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Les Natchez de Chateaubriand: L'Utopie, l'abîme et le feu by Philippe MoisanReview by: Fernande BassanNineteenth-Century French Studies, Vol. 30, No. 3/4 (SPRING SUMMER 2002), pp. 400-401Published by: University of Nebraska PressStable URL: http://www.jstor.org/stable/23537793 .
Accessed: 15/06/2014 08:34
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il reprend la rédaction pendant ses ambassades à Berlin et à Londres (1821-22). En
juin 1826, dans la "Préface générale" de ses Œuvres complètes, il révèle l'existence de ses
Mémoires, et propose de considérer ses autres œuvres "comme les preuves et les pièces
justificatives" de ses Mémoires.
Après la chute des Bourbons, une fois terminées ses Etudes historiques, il se
replonge dans ses Mémoires, espérant y trouver une dernière chance d'acquérir une
célébrité durable; pour cela il lui faut replacer son autobiographie dans l'histoire de
son temps; son œuvre devient les Mémoires d'outre-tombe, qui seront publiés après sa
mort.
L'anthologie présentée ici contient les livres principaux, ceux qui ont été écartés sont
résumés brièvement. De nombreuses notes éclairent le texte. L'édition est complétée
par une Chronologie et une Bibliographie. Cette excellente anthologie permettra, à
tous ceux qui n'ont pas le loisir de lire dans son entier cette longue et belle œuvre, d'en
avoir une vue d'ensemble, grâce au savant appareil critique qui l'accompagne.
Moisan, Philippe. Les Natchez de Chateaubriand: L'Utopie, l'abîme et le feu.
Paris: Honoré Champion, Romantisme et Modernités 26, 1999. Pp. 184. ISBN
2-7453-0097-0
Fernande Bassan, Wayne State University
Cette excellente étude est la thèse de doctorat de Philippe Moisan, Professeur de
littérature française à Grinnell College, aux Etats-Unis.
Cette œuvre est la première fiction de Chateaubriand. Quand il en a réalisé la
première ébauche en 1787-88, donc avant la Révolution, elle ne s'appelait pas encore
Les Natchez. Sous sa forme finale elle a été publiée en 1826 dans ses Œuvres complètes.
Il y raconte la fin et la disparition de la tribu amérindienne des Natchez, et la mort de
René, personnage qui apparaît également dans les deux épisodes que Chateaubriand
en a détachés: Atala et René. Alors que dans son Voyage en Amérique et dans ses
Mémoires d'outre-tombe il célèbre la belle nature de l'Amérique du Nord, il la peint ici
sous des couleurs sombres (influencé sans doute par le contexte révolutionnaire),
tout en revenant par moments à l'enthousiasme du siècle des Lumières pour l'homme
de la Nature et l'utopie: "ces deux poétiques s'entrechoquent."
En publiant d'abord séparément les deux épisodes brillants destinés à son épopée,
l'auteur l'a privée de son unité et de ses deux fleurons, elle n'est plus lue que par des
spécialistes. Les travaux de Jean Pommier, Pierre Barbéris et l'édition de la Pléiade
procurée par Maurice Regard renseignent sur l'œuvre primitive, ainsi que ceux de
Jean-Claude Berchet, qui a réussi à reconstituer l'ensemble en replaçant les deux
épisodes à leur place dans l'action (Livre de Poche Classique, 1989). Les passages
descriptifs sont en grande partie passés dans les récits de Chateaubriand de son
voyage dans le Nouveau-Monde. Le texte publié des Natchez n'est plus qu'une ruine
mutilée du projet original: le prologue et l'épilogue d'Atala sont devenus l'ouverture et
le final des Natchez.
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Cette épopée, commencée dès 1787, sous l'influence des Lumières, continuée
pendant la Révolution, et terminée plus tard, porte la marque de ces trois périodes,
que Philippe Moisan caractérise comme étant "l'utopie, l'abîme et le feu." Selon lui, Les
Natchez sont "le centre brûlant et incandescent de l'œuvre de Chateaubriand." Ils
"retracent l'histoire secrète" de ses "rapports à l'écriture et à la littérature."
Philippe Moisan conclut: "le statut de texte/ruine est révélateur, car, et selon
l'expression de Jean-Pierre Richard, la ruine est 'belle à la fois comme une trace et
comme une esquisse'." Les Natchez "rendent compte d'un passage, d'une mutation,
ils sont à la fois trace du système utopique et humaniste, et esquisse d'une nouvelle
poétique, en devenir, à faire." L'ouvrage est complété par une utile bibliographie.
Orr, Mary. Flaubert Writing the Masculine. Oxford: Oxford UP, 2000. Pp. 239.
ISBN 0-19-815969-2
Sonja Dams Kropp, University of Nebraska-Kearney
Mary Orr examines representations of the masculine in Flaubert's novels and short
stories through close readings that are guided by a dual optic: the socio-historical and
cultural world of the author's times, on the one hand, and contemporary criticism
informed by gender theory, on the other. In her introduction, she reveals the
significance of the Code Napoléon for the divide of nineteenth century French society
into public and private spheres as the preserve of men and women respectively.
Flaubert's fiction reflects this dichotomization, and Orr sets out to investigate its
implications for the valorization of certain qualities as masculine. Central to her
inquiry is the process of individualization illustrated by non-conformists, and their
complexity as markers of the social dynamic underlying manhood during the latter
half of the century.
In her first chapter, Orr focuses on Madame Bovary as a critique of marriage,
rather than a novel about adultery. Charles forges an impossible democratic union
between the romantic conception of marriage and its legalized version, because he
does not fulfill his allotted role in either model (33). Orr's interpretation of Charles's
non-conformist masculinity, combined with intertextual readings of Cinderella and
Romeo and Juliet, lead into her reassessment of the gender-debate surrounding
Emma. She argues for the character's femininity, ascribing the donning of male attire,
the adoption of masculine modes (and its trappings), to Emma's desire for
distinction from the female herd (42). Finally, she frames her analysis of the
protagonists' sex and gender identities within a Jungian reading, and shows how the
concept of coniunctio, by which opposites transform each other, suggests the
potential for alternative relationships.
The second chapter examines polarities of male position in Salammbô as
similarities, as points on the same continuum (52). Subscribing to Anne Green's
findings on politico-social parallels between ancient and contemporary society, Orr
identifies power structures characterizing Carthage's patriarchy as well France's
Nineteenth-Century French Studies 30, Nos. 3 & 4 Spring-Summer 2002 401
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