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COMMISSARIAT CENTRÉ A L'ENERGIE ATOMIQUE DE MÂRCOULE Information Meeting on Work Relating le» Prcslrcsscd Concrete Vessels and their Isolation, Brimgeig, 18-20 November 1969. LES RESULTATS PRATIQUES OBTENUS SUR CAISSONS EN BETON PRECONTRAINT AU BOU DE 11ANNEES D'EXPLOITATION F. DU PAY CEA-CONF--1483

LES RESULTATS PRATIQUES OBTENUS SUR CAISSONS EN …

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COMMISSARIAT CENTRÉ

A L'ENERGIE ATOMIQUE DE MÂRCOULE

Information Meeting on Work Relating le» Prcslrcsscd Concrete Vessels

and their Isolation, Brimgeig, 18-20 November 1969.

LES RESULTATS PRATIQUES OBTENUS SUR

CAISSONS EN BETON PRECONTRAINT AU BOU

DE 11 ANNEES D'EXPLOITATION

F. DU PAY

CEA-CONF--1483

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PD/LH

COMMUNICATION A LA REUNION D'INFORMATION

SUR LES CUVES DE REACTEURS EN BETON PRECONTRAINT ET SUR

LEUR ISOLATION THERMIQUE

-o-

" Les résultats pratiques obtenus sur nos caissons en béton

précontraint au bout de onze années d'exploitation des

Réacteurs G.2 et G.3 ".

- par F. DUPAY - C.E.A. MARCOULE -

-o-

RESUME

L'auteur se référant pour la description aux publica-tions déjà parues, donne des renseignements et son opinion surl'exploitation des ouvrages en se plaçant du point de vue géniecivil.

L'étude et la construction des caissons 02 et G3 ontété achevées en un temps record de trois ans, ce qui n'a pas étésans obliger à un certain nombre d'hypothèses, à prendre un cer-tain nombre de risques, contrebalancés par certaines sécurités.

Il cite notamment la stabilité du radier pour lequel,faute de temps, aucune étude préalable des sols n'avait été faite,et la surveillance de la tension des câbles de précontrainte dontla protection contre la corrosion est assurée par un balayaged'air sec.

Il indique les caractéristiques de fonctionnement etleur évolution au cours de la vie des réacteurs et donae u& &çu des consignes d'exploitation qui sont une contre partie decette évolution.

Il termine par une philosophie aur 1'instrumentationde G2/G3.

•o-

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-2-

LES RESULTATS PRATIQUES OBTENUS SUR NOS CAISSONS EN

BETON PRECONTRAINT AU BOUT DE ONZE ANNEES D'EXPLOITATION

DES REACTEURS G2/G3

Je ne reprendrai pas ici la description des ouvragesqui a etc notamment donnée par MM. Jean BELLIER et Max TOURASSEdano leo annales de l'Institut Technique du Bâtiment et desTrr.vaux Publics n° 139-1^0 de Juillet-Août 1959.

Leo ouvrages dont il sera parle ici sont les radierset les caiooono eux-mêmes.

RADIERS

Au niveau de la fondation, le radier repose sur un toutvenant sablo-graveleux assez compact, de quelques mètres d'épais-oeur, surmontant une couche de marne relativement compacte. Fautede tempo, aucun essai de compressibilité n'avait pu être fait surcette marne avant la construction, et il avait été décidé de pré"voir un relevage éventuel du caisson reposant sur le radier, enparticulier en cas de tassements différentiels.

La surveillance gêodêsique du radier" en fonction du tempsa contre d'une part que les tassements et les tassements différen-tiels étaient beaucoup moins importants que ce que l'on craignaitet que, d'autre part, l'évolution de ces tassements en fonction dutcapo était en train de se ralentir.

On trouvera en annexe (fig. 1 et 1') le tracé des courbesd'égal tassement en 1969 sur la dalle supérieure du radier en pre-nant pour origine des tassements le mois d'octobre 1956 qui corres-pond à la fin de construction du radier.

On constate :

a/ que le tassement de G2 est plus important que celui de G3(environ 20 %} : ceci s'explique par la proximité des deux ra-diers et le décalage de trois mois des constructions.

b/ que le tassement maximum de G2 est de l'ordre de 6 cm contre5 cm environ pour G3. .

• • 0 I ' S . -i •

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c/ que lea courbes d'égal tassement ne présentent aucune anomalie,permettent de tracer des lignes de plus grande pente et de dé-terminer les plans où la courbure du radier est maximum.

