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www.cabinet-psychotherapie-lyon.fr Vous savez ce que c'est le narcissisme ? C'est se plaire, Se plaire ! Narcisse s'était épris de lui-même En se contemplant dans l'eau d'une fontaine. Et moi, j'étais chez ma marchande de chaussures… En train d'essayer une paire de vernis… Et en me penchant pour juger de l'effet, je me suis vu dans ma chaussure comme si j'y étais ! Elle réfléchissait mon image ! Comme de plus, la surface d'une chaussure est courbe… Convexe… Elle faisait miroir déformant ! Si bien que … Selon que je m'approchai éloignais, mon visage changeait de pointure… Alors, fatalement, à un moment… J'étais beau ! Alors là, je n'ai plus bougé ! Je suis resté là à me mirer dans ma chaussure. Et plus je me mirais, plus je m'admirais ! Je trouvais que j’avais de beaux yeux. J'ai dit à la vendeuse : - je crois que j'ai trouvé chaussure à mon pied. Elle m'a dit : - vous avez de la chance ! Je lui dis : - oui je suis verni ! J'ai payé et sans même daigner jeter un regard sur la Alors, les gens qui m'aimaient bien essayaient de me distraire : - Regarde là-haut ! Il y a un ange qui passe ! Je répondais : - Je sais ! Je le vois passer dans ma chaussure ! Les psychiatres se sont penchés sur mon cas. Ils sont venus regarder dans ma chaussure pour voir s'il m'y voyait. Comme il s'y voyait aussi, ils s'y miraient ! Et plus ils s'y miraient… Plus qu'ils s'admiraient. Ils finissaient par ne plus voir qu’eux-mêmes ! Alors ils disaient : - Il y a un tas de gens dans les chaussures de Devos, sauf lui ! Et un jour… Quelqu'un m'a marché sur le pied. Le lendemain, j'avais une tête comme ça ! Un manteau en galoche ! Je marchais à côté de mes pompes. La j'ai dit : - Ça suffit ! Terminé ! Je suis retourné voir la vendeuse, je lui ai dit : - Mademoiselle, donnez-moi une autre paire de vernis, mais MATE ! Elle a chaussé ses lunettes… Elle s'est penchée… Et elle est restée là à se mirer dans ma chaussure. LES PERSONNALITES NARCISSIQUES

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Vous savez ce que c'est le narcissisme ?

C'est se plaire, Se plaire !Narcisse s'était épris de lui-même En se contemplant dans l'eau d'une fontaine.Et moi, j'étais chez ma marchande de chaussures…En train d'essayer une paire de vernis…Et en me penchant pour juger de l'effet,je me suis vu dans ma chaussurecomme si j'y étais !Elle réfléchissait mon image !Comme de plus, la surface d'une chaussureest courbe… Convexe…Elle faisait miroir déformant !Si bien que … Selon que je m'approchai éloignais,mon visage changeait de pointure…Alors, fatalement, à un moment…J'étais beau !Alors là, je n'ai plus bougé !Je suis resté là à me mirer dans ma chaussure.Et plus je me mirais,plus je m'admirais !Je trouvais que j’avais de beaux yeux.J'ai dit à la vendeuse :

- je crois que j'ai trouvé chaussure à mon pied.

Elle m'a dit :- vous avez de la chance !

Je lui dis :- oui je suis verni !

J'ai payé et sans même daigner jeter un regard sur la

Alors, les gens qui m'aimaient bien essayaient de me distraire :

- Regarde là-haut ! Il y a un ange qui passe !Je répondais :

- Je sais ! Je le vois passer dans ma chaussure !

Les psychiatres se sont penchés sur mon cas.Ils sont venus regarder dans ma chaussurepour voir s'il m'y voyait.Comme il s'y voyait aussi,ils s'y miraient !Et plus ils s'y miraient…Plus qu'ils s'admiraient.Ils finissaient par ne plus voir qu’eux-mêmes !Alors ils disaient :

- Il y a un tas de gens dans les chaussures de Devos, sauf lui !

Et un jour…Quelqu'un m'a marché sur le pied.Le lendemain, j'avais une tête comme ça !Un manteau en galoche !Je marchais à côté de mes pompes.La j'ai dit :

- Ça suffit ! Terminé !Je suis retourné voir la vendeuse, je lui ai dit :

- Mademoiselle, donnez-moi une autre paire de vernis, mais MATE !

Elle a chaussé ses lunettes…Elle s'est penchée…Et elle est restée làà se mirerdans ma chaussure.

