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Pr François Boyer, Stephanie Leplaideur, Dr Pierre Mouret, Dr Gaetan Deslee, Dr Sandra Dury, Pr François Lebargy CHU Reims, France, [email protected] , COFEMER Cours DES, RENNES 2009 Centre Hospitalier Universitaire de REIMS 1 LES PERSONNES BPCO : PROGRAMME EN MPR Programme de prise en charge multidisciplinaire individualisé pour des patients souffrant d’un handicap en rapport avec une maladie respiratoire chronique. Principales pathologies Bronchite chronique/ BPCO Emphysème/BPCO Mucoviscidose Asthme Rappels broncho-pneumopathies obstructives (BPCO) Caractérisées par un accroissement des résistances des voies aériennes pulmonaires liées à un bronchopathie obstructive des petites voies aériennes. Il en résulte un piégeage d’air, un flux expiratoire diminué et une oxygénation sanguine diminuée par trouble de la ventilation perfusion et parfois une hypoxie. 4 ème cause de mortalité mondiale (OMS : 3 ème en 2020) en France 2005 : 16000 décès (3 fois les accidents de la route) 6 à 8 % de la population adulte (3 à 4 millions de patients) 800 000 journées d’hospitalisation pour des complications de BPCO coût medico-économique direct de 3.5 milliards d ‘ euros / an 50% des sujets ont une diminution de leurs capacités fonctionnelles et 25% sont sévèrement limités. Mécanismes de l’intolérance à l’effort des personnes BPCO: La dyspnée est liée aux phénomènes obstructifs et destructifs de la maladie mais surtout à la dysfonction musculaire périphérique : le débit d’O2 (VO2 max) et le test de marche de 6 min sont plus fortement corrélés à la force du quadriceps qu’au VEMS. Le muscle du BPCO : diminution fibres 1 (oxydatives) et 2A ,du nombre de capillaire, du

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LES PERSONNES BPCO : PROGRAMME EN MPR

Programme de prise en charge multidisciplinaire individualisé pour des patients souffrant d’un handicap en rapport avec une maladie respiratoire chronique. Principales pathologies

Bronchite chronique/ BPCO Emphysème/BPCO Mucoviscidose Asthme

Rappels broncho-pneumopathies obstructives (BPCO) Caractérisées par un accroissement des résistances des voies aériennes pulmonaires liées à un bronchopathie obstructive des petites voies aériennes. Il en résulte un piégeage d’air, un flux expiratoire diminué et une oxygénation sanguine diminuée par trouble de la ventilation perfusion et parfois une hypoxie. 4ème cause de mortalité mondiale (OMS : 3ème en 2020) en France 2005 : 16000 décès (3 fois les accidents de la route) 6 à 8 % de la population adulte (3 à 4 millions de patients) 800 000 journées d’hospitalisation pour des complications de BPCO coût medico-économique direct de 3.5 milliards d ‘ euros / an 50% des sujets ont une diminution de leurs capacités fonctionnelles et 25% sont sévèrement limités. Mécanismes de l’intolérance à l’effort des personnes BPCO: La dyspnée est liée aux phénomènes obstructifs et destructifs de la maladie mais surtout à la dysfonction musculaire périphérique : le débit d’O2 (VO2 max) et le test de marche de 6 min sont plus fortement corrélés à la force du quadriceps qu’au VEMS. Le muscle du BPCO : diminution fibres 1 (oxydatives) et 2A ,du nombre de capillaire, du

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nombre de mitochondries et des enzymes oxydatives Étiologies de la dysfonction musculaire périphérique : inflammation, inactivité chronique, dénutrition, hypoxemie, corticostéroïdes. Spirale de la dyspnée Spirale de la dyspnée Young1983Young1983

La maladie primaire entraîne une dyspnée qui conduit à la sédentarité donc au déconditionnement. Cette complication secondaire (le déconditionnement) aggrave la dyspnée à fonction pulmonaire stable. Le réentrainement à l’effort en traitant la maladie secondaire améliore la dyspnée à l’effort .

