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Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire : analyse de 54 outils de sensibilisation à l’architecture et au patrimoine Janvier 2005 1 CRDP ACADEMIE D’AIX-MARSEILLE 31 bd d’Athènes 13232 Marseille cedex 1 T 04 91 14 13 12 F 04 91 14 13 00 www.crdp-aix-marseille.fr Établissement public administratif régi par le décret n°2002-548 du 19.04.02

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Les outils pédagogiques des Villes et Pays d’Art et d’Histoire :

analyse de 54 outils de sensibilisationà l’architecture et au patrimoine

Janvier 2005

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CRDPACADEMIE D’AIX-MARSEILLE

31 bd d’Athènes13232 Marseille cedex 1T 04 91 14 13 12 F 04 91 14 13 00 www.crdp-aix-marseille.fr

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Les outils pédagogiques

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31 bd d’Athènes13232 Marseille cedex 1T 04 91 14 13 12 F 04 91 14 13 00 www.crdp.ac-aix-marseille.fr

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La sensibilisation des jeunes à l’architecture et au patrimoine est l’un des objectifs partagés par les Ministères de la Culture et de l’Education Nationale. Les dispositifs favorisant la rencontre entre un site patrimonial ou une construction contemporaine et les jeunes sont nombreux : chartes « Adopter son patrimoine », classes culturelles transplantées, classes à projet artistique et culturel, visites, ateliers, animations… Des formations sont également proposées aux enseignants dans les plans académiques de formation et, depuis trois ans, aux personnes ressources de l’Education Nationale et aux professionnels de la diffusion du patrimoine dans le cadre des pôles nationaux de ressources, placés sous la tutelle des DRAC et des Recteurs. Le tout récent plan de relance de l’éducation artistique et culturelle, conjoint aux deux ministères, permettra sans doute de conforter cette politique de sensibilisation et laisse imaginer des collaborations toujours plus fructueuses et toujours plus en demande d’accompagnement et d’outils.

Les enseignants font appel aux compétences des Villes et Pays d’Art et d’Histoire depuis plus de vingt ans pour aborder de manière ludique, concrète et originale certains points des programmes scolaires. Les 130 services éducatifs intégrés à ce réseau conçoivent et produisent maquettes, mallettes, jeux en tout genre servant de support à des animations pédagogiques qui proposent visites de sites, rencontres avec des professionnels, recherche de documentation, etc.

La Direction de l’Architecture et du Patrimoine (DAPA) souhaite favoriser la connaissance mutuelle, entre les services éducatifs du réseau, des différents outils utilisés et repérer ceux qui, tels quels ou adaptés, pourraient être utilisés par d’autres villes ou pays. La DAPA souhaite également interroger des membres de l’Education Nationale sur des hypothèses de diffusion de certains outils au sein d’établissements scolaires, qui pourraient être utilisés par l’enseignant en autonomie ; cette mise à disposition de certains outils permettrait de répondre aux demandes croissantes reçues par les services éducatifs.

Le Centre Régional de Documentation Pédagogique d’Aix-Marseille (CRDP) est, au sein de l’Education Nationale, une interface entre les membres de la communauté éducative et les professionnels de la culture. Le décret du 22 avril 2002 inclut en effet clairement dans ses missions « le développement et la promotion de l’éducation artistique et de l’action culturelle ». A ce titre, il remplit une mission d’ingénierie de projets, multipliant les rencontres, par exemple, entre attachés de conservation, médiateurs, guides, animateurs du patrimoine, conseillers pédagogiques, inspecteurs, formateurs IUFM… Depuis dix ans, une mission nationale d’expertise des ressources multimédias éducatives lui est confiée, à travers l’Observatoire des Ressources Multimédias en Education. Ce sont les méthodes de cet observatoire qui ont été appliquées à cette étude, dont les quelques lignes qui suivent permettront de saisir les attendus, le déroulement et le mode de lecture.

Méthode adoptée

L’étude confiée par la DAPA au CRDP d’Aix-Marseille porte sur 56 outils de sensibilisation à l’architecture et au patrimoine conçus et réalisés par les Villes et Pays d’Art et d’Histoire. Elle a pour objectifs :- de déterminer l’usage et l’intérêt de ces outils au sein de l’Education Nationale - de repérer ceux dont l’intérêt dépasse le cadre local et qui pourraient bénéficier d’une diffusion

plus large (interrégionale voire nationale)

Pour se faire, il a été proposé d’organiser dans les villes ou pays d’art et d’histoire concernés des séances au cours desquelles une classe (du primaire au secondaire) utilise l’outil dans les conditions habituelles d’utilisation. Un questionnaire d’observation (joint en annexe) permet de :

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- remettre la séance d’observation dans son contexte : à quel moment intervient l’utilisation de l’outil ? quelles sont les connaissances préalables des élèves sur le sujet abordé ?…

- décrire le déroulement chronologique de la séance d’utilisation et de consigner les réactions des élèves, afin de faire ressortir son intérêt pour l’Education Nationale : lien avec les programmes scolaires, complémentarité avec d’autres modes d’apprentissage (tels qu’une leçon ou un manuel par exemple)

- de faire ressortir les caractéristiques de l’outil qui sont susceptibles d’être réutilisées par d’autres animateurs du patrimoine dans la conception d’un nouvel outil, voire de déterminer si l’outil observé présente un intérêt suffisamment général pour être diffusé tel quel dans d’autres régions.

Le questionnaire d’observation a été rempli par l’enseignant et par l’animateur de la séance (guide conférencier, médiateur ou animateur du patrimoine – ce dernier n’étant pas nécessairement le concepteur de l’outil). Dans quelques cas, d’autant plus remarquables qu’ils sont rares, des inspecteurs 1er ou 2nd degré, des membres de la DRAC et du Rectorat ont également fait part de leur avis, soit à partir des réponses apportées par l’enseignant et l’animateur, soit en assistant eux-mêmes aux séances d’observation.

Ainsi, pour chaque outil, nous avons cherché à obtenir une connaissance née de regards croisés, qui mêlent une vision extérieure et parfois ponctuelle (celle d’enseignants qui, parfois, l’utilisent pour la première fois) à celle de l’animateur, qui permet de replacer dans un contexte plus large la séance d’observation et de pallier ainsi le fait que, à l’exception de quelques outils, une seule séance d’observation a été réalisée.

Une fois remplis, les questionnaires d’observation ont été analysés par le CRDP qui en a produit les fiches de synthèse qui suivent. Celles-ci ont été adressées aux animateurs du patrimoine pour correction éventuelle avant la diffusion de ce jour.Les fiches de synthèse rassemblent toutes les informations concernant un outil en faisant apparaître clairement les réponses qui peuvent être apportées aux deux attendus de l’étude : intérêt pour l’Education Nationale et conditions d’une diffusion plus large. Afin de faciliter la lecture de ce rapport par la DAPA, il a été proposé de placer en exergue de chaque fiche les points forts et les points faibles de l’outil, à travers un court résumé et un tableau facilitant visuellement le repérage des outils les plus intéressants. Libre ensuite à chacun d’approfondir sa connaissance de l’outil par la lecture intégrale de la fiche synthèse.C’est la raison pour laquelle nous nous sommes refusés à établir un ordre de présentation des outils, autre que celui alphabétique de la ville ou du pays utilisateur.

Chaque étape de cette étude a été validée par un groupe de pilotage national, réuni à l’initiative du CRDP en présence de la DAPA, qui réunit différents acteurs de l’éducation artistique et de l’action culturelle :- La DRAC PACA- Le Rectorat d’Aix-Marseille- Un représentant des corps d’inspection 1er degré et 2nd degrés- Un animateur du patrimoine- Un représentant du Centre National de Documentation Pédagogique (mission Arts et Culture)

Le CRDP d’Aix-Marseille a confié la mise en œuvre des séances d’observation aux niveaux régional et académique à 14 CRDP, en charge d’organiser autour des outils des débats entre les enseignants, les animateurs, les inspecteurs, les rectorats et les DRAC. Que chacune des personnes qui s’est impliquée dans ce travail soit ici chaleureusement remerciée.

La connaissance que nous avons pu obtenir des outils est entièrement liée aux réponses qu’ont bien voulu nous apporter les animateurs et les enseignants, si bien que les fiches de synthèses sont très hétérogènes : certaines fiches nécessitent des compléments d’information que nous n’avons pas toujours pu obtenir de la part des animateurs lors de leur envoi pour relecture.

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Caractéristiques des outils observés

Le choix des outils à observer a été arrêté à partir du descriptif que les animateurs du patrimoine ont bien voulu nous adresser, qui mentionnait le titre de l’outil, son thème et le public visé. Les outils retenus l’ont été avec le souci de rendre manifeste la diversité des outils des Villes et Pays d’Art et d’Histoire, tant dans les thèmes abordés que dans leur mise en forme. Différents types d’outils ont été analysés :- la maquette (en bois, en papier…), manipulable ou non- le jeu (cédérom, jeu de l’oie, jeu de cartes)- le livret ou le classeur d’observation in situ à remplir par l’élève- la mallette pédagogique, rassemblant, outre parfois des éléments cités ci-dessus, des échantillons

de matériaux, des livrets pédagogiques, des diapositives…De même, les outils observés sont très divers dans leur réalisation, confiée à une entreprise spécialisée ou confectionnée avec les moyens dont disposent les services éducatifs. Cela aura bien sûr une incidence pour la diffusion éventuelle de tel ou tel outil (notamment, sans doute, en ce qui concerne la question des droits).

Tous les outils ont pour points communs de participer à l’éducation du regard, d’être des supports ludiques et concrets d’acquisition ou de vérification des connaissances, de rendre les élèves actifs dans leur découverte et ainsi d’accroître leur motivation tout en favorisant les démarches pluridisciplinaires.

De nombreuses compétences disciplinaires énoncées par les textes officiels de l’Education Nationale peuvent être acquises à travers l’utilisation des outils observés, qui, tous, sont reconnus très riches pédagogiquement. Citons par exemple : - Histoire et géographie : mettre en relation des événements et des phénomènes différents et en

comprendre le sens, acquérir des repères à situer les uns par rapport aux autres, classer ses connaissances, repérer des informations sur un texte ou sur des images…

- Education civique : argumenter, écouter l’autre, respecter quelques règles fondamentales de la vie sociale, connaître les principales institutions politiques….

- Arts plastiques : à partir du dessin ou du travail en volumes, représenter la réalité ou exprimer son imagination ; maîtriser le vocabulaire de la forme, de la couleur, de la matière, de la composition ; repérer les constituants plastiques d’une image (lignes de force et de composition, choix et distribution de la couleur…) ; comparer des œuvres d’art de différentes époques, replacer l’œuvre dans son contexte historique…

- Français et maîtrise de la langue : argumenter et intervenir lors d’un débat, s’exprimer à l’oral et à l’écrit, rechercher de la documentation, analyser la composition d’une image, exprimer son imagination, son goût…

- Mathématiques : développer des capacités d’expérimentation, de raisonnement et d’analyse critique, anticiper un résultat possible, élaborer une démonstration, développer des facultés d’observation et d’abstraction, maîtriser la proportionnalité…

- Sciences expérimentales (SVT, physique, chimie) : faire l’apprentissage de lois universelles, s’informer, observer, classer, mettre en relation, adopter une démarche expérimentale, découvrir la capacité de l’homme à transformer le milieu dans lequel il vit, comprendre la logique des forces, des mouvements, des réactions chimiques agissant sur la matière…

- Technologie : connaître les matériaux et leur mise en œuvre, avoir conscience des contraintes (techniques, économiques, sociales) des hommes, se sensibiliser à des métiers, à l’histoire des techniques et des innovations.

(Sources : Qu’apprend t-on à l’école élémentaire ? et Qu’apprend t-on au collège ?, éditions CNDP-XO, 2002):

A la lecture des questionnaires d’observation, il ressort qu’il est difficilement envisageable d’utiliser les outils en l’absence d’un animateur. Ceci étant, des possibilités d’utilisation de l’outil a minima doivent pouvoir être proposées, soit en accompagnant l’outil d’un livret dédié à l’enseignant, soit en proposant des formations (nécessairement courtes) qui permettent à l'enseignant d'être autonome. Redisons-le clairement : il ne s’agit en aucun cas d’affirmer que les deux conditions d’utilisation se valent, mais simplement d’envisager l’utilisation en autonomie comme un « plus » pour l’enseignant

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qui n’a pas la possibilité de faire appel au service éducatif. La présence d’un animateur ne s’impose pas uniquement par les connaissances et l’expérience qu’il possède mais aussi par le fait qu’il propose un autre cadre d’apprentissage, souvent dans un lieu spécifique, qui rompt avec les habitudes et provoque un surcroît d’intérêt de la part des élèves plus sensibles à l’intervention d’une personne extérieure.

Suite à donner à l’étude

Nous suggérons deux axes pour la suite à donner à cette étude:

- Auprès des villes et pays d’Art et d’Histoire : chaque animateur gagne à savoir quels sont les outils déjà produits, quelles sont les propositions apportées pour traiter tel ou tel thème. La mise en ligne d’une base de données sur les sites de sensibilisation au patrimoine et à l’architecture doit pouvoir constituer un mode de communication simple et efficace. La diffusion plus large doit également pouvoir sortir certains outils du réseau, en les proposant, pourquoi pas, à des musées et/ou des villes qui n’ont pas le label. Rappelons que toute reproduction se fera à l’initiative de la DAPA, avec l’accord de l’animateur du patrimoine, seul propriétaire des usages faits de l’outil. Il appartiendra à la DAPA d’obtenir d’éventuelles informations complémentaires, lorsque celles que nous avions demandées ne nous ont pas été fournies.

- Au sein de l’Education Nationale : le CRDP se tient prêt à faire connaître les outils que le réseau VPAH accepterait de mettre à disposition des enseignants. Il a la capacité de toucher un grand nombre de personnes ressources spécialisées dans la sensibilisation des jeunes à l’architecture et au patrimoine, qu’il forme à un niveau national depuis trois ans dans le cadre des pôles nationaux de ressources. Des animations nationale et/ou académique pourraient être proposées avec le soutien des CRDP afin de faire connaître les possibilités d’exploitation des outils. Par ces actions pourraient alors être touchés conseillers pédagogiques, inspecteurs pédagogiques régionaux, enseignants mis à disposition dans des services éducatifs de musées ou de sites, formateurs IUFM, formateurs des rectorats et des CDDP…

Au delà des éléments de réponse apportés sur les deux attendus, l’étude aura permis à la fois de faire travailler ensemble différents acteurs académiques, de susciter des échanges entre usagers et concepteurs des outils, de donner l’occasion à chacun de s’interroger sur sa pratique.

En espérant avoir répondu à la commande initiale, nous formulons le souhait que cette preuve supplémentaire de dialogue entre les ministères de l’Education Nationale (et particulièrement le CRDP) et de la Culture aura servi, in fine, à mieux faire connaître l’existant, à donner des envies de soutenir la sensibilisation à l’architecture et au patrimoine et à se convaincre, s’il en était besoin, que l’éducation artistique peut être au cœur des enseignements.

Enfin, nous nous tenons à la disposition du Ministère de la Culture pour toute étude future, qui pourrait avoir trait, par exemple, aux outils spécifiquement multimédias, tels que visites virtuelles de musées et/ou de monuments.

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Cette étude a été réalisée par :

Hélène Cousin, chargée de mission, service pédagogique, OrmePhilippe Rajon, chargé de mission, service pédagogique, OrmeEric Rostand, chargé de projet Arts et Culture, DireSéverine Urbain, responsable de la veille et des publications, Orme

Sous la responsabilité de :

Alain Baltayan, directeur du Centre Régional de Documentation Pédagogique d’Aix-MarseilleGérard Puimatto, directeur adjoint du Centre Régional de Documentation Pédagogique d’Aix-MarseilleClair-Yves Chauvet, responsable de l’Observatoire des Ressources Multimédias en Education (Orme)Mireille Vanche, responsable service Documentation et Ingénierie de Ressources Educatives (Dire)

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Direction de l’Architecture et du Patrimoine

Evaluation d’outils pédagogiques du réseau Villes et Pays d’Art et d’HistoireQuestionnaire d’observation des usages

1. Objectifs :Cette observation porte sur des outils pédagogiques créés par des Villes ou des Pays d’Art et d’Histoire. Elle a été confiée par la Direction de l’Architecture et du Patrimoine (DAPA) du Ministère de la Culture et de la Communication au Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP) d’Aix-Marseille et à l’Observatoire des Ressources Multimédias en Education (ORME). Sont associés à sa mise en œuvre :- le réseau national Scéren (le CNDP, les CRDP, les CDDP) ;- les Délégations Académiques à l’Action Culturelle (DAAC) ;- les corps d’inspection de l’Education Nationale 1er et 2nd degrés.Elle repose sur le concours des animateurs du patrimoine et d’enseignants volontaires.

L’analyse des outils vise à :- déterminer leur intérêt et leur usage au sein de l’Education Nationale ;- repérer ceux dont l’intérêt dépasse le cadre régional qui pourraient bénéficier d’une

diffusion plus large (régionale ou nationale).Il appartient à la DAPA de décider, à l’issue de l’observation, de la diffusion éventuelle de certains outils, selon les modalités qu’elle aura définies.Outre le repérage d’outils diffusables tels quels au niveau national, l’observation permettra sans doute de repérer des outils dont certains éléments sont transférables d’une ville à une autre. Les résultats de l’observation pourront ainsi servir de source d’inspiration à tout animateur engagé dans la création d’outils.

2. Démarche d’observation :Un descriptif des différents outils utilisés a été adressé par les animateurs du patrimoine au CRDP-ORME. Cela a permis :- d’une part, d’affiner le questionnaire d’observation en repérant les critères à privilégier ;- d’autre part, d’établir une liste motivée des outils à observer.

Pour chaque outil à observer :A/ L’animateur du patrimoine et un enseignant organisent, pour une classe, une séance avec utilisation de l’outil. Ils rendent compte de cette séance à travers le présent questionnaire.

NB : si la classe utilise l’outil lors de plusieurs séances, il semble préférable de ne pas choisir pour séance d’observation celle au cours de laquelle la classe utilise l’outil pour la première fois : la vérification des apprentissages visés par l’utilisation de l’outil semble être plus pertinente après un temps de décantation.

B/ Un questionnement inclus dans la suite de la grille permet ensuite à l’animateur et à l’enseignant de situer l’usage observé lors de la séance par rapport à d’autres utilisations de l’outil et de donner une idée plus complète et plus juste de l’intérêt pédagogique de l’outil.C/ Les CRDP participant à l’étude invitent les corps d’inspection et la DAAC de votre académie à faire part de leurs réflexions sur les usages de l’outil avant de retourner le questionnaire au CRDP d’Aix-Marseille.

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Questionnaire d’observationPour nous aider dans le traitement de vos réponses, nous vous prions de bien vouloir nous retourner le questionnaire dûment rempli par voie électronique (en pièce jointe).Nous vous adressons, ci-joint, copie des réponses apportées à la fiche-outil par l’animateur du patrimoine, afin de vous éviter de ressaisir des éléments de réponse déjà communiqués.En cas de problème, contactez la personne qui vous a remis le questionnaire ou le CRDP d’Aix-Marseille.

L’animateur du patrimoine et l’enseignant sont invités à répondre conjointement aux questions qui suivent.Pour nous permettre d’identifier l’un et l’autre, nous proposons la légende suivante : - réponses de l’enseignant : conserver le style de la police (style « normal »)- réponses de l’animateur du patrimoine : écrire en style italique

Par avance, nous vous remercions très sincèrement de votre entière collaboration.

Nom de l’outil : Ville ou pays d’art et d’histoire : Nom de l’animateur du patrimoine : Coordonnées (tél, fax, mél) :

Nom de l’enseignant :Discipline de l’enseignant:

I / Intérêt et usage des outils VPAH au sein de l’Education Nationale :

I-A/ Observation d’une séance avec utilisation de l’outil par une classe d’élèves:

Répondre avant la séance :

Classe:

1. Quelles acquisitions de l’élève vise la séance d’aujourd’hui ? (Connaissances et compétences, disciplinaires ou transversales, par exemple : apprentissage du regard, travail en groupe, etc.- )-

2. A quel moment intervient cette séance ?(ex : Avant ou après une visite in situ ? Dans le cadre d’un dispositif du type atelier, classe à PAC, IDD ?Pour introduire une leçon ou pour une vérification de connaissances ? Le cas échéant, précisez quelles sont les connaissances de vos élèves sur le thème que vous allez aborder lors de la séance ?)-

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Répondre après la séance :

3. Description du déroulement de la séance : ♦ 3.1 Nombre d’enfants présents :♦ 3.2 Lieu du déroulement de la séance :♦ 3.3 Durée de la séance :♦ 3.4 Description chronologique des activités :

1-2-3-4-…

4. Vérification des acquisitions des élèves : ♦ 4.1 La séance a-t-elle permis de répondre aux objectifs que vous aviez définis? (soulignez

votre réponse)- Entièrement - Pas du tout - En partie seulement (dans ce cas, quelles acquisitions visées n’ont pas été atteintes ?)

♦ 4.2 Avez-vous à signaler des acquisitions que vous n’attendiez pas ?-

♦ 4.3 Précisez quels moyens vous permettent de vérifier les acquisitions.-

5. Aspects liés à l’outil : ♦ 5.1 Précisez pour quelles acquisitions citées en question 1 l’utilisation de l’outil s’avère

indispensable.-

♦ 5.2 L’outil a-t-il pu être utilisé aisément par plusieurs enfants en même temps ? Précisez, le cas échéant, le nombre d’exemplaires de l’outil mis à disposition lors de la séance.

-

♦ 5.3 Comment les élèves ont-ils appréhendé l’outil ? (Précisez s’ils ont eu des difficultés pour utiliser l’outil et, le cas échéant, lesquelles.)

-

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♦ 5.4 Comment vous-même (enseignant) avez-vous appréhendé l’outil ?-

♦ 5.5 Précisez, le cas échéant, si l’utilisation de l’outil exige une vigilance particulière de la part des adultes encadrant afin de se prémunir contre certains risques (dangerosité de certains composants, etc.) -

♦ 5.6 L’utilisation de l’outil donnera-t-elle lieu à des prolongements (si oui, de quelle nature) ?-

♦ 5.7 Dans le cas où l’utilisation de l’outil n’a pas permis d’atteindre tout ou partie des acquisitions visées, quelles propositions feriez-vous :

- Modifier l’utilisation de l’outil en conduisant la séance différemment ? Si oui, comment ?- Apporter certaines modifications à l’outil? Si oui, lesquelles ?-

♦ 5.8 Qu’apporte l’outil de différent, par rapport à d’autres supports pédagogiques (manuels scolaires, …) ? Est-il plus efficace que ces autres supports? Est-il plutôt un outil d’expérimentation ou d’acquisition de connaissances ?

I-B/ Situer la séance d’observation de ce jour par rapport à un ensemble d’usages possibles (déjà expérimentés ou non) de l’outil avec des classes.

6. Avez-vous déjà auparavant utilisé cet outil avec une classe ? Si oui, combien de fois environ? (Précisez sur quelle période.)-

7. Avez-vous observé des changements significatifs dans les comportements des élèves, liés à l’utilisation de l’outil ? Précisez.-

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8. Intérêt pédagogique de l’outil :♦ 8.1 Dans quelles disciplines scolaires peut-on trouver un intérêt à utiliser l’outil ? (Précisez à

travers quels thèmes ou points du programme)

♦ 8.2 Quels vous semblent être les niveaux scolaires concernés en priorité ?

♦ 8.3 Quel contexte d’utilisation (lieu, moment, organisation de la séance) vous semble être le plus pertinent pour une utilisation de l’outil ?

9. Si l’outil était mis à disposition des enseignants dans leurs établissements scolaires, avec possibilité pour eux de l’utiliser dans un cadre « classique » d’enseignement (à savoir : en classe, sans la participation d'animateurs du patrimoine) ∗ :

♦ 9.1 L’outil vous semble-t il être utilisable en l’absence de l’animateur du patrimoine ? Si oui, sous quelles conditions ? Préciser notamment le temps de préparation que l’enseignant devrait consacrer à la préparation d’une séance avec l’outil.

♦ 9.2 Utiliseriez-vous l’outil dans ce contexte ?

II- Hypothèse d’une diffusion dépassant le cadre local.

10. Quels sont les éléments spécifiquement « locaux » de l’outil ?

11. Quels sont les éléments de l’outil qui présentent un intérêt pour une aire géographique autre (régionale ou nationale) ?

: Aucune diffusion au sein de l’Education Nationale et/ou au sein d’autres Villes ou Pays d'Art et d'Histoire ne se fera sans l’accord de l’animateur du patrimoine, seul propriétaire des usages qui sont faits de l’outil.

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12. Les éléments spécifiquement locaux constituent-ils un obstacle pour une diffusion telle quelle de l’outil au sein d’une autre aire géographique ?

♦ Si oui, peut-on envisager d’adapter l’outil pour permettre sa diffusion dans d’autres aires géographiques ? Quels éléments conserver ? Quels éléments adapter ?

13. Remarques ou commentaires éventuels (sur tout sujet):

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Liste des outils

ANGERS Jeu du licier page 15

ANGERS Orgues olfactives page 17

ANGERS Valise pédagogique La soie page 19

AUTUN Mallette Méthodes de l’archéologie page 21

AUXERRE Mallette Carreaux de pavement page 23

AUXERRE Mallette Faïence page 26

AUXERRE Mallette Vitrail page 28

BASSE TERRE Maquette d’un entrepôt, magasin de commerce du XVIIIè siècle page 30

BASSE TERRE Maquette d’une roue à aubes dans l’industrie sucrière du XVIIIè siècle page 32

BOURGES Jeu « De la soie et des épices : les échanges commerciaux en Europe au XVè siècle. »

page 34

BOURGES Maquette Maison en pan de bois page 37

BRIANÇON Mallette Fortification bastionnée page 40

CAMBRAI Atelier Sténopés page 46

CARPENTRAS Matériel de taille de pierre page 48

CHAMBERY Maquette Arc en plein cintre page 49

CHAMBERY Jeux Dominos, les sept familles page 50

CHAMBERY Maquette Escalier à vis page 51

CHAMBERY Maquette Hôtel particulier page 52

CHINON Maquette Linteau droit

Eléments de façades à découper

page 53

CHINON Ville imaginaire page 55

FECAMP Maquette Voûte sur croisée d’ogives page 58

FIGEAC Atelier Vitrail : couleur, lumière, espace page 60

FIGEAC Monstres page 62

FOREZ Cédérom « Spencer explore le Forez » page 64

FOREZ Mallette Paysage page 67

FOUGERES Maquette Art gothique, art roman page 70

JOIGNY Atelier Vitrail page 72

MEAUX Maquette transformable d’une ville imaginaire page 74

MONTAUBAN Mallette Jardin des plantes page 76

MOULINS Mallette Jeux Costumes page 78

NIMES Construction d’un arc en plein cintre page 81

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Page 15: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d'Art et d'Histoire :

PARTHENAY Maquette Châtelet d’entrée page 83

PARTHENAY Maquette Grue à roue en bois (machine de levage de la pierre)

page 85

PARTHENAY Maquette Mur en construction avec échafaudage (mur d’un château fort)

page 87

PARTHENAY Maquette Voûte romane page 89

PERCHE SARTHOIS Caisse d’échantillons de matériaux page 91

PERCHE SARTHOIS Jeu de construction Volumes d’églises rurales page 93

PERCHE SARTHOIS Maquette Charpente des halles page 95

PERCHE SARTHOIS Maquette Maison à pans de bois page 97

PERCHE SARTHOIS Maquette Moulin à eau page 99

POITIERS Mallette Histoire du livre page 101

RENNES Maquette Arc en plein cintre page 103

RENNES De Condate à Rennes 2000 ans d’histoire dans la cité Rennaise

page 104

RENNES Classeur Lecture de la ville page 107

RENNES Jeu de cartes « A la découverte du langage secret des architectes »

page 109

RIOM Maquette tactile Tour de l’horloge page 111

ROCHEFORT L’îlot urbain en bois page 112

ROCHEFORT Mallette Matériaux page 114

SOISSONS Maquette Voûte sur croisée d’ogives page 117

VANNES Maquette Maison à pan de bois page 119

VENDOME Maquette Voûte sur croisée d’ogives page 121

VILLEFRANCHE DU ROUERGUE Maquette Bastide de Sauveterre de Rouergue page 123

VILLEFRANCHE DU ROUERGUE Maquettes Voûtes romanes et gothiques page 125

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Page 16: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d'Art et d'Histoire :

ANGERS

Jeu du licier

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Aborder l’histoire et les techniques de la tapisserie, y compris les créations contemporaines, à travers un jeu de l’oie ludique auquel peut participer une classe entière. Les connaissances apportées par cet outil sont nombreuses mais des connaissances préalables sont nécessaires tant pour les joueurs que pour l’enseignant (d’où l’importance de la présence d’un animateur). Dans le cas d’une diffusion nationale, il faudrait choisir un support plus solide qu’il ne l’est actuellement (=tapisserie) ; à part ça, les adaptations à faire sont peu nombreuses et une diffusion nationale semble être pertinente.

NB : 4 questionnaires ont été remplis pour cet outil, respectivement par :- Une guide conférencière- Une enseignante de CM1- Une enseignante d’Histoire Géo de 5ème - Une enseignante d’Histoire Géo de 5ème

Description :

Ce jeu est inspiré du jeu de l’oie. Sous la forme d’une tapisserie composée de 4 parties tissées de 188X290 cm, qui réunit des points de tissage multiples, il constitue un parcours initiatique à travers l’histoire de la tapisserie. Des oies (environ 30 cm), des dés en bois et des cartes-questions font également partie de l’outil.Exemples de thèmes abordés : Arachné, Pénélope, les tissus coptes, la tenture de l’Apocalypse d’Angers, la Dame à la licorne, Jean Lurçat, les liciers créateurs contemporains, les peintres cartonniers célèbres et les marques d’ateliers.

