2010

Etude & inventaire réalisés par :

L’Association

Nature Découverte Faune & Flore

46700 FLORESSAS

Les oiseaux nicheurs du château de FLORESSAS

2

TABLE DES MATIERES Préambule ................................................................................... page 3 Légende des couleurs utilisées ..................................................... page 4 Inventaire martinets noirs (Tour Nord) ......................................... page 5 Inventaire rouge-queues noirs ..................................................... page 6 Inventaire petiT-ducs scops .......................................................... page 7 Inventaire faucon crécerelle ......................................................... page 8 Inventaire moineaux domestiques ................................................ page 9 Fiche A : le martinet noir .............................................................. page 10 Fiche B : le rouge-queue noir ........................................................ page 11 Fiche C : le petit-duc scops ........................................................... page 12 Fiche D : le faucon crécerelle ........................................................ page 13 Fiche E : le moineau domestique .................................................. page 14 ANNEXES Annexe 1 : exemple de poses de nichoirs (martinets) .................... page 15 Annexe 2 : aménagements de trous de boulins (martinets) ........... page 16 Annexe 3 : ne confondez pas martinets et hirondelles .................. page 17 Annexe 4 : rénovation de bâtiments et prise en compte des oiseaux cavernicoles ou semi-cavernicoles ........................................ page 18 & 19 GLOSSAIRE .................................................................................. page 20

3

CHATEAU de FLORESSAS Préambule Projet de la Municipalité

Le château de Floressas est un élément majeur pour le patrimoine de la commune. La municipalité, consciente de sa valeur patrimoniale et architecturale a voté son inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par délibération du 18 février 2010.

Elle a décidé de restaurer et valoriser cet édifice, avec le souci de préserver non seulement son identité architecturale et archéologique, mais également son rôle important dans la reproduction des oiseaux cavernicoles (oiseaux nichant dans les cavités) qui ont trouvé refuge depuis longtemps dans les combles et les nombreuses anfractuosités et cavités qu’offrent ces murs imposants.

Dans cette optique, elle a demandé à l’Association Nature Découvert Faune & Flore de dresser un inventaire ornithologique préalable aux travaux de restauration, afin de conserver les niches et cavités les plus pertinentes des murailles du château.

Quels oiseaux protéger ?

L’association Nature Découverte Faune & Flore, a retenu cinq espèces, toutes protégées par la réglementation en vigueur : le martinet noir (Apus apus) espèce grégaire, le rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros), le petit-duc scops (Otus scops), le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et le moineau domestique, dont la population décroit de façon alarmante (Passer domesticus).

L’association a retenu les élévations Est du château : celles-ci abritant, ou étant susceptibles d’abriter de par leur exposition et leur configuration, la plus grande partie des cinq espèces à protéger.

Pourquoi les protéger ?

Les populations de ces oiseaux sont en nette régression d’année en année dans toute l’Europe. Pour certains de façon alarmante. Entre-autres raisons de ce déclin, il faut constater la diminution des cavités naturelles (arbres morts détruits), et la diminution des cavités dans les vieux murs (rénovation du bâti ancien, écroulement des murets) ainsi que la raréfaction des bâtiments de ferme ouverts et des greniers accessibles.

Au-delà du plaisir d’entendre les oiseaux chanter et de les voir animer les vieilles pierres du château, plaisir non négligeable, c'est un enjeu environnemental et patrimonial qu'il convient de prendre en compte. En protégeant notre patrimoine naturel commun, la municipalité défend ainsi l'intérêt général. N'oublions pas non plus que ces oiseaux se nourrissent d'insectes ou de petits rongeurs, et nous en débarrassent ainsi, de façon naturelle età moindre frais : ce qui n'est pas négligeable.

Comment les protéger ?

En premier lieu, répertorier les espèces présentes dans le bâti et lister les niches occupées ou susceptibles de l’être (inventaire confié à l’association NDF&F de Floressas) afin de les préserver lors des travaux. On peut également prévoir la pose de nichoirs artificiels. Il convient également de garder de nombreux accès aux toits (ouvertures, faîtières, corniches...) et aux combles pour le passage d'oiseaux ou de chauve-souris. Enfin il faut ensuite réaliser, si possible, les travaux en dehors des périodes de reproduction. On pourra également penser à la pose de panneaux d'information décrivant la faune présente, ce qui pourra enrichir d'un intérêt supplémentaire, la découverte des promeneurs, écoliers et touristes.

