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Enquête Publique au titre des Articles L 214-1 à L214-6 du Code de l’Environnement sur le dossier présenté par la Société Nestlé Waters Supply Est SAS en vue de l’autorisation de prélever l’eau du forage HP Bois situé sur le territoire de la commune de They sous Montfort Rapport d’enquête Commissaire enquêteur : Monsieur Philippe GIRON 407, rue saint Remy 88500 REMICOURT Mai 2016

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Enquête Publique au titre des Articles L 214-1 à

L214-6 du Code de l’Environnement sur le dossier

présenté par la Société Nestlé Waters Supply Est

SAS en vue de l’autorisation de prélever l’eau du

forage HP Bois situé sur le territoire de la commune

de They sous Montfort

Rapport d’enquête

Commissaire enquêteur : Monsieur Philippe GIRON 407, rue saint Remy

88500 REMICOURT

Mai 2016

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SOMMAIRE LOCALISATION DU PROJET

I GENERALITES

1.1.Objet de l’enquête

1.2.Cadre juridique

1.3.Cadre règlementaire

1.4.Nature et caractéristique du projet

1.5.Composition du dossier

II ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

2.1.Organisation de l’enquête

2.1.1. Désignation du commissaire enquêteur

2.1.2. Concertation préalable à l’enquête par les responsables du projet

2.1.3. Concertation préalable à l’enquête par le commissaire enquêteur

2.1.4. Information du public

2.1.5. Permanences du commissaire enquêteur à la mairie

2.2.Déroulement de l’enquête

2.2.1. Publicité règlementaire

2.2.2. Déroulement des permanences.

III ANALYSE DU PROJET

3.1. Objet du projet

3.2. Procédure d’élaboration du projet

3.3.Incidence du projet

3.4. Station limnimétrique

IV OBSERVATIONS DU PUBLIC

4.1. Synthèse des observations

4.2.Observation écrites du public

4.3. Observations du responsable du projet en réponse aux observations du

public

4.4. Analyses des observations du public, réponses du responsable du projet et

avis du commissaire enquêteur

Conclusion du rapport

CONCLUSIONS MOTIVEES page 26 à 28

ANNEXES

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LOCALISATION DU PROJET

HP BOIS

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I. GENERALITES

1.1.Objet de l’enquête

La présente enquête porte sur l’autorisation de prélever des eaux de type Hépar dans les

environs de VITTEL et plus particulièrement au niveau de la commune de They sous Monfort

au forage HP BOIS.

Après instruction du dossier de déclaration de prélèvement d’eau au titre du Code de

l’Environnement pour l’exploitation du nouveau forage « HP BOIS », la Direction

Départementale des Territoires en date du 6 juillet 2010 a précisé dans un premier temps que

ce dossier ne relevait pas de la procédure de déclaration mais était soumis à autorisation car le

prélèvement global d’eau de type Hépar est supérieur à 200 000 m3/an.

Dans un deuxième temps, soit le 12 juillet 2011, La Direction Départementale des Territoires

a demandé à la société NWS EST de compléter le dossier avec les éléments suivants :

Impact de l’ensemble de l’ensemble des captages sur les cours d’eau ;

Débits caractéristiques des cours d’eau concernés ;

Projet de station limnimétrique pour éventuellement asservir le fonctionnement du

nouveau forage « HP BOIS ».

1.2.Cadre juridique

Les dispositions de la loi sur l’Eau qui régissaient les autorisations de prélèvements dans les

nappes souterraines ont été transposées dans le Code de l’Environnement, aussi bien dans sa

partie législative que réglementaire.

Article L 214-1 : Sont soumis aux dispositions des articles L. 214-2 à L. 214-6 les

installations ne figurant pas à la nomenclature des installations classées, les ouvrages,

travaux et activités réalisés à des fins non domestiques par toute personne physique ou

morale, publique ou privée, et entraînant des prélèvements sur les eaux superficielles ou

souterraines, restitués ou non, une modification du niveau ou du mode d'écoulement des eaux,

la destruction de frayères, de zones de croissance ou d'alimentation de la faune piscicole ou

des déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou

épisodiques, même non polluants.