Causes multifactorielles de BPCO Prédisposition génétique Infections respiratoires Inflammation chimique et toxique (tabac RRX 3,5 à 25, asbestose) Processus allergique (asthme) Déficience métabolique (alpha 1 antitrypsine)

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Sévérité de la BPCO 2008 Score GOLD symptômes VEMS/CV VEMS (risque) 0 + = 70% = 80% (peu sévère) 1 +/- < 70% = 80% (moy. sévère) 2 +/- < 70% 30 – 79 % (sévère) 3 +/- < 70% <30% ou PaO2 <60 mmHg / sg cliniques HTAP BILAN PREALABLE Examen clinique éliminant une contre indication à l’effort (annexe 1) Evaluer la motivation Gaz du sang, EFR complets avec KCO et test réversibilité pour asthmatique Bilan biologique (Hb ? troubles ioniques? hypo albuminémie? Dyslipidémie? Diabète?) ECG Epreuve fonctionnelle d’exercice ( avec VO2 ) Test de marche sur 6 minutes (annexe 7 ) Shuttle walking distance IMC, Impédancemetrie Evaluation de la qualité de vie ( SF 36, FAI , HAD ) Evaluation du handicap respiratoire ( questionnaire St Georges, MMRC) (annexe 8 ) QUI REEDUQUER ? - patients stades 1,2,3 (GOLD 2008) : « Il n’existe pas de critère fonctionnel objectif incitant à engager un patient en Réhabilitation Respiratoire. Sa prescription est déterminée à partir des symptômes et de l’incapacité fonctionnelle » Pr C. Préfaut - patients stade 0 (GOLD 2008) : incitation à la pratique des activités physiques adaptées régulières après un bilan éliminant les contre indications Contre indication: affection psychiatrique / mauvaise compréhension /non motivation CI à l’effort ( annexe 1 ) Instabilité respiratoire Maladie neurologique ou rhumatologique empêchant le mouvement

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Dans quelle structure? en fonction du patient ( sévérité respiratoire, poly pathologie),éloignement géographique En hospitalisation, en hôpital de jour, en ambulatoire (structure de proximité ou domicile) PROGRAMME DE MPR POUR LES PERSONNES BPCO ( 6 semaines)

1-Evaluer l’état nutritionnel 2-Optimiser le traitement médical et l’oxygénothérapie 3-Drainage bronchique des sécrétions 4-Techniques d’exercices respiratoires contrôlés 5-Exercices de renforcement des muscles respiratoires 6-Reconditionnement à l’effort 7-Repos des muscles ventilatoires par des appareils d’assistance respiratoire si nécessaire 8-Education (traitements, diététique, sevrage tabagique, facteur risque cardio-

vasculaire…) 9-Bilan + /- Soutien psychologique 10-Réinsertion socio- professionnelle

1-Evaluer l’état nutritionnel avant et pendant la réhabilitation La faiblesse des muscles respiratoires s’aggrave en cas de déficit métabolique. La correction des déficits en magnésium, calcium, potassium, de phosphore permet une amélioration des déficiences des muscles respiratoires. L’albuminémie est mieux corrélée à l’hypoxie que les paramètres des explorations fonctionnelles respiratoires. Peser régulièrement sur une balance impédancemètrique. Une perte de 5% de masse maigre pendant une réhabilitation respiratoire doit obligatoirement faire réajuster la prise en charge diététique. 2-Optimiser le traitement pharmacologique et O2 Indiqué en cas de bronchospasme réversible (B agonistes, théophylline) Education à l’utilisation des inhalateurs ++++ Augmenter les apports hydriques O2 dés que désaturation < 90% ou si PaO2 entre 55 et 60mmHg