LES PERSONNALITES NARCISSIQUES

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vendeuse, je me suis retrouvé dans la rue comme ça à marcher tête baissée…Je ne pouvais plus me quitter des yeux !Alors les gens qui me connaissaient :

- Comment ça va ?- Ça va !- Salut toi ! - Salut

Les badauds :- Qu’est-ce que vous regardez ?- Ça me regarde !

Les gens croyaient que je faisais du nombrilisme parce que c'est sur le trajet…C'était bien du narcissisme…Et de la plus belle eau !

Et plus elle se mirait,plus je l'admirais !Elle avait quelque chose d'un ange !Depuis, on ne se quitte plus d'une semelle…Mesdames et Messieurs… Si vous m'entendez dire,en regardant ma chaussure :

- Tu as de beaux yeux… Tu sais ?Ce n'est plus du narcissisme !C'est de l'amour…

Raymond Devos « Matière à rire » aux éditions Olivier Orbon

Les éléments fondamentaux du mythe« Narcisses » Otto KERNBERG éditions Gallimard

A Thespies, en Béotie, naquit un garçon, fils du fleuve Céphise et de la nymphe Leiriopé. Dès son adolescence, sa beauté extraordinaire le fit aimer par de nombreux jeunes gens et jeunes filles. Mais son orgueil les lui fit tous mépriser. Son dédain provoqua la disparition de la nymphe Echo. Narcisse veut garder sa fière indépendance, il ne veut pas être possédé : « plutôt mourir que d'être possédé par toi », dit-il à la nymphe écho qui cherche à l'embrasser. La vengeance du dieu Amour ne tarda pas à se manifester. Dans une partie de chasse, pris d'une soif ardente, narcisse rencontra une fontaine, dans laquelle au moment de boire, il aperçut sa propre image ; et il tomba amoureux de ce reflet dans l'eau croyant que c'était un autre. Il se consuma de chagrin de ne pouvoir atteindre l'objet de son Amour et mourut au bord de la source. À la place de son corps, on trouvera la fleur appelée narcisse.

Le mythe de Narcisse introduit la question du regard, du double, du même, de l'homosexualité, du fait de n'aimer que ce soit.On pourrait dire que Narcisse refuse d'être aimé, d'être objet d'amour. On peut parler d'orgueil ou d'autosuffisance. L'autosuffisance, c'est refusé d'être objet. C’est être à la fois sujet et objet de son amour pour soi.Narcisse est aimé pour l'apparence, pour sa beauté. Lui-même tombe amoureux de son image. Il est sujet et objet. Il y a aussi l'idée d'une captation par l'image et être pris dans la jouissance sensorielle.

Le narcissique préfère son image à soi au lieu du jeu relationnel. Il ne veut pas

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assumer d'être l'objet pour un autre. Avec lui il n'y a pas d'échange. Le narcissique jouit d'être celui qui est regardé, celui qui est porté au pinacle. Il est dans l'incapacité de laisser en lui une place pour l'autre. Il ne peut pas entrer dans l'incertitude. Il est en position haute. Il ne peut se pencher que vers lui-même. Il n'a pas de nuances, soit il est comblé soit c’est le vide.

Nous sommes des êtres complexes et le narcissique ne supporte pas de voir la faille. Pour chacun si nous cassons ce sera le long de la ligne de faille. Si nous avons un traumatisme qui nous fait décompenser la pathologie sera fonction de notre traumatisme primaire.

Le Narcissisme

Le terme de “narcissisme” peut prêter à bien des confusions. Tantôt il désigne une organisation normale et saine de la personnalité comme celle que Freud avait en vue lorsqu’il l’a “introduit” en 1914 et tantôt il désigne au contraire, lorsqu’on parle de “patients narcissiques”, des structures très pathologiques de la personnalité.

La personnalité est définie comme le résultat, chez un sujet donné, de l’intégration dynamique de composantes cognitives, pulsionnelles et émotionnelles. L’agencement de ces différents facteurs constitue les traits de personnalité, à savoir les modalités relationnelles de la personne, sa façon de percevoir le monde et de se penser dans son environnement. L'unité fonctionnelle intégrative que constitue la personnalité présente deux autres caractéristiques : elle est à la fois stable (la personnalité contribue à la permanence de l'individu) et unique (elle rend le sujet reconnaissable, distinct de tous les autres)

La personnalité ne devient pathologique que lorsqu’elle se rigidifie, entraînant des réponses inadaptées, source d’une souffrance ressentie par le sujet ou d’une altération significative du fonctionnement social. La définition qu’en propose l’Organisation Mondiale de la Santé dans la dixième révision de la Classification Internationale des Maladies (CIM-10) est la suivante : « Modalités de comportement profondément enracinées et durables consistant en des réactions inflexibles à des situations personnelles et sociales de nature très variée. Ils représentent des déviations extrêmes ou significatives des perceptions, des pensées, des sensations et particulièrement des relations avec autrui par rapport à celles d’un individu moyen d’une culture donnée ».

