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LES MÉTIERS DU
BOISFORÊT, INDUSTRIES, CONSTRUCTION, COMMERCE
Zoom métierssurles
Découvrez et commandez en un clicles publications Onisep !Des livres, brochures, CD-Rom, DVD...pour s’informer et faire les bons choix d’orientation.
LES FORMATIONS
Un pied dans l’entreprisePréparer un diplôme tout en acquérant une première expérience profession-nelle est le principal atout des forma-tions en alternance. De nombreux diplômes peuvent se pré-parer par ce biais, du CAP(A) au titre d’ingénieur.
Il existe deux types de contrat: Le contrat d’apprentissage
-
-
Le contrat de professionnalisation
-
-
-
-
-
L’ALTERNANCE
LES ÉCOLES D’INGÉNIEURSET AUTRES ÉCOLES
-
- Exemples: CQP attaché technico-com-mercial négoce du bois; menuisier nau-tique fabrication et agencement.
LE CQPUne qualification 100% métier
Édes eaux et des forêts) à Nancy
-
industries du bois) à Épinal
-
-
-
Le tour de France des Compagnons
les Compagnons du Devoir
tour de France -
-
Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment
--
CONC
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NDB
Pour plus d’informations sur la filière bois et ses métiers…
Découvrir les métiers du bois
www.metiers-foret-bois.org
Autres sites à consulter par secteurs d’activités
Métiers de la forêt : www.foret-metier.com
Métiers de la scierie: www.orientation-bois.fr
Métiers du bâtiment: www.lemoniteur-emploi.com
www.batiportail.com
Découvrir la filière bois
www.cndb.org ou www.bois.com
Les Interprofessions Régionales de la Forêt et du BoisAlsace: FIBOIS ALSACE - www.fibois-alsace.com
Aquitaine: CIBA - INTERBOIS PÉRIGORD - [email protected]
Auvergne: AUVERGNE PROMOBOIS - www.auvergne-
promobois.com
Guide des métiers: http://auvergne.info/public/upload/files/org/
formation/GUIDE_FORMATION_BOIS.pdf
Basse-Normandie: PROFESSIONS BOIS - info@profes-
sionsbois.com
Bourgogne: APROVALBOIS - www.aprovalbois.com
Bretagne: ABI BOIS - www.abibois.com
Centre: ARBOCENTRE - www.arbocentre.asso.fr
Champagne-Ardenne: VALEUR BOIS - www.valeur-bois.
com
Corse: CNDB - [email protected]
Franche-Comté: ADIB - www.adib-fc.com
Haute-Normandie: ANORIBOIS - www.anoribois.com
Île-de-France: FRANCILBOIS - www.francilbois.fr
Languedoc-Roussillon: ARFOBOIS - www.arfobois.com
Limousin: APIB - [email protected]
Lorraine: GIPEBLOR - www.gipeblor.com
Midi-Pyrénées: MIDI-PYRENEES BOIS - www.mpbois.net
Nord-Pas-de-Calais: NORD PICARDIE BOIS
www.nord-picardie-bois.com
Pays de la Loire: ATLANBOIS - www.atlanbois.com
Picardie: NORD PICARDIE BOIS - www.nord-picardie-
bois.com
Poitou-Charentes: FUTUROBOIS - www.futurobois.com
PACA: FIBOIS 04-05 - www.fibois04-05.com
Rhône-Alpes: FIBRA - www.fibra.net
Les organisations professionnelles
ForêtFédération Nationale des Communes Forestières
de France : www.fncofor.fr
13, rue du Général Bertrand, 75007 Paris
Tél.: 01 45 67 47 98
Forestiers privés de France :
www.foretpriveefrancaise.com
6, rue de la Trémoille, 75008 Paris
Tél.: 01 47 20 36 32
France Bois Forêt : www.franceboisforet.fr
6, avenue de Saint Mandé, 75012 Paris
Tél.: 01 40 19 81 14
Office National des Forêts: www.onf.fr
2, avenue de Saint Mandé, 75012 Paris
Tél.: 01 40 19 58 00
IndustriesFédération de l’Industrie Bois-Construction
www.batibois.org
6, avenue de Saint Mandé, 75012 Paris
Tél.: 01 43 45 53 43
Fédération Nationale du Bois: www.fnbois.com
6, rue François Ier, 75008 Paris
Tél.: 01 56 69 52 00
Union des Industries du Bois
http://industriesdubois.com
6, avenue de Saint Mandé, 75012 Paris
Tél.: 01 53 42 15 50
AmeublementUnion Nationale des Industries Françaises
de l’Ameublement: www.ameublement.com
28 bis, avenue Daumesnil, 75012 Paris
Tél.: 01 44 68 18 00
BâtimentConfédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises
du Bâtiment : www.capeb.fr
2, rue Béranger, 75140 Paris cedex 03
Tél.: 01 53 60 50 00
Fédération Française du Bâtiment: www.ffbatiment.fr
33, avenue Kléber, 75116 Paris
Tél.: 01 40 69 51 00
Commerce du bois Le Commerce du Bois : www.lecommercedubois.fr
6, avenue de Saint Mandé, 75012 Paris
Tél.: 01 44 75 58 58
Véritable passion partagée par tous les
professionnels du secteur, le bois offre de
nombreux métiers. Certains restent méconnus,
alors que confort et modernité y ont toute
leur place, notamment grâce à l’évolution des
technologies et à l’automatisation
des process de production.
Qu’il s’agisse des gestionnaires forestiers, des scieurs,
des menuisiers, des constructeurs… tous affirment leur envie de
s’investir dans une filière qui offre de vrais parcours professionnels.
Chacun contribue également à sa manière au respect de
la planète. Lutte contre l’effet de serre, développement
durable: le bois joue, en effet, un rôle primordial face
aux défis environnementaux mondiaux.
Avec plus de 400000 emplois à travers la France,
ce secteur dynamique recherche des jeunes
professionnels qualifiés et leur offre de larges
perspectives de carrière.
Alors, n’hésitez pas, découvrez avec
nous le bois et ses métiers !
Le bois vous attire?Des métiers vous attendent...
2 La filière forêt-bois, un secteur dynamique
4 Le bois au service de la planète
5 Les métiers de la forêt
9 Les métiers des industries du bois et ameublement
15 Les métiers de la construction et de la mise en œuvre
20 Les métiers du commerce
22 Les formations
SOMMAIRE
Ministère de l’Éducation nationale,Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Office national d’information sur les enseignements et les professions12 mail Barthélemy Thimonnier, Lognes77437 Marne-la-Vallée Cedex 2
Publication de l’OnisepCopyright : mars 2009
Directeur de la publication : Pascal CharvetDirecteur adjoint : Alain Taupin
ÉDITIONS
Directrice du département : Marion Martin-SuhamyAdjointe à la directrice du département : Aline DuvicqChargée d’édition : Anne-Marie BourdinaudRédaction : Anne-Marie BourdinaudRelecture : Valérie Doineau
RESSOURCES DOCUMENTAIRES
Directrice du département : Catherine MéricDocumentalistes : Gilles Foubert, Pascale Guellier, Hervé Tabarly
FABRICATION
Directrice du département : Marie-Christine JugeauConception graphique couverture et maquette : JFDCOMPhotos de couverture : Gourier James/ONF, CNDB, Sweeney Warwick/The Crown Estate, J. GIRA L/Accueil Négoce
DIFFUSION
Directeur du département : Philippe GilleOnisep VPC, 12 mail Barthélemy Thimonnier, Lognes, 77437 Marne-la-Vallée Cedex 2Internet : www.onisep.fr/librairieRelations clients : 01 64 80 35 00Plan de classement Onisep : STI 8740 00
LE KIOSQUE :Industrie
Code de diffusion Onisep : 900768ISSN : 1772-2063 Photogravure-flashage : SCEI (Ivry, France)ISBN : 978-2-273-00768-9Imprimé en/printed in : Italie par MozzonDépôt légal : mars 2009
Reproduction, même partielle, interdite sans accord préalable de l’Onisep et du CNDB (Comité national pour le développement du bois)
© G
OURI
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AMES
/ONF
1onisep.fr Les métiers du bois I
La filière forêt-bois
UN SECTEUR DYNAMIQ
Des sites bien répartisLa moitié des exploitations forestières se localise
dans six régions:Aquitaine, Lorraine, Bourgogne,
Champagne-Ardenne, Midi-Pyrénées, Franche-
Comté.
L’Aquitaine se place en tête des régions pour
la production et la transformation du bois
puisqu’elle concentre plus de 15% des effec-
tifs de la filière. Les industries de panneaux/
emballages sont bien implantées en Poitou-
Charentes et Rhône-Alpes, et les entreprises
de menuiseries-charpentes en Pays de la Loire
et Bretagne.
Des fonctions variées> La conception et la recherche permettent de développer de
nouveaux produits (ou process), des traitements, des outils
de fabrication ou encore des concepts de construction.
> La production rassemble l’ensemble des opérations de
fabrication et de conditionnement.
> La productique a pour objectif d’améliorer les méthodes
et les moyens de production industrielle afin de maîtriser
coûts, qualité et délais.
> Le commerce concerne toute la négociation, achat et vente
de bois et de produits bois.
> La construction comprend la mise en œuvre et l’assem-
blage des produits bois réalisés sur place ou préfabriqués
en usine.
425000personnes travaillent dans la filière bois.
Avec des salariés dont l’âge est inférieur
à la moyenne nationale, et une attracti-
vité grandissante pour l’environnement, ce
secteur dynamique offre des opportunités
aux débutants comme aux professionnels
souhaitant se reconvertir.
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2 I Les métiers du bois onisep.fr
IQUETrois grands pôles
Construction et mise en œuvreLes professionnels de la réalisation
d’ouvrages en bois sont très demandés.
Les maisons « vertes » à ossature bois
sont en nette progression, avec une aug-
mentation de près de 40 % de mises en
chantier entre 2003 et 2006.
