58
HOMEOPATHIE Les Miasmes (Diathèses) Ramon Frendo Mai 2008

Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

HOMEOPATHIE

Les Miasmes

(Diathèses)

Ramon Frendo

Mai 2008

Page 2: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

2

Les Miasmes (diathèses) I – Introduction II – L’homéopathie, médecine de la personne III – Entretien sur le 6ème niveau et psore primaire IV – Les trois grandes découvertes

1. La loi de similitude 2. les miasmes ou diathèses 3. la loi de Hering

V – Concept de maladie et guérison VI – Loi de Hering VII – Les miasmes

1. Psore latente ou primaire 2. Psore aigüe secondaire 3. Psore chronique tertiaire 4. Sycose 5. Tuberculinisme 6. Cancérinisme 7. Luétisme – Syphilis 8. Les autres miasmes :

• Typhoïde (voir tableau) • Malaria (voir tableau) • Tègne (voir tableau) • Léprosis • Pestis • AIDS • Psychose meurtrière

VIII – Le véritable problème de la psore IX – Les tableaux miasmatiques (Les citations sont en italiques.)

Page 3: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

3

I – INTRODUCTION Hahnemann : « L’homme a besoin de deux choses :

- la fidélité à la Parole de Dieu - le simillimum homéopathique. »

Hahnemann a appelé « psore » la mère de tous les miasmes et de toutes les maladies. Psore, en grec, signifie tache, ombre, obscurité, ténèbres. Prologue de Saint Jean : « Au commencement était le Verbe, la Parole de Vie. Le Verbe était la lumière véritable Et la lumière brille dans les ténèbres Et les ténèbres ne l’ont point comprise. » Hahnemann a parlé par métaphore, nous disant que la fidélité à la Parole de Dieu, c’est pour recevoir la lumière de la Parole. Le simillimum, parce qu’il y a la psore, ou obscurité, c’est pour ouvrir un espace où la lumière puisse habiter en l’homme. Or, la lumière est la guérison. Hahnemann a situé parole – lumière en contradiction avec psore – obscurité. Dans son livre « Torah et Santé », le rabbin Matityahou Glazerson écrit :

« La métaphore la plus élémentaire que la Torah utilise pour décrire le fait divin, les émanations divines (sefiroth), la Torah elle-même, est la lumière comme il est écrit : « Et la Torah est lumière et la lumière est Torah ». C’est par l’analogie de la lumière que l’intellect humain peut commencer à concevoir des mondes plus divins que le nôtre. La guérison consiste à rétablir une personne dans l’état dans lequel sa force de vie divine se manifeste à nouveau comme elle le doit, un état où elle est capable de recevoir et d’émettre le rayonnement de la lumière divine. Ainsi la prière du shabbat dit : « Je te supplie, Dieu, je te supplie, guéris mon âme, je t’en supplie en lui montrant la beauté de ta lumière radieuse », pour qu’elle soit raffermie et guérie et qu’elle ait connaissance de la joie éternelle. Nous voyons ici le lien entre la lumière qui donne la joie et la guérison. Le mot hébreu « obscurité » a les mêmes lettres que le mot « faible » et les mêmes lettres que le mot « oublier ». Ainsi, le manque de clarté provoque une faiblesse et une obscurité. »

Rabbi Nathan1 a vu dans le double « je te supplie » qu’il ya deux demandes, une double guérison. Une guérison de la maladie physique mais aussi la guérison de la tache aveugle. Or Hahnemann, lorsqu’il remonta à l’origine de la maladie, lui a donné le nom de psore qui signifie tache. D’un seul regard, par cette prière et la merveilleuse découverte de l’homéopathie et de la psore par Hahnemann, nous sommes introduits dans la science de l’homéopathie et de la personne. Dès lors nous percevons que la vraie guérison est celle de la maladie physique avec celle de la maladie de l’âme ou de sa tache aveugle, nous permettant de connaître la joie éternelle. Ainsi, la prière du shabbat devient notre prière pour la guérison des malades.

1- « Taches aveugles » - Frère Pierre – Monastère de l’Epiphanie.

Page 4: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

4

La psore commence par une obscurité – toute obscurité affaiblit la lumière et, ainsi, crée une fausse perception du réel. Perte de lumière et trouble de la perception du réel, c’est le départ de la psore – et une diminution de la Force Vitale. Le mot « maladie » en hébreu a un rapport avec le mot « creux » ou « vide » et aussi avec le mot « laïque » ou « profane », c’est-à-dire dépourvu de sacré. De même que dans l’alphabet hébraïque chaque lettre a son aspect positif et négatif, chaque chose comporte son contraire. Hahnemann en a parlé dans la loi de similitude. Exemple de l’arsenic qui tue et peut guérir, et du fer avec le poignard du meurtrier et la charrue bienfaisante. Les personnes viennent nous consulter pour retrouver la santé parce qu’elles sont malades, ou parce que leur vie est menacée parce que la mort se profile. Santé – maladie, vie – mort, c’est-à-dire une chose et son contraire. Ainsi, derrière le problème de santé et de maladie, de vie et de mort, c’est en arrière fond le combat de la lumière en contradiction avec les ténèbres psoriques qui anime l’homme, qu’il en soit conscient ou non. Nous vivons grâce à la lumière, la parole de vie que Dieu nous donne et dans l’espoir de voir plus de lumière. Et la lumière est dans les yeux de celui qui m’envoie des rayons de lumière, me permettant de retrouver la vie et la joie. Ses paroles sont ma lumière et mon salut, la lampe qui me guide dans mon obscurité. C’est ainsi que mon obscurité fut bonne pour implorer sa lumière. La maladie n’est pas un ennemi qui viendrait de l’extérieur, la psore n’est pas un non-sens, mais, avec la lumière, la maladie et la psore prennent un sens. Par nos obscurités et la maladie, Dieu augmente en nous la prière, nous donnant la possibilité de revenir aux dix paroles (Torah), et, quand la lumière nous touche, nous retrouvons la force, la joie et la santé. Il y a plusieurs niveaux de prescription homéopathique, mais un simillimum, au delà de l’amélioration physique et psychique, c’est quand les ombres miasmatiques et psoriques se dissipent et que la lumière, source de notre énergie vitale, peut à nouveau être en nous. Si au Mont Thabor, les trois apôtres sont tombés devant le Christ resplendissant de lumière, c’est que nous ne pouvons pas décrire la lumière. Nous ne pouvons pas supporter la lumière divine, mais nous pouvons en connaître un rayonnement ou une émanation, c’est-à-dire une couleur du divin, ou attribut divin. Par exemple, je peux vous parler de ce rayonnement d’amour que j’ai connu dans des rencontres…, c’est comme la fraîcheur d’un matin d’été, dans une merveilleuse aurore que la main de l’homme ne peut reproduire, où nous sentons que nous nous aimons et que chaque homme et chaque créature est habité par la lumière. C’est encore, pour nous, cet enfant malade, asthmatique, qui n’a plus de souffle, qui a retrouvé, par l’homéopathie, en plus de la guérison de l’asthme, une luminosité dans son regard, avec des mouvements de joie. Pour les homéopathes qui ont vécu cela, ces moments sont inoubliables. Les expériences de lumière sont innombrables et traversent l’univers, comme relation dialoguale, dans la prière, les arts, la musique, la peinture, la beauté, la psychanalyse, etc… Jésus peut dire : « Je suis la lumière du monde, celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière qui conduit à la vie » (Jean 8, 12).

Page 5: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

5

Les homéopathes travaillent sur 6 niveaux de compréhension : 1- symptôme physique, le nom de la maladie 2- symptôme psychique, avec modalités 3- sensations, émotions 4- illusions (les rêves) 5- sensations 1 (les rêves) 6- Force Vitale Déviée (FVD), obscurité, psore 2, tache aveugle

--------------------------------------------------------------------------- 7- le rayonnement de la lumière – imago déi – page vierge – le « Sod » (secret) 8- la source de la lumière, le Verbe.

Le remède que nous recherchons est celui qui dissipe les ombres du 6ème niveau. Le 6ème niveau, psore, obscurité, force vitale désaccordée, qui trouble notre manière de percevoir le monde. Le Docteur Masi a développé cela dans ses recherches sur la psore et les attributs divins, comme étant une confusion entre recevoir et envier une émanation de la lumière ou attribut divin. 5ème niveau : la sensation. Elle est très proche de la force vitale désaccordée, puisqu’elle a son origine dans la psore. Le concept de sensation, proche de la FVD, apparaît avec Hahnemann et est ensuite développé et approfondi par Hering – la croix de Hering avec tropisme, sensation, modalités, causalités, concomitances. Les recherches les plus récentes du Docteur Sankaran sur la sensation ont apporté un approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans l’édifice homéopathique. Ce travail est précieux. Au 4ème niveau, la sensation s’entoure d’illusions. Des quantités de fantasmes et de fausses images s’enroulent autour du serpent de l’inclination psorique. Avec les illusions, nous sommes moins dans l’intérieur et nous risquons très souvent de n’aboutir qu’à une prescription partielle, nous éloignant de l’unicité. Puis au 3ème niveau, la sensation se recouvre de sentiments et d’émotions, pour donner, au 2ème et au 1er niveau, les symptômes et les maladies psychiques et physiques. Ainsi, au plus profond de l’homme, existe une émanation de la lumière qui est notre vie, notre force vitale et notre guérison. Le principe de guérison est en dedans de nous, et le simillimum homéopathique remet l’homme en relation avec le rayonnement de la lumière, principe de guérison. 1 – Sensations : au 5ème niveau, la sensation est commune à une famille (par exemple composées, ou rutacées, etc…) 2 – Psore personnelle. L’image psorique se condense autour du désir de l’ego, dans un récit construit sur une perception individualisante.

Page 6: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

6

II – Homéopathie et miasmes – Science de la personne Dr P. Schmidt :

« La médecine est comme une jolie femme, plus elle a de robes, plus souvent elle en change ! Et devant l’abondance des nouvelles thérapeutiques, la médecine use vite ses traitements », écrit ainsi Duriez-Marty. La pénicilline ne fait déjà plus que figure de parente pauvre et la plupart des médicaments subissent en quelques mois ce déclin rapide. Et puis, il y a la mode à suivre, car nous sommes tellement habitués à tenter de nouveaux moyens thérapeutiques parce que nous ne sommes pas satisfaits de ceux qui sont à notre disposition. La médecine officielle ne possède pas encore une loi fixe et des principes immuables pour l’application des remèdes au malade. Mais l’homéothérapeutique, grâce à la loi des semblables et à ses corollaires : expérimentation biologique des médicaments sur l’homme, stricte individualisation et préparation spéciale des remèdes par dynamisation (trituration et succussion) qui leur confère des propriétés nouvelles et incroyables, cette thérapeutique ouvre des horizons si vastes et si précieux, qu’il devient un devoir pour tout médecin qui prétend et désire posséder une culture générale suffisante, de l’examiner impartialement et de l’étudier, sinon même de l’expérimenter d’abord dans des cas aigus, puis plus tard dans des cas plus difficiles et chroniques.

« La science, a dit Cruveilhier, ce grand anatomiste, est le premier devoir du médecin ; lorsqu’il s’agit de la vie des hommes, l’ignorance est un crime, or la science ne se devine pas, elle s’acquiert par un travail persévérant. » …

L’homéothérapie a le privilège, unique en médecine, de se baser sur les faits et les principes qu’exprime la loi du « Similia similibus curentur ».

Elle établit ses prescriptions médicamenteuses sur l’ensemble de tous les symptômes psychiques et physiques, subjectifs et objectifs présentés par le malade. Elle traite celui-ci en le considérant en sa totalité. C’est en fait la Médecine de la personne.

L’homéopathie uniciste ne signifie pas seulement l’administration d’un remède unique, mais essentiellement rassembler et relier tous les éléments et les symptômes en un remède. Dans toute maladie, ce n’est pas une partie qui est malade mais l’homme tout entier participe au développement de la maladie. Ainsi, soigner une partie ne fera que déplacer la maladie vers un autre organe ou plusieurs, avec le risque fréquent d’aggravation. Et les maladies qui arriveront ne sont pas de nouvelles maladies mais le résultat dans le déplacement de la maladie d’une thérapeutique partielle. D’où la nécessité de faire une étude approfondie des miasmes. L’homéopathie uniciste est la médecine de la personne. Si la science médicale de notre temps progresse dans l’étude des organes et de la cellule, très souvent, sans s’en rendre compte, elle s’éloigne de la science de la personne. L’homéopathie offre une autre science, médecine holistique, qui, au lieu de considérer l’homme organe par organe, ce qui conduit à ne traiter que le symptôme, approche l’homme dans la considération de l’intégralité, et, par l’étude des symptômes puis des éléments illusions et sensations cachées derrière les apparences du visible, nous entrons dans la partie invisible ou inconsciente de la maladie, où se joue le drame essentiel. Avant de développer cela, objet de ce livre, il est nécessaire de rappeler que le malade se présente, généralement, avec des symptômes physiques qui voilent ses symptômes psychiques. Les symptômes psychiques eux-mêmes ont recouvert les émotions en les masquant, et les émotions elles-mêmes ont pris naissance en s’enroulant autour d’illusions.

Page 7: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

7

Les illusions ont tissé un récit qui s’est développé sur la sensation vitale dont nous parlerons plus loin (chapitres III et IV) et la sensation s’est condensée dans une souffrance enfermant en elle l’imago psora 1, qui est l’image du conflit ontologique affectant l’humanité toute entière. Et ce conflit, représentant l’obstacle le plus profond, est normalement enseveli et caché dans les méandres de l’inconscient de toute personne, prenant en chacun un aspect différent.

L’approche homéopathique que je pratique, c’est-à-dire l’entretien avec la personne, c’est le dévoilement, par la confiance et la confidence, qui permet de descendre dans ce niveau le plus profond. Derrière le voile des symptômes physiques, celui des symptômes psychiques, puis le voile des émotions masquant celui des illusions, puis le voile de la sensation, gardant en lui l’imago psora, racine de toute maladie. Le médecin qui n’a pas conscience de ces éléments voilés passera sa vie à soigner les apparences, c’est-à-dire les symptômes extérieurs, accomplissant sa mission de son mieux, mais sans jamais atteindre la racine des maladies. Dire que l’homéopathie est médecine de terrain (terre), c’est dire que, pour que la terre soit fertile et féconde, il est nécessaire de labourer (creuser dans l’inconscient) pour enlever les racines et les ronces qui étouffent le bon grain de la Parole. Donc, l’approche homéopathique c’est le dévoilement de la psore primaire.

- les symptômes physiques voilent les symptômes psychiques - les symptômes psychiques voilent les émotions - les émotions voilent les illusions - les illusions voilent la sensation - la sensation enveloppe l’imago psora.

Pendant l’entretien homéopathique, au-delà des symptômes physiques et psychiques et du tableau nosologique, de dévoilement en dévoilement, nous sommes amenés à la sensation et l’entretien se continue par l’ouverture de l’enveloppe de la sensation pour voir apparaître l’imago psora ou tache aveugle. La thérapeutique homéopathique uniciste, cherche à éviter de donner des remèdes sur les niveaux externes de la maladie, mais d’établir la prescription sur l’image de la psore primaire. Sous l’impulsion du simillimum, la personne assiste au retournement progressif de l’image, c’est un chemin qui s’ouvre de l’imago psora vers l’imago Déi. L’entretien homéopathique doit permettre le dévoilement.

1 – Psore = obscurité = obstacle (voir Sagesse et Homéopathie – Tomes I et II – Ramon Frendo

Page 8: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

8

L’arbre des miasmes

Le tableau qui suit est à lire dans les deux sens : - d’abord du haut vers le bas - puis refaire la lecture du bas vers le haut.

1- Luèse – AIDS – Psychose meurtrière.

Avec l’homicide et les guerres fratricides, c’’est la chute vers l’abîme

2- Psore primaire stabilité et harmonie Le chemin vers les cimes est possible, quand l’homme a retrouvé ses instruments libres et sains pour marcher vers le but élevé de son existence. La paix est possible en ce monde. C’est un chemin vers les cimes où l’harmonie est possible. Les yeux s’ouvrent vers la terre promise, lieu de vie où l’amour est possible. Du ciel se penchera la justice et la paix viendra sur la terre qui donnera ses fruits.

Les autres miasmes traduisent l’évolution de la psore à travers le corps, prenant l’aspect de teigne, malaria, sycose, cancer,…pestis, etc… Aussi, dans le mouvement permis par le simillimum homéopathique, ce tableau est à lire du bas vers le haut.