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3-Maintenir un programme de drainage bronchique annexe 2 Techniques de drainage des voies aériennes : toux contrôlée Manœuvre d’exhaltation Techniques de mobilisations des sécrétions : drainage postural Percussions (bof) Vibrations (bof) (en respectant les indications ,précautions et contre- indications) 4-Entraînement aux exercices d’auto rééducation respiratoires contrôlés annexe 3 Technique pour améliorer les paramètres de la fonction respiratoire : Respiration diaphragmatique Respiration segmentaire Techniques pour réduire la dyspnée et le travail des muscles respiratoires : Expiration lèvres pincées 5-Exercices de renforcement thérapeutique des muscles inspirateurs annexe 4 (Mise en œuvre pour améliorer la force, l’efficience et l’endurance musculaire) Travail inspiratoire en résistance et en endurance Renforcement des muscles inspiratoires selon un seuil 6-Les exercices de reconditionnement à l’effort Objectifs: amélioration capacités physiques (endurance) et diminution de la dyspnée ; par amélioration de la voie aérobie. Entraînement individualisé et adapté (cf tests d’effort, évènements survenus pendant l’épreuve d’effort ? ) Apres avoir éliminer les contre-indications Surveillance : échelle de dyspnée de Borg, fréquence cardiaque, saturation Tous les exercices doivent être réalisés dans la limite de la tolérance (de dyspnée, échelle de Borg, sans exacerbation de symptômes non tolérés) Si Sat < 90%, réaliser les exercices sous O2 voire VNI , tenir les exercices à 92% de sat

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Conditionnement aérobie de 6 semaines cycloergomètre (ou tapis), intensité adaptée, séances 30- 45 min/ 3 à 5 par semaine avec échauffement et récupération differents protocoles (continu- creneaux) annexe 5 Réentrainement en résistance /musculation Pour restaurer la masse et la force musculaire Musculation segmentaire, en concentrique et excentrique, à 50-60% de la charge maximale évaluée préalablement , 10-15 répétitions Habituellement isotonique sur des masses musculaires importantes (biceps, quadriceps) Exercices mobilisations segmentaires en coordination avec respiration diaphragmatique Exercices de renforcement global des membres supérieurs Mouvements élévation , abduction, adduction ; sans charge puis charge croissante ex: aux bâtons, bande élastique Gymnastique générale et activités de la vie quotidienne Travail de l’équilibre, proprioception, coordination motrice, étirement des groupes musculaires kinébalnéotherapie, marche, escaliers 7-Périodes de repos musculaire entre les séances de réhabilitation : assistance respiratoire ? Le monitorage de l’hypercapnie est utile pour décider des modalités des périodes de repos. L’assistance ventilatoire non invasive peut être utile pour ces périodes de repos. Ventilation positive IPPV intermittente CPAP continue BiPAP 2niveaux 8-Education (traitements, diététique, sevrage tabac, facteur risque cardio-vasculaire…) Signes cliniques et bases physiologiques des maladies respiratoires, signes d’exacerbation Sevrage tabagique: indispensable, préalablement ou intégré au stage de réhabilitation Eviction des irritants Education thérapeutiques médicamenteuses : prise traitement inhalés, AVK, antidiabétiques oraux…

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Modalités de l’oxygénothérapie Prise en charge nutritionnelle : la dénutrition est fréquente chez l’insuffisant respiratoire surtout l’emphysémateux Prise en charge des autre facteurs de risques cardio–vasculaire (dyslipidémie, surcharge pondérale, diabète…) Gestion du stress (« terreur » de la dyspnée) Sexualité de l’insuffisant respiratoire 9-Soutien psychologique Patients BPCO présentent souvent un syndrome dépressif multifactoriel ( maladie chronique, décompensation récidivantes, désinsertion sociale ). Prise en charge en groupe ou individuelle Une prise en charge psychologique est indispensable et permet une meilleure adhésion du patient à la réhabilitation . 10-Réinsertion professionnelle/ prise en charge sociale Nécessite multiples intervenants : assistante sociale, psychologues du travail, médecin du travail et médecin traitant. Dans le but d’une reprise de travail adapté au patient et d’une réinsertion sociale Ne pas oublier : demande ALD, si besoin dossier MDPH… ANNEXES Annexe-1 : contres-indications à l’exercice et critères d’arrêt de l’exercice Annexe-2 : techniques de drainage bronchique Annexe-3 : technique d’auto-rééducation respiratoire contrôlée Annexe-4 : technique de renforcement des muscles inspiratoires Annexe-5 : protocoles de réentrainement aérobie Annexe-6 : tableaux conversion MET Annexe-7 : questionnaires des BPCO Annexe-8 : tests utilisés chez BPCO

