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Les missions militaires au service de la biodiversité

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Page 1: Les missions militaires au service de la biodiversité

InterSections

Les missions militairesau service de la biodiversitéSarah Brunel

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Page 2: Les missions militaires au service de la biodiversité

Les missions militaires au service de la biodiversité

Sarah BrunelPréface de Ahmed DjoghlafPostface de Sami Makki

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Page 3: Les missions militaires au service de la biodiversité

Imprimé en FranceISBN : 978-2-7598-0747-5

Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation intégrale, ou partielle, faite sans le consente-ment de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal.© EDP Sciences 2012

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À Éric

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Les missions militaires au service de la biodiversité

Remerciements

De chaleureux remerciements vont à Sami Makki et à Eladio Fernandez Galiano pour leurs précieux conseils tout au long de l’élaboration de ce document, ainsi qu’à Héliette Ossant. Merci à Clare Shine pour avoir bien voulu partager son expé-rience sur les parcs pour la paix. Merci à Jorge Orueta, Noémie Gonzales, Philippe Curry et Franck Billeton pour leurs précieux conseils et relectures. Un grand merci à Ahmed Djoghlaf pour son soutien.

Note préalable

Cet ouvrage est le résultat d’un travail de recherche et de documentation effectué par l’auteur à titre personnel et n’engage à ce titre que sa propre responsabilité pour les propos qui suivent.

Les documentations et sources ont été repectées, citées et référencées avec la rigueur nécéssaire et dans le respect et la déontologie de tout travail de recherche.

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Sommaire

Remerciements ............................................................................................... 4

Note préalable ................................................................................................ 4

Préface ............................................................................................................ 9

Table des Acronymes ...................................................................................... 13

■ Introduction ........................................................................................... 15

■ La biodiversité, un enjeu international ........................................... 21

Qu’est-ce que la biodiversité et comment la protéger ? .................................. 21

Définition et menaces ................................................................................ 21Les services rendus par les écosystèmes et la biodiversité ............................. 23Quelles méthodes de protection de la biodiversité ? ................................... 24

Les outils nationaux de conservation ..................................................... 24Les traités environnementaux internationaux ........................................ 25Le contrôle des marchés internationaux par des méthodes volontaires ... 26L’importance de l’opinion publique ...................................................... 26

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Les missions militaires au service de la biodiversité

Une course à la biodiversité ? ......................................................................... 27

Biodiversité, trafic, corruption et brigades vertes ........................................ 27Un possible accaparement des terres au nom de la biodiversité ? ................ 30L’innovation technologique grâce à la biodiversité ...................................... 32Les traités internationaux perçus comme un nouvel impérialisme .............. 35

Quelles relations entre biodiversité, ressources naturelles et conflits ? ........... 36

Les impacts des conflits sur l’environnement .............................................. 36Le rôle des ressources naturelles dans les conflits ........................................ 38

Le rôle de la rareté ou de l’abondance d’une ressource ........................... 39Mécanismes et interactions sociaux, économiques et environnementaux ............................................................................ 41Biodiversité et changement climatique .................................................. 43

■ La biodiversité pour prévenir des conflits et construire la paix ... 45

Un outil de construction de la paix ................................................................ 47

Les Nations unies, chef de file .................................................................... 47Les évaluations environnementales post-conflits ................................... 48

La biodiversité comme levier économique après un conflit ......................... 51La reconstruction de l’Afghanistan commence par celle de son environnement .......................................................................... 51Générer des dividendes avec les beautés naturelles ................................ 52

Contribuer au dialogue et à la coopération : les parcs pour la paix .............. 53Des législations internationales inefficaces pour protéger la biodiversité

en temps de guerre ................................................................................ 54Le projet de code de conduite sur les aires protégées transfrontalières en temps de paix et de conflits armés .................................................... 56

Des recherches pour la prévention de conflits environnementaux .................. 57

L’imagerie satellite pour les suivis de terrain ............................................... 58Un manque d’outils d’évaluation et de prise de décision

en détection précoce ............................................................................. 60Une alliance entre environnementalistes et militaires pour les suivis de terrain .............................................................................................. 62

Une expérience grandeur nature : l’Environment and Security initiative (ENVSEC) ........................................................................................... 62L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et l’environnement......... 63L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe .................. 64Les missions de l’Environment and Security initiative ............................. 65

La question toujours ouverte de l’intervention sur le terrain… .................. 66