Page 9: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

9

\ ciel / \____/ ↓

paix et justice ↓

cime (union ciel et terre) ↑

psore primaire latente = pas de pathologie, pas de symptôme. Stabilité/harmonie ↓

psore secondaire aiguë---------------------------------- / (stabilité/instabilité) │

typhoïde │ │ (l’instabilité persiste) │

\ │ │ \ ↓ ↓

psore tertiaire chronique malaria / (confiance/doute) (limite/dépendance)

teigne │ │ (espoir de succès/chute) │

\ │ │ \ ↓ ↓

sycose ←---------------------------------------- (amour – reconnaissance/mépris – dévalorisation)

│ /│\

/ │ \ cancérinisme tuberculinisme

(contrôle – cohésion/division) (souffle – liberté/ essoufflé – s’étouffe – enfermé) │ │ │ │ │ │

léprosis pestis (inclusion – miséricorde/exclusion – châtiment) (souffle – vie/ étouffement – mort)

\ │ / \│/ │ ↓

abîme

↓ luèse (syphylitique)

(espoir/désespoir suicide – homicide) /\ / \ / \

AIDS psychose meurtrière (effondrement immunitaire) (homicide, suicide collectif)

Page 10: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

10

En psore primaire (latence), pas de pathologie, pas de symptôme. C’est un état d’équilibre, avec silence des organes. L’homme peut jouir de ses instruments libres et sains, pour atteindre le but élevé de son existence. Psore = obscurité. Il existe en psore primaire un degré d’obscurité qui, lorsqu’il est accepté, reconnu, avoué, laisse la personne libre de laisser entrer la lumière, si nous gardons les mains tendues vers l’Eternel pour accueillir Sa Parole. A l’inverse, l’évolution se fait vers la psore secondaire, tertiaire, à partir de difficultés, d’épreuves, de situations conflictuelles rencontrées dans le milieu et entrant en relation avec la psore primaire, c’est-à-dire son contenu inconscient. Les symptômes et les maladies viennent en réponse au conflit psorique interne. Et si des symptômes ont commencé, si des maladies se sont développées, la guérison ne peut se faire que si la personne est en état de discernement pour résoudre son conflit psorique. L’homéopathie uniciste est une aide douce, rapide, profonde, pour discerner sur le trouble le plus profond qui, en nous, crée la maladie. Si, comme c’est le cas le plus souvent, les symptômes et les maladies sont effacées par des thérapeutiques qui ne prennent pas en compte l’inconscient, avec ses illusions, ses sensations et l’imago psora, le résultat sera la suppression de la maladie externe avec la progression miasmatique de la maladie interne. Par exemple, traiter des rhumatismes (ou une dermatose) sans remonter à la source du problème, soit les symptômes persisteront, augmenteront, obligeant à augmenter antalgiques et anti-inflammatoires, soit la maladie externe s’effacera par le traitement et sera remplacé par une aggravation interne, c’est-à-dire miasmatique, plus grave, avec l’évolution de la pathologie articulaire vers les organes internes, foie, rein, pancréas, cœur, etc… Un autre exemple : la répétition de tumeurs bénignes, nodules, adénomes, (= miasme sycotique), traitée par l’ablation de la tumeur aboutira à des rechutes d’abord, puis, favorisée par le milieu parfois, à une aggravation vers le miasme cancérinique. Plus la psore se répand dans l’être humain, plus l’évolution se fait vers l’aggravation et finalement la mort, plus difficile et douloureuse par l’aggravation du miasme. La mort est un passage important pour l’épanouissement personnel de la personne. Aucune autre expérience ne peut la remplacer. Cette étape peut être pour certains l’occasion ultime de lâcher toutes les valeurs matérielles de ce monde pour découvrir la vraie valeur de la vie et, plus encore, l’Espérance que Son Auteur nous a laissée de la Résurrection. Pour que cela puisse se faire, l’homme doit pouvoir finir sa vie avec le minimum de douleurs et le maximum de conscience et de lucidité. Notre culture matérialiste a trop négligé l’aspect spirituel de la vie, Son Auteur et tous Ses dons, et ainsi un grand nombre de personne risque de se trouver incapable de finir leur vie terrestre dans la méditation, le repentir et l’espérance, qui permettent d’aborder la mort corporelle avec lucidité et sérénité. Aujourd’hui, pour beaucoup de personnes, traiter la souffrance cela fait l’unanimité, mais l’on pense beaucoup moins à maintenir la lucidité et épanouir la conscience. Et il est important de remarquer que certaines thérapeutiques ne sont pas forcément très judicieuses, excès de calmants, morphine et dérivés, qui, pour le soulagement des douleurs corporelles, privent l’homme de la capacité d’affronter la réalité en faisant mémoire de ses actes, de sa vie. Si la tristesse que les souvenirs procurent est combattue par des drogues uniquement, la porte du repentir ne peut s’ouvrir. Aussi, le problème de la mort est très important pour la médecine homéopathique, moment où, justement, nous ne pouvons plus ni guérir ni même améliorer la santé, parce que l’homéopathie, par la libération qu’elle procure au niveau de la tache aveugle, peut rendre souvent la capacité d’aborder cette transition ultime dans la conscience, le calme, le repentir et l’espérance.

Page 11: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

11

Ainsi, pour aborder la mort, l’homme a besoin de cinq choses. 1. le soulagement de la souffrance 2. la libération de sa tache aveugle 3. la communication et la relation 4. le repentir 5. la méditation de la Parole

Le soulagement de la douleur, car tout homme a le droit de mourir avec le minimum de souffrance. La médecine moderne y prendra une part toujours plus grande lorsque les quatre points suivant ne sont pas abordés. La libération de la tache aveugle. Par l’homéopathie, l’homme se trouve libéré des obscurités de la psore (tache), et cela lui permet de lâcher des résistances et de libérer des conflits et actes de sa vie qu’il avait gardés captifs en lui-même. Il a retrouvé son libre arbitre. L’accompagnement des mourants par des psychologues. La libération de la parole soulagerait de beaucoup de douleurs, et… Le repentir. Face à l’imminence de sa mort, l’homme s’interroge sur ses actes et sur sa vie. La présence d’un prêtre (ou rabbin, ou autre selon la religion) est salutaire pour remettre nos dettes à ce moment si important, car dans la majorité des cas pour notre temps, le repentir a été oublié tout au long de la vie, en raison de la conception matérialiste de notre monde. La méditation de la Parole, qui ouvre les portes de l’Espérance de la Résurrection, dans l’attente du visage du Ressuscité. Oui, la conception matérialiste de notre monde et l’approche de la mort, vue uniquement sous l’angle de la douleur, augmentent la nécessité des drogues allopathiques pour les mourants, mais au risque de les priver souvent de leur lucidité. Une conscience éclairée sur soi-même, par la psychologie, par la foi et l’espérance de vivre dans la cité de Dieu, transforme l’approche de la mort. Bien sûr, pour notre temps, le manque de médecin homéopathe, avec l’oubli de l’aspect spirituel de la vie, rend notre tâche plus difficile. L’orientation de nos sociétés, gouvernées par la peur et le maintien dans l’ignorance, tourne son regard vers l’industrie médicale et l’investissement se fait toujours plus vers une médecine spécialisée dans les organes jusqu’à en oublier l’homme, la vie et l’Auteur de la Vie. Tant que les regards n’auront pas changé, les malades auront de plus en plus besoin de médicaments et de drogue et pourtant nous avons en nous l’espérance toujours brûlante qu’une génération nouvelle et éclairée nommera la médecine du nouveau millénaire, l’homéopathie uniciste, qui tend à rétablir en l’homme l’harmonie perdue. La mort, comme la maladie, représente une expérience exceptionnelle pour abandonner tout ce à quoi nous tenons, consciemment et inconsciemment, sur le plan matériel et aussi spirituel, tant l’homme est accroché à ses idées et à ses représentations. Mais, de toutes ces expériences, la mort en est la plus grande, et, à la mort, toutes les ombres psoriques se dissolvent pour laisser place à la lumière, et la lumière vient révéler à chacun l’homme qu’il est vraiment et l’homme qu’il a été. Et, plus la distance est grande entre ces deux hommes – parfois c’est un fossé qui les sépare, plus la douleur sera grande. Tout ce qui a été caché sera dévoilé, dit l’Ecriture. Ainsi la lumière, à la mort, dévoile toutes les œuvres des hommes, celles qui ont été accomplies en Dieu et celles qui ont été cachées parce que les ténèbres fuient la lumière. Alors, les œuvres de l’homme entourent son âme et ainsi peuvent être source de joie ou de profonds tourments.

Page 12: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

12

A la mort, les œuvres de l’homme le suivent, dit l’Ecriture. Jésus Christ peut dire : « Je suis la lumière du monde, celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière qui conduit à la vie » (Evangile selon Saint Jean, 8, 12). Dans notre civilisation, qui a souvent perdu l’espérance de la vie après la mort et où beaucoup de personnes vivent sans la foi et l’espérance de la Résurrection, l’on voit se développer une tendance à n’attendre que les biens de cette vie présente, ce qui en conduit beaucoup à vouloir tirer profit de la planète au maximum, au risque de saccager notre sœur la terre qui nous porte et nous nourrit. Dans ses traités sur l’homéopathie, Samuel Hahnemann a toujours insisté sur l’aspect spirituel de la vie, et la mort, passage vers la vie éternelle, est l’étape ultime pour ramener à la vie spirituelle ceux qui l’ont oubliée. Si l’on avait conscience de la force que donne ce chant : « bienheureux sont ceux qui se sont endormis dans le Seigneur », on verrait disparaître dans une grande partie de l’humanité, et même dans l’humanité toute entière, la violence qui se répand de nos jours, et le passage par la mort se trouverait transformé. Et cette espérance de la nouvelle Jérusalem mettrait chaque homme en œuvre pour Dieu au service du prochain, des malades et des pauvres, des enfants et des mourants, dans cette vie présente. Tant que la médecine contemporaine n’abordera pas le problème de la mort dans son aspect spirituel, son action restera limitée à soulager les douleurs par des médicaments sur le niveau physique et parfois psychique. L’approche homéopathique en ce qui concerne la psore (ombre) libère le désir de l’âme d’aimer et d’avoir soif de la vie, et, en nous préparant à la mort, pour entrer dans le royaume de Dieu, renforce notre capacité d’action dans la vie présente. En diminuant l’amplitude de l’obscurité psorique, le simillimum homéopathique nous rapproche d’une expérience assez proche de la mort, c’est-à-dire d’une mort symbolique où nous pouvons lâcher nos résistances et nos refus, lâcher notre volonté propre, pour naître dans un autre mouvement de vie. C’est comme une mort renaissance. C’est pourquoi, après un simillimum homéopathique, ce ne sont pas uniquement des symptômes qui ont disparu, mais des personnes ont pu nous dire : « c’est comme une mort-résurrection, j’ai pu changer des choses dans ma vie et je n’aurais jamais pensé pouvoir le faire avant ». Cela est au-delà de la guérison des symptômes. Nous parlons alors de guérison miasmatique. C’est pourquoi, en homéopathie uniciste, j’insiste beaucoup sur la méditation de la parole et l’étude des substances homéopathiques qui doit être constante chez nous, car Bienheureux sont ceux qui ont mis leur espoir dans le Seigneur et en qui ils trouvent leur force, ils monteront de la vallée des larmes vers le sentier des béatitudes.

Page 13: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

13

III – Entretien sur le 6ème niveau et psore primaire La psore est la tête de tous les miasmes. La parole est la lumière des hommes. Quand la parole se développe en l’homme, elle éclaire l’homme et l’image de Dieu se forme. Quand la psore se développe, c’est l’imago psora qui se forme, puis ses branches qui sont les autres miasmes. L’image psorique, c’est la face négative de l’image de Dieu dans l’homme. L’image psorique, 6ème niveau, c’est la face ombre. L’image de Dieu, 7ème niveau, c’est l’autre face, le visage ruisselant de la lumière divine. Le travail que je présente ici est le fruit de ce qu’ont apporté d’autres homéopathes, et le 6ème niveau est ma manière d’entendre et de décrire la Force Vitale Déviée. A travers les symptômes, le récit, la sensation, l’histoire, écouter, rassembler, réunir les éléments pour déceler l’image de l’empreinte psorique du remède. Vous trouverez dans ce travail les points essentiels de l’entretien que j’ai développé pour cueillir l’imago psora cachée dans les sensations et les illusions.

1. physique 2. psychique 3. émotions 4. illusions 5. sensation – une sensation commune par famille, pour un groupe de remèdes 6. imago psora ou l’empreinte psorique unique 7. imago déi

La psore est la tête de tous les miasmes. Les autres miasmes sont les membres par lesquels la psore agit, prenant la forme aiguë, chronique, sycotique, cancérinique, tuberculinique ou luétique, mais la psore est sous-jacente à tous les autres miasmes.

- psorique aiguë - psorique chronique - psore sycose - psoro tuberculinique - etc…

Au 5ème niveau, il existe une sensation commune 1, concernant la sensibilité pour les familles végétales, la structure pour les familles minérales, la survie pour les espèces animales et cette sensibilité est commune à une famille. De la même manière, au 5ème niveau, nous pouvons reconnaître le miasme dans une notion commune, c’est-à-dire psore aiguë ou chronique, malaria, sycosis, tuberculinisme, cancérinisme, etc… Quand nous avons fait cela, nous sommes encore sur un groupe de remèdes. Il est possible de faire un croisement entre sensation et miasme pour une approche plus précise du remède, et cela fait toujours partie du 5ème niveau. Le 6ème niveau, c’est la marque personnelle de la Force Vitale Désaccordée = l’empreinte personnelle de la psore, qui s’exprime de manière unique pour un remède (non une famille). Il existe une caractéristique psorique personnelle unique pour un remède. Vous êtes alors dans la tête miasmatique, la psore personnelle. Le désir d’une puissance (exprimée par l’ego) ou d’un attribut divin2, tend à désaccorder l’énergie vitale dont le Verbe, la Parole de Vie, est la source unique, et la conséquence exprimée en termes de perte est celle d’une capacité humaine. 1 – L’idée de sensation commune par famille a été décrite par le Dr Sankaran. 2 – Dr Masi : Travaux sur attributs divins et homéopathie, à partir de la Somme Théologique de Saint Thomas d’Aquin

Page 14: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

14

La perte, c’est la condition humaine inconsciemment refusée, et cette perte imaginaire, ensevelie dans l’inconscient, affecte l’être humain tout entier, dans ses sens, ses pensées et ses actes, d’une manière non plus commune cette fois, mais unique pour le remède. Les attributs divins1 sont des rayonnements de la lumière et, sa lumière, Dieu la donne à la prière de l’homme. La FVD (Force Vitale Déviée), 6ème niveau, c’est donc l’empreinte personnelle de la psore, aspect unique que prend la psore dans une substance, c’est-à-dire ombre ou ténèbre où la lumière et la parole ne peuvent se dire. Alors, il apparaît un point essentiel de distinction entre :

- sensation et miasme du 5ème niveau - et sensation et psore personnelle du 6ème niveau.

Au 5ème niveau, la sensation et le langage concernant le miasme expriment le processus miasmatique, c’est-à-dire une orientation que prend la psore dans un de ses membres, qui peut être : malaria, tuberculinique, sycotique, cancérinique,… Le 6ème niveau, c’est lorsque nous avons retrouvé le langage et les caractéristiques de la tête miasmatique, c’est-à-dire l’empreinte personnelle de la psore. Nous sommes à la racine. Les miasmes sont comparables au Yetser hara (mot hébreu qui signifie inclination négative ou mauvais penchant). Le Yetser hara du monde, c’est la psore du monde affectant l’humanité toute entière. Chaque homme a sa psore personnelle, car en tant que fragment d’adam2, la psore personnelle est fragment de la psore du monde. La psore est la tête de tous les miasmes et les autres miasmes en sont les membres et dans le déroulement de leur processus, ils restent toujours unis à la tête. Tous les miasmes sont en lien avec la psore (tête). De même que Dieu est à l’œuvre dans ses membres (nous sommes le corps de Dieu et ses membres), de même la psore est à l’œuvre en nous quand nous sommes dans nos refus et nos obscurités conscientes ou inconscientes, et selon son évolution, la psore prend la couleur d’un membre miasmatique (sycosis, tuberculinisme, etc…). Ainsi, le simillimum se reconnaît lorsque la personne voit se dissiper en elle une obscurité permettant à la lumière de faire irruption dans sa vie et lui permettant alors de nommer l’empreinte de sa psore personnelle. Une personne Ferrum phosphoricum présente :

- une manière de parler correspondant à Ferrum - et une manière de parler correspondant à Phosphore.

Cette manière de parler, de raisonner, de sentir et de penser est tout à fait unique et, dans l’action du simillimum, l’on voit se dissoudre une forme de langage, de pensées et de sensations correspondant au fer (la guerre, les armes, les couteaux) pour découvrir une autre utilisation du fer (les outils, la charrue, le travail avec persévérance). Et, de même, les ombres du discours concernant le phosphore vont se dissiper sous l’action du remède pour laisser apparaître des expressions plus lumineuses, en passant souvent, dans un premier temps, par la reconnaissance d’une obscurité lorsque la personne était en réaction égotrophique. La deuxième chose qui se dissipe par le simillimum, c’est le langage et le mouvement de la tête miasmatique. Très souvent les homéopathes disent qu’ils ont prescrit sur le miasme en disant malaria, tuberculinique, sycosis, léprosis. Ces prescriptions concernent le déroulement miasmatique dans une forme particulière que prend le miasme mais non la tête miasmatique ou empreinte personnelle psorique (6ème niveau). 1 – Attributs divins – Somme théologique de Saint Thomas d’Aquin 2 – adam : nom générique signifiant l’humanité toute entière.