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Annexe1- contres-indications à l’exercice et critères d’arrêt de l’exercice La mise en oeuvre des exercices est contre indiquée pour les raisons suivantes Contre indications absolues aux exercices

Insuffisance coronaire instable Chute de pression artérielle au repos de 20 mmHg non expliquée par les médicaments Sténose aortique modérée ou sévère Maladie infectieuse en cours et fièvre Arythmies auriculaires ou ventriculaires non contrôlées Tachycardie incontrôlée >100 battements par minute Insuffisance cardiaque congestive symptomatique BAV III sans pace maker Myocardite ou péricardite actives Embolie récente Thrombophlébite Déplacement du segment ST à l’ECG >3 mm au repos Diabète non contrôlé

Contre indications relatives aux exercices (tableau non exhaustif)

Tension artérielle systolique >200 mmHg et tension artérielle diastolique>110mmHg Infarctus du myocarde < 4 semaines Pathologie valvulaire modérée Anomalies métaboliques non corrigées (hypokaliémie, hypomagnésémie, hypocalcémie) Rythme électro-entrainé par pace maker fixe (rare) Ectopie ventriculaire fréquente ou complexe Anévrysme ventriculaire Cardiomyopathie, incluant cardiomyopathie hypertrophique Maladie endocrinienne non contrôlée Maladie infectieuse chronique (VIH, hépatite) Exacerbation d’une pathologie neuromusculaire, rhumatoïde et orthopédique par

exercice Grossesse avancée ou compliquée ATCD épilepsie Insuffisance respiratoire aiguë

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Critères d’arrêt des exercices de réentraînement DETERMINANTS

CRITERES D’ARRET DES EXERCICES

SUBJECTIFS Le patient demande lui-même l’arrêt de l’exercice

Douleur thoracique progressive et récente

Asthénie marquée

Dyspnée sévère

Sensation de tête vide, céphalée, vision floue, confusion, ataxie, pâleur, cyanose, nausée, vomissements, claudication, crampes

Fièvre ou syndrome infectieux

OBJECTIFS A) Changements à l’ECG

Ischémie = sus ou sous décalage>2mm segment ST, inversion onde T, ou onde Q

Troubles du rythme rapide =ACFA, fibrillation ou tachycardie ventriculaire, flutter, ectopie ventriculaire plus fréquente

Bradycardie= pouls lent, apparition BAV II ou III

Bloc de branche intra ventriculaire = apparition BBG

B) Pression artérielle et fréquence cardiaque

Pression artérielle systolique > 250 mmHg ou chute brutale de 10 à 20 mmHg

Pression artérielle systolique >120 mmHg ou accroissement de 20 mmHg

La pression artérielle ou la fréquence cardiaque chute progressivement ou ne s’accroît pas malgré la progression de la charge du travail