L’article R 214-1 comporte la nomenclature des opérations soumises au régime d’autorisation

en application des articles L 241-1 à L 214-3.

Rubrique 1.1.2.0. Prélèvements permanents ou temporaires issus d'un forage, puits ou

ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l'exclusion de nappes d'accompagnement de

cours d'eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre procédé, le volume total prélevé

étant :

1° Supérieur ou égal à 200 000 m3/ an (Autorisation) ;

1.3.Cadre règlementaire

Autorisation au titre du code de l’environnement

Le projet est soumis à une procédure administrative préalable à la réalisation des travaux, liée

à la police de l’eau au titre des articles L 214-1 à L 214-6 du Code de l’environnement et

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conformément à l’article R 214-1 relatif à la nomenclature des installations soumis à

autorisation ou à déclaration.

Rubrique intitulé régime

1. 1. 1. 0.

Sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits ou d'ouvrage

souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en vue de la recherche ou

de la surveillance d'eaux souterraines ou en vue d'effectuer un prélèvement

temporaire ou permanent dans les eaux souterraines, y compris dans les nappes

d'accompagnement de cours d'eau

Déclaration

1. 1. 2. 0.

Prélèvements permanents ou temporaires issus d'un forage, puits ou ouvrage

souterrain dans un système aquifère, à l'exclusion de nappes d'accompagnement

de cours d'eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre procédé, le

volume total prélevé étant :

1° Supérieur ou égal à 200 000 m3 / an

Autorisation

1. 1. 2. 0.

2° Supérieur à 10 000 m3 / an mais inférieur à 200 000 m3 / an

Déclaration

En conséquence, le projet de prélèvement des eaux de type Hépar au forage HP BOIS est

soumis à autorisation, d’où procédure d’enquête publique.

1.4.Nature et caractéristique du projet

Enquête publique en vue d’obtenir l’autorisation de prélever l’eau du forage HP BOIS sur le

territoire de la commune de They Sous Montfort, conformément au code de l’environnement

et ses articles L 214-1 à L 214-6. Cette enquête publique aura lieu du 22 avril au 23 mai 2016,

avec quatre permanences.

1.5.Composition du dossier

Auteur du dossier : Maître d’œuvre : c’est le bureau d’étude ANTEA qui a

été chargé par la Société Nestlé Waters Supply Est SAS d’élaboré le

document d’étude destiné à l’enquête Publique.

Dossier composé de deux documents à la demande de la Direction Départementale des

Territoires :

Un complément à la demande de déclaration de prélèvement d’eau du

forage HP BOIS de août 2010

Un complément : impact des forages d’exploitation Hépar sur les

ruisseaux de décembre 2011

II ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE 2.1.Organisation de l’enquête

2.1.1. Désignation du commissaire enquêteur

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Par ordonnance N° E16000035/54 en date du 23 février 2016, le Président du Tribunal

Administratif de NANCY a désigné Monsieur Philippe GIRON, demeurant 407, rue saint

Remy 88500 REMICOURT, en qualité de commissaire enquêteur titulaire et Madame Anne-

Marie DUBAIL, en qualité de commissaire enquêteur suppléant.

2.1.2. Concertation préalable à l’enquête par les responsables du projet

Ce dossier est déjà ancien et a fait l’objet de nombreux échanges avec la Direction

Départementale des territoires. En effet en 2010 une simple déclaration avait été faite auprès

des services de la DDT mais cette administration a décidé que bien que le forage HP BOIS

n’avait pas un prélèvement supérieur à 200 000 m3, il fallait considérer l’ensemble des

forages qui constitue la source Hépar et globaliser l’ensemble des prélèvements et de ce fait

demander une autorisation pour être conforme avec la règlementation.