■ La biodiversité : une bonne opportunité pour les armées .......... 69

L’Inde : rentabiliser les armées à des tâches de protection de l’environnement ................................................................................... 71

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Sommaire

L’Inde : pionnière dans l’utilisation de l’armée à des fins écologiques .......... 71Les Environmental Task Forces en Inde : un moyen d’engager

un dialogue transfrontalier .................................................................... 72

Les États-Unis ou la biodiversité comme outil stratégique de communication .................................................................................... 73

Le premier pas : le verdissement des terrains militaires américains .............. 73L’intégration de l’environnement aux outils de prise de décision

des forces armées américaines ............................................................... 74Les bases militaires sur le territoire américain ........................................ 76À l’étranger ........................................................................................... 77Dans quels types d’opérations l’environnement serait-il pris en compte ? 77

Intégration de l’environnement à la stratégie nationale sécuritaire américaine ............................................................................................ 79

Intégration de l’environnement à la politique étrangère américaine ............ 81L’Agence américaine pour le développement international (USAID)..... 81La coopération internationale environnementale du ministère de la défense (DoD) ............................................................................. 82L’Army Environmental Policy Institute .................................................... 83

Organiser des conférences pour développer des contacts… ........................ 84… et développer des partenariats dans les zones de commandement .......... 87

L’agriculture et l’environnement, des cibles pour les attaques terroristes ....... 88

Guerre biologique, bioterrorisme et biocrime ............................................. 89Les guerres biologiques engagées par les États ....................................... 89Le bioterrorisme ................................................................................... 92Le biocrime .......................................................................................... 92Les effets économiques et psychologiques des attaques biologiques ....... 92Un glissement vers l’écoterrorisme ........................................................ 93

Une sérieuse prise en compte du bioterrorisme dans les réglementations internationale et nationale .................................................................... 94

■ Vers des interventions et des ingérences environnementales ?... 97

Les dérapages de la militarisation de l’environnement ................................ 97Les interventions environnementales : un concept naissant ........................ 99Lier interventions humanitaires et écologie ................................................ 100

Conclusion ..................................................................................................... 103

Postface ........................................................................................................... 109

Bibliographie .................................................................................................. 113

Index ............................................................................................................... 129

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Préface

par Ahmed Djoghlaf

Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations uniesSecrétaire Exécutif de la Convention

des Nations unies sur la Diversité Biologique

Depuis la Révolution Industrielle, l’humanité est entrée dans une ère de change-ments globaux qui transforment la face de la Terre et dont les effets se feront sentir pour des siècles. Les niveaux de vie augmentent en général et puisent de façon persistante dans les ressources naturelles. L’empreinte de l’humanité n’a jamais été aussi importante. Les pressions sur les fonctions naturelles de la planète causées par les activités humaines ont atteint des niveaux qui compromettent sérieusement, et peut être irrémédiablement, la capacité des écosystèmes à satisfaire les besoins des générations futures.

Il existe un lien intrinsèque entre l’état de l’environnement, la biodiversité et l’état de paix ou de conflit entre les régions à travers le monde. La biodiversité aide à maintenir l’équilibre dans beaucoup d’environnements, comme les écosystèmes marins ou les forêts. Cet équilibre est nécessaire pour maintenir la force des éco-systèmes et faire face aux catastrophes naturelles ou à des questions comme la pol-lution et le changement climatique. Un écosystème qui n’est pas diversifié à la fois génétiquement et en terme d’espèces ne peut pas supporter des stress à long terme sans commencer à se désintégrer. Ces écosystèmes ne représentent pas seulement un habitat pour d’importantes espèces animales et végétales, mais fournissent égale-ment une variété de services rendus par les écosystèmes dont les humains profitent. Les « Perspectives mondiales de la diversité biologique 3 », basées sur les meilleures

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Les missions militaires au service de la biodiversité

preuves scientifiques disponibles et s’appuyant sur 120 rapports nationaux de Parties à la Convention, alertent sur les conséquences à poursuivre notre mode de déve-loppement actuel. La perte continue d’espèces et d’habitats, prédite pour s’accélé-rer sous l’impact croissant du changement climatique, a mis tellement de pression sur les écosystèmes qui soutiennent la vie de notre monde, que beaucoup risquent d’atteindre un « point de basculement ». Cette perte irrévocable des écosystèmes et des ressources génère des tensions internes et externes entre les régions, les pays et les populations qui revendiquent la propriété des habitats. Beaucoup d’opérations militaires sont précisément mobilisées et lancées avec l’unique objectif de sécuriser le peu de ressources que les pays ont laissé.