Page 15: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

15

Par le simillimum, les obscurités personnelles de la psore se dissipent, premier mouvement vers la guérison (miasmatique) et l’homme peut devenir terre féconde pour accueillir la Parole. Et la Parole (Torah) donne le deuxième mouvement dans une synergie constante entre Dieu et l’homme. Car la Torah est lumière et la lumière est Torah, et lorsque la Torah peut resplendir sur un visage, dans son rayonnement, elle apporte avec elle la guérison et les fruits de l’esprit, espérance, amour, confiance, paix et miséricorde. C’est d’abord un germe de guérison sous la forme d’un embryon au cœur de l’homme. Dans le vide que crée la maladie (le mot « vide » en hébreu a les mêmes lettres que le mot « maladie »), une semence a été déposée et nous sommes enceints d’un enfant. Ainsi la guérison véritable commence par une naissance à une vie nouvelle. Oui, Dieu existe et c’est un enfant dans une crèche, au commencement, puis il y aura la croissance. Alors, prendre soin de la parole embryonnaire en nous-mêmes d’abord puis de la croissance de l’enfant qui est né prolongera la guérison. C’est un chemin. Ainsi Dieu nous sauve et nous guérit quand nous prenons soin de l’enfant en nous-mêmes en sauvant Dieu, sa parole, de nos prisons et de nos refus. Maintenant, je voudrais vous entretenir plus en profondeur du langage, de la souffrance et des caractéristiques de la psore, mère de tous les miasmes et origine de la maladie. La psore est ce qu’il y a de plus profond dans la blessure de l’homme actuel. Elle est l’origine de son trouble dans sa manière de voir, d’entendre, de sentir et de se représenter le monde. L’homme voit le monde à partir de lui-même à travers la lentille de sa psore. Mais la psore, c’est quoi ? Hahnemann disait déjà que l’origine exacte des maladies nous échapperait toujours et qu’il serait vain de se fixer sur cette recherche qui dépasse notre entendement. Mais nous pouvons en avoir une approche. La psore constitue la source de tous les miasmes. Elle est comme le flot d’une eau boueuse qui vient troubler nos sens (le regard et l’écoute). Docteur Masi disait : « l’homme actuel voit le monde et l’entend avec de fausses lunettes et de fausses oreilles » et, lorsque ce flot s’intensifie, c’est comme un bouillonnement qui entraîne sensations désagréables, illusions, cauchemars, pensées persistantes et désagréables, déréglant l’organisme jusqu’au développement des maladies pour aller jusqu’à la mort. Ce flot d’énergie troublée (EVD), c’est quoi ? Hahnemann disait que, par la seule faculté de l’imagination, il est possible de

produire un dérèglement du principe vital qui, s’il est assez marqué, peut occasionner la plus grave des maladies.

C’est de l’imaginaire que procède le trouble de l’Energie Vitale. L’homme voit le monde à travers ses lunettes psoriques et l’entend à travers ses oreilles psoriques. La maladie commence par un trouble dans la perception du réel, provenant de la psore primaire (ou tache aveugle), et cette perception déformante du réel entraîne un trouble de la manière de sentir et de penser. Imaginaire au début, la maladie, par le chemin des sensations et des pensées, va s’inscrire dans le corps. Les images que l’homme puise dans son inconscient ne sont pas quelque chose qu’il faudrait refuser trop vite, les camoufler en les refoulant, ce qui ne ferait qu’accroître les tensions intérieures, en créant de plus en plus de processus de déformation et de compensation.

Page 16: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

16

Docteur René Allendi, psychiatre homéopathe et psychanalyste qui faisait partie des Sociétés psychanalytiques et homéopathiques de Paris, disait : « La thérapeutique nous aurait-elle appris à remonter systématiquement au plan de

l’inconscient et des instincts primitifs, notre tâche ne cesserait de grandir ; en effet, lorsque nous aurions solutionné les conflits des affects et des traumatismes personnels, nous verrions se dessiner le grand conflit spirituel et métaphysique, le problème de la mort, comme l’a entrevu Jung. Ce problème, abandonné jusqu’ici à l’intuition des croyants, pourrait être résolu par les disciples de la connaissance logique si nous arrivions à concevoir la véritable signification de la vie, tant individuelle qu’universelle. »

Nous pouvons lâcher une idéologie qui est une idolâtrie et d’autres viendront à leur place. René Allendi découvrait par là que tous les conflits avec les autres, en remontant jusqu’à la scène de l’enfance, portent en eux l’empreinte du conflit avec l’Autre (conflit métaphysique et spirituel). Je trouve ici très important ce qu’Hahnemann disait : L’homme a besoin de deux choses :

- la fidélité à la Parole de Dieu - et le simillimum homéopathique.

Au fond de nous-mêmes, Dieu a mis son image, cachée à nos yeux. C’est le 7ème jour, c’est une page vierge. Il y a un chemin pour aller du 6ème au 7ème niveau, comme pour aller du 6ème jour (où l’homme est créé) au 7ème jour, shabbat. Et ce chemin, l’homme seul ne peut pas le faire. Au 6ème niveau, la psore primaire, tache aveugle, c’est, pour l’homéopathie, la zone obscure de l’inconscient, la plus archaïque, inaccessible à notre intelligence. Elle se trouve normalement ensevelie dans l’inconscient et est présente dans l’être humain tout entier. Elle porte en elle l’empreinte de la scène originelle avec ses fantasmes et le scénario de la dynamique miasmatique, qui sont l’angoisse existentielle et essentielle, les peurs et les mouvements de fuite et de compensation. Au 5ème niveau, les sensations se développent autour de la psore primaire pour former le corps et les membres miasmatiques. Le 4ème niveau se remplit d’illusions qui entourent les sensations. Puis l’enveloppe plus extérieure amène les émotions. Et ensuite se forment les maladies psychiques puis physiques. Pour s’approcher de la psore primaire, après le récit des symptômes, des maladies et de l’histoire de la personne malade, les homéopathes doivent s’arrêter sur les sensations, puis ensuite creuser dans les sensations pour aller vers la tache aveugle. Car il y a toujours en l’homme quelque chose qu’il ne voit pas ou qu’il déforme et quelque chose qu’il n’entend pas ou qu’il entend mal. Lorsque vous êtes arrivés à la sensation, vous êtes proches de l’imago psora, ou tache aveugle, cette zone obscure et fermée de l’inconscient. Et c’est en creusant dans les sensations que vous allez progressivement percevoir l’image de la psore. Après avoir fait décrire le ressenti – « ceci, ça vous fait quoi ? », en revenant sur la question, pour aller plus loin et laisser les chaînes associatives se former – vous passerez par d’autres questions, comment voit l’œil et entend l’oreille – « ceci, comment le voyez-vous ? Décrivez, donnez-moi une image, comment comprenez-vous ce qui vous arrive ? » – et surtout être attentif au moment où une personne arrive à des impressions qu’on lui a dit quelque chose, qu’elle entend quelque chose qu’on voudrait lui dire – « vous avez entendu quoi ? Vous entendez qu’il (ou elle) veut dire quoi ? » – et vous arrivez ainsi aux lunettes et aux oreilles psoriques.

Page 17: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

17

C’est d’abord un flou. Puis un contour se dessine, une image prend forme, puis c’est une feuille qui porte le nom du remède, et elle vient de l’arbre de vie. Vous êtes arrivés à la source. Il y a deux sources en l’homme :

- la source de vie, qui chasse les odeurs de la mort et la maladie - et une source naturelle, celle de la nature abandonnée à elle-même.

Quand l’homme découvre son ombre, sa psore primaire, l’autre face est libérée. Accueillir sa psore et la reconnaître libère l’autre face, image de Dieu dans l’homme.

Les homéopathes d’aujourd’hui sont le plus souvent dans une homéopathie symptomatique qui est certes merveilleuse, mais notre travail, comme insistait Docteur Masi, c’est un chemin pour s’ouvrir à la dimension de l’homéopathie miasmatique.

Chaque maladie a une origine interne et est la résultante d’un conflit interne avec un processus. Chaque conflit actuel, pris dans le temporel, est toujours une superposition du conflit primitif (la scène primitive de l’enfance) et la scène primitive porte en elle l’empreinte du conflit ontologique et spirituel (la scène originelle, Genèse 3, 1 à 9).

Ainsi le conflit dans le temporel avec les autres porte toujours en lui la marque du traumatisme originel à la création du monde.

Le conflit avec les autres, même lorsqu’il est déclenché par des éléments extérieurs agissant sur la psore, porte en lui l’empreinte de la scène adamique avec le serpent.

Le serpent ou faussaire, c’est un mouvement que le judaïsme nomme le mauvais penchant ou Yetser hara, qui tend à fausser le regard et l’oreille, déformant les images et les sens.

Le Midrash raconte que la vérité est en l’homme mais qu’à la première brisure du vase à la création du monde, elle a éclaté et elle est maintenant en débris et en désordre. Pour faire la vérité, l’homme doit rassembler et réunir les débris du vase brisé.

Et, à la deuxième brisure du vase, le serpent, Yetser hara, a troublé le regard et l’écoute, les déformant, en déplaçant les lettres de la Torah, accentuant le désordre et la division.

En notre temps, la masse de l’humanité est tellement engluée dans ses problèmes psychologiques, sociaux, familiaux et relationnels, cela étant aggravé par l’apostasie de notre civilisation, qu’elle se trouve dans l’incapacité de discerner sur le conflit ontologique (que le Docteur Masi nomme la condition humaine refusée) affectant la race humaine toute entière et chaque personne dans le particulier comme fragment d’adam. Ce qui est important, c’est que :

- pour arriver à voir clair sur ce conflit, il faut être en mesure, dans l’entretien, de faire surgir deux ou trois scènes conflictuelles de manière à recueillir les éléments qui proviennent de l’intérieur, caractéristiques de la psore, donnant le cachet personnel.

Pour cela, vous devez chercher les peurs et la sensation avec ses modalités d’amélioration et d’aggravation, les réactions de fuite et de compensation, et, dans certains cas, l’absence de réaction (un symptôme réactionnel manquant indique le chemin). Vous êtes alors au 5ème niveau de profondeur. Ensuite nous pouvons ouvrir une fenêtre sur le 6ème niveau :

- comment la personne voit la scène - ce qu’elle entend dans le conflit - et comment les mots, en elle, se disent dans le désordre (la discordance) - pour arriver au : comment la personne voit et perçoit le conflit et cette perception

porte l’empreinte de la psore - et, au plus profond, surgit le désir de l’ego qui s’est construit sur la brisure psorique.

Page 18: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

18

Ainsi nous comprenons, à la lumière de la Parole, que la psore ne disparaît pas par le simillimum homéopathique mais qu’elle est transformée par les eaux vives qui coulent de la Source de Vie. Les énergies de la Parole éclairent nos obscurités inconscientes les plus archaïques par l’aide du simillimum. Et quand la Parole, comme un fleuve de vie, se répand sur la terre, la terre devient féconde et donne son fruit. Aussi, fidélité à la Parole et simillimum homéopathique sont inséparables.

Page 19: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

19

IV – Les trois grandes découvertes

La première découverte d’Hahnemann, c’est la loi de similitude : « similia similibus curantus »

Les maladies guérissent par leur semblable. Parce que la substance naturelle a la capacité de provoquer un état pathologique, elle devient, en dose infinitésimale, capable de guérir un état pathologique semblable. « Similia similibus curantus ». Pour l’homéopathe, il convient de retrouver ce qui est le plus important à guérir. L’homéopathe doit savoir à quel niveau de profondeur se situent les éléments qu’il a recueillis lors de l’entretien avec la personne malade. / 1- symptômes physiques – le nom de la maladie Le visible < 2- symptômes psychiques – modalités \ 3- les émotions – les sentiments / 4- les illusions L’invisible < 5- les sensations \ 6- la FVD – le désir propre de l’ego ou volonté propre1 Le 7ème niveau : lieu de vie qui reçoit la Source de Vie – repos – silence – page blanche, cœur virginal. La deuxième grande découverte d’Hahnemann est celle des miasmes. La psore. Psora en grec signifie « tache ». Ce nom psore est attribué par Hahnemann à la diathèse (miasme) la plus profonde et qui a touché l’humanité toute entière. Comme adam est un nom générique, c’est-à-dire qui préfigure l’humanité toute entière, la psore est le miasme générique dont la conséquence est que l’homme regarde et entend le monde avec de fausses lunettes et de fausses oreilles (Docteur Masi). Nous percevons le monde avec nos sens. Psora, tache, signifie obscurité, perte de lumière, opacité, ombre. La troisième grande découverte est celle de loi de Héring. Cette loi de Héring concerne la guérison miasmatique (nous verrons cela plus en profondeur à travers les travaux de Kent cités plus loin). La maladie, par la psore, commence par une fausse perception du réel, touchant les sens, fausse perception du regard intérieur, fausse perception de l’écoute. Et le désir de l’ego, volonté propre, s’inscrit dans cette fausse perception et va créer les réactions égotrophiques et égolytiques, c’est-à-dire de construction ou de destruction en réaction à la souffrance engendrée par notre perception personnelle du monde. La maladie commence par une fausse perception du réel dans laquelle s’inscrit le désir de l’ego. Par ce désir, l’homme se place à l’origine de sa vie. Mon origine, c’est le Verbe, par qui tout a été fait. En lui est la Vie et la Vie est la lumière des hommes. Et, la maladie commence chaque fois que je me place à l’origine de ma vie. Et en perdant la lumière, à des degrés variés, l’obscurité prend place dans la vie de l’homme. 1 – Le 6ème niveau, par la découverte du miasme psorique est l’imago psora. La première description de l’imago psora est du Dr Alfonso Masi qu’il a appelée psore primaire. Nous développons ce travail avec l’imago psora, tête miasmatique et ses branches dans les autres miasmes.

Page 20: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

20

Le miasme, c’est un état intérieur qui tend à orienter la personne vers une autre source que son origine qui est le Verbe, et la psore est la mère de tous les miasmes (diathèses) : en se prolongeant, elle se transforme en sycose, luèse, mais la psore reste la mère de tous les miasmes. Beaucoup d’auteurs, à la suite d’Hahnemann, ont écrit sur les miasmes, développant d’autres tendances qui sont cancérinisme et tuberculinisme. C’est auprès des études du Docteur Masi que j’ai découvert une compréhension très intéressante des différents mouvements réactionnels à l’intérieur des miasmes et auprès des travaux du Docteur Sankaran que j’ai retrouvé un approfondissement très intéressant et enrichissant des miasmes. Je voudrais, avec vous, reprendre cette étude des miasmes, en recommençant par ce qu’Hahnemann a apporté au départ, et avec Kent à sa suite, dans une écoute d’inspiration judéo-chrétienne. Pourquoi cela ? D’abord, parce que c’est la vision d’Hahnemann. C’est de lui qu’est né le concept de miasme, qu’il ramène à l’homme séparé de son origine. Hahnemann situe la psore comme un état intérieur où la Force Vitale est désaccordée (paragraphe 11 de l’Organon) et cet état fait le lit des maladies cutanées d’abord (comme la gale) mais aussi la teigne, puis la lèpre (attention, Hahnemann n’a pas identifié psore et gale, c’est une erreur rencontrée chez certains auteurs modernes). Psore – Force Vitale désaccordée – C’est comme les cordes de la harpe désaccordée, la chanson est alors faussée, fausses notes, fausse perception. Hahnemann voit la psore s’intérioriser au fil de la vie, avec l’âge, en partant des maladies fonctionnelles et cutanées qui s’intériorisent autant par l’âge que par les suppressions médicamenteuses, amenant l’homme vers les maladies lésionnelles, osseuses, artérielles, avec ramifications diathésiques, c’est-à-dire que sur la psore se développent d’autres tendances miasmatiques :

- la sycose - la luèse - le tuberculinisme - le cancérinisme

qui ne sont pas des maladies au sens allopathique mais des prédispositions, vers des profils particuliers que nous allons développer. Attention à la confusion miasme et maladie : le miasme est un processus différent de l’évolution des maladies. Un cancérinique ne fait pas forcément un cancer mais il en a des prédispositions. Un sycotique peut faire un cancer lors d’une décompensation, son évolution est plus lente. Et cette évolution miasmatique se fait inexorablement jusqu’à la mort. Lorsque la médication allopathique et même homéopathique s’applique à la symptomatologie manifestée, c’est-à-dire apparente, sans tenir compte de l’état psorique intérieur, c’est une suppression qui suscite une réaction de l’organisme à déplacer la maladie vers d’autres parties du corps en l’intériorisant davantage, donc avec une aggravation. Hahnemann enseigne que le remède homéopathique est choisi selon la personne malade, en mettant en relation les sensations, les symptômes psychiques et les symptômes physiques de la maladie. La maladie c’est une image à un moment donné de la vie. Le miasme c’est le film d’une vie, une histoire personnelle et semblable à aucune autre. C’est un processus intérieur désorienté de son origine.