Objectifs pédagogiques :

Etudier l’histoire, les techniques et les styles de la tapisserie de manière ludique. Eduquer le regard, apprendre à agir en équipe, développer son imaginaire (en interrogeant les enfants sur « que voyez-vous ? »)

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Arts plastiques : travail sur le textile, par exempleHistoire : Moyen AgeFrançais : lecture d’imageHistoire des arts

Tous niveaux scolaires, jusqu’au lycée, principalement cycle 3NB : l’outil peut également être utilisé pour des ateliers destinés aux adultes

Exemple d’utilisation :

L’outil se joue entre 2 équipes d’élèves.Durée de la séance : 3 /4 d’heure à 1 heure.Il est indispensable de connaître quelques tapisseries avant de jouer et d’avoir déjà reçu des connaissances sur le sujet : il est à la fois un outil d’acquisition et de vérification de connaissances. L’outil est d’ailleurs utilisé au terme d’une semaine en « classe patrimoine » ; il précède la visite du

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musée des tapisseries contemporaines.

Intérêt de l’outil :

Le jeu est un outil esthétique, concret et ludique qui facilite l’acquisition de connaissances, rend actifs les élèves et les enthousiasme. Il permet de voir les différents styles de tapisseries, de les toucher, donc de les appréhender mieux que par l’intermédiaire d’une reproduction sur papier. Le jeu est suffisamment grand pour être utilisé par une classe entière.

Rôle de l’animateur :

L’enseignant a besoin de connaissances importantes sur le sujet s’il veut l’utiliser seul (réponse de l’enseignant). La présence d’un intervenant semble indispensable.

Diffusion plus large possible :

L’outil permet de découvrir des tapisseries présentes dans les collections des musées angevins (la tapisserie à Angers, de la tenture de l’Apocalypse, le chant du monde de Jean Lurçat) mais intéresse aussi les musées nationaux et internationaux. Dans le cas d’une diffusion plus large, il conviendrait d’actualiser l’outil afin d’y inclure les créations textiles les plus contemporaines ainsi que d’autres éléments de tapisseries connues (Dame à la licorne, Mille fleurs…). Cela nécessiterait un tissage complet.Prévoir des « cartes-questions » plus précises pour des élèves de niveau 5 ème (remarque de l’enseignante de 5ème) et de 2nde.La fragilité de l’outil implique de le manipuler avec précaution.

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ANGERS

Orgues olfactives

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Les orgues olfactives permettent la découverte ludique et concrète d’épices, de plantes aromatiques ou médicinales, de façon à la fois visuelle, olfactive, gustative et tactile.Plusieurs disciplines scolaires peuvent être concernées : histoire, géographie, sciences de la vie et de la terre, technologie, mais aussi éducation à la santé.Le principe des orgues étant simple et souple (transpositions locales aisées) et l’existence et l’utilisation d’épices et de plantes médicinales étant universelles, les orgues olfactives méritent d’être diffusées. Un accompagnement (intervenant qualifié ou autre support) est nécessaire pour aborder ce sujet.

Description :

Trois orgues en plexiglas munies d'un couvercle contiennent des épices et des plantes aromatiques et médicinales. Les épices et les plantes sont présentées entières ou pilées. Chaque tube a un contenant différent qui libère ses arômes dès l'ouverture du couvercle. Chaque orgue mesure 30x25 cm.Les orgues sont utilisées pour une approche visuelle et olfactive lors d’activités sur les épices, autour d’expositions, ou encore dans le cadre d'ateliers d'archéocuisine, saveurs et senteurs, organisés pour les élèves, les 6-12 ans ou des adultes, pour illustrer l'histoire et les vertus des épices et des plantes.

Objectifs pédagogiques :

- Eduquer le regard, l’odorat et le goût- Identifier des senteurs et des saveurs, des épices et des plantes (les reconnaître à la vue et/ou à

l’odeur ou au goût, les nommer)- Acquérir des connaissances transversales liées aux épices et aux plantes (en histoire,

géographie, SVT, éducation à la santé, technologie, …)

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Arts plastiques : travail sur le textile, par exempleHistoire : Moyen AgeFrançais : lecture d’imagesHistoire des arts

Tous niveaux scolaires, jusqu’au lycée, principalement cycle 3

Exemple d’utilisation :

Les élèves manipulent les couvercles pour sentir les différents arômes. Ils peuvent ainsi comparer plusieurs épices, entières ou pilées.

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Intérêt de l’outil :

Les élèves appréhendent facilement l’outil. La déclinaison en 3 modules d’orgues permet que l’outil ne soit pas trop lourd, que les élèves le manipulent aisément et qu’ils puissent comparer plusieurs épices, entières ou pilées.L’outil est à la fois visuel (transparence du plexiglas), olfactif et incite les élèves à une participation active (manipulation des couvercles), ce qui rend l’outil ludique.L'outil est fort intéressant pour l’apprentissage du regard, de l’odorat et du goût.

Rôle de l’animateur :

L’enseignant a besoin de connaissances importantes sur le sujet s’il veut l’utiliser seul (=réponse de l’enseignant). La présence d’un intervenant semble indispensable.

Diffusion plus large possible :

Nous manquons d’éléments pour préciser dans quel contexte et dans quelle mesure l’utilisation des orgues pourrait s’envisager pour des individus laissés en toute autonomie sans encadrement.La présence d’au moins un intervenant qualifié (avec un degré de formation minimale préalable à l’utilisation de l’outil, ou avec une qualification –enseignant, personnel VPAH, … - ) est a priori incontournable pour aborder les connaissances particulières (historiques, géographiques, … ) liées à l’histoire des épices et des plantes.

La diffusion des épices et des plantes se fait sur une aire géographique telle qu’il est a priori pertinent d’envisager une diffusion de l’outil, même tel quel, sur le plan national. Dans le cadre de cette diffusion il nous semblerait intéressant d’étudier la possibilité de remplacer telle ou telle plante par une autre, adaptée au contexte régional, ou d’ajouter d’autres plantes ou épices.

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ANGERS

Valise pédagogique sur la soie

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XX

La valise permet d’acquérir des connaissances relatives à la soie, depuis son origine jusqu’à son utilisation, par une approche visuelle et tactile (manipulation) d’éléments concrets. Le processus d’acquisition est renforcé par plusieurs repérages : comparaison avec d’autres matériaux et tissus, référence à des objets quotidiens et à l’environnement local.L’exploitation de la valise peut intéresser plusieurs disciplines scolaires ainsi que les formations professionnelles liées au textile et à l’habillement.On peut envisager une diffusion au sein d’autres régions ayant pratiqué la culture et le travail de la soie. Des mallettes relatives à d’autres matériaux textiles pourraient s’inspirer de cette valise. L’utilisation de la valise gagne à être complétée par des visites (observation du mûrier, visite d’une magnanerie, …).

Description :

La valise se présente comme un livre, en plexiglas, qui contient :- cocons, papillon : pour présenter les origines et la création de la soie (présentation de l'origine animale

du matériau, de la chenille Eri au bombyx du mûrier) ;- présentation des diverses étapes de traitement du fil, de différentes sortes de filage et de tissage,

d’échantillons variés de soie, d’un dessin de styliste (présentation de la transformation de la soie) ; D’autres cocons et échantillons de soie complètent la valise, pour être mis à la disposition des utilisateurs. La valise est conditionnée dans deux mallettes en osier de 70 x 47 x 19 cm chacune.Le plexiglas permet la transparence, et la conservation et protection des papillon, cocons, …Le public parcourt la valise comme on parcourt un livre.

Objectifs pédagogiques :

- Etudier le ver à soie ;- Etudier la soie (depuis son origine, sa transformation, jusqu’à son emploi) ;- Etudier différentes sortes de matériaux textiles, leurs origines (animale, végétale, minérale,

synthétique), les méthodes pour leur élaboration et fabrication ;- Apprentissage du regard ;- Découvrir le patrimoine local (magnaneries en Anjou) ;- Connaissances spécifiques aux secteurs du textile et de l’habillement (art textile, techniques,

métiers)

Exemple d’utilisation :

Les élèves parcourent la valise comme on parcourt un livre.

Cette séance d’utilisation peut être complétée, avant ou après, par la visite du jardin des plantes afin d’observer le mûrier (arbre du ver à soie) et/ou par la visite d’une magnanerie.

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Intérêt de l’outil :

Les élèves manifestent un intérêt pour l’observation (approche visuelle) d’éléments concrets (cocons, papillon, échantillons de matériaux, …), à la manipulation de la valise, des cocons (dévidage), des tissus de soie, à la comparaison de ces tissus. L’approche tactile est importante.Les élèves souvent ne connaissent pas les origines des matériaux (animale, végétale, minérale, synthétique) et n’imaginent pas les méthodes d’élaboration et de fabrication. La valise permet une approche « globale » du matériau : de ses origines jusqu’à son emploi. Elle permet à l’élève de ressituer le matériau lors de son utilisation en tissage par exemple. De la chenille Eri au bombyx du mûrier, les élèves découvrent l'origine animale du matériau mais aussi les différentes sortes de filage et de tissage permettant aux créateurs et stylistes d'imaginer des étoffes et des vêtements.En s’appuyant sur les objets de la vie quotidienne (habillement) et sur l’environnement local (évocation des magnaneries en Anjou ) la valise permet un ancrage des connaissances qui renforce le processus d’acquisition des élèves. Cet ancrage est encore plus important lorsque la séance d’utilisation de la valise est complétée, avant ou après, par la visite du Jardin des Plantes (observation du mûrier, arbre du ver à soie) ou/et par la visite d’une magnanerie.

Diffusion plus large possible :

Nous manquons d’éléments pour préciser dans quel contexte et dans quelle mesure l’utilisation de la valise sur la soie pourrait être utilisée par des individus laissés en toute autonomie sans encadrement.La présence au moins d’un intervenant qualifié (avec un degré de formation préalable à l’exploitation de l’outil, ou avec une qualification –enseignant, personnel VPAH, … - qui sont à définir ) pour l’utilisation de l’outil de la valise est incontournable.

L’élément le plus typiquement local de la valise est son évocation de l’activité des magnaneries en Anjou. En adaptant légèrement la valise, il semblerait a priori envisageable de la diffuser aux autres régions ayant pratiqué également la culture du ver à soie ou/et le travail de la soie.Le concept de la valise pourrait également être proposé aux régions héritières de savoir-faire concernant la production ou le travail d’autres matériaux textiles, dans la finalité de produire, pour les réunir ensuite, un ensemble d’outils permettant de découvrir une grande variété de matériaux textiles et leurs emplois. La diffusion sur le plan national de cet ensemble viserait à la fois l’apprentissage du regard et du toucher et à l’acquisition de connaissances générales concernant les textiles, les activités textiles et l’art textile.

L’animateur VPAH n’a pas émis de suggestions particulières de modifications de la valise.

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AUTUN

Mallette « Méthodes de l’archéologie »

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XX

La manipulation du mobilier archéologique est ici encouragée (à l’inverse de ce qu’il en est dans un musée), permettant une approche tactile qui désacralise l’objet archéologique et lui redonne toute sa mesure de « témoin d’un quotidien ». La quantité de mobilier archéologique mis à disposition et l’activité proposée permettent de rendre concret le travail des archéologues au sortir d’une fouille.L’exploitation de la mallette peut servir plusieurs disciplines scolaires (histoire, mathématiques, arts plastiques, technologie, …) . Du fait du poids et de l’encombrement de la mallette ainsi que de la nécessité d’un intervenant possédant une solide formation en méthode archéologique, la mallette est principalement utilisée dans un lieu dédié (Centre d’archéologie et du patrimoine).Il semble intéressant de proposer le concept de la mallette céramique aux autres VPAH souhaitant valoriser leur patrimoine archéologique.

Description :

La mallette comprend 8 cartons contenant des céramiques gallo-romaines diverses qui permettent d’aborder les thèmes suivants :- L'époque gallo-romaine : la vie quotidienne, les techniques de l'argile, l'art gallo-romain (décors), les habitudes alimentaires ;- Les métiers de l'archéologie (tri et reconnaissance), le dessin archéologique.Le nombre de cartons permet aisément de faire travailler ensemble plusieurs enfants.Un livret avec des illustrations liées aux thèmes abordés sert de support aux animations. Une carte simplifiée du bassin méditerranéen permet de visualiser les flux commerciaux. Des dessins de céramique permettent de noter le vocabulaire spécifique.

Objectifs pédagogiques:

Apprendre à observer : tri et reconnaissance de formes céramiques ; Etudier l’époque gallo-romaine : la vie quotidienne, l'art (décors), les habitudes alimentaires, les voies de communication;Etudier les techniques de l'argile Appliquer des notions logiques et mathématiques aux dessins d’objets;Acquérir des connaissances spécifiques aux métiers de l’archéologie : trier du mobilier archéologique (par matériau, par forme, par couleur), repérer les indices permettant d’appréhender l’existence des matières absentes, s’initier au dessin archéologique, acquérir un vocabulaire spécifique.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire : époque gallo-romaine ;- Mathématiques : géométrie, application de notions mathématiques aux dessins d’objets ;- Arts plastiques : dessin, peinture, modelage ;- Technologie : techniques de l’argile, évolution du mobilier archéologique.-

PrimaireCollège (en priorité)Lycée

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Exemple d’utilisation :

La mallette est utilisée en temps scolaire et hors temps scolaire, notamment l'été dans le cadre d'ateliers intitulés "Les méthodes de l'archéologie" avec le centre de loisirs.

La séance décrite ci-après est un exemple d’utilisation en cadre scolaire. A la suite du cours théorique en collège, des élèves de 6ème partent en journée découverte comprenant la visite guidée des sites gallo-romains de la ville (théâtre, portes, rempart, temple de Janus, Pierre de Couhard) et l’utilisation de la mallette céramique dans une séance de 2h qui se déroule au Centre d’archéologie et du patrimoine. Cette séance vient dans le prolongement de la visite guidée. 2 animateurs du patrimoine ont été mis à disposition du groupe de 45 enfants.Déroulement de la séance :1. Tri général du mobilier : présence/absence des matières ;2. Comment appréhender l’existence des matières absentes : jeu des indices ;3. Concentration sur la céramique : tri par la forme et par la couleur ;4. Découverte de certains aspects de la vie quotidienne gallo-romaine : habitudes alimentaires, voies de communication (amphores) ;5. Approche du dessin archéologique.Les questionnements au fur et à mesure de la séance, et la présentation en fin de séance de formes céramiques complètes, in situ et sur diapositives, permettent de vérifier les acquisitions des enfants ainsi que de reprendre quelques aspects et de noter du vocabulaire notamment.

Intérêt de l’outil :

Par rapport aux outils traditionnels comme les manuels scolaires, la mallette permet une approche visuelle et tactile qui se situe en rupture avec la culture muséale qui habitue à «toucher avec les yeux» uniquement. Il faut d’ailleurs aux élèves un petit temps pour oublier que l’on n’est pas dans un musée et que le mobilier doit être manipulé L’objet archéologique est désacralisé, il redevient le témoin d’un quotidien.Les 8 cartons remplis de mobilier archéologique et l’absence de dangerosité particulière de ce mobilier permettent aisément à plusieurs élèves de travailler ensemble. Et le «tas» proposé est suffisamment important pour matérialiser le travail des archéologues au sortir d’une fouille. C’est un outil d’expérimentation avant d’être un outil d’acquisition de connaissances.Par ailleurs l’utilisation de l’outil met en évidence, et en fonction des groupes, la timidité des élèves par rapport à l’objet et au toucher, leur approche plus ou moins bonne du dessin (lecture dans l’espace, notion logique et mathématique).Il est important que l’utilisation de l’outil se situe en aval du cours théorique et après la visite guidée des sites gallo romains de la ville. (l’utiliser en amont des cours n’apporterait rien à l’élève).

Diffusion plus large possible :

La mallette existe par la collaboration du service archéologique qui permet l’utilisation d’un type de mobilier Hors Stratigraphie. Cet outil est intimement lié au contexte archéologique de la ville, au travail des archéologues municipaux et à la fouille préventive.Certaines céramiques à l’époque gallo-romaine ayant eu une large diffusion, la mallette permet aussi d’appréhender les productions de régions éloignées (sud de la Gaule)Ainsi, bien que la mallette ne puisse être dupliquée telle quelle, il nous semble intéressant de proposer son concept aux autres VPAH souhaitant valoriser leur patrimoine archéologique.

Par ailleurs l’utilisation de la mallette trouve toute sa pertinence dans le prolongement d’une visite. La mallette est lourde à déplacer, mais, surtout, son utilisation n'est pas envisageable sans intervention de l'animateur du patrimoine car il faut une solide formation en méthode archéologique pour répondre aux multiples questions des élèves.

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AUXERRE La mallette carreaux de pavement

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large XX

A travers des activités plastiques (dessins, collages, tampons, travail de l’argile…), la mallette propose de découvrir la technique du pavement, sans connaissance préalable, et invite les élèves à faire preuve de dextérité. Un enseignant pourra l’utiliser seul, sous réserve d’une bonne préparation. Pour une diffusion plus large (principalement la Bourgogne et le Grand Est), la seule contrainte est d’avoir à proximité un professionnel pour la cuisson de l’argile.

Description :

La mallette contient :- Une série de carreaux illustrant les différentes

étapes du travail qui va être mené - Des documents photographiques - De la terre à grès de Saint-Amand-en-Puisaye

(de couleur jaune, saumonée après cuisson)- Un seau de barbotine rouge- Un contreplaqué de 15 cm de coté et d'1 cm

d'épaisseur- Des plaques de mousse de 2 mm d'épaisseur

De la colleDes ciseaux

- Des tasseaux de 2cm d'épaisseur- Des fils à couper- Des rouleaux - Des couteaux- De l’émail translucide, jaune, vert, marron- Des brosses plates de 4 cm de largeur- Des scies à métaux

Objectifs pédagogiques :

S’initier à une technique d’autrefois et s’approprier ainsi une partie du patrimoine auxerroisPratiquer la vie de groupe : faire preuve de solidarité et d’aide mutuelle

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Faire preuve de dextérité et d’attention

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire : période Médiévale- Français : production de textes divers (la séance a fait l’objet d’une retranscription orale et écrite)- Arts visuels et plastiques - Sciences physiques : composition de la terre et de l’émail, cuisson, évaporation de l’eau contenu

dans la terre et conséquences….

Cycle 3 5ème / 4ème

Exemple d’utilisation (Voir photos page suivante) :

La séance d’observation a eu lieu avec une classe de CM1, dans le cadre d’un atelier de pratique artistique. La classe a été dédoublée.L’outil a fait l’objet de 3 séances de 2 heures :1 ère séance (réalisée, au préalable, en classe): a) présentation de 2 séries de carreaux avec apposition d’un émail de couleur différente (voir

photo : barbotine blanche en haut, rouge en bas)

b) Elaboration de 2 dessins : un animal imaginaire ou « totem » et son ou ses initiales, avec les contraintes suivantes :- dessiner « en ombre chinoise » dans un carré de 15cm X 15cm.- prendre conscience de l’effet « miroir », comme en imprimerie - choisir une couleur d’émail (vert, bleu, jaune, rouge, translucide) déterminé par la couleur de la

barbotine.

2 ème séance :Découpe du dessin en papierReport du dessin sur une plaque de mousse de 2mm d’épaisseurDécoupe du dessin sur mousseCollage du dessin sur mousse sur une plaque d’aggloméré de 15cmX15cmX1cm Coupe d’une plaque de grès de 2cm d’épaisseurImpression du motif grâce au tampon préalablement confectionnéElagage des bords avant enlèvement du tamponRemplissage avec de la barbotine de l’empreinte laissée par le tamponVernissage et cuisson

3ème séance :Présentation de carreaux anciens, faisant partie des collections du musée Saint-GermainRécupération des carreaux après cuisson et présentation aux enfants.

Intérêt de l’outil :

L’outil est attrayant et pousse les élèves à la pratique, sans difficulté particulière.

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Peu de connaissances sont nécessaires préalablement à l’utilisation de l’outil.

Rôle de l’animateur :

L’utilisation sans animateur est possible sous réserve d’une bonne préparation.

Diffusion plus large possible :

Les régions concernées prioritairement sont la Bourgogne et le Grand Est, car ce sont des régions qui ont produit des carreaux de pavement selon la technique mise en évidence par l’outil. Néanmoins, l’outil peut intéresser d’autres régions, la seule contrainte étant de pouvoir se procurer le matériel de base (argile et émaux) et d’avoir à proximité un professionnel pour la cuisson.Dans le cas d’une diffusion plus large, l’enseignant suggère d’ajuster le calibrage des pains de terre au format voulu et de lisser les décalages de fabrication entre les plus rapides et les plus lents NB : La séance où interviennent la découpe de terre, l’estampage et la pose de barbotine demande une bonne organisation spatiale quant aux différents postes de travail.

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AUXERRE

Mallette Faïence

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Mallette riche proposant des activités plastiques (travail de l’argile, émaillage…) permettant de s’initier à la technique de la faïence, pouvant être utilisé en autonomie par un enseignant avec une petite préparation. Un grand nombre de régions peuvent être intéressées par cette mallette.

Description :

Un coffre contenant : Un ouvrage sur la faïence auxerroiseDes documents photographiques sur les faïences italiennes, islamiques et nivernaises Une carte du monde avec chemin de progression de l'art de la faïence (de la Mésopotamie à la France) Un ensemble de soucoupes retraçant chaque étape de réalisation De la terre à faïence rougeDu fil à couper la terreDes rouleaux à étaler la terreDes moules en bosse pour assiettes-calottesDe l’émail et une pince à émaillerDes pigments (bleu, rouge, vert, noir, manganèse) Des palettes et pinceaux de différentes tailles Une mirette et des ébauchoirsUtilisation d'un four prêté par un professionnel (deux cuissons : biscuit et émail)La mallette contient du matériel d’utilisation pour 10-12 enfants.

Objectifs pédagogiques :

- S’initier à une technique très utilisée à Auxerre au XVIIIe siècle et ainsi s’approprier une partie du patrimoine auxerrois

- Aborder et travailler un nouveau matériau : façonner un objet en terre (étant donné le nombre d’enfants et le temps imparti, les élèves ont eu le choix entre deux formes basiques : tasse ou gobelet)

- Approcher différentes compositions plastiques- Faire la distinction entre les notions : utilitaire/décoratif.- Faire preuve de dextérité et d’attention - Se familiariser avec un objet du musée, a priori peu attractif.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Arts Visuels et arts plastiques : compositions plastiques et travail des matériaux, découverte des propriétés des matériaux (toucher, perception visuelle, dextérité)

- Histoire : de la Renaissance au XVIIIe siècle- Expression écrite lors d’un compte rendu ou d’une exposition.

Cycle 34ème

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Exemple d’utilisation :

La séance d’observation se déroule avec 2 classes de CE2, répartis en 4 groupes de 10.- Observation de collections de faïence au musée Leblanc Duvernoy et relevés d'œuvres- En classe, classement d’objets (verre, métal, verre, terre, plastique, faïence….)- Séance d’utilisation de l’outil (3 h)

1 - 1 ère Séquence : 1h30 A partir d’un morceau de terre, faire une boule, étaler la boule de façon uniforme, découper une forme rectangulaire en papier.

- Modelage, invention d’une forme- Travail en plaque, pose du fond et d’une anse pour les tasses.- Collage barbotine.

(Entre les 2 séquences : Cuisson biscuit.)

2 - 2 ème Séquence : 1h30 - Emaillage.- Préparation des couleurs.- Apposition du décor.2nde cuissonNB : l’atelier a donné lieu à une exposition faite par les élèves présents lors de la séance d’observation.

Intérêt de l’outil :

L’outil s’avère indispensable pour se confronter à cette technique. Il ne présente pas de difficulté particulière.La découverte et la manipulation des matières et des matériaux amènent les enfants à en explorer les caractéristiques physiques et les propriétés plastiques (utilisation sensorielle, le toucher, la perception visuelle et diverses actions du corps).

Rôle de l’animateur :

Tout à fait utilisable en autonomie avec une fiche technique et/ou une formation de 3h.

Diffusion plus large possible :

Chaque région de France a possédé plusieurs centres faïenciers avec une plus ou moins grande production. Cet outil présente donc un intérêt de découverte artistique et historique pour un grand nombre de régions françaisesIl faudrait néanmoins adapter l’outil à chaque région, en y incluant des terres et pigments spécifiques.

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AUXERRE

Mallette Vitrail

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Outil proposant de créer un vitrail, faisant appel à la dextérité des enfants et intéressant toutes les régions. Il est en outre peu coûteux à réaliser et pourrait être utilisé par l’enseignant en autonomie.

Description :

Coffre contenant : - Un guide pour aider à la conception et à la réalisation d'une maquette en rhodoïd (rouleaux de

plomb adhésif; feuilles de rhodoïd de couleurs différentes, feutre noir permanent, film plastique transparent, ciseaux ordinaires et ciseaux à trois lames, feuilles carton A3)

- Matériel de coupe et d'assemblage du verre (coupe-verres, marteaux et couteaux, baguettes de plomb)

Ci-joint : questionnaire à remplir par l’élève lors de la visite de la cathédrale Saint Etienne

Objectifs pédagogiques :

- Créer son propre « vitrail », en tenant compte de contraintes techniques- Découvrir des techniques et des matériaux et s’approprier ainsi une partie du patrimoine auxerrois- Faire preuve de dextérité

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire - Arts plastiques - Géométrie - Expression orale et écrite - Prioritairement Cycle 3

5ème/ 4ème

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation s’est faite avec une classe de CM1, en 6 séances d’1h30:• 1ère séance : visite de la cathédrale, au cours de laquelle les élèves remplissent un questionnaire

portant sur les vitraux qu’ils peuvent observer. • 2ème séance : les élèves réalisent un dessin-maquette de la cathédrale sur un petit format en

papier (9cm X 6cm) afin d’éviter un excès de détails. Ce projet est ensuite agrandi jusqu’au format A3 (2 copies).

• 3ème séance : coloriage et mise en évidence des masses de couleurs (faire en sorte qu’elles soient distinctes et de formes relativement simples). Numérotation de chacune des masses de couleurs sur les 2 copies. Découpe d’une copie couleurs par couleurs (gabarits).

• 4ème séance : suite et fin de la découpe d’une copie couleurs par couleurs (gabarits). Report des gabarits sur rhodoïds de couleurs correspondants et coupe des rhodoïds.

• 5ème séance : suite et fin du report des gabarits sur rhodoïds de couleurs correspondants et coupe des rhodoïds. Assemblage des pièces de rhodoïds avec du ruban de plomb auto-adhésif.

• 6ème séance : suite et fin de l’assemblage des pièces de rhodoïds avec du ruban de plomb auto-adhésif.

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NB : les petites classes ne réalisent que la phase rhodoïd, du fait de la technicité et du caractère dangereux des matériaux. Pour les classes de collège (surtout 6eme-5eme), il est proposé une phase de conception en rhodoïd ainsi qu’une phase de réalisation dans l'atelier du maître verrier.

Intérêt de l’outil :

L’outil permet d’éprouver la dextérité des enfants, il permet une manipulation concrète qui rend l’enfant acteur de son apprentissage. En outre, il les encourage à s’entraider.Il est suffisamment étoffé pour être utilisé par 24 élèves en même temps et ne présente aucune difficulté d’utilisation.NB : Le prolongement idéal, selon le budget alloué à l’enseignant et le temps disponible, est le passage à la réalisation du projet au « véritable » vitrail dans un atelier d’un maître verrier.

Rôle de l’animateur :

L’outil peut être utilisé par un enseignant en l’absence d’un animateur, à condition que l’enseignant soit à l’aise avec ce type d’activités plastiques et qu’il consacre un temps important à la préparation.

Diffusion plus large possible :

Toutes les régions peuvent trouver un intérêt à utiliser l’outil. Le matériel à réunir est peu coûteux.

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BASSE-TERRE

Maquette d’un entrepôt, magasin de commerce du XVIIIème siècle

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large X

Cette maquette démontable permet d’aborder le commerce, l’urbanisme et l’architecture de Basse Terre au 18ème siècle, mais son intérêt reste régional. Néanmoins, une utilisation par l’enseignant, aidé par un livret d’accompagnement, est envisageable.Les questions qu’il suscite de la part des élèves sont nombreuses ; il sollicite en outre les capacités d’observation des élèves.

Description :

Maquette à observer comprenant :• des éléments fixes : les murs et le sol• un élément démontable : le toit• des éléments mobiles : les marchandises

Dimensions de la maquette: longueur :52 cm, largeur : 80.5 cm, hauteur : 52.5 cmElle est constituée de polystyrène, de carton, bois et toile de jute et a été réalisé par les élèves d’une classe de CM1 assistée d’un architecte.

Objectifs pédagogiques :

• Acquérir des connaissances sur le commerce, l’urbanisme et l’architecture de Basse Terre au 18ème siècle

• Faciliter la découverte du quartier commerçant avec des notions de repérage et de lecture de plan.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

L’outil est utilisé pendant et hors temps scolaire (sortie atelier du patrimoine)

Histoire : l’Europe et le mondeGéographie : l’urbanisme, les villes, les portsEducation civique : patrimoine et environnement.