4

Légende des couleurs sur les plans des façades Les 5 espèces répertoriées ici sont toutes sur :

la Liste des espèces d’oiseaux protégées en France en application de l’article L. 411-1 du code de l’environnement et de la directive 79/409 du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages

Interdiction de destruction ou d’enlèvement des œufs et des nids

Interdiction de destruction, de mutilation, de capture ou d’enlèvement des oiseaux.

bleu ............................................................ ffiicchhee AA LLee mmaarrttiinneett nnooiirr

orange/rouge ................ ffiicchhee BB Le rouge-queue noir

jaune ............................. ffiicchhee CC Le petit duc scops

vert ............................... ffiicchhee DD Le faucon crécerelle

violet ............................ ffiicchhee EE Le moineau domestique

5

ELEVATION EST - TOUR NORD

CCff.. FF iicchhee AA LLee mmaarrttiinneett nnooiirr

6

ELEVATION EST - TOUR SUD

ccff.. FFiicchhee BB Le rouge-queue noir

7

ELEVATION EST - TOUR SUD

ccff.. FF iicchhee CC Le petit duc scops

8

ELEVATION EST - TOUR SUD

ccff.. FF iicchhee DD Le faucon crécerelle

9

ELEVATION EST - TOUR SUD

ccff.. FF iicchhee EE Le moineau domestique

10

FFiicchhee AA Le martinet noir (apus apus)

Le martinet noir se reconnaît à son plumage sombre et à ses longues

ailes très effilées tenues en arrière dans un profil en fer à cheval.

Même dans son vol bas et rapide, ses ailes sont toujours tendues, jamais fléchies.

En vol, il paraît avoir une tête courte et une queue relativement longue, fourchue souvent fermée. Le plumage de l'adulte est brun très foncé, presque noir à contre jour.

Excellent voilier, le martinet peut atteindre des vitesses de 140 km/h et passe sa vie entière dans les airs. Extrêmement précis, il est capable de

rejoindre son nid via un petit orifice de quelques centimètres de diamètre, apparemment sans diminuer son allure ! Le martinet noir vole environ 4,5 millions de kilomètres au cours de sa vie. C'est équivalent à 6 voyages jusqu'à la lune. Nidification : Nid : Le nid est une construction de plumes et de matières végétales en forme de cuvette maçonnée avec de la salive. Le nid est placé dans une cheminée, dans des fissures, sous le bord des toits, dans des tours.... Ponte : La femelle pond 2 ou 3 œufs surtout en juin. L'incubation dure environ une vingtaine de jours.

Régime : Le martinet se nourrit d'insectes volants qu'il va chercher jusqu'à 1000 mètres d'altitude et au-delà. Il chasse sans relâche les insectes en vol, souvent en compagnie d'hirondelles. Par beau temps, un couple de martinets nourrissant leurs jeunes, peut attraper jusqu'à 20 000 insectes et araignées. Il s’agit donc d’un allié précieux de l’homme et notamment de l’agriculture.

Migration : En été, le martinet noir a une aire de répartition qui couvre l'Europe occidentale, le bassin méditerranéen, l’ Asie centrale, et le nord de la Chine, et qui rejoint en hiver un bon tiers de l'Afrique au sud de l'équateur.

Protection : Espèce protégée en France par inscription à l'article 1 de l'arrêté du 17 avril 1981. Elle est également inscrite à l'annexe III de la

convention de Berne

Sources : wikipedia, www.oiseau.net

Ordre : Apodiformes Famille : Apodidés Taille : 16 à 17 cm

Envergure : 42 à 48 cm Poids : 38 à 45 g

Longévité : 21 ans

11

Ordre : Passériformes Famille : Muscicapidés

Taille : 14 cm Envergure : 23 à 26 cm

Poids : 14 à 20 g Longévité : 8 ans

FFiicchhee BB Le rouge - queue noir

(Phoenicurus ochruros)