Dans le cas de G2, on trouve ainsi suivant une coupediagonale, un rayon de courbure de R » lli.OOO, ce qui permet, àpartir de l'épaisseur du radier, de déduire la contrainte moyennede flexion dans la direction la plus sollicitée.

On suit également l'évolution dans le temps du tassementdes radiers : on a par exemple reporté sur la figure 2 le tassementmoyen de tous les points nivelés de la dalle supérieure des radiersde G2 et de G3• II faut remarquer que l'on constate un écart systé-matique entre les mesures d'été et les mesures d'hiver de l'ordrede 2 mm qui s'explique par la dilatation verticale des cloisons duradier dont la hauteur totale est de 9 m.

La surveillance du tassement des radiers est faite pourdes raisons multiples.

Tout d'abord, on voulait s'assurer que les contraintesdans le radier ne dépassaient pas les valeurs prises en comptepour le calcul. Dans le cas où ces contraintes auraient été dépas-sées, un renforcement à l'aide de cables de postcontrainte avait étéprévu. On s'était fixé comme critère limite un rayon de courbure deflexion supérieur à 1*.500 m (le rayon de courbure minimum est ac-tuellement de lU.OOO m sur G2).

On voulait ensuite contrôler qu'il n'y avait pas déverse-ment du caisson : un tel déversement aurait pu avoir des conséquencesdésastreuses pour le fonctionnement des barres de contrôle. Aussi,un système assez compliqué de vérins plats avait-il été placé entreles piédroits du caisson et le radier, qui pouvait permettre de soûle0

ver le caisson tout en contrôlant isostatiquement sa montée. Leprincipe d'un tel ajustement de niveau était excellent, mais il exis-te de nombreuses liaisons entre le caisson et les ouvrages annexes,supportés ou non par le radier qui auraient rendu l'opération longueet délicate. Par ailleurs, les vérins plats, dont la mise en placeau moment de la construction avait été délicate, se seraient sansdoute avérés beaucoup plus fragiles que des vérins classiques.

La surveillance du tassement des radiers est égalementtrès utile pour la surveillance du comportement des tuyauteries prin-cipales de C02, En effet, un réseau complexe des tuyauteries de fortdiamètre réunit le caisson aux échangeurs de chaleur et aux soufflan-tes implantés sur des radiers différents. Le contrôle des tassementsdifférentiels des radiera, participe au même titre que la surveil-lance du comportement des jointe et des suspensions à la réalisationd'un programme de ourvcillancc des tuyauteries d'un intérêt majeurpour la sécurité dee installations.

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-u-CAISSOWS

Les caissons des reacteurs G2/G3 diffèrent de ceux réali-sés par la suite par deux caractéristiques importantes :

1°/ Ils sont à axe horizontal.

2°/ Le coeur du réacteur est isolé du caisson en "bétonpar une circulation de C02 froid.

Les sujétions de conception de la partie nucléaire etles conditions d'exploitation ont conduit logiquement aux dispo-sitions qui ont été adoptées au point de vue génie civil, qu'ils'agisse de la forme des fonds ou du partage.constructif du caissonen trois éléments (un corps cylindrique et les deux fonds) séparéspar des joints secs9 la précontrainte longitudinale rétablissantfinalement le monolithisme.

L'ouvrage n'est donc pas un ouvrage démodé du point devue génie civil, même si les impératifs- qui ont présidé au choixde telle ou telle forme'ne sont plus aujourd'hui considérés commevalables.

\\

II faut tout d'abord mentionner quelles sont Les hypo-thèses qui ont été indiquées au projeteur. Ces hypothèses trèsconcises étaient i Pression d'épreuve 30 kg/cm2. Température in-térieure au droit de la paroi, ne dépassant pas 50°C, pression deservice 15 kg/cm2.