C) Gaz du sang ou saturation

PaO2 <55 mmHg ou chute de 20 mmHg

PaCO2 >65 mmHg ou augmentation de 10 mmHg

Saturation en O2 <90 %

AUTRES 1- Dépassement de la FC maximale ou de la FC cible

2 - Equipement de surveillance indisponible

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Annexe-2 : techniques de drainage bronchique (drainage voies aériennes et mobilisation secrétions) 1-Techniques de drainage des voies aériennes (toux contrôlée, exaltation) Toux contrôlée Le patient est assis, inspire profondément, tient son inspiration plusieurs secondes et contracte ses abdominaux (ce qui accroît considérablement la pression intra thoracique), puis ouvre sa glotte pour expirer rapidement de manière forcée tout en contractant les abdominaux en se penchant légèrement en avant. Cette manœuvre est réalisée 2 à 3 fois puis suivie de mouvements respiratoires normaux avant de provoquer une toux contrôlée. Peut favoriser le collapsus des voies aériennes et provoquer une fatigue musculaire si la toux est faible. Manœuvre dite d’exaltation Après une inspiration profonde, le malade provoque plusieurs séries courtes de contractions musculaires abdominales et vocalise les syllabes « ha, ha, ha » La glotte reste ouverte pendant cette manœuvre, et n’augmente pas la pression intra thoracique qui chez les personnes BPCO peut favoriser le collapsus des voies aériennes. C’est un moyen aussi efficient de drainage de sécrétions chez ces malades. 2-Techniques de mobilisations des sécrétions (drainage postural, percussions, vibrations) Indications Secrétions bronchiques productives >30 ml/jour Encombrement bronchique nécessitant des aspirations Atélectasies Sécrétions modérées chez des malades fragiles ou débilités incapables de se désencombrer Drainage postural Utiliser la gravité pour expulser le flux des sécrétions bronchiques en dehors des voies aériennes. Le segment pulmonaire touché est généralement placé au zénith pour faciliter l’oxygénation et le drainage. Posture au mieux réalisée le matin au réveil après l’accumulation des sécrétions la nuit et deux ou 3 heures après un repas pour éviter le reflux gastro oesophagien. Une position commune est celle de Trendelenburg ou la tête en bas, pouvant être en décubitus dorsal ou ventral, ainsi que des variantes positionnelle en décubitus latéral ou en bending du tronc. Drainage des lobes supérieurs = position assise

Sauf segment antérieur droit apicaux = en décubitus dorsal Sauf lingula = en décubitus latéral et Trendelenburg Sauf segments postérieurs apicaux = ventral

Drainage des lobes moyen et inférieur droit = décubitus latéral gauche + Trendelenburg Précautions Le Trendelenburg peut être toléré de 10° à 45° (en cas de BPCO jusqu’à 25° généralement)

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A éviter si : Dyspnée Hypertension intra crânienne Œdème pulmonaire Hernie hiatale, distension abdominale, immédiatement après un repas

Décubitus latéral A éviter si :

Pontage axillo fémoral Fractures costales ou douleurs articulaires du membre supérieur

Impacts des changements posturaux La charge mécanique du diaphragme De la position assise à la position de Trendelenburg, il y a une position de W du muscle diaphragmatique différente avec un gradient croissant du travail de contraction de ce muscle. Le flux sanguin dépendant de la gravité et rapport ventilation/perfusion Le ratio ventilation / perfusion est en moyenne de 0.8 Si perfusion > ventilation = effet shunt Si ventilation >> perfusion = espace mort Percussions Un appareil à percussion mécanique peut être utilisé pour faciliter le drainage des sécrétions souvent délivré à une fréquence de 5 Hz pendant 2 à 5 minutes sur le segment thoracique que l’on souhaite drainer. Précautions

Troubles de coagulation Anticoagulant Plaquettes < 50 000 Fractures costales Ostéoporose sévère Thorax déformé

Contre indications

Instabilité cardiovasculaire Anévrysme aortique Accroissement de la pression intracrânienne ou intraoculaire Jamais sur tumeurs

Vibrations Vibrations rapides en avant et en arrière sur un segment pulmonaire pour drainer les secrétions vers la trachée. Les fréquences utilisées s’étendent de 10 à 170 Hz, cependant la fréquence recommandée est de 10 à 15 Hz. Peut favoriser les collapsus chez les BPCO, et l’effet des vibrations est dépendante de la fréquence des séances.