.

2.1.3. Concertation préalable à l’enquête par le commissaire enquêteur

Le jeudi 7 avril 2016, j’ai rencontré le responsable du projet au sein de la société NWS EST à

VITTEL. Nous avons ensuite visité l’ensemble des forages qui sont soumis à enquête

publique. L’affichage sur le site a été vérifié, constitué d’une affiche règlementaire visible

depuis la route RD 68, en bordure du forage HP BOIS.

Le jeudi 19 avril, j’avais rendez-vous avec Monsieur le Maire de They sous Montfort suivi

d’un rendez-vous à la Mairie de Vittel avec le responsable des services techniques. J’ai en

même temps vérifié l’affichage réglementaire sur ces deux communes et vérifié que le dossier

soumis à enquête était complet et présent dans chacune de ces deux mairies. J’ai déposé les

registres d’enquêtes paraphés afin de recevoir les observations du public.

2.1.4. Information du public

- Par voie de presse, publicité légale : Conformément à l’arrêté prescrivant l’enquête

publique, il a été procédé à la publication de deux annonces légales sur Vosges Matin et sur

Le Paysan Vosgien le 25 mars et le 22 avril 2016.

- Par voie d’affichage aux mairies de They sous Montfort et de Vittel ainsi qu’à

proximité du forage HP BOIS.

La vérification de l’affichage a été effectuée le 19 avril 2016.

2.1.5. Permanences du commissaire enquêteur à la mairie

Le commissaire enquêteur a assuré quatre permanences :

They sous Montfort le vendredi 22 avril 2016 de 14h00 à 16h00

Vittel le jeudi 28 avril de 10h00 à 12h00

They sous Montfort le jeudi 12 mai 2016 de 10h00 à 12h00

Vittel le lundi 23 mai 2016 de 15h30 à 17h30

2.2.Déroulement de l’enquête

2.2.1. Publicité règlementaire

Un arrêté préfectoral en date du 2 mars 2016 N°225/2016 a été pris, prescrivant l’ouverture de

l’enquête publique du 22 avril 2016 au 23 mai 2016.

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2.2.2. Déroulement des permanences.

1ère

permanence sur la commune de They sous Monfort de 14 h à 16 h le 22 avril 2016

Aucune remarque de consignée sur le registre le jour de la permanence.

2ème

permanence à la mairie de Vittel, le jeudi 28 avril de 10 h à 12 h

Monsieur Martelin, directeur des services techniques de la ville m’a reçu.

Aucune remarque de consignée sur le registre le jour de la permanence.

3ème

permanence à la mairie de They sous Montfort le 12 mai 2016 de 10 h à 12 h

Aucune remarque de consignée sur le registre le jour de la permanence.

4ème

permanence à la mairie de Vittel le 23 mai 2016 de 15 h 30 à 17 h 30.

2 personnes sont venues consulter le dossier et ont déposé deux lettres annexées 1 et 2 au

registre le jour de la permanence.

III- ANALYSE DU PROJET

3.1. Objet du projet

La demande d’autorisation de ce projet est réglementée par l’article R 214-6 du Code de

l’environnement et impose que les éléments suivants soient compris dans le dossier :

Nom et adresse du demandeur

Emplacement sur lequel l’installation, l’ouvrage, les travaux ou l’activité doivent être

réalisés,

La nature, la consistance, le volume et l’objet de l’ouvrage ou de l’activité envisagés

ainsi que la rubrique de la nomenclature dans lesquelles ils doivent être rangés.

Un document indiquant les incidences directes et indirectes du projet sur la ressource

en eau, le milieu aquatique, l’écoulement, le niveau des eaux, y compris de

ruissellement, en fonction des procédés mis en œuvre, des travaux ou de l’activité, de

la nature, de l’origine et du volume des eaux utilisées. Les éléments graphiques plans

et cartes aidant à la compréhension du dossier. Concernant les captages, ils n’entrent

pas dans la catégorie des travaux qui exigent une étude d’impact mais seulement un

document d’incidence.

