Dans la langue française, le nom féminin « rencontre » renvoie à trois définitions : - le fait de rencontrer quelqu’un, de se rencontrer - c’est le synonyme de combat, d’un duel - le fait que deux choses se rencontrent

Dans ce dossier, nous allons décliner ce terme en « Les ponts comme lieux de rencontre ».

LES PONTS :

Un pont est une construction qui permet de franchir une dépression ou un obstacle (cours d'eau, voie de communication, vallée, ravin, canyon) en passant par-dessus cette séparation.

L'art de construire les ponts remonte aux temps les plus reculés. Selon toute apparence, le premier pont a été un arbre renversé par le vent et resté fixé en travers d'un cours d'eau ou une arche naturelle, sculptée dans la roche par l’érosion.

À mesure que l'homme est parvenu à se créer des outils et des engins de plus en plus perfectionnés, il a dû tout naturellement imiter ce pont primitif, abattre des arbres pour les placer en travers des rivières, après les avoir convenablement façonnés, et établir des points d'appui intermédiaires lorsque la largeur du lit l'exigeait.

De même des ponts en liane ou en corde ont été construits bien avant le premier arc en maçonnerie. Les éléments porteurs des passerelles suspendues primitives étaient des câbles formés de lianes, de bambous ou d'herbes tressés, attachés à chaque extrémité à des rochers, des ancrages en pierre ou des troncs d’arbre.

Selon la tradition, le premier pont - au sens moderne du terme - aurait été édifié sur le fleuve Euphrate vers 2100 av. J.-C. par Sémiramis, reine de Babylone. Sa chaussée, large d'une dizaine de mètres, était constituée de madriers de cèdre et de cyprès. On raconte que, pour l'édifier, le cours du fleuve fut détourné, afin de mettre en place des fondations faites de blocs de pierre maintenus entre eux par des barres de fer.

Dans le cadre du Projet Pédagogique 2016-2017 : « RENCONTRES »

Classe de Quatrième

1 : Les différentes familles

Les ponts suspendus Un pont suspendu est un ouvrage métallique dont le tablier est attaché par l'intermédiaire de tiges de suspension verticales à un certain nombre de câbles flexibles (ou de chaînes) dont les extrémités sont sur les berges.

Dans les civilisations chinoises, incas, ou africaines, le pont suspendu fut très tôt un moyen de franchissement traditionnel, principalement dans les régions montagneuses où se présentait la difficulté de gorges à franchir.

Mais ces ponts antiques étaient le plus souvent composés de lianes, et d'un tablier en bois posés dessus, permettant le passage d'une charge modeste avec une structure de pont légère donnant à ces ponts une structure de ponts caténaires, aussi appelés « ponts de singe ».

L'histoire retient toutefois que c'est en Amérique que naît le pont suspendu moderne. Un juge, James Finley, a l'idée d'un pont suspendu avec des chaînes en fer forgé. Mais l'utilisation des ponts fit apparaître un problème d'oscillation : le pont entrait facilement en résonance, et la pression qui s'exerçait sur les chaînes les faisait céder. De nombreux accidents interrompirent le succès naissant du pont suspendu.

Les ponts à haubans Les ponts à haubans sont une variété de ponts où le tablier est suspendu par des câbles, eux-mêmes étant soutenus par des pylônes.

Le dessin le plus ancien que l’on ait d’un pont à haubans date de 1617. Il a été publié à Venise par un savant vénitien, Fausto Veranzio : le tablier en bois est tenu par des chaînes de fer depuis les tours situées sur chacune des deux rives.

Ce type de pont se retrouve aussi en Afrique avec des haubans faits en liane, et en Asie avec des haubans en bambous.

Contrairement aux ponts suspendus, qui tiennent grâce à deux câbles principaux ancrés sur les rives, les ponts à haubans tiennent grâce à de nombreux câbles obliques partant d'un pylône supportant le tablier qui supportera en fin de compte tout le poids du pont.

Les ponts en arc Un pont en arc est un pont dont la ligne de la partie inférieure est en forme d'arc avec, de chaque côté du pont, une butée. Ces butées sont importantes car elles supportent tout le poids du pont. Ces ponts ont étaient inventés par les Grecs, construits en pierre, les Romains y ajoutèrent d’autres matériaux, tels que du ciment par exemple. Tous les types de ponts en arc sont possibles pour n'importe quelle longueur. D'ailleurs quelques ponts de l'ancien temps sont encore debouts de nos jours !!

Les ponts à poutres Un pont à poutre est un pont dont le tablier est porté par une ou plusieurs poutres en bois, en acier ou en béton armé.

Les ponts à poutres n’exercent qu’une réaction verticale sur leurs appuis intermédiaires ou d’extrémités et les efforts engendrés dans la structure sont principalement des efforts de flexion.

Les ponts à voutes

Les ponts à voûtes, dont le matériau de construction est la pierre, sont les premiers ponts durablement réalisés. Ils ne travaillent qu'en compression.

La voûte est constituée de pierres rayonnantes, comprimées sous la charge des véhicules empruntant le pont. Les efforts se répartissent alors sur les piles et sur les culées à chaque extrémité.

2 : Les symbolismes

Le pont apparaît d’abord dans les mythologies et religions comme représentant un passage vers l’Au-delà.

Au-delà de l’épreuve du passage de la vie à la mort, le pont symbolise, dans de nombreuses légendes et dans la littérature, différentes épreuves ou divers passages de la vie. Dans l’imaginaire de l’ancien Japon, le pont représente plutôt un espace-frontière.