Page 21: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

21

Attention aux confusions. Egotrophie et égolyse sont des mouvements à l’intérieur d’un miasme et non un processus miasmatique. La sycose a ses réactions égotrophiques et ses réactions égolytiques. La luèse a ses réactions égotrophiques et ses réactions égolytiques.

Page 22: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

22

V – Concept de maladie et de guérison

« L’homme a besoin de deux choses : - la 1ère : la fidélité à la parole de Dieu - la 2ème : le simillimum homéopathique. » (Hahnemann)

En tout homme se trouvent deux sources : - la Source de Vie, la Parole de Vie, le Verbe qui est fontaine de Vie et,nous irradiant de

sa lumière, nous guérit de toute maladie - une deuxième source coule en l’homme, celle de la psore qui se nourrit de peurs,

d’illusions et de représentations. Cette deuxième source parle dans un langage qui n’est pas l’homme image de Dieu, mais un langage minéral, végétal ou animal. C’est le langage de la nature où l’imago psora prend la place de l’imago déi.

La Source de Vie vient en nous mais elle n’est pas de nous. C’est au 7ème niveau que l’homme boit à cette source. La psore est cette fontaine qui coule au 6ème niveau – FVD. C’est l’énergie de la nature abandonnée à elle-même et c’est au 6ème niveau de profondeur que nous pouvons reconnaître le nom du remède, de cette source, de cette énergie désaccordée. Le 6ème niveau, c’est une énergie animale, végétale ou minérale, énergie de la nature abandonnée à elle-même. Au 7ème niveau, la nature a retrouvé la relation avec son Origine et peut être pénétrée et transformée par les énergies du Verbe. C’est un chemin progressif. La nature abandonnée à elle-même c’est la vulnérabilité psorique, la psore. Psore – tache – obscurité et la double face.

obscurité, ombre ↔ lumière (Hahnemann) égocentrisme ↔ théocentrisme (Masi) imago masque ↔ personna imago dei.

Le masque, c’est celui de la nature abandonnée à elle-même qui parle un langage animal, minéral, végétal ou celui de l’homme séparé de son origine. La psore est là, non comme maladie d’abord, mais comme une obscurité pour avoir soif de la Parole, de la lumière. Mais si je refuse cette obscurité, l’obscurité augmente et la maladie commence. Retour sur les miasmes éclairés par la Parole. D’abord, je cite cet approfondissement donné par Kent sur la loi de Héring. Pourquoi cela ? Parce que le monde a été créé par la Sagesse et que par les Paroles du Livre, l’Esprit Saint nous révèle chaque jour des empreintes de la Vérité Eternelle qui éclaire les remèdes de la création. Et le travail que j’ai proposé au groupe HLO et que j’accomplis avec vous tous, c’est l’étude nouvelle et la relecture des remèdes homéopathiques et des miasmes en correspondance avec les Ecritures.

Page 23: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

23

VI – Loi de Hering Voici un extrait d’un cours donné par James Taylor Kent dans la science et l’art de l’homéopathie. Loi de Hering

• L’évolution des symptômes se fait, dans la guérison : • -de haut en bas • -de dedans en dehors • -dans le sens inverse de leur apparition

Cours sur la philosophie homéopathique du Post-Graduate School. • L'essence de l’homme se constitue de sa volonté, sa compréhension, sa mémoire. Elles

s’étendent vers le dehors à travers l’organisme physique. Cette idée se justifie dès que l’on considère la direction des symptômes, c’est à dire de l'intérieur à la périphérie. Il existe certains patients chez lesquels on ne pourrait savoir si la prescription est juste sans avoir cette règle à l'esprit. Par exemple, prenons le cas d’un patient que l’on revoit après une prescription et qui trouve que son état s'est aggravé du fait de l'apparition de nouveaux symptômes. Eh bien, c'est une erreur de considérer qu'il y a aggravation seulement à cause de la survenue de symptômes que le patient ne présentait pas auparavant. Dans ce cas, le médecin peut même être tenté de changer de remède à moins qu’il ne soit familiarisé avec la notion de correspondance des organes. La connaissance de cette notion permettra de dire si le patient est amélioré ou aggravé

• Les organes physiques de l’homme correspondent à son être profond ; à la volonté et à la compréhension. Les facultés intellectuelles considèrent une proposition qui leur est présentée, et jugent à la lumière des connaissances déjà acquises si elle est fausse ou vraie, partiellement fausse ou partiellement vraie. La mémoire retient cette proposition pendant qu’elle est examinée et prise en considération, tandis que les facultés intellectuelles " digèrent " ce qui est reçu, séparant le vrai du faux, s’approprient le vrai et rejettent le faux.

• L’estomac reçoit les aliments ; et en association avec l’intestin grêle digère et assimile ce qui est bon pour le corps, rejette ce qui n’est pas approprié, ce qui n’est pas digérable, ce qui est "faux". Cela correspond à la partie intellectuelle de l’homme, faisant pour le corps ce que les facultés intellectuelles font pour l'esprit.

• Les reins opèrent un travail similaire qui consiste à séparer le "vrai" du "faux" dans le sang. La partie usée du sang est transformée en urée, urates, puis éliminée. Le rein est au sang ce que les facultés intellectuelles sont à la vérité.

• Au début, vous ne percevrez aucun rapport dans tout cela, mais l’observation et l’examen prolongé de ces faits seront révélateurs. Quand vous traitez un patient atteint de folie, déréglé dans ses facultés intellectuelles, des troubles de l’estomac ou intestinaux apparaîtront à mesure que le patient s’améliorera, puis des crampes et de la diarrhée surviendront à mesure que le désordre progressera le long du tractus digestif. Chez un autre patient, résultera une affection rénale avec une albuminurie dans le cours de la réaction du trouble mental. Des douleurs du dos et de l’albumine dans les urines apparaitront bien que l’infirmière rapporte que le patient s’améliore. Si le contraire est vrai, c’est alors très défavorable. Dès lors que des troubles mentaux apparaissent dans le décours du traitement d’un patient qui présente de l’albumine dans les urines, cela signifie que le patient est en train de s’aggraver.

• D’autres auteurs ont observé que des troubles de l’estomac ou des reins s’améliorent tandis qu’apparaissent des perturbations mentales. Si vous prescrivez pour des affections de l’estomac et que des troubles mentaux apparaissent, antidotez

Page 24: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

24

immédiatement votre prescription. Quand le contraire survient, cela est dans l’ordre de la guérison. La réaction s’ensuivra peu après et l’atteinte de l’estomac ou du rein passera rapidement ; n’interférez pas. Ainsi donc nous constatons la relation de dedans en dehors, ou de dehors en dedans. Il y a là une correspondance infaillible.

• Dans le développement de dedans en dehors, d’après la loi de Hering, nous n’observons pas toujours des modifications mentales suivies de symptômes cutanés, ceci implique un développement très rapide. Le développement est plus lent et progressif quand l’estomac ou les reins sont affectés. Il se propage à travers une série d’organes ; à mesure que l’estomac s’améliore, du catarrhe ou des éruptions apparaissent. Ce type de patient restera en bonne santé.

• Parfois, les facultés intellectuelles correspondent aux poumons. Les poumons font pour le corps ce que l’intellect fait pour l’esprit. Quand un patient est menacé ou atteint de tuberculose, et qu’à la suite d’une prescription les poumons s’améliorent et que les facultés intellectuelles sont affectées, alors ce patient mourra, vous ne pourrez pas le guérir. A la suite de votre prescription, toutes les fois que le trouble intellectuel est suivi de catarrhe pulmonaire ou bronchique, ou par un trouble du poumon, du rein, de l’estomac ou des intestins, cela signifie que votre patient s’améliore.

• Quand un individu est atteint dans sa volonté, quand ce qu’il chérit est transformé en haine, qu'il désire détruire sa vie, qu’il se détourne de ses propres enfants ou qu’il se met à les haïr, quand une femme prend son mari en aversion, que le système volontaire tout entier est corrompu : dans ce type de démence, que se produit-il ? Dès lors qu'on effectue une prescription correcte, le cœur ou le foie deviendra affecté, cela correspond au système volontaire. Quand on prescrit pour des affections touchant la volonté, ce ne sont pas des troubles de l’estomac ou du rein mais des désordres du cœur et du foie qui apparaissent. Si une affection cardiaque s’améliore après votre prescription, et qu’un désir de se suicider apparaît, vous devez antidoter la prescription : les symptômes prennent la mauvaise direction. Quand des affections rhumatismales disparaissent des extrémités pour aller au cœur et que plus tard le patient veuille attenter à ses jours, l’évolution se fait de dehors en dedans.

• Le système volontaire correspond au cœur et au foie. Quand est fait référence à l’amour de Dieu, nous trouvons le mot cœur dans les Écritures. Quand il est fait référence aux facultés intellectuelles il est dit "ceindre les reins", "les reins sont liés à la vérité". Notons que ces correspondances étaient déjà établies dans la révélation divine et le Verbe et que personne ne le savait mieux que les anciens. Toutes ces correspondances se trouvent dans la parole Divine et nous apprennent sur la nature de la vie de l’homme et du corps et que la vie, l’âme, l¹esprit, et la volonté de l’homme correspondent aux organes de son corps.

• Avec la connaissance des œuvres de Swedenborg, j'ai trouvé les correspondances que l'on peut déchiffrer de la Parole Divine en harmonie avec tout ce que j'ai appris ces trente dernières années. Leur connaissance aide à déterminer les effets d'une prescription. Un homme, malade dans son esprit, n'évalue pas combien il est malade et il n'est pas non plus capable de juger de son état. Il pense que son état empire quand des symptômes hépatiques apparaissent ; il dit qu'il est plus mal. Cela n'est pourtant que le développement du dedans vers le dehors ; ne remettez pas en question votre prescription pour autant. Le dérèglement du foie disparaîtra avec le remède choisi pour le désordre mental.

• Ces choses doivent être clairement perçues pour ne pas avoir à faire de l'homéopathie de bas niveau : autrement vous interférerez avec votre propre travail, en voulant

Page 25: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

25

tripoter le bon travail déjà accompli. Sans une telle connaissance, la connaissance de la matière médicale homéopathique n'est pas suffisante sauf pour les cas aigus. L'homéopathie est adaptée aux états chroniques, aux anciennes suppressions : gonorrhée, gale ou syphilis. Hahnemann n'avait pas connaissance de ces correspondances et sans elles aucun homme ne peut accomplir ce que Hahnemann disait qu'il était impossible de faire. Il disait que les effets des drogues sont incurables, mais il n'utilisait que la trentième dynamisation et ne pouvait accomplir ces choses. Vous ne pouvez pas traiter les états de suppression sans la connaissance de ces correspondances.

• Vous vous êtes émerveillés du travail que j'ai accompli. Le travail que vous avez vu dans ma pratique diffère de celui des autres à cause de cette connaissance. Ceux qui ne l'ont pas avancent à l'aveuglette et détruisent les vies d'êtres humains car ils ne savent pas ce qui se produit. Les correspondances sont exclusivement déduites de l'observation. Elles ne sont accessibles au médecin qu'avec la loi " Similia similibus curentur ".

• Pensez à ces correspondances ; méditez-les pour en tirer du bénéfice ; utilisez-les. Rares sont ceux qui connaissent la vérité ; le monde est ignorant. Moins un homme a de connaissance, moins il a de responsabilité. Lorsque vous percevez la vérité vous en porterez le devoir et deviendrez infiniment plus responsable. Lorsque vous parviendrez à vous rapprocher des vérités éternelles, de la loi et de l’ordre, une énorme responsabilité pèsera sur vos épaules. Ce que nous entendons dans les congrès n’est habituellement que l’opinion des hommes ; ce que nous entendons à présent n’est pas une opinion et c'est à partir de votre propre connaissance que vous en percevrez la véracité. Je n’ai aucune opinion et j’évite d’en proposer jusqu’à ce que je perçoive l’empreinte de la vérité éternelle.

• Ceci n’est qu’un début, la même chose traverse tout l’organisme. Les organes sexuels sont habituellement associés avec la volonté. Les femmes qui ont des affections des organes sexuels, utérus et ovaires, ont à la fois les désirs et l’intellect affectés par des suppressions. Les hommes qui ont des troubles sexuels sont affectés de façon prédominante dans les organes intellectuels

• Faire disparaître les symptômes ne peut rétablir la santé du patient. Guérir le patient miasmatiquement fera disparaître les symptômes et rétablira sa santé (Organon §8).

Ramon Frendo : Nous allons maintenant voir l’ensemble des miasmes en rappelant que la psore est la tête miasmatique, le centre ou la racine qui porte la mémoire du conflit ontologique et les autres miasmes en sont le déroulement dans le corps humain. Si la psore est la tête miasmatique, les autres miasmes en sont le corps. Chacun pris séparément est un membre de ce corps et chaque membre reçoit le flux psorique qui a permis son développement parce qu’il n’est jamais séparé de la psore.

Page 26: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

26

VII – Les miasmes

Le miasme précède toujours la maladie et les médecins auront toujours à distinguer entre traitement symptomatique de la maladie et traitement miasmatique. La notion de miasme chez Hahnemann n’est pas un concept d’abord. Un concept, c’est intellectuel. Hahnemann a pensé les miasmes qui étaient inconnus jusque là par la médecine. La pensée n’est pas un concept d’abord mais une lumière qui vient de l’arbre de vie, pour aller à la rencontre de ceux qui la cherchent, et comme la lumière est pure, puissante, radieuse et sans tache, elle éclaire les intelligences de ceux qui l’accueillent pour former un concept. Ainsi est né le concept de miasme, la psore. Je dis cela parce que Hahnemann n’a pas donné une opinion qui serait une opinion d’homme lorsqu’il a parlé de psore mais parce qu’il a puisé dans le prologue de Saint Jean et il a reçu cette lumière dans son esprit. Au commencement était le Verbe En lui était la vie Et la vie était la lumière des hommes Et la lumière brille dans les ténèbres (psore latente) Et les ténèbres ne l’ont point comprise (psore manifestée). Plusieurs traductions possibles :

- quand la lumière brille, la ténèbre psorique est maintenue en échec = psore latente - « les ténèbres ne l’on point comprise » signifie que la lumière est incomprise (ne pas

comprendre) et aussi pas prise en soi. La psore se manifeste. C’est-à-dire, les ténèbres, la psore, peuvent être, en nous, non réceptacle de la Parole et l’obscurité demeure. Les miasmes commencent par la psore. D’abord, il y a la psore latente. Et la psore latente, c’est quoi ? Et avant la psore y a-t-il quelque chose ? Car la psore affecte la race humaine toute entière, dit Hahnemann. Genèse 1, versets 1 à 3 :

Lorsque Dieu commença la création du ciel et de la terre, la terre était déserte et vide, et la ténèbre à la surface de l’abîme ; le souffle de Dieu planait à la surface des eaux, et Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut.

Prologue de Saint Jean : Au commencement était le Verbe, la Parole de Vie Le Verbe était tourné vers Dieu Et le Verbe était Dieu …… En lui était la Vie Et la Vie était la lumière des hommes Et la lumière brille dans les ténèbres Et les ténèbres ne l’ont point comprise.

Alors, avant les miasmes et la psore, avant l’homme, il y a le Verbe, la Parole de Vie, qui est la lumière des hommes, c’est la lumière de l’amour divin. Tout commence par la lumière. Plus il y a de lumière, plus il y a de vie et d’amour. Jésus peut dire : « Je suis la vie Je suis la lumière des hommes ». …et la lumière vient dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont point comprise…et c’est la psore.

Page 27: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

27

1. Psore latente ou primaire C’est une première obscurité, une ténèbre, un début d’opacité, une ombre. Hahnemann a appelé le premier miasme psore, psore en grec qui veut dire tache, voile, opacité, obscurité. La lumière vient en l’homme mais elle est affaiblie et cet affaiblissement déforme notre perception du réel. Et ce miasme, psore, affecte l’humanité toute entière. La première perte, avec la psore latente, c’est une perte de la lumière et, avec cette première ombre, une diminution de la joie, de la force vitale et de l’amour. Hahnemann dit que la psore est la mère de tous les miasmes. Les miasmes commencent par la psore latente, perte de lumière. Il n’y a pas encore de pathologie, mais la possibilité de développer des maladies est là. C’est latent. Et la perte de la lumière se traduit par une altération du vivant, un trouble surgit dans l’Energie vitale – Force Vitale Désaccordée (FVD). Distinguer : psore latente inconsciente et psore latente consciente. La nuance est simple :

- si elle est inconsciente, l’obscurité de la psore risque d’être refusée. Et si un élément réel ou imaginaire entre en relation symbolique avec l’obscurité psorique, la réaction c’est : obstacle à la Force Vitale qui Force vitale désaccordée et déplacement du miasme latent vers la psore, puis sycose, et toutes les autres branches miasmatiques.