Actuellement, près d’un tiers de la pro-
duction et de la transformation totale de
produits bois en France est destiné aux
menuiseries et charpentes.
Forêt La forêt couvre 30 % du
territoire français et sa
surface s’enrichit chaque
année de 40 000 hectares.
En Europe, après la Suède
et la Finlande, la France
est le pays qui compte la
plus grande surface cou-
verte par la forêt. Les 3/4
des forêts appartiennent
à des propriétaires privés,
10 % à l’État et 16 % aux
communes.
Cependant, d’importants
efforts sont encore à faire
pour mieux exploiter
ces parcelles, en France
comme dans le reste de
l’Europe.
Industries du bois et ameublementScierie, fabrication de panneaux, emballage, bois construction
(menuiseries, parquets, etc.) : différents pôles d’activités qui
font des industries du bois un secteur techniquement novateur
et porteur en termes d’emplois.
Dans l’ameublement, les entreprises offrent un large choix
de débouchés pour les techniciens aussi bien que pour les
ingénieurs, avec plus de 100 000 emplois dans cette branche
en 2006, tous matériaux confondus.
Dioxyde de carbone
Recyclage de résidus de bois propres
Scierie
Production de panneaux
CEI-
Bois
/EPF
Unité de production d’énergie (résidus de bois non-recyclables)
Dioxyde de carbone
Certains métiers liés aux différents secteurs d’activités ne sont pas traités
dans cette revue. Pour plus d’informations, reportez-vous aux sites
www.metiers-foret-bois.orget www.onisep.fr
Travailler le bois, c’est exercer des fonctions très variées, dans la gestion
forestière comme dans l’industrie, l’ameublement ou encore la construction.
Certaines fonctions sont communes aux différents secteurs :
la conception et la recherche, la commercialisation, la productique…
De larges perspectives d’évolution de carrière et de promotion interne
sont offertes.
Le commerce sur toute la chaîne
De nombreuses enseignes
spécialisées dans le commerce
du bois, de l’achat à la com-
mercialisation finale, recher-
chent des professionnels très
qualifiés.
Les fabricants de maisons à
ossature bois, de charpentes, de cuisines aména-
gées, d’outillages... recrutent des technico-commer-
ciaux connaissant bien le matériau « bois ».
© P
OINT
P-L
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ANS
3onisep.fr Les métiers du bois I
LE BOIS AU SERVICE
DE LA PLANÈTE« Savoir répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs », telle est la définition du développement durable. Le bois y joue un rôle primordial !
> Une gestion durable de la forêt Grâce à la photosynthèse, les forêts absorbent une grande
quantité de gaz carbonique (gaz à effet de serre) et rejettent de
l’oxygène. Les jeunes arbres sont beaucoup plus gourmands
que leurs aînés en CO2, dont ils ont besoin pour pousser. Bien
gérées et bien entretenues, les forêts luttent efficacement
contre le réchauffement climatique. C’est
ce que l’on appelle la gestion forestière
durable. Bûcherons, techniciens et ingé-
nieurs forestiers, commis de coupe… sont
directement impliqués dans cette bonne
gestion de la forêt et œuvrent à son renou-
vellement.
DES POMPES À CO2, EFFICACES MAIS SOUS-EXPLOITÉES
1 m3 de bois contient 1 tonne de carbone. En France, la richesse du bois reste à valoriser, puisque chaque année, seulement 65 % du bois produit dans nos forêts (soit 55 millions de m3)sont récoltés.
> Le bois-énergieLa filière bois-énergie permet d’utiliser différents sous-produits
de la filière forêt-bois. Le bois bûche en est la forme principale,
mais on exploite aussi les sciures et
plaquettes, appelées produits connexes :
une façon pour les scieries de contribuer
au développement durable.
Dans de nombreuses entreprises de
transformation du bois, les produits
connexes alimentent une chaudière à
bois qui chauffe l’atelier de fabrication
et produit la chaleur nécessaire aux
séchoirs à bois.
LE BOIS-ÉNERGIE EN PLEIN DÉVELOPPEMENT
Plus de 500 chaufferies urbaines ou collecti-ves au bois assurent en France l’alimentation directe ou par réseau de chaleur de villes et de quartiers. Et près de 1 000 chaufferies indus-trielles au bois alimentent aussi en énergie des entreprises françaises. De 60 000 emplois en 2006, la filière bois-éner-gie devrait passer à 100 000 emplois en 2020.
> Le bois dans l’habitat L’utilisation du bois dans la construction joue un rôle
important dans la lutte contre le réchauffement de la
Terre, par sa capacité à stocker le CO2 dans les char-
pentes, les structures et les agencements. Le bois se
révèle par ailleurs un excellent isolant
thermique, ce qui limite la consomma-
tion énergétique des bâtiments. Choisir
de construire en bois, c’est aussi don-
ner de la valeur aux produits forestiers
issus d’une gestion durable. Le secteur
de la construction, en plein développement, demeure l’un des prin-
cipaux débouchés de la filière forestière nationale. Il fait appel à de
nombreux professionnels : opérateur de scierie, menuisier, char-
pentier, ingénieur de bureau d’études ou de production…
LES QUALITÉS EXCEPTIONNELLES DU BOIS
Rapidité de mise en œuvre Légèreté : le bois est 5 fois moins lourd
que le béton et 17 fois moins que l’acier Confort thermique : le bois est 15 fois
plus isolant que le béton Excellente résistance au feu Matériau sain et apaisant Réduction du coût global d’un bâtiment
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4 I Les métiers du bois onisep.fr
LES MÉTIERS DE
LA FORÊTDe nombreux emplois sont à pourvoir afin de répondre à la technicité du travail et au respect de l’environnement.
La sylviculture est l’ensemble des techniques
qui permettent de gérer durablement la forêt.
À travers le reboisement des massifs forestiers
et des friches, les sylviculteurs développent
des techniques d’amélioration des espèces,
de plantation et d’entretien des peuplements :
maintien des capacités de production et du bon
état sanitaire de la forêt, respect de la biodiver-
sité de la faune et de la flore, protection du sol
et des eaux…
L’exploitation forestière est l’ensemble des
techniques qui permettent la récolte ration-
nelle des arbres. Les professionnels utilisent
des engins forestiers de plus en plus sophis-
tiqués (réglages électroniques, ordinateurs de
bord…) afin de protéger la forêt et de l’exploi-
ter au mieux. Les emplois sont de plus en plus
qualifiés. Les ouvriers forestiers sont souvent
formés comme de futurs chefs d’entreprise et
s’installent fréquemment à leur compte.
Sont traités ici les métiers de : Bûcheron Gestionnaire forestier Ingénieur forestier.
Rendez-vous surwww.metiers-foret-bois.org ou sur www.onisep.fr
pour plus d’informations sur les autres métiers de la forêt, tels
que Ouvrier forestier Pilote d’engins forestiers Entrepreneur
de travaux forestiers Agent technique forestier…
© C
NDB
5onisep.fr Les métiers du bois I
Par son contact direct avec la nature, ce professionnel très qualifié travaille à l’amélioration du peuplement forestier.
Muni de sa tronçonneuse, le
bûcheron n’agit pas au hasard:
il tronçonne uniquement les arbres
marqués par le technicien fores-
tier. Il effectue son travail selon
des règles précises afin de diriger
la chute des arbres et d’éviter tout
accident. Il façonne également la
grume, c’est-à-dire qu’il nettoie la
partie du tronc destinée à la scie-
rie. Puis il tronçonne les branches
en fonction d’une longueur et d’un
diamètre déterminés, et les empile
en stères. Il classe enfin les arbres
en fonction de leur future utilisa-
tion: bois d’œuvre (pour les meu-
bles par exemple), de chauffage ou
d’industrie.
Le bûcheron peut être amené à
utiliser différents outils: manuels,
mais de plus en plus souvent
mécanisés et performants, amé-
QUELS DIPLÔMES ?CAPA travaux forestiers spécialité bûcheronnageBPA travaux forestiersBP travaux forestiersBac pro gestion et conduite de chantiers forestiers
Fiche métier LES MÉTIERS DE LA FORÊT
BÛCHERON
liorant les conditions de travail et
de sécurité. Des aptitudes physi-
ques sont indispensables pour les
manier. Le sens de l’orientation et
l’esprit d’équipe sont également
primordiaux dans ce métier, qui
s’exerce à l’extérieur.
Les bûcherons sont désormais
formés comme de futurs chefs
d’entreprise, car ils s’installent
très souvent à leur compte. Des
bases en gestion et comptabilité
sont donc les bienvenues.
Le bûcheron peut être recruté par
le secteur public (collectivités loca-
les, Office national des forêts…) ou
par des entreprises privées de tra-
vaux forestiers.
Possibilité de passer un concours
pour devenir garde forestier ou de
postuler comme chef d’équipe ou
conducteur de travaux...
PORTRAIT
Jonathan, 25 ans, bûcheron, ONF Agence de Metz, Lorraine
Vivre avec la nature« Quand on arrive sur le chantier, le conducteur de travaux nous donne les consignes. On regarde les parcelles, les chemins, et le travail qu’il faut faire. » Équipement de sécurité, gilet fluorescent pour être bien visible dans la forêt, tronçonneuse portative à la main, Jonathan s’active avec deux autres collè-gues et deux apprentis. Toutes les précautions sont prises pour éviter les accidents : « 2 fois la longueur d’un arbre entre chaque bûcheron, au cas où sa chute en entraînerait un autre. Il faut s’as-surer également qu’aucun pro-meneur ne passe à proximité. » Une fois l’arbre abattu, les bûcherons nettoient le pied et découpent le tronc selon la qualité, de A pour les plus beaux jusqu’à D pour ceux qui serviront de bois de chauffe. Place ensuite au garde forestier qui enregistre les lots et les étiquette pour les acheteurs.Depuis tout petit, Jonathan vou-lait être bûcheron. « Mais je suis allé là où il y avait de la place… en CAP de menuisier. » À la fin de ses études, il bifurque vers le BEPA travaux forestiers. « Je me sens bien quand je suis dehors. C’est un besoin pour moi. » Quand on est bûcheron, c’est toute l’année à l’extérieur… Qu’à cela ne tienne pour Jonathan :« L’hiver quand il fait très froid, on se réchauffe en travaillant et on pense à l’été qui va arriver. »
© C
NDB
6 I Les métiers du bois onisep.fr
Au plus près du terrain, ce responsable occupe une fonction essentielle. Très polyvalent, il doit faire preuve d’une grande ouverture d’esprit.