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Annexe-3 : technique d’auto-rééducation respiratoire contrôlée 1-Technique pour améliorer les paramètres de la fonction respiratoire Respiration diaphragmatique Lutte contre le schéma inspiratoire prédominant des muscles inspiratoires accessoires En décubitus dorsal, ou la tête inclinée de 15 à 20% vers le bas, le patient place une main en dessous d’une clavicule, l’autre sur l’abdomen. Le patient inspire profondément, et gonfle l’abdomen en utilisant le diaphragme. Un feedback est possible par le placement des 2 mains. Accroît le volume courant, et l’oxygénation maximale Respiration segmentaire Toujours drainer avant d’utiliser cette technique Il est demandé au patient d’inspirer pendant que le thérapeute applique une pression sur la cage thoracique pour résister aux mouvements d’un segment de la cage thoracique. La résistance est mesurée pour permettre tout de même l’inspiration. Cet exercice a pour propriété de faciliter les expansions des zones thoraciques segmentaires adjacentes à la pression exercée pour lesquelles la ventilation est déficitaire. 2-Techniques pour réduire la dyspnée et le travail des muscles respiratoires Expiration lèvres pincées Le patient inspire par le nez pendant quelques secondes la bouche fermée, puis expire lentement les lèvres pincées pendant 4 à 6 secondes. Prévient le collapsus des petites voies aériennes pendant l’expiration ce qui améliore les échanges gazeux alvéolaires. Annexe-4 : technique de renforcement des muscles inspiratoires Mise en œuvre pour améliorer la force, l’efficience et l’endurance musculaire Travail inspiratoire en résistance et en endurance Utilise un appareil de renforcement des muscles inspiratoires. Le patient inspire au travers de cet appareil dont les orifices décroissent progressivement. Expiration est faite sans résistance. Exercices à réaliser 1 à 2 fois par jour pendant 15 à 30 minutes, avec 10 à 20 cycles respiratoires par minute. Si le patient peut tolérer une séance de 30 minutes la taille de l’orifice est diminuée. Si l’on souhaite travailler endurance, il est choisi une taille d’orifice suffisante pour prolonger la durée de la séance Renforcement des muscles inspiratoires selon un seuil L’inspiration est possible après avoir dépassé un seuil de résistance de l’appareil. Cette résistance n’est pas associée au flux inspiratoire. Accroît la force et la résistance musculaire. Prévient la faiblesse musculaire associée aux stéroïdes et améliore des paramètres EFR pour les personnes mucoviscidose, réduit les exacerbations et symptômes en cas d’asthme.

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Annexe-5 : protocoles de réentrainement aérobie Sur cyclo-ergomètre ou ergomètre à bras Protocoles standardisés et personnalisés Surveillance dyspnée,fréquence cardiaque et saturation Durée 30 à 40 min Echauffement 3 min à résistance pour pédalage agréable (0 à 30 W) 2 protocole : « continu » à SV1 « en créneaux » cycles : 4min SV1 / 1min SV2 ou PMT (puissance max tolérée)-10% récupération jusqu’aux valeurs pre-exercice (3 min actif et 3 min passif) adaptation charge : 2 à 3 fois/sem quand FC diminue de 10% en fin d’effort augmentation de 10 % la résistance sur les bases et/ou les pics en fonction de la tolérance du patient

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Annexe-6 tableaux conversion MET Tableau de conversion d’une intensité d’exercice en Watt sur cycloergomètre en MET selon le poids du sujet POIDS

25W 50W 75W 100W

125W

150W

175W

200W

250W

50 kg

3.6 5.1 6.9 8.6 10.3 12 13.7 15.4 16.3

60 kg

3.3 4.3 5.7 7.1 8.6 10 11.4 12.9 14

70 kg

3.1 3.7 4.9 6.1 7.3 8.6 9.8 11 13.5

80 kg

3 3.2 4.3 5.4 6.4 7.5 8.6 9.6 11

90 kg

2.9 2.9 3.8 4.8 5.7 6.7 7.6 8.6 10

100 kg

2.8 2.6 3.4 4.3 5.1 6 6.9 7.7 9.2

1MET = 3.5 mlO2/Kg/min MET ou VO2max difficilement estimé lorsque l’exercice est <50W ou au dessus de 200WTableau de conversion d’un exercice sur tapis roulant (mph, km/h et pente) en MET 1.7 mph 2 mph 2.5 mph 3 mph 3.4 mph 3.75 mph