CE1 à 5ème

Exemple d’utilisation :

Un groupe de 10 à 12 élèves manipulent les différents éléments de la maquette pendant une séance d’une heure puis l’animateur et l’enseignant posent des questions sur les thèmes cités ci-dessus.

Intérêt de l’outil :

Une grande curiosité naît chez les élèves et suscite de nombreuses interrogations de leurs parts. Une bonne participation de tous les élèves, même ceux qui prennent rarement la parole. De même, à partir de l’observation de la maquette, les élèves ont repéré des défauts de conception technique de l’outil, ce qui confirme la dimension importante de l’observation visuelle et du réalisme de l’outil. C’est un outil d’acquisition de connaissances par l’apprentissage du regard, qui met en œuvre un travail de groupe.

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Rôle de l’animateur :

La présence de l’animateur gardera son intérêt. Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable sous réserve d’une préparation de 20 minutes avec un livret pédagogique (qui reste à faire).

Diffusion plus large possible :

L’outil est d’un intérêt pour l’aire géographique régionale ( Martinique, Guyane et Caraïbes).

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BASSE-TERRE

Maquette d’une roue à aubes dans l’industrie sucrière du XVIIIème siècle

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large XX

L’outil permet de comprendre le principe de l’énergie hydraulique et suscite de nombreuses questions de la part des élèves. Une diffusion plus large est possible, de même qu’une utilisation par l’enseignant, aidé par un livret d’accompagnement.

Description :

Maquette à observer comprenant :• Une roue à aubes (diamètre : 57,5 cm) en

carton.• Un support de roue et une canalisation

d’arrivée d’eau Hauteur 76 cm, longueur 55 cm, largeur 125 cm.Elle a été réalisée par les élèves d’une classe de CM2 assistée d’un plasticien.

Objectifs pédagogiques :

• Aborder l’histoire économique de l’industrie sucrière du XVIIIème siècle en Guadeloupe• Comprendre une technique d’utilisation de l’énergie hydraulique• Acquérir des connaissances sur l’eau et sur l’environnement.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

L’outil est utilisé pendant et hors temps scolaire (sortie atelier du patrimoine)

Histoire: le travail et la machine L’industrie sucrière au XVIIIe Géographie : le climat, le relief Technologie : les barrages Physique : l’énergie hydraulique

Primaire 6ème et 5ème

Exemple d’utilisation :

Durée de la séance d’observation : une heure.Les élèves observent et décrivent l’outil puis répondent aux questions de l’animateur et de l’enseignant relatives aux thèmes cités ci-dessus.

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Intérêt de l’outil :

Une grande curiosité naît chez les élèves et suscite de nombreuses interrogations de leurs parts. Une bonne participation de tous les élèves, même ceux qui prennent rarement la parole. C’est un outil d’acquisition de connaissances par l’apprentissage du regard, qui met en œuvre un travail de groupe.

Rôle de l’animateur :

La présence de l’animateur gardera son intérêt. Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable sous réserve d’une préparation de 20 minutes avec un livret pédagogique (qui reste à faire).

Diffusion plus large possible :

L’outil peut intéresser différentes régions ayant fait l’usage de roues à aubes.

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BOURGES

Jeu "De la soie , de l’or et des épices : les échanges commerciauxen Europe au XVe siècle"

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

De nombreuses exploitations pédagogiques sont possibles avec ce jeu : histoire, français, arts plastiques, histoire des arts, etc. Il est à fois un outil d’acquisition et de vérification de connaissances. Dans le cas d’une diffusion nationale, souhaitable, il faudrait améliorer certains éléments, de fabrication artisanale.

Description :

Jeu bilingue français-allemand, réalisé en partenariat avec la ville d’Augsbourg.Constitué d’un plateau de jeu plastifié (1,80 m X 1,20 m) comportant 63 cases. Chaque case a été dessinée par des élèves de Bourges et d’Augsbourg.

- 35 cases « villes ou ports-étapes » (Europe, Moyen Orient, Afrique) permettant au joueur d’acheter des marchandises : ambre, épices, poivre, or, coton, sucre, esclaves, draps de laine, toile de lin, soieries, garance, huile d’olive…

- 36 cartes produits ou marchandises- 25 cartes « chance ou mésaventures », liées au contexte historique- 6 cartes « échanges » (pour échanger des marchandises)- Pions en grès représentant des personnages de l’époque (Jacques Cœur, Jakob Fugger) et

gargouilles, etc.- Billets photocopiés (euros)- Livret (15 pages) comportant la règle du jeu et des informations d’ordre historique, distribué à

chaque élève.Les cartes sont illustrées de dessins avec textes bilingues explicatifs au verso, imprimées en couleurs et tirées à 500 exemplaires chacune.Le gagnant est celui qui tombe pile sur l’arrivée et qui comptabilise le plus d’eurosNombre de joueurs : de 4 à 10 Durée d’utilisation du jeu : 2 heures (rajouter une heure pour les consignes préalables et pour le bilan et les commentaires des résultats)NB : le service du patrimoine dispose d’une 20aine d’exemplaires du jeu, qui tourne dans les écoles et les collèges.

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Objectifs pédagogiques :

- Comprendre la géographie de l’Europe au XVème siècle- Comprendre le commerce et les grands courants terrestres et maritimes de cette époque

(avant les grandes découvertes), connaître les produits et objets du commerce du Xvè, prendre conscience de la diversité des marchandises et de leur valeur à cette époque, repérer les villes marchandes de l’époque

- Aborder l’histoire de Jacques Cœur et de Jakob Fugger- Acquérir du vocabulaire- Aborder plusieurs civilisations

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire: voyages et découvertes au Moyen Age, commerce et voyages, Jacques Cœur- Français : les récits de voyage, les romans courtois décrivant les voyages…- Arts plastiques : dessins de villes d’Europe, du Moyen Age et de l’Afrique, architecture- Allemand ( le jeu étant entièrement bilingue)- Histoire des arts- Création design (=remarque de la DAAC du Centre)

CM1, CM2 (à condition de simplifier la règle du jeu : ne pas poser les questions des 6 premières cases, non numérotées, qui font référence à l’histoire de Bourges, d’Augsbourg, de Jacques Cœur et de Jakob Fruger)5ème

2nde et 1ère LEP (par ex, ateliers techniques)

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation a été faite avec une classe de 5ème , au terme d’un IDD sur le thème « Voyages et découvertes au Moyen Age » (en Français, Histoire, Géographie).

Intérêt de l’outil :

Le jeu est « une bonne opportunité de réinvestir autrement les acquis ». Il est un outil ludique d’acquisition, d’illustration et d’évaluation des connaissances, un bon complément des manuels.Le jeu implique de la part de l’élève le respect de l’autre, en le soumettant à une discipline collective ; un nouveau type de sociabilité s’est établie entre les élèves et le professeur. Pas de difficulté particulière à signaler.D’après l’enseignant, les élèves ont éprouvé « un certain émerveillement devant l’aspect de ce jeu dont les dessins ont été réalisés par des élèves comme eux ».L’intérêt de l’outil est attesté également au niveau national car bien d’autres villes l’ont repris à leur compte, en l’adaptant.L’outil a été lauréat au prix Jeunes au concours des Journées Européennes du Patrimoine 1999

Rôle de l’animateur :

La présence d’un animateur n’est pas indispensable, la règle du jeu étant suffisamment explicite (le professeur interrogé a déjà utilisé l’outil dans ce contexte).

Diffusion plus large possible :

Seules les 6 premières cases (« cases départ ») concernent spécifiquement Bourges et Augsbourg et peuvent être ignorées pendant le jeu (ces cases permettent uniquement d’obtenir plus d’argent avant le jeu proprement dit). Si la DAAC émet le même avis, la DRAC est plus réservée sur les possibilités de transposition à l’échelle nationale.Pour une diffusion plus large néanmoins, il convient de prévoir d’améliorer certains éléments : certaines cartes ne sont que des photocopies (même avis de la DAAC : « sa fabrication artisanale […]

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exigerait de revoir une partie de sa conception et les conditions de sa reproductibilité »). Le fait que les cases aient été dessinées par les élèves et que le jeu ait été primé et subventionné par le Conseil de l’Europe et la Fondation du Roi Baudoin, peuvent peut-être constituer des obstacles juridiques.

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BOURGES

Maquette Maison en pan de bois

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

La maquette offre une approche visuelle adaptée (réduction des dimensions, maquette placée à hauteur du regard), elle est représentative des maisons de la ville, et sa façade en écorché montre l’intérieur et la manière de vivre et de travailler à l’époque médiévale.La maquette sert particulièrement bien le programme scolaire d’histoire en 5ème , si bien qu’elle présente un intérêt national. Sa diffusion plus large se heurtera au fait qu’elle est difficilement transportable. Son utilisation sans intervenant du patrimoine requiert une préparation importante.

Description :

Deux maquettes de maison en pan de bois sont disponibles au service du patrimoine :- une maquette démontable de maison en pan de bois- une maquette de maison en pan de bois située dans l'exposition permanente du patrimoine de

Bourges.Les maquettes sont en bois, leur hauteur est d’environ 50 cm.

C'est l'utilisation de la maquette de l'exposition permanente qui est ici principalement évoquée.

La maquette est la reconstitution à l’échelle 1/25ème de la maison d’un boulanger de Bourges. Elle a été réalisée à partir de documents d'archives, contrats de construction et de réparations, qui décrivent

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précisément les dimensions, le plan, la charpente, les matériaux employés pour le sol (carreaux) et le métier du boulanger.Une façade de la maquette est en écorché, pour montrer la distribution intérieure horizontale et verticale, la manière d'y vivre, ainsi que les matériaux utilisés, des sols à la toiture.La typologie de cette maison est représentative des maisons de la ville. Le fait d’avoir choisi la maison d'un boulanger permet de montrer la manière d’exercer un métier à l'époque médiévale, de resituer le four à pain, l'ouvroir sur la rue, avec de petits personnages qui y travaillent, etc. La maquette est équipée de cheminées et "meublée" de coffres, lits, tréteaux et tabourets selon la vraisemblance de l'époque.Une transcription simplifiée et donnant l'équivalent des toises et pieds figure dans la vitrine.

Deux supports pédagogiques destinés à être complétés par les élèves sont aussi proposés par le service du patrimoine :- Le livret « Parcours Découverte classes de 5ème » sur Bourges du XII au XVème siècle consacre 2

pages aux maisons en pan de bois.- Le dépliant au format poche « Ville de pierre, ville de bois » consacre 5 volets (sur 12) aux maisons

en pan de bois.

De fait, l’utilisation de la maquette fait partie d’un tout : visite de l’exposition permanente associée à la visite du centre médiéval de Bourges.

Objectifs pédagogiques :

- Appréhender l'essor urbain et économique de Bourges au Moyen Age : la vie et la ville, la boutique avec "ouvroir" sur la rue ;

- Comprendre les techniques de construction et d'assemblage des maisons en pans de bois (le système et les matériaux de construction : ossature bois et remplissage hourdis, charpente et toiture) ;

- Comprendre des notions d’architecture à travers un simple habitat (appréhender concrètement le parcellaire en lanières des maisons en pan de bois, la distribution intérieure, …)

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : l’essor urbain et économique au Moyen Age (5ème )Arts plastiques, Histoire de l’art : l’architecture est au programme au collège. En 2nde, options « Histoire des arts » (la ville médiévale, ses édifices religieux, seigneuriaux ou civils et leur décor sont au programme), « Création Design » ou « Arts Plastiques » ;Technologie (étude des matériaux en 6ème , histoire des solutions à un problème technique en 3ème).

Primaire : la maquette est très utilisée pour les CE2, CM1 et CM2 ;Collège : notamment 5ème (programme d’histoire) ;Lycée : classes de CAP (option patrimoine), certaines options en lycée général, lycée professionnel (menuiserie,…).

Exemple d’utilisation :

Exemple d’utilisation avec une classe de 5ème dans le cadre de la partie du programme concernant l'essor urbain et économique au Moyen Age :

Avant la visite du centre médiéval de Bourges que les élèves disent connaître, un petit QCM (questionnaire à choix multiple) distribué en classe a permis de montrer que leurs connaissances étaient en fait très restreintes.L'enseignant a personnellement préparé la séance d’utilisation de la maquette avec la lecture d'un ouvrage sur les maisons en pan de bois, et préparé un dossier pour faire travailler un groupe de 4 élèves volontaires sur les maisons médiévales, en vue de la présentation par eux-mêmes de la maquette devant leurs camarades.Les 25 élèves visitent l’exposition permanente (20 minutes) puis visitent la ville médiévale.

Déroulement des activités :1. Dans l’exposition permanente, situer les maisons en pan de bois dans la ville avec une photographie

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aérienne de la ville actuelle2. Présentation de la maquette par le groupe de 4 élèves ;3. Utilisation des informations recueillies par l'ensemble des élèves grâce à la maquette pour compléter

le document "Parcours Découverte classes de 5ème".

Intérêt de l’outil :

Le programme d’Histoire de 5ème cite Bourges parmi les exemples de villes médiévales. En cela, l’outil illustre bien une partie du programme.L’utilisation de la maquette facilite la compréhension (la reconstitution est à hauteur des yeux des enfants) et accroît la motivation des élèves. La façade en écorché permet de montrer l’intérieur de l’habitation et de mieux rendre compte de la manière d'y vivre.

L’utilisation de la maquette trouve toute sa pertinence si les connaissances concernées sont ré exploitées dans la visite de l’environnement local (quartiers ou bâtiments en relation avec la maquette) permettant ainsi de renforcer le processus d’acquisition. Le repérage des maisons à pan de bois sur la photographie aérienne avant la présentation de la maquette et les deux documents proposés par le service du patrimoine (livret « Parcours Découverte classes de 5ème » et dépliant au « format poche » « Ville de pierre, ville de bois ») contribuent à faire la relation entre ce que la maquette permet d’apprendre et ce qui est ensuite observé au cours de la visite du centre médiéval.La séance (visites de l’exposition et de la ville médiévale) permet d’atteindre les objectifs visés.Le travail préalable par un groupe de quelques élèves volontaires pour préparer la présentation de la maquette aux autres élèves contribue à renforcer la motivation des élèves de ce groupe.

Note concernant la maquette démontable :

La maquette à construire et déconstruire est un outil intéressant pour comprendre ces notions de construction en architecture qui peuvent concerner le simple habitat ou les monuments. La manipulation, lorsqu’elle est possible, est pédagogiquement très efficace. Les élèves sont alors actifs dans leur découverte. L’approche tactile confère un intérêt supplémentaire à l’utilisation de l’outil.

Rôle de l’animateur :

L'outil est utilisable en l'absence d’intervenant du service du patrimoine mais il faut une bonne préparation (connaissance du patrimoine de la ville), prévoir également de gérer seul la classe, ou prévoir d’autres accompagnateurs. Dans l’exemple d’utilisation avec la classe de 5ème présenté ici l’enseignante a utilisé la maquette pour la première fois et sans présence d’intervenants du service du patrimoine. Cette utilisation lui a demandé un lourd travail pour préparer les dossiers et les élèves eux-mêmes à la visite. Ce travail préparatoire a été assuré en liaison avec le service du patrimoine. Est-il envisageable de prévoir des supports facilitant la préparation à des utilisations de la maquette en l’absence d’intervenants du service patrimoine (mutualisation de supports déjà existants, etc.) ?

Diffusion plus large possible :

Les difficultés d’acheminement de ce type de maquette vers les établissements scolaires rendent souhaitable la mise à disposition de la maquette dans un lieu fixe. Prenant également en compte l’intérêt d’associer à l’utilisation de la maquette une visite in situ, il en résulte que l’utilisation de la maquette et l’investissement lié à sa réalisation ne trouveront réellement de sens que dans le cadre d’une exposition permanente proche du lieu de la visite prévue ensuite.

Bien que reproduisant une maison de Bourges, la maquette correspond à un type de maison que l'on retrouve dans d'autres villes de la région Centre, de la vallée de la Loire et de l'Ouest, à quelques détails près (encorbellement peu accentué à Bourges dont presque toutes les maisons ont été reconstruites après l'incendie de 1487, remplissage en moellons de terre et non en brique par exemple, système de poteau cornier presque systématique, ... ).

Son intérêt est national, Bourges étant citée comme un exemple de ville médiévale dans le programme d’histoire de 5ème .

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BRIANÇON

Mallette pédagogique Fortification bastionnée

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Les activités s’appuyant sur les 3 supports de la mallette (diapositives, fiches guides de la visite in situ, et maquette papier) permettent une approche à la fois visuelle et concrète. La maquette permet une appropriation particulièrement intéressante car à l’échelle de l’enfant. Sa réalisation est simple, elle ménage, jusqu’à l’assemblage final, un certain suspens, intéressant ainsi tous les élèves et facilitant l’acquisition des connaissances visées. La dimension « œuvre collective » est très bien perçue.L’exploitation de la mallette dans un cadre scolaire sert essentiellement le programme d’histoire, elle permet d’aborder aussi des notions de mathématiques, géographie, technologie, … La maquette permet, plus particulièrement, d’aborder la notion de modèle théorique et sa transposition pour tenir compte de contextes locaux.Elle présente un intérêt national sur le plan pédagogique.Le seul concept de la maquette papier, peu coûteux à reproduire, mérite largement d’être promu au niveau de l’ensemble du réseau VPAH.

Description :

La mallette pédagogique porte sur les fortifications bastionnées, Vauban, l'armement au XVIIème et comprend trois outils :• une vingtaine de diapositives montrant différents systèmes défensifs et leur évolution dans le

temps du Xème jusqu’à Vauban ;• des fiches pédagogiques à remplir par les élèves = 2 pages imprimées recto verso

A4(principalement remplies lors de la visite sur site) : la fiche 1 porte sur Vauban, les fiches 2 à 4 sur les fortifications (avec croquis et photo).

• une maquette papier à réaliser par la classe (inspirée de la fortification de Neuf-Brisach qui est l’archétype des places-fortes de Vauban)

La maquette comporte 11 planches différentes :- 6 planches pour la ville intérieure en 1 exemplaire chacune ;- 1 planche bastion + demi-lune, dupliquée en 6 exemplaires ;- 2 planches pour les petits glacis, dupliquée chacune en 6 exemplaires ;- 2 planches pour les grands glacis, dupliquée chacune en 6 exemplaires ;L’ensemble de ces planches permettent de réaliser les 42 éléments de la maquette : 6 bastions + 6

courtines + 6 demi-lunes + 4*6 (pour les glacis)

Objectifs pédagogiques :

- Comprendre la fortification bastionnée ;- Acquérir du vocabulaire spécifique sur les systèmes défensifs ;- Comprendre l’évolution des systèmes défensifs que la fortification bastionnée représente par rapport

au château fort ;- Connaître l’évolution des armes ;- Situer des événements sur une frise chronologique ;- Utiliser des notions géométriques : perpendiculaire, angle, arête, volumes, géométrie de la maquette,

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de ses éléments, … ;- Passer d'une échelle à une autre (vue aérienne, grandeur nature, maquette), se repérer (in situ, sur

la fiche, …) ;- Repérer et nommer les vallées entourant Briançon, revoir la notion de vallée ;- Savoir écouter (les explications, les consignes, …) ;- Savoir observer (notamment observer le patrimoine), apprentissage du regard, éveil de la curiosité ;- Adopter une démarche de tâtonnement / essai / déduction (lors de l’assemblage de la maquette)- Participer à un travail de groupe avec réalisation finale collective (la maquette).

Articulation possible avec les programmes scolaires :

HistoireMathématique (notions de géométrie) ;Technologie (solutions à un problème technique : techniques de construction, de défense) ;Géographie (notion de vallée, noms de vallées entourant Briançon, …) ;Français (vocabulaire, mais surtout avant et après l’utilisation de la mallette : analyse de texte, recherche

de texte, résumé) ;Arts plastiques

L’utilisation de la mallette (tout ou partie) concerne plusieurs niveaux, de la grande classe de maternelle à la classe de 2nde, et plus particulièrement :- en priorité en primaire le cycle 3 : CM1, CM2 (histoire) ;- en collège

Exemple d’utilisation :

Les 3 éléments de la mallette (diapos, fiches pédagogiques, maquette) sont utilisés sur 3 séances de durée 1 heure chacune, espacées dans le temps :séance diapos / séance visite sur site / séance de réalisation de la maquette.Cette organisation permet des séquences qui ne sont pas trop longues.

Séance diapos :La projection des diapos est enrichie par le questionnement et les commentaires de l’animatrice du patrimoine portant sur l’évolution des constructions depuis le château fort jusqu’aux fortifications de Vauban, et, en parallèle, sur l’évolution des armements.

Séance visite de la forteresse de Briançon :Regroupement des élèves, indications sur le déroulement de la séance. Chaque élève reçoit une pochette contenant les fiches élèves = 2 pages A4 imprimées recto verso.Visite extérieure d’une partie des fortifications (observation, questionnement avec renvoi au diaporama de la séance précédente, renseignement des fiches élèves au fur et à mesure de la visite).

Séance réalisation de la maquette et commentaires.Une seule maquette est réalisée par l’ensemble des élèves. Sa réalisation résulte d’un travail individuel (par tables de 8 élèves) puis collectif :- découpe et pliage par chaque élève d’1 ou 2 éléments de la maquette ;- rassemblement de tous les éléments sur une seule table, tous les élèves étant autour ;- 6 élèves vont chercher comment placer les 6 éléments centraux ;- commentaires sur les notions de place forte, ville fortifiée, fort, caserne, arsenal, bâtiment de la porte ;- 6 autres élèves vont chercher comment placer les bastions ;- 6 autres élèves vont chercher comment placer les demi-lunes (devant les courtines) ;- 6 autres élèves vont chercher comment placer les glacis, petits et grands ;- Observation de la maquette dans un premier temps les yeux au ras de la table, commentaire sur la

pertinence de la conception de la forteresse (inclinaisons et angles des éléments permettant une défense optimale) ;

- Observation de la maquette en se tenant normalement debout, commentaire sur la spécificité locale de la forteresse de Briançon et la nécessité de la protéger par d’autres forts construits sur les hauteurs voisines.

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Exemple d’utilisation de la mallette avec une classe à 2 niveaux CM1/CM2 (24 élèves) :L’utilisation de la mallette avec cette enseignante est mise en œuvre depuis 8 ans environ (1995) à raison d’1 fois tous les 2 ans (du fait que les élèves restent 2 années, CM1 et CM2, avec l’enseignante).La séance se déroule dans le cadre de l’étude de l’évolution des fortifications du Moyen Age aux Fortifications Vauban en passant par les châteaux de la Renaissance.A la suite des 3 séances d’utilisation de la mallette :- les élèves complètent la fiche 1 - la maquette est définitivement assemblée (collage) en classe, et décorée ;- l’enseignante demandera aux élèves de reconnaître sur la maquette les différents éléments : bastion,

glacis, … pour vérifier les acquis ;- l’élève fait un résumé de ce qu’il a appris ;- l’enseignante organise une évaluation en 2 parties : petit QCM + des phrases à formuler.

Intérêt de l’outil :

La mallette est un outil d’acquisition de connaissances.L’utilisation de la mallette permet de « fixer » les connaissances de l’élève en le mettant en activité sur du concret, du palpable.Les fiches constituent un support appréciable pour la visite in situ et son exploitation en classe. Elles soutiennent l’attention. Les fiches sont accessibles pour un niveau CM1/CM2 et la guide-conférencière adapte sa présentation en fonction du public (informations sélectionnées, pas trop de détails, et pas trop longtemps pour un niveau CM1/CM2, avec des anecdotes ou petites histoires qui intéressent les enfants, ... également les plus grands).La maquette permet une appropriation particulièrement intéressante car elle est à l’échelle de l’enfant et car sa construction est progressive. La maquette réalisée est celle du modèle théorique « standard » de fortification ( = fortification sur terrain plat). Les explications données par la guide-conférencière permettent de comprendre comment ce modèle théorique a été adapté aux contraintes du relief local (des courtines non construites mais constituées par les éléments naturels existants, la nécessité de construire d’autres fortifications sur les hauteurs voisines pour compléter la défense de la fortification de Briançon). Ces explications concourent à s’approprier à la fois un modèle théorique et la capacité de le transposer au contexte local.

La maquette est aussi un outil d’expérimentation et de curiosité : la conception de la maquette est telle qu’elle contribue à ménager un certain « suspens » : au stade même de la découpe et de la réalisation de chaque élément, il est difficile de préjuger du résultat final. Il faut attendre l’assemblage final. Les élèves, pour y arriver, sont amenés à procéder par tâtonnement, ce qui vient renforcer le suspens.

L’enfant est actif, acteur, créateur. Tous les élèves participent au moins un peu, tous se prennent au jeu. Des enfants habituellement inhibés sortent de leur inhibition.Ainsi, chacun participe et cette organisation évite un travail qui, s’il était individuel, deviendrait fastidieux. L’aspect « œuvre collective » est très bien perçu, valorise l’apport individuel.

La maquette permet une transposition d’échelle (depuis la grandeur nature à une échelle adaptée à un enfant). L’enfant apprend à passer d’une échelle à une autre.Il permet à l’enfant, s’il se déplace autour de la maquette, de voir celle-ci sous différents angles : en «vue aérienne » pour la vue d’ensemble, ou, en plaçant les yeux à hauteur de la maquette, pour mieux comprendre comment les angles et les inclinaisons des divers éléments contribuent à protéger la fortification et ceux qui la défendent.- Les élèves observent la maquette les yeux au ras de la table : c’est sous cet angle qu’ils peuvent saisir le

mieux la pertinence de la conception de la forteresse (inclinaisons et angles des éléments permettant une défense optimale)

- Les élèves observent ensuite la maquette de leur hauteur normale : ils peuvent alors mieux comprendre la spécificité locale de la forteresse de Briançon de protéger celle-ci par d’autres forts construits sur les hauteurs voisines

Renforcement des connaissances : l’enfant voit se confirmer, avec la maquette, ce qui lui a été montré et expliqué précédemment lors de la projection des diapos et de la visite sur site.

Le matériau papier de la maquette est économique, facile à travailler. La classe repart avec « sa » réalisation qu’elle continuera à s’approprier en classe (assemblage définitif, décoration).

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Si quelques difficultés peuvent être observées pour le pliage des glacis, les élèves peuvent s’aider de l’exemple d’un premier glacis plié ; les notions de « pli montagne » et « pli vallée » peuvent être mises à profit.

L’utilisation de la mallette motive l’élève, suscite l’intérêt, voire l’enthousiasme et des déclics. Ainsi un élève de milieu modeste et en difficulté scolaire s’est depuis passionné pour l’histoire. Des élèves, depuis passés en collège, sont venus faire leur « stage en entreprise » au Service du Patrimoine.L’outil a apporté à l’enseignante un autre regard sur ses pratiques.

Rôle de l’animateur :

L’utilisation de l’outil en l’absence d’un animateur est difficilement envisageable, à moins de posséder une formation adaptée (sur l’architecture militaire, …) qui requiert un investissement préalable conséquent. Les fiches-enseignants (2 pages) qui accompagnent la mallette ne prétendent pas se substituer à cette formation. Se passer de l’animateur du patrimoine, c’est perdre les dimensions apportées par la présence de cet « autre adulte », par sa pratique et par ses compétences.

Diffusion plus large possible :

Ce sont les diapositives et plus particulièrement les fiches pour la visite in situ des fortifications qui constituent les éléments plus spécifiquement locaux de la mallette. La maquette à réaliser est celle du modèle théorique « standard » de fortification ( = fortification sur terrain plat).Pour être pertinente, l’utilisation de la maquette doit être précédée au moins de la séance diapositives ou de la visite in situ.Si on envisage de ne pas faire de visite in situ, la réalisation de la maquette vient alors directement en prolongement de la séquence diapos. En l’absence de visite in situ, le contenu des fiches pédagogiques peut néanmoins être exploité au moins à 75 %.Mais la visite in situ (préalable) est souhaitable pour faciliter la réalisation de la maquette. Et rappelons l’intérêt présenté par l’ensemble des 3 séances pour contribuer à l’appropriation à la fois d’un modèle théorique et à la capacité de transposer ce modèle théorique aux contextes locaux.La mallette présente un intérêt national sur le plan pédagogique (puisque les fortifications sont abordées dans le programme scolaire).La mallette présente un intérêt local de surcroît pour toutes les aires géographiques où se situe une fortification de Vauban.Il y aurait alors lieu de la compléter (diapositives) et de l’adapter (fiches pédagogiques pour la visite in situ, explications faisant le lien entre le modèle théorique de la maquette et la fortification locale) en tenant compte des spécificités de la fortification locale.A cette occasion, concernant le diaporama et son exploitation, il est proposé de :- l’enrichir (élargissement du panel de photos pour qu’il soit plus représentatif de l’ensemble des

fortifications sur le territoire français) et le compléter (ajout d’une fiche explicative par photo), de pouvoir proposer une version numérique du diaporama ;

- prévoir des photos plastifiées des diapositives au format A3 pour pouvoir réexploiter tout ou partie de ces diapositives « à tout moment » en classe ;

Est également suggérée l’idée de filmer sur support vidéo l’animation donnée en été par une association mettant en scène des mousquetaires et retraçant des affrontements sur les fortifications, pour proposer ensuite l’exploitation de ce support.Des prolongements sont aussi suggérés :- travail sur l’urbanisme dans les milieux militaires (places fortes) ;- compléter la maquette en prenant en compte la vie civile.

Le concept de la maquette de cette mallette mérite largement d’être promu au niveau de l’ensemble du réseau VPAH (à travers ses divers aspects : matériau papier économique et facile à travailler, son intérêt pédagogique décrit plus haut, la participation de chacun à une œuvre collective, la classe repart avec « sa » maquette, …), sans oublier d’évoquer à cette occasion le concept général de la mallette et de son utilisation.