Toutefois, en étudiant la relation entre sécurité et biodiversité, deux perspectives peuvent être considérées ; d’une part la dégradation des écosystèmes et les impacts qui en découlent sur la sécurité humaine, les moyens de subsistance et les conflits armés ; et d’autre part la destruction de l’environnement comme une conséquence des opérations militaires et de la guerre.

Ce n’est pas la première fois qu’une connexion entre l’état global de la biodiver-sité, la sécurité et les implications pour la paix. Un rapport publié en 2007 par la CNA corporation concluait que le changement global représente une sérieuse menace pour la sécurité pouvant affecter les citoyens américains, avoir des impacts sur les opérations militaires et accroître les tensions mondiales. Le rapport explore les façons dont le changement climatique s’impose comme un facteur démultiplica-teur dans les régions du monde déjà fragiles, exacerbant les conditions favorables à l’extrémisme et au terrorisme.

Un rapport commandité en 2008 par l’ancien premier ministre du Royaume-Uni, Mr Gordon Brown, arrive à la même conclusion et mentionne pour donner un aperçu de la nouvelle stratégie de défense que « le changement climatique est potentiellement le plus grand défi pour la stabilité et la sécurité mondiales » (BBC, 2008). S’adressant à la Chambre des communes, le premier ministre Gordon Brown déclarait « la nature des menaces et des risques auxquels nous sommes confrontés ont, dans les dernières décennies, changé au-delà de tout entendement et donnent tort aux vieilles hypothèses sur la défense nationale et la sécurité internationale » (BBC, 2008) ; il a également ajouté que le changement climatique et les pandémies menacent la sécurité internationale autant que le terrorisme et que la Grande-Bretagne doit radicalement améliorer ses défenses. De plus, Sir David King, conseil-ler scientifique de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair indiquait que « le changement climatique est une menace bien plus grande pour le monde que le terrorisme international » (King in Khor, 2006). Le Secrétaire Général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a déclaré que « parce que l’environnement et les ressources naturelles sont cruciaux pour construire et consolider la paix, il est urgent que leur protection en temps de conflits armés soit renforcée. Il ne peut y avoir de paix durable si les ressources naturelles qui soutiennent les moyens de subsistance sont endommagées ou détruites » (UNIS, 2009). La gravité de l’impact de la destruction d’origine humaine du capital de notre planète a en effet atteint un niveau tel qu’il constitue une menace majeure pour la paix et la sécurité dans le monde.

Extrait de la publication

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Préface

Les dégradations de l’environnement, causées par les multiples effets du change-ment climatique ou les activités humaines, notamment la déforestation pour l’ex-ploitation forestière, le développement urbain, ou l’exploitation des ressources ont été liés à des troubles politiques, créant une pression sociale sur les populations vulnérables. Il est estimé que d’ici à 2020, entre 75 et 250 millions de personnes en Afrique seront exposées à des pénuries d’eau accrues en raison du changement climatique. Aujourd’hui, 4 personnes sur 10 dans le monde vivent dans des pays connaissant de graves pénuries d’eau potable. Les Nations unies estiment que d’ici 2025, 48 nations et une population de 2,8 milliards de personnes devront faire face au « manque » et à la « rareté » en eau douce. Selon un rapport de la CIA, la pénurie d’eau constituera, dans un futur proche, l’une des principales sources de tensions et de conflits armés dans le monde. Toujours selon ce rapport, plus de 30 pays se four-nissent pour plus d’un tiers de leur consommation en eau potable en dehors de leurs frontières. Une telle prédiction prend tout son sens en considérant que sur 268 bas-sins hydrographiques internationaux, partagés par 145 pays et alimentant 40 % de la population mondiale, plus de 158 ne sont gouvernés par aucun mécanisme de coopération entre pays voisins. Il arrive même que plus de 16 pays partagent cette ressource naturelle. C’est le cas par exemple de la rivière Congo, de la rivière Niger et même du Nil. La tension monte généralement autour de l’accès à l’eau et de sa gestion. Pour beaucoup de pays, l’abondance de ressources telles que le pétrole ou l’eau peut procurer un pouvoir régional aussi bien qu’international. Toute menace aux réserves de ces ressources est susceptible de justifier une action militaire au nom de la préservation économique et de la sécurité nationale. Un conflit international peut ainsi éclater quand les facteurs économiques et sociaux interagissent avec la disponibilité d’une ressource. Les impacts des pertes environnementales et du chan-gement climatique affectent non seulement la situation mondiale de l’eau et les opérations militaires, mais aussi l’importance et les tendances des déplacements et des migrations qui à leurs tours affectent la sécurité alimentaire. Les conséquences sont vastes et ont de fortes implications pour la qualité de la vie humaine.