GESTIONNAIRE FORESTIER
Descriptif prévisionnel de la
gestion d’une forêt, l’aména-
gement forestier est un document
établi pour 20 ans. Il sert de base de
travail pour le gestionnaire fores-
tier. Responsable d’un territoire,
celui-ci organise, sur une année,
le travail sur le terrain avec son
équipe d’ouvriers sylviculteurs et
de bûcherons.
L’hiver, il procède au martelage, qui
désigne dans la forêt les arbres à
abattre l’été suivant. Puis il super-
vise la vente et l’exploitation des
coupes de bois par les entreprises
forestières, veillant au respect du
cahier des charges qui leur a été
donné.
Du 1er juillet à fin décembre, il
programme et contrôle le reboise-
ment et les travaux qui consistent
QUELS DIPLÔMES ?BTSA gestion forestière BTSA gestion et protection de la nature spécialité gestion des espaces naturels
Le recrutement à l’ONF se fait sur concours.Il est également possible de passer par la filière interne.
à dégager les semis naturels, favo-
risant ainsi leur pousse. Il assure
la protection des sols, des espèces
animales et végétales, ainsi que
l’accueil du public. Ce profession-
nel exerce essentiellement à l’ex-
térieur. Il gère également des dos-
siers administratifs, plus ou moins
importants selon son expérience.
Le gestionnaire forestier est le
seul interlocuteur des élus. Il doit
être bien intégré à la vie locale et
travailler en lien étroit avec les
usagers de la forêt. Le métier est
également ouvert aux femmes, qui
représentent 15% des gestionnai-
res forestiers.
On l’appelle également, selon son
expérience, garde forestier ou
technicien opérationnel.
Fiche métier LES MÉTIERS DE LA FORÊT
PORTRAITJean-Michel, 45 ans, responsable d’unité territoriale à l’ONF, Haute chaîne du Jura, Ain
Un métier exigeant« J’ai toujours voulu travailler dans la forêt. J’aimais être dehors tout le temps. Quand j’avais 14 ans, mes parents se sont démenés pour me trouver une école forestière. Il n’y en avait que très peu à l’époque. J’y ai préparé le BEPA sylviculture et travaux forestiers. Une fois entré en formation, je me suis retrouvé comme un poisson dans l’eau. Ce fut l’élément déclencheur. Conforté par les stages en cours de scolarité, pendant lesquels j’ai rencontré des gens extraordinaires, j’ai persévéré et j’ai eu la chance de réussir le concours d’entrée à l’ONF(actuellement le niveau d’entrée
est celui du BTSA). Puis j’ai suivi des cours du soir qui m’ont permis d’arriver au niveau de responsa-bilité qui est maintenant le mien. Manager de 10 gardes forestiers qui gèrent chacun 1 500 ha, je veille à ce que les opérations soient bien calées dans le temps. La passion de mon métier m’est venue grâce aux personnes qui m’ont accompagné quand j’étais jeune. À mon tour, j’essaie d’ac-compagner les jeunes qui en ont envie, qui ont la fibre. Je prends souvent des stagiaires. Mais atten-tion, pour réussir dans ce métier, pas question de rêver. »
© B
LUM
ETAL
AIN
/ ONF
7onisep.fr Les métiers du bois I
INGÉNIEUR FORESTIER
QUEL DIPLÔME ? Diplôme d’ingénieur de l’ENGREF (École nationale du génie rural, des eaux et des forêts), section formation des ingénieurs forestiers
Fiche métier LES MÉTIERS DE LA FORÊT
Conduite de projets, choix des priorités, encadrement… l’ingénieur forestier doit avoir de multiples compétences et une vision stratégique pour un bon développement de la forêt.
L’ingénieur forestier propose,
coordonne, gère les projets
d’aménagement et d’exploitation
de cet immense territoire qu’est la
forêt. Il protège également l’envi-
ronnement et les milieux naturels
(faune et flore sauvages). Son pre-
mier travail consiste à program-
mer les coupes prévues dans les
plans de gestion qui s’étalent sur
15 à 20 ans. Les reboisements, la
commercialisation du bois et l’en-
tretien de la forêt font partie de ses
tâches. Pour accueillir, informer et
sensibiliser le public, il participe à
de nombreux projets : création de
sentiers thématiques, installa-
tion d’aires de pique-nique… Pour
mener à bien toutes ces missions,
l’ingénieur forestier organise le tra-
vail des chefs d’équipe, techniciens
et ouvriers forestiers. Il rencontre
de nombreux partenaires (proprié-
taires, acheteurs, entrepreneurs,
élus locaux…).
Ce professionnel doit posséder des
connaissances scientifiques et tech-
niques et des capacités de commu-
nication et de management.
S’il travaille à l’ONF, il est chargé de
la direction technique et adminis-
trative d’une zone forestière, avec
le statut de fonctionnaire.
Ingénieur civil, il travaille alors pour
PORTRAITIsabelle, 32 ans, ingénieure forestière, responsable du service des travaux forestiers, ONF, Agence de Metz (57)
Une interface indispensableDes études à Polytechnique, un 3e cycle à l’ENGREF avec une spé-cialisation en 2e année à l’école forestière de Nancy. Une belle carte de visite ! Longtemps, Isabelle a hésité entre un parcours de cher-cheure et le « besoin d’être dans du quotidien ». Le second l’a emporté. « Je suis loin d’utiliser tout ce que j’ai pu ingurgiter durant mes études, mais cela m’a donné une capacité de réflexion et d’analyse. À l’ONF, il est possible de mettre en œuvre management et aspect technique. C’est ce qui me convient pour l’instant. »Isabelle pilote une équipe de techniciens et de personnels admi-nistratifs ainsi qu’une entreprise interne de travaux spécialisée dans les travaux forestiers (sylviculture
ou exploitation) pour le compte des forêts domaniales ou communales. Une centaine d’ouvriers encadrés par 10 conducteurs de travaux. Management de son équipe, pilo-tage des crédits de travaux fores-tiers dans les forêts domaniales, politique de chiffres d’affaires et de marges pour les travaux dans les forêts communales, travaux forestiers pour des particuliers, suivi des réalisations de travaux et amélioration des procédures... les journées sont bien remplies. Interface avec d’autres services, Isabelle résume ainsi son poste de cadre : « Faire dialoguer les gens, écouter, trancher, mettre des priorités et déployer de nouveaux cadrages techniques ainsi que les outils de gestion associés. »
les propriétaires forestiers, coopé-
ratives ou groupements, mais aussi
pour des établissements publics,
comme les centres régionaux de la
propriété forestière (CRPF).
© A
NDRÉ
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IN /
ONF
8 I Les métiers du bois onisep.fr
LES MÉTIERS DES
INDUSTRIES DU BOIS ET AMEUBLEMENT
Cinq pôles d’activités différents pour une grande diversité de fonctions et de compétences :
Scierie : sciage, tranchage, etc.
Panneaux : fabrication de panneaux de process,
contreplaqués, etc.
Emballage : fabrication d’emballages légers,
caisseries, palettes, tonneaux, etc.
Ameublement.
Bois construction : fabrication de charpentes,
menuiseries, parquets, escaliers, etc.
Des places à prendre
Aujourd’hui, les scieries bénéficient d’un regain
d’intérêt pour le bois, notamment dans la
construction et le chauffage. Les jeunes diplô-
més sont donc quasiment assurés de trouver un
emploi dès la fin de leurs études. Des débouchés
également dans l’agencement et la décoration, en
particulier des locaux commerciaux.
Une filière valorisante
La scierie est un secteur qui privilégie la pro-
motion interne. Dans les grandes entreprises,
un ouvrier expérimenté peut prendre en charge
la filière production, le contrôle qualité, voire la
gestion globale de l’atelier. Un scieur qualifié
peut également aller travailler à l’étranger.
Sont traités ici les métiers de : Conducteur-opérateur de scierie Commis forestier
Mécanicien-affûteur Ingénieur de production
Agenceur d’intérieur bois
Rendez-vous sur www.metiers-foret-bois.org ou www.onisep.fr
pour plus d’informations sur les autres métiers des industries
du bois tels que Conducteur de séchoir Chef d’équipe de
scierie Classeur de bois…
© C
NDB
9onisep.fr Les métiers du bois I
Fiche métier LES MÉTIERS DES INDUSTRIES DU BOIS ET AMEUBLEMENT
CONDUCTEUR-OPÉRATEUR DE SCIERIETronçonner, scier, découper, le travail du scieur est essentiel à la transformation de l’arbre en matériau de construction.
Ce professionnel commence par
sélectionner dans le parc à gru-
mes, parmi les troncs ébranchés,
ceux qui seront écorcés et débi-
tés. Les billes ainsi obtenues sont
transférées dans l’atelier de scierie.
Sous les dents acérées de la scie
de tête, planches et poutres sont
découpées. Elles passent ensuite
à la scie de reprise, où elles sont
affinées et prennent leur aspect
définitif. Elles sont alors prêtes à
être façonnées pour l’ameuble-
ment, la charpente, la menuiserie,
ce que l’on appelle la deuxième
transformation.
De plus en plus souvent, la com-
mande des machines se fait depuis
un poste informatisé qui réalise les
calculs de réglage avec une grande
précision.