Toutes les nuances de personnalité sont possibles et l’on glisse insensiblement d’une personnalité saine à une personnalité pathologique. On pourrait dire qu’il y a trois sortes de narcissisme : Le bon, le mauvais et le pathologique. Le bon narcissisme est un amour de soi sain qui permet d'avoir confiance en soi et d'être équilibré affectivement, en bonne santé psychique. Le mauvais narcissisme est un excès de

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narcissisme. C’est un amour de soi déréglé qui donne égoïsme, orgueil, etc... Le narcissisme pathologique n'est ni le bon ni le mauvais narcissisme. C'est une forme de protection (mécanisme de défense) face à un manque important de bon narcissisme

Le Narcissime normal

Le narcissisme primaire

Le narcissisme primaire est la manière dont l’enfant s’éprouve tout puissant. Le Moi idéal est l’héritier du narcissisme primaire. Il est la représentation que j’ai du monde pour que ce soit bien pour moi.

Freud renvoie le narcissisme primaire à un état premier avant la constitution du moi (vie intra-utérine), il est caractérisé par un état anobjectal , indifférencié, sans clivage entre le sujet et le monde extérieur au cours duquel le moi n’est pas encore différencié du ça. Dans la seconde topique Freud définit le ça comme « le réservoir » des pulsions. Le bébé se sent tout.

Dans son livre« La préoccupation maternelle primaire » (1956). D W Winnicott avance la théorie qu’il est nécessaire que la mère tourne sa libido sur elle-même pendant sa grossesse et les premiers mois après la naissance de manière à s’absorber à cette unique tâche, sentir et répondre au besoin de son enfant. Généralement cela se fait naturellement. Il nomme cela « préoccupation maternelle primaire ». C’est dans ce cadre fourni par la mère que se constitue la première organisation du moi de l’enfant. L’enfant va ressentir la continuité d’être, ce qui est la base d’un narcissisme sain, ou bien une menace d’annihilation qui entraine une angoisse primitive bien antérieure à toute angoisse.

Tout enfant a un besoin essentiel d'être le bon objet pour sa mère et d'être reconnu comme un autre pour un autre. Si l'amour n'existe pas, l'enfant aura des difficultés à tisser des relations. Ce qui est fondateur d'un narcissisme suffisamment bon, c'est de s’être constitué comme un bon objet

« Le narcissisme primaire est caractérisé par la lente mise en place des principes tendant à différencier de manière plus fine la répartition du soi et du non-soi. » R. Roussillon dans Manuel de psychologie et de psychopathologie clinique générale aux éditions MassonC'est-à-dire dans le premier moment de la vie extra utérine, le bébé d’une part va devoir créer progressivement un lien d'attachement investi avec sa mère, son premier objet et quasi simultanément il va devoir commencer à accepter et représenter progressivement la différenciation avec elle. Il va devoir s’attacher à la mère, mais sans se confondre avec elle.

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Le narcissisme secondaire

Conquérir la différenciation est l'enjeu du narcissisme secondaire. La psyché va devoir évoluer petit à petit pour accepter et assumer la lente désillusion de la toute puissance que ce processus implique.

Winnicott dans son livre « La mère ordinaire normalement dévouée » (1966) nous dit que dans un deuxième temps le bébé « commence à avoir besoin d’une mère défaillante »qui fait ressentir au bébé des frustrations supportables. Si la colère du bébé devant la frustration, ne se transforme pas en désespoir, elle peut lui permettre d’évoluer, de prendre de l’autonomie et permettre l’organisation de son moi. Ceci est facilité par le soutien du moi de la mère. Cette première relation avec la mère ordinaire normalement dévouée est d’une importance vitale concernant la mise en place des bases de la santé psychique. Elle permet à l’enfant de se différencier de sa mère, de l’autre.Si la mère est suffisamment bonne, l’expérience d’être seul en tant que nourrisson ou petit enfant en présence de la mère peut être faite. Cette expérience permet à l’enfant de découvrir sa vie personnelle. Elle fonde aussi sa capacité à être seul en présence de l’autre donc sa capacité d’établir des relations d’amitié et d’amour. Elle permet à l'enfant d'avoir accès à son vrai self, à une culpabilité et à une ambivalence normale, à une agressivité non destructive.