Les dégradations comme conséquence de la guerre sont également intéressantes à considérer. Au fil du temps, les guerres dans le monde entier ont invariablement abouti à la dévastation des forêts et de la biodiversité. La technologie militaire moderne a engendré des impacts environnementaux sévères sur de grandes éten-dues, rendant le terme « ecocide » approprié. La contamination de l’eau et la des-truction des sources, les entraves aux efforts de conservation et l’épuisement de forêts intactes ne sont que quelques-unes des multiples conséquences environnementales de la guerre. Les conflits armés intra et inter étatiques existants ont des effets directs et de longue durée sur la biodiversité dans les zones de conflits. De plus, les dégra-dations environnementales et la perte de biodiversité ne sont pas que des victimes de guerre. Des dévastations environnementales passent aussi par des actes délibérés de sabotage militaire, comme la mise à feu de puits de pétrole, la destruction ou la contamination de sources d’eau et l’utilisation de défoliants à grande échelle.

Il y a une prise de conscience croissante que la sécurité nationale et la conservation écologique sont étroitement liées. L’impact de la guerre et des conflits armés sur l’environnement, et plus spécifiquement sur la biodiversité, est une préoccupation

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Les missions militaires au service de la biodiversité

importante et récurrente pour la communauté internationale. Selon l’Institut Heidelberg pour la recherche sur les conflits internationaux, les conflits dans le monde ont augmenté, passant de 272 en 1997 à 365 en 2009 (HIICR, 2009). Sur ces 365 conflits, 80 étaient directement liés aux ressources, se positionnant au deuxième rang après les conflits idéologiques. Plus de 50 % de ces conflits liés aux ressources ont été classés comme violents ou très violents. Ces conflits touchent des millions de personnes et doivent être pris en compte au niveau international. Le PNUE signale que plus de 40 % des conflits intra-étatiques sont liés aux ressources naturelles. En réponse aux conflits environnementaux, la communauté internatio-nale a établi plusieurs accords juridiques et des lois visant à protéger les victimes de conflits et à prévenir les dommages environnementaux. Par exemple, un protocole additionnel à la Convention de Genève de 1949 a interdit, en 1977, l’utilisation de tactiques de guerre qui pourraient nuire à l’environnement d’une manière sérieuse et/ou sur le long terme (CICR, 2007).

L’ouvrage Les missions militaires au service de la biodiversité reflète précisément les liens entre l’environnement et les interventions militaires. Bien que des réflexions, des études et des discussions aient été initiées dans le monde académique, les connexions entre la sécurité, la paix et les dégradations faites à l’environnement demeurent rares et rendent cet ouvrage extrêmement précieux. Les multiples effets que la destruction de l’environnement a sur les interventions militaires, et vice-versa, affectent le bien-être de tous les êtres humains sur terre aujourd’hui et pour les générations à venir. Il est clair que la guerre et les conflits sont de toute pièce fabriqués par l’homme ; en tant que société globale nous devons agir maintenant pour assurer un équilibre entre les affaires politiques et l’environnement naturel. En tant que société globale, nous avons également la responsabilité de stopper la perte de la biodiversité et la destruction de l’environnement sans précédent causées par nos modes de consommation. Sous la direction du Japon, le monde a répondu dans ce sens. En octobre 2010, 18 500 participants représentant 193 Parties et leurs partenaires ont adopté le Pacte de Nagoya pour la biodiversité comprenant une stratégie globale pour la conservation de la biodiversité pour la période 2011-2020, connue comme les objectifs de Aichi; le Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation ; le Protocole additionnel de Nagoya – Kuala Lumpur sur la responsabi-lité et la réparation relatif au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques ; ainsi que la stratégie de mobilisation des ressources à l’appui de la réalisation des trois objectifs de la Convention. Afin de mobiliser les gens à travers le monde au-delà de 2010, la 65e session de l’Assemblée générale des Nations unies a déclaré 2011-2020 la Décennie des Nations unies de la biodiversité. Nous pouvons espérer que c’est un nouveau début à l’action mondiale contre les menaces d’épuisement des ressources et à la réduction des conflits armés pour aboutir à plus de sécurité humaine.

