette Thibodeau,Maurice Beauchamp, Diane Archambault-Malouin et Diane DesRoches. Absents sur la photo : Claude W. Hargreaves et Jacques Jarry,Maison Berthe-Louard, lundi 20 juin 2005.