Mais si les moyens techniques
facilitent le travail, la connais-
sance du bois et des différentes
essences (dureté, résistance à la
torsion, fragilité à la coupe, etc.)
demeure indispensable. La maî-
trise des techniques de réglage et
de conduite de machines de scierie
de cet ouvrier spécialisé lui permet
de s’adapter aux imperfections de
la bille, d’optimiser la coupe et de
réduire les pertes, tout en respec-
tant les consignes de sécurité et
les normes environnementales.
Beaucoup de minutie et une bonne
vision en relief sont requises.
Dans les petites scieries, le scieur
s’occupe, en plus du sciage et de la
coupe, de l’entretien des machines
et de l’affûtage des outils (scies,
lames). Dans les grandes struc-
tures, ces tâches concernent des
métiers indépendants.
Possibilité de devenir courtier,
commercial, chef d’équipe ou de
scierie.
On l’appelle également scieur.
QUELS DIPLÔMES ?CAP conducteur-opérateur de scierieCAP mécanicien-conducteur scieries et industries mécaniques du boisBac pro technicien de scierieBac STI spécialité génie mécanique option bois et matériaux associés
PORTRAIT
Julien, 24 ans, scieur, Entreprise Monnet Sève, Outriaz (01)
Un travail de précision« Un laser sur le slabber et un autre sur la cabine de scie… »,nous sommes dans la plus grosse scierie française de résineux, près de Bourg-en-Bresse. Charpente de maison, menuiserie, bois de gros œuvre, fournitures pour magasins de bricolage… la société Monnet Sève répond à la demande du client. Julien y travaille depuis un an comme scieur.« Dans ce métier, on commence par empiler le bois pour appren-dre à évaluer les sections. Celui qui est motivé et donne satisfaction peut évoluer très rapidement. »Lors de son embauche, Julien n’avait aucune notion du métier de scieur. Il s’est formé « surle tas » sous le regard attentif d’un tuteur. « Pendant plus de six mois, je suis resté après mes heures de travail pour com-prendre le fonctionnement de la scie à ruban. Quand j’ai réussi à me servir de la machine, j’ai pu me concentrer sur le bois pour en récupérer le maximum. »Griffes, retourneurs… le laser aligne le billon par rapport à la scie. « Je travaille en général sur 3 faces pour qu’il y ait le moins de perte possible. Quand j’ai atteint le noyau, je rentre la cote en automatique. Le reste se fait à l’œil. » Un travail de grande précision et de réflexion, car à la moindre inattention, le billon peut être perdu.
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NDB
10 I Les métiers du bois onisep.fr
COMMIS FORESTIERUn expert en produits forestiers, spécialiste du relationnel et de la négociation.
Son objectif est d’acheter, aux
meilleures conditions possi-
bles, les bois en grume en fonc-
tion des besoins de la scierie.
L’achat peut se faire auprès de
propriétaires forestiers privés, de
l’ONF (Office national des forêts)
ou encore de coopératives sylvi-
coles. Avant de conclure un mar-
ché, le commis forestier s’assure
de la qualité des bois et estime
leur volume. Il doit connaître par-
faitement le matériau. Suivant le
mode de vente, il négocie de gré
à gré le prix avec le vendeur ou il
fait une proposition lors des ven-
tes publiques. Une fois les arbres
achetés, il peut faire appel à des
sous-traitants pour l’abattage et
le débardage des lots.
Son travail se réalise en bonne
partie sur le terrain: sa condition
physique doit donc être excellente.
QUELS DIPLÔMES ?BTSA technico-commercial spécialité produits d’origine forestièreBTSA gestion forestièreCS commercialisation et valorisation des produits forestiers
Fiche métier LES MÉTIERS DES INDUSTRIES DU BOIS ET AMEUBLEMENT
De réelles capacités d’organisation
et d’encadrement sont nécessai-
res pour suivre la réalisation des
travaux d’exploitation et le trans-
port. Beaucoup d’autonomie et
des aptitudes à la négociation et
au commerce sont exigées. Les
principaux emplois se situent
dans les scieries, les exploitations
forestières, les sociétés d’appro-
visionnement de l’industrie, ainsi
que dans certaines coopératives.
Avec de l’expérience, le commis
peut devenir responsable des
approvisionnements.
On l’appelle également commis
de coupe, acheteur ou appro-
visionneur.
PORTRAIT
Jérôme, 33 ans, commis de coupe, Scierie Eymard, Veurey (38)
Préserver le milieu forestier« Il faut aimer travailler dehors. Les conditions météo sont parfois rudes. » Jérôme, lui, est heureux d’exercer cette profession. Il n’est le fils ni d’un exploitant, ni d’un scieur. Et pourtant depuis son plus jeune âge, il souhaite travailler en forêt. Son cursus s’est affiné avec le temps. Un bac général scientifi-que, un BTSA en gestion forestière dans une école de Haute-Savoie et enfin un certificat de spécialisa-tion en commercialisation et valo-risation des produits forestiers.
Jérôme débute dans le négoce du bois comme cadre supérieur. Cinq ans plus tard, il est embauché par la scierie Eymard où il exerce pendant 3 ans avant de devenir commis. « C’est l’aboutissement de mes études. La forêt est un environnement que j’affectionne particulièrement. Dans ce métier, on ne travaille pas pour dévaster nos forêts, mais dans l’intérêt de ce milieu, afin de le pérenniser. Et cela correspond tout à fait à mon état d’esprit. »
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NDB
11onisep.fr Les métiers du bois I
MÉCANICIEN-AFFÛTEURCapable de travailler dans l’urgence en cas de panne, il joue un rôle essentiel dans la scierie.
Le mécanicien-affûteur est
chargé de la maintenance des
machines de sciage et de la répa-
ration des outils de coupe (lames de
scie, couteaux…). Son travail condi-
tionne le bon fonctionnement de la
scierie dans son ensemble.
Il intervient très rapidement en cas
de panne. Il assure également le
réglage des machines (pour que
l’usinage du bois se fasse sans dan-
ger et de façon optimale). Il affûte
les lames régulièrement, recher-
che les défauts puis les corrige sur
des machines spécialisées, dans
l’atelier d’affûtage. De la précision
de son travail dépend la qualité des
sciages. Il doit connaître aussi bien
le bois que les métaux des outils et
les techniques de coupe. Le métier
n’est pas dur physiquement, mais
le respect de certaines bases de
sécurité est primordial.
Dans les petites scieries, l’affûteur
s’occupe souvent de la maintenance
de l’ensemble du matériel. Dans les
QUELS DIPLÔMES ?CAP mécanicien-conducteur scieries et industries mécaniques du boisCAP conducteur-opérateur de scierie
D’autres diplômes mènent au métier, en particulier les CAP du secteur mécanique.
PORTRAIT
Vincent aime le bois, mais il a décidé de travailler sur les outils de coupe et les machines. «Mon père possède une scierie. En 3e, plutôt que de réa-liser mon stage de découverte dans son entreprise, je suis allé chez un affûteur avec qui il était en relation. Très bien reçu, j’ai découvert avec plaisir le métier.»Vincent a donc choisi de préparer le CAP mécanicien-affûteur scieries option B. Il a suivi cette formation en alternance dans l’entreprise Forezienne MFLS qui l’a embauché dès l’obtention de son diplôme. Spécialisée dans la fabrication et la réparation des outils de coupe, ainsi que dans le négoce de maté-riels de scierie, leader sur son marché au niveau international,
Forezienne MFLS compte plus de 200 salariés. Cette expérience de l’apprentissage a permis à Vincent de « se plonger »directement, mais à son rythme, dans le salariat. La formation dispensée par l’école étant basée essentiellement sur des machines artisanales, Vincent a découvert en entreprise le travail sur machines à commande numérique sous arro-sage. « Pouvoir travailler avec des machines utilisant les nouvelles technologies est très stimulant. »Dans sa voix perce le plaisir d’exercer un métier fait pour lui !Aujourd’hui, Vincent est un affûteur de métier formé qui exerce déjà depuis 2 ans dans la même entre-prise ! Et ça compte…
Vincent, 18 ans, mécanicien-affûteur, Entreprise Forezienne MFLS, Feurs (42)
Utiliser les nouvelles technologies
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ISÈL
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Fiche métier LES MÉTIERS DES INDUSTRIES DU BOIS ET AMEUBLEMENT
grandes scieries, il est plus spécia-
lisé et peut être amené à utiliser des
affûteuses à commande numérique.
Il peut également travailler dans
un atelier d’affûtage indépendant
qui possède son propre circuit de
ramassage des lames et des outils
de coupe auprès d’entreprises de la
transformation du bois.
Avec de l’expérience, le mécani-
cien-affûteur a la possibilité de
diriger une équipe d’entretien ou de
devenir responsable de scierie.
12 I Les métiers du bois onisep.fr
INGÉNIEUR DE PRODUCTIONPrésent tout au long du processus de fabrication, ce responsable doit posséder une solide connaissance technique, une grande polyvalence et beaucoup de réactivité.
L’ingénieur de production est
responsable de la fabrica-
tion des produits, depuis l’achat
des matières premières jusqu’au
contrôle du travail effectué. Il éla-
bore le programme de production
d’un ou plusieurs ateliers, en
fonction des commandes, et en
assure la réalisation. Il encadre les
équipes, organise les plannings et
répartit le travail.
La gestion des ressources humai-
nes tient une place importante dans
sa fonction. Chargé d’optimiser les
flux et les moyens de production, il
utilise des outils de gestion et des
indicateurs de performance. Il gère
le budget de son service. Il assure
la coordination avec les autres ate-
liers, mais aussi avec les services
connexes de maintenance, métho-
des et qualité.