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Remarques :- Dans le cadre d’une diffusion élargie il y aura lieu d’interroger l’Hôtel de Sully à Paris sur la propriété

juridique de la mallette existante.- La mallette comprenait également à l’origine: une petite maison en bois, des livres sur la fortification, des

éléments aimantés, des dossiers –mais trop pointus – sur l’urbanisme et les plans reliefs, … .- Les fiches pédagogiques actuelles ont été élaborées par un groupe d’une quinzaine de personnes

réunissant les animateurs du Service du patrimoine et des enseignants qui ont ensemble élaboré, testé et finalisé les fiches-enseignants et fiches-élèves.

- La maquette, à l’origine, a été conçue par une société privée à la demande de la Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites, en tant qu’élément d’une mallette exploitée par la suite par plusieurs villes dont Briançon, La Rochelle, Montpellier, … La mallette existe-t-elle encore à la CNMHS, est-elle utilisée ?

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CAMBRAIAtelier sténopés

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Outil peu coûteux à réaliser, pertinent à un niveau national pour une lecture originale de la ville et une étude de la lumière et de la photographie. Il est un support efficace pour une éducation du re-gard.

Description :

Boîtes métalliques hermétiques contenant du papier photographique, formant un système de chambre noire qui permet les prises de vue.

Objectifs pédagogiques :

Découvrir des techniques de base de la photographie : le cadrage et le développementApprendre à observer son environnementTravailler en groupeEtablir des comparaisons entre la ville ancienne et la ville contemporaineComprendre le trajet et le rôle de la lumière

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire- Arts visuels- Géographie- Géométrie

Fin cycle2- prioritairement Cycle III6è et 5è

Exemple d’utilisation

La séance d’observation a été réalisée avec une classe de CM1-CM2. Durée de la séance :1h30.

L’atelier se déroule ainsi :- Observation de cartes postales anciennes de la ville, - Comparaison in situ avec l’état actuel des lieux montrés sur les cartes postales- Prises de vues et repérage sur un plan de l’itinéraire suivi ainsi que les lieux photographiés- Développement des photos au musée en petits groupesNB : Il est préférable d’utiliser le sténopé après avoir apporté aux enfants des connaissances sur la ville.Il peut être intéressant de comparer les photos prises par un sténopé avec celles d’un appareil numérique, prises simultanément.L’outil est facilement utilisable en binômes : un élève démarre la prise de vue, l’autre la stoppe.

Intérêt de l’outil :

Depuis cette visite, les enfants ont un regard plus attentif sur ce qui les entoure. Les élèves n’ont aucune difficulté pour appréhender et utiliser l’outil. Ceci étant, dans le cas d’un projet sur plusieurs séances, il est préférable que l’utilisation de l’outil ne coïncide pas avec la première séance

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de découverte de la ville.En fin de séance, quand les élèves ont regardé attentivement les photos réalisées, ils ont su remarquer que l’image était inversée par rapport à la réalité. En revanche, le développement est considéré comme un moment un peu « magique », où l’image se révèle peu à peu.La conseillère pédagogique arts plastiques estime que l’évaluation est positive.

Rôle de l’animateur :

L’enseignant peut utiliser l’outil en l’absence de l’animateur, à condition de prévoir 1 à 2 heures de préparation pour se familiariser avec l’outil.

Diffusion plus large possible :

L’outil est utilisable tel quel dans n’importe quelle aire géographique. Il est facile à construire et à utiliser. Une fiche explicative prévoyant d’une part, le matériel nécessaire, et d’autre part, le procédé à mettre en place, devrait permettre à un enseignant de s’organiser seul, sans l’aide d’un animateur du patrimoine. Nous avons d’ailleurs trouvé beaucoup de sites personnels sur Internet qui en décomposent la fabrication.Toutefois, il faut avoir la possibilité de disposer d’une chambre noire pour le développement. Cet outil est intéressant à utiliser dans des espaces urbains qui ont connu des modifications, afin de pouvoir comparer l’état actuel et une photographie ancienne. Cela permet d’associer ainsi le principe de produire une image à celui de conserver une image de l’état actuel afin d’obtenir une connaissance sur la ville.

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CARPENTRAS

Matériel de taille de pierre

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Outil efficace, diffusable tel quel à un niveau national, offrant une illustration concrète de ce que sont les hiéroglyphes.

Description :

Mallette contenant des maillets, des burins et des poinçons

Objectifs pédagogiques :

Aborder le travail de sculpture de la pierreApprendre à se concentrer sur un travail lent et soigné

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire : L’écriture égyptienne- Arts plastiques

Primaire Collège

Exemple d’utilisation :

L’outil consiste à réaliser une gravure de hiéroglyphe sur un support siporex :- Les élèves calquent leur nom en hiéroglyphe sur un bloc- Ils réalisent un cartouche en creusant à l’aide de spatules l’espace qui entoure les hiéroglyphesDurée de la séance : entre 2h et 2h30La séance d’observation consiste à appliquer les acquis concernant l’écriture égyptienne.

Intérêt de l’outil :

Outil d’expérimentation très concret et efficace (« Cette séance a permis de fixer les connaissances des élèves sur l’Egypte au-delà de mes espérances […] Lors de la sortie suivante, les élèves ont su identifier et commenter impeccablement une pierre gravée de hiéroglyphes»). Pas de difficulté d’utilisation.

Rôle de l’animateur :

La présence de l’animateur est jugée indispensable.

Diffusion plus large possible :

Diffusable tel quel.L’utilisation de l’outil impose vigilance : beaucoup de poussière est dégagée (aussi est-il conseillé de faire cette animation dans un lieu aéré) et les poinçons sont à manier avec précaution.

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CHAMBERY

Maquette Arc en plein cintre

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX L’outil est d’un intérêt national et suscite la curiosité des élèves. C’est un outil efficace.

Description :

Maquette en bois démontable dont les dimensions sont 100 cm par 60 cm.

Objectifs pédagogiques :

Acquérir des connaissances sur la construction et l’architecture médiévales Acquérir des notions d’espaces, de volumes et d’échelleAcquérir du vocabulaire.Faciliter la découverte des quartiers historiques avec des notions de repérage, de lecture de plan.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire Géographie Histoire des artsEducation civique (patrimoine et environnement)Architecture

Tous niveaux, principalement primaire.

Exemple d’utilisation :

Durée d’utilisation, avec 10-12 élèves : 1h30. La manipulation des différents éléments mobiles doit aboutir au montage de la maquette. Une visite in situ permet de valider les acquis.

Intérêt de l’outil :

Une grande curiosité naît chez les élèves et suscite de nombreuses interrogations de leurs parts sur la construction et les matériaux utilisés. A partir de l’observation de la maquette, les élèves concrétisent des données abstraites sur des principes techniques et aboutissent à une production réaliste et effective. Cela confirme la dimension importante de l’observation visuelle et du réalisme de l’outil. C’est un outil d’acquisition de connaissances par la manipulation et la réalisation. Il met en œuvre un travail de groupe.

Rôle de l’animateur :

Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable. L’outil nécessite cependant un accompagnement.

Diffusion plus large possible :

L’outil est d’un intérêt national.

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CHAMBERY

Jeux pédagogiques : dominos, les sept familles

Caractère innovant Intérêt pour l’Education NationaleIntérêt d’une diffusion plus large

Cette valise pédagogique, constituée de jeux utilisés en semi-autonomie par les élèves dont la curiosité est aiguisée, propose d’aborder l’évolution de l’architecture et des matériaux au 19ème et 20ème siècles. Elle peut être utilisée nationalement. Le peu d’informations dont nous disposons sur cet outil nous empêche d’émettre un jugement sur l’intérêt d’une diffusion plus large.

Description :

Valise pédagogique constituée de :- fiches plastifiées - plan au format A4- plateau de jeu de l’oie en mousse plastifiée, pliable, avec des pions en bois. - dés et panneaux en bois mobiles de format A4. Les dimensions de l’ensemble sont de 100 cm par 100 cm.

Objectifs pédagogiques :

- Acquérir des connaissances sur l’évolution de l’architecture et des matériaux au 19ème et 20ème

siècles- Faciliter la découverte des quartiers historiques avec des notions de repérage, d’orientation et de

lecture de plan.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

HistoireGéographie Education civique Art plastique (les matériaux, notions de dessin, le trompe-l’œil)

Tous niveaux, du primaire au lycée.

Exemple d’utilisation :

L’activité sur les jeux est conduite en semi-autonomie, sous la conduite d’un « guide-conférencier ».

Intérêt de l’outil :

La valise est ludique et suscite de l’intérêt de la part des élèves.

Rôle de l’animateur :

Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable. L’outil nécessite cependant un accompagnement.

Diffusion plus large possible :

L’outil est d’un intérêt national.

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CHAMBERY

Maquette Escalier à vis

Caractère innovant XIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Cette maquette démontable est de construction simple et suscite la curiosité des élèves. Une diffusion plus large semble pertinente.

Description :

Maquette en bois démontable dont les dimensions sont de 100 cm par 90 cm.

Objectifs pédagogiques :

Aborder la construction et l’architecture de la demeure urbaine médiévale Acquérir des notions d’espaces, de volumes ainsi que d’échelle et de vocabulaire.Faciliter la découverte des quartiers historiques avec des notions de repérage, de lecture de plan.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

HistoireGéographie Education civique Art plastique

Primaire et collège

Exemple d’utilisation :

Durée d’utilisation, avec 10-12 élèves : 1h30. La manipulation des différents éléments mobiles doit aboutir au montage de la maquette. Une visite in situ permet de valider les acquis.

Intérêt de l’outil :

Une grande curiosité naît chez les élèves et suscite de nombreuses interrogations de leurs parts sur la construction et les matériaux utilisés. A partir de l’observation de la maquette, les élèves concrétisent des données abstraites sur des principes techniques et aboutissent à une production réaliste et effective. Cela confirme la dimension importante de l’observation visuelle et du réalisme de l’outil. C’est un outil d’acquisition de connaissances par la manipulation et la réalisation. Il met en œuvre un travail de groupe.

Rôle de l’animateur :

Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable. L’outil nécessite cependant un accompagnement.

Diffusion plus large possible :

L’outil est d’un intérêt pour d’autres régions.

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CHAMBERY

Maquette Hôtel particulier

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large

L’outil permet une diversité d’usages disciplinaires ainsi que de nombreuses activités manipulatoires. La construction modulaire favorise la curiosité des apprenants. Le peu d’informations dont nous disposons sur cet outil nous empêche d’émettre un jugement sur l’intérêt d’une diffusion plus large.

Description :

Maquette en bois démontable dont les dimensions sont 50 cm par 60 cm

Objectifs pédagogiques :

Aborder l’architecture de la demeure urbaine de la fin du moyen âge, du 17ème et du 18ème siècle Acquérir des notions d’espaces, de volumes ainsi que d’échelle et de vocabulaire.Faciliter la découverte des quartiers historiques avec des notions de repérage, de lecture de plan

Articulation possible avec les programmes scolaires :

HistoireGéographie Education civique Art plastique

Primaire et collège

Exemple d’utilisation :

Durée d’utilisation, avec 10-12 élèves : 1h30 à 2h. La manipulation des différents éléments mobiles doit aboutir au montage de la maquette. Une visite in situ permet de valider les acquis. L’utilisation de la maquette de l’escalier à vis est complémentaire.

Intérêt de l’outil :

Une grande curiosité naît chez les élèves et suscite de nombreuses interrogations de leurs parts sur la construction et les matériaux utilisés. A partir de l’observation de la maquette, les élèves concrétisent des données abstraites sur des principes techniques et aboutissent à une production concrète. Après la visite, les élèves restituent par des dessins les décors des façades qu’ils apposent par la suite sur la maquette.

Rôle de l’animateur :

Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable. L’outil nécessite cependant un accompagnement.

Diffusion plus large possible :

Le peu d’informations dont nous disposons sur cet outil nous empêche d’émettre un jugement sur l’intérêt d’une diffusion plus large.

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CHINON

Maquettes : « linteau droit » et « éléments de façades à découper »

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

L’utilisation des « éléments de décors architecturaux » (=maquette la plus utilisée lors de la séance d’observation) s’est révélée aisée et a mis en évidence l’aspect formateur de la manipulation pour les enfants en bas âge ou confrontés à des difficultés scolaires. De plus, cet outil peut être diffusé sans modifications dans une aire géographique plus large et à moindre coût.

Description :

Maquette « linteau droit » en bois de pin Maquette « éléments de décors architecturaux » en papier, à découper pour recomposer des façades Renaissance, XVIIIème et XIXème siècles, sur un support en papier A3 présentant le schéma de base.

Objectifs pédagogiques :

Comparer l’architecture (construction, décor) de différents siècles.Apprendre à travailler en groupe.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : architecture de la Renaissance au XIXème siècleArts plastiquesMaths : l’expérimentation peut permettre à l’enfant de vérifier ses choix, de les valider ou non.

Primaire (cycle 2 principalement).

Exemple d’utilisation :

L’atelier se déroule après une visite de la ville.La séance dure 1h30 et se déroule dans la salle patrimoine avec 24 enfants.

Description chronologique des activités :- Réactualisation par oral des connaissances acquises lors de la visite- Les élèves sont ensuite répartis par groupes de 2. Chaque groupe reçoit une feuille de papier à dessin

format A3 et des feuilles comportant des éléments de décor Renaissance à découper. Ils découpent, placent et collent les éléments sur la feuille de façon à composer une façade cohérente pour l’époque.

- La feuille est retournée, de nouveaux éléments à découper sont distribués, de style classique cette fois. Les élèves doivent composer des XVIIème et XVIIIème siècles, suivant ce qu’ils ont observé pendant la visite de la ville.

- Construction des maquettes: linteau droit, arc en plein cintre. - Prolongements : la séance aurait pu donner lieu à un prolongement en arts plastiques où la création de

façades colorées ou d’éléments mélangés aurait pu être intéressante.

Il y a autant d’éléments à découper que de groupes d’élèves. En revanche, seuls quelques élèves manipulent les maquettes de linteau et d’arc, et sont observés par le reste de la classe (il n’y a qu’un exemplaire de chaque maquette).

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Intérêt de l’outil :

L’enfant, en manipulant, en confrontant son résultat avec les autres, perçoit des choses qui pour lui n’étaient pas concrètes lors de la visite. L’enfant est acteur, créateur tout en respectant les contraintes liées à une époque. Certains enfants se sont montrés créatifs lors de cette séance, assez ingénieux lors de l’élaboration de leur façade. Le travail fini montrait des façades plus élaborées, plus recherchées que ce qui était attendu au départ.L’outil est à la fois un moyen d’expérimentation et d’acquisition : l’enfant voit qu’il ne peut éviter des contraintes et qu’il ne peut placer les éléments n’importe où (cohérence du placement des portes, des lucarnes…)La manipulation des éléments du décor permet un ancrage des connaissances sur les styles de décor utilisés selon les époques, tandis que les maquettes d’arc permettent aux élèves de se rendre compte de façon concrète de l’importance de la taille et de l’orientation des pierres pour la construction d’une ouverture.La manipulation est très formative pour des enfants de l’école primaire et permet à tous les élèves (même ceux en difficulté) de créer, tâtonner, explorer, exploiter… La manipulation s’est avérée facile après un peu de réflexion préliminaire.

Rôle de l’animateur :

La présence de l’animateur du patrimoine est importante. Il apporte des compétences et des connaissances que tous les enseignants ne possèdent pas forcément.

Diffusion plus large possible :

La diffusion dans une autre aire géographique peut se faire très facilement, l’outil ne comportant pas d’éléments spécifiquement locaux. Les caractéristiques de l’architecture Renaissance ou classique étant plus ou moins les mêmes sur l’ensemble du territoire, les outils sont très facilement transposables.En guise d’amélioration, il faudrait prévoir que l’enfant ait la possibilité d’avoir les deux façades de visu (sur deux feuilles séparées par exemple). Le fait qu’elles soient collées l’une derrière l’autre empêche toute comparaison rapide, d’un seul coup d’œil.Il est intéressant que la séance se déroule en classe. Le matériel pourrait rester à demeure et être réinvesti dès que les animations sont terminées pour approfondir ce qui a été fait. Les enfants emportent les façades qu’ils ont composées.

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CHINON

Ville imaginaire

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

La manipulation ludique et concrète de petits éléments en 3 dimensions permet une approche à la fois à l’échelle de l’enfant et très différente de notions sinon abstraites (le plan, la rue, la fortification, …). La conception de la maquette permet son utilisation à plusieurs et le travail en groupe fait appel à la fois aux notions déjà acquises, au sens de l’observation et à l’imagination, et autorise les tâtonnements.La maquette permet de travailler l’apprentissage du regard sur l’environnement urbain, les notions de plan, d’urbanisme et d’architecture, d’aborder des notions d’histoire, de géographie, de technologie, … L’utilisation de la maquette s’inscrit dans le prolongement de la visite de la ville.La maquette est facilement transposable à d’autres régions en adaptant les matériaux et en tenant compte des améliorations proposées. Le concept de la maquette est à diffuser au niveau national.

Description :

Maquette de ville imaginaire comprenant un plateau métallique et plusieurs dizaines d’éléments :- Petites maisons, en bois de pin ;- Monuments publics (murailles, églises, hôtels particuliers, ..), en tuffeau (calcaire) ;- Pont, en bois ;- Végétation, en carton coloré ou polystyrène.Ces éléments sont munis d'aimants pour venir se placer sur le plateau métallique et former un tout cohérent. Une rivière est pré-tracée sur le plateau métallique.

Objectifs pédagogiques :

- Découvrir l’environnement proche (=sa ville) et le comparer à un état antérieur (=le Moyen Age), afin de se construire des repères historiques ;

- Travailler à partir de documents anciens ;- Apprendre à lire un plan à travers la manipulation concrète d’une maquette ;- Travailler en groupe.- Acquérir du vocabulaire un peu technique (faubourg, …)- Se sensibiliser aux matériaux (tuffeau, bois, …)

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Primaire en priorité, en particulier les niveaux CE1 et CE2 (« découverte du monde »)Son utilisation serait sans doute trop « enfantine » pour les élèves de collège.

Exemple d’utilisation :

La maquette fait partie d’un ensemble de 5 maquettes (les 4 autres maquettes sont : une maison à pans de bois, une voûte d’ogives, un linteau droit et un arc en plein cintre) jusqu’alors utilisées pendant le temps scolaire. L'animatrice du patrimoine actuelle a récemment repris le poste de l'animateur du patrimoine qui avait fait faire les maquettes. Il se peut qu'à terme elle en fasse de nouveaux usages, début 2003 il était encore un peu tôt pour le dire. Entre janvier et juin 2003 l'animatrice a eu l’occasion d’utiliser l'outil environ une demi-douzaine de fois.

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L’utilisation de la maquette s’inscrit dans le prolongement de la visite de la ville (autrement, il n’y aurait aucun sens à utiliser l’outil).Le grand nombre d’éléments constitutifs de la maquette fait qu’une vingtaine d’enfants peut l’utiliser en même temps. Le plateau peut être séparé en deux pour que les enfants puissent travailler en deux groupes.

Exemple d’utilisation avec une classe de CE1 (21 élèves) :L’atelier dure 1h30. Description chronologique des activités :1. Vérification des connaissances acquises lors de la visite grâce à un questionnaire.2. Description des éléments de la maquette représentant les bâtiments afin de découvrir quels sont les

caractéristiques d’une ville3. Construction de la maquette de la ville sur le plateau aimanté recouvert d’une feuille de papier blanc.

Au centre de la feuille a été dessinée une rivière :- les deux éléments du pont sont positionnés face à face ;- puis le plateau est séparé en deux pour que les élèves puissent travailler en deux groupes.Dans un premier temps, les enfants commencent à bâtir la ville sans ordre avant de réfléchir ensemble, poussés par le personnel encadrant, à faire une ville cohérente en respectant toutes les règles qu’ils ont observées in situ et qui ont été rappelées en début de séance. Le personnel encadrant veille aussi à ce que chacun ait accès aux éléments de maquette et puisse proposer des placements pour les éléments.

4. Examen critique des deux quartiers urbains finis ;Rassemblement du plateau pour former une ville cohérente.

5. Traçage du plan de la ville sur le papier en contournant les éléments et en nommant les plus significatifs (églises, hôtels particuliers…).Les élèves emmènent en fin de séance le plan ainsi obtenu.

De retour en classe, le plan pourra être retravaillé, mis au propre, certaines améliorations pourront être proposées. Les rappels faits en classe au sujet de la visite et de l’atelier ainsi que la réutilisation du plan tracé permettront de vérifier les acquisitions des élèves.Les villes construites lors des diverses utilisations sont très diverses (présence ou non de faubourgs, tracé des rues à partir de la rue principale, …).

Intérêt de l’outil :

La manipulation ludique et concrète de petits éléments en 3 dimensions permet une approche très différente de notions sinon abstraites (le plan, la rue, la fortification).La maquette est aussi outil d’expérimentation : il est prévu que les élèves aient des difficultés à former une ville cohérente et qu’ils parviennent à les surmonter après quelques tâtonnements mais aussi grâce leurs souvenirs et aux conseils donnés. Les enfants sont guidés un minimum pour réussir à placer les éléments de façon à donner du sens à la ville.La conception de la maquette permet son utilisation à plusieurs (classe entière) et favorise un travail en groupe (deux groupes).L’outil permet de vérifier les connaissances acquises sur le terrain lors de la visite et de fixer certaines notions dans l’esprit des élèves.

Diffusion plus large possible :

Les éléments spécifiquement « locaux » de l’outil sont :- les éléments en tuffeau (c’est à dire les monuments publics : murailles, églises, hôtels particuliers) ;- quelques éléments évoquant la vigne.

Compte tenu de l’intérêt présenté par l’utilisation de l’outil, il semble pertinent d’en proposer le concept au niveau national. La maquette est facilement transposable dans d’autres régions en adaptant les matériaux (faire apparaître des maisons en terre-cuite pour le sud-ouest, par exemple).

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Il y aurait lieu, dans le cadre de l’adaptation de la maquette :- que le support métallique puisse aussi être un peu en relief, pour que les élèves aient à tenir

compte de cette contrainte, en plus de la contrainte naturelle du fleuve ;- de prendre en compte le poids et la fragilité des éléments de la maquette :

les éléments actuels en pierre sont un peu lourds et les éléments de végétation sont fragiles (ils nécessitent la vigilance du personnel encadrant, particulièrement au moment du démontage).

L’utilisation de la maquette pourrait être envisagée sans concours d’intervenants du service du patrimoine (l’outil étant d’une manipulation simple, il y aurait besoin de peu de préparation), mais la visite in situ qui précède nécessiterait, elle, d’être très préparée si elle était faite par un intervenant ne possédant la formation de l’animateur du patrimoine ou du guide-conférencier.Il serait par ailleurs peu réaliste pour un établissement, par exemple scolaire, d’acquérir une maquette aussi complexe (plus d’une centaine d’éléments, sans compter le support métallique sur lequel est pré-tracé la rivière) pour quelques simples séances dans l’année.Aussi la maquette et son utilisation trouvent-t-elles parfaitement leur place dans le cadre des ateliers du patrimoine où la maquette peut être utilisée plusieurs fois par an par les classes de différentes écoles ou hors temps scolaire, et ce avec le concours des professionnels du service du patrimoine.

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FECAMP Maquette Voûte sur croisée d’ogives

Caractère innovant XIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

La manipulation proposée par cette maquette en fait un outil efficace pour la compréhension du principe constructif gothique, diffusable tel quel à un niveau national, quoique difficilement utilisable par un enseignant en autonomie.

Description :

Maquette en bois constituée de cintres, piliers et claveaux.

Objectifs pédagogiques :

Approche de l’architecture au Moyen Age par l’observation et la manipulationDécouverte d’un matériau : la pierre

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire- Dessin- Français- Sciences physiques

Grande section de maternelle Primaire5ème

BTS

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation a été réalisée avec des CM1 et a duré 45 minutes.L’outil peut être utilisé par une classe entière.

Intérêt de l’outil :

L’outil est attractif et efficace pour la compréhension du principe constructif, parce qu’il rend les élèves actifs. La visualisation des diverses pièces de bois à assembler s’est faite facilement et rapidement.

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Rôle de l’animateur :

L’outil semble difficilement utilisable en l’absence d’un animateur.

Diffusion plus large possible :

Diffusion nationale possible car s’applique à tous les édifices gothiques.

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FIGEAC

Atelier vitrail : couleur, lumière, espace

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XX

L’outil intéressera en priorité les arts plastiques : dessin, composition, représentation d’une idée abstraite, rythme, couleur, dextérité…, tout en permettant d’expliquer la fabrication d’un vitrail, et en analysant les jeux de lumière (histoire et sciences physiques). L’enfant est actif dans sa découverte et peut manipuler les morceaux constitutifs d’un vitrail. Outil peu coûteux dans sa réalisation, aisément reproductible, qui devrait être prochainement accompagné d’un questionnaire d’évaluation des connaissances.

Description :

Installation de l’atelier :- 4 projecteurs de diapositives sur des bornes- sur chaque poste : un feutre permanent, un cache diapositive, une feuille de brouillon blanche, un

rectangle transparent de 3,5cm sur 4,2cm, un échantillonnage de filtres colorés par table,- des diapositives illustrant des réalisations de différentes époques

Matériel à emporter pour la visite de la cathédrale Saint Sauveur:Plexiglas, plomb, gant, échantillons de verre coloré dans la masse, échantillons de verre peint.

Objectifs pédagogiques :

Expérimenter de manière ludique, interactive et poétique, des visions de la lumière mises en œuvre dans l’art du vitrail et dans notre environnement quotidien.Aborder le vitrail en tant que :

- capteur et diffuseur de lumière jouant avec l’architecture de l’espace,- créateur d’atmosphères, d’émotions,- élément d’expression et de symbole – couleur,- savoir faire des métiers – technique- création – art du passé, art d’aujourd’hui

Apprentissage du regardEtude des couleurs (distinction couleurs chaudes et froides…).

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Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Arts plastiques- Histoire de l'art- Sciences physiques

Cycle 36ème et 5ème

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation a eu lieu avec une classe de 6ème et a duré 1h15.L’outil est utilisé après l’observation in situ des vitraux de l’église Saint-Sauveur et l’évocation des notions suivantes : lumière, couleurs vives et mortes, chaudes et froides, filtres de la lumière, symbolique des couleurs.

Rythmes, trames, composition- Evoquer avec les enfants les mots qui définissent le vitrail : fenêtre, couleurs, lumière, verre,

plomb, image, ambiance. Les mots sont inscrits au tableau pour retenir seulement ceux qui seront développés durant l’atelier.

- Présenter le matériel placé devant chaque enfant : un cache diapositive pour la fenêtre, un transparent pour le verre, un feutre noir pour le plomb, un projecteur pour la lumière.

- Monter le transparent dans le cache diapositive.- Avec la complicité de l’enseignant, nommer les techniciens qui assureront les projections.- Première consigne: dessiner sur le papier des lignes tout en ayant en tête une idée à

exprimer. Exemple d’idées : vitesse, agitation, calme, violence, liberté, guerre, paix, paradis, enfer… Les lignes peuvent se croiser ou pas. Au préalable, redéfinir la notion de droite et de courbe, de ligne brisée ou continue si cela semble nécessaire. Faire glisser la fenêtre sur le dessin réalisé pour n’en retenir qu’un fragment à relever au feutre sur le transparent.

- Montage des diapositives.- Les diapositives sont projetées par série de 4 en essayant de distinguer ce qui est de l’ordre du

rythme, de la trame ou d’une composition abstraite ou figurative. Retrouver l’idée exprimée.- Projection de diapositives représentant des vitraux cisterciens et contemporains : montrer

qu’au-delà du rôle fonctionnel, plombs et barlotières jouent parfois un rôle plastique en rapport avec l’architecture et l’espace.

CouleursLes enfants ont à leur disposition un échantillonnage de filtres colorés. Ils choisissent une couleur qu’ils introduisent dans leur diapositive.Le montage des diapositives et la projection se font par série de 4. Il s’agit là du moment le plus important de l'atelier, où les couleurs se mélangent entre elles.

Intérêt de l’outil :

L’utilisation de l’outil est l’occasion d’expliquer la fabrication d’un vitrail, de faire manipuler par les élèves des morceaux de plexiglas et de barre de plomb (attention : à manipuler avec des gants), rendant ainsi les élèves actifs. Pas de difficultés particulières pour les manipulations, en revanche, il a été repéré que certains élèves de 6ème avaient des difficultés pour traduire une idée par des lignes simples, pour passer à l’abstraction.

Rôle de l’animateur :

L’outil semble difficilement utilisable sans animateur, son utilisation étant indissociable d’une visite in situ.

Diffusion plus large possible :

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Page 64: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d'Art et d'Histoire :

L'outil peut être utilisé tel quel à un niveau national. A noter que l’animateur envisage la mise en place d'un questionnaire pour vérifier les acquisitions des enfants.FIGEAC

Monstres

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large XX

A travers des activités manuelles (dessin, pliage, collage…), l’enfant découvre le bestiaire du Moyen Age et le thème du fantastique, acquérant du vocabulaire avec aisance. Jeu utilisable par l’enseignant en autonomie, intéressant toute ville possédant du patrimoine médiéval et reproductible facilement.