%PENTE

2.7 km/h 3.2 km/h 4 km/h 4.8 km/h 5.5 km/h 6 km/h

0 2.3 2.5 2.9 3.3 3.6 3.9

2.5% 2.9 3.2 3.8 4.3 4.8 5.2

5% 3.5 3.9 4.6 5.4 5.9 6.5

7.5% 4.1 4.6 5.5 6.4 7.1 7.8

10% 4.6 5.3 6.3 7.4 8.3 9.1

12.5% 5.2 6 7.2 8.5 9.5 10.4

15% 5.8 6.6 8.1 9.5 10.6 11.7

17.5% 6.4 7.3 8.9 10.5 11.8 12.9

20% 7 8 9.8 11.6 13 14.2

22.5% 7.6 8.7 10.6 12.6 14.2 15.5

25% 8.2 9.4 11.5 13.6 15.3 16.8

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1MET = 3.5 mlO2/Kg/min ; mph=mile per hour Correspondance du niveau des activités physiques pour le réentraînement à l’effort pour une personne de 70 kg en MET MET

1.5 - 2 Tenir debout, marche lente (1 mph ou 1.6 km/h), exercice au lit (mb sup et s’assoie)

2 - 3 Marcher (2 mph ou 3.2 km/h), vélo (5 mph ou 8 km/h), tapis roulant (2 mph ou 3.2 km/h pas de pente)

3 - 4 Marcher (3 mph ou 4.8 km/h), vélo (6 mph ou 10 km/h), tapis roulant (2 mph ou 3.2 km/h avec 2,5% pente)

4 -5 Marcher (3,5 mph ou 5.6 km/h), vélo (8 mph ou 13 km/h), tapis roulant (2,5 mph ou 4 km/h avec 5 % de pente)

5 – 6 Marcher (4 mph ou 6.4 km/h), vélo (10 mph ou 16km/h), tapis roulant (2 mph ou 3.2 km/h avec 10% de pente)

6 - 7 Marche rapide (5 mph ou 8 km/h), vélo (11 mph ou 17 km/h ), tapis roulant (3 mph ou 4.8 km/h avec 7,5% pente), nager 18 mètres/min

7 – 8 Jogging (5 mph ou 8 km/h), vélo (12 mph ou 19 km/h), tapis roulant (3 mph ou 4.8 km/h avec 10% de pente)

8 - 9 Courrir (5.5 mph ou 9 km/h), vélo (13 mph ou 21 km/h), tapis roulant (3.4 mph ou 5.5 km/h avec 10% de pente), nager 27 mètres/min

>= 10 Courrir (6 mph ou 9.7 km/h), tapis roulant (3.4 mph ou 5.5 km/h avec une de pente 14%), nager 36 mètres/min

1MET = 3.5 mlO2/Kg/min ; mph=mile per hour; 1 mile=1,6 km

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Annexe-7 : tests en réhabilitation respiratoire TEST MARCHE 6 MIN. Tout malade avec signes d’incapacité fonctionnelle Sauf: patient angineux instable infarctus du myocarde récent (1 mois) patient à risque cardiaque ECG récent (- 6 mois) EN PRATIQUE, le TDM6 est peu coûteux, simple, fiable Parcours étalonné (30m) : couloir + chaise + cônes Oxymètre de pouls Cardio-fréquence-mètre Chronomètre Echelle visuelle analogique Tensiomètre « Marcher le plus rapidement possible et d’un pas régulier pour parcourir la plus grande distance en 6 min. Peut s’arrêter ». AUCUN ENCOURAGEMENT PENDANT LE TEST 2 TESTS SEPARES DE 30 min à 1 h (Attendre retour FC et dyspnée de repos, Prendre la valeur la plus élevée des 2 tests) EVALUATION Distance parcourue (m) + nombre d’ arrêts Dyspnée (échelle visuelle analogique) Saturation Fréquence cardiaque RESULTATS MOYENS Homme 60 ans : 580 m ± 150 m (6 km/h ± 1,5) Femme 60 ans : 490 m ± 140 m (5 km/h ± 1,4) Diminution Sujet normal 5 m /an BPCO 25 - 40 m /an CALCUL DE LA DISTANCE THEORIQUE Distance (m) = 218 + (5,14 x taille cm) – (5,32 x âge) – (1,80 x poids) – 51,31 x sexe [H = 1 ; F = 2] Limite inférieure normale = 82 % Th (troosters, ERJ 1999 )