Les épreuves de la vie : La légende arthurienne La légende arthurienne (ou cycle arthurien) est un ensemble de textes écrits au Moyen Âge autour du roi Arthur, de son entourage et de la quête du Graal. Il n'existe pas une légende arthurienne, mais plusieurs. Ainsi, le nom des personnages et les circonstances de leur vie (jeunesse, hauts faits, mort) varient d'une époque à l'autre, d'un pays à l'autre. Il existe cependant une unité de lieu : le royaume mythique de Bretagne. Dans la légende arthurienne au Moyen Âge, le pont autorise et à la fois empêche le passage et son franchissement par le héros. Ces ponts extraordinaires, ou ordinaires, sont ainsi nombreux : la traversée du Pont de l'Épée, le franchissement du Pont sous l’Eau , le Pont de Verre, …

Lancelot passant le pont de l'Épée

L’union de deux cœurs : Le Pont des Arts, à Paris

Le pont des Arts (ou la passerelle des Arts) est un pont traversant la Seine au centre de Paris. Depuis 2008, il est devenu le symbole de l’amour à Paris car beaucoup de couples s’y rendent pour accrocher leurs cadenas d'amour – symbole de leurs sentiments éternels pour ensuite jeter la clef dans la Seine. On retrouve l’origine du cadenas comme preuve d’amour à l’époque où les femmes portaient des ceintures de chasteté pendant que leurs maris partaient en croisade dans d’autres royaumes. Emilio Boccia, un écrivain italien a notamment lancé l’idée du cadenas comme preuve d’amour dans un de ses livres. Les personnages, étant tombés éperdument amoureux l’un de l’autre, ont décidé de graver leur nom sur un cadenas qu’ils auraient ensuite accroché à un pont au-dessus du Tibre. Pour sceller leur pacte de fidélité et de leur amour éternel, ils ont ensuite jeté la clé par-dessus le pont.

L’œuvre du Diable : Le Pont du Diable, à Saint-Guilhem-le-Désert Les moines de Gellone et d’Aniane avaient entrepris la construction d’un pont traversant l’Hérault. Mais ils constataient, chaque matin, que les travaux réalisés la veille étaient systématiquement détruits. Ils demandèrent alors de l’aide à Guilhem. Après quelques heures, posté à attendre, Guilhem constata que c’était le Diable, déguisé en bouc noir, qui fracassait les travaux du pont. Guilhem l’interpela alors en lui demandant pourquoi il dévastait l’ouvrage. Il lui répondit que c’est pour embêter ses « chiens de serviteurs ». Le Diable lui proposa alors un marché : il s’engageait à terminer la construction du pont en 3 jours et, en échange, il emporterait avec lui l’âme d’un des « chiens de serviteurs ». Et Guilhem accepta le marché. Trois jours plus tard, Satan les accueillit sur l’ouvrage achevé, la mine réjouie à l’idée d’emporter avec lui une âme humaine. Guilhem sortit alors un os de sa veste, le jeta de l’autre côté du pont. Le chien qui se tenait à ses côtés traversa le pont à grandes enjambées. Le Diable comprit qu’il s’était fait avoir et tenta de détruire le pont mais il ne put y parvenir. Il se jeta alors de dépit dans les eaux de l’Hérault et creusa le gouffre noir dans sa chute. Parfois, en période de crue, la colère du Diable semble se réveiller et ses hurlements surgissent du fond du gouffre. C’est ainsi que pendant de très nombreuses années, les pèlerins et gens de passage qui traversaient le pont se munissaient de pierres pour les jeter dans le fleuve dans l’espoir d’y laisser le Diable bien au fond.

Le Pont d’Arc, en Ardèche

La Légende du Pont d'Arc raconte qu'un jour, le seigneur de Sampzon épousa une très jolie fille de Vallon Pont d'Arc. Cette dernière comptait de très nombreux amoureux et prétendants. Après les noces, pris de jalousie et par peur de perdre sa belle, le châtelain enferma sa femme dans le donjon situé en haut du plateau du rocher de l'Arc, pas encore creusé par les eaux. Un jour, alors que la belle s'y morfondait, un pèlerin très laid demanda asile. Le châtelain le fit entrer sans méfiance et accepta de lui montrer le beau paysage dont il était si fier du haut de la grande tour. Pendant que le seigneur narrait ses victoires, le pèlerin s'éclipsa, délivra la belle et ils s’enfuirent vers le Rhône. Les voyant disparaître, le seigneur pria le bon dieu des Maris de lui rendre son épouse. Son vœu fut aussitôt exaucé. Un bruit terrible se fit alors entendre, la montagne s'ouvrit en deux laissant place aux eaux qui portèrent les amoureux et leur embarcation aux pieds du seigneur. Comme celui-ci enlaçait sa femme dans ses bras, le pèlerin se transforma en diable velu et cornu et disparut avec une forte odeur de soufre. L'arche du Pont d'Arc était née.

LES PONTS DE L’ESPACE OCCITAN

LES PLUS REMARQUABLES :

1 : Le plus grand = Le viaduc de Millau Le viaduc de Millau est un pont à haubans franchissant la vallée du Tarn, dans

le département de l'Aveyron, en France. Portant l’autoroute A75, il assure la jonction entre le Causse Rouge et le Causse du Larzac en franchissant une brèche de 2 460 mètres de longueur et de 343 mètres de profondeur au point le plus haut, dans un panorama de grande qualité et avec des vents susceptibles de souffler à plus de 200 km/h. Aménagement d'importance nationale et internationale, et maillon de l’autoroute A75 permettant de relier Clermont-Ferrand à Béziers, ce projet a nécessité

treize ans d'études techniques et financières. Les études ont commencé en 1987 et l’ouvrage a été mis en service le 16 décembre 2004, trois ans seulement après la pose de la première pierre.

2 : Ceux inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO

Le Pont du Gard Le pont du Gard est un pont-aqueduc romain à trois niveaux, situé à Vers-Pont-du-Gard entre Uzès et Remoulins, non loin de Nîmes, dans le département du Gard (France). Il enjambe le Gardon. Probablement bâti dans la première moitié du 1er siècle, il assurait la continuité de l'aqueduc romain qui conduisait l’eau d’Uzès à Nîmes. D'après les dernières recherches, il aurait cessé d'être utilisé au début du VI

e siècle. Au Moyen Âge, les piles du second étage furent échancrées et l'ouvrage fut utilisé comme pont routier. L'architecture exceptionnelle du pont du Gard attira l'attention dès le XVI

e siècle, qui dès lors bénéficia de restaurations régulières destinées à préserver son intégrité. Un pont routier lui fut accolé en 1743-1747. Plus haut pont-aqueduc connu du monde romain, il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1840 et a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en décembre 1985.

