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Les origines religieuses de V. Hugo by Géraud VenzacReview by: H. D.Archives de sociologie des religions, 2e Année, No. 3 (Jan. - Jun., 1957), pp. 203-204Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30120030 .

Accessed: 18/06/2014 09:17

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BULLETIN DES OUVRAGBS

Comme on le voit, ce volumineux ouvrage a des fins essentiellement pratiques et l'expos6 doctrinal qu'il comporte fait passer un penu subrepticement comme < fait social ,, des considerations normatives. Au reste, c'est 1I? une tendance dont toute sociologie religieuse peut difficilement se d6faire, car la doctrine n'est-elle pas elle-mbme fait social ? Et, de fait, l'expos6 du systdme religieux intervient bien eouvent dans l'6tude sociologique d'une reli- gion. Mais il faudrait qu'il ne constitue qu'un cadre de rdf~rence et de comparaison, car las sociologie commence vdritablement avec les normes vdcues. Or l'ouvrage de J. L. Thomas ne manque pas ici d'ambiguit4, prdsentant le systime familial catholique tant6t comme systtme ideal et tant6t comme v~cu par la majorit4 des catholiques. On aurait aimb sur ce terrain une investigation du type de celles du P. Fichter dans Southern Parish. Car finalement le problme de la famille catholique ambricaine comme

,< sous-systeme ) reste entier. Sur le plan de la disint~gration fami- liale, aucun point de comparaison avec les non-catholiques. En ce qui concerne la fbcon- dit, des chiffres trbs partiels et peu rdcents. Le degr4 de p6ndtration du Birth Control parmi les catholiques aurait 6th un assez bon critbre du degr6 de pbnutration des normes de la socidtd globale ambricaine dans le sous- ensemble catholique.

Un ouvrage paraissant sous ce titre dd9oit aussi par la limitation de ses perspectives, restreintes en somme A peu de chose pris aux devoirs mutuels des 6poux. Certains problkmes, 6voqufs au passage, comme les structures familiales des minoritds ethniques, ou la (( dtmocratisation ,) des rapports parents- enfants chez les catholiques et les non-catho- liques eussent pu donner A cet ouvrage une ouverture sur des perspectives sociales plus concretes.

F. A. I.

240 TINKER (H.). The Union of Burma. A study of the First Year of Independence. New-York et Toronto, Oxford University Press, 1957, 424 p. et 4 cartes.

Le chapitre 6, ,(Culture et Religion , notamment pp. 165-177, contient des donn~es fort intkressantes sur le r6le du Bouddhisme dans la vie politique contemporaine de la Birmanie.

A. W. M.

Indonesion Trade and Society, Essays in

Asian Social and Economic History.

241 VAN LEUR (J.C.).

(Commerce et sociktb indontsienne, essais sur l'histoire sociale et 4conomique de l'Asie). La Haye-Bandoeng, van Hoeve Ltd., 1955, 465 p.

Cette bdition anglaise permettra une plus large diffusion et une &valuation plus juste de I'oeuvre de ce pionnier, qui cherchait A appliquer A la sociologie et A l'histoire bcono- mique du Sud-Est asiatique la mdthodologie de Max Weber, et qui devait mourir A trente- quatre ans. Ce volume contient une pr6face des 6diteurs, une bibliographie de l'euvre de van Leur, la traduction anglaise des travaux suivants:

,, Quelques observations concernant

le commerce asiatique ancien n(pp. 1-144); (( Quelques notes concernant l'4tude de l'His- toire indonesienne (pp. 145-156) ; o Le monde sud-est asiatique : 1500-1650 )) (pp. 157-246), et trois compte-rendus portant sur l'Histoire des Indes nderlandaises (pp. 247-290). Des notes copieuses (qui n'ont pas toutes paru dans ses publications hollandaises) sont mises A jour et jointes aux textes (pp. 291-408). On relkve d'int6ressantes remarques sur I'hindouisation (pp. 97-98, 165-168, 250-258) et I'islamisation (pp. 110-116, 148-150, 168- 169) de ces regions. Le livre, dont l'6dition est soign&e, se termine par une bibliographie, un glossaire et un index.

A. W. M.

Les origines religieuses de V. Hugo. Paris, Bloud et Gay, 1955, 680 p.

242 VBNZAC (Gbraud).

La jeunesse de V. Hugo fut-elle religieuse et plus spcialement catholique ? Les uns ont rdpondu oui, d'autres non, d'autres enfin oui et non, et l'auteur a dressC de ces divergences une table scrupuleuse pour poser la question A laquelle entend repondre son imposante investigation. Cette rdponse, un non nuance d'un certain oui, oplre un double discerne- ment : dans le sentiment religieux de V. Hugo, sentiment r6ellement religieux mais d'une religion non identifiable au catholicisme auquel d'ailleurs V. Hugo semblerait n'avoir jamais canoniquement appartenu; dans la religion dominante de la Restauration, ( cette notion 6quivoque du catholicisme A laquelle un chrdtien rdpugne d'affecter l'authenticitk religieuse s. Si Hugo s'est un moment rallid A ce catholicisme nominal et politique, lorsqu'il s'en desolidarise, on ne peut pour autant parler < d'apostasie puisque le detachement s'ophre au niveau oA s'8tait Ctabli l'attachement et qu'au- dessous de ce niveau se confirme et s'8labore au contraire une ddmarche of religion et

