Lesmots croisés

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Les mots croisés ont 100 ans

POMPEIPREMIERE GRILLE

Les premiers mots croisés figurent sur un mur de

Pompéi.Il s'agit d'un carré magique, dont tous les mots se lisent

dans tous les sens : de droite à gauche, de gauche à droite, de haut en bas, de

bas en haut.

Il signifie: «Le laboureur Arepo utilise les roues comme forme de travail.» D'autres traductions, plus ésotériques, sont possibles.

Son sens ne change pas, puisque la place des motsimporte peu en latin.

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Une invention centenaire d'Arthur Wynne

Né le22 juin 1871à Liverpool

Décès le14 janvier

1945à Clearwater

(Floride)

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Le 21 décembre 1913 était publiée la première grille de mots croisés, inventée par le violoniste Arthur Wynne (1871-1945), dans un journal américain New York World qui a existé de 1860 à 1931.Les jeux avec des lettres sont connus depuis fort longtemps, comme les anagrammes ou les palindromes.Il existe des mots croisés avec lipogramme qui sont des grilles qui imposent une contrainte (ne pas utiliser une ou plusieurs voyelles par exemple).La pratique des mots croisés activerait la mémoire sémantique du cerveau où nous stockons entre 30.000 et 50.000 mots pour un adulte cultivé.Ce qui est important c'est de proposer au cerveau des activités variées et de difficulté progressive, sans se priver de rêvasser et de méditer.

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Voici lapremière vraie grille de mots croisés

en forme de diamantpour l’édition du

dimanche 21 décembre 1913du New York World

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En 1989, leNouvel Observateur publia, proposéepar un lecteur, une grille de 7x7 sans aucune case noire.

Claude Contanceau, en 2010, fit mieuxavec une grille de 9x9 sans noirs etsans mots répétés.

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Au livre Guiness des records de 1997,figure une grille de 160 000 cases comportant 50139 mots.

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Certains puristesvont même jusqu’à proposerdes définitions pour des mots d’une lettreX pour polytechnique,Y pour patte-d’oie.

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Cruciverbiste : Michel Laclos

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L’auteur de grilles de mots croisés,Michel Laclos est décédé à l’âge de 86 ans àl’hôpital de Coulommiers (Seine et Marne).

Pendant plus de 30 ans,les lecteurs de Figaro Magazine se sontcreusé les méninges sur ses définitions.

Selon ce même Michel Laclos,la définition d’un mot doit dérouter

à la première lecture et apparaître limpidelorsque la réponse est découverte.

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Cent ans plus tard, les mots croisés demeurentun des jeux les plus populaires dans le monde entier,

une passion qui se transmet de génération en génération.

Au cours des années 20, la majorité des journaux américains adoptent le nouveau jeu qui évolue vers la forme actuelle

en intégrant les règles de compte de mots.

Les ancêtres des mots croisés sont les « mots carrés » : constitués de grilles comportant autant de lignesque de colonnes et dépourvues de cases noires,

ils ne donnaient lieu qu'à une seule liste de définitions,car les mots placés dans l'ordre des lignes successives

se retrouvaient aussi dans l'ordre des colonnes successives.

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 En 1924, deux jeunes éditeurs publientle premier livre de mots croisés qui donne naissance

au géant de l’édition Simon & Shuster

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En France,la première grille a été publiée le 9 novembre 1924par l'hebdomadaire Dimanche-Illustrésous le nom de"Mosaïque mystérieuse”.

Dès 1925,le Gaulois puis l'Excelsior publièrent de nouvelles grilles.

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Notons pour l'anecdote le rôle toujours sujet à débat joué par les mots croisés lors… du débarquement. Pendant la guerre, à Londres, un membre des forces armées habilité à connaître les secrets du Jour J a constaté avec effroi que certains noms de codes improbables, par exemple Utah, Omaha, Neptune, Mulberry et Overlord, étaient apparus à plusieurs reprises et à peu de jours d'intervalle, peu avant le 6 juin 1944, dans les solutions des mots croisés du Daily Telegraph qu'il avait l'habitude de résoudre chaque matin en allant travailler. L'auteur des mots croisés du DT (de 1925 à 1962), Leonard Dawes, un a priori paisible professeur, fut promptement arrêté et longuement interrogé, mais rien de probant ne put être établi contre lui et l'on conclut officiellement à une extraordinaire coincidence. Néanmoins, les dernières recherches historiques tendraient à revenir sur ces conclusions.

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Grilles de Georges Perrec

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Grilles deRobert Scipion

Si l'école anglo-saxonne dispose ses très nombreuses cases noires en figures symétriques, la française les place où le besoin s'en fait sentir, en tentant de les économiser. Plus les grilles sont difficiles, moins il faut de noirs, pour permettre plus de croisements ; donc placer peu de noirs n'est pas qu'un signe de vanité... Dans les quotidiens, où les grilles doivent être résolues en un tournemain, la question ne se pose pas. Robert Scipion a lancé une nouvelle manière de faire: il s'astreignait à laisser vierge le pourtour entier de la grille.

Règle reprise par Perec, et toujours respectée dans «l'Observateur». Le jour qu'il réussit une 12x10 avec 10 noirs

seulement, Scipion signala son exploit aux lecteurs.

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FIN

Un diaporama de Pierre ALLIEZ Ce 23 avril 2014