Dans le narcissisme primaire l'objet est perçu comme autre mais cela ne signifie pas qu'il soit conçu, vécu et représenté comme tel car pour cela il faut un niveau d'abstraction supplémentaire que le bébé acquiert en grandissant. Freud émet l'hypothèse que l'enfant doit pouvoir s'éloigner par lui-même des sources d'excitation, pour pouvoir ressentir qu'elles sont externes. Cela suppose le libre exercice de la motricité.

L'altérité et la différence sont découvertes et commencent à être concevables à partir des expériences de frustration des désirs. En particulier l’enfant découvre la différence des sexes et son appartenance à l’un des deux seulement. Freud montre que l’organisation sadique-anale manifeste l'opposition entre deux pôles (actif passif) qui se retrouve partout dans la vie sexuelle. (Notion d'emprise, d'ambivalence). Le choix d'objet est effectué dès l'enfance sur une seule personne et se reproduit à la puberté où ce choix d'objet doit renoncer aux objets infantiles et prendre un nouveau départ en tant que courant sensuel après une période de refoulement. La pulsion sexuelle au moment de la puberté trouve l'objet sexuel. Avant les zones érogènes indépendantes les unes des autres recherchaient le plaisir maintenant elles se subordonnent sous le primat de la zone génitale.On pourrait dire, le narcissisme secondaire est une réponse à l’amour déçu dans la relation avec l’autre et à la perte de l’œdipe.

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La dépendance par rapport à l'objet et le conflit d'ambivalence.

M. Klein admet l’existence de relations objectales dès le début et rejette la notion de narcissisme primaire. Elle parle plutôt d’états narcissiques, caractérisés par le retour précoce de la libido sur des objets intériorisés. Dès le début, le bébé entretient une relation ambivalente avec sa mère (objet partiel : le bon sein sera introjecté et le mauvais sera projeté au dehors). L’identification projective consiste en une projection fantasmatique à l’intérieur du corps de la mère du sujet afin de détruire l’objet de l’intérieur. Mais ces fantasmes s’accompagnent d’un vécu terrifiant de l’objet devenu redoutable car l’enfant craint d’être détruit à son tour et ressent de violentes angoisses persécutrices (position paranoïde = les 4 1ers mois de la vie). Chaque partie clivée de l’objet est soumise au processus d’introjection et de projection. La position dépressive (jusqu’à la fin de la 1ère année) est dominée par la culpabilité et la peur. L’enfant est devenu capable d’appréhender sa mère comme objet total. Ainsi naît l’ambivalence de l’objet. Renoncer à la toute puissance narcissique de l’enfance est une des choses les plus difficiles à l’être humain.

L'objet, lorsqu’il donne satisfaction est aimé pour cela. Mais l’objet peut être insatisfaisant, celui-ci n'est pas toujours disponible, il peut manquer, être blessant, il sera alors haï. Sur l'objet externe, se portent donc deux affects contradictoires et antagonistes qui dépendent de l'objet.« Le conflit d'ambivalence ainsi engendrée est le conflit fondamental de la vie psychique, à la fois le premier et en même temps le plus essentiel, le plus central, pour son organisation. Cette organisation du sujet au sein de ce conflit, la manière dont le sujet va tenter de le gérer seront en effet essentiels pour la vie psychique tout au long de la vie. C'est à partir du conflit d'ambivalence, et des tentatives de solution que la psyché et la vie psychique vont se complexifier. » A Ciccone, Manuel de psychologie et de psychopathologie clinique générale

W. Winnicott dans un article de 1963 sur « l’élaboration de la capacité de sollicitude » montre que la sollicitude est la réussite de l'ambivalence. La sollicitude exprime le fait que l'individu se sent concerné, impliqué et que, tout à la fois, il éprouve et accepte une responsabilité. Il est le fondement de la famille, les partenaires acceptant d'aller plus loin que le plaisir.

Le narcissisme est un problème identitaire

Serge Leclerc « quel est l'enfant qu'il faut tuer pour advenir ».Freud « là où est le ça, le moi doit advenir. » Pour advenir il faut tuer le ça, celui du désir inconscient des parents.

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L'identité s'origine entre l'histoire individuelle, une histoire familiale collective et la culture. Où sommes nous inscrit ?