Description :

L’outil comprend :- des jeux de correspondance sous forme de 2 disques comportant des dessins de monstres

présents dans la ville (sur le 1er disque sont dessinés les têtes des monstres, sur le 2nd les corps des monstres), tournant sur leur axe

- des cubes de bois- des bandes de papier imprimées et façonnées pour prendre place autour des cubes

Objectifs pédagogiques :

Imaginer et créer un bestiaire fantastique en découvrant le bestiaire du Moyen Age à travers la sculpture in situ.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Arts Plastiques- Histoire : le Moyen Age- Littérature

Cycles 2 et 3

Exemple d’utilisation :

L’observation s’est faite avec 20 enfants de 4 niveaux : CP CE1 CE2 et CLIS (élèves en difficulté)

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Page 65: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d'Art et d'Histoire :

Durée de l’atelier : 1 heureAprès quelques questions sur : Qu’est ce que le fantastique ? Qu’est-ce- qu’un monstre ? Quels sont les monstres que les élèves connaissent ? Pourquoi crée t-on des monstres ? Qu’est ce qui crée la monstruosité ?, l’animateur guide les élèves dans l’église Saint-Sauveur et dans la ville à la recherche de monstres sculptés qu’il éclaire à l’aide d’une lampe torche. Après observation, les élèves sont invités à retrouver sur leur outil le monstre qu’ils viennent d’observer sur les culots (il s’agit de retrouver la tête et le corps correspondant). Cet exercice est répété 5 à 6 fois.

Chaque enfant dessine des parties de monstres (tête, corps, queue) en complétant des dessins. Après découpage, pliage et collage, les dessins prennent place sur des cubes, éléments d’un jeu à combinaison multiple pour créer de nouveaux monstres.

Intérêt de l’outil :

Les élèves ont vite compris et accepté le jeu.L’outil participe à l’apprentissage du regard, à l’acquisition par les élèves d’aptitudes manuelles (dessin, pliage, collage) et permet d’acquérir un vocabulaire spécifique (exemples : hybride, minautore, griffon, cerbère, faune, licorne…). Enfin, il favorise l’échange entre les élèves.Cet outil permet d’aborder les notions précédemment citées de manière ludique, par le jeu et avec peu de moyens (matériel limité, durée de fabrication courte).L’outil peut être utilisé pour d’autres thèmes : la mythologie, les fables, la BD…

Rôle de l’animateur :

Utilisable en l’absence de l’animateur, avec un temps de préparation très court.

Diffusion plus large possible :

Les figures des monstres sont celles de la ville de Figeac. Ces dernières sont facilement interchangeables pour être utilisées dans toute ville possédant un bâti du Moyen Age. Le jeu est duplicable facilement et à moindre coût.

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FOREZ

Cédérom « Spencer explore le Forez »

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XX (XXX si des améliorations sont apportées)Intérêt d’une diffusion plus large XXX

Le cédérom est un outil attrayant et ludique, qui suscite un intérêt immédiat et permet une mémorisation efficace de plusieurs notions.Tout en s'appuyant sur des sites locaux, les 3 premiers parcours du cédérom (art gothique, art roman, châteaux du Moyen Age) ainsi qu’une partie du 5ème parcours (découverte de la végétation et de la vie animale) proposent une approche suffisamment générale pour pouvoir éclairer es programmes scolaires.Les élèves acquièrent des connaissances avec une certaine autonomie et s’entraident au cours du jeu. Des améliorations sont néanmoins nécessaires pour pouvoir en développer l’usage au sein de l’Education Nationale.

Description :

Le cédérom se présente en versions française et anglaise.Il propose, sous forme de jeu, des parcours sur 5 thèmes.Les parcours sont linéaires, agrémentés d'activités ludo-éducatives (jeu de construction de l'arc plein cintre, coloriage de fresque, ...) qui sont des passages obligés pour aller plus loin et alternent avec des passages plus descriptifs.

Les 5 parcours concernent :

1. L'art roman dans le Forez :Définition de l'art roman, présentation des différentes parties du prieuré, la vie au monastère (règles, journée-type, ...), plan d'église (nef, crypte, abside, transept), jeu de construction d'un arc plein cintre, jeu de coloriage de fresque, symboles sculptés des chapiteaux, carte des sites romans du Forez à visiter.

2. L'art gothique dans le Forez :Jeu "style gothique ou roman ?", Visite d'un chantier d'église (7 différents corps de métiers), tombeau de Guy IV, jeu du costume, les anges musiciens (4 instruments de musique), carte des sites gothiques du

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Forez à visiter

3. Les châteaux du Moyen-Age dans le Forez :Jeu de la pierre pour accéder à la tour de guet, la maison forte : visite du château (les armoiries, la chapelle, le chemin de ronde, l'arbalétrier, animation du mâchicoulis, animation de la meurtrière, jeu du souterrain).Carte des châteaux du Moyen Age du Forez à visiter.

4. La Renaissance dans le Forez :• Repérage architectural des différentes époques sur un château,• Jehan Papon et son fils Loÿs, instruments de musique de la Renaissance,• Contexte et personnages historiques : La caravelle symbole de la découverte des nouveaux

continents, Honoré d'Urfé, Claude d'Urfé, Robertet, François 1er, Charles III.• Le roman de l'Astrée, le jeu de la fontaine magique.• Carte des sites de la Renaissance et du 17ème et du 18ème du Forez à visiter.

5. Les paysages et savoir-faire du Forez :• Lecture de paysage : plaine, coteaux, Pays coupé, Montagne agricole, forêt, Hautes Chaumes• Etangs et plaine : zonation de l'étang, végétation, 10 oiseaux, insectes, poissons, histoire des

étangs,• ferme isolée en plaine, la technique du pisé, l'élevage de chevaux,• le petit patrimoine (pigeonnier, puits, croix, lavoir, fontaine-abreuvoir, clôture de champ, travail à

ferrer, four à poix, glacière)• Montagne et coteaux : Hautes Chaumes : plantes, tourbière, la jasserie, fabrication de la fourme ;• Coteaux du Forez : loge de vigne, jeu du sécateur, AOC Côtes du Forez.• Carte des paysages (plaines, coteaux, hautes chaumes) du Forez à visiter.

Objectifs pédagogiques :

Découvrir l’art de différentes époques Apprendre à lire un paysage

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire GéographieSVT Anglais (mais le vocabulaire semble difficile pour une classe de 5ème)Français (roman de l’Astrée présenté dans le parcours « Renaissance » du cédérom)

CM1/CM25ème

Exemple d’utilisation :

Les possibilités d’utilisation du cédérom sont multiples : cédérom proposé en classe ou en autonomie au CDI, comme une activité motivante, en complément d'une sortie sur le terrain (avant ou après), en introduction à des développements (travail sur des thèmes historiques, sur le vocabulaire anglais ou français, ou sur un thème plus littéraire), en séance d'approfondissement sur un thème après une séance plus généraliste, …Le fait que les élèves soient 2 sur un poste peut leur permettre une entraide au cours du jeu.

Intérêt de l’outil :

Les enfants ont une compréhension immédiate du jeu et des manipulations à effectuer pour les différentes étapes.Le cédérom est un outil attrayant (tant pour l’enseignant que pour l’élève) et ludique, forcément plus

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apprécié. Il suscite un intérêt immédiat de la part des élèves et peut permettre une mémorisation efficace de certaines notions. C'est un point très positif pour l'acquisition de connaissances. On constate la concentration des élèves sur le jeu, l'acquisition d'une certaine autonomie et l'entraide des élèves entre eux au cours du jeu.Il facilite l'acquisition de connaissances sur le patrimoine : une interrogation faite en classe sur différents thèmes abordés dans le cédérom, 1 semaine après la séance découverte du cédérom, a permis de constater que les élèves avaient mémorisé un grand nombre d'informations concernant des domaines historiques qu'ils n'avaient pas étudiés en classe auparavant.Le cédérom est plus efficace qu'un manuel.Le cédérom s'avère particulièrement utile pour permettre une découverte des paysages, de l'art roman et de l'art gothique. Il peut compléter et valoriser l'apport des manuels en offrant la vision d'une modélisation de certains thèmes architecturaux (voûte plein-cintre, d'ogive…)

Diffusion plus large possible :

Le cédérom peut tout à fait être utilisé par un utilisateur seul en autonomie.On peut envisager une diffusion large de l'outil :- avec adaptation des éléments locaux à d'autres aires géographiques ;- ou tel quel. Dans ce cas pour l’utilisateur "autochtone" les éléments locaux contribuent à la fois à

son acquisition de notions générales et à son "appropriation" du patrimoine local, avec "ancrage" réciproque. Pour un utilisateur d'une autre aire géographique, et en l'absence d'éléments locaux comparables, l'impact pédagogique sera moindre, sans être négligeable pour autant. Cet utilisateur découvre un patrimoine différent du sien.

En effet au moins une grande partie des autres aires géographiques peuvent tout à fait être intéressées par :

- les 3 premiers parcours (Art gothique, Art roman, Châteaux du Moyen Age) qui, tout en s'appuyant sur des sites locaux, proposent une approche générale des thématiques proposées. Ces parcours sont plus facilement transposables : réutilisation de la thématique, du plan des prieurés, des maquettes voûte plein cintre, voûte d'ogives, ...

- le 5ème parcours (Paysages et savoir-faire) dans sa partie découverte de la végétation et de la vie animale (étangs, plaine et coteaux).

Par contre l’autre partie du 5ème parcours et le 4ème parcours (Renaissance) font davantage référence à des éléments spécifiquement locaux : lieux, personnages historiques, savoirs-faire et produits locaux.Nous avons parcouru le cédérom et émettons les suggestions d’améliorations suivantes, particulièrement importantes pour un usage du cédérom au sein de l’Education Nationale :

- Améliorer la souplesse d'utilisation pour éviter des pertes de temps : ce gain en temps constitue quasiment un préalable pour pouvoir envisager une utilisation en classe.

- Avoir la possibilité de "court-circuiter" l'introduction du cédérom, d'accéder directement au "tableau de bord" pour choisir directement une activité sans avoir à subir systématiquement l'introduction ;

- Pouvoir revenir à l'étape précédente : pour là aussi ne pas avoir à refaire tout le parcours pour revenir sur un détail.

Pourquoi (quel apport ?) le personnage asiatique du souterrain imaginaire ? Cette présence est peut-être discutable dans le cadre d'usages pédagogiques, car en fort anachronisme par rapport aux autres éléments fictifs qui restent davantage dans le cadre de l'époque, du lieu, ou du vécu quotidien de l'élève. Vaut-il d'être gardé ?

- Améliorer l'audition de certains passages (interview du cheval, ...)- Proposer à l’enseignant et à l’élève une trace du parcours effectué et des connaissances

abordées, par exemple sous forme de documents (papier ou numérique) à compléter par l’élève lui permettant de garder une trace écrite des notions découvertes)

- Intégrer une évaluation des connaissances acquises par l'élève.En intégrant cette évaluation dans le cédérom même, ou, plus simplement, en accompagnant le cédérom d'un livret pédagogique proposant des exemples de modalités d’évaluation des acquisitions de l'élève.

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FOREZ

Mallette Paysage

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XX (XXX si des améliorations sont apportées)Intérêt d’une diffusion plus large XXX

Mallette permettant de lire un paysage à travers des données géographiques, géologiques et historiques pouvant être diffusées telle quelle, bien que des améliorations soient proposées.La mallette a été conçue pour que les enseignants puissent l'utiliser seuls. Néanmoins l’intervention d’un personnel spécialisé est préférable.

Description :

La mallette pédagogique contient:- Maquettes : pièces en bois contreplaqué + pièces métalliques pour certains mécanismes- Tableaux miniatures Veleda- Photographies posters- Transparents- Diapositives, cartes et livres thématiques divers- Fongibles

La mallette permet d’aborder les points suivants: lecture de paysage, présentation du contexte géologique, géographique et historique des paysages du Forez, réflexion sur l'utilisation des paysages et sur leur devenir.

Objectifs pédagogiques :

- Comprendre son environnement à partir de données géographiques, géologiques et historiques

- Apprendre à lire un paysage- Acquérir du vocabulaire en géographie- Préparer une sortie sur le terrain- Travailler en groupe- Travailler en transversalité : géographie, histoire, SVT, documentation., …

Articulation possible avec les programmes scolaires :

HistoireGéographie SVT

Fin du primaireFin du collège Lycée

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation a eu lieu avec une classe de 2nde de lycée professionnel et a duré 2 heures. C’est une écologue (professionnelle des paysages) qui présente la mallette à la classe : 1 - Présentation du Forez - Lecture de carte (relief, eau, végétation, présence humaine) - Relief du Forez

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2. Orogenèse et géomorphologie (les grandes étapes de la mise en place du relief forézien) 3. Mise en place de la végétation 4. Colonisation de l'espace par l'homme 5. La lecture de paysages 6. Synthèse et bilanDeux sorties sur le terrain suivront cette séance (sur les hautes chaumes du Forez et une sortie "Coteaux et plaines"), encadrées par l’intervenante venue présenter la mallette en classe.Ces sorties permettent aux élèves de réutiliser des notions vues avec la mallette, de réinvestir in situ les connaissances acquises en classe, et de vérifier les acquisitions.

Intérêt de l’outil :

Les élèves appréhendent l'outil sans difficulté. Ils le trouvent agréable car varié (variété des supports : maquettes, diapos, cartes, …). L’outil permet aux élèves une compréhension de leur espace géographique et une modélisation de celui-ci à travers les maquettes. L’intervention d’un spécialiste extérieur (écologue) pour le présenter constitue un facteur d’appréciation supplémentaire.L’utilisation de l'outil est aisée en ce qui concerne la mise à disposition de cartes et de plans pour les groupes d'élèves, par contre les maquettes sont trop lourdes pour être facilement déplacées.Il faut veiller à ce que les enfants prennent soin des différents éléments lors de leur manipulation.

Diffusion plus large possible :

La mallette pédagogique des paysages foréziens a été conçue pour que les enseignants puissent l'utiliser seuls. Un mode d'emploi et un livret pédagogique permettent à l'enseignant d'illustrer par un sujet local son cours en toute autonomie en salle de classe, la mallette contenant tous les éléments nécessaires (ouvrages et manuels de base, documents cartographiques, diapositives).Le temps de préparation de l’intervention par un professeur seul est estimé à une dizaine d’heures (découverte de la maquette et de son contenu)Pour l’enseignant interrogé dans le cadre de l’observation faite de l’usage de cette mallette, l’utilisation de cette mallette doit être réservé aux personnels spécialisés (animateur du patrimoine ou écologue ) qui apportent une vision différente de la vision habituelle de l’enseignant et captivent davantage l'attention des élèves. Il n’envisage pas d’utiliser la mallette seul.Si une diffusion de la mallette est envisagée il semble donc pertinent de la limiter essentiellement à priori à l’intérieur du réseau VPAH (au niveau national).

Au niveau national peuvent être exploitées, sans adaptation : - L'étude du relief qui est faite de manière plus générale notamment au niveau du vocabulaire

(définition de Horst, Neck , Dyke) - L'étude du phénomène géographique qui est elle aussi plus générale : avec l'apprentissage de la

notion de Climax…

A un niveau régional, et sans adaptation de la mallette on peut à la rigueur réutiliser des éléments de la mallette pour le Puy-de-Dôme (versant ouest des Monts).

Le Forez est une région assez spécifique. Les éléments typiquement locaux de la mallette sont :- les lieux évoqués typiquement foréziens: noms, cartes, maquettes et diapositives avec la visualisation d'un paysage que les élèves voient et ont vu toute leur vie ;- l’étude du contexte de formation et d'évolution des paysages foreziens (reliefs montagnes, coteaux, plaine)Les autres régions qui présentent comme le Forez des reliefs plaines, coteaux et montagnes sont les plus susceptibles de trouver un intérêt à utiliser l'outil. Les éléments à conserver seraient les éléments du relief.

Dans le cadre d’une diffusion il serait intéressant de prendre en compte les suggestions suivantes :- Alléger les éléments des maquettes ;- Ajouter à la mallette des transparents des différentes cartes pour améliorer la participation de la

classe ;

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- Ajouter un QCM (questionnaire à choix multiple) permettant de vérifier la compréhension et les acquisitions des élèves en fin de séance ;

- Envisager d’utiliser l'outil en classes du primaire comme une recherche découverte des divers éléments, avec un apprentissage plus actif et « ludique » de l'outil ;

- Travailler à des TP (travaux pratiques) favorisant les échanges.

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FOUGERES

Maquette Art Gothique – Art Roman

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Cet outil permet de faire comprendre aux élèves des concepts abstraits, difficilement compréhensibles par écrit. L’introduction de la manipulation et du jeu dans l’apprentissage sont à l’origine d’une excellente participation durant la séance et d’une acquisition des connaissances facilitée.L’outil peut être diffusé sans modification dans une aire géographique plus large.

Description :

Maquette en bois de 60cm de haut. Assemblage de différentes pièces entrant dans la réalisation d’un arc roman ou gothique : ensemble de claveaux, cintres, contreforts ...

Objectifs pédagogiques:

- Acquisition d’un vocabulaire spécifique minimum afin de faciliter l’observation sur site et affiner le regard des enfants qui réinvestissent les acquis dans la formulation de légendes de photos, dans le commentaire de fiches.- Compréhension des systèmes de construction de l’architecture romane et de l’architecture gothique.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : Moyen AgePhysique : principes de poussée, des forces…

cycle 3 5ème

Exemple d’utilisation:

La séance est réalisée dans le cadre de la découverte du Moyen Age à Fougères.La classe participe à 3 séances : architecture militaire, architecture à pans de bois, architecture romane et gothique.

Sont expliqués les systèmes de construction romane puis gothique ; à la suite des explications, les maquettes correspondantes sont réalisées. Ensuite, une visite du site est organisée.La réalisation de la maquette permet de voir si les élèves ont compris les méthodes de construction préalablement expliquées (rapports de force, équilibre des poussées…). In situ, les élèves remarquent les différents éléments d’architecture.

Une évaluation des acquis est effectuée par la suite, en classe. La bonne acquisition du vocabulaire a pu être vérifiée lors d’une visite au Mont-Saint-Michel.Prolongements : réalisation de maquettes par certains élèves, visite de l’abbaye du Mont-Saint-Michel (comparaison/ découverte plus intéressante).

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Intérêt de l’outil :

Cet outil permet de faire comprendre aux élèves des concepts abstraits, difficilement compréhensibles par écrit.Il s’agit à la fois d’un outil d’acquisition des connaissances (vocabulaire) et d’expérimentation.Les maquettes permettent une meilleure compréhension (plus pratique, plus technique).

Rôle de l’animateur :

Tous les élèves ont participé à la construction de chaque maquette (parfois réalisée deux fois pour que chaque enfant soit acteur)On remarque une excellente participation générale pendant la séance, mais au fil des manipulations, on note également que les élèves se relâchent plus rapidement.La taille moyenne des maquettes permet une utilisation possible en classe mais l’utilisation hors milieu scolaire présente toutefois des avantages : l’atelier patrimoine est proche de l’église où s’effectue la visite in situ qui est de fait facilitée

Diffusion plus large possible :

L’outil n’a aucune particularité locale, les maquettes romane et gothique concernent la méthode de construction. L’outil peut donc être utilisé dans n’importe quelle aire géographique.

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JOIGNY

Atelier Vitrail

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

L’atelier vitrail constitue un excellent complément à l’observation visuelle de vitraux et aux explications données lors de cette observation. Il offre une approche manuelle, avec restitution et mise en pratique des connaissances acquises lors de l’observation.Dans un cadre scolaire et dans sa version actuelle, l’outil intéresse principalement les écoles élémentaires et les 2 premières années de collège. Sa prise en main est facile, mais l’intervention de l’animateur du patrimoine (ou guide) n’en reste pas moins appréciable.La diffusion nationale de cet outil, avec ou sans adaptation, est à envisager. Le vitrail ici observé peut facilement être « remplacé » par un autre.Une adaptation de l’outil à d’autres niveaux de publics et pour différentes périodes spécifiques de l’art du vitrail pour un travail plus poussé est aussi à envisager.

Description :

L’outil se compose de carton et de feuilles de papier vitrail.

Objectifs pédagogiques :

- Apprendre à observer et à écouter : être capable de fixer son attention, observer les marques de l’histoire dans son quartier ;

- Travailler la précision visuelle (formes et couleurs) et manuelle ;- Travailler quelques notions de mesure et de géométrie ;- Etudier le vitrail et des aspects historiques, artistiques et techniques liés au vitrail :

comprendre le rôle d’un vitrail, découvrir un style de vitrail du XX° siècle, découvrir un aperçu des différentes techniques du vitrail (peinture sur verre par exemple), acquérir des termes de vocabulaire spécifique.

- Travailler en groupe (lors d’enquêtes).

Articulation possible avec les programmes scolaires :

L’outil s’adresse actuellement prioritairement :- au primaire ;- au collège.Il pourrait être aussi adapté à tous les niveaux, selon la difficulté graphique du vitrail.

Les disciplines concernées sont :- Histoire ;- Discipline artistique ;- Technologie (réalisation manuelle, le matériau verre et la technique du vitrail) ;- Mathématiques (quelques notions de mesure et de géométrie).

Exemple d’utilisation :

La séance décrite ci-après est un exemple d’utilisation en cadre scolaire et en début d’année scolaire par

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16 élèves de CM1 en présence de l’enseignante et d’une guide. La classe travaille sur la chronologie : Moyen Age, Renaissance, XIX° siècle.

La séance se déroule sur 2 lieux : dans l’église (observation) et en classe (explication et réalisation).Déroulement de la séance (durée 1h30):1. Explications sur la technique du vitrail ;2. Observation, déplacement ;3. Repérage des codes couleurs ;4. Réalisation en classe ;Chaque enfant dispose d'une grille. Le pointage des couleurs, lui, est collectif.L’utilisation de l’outil donnera lieu à un prolongement : travail manuel, reprise avec du papier vitrail. Le travail historique mené en classe permettra de vérifier les acquisitions.

Intérêt de l’outil :

En venant compléter la « seule » observation de vitraux et ses explications orales, l’utilisation de l’atelier vitrail offre une mise en pratique des connaissances transmises, qui renforce et enrichit les apprentissages.L’outil est adapté aux élèves (il est toutefois nécessaire d’aider les élèves les plus faibles à trouver des repères entre vitrail et grille) : l’utilisation de la « grille/vitrail » permet de retrouver les couleurs. L’outil est facile à prendre en main.Dans l’exemple d’utilisation décrit plus haut, l’utilisation de l’outil est d’autant plus intéressante qu’elle intègre un dispositif de formation cohérent bâti sur l’année : prolongement de l’utilisation de l’outil à travers le travail historique et les activités proposées en classe, classe patrimoine, … .

Rôle de l’animateur :

L’intervention de l’animateur du patrimoine (ou de la guide) est jugée indispensable. Des explications sont nécessaires tant au moment de l’observation in situ du vitrail que lors de la réalisation qui suit. L’intervention de l’animateur du patrimoine (ou de la guide) apporte une dimension et une pratique qu’un enseignant n’a pas forcément.

Diffusion plus large possible :

Une diffusion nationale et sans adaptation de l’outil est envisageable.En parallèle l’adaptation de l’outil (jusqu’à présent destiné aux 6-12 ans) permettrait d’adresser l’outil à d’autres niveaux et à des périodes spécifiques de l’art du vitrail pour un travail plus poussé. Par exemple une adaptation pourrait être d’insister sur la période contemporaine pour ainsi préparer ou mettre en application une visite chez un maître verrier.

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MEAUX

Maquette transformable d’une ville imaginaire

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Excellent outil qui, par la manipulation, propose à l’enfant de recréer les origines d’une ville ou d’imaginer celle de demain. En cela, l’outil est une remarquable initiation à la lecture de la ville et du temps ; il est ainsi une illustration concrète des programmes scolaires. Le travail en groupe est l’un des points forts de cet outil qui peut être diffusé nationalement sous réserves d’adaptations minimes. La présence d’un animateur est vivement conseillée.

NB : L’outil a donné lieu à 2 observations, une en classe de CM2, l’autre en classe de CE1

Description :

Maquette représentant une ville imaginaire, constituée de modules en bois de tailles et de formes diverses représentant des types d'architectures (immeubles, pavillons, maisons de ville, équipements industriels ou commerciaux, monuments, édifices publics, etc.), des éléments de voirie (routes, rues, rond-points) et des éléments naturels (arbres, plans d'eau, reliefs, cours d'eau, etc.) Composition :

320 pièces de maisons de profils différents 320 pièces d'immeubles (une dizaine de profils) 220 pièces géométriques (8 blocs différents) 700 briques (6 dimensions différentes) - 600 pièces en forme de bâtons et planches – 100 pièces de reliefs (3 épaisseurs différentes) - 260 pièces pour les routes et rues - 120 pièces pour les arbres (3 hauteurs différentes) - 15 mètres linéaires pour les cours d'eau (2 largeurs différentes) - édifices remarquables (5 monuments différents représentant des édifices remarquables de Meaux) - 15 caisses pour le rangement des modules.

La maquette peut s’étendre sur 20 m².

Objectifs pédagogiques :

- S’initier à l’architecture contemporaine et comprendre les différentes fonctions d’une ville en général (habitat, axes routiers, espaces publics…) et l’évolution urbanistique en relation avec les caractéristiques naturelles d'un site, notamment en s'appuyant sur l'exemple concret de la ville de Meaux.

- Réfléchir sur les « cités de demain » : services, habitats, loisirs, transports…- Faire la différence entre l’objet d’étude (la ville) et sa représentation (la maquette)

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Primaire (tous les niveaux) :Savoir se situer dans l’espace familier et lointain, représenter cet espace de façon simple, mettre en ordre une série d’étapes chronologiques, faire l’apprentissage de la vie sociale, écouter l’autre, mener un projet collectif, être curieux des traces du passé et les questionner pour les interpréter avec l’aide du maître, acquérir un vocabulaire géographique précis (quartier, ville, centre-ville)

Collège, surtout 5e Géographie : habiter en villeHistoire : les villes, du Moyen-âge à nos jours

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Exemple d’utilisation :

Durée d’utilisation : de 2h à une demi-journéeLa classe est divisée en 2 groupes, pendant que le 1er travaille sur la maquette, le second étudie des diapositives (notamment des photos aériennes) permettant de distinguer le tissu ancien et les quartiers contemporains.

Phase n°1 (60 minutes ou plus)Les enfants découvrent la maquette d'un site pratiquement vierge, dont les éléments constitutifs sont : deux cours d'eau, le croisement entre deux routes nord-sud et est-ouest, un relief, et l'ébauche d'un village au niveau du nœud routier au bord de la rivière. Une première équipe de 12 enfants doit imaginer l'implantation d'une ville sur ce site, en se projetant au Moyen AgeUne ville du Moyen Age se développe progressivement grâce au concours successif des enfants en petits groupes de 2 à 4. Des spécificités urbaines sont retenues : implantation d'un édifice religieux (cathédrale), des fortifications

défensives autour de la cité, un habitat dense, des maisons à pignon sur rue, des moulins sur la rivière, une urbanisation moins dense sur l'autre rive du fleuve, des faubourgs à l'intérieur des remparts.

Dans le choix fait par les enfants, la ville ne s'étend pas sur la colline avoisinante.

Phase n°2 (60 minutes ou plus)Un deuxième groupe de 12 enfants prend la relève lorsque la maquette de la ville médiévale est achevée. Ils devront réfléchir au devenir de cette ville en se plaçant dans une époque contemporaine. Les étapes de l'évolution urbaine seront: la suppression de l'essentiel des remparts, l'extension de la ville à partir des faubourgs du Moyen Age, l'apparition de nouvelles voies de circulation, la construction de grands ensembles en périphérie, puis de centres commerciaux, de centres d'affaires, de zones industrielles, d'espaces verts, etc. Dans cette phase, les enfants ont une grande latitude pour improviser et laisser courir leur imagination

Intérêt de l’outil :

L’un des intérêts est de laisser aux enfants la liberté nécessaire à l'expression de leur fantaisie et de leur imaginaire. Il encourage la sensibilité esthétique des enfants. « Excellent outil », enthousiasmant pour acquérir des connaissances par la manipulation, qui laissent la place à l’essai et à l’erreur.Aucune difficulté particulière pour utiliser l’outil, très ludique.

Rôle de l’animateur :

Si, pour l’un des enseignants (professeur de CM2), l’animateur est indispensable, pour l’enseignant de CE1 sa présence est « vivement conseillée car il a une position de « chef d’orchestre ». En l’absence de l’animateur, « il manquerait au projet l’ouverture de l’école sur l’extérieur et la confrontation des élèves à un nouveau référent qu’est l’animateur ».

Diffusion plus large possible :

Ne peut être diffusé tel quel, certains modules étant spécifiques au patrimoine meldois (cathédrale, palais épiscopal, moulins…), mais les autres éléments urbains étant stylisés peuvent être conservés tels quels. Chaque ville pourrait néanmoins inclure des modules représentant des monuments majeurs de leur patrimoine.

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MONTAUBAN

Mallette « Jardin des plantes »

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large X

L’animateur affirme que l’outil est mal conçu dans sa phase actuelle, sans que l’on sache véritablement pourquoi. Le principe de l’outil est néanmoins intéressant : jeu de piste à travers le jardin de Montauban pour s’initier à la botanique et découvrir les végétaux à travers l’observation, le dessin, la déduction…

Description :

La mallette comprend : Un guide d’identification des arbres présents dans le jardin des plantes de

Montauban (voir ci-après) Bâton et ruban pour mesurer la hauteur d’un arbre Craies grasses pour relever l’empreinte de l’écorce de l’arbre et stylos pour remplir le

livret Un plan du jardin des plantes Un livret de découverte Des fiches sur les différents types de jardin

Objectifs pédagogiques :

- S’initier à la botanique à partir d’une observation in situ: apprendre à reconnaître les arbres, découvrir les différents types de jardins et l’histoire du jardin des plantes de Montauban.

