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EHESS Les Montagnards chrétiens du Hakkâri et du Kurdistan septentrional by Michel Chevalier Review by: Étienne Fouilloux Archives de sciences sociales des religions, 31e Année, No. 62.2 (Oct. - Dec., 1986), pp. 247-248 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30126817 . Accessed: 12/06/2014 20:34 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.109.54 on Thu, 12 Jun 2014 20:34:44 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Les Montagnards chrétiens du Hakkâri et du Kurdistan septentrionalby Michel Chevalier

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Les Montagnards chrétiens du Hakkâri et du Kurdistan septentrional by Michel ChevalierReview by: Étienne FouillouxArchives de sciences sociales des religions, 31e Année, No. 62.2 (Oct. - Dec., 1986), pp. 247-248Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30126817 .

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62.235 CHEVALIER (Bernard). Les bonnes villes de France du XIV" au XVIC sidcle. Paris. Aubier-Montaigne. 1982. 346 p.

Ce trs beau livre est un bel exemple d'his- toire (< totale A. qui de son objet ne laisse rien dans l'ombre et lie parfaitement tous les as- pects. II se distingue aussi par son effort de moddlisation qui devra intbresser les sociolo- gues du fait urbain. La ( bonneville > est en effet. selon l'auteur. un type bien d~fini de ville. caractristique d'un espace et d'une 6po- que donne : le royaume de France entre la grande depression du XIVe si~cle et la fin du XVIe sidcle. L'expression. apparue au XIII si~cle. devient omnipr~sente au sidcle suivant. Sans qu'une liste des < bonnes villes A ait 6t6 jamais 6tablie. on peut estimer que le royaume en compta deux ou trois centaines. peuplkes de quelques milliers d'habitants. ceintes d'une muraille 6levwe

A grands frais. et pr6sentant une structure sociale dont les divisions inter- nes n'interdisaient pas encore le sens de la communaut6 urbaine et le partage d'un mode de vie et de penser assez homogbne. Le livre explore successivement trois aspects complh- mentaires du problkme : l'urbanisation, c'est- A-dire l'ensemble des facteurs de diveloppe- ment dAmographiques. &conomiques. politi- ques des bonnes villes : l'urbanisme. avec des pages trbs &clairantes sur la question des for- tifications et de la difense. et d'autres sur l'habitat : enfin l'urbanit6 comme culture ori- ginale, profondiment marquie par la religion. caract~ris~e par ses nouveaux r6seaux de soli- darit6 (mitiers. confrdries. paroisses). I'alter- nance du temps du travail et de celui de la fste. les formes varides de la violence. L'A. insiste avec raison sur la nouveaut6 de cette culture urbaine. qui n'est pas coupie totalement de ses attaches rurales, mais qui est irriductible A toute interpretation en termes de < survivan- ces A. Ainsi les bonnes villes marquent-elles par l'ensemble de leurs dimensions un mo- ment important de l'histoire urbaine: elles sont le cadre d'une civilisation citadine diff&- rente de celle de l'Antiquit : elles se distin- guent aussi des premieres agglomerations du renouveau urbain des XIe-XIIIe siicles. Sans doute leur histoire est-elle celle d'un 6chec : A la fin de la p~riode envisagee. A la faveur notamment des guerres de religion durant lesquelles les bonnes villes, d'abord majori- tairement rdformdes puis massivement ligueu- ses semblent faire toujours le mauvais choix. elles sont lamindes par la puissance grandis-

BULLETIN DES OUVRAGES

sante de l'lFItat et dAchir6es par l'antagonisme social et culturel croissant des oligarchies et du petit peuple. La trahison n des elites, qui se ditournent des investissements industriels. ne fut pas le moindre facteur de l'assoupisse- ment des villes moyennes en France A partir du XVIIe si~cle. Mais en ce sens aussi les bonnes villes ont fortement marqu6 jusqu'A aujourd'hui le paysage urbain frangais : entre elles et les chef-lieux d'arrondissement de nos provinces il y a une 6vidente continuit6, et le sociologue pourra retenir entre autres de cet excellent ouvrage la mise en perspective histo- rique de ce trait dominant de la soci6t6 fran- 9aise.

Jean-Claude Schmitt.

62.236 CHEVALIER (Michel).

Les Montagnards chr6tiens du HakkAri et du Kurdistan septentrional. Paris, Public. de la Sorbonne. 1985. 418 p.. cartes et index. (D6partement de Geographie de l'Universit6. 13).

Joindre la modestie du propos A l'audace de la d&marche : ne serait-ce pas une bonne dAfi- nition de la recherche scientifique ? M.C. pr6- sente ainsi cette somme sur la minorit6 nes- torienne de l'Empire ottoman au XIXe si~cle comme un < petit livre A (bibliographie de 456 titres...). Mais il avoue aussi d'embl6e son peu de goait << pour les d6coupages 6pistmologi- ques et les critbres dogmatiques >. Ce minu- tieux travail de < g5ographie rtrospective, est done par la meme occasion un grand livre d'histoire. A l'aide d'une documentation im- pressionnante. puisee dans les relations de voyageurs et dans les archives missionnaires. dominicaines surtout, I'auteur restitue l'im- plantation et la vie de communauts isolhes dans leurs montagnes au milieu de popula- tions musulmanes hostiles. kurdes notam- ment. Cet isolement explique un dclin dans tous les domaines. religieux compris. qui d&- bouche sur la catastrophe de 1915 : les Arme- niens n'ont pas 6t6 les seuls A souffrir de l'exacerbation du nationalisme ture par la guerre.