Montréal, le 8 juin 2011

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Table des Acronymes

AEPI : Army Environmental Policy Institute

CDB : Convention sur la diversité biologique

CITES : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction

ENMOD : Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles

ENVSEC : Environment and Security Initiative

ETF : Ecological Task Forces

GBIF : Centre d’information sur la diversité mondiale

ICBG : International Cooperative Biodiversity Groups

IES : Institute for Environmental Security

IPBES : Intergovernmental Science Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services

ONG : Organisation non-gouvernementale

ONU : Organisation des Nations unies

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Les missions militaires au service de la biodiversité

OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques

OSCE : Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe

OTAN : Organisation du traité de l’Atlantique Nord

PNUD : Programme des Nations unies pour le développement

PNUE : Programme des Nations unies pour l’environnement

UNESCO : Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture

UICN : Union internationale pour la conservation de la nature

USAID : United States Agency for International Development (USAID)

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Introduction

La diversité biologique est aujourd’hui un sujet très populaire, l’année 2010 lui était d’ailleurs consacrée. La perte annoncée d’espèces animales et végétales fait les gros titres et inquiète un nombre croissant de personnes. En 1992 se tenait à Rio de Janeiro le Sommet de la Terre, autrement dit la conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, qui aboutissait à l’adoption de nombreuses déclarations et conventions, dont la Convention des Nations unies sur la diversité biologique. La « diversité biologique », contractée en « biodiversité » a pris la place du terme « nature » et est définie comme « la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes ». En 2002, les pays signataires de cette Convention adoptaient un plan stratégique afin d’enrayer la perte de biodiversité d’ici 2010. La date fatidique est passée, et aucun pays n’a réussi à atteindre cet objectif. Anticipant cet échec, un groupe de travail de haut niveau rassemblant ministres de l’environnement et figures de la conservation se tenait en mars 2009 à Bonn afin de fournir de futurs objectifs et directions pour la protection de la biodiversité. Le groupe a globalement recommandé de développer davantage de liens entre la biodiversité et les agendas existants (ex. celui sur les objectifs du Millénaire, celui sur le changement climatique) et de créer des synergies entre la

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Les missions militaires au service de la biodiversité

biodiversité et différents secteurs : la finance, l’agriculture, les pêches et les forêts1. Au-delà de ces synergies avec la finance et l’agriculture, une étape future dans l’inté-gration de la biodiversité à d’autres domaines connexes pourrait considérer les liens avec le secteur de la sécurité.

S’inspirant d’autres modes de pensée que celui des environnementalistes – qui ont jusqu’ici échoué au moins partiellement dans leur objectif de conservation – la sécurité pourrait peut-être fournir de nouvelles pistes de réflexion pour lutter contre la perte d’espèces et d’habitats. De nouvelles idées et des approches innovantes naissent souvent du rapprochement de différentes disciplines. La biodiversité et la protection de l’environnement se prêtent tout particulièrement à l’interdisciplina-rité et impliquent des aspects culturels, scientifiques, économiques, politiques et sécuritaires qui ont évolué au cours des dernières décennies. Des liens entre environ-nement et sécurité se tissent également depuis quelques années.

Quels liens entre environnement et sécurité ?

Les préoccupations liées à la « sécurité environnementale » émergent dans les années 1970 avec notamment Lester Browna, et reconsidèrent les questions de sécurité et de défense extérieure sous un angle beaucoup plus global, sous lequel la santé humaine et les ressources environnementales sont des facteurs de sécurité. Le développement durable fait également son apparition en 1987 avec le rapport Brundtland2 (nommé ainsi du nom de la présidente Norvégienne de la commission, mais ayant pour titre Notre Avenir à Tous).

Après la chute du mur de Berlin en 1989, les catastrophes naturelles puis les ques-tions environnementales prennent de plus en plus d’importance dans le domaine de la sécurité, à tel point qu’en 1993, le Département des affaires de désarmement des Nations unies publie le rapport Possibilités d’utilisation des ressources du domaine militaire pour la protection de l’environnement 3. La guerre froide finie, le monde à venir apparaissait en paix et en harmonie. Les « dividendes pour la paix » représen-taient ces financements militaires qui devaient être réalloués à des activités telles la lutte contre les catastrophes naturellesb ou la prévention de conflits environne-mentaux. Un début de catégorisation des conflits environnementaux sera entrepris en 1999 par le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE)4. Dans cette lignée, le monde académique va identifier les liens entre conflits et ressources naturelles, comme en attestent les travaux de Thomas Homer Dixon (1999)5, de Philippe Le Billon (2001)6, de Simon Dalby (2002)7, etc. En 2003, lors de la journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environ-nement en temps de guerre organisée par le PNUE, Klaus Toepfer, alors directeur

a. Lester Brown est un agroéconomiste et analyste environnemental américain. Il est le fondateur de l’institut Worldwatch ainsi que du Earth Policy Institute, organisations non gouvernementales basées à Washington D.C. dont il est actuellement le président.b. C’est dans ce contexte que sera par exemple mise en place en Espagne l’Unité militaire des urgences (Unidad Militare de Emergencias) qui œuvre à la gestion des catastrophes naturelles.