Le choix du coefficient 2 entre pression d'épreuve etpression de service a été imposé .par le Commissariat à.l'EnergieAtomique. *

CONSIGNES D'EXPLOITATION

Dans les hypothèses du projet, les réacteurs devaientfonctionner avec un écart thermique intrados-extrados modéré etde faibles contraintes de "béton sur l'intrados. En réalité, lorsde la mise en route, il apparut que certaines zones de la partiehaute du caisson étaient mal "balayées par le C02 froid et attei-gnaient des températures voisines de 100°C. Ce défaut fut corrigépar l'adjonction de chicanes et d'un déversoir qui améliorèrentconsidérablement l'efficacité du courant de C02 froîdi

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Plus tard, l'encrassement puis la corrosion des réfrigé-rants de C02 de refroidissement des caissons ainsi que les aug-mentations successives de puissance des réacteurs, amenèrent leC.E.A. à demander au projeteur une étude détaillée -du comportementen température des caissons. Cette étude devait définir dans quel-les conditions on pouvait envisager de fonctionner avec un écartde température intrados-extrados de 70°C, elle a été réalisée surles principes suivants : Soit NI la plus petite et N3 la plus grandedes contraintes principales au voisinage de l'intrados et dans lamasse du béton, on s'est fixé comme critère :

- NI ̂ 0 : Cette première condition est dictée par ledésir de ne pas mettre la peau d'étanchéitéen traction*

- N3 - ̂ NI 4 90 kg/cm2

- N3 < 138 kg/cm2 (règle CC - BA 68)

- Module d'élasticité du béton E = 200.000 kg/cm2

- Coefficient de dilatation du béton*^ = 10~5

De plus, on veille à ce que le gradient thermique ne dépas-se jamais 50°C/m.

En ce qui concerne l'extrados, aucune spécification parti*culiêre n'a été prévue car on admet que la fissuration à l'extradosest sans conséquence du fait que les câbles sont libres.

On a admis également les hypothèses simplificatives suivan-tes :

- Caisson cylindrique.

- Répartition linéaire des températures à l'équilibre.

- Répartition des températures dans l'épaisseur de laparoi représentée à tout instant par la loi :

t = t + T, (-)s pendant le réchauffementx e l e

et t a t •»• T (-) - (T - T, ) '(-)s pendant le refroidissement,x e e l e

avec t = température au point x défini par i«•

- « nombre sans dimension dans lequel (e) représentee l'épaisseur de la paroi du caisson.

T = écart de température intrados-extrados,

t a température extradosw .•

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T_ = fonction du temps avec O^TT ̂ T

S s paramètre sans dimension fonction du temps avec

L'exploitation mathématique de ces hypothèses a conduità définir des domaines de fonctionnement tant à la mise en routequ'à l'arrêt (fig. 3 et 3 ' ) qui. ont permis d'énoncer des consignesd'exploitation simples.

- Température du "béton :

L'écart de température A 6 entre l'intrados et l'extradosne doit jamais dépasser 70°C.

- Réchauffage du "béton :

La montée en puissance du réacteur doit tenir compte d'unréchauffage progressif du béton du caisson. Le gradient de tempéra-ture K sera maintenu à :

C/m

K430° C/m pour &e>50°C

II est cependant souhaitable de ne pas limiter outremesure la vitesse de réchauffage du "béton.

- Refroidissement du béton :

A/ Arrêtj sans dégonflage. :

Si l'on n'envisage pas le dégonflage du réacteur,refroidir le moins possible le béton.

B/ Arrêt avec dégonflage normal :

II faut distinguer dans cette opération deux phases :

a/ Refroidissement du béton réacteur en pression

Cette opération sera conduite de façon à nedépasser en aucun point le gradient K maximumde 50° C/m.

b/ Dégonflage du réacteur

Cette opération ne sera menée à son terme quelorsque l'écart de température entre l'intradoset l'extrados sera inférieur ou égal à 30°C«

La pression minimum à maintenir pendant le refroidissementpuis le dégonflage du réacteur sera déterminée au moyen du graphiquede la figure Sf•

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II faut bien signaler que l'augmentation considérablede l'écart de température autorisé est due en grande partie àl'écart important (coefficient 2) existant entre les forces duesà la pression de service et les forces de précontrainte et aufait que , les câbles étant libres, on a pu tolérer une certainefissuration de l'extrados. Il aurait été possible, si les étudesavaient fait apparaître des butées f ranches , de surtendre de 10$environ les cables longitudinaux. Ceci n'a pas paru nécessaire 9

les consignes actuelles ne constituant pas une gêne.

Entretien et surveillance

Le point considéré comme le plus important est la pré-contrainte. Tout le principe de sécurité de G2/G3 est basé surla permanence des forces de précontrainte. Un exposé a été faitau symposium, sur les aciers de précontrainte qui. s'est tenu àMADRID les 6 et 7 Juin 1968. Le sujet étant très important, ilparaît intéressant de rappeler les principales lignes de cetexposé.