3.2.Procédure d’élaboration du projet

Afin de répondre aux demandes de la DDT, 2 dossiers ont été constitués :

récapitulatif des différents prélèvements avec les arrêtés correspondants, incidences

du prélèvement d’eau dans le forage HP BOIS sur le débit des cours d’eau.

Détermination des débits caractéristiques des cours d’eau, débits des captages

exploités et caractéristiques des ruisseaux et projet de station limnimétrique.

3.3.Incidences du projet

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Le forage HP BOIS est situé dans le bassin du ruisseau du Bois de Vittel situé dans le bassin

versant du ruisseau du Moulin qui rejoint ensuite le Petit Vair. La rivière du Petit Vair et le

ruisseau du Moulin sont perennes, alors que le ruisseau du bois de Vittel est saisonnier.

Un calcul a été réalisé avec comme hypothèse que le débit pompé dans la nappe par le forage

est intégralement soustrait au débit drainé par les cours d’eau concernés. Les résultats

montrent que l’exploitation du forage au débit maximal soit 6 m3/h engendrerait une

diminution parfaitement négligeable du débit des cours d’eau.

De ce fait, il n’existe pas de problèmes particuliers sur l’alimentation des étangs et mares qui

bordent le Ruisseau du Moulin et le Petit Vair.

Incidences globale des forages d’exploitation Hépar sur la rivière Petit Vair

Les forages d’exploitation Hépar sont tous situés dans le bassin versant du Petit Vair.

L’ensemble de ces cours d’eau est bien répertorié page 8 dans le dossier présenté par

ANTEA.

Tous les forages Hépar captent la nappe captive du gîte A, qui est séparée du sol et des cours

d’eau par une épaisseur de terrain marneux très peu perméables. Il n’y a donc pas d’incidence

des forages sur la rivière du Petit Vair.

3.4.Station Limnimétrique

Un projet de station limnimétrique est envisagé pour contrôlé l’impact éventuel de

l’exploitation du forage HP BOIS. L’implantation devrait se faire au niveau du ruisseau du

Moulin, dans une portion rectiligne de ce cours d’eau, à 650 m à l’Ouest de l’agglomération

de They sous Montfort et à 80 m au sud de la route qui relie They sous Montfort à Parey sous

Montfort.Cette station sera destinée à mesurer le débit du cours d’eau en période d’étiage.

Les travaux d’installation de cette station ne sont aujourd’hui pas réalisés.

IV- OBSERVATIONS DU PUBLIC

4.1.Synthèse des observations

Le registre de la commune de They sous Montfort ne comporte aucune annotation. Seul le

registre de la commune de Vittel comporte les deux lettres annexées au registre.

4.2.Observations écrites du public

1ère

lettre de l’association Oiseaux-Nature

Enquête publique sur la demande d’autorisation présentée par la Société Nestlé Waters

Supply Est en vue d’obtenir l’autorisation de prélever de l’eau du forage HP Bois situé sur

la commune de They Sous Montfort

1) Il apparait que rien n’est fait pour faciliter l’accès à ce dossier par les citoyens, voire les élus, voire ceux qui ont des responsabilités dans les syndicats

intercommunaux de l’eau. En effet :

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- Si l’affichage de l’enquête publique est bien effectué à They-sous-Montfort, il ne l’est

dans aucunes des autres commune du SIE concernées par ce projet

- Le temps d’ouverture très court des mairies et l’important volume du dossier auraient

nécessité la mise à disposition de documents dématérialisés, sur le site de la

préfecture voire sur celui de la mairie (nous sommes en 2016). Pourquoi n’est-ce-pas

le cas comme pour d’autres enquêtes ou consultations publiques ? Cela permettrait à

tout citoyen une consultation approfondie (sans avoir par exemple, à photographier le

document page à page). Mais c’est peut-être cela que les autorités cherchent à

éviter ?