P. Aulagnier nous propose de relier la construction de l'identité à la tribu d'une personne. Pour lui la tribu est un ensemble de personnes qui ont une représentation d’eux ensemble. La tribu a une dimension sociale culturelle historique et économique.Comme tout groupe, une tribu a le souci de sa survie en se reproduisant. Freud dit que chaque individu est un maillon dans la reproduction de l'espèce. La tribu a une fonction d'étayage. Le groupe fait pérenniser les valeurs. La tribu va demander à ses membres de la faire fonctionner, de faire exister les valeurs de la tribu en échange de quoi la tribu assure à ses membres sécurité, avenir, une place et un statut. Moyennant quoi l'individu accepte d'occuper cette place qui serre l'ensemble. P. Aulagnier appelle cela le contrat narcissique.

Le narcissisme est le passage d'une position d'objet à celui de sujet. Quelle est la part du narcissisme des parents projetés sur l'enfant ? « là où je n'ai pas réussi, tu vas y arriver ». Le narcissisme des parents ce sont leurs représentations d'eux-mêmes. La tâche de l'enfant est de s'appuyer sur cette base et de s'en dégager. Notre identité, nous ne la créons pas, mais nous recevons une nomination et une impulsion dans la vie si nos parents ont une visée pour nous. Cette visée de nos parents soit nous porte vers l'avenir soit est enfermante surtout si elle nous met à des places de comblement.

L'action bienveillante des parents est un soutien naturel de l'estime de soi de l'enfant. Cet étayage parental favorise la maturation de l'individu.

La relation narcissique saine peut-être définie comme une relation avec un objet investi par le sujet comme devant remplir pour lui certaines fonctions vécues comme indispensables à sa sécurité et à son développement. C’est une relation dont le caractère principal est d’être la matrice du changement, de la croissance psychique et permettre le développement de la symbolisation et de la pensée.

Le narcissisme pathologique

Par contre, lorsque la relation d’objet narcissique présente des aspects trop pathologiques, elle échoue à remplir sa fonction naturelle et elle emprisonne les capacités potentielles de croissance psychique et étouffe littéralement dans l’œuf leur développement.

Dans la mesure où ce qui vient de l'extérieur ne répond pas à nos désirs, nous avons une sensation de déplaisir. La relation au monde est marquée du sceau du plaisir ou du déplaisir. Si l'extérieur n'apporte rien, ne correspond pas à mes attentes, ni mes besoins, cela reste à l’extérieur ou bien cela vient faire rupture et c'est une effraction,

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c'est ce qu'on appelle quelque chose qui peut faire traumatisme. Un traumatisme est quelque chose de non assimilable, de non intégrable. Ces traumatismes précoces viennent marquer l'enfant d'impossibilité d'intégrer une expérience. Ces expériences sont classées dans la catégorie des mauvais et ce qui est placé mauvais va être dénié (développement du mécanisme de défense déni) ou cela n'a pas eu lieu, l’enfant se déconnecte psychiquement de ce qui est insupportable. (Développement du mécanisme de défense clivage). C’est cela que Bergeret a appelé les traumatismes désorganisateurs précoces. Ces traumatismes entrainent la mise en place de mécanismes de défenses forts.Le clivage de l'objet : le bon objet est clivé du mauvais objet ou le clivage du moi qui est un mécanisme de défense contre l'affect envahissant, c'est une coupure de soi-même.

Les pathologies narcissiques se nouent autour d'un impossible jeu avec la question du mauvais. Ce sont des rapports qui s'organisent sur le mode sadique anal en lien avec le clivage bon mauvais. Le mauvais est celui sur lequel je vais pouvoir avoir de l'emprise. Une relation d'emprise se construit pour lutter contre l'étrangeté de la différence et lutter contre l'écart. Il est impossible que l'autre ne soit pas comme je voudrais qu'il soit. Dans les pathologies narcissiques on va trouver toutes les pathologies du pouvoir sur l'autre ; des rapports d'emprise, de violence, sadomasochiste.

Pour le Moi du début de la vie, le narcissisme est l’investissement de vagues perceptions non structurées. Faute d’intervention des processus secondaires comme nous l’avons vu, il implique une méconnaissance de la réalité qui peut entraîner des conséquences comme l’horreur de la castration, avoir ou pas un sexe visible, les conséquences peuvent aller jusqu’à l’auto-destruction. Les pathologies narcissiques ne peuvent pas accepter ni s’adapter à la réalité qui ouvre sur un monde incertain : avec les hésitations et le fait de pouvoir aimer et haïr à la fois. A l’intérieur de chacun de nous, il y a une pulsion de vie et une pulsion de mort qui est l’inscription en nous d’une destructivité. Cette pulsion de mort est mise en jeu par exemple pour franchir des obstacles. L’intrication des deux pulsions est nécessaire. Le retour à un état dans le ventre maternel est une jouissance qui tend à la mort. La « pulsion de mort » dans ce sens peut être comprise comme une tendance à revenir au régime narcissique.