Selon la taille de l’entreprise, il
participe à l’amélioration et au
développement des processus et
procédés de production. Il peut
QUEL DIPLÔME ?Diplôme d’ingénieur (ENSTIB, ESB, écoles généralistes avec option bois…)
également contribuer à la création
ou à l’amélioration d’un produit, ou
encore être chargé de l’application
des normes de sécurité et de qua-
lité. À chaque étape, il s’assure que
ses décisions auront un minimum
d’impact sur l’environnement.
L’ingénieur de production bois est
présent dans l’industrie de trans-
formation du matériau (scierie,
industrie du panneau, traitement
du bois, ameublement, compo-
sants bois pour la construction,
menuiseries, etc.).
Plus l’entreprise sera petite et
plus l’ingénieur sera polyvalent.
La production permet d’acquérir
des compétences en termes de
management, de rigueur, de vision
d’entreprise.
PORTRAIT
Alice, 29 ans, ingénieure de produc-tion, de La Rosa Industrie, Arles (13)
Se perfectionner constamment« Le produit commandé est comparable à un lego. Je le décortique et je mets en place les morceaux prêts à être assemblés. Je réalise le dossier de fabrication, puis je programme les machines à commande numérique, afin que le cheminement soit bien tracé. La fabrication doit s’effectuer dans les meilleures conditions. » Diplômée d’une école supérieure formant les ingénieurs du bois, Alice travaille dans une entreprise spécialisée dans la production et la commercialisa-tion des menuiseries bois inté-rieures et extérieures pour les chantiers. « De plus en plus, le menuisier ne fabrique plus, mais achète dans des entreprises qui proposent du sur-mesure. Pour répondre à ce type de demande, il faut être très réactif », nous explique-t-elle avec son bel accent toulousain. Alice gère, avec un autre collègue, cet atelier de pro-duction, qui emploie entre 20 à 25 personnes selon la quantité de commandes. Elle s’occupe également en partie de l’appro-visionnement en matière pre-mière. Au bout du compte, des journées qui ne se ressemblent jamais. Rester toujours en éveil, apprendre et se perfectionner constamment, telle est la ligne de conduite d’Alice.
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OMOB
OIS
Fiche métier LES MÉTIERS DES INDUSTRIES DU BOIS ET AMEUBLEMENT
13onisep.fr Les métiers du bois I
AGENCEUR D’INTÉRIEUR BOISPour chaque chantier, l’agenceur choisit les matériaux les plus adaptés et les finitions les plus esthétiques.
Spécialiste de l’aménagement
d’espaces, l’agenceur conçoit,
fabrique et installe les mobiliers
de rangement et de décoration.
Habitations particulières, bureaux,
magasins, bateaux… ses chantiers
sont multiples. Il utilise le bois mas-
sif, des matériaux dérivés ainsi que
des matériaux composites, alumi-
nium, PVC…
L’agenceur prend les mesures de
l’espace à aménager. Il dessine
un plan avec l’emplacement du
mobilier, choisit les matériaux
et les coloris les mieux adaptés.
Puis il soumet le projet au client.
Il établit ensuite les plans de fabri-
cation et d’installation, commande
les matériaux et les pièces néces-
saires, organise le chantier, pla-
nifie le transport des éléments et
en assure la pose. Visite chez les
clients et les fournisseurs, instal-
lation des équipements… c’est un
métier où l’on bouge beaucoup.
L’agenceur fabrique parfois lui-
même toutes les pièces, ou peut
choisir de travailler avec des élé-
QUELS DIPLÔMES ?
ments préfabriqués en atelier et
ajustés ensuite aux mesures de
l’espace. Il est toujours responsa-
ble de la qualité, de la conformité
aux exigences du client, du respect
des délais et du montant des tra-
vaux figurant au devis.
Savoir écouter, conseiller, organi-
ser, communiquer et négocier sont
des qualités indispensables pour
l’agenceur qui est également un
commercial.
Selon son expérience, l’agenceur
peut coordonner une équipe de
techniciens, de fabricants ou d’ins-
tallateurs.
CAP menuisier-installateur CAP menuisier-fabricant de menuiserie, mobilier et agencement
Bac pro technicien menuisier-agenceur Bac STI spécialité génie mécanique option bois et matériaux associés
BM menuisier de bâtiment et d’agencement
BT agencement
BCP menuisier-agenceur BTS agencement de l’environnement architectural
Vendeur-agenceur de cuisines et salles de bains
Licence professionnelle bois et ameublement
Licence professionnelle vente et commercialisation de produits industriels
PORTRAIT
Pascale, 42 ans, directrice, Entreprise d’agencement ID Nollet, Lys-lez-Lannoy (59)
Des métiers d’une infinie variété« Le designer ou l’architecte imagine un concept pour une enseigne de magasins et nous le mettons en volume, nous assurons la fabrication des meubles, la livraison et la pose. En tant qu’agenceur, nous sommes responsables des produits jusqu’aux dernières touches de l’installation. » Ainsi parle Pascale Nollet, l’énergique directrice de ID Nollet, une entreprise d’agence ment près de Roubaix. 20 salariés dynamisés par la passion de leur métier. Aujourd’hui, dans l’atelier d’usinage, le prototype du nou-veau totem de lingerie d’Auchan côtoie des meubles pour les magasins Camaïeu, une caisse à destination de « Dubaï » pour l’enseigne Tape-à-l’œil. « Dans l’agencement, vous ne trouve-rez que des passionnés, affirme Pascale Nollet. Il faut savoir réagir vite, s’adapter à des demandes toujours différentes. En contrepartie, votre travail est gratifiant – on suit le pro-duit jusqu’au résultat final – et d’une infinie variété. »
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NIFA
Fiche métier LES MÉTIERS DES INDUSTRIES DU BOIS ET AMEUBLEMENT
14 I Les métiers du bois onisep.fr
LES MÉTIERS DE LA
CONSTRUCTION ET
DE LA MISE EN ŒUVRE
De la charpente au bâtiment à ossature bois, construire en bois est un choix écologique. Ce secteur est générateur d’emplois.
On attend les jeunes
Charpentiers et menuisiers sont très
recherchés. Les jeunes diplômés n’ont aucune
difficulté à trouver un emploi. Le secteur
connaît une pénurie en techniciens de bureaux
d’études spécialisés bois, capables de prendre
en charge et de chiffrer rapidement un projet
de construction intégrant du bois.
Des possibilités d’évolution
La profession cherche des jeunes qualifiés et
offre de bonnes perspectives. Après quelques
années de pratique, un salarié qui possède le
sens du contact et des facultés d’organisation
peut devenir chef d’équipe ou exercer d’autres
responsabilités importantes au sein de
l’entreprise.
Une autre possibilité : s’installer à son propre
compte si l’on a de bonnes bases de gestion.
Sont traités ici les métiers de : Menuisier Charpentier Constructeur bois
Ingénieur de bureau d’études
Rendez-vous surwww.metiers-foret-bois.org ou sur www.onisep.fr
pour plus d’informations sur les autres métiers de la construc-
tion bois tels que Ébéniste Maquettiste bois Agent de
montage Et métiers d’art…
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15onisep.fr Les métiers du bois I
MENUISIERUn mélange de savoir-faire traditionnel et de méthodes modernes.
Tout ce qui est en bois dans les amé-
nagements extérieurs et intérieurs
du bâtiment le concerne, selon sa
spécialité. Ses interventions portent
sur des chantiers neufs comme sur
la restauration d’ouvrages anciens, le
plus souvent en équipe et à l’abri.
Le menuisier de bâtiment travaille
sur l’enveloppe du bâtiment (fenêtres,
portes extérieures, volets, garde-
corps, etc.). Il se rend sur le chantier
pour les ajustements et la pose des
composants, le plus souvent fabriqués
industriellement comme les portes ou
les fenêtres. Il coordonne son interven-
tion avec les autres corps de métiers:
maçon, plombier, peintre. Il est souvent
sollicité pour des travaux d’entretien
des menuiseries, d’isolation, d’insono-
risation, d’étanchéité…
Le menuisier d’agencement, quant
à lui, fabrique et pose les éléments
d’aménagement intérieur du bâtiment
(portes, escaliers, placards, parquets,
éléments d’habillage et de décoration,
aménagements de cuisines, etc.), qui
sont encore de nos jours fabriqués sur
mesure.
Ce métier requiert de la créativité, beau-
coup de soin et de la précision pour
assembler et ajuster les ouvrages réa-
lisés. Il fait aussi appel à des compéten-
ces en dessin et en calcul pour le tracé
et la découpe des pièces de bois et des
panneaux. Les machines à commande
numérique ont profondément modifié
les méthodes de travail.
Un menuisier doit être polyvalent.
Lorsqu’il est responsable de son entre-
prise, il doit aussi posséder des notions
approfondies de gestion.
QUELS DIPLÔMES ?CAP menuisier-fabricant de menuiserie, mobilier et agencementCAP menuisier-installateurBac pro technicien menuisier-agenceur BP menuisierBM menuisier de bâtiment et d’agencement
PORTRAIT
« Toutes mes études, je les ai faites en alternance. » Un CAP d’ébéniste-rie chez les Compagnons du Devoir, puis un bac pro métiers d’art option ébénisterie en apprentissage chez Perret SAS… qui l’embauche dès la fin de ses études. Bertrand travaille depuis 7 ans dans cette entreprise de menuiserie/agencement dont le patron souhaite garder l’ambiance familiale. Lui qui a débuté à l’âge de 16 ans voit le métier évoluer très rapidement. Des ordinateurs sur chaque machine. Une défonceuse numérique qui vient d’être livrée à l’atelier. Bertrand a suivi une formation en dessin assisté par ordinateur, car les quelques heures de DAO pendant ses études en bac
pro étaient loin d’être suffisantes. « Or, les 3/4 des entreprises sont désormais équipées en numérique. Le travail est plus rapide et plus propre. Mais ça enlève un peu du métier, regrette-t-il. Les dessins que je réaliserai sur ordinateur seront directement transmis à la machine qui fera le gros du travail. » Il est le seul à être formé dans ce domaine et les contremaîtres le sollicitent régu-lièrement. Encore à ses débuts dans l’entreprise, le DAO va se développer rapidement, car la demande des clients est forte. Une opportunité pour Bertrand dont l’ambition est de dessiner beaucoup plus souvent et d’acquérir plus de responsabilités dans l’entreprise.