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ARCHIVBS DE SOCIOLOGIB DBS RELIGIONS

po~sie se nourrissent l'une de l'autre. Ni prati- quant, ni observant r6gulier, ni m~me confor- miste saisonnier, le porte ne serait religieux que dans la catkgorie d'un non-conformisme plus on moins avou6 tandis que le confor- misme politique et social au a tr6ne et A l'autel tenu pour catholicisme lui demeure d'une authenticit6t religieuse suspecte. La minutie de cette etude de cas deviendrait assez vite fastidieuse, par son &rudition m~me, si A travers la biographie du personnage, elle ne ddgageait perp~tuellement la mono- graphie d'une 6poque et d'un cycle. Utne sociologie religieuse du romantisme frangais ne peut plus l'ignorer.

H. D.

Premiers aspects de l'enqu~te du 23 octo- bre 1955 a Lille sur la pratique-messe le dimanche des 12 ans et plus. Lille, chez l'auteur, s.d. (1957), 50 p., 46 graphiques (polygraphiC).

243 VERSCHEURB (Abbe).

La consultation dominicale r6aliste le 23 octobre 1955 dans l'ensemble des paroisses de Lille donne lieu A une explication descriptive destinbe aux pr~tres et militants laics pr- parant la a mission ) qui se dbroulera en 1958. Malheureusement, la volont6 de r~pondre aux a slogans a anti-cltricaux conduit l'auteur A att~nuer les distorsions entre pourcentages de pratique selon le sexe, l'Age, et surtout les catkgories socio-professionnelles. (( Si l'on entend par a ouvriers a ceux qui sont directe- ment employbs A la production, ils constituent 19% des pratiquants. Ce qui est bien supbrieur A ce que certains croient ou affirment (p. 38). Mais ce chiffre comprend les contre- maitres (2% des pratiquants), et correspond A des categories qui forment 49% de la popula- tion totale. II est saisissant de constater que le groupe des 38.803 ouvriers (contremaitres compris) fournit moins de messalisants que le groupe des 5.760 personnes appartenant aux

professions lib~rales. Les manoeuvres et ouvriers sp~cialisas pratiquent A 8%. Les graphiques fourniraient un matkriel remar- quable pour montrer que la pratique dominicale est libe davantage A la classe sociale qu'au niveau de revenus. Mais le commentaire laisse de cotk les apergus de ce genre qui eussent prbpar6 une explication des distorsions cons- tatees. A noter, en faveur des consultations dominicales, que les 6valuations faites par les curbs et les laics avant I'enqu~te se sont r~v4l1es tris inexactes, parfois du simple au double.

J. M.

Studies in roman literature, culture and religion. (Etudes sur la literature, la culture et la religion romaine). Leyde, E. J. Brill, 1956, 316 p.

244 WAGENVOORT (Hendrik).

Ce volume est constitub par l'6dition des Sopera minora ,, du professeur H. Wagen- voort, de l'Universit6 d'Utrecht, publibe par ses 6lves A l'occasion de son 70e anniversaire.

Ces oeuvres, qui ne sont a mineures que par la dimension, apportent une contribution remarquable A l'histoire de la religion romaine. Qu'il suffise, pour en donner une idle, de citer : a La quatribme 6glogue de Virgile et le sidus julium a, a Renaitre, dans la littbrature pro- fane de l'antiquite an,

a Les origines des ludi saeculares a, etc...

Bien des questions pourront dans ce livre intdresser le sociologue des religions, en particulier celle des rapports entre les Iles des Bienheureux et l'Insula Tiberina A Rome. Cette sorte de localisation, en un endroit precis et proche, d'une r6alit6 mythique a dA certainement se produire en d'autres lieux et dans d'autres religions. On pense A l'exclama- tion biblique: c'est ici la porte du Ciel! II serait intbressant d'4tudier sous cet angle les livres de p~lerinage des diverses religions.

J. H.

Les ddpouillements de revues eit recensions d'ouvrages en vue du prdsent Bulletin Bibliographique ont 6td assurds par Henri DESROCHE, Jacqueline EBER- HARDT, Bohumil ENGELMANN, Edith GERSENSTEIN, Jean HADOT, Frangois-Andr6 ISAMBERT, J.A. JACKSON, Christiane LACOUR, Gabriel LE BRAS, Manuel LIZCANO, A.W. MACDONALD. Jacques MAImTRE, Michel MESLIN, Odette MIRET, Colette MOREUX, NGUYEN TRAN HUAN, Emile POULAT, Jean-Pierre VERNANT, Monique VINCIENNE.

Imprimerie G. DE BUSSAC, 2, cours Sablon - Clermont-Ferrand. D6p6t l6gal n0 584 - 38 trimestre I957.

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