Nommer la réalité angoisse le narcissique, c'est ce qu'il ne peut pas reconnaître. Dans les pathologies narcissiques on trouve aussi les pathologies de l’agressivité (l’agressivité est la question du rapport à la destructivité du monde pour qu’il soit meilleur ou pour obtenir des satisfactions), les pathologies de l’identité comme la constitution en faux self (une personne aménagée en faux self c'est-à-dire conforme à une image. Cette personne ne peut pas porter son désir à l'extérieur pour trouver sa place), les pathologies addictives.

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Voici les pathologies ayant des traits de personnalité narcissique :

La personnalité narcissique va avoir du mal à tisser des liens si elle n’accepte pas l’altérité de l’autre et parce qu’elle se sent toute puissanteElle va être suspendue au regard de l’autre, à la valeur que lui donnent les autres pour être reconnue ou se sentir tout puissant dans les yeux de l’autre.Elle aura tendance à penser que l'autre est comme elle ce qui entraine une impossibilité d'avoir une identité propre. Cela entraine aussi des relations de collages et de dépendance qui se construisent par impossibilité de supporter que l'autre soit différent.Des réponses inadéquates à l’enfant, entraînent haine et incompréhension donc les pathologies de l’agressivité. Ceci va dans un continuum d’une personnalité gênée par certains traits jusqu'à une personnalité pathologique.D'après le DSM4, Les caractéristiques objectives d'une personnalité narcissique sont les suivantes - Il a une idée très élevée de sa propre importance. Il a tendance à surestimer ses compétences, ses réalisations. Il pense devoir être reconnu comme supérieur même sans en avoir fait la preuve.- Il fantasme sur des idées de succès illimité, de pouvoir, de splendeur ou d'amour idéal…- Il se juge unique, spécial et estime ne pouvoir être compris que par des personnes comme lui, spéciales et de haut niveau.- Il a un besoin excessif d'être admiré.- Il pense que tout lui est dû. S'estimant quelqu'un de spécial, il juge qu'on lui doit un traitement particulièrement favorable et ses désirs doivent être automatiquement satisfaits- Il a une vision utilitaire des autres. Il les exploite, les utilise pour parvenir à ses fins.- Il manque d'empathie. Il ne s'intéresse pas, ne reconnaît pas les sentiments ni les besoins d'autrui.- Il est envieux envers les autres et pense que les autres l'envient.- Il est arrogant et hautain.On parle de personnalité narcissique pathologique seulement si l'on retrouve au moins 5 des traits de caractères précédents et qu'ils sont présents en permanence depuis le début de l'âge adulte. Il s'agit donc d'une manière de fonctionner psychiquement très ancrée dans la personnalité (c'est donc différent d'une tendance narcissique).

Donc le narcissique a le sentiment d'être unique et spécial : il doit être constamment admiré. Il a une image élevée d'eux-mêmes, souvent renforcée par une phase d'ascension sociale marquée par la réussite professionnelle. Il présente également des erreurs de jugement dues à la surestimation de leurs compétences, conduisant fréquemment à des échecs importants. Indifférence aux autres : tendance à les exploiter : vision utilitaire des autres et de l'entourage ; les autres sont là pour

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l'admirer, mais ne reçoivent en retour aucune considération ; ceux qui ont pu être admirés pendant un temps peuvent ensuite faire l'objet d'un mépris, soit parce que l'autre a cessé d'être intéressé, soit parce que le narcissique a atteint son but et ne considère plus avoir besoin de cet autre.

Le pervers narcissique idéalise puis dans un deuxième temps dénigre et se désintéresse de l'objet de cette idéalisation initiale. Ce dénigrement soudain et cruel mêlé d'un certain mépris constitue en soi le premier abus. Tous les narcissiques passent par ces deux phases. Ce principe est au coeur du narcissisme pathologique."Dr. sam Vaknin, Malignant self Love, Narcissism Revisited. Le pervers narcissique est mythomane. La mythomanie chez lui est ce désir irrépressible de vivre dans un monde fantasmatique où tout est en accord avec ses désirs de grandeur et toute puissance. Elle contribue à restaurer un ego en quête d'omnipotence. Les pervers narcissiques sont considérés comme des psychotiques sans symptômes, qui trouvent leur équilibre en déchargeant sur un autre la douleur qu'ils ne ressentent pas et les contradictions internes qu'ils refusent de percevoir. Le pervers narcissique pratique la confusion des limites entre soi et l'autre. Il incorpore les qualités de l'autre, les attribue à son soi grandiose, pour pallier à sa faiblesse du Moi et les dénie à leur véritable possesseur. La séduction est un aspect crucial de cette stratégie. L’exhibition est un exemple de perversion, regardez le sexe que j’ai mais le regard de l'autre est un œil d'effroi.