Le rouge-queue noir (ou rougequeue noir) mâle a le

plumage grisâtre foncé ou noirâtre. Le croupion, le bas-ventre et la queue sont rouge orangé à brique, très net en vol ou quand la queue est déployée. On peut parfois voir une zone de plumes blanchâtres sur l'aile. Les parties inférieures sont noires ou noir grisâtre. La poitrine est plus foncée que l'abdomen. La calotte et la nuque sont noir grisâtre. Le front et la face sont noirs. Le bec pointu, les yeux, les pattes et les doigts sont noirs. Le rouge-queue noir chante depuis un haut perchoir; tôt le matin. Il se tient debout bien droit en agitant sa queue de façon saccadée, et lance son chant comme un défi en

gonflant les plumes de la poitrine, et en basculant la tête en arrière dans la phase finale de sa strophe. Plus loin, un congénère lui répond aussitôt.

Nidification : Le nid du rouge-queue noir est souvent situé dans des trous, des cavités, des fissures de

vieux bâtiments. La femelle construit un nid sommaire avec des herbes

sèches,des feuilles, de la mousse etc... Le nid est tapissé de poils et de

plumes.

Le rouge-queue produit deux à trois couvées par an, et revient nicher

chaque année au même endroit. La femelle dépose 4 à 6 œufs

brillants et blancs. L'incubation dure environ 13 jours, assurée par la

femelle seule. Les deux parents nourrissent les poussins avec des

insectes et des chenilles. Les jeunes quittent le nid entre 12 et 18 à 20

jours après la naissance. Ils restent cachés au sol, avant leur premier vol, à

l'âge de 32 à 35 jours.

Régime : Le rouge-queue noir se nourrit principalement d'insectes et

de leurs larves, de chenilles, araignées, mollusques... A la fin de l'été et en

automne, il se nourrit aussi de fruits et de baies.

Migration : le rouge-queue noir est un migrateur partiel : il hiverne dans le Sud de l'Europe

Protection : le rouge-queue noir est protégé au niveau national (article L. 411-1 du code de l’environnement et directive 79/409 du 2 avril 1979

Sources : www.oiseaux.net, www.oiseaux-birds.com (Nicole Bouglouan), champyves.free.fr (Jean-Yves Bernoux),

Wikipedia

12

FFiicchhee CC Le Petit-duc scops

(Otus scops ) Le petit-duc scops est un des plus petits rapaces nocturnes. Ce hibou est à

peine aussi gros qu'un merle. Ses yeux sont jaunes et ses aigrettes ne sont pas toujours visibles, surtout lorsqu'il les aplatit.

Le petit-duc est maître dans l'art du camouflage tant son plumage ressemble à s'y méprendre à de l'écorce !

Son chant nocturne est flûté et répété toutes les deux à trois secondes, très facile à repérer mais qui peut être confondu avec le chant du crapaud accoucheur ou Alyte (Alytes obstetricans). A la saison des amours les couples chantent en duo en s'échangeant de longues séries de "kjiou" lancées par le mâle et de "gwio" répondues par la femelle.

Nidification : La femelle pond à la mi-mai. Le nid du petit-duc scops se

trouve souvent dans le tronc d'un vieil arbre, ou dans une cavité, un trou de

mur, pas trop près du sol.

La femelle dépose de 3 à 6 oeufs de forme assez ronde, blancs et assez mats.

L'incubation dure de 24 à 25 jours et semble être assurée par la femelle

seule. Le mâle la nourrit pendant cette période, lui apportant les proies au

nid. Il fait de même quand les poussins naissent et la femelle les nourrit avec

les proies apportées par le mâle. Ils sont nourris jusqu'à leur envol à l'âge de

21 jours.

Régime : Le petit-duc se nourrit surtout d'insectes : coléoptères, criquets, hannetons, papillons de nuit,

araignées, il ne dédaigne pas cependant vers de terre, oiselets, petits batraciens, campagnols,

musaraignes... Les pelotes de réjection mesurent 27 mm x 11 mm.

Migration : C'est un migrateur qui passe ses hivers dans les zones les plus au sud de l'Europe ou dans les régions sub-sahariennes.