Partout où les cables sont rectilignes et placés dansdes gaines, la protection des parties ainsi cachées devait êtreassurée par un balayage d'air sec. Pour diverses raisons, ce ba-layage n'a pu devenir effectif qu'en Octobre I960. A la mêmeépoque, des vérifications de tension de câbles montrèrent quele câble T h de G. 2 avait une tension de 950 T et le câble L 1de G. 2 une tension de 570 T seulement au lieu de 1.200 T et qu'unnombre de fils correspondant sensiblement à la perte de tensionétaient cassés par corrosion fissurante. Ces cables furent rem-placés sans arrêter le réacteur ainsi que 3 autres câbles présen-tant le même genre d'anomalies qui furent également changés aprèsavoir été maintenus en observation :

L 69 de G. 3 changé en Juillet 1962

T 89 de G. 3 changé en Janvier 1963

L 79 de G. 2 changé en Janvier

Depuis lors aucun .cable rectiligne n'a présenté le moin-dre signe de défaillance q.ui eut été immanquablement décelé grâceaux moyens très précis de contrôle qui ont été mis en place»

Tous les câbles retirés des gaines ont été examinés,les cassures se localisaient tantôt au voisinage d'une extrémitédu câble (à 1 ou 2 m à l'intérieur de la gaine), quelquefois auxdeux extrémités, et étaient un peu moins fréquentes au coeur ducâble que sur la périphérie. Les fils étaient rouilles en parti-culier dans la zone des cassures, mais la quasi totalité des rup-tures fragiles s'étaient propagées par effet d'entaille à partirde lunules de corrosion fissurante invisibles à l'oeil nu, surtoutlocalisées au voisinage des zones de rupture 9 et q.ui fragilisaientle fil restant. On peut supposer que dans le processus de vieillis'sèment (ou de détérioration) d'un fil sous tension» tout se passe

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comme si l'allongement de rupture diminuait avec le temps, le filse rompant lorsque l'allongement de rupture atteint l'allongementde précontrainte.

Deux remarques supplémentaires valent la peine d'êtrementionnées :

- Alors^qu'à partir de 196l le séchage des gaines étaitassuré, certains câbles sur lesquels une détériorationavait été constatée ont continué à se détériorer* tandisque certains autres n'ont plus évolué ; il semble quelorsque le processus de fragilisation a atteint un certainseuil, il se poursuive quelle que soit la qualité de laprotection.

- La deuxième remarque est que les câbles retirés présen-taient, au moment de leur enlèvement, une certaine forcecorrespondant à un certain allongement. Or, sur 3 câbles,on a comparé cette force à la force correspondante de l'en-semble des fils élémentaires en fonction de l'allongement.La force déduite des essais de fils était de 20 à ho %plus faible que celle mesurée E l'enlèvement ; ceci sembleindiquer qu'entre le moment où le câble a été retiré et lemoment de l'essai (période de plusieurs mois) malgré lesconditions de conservation convenables (nef pile) la dé-térioration s'est poursuivie en l'absence de tension. Mais,une autre explication plausible est que, lors des manoeu-vres d'enlèvement et de manutention des câbles détériorés,de nouveaux fils se sont rompus.

Dans, ces conditions, il fut décidé de conserver le balaya-ge d'air sec comme moyen de protection en réalisant un balayagepermanent à l'intérieur des gaines et de compléter ces précautionsde conservation par un dispositif de contrôle de la tension dechacun des câbles.

A noter que le balayage d'air sec doit être jugé sousun point de vue économique seulement, non du point de vue sécu-rité, en effet, on peut conserver à l'ouvrage le même degré desécurité en remplaçant au fur et à mesure les câbles avariés.Telle n'est pas notre idée, évidemment9 mais nous voulons attirerl'attention sur la différence entre les notions de sécurité etde conservation.