- CQFD : inextremis, le 17 mai soit 6 jours avant la clôture, la préfecture finit par

mettre en ligne sur son site le dossier objet de l’enquête publique…

2) Cette enquête publique apparaît en fait bien formelle

La multiplicité des gîtes potentiellement concernés par les prélèvements de Nestlé

Waters (en l’occurrence gîte A dans ce dossier de They-sous-Montfort), le nombre

vertigineux de forage (certains n’étant plus en activité) en font un dossier complexe

difficilement accessible pour une personne isolée.

3) Le dossier de NW concernant le forage HP Bois comporte trois rapports : un rapport

initial (n° 57703A) et deux rapports complémentaires (n° A 59208 et n° A 64824).

Etrangement, seuls les deux compléments sont disponibles à la mairie de They-sous-

Montfort et sur le site de la préfecture.

4) Dans le dossier disponible, il n’y a aucune explication claire justifiant l’exploitation

du nouveau forage

5) Le 1er

et le 2ème

complément de rapport portent sur des volumes de prélèvements

Hépar globaux (4forages en activité + nouveau forage HP Bois) discordants :

- Le premier fait état d’une demande globale de prélèvement Hepar de 506 760 m3

- Le second fait état d’une demande globale de 410 400 m3…

6) Dans le dossier de They-sous-Montfort, le calcul du prélèvement global ne prend

pas en compte la demande de prélèvement sur le nouveau forage du Chamois à

Haréville. A l’inverse, dans le dossier d’Haréville, le prélèvement global intégre le

volume du nouveau forage HP Bois de They en cours d’instruction, comme si

l’autorisation de prélèvement était acquise par avance.

7) Ce dossier repose sur des analyses insuffisantes voire obsolètes

- L’évaluation des débits des ruisseaux est basée sur une visite effectuée le 18 octobre

2011 (il y a près de 5 ans). Elle repose sur les seuls cours d’eau « pérennes » ( au

nombre de 2, Moulin et Petit Vair) ou « pérennes dans leur partie aval » (2

ruisseaux). Elle exclut carrément les cours d’eau « à sec »(2) et « non pérennes » (4)

alors que cet état alerte précisément sur la gravité de la situation et de la nécessité

d’économiser les ressources en eau.

- Rien n’indique clairement si la mesure de débit minimum a été calculée (comme

l’exige l’article L 214-18 du Code de l’Environnement) au regard du débit moyen

annuel évalué à partir des informations disponibles sur une période minimale de 5 ans

ou seulement par extrapolation de la mesure du débit observé le 18 octobre 2011.

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- Compte tenu de la corrélation entre la pluviométrie et le niveau piézométrique, les

conclusions ne tiennent pas compte du déficit actuel des nappes et n’anticipent

absolument pas une évolution climatique prévue, déjà très ressentie (hivers doux sans

neige, élévations des T°, canicules en été).

- Elles n’anticipent pas les conséquences d’une telle évolution sur l’environnement :

recharge encore plus lente des nappes phréatiques, asséchement des terrains,

diminution du débit des cours d’eau, modification du végétal et des infiltrations.

8) Aucune étude de l’incidence sur le milieu aquatique et la compatibilité avec le

milieu naturel ne figure dans les dossiers mis à disposition du public à la mairie de

They sous Montfort ou sur le site de la préfecture.

9) Sous prétexte de « sécuriser » la ressource en eau, NWSE nous prépare à un

accroissement des prélèvements tous azimuts dans une période où :

- Nestlé ne fait que multiplier ses demandes de prélèvements dans tous les sites

possibles (Gîtes B, C ? Grés du trias inférieur), en jouant sur la double gouvernance

exercée par des autorités compétentes différentes et cloisonnées, administratives et

sanitaires. Des autorisations systématiques lui sont accordées « pour ne pas perturber

l’activité économique » alors même que le nombre d’emplois ne cesse de diminuer

(4500 en 1970, moins de 1000 aujourd’hui) et qu’il existe une corrélation avérée entre

l’augmentation du nombre de bouteilles produites et la diminution du nombre

d’emplois.