Les états limites se demandent « comment suis-je regardé » avec une sensibilité extrême à la moindre remarque. La problématique d'inscription identitaire est présente dans tous les tableaux d'états limites. Ils n'arrivent pas à organiser l’œdipe, ils sont dans le passage à l’acte, il n'y a pas de mots pour le dire. Lorsqu’il n'y a pas de lien entre les mots et l'affect et les sensations, cela revient par le corps. Les scarifications témoignent qu'il y a une douleur a expulser qu'on ne peut pas regarder à l'intérieur. Dans les états limites il n'y a pas d'intériorisation de l'objet. Il faut faire l'expérience dans la réalité. Il n'y a pas de représentation de l'absence. C'est un défaut de symbolisation. C'est pour cela que l'on retrouve chez les états limites une pathologie de l'agir, le passage à l'acte.

Les personnes état limite présentent une instabilité au niveau des relations interpersonnelles, de l'image de soi et des affects : ces sujets sont dans une quête affective permanente, manifestent un besoin fondamental des autres et de leur présence, mais en se sentant toujours menacés par les autres. Les sujets sont perpétuellement préoccupés par un abandon et par la crainte d'être abandonné (idée d'abandon réel ou imaginaire) Ces sujets décrivent de manière constante un sentiment de vide intérieur qui les envahit et évoquent des difficultés à trouver un sens à leur existence. L'humeur est labile et fonction des situations rencontrées. La faible tolérance à la frustration explique des colères parfois intenses. Le fonctionnement psychique du sujet état limite se base sur 2 mécanismes principaux :

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le clivage et l'idéalisation : les sujets vivent dans un monde manichéen (ce qui est bon peut cependant se changer en mauvais bien vite). Le mécanisme de clivage permet d'éviter la confrontation avec l'ambivalence et la souffrance dépressive. Ce clivage peut concerner la perception des autres autant que de soi-même. A certains moments, le sujet se juge incompétent et incapable ; à d'autres, il se sent sûr de lui et confiant. Les autres sont de même perçus soit comme bons, soit comme méchants, les personnes admirées peuvent devenir celles qu'ils détestent. Tout est blanc ou noir, et peut changer d'un moment à l'autre.

Les addictions liées à une pathologie narcissique montre toujours un besoin d'une relation d'étayage et ce peut-être un objet dans la réalité. La dépendance est la constitution de l’objet comme nécessaire. Tout objet dont on est totalement dépendant est toxique psychiquement (étouffoir, enferment, emprise).Le recours répétitif à la conduite addictive aurait une fonction d'évitement de situations anxiogènes dues aux carences affectives, en substituant à l'incertitude des relations humaines le déroulement prévisible d'une séquence comportementale maintes fois vécue.

- La toxicomanie vient nous faire travailler la question des limites et cette problématique du narcissisme renvoie à la question du « dedans » et du « dehors ».

- Pour l’alcoolique, toute « honte bue », il retrouve un semblant de dignité. L'alcoolique à une difficulté à être et l'alcool est un étayage. L'alcoolisme est liée à la dépendance orale à la mère, c'est aussi une question de regard. L’alcoolique reste le bébé de sa mère. Il est dans une relation primaire à la mère qui s'occupe de ses besoins. Il est déçue par le regard de la mère. Pour l’alcoolique l'alcool est insupportable mais il imagine pour arriver au plaisir, la nécessité d'avoir recours à la sensation.

- Quant à l’hystérique, l’addiction se situe au niveau des relations à l’autre, des rapports entre amour et sexualité. On peut parler d’addiction au regard, regard de l’autre qui agit comme une drogue.