- Observer et identifier les statues du jardin de Montauban.- L’outil apprend aux enfants à s’orienter à partir d’un plan.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Sciences naturelles- Histoire- Géographie- Français- Sport (course d'orientation)- Arts plastiques

Il existe 2 versions de l’outil :- CP et CE1- CE2-CM2 (version ayant fait l’objet de l’observation)Les niveaux scolaires concernés en priorité : CE1/CE2/CM1

Exemple d’usage :

Durée de la séance : 2 h1. Le guide-conférencier constitue de petits groupes dans lesquels chaque enfant a un rôle précis : le dessinateur, le secrétaire, l’éclaireur, le botaniste.2. Sur le parcours, les enfants découvrent les statues du jardin des plantes qui leur délivrent un indice. Le groupe réfléchit au sens des indices en lisant leurs fiches- jardin (par exemple : « je ne suis pas réservé à la culture des plantes aquatiques »)

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3. Les enfants doivent tenter d’établir l’identité des arbres indiqués sur le plan. Ils examinent

des feuilles et comparent avec leur livret de référence. Ils relèvent l’empreinte de l’écorce, mesurent la circonférence, la taille de l’arbre.

4. A la fin du parcours, l’animateur vérifie que chaque arbre a été correctement identifié, au moyen des réponses du livret. Chaque groupe délivre son hypothèse sur le type du jardin des plantes (les jardins d’utilité : jardin potager, jardin médicinal… ; les jardins d’agrément : jardin zoologique, jardin d’attraction, roseraie, jardin botanique…)

Intérêt de l’outil :

L'utilisation du guide de détermination des végétaux est peu satisfaisante et est incomplet, la séance d’observation n’a répondu qu’en partie aux objectifs : les enfants n’ont pas le temps d’utiliser le guide de détermination et donc de comprendre son intérêt). Ceci étant, l’outil est indispensable pour se repérer dans l'espace à l'aide du plan. Ce qu’il apporte de différent : approche de terrain, découverte des végétaux dans leur environnement immédiat. Cet outil fonctionne comme un jeu. Les élèves ont eu des difficultés à utiliser l'outil. L’idéal serait de prévoir un outil par élève, or 4 exemplaires étaient mis à disposition des 29 élèves.

Rôle de l’animateur :

Dans son état actuel, la mallette ne peut pas être utilisée sans l’animateur.

Diffusion plus large possible :

L’outil ne peut pas être diffusé tel quel, le guide de détermination ayant été conçu spécifiquement pour le jardin de Montauban. Son principe pourrait être repris par d’autres villes sur le thème de la végétation mais la mallette souffre de pas mal d’imperfections à corriger. L’animateur conclut par « Ce questionnaire aura servi à vérifier que l'outil est mal conçu dans sa phase actuelle ». Dans la cas d’une diffusion plus large, l’enseignant suggère de donner un thème à chaque étape du parcours.

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MOULINS

Mallette Jeux Costumes

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Le contenu de la mallette est facilement utilisable et appréhendé avec plaisir : plaisir de toucher les différents tissus, de manipuler, de se vêtir, de commenter les diapositives.Utilisé dans un cadre scolaire, l'outil suscite une participation importante des élèves et se prête à de nombreuses exploitations possibles dans différents domaines, permet d’atteindre les acquisitions visées et de mémoriser de nombreux éléments précis.Son utilisation est envisageable sans intervenant Ville et Pays d'Art et d'Histoire mais après préparation.Des éléments de la mallette sont spécifiquement locaux. D’autres éléments présentent un intérêt pour une aire géographique autre (régionale ou nationale). Ils ont trait aux :- Traditions populaires concernant les costumes en fonction des régions ; - Réalisation des étoffes en fonction des régions (soieries, toiles, etc.) De manière générale, l’outil est adaptable de façon nationale, avec une prise en compte au niveau de chaque Ville et Pays d'Art et d'Histoire de sa spécificité régionale.Des améliorations sont proposées.

Description :

La mallette pédagogique est utilisée de façon évolutive en fonction de l’atelier. Elle contient :- 1 jeu de cartes plastifiées pour reconstituer 1 costume divisé en trois ;- 1 jeu de magnets sur l'évolution du costume ;- Des diapositives sur différentes sources iconographiques permettant de comprendre l’évolution du

costume (archéologie, sculpture, mosaïque, peinture, pièces de vêtements et accessoires, écrits, ……) ;

- Autres diapositives (personnelles) ;- Planches illustrées de costumes à différentes époques;- Planches plastifiées (personnelles) ; - Tissuthèque : lin, taffetas, soie, coton, nylon, polyamide, ciré, toile, ...- Prototype d’une sandale romaine ;- Livret « Il était une fois l’histoire du costume ; matières, couleurs et formes » ;- Livret « Il était une fois l’histoire du costume au Moyen-Age » ;- Puzzle morceaux de costumes ;- Pièce de tissu pour montrer les techniques du drapé ;S’y ajoute la possibilité de présenter des costumes de scène appartenant au service du Patrimoine.

A travers la découverte, la manipulation et l’étude de ses différents éléments, la mallette permet d’aborder le thème de l’évolution du costume à travers les âges auprès du jeune public, hors et en temps scolaire.Une partie des éléments de la mallette sont actuellement en cours de duplication. Ainsi, par la suite, ces éléments pourront être utilisés aisément par plusieurs enfants en même temps.

Objectifs pédagogiques :

- Situer dans l’ordre chronologique différents costumes ;- Identifier différents matériaux utilisés dans l’habillement ;

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- Apprentissage du regard et du toucher (tissu : reconnaître la matière )- Connaître les différentes origines de teintures ;- Repérer les pays d’origine, lire un plan, une carte ;- Repérer, prendre en compte les spécificités régionales ;- Expressions orales et écrite (écrire des textes narratifs, descriptifs, fiches, synthèse).- S’entraider pour se vêtir.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Primaire5ème et 4ème

Les disciplines principalement concernées sont :- Histoire ;- Géographie ;- Technologie ;- Français.

Exemple d’usage :

L’usage décrit ci-après est celui fait avec un enseignant en classe de CM1/CM2.La séance intervient après une année de travail des élèves sur le thème du costume (en tenant compte de l'emploi du temps de la classe et de la progression en histoire). Elle permet de vérifier les connaissances qu’ils ont acquis.La séance se déroule sur 2 heures :1. En introduction : Questionnement avec les élèves2. Initiation aux différentes matières : manipulation des tissus + habillement d’un « mannequin » (un

enfant volontaire est habillé par un autre enfant). 3. Chronologie à partir des photos : projection de diapositives, chronologie.Le compte-rendu et la participation importante des élèves à l’activité permettent de vérifier les acquisitions.

Intérêt de l’outil :

L’outil est très facilement utilisable pour une classe, il ne nécessite pas de vigilance particulière. Les élèves appréhendent l'outil avec plaisir : plaisir de toucher les différents tissus, de manipuler, de se vêtir, de commenter les diapositives.L'outil est varié (il se prête à de nombreuses exploitations possibles dans différents domaines). Il permet d’atteindre les acquisitions visées et d’autres qui n'étaient pas attendues : connaissance des différentes origines de teintures, … . Il permet la mémorisation de nombreux éléments précis.L'outil s'avère indispensable pour l’apprentissage du regard et du toucher (tissu : reconnaître la matière) et pour l’acquisition de connaissances particulières.Compte-rendu et participation importante à l’activité permettent de vérifier les acquisitions des élèves. L’utilisation d’éléments variés favorise l’exercice de synthèse.

Diffusion plus large possible :

Le professeur interrogé serait prêt à utiliser la mallette seul, sans intervenant Ville et Pays d'Art et d'Histoire, après prise en main du contenu de la mallette, prise de connaissance des notions associées et recherches personnelles.

Les éléments spécifiquement locaux de la mallette sont le support iconographique (exemple : le triptyque), et quelques exemples de costumes du patrimoine local.

Les éléments de l’outil qui présentent un intérêt pour une aire géographique autre (régionale ou nationale) sont les :- Traditions populaires concernant les costumes en fonction des régions ; - Réalisation des étoffes en fonction des régions (soieries, toiles, etc.)

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Page 83: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d'Art et d'Histoire :

De manière générale, l’outil est adaptable de façon nationale, avec une prise en compte au niveau de chaque Ville et Pays d'Art et d'Histoire de sa spécificité régionale.

Dans le cadre d’une diffusion, il serait intéressant de prendre en compte les suggestions suivantes :-- Dupliquer en nombre suffisant la mallette pédagogique, ou du moins certains de ses éléments pour

qu’ils puissent être utilisés aisément par plusieurs enfants en même temps, augmenter le nombre d’échantillons de tissu ;

- Faire un retirage (aux frais de l’animation du patrimoine) des diapositives actuellement personnelles fournies dans la mallette. De même, les planches plastifiées actuelles sont des planches personnelles de l’animateur ;

- Plastifier les éléments qui s’y prêtent ; - Concernant le prototype de sandale romaine : il serait bon d’en avoir une en cuir.

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NIMES

Construction d’un arc en plein cintre

Caractère innovant XIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XX

Outil efficace par la manipulation qu’ il propose, même s’il convient d’en améliorer la fabrication, dans le cas d’une diffusion plus large.

Description :

Cintre et claveaux de bois.

Objectifs pédagogiques :

Découvrir le principe de construction d’une voûte en émettant des hypothèses.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire : les monuments de l’Antiquité- Mathématiques : la symétrie axiale- Technologie : méthodes de constructions- Sciences : utiliser une démarche expérimentale

La maquette est utilisée « en démonstration » du CP au CE2 et en « manipulation », à partir du CM1 jusqu’à l’âge adulte.

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation s’est faite avec des CE1-CE2. Durée de la séance : 45 minutes1/ Observation du matériel et explications du guide2/ Manipulation3/ Construction de l’arche en groupePrévoir de préférence 1 exemplaire de l’outil pour 2 élèves. Lors de l’observation, 4 élèves utilisaient l’outil en même temps.

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Intérêt de l’outil :

L’outil, par la manipulation qu’il propose, est plus efficace qu’un manuel scolaire : « Les élèves s’approprient la méthode de construction et s’en souviennent longtemps ».

Rôle de l’animateur :

L’utilisation de l’outil en l’absence d’un animateur semble nécessiter 3 heures de préparation de la part de l’enseignant.

Diffusion plus large possible :

Outil pouvant intéresser, tel quel, d’autres régions.La construction de l’arc n’est pas facile, car il faut respecter un ordre précis pour disposer les claveaux. Un adulte doit aider les élèves ponctuellement.Pour une diffusion à plus grande échelle, il faut améliorer la fabrication. L’enseignant préconise de mieux tailler les pièces en bois.

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PARTHENAY

Châtelet d’entrée

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Maquette manipulable ludique permettant de comprendre des éléments de l’architecture militaire ainsi que le principe du contrepoids de manière concrète. Elle est habituellement utilisée avec d’autres outils du service éducatif sur l’architecture médiévale. Sa diffusion telle quelle est possible dans n’importe quelle région. Outil ludique et efficace, diffusable tel quel

Description :

Maquette en bois à manipuler imitant la pierre (environ 1 m de hauteur), restituant un châtelet d’entrée avec :- Deux tours rondes encadrant la porte, couronnées d’un chemin de ronde avec créneaux et

mâchicoulis ; les tours sont amovibles, ce qui permet de bien voir les dispositions intérieures, la salle haute notamment

- Un passage d’entrée avec herse coulissant grâce à un treuil installé dans la salle haute- Un pont-levis dont les flèches s’encastrent dans la façade- Des personnages- Une portion de la muraille voisine, avec hourds amovibles et entièrement démontables- Un panneau d’exposition (avec clichés de herse en place)- Des fiches pédagogiques

Objectifs pédagogiques :

Découvrir la défense du château et de la ville au Moyen AgeExpérimenter le principe du contrepoids permettant de relever le pont-levis, et le treuil pour la herse.Acquérir le vocabulaire spécifique de l’architecture militaireRestituer des éléments d’architecture aujourd’hui disparus : herse, pont-levis

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire : le Moyen Age, la société féodale, le rôle et l’évolution des châteaux forts, l’architecture militaire, l’attaque et la défense…

- Histoire de l’art- Technologie

Cycle 3 en prioritéMaternelle6è/5èLycée

Exemple d’usage :

La séance d’utilisation a eu lieu avec une classe de 5ème. Durée de la séance : 1h30L’outil peut être utilisé par 5/6 élèves à la foisL’outil est rarement utilisé seul, les outils suivants le complètent : maquette voûtes, mur à échafauder, grue de levage de la pierre…, permettant à tous les élèves d’être actifs en même temps et de manipuler alternativement tous les outils.

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Intérêt de l’outil :

L’enseignant témoigne de l’efficacité de l’outil en indiquant que lors des séances suivantes et visites d’autres portes fortifiées, les élèves ont su transposer les notions abordées et restituer les éléments d’architecture observés. La maquette était souvent mentionnée par les élèves comme élément de comparaison.« Les jeunes appréhendent réellement l’outil comme un jeu », sans aucune difficulté.« L’outil propose une approche très concrète et indispensable pour nourrir l’imaginaire des élèves ». C’est avant tout un outil d’expérimentation, très concret, qui permet aux élèves d’être acteurs de la découverte.

Rôle de l’animateur :

L’outil pourrait être utilisé en l’absence d’un animateur. L’enseignant interrogé indique qu’il est prêt à utiliser l’outil en l’absence de l’animateur à condition de pouvoir s’appuyer également sur le mur à échafauder.

Diffusion plus large possible :

La maquette n’est pas la copie exacte d’un monument mais illustre un type de châtelet d’entrée. Ainsi, il peut être diffusé tel quel dans toute région.

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Page 88: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d'Art et d'Histoire :

PARTHENAY

Grue à roue en bois (machine de levage de la pierre)

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Aborder les techniques de construction en général à partir de cette maquette manipulable et concrète, utilisable par petits groupes uniquement. La présence d’un animateur est fortement conseillée. Tel quel, l’outil peut être diffusé nationalement.

Description :

Maquette à manipuler comprenant :- Une roue à écureuil et son support, en bois- Un mat portant la poulie (= corde), amovible, pouvant être posé sur le support de la roue au sol ou

installé en haut d’une construction- Quelques pierres calcaires pouvant être levées par la grue - Des fiches pédagogiques (avec iconographie ancienne) - Un panneau d’exposition expliquant le principe des engins de levage au Moyen Age- Un livret sur la construction au Moyen Age (voir ci-après)

Objectifs pédagogiques :

- Comprendre et expérimenter les techniques de levage de la pierre sur un chantier de construction au Moyen Age

- Faire le parallèle avec les machines de guerre (trébuchet, mangonneaux dont la construction en bois était proche)

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire : Moyen Age- Histoire de l’art- Sciences et techniques

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CE2 et CM15ème et 6ème Lycée

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation a eu lieu avec une classe de cycle 3 Durée de la séance utilisant l’outil seul : 1hDurée d’une séance utilisant plusieurs outils (l’outil est très rarement utilisé seul : mur à échafaudage, châtelet d’entrée, machines de guerre, voûtes romanes et gothiques le complètent) : 2 x 3 heuresL’utilisation de cette grue ne peut être dissociée du mur à échafauder : les élèves font tourner la roue en imaginant la présence d’un homme marchant à l’intérieur de celle-ci. La charge est ainsi hissée en haut du mur en cours de construction.L’outil peut être utilisé par 2 ou 3 élèves à la fois.

Intérêt de l’outil :

L’outil, utilisé comme rappel de notions vues en classe, permet de voir que les techniques de construction s'appliquent à des bâtiments à usages très différents. Il peut aussi être le point de départ pour évoquer les techniques de construction jusqu’à nos jours.Beaucoup de fonctions sont sollicitées chez l'élève : le regard, le toucher, le contrôle de soi, l'esprit d'équipe, l'esprit d'analyse. L'approche très ludique et concrète permet aux enfants d’être « acteurs » de la découverte.Les élèves sont directement impliqués lors de la manipulation de la maquette et sont plus à l’écoute de toutes les explications.Les élèves n’ont eu aucune difficulté à utiliser l’outil.

Rôle de l’animateur :

L’utilisation de l’outil en l’absence d'un animateur semble difficile.

Diffusion plus large possible :

L’outil est diffusable tel quel à un niveau national. L’enseignant interrogé ne suggère pas de modification de l’outil. Diffuser l’outil sans ceux cités ci-dessus, parfaitement complémentaires, ne semble pas intéressant.

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PARTHENAY

Maquette d’un mur en construction, avec échafaudage

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Maquette originale et ludique permettant d’aborder les techniques et les métiers de la construction médiévale, permettant notamment d’attirer l’attention de l’enfant sur les traces encore visibles in situ des échafaudages. Complémentaire d’autres outils.Diffusable tel quel nationalement, mais à compléter avec un guide d’accompagnement dans le cas d’une utilisation par l’enseignant en autonomie.

Description :

Ensemble de maquettes à manipuler comprenant :- Une portion de mur (environ 30 cm de haut sur 80 cm de large), en bois, imitant un mur de pierre

régulièrement appareillé, faisant apparaître une première ligne de trous de boulins.- Des échafauds mobiles en bois (boulins, échelles…) pour permettre la mise en place de

l’échafaudage.- Quelques pierres (moyen appareil) pour simuler la construction d’une assise de pierres.- Un module de mur à plusieurs assises (correspondant à la hauteur entre deux lignes de trous de

boulins), pour accélérer la construction.- Un second ensemble d’échafauds pour imaginer la mise en place d’une nouvelle partie

d’échafaudage en prenant appui sur le premier.- Un panneau d’exposition expliquant les différents types d’échafaudages au Moyen Age.- Des fiches pédagogiques

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Objectifs pédagogiques:

- Comprendre les techniques de construction d’un mur et en observer les traces sur les bâtiments- Découvrir les métiers liés à un chantier de construction au Moyen Age- Expérimenter la mise en place d’un échafaudage et des techniques de construction- Utiliser un vocabulaire spécifique

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire- Histoire de l’art- Sciences et techniques- Technologie

MaternelleCycle 3 6ème et 5ème Lycée

Exemple d’utilisation :

L’outil a été utilisé avec une classe de cycle 3 lors de la séance d’observation. Il s’agit pour les élèves de reconstituer un chantier de construction d’un mur en mettant en place un échafaudage.Elle peut être utilisée seule, dans une séance d’une heure, par 5/6 élèves à la fois, ou en complément d’autres maquettes dans le cadre de séances longues (2X3 heures), ce qui permet de faire travailler plusieurs groupes simultanément:

Maquette d'une grue à roue en bois (machine de levage de la pierre)Maquette en bois d'un châtelet d'entréeMaquettes de machines de guerre des XII-XIIIè sièclesMaquettes de voûtes romane et gothique

Le plus souvent, elle n’est pas utilisée seule, la manipulation de la grue à roue en bois, par exemple, permettant de comprendre comment hisser de lourdes charges en haut du mur en construction.Il est conseillé de se référer in situ à des traces encore lisibles des trous de boulin.La maquette est utilisée en guise de rappel de notions vues en classe ou bien en guise d’introduction.Déroulement de la séance :

1. Le 1er bloc mur (premières assises de pierre) est placé au sol2. Les élèves disposent les éléments d’échafaudage en bois sur le mur en construction3. Ils poursuivent la construction du mur en simulant l’organisation d’un chantier de construction,

les circulations des ouvriers, l’évocation des différents corps de métiers….

Intérêt de l’outil :

Les enfants, accompagnés de l'animateur, n'ont eu aucun problème d'approche. L’outil sollicite une participation active des enfants : le regard, le toucher, le contrôle de soi, l'esprit d'équipe, l'esprit d'analyse. Ils sont ainsi plus à l’écoute des explications.L’utilisation en groupe de la maquette permet une bonne appréhension du travail d’équipe des constructeursL’outil peut être un point de départ pour élargir l’étude aux techniques de construction contemporaines.

Rôle de l’animateur :

La présence de l'animateur est préférable mais une utilisation par l’enseignant seul est envisageable si celui-ci connaît le sujet ou, à défaut, si l’outil est accompagné d’une documentation spécifique.

Diffusion plus large possible :

L’outil est d’un grand intérêt pour toutes les régions au patrimoine médiéval visible.

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PARTHENAYMaquette de voûte romane

Caractère innovant XIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Maquette simple d’utilisation, efficace pour la compréhension d’un principe de construction. Une version moins fragile est à l’étude. Diffusable telle quelle dans d’autres régions.

Description :

Maquette en bois (hêtre) constituée de :- 2 arcs doubleaux en plein cintre composés de

9 claveaux chacun- 8 piliers et 4 contreforts- 1 berceau plein cintre- 4 arcs générateurs de la section d’un bas-côté

(quart de cercle)- fiches pédagogiques-

Objectifs :

- Aborder l’architecture religieuse - Permettre à l’élève de comprendre le principe de l’arc en plein cintre et la spécificité du

voûtement des églises romanes de Parthenay, aborder l’évolution de l’art roman (arc plein cintre-arc brisé)

- Expérimenter la construction par modules et le principe des poussées de la voûte sur les murs

Articulation avec les programmes scolaires :

Histoire Sciences et techniquesHistoire des arts

Primaire et secondaire

Exemple d’usage :

Durée de la séance : 1h30 (comprenant la visite d’une église). Séance d’observation avec une classe de 5ème.Déroulement de la séance :1. Construction par les élèves d’un arc en plein cintre au sol (juxtaposition des 9 claveaux de l’arc)2. L’arc est ensuite placé sur 2 colonnes. Constat : les colonnes doivent être maintenues par les

élèves pour porter l’arc3. Après observation des solutions architecturales dans l’édifice, les élèves placent l’ensemble des

piliers porteurs et contreforts, disposent les arcs porteurs des demi-berceaux des collatéraux pour épauler les piliers de la nef.

4. Les arcs doubleaux sont ensuite placés sur leurs supports5. Le berceau en plein cintre vient enfin coiffer le tout.

L’outil peut être utilisé par une demi classe (maximum 10-12 élèves)

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En fonction de la durée de la séance, l’autre classe peut également construire la maquette

Intérêt de l’outil :

Simple dans l’utilisation, la maquette provoque de réelles sensations liées à la manipulation. Les élèves l’ont utilisée très aisément.Lors des séances suivantes et visites d’autres églises romanes, les élèves ont su transposer les notions abordées et situer les éléments d’architecture observés (différence entre un arc et une voûte).La maquette était souvent mentionnée par les élèves comme élément de référence.

Rôle de l’animateur :

L’outil pourrait être utilisé sans animateur à condition d’ajouter des supports iconographiques complémentaires (photographies de monuments…)

Diffusion plus large possible :

Le voûtement en demi berceau des collatéraux est fréquent en Poitou. Il peut être observé en Auvergne également.NB : une version en bois est à l’étude, la version actuelle, en béton cellulaire, étant trop fragile.

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PERCHE SARTHOIS

Caisse d’échantillons de matériaux

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large X

L’outil permet une approche concrète de la construction de bâtiments, la manipulation facilitant l’appréhension des matériaux chez de jeunes enfants. La visite de la ville leur permet ensuite de redécouvrir l’espace dans lequel ils vivent avec un autre regard.Dans le cadre d’une diffusion à d’autres aires géographiques, il pourrait être intéressant de reprendre le principe de cet outil. En revanche, les matériaux de construction et les photographies devront être repensées pour chaque aire concernée.

Description :

Mallette pédagogique comprenant des échantillons des principaux matériaux de construction anciens et contemporains, ainsi que des échantillons d’enduits, zinc et autres matériaux utilisés dans la construction.

Objectifs pédagogiques :

Permettre aux enfants de repérer les matériaux présents dans le bâti étudié, d’en reconnaître la forme et l’aspect hors de la maçonnerie, la texture, la couleur…Permettre aussi de faire la distinction entre matériaux « naturels » et matériaux fabriqués, entre matériaux anciens et contemporains…Travailler en groupe.Acquérir un vocabulaire spécifique.Observation précise et recherche de détailsPoser un regard nouveau sur un lieu connu.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire/géographie : découverte du monde environnant. Pour des niveaux supérieurs, permet de classer les matériaux en fonction de leur période d’utilisation, de leur nature (matériaux « naturels » et « fabriqués…)…

Primaire

Exemple d’utilisation :

3 séances de 45 minutes se sont déroulées dans le village de Thorigné devant des classes de 19, 27 puis 20 élèves. Activités :

Distribution d’une photo et d’un échantillon à chaque enfant Séparation de chaque classe en 2 groupes Visite du village selon un itinéraire précis (retrouver les portes et les matériaux) Bilan des découvertes

La séance a servi d’introduction à un travail sur les matériaux de construction et les différents types d’habitat à travers le temps.Les enfants travaillant en binôme disposent en plus d’un échantillon de matériau, d’une photo d’une porte à retrouver dans le village, ce qui vu leur âge permet de centrer leur regard sur une partie des bâtiments où est concentré un maximum de matériaux visibles, et d’aborder la diversité des formes et des mises en œuvre.

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La vérification des acquisitions s’est faite lors de la visite d’autres lieux (châteaux, maisons en construction, en cours de restauration), de visionnages de documents (vidéos, diapos), de lectures (histoires ou documentaires).

Prolongements : Classement des différents matériaux en fonction de leur utilisation Comparaison de différents types d’habitat Fabrication d’un mur en torchis

Des élèves de maternelle (d’une autre école), ayant utilisé cet outil, ont fabriqué des briques de terre cuite, qu’ils ont ensuite utilisées pour monter un mur miniature, testant ainsi les différentes mises en œuvre possible.

Intérêt de l’outil :

Acquisition de vocabulaire « technique ».Observation précise et recherche de détails.Outil « parlant » pour des enfants jeunes, facilement utilisable, pouvant être réinvesti dans les activités ultérieures.Changement dans le regard que les enfants portent sur les maisons ou autres constructions.

Rôle de l’animateur :

L’outil est utilisable en dehors de la présence de l’animateur du patrimoine mais il faut prévoir suffisamment d’accompagnateurs pour bien encadrer les enfants face aux dangers de la rue lors de la visite du village, bien préparer la sortie et repérer les éléments proposés aux enfants (les photos et les matériaux).Il est important de noter que les échantillons de matériaux sont enfermés dans de petites pochettes plastiques pour éviter que des enfants aussi jeunes ne puissent les porter à la bouche.La recherche étant suffisamment concrète, les élèves ont bien participé.L’outil est facilement réutilisable par la suite.Contexte d’utilisation le plus pertinent : en début de thème.

Diffusion la plus large possible :

L’outil a été élaboré spécifiquement en fonction de l’habitat de la région (ex : portes du village). Il serait toutefois intéressant de compléter les échantillons de matériaux disponibles afin de comparer les différents types d’habitat à travers le pays ou même le monde. Ceci nécessite d’adapter les échantillons disponibles à ceux utilisés dans l’aire géographique concernée. Par exemple il n’y a pas de moellons de schistes utilisés dans la construction dans notre secteur, dons pas d’échantillons présents dans la mallette.

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PERCHE SARTHOIS

Jeu de construction « Volumes d’églises rurales »

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Ce jeu de construction facilite la représentation en volumes des différentes parties d’une église rurale.Cet outil peut être utilisé en l’état dans toutes les aires géographiques présentant des constructions similaires : église romane du secteur rural, notamment de l’ouest.

Description :

Jeu de construction constitué d’un morceau de bois peint recouvert de plaques aimantées et de 30 pièces représentant les principales formes architecturales des églises rurales du Perche Sarthois. L’outil est conçu en bois exotique très léger. Il est important de noter que l’outil est en cours d’évolution. Un panel de différentes ouvertures, portes et fenêtres de différentes époques est en préparation. Ces ouvertures pourront se fixer sur les volumes du jeu de construction dont chaque surface est aimantée. Ainsi le jeu de construction permettra de matérialiser les évolutions d’une église dans ces volumes et dans ses détails architecturaux

Objectifs pédagogiques :

Découverte des principes architecturaux de base.Participation active du groupe pour une meilleure appropriation du lieu.Travail de groupe (écoute et prise de parole).

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : art romanArts plastiques : la perspectiveFrançais : récit d’une expérience vécue

Cycle 3 en priorité (avec des primaires, l’outil est utilisé non pas tant pour détailler les évolutions de l’église concernée que pour en fixer les espaces la composant :chœur, nef…)6ème et 5ème

Exemple d’utilisation :

La séance de 3 heures s’est déroulée dans le canton de Vibraye (Vibraye et Lavaré) devant une classe de 24 élèves divisée en 3 groupes de 8 enfants. Activités :

X Forêt de Vibraye : traces du travail du bois (par les animateurs du Perche Sarthois) X Forêt de Vibraye : conte sur le même thème (par la documentaliste du collège) X Forêt de Vibraye : conte sur le même thème (par la documentation du collège) X Bourg de Lavaré : présentation de la commune et du lavoir (par le maire) X Bourg de Lavaré : découverte de l’église romane et de sa charpente (par les animateurs du Perche Sarthois)

La manipulation s’est faite sur les lieux de la visite, dans le cadre d’un travail pluridisciplinaire (histoire, CDI et français) sur le patrimoine de proximité : Histoire et histoires autour du bois de la forêt de Vibraye.

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Pour ces sorties patrimoine « très rôdées », le travail des élèves est vérifié en 3 temps : autocorrection du compte-rendu par le groupe qui y a travaillé, exposé à toute la classe avec projection de la mise en page web (la classe réagit, critique et propose des améliorations), lecture des pages par les animateurs du Perche Sarthois au moment de la publication sur Internet.