< N6ophyte grisonnant > en matibre orien- tale. M.C. se meut avec beaucoup d'aisance sur les confins du haut Tigre. dont la comple- xit6 ethnico-religieuse n'est plus A prouver. On regrettera d'autant plus qu'il se soit arr~t6 A la Premiere Guerre mondiale et qu'il ait renonc6 (provisoirement ?) A < pr6senter un tableau

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

d'ensemble de la situation actuelle du chris- tianisme dans la moiti6 orientale du Croissant fertile et dans ses bordures montagneuses >. son projet initial.

ltienne Fouilloux.

62.237 CHIFFOLEAU (Jacques).

Les Justices du pape. Dblinquance et cri- minalit6 dans la r6gion d'Avignon au XIVC sidcle. Paris, Public. de la Sorbonne, 1984, 333 p.

C'est de l'exercice du pouvoir judiciaire par les papes en tant que souverains temporels du Comtat et, A partir de 1348, de la ville d'Avi- gnon. qu'il est question dans ce m6moire clair et solidement charpent&. Contrairement a ce qu'on aurait pu imaginer, la fagon dont les souverains pontifes ont rendu la justice dans leurs 6tats ne differe pas sensiblement de la pratique commune de l'6poque : on y retrouve l'enchev~trement des juridictions et des cir- conscriptions qui caracthrise le Moyen Age. la pr6ponderance trbs nette au niveau des dl61its sanctionnis des rixes, agressions et autres formes de violence, et enfin en matibre de chAtiments, le r61e essentiel de l'amende, la prison en particulier n'6tant pas consid6r6e - saufpeut-4tre pour les clercs - comme une peine expiatoire. Au total cette justice, selon J.C., s'est montr6e dans l'ensemble < plus cl6- mente et plus respectueuse A l'6gard de l'accuse que celle du roi n (de France), mais cela ne signifie pas qu'elle fut tendre: d~s que les affaires jug6es devenaient tant soit peu em- brouill6es, on recourait sans h6siter A la < ques- tion >. c'est-A-dire a la torture et les chitiments corporels (fustigation, oreilles ou langue per- c6es, poing coup6) 6taient fr6quents. L'auteur souligne A juste titre que ces derniers frap- paient surtout les pauvres: il s'agissait de peines de substitution qui s'appliquaient es- sentiellement A ceux qui n'6taient pas en me- sure de payer les amendes, souvent l61eves,. inflig~es par les tribunaux. De fagon g~nerale. cette justice frappait surtout les agriculteurs. les domestiques, les artisans et tous les d6ra- cinds. Elle constituait d'ailleurs elle-meme un facteur de marginalisation dans la mesure oA le bannissement 6tait une sanction fr6quem- ment inflig6e aux d6linquants de droit com- mun. S'appuyant sur les archives judiciaires du Comtat, qui malheureusement comportent beaucoup de lacunes et ne sont pas toujours aussi prolixes qu'on le souhaiterait, I'A. croit

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discerner une 6volution allant dans le sens d'une emprise croissante de la justice ponti- ficale sur les habitants du Comtat. dans le but d'6tablir un contr6le social au service d'un Etat centralis&. Peut-6tre cette affirmation serait-elle A nuancer car la pratique des tri- bunaux du Comtat ne semble pas avoir 6vo- lu6e de fagon significative entre le debut du XIV' sikcle (r~forme de Benoit XII) et la fin du XV'. Elle ne se caract6rise en tout cas par aucune volonte repressive particulibre en ma- tibre religieuse ou morale, comme le montre bien l'excellent chapitre consacr6 aux ( Pas- sions >. c'est-A-dire A la lutte contre les d6lits sexuels, l'h6r6sie et le blaspheme.

On aurait aim6 cependant des d6veloppe- ments plus pr6cis sur les institutions judi- ciaires (selon quels critbres les causes matri- moniales se r6partissaient-elles entre l'officia- lit6 et la Cour temporelle ?) et sur les normes juridiques qui orientaient Faction des juges. L'A. parle A plusieurs reprises de l'influence marquante du droit canonique sur la 16gis- lation du Comtat, mais qu'en fut-il exacte- ment ? On n'oubliera pas que le recours A la torture, autoris6 au milieu du XIIIe si~cle par Innocent IV. fut un emprunt au droit civil - c'est-A-dire romain - et que bon nombre de juges avignonnais 6taient docteurs in utroque A. Ces quelques remarques n'enl~vent rien aux mdrites d'un livre suggestif qui com- ble une lacune en nous montrant comment l'glise se comportait en matibre judiciaire. quand elle 6tait l'litat.

Andr6 Vauchez.

62.238 CHODKIEWICZ (Michel). Le Sceau des Saints, Proph6tie et saintet6 dans la doctrine d'Ibn cArabi. Paris. Gal- limard, 1986. 231 p.

Ibn cArabi (m. 638/1240) n'est pas un mys- tique ordinaire: c'est une des < imaginations cr6atrices > les plus f6condes dans le domaine de l'exp~rimentation religieuse et de l'inven- tion discursive pour communiquer cette exp6- rience pourtant singulibre. On a d6jA eu plu- sieurs 6tudes sur l'oeuvre majestueuse de ce grand t6moin de l'esprit: la contribution de M.C. comptera beaucoup parce qu'il allie une riche experience spirituelle personnelle - A I'exemple du Maitre - et une grande rigueur intellectuelle. En fait. dans la structure de la personnalit6. ces deux qualit6s - engagement spirituelle et rigueur intellectuelle - sont in- s6parables.

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