La thérapie des pathologies narcissiques

Comment se reconnaître avec un dysfonctionnement une dépendance lorsqu’on se croit tout-puissant ?Les patients narcissiques sont imbus d'eux-mêmes, ils sont centrés sur eux. En fait ils sont en difficulté par rapport à leur valeur, ils ont manqué de reconnaissance pour ce qu'ils sont au début de leur vie. Ces patients ont réussi des choses brillantes qui n’ont pas été connotés positivement. Donc en compensation ils occupent l’espace ou font de grandioses réalisations. Ils ont peur du vide. Ils doutent toujours de leur valeur.Le thérapeute va essayer de leur faire sentir comment ils sont en manque de liens, en manque d’amour, en manque de leur propre valeur.

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Le thérapeute doit être en lien avec leur souffrance. Faire sentir au patient qu’il peut être aimé pour lui et pas pour ce qu’il montre. Dans la thérapie il est important de toujours prendre en compte le symptôme car notre corps et notre psychisme sont liés. Les symptômes sont les marques de nos blessures, il est nécessaire que nous reconnaissions nos émotions et que nous puissions voir le traumatisme comme une chance d'évolution pour avoir une chance que les symptômes s’estompent.Dans son livre« je t’en veux, je t’aime », I. Filliozat montre que la guérison des blessures dépend de la libération émotionnelle. C’est seulement après que peut avoir lieu la réconciliation, la réparation de la relation parents enfants. Le rêve éveillé est un espace paradoxal comme l’espace transitionnel Winnicottien. Il offre un espace de figuration. Si le patient fait beaucoup de rêves éveillés archaïques c'est-à-dire sans histoires, sans formes, cela montre qu’il a intériorisé une image maternelle peu détoxiquante.Le rêve éveillé va permettre au patient de voir, vivre et verbaliser ce qui se passe en lui et permettre ainsi la restauration de son propre self. Il permet au traumatisme de se montrer pour être retraversé et terminé autrement ce qui permet au patient d’acquérir une sécurité interne pour lui permettre de traiter ses conflits.

Nous avons vu que l'enfant dans un premier temps s'appuie sur l'identité des parents, mais cette identité doit être reprise à son propre compte. Ce processus ne fonctionne pas toujours ou de manière incomplète pour les pathologies narcissique. Ceci peut les amèner à faire une analyse comme AIRE. Pour découvrir qu'ils sont différents de ce qu'ils croyaient être, de ce qu'on leur avait dit qu'ils étaient et de ce qu'on leur avait demandé d’être.

Mais le thérapeute n'est pas l'objet comblant pour le patient. Les patients souvent se mettent en dépendance dans leurs relations avec le thérapeute, ils pensent que le thérapeute est tout mais petit à petit ils vont faire l'expérience que le thérapeute est une personne limitée, avec de multiples facettes. Il est nécessaire de faire exister le pluriel, le thérapeute n’est pas celui qui sait tout, une mère toute puissante.

Conclusion

La différence entre le narcissisme sain et le narcissisme pathologique est la fixation, en particulier la nomination à une place impossible et l'aliénation au désir de l'autre.

L'enfant se construit dans la relation, de la relation. Un individu parvient à se reconnaître lui-même comme un sujet individualisé et autonome s'il est confirmé par l'autre dans son activité propre, s’il est reconnu. La reconnaissance mutuelle s’accomplit par des affects et des expressions chaleureuses, sans cette expressivité

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l'autre demeure invisible. Le narcissisme est partie prenante de la relation à l’autre. Le narcissisme sain nous permet d’être le miroir de nous-mêmes ce qui donne accès à l’intra-psychique et à la créativité.

Je dirai donc, en conclusion, que le traumatisme par excellence réside dans le fait de subir le non-respect du principe d’altérité qui empêche le sujet de vivre sa vie.

Bibliographie

Les cours de J. M. Henriot psychologue, psychanalyste et créateur de l’AIRE Les cours de J. P. Petit psychologue clinicien et psychothérapeute Manuel de psychologie et de psychopathologie clinique générale – R. Roussillon-

Editions Masson Jamais moi sans toi - Alberto Eiguer – Dunod La personnalité Narcissique– Otto Kernberg- Privat Nouvelle revue de psychanalyse 1976 N°13 Narcisses - Gallimard Violence de l’interprétation – P Aulagnier – PUF La pathologie Narcissique – J Bergeret- Dunod Névrose, psychose et perversion - S. Freud- PUF Trois essais sur la théorie sexuelle- S Freud – Gallimard Agressivité, culpabilité et réparation- D. W. Winnicott – Petite bibliothèque Payot La mère Suffisamment bonne - D. W. Winnicott – Petite bibliothèque Payot

Je t’en veux, je t’aime – Isabelle Filliozat – Marabout

Avril 2009