Protection : En régression alarmante, le petit-duc scops est protégé au niveau national par la loi française de 1976, et au niveau Européen par la 'Liste rouge' Européenne des oiseaux nicheurs (1994)

Sources : www.oiseaux.net, LPO, Wikipedia

Ordre : Strigiformes Famille : Strigidés Taille : 19 à 20 cm

Envergure : 53 à 63 cm Poids : Fem : 90 à 95 g

Mâle : 75 à 80 g Longévité : 6 ans

13

FFiicchhee DD Faucon crécerelle

(Falco tinnunculus)

Le faucon crécerelle est un petit oiseau de proie. Le bec est court et

recourbé dès la base. Parfois appelé Émouchet ou Mouquet dans nos campagnes, la crécerelle comme le nomme les ornithologues doit son nom à son cri aigu, très caractéristique, lancé d'un ton haut perché et querelleur.

Le faucon crécerelle mâle a la tête, la nuque et les côtés du cou gris bleuté. La cire et le cercle oculaire sont jaune-citron. Comme les autres faucons, il a une moustache noire. Le bec est gris foncé. Les pattes et les doigts sont jaunes. La femelle a la tête et la nuque châtain clair, rayées de brun foncé.

La femelle est plus grande que le mâle.

Nidification : Le faucon crécerelle ne construit pas de nid. Il

niche sur une paroi rocheuse, dans les ruines d'un édifice, un vieux

nid de corvidé, à l'entrée d'une cavité

naturelle, jamais à l'intérieur.

La femelle dépose de 2 à 6 oeufs brun-roux

avec un fond clair. Ils sont pondus à

intervalles de deux ou trois jours. L'incubation dure environ 28 jours, assurée par les

deux parents, surtout par la femelle qui est nourrie par le mâle.

Les poussins sont couverts de duvet blanc, fin et court, et à 20 jours, le plumage est

pratiquement complet, avec encore quelques traces de duvet en divers endroits du corps. A 22 jours, ils

dévorent seuls les proies apportées par les adultes. .

Régime : Auxiliaire précieux de l'agriculteur, le faucon crécerelle se nourrit de souris, mulots,

campagnols et jeunes rats ; aussi des insectes et parfois des grenouilles et des vers.

Migration : Les faucons

crécerelles sont des migrateurs

partiels. Ils peuvent migrer

d'août en septembre pour

revenir nicher en avril-mai. Ils

hivernent fréquemment sur

place surtout ceux originaires

d'Europe occidentale

Protection : CITES (Convention sur le commerce

International des Espèces de faune et de flore sauvages

menacées d'extinction), Annexe II Révision du 17-02-2005

Sources : www.oiseaux.net, LPO, Wikipedia

Ordre : Falconiformes Famille : Falconidés Taille : 132 à 39 cm

Envergure : 65 à 80 cm Poids : Femelle : 220 à 300 g ;

Mâle : 190 à 240 g Longévité : 16 ans

14

FFiicchhee EE Le Moineau domestique

(Passer domesticus)

Le moineau domestique est un petit passereau semi

cavernicole, très commun dans la plupart des parties du globe. Il porte également nombre de surnoms populaires, comme "piaf" (d'où le nom de la chanteuse Édith Piaf), "pierrot", etc.

Le moineau domestique adulte mâle a le dos brun strié de noir. Les scapulaires sont châtain. Les ailes sont brunâtres avec des barres alaires blanches. Le croupion est gris. La queue est gris-brun foncé. Les parties inférieures sont plus claires, avec la poitrine et l'abdomen gris uni.

Le Moineau domestique chuchete, chuchote, pépie. Dès le début janvier, l'oiseau délimite son territoire du haut d'un toit ou d'une gouttière par son chant. De cette phrase peu mélodieuse, on retient plus aisément le cri caractéristique "tchip tchip" qui lui vaut son nom argotique de piaf.

Nidification : Au mois de mars, le moineau domestique construit son nid dans les endroits les plus variés, à hauteur respectable et dans une cavité. Son nid est formé de paille, de feuilles, de laine, etc...La femelle pond de 3 à 8 oeufs (22 mm X 15 mm) que les deux parents couvent durant 13 à 14 jours. Les jeunes éclos sont nourris d'abord de larves et d'insectes, puis, par la suite, en partie avec des graines ramollies dans le jabot. A 17 jours, les petits sont déjà capables de quitter le nid. Peu après, les parents nichent une nouvelle fois et ainsi quatre fois de suite.