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SHUTTLE TEST But du test Evaluer les capacités de marche rapide du patient à des vitesses progressivement croissantes. Modalités pratiques Ce test consiste à faire marcher le patient entre les 2 extrémités d’un parcours de 10 mètres avec une légère incrémentation de la vitesse de marche à la fin de chaque minute ( le patient en est averti par un signal sonore émis à partir d’un CD pré-enregistré). A chaque extrémité le patient va tourner autour d’un cône (placé à 50 cm de l’extrémité) pour changer de direction sans ralentir sa vitesse de marche. 12 paliers sont prévus pour une réalisation complète du test. L’épreuve se termine lorsque le patient est incapable de maintenir la vitesse requise et d’atteindre le cône suivant avant que le bip sonore ne retentisse. A la fin de l’épreuve, on comptabilise le nombre de navettes parcourues entièrement par le patient pour connaître la distance parcourue. Le test se pratique sous contrôle d’un opérateur veillant à son bon fonctionnement. Résultats : le nombre de mètres parcourus durant le test.

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Annexe-8 : questionnaires en réhabilitation respiratoire HAD Ce questionnaire a été conçu de façon à permettre à votre médecin de se familiariser avec ce que vous éprouvez vous-même sur le plan émotif. Lisez chaque série de questions et soulignez la réponse qui exprime le mieux ce que vous avez éprouvé au cours de la semaine qui vient de s'écouler. Ne vous attardez pas sur la réponse à faire : votre réaction immédiate à chaque question fournira probablement une meilleure indication de ce que vous éprouvez qu'une réponse longuement méditée.

(1-A) Je me sens tendu ou énervé : 0 La plupart du temps 1 Souvent 2 De temps en temps 3 Jamais (2-D) Je prends plaisir aux mêmes choses qu'autrefois : 0 Oui, tout autant qu'avant 1 Pas autant 2 Un peu seulement 3 Presque plus (3-A) J'ai une sensation de peur comme si quelque chose d'horrible allait m'arriver : 0 Oui, très nettement 1 Oui, mais ce n'est pas trop grave 2 Un peu, mais cela ne m'inquiète pas 3 Pas du tout (4-D) Je ris et vois le bon côté des choses : 0 Autant que par le passé 1 Plus autant qu'avant 2 Vraiment moins qu'avant 3 Plus du tout (5-A) Je me fais du souci : 0 Très souvent 1 Assez souvent 2 Occasionnellement 3 Très occasionnellement (6-D) Je suis de bonne humeur : 0 Jamais 1 Rarement 2 Assez souvent 3 La plupart du temps

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…/… (A-7) Je peux rester tranquillement assis à ne rien faire et me sentir décontracté : 0 Oui, quoi qu'il arrive 1 Oui, en général 2 Rarement 3 Jamais (D-8) J'ai l'impression de fonctionner au ralenti :

0 Presque toujours 1 Très souvent 2 Parfois 3 Jamais

(A-9) J'éprouve des sensations de peur et j'ai l'estomac noué : 0 Jamais 1 Parfois 2 Assez souvent 3 Très souvent (D-10) Je ne m'intéresse plus à mon apparence : 0 Plus du tout 1 Je n'y accorde pas autant d'attention que je le devrais 2 Il se peut que je n'y passe plus autant attention 3 J'y prête autant attention que par le passé (A-11) J'ai la bougeotte et n'arrive pas à tenir en place : 0 Oui, c'est tout à fait le cas 1 Un peu 2 Pas tellement 3 Pas du tout (D-12) Je me réjouis d'avance à l'idée de faire certaines choses : 0 Autant qu'avant 1 Un peu moins qu'avant 2 Bien moins qu'avant 3 Presque jamais (A-13) J'éprouve des sensations soudaines de panique : 0 Vraiment très souvent 1 Assez souvent 2 Pas très souvent 3 Jamais

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(D-14) Je peux prendre plaisir à un bon livre ou à une bonne émission de télévision : 0 Souvent 1 Parfois 2 Rarement 3 Très rarement Merci de vérifier que vous avez répondu à toutes les questions

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Professeur BOYER Service de MPR Hôpital Sébastopol CHU Reims 22/12/2008 1