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Introduction

exécutif du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), avait lancé, avec le soutien de Kofi Annan, un appel à « faire entrer les lois de la guerre dans le XXIe siècle, celui du développement durable ». Wangari Maathai, prix Nobel de la paix en 2004, prédisait lors de la cérémonie de remise du prix que « dans quelques décennies, la relation entre l’environnement, les ressources et les conflits pourra sembler aussi évidente que la connexion que nous voyons aujourd’hui entre les Droits de l’homme, la démocratie et la paix »8.

Aux États-Unis, sous l’administration Clinton (1993 à 2001), le Pentagone a pour mission de « verdir » le secteur. La première étape consiste à faire appliquer la légis-lation environnementale sur les terrains militaires pour répondre à la demande de l’opinion publique et être en accord avec les lois nationales. Le Département d’État s’interroge également en 1997 sur la façon d’intégrer la diplomatie environ-nementale à ses activités9. L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) s’intéresse elle aussi de près au sujet et produit en 1999 le rapport Environnement et sécurité dans un contexte international 10 ; l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) élabore en 2000 un état de l’art sur l’envi-ronnement, la sécurité et le développement11. L’Union européenne propose quant à elle en 199912 une résolution pionnière reconnaissant que les catastrophes natu-relles et la protection de l’environnement sont des enjeux majeurs de sécurité, et qu’une partie du budget militaire devrait être allouée à ce secteur. Cette résolution ne sera jamais suivie d’effets. Les attentats du 11 septembre gèlent le rapprochement entre services gouvernementaux de la défense et de l’environnement dans tous les pays. Le sujet se voit alors relégué au second plan au profit de la lutte contre le ter-rorisme et de la guerre en Irak.

Dans le contexte de « civilianisation »c des années 2000, les Organisations non-gouvernementales gagnent en influence dans leur mission de sensibilisation du public. Outre insuffler des idées nouvelles comme celle de la « diplomatie envi-ronnementale », ces structures sont de plus en plus reconnues comme légitimes par les gouvernements qui n’hésitent plus à leur confier des étudesd. Le sujet est aujourd’hui pris en compte par un nombre croissant de think tanks e. En 2002 est d’ailleurs créé l’Institut pour la Sécurité Environnementalef qui a produit une très bonne introduction des concepts de sécurité environnementale13, ainsi qu’un inventaire des pratiques et législations dans le domaine14. Les organisations non-

c. Néologisme employé pour qualifier l’ouverture de l’armée aux civils.d. La diplomatie environnementale faisait déjà en 1999 l’objet de conférences (comme par exemple la conférence « Diplomacy for the environnement » organisée par l’American Institute for Contemporary German Studies, voir Benedick R.E. (1999), « Diplomacy for the Environment », Conference report, Environmental Diplomacy, American Institute for Contemporary German Studies, 3-12.e. Un think tank (ou réservoir d’idées en français) est une institution de droit privé qui produit des études et des recommandations sur les politiques publiques. Pour plus d’informations, voir l’ouvrage de Boucher S. & Royo M. (2009), Les Think tanks cerveaux de la guerre des idées, Éditions le Félin, 2e édition, 160 p.f. Institute for Environmental Security ou IES.

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Les missions militaires au service de la biodiversité

gouvernementales spécialisées sur les sujets environnementaux investissent quant à elles peu ou différemment la thématique. L’Union internationale pour la conser-vation de la nature (UICN) alimente cependant le débat en explorant les aspects juridiques des dommages environnementaux en temps de conflits et ouvre le dia-logue avec le secteur militaire.

