LES PRODUITS DE

MAQUILLAGE

ITM Déc. 09

Michèle DECLERCQ

HISTORIQUE

� Egyptiens (il y a 3000 ans):� RAL (rouge minéral)

� Yeux (khôl: antimoine, FAP: suie)

� Ongles (henné)

� Réservé aux prêtres, puis aux femmes

suite

� Grèce antique� Pratique réservée aux courtisanes

� Rome antique (Ier siècle):� Mode:

� Teint blanc (céruse, craie)

� Khôl et RAL

suite

� Europe:� Les croisés rapporte le maquillage au XIIème

siècle

� XIIIème siècle: les nobles utilisent du Fond de teint (sels de Plomb: toxiques)

suite

� Renaissance� Teint: poudre (céruse et ocre rouge)

� Lèvres (teinture de Cochenille)

suite

� XVIIème siècle� Régression: uniquement le teint blanc

suite

� XVIIIème siècle� On abuse du rouge

� Grenat pour les dames de cour

� Plus clair pour les bourgeoises

� Violet agressif pour les femmes de mauvaise réputation

suite

� XIXème siècle� Retour au naturel

� Poudre de riz

Suite

� XXème siècle� Le maquillage moderne est rendu populaire par

le cinéma dans les années 1920

Les produits de maquillage

� 1. Les fonds de teint

� 2. Les rouges à lèvres

� 3. Les poudres

� 4. Les mascaras

� 5. Les fards àpaupières

� 6. Les crayons et khôls

� 7. Les eye-liners

� 8. Les fards à joues

� 9. Les vernis à ongles

1. Les fonds de teint

� Les fonds de teint émulsions

� Fonds de teint « coulés à chaud »

� Fonds de teint poudre « two-ways cakes »

1.1. Les fonds de teint émulsions

� Composition

� Fabrication

� Colorimétrie

� Contrôles

� Conditionnement

Composition

� Phase aqueuse� EAU

� Humectants

� Gélifiants

� Actifs hydrosolubles (collagène, acides aminés...)

� Conservateurs

� Emulsionnants

suite

� Phase grasse:� Huile minérale

� Esters gras synthétiques (palmitate de cétyle...)

� Huiles végétales mais peu (soja, germe de blé...)

� Alcools gras (alcool cétylique, stéarylique)

� Silicones volatils

� Antioxydants

suite

� Pigments et charges� Pigments (dioxyde de titane, oxydes de fer)

� Poudres: � talc (diluant, lubrifiant, « glissant »)

� charges

� couvrance (dioxyde de titane, oxyde de zinc)

� matité (kaolin)

� adhérence (stéarate de zinc)

� mica-titanes éventuellement pour réfléchir la lumière

Fabrication

� Pigments broyés le plus souvent en cuve dans l’une des 2 phases

� Puis processd’émulsion

� Corrections de teinte en fin de fabrication avec des monochromes

� Possibilité de fabrication par monochromes

Colorimétrie

� Indentification d’une couleur par ses coordonnées dans l’espace L, a, b

suite

� Les mesures permettent de comparer deux teintes

� Ecart de teinte : ∆E fonction des valeurs de L, a, b des deux échantillons

suite

� Intérêts� Possibilité de rendre objective la comparaison

entre deux échantillons

� Etablissement de normes

Les contrôles

� Contrôles « jus »:� La teinte

� Sur plaque

� Œil

� Colorimètre

� Sur peau

� L’aspect

� L’odeur

Par rapport à un STANDARD

suite

� Contrôles « jus » (suite):� Observation microscope

� Viscosité (JM, 24H)

� pH

� Dosage des conservateurs

� Bactériologie

Conditionnement

� Remplissage� Pots, flacons, tubes

� Chemisage� Eventuellement

1.2. Fonds de teint « coulés à chaud »

Formulation:

Produits anhydres� Cires: végétales (carnauba, candelilla) et

minérales (paraffines, cire microcristalline)

� Corps gras

� Charges et pigments

Fabrication

� Broyage et dispersion des pigments dans des huiles

� Mélange et homogénéisation à chaud

� Corrections de teinte si nécessaire

� Contrôles

� Coulage en « pains » en fin de fabrication

Conditionnement

�Coulage� Importance des conditions de coulage (paramètres)

� Stick

� Coupelles • Contrôles: poids, aspect, pénétrométrie

�Mise en boitier

1.3. Fonds de teint poudre « two-ways

cakes »