- si elle est consciente, la psore ne disparaît pas, mais elle est acceptée et plus ou moins reconnue. Et si un élément (réel ou imaginaire) rejoint l’obscurité psorique, il est perçu non plus comme traumatisant uniquement, mais la réaction devient la capacité de répondre et agir pour solutionner le problème ou de rester plus humblement les mains tendues vers le ciel, espérant la manne, lumière qui vient éclairer l’ombre psorique. Que cela soit solution humaine ou accueil de la lumière, la réponse est relationnelle, dans une relation ajustée.

La psore est là pour augmenter ma soif de la Parole, pour que la Parole qui est ma lumière m’éclaire dans ma nuit, et guide mes pas. Stabilité et harmonie.

2. Psore aiguë – secondaire Un élément, réel ou imaginaire, met la psore en tension. Le plus souvent, le petit enfant, psorique latent jusqu’à ce jour, se trouve confronté à une situation réelle ou imaginaire de façon inattendue qui le panique. Inattendu – panique – soudain Un chien menaçant, une situation terrifiante qui surgit, peur d’un tremblement de terre, un serpent sur le chemin, la menace d’une pierre…C’est aigu, brutal, inattendu, violent, une panique. La perte de la lumière et le trouble dans l’Energie Vitale augmentent. Et survient la perte de la Paix. Evolution :

1- soit la mort subite, rare mais possible ou manifestation pathologique aiguë (peur panique ou poussée d’eczéma ou fièvre…)

2- soit retrouve la sécurité et la paix retour à la psore latente possible. Un jeune enfant de 8 ans ne veut plus aller à l’école depuis 15 jours. Dans le pays où il habite, un tremblement de terre a été annoncé. Sa mère a été terrifiée. Le jeune est terrifié lui aussi, et il est persuadé qu’il va mourir, lui et sa famille, dans un tremblement de terre. Il croit que dans les deux jours, tout sera fini. C’est aigu, inattendu. Il est terrifié, a très peur, a très soif, ne quitte plus sa mère, sa maison, ne joue plus. Les deux jours sont passés, il devrait être

Page 28: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

28

rassuré. Il continue à croire que le tremblement de terre va avoir lieu. Pensées fixes sur l’attente du tremblement de terre, sur la mort. Perte de lumière et de paix. Aconitum 15CH, 30 CH, 1000 K. Dès la 30 CH, reprise de l’école. Le discours est généralement fixé sur les points principaux. Inattendu – panique – terreur – soudain – immédiat – mort – perte sécurité, paix. L’obscurité, c’est ne plus rien voir d’autre que le tremblement de terre. Profondeur – mouvement :

- grand danger soudain ++ - menace aigüe, trop forte, trop soudaine - inattendue ++

Récit : - une bombe explose - un tremblement de terre - un chien menaçant - un accident - soudaineté

Réaction égotrophique : (alternance possible très rapide entre égotrophie et égolyse) - fuite - réaction instinctive - hors de lui - incapable de s’en sortir sans défense

Réaction égolytique : (alternance possible très rapide entre égotrophie et égolyse) - panique - choqué - immobilisé - stupeur - court pour sauver sa vie - une fois le danger passé est à nouveau en sécurité

Pertes image : - stabilité : instabilité et pas de paix en ce monde – guerre – bombe – tremblement de

terre – soudain un chien attaque, un serpent surgit – veut trouver la paix. - Réaction : confiance – retrouve vite la paix – soit retrouve la vie, soit la mort.

Pathologies : Panique – hystérie – crampes – manie – migraine aiguë – fièvre aiguë – grippe – infection aiguë – œdème de Quinck – convulsions aiguës – mort subite du nourrisson – dermatoses aiguës – eczéma aigu. Exemple de remèdes : Aconit – Belladona – Stramonium – Veratrum album – Hydrogène – Lithium carbonicum – Strychninum – Arnica.

3. Psore chronique – tertiaire Un peu plus d’obscurité. La Force Vitale est déviée. Le retour à la paix est incomplet. Je ne suis plus certain que ce qui va arriver ne comporte pas de danger. Je ne suis plus tranquille et commence à douter de ma capacité.

Page 29: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

29

Avec la psore chronique, c’est la foi et la confiance qui sont ébranlées. Incertitude sur l’existence de Dieu ou manque de confiance en soi, aux autres. Doute de soi avec alternance des phases confiance et doute. Pertes : foi – confiance Energie Vitale Déviée. La psore chronique se manifeste sous la forme d’alternance égotrophique et égolytique. Les montagnes de l’égotrophie, les vallons de la dépression. L’alternance est encore assez rapide au départ et, plus on avance dans la psore chronique, plus les oscillations ont de longues amplitudes. Le discours est donc le plus souvent alternant entre montagne et vallon, entre égotrophie et dépression. montagne La psore est manifestée par une sinusoïde < vallon, dépression Profondeur – mouvement :

- le problème est soluble - optimisme - un effort est nécessaire mais c’est dans ses possibilités

Récit : - un ado qui apprend à conduire - combat - étude - travail - créativité - responsabilité

Réaction égotrophique : - accomplit l’effort - apprend – travail réussir

Réaction égolytique : - abandonne facilement - désespoir - manque de confiance en soi - écrasé (sulfur)

Pertes image : - la confiance : la Foi en Dieu, la Foi en la vie, la confiance en soi-même - donc, doute de soi-même - doute de soi, de la vie, et combat pour lutter contre le doute - Réaction : il n’a pas la paix, mais confiance qu’il puisse y parvenir, donc il espère.

Pathologies : Spasmophilie – migraines chroniques – colite chronique – diabète débutant – alternance pathologique – alternance manies et dépressions – arthrite alternant avec troubles digestifs – eczéma par poussée alternant avec asthme – HTA labile – artériopathies débutantes – polyarthrite rhumatoïde – pelvispondylite rhumastismale. Exemples de remèdes : Sulfur – Psorinum – Calcarea carbonica – Calcarea sulfurica – Calcarea silicica – Magnesia carbonica – Magnesia muriatica – Magnesia sulfurica – Ferrum metallicum – Lycopodium.

Page 30: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

30

4. Sycose J’ai ressenti un point faible. En psore, je le dépasse, je pense le résoudre. Maintenant, ce point faible est fixé. Le sujet sait, consciemment ou non, que ce point est en lui, ne l’accepte pas, mépris de soi. Processus de refoulement : le sujet fait le recouvrement du point faible, le cache et construit une image de surface. Sycose : processus de refoulement du point faible avec recouvrement et construction d’une image de surface. Perte : de l’amour de soi mépris. En égolyse : se sent méprisé, rejeté, négligé par les autres. En égotrophie : méprise, rejette, néglige les autres, ou un amour qui va être un mépris. Refoulement – recouvrement – construction. Ces mouvements de refoulement, de recouvrement, de construction, se retrouvent au niveau spirituel, psychologique et somatique. Hypertrophie de l’ego et hypertrophie cellulaire généralement bénigne. En raison du recouvrement sycotique, le récit du patient généralement ne suffit pas. Les rêves dévoilent mieux alors les masques de l’égotrophie avec les valorisations, la puissance, la hauteur, et les vallons de la dépression avec la chute, l’humiliation, etc… Plus on avance dans les miasmes, plus on a besoin de creuser dans la sensation et plus les rêves viennent nous aider. Mais à condition de faire sortir ce qui est profond dans les rêves. Répression un point faible recouvrir – découvrir – masquer Profondeur – mouvement :

- il y a un point faible, fixe à l’intérieur de moi, que je dois recouvrir ou cacher Récit :

- une personne pratiquant sans qualification appropriée – les apparences cachent un point faible

- le récit est beau, c’est une image extérieure - l’image intérieure, c’est l’inverse, laide, mauvaise

Réaction égotrophique : - cacher, dissimuler le point faible au regard des autres - hypertrophie du moi : idées fixes, comportement ritualiste - dissimuler, cacher, masquer - réaction hypersensible à beaucoup de choses, d’où vie restreinte

Réaction égolytique : - faute – remords – reproche à soi-même - être exposé tout petit

Pertes image : - cacher perte de vérité (amour et vérité) - amour mépris pour soi-même, pour les autres - réaction : image une vérité qui cache un mensonge, un amour qui cache une haine.

Recouvrir une haine d’un beau sentiment, une souffrance d’une vie joyeuse (couverture, vêtement)

Pathologies : Gonorrhée supprimée – infection urinaire chronique – mycose chronique – tumeur bénigne – kyste chéloïde – neurinome – adénome – condylome – calcification – névrose – lithiases biliaires, vésiculaires et rénales – arthrose – ostéoporose. Exemples de remèdes : Medorrhinum – Thuya – Sabadilla – Pulsatilla – Staphysagria – Natrum sulfuricum – Silicea – Calcarea silicica – Kalium carbonicum – Kalium silicicum – Natrum silicatum.

Page 31: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

31

5. Tuberculinisme Docteur Pierre Robert : En 1977, Docteur Pierre Robert, médecin homéopathe, pédiatre et diplômé de médecine interne, avec qui j’ai commencé à étudier l’homéopathie, nous disait :

« Le tuberculinisme, c’est la diathèse de la famine et de la misère, parce que la tuberculose arrive quand il n’y a plus de nourriture, alimentaire et spirituelle, et plus de chaleur physique et humaine. Cela précède l’infection par le bacille de Koch ». Perte de nourriture alimentaire, et aussi de la parole. Perte de la chaleur. Le milieu favorable est donc la faim, le froid, la guerre avec les séparations, les camps de concentration, les morts autour de soi, la prison, autant de circonstances qui ont creusé le lit de la tuberculose.

C’est dans le miasme tuberculinique que l’on voit certainement le mieux l’interaction entre le milieu et la personne, comme Thierry Albernhe aime le souligner. Et, c’est très important, certaines pathologies ne pourraient se développer ni même commencer sans l’influence néfaste du milieu. Généralement, dans l’amplification miasmatique, nous voyons une influence plus ou moins prépondérante du milieu, nous permettant de dire que les maladies ont, très souvent, pour causalité le milieu et que l’expression particulière que prend la maladie est la forme que lui permet d’avoir l’empreinte personnelle de sa psore. Dans le miasme tuberculinique, la faim, la soif, le manque de nourriture et de parole, puis la manque d’air, l’enfermement avec le spectre de la prison, du camp de concentration et de la mort, sont les facteurs essentiels. Cela rejoint l’absence de Dieu en ce monde où se crée une ambiance tuberculinique puis luétique. Voici l’histoire d’une guérison de tuberculose. 1944, un jeune homme, 20 ans, part pour son service militaire. Il est arrêté, prisonnier un an, enfermé, et, dans le froid, il va connaître la faim, la misère, l’incertitude sur l’avenir, le travail dans le froid. Les nuits, couché par terre sur une couverture, en groupe, serré, manque d’air. L’ambiance est horrible, la peur règne, les bouches se taisent, personne ne sait quelle sera l’issue. Des morts tous les jours, des enfants qui ne parlent plus, ne pleurent plus, l’effroi domine. Et un an après, le jeune soldat est libéré. Il a maigri, le teint est pâle, il respire mal. Le médecin fait le diagnostic de tuberculose et l’envoie en sanatorium. Le jeune soldat a été libéré et voilà qu’il faut partir à nouveau en sanatorium, pour cette maladie redoutable à cette époque. Au fond de lui, il a soif de vie, de vérité et d’amour, mais il dit qu’il ne peut pas croire en Dieu dont il a connu l’absence. Mais il a soif de rencontre. Et voici auprès d’un médecin, une jeune femme qui va le suivre au sanatorium, qui va l’écouter attentivement raconter son histoire, avant de lui prodiguer les premiers soins. Il redécouvre la parole et la relation…, puis l’amour dans la rencontre. L’histoire est belle. Ils se sont mariés et la tuberculose guérit, guérison attribuée aux médicaments. La tuberculose a largement régressé en France et presque disparu après la guerre de 39 – 45. Et, bien qu’il y ait une recrudescence actuelle dans les foyers de pauvreté et d’immigration, après la guerre, alors que la France, comme l’Europe, retrouve une période de sérénité et de prospérité, avec plus de paix et d’unité familiale, tandis que l’éducation scolaire et le travail progressent, la tuberculose régresse largement.

Page 32: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

32

Au même moment est apparu le vaccin BCG à qui la régression de la tuberculose fut attribuée, alors qu’aujourd’hui, les scientifiques découvrent qu’il est sans effet sur la tuberculose. Articles du Professeur Philippe Reinert, Vice-président du comité technique des vaccinations :

« Le B.C.G n’occupe qu’une place médiocre dans la stratégie de lutte antituberculeuse, et sa prise en charge par la collectivité ne se justifie plus. » (Communication aux Journées de Pédiatrie Pratique, janvier 2000.) « La vaccination n’empêche pas la survenue de lésions tuberculeuses pulmonaires ouvertes, sources de contamination par l’entourage. » (« Prévenir », publication de l’Institut Mérieux, en Encart dans le Quotidien du Médecin du 10 09 98.)

Pour moi, ce miasme tuberculinique est une réalité, comme prédisposition, et dans la pathologie il a ses substituts comme chaque miasme.

- rhinite chronique \ - asthme chronique \ qui sont des expressions cliniques - bronchite chronique obstructive \ du manque d’air, du resserrement, - insuffisance respiratoire chronique > de l’enfermement, aggravées par - pneumonie à répétition / le tabagisme suffocation - émaciation / - dénutrition / - ostéoporose - diabète + bronchite chronique (2 cas : Ferrum phosphoricum) - épuisement physique et psychique - baisse de la vitalité.

Ceci nous permet un approfondissement, nous permettant de dire que l’on ne fait pas une tuberculose ou un cancer tout seul ; il faut pour cela une ambiance particulière du milieu, agissant sur l’empreinte personnelle psorique ou vulnérabilité miasmatique permettant l’éclosion de la maladie. Le remède homéopathique simillimum agit en abaissant le seuil de vulnérabilité psorique, permettant à l’homme de mieux s’ouvrir à la rencontre, à la parole, en quelque sorte de se laisser toucher par Dieu. La maladie fait partie de la vie et elle peut être l’occasion de recevoir des grâces mais aussi, dans l’aspect négatif, l’occasion de s’alourdir de fardeaux.

Le fait d’accepter que sa vie soit dans les mains de Dieu, et d’admettre que, quoi qu’il se passe correspond à sa volonté, apporte beaucoup de grâces. Les plaintes, les reproches à Dieu ou aux autres ne diminuent jamais la souffrance mais l’augmentent. Cependant, il ne s’agit pas de faire une suppression de symptômes qui constituerait un refoulement, mais d’abord de prier Dieu pour qu’il vienne nous toucher dans notre blessure en ouvrant notre cœur. Et ensuite de nommer ce que nous ressentons, ce que nous pensons, ce que nous éprouvons. Prier, puis exposer et déposer le poids des souffrances, en étant vrai avec soi-même, car celui qui fait la vérité vient à la lumière.

L’obscurité augmente. Echec de la sycose avec, au lieu de l’hypertrophie, un rétrécissement. Le fossé se rétrécit, le temps est trop court, on est comprimé, suffoqué, piégé dans un tunnel étroit. La perte, c’est le souffle et la liberté. La perte de la lumière s’est intensifiée, la vie est menacée. La présence de la mort est plus forte.

Page 33: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

33

Le tuberculinisme est dominé par l’enfermement, l’image étant celle du camp de concentration, enfermé, prisonnier, pris, suffoqué. L’étau se resserre. Emaciation, écrasement, comprimé. Perte du souffle et de la liberté. Camp de concentration tassé, entassé, c’est irrespirable, entrainé dans un espace étroit, fermé, un train de déportés. La mort est dans le profil. Profondeur – mouvement :

- attrapé - saisi - pris - suffoqué - comprimé - le fossé se rétrécit - le temps est court - le silence oppressif – la faim – pas de nourriture matérielle et spirituelle

Récit : - un homme piégé dans un tunnel très étroit - écrasé – prisonnier - ça se rétrécit – camp de concentration - les murs de la maison se resserrent donc l’espace se rétrécit comprimé – étouffé

Réaction égotrophique : - activité hectique - fait tous ses efforts pour changer, pour s’en sortir - le mouvement et le voyage sont courts

Réaction égolytique : - consumé, va vers la destruction totale - émacié, écrasé, comprimé - prisonnier - absence de Dieu - rêves : pas de nourriture – prisonnier – écrasé dans la foule ou un passage étroit – pris

dans une toile – uriner Pertes image :

- le souffle + la liberté + la nourriture - quelqu’un qui n’a plus de souffle. D’abord dans l’activité hectique, il fait tous ses

efforts, puis il s’essouffle. Puis il n’a plus de souffle, ne peut plus respirer, il s’étouffe - réaction : recevoir le souffle – besoin d’air rendre libre.