Ce rapprochement entre environnement et sécurité s’est fait de pair avec une prise de conscience environnementale de l’opinion publique qui tolère de moins en moins que des catastrophes humanitaires et écologiques soient perpétrées au nom de la sécurité. Dans les années 1970, l’opération Ranch Hand avait suscité un vif débat sur les dommages collatéraux de la guerre. Cette opération menée au Vietnam par les États-Unis avait conduit l’aviation américaine à répandre 70 millions de litres d’un herbicide très puissant, l’agent orange, sur 1,7 millions d’hectares. Un cinquième des forêts sud-vietnamiennes ont été détruites. Quelques 2 millions de personnes sont mortes de cancers, et les populations sont toujours victimes de mal-formations à la naissance et de maladies. La guerre du Golfe de 1991 a par la suite capté l’intérêt de l’opinion publique internationale sur les impacts environnemen-taux des conflits. Six cent (600) puits koweitiens avaient été incendiés par les forces irakiennes, leur combustion avait libéré 500 millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère. Dix millions de mètres cubes de pétrole se sont déversés, dont un mil-lion dans le golfe Persique, mettant un terme à la pêche et contaminant les nappes phréatiques. Vingt-cinq mille (25 000) oiseaux auraient été tués par la catastrophe, et des millions d’hectares de terres arables ont été contaminés15. Trente pour cent (30 %) des nappes phréatiques du Koweït étaient toujours inutilisables en 2001, soit 10 ans plus tard16. L’actualité regorge aujourd’hui de ces sujets environnementaux ayant des implications géopolitiques : du procès des peuples autochtones argentins en Cour internationale contre la construction de deux grandes usines de production de papier qui pollueraient le Rio Uruguay, à la marée noire dans le golfe du Mexique par la British Petroleum.

Lier environnement et sécurité peut en outre conduire à l’utilisation de la cause environnementale à des fins politiques et stratégiques. Ken Conca (2002)17 en cite quelques exemples : la Russie aurait développé des partenariats environnementaux dans le but de supprimer l’autonomie des États caspiens ; en Asie du Sud, l’Inde aurait utilisé des initiatives environnementales pour isoler le Pakistan et améliorer ses relations avec le Bangladesh ; la coopération régionale dans les États baltes aurait largement été influencée par la recherche d’accords politiques dans le contexte de la guerre froide. D’une manière générale, l’action militaire permet le maintien de l’accès aux ressources, quelles qu’elles soient. Si l’objectif principal de l’engage-ment des États-Unis en Irak résidait pour une large part dans le maintien de l’accès au pétrole du Moyen-Orient, pourquoi ne pas imaginer que les gouvernements puissent faire usage de la force pour protéger des ressources naturelles comme la forêt amazonienne – qui régule le climat, sert de puits de carbone et constitue une réserve de biodiversité – dans les cas où des solutions diplomatiques ne seraient pas trouvées ? Dans la même mouvance, la reconnaissance grandissante du changement climatique et le besoin de nouvelles sources d’énergies propres occupent le devant de la scène médiatique, d’autant plus après l’accident de la centrale nucléaire de

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Introduction

Fukushima. Ces préoccupations entretiennent le caractère prioritaire et stratégique des questions environnementales, même en temps de crise économique.

Quels liens entre biodiversité et sécurité ?

La question du lien entre biodiversité et activités militaires a rarement été abor-dée. Les conflits détruisent directement l’environnement et la biodiversité18, et la relation entre destruction de l’environnement et conflits est la première qui vient à l’esprit en rapprochant ces deux mondes. La destruction de la biodiversité lors de conflits réduit également les services rendus par les écosystèmes et appauvri encore les populations qui en sont dépendantes19. Une grande partie de la recherche en sécurité environnementale s’est attachée à explorer les liens, de façon quasi mathé-matique, entre environnement et conflits pour conclure que l’environnement, bien que n’étant pas une cause conduisant directement à des conflits, est un facteur qui peut favoriser les tensions.

Ce n’est finalement pas la nature exacte de ce lien qui nous intéresse dans cet ouvrage, mais comment le secteur de la sécurité s’est préparé à cette mutation des menaces, avérées ou potentielles. En d’autres termes, puisque le XXIe siècle est annoncé comme environnemental – que cette annonce ait une valeur prédictive ou non est sans importance, puisqu’elle a au moins une valeur spéculative – que fait le secteur de la sécurité, connu pour son efficacité et sa rapidité de réponse aux nouveaux défis, pour s’y préparer ? Comment la biodiversité peut-elle être prise en compte lors de conflits ? La biodiversité – soit la diversité des espèces vivantes sur terre – représente une valeur éthique prônant la protection du vivant, est-il pos-sible de faire ce grand écart consistant à concilier objectifs sécuritaires et protection d’espèces et d’écosystèmes ?