� Composition� Corps gras

� Charges et pigments

� Emulsionnants

suite

� Fabrication: Cf. Poudres

� Utilisation:� A sec

� A l’éponge humide

� Surtout utilisés par les professionnels du théâtre et du cinéma, et au Japon

2. Les Rouges à lèvres

HISTORIQUE

� 1880: pommade aux raisins

� 1915: colorants synthétiques

� 1927: « Rouge baiser » (75% des ventes, indélébile)

� 1970: rouges nacrés

Formulation

�Le corps blanc (pâte grasse)� Cires: brillance et consistance

• animales (abeilles)

• végétales (candelilla, carnauba)

• minérales (ozokérite, cérésine)

suite

� Pâteux: douceur et adhérence• végétaux (beurre de karité, de coprah)

• animaux (lanoline)

• minéraux (vaseline)

• de synthèse (palmitate de cétyle, substitut de lanoline)

suite

� Huiles: onctuosité• Minérales (paraffine liquide, isoparaffine)

• végétales (huile de jojoba, macadamia, ricin)

• synthétiques (esters gras synthétiques, huiles de silicone)

� Alcools gras• Alcool oléique, octyldodécanol...

suite

� Les colorants:

Pigments et laques� Oxydes de fer

� Laques de fluorescéine (rose, rouge, violette)

� Pigments azoïques (rouge, jaune, orange)

� Oxyde de titane (pour diluer teintes vives, opacité et adhérence)

� Carmin (réservé RAL hypoallergéniques)

� Agents nacrants (micatitanes...)

Suite: Autres composants

� Antioxydants� Tocophérols, BHT, BHA

� Conservateurs� Parabens, quaternium

� Parfums� Pas si hypoallergénique

� Principes actifs� Cicatrisants (allantoïne, Vit A)

� Filtres solaires

� Agents de repulpage (lipopeptides, collagènes, GAG)

Les types de rouges à lèvres

� Sans transfert� Polymères substantifs à la muqueuse, résines

silicones, silicones volatils� Dessèchent les lèvres

� Gras� Grande brillance, mauvaise tenue

� Semi-gras� Compromis brillance/tenue

� Tendance actuelle

suite

� Brillants à lèvres (lip gloss)� Corps gras à forte brillance et résines de

silicone� Plus transparents

� « Mats »� Poudres absorbantes: talc, kaolin, silice,

poudres synthétiques� Maquillage sophistiqué, bonne tenue, peu de confort

suite

� Hypoallergéniques� Brillants, gras, souvent non parfumés

� Vendus en parapharmacie

� Emulsionnés

� 2 à 15% d’eau: « hydratants »

Les différentes présentations

� Bâtons et sticks (pan coupé le plus courant)

� Stylos

� Liquides en flacons

� En palettes ou en pots

Fabrication et conditionnement

� Fabrication de la pâte = « vrac »:� Pigments broyés et dispersés dans une partie

des huiles (souvent l’huile de ricin)� broyeur type tri-cylindres ou à billes

suite

� Incorporation aux corps gras chauffés en cuve (≈ 80°)

� Homogénéisation

� Contrôles (teinte, test étuve) � éventuellement actions correctrices.

� Vidange dans cartons (pains)

suite

� Conditionnement� Pains coupés et refondus dans des petites

cuves « de coulage »

suite

� Coulage � Moules

� Métal

� Souples

� Importance des paramètres de coulage(propres à chaque formule)

� Eventuellement� Siliconnage ou flammage

Les contrôles

� Teinte / Standard, aspect, odeur

� Test étuve

� Cisaillement

3. Les poudres

� Poudre libre � Poudre compacte

Formulation

�Poudres libres� Talc (60 à 80%)

� Amidon (initialement de riz)

� Carbonate de magnésium (fixateur de parfum)

� Stéarate de magnésium (adhérence)

� Polymères organiques (évitent le « mottage »)

� Antioxydants

� Parfum

� Pigments (et nacres)

suite

�Poudres compactes� idem + liant (2 à 5% d’un mélange de corps

gras (esters gras...))

Fabrication

� Fabrication dans des mélangeurs� Broyage, tamisage

� Nacres ajoutées en dernier, jamais broyées

Compactage et conditionnement

� Compactage des poudres dans les coupelles� Paramètres de compactage

� Conditionnement

Contrôles

� Sur le « vrac »� Teinte, Aspect, Odeur

� Extrait sec

� Densité tassée

suite

�Sur les coupelles compactées:� Poids

� Remplissage

� Dureté (pénétromètrie)

� Délitage

� Test de chute

4. Les mascaras

�Couleurs:• 80% noir

• 15% marron

• 5% autres couleurs

Les types de mascaras

� Les mascaras cakes � Les mascaras crèmes

4.1. Les mascaras cakes

� Formulation� Savons (stéarate de

sodium) contenant une forte proportion de pigments

� Hydrosolubles (eau ou salive)

4.2. Les mascaras crèmes

�Emulsions H/E ou E/H� Eau

� Corps gras

� Emulsionnants (stéarate de TEA)

� Cires (abeille, carnauba)

� Résines (ex: acrylique (adhérence))

� PA traitants: kératine, panthénol, acides aminés...