Prolongements : une série de photos a été faite pour mettre en perspective l’outil au pied de l’église ; un commentaire didactique accompagnera sans doute ses photos sur les pages web consacrées à l’architecture de l’église de Lavaré.

Intérêt de l’outil :

Le jeu de construction permet aux élèves d’être actifs en s’appropriant l’architecture de l’église romane de Lavaré. L’expérimentation (le tâtonnement et la réflexion de groupe) facilite la représentation spatiale et l’identification des différents volumes composant une église. Il est à noter que certains élèves ont eu quelques difficultés avec la représentation dans l’espace (tout à fait normale pour des élèves de 11 ans). L’outil semble néanmoins avoir pleinement joué son rôle pour aider chacun à mieux se représenter les parties de l’église.

L’outil prend tout son intérêt pour un travail en petits groupes où la participation et la prise de parole sont sollicitées pour l’acquisition de connaissances architecturales. En petits groupes, cet outil est l’objet de constants aller et retours entre le bâtiment et la maquette, permettant une observation plus poussée du bâtiment étudié. La forme de chaque élément est prise en compte ainsi que la forme du tout.

Rôle de l’animateur :

L’outil gagne a être utilisé en présence de l’animateur du patrimoine. Sans lui, l’outil serait alors surtout utilisé par les professeurs d’histoire qui ont déjà les connaissances pour l’employer.

Diffusion plus large possible :

L’outil pourrait sans doute être utilisé sans trop de modifications dans les zones rurales, notamment de l’Ouest. Il est inadapté pour les églises urbaines du Perche Sarthois.Pour une diffusion dans d’autres aires géographiques, il serait nécessaire d’adapter les éléments constitutifs de l’outil : les formes des chœurs en particulier (chevets à absidioles romanes disponibles dans le jeu de construction), mais aussi sûrement des nefs, transept, tour sacristie…aux formes d’églises des nouvelles aires géographiques.

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PERCHE SARTOIS

Maquette charpente des halles

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Maquette complexe mais ludique et concrète. Une version simplifiée existe, utilisable pour les petites classes ou pour d’autres régions.

Description :

Copie exacte au 1/20ème de la charpente des halles de la Ferté Bernard

Objectifs pédagogiques :

- Compréhension du rôle des halles dans la ville ancienne : il est possible de monter la maquette sans certaines de ces pièces pour tester le résultat- Apprentissage du regard (montage de la maquette dans le lieu même de la charpente)- Travail en groupe : 4 par maquette- Respect des consignes- Restitution de l’observation du bâtiment faite avant le montage des maquettes

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : une cité au XV ème siècleMathématiques : étude des volumes et des formes géométriques

cycles 35e

NB : la maquette a déjà été utilisée avec des mais, étant la réplique exacte de la structure en bois du bâtiment, elle est trop complexe pour des enfants moins âgés.

Exemple d’utilisation :

La séance intervient dans le cadre d’une classe du patrimoine « Une cité au XVIe s. à la Ferté-Bernard ». Elle est l’aboutissement de la séquence sur les halles de la ville.La séance d’observation a duré 3 heures et a regroupé 16 enfantsDescription chronologique des activités :

1-Observation extérieure : pignon et mesures du bâtiment2-Etude d’un texte sur l’utilisation du bâtiment et découverte du plan3-Etude de la charpente par l’observation et la description4-Montage de la maquette

Les enfants ne disposent pas de plan pour monter cette maquette, mais le montage s’effectue sous le comble de ces halles : le modèle grandeur nature est donc sous les yeux des enfants qui doivent faire un constant aller-retour entre maquette et réalité.Le dessin est utilisé pour fier le regard des enfants sur les parties structurantes de cette charpente complexeCe montage est fait le jour où les élèves présentent un « Conseil de Ville », dans le lieu, devant leurs parents, ce qui permet de matérialiser la fonction du lieu et d’expliquer le montage et le fonctionnement de cette charpente.

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Intérêt de l’outil :

La séance a entièrement répondu aux objectifs. L’approche est très ludique et concrète même si les enfants sont d’abord effrayés par le grand nombre de pièces et la complexité apparente du montage. Un ordre de montage doit souvent leur être proposé : d’abord les pièces composant la forme générale de la charpente, puis les pièces intercalaires, etc…)

Diffusion plus large possible :

L’utilisation de cette maquette, montée avec le « modèle grandeur nature » sous les yeux (salle sous le comble de ces halles) paraît très difficile en dehors de ce contexte. Elle pourrait cependant être simplifiée pour un usage plus courant ou adaptée à d’autres bâtiments. Elle pourrait également servir de comparaison avec d’autres halles de la même époque. Le service du patrimoine dispose d’une version simplifiée de la maquette, qui pourrait être utilisée ailleurs pour montrer le fonctionnement d’une charpente

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PERCHE SARTHOIS

Maquette de maison à pans de bois

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large

Cet outil permet d’analyser la structure d’un bâtiment et d’aborder les systèmes d’assemblage et de contreventement des charpentes anciennes. L’apprentissage est facilité par la réduction de l’échelle du bâtiment à « taille d’enfant ».L’outil étant spécifiquement adapté à ce bâtiment, sa diffusion dans une aire géographique différente nécessite de le repenser entièrement.

Description :

Maquette en bois d’une maison à pans de bois à étage en encorbellement à assembler, d’environ 80 cm de haut. 2 exemplaires. Fiche pédagogique jointe à la maquette.

Objectifs pédagogiques :

Analyser la structure d’un bâtiment.Apprendre à lire un plan.Travailler en groupe, faire preuve de méticulosité.Acquérir des connaissances sur la structure des halles anciennes.Cet outil permet de compléter une étude sur les maisons à pans de bois basée sur l’observation et le dessin. Il permet, au cours du montage, d’observer l’assemblage des maisons, le système des tenons et mortaises, et grâce à diverses manipulations, de comprendre le rôle des différentes pièces de contreventements.

Il peut-être utilisé comme modèle de référence dans le cadre d’ateliers sur la technique du pans de bois et torchis mais est également utilisable dans le cadre d’un travail sur le bois dans la construction.

Exemple d’utilisation :

Cette séance intervient après la visite de la vieille ville et de ses halles, dans le cadre d’une journée de découverte de la ville ancienne de la Ferté-Bernard et notamment de ses halles du XVIème siècle, en introduction à un travail sur plusieurs séances sur le patrimoine du village de Thorigné sur Dué.La séance (45 mn de manipulation de la maquette) à eu lieu dans les halles devant 22 élèves.

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Activités : Une visite des halles, La découverte du plan dessin d’une ferme de la charpente, La construction de la maquette.

Trois exemplaires de la maquette sont mis à disposition. Dans chaque groupe de travail, les élèves, répartis en sous groupes, doivent en construire une partie. Le tout assemblé donne la maquette entière.

L’utilisation de cet outil a donné lieu, par la suite, à un travail sur un texte d’archive, à une proposition par les élèves d’une structure possible des anciennes halles d’après ce texte et leur expérience acquise pendant la construction de la maquette des halles de la Ferté, puis à la construction d’une maquette des halles anciennes du village de Thorigné sur Dué..Les halles de ce village n’existant plus, la maquette a été élaborée d’après le devis de démolition très détaillé datant du XIXème siècle. Ces halles du XVIème siècle avaient une structure semblable à celles de la Ferté Bernard, d’où la nécessité de travailler d’abord sur ce bâtiment existant.

Intérêt de l’outil :

La maquette permet d’aborder les systèmes d’assemblage et de contreventement des charpentes anciennes. Elle permet également d’aborder la structure d’un bâtiment posé sur poteaux, dans l’idée du travail sur les halles disparues de Thorigné.Aspect ludique d’une activité complexe. L’outil a été utilisé avec plaisir malgré les difficultés techniques que pouvaient poser la lecture des plans et l’assemblage des pièces au bon endroit.Cet outil permet aux élèves de travailler en groupe, de confronter leurs avis, de se responsabiliser face à la manipulation de certaines pièces assez fragiles, de tester, se tromper et se corriger, expérimenter d’autres solutions techniques.

Rôle de l’animateur :

L’utilisation de cet outil peut se faire en dehors de la présence de l’animateur du patrimoine. L’utilisation de la maquette, montée avec le modèle « grandeur nature » sous les yeux (salle sous les combles de ces halles), paraît très difficile en dehors de ce contexte. La maquette pourrait cependant être simplifiée pour un usage plus courant.

Diffusion plus large :

Le contexte d’utilisation le plus pertinent pour cet outil semble faire suite à une visite. L’utilisation doit être précédée par un travail d’observation du bâtiment, notamment des dessins de certaines parties de la charpente. L’outil étant spécifiquement adapté à ce bâtiment, sa diffusion dans une aire géographique différente nécessite de le repenser entièrement

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PERCHE SARTHOIS

Maquette de moulin à eau

Caractère innovant XIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Malheureusement non démontable, cette maquette permet toutefois de visualiser le fonctionnement du mécanisme d’un moulin à roue à aube verticale et de découvrir les principes de la force hydraulique.Cet outil ne comporte aucun aspect spécifiquement local et convient à toute illustration du mécanisme d’un moulin à roue à aube verticale.

Description :

Maquette en bois, non démontable, de 70X40cm présentant le mécanisme d’un moulin à eau.

Objectifs pédagogiques

Découverte des principes de la force hydraulique et du rôle des moulins dans l’économie ancienne.Participation active du groupe pour une meilleure appropriation du lieu.Travail de groupe (écoute et prise de parole).

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire/géographie : l’économie rurale (étude des énergies anciennes), le Moyen-Age et ses techniques, étude d’un moulin dans le cadre d’un travail sur le patrimoine communal, étude des différents usages de l’eau dans la ville, dans le cadre d’un travail sur l’agriculture et ses débouchés .Education Civique : responsabilité vis-à vis du patrimoine, lois de protection du patrimoine.

Niveaux scolaires concernés en priorité : cycle 2 et cycle 3.

Exemple d’utilisation :

Cette séance fait partie d’un travail sur le patrimoine du village de Thorigné sur Dué auquel l’ensemble de l’école à participé.La séance de 2 heures s’est déroulée dans le village de Thorigné sur Dué, sur le site du moulin à draps (site privé avec autorisation exceptionnelle du propriétaire). Activités :

Une approche du site : la rivière avec la découverte des aménagements hydrauliques de visu et sur une carte IGN,

Une visite du moulin : caractérisation du bief, du vannage, de l’emplacement de la roue… La construction de la maquette pour resituer le mécanisme de la roue et en comprendre le

fonctionnement car le mécanisme de ce moulin n’était plus en place. Une approche des différents types de moulins à partir de la maquette. Cette dernière

représentant le mécanisme d’un moulin à blé, le guide-conférencier a pu expliquer comment le mécanisme fut modifié afin d’être adapté à un moulin à foulon, à tan, à fer…

Une vérification des acquis grâce à 2 exercices : le premier propose aux enfants une feuille sur laquelle est dessiné le cours d’une rivière : à eux d’y placer un bief et un moulin (attention por-tée au sens du courant, aux différents éléments : vannage, déversoir, barrage…). Ensuite les enfants doivent retrouver sur une fiche où sont représentées les différentes pièces du mé-canismes d’un moulin à blé parmi d’autres éléments, retrouver ces pièces, les relier dans l’ordre et les nommer.

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Intérêt de l’outil :

L’outil permet de visualiser la transmission du mouvement depuis la rotation de la roue à celle des meules, de manière sans doute plus efficace qu’un schéma puisque chacun des éléments tourne réellement. Découverte des principes de la force hydraulique.L’outil permet d’expliquer le passage du mouvement vertical de la roue à aubes au mouvement horizontal des meules.

Rôle de l’animateur :

L’outil peut être utilisé en l’absence de l’animateur du patrimoine, en classe par exemple, mais le contexte d’utilisation le plus pertinent reste l’approche du site sur lequel se trouve un moulin et le repérage des éléments caractérisant le moulin comme le bief, la roue, les meules…

La maquette ne se démonte pas mais les élèves ont la possibilité de la manipuler pour observer le mouvement de chacun des éléments.Il faut également préciser que cette maquette a un socle assez lourd, elle doit être posée sur une table ou au sol. Certains éléments constituant la maquette sont assez fragiles.

L’idéal serait de disposer d’une maquette entièrement démontable de ce mécanisme, pour permettre aux élèves de monter eux mêmes le système d’engrenage

Diffusion plus large possible :

Cet outil ne comporte aucun aspect spécifiquement local. Il est conçu à partir d’un schéma de base et convient à toute illustration du mécanisme d’un moulin à roue à aube verticale.

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POITIERS

Mallette sur l’histoire du livre

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XX (dans son concept initial))Intérêt d’une diffusion plus large La refonte de la mallette s’impose

L’idée à l’origine de la conception de la mallette de l’histoire du livre était de proposer une large gamme de supports et de manipulations, dans une approche globale du livre (depuis l’origine de l’écriture et l’origine du papier jusqu’à l’invention du livre et de l’impression).Destinée, dans un cadre scolaire, aux CM1-CM2 et au collégiens, la dernière utilisation de la mallette s’adressait à des classes patrimoine. La mallette est actuellement délaissée (poids excessif, absence de mise à jour, trop grande disparité des utilisations proposées, …).Compte tenu de la richesse du contenu de la mallette et de l’absence d’éléments spécifiquement «locaux », il est souhaitable de réorganiser cette mallette en plusieurs autres, centrées chacune sur un aspect particulier, tout en préservant une vision d’approche globale, pour la proposer au niveau national.

Description :

La valise contient une documentation fournie et de nombreux objets sur les thèmes du livre, de l’imprimerie et de l’écriture :- 1 classeur noir "Ressources" (Présentation de la mallette : partenariat, objectifs, méthodologie,

inventaire du contenu, bibliographies et adresses utiles)- 11 livres et revues- 3 articles (dans classeur)- 12 affiches (sur le livre et ses métiers)- 2 classeurs mauves "Support, Outil, Forme"- 1 classeur jaune "L'écriture" (fiches enseignant et fiches élèves, reproduction de différentes écritures,

recettes de l'encre)- 2 classeurs rouges "L'imprimerie"- 1 mallette noire "Les outils" contenant un classeur noir "Les outils"- 4 diapositives- 2 vidéos (Un moulin à papier, La naissance d'un livre)- 1 boîte vitrine contenant du matériel typographique- 1 rouleau de chutes de cuir de reliure de diverses couleurs- 1 carton à dessin contenant 6 feuilles de papier marbre, 8 films de photocomposition, des

imprimés anciens divers (2 affiches, 3 journaux, 4 publicités, 3 menus, 2 cartes postales, 2 programmes)

Objectifs pédagogiques :

- Découvrir l'histoire du livre à travers ses multiples facettes (les supports, l'écriture, la fabrication, la diffusion, les métiers) et son actualité ;

- Découvrir l'objet-livre : au-delà du texte, le livre est forme, matière et met en oeuvre des techniques, il est le fruit d'une ancienne et constante évolution. Apprivoiser le livre en se l'appropriant par les différentes manipulations proposées.

- Développer sa curiosité, porter un regard neuf et interrogateur (ici sur le livre) ;

Articulation possible avec les programmes scolaires :

L’outil, conçu pour les jeunes dès l'âge de 9-10 ans, s’adresse actuellement prioritairement aux niveaux CM1-CM2 et collège.

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Les disciplines principalement concernées sont :- Histoire-Géographie ;- Technologie (Le matériau papier, l’invention du livre et de l’imprimerie, l’évolution des techniques) ;- Français.

Exemple d’utilisation :

La mallette n’est pas utilisée par la Ville d'art et d'histoire de Poitiers.Elle a été pensée et réalisée en 1994 (2 exemplaires) par la médiathèque François Mitterrand (= bibliothèque municipale de Poitiers), le CRDP de Poitou-Charente, la Mission académique à l'action culturelle, le Service Ville d'Art et d'Histoire de l'office de tourisme et Poitiers avec le concours de la DRAC Poitou-Charentes.Les 2 exemplaires de cette mallette ont été mis à disposition des enseignants au CRDP et utilisé lors des actions d'animation par les bibliothécaires du service "Action culturelle" de la médiathèque François Mitterrand. La Médiathèque François-Mitterrand s'en est servie lors des accueils des "Classes patrimoine".Après enquête auprès de ces partenaires il s'avère que la mallette n’est plus utilisée depuis 1999.A la Médiathèque François-Mitterrand les animateurs vont désormais dans le fonds ancien et sortent les ouvrages et documents directement des rayons.

Intérêt de l’outil :

L’idée à l’origine de la conception de la mallette de l’histoire du livre était d’intéresser l’élève en lui proposant une large gamme de supports et de manipulations, dans une approche globale du livre (depuis l’origine de l’écriture et depuis l’origine du papier jusqu’à l’invention du livre et de l’impression) déclinée sous de multiples aspects.L’expérience et une consultation récente de la mallette mettent en évidence la nécessité d’améliorer la mallette (voir le paragraphe suivant).

Diffusion plus large possible :

Une consultation récente de la mallette fait apparaître :- un poids excessif qui rend cet outil difficilement transportable.- une trop grande disparité des pistes proposées : techniques d'impression, papiers, reliures,

calligraphie, enluminures, etc.- la nécessité de sa mise à jour pour tenir compte des récentes techniques d'impressions, … .

Compte tenu du contenu déjà existant de la mallette et de la richesse de ce contenu, il serait intéressant de faire plusieurs mallettes, centrées chacune sur un aspect particulier (écriture et calligraphie, le support papier, le livre et l’impression, la diffusion), ce qui permettrait :- de rendre chaque mallette transportable (poids réparti entre les mallettes, choix de supprimer certains

éléments) ;- de recentrer les intérêts ;Il faudrait alors mettre à jour le contenu de chaque mallette (réactualiser les aspects techniques, …) et proposer une progression pédagogique pour l’utilisation des différentes mallettes qui valorise cette utilisation (notamment en redonnant à un moment une vision d’approche globale).

Si ces modifications apportent des résultats positifs et compte tenu de l’absence d'éléments spécifiquement «locaux» le concept ou le modèle même de ces mallettes pourra alors être proposé au niveau national.

Nous manquons d’éléments pour préciser dans quel contexte et dans quelle mesure l’utilisation de ces mallettes pourrait être envisagée par l’enseignant seul avec sa classe (sans intervention d’animateur du patrimoine), ou par des individus laissés en toute autonomie sans encadrement.

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RENNES

Maquette Arc en plein cintre

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

L’outil est d’un intérêt national et d’une grande efficacité.

Description :

Maquette en bois démontable.

Objectifs :

• Acquisition de notions d’espaces, de volumes ainsi que d’échelle et de vocabulaire.• Faciliter la découverte des quartiers historiques avec des notions de repérage, de lecture de plan.• Mieux comprendre la mise en œuvre des arcs et des voûtes dans les édifices par le principe de la

poussée.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire :les bâtisseurs du moyen âgeGéographie : l’urbanismeHistoire des artsEducation civique : patrimoine et environnement.Mathématiques et physique : notion de force, d’équilibre.

Primaire en priorité6ème et 5ème

Exemple d’utilisation :

La séance d’observation avec un groupe de 6-8 élèves a duré 30 minutes Intérêt de l’outil :

Les élèves ont tâtonné, fait plusieurs erreurs, émis des hypothèses (la place de l’échafaudage, le sens de pose des pierres, leur ordre de pose ; il ont mis en premier les piliers haut en bas, si bien que l’échafaudage n’avait pas sa place…). La maquette est souvent tombée. Mais ils sont arrivés à construire leur arc en plein cintre. De même, à partir de l’observation de la maquette, les élèves concrétisent des données abstraites sur des principes techniques et aboutissent à une production réaliste et effective.

Rôle de l’animateur :

La présence de l’animateur gardera son intérêt. Une utilisation par des enseignants seuls est envisageable. L’outil nécessite cependant un accompagnement.

Diffusion plus large possible :

L’outil est d’un intérêt pour toutes les régions dans l’usage d’un arc en plein cintre.

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RENNES

De Condate à Rennes : 2 000 ans d’histoire dans la cité rennaiseCD Rom historique de la Ville de Rennes

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large X

Le caractère innovant de cet outil ne réside pas tant dans sa forme (le format CD Rom est assez répandu aujourd’hui), mais plutôt dans la façon dont est traité le sujet. Il s’agit en effet d’une sorte de visite virtuelle de la ville au fil des siècles.Il s’agit d’un outil multimédia de qualité, intéressant dans le contexte actuel de sensibilisation des élèves aux nouvelles technologies (NTIC).En raison même du sujet traité, une diffusion de l’outil hors de la ville de Rennes ne semble pas intéressante.

Description :

Ce CD Rom retrace 20 siècles d’histoire de la ville de Rennes à travers ses bâtiments, ses personnages illustrés, des textes de référence et surtout des survols historiques de la cité (images virtuelles en 3 dimensions).

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Objectifs pédagogiques :

Observer la ville au Moyen-Age, son extension à travers le XIXème siècle et son évolution jusqu’en 1990. Observer l’apparition progressive du quartier au sein duquel l’école est située à partir des années 50 et suivre son évolution.Apprendre à prendre des notes.

Articulation avec les programmes scolaires :

Histoire : histoire de la ville dans son ensemble, d’un quartier Géographie : repérer les rues d’un quartier, l’école, le métro, les différents types d’habitats, se situer dans l’espace et dans le temps.

Les niveaux scolaires concernés en priorité : cycle 2 et 3 de l’école élémentaire, collège et lycée.

Exemple d’utilisation :

Ce CD Rom s’adresse à un large public. Une borne interactive se trouve en libre accès sur le lieu de l’exposition permanente « Rennes Ville d’Art et d’Histoire » dans la chapelle St-Yves, et, pour les groupes (scolaires ou non), un vidéo-projecteur permet de visualiser le CD Rom sur grand écran. Le CD Rom est également disponible à la vente à la boutique de l’Office du Tourisme.

La séance d’1h30 s’est déroulée à l’Office du Tourisme devant 17 enfants.Le CD Rom a été utilisé en guise d’introduction d’une leçon sur l’extension de la ville au fil des siècles et l’apparition d’un quartier spécifique (celui dans lequel est située l’école). La séance a particulièrement visé l’étude de Condate, l’apparition de la première enceinte puis des 3 enceintes successives du XVème siècle. L’étude s’est ensuite focalisée sur l’évolution du quartier viabilisé dans les années 1940-50, les maisons « Castor » en 1960-70, les immeubles de la ZUP en 1990 et la construction de la ligne de métro en 2000. La leçon est ensuite suivie d’une visite du quartier en question.

Cette séance se prolongera par l’étude de plans de Rennes à différentes époques.

Intérêt de l’outil :

En étudiant la ville à partir de la date de sa fondation (ce qui n’était pas prévu à l’origine), les enfants appréhendent mieux la naissance de la ville, le choix de son site.La visualisation de la ville se fait de façon nette et précise (possibilité d’effectuer le « tour de la ville », de zoomer pour avoir plus de détails…). La visualisation en 3 dimensions permet une représentation irremplaçable de la ville pour les enfants. Le CD Rom donne une vision concrète, précise, qu’un plan ne donne jamais (par ex, au Moyen-Age, le cours de la Vilaine, le tour des remparts…). Visualisation globale ou approche de certains détails grâce au zoom. Il est également possible de se concentrer sur un quartier spécifique de la ville afin d’en suivre l’évolution. Cet outil permet une utilisation souple.Il est également intéressant d’accéder à des renseignements complémentaires en visitant les autres rubriques.Cet outil permet aussi de mieux se repérer dans la ville.

Rôle de l’animateur :

Il est souhaitable que ce soit l’animateur qui dirige la séance car ce dernier possède une connaissance très pointue de l’histoire de la ville de Rennes sans laquelle l’animation perdrait beaucoup de sa valeur. De plus, les enfants sont plus à l’écoute d’une personne intervenant exceptionnellement auprès d’eux. Cet outil convient parfaitement pour une séance collective à l’extérieur de l’école.

Diffusion plus large possible :

Une diffusion de l’outil dépassant le cadre local paraît peu intéressante en raison même du sujet traité par le CD Rom : l’évolution de la ville de Rennes. Toutefois le concept est intéressant et pourrait être repris mais avec la présentation et l’historique d’une autre ville. La diffusion de l’outil en « l’état » dans une sphère géographique plus étendue, reste néanmoins possible car

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elle permet la visualisation concrète d’une ville au Moyen-Age, l’extension de cette ville au fil des siècles, l’avancée de plus en plus importante de la ville sur la campagne. La partie « étude des différents quartiers » ne présente que peu d’intérêt pour les habitants d’une autre ville, même d’un autre quartier

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RENNES Classeur pédagogique « Lecture de la ville »

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Très bon outil original, indispensable pour faire découvrir à l’enfant son environnement, objectif inscrit dans les programmes. Il est aisément adaptable à d’autres régions, pour un coût modique.

Description :

Classeur composé de 6 fiches thématiques méthodologiques destinées aux animateurs (enseignants, guides-conférenciers…) : - « étudier un édifice » - « étudier une place »- « étudier une rue »- « étudier l’habitat urbain »- « étudier une zone d’activités » - « étudier un quartier»Une grille d’observation in situ destinée aux enfants est disponible en fin de classeur.Traduit en anglais et en japonais, utilisable par exemple pour des classes internationales du patrimoine. Publication CRDP, IUFM, DRAC, Rennes Ville d’art et d’Histoire.

Objectifs pédagogiques :

Apprendre à lire la ville ancienne et ultra contemporaine, reconnaître les différents types d’habitat.Les thèmes ainsi abordés sont :Les maisons en grès du début du siècle, les maisons en schiste de l’après-guerre, les maisons blanches construites avec les fonds d’aide aux victimes de guerre, les maisons « Castor » et l’école.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

GéographieHistoireHistoire de l’art

Cycle 3CollègeLycée

Exemple d’utilisation :

Le classeur est utilisé lors de la visite du quartier, laquelle fait suite à la découverte du CD Rom avec reproductions en 3D « la ville de Rennes de Condate à 1990 ». Les élèves mènent ensuite une enquête auprès de ceux qui ont construit les « maisons Castor ».Durée de la séance : 1 h.

Intérêt de l’outil :

L’outil est jugé « très concret et efficace » par l’enseignante, car il permet une acquisition rapide et ludique de connaissances. Il a répondu entièrement aux objectifs de la séance.Chaque fiche permet de relier l’histoire de l’art, l’histoire et la géographie.La grille fournie pour une observation in situ permet aux enfants de se familiariser avec la prise de notes.

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Rôle de l’animateur :

La présence d’un animateur est appréciable car l’utilisation des fiches par l’enseignant seul nécessiterait de nombreuses heures de préparation.

Diffusion plus large possible :

La méthode d’observation proposée est transférable à d’autres édifices d’autres régions de France.

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RENNES

Jeu de cartes « A la découverte du langage secret des architectes »

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Très bon outil, transférable facilement et ludique, permettant d’acquérir du vocabulaire et faisant appel à la mémorisation.

Description :

Jeu de 28 cartes avec photographies du patrimoine local.

Objectifs pédagogiques :

Reconnaître différents éléments architecturaux du Moyen Age, des XVIIe et XVIIIe siècles.Acquérir un vocabulaire précis.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : étude des cathédrales et de la ville au Moyen AgeHistoire de l’artGéographie

CM à condition de simplifier le jeu d’origine Collège

Il est possible de choisir ses cartes en fonction de l’âge des enfants

Exemple d’utilisation :

Le jeu intervient après une visite du centre historique, au cours de laquelle l’animateur a emmené les enfants à la recherche de différents éléments architecturaux présents dans la ville (maisons à pans de bois, remparts, portes fortifiées, hôtels particuliers, hôtel de ville, Parlement de Bretagne, églises…), en les interrogeant sur ce qui attire leur attention et sur les composantes principales de ces architectures.La séance précède l’étude du Moyen-Age, les villes et les cathédrales. La classe est divisée en 2 équipes, disposant chacune de 14 cartes représentant divers édifices. Chaque équipe choisit une carte parmi les 14, de manière discrète de façon à ce que l’équipe adverse n’entende pas. Ensuite, l’un des membres de l’équipe A pose une question où un terme architectural évoqué sur le terrain doit nécessairement apparaître. Ex : « Y a t –il un pilastre sur le bâtiment ? Y a t-il des frontons triangulaires.. ? »). Si l’équipe B se trompe, l’équipe A retourne les cartes qui présentent les bâtiments avec décor de pilastres. C’est ensuite à l’équipe B de poser une question. C’est l’équipe pour qui il ne restera qu’une seule carte qui aura gagné.Durée d’utilisation du jeu: 30 min. Le jeu est complémentaire d’ateliers de dessins et de la construction d’un arc en plein cintre.Le jeu est plus profitable après une classe patrimoine de plusieurs jours qui permet d’assimiler de façon moins rapide un certain nombre de termes et d’insister sur les fonctions des édifices.

Intérêt de l’outil :

D’après l’enseignant, « les enfants ont mémorisé d’une manière surprenante beaucoup de termes », beaucoup plus, même, que ce à quoi il s’attendait.Les élèves n’ont pas eu de difficulté particulière pour utiliser le jeu, très ludique.

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Rôle de l’animateur :

L’outil pourrait être utilisé par l’enseignant seul à condition qu’un guide lui apporte au préalable les connaissances indispensables et les clefs pour regarder l’architecture. L’enseignant devrait ainsi consacrer « plusieurs heures » à la préparation.

Diffusion plus large possible :

Diffusable plus largement en conservant la règle du jeu et en modifiant les visuels. Des visuels du patrimoine international pourraient même être utilisés. Chaque région pourrait réaliser une version qui lui est propre.