Régime : Omnivore et opportuniste, le moineau se nourrit pour l'essentiel de graines, d'insectes, de larves, de vers de terre et d'araignées, mais aussi de bourgeons de

fruits, ce qui le rend impopulaire auprès des jardiniers.

Migration : Le moineau est un sédentaire

Protection : Il semblerait que, pour des raisons encore largement méconnues, les populations de moineaux diminuent un peu partout en Europe. Le moineau domestique est protégé au niveau national en application de l’article L. 411-1 du code de l’environnement et de la directive 79/409 du 2 avril 1979 concernant la

conservation des oiseaux sauvages

Sources : www.oiseaux.net, LPO, Wikipedia, www.oiseau-libre.net

Ordre : Passériformes Famille : Passéridés

Taille : 15 cm Envergure : 25 cm

Poids : 30 g Longévité : 13 ans

15

EXEMPLE DE POSE DE NICHOIRS (martinet noir) DANS DES MONUMENTS HISTORIQUES

ANNEXE 1

Équipement d’une meurtrière

Equipement d’une bâtisse du XVIIIème siècle à Rolle: les nichoirs à double cavité sont placés depuis l’intérieur dans les combles. Cette méthode nous offre la possibilité d’accéder facilement aux nids et ainsi de vérifier le taux d’occupation et la santé des jeunes.

De l’extérieur, seuls les trous d’entrée sont visibles entre les chevrons.

Sources : Service d’Étude et de Protection du Centre Ornithologique de Réadaptation 47, Chemin des Chênes 1294 Genthod (Belgique)

16

Aménagements de trous de boulins (martinets)

ANNEXE 2

Les trous de boulins sont des trous ménagés dans la maçonnerie de murs élevés, qui servaient

autrefois à la fixation des échafaudages suspendus (le boulin étant la pièce de bois horizontale

qui s'engageait dans le trou).

Ils s’apparentent aux trous de hours que l’on observe dans des bâtiments défensifs médiévaux.

Ceux qui sont pleinement ouverts (cache-boulin absent ou soulevé en grand) peuvent être

colonisés. Mais c'est une situation peu recommandée, car elle peut attirer le pigeon domestique, indésirable par les salissures qu'il provoque).

Aménagement d’un trou de boulins

Schémas modifiés d'après Fairon & al

Une pièce de bois, percée d'un trou d'entrée de dimensions adaptées (martinet: hauteur 3 cm,

largeur 5 cm; moineau: un peu plus haute), peut être ajustée dans l'ouverture.

La photo représente un aménagement de ce type, réalisé à Leuven (Belgique) lors de la

rénovation du Collegium Veteranorum.

Munir un trou de boulin de ce dispositif le rend inaccessible au pigeon domestique !!

17

Ne confondez pas martinets et hirondelles

ANNEXE 3

Les points communs entre ces oiseaux (forme générale, bec court mais s'ouvrant largement, pattes courtes) tiennent à une adaptation au mode de vie aérien : la chasse en vol des petites proies. Mais ils ne sont pas apparentés ! Le martinet a d'ailleurs poussé ces adaptations beaucoup plus loin que les hirondelles. Les ailes du martinet sont longues et étroites, sa silhouette d'arc est très reconnaissable, son plumage est entièrement sombre (paraissant noir en vol), sauf une petite zone claire à la gorge, son envergure est comprise entre 42 et 48 cm, son vol est rapide et direct, avec des coups d'ailes nerveux entrecoupés de planés. C’est un cavernicole strict qui occupe les trous existant dans les murs et sous les toits, alors que les hirondelles construisent un nid à base de boue séchée, sur les murs extérieurs/intérieurs de bâtiments (hirondelle de fenêtre/hirondelle rustique). Sources : Centre Paul Duvigneaud et de documentation écologique (Belgique)

martinet hirondelle de fenêtre hirondelle rustique

18

Rénovation des bâtiments et prise en compte des oiseaux cavernicoles (ou semi-cavernicoles) et des chauves-souris

ANNEXE 4

La présence d’oiseaux cavernicoles ou semi-cavernicoles dans un bâtiment n’exclut pas la réalisation de travaux d’entretien nécessaires au maintien du bon état général de l’édifice. Il convient simplement de respecter un ensemble de règles qui visent à limiter l’impact direct des travaux sur ces animaux et à maintenir des conditions favorables à l’occupation des niches, trous, anfractuosités, par ces oiseaux. (Idem pour les chauves-souris)

Réfection des façades

Les façades des vieux édifices recèlent une multitude de cavités dues aux disjointements des pierres de construction. Ces espaces constituent des gîtes très prisés par les chauves-souris ou les oiseaux cavernicoles.