Les têtes des câbles reposant sur 3 cales, il fut décidéde remplacer une des cales par un dynamomètre. Ce dynamomètre(fig. k) est constitué par une pièce de métal percée de trous pourla rendre plus déformable, auscultée par k extensomètres à cordevibrante, la charge appliquée sur le dynamomètre étant centréepar des disques en caoutchouc néoprène maintenus par des frcttes.

e o t / t 9 f

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Ce dynamomètre se présente extérieurement sous la forme d'un die*q.ue de 50^cm de diamètre et de lk cm seulement de hauteur totale.Sa précision, et sa sensibilité sont excellentes, niais les 2 calesnon dynamométriqueg étant en béton, la répartition des forces surles 3 cales est mal connue, varie d'un câble à l'autre et évoluemême légèrement pendant les premiers temps suivant la mise en place(fig. 5 et 6). Le^dispositif global, s'il reste extrêmement sensible,ne peut être considéré comme un appareil de mesure absolu de latension. Il permet de constater les variations réversibles de ten-sion des câbles de précontrainte au cours du fonctionnement du ré-acteur. Il permettrait par des discontinuités de mesure, de décelerla rupture d'un seul des quelques 700 fils d'un câble rectilignequelconque (fig. 7),

L'enseignement à tirer des incidents sur les câbles deprécontrainte qui ont conduit dans un laps de temps de onze ans aremplacer 5 cables rectilignes sur plus de 200 câbles est le sui-vant i

La protection par balayage permanent d'air sec est unprocédé efficace à condition qu'il intervienne dès la mise en placedes cables ; la conservation excellente au cours des 6 dernièresannées sur les câbles présumés sains en est la démonstration. Desgaz autres que l'air, ou des liquides, pourraient être utiliséss'il était possible d'assurer l'étanchéité aux extrémités des gai-nes ou un mouillage parfait des fils par le liquide utilisé ; ilsemble, pour le moment, que le balayage d'air sec soit le procédéle plus pratique.

unLa vérification de la tension par dynamomètre permet

contrôle permanent et simultané» Ce contrôle constitue lavérification même de la sécurité de l'ouvrage*

Le contrôle de la tension d'un câble pour vérifier sonintégrité sur toute la longueur est valable même s'il existe unfaible degré de liaison des fils entre eux, mais ne peut pes avoirde sens, dans le cas d'un câble cerce* s'il existe un frottemententre le câble et son support, c'est-à-dire dans le cas de G2/G3»entre le patin et la glace.

Or, au moment de la construction de G2/G3, des précau-tions peut-être excessives, furent prises pour la protectioncontre les radiations, et les murs de protection des dispositifs^d'évacuation du combustible irradié furent liés à la paroi du cais-son, enveloppant un certain nombre de tronçons de câbles déjà tendusqui échappaient ainsi à tout examen. Malgré les précautions prisespour éviter le blocage localisé des patins sur les glaces, le coef-ficient de frottement apparent des patins sur les glaces, dansles zones enrobées, s'est avéré assez dispersé. Or le contrôle d@la tension par dynamomètre ne peut donner d'indication valable ence .qui concerne l'intégrité du câble que dans la mesure ofc lecoefficient de frottement reste faible, l'apparition d'un défautde qualité d"*un câble se traduisant en outre par un mouvementrelatif des patins voisins &ur leurs glaces*

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Lorsque toutes les têtes des cables de précontraintefurent équipées d'un contrôle dynamométrique, on était conscientque l'efficacité du contrôle pour les cables cerces dépendait dela permanence d'un très faible coefficient de friction patin surglace ; le contrôle était par conséquent douteux pour les cablespartiellement entourés de béton. Il fut décidé de supprimer tousles bétons non indispensables à la protection biologique et d'ins-taller sur les cables encore partiellement errcbés un système demesure des déplacements éventuels des patins sur leurs glaces.

Par ailleurs, au moment de ces travaux on constata quesur quelques câbles cerces et en particulier sur le C 2\ de G.2,plusieurs fils extérieurs du câble étaient rompus dans les zonescachées par le béton ; le câble n'était pas enrobé mais entouréde ciment et théoriquement isolé de celui-ci (en réalité, la lai-tance s,vait plus ou moins pénétré dans le vide interstitiel quin'était ni séché ni ventilé). Des essais de mesure de frictionfurent entrepris sur différents câbles et il fut décidé de rem-placer, à titre d'expérience, le câble C 2k de G.2 qui présentaitle plus grand nombre de cassures de fils. Par la suite, le dé-pouillement du câble a montré que les fils cassés représentaientenviron k % du nombre total des fils, qu'ils étaient presque tousgroupés et que le pourcentage des ruptures fragiles obtenues lorsdes essais brin par brin était inférieur à 10 %, II faut ajouterque ces ruptures fragiles se sont produites avec des allongementsde rupture relativement élevés (supérieur à 2 %} donc largementplus élevés que l'allongement normal du câble dous l'effet de laprécontrainte, les forces de rupture de ces fils étaient pratique-ment inchangées.