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RIOM

Maquette tactile de la tour de l’horloge

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XIntérêt d’une diffusion plus large X

Maquette démontable pertinente pour comprendre l’évolution d’un bâtiment mais non diffusable tel quel car spécifique à un monument.La séance d’observation ne s’intéresse pas aux caractéristiques de l’outil dédiées à un public de malvoyants, caractéristique pour laquelle celui-ci avait été retenu pour l’étude.

Description :

Maquette démontable agglomérée avec différentes essences, adaptée à un public handicapé grâce à un code tactile basé sur les qualités thermiques des matériaux employés. Echelle 1/50è

Objectifs pédagogiques :

Comprendre les phases de construction du monument.Aborder le Moyen Age et la Renaissance.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Géographie : plan, échelle, orientation dans l’espace, points cardinaux.Histoire: Moyen-Age, Renaissance, évolution de la ville.

Primaire (surtout cycle 3)Collège Lycée Surtout école élémentaire

Exemple d’utiliastion :

L’outil est utilisé avec la maquette démontable du centre ville. La durée totale de la séance d’observation est de 1h30.Les enfants ne manipulent pas la maquette car elle est fragile, seul l’intervenant la démonte.

Intérêt de l’outil :

L’utilisation d’un modèle réduit permet une meilleure concentration des enfants et une acquisition plus rapide des connaissances (que dans la rue par exemple).L’outil a permis de répondre entièrement aux objectifs de la séance.

Diffusion plus large possible :

L’outil lui-même est local mais son principe est transposable pour mettre en lumière l’évolution d’un monument.Il est difficilement transportable car très fragile.

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ROCHEFORT

L’îlot urbain en bois

Caractère innovant XXXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XX

En recréant un îlot et ses parcelles, l’enfant apprend à lire son environnement. Il comprend les règles d’urbanisme et acquiert du vocabulaire. Une diffusion plus large est envisageable dans les villes à l’urbanisme régulier.

Description :

- Planche en bois matérialisant l’îlot et 18 parcelles (86X82 cm)- 70 cubes en bois représentant les étages et les toits des maisons- Séries de fenêtres aimantéesUtilisé avec les cahiers pédagogiques de l’atelier sur l’urbanisme

Objectifs pédagogiques :

- Aménager un îlot et ses parcelles- Connaître et respecter les règles d’urbanisme- Evaluer les contraintes de construction d’une cité- Comprendre la morphologie de l’espace urbain- Se situer dans l’espace- Reproduire et composer des représentations simples de l’espace- Acquérir un vocabulaire spécifique- Comprendre le rôle de l’homme dans la transformation du paysage

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Articulation possible avec les programmes scolaires :

Géographie : aménagement de l’espace, lecture de paysageGéométrie : représentation dans l’espace

CM1, CM24ème

Exemple d’utilisation :

Durée de la séance : 1h15 est le temps minimum à consacrer à cet outilDescription chronologique des activités :

1- révision des 4 règles d’urbanisme de base (à savoir : les nouvelles habitations doivent être en pierre de taille, mitoyennes à ses voisines, posséder au minimum 2 niveaux et avoir une façade alignée sur la rue ; ces règles permettent une homogénéisation de l’habitat, l’embellissement et l’assainissement de la cité)

2- exécution de ces règles en débutant la construction de l’îlot3- correction collective de l’exercice4- application de nouvelles règles afin de compléter et achever l’îlot en bois :

Pas plus de 5-6 élèves peuvent utiliser l’outil en même temps

L’outil est complémentaire d’une observation in situ de l’habitat type rochefortais et de l’analyse de plans anciens de la ville.

Intérêt de l’outil :

Nombre d’élèves ont des difficultés à produire des représentations dans l’espace ; l’outil peut les aider à acquérir cette compétence. L’enseignante remarque que ses élèves commentent ensuite ce qu’ils voient lors des sorties en ville à la lumière de ce qui a été vu lors de l’atelier.La manipulation de l’outil est jugée très intéressante par l’enseignante car il permet de « mettre en application les différentes règles apprises précédemment [..]

L’outil permet aux enfants de s’approprier définitivement les règles de Michel Bégon » (Extrait du site VPAH : « En 1675, la ville est insérée dans des remparts. L’intendant de la marine Bégon édicte un règlement d’urbanisme au nom de la sécurité et de l’hygiène en 1689. Cette impulsion concourt au développement de la ville. Il contraint les habitants à bâtir des maisons en pierre de taille à un ou deux étages, sur des parcelles identiques dont la largeur correspond à la portée d’une poutre avec à l’arrière un jardin. Ceci est encore lisible et donne à la ville sa physionomie actuelle »).

Rôle de l’animateur :

Les informations permettant d’utiliser l’outil ne peuvent être délivrées que par un guide conférencier.

Diffusion plus large possible :

L’outil est spécifique à Rochefort par son parcellaire et son règlement, même si les notions d’îlot et de parcelles sont universelles.Seules pourraient être intéressées les villes ayant un parcellaire régulier et/ou un habitat type.

L’enseignant aimerait que l’outil permette une visualisation des coins d’îlot (appelés parcelles d’angle), construits tels qu’ils sont en réalité

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ROCHEFORT

Mallette des matériaux

Caractère innovant XIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Outil indispensable pour apprendre à lire la ville, permettant de rendre visibles et touchables des éléments habituellement éloignés du regard et de la main. Facilement diffusable nationalement à moindre coût.

Description :

Mallette en plastique (35X46 cm) compartimentée, renfermant des échantillons de matériaux les plus courants : tuile, pierre calcaire, bois, granit, ardoise, ciment, sable, mortier et, prochainement : verre, métal, PVC…La mallette est complétée par :- un livret pédagogique contenant 6 fiches (« Identifier les matériaux de la mallette », « Approche

sensorielle : vue et toucher », « Matériaux fabriqués ou naturels ? », « Observation dans la ville », « Observation chez soi », et une 6ème constituée de photographies de matériaux que l’élève doit identifier)

- un jeu de photos à associer à des matériaux- une carte de la France des matériaux de couverture traditionnels en milieu rural (ci-jointe)- des petites cartes d’identité pour chaque matériau (descriptif ci-joint)- des matériaux en grandeur réelle : 1 tuile canal, 1 tuile plate mécanique, 2 ardoises (rectangulaire +

arrondie)- des fiches sur les métiers liés à ces matériaux (prochainement)- documentation diverse : utilisation et origine géographique des matériaux…

Objectifs pédagogiques :

Comparer les différents matériaux afin d’éviter la confusion entre certains (par ex, entre tuile et ardoise, entre brique et pierre)Par une approche sensorielle, les mettre en contact avec les matériaux quotidiennement utilisés et en reconnaître l’usageAcquérir un vocabulaire précisEduquer le regardSe sensibiliser aux techniques et aux métiers de la construction.S’exprimer avec des mots précis pour décrireLire l’environnement urbain et architectural immédiat

Articulation possible avec les programmes scolaires :

- Histoire –Géo : comparaison avec d’autres façons de construire selon les régions, les pays, les continents ou selon les époques, connaissance par les traces, évolution, chronologie, lecture de paysage, origine géographique, géologie

- Technologie : résistance, imperméabilité, transparence, utilisation des matériaux. - Arts visuels : expérimentations sensorielles, formes, couleurs, images, manipulations…- Arts plastiques : croquis, sculpture, modelage…- Mathématiques : formes, grandeurs, poids, mesures, espace…- Sciences-

CE1, CE2, CM1, CM2

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Exemple d’utilisation :

Durée indicative : 20’ par groupe de 8-9 élèves maximum, d’où la nécessité de disposer, pour une classe, de 3 mallettes. S’il n’y a qu’une seule mallette, la classe est divisée en 3 groupes qui alternent sur 3 ateliers (visite et observation en ville, travail autour de la mallette, jeu des photos)1- Evaluation des connaissances sur les matériaux (noms, couleurs, formes, fonctions…)2- Découverte des échantillons de la maquette (observer, toucher, nommer, décrire…)3- Exercices d’évaluation (jeux sur des photos, reconnaître les matériaux naturels et fabriqués par

l’homme, composants des matériaux..). L’évaluation des connaissances se fait à l’aide d’un tableau à remplir mais aussi lors d’une visite in situ en ville, voire dans une carrière de pierre ou bien à travers une reconnaissance par le toucher, à l’aveugle.

Intérêt de l’outil :

L’outil est facile d’accès pour les élèves et le maître.Chaque matériau peut entraîner des élèves à évoquer des monuments, des anecdotes, ce qui peut être enrichissant. C’est un outil d’expérimentation et de connaissances qui permet à l’élève d’être acteur dans sa découverte par une approche multi-sensorielle (toucher + vue). Il s’agit d’une découverte ludique qui peut être complétée par une confrontation directe des matériaux grandeur nature (exemple : il ne s’agit plus de montrer un échantillon d’une tuile mais de leur montrer une tuile canal dans son entier) et avec leur transposition dans une ville, à travers les différents bâtiments qui la composent.

Rôle de l’animateur :

L’outil est tout à fait utilisable par l’enseignant seul mais avec une fiche pédagogique complète. L’animateur permet de mettre en corrélation les matériaux étudiés avec les édifices de la ville visibles immédiatement.

Diffusion plus large possible :

L’outil a un intérêt national.Dans le cas d’une diffusion plus large, il faudrait attirer l’attention des utilisateurs sur la vigilance à avoir avec le morceau de verre, certes entouré d’un ruban protecteur . Néanmoins, la sécurité a été bien prise en compte dans la conception de l’outil. Une diffusion plus large serait l’occasion d’ajouter de quoi étudier le vitrail (verre et plomb) et de remplacer les photos par des diapos ou un cd-rom permettant une présentation à la classe entière avant la répartition en groupes.

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Les petites cartes d’identité des matériaux

Le GRES est une roche dure et résistante. Il en existe de différentes couleurs. On l’utilise dans les constructions des murs d’édifices.

Le BOIS est un matériau utilisé depuis toujours. Selon les régions et les climats, le bois peut être présent partout dans la maison. Aujourd’hui, il fournit les charpentes, les planchers, les portes et les fenêtres.

Le BETON est le matériau le plus courant dans les villes modernes. Il est fabriqué à partir de produits naturels = de l’eau, du sable, du gravier, des cailloux et du ciment. Il permet de construire des immeubles, des ponts, des tunnels…

L’ARDOISE est une roche que l’on divise en feuilles plus ou moins épaisses. Taillée en rectangles très fins, elle permet de faire des toiture légères et très imperméables. Elle est utilisée pour des toits dont les pentes sont supérieures à 40 %.

La BRIQUE est un matériau artificiel fabriqué avec de l’argile cuite dans un four, de couleur rouge. On l’utilise pour la construction de murs. Les Romains l’utilisent déjà pour construire certains monuments.

La PIERRE DE TAILLE est du calcaire coupé en blocs réguliers.

Le MOELLON est la pierre à l’état brut disposée de façon irrégulière sur le mur.

Le VERRE est fabriqué à haute température et surtout utilisé pour les vitres des fenêtres.Translucide, il peut être aussi coloré.

La TUILE est faite d’argile cuite, la couleur traditionnelle est le rouge. Elle est utilisée pour couvrir les toits. On en trouve de différentes formes. Elles est utilisée pour des toits dont ma pente est entre 25 et 35 %.

Le MARBRE est un calcaire très dur et souvent coloré, qui a un bel aspect lorsqu’il est poli (c’est-à-dire rendu lisse et luisant). On l’emploie dans les monuments depuis l’Antiquité (les colonnes des temples grecs par exemple). Aujourd’hui, c’est un matériau très recherché.

Le CALCAIRE dur est tiré des carrières dans les roches sédimentaires et donnes de belles façades blanches ou très claires. Il se taille facilement.

NB : d’autres cartes sont en préparation ( fer, PVC, parpaing, ciment, zinc…)

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SOISSONS

Voûte sur croisée d’ogives

Caractère innovant XIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Maquette déjà commercialisée au sein des Villes et Pays d’Art et d’Histoire.Simple et efficace de par son aspect manipulatoire.

NB : le questionnaire a été rempli uniquement par un enseignant ; l’animateur du patrimoine n’a pas répondu.

Description :

Voûte en bois de 3 travées, hauteur 110 cm

Objectifs pédagogiques :

Comprendre la logique de construction des voûtes gothiques

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : lecture du Moyen AgeArts plastiques : dessinMathématiques : géométrie

Cycle 3 5ème

Exemple d’utilisation :

4/5 enfants travaillent en simultané sur la maquetteDurée de la séance : 45 minutes

Intérêt de l’outil :

L’outil offre plusieurs intérêts :- une expérimentation manuelle collective avec une prise de conscience du rôle de chacun dans le

montage- une concrétisation d’un discours théorique- la compréhension par l’expérience des poussées des voûtes sur croisée d’ogives, la lecture

détaillée des différentes parties de la maquette et la conscience de la difficulté liée à la mobilité des éléments

- Un attrait immédiat - Les élèves montrent une volonté unanime à participer et les enseignants apprécient le côté

expérimental, tâtonnements, recherche d’hypothèse…

Rôle de l’animateur : Eventuellement, après formation (vocabulaire de l’architecture), l’outil pourrait être utilisé par l’enseignant seul.

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Diffusion plus large possible :

NB : Cet outil est déjà commercialisé auprès des Villes et Pays d’art et d’histoireSuite à différentes remarques de notre part, la maquette a déjà été modifiée par le concepteur de cet outil

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VANNES

Maquette maison à pans de bois

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large X

L’outil est difficile à assembler et à manipuler, il sert davantage de support visuel pour que l’enfant puisse avoir une vue d’ensemble d’une maison à pans de bois.

Description :

Maquette en bois accompagnée d’une série de 25 diapositives commentées avec des planches explicatives. Une mini bibliothèque ainsi que de la documentation complètent l’outil.

Objectifs pédagogiques :

• Faciliter la découverte des quartiers historiques avec des notions de repérage, d’orientation et de lecture de plan.

• Aborder le principe de construction architecturale

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire GéographieEducation civiqueArts plastiques.

Primaire, à partir du CP :découverte du monde et de l’espace.Collège (surtout classe de 5e ) : histoire du Moyen-Age, bien que le pan de bois soit utilisé aux siècles suivants et …aujourd’hui encore( prolongement de la découverte) Lycée Lycée technique : de temps en temps dans le cadre d’un travail sur le bois Exemple d’utilisation :

Dans le cadre d’un dispositif du type « atelier » qui se déroule en 3 temps : 1er temps sur le terrain : découverte, 2e temps, plus technique : repérage des éléments de la maquette, 3e temps : la vie dans la maison, imaginer les fonctions, habitat, commerce, atelier artisanal…

32 élèves maximum avec deux guides conférenciers (2 groupes de 16 élèves) : une partie sur le terrain et une seconde dans la salle du service animation. La séance d’utilisation de la maquette dure 2 heures.

Possibilité d’aller visiter un atelier de menuisier pour mieux comprendre le temps nécessaire à la construction d’un pan de bois, les éléments d’assemblage et l’usage des outils, le savoir-faire que suppose l’ utilisation de cette technique, la connaissance du bois etc.Il n’ est pas question de faire "monter" la maquette par les enfants. La maison (l’outil proposé) ne sert que de cadre de référence. Difficile à assembler et à manipuler, il sert de support visuel pour que l’enfant puisse avoir une vue d’ensemble de la structure.Le menuisier de la ville a fabriqué des maquettes de certaines parties de la maison (beaucoup plus grandes que celles proposées dans la valise) pouvant être facilement assemblées. Il faut être prudent lors de la manipulation des pièces de bois avec les enfants.

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Intérêt de l’outil :

L’acquisition par la manipulation : intérêt accru des enfants, même des enfants ayant des difficultés scolaires. Il se positionne comme un outil d'expérimentation et d'acquisition de connaissances.

Rôle de l’animateur :

L’outil dans sa conception initiale ne peut pas être utilisé facilement par un enseignant. Les guides conférenciers et l’animateur du service animation de la ville de Vannes ont eux-mêmes travaillé à la création d’outils pouvant être manipulés par les élèves, en petits groupes.En effet, le modèle initial a évolué au fil du temps.La maison (l’outil proposé) ne sert que de cadre de référence. Difficile à assembler et à manipuler, il sert de support visuel pour que l’enfant puisse avoir une vue d’ensemble de la structure.Le menuisier de la ville a fabriqué des maquettes de certaines parties de la maison (beaucoup plus grandes que celles proposées dans la valise) pouvant être facilement assemblées. Lors de certaines séances, il créait sur place un tenon et une mortaise pour montrer aux enfants comment le menuisier de l’époque choisissait le bois, le temps nécessaire à la fabrication des pièces et à l’assemblage, à tenon et mortaise, à mi-bois ( croix de Saint-André ) .

Diffusion plus large possible :

L’outil a déjà été diffusé depuis plusieurs années dans tout le réseau des Villes d’Art et d’Histoire. Il est transposable dans toutes les régions avec des variantes pour le remplissage, torchis, briquette…, l’encorbellement à poutres ( entretoise) chanfreinées, terminées en sifflet , ou la frise renaissante et le décor en général qui demanderait de préparer des diapositives spécifiques pour chaque région ou ville.

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VENDOME

Voûte sur croisée d’ogives

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

La manipulation de cet outil facilite l’acquisition des connaissances. Cette maquette ne comportant aucun élément spécifiquement local, il est tout à fait possible de la diffuser en l’état dans d’autres aires géographiques.

Description :

Maquette en bois d’une voûte sur croisée d’ogives, de 1x2m environ. La maquette est constituée de 36 pièces : 4 cintres, 20 claveaux, 1 clé de voûte, 4 « cale-cintre », 4 arcs boutants, 2 pans de mur, 1 socle sur roulettes.La maquette est entièrement démontable, mais pour des questions pratiques, les murs et les arcs boutants restent montés sur socle.

Objectifs pédagogiques :

Reconnaître les deux styles architecturaux romans et gothiques, les expliquer.Comprendre les techniques de construction médiévale par une approche théorique et pratique.Développer l’esprit d’observation.Appréhender les savoir-faire d’un chantier au Moyen-Age.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Histoire : société du Moyen-Age, la ville médiévale, les constructions.Arts plastiques

Cycle 3 en prioritéCollègeLycée

Exemple d’utilisation :

La séance d’1h30 débute dans la cour du cloître de la Trinité et se termine dans l’atelier éducatif, devant 20 élèves.

L’animation débute par une étude comparée du clocher de la Trinité (XIIème siècle) et de l’église de la Trinité (XIIIème-XVIème siècle). Par l’observation des formes et des volumes (murs, ouvertures, hauteur…), la classe appréhende l’évolution des techniques de construction, de l’époque romane à l’époque gothique.La deuxième partie de l’animation se déroule dans l’atelier éducatif de l’abbaye. La classe assemble la maquette de bois d’une voûte sur croisée d’ogives (dans l’ordre : pose des cintres en bois, pose des claveaux, pose de la clé, enlèvement des cintres en bois). Les élèves sont ainsi confrontés aux problèmes que les maîtres d’œuvre de l’époque ont dû résoudre pour assurer la stabilité de l’édifice.L’outil est manié successivement par des enfants divisés en plusieurs équipes de 4 élèves.

Chaque groupe intervient à une étape précise du montage.Un dossier est remis à l’issue de l’animation. Il reprend les principes et termes techniques abordés. Il peut être utilisé comme contrôle des connaissances ou pour exploiter les notions acquises lors de la visite. De retour en classe, le programme et les notions sont revus en profondeur : analyse de documents, visionnage d’une cassette vidéo (émission « c’est pas sorcier »), résumé en classe et évaluation.

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Prolongements : reconnaissance des différentes parties de la maquette (voûte sur croisée d’ogives) à partir de l’illustration.

Intérêt de l’outil :

Les élèves sont acteurs et donc plus attentifs.La maquette rend l’apprentissage plus ludique et plus concret.Cet outil facilite la compréhension des techniques de construction et accroît la motivation des élèves. La manipulation lorsqu’elle est possible est pédagogiquement très efficace.

Rôle de l’animateur : La présence de l’animateur du patrimoine n’est pas indispensable et la manipulation de la maquette pourrait être effectuée sous la direction de l’enseignant, entre 2 visites in situ par exemple. En effet, il est important de ne pas dissocier la forme et le sens, c’est à dire que la construction de la voûte n’est pas une fin en soi mais s’inscrit dans la compréhension générale de l’église.L’association du montage de cette maquette de voûte gothique avec le montage d’une maquette d’un arc en plein cintre (roman) permettrait la comparaison avec une voûte gothique. Cela permettrait d’insister sur l’évolution technique des solutions choisies à différentes époques.

Diffusion plus large possible :

L’outil ne présente pas de spécificité locale et peut donc s’adapter à toute construction gothique. L’utilisation de la maquette hors du contexte local semble tout à fait possible, à condition que l’enseignant puisse la conjuguer avec la visite d’un lieu présentant des bâtiments du même type.

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VILLEFRANCHE DU ROUERGUE

Maquette de la bastide de Sauveterre de Rouergue

Caractère innovant XXIntérêt pour l’Education Nationale XXXIntérêt d’une diffusion plus large XXX

Cette maquette propose de découvrir l’organisation sociale au Moyen Age et de comprendre la trame urbaine d’une bastide. Elle s’intègre pleinement dans les programmes et pourrait être utilisée aisément en autonomie par un enseignant de toute région.

Description :

Maquette en bois, constituée :- d’un plateau de 106X140 cm, reproduisant le plan de la bastide de Sauveterre de Rouergue à l’échelle

1/250- de 137 éléments amovibles représentant les maisons et les principaux monuments

Objectifs pédagogiques :

Découvrir la vie quotidienne et la société du Moyen Age : organisation sociale, politique et économique, techniques de constructionObserver la trame urbaine spécifique d’une bastideComprendre le phénomène d’une bastide : comment se décide une fondation, comment elle se concrétise ?Apprendre à lire un espace urbain, à opérer des variations d’échelle

Articulation possible avec les programmes scolaires :

Surtout cycle III et 5ème mais adaptable à tout niveauHistoire : l’essor urbain au Moyen Age, l’Eglise, cadres politiques et sociétéFrançaisOccitan MathématiquesArts plastiques

Exemple d’utilisation :

La maquette de la bastide est le plus souvent utilisée en complément d’autres maquettes : maison à pans de bois, voûtes en plein cintre et d’ogives (durée de la séance : 2 heures, à raison de 20 minutes par outil + 1 heure de diaporama), ce qui permet à tous les élèves d’être en activité simultanément. Prévoir 5-6 enfants par maquette. Pour tous ces outils, il est possible de proposer une répartition des tâches entre élèves : architectes/ maîtres d’œuvre… afin de bien identifier les différents corps de métiers.L’outil est complété par un film vidéo ou un diaporama sur les bastides d’une heure (à noter que cette durée est trop longue : les élèves sont peu attentifs et le jeu de questions/réponses qui anime le diaporama est fastidieux). Les mots-clefs sont notés au tableau.

Intérêt de l’outil :

Les élèves n’ont pas rencontré de difficultés majeures. Les manipulations sont peu nombreuses. Cette approche est très efficace. La maquette permet une certaine interactivité (ajouts/suppressions de pièces etc.).

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Rôle de l’animateur :

L’outil s’intégrant pleinement dans les programmes de 5ème, le temps de préparation pour un enseignant utilisant l’outil seul ne devrait pas être trop important. Pour les autres enseignants, cela peut être plus délicat.

Diffusion plus large possible :

L’outil peut être diffusé tel quel. Dans le cadre d’une diffusion plus large, il faudrait profiter pour intégrer le projet de jeu de rôles de l’animateur du patrimoine : les enfants se verraient attribuer un personnage et participeraient ainsi à la fondation de la ville et à son fonctionnement. Personnages envisagés : notaire, géomètre, charpentier, marchands, curé, boucher, etc.

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Page 128: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d'Art et d'Histoire :

VILLEFRANCHE DU ROUERGUE

Voûtes romanes et gothiques

Caractère innovant XIntérêt pour l’Education Nationale XXIntérêt d’une diffusion plus large X

Outil utile mais dont la fragilité réduit la manipulation et dont l’autonomie d’utilisation est réduite.

Description :

Maquette en pierres poreuses.

Objectifs pédagogiques :

- Comprendre la construction des voûtes et, plus largement, d'un édifice.- Aborder des notions historiques, architecturales et religieuses : les arcs, les voûtes, les différents

styles artistiques.- Acquérir une capacité à visualiser des volumes dans l’espace.- Acquérir un vocabulaire spécifique.

Articulation possible avec les programmes scolaires :

CM et 5ème

Histoire : le cadre religieux, la société, les villesArts plastiques, français, voire mathématiques.

Exemple d’utilisation :

La maquette est utilisable avec 5-6 enfants en même temps.La maquette des voûtes est utilisée en complément de la maquette « Bastides » et de l’outil « Maison à pans de bois ». Les groupes de 5-6 élèves permutent entre les 3 ateliers.Durée de la séance : 2 heures réparties comme suit : 1 heure de diaporama (historique sur les bastides et l’habitat ancien en Midi-Pyrénées) et 20 minutes par outil.

Intérêt de l’outil :

Les élèves se sont rapidement appropriés l'outil. Après quelques instants de réflexion et d’adaptation, ils se sont mis à assembler les pièces les unes après les autres.Utilisés en petit groupe, ces outils permettent une approche active de la plupart des enfants. Cette approche est rendue très difficile avec des groupes plus importants. La maquette permet de comprendre les principes de construction des voûtes et de bien cerner la différence entre les constructions romanes et gothiques.En revanche, « la petite dimension et la fragilité rendent toutes manipulations difficiles ». En outre, l’animateur précise que les outils qui font partie de cette animation ne permettent pas une autonomie suffisante des enfants. Le service d’animation du Patrimoine travaille actuellement à l’élaboration d’outils ludiques permettant d’accroître l’autonomie des enfants et de développer des objectifs plus larges : apprentissage du regard, développement du sens de l’orientation et de l’observation….

Rôle de l’animateur :

Dans la mesure où les activités s’intègrent parfaitement au programme d’Histoire de 5ème, le temps de

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Page 129: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d'Art et d'Histoire :

préparation ne devrait pas être trop important, si bien que l’outil peut être utilisé par l’enseignant seul.Pour l’animateur, au contraire, son rôle est trop important dans le déroulement de l’animation (remarque s’appliquant à l’ensemble des outils de l’atelier, pas spécifiquement à la maquette des voûtes).

Diffusion plus large possible :

Cet outil peut être utilisé sur l'ensemble du territoire. Une diffusion plus large nécessiterait d’utiliser des matériaux moins fragiles pour faciliter la manipulation de la maquette.

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Le Centre

Régional

Etablissement public national sous tutelle du ministre de l'Éducation nationale, Le Centre régional de documentation pédagogique (CRDP) d’Aix-Marseille, aidé de ses quatre centres départementaux, a pour mission d’apporter aux différents acteurs de l’éducation (enseignants, élèves, parents, décideurs…) des ressources professionnelles : outils, animations, conseil.

Pour ce faire, il intervient dans plusieurs domaines :

l’édition et la diffusion de produits pédagogiques sur tous supports (écrit, audiovisuel, multimédia,

logiciel), disponibles dans les médiathèques et librairies du réseau SCEREN ;

la documentation et l’ingénierie de ressources : bibliographies, stratégies et outils de recherche

documentaire, sélections de documents pour la classe, bases de données ;

l’accompagnement des actions en matière de TICE à l’École : conseil, formation, animations

la promotion et le développement de l’éducation artistique et de l’action culturelle

L’ORME :Depuis sa création en 1992, le CRDP d’Aix-Marseille a eu une action déterminée dans le

développement des TICE. En 1994, il met en place l’ORME (Observatoire des ressources multimédias

en éducation), mission nationale qui conduit des études et des observations sur l’usage du multimédia

dans le système éducatif, contribue à la diffusion des usages et propose des services d’information et

de veille. L’ORME organise également des rencontres annuelles (Rencontres de l’ORME), qui

contribuent à une meilleure diffusion des ressources et des pratiques et à l’émergence de produits ou

de services multimédias innovants adaptés aux besoins nouveaux de l’école.

Dès 1995, il propose les premiers services pédagogiques en ligne, projet reconnu d’intérêt public par

le ministère de l’Industrie.

Aujourd’hui, outre son rôle d’éditeur multimédia, le CRDP contribue au développement d’un pôle

euroméditerranéen des industries du multimédia éducatif et culturel, au travers d’un projet de

rassemblement des acteurs publics de contenus multimédias (chercheurs, concepteurs, éditeurs,

distributeurs…).

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Page 131: Les outils pédagogiques des Villes et Pays d'Art et d'Histoire :

UNE ORGANISATION EN RESEAU :Le CRDP fait partie du réseau SCEREN (Services Culture Editions Ressources

pour l’Education Nationale), composé du CNDP (Centre national de documentation pédagogique), de

31 CRDP (centres régionaux) et de 83 CDDP (centres départementaux).

Dans l’académie, quatre Centres départementaux de documentation pédagogique (CDDP) offrent un

accompagnement de proximité aux lycées, collèges et écoles de leur département. Ils proposent des

espaces de ressources documentaires (médiathèques, librairies pédagogiques, documentation

administrative, ressources thématiques : AIS, REP, Arts et Culture, patrimoine local, sciences,

langues…), ainsi que des programmes d’animation et de formation. Ils fournissent aux établissements

et aux enseignants conseil et assistance en matière de nouvelles technologies et apportent leur

expertise aux acteurs éducatifs et culturels locaux.

www.crdp.ac-aix-marseille.frwww.sceren.fr

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