Le Pont Saint-Bénézet, en Avignon Le pont Saint-Bénézet, couramment appelé « pont d'Avignon » , est un pont construit de 1177 à 1185 sur le Rhône, partant de la ville d'Avignon sur la rive gauche. Sur la deuxième de ses quatre arches est édifiée la chapelle Saint-Bénézet, et -au-dessus d'elle- la chapelle Saint-Nicolas.

La légende raconte que Petit Benoît, connu sous le nom de Bénezet, berger à Burzet (dans le Vivarais), alors âgé de 12 ans, reçut l'ordre divin d'aller construire un pont en Avignon.

Ce pont, poste frontière entre l'État pontifical et le territoire de France, était l'un des seuls pour traverser le Rhône sur des kilomètres en amont et en aval, un bon moyen de collecter des taxes sous la forme d'un péage ou d'une aumône à saint Bénézet. Il a même été durant toute une période l'unique pont entre la ville de Lyon et la mer, ce qui en faisait alors un point de passage obligatoire pour de nombreux marchands, voyageurs, etc. Avant ce pont, on traversait ici le Rhône en barque.

La plus grande partie du pont était la propriété du roi. En 1479, à cause des inondations, deux arches furent entièrement détruites. Aussi le roi de France, Louis XI, ordonna-t-il sa réparation par lettre royale datée du 10 octobre.

Puis une première arche s'effondre en 1603, ensuite trois autres en 1605, enfin toutes quatre sont rebâties vers 1628. En 1633, juste après la réouverture du pont, deux nouvelles arches s'effondrent. En 1669, une nouvelle crue du Rhône emporta plusieurs autres arches pour ne laisser pratiquement que celles qu'on lui connaît de nos jours.

Large d'à peine 2,5 mètres, il prenait appui sur l'île de la Barthelasse où se trouvaient de nombreuses guinguettes au XIX

e siècle : on dansait donc sous et non « Sur le pont d'Avignon » comme le raconte la chanson, à moins que celle-ci ne fasse référence non pas au pont de Saint-Bénezet en partie détruit depuis le XVII

e siècle mais à son remplaçant en bois édifié un peu plus loin, en 1811, sur le site de l'actuel pont Édouard Daladier.

Le pont a été inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO en décembre 1995.

3 : Ceux classés comme « Monument historique »

Le Pont Vieux, à Béziers Le Pont vieux est un ouvrage d'art situé à Béziers, dans le département de l'Hérault. Caractéristique de l'architecture romane, il permet le franchissement de l'Orb. Il est resté pendant très longtemps le seul point de passage de l'Orb sur le chemin de la Provence à Toulouse.

Le Pont Vieux de Béziers fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 18 juin 1963.

Le Viaduc de Garabit, à Ruynes-en-Margeride Le viaduc de Garabit est un viaduc ferroviaire français, ouvrage d'art de la ligne de Béziers à Neussargues (dite aussi « Ligne des Causses »), permettant le franchissement des gorges de la Truyère. Ce viaduc est un projet de l'ingénieur des ponts et chaussées Léon Boyer qui en a confié la finalisation et la réalisation à Gustave Eiffel et à sa société. Le chantier de sa construction, ouvert en janvier 1880, se termina en septembre 1884. Sa mise en service fut effectuée en 1888 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne concessionnaire de la ligne. Cet ambitieux ouvrage métallique, long de 565 m, qui culmine à 122 m au-dessus de la rivière, est alors le « plus haut viaduc du monde ».

Le Pont Jacques Chaban-Delmas, à Bordeaux

Le pont Jacques-Chaban-Delmas, à Bordeaux, est un pont levant franchissant la Garonne entre le pont de pierre et le pont d'Aquitaine. Il se situe dans le prolongement de la rue Lucien-Faure et relie le quai de Bacalan au quai de Brazza, au nord de La Bastide, d'où son nom initial de pont Bacalan-Bastide. Le conseil municipal de la ville de Bordeaux a décidé le 22 octobre 2012 de le baptiser du nom de « Jacques Chaban-Delmas », l'ancien maire de Bordeaux.

Les travaux se sont déroulés d'octobre 2009 à fin décembre 2012. L'ouvrage a été mis en service et ouvert à la circulation le lundi 18 mars 2013, deux jours après son inauguration.

Le Pont Napoléon, à Luz-Saint-Sauveur Le pont Napoléon est un pont situé près de Luz-Saint-Sauveur dans les Hautes-Pyrénées, et qui enjambe la Vallée du Gave de Gavarnie. En juillet 1859, Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie, habitués des cures thermales, se rendent à Luz-Saint-Sauveur. Ils y restent 23 jours. Au cours de ce séjour, l'Empereur décide la mise en chantier d'un vaste programme de travaux routiers, comprenant la construction de ce pont ; mais aussi la réalisation du chemin de fer de Lourdes à Pierrefitte-Nestalas, de nombreux établissements médicaux comme l'asile Sainte-Eugénie, l'hôpital militaire de Barèges,

l'Établissement des Bains et des édifices religieux. En souvenir de l'Empereur, la commission syndicale de la vallée de Barèges érigea à l'extrémité est du pont une colonne de 12 m surmontée d'un aigle.

Le Pont Vieux d’Orthez

Le Pont Vieux, situé sur la commune d'Orthez, dans le département français des Pyrénées-Atlantiques, est un pont fortifié du XIII

e siècle. Il est classé aux monuments historiques en 1875 et en 1942.

Il permet de relier le centre-ville à son faubourg du Départ et il doit sa construction à Gaston VII de Béarn, au moment où il fait d'Orthez la capitale du Béarn et y transporte sa cour.

Sur une pièce d'une demi-livre d'Orthez de 1274, on voit que le pont ne comportait, à cette époque, qu'une seule travée avec deux tours placées de part et d'autre. Il est probable que le pont était prolongé par un tablier en bois.