Cette analyse a prouvé que le câble p.e précontrainte enquestion ne présentait, au moment de sa dépose, aucun danger pour lasécurité du caisson et qu'il aurait fort bien pu être conservé soussurveillance.

Le contrôle des cales dynamométriques montre des variationspermanentes, d'amplitude très petite d'ailleurs, de la tension descâbles de précontrainte, non seulement en fonction de la pressionintérieure, mais surtout de la température intérieure et de la tem-pérature extérieure ambiante. Mais, si les relevés pour un câbleisolé paraissent impossible à interpréter en raison de la multipli-cité des facteurs transitoires, les relevés de tous les cables consi-dérés comparativement présentent un magnifique parallélisme.

• C • / • • •

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" ,s -11-A'

INSTRUMENTATION DU CAISSON ET MESURE DES OSFOHMATIOHS* > '**

Le caisson comporte un certain nombre d'appareils de mesu-re.

it

Les plus importants pour l'exploitant sont les thermocou-ples qui permettent de surveiller la montée en température ou lerefroidissement du caisson. L'application des consignes de sécuritéest basée sur la surveillance des températures de la paroi et dela peau d1étanchéité, à titre d'exemple on trouvera sur la figure 8l'évolution de la température de la paroi du cylindre lors dfunemontée en température et sur la figure 9 la phase de refroidisse-ment du caisson.

D'autres instruments de mesureront été placés dans lebéton, en particulier dfcs témoins sonores» Ces appareils fonction-nent toujours parfaitement depuis 12 ans, mais l'interprétationdes résultats s'avère assez délicate car le caisson n'est jamaisen équilibre thermique, en effet la température de la nef pile variede façon très notable, non seulement avec les saisons, mais parcequ'il suffit d'ouvrir la porte de la nef pile pour modifier deplusieurs degrés sa température (en particulier à cause du mistral).Par ailleurs, la température est loin d'être homogène dans la nefpile et il existe couramment une différence de température de 20°Centre la base et le sommet du réacteur ; de plus, la paroi duréacteur comporte beaucoup moins d'éléments de symétrie et beaucoupplus de points singuliers qu'un réacteur à axe vertical.

On vérifie donc seulement le, continuité des mesures destémoins sonorea, sans prétendre en déduire la modification descontraintes. On suit plus particulièrement les témoins situés auvoisinage de la tôle intérieure, moins influencés que les témoinsde l'extrados par les cycles journaliers ou saisonniers de tempéra-ture.

fParallèlement, des mesures de déformation sont faites

par stéréotopographie. Là encore, ces mesures de déformation sesont avérées dépendre beaucoup plus de la température de la nefpile que de l'état de marche ou d'arrêt du réacteur. Elles sontfaites à la même saison, mais on se contente de vérifier que lesdéplacements des repères restent du meae ordre de grandeur que ceuxprécédemment enregistrés ; vous trouverez en fig. 10 un exemplede relevé stéréotopographique du caisson G*?*

Aucun appareil de mesure û'a été placé dans le bétonpour mesurer la variation d'hygrométrie.

• # / » * #

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CONCLUSION

Comment conclure sinon par un satisfecit sans réserve,en effets après onze années d'exploitation, les caissons de G2/G3sont capables de mêmes performances qu'au moment de leur construc-tion, ils n'ont donc pas vieilli. Les forces de précontrainte sontconnues à tout moment avec exactitude, ce qui procure à l'exploitantune grande tranquillité d'esprit.

Bien sûr, il y a eu quelques incidents as parcours, maisceux-ci n'ont jamais compromis la marche des installations et lesquelques 3 % des câbles de précontrainte qu'il a fallu remplacerne condamnent en rien la solution cables libres et balayage d'airsec 5 bien au contraire, car l'absence d'incidents depuis la datede fonctionnement effectif de l'installation de balayage en airsec est la preuve à la fois de sa nécessité et de son efficacité.

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DU Ç^DET? P^I^CIP^Lentre Octobre fJ56 et Jevrier

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Ichel/e 7300 /

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_ CALE DVNAMOMETfUQUE _

Figure

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.11.

Exemple de réchauffage &&f"és refroidissement partiel.

relevés Je €h en £h.relevés de £i*h en

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Exemple c/e reProicHssemeni; partiel du hébon.

___ relevés c/e 6** en ff*.fele^e'à eleven

âtn.

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