Cette étude est basée sur des informations provenant de sources variées : organi-sations intergouvernementales, gouvernements, organisations non-gouvernemen-tales, think tanks, presse, etc. L’analyse s’enrichit de l’expérience professionnelle de l’auteur qui connaît les acteurs de la biodiversité pour avoir exercé dans le domaine de la biosécurité à l’international. Loin d’être exhaustive, cette recherche tente de faire un tour d’horizon à la croisée des deux univers sécuritaire et environnemental et de saisir les tendances émergentes. Les différentes informations disponibles sur le sujet, par ailleurs disparates, permettent de dresser un panorama de la situation.

La première partie s’attachera à expliquer ce qu’est la biodiversité et en quoi elle repré-sente un enjeu international. La deuxième partie identifiera le lien entre ressources naturelles, biodiversité et conflits, et comment les organisations internationales font de l’environnement un outil de prévention des conflits et de construction de la paix. Enfin, la troisième partie tentera d’explorer en quoi l’environnement et la biodiversité représentent une opportunité pour le secteur de la sécurité, pour se questionner en quatrième partie sur la possibilité d’interventions environnementales.

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Les missions militaires au service de la biodiversité

DDiplomatie environnementale 17, 81

EEau 23, 25, 37, 39, 41, 42, 44, 49,

51, 61, 63, 64, 66, 72, 76, 82, 84, 85, 88

Espèces rares, protégées, menacées 24, 25, 28, 74, 75, 77, 79, 80, 97, 98, 99, 100

Ecoterrorisme 93, 104ENMOD 55ENVSEC 47, 58, 62, 63, 64, 65,

102Espèces envahissantes 22, 38, 44, 53,

70, 71, 72, 74, 84, 92, 96États-Unis 17, 18, 36, 55, 59, 73, 74,

79, 81, 82, 83, 84, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 95, 105, 106

Évaluation environnementale 48, 49, 51, 52, 59, 76, 78, 103

FForêts 11, 18, 22, 29, 30, 31, 32, 35,

36, 37, 38, 39, 40, 42, 51, 59, 64, 71, 72, 98, 101, 106,

France 21, 27, 29, 34, 69, 78, 90, 93, 100

GGorilles 52, 100Guerre froide 16, 18, 46Guerre du Golfe 18, 48, 60, 80, 98

HHumanitaire 18, 45, 56, 57, 77, 78,

99, 100, 105, 106

IImagerie satellite 58, 67, 97 Impérialisme 35, 94, 101, 106Inde 18, 28, 30, 35, 36, 70, 71, 72,

81, 92, 105

Indonésie 28, 35, 36, 40, 42, 47, 98, 101

Ingérence 31, 67, 97

KKosovo 38, 39, 66, 100

NNatura 2000 69, 70 Nicaragua 42, 98, 99

OOiseaux 18, 22, 28, 44, 49, 51, 54, 70,

74, 96, 101OTAN 17, 37, 46, 48, 49, 62, 63, 67,

85, 86, 87, 91, 94, 100, 104ONU 47, 48, 55, 67, 90, 91, 98, 100,

101, 102OCDE 17, 22, 36, 58OSCE 63, 64, 104

PParcs pour la paix 53Pêcheries, surpêche 23, 28, 29, 36, 39,

42, 49, 59, 60, 100PNUE 16, 17, 38, 48, 49, 51, 52, 59,

65, 102Points chaud ou « Hot spots »

de biodiversité 22, 107Pollution 9, 22, 23, 25, 29, 37, 39,

45, 48, 49, 50, 65, 66, 72, 76, 79, 88

Prévention des conflits 19, 47, 48, 57, 65, 103

Protocole 1 de 1977 55

RRareté d’une ressource 39, 41République démocratique du

Congo 29, 37, 41, 42, 46, 50, 52, 54, 98

Rwanda 37, 39, 42, 52, 100

Extrait de la publication

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Index

SSoudan 28, 41, 42, 50, 59, 61 Sécurité alimentaire 11, 30, 63, 81,

93, 94Services rendus par les écosystèmes 19,

23, 37, 51, 63, 105Statut de Rome de la Cour pénale

Internationale 55

TTerrains militaires 17, 69, 70, 71, 72,

73, 79, 85, 105Territoires occupés palestiniens 49, 50

UUSAID 53, 81UICN 18, 22, 47, 53, 56, 62

VVietnam 18, 29, 55, 89, 104

Extrait de la publication