On ignore à quel moment a été construit le pont dans son état actuel avec 4 travées maçonnées. En 1589, il n'y avait déjà plus qu'une tour. La partie supérieure de la tour avait disparu.

LES PONTS DANS LES ARTS D’OCCITANIE :

1 : En peinture

« Le pont du Gard » de Hubert ROBERT

Hubert Robert, (né le 22 mai 1733, à Paris - mort le 15 avril 1808, dans la même ville) est un des principaux artistes français du XVIII

e siècle qui s’illustra notamment comme dessinateur, peintre, graveur,

professeur de dessin, créateur de jardins et conservateur au Muséum central des arts de la République, futur Musée du Louvre.

Le pont du Gard - 1787 - 2,42 m x 2,42 m.

« Le pont de Maincy » de Paul CÉZANNE

Paul Cézanne, né le 19 janvier 1839 à Aix-en-Provence, mort le 22 octobre 1906 dans la même ville, est un peintre français, membre du mouvement impressionniste, considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme.

Pont de Maincy - Vers 1879 - Huile sur toile - 58,5cm x 72,5 cm

« Le pont de Langlois » de Vincent VAN GOGH

Vincent Van Gogh est un peintre néerlandais né le 30 mars 1853 à Zundert, au sud des Pays-Bas, et mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, en France. Il est classé parmi les impressionnistes, mais sa peinture, très particulière, annonce le fauvisme et l'expressionnisme. Il a vécu en Arles entre le 20 février 1888 et le 8 mai 1889. Durant ce séjour, il produit près de 200

tableaux, 100 dessins et aquarelles et écrit plus de 200 lettres ! La plupart d’entre eux ont été conservés.

« Le Pont de Langlois à Arles, avec dame au parapluie ». Arles, mai 1888, huile sur toile - 49,5cm x 64 cm.

« Le viaduc de l’Estaque » de Georges BRAQUE

Georges Braque, né à Argenteuil le 13 mai 1882 et mort à Paris le 31 août 1963, est un peintre, sculpteur et graveur français Il expose régulièrement ses peintures dans les salons parisiens. Il rencontre Pablo Picasso un jeune peintre espagnol, et voit « Les Demoiselles d’Avignon ». Les deux hommes ont été profondément marqués par les toiles de Paul Cézanne. Ils se lanceront dans l’aventure du Cubisme qu’ils inventeront ensemble.

Le viaduc à L'Estaque - [début 1908] - Huile sur toile - 72,5cm x 59 cm

2 : En chanson

« Sur le Pont d’Avignon » Sur le pont d'Avignon est une ancienne et célèbre chanson enfantine française. Il s'agit d'une ronde mimée évoquant toutes sortes de personnages en train de danser autour du Pont Saint-Bénézet, à Avignon. On ne connaît ni l'auteur, ni l'origine de la chanson ; mais elle devient populaire en 1853 lorsque le compositeur Adolphe Adam la reprend dans son opéra comique, « Le Sourd ou l'Auberge pleine ». Les danses se faisaient à l'origine sur des berges, c'est pourquoi certains anciens parlent encore de la chanson en disant « sous le pont d'Avignon » et non pas « sur le pont ». (Refrain :)

Sur le pont d'Avignon, On y danse, on y danse, Sur le pont d'Avignon On y danse tous en rond.

1. 2. 3. 4. Les belles dames font comme ça Les messieurs font comme ça Les jardiniers font comm' ça Les couturiers font comm' ça Et puis encore comme ça. Et puis encore comme ça. Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain) 5. 6. 7. 8. Les vignerons font comm' ça Les blanchisseus's font comm' ça Les officiers font comme ça Les bébés font comme ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain) 9. 10. 11. 12. Les musiciens font comme ça Et les abbés font comme ça Et les gamins font comme ça Les laveuses font comme ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain)

« Per passa lou Rose »

C’est une chanson traditionnelle de Provence, accompagnée d’une dance : Les filles d’un côté, les garçons de l’autre. Avancer de 4 pas pour se rencontrer ; au quatrième pas, filles et garçons se saluent. Puis reculer de quatre pas. (deux fois de suite) Pendant « Anen passo… », les deux premiers se donnent la main et traversent en sautillant et vont au bout de la rangée. Les autres peuvent soit rester en place, soit venir par deux faire des ponts au centre pour que les autres passent en dessous.

Pèr passa lou Rose / Per passar lo Ròse

Graphie mistralienne Graphie classique

Pèr passa lou Rose Per passar lo Ròse Fau èstre au mèns dous Cau èstre au mens dos Pèr lou bèn passa Per lo ben passar Fau saupre dansa. Cau saber dançar. Anen passo, passo, passo Anem ! Passa, passa, passa Anen, passo dounc. Anem ! Passa donc.

Dins la lenga francesa, lo nom femenin « rescontre » remanda a tres definicions : - lo fach de rescontrar quauqu’un, de se rescontrar - es lo sinonim de combat, d’un duèl - lo fach que doas causas se rescòntran

Dins aqueu dorsièr, anam declinar aquela nocion en “Lei pònts coma luòcs de rescontre”.

LEI PÒNTS :

Un pònt es una construccion que permet de passar una depression o un obstacle (un corrent d’aiga, una via de comunicacion, un vau, un vabre, un canyon) en passant per dessús aquela separacion.

L'art de bastir lei pònts remònta ai temps lei mai ancians. Segon tota aparéncia, lo primièr pònt foguèt un aubre tombat per lo vent e demorat fixat en travers d’un corrent d’aiga o una arca naturala, esculptada dins la ròca per l’erosion.

A mesura que l’òme es parvengut a se crear d’aplièchs e d’engenhs de mai en mai perfeccionats, a degut tot naturalament imitar aqueste pònt primitiu, tombar d’aubres per lei plaçar en travers dei rius, après leis aver ben façonats, e establir de punts d’ajuda intermediaris quand la largor dau jaç l’exigissiá.