Bertrand, 24 ans, menuisier de bâtiment, Entreprise Perret SAS, Chassieu (69)
Un métier en pleine évolution©
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Fiche métier LES MÉTIERS DE LA CONSTRUCTION ET DE LA MISE EN ŒUVRE
16 I Les métiers du bois onisep.fr
CHARPENTIERDe la souris à la scie, un métier tourné vers la modernité.
La maîtrise du charpentier lui
permet de construire aussi bien
des charpentes que des construc-
tions à ossature bois, où il réalise
les murs ou les planchers. Il peut
également prendre en charge l’iso-
lation et l’habillage d’un bâtiment,
ou encore les parquets, les esca-
liers…
En amont du chantier, à partir des
plans dessinés sur ordinateur (par
lui-même, l’architecte ou le dessi-
nateur), il trace en grandeur réelle
les éléments de l’ouvrage. C’est
l’épure. Ensuite, il choisit le bois
avec le client, trace les repères
sur le matériau, coupe et façonne
les pièces à l’aide de machines
électroportatives. Cette taille est
aussi réalisée couramment sur
des machines à commande numé-
rique, directement à partir des
plans. Avec son équipe, il effectue
un essai d’assemblage des pièces
pour vérifier l’ensemble et apporter
des corrections. Puis il organise le
PORTRAIT
« Un bon charpentier fait travailler
sa tête. J’en ai assez des clivages
entre domaines manuels et domaines
intellectuels. Dans ce métier, on est
censé prendre la responsabilité de ce
que l’on fait. L’architecte conçoit la
maison. La charpente est à la totale
initiative de l’homme de l’art qu’est
le charpentier. » Ce métier, le plus
beau du monde selon Colin, demande
beaucoup de réflexion. Colin aime
les maths et les met en pratique
tous les jours. Son parcours : un bac
scientifique, suivi d’un apprentissage
au CFA des Compagnons de Rennes
pour y mener, de front, un CAP et un
BEP. À l’issue de son tour de France,
de 6 à 8 ans pour ce métier, Colin
obtient le brevet professionnel de
charpentier, « le plus haut niveau
en pratique dans le domaine de la
charpente ». Puis il s’installe dans
le Morbihan et crée son entreprise
spécialisée dans la construction
écologique. Cela remonte à cinq ans.
« Les maisons et les bâtiments que je
construis sont en bois non traité. Les
matériaux composites utilisés, pein-
ture, colle, panneaux, ne contiennent
pas de composants pouvant nuire
à la nature. Tout être humain est
concerné par le développement et
la protection de la planète. Pour
moi, il s’agit d’une préoccupation
constante. »
Colin, 32 ans, charpentier, Entreprise Environnement Bois Construction, Grand-Champ (56)
Le plus beau métier du monde
transfert de l’atelier au chantier, le
suivi du montage et l’assemblage
de la structure.
Des connaissances en mathémati-
ques et en résistance des matériaux
sont nécessaires. Il faut savoir tra-
vailler en équipe. Comme dans le
bâtiment, le métier reste physique,
QUELS DIPLÔMES ?CAP/BP charpentier boisCAP/BP charpentier de marineCAP constructeur boisBac pro technicien constructeur boisBac STI spécialité génie mécanique option bois et matériaux associés
BM charpentier en boisBTS charpente-couverture BTS systèmes constructifs bois et habitatLicence pro bâtiment et construction
mais l’évolution des outils de levage
facilite les conditions de travail. Il faut
aimer vivre dehors et, bien sûr, ne
pas hésiter à travailler en hauteur.
Avec l’expérience, le charpentier
peut devenir chef d’équipe, chargé
de relation clientèle, conducteur de
travaux…
©SW
EENE
Y W
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/ THE
CROW
NES
TATE
(ANG
LETE
RRE)
Fiche métier LES MÉTIERS DE LA CONSTRUCTION ET DE LA MISE EN ŒUVRE
17onisep.fr Les métiers du bois I
CONSTRUCTEUR BOISFabriquer une maison en bois, cela ne s’improvise pas.
Àla charnière entre les métiers
de la création, comme l’archi-
tecte qui structure l’espace, et ceux
de la mise en œuvre et de la réa-
lisation d’un volume, le construc-
teur bois intervient depuis le devis
jusqu’à l’achèvement du projet. La
base de son métier: réalisation de
plans, travail du bois puis assem-
blage sur le chantier. Cela va de la
charpente aux murs en passant par
les sols…
Quand il porte sur de gros volumes,
le travail du bois nécessite de nom-
breux calculs et une bonne maîtrise
de la géométrie dans l’espace. Des
connaissances en conception tech-
nique et l’utilisation des logiciels de
CAO/DAO sont indispensables. Le
suivi des travaux et la commerciali-
sation de ces maisons représentent
une part non négligeable du travail.
La polyvalence est donc indispen-
sable, car le travail est très varié.
QUELS DIPLÔMES ?CAP constructeur boisCAP charpentier boisBac pro technicien constructeur boisBac STI spécialité génie mécanique option bois et matériaux associésBTS systèmes constructifs bois et habitatBP charpentierBM charpentier en bois
PORTRAIT
David, 23 ans, technicien constructeur bois, Entreprise Sign & BoisConstruction Plumergat (56)
Des maisons bioclimatiquesEn cours de licence de gestion de l’entreprise, David réalise que cette formation ne lui convient pas complètement. « Elle ouvre l’esprit sur le monde économi-que, et cela peut toujours servir. Mais j’ai besoin de concret. » David, dont l’entourage baigne dans le monde du bâtiment, pré-pare alors le CAP de charpentier en 1 an. Il est immédiatement embauché chez Sign & Bois. Cette société, spécialisée dans la construction de maisons à ossature bois, réalise des maisons bioclimatiques par l’utilisation de matériaux sains. « L’habitat bois est un domaine qui me tient à cœur. J’apporte ainsi ma pierre à l’édifice en matière d’écologie. » Son chantier actuel : une mai-son des années 1960 dans le Morbihan. Les murs sont remon-tés avec un contreventement extérieur en panneaux de parti-cules reconstitués, un parement intérieur en placo écologique, et isolés en ouate de cellulose. Le plancher en panneau de bois reconstitué est posé. David réalise sur le même chantier une terrasse en bois. « Dans la construction bois, on suit le chantier dans son ensem-ble. C’est épanouissant, mais cela demande plus de temps pour devenir autonome, car on touche à tout. Je me perfec-tionne seul en travaillant sur des maquettes de charpentes. Il faut du temps pour mûrir et acquérir la vision dans l’espace. »
Le métier reste physique, même si
les conditions de travail évoluent. Il
faut aimer travailler en plein air.
De la maison d’un particulier à un
bâtiment sportif en passant par la
construction de passerelles pour
l’agencement de parcs et jardins, le
champ d’application est vaste et le
marché de la construction bois très
porteur. Selon sa formation et son
degré d’expérience, le constructeur
bois peut travailler dans de moyen-
nes et grandes entreprises, ou être
installé à son compte.
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DB
Fiche métier LES MÉTIERS DE LA CONSTRUCTION ET DE LA MISE EN ŒUVRE
18 I Les métiers du bois onisep.fr
INGÉNIEUR DE BUREAU D’ÉTUDESUn partenaire incontournable, à l’écoute de l’architecte et du constructeur.
Imaginer, concevoir, dimension-
ner tout ou partie d’un bâtiment
en structure bois, de l’industriel à
l’hébergement individuel ou col-
lectif en passant par le bâtiment
sportif, tel est le rôle de l’ingénieur
de bureau d’études en construc-
tion bois. L’architecte, artiste plus
que technicien, conçoit sur le plan
esthétique les volumes du bâtiment
commandé, en tenant compte du
cahier des charges et de fonction-
nalités précises.
L’ingénieur de bureau d’études va
proposer des solutions techniques
adaptées au projet de l’architecte
grâce à l’utilisation de différents
logiciels, notamment de CAO
(calcul assisté par ordinateur).
Dimensionnement, solutions opti-
misées, détails de fabrication et
qualité des plans d’exécution, le
bureau d’études est un partenaire
indispensable dans la réalisation
des chantiers, sur lesquels il est
toutefois peu présent, car son tra-
vail se situe en amont. Il est impor-
tant de connaître parfaitement la
réglementation en vigueur en ter-
mes de normes de construction,
QUEL DIPLÔME ?Diplôme d’ingénieur (ESB, ENSTIB, écoles généralistes avec option bois…)
car celles-ci évoluent constam-
ment.
Travaillant avec les architectes, les
entreprises de construction, les
bureaux de contrôle et de sécu-
rité, l’ingénieur de BE doit faire
preuve d’une grande écoute et
de beaucoup de disponibilité tout
au long du projet. Il est important
qu’il respecte les délais impartis.
Il peut être intégré dans une entre-
prise de construction bois ou tra-
vailler en indépendant.