Pathologies : Pneumonie à répétition – otites à répétition – bronchites chroniques obstructives – asthme chronique – diabète + bronchite chronique – IRC – maigreur – épuisements psychiques et physiques – enfermement – baisse de la vitalité ++ – ostéoporose – caries – décalcification – rachitisme. Exemples de remèdes : Tuberculinum – Phosphorus – Phosphoricum acidum – Kalium phosphoricum – Magnesia phosphorica – Ferrum phosphoricum – Kreosotum – Pix liquida Les insectes sont généralement tuberculiniques : Apis – Vespa crabo – Coccus cacti – Limenitis (papillon) – Pediculus (poux) – Bombyx (ver à soie) – Pulex (puce) – Bombyx processionnaire – Doryphora – Inachis io.

Page 34: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

34

6. Cancérinisme Dès que nous parlons de cancer, des images impressionnantes viennent à la mémoire de tous les médecins et de l’humanité entière, tant cette affection se répand avec une croissance surprenante sur toute la surface du globe terrestre. La médecine allopathique a avancé considérablement en ce domaine en mettant mieux en relief les causes externes : tabac, pollution alimentaire et chimique, amiante, etc…, et surtout les facteurs psychiques liés au milieu. Il est important de rappeler que toute maladie nécessite :

1- une prédisposition – cause interne – psore 2- une ou des causalités – causes externes, notamment psychiques, dans toute situation de

rupture, de division, de séparation, etc… 3- un processus, résultat de l’interaction des causes externes agissant sur la cause interne,

la faisant sortir de son état de latence 4- le résultat étant la maladie.

Si la médecine allopathique a avancé dans la thérapeutique de la maladie cancer, chaque médecin reste prudent devant le risque de métastases et de rechute. Et, justement, c’est en ce qui concerne la prédisposition et le processus des maladies que l’homéopathie se révèle comme médecine profonde. Cela par les médecins qui en ont fait l’expérience. Les malades cancéreux devraient plus facilement bénéficier de l’aide homéopathique. En raison des causes psychiques, ces malades devraient également pouvoir bénéficier de la psychothérapie ou de la psychanalyse. Si les médecins et les médecines différentes acceptent de dépasser les obstacles négatifs qui les opposent, obstacles qui vont contre l’unité et la santé, mais choisissent d’unir leurs efforts en vue d’un approfondissement thérapeutique, nous pourrions avoir un autre regard sur ces maladies aussi redoutables. Déjà nous voyons en France et dans d’autres pays des séminaires de cancérologie où les cancérologues laissent une place à des intervenants homéopathes et autres disciplines. Un médecin homéopathe indien, Farouk Master, a donné en France des séminaires de cancérologie, rapportant des cas de cancer où il a eu des résultats très intéressants. Docteur Agnès Flour, chercheur au CNRS et médecin homéopathe, a écrit un livre sur homéopathie et cancérologie où elle développe la notion de terrain en homéopathie avec une analyse du processus pathologique. Cette personne n’est pas malade parce qu’elle a un cancer, mais elle a un cancer parce qu’elle est malade de sa psore. La médecine allopathique soigne le cancer, l’homéopathie soigne le malade porteur d’un cancer. Nombreux sont les malades porteurs d’un cancer qui viennent trouver les médecins homéopathes parce qu’ils ont conscience d’un conflit interne à l’origine du cancer et cela nous permet d’arriver aujourd’hui à une approche plus approfondie et un début de classification. Il reste encore du chemin à faire et nous ne pouvons le faire qu’ensemble. Le danger de division est trop fort, il menace la structure, la cellule. Pour lutter, il faut encore augmenter l’hypertrophie, encore plus qu’en sycose, il faut contrôler toutes les situations. Gérer – contrôler – maîtriser. A un moment donné, ce n’est plus possible, la cellule, la structure se scinde = clivage cellulaire avec réaction hypertrophique encore plus forte et … morcellement. Pertes : maîtrise, contrôle, cohésion. Même image anatomo-pathologique, physique, psychique et onirique. Association d’hypertrophie avec scission. La cellule géante se scinde, coupée en deux. La multiplication, c’est le processus de contrôle. Physique : hypertrophie tumorale mais avec des irrégularités qui traduisent les scissions.

Page 35: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

35

Psychique : l’image d’un grand personnage qui se fissure, se dédouble puis se morcelle, se multiplie pour le contrôle. Onirique :

les verres brisés, dans Thuya la dispersion, éparpillement dans Physostigma l’explosion, Taxus baccata, Hekla lava le rassemblement impossible, pour Ovi gallinae avec confusion d’identité

Le cancer, maladie tumorale, ne devrait pas être considéré sur le plan diagnostic uniquement, mais à travers son message miasmatique. L’approche homéopathique, en cancérologie, demande à être précisée, pour situer son espace thérapeutique. Le processus tumoral cancéreux est une manifestation aiguë localisée survenant sur un terrain cancérinique qui affecte la personne toute entière. Et le terrain cancérinique, soit avant la formation d’une tumeur, soit après ablation d’une tumeur, est notablement amélioré et rééquilibré par le simillimum homéopathique. Mais pour atteindre le simillimum, il est nécessaire d’accéder à l’homéopathie uniciste miasmatique, car ce n’est que lorsque se dissipent les ombres psoriques, par la conscientisation de la psore, que nous pouvons assister à la revitalisation des cellules malades. Si les traitements modernes en cancérologie, radiothérapie et chimiothérapie, se présentent dans un profil de progrès, ce que nous ne constatons pas toujours en pratique, ces traitements, souvent agressifs, qui procèdent par destruction, ne sont pas en mesure de dissiper le terrain cancérinique. Cependant, au delà de ces traitements utiles et nécessaires dans les phases aiguës, il serait bénéfique pour les patients d’ouvrir un espace thérapeutique homéopathique, non pas seulement pour pallier les effets secondaires de la chimiothérapie, ou pour accompagner un traitement lourd, mais pour une véritable recherche du simillimum homéopathique, seul capable de revitaliser la cellule. Pour permettre d’approfondir cela, bien que cela ne puisse se faire vraiment que dans la lecture des observations homéopathiques en cancérologie, lorsque vous avez écouté tous les éléments se rapportant au cancer maladie, une deuxième étape de recherche va être faite par l’homéopathe, deuxième étape plus importante que la première pour la recherche du simillimum. Et cette étape consiste à faire surgir les éléments de conflits intérieurs à travers les scènes qui ont marqué la vie de la personne – souvent deuil, divorce, séparation non acceptée, conflit professionnel perçu avec clivage – puis les manières de réagir à ces conflits par la maîtrise ou le contrôle, puis la perte du contrôle avec éclatement ou morcellement, puis ouvrir une fenêtre dans le dialogue pour laisser venir les éléments racontant les fausses lunettes, les fausses oreilles et le trouble de la perception. L’énergie vitale, c’est-à-dire la vie, se trouve emprisonnée, retenue captive dans le miasme psoro – cancérinique. Les autres traitements traitent les cellules malades par destruction. Lorsque, par le simillimum, l’énergie vitale retenue captive se trouve libérée, la revitalisation des cellules malades est possible, ce qui devrait pouvoir alléger grandement les thérapeutiques classiques et, en tout cas, les éviter en ce qui concerne la prévention. Profondeur – mouvement :

- la tâche est au-delà de mes forces - les choses sont hors de contrôle, tout se détruit si je ne garde pas le contrôle - chaos angoisse de morcellement

Récit : - contrôle - la division – conflit de division - chaos – famille, monde chaotique

Page 36: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

36

Réaction égotrophique : - hypertrophie géante du moi, au-delà des limites - hypertrophie cellulaire - pour garder toutes choses sous contrôle, tout contrôle sur soi-même et l’entourage - perfectionniste – méticuleux – tatillon - cacher

Réaction égolytique : - le contrôle échappe en tout - un élément destructeur s’introduit dans une construction géante (du moi et de la

cellule) - un point petit détruit un plus grand - division, morcellement à l’intérieur d’une hypertrophie - même image anatomopathologique, physique, psychique et onirique hypertrophie +

scission Pertes image :

- la maîtrise - le contrôle - la cohésion - ne peut plus contrôler la situation et tout se morcelle – division - réaction : contrôle et rassemble en surface

Pathologies : Cancer – hypertrophie combinée à division – multiplication – contrôle. Exemples de remèdes : Carcinosinum – Arsenicum – Calcarea arsenicosa – les conifères : essentiellement Taxus baccata, Thuya (évolution lente) – Bellis perenis (composées) – Kalium ars. – Magnesia ars. – Natrum ars. - Nicollum

7. Luétisme – syphilis La tache est impossible. La perte de lumière a obscurci la vision de l’intelligence à un niveau important. Le regard troublé voit tout comme inacceptable, la société trop mauvaise, la drogue, le viol, le crime, l’adultère… Le luétique soit commet tout cela, soit tue ceux qui ont fait tout cela. Le monde est vu à travers le désespoir. Se suicider ou tuer, c’est le sursaut de l’EVD, la réaction est déviée. Désespoir – suicide – autodestruction – alcoolisme Réaction possible en se faisant roi ou leader d’un mouvement meurtrier. Profondeur – mouvement :

- situation inacceptable ou inacceptée - il n’y a pas d’espoir - la tâche est au-delà de mes capacités - a commis un crime impardonnable - il est le suprême et unique responsable

Récit : - le capitaine d’un bateau qui coule - suicidaire - situation inacceptable - un chef qui n’accepte pas la défaite, se tue

Page 37: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

37

Réaction égotrophique : - s’y mettre, faire le maximum - fonce dans le brouillard (on gagne ou ça casse) - inspire la peur, la terreur - position élevée de leader ou de roi - nie le problème qui le détruit, se drogue, fume, boit et nie le problème

Réaction égolytique : - désespoir complet - homicide – suicide - autodestruction comme l’alcoolisme - en retrait, indifférence complète

Pertes image : - espoir. Le désespéré tue ou se tue. Ou réussit dans une position de leader, le roi

meurtrier. - réaction : l’espérance

Pathologies : Ulcères – ulcérations – artériopathies dégénératives – coronaropathies dégénératives – AVC – Alzheimer – psychose – PMD décompensée – schizophrénie – paralysies. Exemples de remèdes : Syphilinum (Luésinum) – Aurum – Plumbum – Platina – Thallium – Mercurius – Rhenium – Iridium – Hepar sulfur Les serpents (Vipera – Dendroaspis polylepsis – Lachesis – Bothrops – Crotalus cascavella – Crotalus horridus – Elaps – Boa constrictor). Les araignées sont le plus souvent luétiques : Tarentula hispanica – Tarentula cubensis – Theridion – Aranea diadema – Loxosceles reclusa – Mygale. Il faut ajouter le Scorpio Androctonos.

8. Les autres miasmes Psore latente – primaire Psore aiguë – secondaire Psore chronique – tertiaire Sycose Tuberculinisme Cancérinisme Luétisme sont les 7 grands miasmes anciennement décrits. Il y a d’autres miasmes qui peuvent se rencontrer entre les passages de l’un à l’autre miasme, qui sont d’apparition plus récente dans la littérature homéopathique. Tous les miasmes ne sont pas séparés mais dans la continuité en partant de la psore. L’évolution des miasmes se fait à travers les âges : psore latente chez le nouveau né et évolution vers la psore secondaire, tertiaire, sycose puis luèse, progressivement dans la vie. Il y a forcément un certain état de luèse qui s’installe avec le vieillissement, en s’approchant de la mort corporelle. Cependant un degré de lumière, de paix et d’amour peut subsister et même être très fort, selon la confiance accordée de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit à la Parole de Vie qui est la lumière des hommes (Deutéronome 6, 4 à 9). Les lumières de la Parole en ce monde ouvrent les yeux des hommes en leur rendant l’espérance, l’amour de Dieu, de soi, et la confiance en un monde meilleur. A l’inverse, l’apostasie de notre civilisation, qui est la mort de Dieu dans les consciences, a entraîné les hommes dans des états luétiques beaucoup plus intenses et plus précoces,

Page 38: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

38

réduisant et même inhibant les capacités humaines. Une culture de terreur s’est répandue à travers le monde et les guerres, la violence, la famine, semblent dominer, semer la mort dans l’obscurité qui augmente. Et dans cette obscurité la plus noire, la Parole nous rappelle que la lumière peut resplendir et éclairer le monde. Contrairement à cette culture d’obscurité, de mort qui rode dans le monde et semble le dominer, les âmes des hommes ont soif de lumière et de paix, d’amour, de vérité et de simplicité. Pour le croyant, là où la mort semble avoir le dernier mot, la victoire sur la mort vient transformer le monde. « Par ta croix, oh Christ notre Dieu, Tu as vaincu la mort et la joie est venue dans le monde. » Méditons le cantique de Saint François d’Assise, pour notre mort corporelle à qui nul homme vivant ne peut échapper, pour l’accompagnement des malades et des mourants, car heureux sont ceux qui meurent en accomplissant la Volonté de Dieu, ils ne connaîtront pas la seconde mort. » Les autres miasmes :

typhoïde \ malaria \ Docteur teigne / Sankaran léprosique /

J’ai ajouté : peste aids - sida psychose meurtrière

Les remèdes homéopathiques ne sont pas enfermés dans un miasme, mais il y a plusieurs mouvements miasmatiques possibles pour chaque remède. Et ces miasmes intermédiaires permettent de mieux se situer dans la compréhension de l’évolution miasmatique. Les trois premiers permettent de situer un peu mieux, et de façon claire, des stades intermédiaires entre :

- psore aiguë et chronique, pour typhoïde - psore aiguë et sycose, pour malaria - psore chronique et sycose, pour teigne.

a. Typhoïde

Entre psore aiguë et psore chronique. Profondeur – mouvement :

- s’enfoncer (dans le lit, dans l’eau, dans la vie) ++ - perte soudaine d’une situation de confort dans les affaires ++ - dangereux - risqué - urgence

Récit : - la maison brûle - un échec scolaire, financier - la maison s’effondre +

Réaction égotrophique : - effort intense et court - impatience - exigence - regagner le terrain perdu, retrouver la position de confort, revenir à la surface, alors

tout va bien

Page 39: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

39

Réaction égolytique : - effondré - inactif - a abandonné le combat - s’enfonce, coule - pas d’effort, pas d’action de la volonté – si vous ne sortez pas de la crise vous êtes

fichu Pertes image :

- il faut lutter très vite contre les forces du mal pour retrouver la paix. Il faut faire vite, agir vite. Pertes : paix et confiance en la vie.

- Réaction : retrouve par la lutte paix et confiance. L’effort et la lutte sont intenses pour retrouver la paix et la vie.

Pathologies : Diarrhée – colite – oppression respiratoire – stress – lombalgies – fièvre – rhumatismes inflammatoires aigus – manifestations subaiguës – force vitale plus faible que psore aiguë.

b. Malaria Entre psore aiguë et sycose. Profondeur – mouvement :

- embourbé – coincé – avec crises intermittentes – dans un marécage - limite – malchanceux - persécuté – emprisonné - dépendant

Récit : - dépendant - employé d’un patron colérique - persécuté - femme ayant un mari abusif

Réaction égotrophique : - accepter ses limites sans les combattre - crises intermittentes de colère, de rage ++

Réaction égolytique : - se lamente - rien n’est bon - misérable - phobique - peurs paroxystiques - sentimental – broie du noir - emprisonné - embourbé – enfoncé dans un marécage, ne peut en sortir

Pertes image : - réaction – action – œuvre - liberté dépendance. Action, parole, amour, sont affaiblis. C’est quelqu’un de limité,

donc dépendant - réaction : liberté réduite, action réduite.

Pathologies : Migraines de longue durée – colite avec rhumatismes – hémorroïdes – fièvres prolongées périodiques – arthrite tenace, périodicité longue – épuisement psychique – dépression plus longue.

Page 40: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

40

c. Teigne Entre psore chronique et sycose. Profondeur – mouvement :

- la situation est difficile, l’effort presque impossible Récit :

- trop peur de la situation - apprendre à nager, étudier, c’est trop difficile. Le doute augmente.