Tanben de pònts en liana o en còrda foguèron bastits ben abans lo primier arc en maçonariá. Leis elements portaires de passarèlas suspendidas primitivas èran de cables formats de lianas, de bambós o d’èrbas tressadas, atacadas a cada extremitat a de rocàs, d’ancoras de pèira o de troncs d’aubres.

Segon la tradicion, lo primièr pònt – au sens modèrn dau tèrm- auriá estat bastit sus lo riu Euphrate vers 2100 av. J.-C. per Sémiramis, reina de Babylone. Sa cauçada, larga d’un desenat de mètres, èra constituida de madièrs de cèdres e de ciprès. Per l’edificar, se ditz que lo corrent dau riu foguèt destornat per metre en plaça de fondacions fachas de blòcs de pèiras mantenguts entre elei per de barras de fèrri.

Dins l’encastre dau Projècte Pedagogic 2016-2017 : « Rescontres »

Classa de Quatrena

1 : Lei diferentas familhas

Lei pònts penjats Un pònt penjat es un obratge metalic de que lo tablièr es atacat per l’intermediari de cambas de suspensions verticalas a unei cables plegadís (o de cadenas) de que leis extremitats son sus lei ribas.

Dins lei civilisacions chinesas, incas o africanas, lo pònt penjat foguèt fòrça d’ora un mejan de passatge tradicionau, principalamant dins lei regions montanhosas onte se presentava la dificultat de gòrgas de passar.

Mas aquelei pònts antics èran lo mai sovent compausats de lianas e d’un tablièr de fusta pausats dessús, que permetiá lo passatge d’una carga modesta amb una estructura de pònt leugièra que donava a aquelei pònts una estructura de pònts “catenaris”, tanben sonats “pònts de monina”.

Pasmens l’istòria reten qu’es en America qu’es nascut lo pònt penjat modèrn. Un jutge, James Finley, aguèt l’idèia d’un pònt penjat ambe de cadenas de fèrri fabregat. Mas l’utilisacion dei pònts faguèt aparéisser un problèma d’oscillacion : lo pònt dintrava tròp aisidament en ressonància, e la pression que se fasiá sus lei cadenas lei fasiá petar. De nombroses accidents arrestèron la capitada naissenta dau pònt penjat.

Lei pònts de sàrtias Lei pònts de sàrtias son una varietat de pònts onte lo tablièr es penjat per de cables, elei-meteis sostenguts per de pilòns. Lo dessenh mai ancian d’un pònt de sàrtias data de 1617. Foguèt publicat a Venèsia per un savant venesian, Fausto Veranzio : lo tablièr de fusta es tengut per de cadenas de fèrri dempuèi lei torres situadas sus caduna dei doas ribas.

Aqueste tipe de pònt se retròba tanben en Africa ambe de sàrtias fachas ambe de lianas; e, en Asia, ambe de sàrtias de bambós.

Contrariament ai pònts penjats, que tenon gràcia a dos cables plantats sus lei ribas, lei pònts de sàrtias tenon gràcia a de cables nombroses, oblics, que partisson d’un pilòn que supòrta lo tablièr que suportarà fin finala tot lo pés dau pònt.

Lei pònts en arc Un pònt en arc es un pònt de que la linha inferiora es en forma d’arc ambe, de cada costat dau pònt, una ancola. Aqueleis ancolas son importantas perque supòrtan tot lo pés dau pònt. Aquelei pònts foguèron inventats per lei Grecs, bastits en pèira, lei Romans i ajonhèron d’autrei materiaus, coma lo ciment per exemple. Totei lei tipes de pònts en arc son possibles per quina que siá la longor. D’alhors quauquei pònts de l’ancian temps son encara de pè de nòstrei jorns.

Lei pònts a traus Un pònt a traus es un pònt de que lo tablièr es portat per una o mai traus de fusta, en acièr o en beton armat.

Lei pònts a traus exercisson soncament una reaccion verticala sus lors ajudas intermediarias o d’extremitats e lors esfòrçs engendrats dins l’estructura son principalament d’esfòrçs de flexion.

Lei pònts a vòutas

Lei pònts a vòutas de que lo materiau de construccion es la pèira son lei primièrs pònts durablament realisats. Trabalhan soncament en compression.

La vòuta es constituida de pèiras dardalhantas, comprimidas sota la carga dei veïculs que prenon lo pònt. Leis esfòrçs se repartisson alara sus lei pilas e sus leis ancolas a cada extremitat.

2 : Lei simbolismes

Lo pònt apareis de’n primièr dins lei mitologias e religions coma representant un passatge cap a l’En-delà.

Au delà de l’espròva dau passatge de la vida a la mòrt, lo pònt simbolisa, dins de nombrosas legendas e dins la literarura, diferentas espròvas o diverses passatges de la vida.

Dins l’imaginari de l’ancian Japon, lo pònt representa puslèu un espaci-frontièra.

Leis espròvas de la vida : La legenda arturiana La legenda arturiana (o cicle arturian) es un ensems de tèxtes escriches a l’Atge-Mejan a l’entorn dau rei Artur; de son environa e de la quista dau Graal. Existís pas una leganda arturiana, mas mai d’una. Aital lo nom dei personatges e dei circontàncias de lor vida (joinessa, faches, mòrt) cambian d’una epòca a una autra, d’un païs a un autre. Existís, çaquelà, una unitat de luòc : lo reïaume mitic de Bretanha. Dins la legenda arturiana a l’Atge-Mejan, lo pònt autorisa e, a l’encòp empacha, lo passatge per l’eròi. Aquelei pònts extraordinaris, o ordinaris, son aital mai nombroses : la traversada dau Pònt de l’Espasa, lo passatge dau Pònt sota l’Aiga, lo Pònt de Vèire, ...

Lancelot que passa lo Pònt de l’Espasa.