PORTRAIT
Thomas et Laurent, tous deux diplômés de l’ENSTIB d’Épinal, ont monté en 2007 leur propre société, spécialisée dans la construction bois. Une vision commune de la profession, voilà ce qui les a rapprochés lorsque leurs chemins se sont croisés. « Tous les deux, nous avions l’idée de créer notre entreprise, précise Laurent. Thomas avait suivi un module de créativité au sein de l’école d’ingénieurs : c’est ce qui nous a permis de nous lancer. »L’aspect financier n’est pas ce qui
les intéresse le plus. « Avant tout, on veut se faire plaisir, travailler à partir d’une esquisse faite par un architecte qui a un beau coup de crayon, accompagner le projet et le mettre en place. L’intérêt, c’est qu’on ne monte jamais deux fois de suite le même dossier. » Penchés sur leurs feuilles de calculs, nos deux ingénieurs passent la majeure partie de leur temps dans le bureau d’études. « Nous devons être au calme pour travailler sereinement. Ce métier demande beaucoup de réflexion et de concentration. »
Thomas, 27 ans, et Laurent, 31 ans, ingénieurs de bureau d’études, Ingébois Structures, Douai (59)
Accompagner le projet de l’architecte
©IN
GÉBO
ISST
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Fiche métier LES MÉTIERS DE LA CONSTRUCTION ET DE LA MISE EN ŒUVRE
19onisep.fr Les métiers du bois I
LES MÉTIERS DU
COMMERCELa commercialisation du bois en gros, comme celle des produits dérivés et des matériaux de construction, requiert des profils très spécifi-ques.
Pour les produits d’origine forestière, le
commercial est chargé des achats ou des
ventes de bois, de l’organisation et du contrôle
de l’exploitation. Il est capable de réaliser
une évaluation des ressources forestières
mobilisables (c’est-à-dire utilisables
rapidement). Il peut estimer les coûts, les
moyens nécessaires en main-d’œuvre et en
matériel. En scierie, il procède aux achats de
bois, souvent « sur pied » en forêt, ou à la vente
de produits de sciage (voir page 11).
Lorsqu’il est spécialisé dans les bois et maté-
riaux dérivés, le commercial travaille dans des
entreprises de négoce ou chez des fabricants
de maisons à ossature bois, de charpentes, de
meubles, d’outillage… (voir page 21).
L’importation des bois exotiques fait appel à
des métiers très spécifiques liés au commerce
international dans l’import-export, domaine
qui tend à se développer dans les entreprises
confrontées aux marchés internationaux.
Est traité ici le métier de : Vendeur en négoce de produits bois
Rendez-vous surwww.metiers-foret-bois.org ou sur www.onisep.fr
pour plus d’informations sur les autres métiers du commerce, tels
que Acheteur Responsable de négoce de bois Vendeur
externe en négoce Technico-commercial produits bois
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20 I Les métiers du bois onisep.fr
VENDEUR INTERNE EN NÉGOCE DE PRODUITS BOISUn commerçant dans l’âme possédant une bonne expérience du matériau bois.
Le vendeur interne en négoce
bois accueille le client à l’agence
ou par téléphone. Il analyse sa
demande, identifie ses besoins, et
le conseille pour le choix et la mise
en œuvre des produits. Il l’informe
sur les nouveautés, les promo-
tions, ainsi que sur la disponibi-
lité des matériaux et leurs prix. Il
s’assure que le client dispose de
tout le matériel pour effectuer ses
travaux, puis fait une proposition
cohérente et conclut la vente ou
remet un devis qu’il devra suivre.
Mettre en avant les produits sur
la surface de vente fait également
partie de ses attributions.
Le vendeur interne gère les stocks
et les approvisionnements du
dépôt. Il effectue les commandes
auprès des fournisseurs, suit les
évolutions de gamme proposées,
négocie les prix d’achat avec eux.
Il intervient en soutien aux commer-
QUELS DIPLÔMES ? BTS technico-commercial spécialité bois, matériaux dérivés et associés
CQP vendeur interne en négoce
Fiche métier LES MÉTIERS DU COMMERCE
PORTRAIT
Patrice, 43 ans, vendeur externe en négoce, Panofrance, Saint-Sébastien (44)
Un métier évolutif« Être commerçant à la base, bien connaître ses produits et ne pas avoir peur de pousser les portes pour aller voir les clients. » Ce sont les trois recommandations que donne aux jeunes Patrice, vendeur externe en négoce depuis 3 ans chez Panofrance. Cette société est spécialiste des panneaux et de l’agencement intérieur, privilégiant le bois et ses déri-vés (contreplaqués, mélaminés, parquets…). Patrice visite par tournée organisée sa clientèle de menuisiers-agenceurs dans le département. En début et fin de semaine, il se retrouve au bureau pour effectuer des devis, surveiller les commandes passées dans la semaine sur son portefeuille clients. « Pour exercer ce métier, il faut être assez technique, et une base de menuisier est intéressante. » C’est ce qu’a fait Patrice. « Ayant débuté avec un CAP de menuisier, c’était un aboutisse-ment pour moi de devenir com-mercial. Maintenant, un jeune qui veut faire ce travail sera peut-être obligé de passer par une école de commerce. Mais il y a toujours la possibilité, en restant dans une entreprise, d’évoluer. Il faut être patient, ne pas brûler les étapes. Si la personne est sérieuse, elle sera reconnue. »
ciaux sur les aspects techniques
et tarifaires, et tient les dossiers
clients s’il est vendeur sédentaire
associé à un ou plusieurs ATC (atta-
chés technico-commerciaux).
Pour discuter avec les clients, sou-
vent des professionnels, de très
bonnes connaissances techniques
sont nécessaires ainsi qu’un bon
sens du contact. Le vendeur doit
se tenir au courant des constan-
tes évolutions des matériaux.
Certaines agences spécialisées
ne travaillent qu’avec des profes-
sionnels (menuisiers, agenceurs,
standistes..). D’autres sont ouver-
tes aux particuliers.
Des évolutions de carrière sont pos-
sibles en tant que : attachés tech-
nico-commerciaux, vendeur externe,
responsable de la vente interne, devi-
seur spécialisé, chef d’agence…
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21onisep.fr Les métiers du bois I
LES FORMATIONS
LE SCHÉMA DES FORMATIONS DANS LA FILIÈRE BOIS
1. Diplôme du CAP(A) ou du BEP(A) en cours de parcours.2. Possibilité d’intégrer une prépa en 1 an vers les écoles d’ingénieurs.
BAC PRO EN 3 ANSÀ partir de la rentrée 2009, la nouvelle 2de profession-nelle conduira directement, après la classe de 3e, vers un diplôme professionnel reconnu, le bac pro. En entrant en seconde professionnelle, vous choisirez un champ pro-fessionnel et une spécialité de bac pro. >Au champ professionnel « Métiers du bois et de l’ameuble-ment » correspondent les spécialités de bac pro suivantes : - technicien de fabrication bois et matériaux associés,- technicien de scierie,- technicien menuisier-agenceur,- technicien constructeur bois.> Au champ professionnel « Nature-Jardin-Paysage-Forêt » correspond la spécialité de bac pro gestion et conduite des chantiers forestiers.
> Une certification intermédiaire est possible au bout de 2 ans de formation et permet d’obtenir le BEP(A) ou le CAP(A).Le bac pro permet une insertion dans la vie active. Il per-met également de poursuivre des études en BTS(A).
CAP ET CAPALe certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et le certifi-cat d’aptitude professionnelle agricole (CAPA) préparent à des métiers précis. Les études durent 2 ans après la classe de 3e. La majorité des diplômés entre directement dans la vie active. Poursuite d’études possible en mention complémen-taire, en brevet professionnel, ou en bac pro en 2 ans.Tous les diplômes de la voie professionnelle se préparent en lycée professionnel ou en CFA.
C L A S S E D E T R O I S I È M E
Master 2
MASTER
Master 1
5
4
DIPLÔMESÉCOLES
D’INGÉNIEURS
L3
LICENCE
MC
1re générale
Terminale générale
BAC GÉNÉRAL
1re technologique
Terminaletechnologique
BAC TECHNOLOGIQUE / BT
Seconde générale et technologiqueSecondespécifique
1re année CAP(A)
2e année
CAP(A)
1re année BPA
2e année BPA
BPA
BP
L2
L1
2e année
1re année1re année
2e année
BTS (A) 2
MC
Premièreprofessionnelle1
Secondeprofessionnelle1
Terminale professionnelle
BAC PRO
LICENCE PROFESSIONNELLE
3
Classeprépa
2
Classeprépa
1
DUT 2
LYCÉE
UNIVERSITÉ
ÉCOLES D’INGÉNIEURS
LYCÉE OU CFA
DIPLÔME
Tous ces diplômes, sauf le bac général et tech-nologique, peuvent être préparés à temps plein ou en apprentissage.
BP : brevet professionnelBPA : brevet professionnel agricole (alternance ou formation continue)BTS(A) : brevet de technicien supérieur - brevet de technicien supérieur agricoleCAP(A) : certificat d’aptitude professionnelle - certificat d’aptitude professionnelle agricoleDUT : diplôme universitaire de technologieMC : mention complémentaire
RÉFORME : LA NOUVELLE VOIE PRO
22 I Les métiers du bois onisep.fr
LES FORMATIONS
Production forestière
CAPA travaux forestiers 2 spécialités menant, l’une au métier de bûcheron (opérations d’abattage), l’autre aux métiers de la sylviculture (plantation et entretien des espaces forestiers).
BP travaux forestiers (voir page 24) BPA travaux forestiers (en 2 ans après
la classe de 3e)3 spécialités : travaux de sylviculture, de bûcheronnage et conduite de machines forestières. L’objectif est de former des ouvriers aptes à assurer des travaux forestiers (abattage, façonnage, conduc-teur d’engins forestiers).
Bac pro gestion et conduite de chan-tiers forestiersL’objectif de cette formation est d’ame-ner le jeune à organiser, préparer et conduire les travaux forestiers de façon autonome.
BTSA gestion forestièreCe diplôme prépare en 2 ans aux fonc-tions de gestionnaire de massif forestier, de technicien de mobilisation du bois, de chef d’entreprise de travaux forestiers ou d’exploitation…
BTSA technico-commercial spécialité produits d’origine forestièreCette formation peut compléter et enri-chir la formation du BTS gestion fores-tière en apportant en plus la dimension commerciale (négoce et marketing).