Réaction égotrophique : - alternance entre lutte et résignation - essaie encore

Réaction égolytique : - abandonne - reste inactif - n’essaie plus (plus de tentative) désespoir

Pertes image : - confiance - espoir de réussir - l’espoir de réussir est faible, risque de ne plus agir (je ne peux plus, c’est trop difficile)

Pathologies : Acné juvénile – zona – herpès – psoriasis – constipation spasmodique – cystites – troubles du cycle menstruel – hypo ménorrhées – aménorrhées.

d. Léprosis Le Docteur Sankaran a décrit le miasme léprosique. Je voudrais développer le miasme léprosique car ce miasme est pour moi une réalité d’expérience.. Après amplification psorique, puis après l’extension du processus sycotique de recouvrement, survient le rejet dans l’autre de ce qui a été refusé en soi-même. Le rejet de l’autre c’est le rejet de soi. Le léprosique, c’est l’exclu, le rejeté, le méprisé. Le rejet est complet. Exclure, l’inverse, c’est inclure. La diathèse léprosis est extrêmement intéressante et c’est vraiment pour moi une réalité d’expérience, ce miasme léprosis, avec l’exclu, le rejeté, et sa prédisposition aux affections gangréneuses et paralytiques. Les maladies ne sont pas à considérer comme quelque chose qui viendrait de l’extérieur uniquement, un choc psychique, un virus, ou la pollution, la cause exogène n’expliquant pas tout, mais la maladie résulte de la collaboration entre le milieu intérieur ou personnalité miasmatique qui intervient fondamentalement et ne s’exprime qu’en présence du milieu extérieur qui sert de déclencheur. Dans la bible, il est frappant, dans les nombreux cas de lèpre rencontrés de voir cette collaboration entre le milieu intérieur du malade, son miasme et le milieu extérieur. Ainsi la maladie apparaît comme le résultat d’un processus dans lequel intervient d’abord la vulnérabilité psorique du sujet. Et c’est cette vulnérabilité que le simillimum a la capacité de redresser en rendant la force vitale, la réaccordant harmonieusement, comme le harpiste réajuste ses cordes pour que le musicien puisse donner la chanson juste. Comme j’avais été sensibilisé par ce miasme léprosique à travers la Bible, je fus étonné agréablement de voir qu’un homéopathe avait décrit ce miasme et je retrouvais cela dans ma pratique. Myriam, raconte la Bible, fut frappée de lèpre pour ne pas avoir pris en considération ce que Moïse disait.

Page 41: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

41

Exemple : « vous avez une opinion, j’en ai une autre ». Je ne suis pas tenu de penser comme vous, mais, si je ferme la porte à votre pensée, à votre manière de voir, je procède à une exclusion. Solution : prendre ensemble votre pensée et la mettre à côté de la mienne pour que la dialectique puisse se faire, et faire une lecture contradictoire. Pour une lecture contradictoire, soit prendre un passage des Ecritures qui entre en relation avec les deux opinions, selon les règles de lecture énoncées dans un autre exposé, et la Parole de Dieu éclaire la pensée et ouvre vers la solution, c’est-à-dire nous éclaire sur la bonne opinion et souvent même nous montre qu’il y a une part de vérité dans les deux propositions, soit continuer le dialogue jusqu’à trouver ce point qui relie deux opinions différentes. Cela c’est la pensée inclusive qui me porte à une vie inclusive. L’inverse, c’est l’exclusion de la pensée et de la vie d’autrui. Et cette attitude, projetée dans le monde, retombe sur soi-même. Myriam, pour avoir exclu la proposition de Moïse, exclut Moïse mais s’exclut elle-même et est frappée de la lèpre. Tel est le processus de la lèpre qui est le refus de la pensée inclusive.

Père Pierre : le dialogue est forcément marqué par une pensée inclusive. Sinon la vérité ne peut surgir, nous en devenons malades et nous pouvons en mourir. Les paroles ne sont vivantes que dans la mesure où les paroles de l’un et les paroles de l’autre sont toutes les deux des paroles du Dieu Vivant. (Frère Pierre – « Taches aveugles » – Monastère de l’Epiphanie)

La solution est de toujours laisser une porte ouverte à l’authenticité de l’attitude de l’autre. Myriam guérira par la prière inclusive de Moïse qui attire sur elle la Miséricorde Divine. Une attitude miasmatique, en quelque sorte un état d’âme, précède toute maladie. Le léprosique, c’est une attitude d’exclusion et de médisance qui exclut soi-même par une manière de vivre et de se vivre. Traqué – isolé – détruit – sale – dégoûtant – repoussé et repoussant. Certaines maladies correspondent à ce mouvement miasmatique

- se vit comme un sale chien, au corps laid - un vieil homme paralysé et incontinent - une maladie cutanée ou une tumeur de la face repoussante

La perte est celle de la pensée et de la vie inclusive, de la Miséricorde. Le sycotique refuse quelque chose de lui, le cache, le recouvre, donc l’ombre s’amplifie ; le léprosique veut l’exclure et s’exclut. Profondeur – mouvement :

- traqué – isolé – empoisonné - détruit – sale – dégoûtant - déplacé – poussé dans un coin – exclus – rejeté – contaminé - sadisme et perversion

Récit : - un vieil homme paralysé et incontinent - une maladie cutanée repoussante

Réaction égotrophique : - évite la vue des gens - est repoussant - méprisant - honte

Réaction égolytique : - suicidaire - homicide

Page 42: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

42

- se déchire lui-même - mord - désespoir - sale – repoussant – dégoûtant - rejeté – exclus – méprisé

Pertes image : - miséricorde (amour) - inclusion sans la Miséricorde châtiment inéluctable - réaction : la Miséricorde, la Pitié de Dieu - donc, plus de joie, de lumière = rejeté, exclu, solitude - chemin : la miséricorde inclut tous les hommes

Pathologies : Gangrène – paralysie – incontinence urinaire, anale – diabète (formes évoluées) + incontinence – SEP – Parkinson – Charcot – sadisme – perversion.

e. Pestis Il y a quelques années, un patient que je connaissais me dit : « il faudrait que vous consultiez un de mes cousins. C’est un cas difficile. Il vit seul. Il a des infections qui ne guérissent pas, des gros furoncles et des anthrax récidivants. Les antibiotiques l’améliorent à peine un peu. Ça se complique. Mais il y a autre chose. Sa maison est sale, c’est un bidonville, les bouteilles de bière renversées sur le sol jamais lavé ont laissé des odeurs !...Son chien est plein de puces et d’insectes. Il ne se lave pas. » C’est d’accord, je reçois le cousin. C’est un homme de 55 ans, avec des anthrax sur tout le corps. Nombreuses adénopathies. Il respire mal, l’auscultation permet d’entendre des râles de bronchite chronique. Ses vêtements sont sales, il sent l’urine, il est souvent alité, fatigué, épuisé, dort mal, reste 10 à 15 heures couché mais n’arrive pas à récupérer. Ce profil miasmatique n’est pas un cas isolé mais répandu dans le monde, surtout chez les SDF, dans les camps de concentration, les prisons, dans les bidonvilles,… et les remèdes de ce miasme pestis sont :

- Sérum de Yersin \ - Anthracinum > nosodes - Pyrogenum / - Rattus rattus convient mieux à ce miasme qu’au miasme léprosis - certains insectes : Aphis, Culex, Pulex - Rana bufo.

Mes recherches m’ont amené à décrire également le miasme AIDS – immuno déficient – et le miasme psychose meurtrière qui sont en quelque sorte des satellites du miasme luétique (syphilitique). Mais le miasme pestis, très envahissant et contagieux dans de nombreux cas et qui peut se répandre très vite dans les périodes de famine et de misère, est très important et peut l’être autant que le miasme cancérinique. Le patient dont j’ai parlé a guéri de ses anthrax avec Anthracinum et l’état respiratoire s’est amélioré. Et deux mois après a été donné Rana bufo en raison de rechute de lymphangite. Mais, au delà de ces symptômes, il a vécu en lui-même la dissolution du miasme. Cette observation sera développée dans l’étude de Anthracinum et Rana bufo pour approfondir et faire la part entre les deux remèdes. En six mois, il y a eu un renversement total de la situation intérieure, car les rêves et les éléments répugnants du discours avaient changé, et extérieure, il avait rétabli la propreté dans sa maison.

Page 43: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

43

« Docteur, ma vie a changé, ma famille m’a aidé, je les remercie, mais, avant votre remède, je n’aurais pas pu faire cela. Vos remèdes ont allumé en moi le désir de changer les choses. Ils ont vu cela, ils ont vu mon regard qui a changé et maintenant je parfume ma maison (sourire). J’ai arrêté l’alcool et j’ai laissé certaines fréquentations. J’ai retrouvé l’amour de la nature et de la vie. » Bien sûr, j’avais suivi les grands concepts d’Hahnemann. « Le médecin homéopathe doit aider à garder ou retrouver l’espérance en la Providence, par de simples paroles, quand le patient est en proie au doute de lui et de tout, en lui disant : aidez moi en me parlant de vous et la Providence vous aidera. L’homéopathe saura aussi proposer et conseiller la psychothérapie qui libère de beaucoup d’obstacles et il saura aussi s’assurer que le milieu, l’ambiance qui entoure le malade est favorable à la guérison. Car, comme un milieu extérieur défavorable va entraîner la psore à développer la maladie, de même un milieu favorable entraîne la Force Vitale à se déployer dans des pensées et des actions salutaires. » Dans cette bonne évolution, différents facteurs ont joué. Certes, l’amour n’est-il pas la source du bonheur, mais il l’a dit lui-même, c’est l’homéopathie qui a allumé la force de vivre. Le miasme pestis : Pertes :

- du goût de vivre - du souffle puis de la vie

Les mots sont : - enfermé, alité, infect - détresse, étouffé - répugnant – dégoût - épuisé – se laisser aller

Quand on n’a plus le goût de vivre, on ne prend plus soin de soi. Réactions : mauvaise humeur, paroles irritantes, envahissant Peste : Tableau aigu : infection pulmonaire – fièvre aiguë – anxiété – tendance au délire – lésions cutanées à tendance septique, inflammatoire, pustuleuse, avec sécrétion fétide – infiltration très indurée – état septique adynamique – soif intense – lymphangite – adénopathie aisselles, aine, cou – forme hémorragique possible – forme pneumonique possible. La peste peut être rapidement mortelle. Evolution par épidémie possible. Causes : misère – famine – malpropreté. Transmission par les rats, morsure de rat ou puce qui va du rat vers l’homme (et certains insectes). Image miasmatique chronique ou profil : un SDF, sans logis, sale, repoussant, mais envahissant, dans des lieux insalubres, beaucoup de monde, avec des chiens…Vêtements sales, odeur d’urine, de chiens sales, avec des puces, quartiers insalubres, repoussant mais coléreux, paroles irritantes. C’est une peste qui fait peur. Vieillissement précoce, sale, anthrax énormes, fièvre à répétition. L’homme vieillit prématurément avec des anthrax, des infections respiratoires, vêtements sales, bouteilles de vin et de bière, mauvaise odeur, repoussant, comme le lépreux. Mais le léprosique est exclu et s’exclut, le pesteux est repoussant et envahissant, revendique des biens matériels, logis, nourriture, bière, alcool, mais alors maison sale, avec les chiens, bouteilles de bière, vêtements sales jetés par terre, assiettes sales non rangées, mauvaise odeur, un taudis, ambiance bidonville. Donc, faire la distinction entre ces deux miasmes.

Page 44: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

44

Profondeur : - repoussant – infect – qui fait peur - sale – anthrax – peau sale, vêtements sales - détresse – étouffé

Récit : SDF, repoussant mais envahissant, émigrant (favorise ce miasme), quartier populeux ou dans un camp de concentration, foule, serré, dans un milieu insalubre avec misère et famine, milieu septique, sale, insectes, puces, microbes, détresse respiratoire mort rapide. Réaction égotrophique :

- aseptise tout, maniaque de la propreté - ou sale, contagieux, dégoûtant, infection, anthrax, alcool : n’a plus peur des

microbes - envahissant - c’est une peste qui fait peur

Réaction égolytique : - risque épidémique grave - épuisé adynamie infection fulminante - destruction rapide, froid, isolement mort rapide - détresse respiratoire mort rapide

Les pertes image : - la nourriture - la propreté - le souffle - la vie

Une personne qui sent la mort très proche, qui ne peut plus respirer, qui ne peut plus s’alimenter. Personne pernicieuse, malicieuse ou qui fait quelque chose comme pour éviter la peste. Pathologies : Anthrax à répétition – furonculose – lymphangite – ADP chronique – infection respiratoire grave – insalubrité – bidonville – risque mortel rapide et épidémique – dégradation alcoolique – vieillissement précoce. Remèdes :

- Sérum de Yersin (Yersinum) - Anthracinum - Rattus rattus - certains insectes (Aphis, Pulex) - la puce du rat

Page 45: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

45

VIII – Le véritable problème de la psore Si nous méditons sur les miasmes, partant de la psore latente jusqu’à la luèse, nous découvrons que le problème, en ce monde, n’est pas la lutte de la vie contre la mort uniquement, mais celui de la lumière en contradiction avec les ténèbres – l’obscurité de la psore. Si mon existence n’est qu’une lutte de la vie contre la mort, comme la mort corporelle finalement l’emportera, mon existence est vaine. « La Verbe est la lumière véritable qui, en venant dans le monde, illumine tout homme…et, à ceux qui l’ont reçu, il donne le pouvoir de devenir enfant de Dieu » Saint Jean – Prologue. Ainsi la psore (tache) et les miasmes sont là comme une aide qui nous est donnée non pas pour une contradiction entre la vie et la mort d’abord, mais pour une contradiction entre la lumière et les ténèbres, c’est-à-dire vivre pour Dieu ou vivre pour soi. Vivre, c’est vivre pour Dieu, le louer, le servir en toute humilité et, puisqu’à la mort corporelle nul homme vivant ne peut échapper, la seconde mort, c’est être privé de la lumière et de la présence de celui qui a dit : « Je suis la lumière, Je suis la vie… ». A la mort, nous rencontrerons le Christ, la lumière éternelle. Chaque remède homéopathique simillimum est une étincelle de la lumière qui nous éclaire, qui donne plus de luminosité dans la vie d’un homme (voir étude de Eric Vanden Eynde sur le remède homéopathique). L’homéopathie miasmatique, dont Hahnemann et le Docteur Alfonso Masi ont tant parlé, nous offre la possibilité de libérer l’homme de ses fausses lunettes et fausses oreilles, de lâcher le trouble que suscite en lui cette altération dans sa perception du réel. Quand l’obscurité de la psore est dissoute, les ombres s’éloignent et les lumières de la Parole peuvent resplendir à nouveau dans la vie de tout homme. Un chemin neuf s’ouvre. Ta Parole est une lampe pour mes pas, une lumière sur mon sentier. C’est une dimension nouvelle d’ouvrir nos yeux et nos oreilles qui se fait dans la vie de l’homme et qui a fait que Docteur Masi avait dit, avec un brin d’humour, que l’homéopathie miasmatique serait la médecine du 4ème millénaire.

Page 46: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

46

IX – Les tableaux miasmatiques

Les miasmes hahnemanniens Psore aigüe (secondaire)------------------------------------------------ Psore chronique (tertiaire) ↑ ¦ Psore latente (primaire) ¦ Hahnemann ¦ ¦ ↓ Luèse ←----------------------------------------------------------------------------------- Sycose Les miasmes aujourd’hui Psore primaire = latente Typhoïde ↓ ↑ Aigüe = psore secondaire ---------------------------------------------→ Chronique = psore tertiaire \ ¦ \ ¦ \ ↓ \-------------------------------→ Malaria Teigne ↓ ¦ --------------------------------------------→ ¦ ¦ ¦ ¦ Lèpre←------------------------------------------------------------------Cancérinisme ¦ ¦ ↓ ↑ ↓ ↓ Luèse ←-------------------------------------------- ------------------------------------ Sycose . ¦ ↑ ↓ ¦ Peste←-------------------------------------------------------------------Tuberculisme ¦ ↓ AIDS ↓ Psychose meurtrière

Page 47: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

47

L’arbre des miasmes

\ ciel / \____/ ↓

paix et justice ↓

cime (union ciel et terre) ↑

psore primaire latente = pas de pathologie, pas de symptôme. Stabilité/harmonie ↓

psore secondaire aiguë---------------------------------- / (stabilité/instabilité) │

typhoïde │ │ (l’instabilité persiste) │

\ │ │ \ ↓ ↓

psore tertiaire chronique malaria / (confiance/doute) (limite/dépendance)

teigne │ │ (espoir de succès/chute) │

\ │ │ \ ↓ ↓

sycose ←---------------------------------------- (amour – reconnaissance/mépris – dévalorisation)

│ /│\

/ │ \ cancérinisme tuberculinisme

(contrôle – cohésion/division) (souffle – liberté/ essoufflé – s’étouffe – enfermé) │ │ │ │ │ │

léprosis pestis (inclusion – miséricorde/exclusion – châtiment) (souffle – vie/ étouffement – mort)

\ │ / \│/ ↓

abîme

↓ luèse (syphylitique)

(espoir/désespoir suicide – homicide) /\ / \ / \

AIDS psychose meurtrière (effondrement immunitaire) (homicide, suicide collectif)

Page 48: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

48

Les miasmes sont les fruits des recherches des différentes générations d’homéopathes. Je vous propose une relecture en nous plaçant sous les lumières de la Parole. Quatre aspects des miasmes sont essentiels :

- les pertes – chaque miasme correspond à des pertes - le langage des miasmes – sensations, illusions, réactions - la personnalité et types de pathologie - la tête des miasmes est la psore primaire dont le corps et les membres sont les autres

miasmes. I – Psore primaire latente Silence virginal, une page blanche. Stabilité et harmonie. II – Psore secondaire aiguë Profondeur – mouvement :

- grand danger soudain ++ - menace aigüe, trop forte, trop soudaine - inattendue ++

Récit : - une bombe explose - un tremblement de terre - un chien menaçant - un accident - soudaineté

Réaction égotrophique : (alternance possible très rapide entre égotrophie et égolyse) - fuite - réaction instinctive - hors de lui - incapable de s’en sortir sans défense

Réaction égolytique : (alternance possible très rapide entre égotrophie et égolyse) - panique - choqué - immobilisé - stupeur - court pour sauver sa vie - une fois le danger passé est à nouveau en sécurité

Pertes image : - stabilité : instabilité et pas de paix en ce monde – guerre – bombe – tremblement de

terre – soudain un chien attaque, un serpent surgit – veut trouver la paix. - Réaction : confiance – retrouve vite la paix – soit retrouve la vie, soit la mort.