L’union de dos còrs : Lo Pònt deis Arts, a Paris

Lo pònt deis Arts (o la passarèla deis Arts) es un pònt que traversa la Sèina au centre de Paris. Dempuèi 2008, es devengut lo simbòu de l’amor a Paris perque fòrça de parèus s’i rendon per encrocar lors cadenaus d’amor – simbòu de lors sentiments eternaus- per puèi jetar la clau dins la Sèina. Se retròba l’origina dau cadenau coma pròva d’amor a l’epòca onte lei femnas portavan de cinturas de castetat pendent que lors òmes partissián en crosada dins d’autrei reïaumes. Emilio Boccia, un escrivan italian, a notament lançat l’idèia dau cadenau coma pròva d’amor dins un de sei libres. Lei personatges, qu’èran tombats eperdument amorós l’un de l’autre, decidiguèron de gravar lor nom sus un cadenau qu’aurián encrocat puèi a un pònt au dessús dau Tibre. Per sagelar lo pacte de fidelitat e de lor amor eternau, jetèron puèi la clau per dessús lo pònt.

L’òbra dau Diable : Lo Pònt dau Diable, a Sant-Guilhem-lo-Desert Lei monges de Gellone e d’Aniane avián entreprés la construccion d’un pont traversant l’Erault. Mas constatavan, cada matin, que lei trabalhs faches la velha èran sistematicament destrusits. Demandèron alara ajuda a Guilhem. Après quauqueis oras apostat a esperar, Guilhem constatèt qu’èra lo Diable, desguisat en boc negre, qu’ abridolava lei trabalhs dau pont. Guilhem l’interpelèt alara en li demandant perqué degastava l’obratge. Li respondèt qu’èra per embestiar aquelei « chins de servitors ». Lo Diable li prepausèt alara un mercat : s’engajava a acabar la construccion dau pont en 3 jorns e, en escambi, emportariá amb èu l’amna d’un dei « chins de servitors ». E Guilhem acceptèt lo mercat. Tres jorns mai tard, Satan leis aculhiguèt sus l’obratge acabat, la mina regaudida a l’idèia d’emportar amb èu una amna umana. Guilhem sortiguèt alara un òs de sa vèsta, lo jetèt de l’autre costat dau pont. Lo chin que se teniá a sei costats traversèt lo pont a grandas encambadas. Lo Diable comprenguèt que s’èra fach aver e ensajèt de destrusir lo pont, mas capitèt pas. Alara se jetèt de despièch dins leis aigas de l’Eraut e crosèt un gorg negre dins sa casuda. De còps que i a, en periòd de creissuda, la colèra dau Diable sembla se desrevelhar e seis udoladas surgisson dau fons dau gorg. Aital, pendent de nombrosas annadas, lei romieus e lei gents de passatge que traversavan lo pont prenián amb elei de pèiras per lei jetar dins lo flume dins l’esper d’i daissar lo Diable ben au fons.

Lo Pònt d’Arc, en Ardècha

La legenda dau Pònt d’Arc cònta, qu’un jorn, lo Senhor de Sampzon esposèt una filha fòrça bèla de Valon Pònt d’Arc. Aquesta comptava de nombroses amorós e nòvis. Après lo maridatge, prés de gelosiá e de paur de perdre sa bèla; lo castelan embarrèt sa femna dins lo donjon situat en naut dau platèu dau rocàs de l’Arc, pas encara crosat per leis aigas. Un jorn, mentre que la bèla s’i morfondissiá, un romieu fòrça laid, demandèt asile. Lo castelan lo faguèt dintrar sensa se mesfisar e acceptèt de li mostrar lo païsatge mai bèu de qu’èra fòrça fièr : de’n naut de la granda torre. Mentre que lo senhor contava sei victòrias, lo romièu s’eclipsèt, desliurèt la bèla e fugiguèron totei dos cap au Ròse. Lei vegent desaparéisser, lo senhor preguèt le Bon Dieu dei Marits de li rendre son esposa. Son vòt foguèt enausit. Un bruch tarrible se faguèt alara ausir, la montanha se dobriguèt en dos daissant plaça ais aigas que portèron lei amoros e lor embarcacion ai pès dau senhor. Coma aqueste enlaçava sa femna dins sei braçs, lo romieu se transformèt en diable pelós e banarut e desapareiguèt amb una odor fòrta de sofre. L’arca dau Pònt d’Arc èra nascuda.

LEI PÒNTS DE L’ESPACI OCCITAN

MAI REMARCABLES :

1 : Lo mai grand = Lo viaducte de Millau Lo viaducte de Millau es un pònt a sàrtias que passa lo Tarn, dins lo despartament

d’Aveiron, en França. Pòrta l’Autorota A75 e assegura la jonccion entre Causse Roge e Causse dau Larzac, en passant una brèca de 2 460 mètres de longor e de 343 mètres de prigondor au punt lo mai naut, dins un panorama de granda qualitat e ambe de vents suceptibles de bufar a mai de 200 km/o. Amenatjament d’importància nacionala e internacionala, e malhon de l’autorouta A75 que permet de religar Clarmont-Ferrand a Besièrs, aqueste projècte a necessitat tretze ans d’estudis tecnics e financièrs. Leis

estudis comencèron en 1987 e l’obratge foguèt mes en servici lo 16 de decembre de 2004, tres ans solament après la pausa de la primièra pèira.

2 : Aqueleis inscriches au Patrimòni Mondiau de l’UNESCO

Lo Pònt de Gard Lo pònt de Gard es un pòrta-aiga roman a tres nivèus, situat a Vers-Pònt-de-Gard, entre Uzès e Remolins, pas luenh de Nimes, dins lo despartament de Gard (França). Passa sus lo Gardon. Probablement bastit dins la primièra mitat dau sègle I, assegurava la continuitat au pòrta-aiga que menava l’aiga d’Uzès a Nimes. D’après les primièras recercas, auriá cessat d’èstre utilisat a la debuta dau sègle VI. A l’Atge-Mejan, lei pilas dau segond estagi foguèron dobertas e l’obratge foguèt utilisat coma pònt rotièr. L’arquitectura excepcionala dau Pònt de Gard atirèt l’atencion tre lo sègle XVI e beneficièt alara de restauracions regularas destinadas a preservar son integritat. Un segond pònt rotièr li foguèt pegat en 1743-1747. Pòrta-aiga mai naut dau mond roman, faguèt l’objècte d’un classament au títol dei monuments istorics en 1840 e foguèt inscrich sus la lista dau Patrimòni mondiau de l’UNESCO en decembre de 1985.