- La planète est entrée depuis plusieurs années dans une phase de réchauffement

climatique et il est totalement irresponsable de permettre le pillage du bien commun

de la ressource en eau par une grande multinationale cherchant toujours plus de

profit au détriment de l’environnement, des populations et de leur santé.

En conclusion

Pour toutes ces raisons, notre association demande que soit mis en place un moratoire,

bloquant toutes les demandes d’autorisation de prélèvement en cours (sur They sous Montfort

et toutes les autres) en attendant qu’une réelle politique de l’eau, qui ne consiste pas

seulement à demander des efforts individuels aux citoyens (très faibles consommateurs par

rapport à Nestlé), soit mise en place par les autorités compétentes

A travers leurs décisions sur ces dossiers de l’Eau, le directeur de l’ARS, le Président du

Conseil Départemental et chacun des membres des instances délibératives sont appelés à

prendre des responsabilités historiques vis-à-vis desquelles ils auront des comptes personnels

à rendre dans l’avenir.

Bernard Schmitt pour Oiseaux Nature le 22/05/2016

2ème

lettre de l’association Vosges Nature Environnement

Objet : enquête publique concernant l’autorisation de prélèvement des eaux de type Hépar

Monsieur le Commissaire Enquêteur,

Je vous prie de bien vouloir intégrer les remarques et les questions suivantes :

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L’objet de la demande d’autorisation de prélèvement d’eau sur le forage « hépar bois »

consiste en un complément au dossier demandé par la DDT… afin de régulariser un dossier

de déclaration datant de 2010.

1) L’extrait 1 ci-dessous, mentionne un dossier complémentaire d’ANTEA d’août 2010

qui ne figure pas au dossier. Nous ne sommes donc pas en capacité d’apprécier la

globalité du dossier.

2) Nous nous étonnons que le dossier finalisé en 2011 par ANTEA, ne soit présenté à

enquête publique que maintenant soit 4 ans plus tard

3) Pendant cette période, NWSE a-t-elle eu l’autorisation provisoire de prélever par ce

forage ?

4) Il est inexact de mentionner (extrait 2) que les différents captages n’ont aucune

influence entre eux, dés lors qu’il n’est pas tenu compte de la demande concernant un

captage supplémentaire (la chamois) qui lui, aurait une influence sur celui de « hepar

nord », tel que mentionné dans le dossier déposé à l’enquête publique au mêmes dates

que ce dossier !

5) Le bilan présenté des différents prélèvements actuels autorisée et demandés (extrait

2), est incomplet puisqu’il ne mentionne pas celui du « chamois », faisant l’objet

d’une demande de prélèvement à hauteur de 7m3/h soit 61730 m3 annuels, portant

ainsi le volume global sollicité à 471 720 m3 et non 410 400 m3 comme cités dans le

rapport. On passerait donc d’une autorisation initiale de 350 400 m3/an à 471 720

m3 soit une augmentation de l’autorisation de prélèvement de 34.6% !

NWSE déclare que les prélèvements actuels effectifs sont largement inférieurs à ceux

autorisés. Il nous semble nécessaire que cette déclaration s’accompagne de la

communication d’un historique de ces prélèvements depuis 2009.

6) Impact de l’ensemble des captages sur les cours d’eau : les études réalisées par

ANTEA remontent à 2011 et ne nous semblent plus d’actualité compte tenu de la

modification de la pluviométrie dans le cadre du changement climatique en cours.

7) Les demandes d’exploitation complémentaires par NW se multiplient dans les

différents gîtes hydrominéraux (A –B et C).