Et aussi : certificat de spécialisation commer-cialisation et valorisation des produits fores-tiers ; BTSA gestion et protection de la nature, spécialité gestion des espaces naturels…
Industries du bois et ameublement
Secteur de la scierie CAP conducteur-opérateur de scierie
Le titulaire de ce CAP participe à la transformation du bois brut issu de l’ex-
LES FORMATIONSDANS LA FILIÈRE BOISDu CAP aux diplômes d’écoles d’ingénieurs, de nombreuses formations répondent aux attentes de chacun. Les jeunes qui choisissent de se former dans cette filière sont tous portés par l’attrait pour le bois et la matière. Ils s’épanouissent dans leur travail et ont envie de progresser. De nombreuses possibilités d’évolution leur sont offertes à partir d’un CAP(A), d’un bac pro, d’un BTS(A). Des passerelles, d’un diplôme à l’autre, peuvent parfois les mener jusqu’à une école d’ingénieurs. Les possibilités de promotion en interne sont également importantes.
ploitation forestière, pour la réalisation de produits de menuiserie, charpente, ébénisterie… Cette production industrielle amène le scieur à utiliser des machines-outils intégrant notamment des systèmes informatisés.
CAP mécanicien-conducteur scieries et industries mécaniques du boisOption A : conducteur de machines de sciage, tranchage, déroulage ; option B : mécanicien-affûteur de sciage, tran-chage, déroulage. Le titulaire de ce diplôme est responsable de l’outillage, des réglages aux réparations. Il peut tra-vailler dans les scieries, les exploitations forestières, les industries fabriquant les machines à bois, ou les entreprises d’abattage.
Bac pro technicien de scierieLes techniciens formés participent au fonctionnement et à la gestion des scieries, quelle que soit leur taille, et en particulier celles dont l’activité est complétée par la fabrication industrielle de produits divers (palettes, emballages, parquets, charpente rabotée…).
Secteur de l’ameublement CAP menuisier-fabricant de menuise-
rie, mobilier et agencement (voir secteur de la construction bâtiment)
Bac pro technicien de fabrication bois et matériaux associésLe titulaire de ce bac pro travaille dans les entreprises de menuiserie et d’ameuble-ment. Il fabrique en petites ou moyennes séries des moulures, des plinthes, des parquets, des cloisons, des portes-fenê-tres, mais aussi des meubles, du mobilier d’agencement ou des escaliers.
BTS productique bois et ameublementDeux options pour ce diplôme : l’option A, développement et industrialisation, est orientée vers la conception et mène à des métiers en bureaux d’études. Elle est plus tournée vers l’art, le design ou la recherche en laboratoire. L’option B, production et gestion industrielle, est orientée vers la gestion de production dans tous les domaines de l’industrie du bois, de la scierie à la fabrication de parquets ou de meubles.
Secteur de la construction bâtiment CAP menuisier-fabricant de menuise-
rie, mobilier et agencementCe diplôme permet d’acquérir les tech-niques de fabrication et de pose dans le cadre d’agencements mobiliers inté-rieurs des ouvrages en menuiserie, mobilier, agencement.
CAP menuisier-installateur Le titulaire de ce diplôme intervient
Jean-Michel Duverney,responsable d’unité territoriale à l’ONF, Haute chaîne du Jura, Ain
Le recrutement de technicien à l’ONF ou dans les coopératives forestières se fait actuel-lement au niveau du BTSA gestion forestière. L’accès est toutefois difficile (20 à 30 places pour 1 500 candidats). En revanche, l’ONF investit beaucoup dans la formation et offre des
possibilités d’évolution en interne importantes. On ne vous empêchera jamais de vouloir progres-ser. Un ouvrier forestier embauché pour faire les travaux forestiers peut passer des concours en interne et devenir garde forestier. Actuellement la moitié des ouvriers forestiers ont un BTSA. »
TÉMOIGNAGE
23onisep.fr Les métiers du bois I
LES FORMATIONS
plutôt sur le chantier pour les poses de portes, de fenêtres, de placards, de parquets, d’agencement.
BP menuisier/BM menuisier de bâti-ment et d’agencement (voir encadré ci-dessous)
Bac pro technicien menuisier-agen-ceurSur le chantier ou en atelier, ce techni-cien s’occupe de l’aménagement et de l’agencement de magasins, de bureaux, de salles de bains, de cuisines… Que ce soit dans l’artisanat ou dans une PME/PMI, ses activités sont très variées. Plus de la moitié des élèves poursuivent des études en BTS ou suivent une formation d’escaliéteur.
BT agencement 2 ans d’études après une seconde spé-cifique. Les titulaires de ce BT occupent principalement des fonctions de dessi-nateur, de metteur au plan. Ce diplôme permet de poursuivre des études en
BTS agencement de l’environnement architectural.
BTS agencement de l’environnement architecturalLe diplômé de ce BTS a la responsabilité totale de l’installation d’un local (appar-tement, bureaux, locaux commerciaux, stands d’exposition…) et intervient lors des différentes phases de son aména-gement. C’est avant tout un technicien. Il ne va pas faire de la décoration mais va concrétiser le projet de l’architecte d’intérieur, prévoir et organiser le chan-tier.
BTS technico-commercial spécialité bois, matériaux dérivés et associésVoir le secteur Construction et mise en œuvre du bois.
Et aussi : bac pro artisanat métiers d’art option ébéniste permettant également de travailler comme agenceur ; formation de vendeur-agenceur cuisines et salles de bains.
Construction et mise en œuvre du bois
CAP charpentier boisLe titulaire de ce CAP doit être capable de fabriquer en atelier puis de poser sur le chantier les différents éléments de la structure bois d’un édifice (charpente, ossature, revêtement…). Il travaille dans le bâtiment (public et particuliers), la restauration du patrimoine, les ponts et chaussées, la marine.
CAP constructeur boisLe constructeur bois travaille au sein d’entreprises des secteurs de la char-pente et de la construction bois. En ate-lier, il scie, assemble et traite les diffé-rentes pièces des ouvrages (charpentes, poutres, bardages…) d’après les relevés et croquis qu’il a réalisés. Sur le chan-tier, il pose les structures et ossatures et installe les menuiseries extérieures.
Et aussi : CAP/BP charpentier de marine.
BP charpentier/BM charpentier en bois (voir encadré ci-contre)
Bac pro technicien constructeur boisCe diplôme forme des charpentiers. Employés dans de moyennes ou gran-des entreprises du BTP, ils construiront
et installeront des ouvrages en bois ou dérivés (bâtiments industriels, habita-tions, ponts, passerelles…).
BTS systèmes constructifs bois et habitat (SCBH)Concevoir et mettre en œuvre des constructions et des structures en bois, calculer la résistance des bâtiments, produire des maisons à ossature bois, conduire un chantier sont autant de facet-tes des métiers auquel mène ce diplôme encore peu connu. Les 3/4 de ces diplô-més travaillent en bureau d’études.
BTS charpente-couvertureCette formation permet aux élèves de découvrir les techniques de charpente, tant d’un point de vue théorique que pratique. Le bois est étudié dans plu-sieurs matières afin de connaître parfai-tement sa réaction aussi bien face aux intempéries qu’aux charges qui lui sont appliquées. Un seul établissement de formation en France.
BTS technico-commercial spécialité bois, matériaux dérivés et associésCe BTS forme de jeunes attachés com-merciaux. La formation technologique porte surtout sur des connaissances théoriques : résistance mécanique des matériaux, caractéristiques thermiques et acoustiques, résistance au feu. Côté commercial, les élèves apprennent à prospecter clients et fournisseurs, en tenant compte des caractéristiques des produits et des capacités techniques de leur entreprise.
UN DIPLÔME TRANSVERSALLe bac STI spécialité génie mécani-que option bois et matériaux associés permet principalement de poursui-vre des études en BTS charpente-couverture ; productique bois et ameublement ; systèmes construc-tifs bois et habitat ; agencement de l’environnement architectural.
DIPLÔMES UNIVERSITAIRESOn trouve une quinzaine de licences professionnelles dans le domaine de la gestion, du management des res-sources forestières, de la commer-cialisation, mais aussi des sciences et technologies : bois construction ; bois et ameublement ; bâtiment et construction… Quelques masters professionnels et recherche spécia-lisés dans le domaine de la construc-tion, de la forêt…
LE BPLe brevet professionnel se prépare en 2 ans après un CAP(A) en apprentissage ou en forma-tion continue. Il permet d’étudier des techniques plus élaborées et forme des ouvriers hautement qualifiés. Grâce à cette formation, les apprentis sont capables d’organiser et d’animer le travail en équipe, de contrôler la qualité de la fabrication ou encore d’assurer la sécurité sur le chantier et de prendre des responsabilités plus importantes dans l’entreprise.Exemples : BP travaux forestiers ; menuisier ; menuisier de bâtiment et d’agencement ; charpentier ; charpentier de marine…
LE BMLe brevet de maîtrise se prépare après un CAP et 3 ans d’expérience professionnelle. Sa durée est variable. Il permet à celui qui le possède, outre ses compétences dans le domaine, d’assumer l’ensemble des activités de production et de gestion liées à la fonction de chef d’entreprise artisanale et à la fonction de maître d’apprentissage. Exemples : BM charpentier en bois ; menuisier de bâtiment et d’agencement.
Laurent, ingénieur de bureau d’études
Du CAP d’ébéniste au BTS systèmes constructifs bois et habitat, Laurent a gravi tous les échelons qui lui ont permis d’entrer dans une école supérieure formant des ingénieurs du bois. « Courant chez nos voisins allemands ou suisses, ce type de parcours n’est
pas très répandu en France. Lors de l’entretien, le jury de l’école d’ingénieurs d’Épinal était d’ailleurs très intéressé. »Ndlr : en 2007, sur une promotion de 72 étudiants, 11 étaient titulaires d’un BTS (dont 8 de la spécialité SCBH).
TÉMOIGNAGE
24 I Les métiers du bois onisep.fr