Lo Pònt Sant-Beneset, en Avinhon Lo pònt Sant-Beneset, correntament sonat « pònt d'Avinhon » , es un pònt bastit de 1177 a 1185 sus lo Ròse, que partís de la vila d’Avinhon sus la riba gaucha. Sus la segonda de sei quatre arcas es bastida la capèla Sant-Beneset, e –au dessús d’èla- la capèla Sant-Nicolau.

La legenda cònta que Pichòt Beneset, pastre a Burzet (dins lo Vivarais), alara atjat de 12 ans, reçaupèt l’òrdre divin d’anar bastir un pònt en Avinhon.

Aqueste pònt, pòste frontièra entre l’Estat pontificau e lo territòri de França, èra un dei solets per traversar lo Ròse sus de kilomètres en amont e en avau, un bon mejan de collectar de taxas sota la forma d’un peatge o d’una aurmòna a Sant-Beneset. Foguèt meme, pendent tot un periòd, l’unic pònt entre la vila de Lion e la mar, çò que ne fasiá alara un passatge obligatòri per de nombroses marchands, viatjaires, etc. Abans aqueste pònt, se traversava lo Ròse en barca.

La part mai granda dau pònt èra la proprietat dau rei. En 1479, a causa deis inondacions, doas arcas foguèron completament destrusidas. Lo Rei de França, Loís XI, ordonèt sa reparacion per letra reïala datada dau 10 d’octòbre.

Puèi una primièra arca tombèt en 1603, puèi tres autrei en 1605, e enfin totei quatre foguèron re-bastidas vers 1628. En 1633, justa après la re-dobertura dau pònt, doas novèlas arcas tombèron. En 1669, una novèla aiga gròssa dau Ròse emportèt mai d’una arcas per ne daissar quasimement qu’aquelei que coneissem uèi.

Larg d’unei 2,5 mètres, s’apiejava sus l’iscla de la Barthelasse onte se trobavan de nombrosas guinguetas au sègle XIX : se dançava alara “sota” e non pas “sus” lo Pònt d’Avinhon coma lo ditz la cançon, au mens que faga referéncia non pas a Pònt Sant-Beneset mas a son remplaçant en fusta, bastit un pauc mai luenh, en 1811, sus lo siti de l’actuau pònt Édouard Daladier.

Lo pònt foguèt inscrich sus la lista dau Patrimòni Mondiau de l’UNESCO en decembre de 1995.

3 : Aquelei classats coma « Monument istoric »

Lo Pònt Vièlh, a Besièrs Lo Pònt vièlh es un obtage d’art situat a Besièrs, dins lo despartament d’Erault. Caracteristic de l’arquitectura romana, permet lo passatge de l’Òrb. Demorèt pendent un brave moment lo solet punt de passatge de l’Òrb sus lo camin de la Provença a Tolosa.

Lo Pònt Vièlh de Besiers fai l’objècte d’un classament au títol dei monuments istorics dempuèi lo 18 de junh de 1963.

Lo Viaducte de Garabit, a Ruynes-en-Margerida Lo viaducte de Garabit es un viaducte ferroviari francés, obratge d’art de la linha de Besiers a Neussargas (dicha tanben “Linha dei Causses”), que permetiá lo passatge dei gòrgas de la Truyère. Aqueste viaducte es un projècte de l’ingenior dei pònts e cauçadas Léon Boyer que ne’n confièt la finalisacion e la realisacion a Gustave Eiffel e a sa societat. Lo chantièr de sa construccion, dobert en genièr de 1880, s’acabèt en setembre de 1884. Sa mesa en servici se faguèt en 1888 per la Compania dei Camins de ferri dau Miègjorn e dau Canau laterau a la Garona, concessionari de la linha. Aquest ambiciós obratge metalic, lòng de 565m, que culmina a 122m au-dessús de la ribièra, es alara lo “viaducte mai naut dau mond”.

Lo Pònt Jaume Chaban-Delmas, a Bordèu

Lo pònt Jaume Chaban-Delmas, a Bordèu, es un pònt levant que passa la Garona, entre lo pònt de pèira e lo pònt d’Aquitània. Se situa dins lo prolongament de la carrièra Lucien-Faure e religa lo cai de Bacalan au cai de Brazza, au nòrd de La Bastide, d'onte son nom iniciau de Pònt Bacalan-Bastide. Lo conselh municipau de la vila de Bordèu decidiguèt lo 22 d’Octòbre de 2012 de lo batejar dau nom de “Jaume Chaban-Delmas”, l’ancian cònsol de Bordèu. Leis òbras se debanèron d’Octòbre de 2009 a la fin de Decembre de 2012. L’obratge foguèt mes en servici e dobert a la circulacion lo

diluns 18 de març de 2013, siá dos jorns après son inauguracion.

Lo Pònt Napoleon, a Luz-Sant-Sauvaire Lo pònt Napoleon es un pònt situat près de Luz-Sant-Sauvaire, dins lei Pirinèus-Nauts, e que passa per dessús lo Vau de Gave de Gavarnie. En julh de 1859, Napoleon III e l’Imperatritz Eugenia, abituats dei curas termalas, se rendon a Luz-Sant-Sauvaire. I demòran 23 jorns. Pendent aqueste sejorn, l’Emperaire decidís la mesa en chantièr d’un grand programa d’òbras rotièras, que compren la construccion d’aqueste pònt; mas tanben la realisacion dau camin de fèrri de Lourdes a Pierrefitte-Nestalas, de nombrós establiments medicaus, coma l’asile Sainte-Eugénie, l’espitau

militari de Barèges, l'Establiment dei Banhs e d’edificis religiós. En sovenir de l’Emperaire, la comission sindicala dau Vau de Barèges arborèt a l’extremitat est dau pònt una colona de 12m subremontada d’una agla.