Pathologies : Panique – hystérie – crampes – manie – migraine aiguë – fièvre aiguë – grippe – infection aiguë – œdème de Quinck – convulsions aiguës – mort subite du nourrisson – dermatoses aiguës – eczéma aigu. Exemple de remèdes : Aconit – Belladona – Stramonium – Veratrum album – Hydrogène – Lithium carbonicum – Strychninum – Arnica.

Page 49: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

49

III– Typhoïde Entre psore aiguë et psore chronique. Profondeur – mouvement :

- s’enfoncer (dans le lit, dans l’eau, dans la vie) ++ - perte soudaine d’une situation de confort dans les affaires ++ - dangereux - risqué - urgence

Récit : - la maison brûle - un krak boursier - la maison s’effondre +

Réaction égotrophique : - effort intense et court - impatience - exigence - regagner le terrain perdu, retrouver la position de confort, revenir à la surface, alors

tout va bien Réaction égolytique :

- effondré - inactif - a abandonné le combat - s’enfonce, coule - pas d’effort, pas d’action de la volonté – si vous ne sortez pas de la crise vous êtes

fichu Pertes image :

- il faut lutter très vite contre les forces du mal pour retrouver la paix. Il faut faire vite, agir vite. Pertes : paix et confiance en la vie.

- Réaction : retrouve par la lutte paix et confiance. L’effort et la lutte sont intenses pour retrouver la paix et la vie.

Pathologies : Diarrhée – colite – oppression respiratoire – stress – lombalgies – fièvre – rhumatismes inflammatoires aigus – manifestations subaiguës – force vitale plus faible que psore aiguë. IV – Psore tertiaire chronique montagne La psore est manifestée par une sinusoïde < vallon, dépression Profondeur – mouvement :

- le problème est soluble - optimisme - un effort est nécessaire mais c’est dans ses possibilités

Récit : - un ado qui apprend à conduire - combat - étude

Page 50: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

50

- travail - créativité - responsabilité

Réaction égotrophique : - accomplit l’effort - apprend – travail réussir

Réaction égolytique : - abandonne facilement - désespoir - manque de confiance en soi - écrasé (sulfur)

Pertes image : - la confiance : la Foi en Dieu, la Foi en la vie, la confiance en soi-même - donc, doute de soi-même - doute de soi, de la vie, et combat pour lutter contre le doute - Réaction : il n’a pas la paix, mais confiance qu’il puisse y parvenir, donc il espère.

Pathologies : Spasmophilie – migraines chroniques – colite chronique – diabète débutant – alternance pathologique – alternance manies et dépressions – arthrite alternant avec troubles digestifs – eczéma par poussée alternant avec asthme – HTA labile – artériopathies débutantes – polyarthrite rhumatoïde – pelvispondylite rhumatismale. Exemples de remèdes : Sulfur – Psorinum – Calcarea carbonica – Calcarea sulfurica – Calcarea silicica – Magnesia carbonica – Magnesia muriatica – Magnesia sulfurica – Ferrum metallicum – Lycopodium. V – Teigne Entre psore chronique et sycose. Profondeur – mouvement :

- la situation est difficile, l’effort presque impossible Récit :

- trop peur de la situation - apprendre à nager, étudier, c’est trop difficile. Le doute augmente.

Réaction égotrophique : - alternance entre lutte et résignation - essaie encore

Réaction égolytique : - abandonne - reste inactif - n’essaie plus (plus de tentative) désespoir

Pertes image : - confiance - espoir de réussir - l’espoir de réussir est faible, risque de ne plus agir (je ne peux plus, c’est trop difficile)

Pathologies : Acné juvénile – zona – herpès – psoriasis – constipation spasmodique – cystites – troubles du cycle menstruel – hypo ménorrhées – aménorrhées.

Page 51: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

51

VI – Malaria Entre psore aiguë et sycose. Profondeur – mouvement :

- embourbé – coincé – avec crises intermittentes – dans un marécage - limite – malchanceux - persécuté – emprisonné - dépendant

Récit : - dépendant - employé d’un patron colérique - persécuté - femme ayant un mari abusif

Réaction égotrophique : - accepter ses limites sans les combattre - crises intermittentes de colère, de rage ++

Réaction égolytique : - se lamente - rien n’est bon - misérable - phobique - peurs paroxystiques - sentimental – broie du noir - emprisonné - embourbé – enfoncé dans un marécage, ne peut en sortir

Pertes image : - réaction – action – œuvre - liberté dépendance. Action, parole, amour, sont affaiblis. C’est quelqu’un de limité,

donc dépendant - réaction : liberté réduite, action réduite.

Pathologies : Migraines de longue durée – colite avec rhumatismes – hémorroïdes – fièvres prolongées périodiques – arthrite tenace, périodicité longue – épuisement psychique – dépression plus longue. VII – Sycose Répression un point faible recouvrir – découvrir – masquer Profondeur – mouvement :

- il y a un point faible, fixe à l’intérieur de moi, que je dois recouvrir ou cacher Récit :

- une personne pratiquant sans qualification appropriée – les apparences cachent un point faible

- le récit est beau, c’est une image extérieure - l’image intérieure, c’est l’inverse, laide, mauvaise

Réaction égotrophique : - cacher, dissimuler le point faible au regard des autres - hypertrophie du moi : idées fixes, comportement ritualiste - dissimuler, cacher, masquer

Page 52: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

52

- réaction hypersensible à beaucoup de choses, d’où vie restreinte Réaction égolytique :

- faute – remords – reproche à soi-même - être exposé tout petit

Pertes image : - cacher perte de vérité (amour et vérité) - amour mépris pour soi-même, pour les autres - réaction : image une vérité qui cache un mensonge, un amour qui cache une haine.

Recouvrir une haine d’un beau sentiment, une souffrance d’une vie joyeuse (couverture, vêtement)

Pathologies : Gonorrhée supprimée – infection urinaire chronique – mycose chronique – tumeur bénigne – kyste chéloïde – neurinome – adénome – condylome – calcification – névrose – lithiases biliaires, vésiculaires et rénales – arthrose – ostéoporose débutante. Exemples de remèdes : Medorrhinum – Thuya – Sabadilla – Pulsatilla – Staphysagria – Natrum sulfuricum – Silicea – Calcarea silicica – Kalium carbonicum – Kalium silicicum – Natrum silicatum. VIII – Cancer Profondeur – mouvement :

- la tâche est au-delà de mes forces - les choses sont hors de contrôle, tout se détruit si je ne garde pas le contrôle - chaos angoisse de morcellement

Récit : - contrôle - la division – conflit de division - chaos – famille, monde chaotique

Réaction égotrophique : - hypertrophie géante du moi, au-delà des limites - hypertrophie cellulaire - pour garder toutes choses sous contrôle, tout contrôle sur soi-même et l’entourage - perfectionniste – méticuleux – tatillon - cacher

Réaction égolytique : - le contrôle échappe en tout - un élément destructeur s’introduit dans une construction géante (du moi et de la

cellule) - un point petit détruit un plus grand - division, morcellement à l’intérieur d’une hypertrophie - même image anatomopathologique, physique, psychique et onirique hypertrophie +

scission Pertes image :

- la maîtrise - le contrôle - la cohésion - ne peut plus contrôler la situation et tout se morcelle – division - réaction : contrôle et rassemble en surface

Pathologies : Cancer – hypertrophie combinée à division – multiplication – contrôle.

Page 53: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

53

Exemples de remèdes : Carcinosinum – Arsenicum – Calcarea arsenicosa – les conifères : essentiellement Taxus baccata, Thuya (évolution lente) – Bellis perenis (composées) – Kalium ars. – Magnesia ars. – Natrum ars. - Nicollum IX – Tuberculinisme Profondeur – mouvement :

- attrapé - saisi - pris - suffoqué - comprimé - le fossé se rétrécit - le temps est court - le silence oppressif – la faim – pas de nourriture matérielle et spirituelle

Récit : - un homme piégé dans un tunnel très étroit - écrasé – prisonnier - ça se rétrécit – camp de concentration - les murs de la maison se resserrent donc l’espace se rétrécit comprimé – étouffé

Réaction égotrophique : - activité hectique - fait tous ses efforts pour changer, pour s’en sortir - le mouvement et le voyage sont courts

Réaction égolytique : - consumé, va vers la destruction totale - émacié, écrasé, comprimé - prisonnier - absence de Dieu - rêves : pas de nourriture – prisonnier – écrasé dans la foule ou un passage étroit – pris

dans une toile – uriner Pertes image :

- le souffle + la liberté + la nourriture - quelqu’un qui n’a plus de souffle. D’abord dans l’activité hectique, il fait tous ses

efforts, puis il s’essouffle. Puis il n’a plus de souffle, ne peut plus respirer, il s’étouffe - réaction : recevoir le souffle – besoin d’air rendre libre.

Pathologies : Pneumonie à répétition – otites à répétition – bronchites chroniques obstructives – asthme chronique – diabète + bronchite chronique – IRC – maigreur – épuisements psychiques et physiques – enfermement – baisse de la vitalité ++ – ostéoporose ++ – caries – décalcification - rachitisme. Exemples de remèdes : Tuberculinum – Phosphorus – Phosphoricum acidum – Kalium phosphoricum – Magnesia phosphorica – Ferrum phosphoricum – Kreosotum – Pix liquida Les insectes sont généralement tuberculiniques : Apis – Vespa crabo – Coccus cacti – Limenitis (papillon) – Pediculus (poux) – Bombyx (ver à soie) – Pulex (puce) – Bombyx processionnaire – Doryphora – Inachis io.

Page 54: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

54

X – Lèpre Profondeur – mouvement :

- traqué – isolé – empoisonné - détruit – sale – dégoûtant - déplacé – poussé dans un coin – exclus – rejeté – contaminé - sadisme et perversion

Récit : - un vieil homme paralysé et incontinent - une maladie cutanée repoussante

Réaction égotrophique : - évite la vue des gens - est repoussant - méprisant - honte

Réaction égolytique : - suicidaire - homicide - se déchire lui-même - mord - désespoir - sale – repoussant – dégoûtant - rejeté – exclus – méprisé

Pertes image : - miséricorde (amour) - inclusion sans la Miséricorde châtiment inéluctable - réaction : la Miséricorde, la Pitié de Dieu - donc, plus de joie, de lumière = rejeté, exclu, solitude - chemin : la miséricorde inclut tous les hommes

Pathologies : Gangrène – paralysie – incontinence urinaire, anale – diabète + incontinence – SEP – Parkinson – Charcot – sadisme – perversion. XI – Peste Profondeur :

- repoussant – infect – qui fait peur - sale – anthrax – peau sale, vêtements sales - détresse – étouffé

Récit : SDF, repoussant mais envahissant, émigrant (favorise ce miasme), quartier populeux ou dans un camp de concentration, foule, serré, dans un milieu insalubre avec misère et famine, milieu septique, sale, insectes, puces, microbes, détresse respiratoire mort rapide. Réaction égotrophique :

- aseptise tout, maniaque de la propreté - ou sale, contagieux, dégoûtant, infection, anthrax, alcool : n’a plus peur des

microbes - envahissant - c’est une peste qui fait peur

Page 55: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

55

Réaction égolytique : - risque épidémique grave - épuisé adynamie infection fulminante - destruction rapide, froid, isolement mort rapide - détresse respiratoire mort rapide

Les pertes image : - la nourriture - la propreté - le souffle - la vie

Une personne qui sent la mort très proche, qui ne peut plus respirer, qui ne peut plus s’alimenter. Personne pernicieuse, malicieuse ou qui fait quelque chose comme pour éviter la peste. Pathologies : Anthrax à répétition – furonculose – lymphangite – ADP chronique – infection respiratoire grave – insalubrité – bidonville – risque mortel rapide et épidémique – dégradation alcoolique – vieillissement précoce. Remèdes :

- Sérum de Yersin (Yersinum) - Anthracinum - Rattus rattus - certains insectes (Aphis, Pulex) - la puce du rat

XII – Syphilis (luèse) Profondeur – mouvement :

- situation inacceptable ou inacceptée - il n’y a pas d’espoir - la tâche est au-delà de mes capacités - a commis un crime impardonnable - il est le suprême et unique responsable

Récit : - le capitaine d’un bateau qui coule - suicidaire - situation inacceptable - un chef qui n’accepte pas la défaite, se tue

Réaction égotrophique : - s’y mettre, faire le maximum - fonce dans le brouillard (on gagne ou ça casse) - inspire la peur, la terreur - position élevée de leader ou de roi - nie le problème qui le détruit, se drogue, fume, boit et nie le problème

Réaction égolytique : - désespoir complet - homicide – suicide - autodestruction comme l’alcoolisme - en retrait, indifférence complète

Page 56: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

56

Pertes image : - espoir. Le désespéré tue ou se tue. Ou réussit dans une position de leader, le roi

meurtrier. - réaction : l’espérance

Pathologies : Ulcères – ulcérations – artériopathies dégénératives – coronaropathies dégénératives – AVC – Alzheimer – psychose – PMD décompensée – schizophrénie – paralysies. Exemples de remèdes : Syphilinum (Luésinum) – Aurum – Plumbum – Platina – Thallium – Mercurius – Rhenium – Iridium – Hepar sulfur Les serpents (Vipera – Dendroaspis polylepsis – Lachesis – Bothrops – Crotalus cascavella – Crotalus horridus – Elaps – Boa constrictor). Les araignées sont le plus souvent luétiques : Tarentula hispanica – Tarentula cubensis – Theridion – Aranea diadema – Loxosceles reclusa – Mygale. Il faut ajouter le Scorpio Androctonos. XIII – Aids Profondeur – mouvement :

- pas de retour possible vers le meilleur - aucun espoir - déficience des résistances - subit l’orgueil (de soi ou des autres)

Récit : - un chef de mouvement qui est déficient - situation inacceptable - un philosophe dégradé qui a sombré dans la drogue, (homo-) sexualité déviée

Réaction égotrophique : - résistance – offensif - inspire la peur - nie le problème – orgueil - accuse Dieu et la société - détruit les autres

Réaction égolytique : - poursuivi - persécuté - suicide collectif - effondrement des défenses – anéanti vers la mort

Pertes image : - défense et résistance (Dieu résiste aux orgueilleux et il élève les humbles) - immunité destruction – mort

Pathologies : Syndrome d’immunodéficience – adynamie – anergie. Remèdes :

- AIDS

Page 57: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

57

XIV – La psychose meurtrière Profondeur – mouvement :

- destruction meurtrière Récit :

- le tueur suicidaire qui se fait sauter avec 50 personnes ou plus - destruction meurtrière

Réaction égotrophique : - bombe atomique - la force nucléaire - destruction du monde

Réaction égolytique : - suicide collectif - meurtre collectif

Pertes image : Toutes les pertes se condensent – la mort domine :

- de la paix guerre - de l’amour mépris - de la confiance méfiance - de l’espoir désespoir - de la joie \ - de la fête > enfer - du royaume / - l’abolition de la fête religieuse perte du festin du royaume enfermement dans la

destruction meurtrière, c’est l’enfer sur terre. Pathologies : Suicide collectif – psychose destructrice massive – bombe atomique. Les miasmes nous amènent au cœur de l’homéopathie et l’homéopathie au cœur de l’homme. Car l’homéopathie, médecine du 4ème millénaire, est en train de se faire. Et voici nos remèdes : Dieu, donne moi Ta lumière et Ta paix et que Tes paroles soient sur mon cœur, me guident et m’instruisent. C’est notre premier remède. Et, en raison de notre faiblesse, Dieu nous a donné les remèdes issus de la terre, qui sont les Merveilles de Sa Sagesse et de Sa Bonté. Ramon Frendo Salon de Provence Février 2008

Page 58: Les Miasmes (diathèses)...approfondissement nouveau affinant l’écoute et permettant une classification des remèdes par famille à partir de la sensation. C’est une pierre dans

58

Tableau des miasmes La psore est la mère de tous les miasmes. Quand la psore augmente, l’obscurité augmente diminution de lumière, de vie et de force. La vie est : lutte de la lumière en contradiction avec les ténèbres. ↓ ↓ théocentrisme homocentrisme = faire la vérité pour ne pas tomber dans l’obscurité. Plus on avance dans les miasmes, plus la lumière s’efface et les ombres miasmatiques enveloppent l’âme. Les mots, les mouvements, le récit, permettent la lecture du profil miasmatique. Voir tableau page suivante.