Les réfections de façade conduisent généralement à l’obstruction de ces cavités lors du crépissage.

Ce type de travaux peut alors détruire de nombreuses chauves-souris qui sont alors emmurées et interdire toute reproduction aux oiseaux cavernicoles et semi-cavernicoles.

Il est ainsi préconisé d’intervenir sur les façades durant la période hivernale, moment où les oiseaux et les chauves-souris sont le moins susceptibles d’occuper ce type de gîtes. Par ailleurs, la conservation de cavités dans les murs, lorsque celles-ci ne portent pas atteinte à la cohésion de l’édifice, est vivement conseillée.

19

Maintien des accès et lutte contre les pigeons

Afin de maintenir des gîtes favorables aux oiseaux cavernicoles et/ou aux chiroptères (chauves-souris), il est indispensable de préserver des accès qu’ils pourront utiliser. La présence indésirable de colonies de pigeons domestiques (Columba livia domestica) contraint souvent les municipalités à procéder à la fermeture des ouvertures des bâtiments en façade ou en toiture (œil-de-bœuf, abat-son des clochers, mansarde, chien-assis ...). Lorsque les aménagements anti-pigeons ne s’imposent pas, il est bien sûr vivement conseillé de maintenir les ouvertures existantes en l’état.

Des aménagements au niveau des ouvertures peuvent être mis en œuvre afin d’interdire le passage aux pigeons tout en laissant une possibilité de passage aux oiseaux et aux chauves-souris.

Sources : CORA (Centre Ornithologique Rhône-Alpes) Faune Sauvage

20

GLOSSAIRE

Oiseaux cavernicoles :

Les oiseaux cavernicoles, ou plutôt "cavicoles" sont ceux qui déposent leurs œufs dans des cavités, plus ou moins fermées et profondes: trous dans les troncs d'arbres (dont les loges de pics), sous les écorces décollées, anfractuosités dans les rochers... Parmi eux, quelques-uns se sont bien adaptés aux constructions humaines, qui leur offrent de multiples possibilités de cavités abritées - du moins... dans les bâtiments à l'architecture traditionnelle. Le martinet noir et le moineau domestique sont des « cavernicoles » N.B. l'hirondelle rustique et l'hirondelle de fenêtre ne sont donc pas cavernicoles

Oiseaux "semi-cavernicoles" : Ces oiseaux font également leur nid dans des anfractuosités, naturelles (rochers, entrelacs de racines) ou de constructions humaines (bâtiments, murs, ponts...), mais davantage ouvertes vers l'extérieur : ils recherchent avant tout les recoins abrités, sous un surplomb..., et évitent les cavités profondes. Le rouge-queue noir est un semi-cavernicole.

Chiroptères L'ordre des chiroptères (Chiroptera) regroupe des mammifères volants, communément appelés chauves-souris. Avec près d'un millier d'espèces, il est le deuxième « ordre » de mammifères le plus nombreux, n'étant devancé que par l'ordre des rongeurs auquel il est parfois associé. Ces animaux, comme les cétacés, sont généralement capable d'écholocation.

Trous de boulin Etymologie : origine incertaine; peut-être de boule ou du latin médiéval bolinus «boulon». Le boulin est une pièce de bois utilisée autrefois pour le montage des échafaudages. Les trous laissés par les boulins sont appelés trous de boulin.

Trous de hours Ce sont les trous laissés dans le bâti qui permettaient de monter une sorte de « terrasse » couverte défensive autour des tours.

Association Nature Découvert Faune & Flore – Le Bourg – 46700 FLORESSAS (c/o Sarah Galbois)