Lo Pònt Vièlh d’Orthez

Lo Pònt Vièlh, situat sus la comuna d’Orthez, dins lo despartament francés dei Pirinèus-Atlantics, es un pònt fortificat dau sègle XIII. Foguèt classat ai monuments istorics en 1875 e en 1942.

Permet de religar lo centre-villa a son barri dau Départ e dèu sa contruccion a Gaston VII de Bearn, au moment onte faguèt d’Orthez la capitala de Bearn e i transportèt sa cort.

Sus una pèça d’un mièg-libre d’Orthez de 1274, vesem que lo pònt comportava soncament, a aquesta epòca, una soleta travada ambe doas torres plaçadas d’un costat e d’autre. Es probable que lo pònt èra prolongat per un tablièr en fusta.

Sabem pas a quin moment foguèt bastit lo pònt dins son estat actuau ambe sei quatre travadas maçonadas. En 1589, i a aviá ja qu’una torre. La partida superiora de la torre aviá desapareissut.

LEI PÒNTS DINS LEIS ARTS D’OCCITANIA :

1 : En pintura

« Lo pònt de Gard » de Hubert ROBERT

Hubert Robert, (nascut lo 22 de mai de 1733, a Paris – mòrt lo 15 d’abriu de 1808, dins la meteissa vila) es un dei principaus artistas francés dau sègle XVIII que s’ilustrèt notament coma dessinator, pintre, gravaire, professor de dessenh, creator de jardins e conservator au Museum Centrau deis Arts de la Republlica, lo futur Musèu dau Lovre.

Le pont du Gard - 1787 - 2,42 m x 2,42 m.

« Lo pònt de Maincy » de Paul CÉZANNE

Paul Cézanne, nascut lo 19 de genièr de 1839 a Ais-en-Provença, mòrt lo 22 d’octòbre de 1906 dins la meteissa vila, es un pintre francés, membre dau moviment impressionista, considerat coma lo precursor dau post-impressionisme e dau cubisme.

Pont de Maincy - Vers 1879 – òli sus tela - 58,5cm x 72,5 cm

« Lo pònt de Langlois » de Vincent VAN GOGH

Vincent Van Gogh es un pintre neerlandés nascut lo 30 de març de 1853 a Zundert (au sud dei Païs-Bas), e mòrt lo 29 de julh de 1890 a Auvers-sur-Oise (en França). Es classat coma impressionista, mas sa pintura, fòrça particulara, anoncia lo fauvisme e l’expressionisme. Visquèt en Arles entre lo 20 de febrièr de 1888 e lo 8 de mai de 1889. Pendent aqueste sejorn, farguèt mai de 200 tablèus, 100 dessenhs e aquarellas e escriguèt mai de 200 letras ! La màger part foguèt conservada.

« Le Pont de Langlois à Arles, avec dame au parapluie ». Arles, mai de 1888, òli sus tela - 49,5cm x 64 cm

« Lo viaducte de l’Estaque » de Georges BRAQUE

Georges Braque, nascut a Argenteuil lo 13 de mai de 1882 e mòrt a Paris lo 31 d’agost de 1963, es un pintre, esculptor e gravaire francés. Expausava regularament sei pinturas dins lei salons parisencs. Rescontrèt Pablo Picasso, joine pintre espanhòu e descobriguèt sei « Les Demoiselles d’Avignon ». Leis dos òmes foguèron marcats per lei telas de Paul Cézanne. Totei dos se lancèron dins l’aventura dau Cubisme qu’inventèron ensems.

Le viaduc à L'Estaque - [debuta de 1908] – òli sus tela - 72,5cm x 59 cm

2 : En cançon

« Sus lo Pònt d’Avinhon » “Sus lo pònt d'Avinhon” es una anciana e famosa cançon enfantina francesa. S’agís d’una ronda mimada

qu’evòca tota mena de personatges en trin de dançar a l’entorn dau Pònt Sant-Beneset, en Avinhon. Coneissem ni l’autor, ni l’origina de la cançon; mas venguèt populària en 1853 quand lo compositor Adolphe Adam la repren dins son opèra comic “Lo sord o l’aubèrga plena”. Lei danças se fasián a l’origina sus de ribas, es per aquò que d’ancians parlan encara de la cançon en disent “sota lo pònt d’Avinhon” e non pas “sus lo pònt”. (Refrain :)

Sur le pont d'Avignon, On y danse, on y danse, Sur le pont d'Avignon On y danse tous en rond.

1. 2. 3. 4. Les belles dames font comme ça Les messieurs font comme ça Les jardiniers font comm' ça Les couturiers font comm' ça Et puis encore comme ça. Et puis encore comme ça. Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain) 5. 6. 7. 8. Les vignerons font comm' ça Les blanchisseus's font comm' ça Les officiers font comme ça Les bébés font comme ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain) 9. 10. 11. 12. Les musiciens font comme ça Et les abbés font comme ça Et les gamins font comme ça Les laveuses font comme ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça Et puis encore comm' ça (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain) (Au refrain)

« Per passa lou Rose »

Es una cançon tradicionala de Provença, acompanhada d’una dança : Lei filhas d’un costat, lei dròlles de l’autre. Avançar de 4 pas per se rencontrar; au quatren pas, dròllas e dròlles se saludan. Puèi recular de quatre pas (dos còps en seguida). Pendent « Anen passo… », lei dos primièrs se dònan la man e traversan en sautilhant e van au cap de la rengada. Leis autrei pòdon siá demorar en plaça, siá venir per dos faire de pònts au centre per que leis autrei passen en dessota.

Pèr passa lou Rose / Per passar lo Ròse Graphie mistralienne Graphie classique

Pèr passa lou Rose Per passar lo Ròse Fau èstre au mèns dous Cau èstre au mens dos Pèr lou bèn passa Per lo ben passar Fau saupre dansa. Cau saber dançar. Anen passo, passo, passo Anem ! Passa, passa, passa Anen, passo dounc. Anem ! Passa donc.