Résultat maquillage

� Le résultat maquillage est la résultante

FORMULE + APPLICATEUR

Propriétés

� Allongement des cils� propriétés filmogènes de la formule et action mécanique

de la brosse

� Souplesse� huile de ricin

� Empesage et recourbement� colophane, éthylcellulose

� Accélération du séchage� silicone volatil

� Waterproof� E/H, isoparaffine, silicones

Fabrication et conditionnement

� Fabrication:� Emulsions (crèmes) ou

CAC (cakes)

� Contrôles

� Conditionnement� Remplissage

� (Pose d’un essoreur)

� Vissage du capot brosse

5. Les Fards à paupières

� FAP poudres � FAP crèmes

5.1. Les fards à paupières poudres

� Composition:� Pigments et agents nacrants

� Poudres type talc, polyamides (glissant)

� Liant

� Fabrication:� Broyage fin (particules micronisées, accroche sur la

paupière et douceur)

� Addition des nacres

� Compactage:� Cf. poudres

5.2. Les fards à paupières crèmes

� En pots ou en tubes

� Emulsions E/H:� Pigments et nacrants

� Corps gras émulsionnés (stéarate de TEA)

� Cires, alcool cétylique ou paraffine (consistance)

� Eau

� Silicones hydrophobes (effet waterproof)

� PA hydratants, lissants...

6. Les crayons et khôls

� Khôl de kohol (hébreu) « peindre »

� Le vrai khôl (cristaux de sulfure de Plomb broyés) interdit

� Néfertiti: khôl noir intense (œufs de fourmi brulés et antimoine)

suite

� Mine plus ou moins grasse dans un cylindre de bois

� Composition:� Pigments

� Cires et corps gras

� Fabrication:� Sous-traitance

7. Les eye-liners

� Flacons et pinceau très fin

� Composition:� Pigments

� Eau

� Gélifiant (consistance et maintien des pigments en suspension)

� Agent filmogène

� Plastifiants

8. Les fards à joues

� Différentes formulations et présentations� Poudres compactes

� FAJ gras ou crèmes� Corps gras et pigments

� FAJ fluides� Emulsions pigmentées

9. Les vernis à ongles

� Formulation� Agents filmogènes

• Nitrocellulose: résistance

• Résines: consistance et adhérence du film

� Plastifiants• Camphre: élasticité du film

� Solvants• Acétone, acétate d’éthyle: mise en solution

nitrocellulose et résines

suite

� Diluants• Toluène: dilue le mélange, baisse la viscosité

� Colorants• Solubles, pigments, nacres, paillettes

� Agents thixotropants• Bentones®

suite

� Fabrication:� Dans des unités spécialement conçues

(antidéflagrantes)

� Conditionnement:� Remplissage

� Risques d’allergie:� S’expriment à distance

� (souvent cause = résine)

Les cosmétiques bio

� Tendance

� Labels

� Perspectives

Tendance

� La cosmétique BIO rassure� +40% de croissance en 2006 et 2007

� D’ici 5 ans pourrait représenter 30% des cosmétiques

suite

� La plupart des marques lance leur gamme bio� Nuxe, Ushuaïa, Yves Rocher, Marionnaud...

� L’Oréal rachète Sanoflore

� Clarins Kibio...

Labels

� Organismes certificateurs� Ecocert

� Qualité France (depuis fin 2006)

� Labels

� Evolution: Cosmos

Charte cosmébio

minimum des ingrédients du produit fini sont bio

5%10%

minimum des ingrédients végétaux sont bio

50%95%

minimum des ingrédients sont naturels ou d’origine naturelle

95%95%

Label ECOLabel BIO

Remarques

� Au départ textures des produits bio pas aussi agréables, mais en progrès

� Limites du maquillage bio:� Pb d’obtention de la couvrance (Bases de

teint), pas de waterproof ni de « sans traces », faible tenue des RAL

Maquillage bio

� Des marques se spécialisent� Couleur caramel

� Santé...

Perspectives