Compte tenu de l’enjeu que représente aujourd’hui la ressource en eau dans le

contexte de changement climatique et plus particulièrement sur le secteur de l’ouest

vosgien où un conflit d’usage au niveau du Gîte C fait l’objet d’un SAGE, il nous

semble pour le moins opportun de ne plus autoriser de nouveaux prélèvements

jusqu’à ce que les différentes masses d’eau du secteur retrouvent un équilibre

pérenne.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Commissaire Enquêteur, l’expression de mes

salutations respectueuses.

Le Président

Jean-François FLECK

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Extrait 1

1.2.Objet de la demande

Après instruction du dossier de déclaration de prélèvement d’eau au titre du Code de

l’environnement pour l’exploitation du nouveau forage « HP BOIS », destiné à la production

d’eau minérale de type Hépar (rapport ANTEA n° A57703/A de mars 2010), La Direction

Départementale des Territoires (DDT) avait précisé que ce prélèvement ne relevait pas de la

procédure de déclaration mais d’une autorisation car le prélèvement global d’eau de type

Hépar est supérieur à 200 000 m3/an.

Par lettre recommandée en date du 6 juillet 2010, La Direction Départementale des

Territoires (DDT) avait demandé à la société NWS EST de déposer une demande de

modification de ses autorisations de prélèvement d’eau de type Hépar.

A cet effet un dossier complémentaire (rapport ANTEA n° A 59208/A d’août 2010) a été

établi avec en particulier :

Un récapitulatif des différents prélèvements existants, avec les arrêtés

correspondants ;

La manière d’assurer le débit réservé des cours d’eau sur lesquels une incidence

est possible au cours des pompages sur le nouveau forage « HP BOIS ».

Par lettre recommandée en date du 12 juillet 2011 (cf. annexe 1) puis lors d’un entretien

téléphonique du 9 août 2011 avec M. VIDAL (NWSE), la Direction Départementale des

Territoires a demandé à la société NWS EST de compléter le dossier avec les éléments

suivants :

Impact de l’ensemble des captages Hépar sur les cours d’eau ;

Débits caractéristiques des cours d’eau concernés ;

Projet de station limnimétrique pour éventuellement asservir le fonctionnement du

nouveau forage « Hépar Bois ».

Par commande en date du 22/09/2011, la société NWSE nous a confié l’étude complémentaire

de l’impact de l’exploitation du forage « Hépar Bois » sur les ruisseaux proches.

Le présent dossier constitue le second complément au dossier « Hépar Bois » demandé par la

D.D.T. pour l’instruction de la modification d’autorisation de prélèvements des eaux de type

Hépar.

Extrait 2

3.6. Incidence globale des forages d’exploitation « Hépar » sur la rivière Petit Vair.

Les forages d’exploitation « Hépar » sont tous situés dans le bassin versant du Petit Vair où

convergent les ruisseaux énumérés dans les tableaux précédents (cf. paragraphes 3.1 à 3.5).

Concernant le nouveau forage « HP Bois », le volume de prélèvement d’eau maximal

envisagé sera de 144m3/jour, soit un débit instantané de 6m3/h pompé en continu sur le

forage.

Ce débit instantané correspond à la productivité maximale du forage estimée lors des

pompages d’essai de janvier 2008.

Le volume d’eau annuel maximum sollicité pour ce forage est de 60 000 m3.

Le prélèvement annuel global « Hépar » maximum actuellement autorisé dans l’arrêté du 29

septembre 1999 est de :

25m3/h + 5m3/h + 5m3/h + 5m3/h = 40m3/h x 24 h x 365 jours = 350 400 m3

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En ajoutant le nouveau forage « HP Bois », la société NWS EST demande l’autorisation de

porter le prélèvement annuel maximum dans le gîte A à :

350 400 m3 + 60 000 m3 = 410 400 m3 au total (débit instantané maximum autorisé de

46m3/h)

Les prélèvements effectifs annuels sont largement inférieurs aux prélèvements autorisés en

raison des variations saisonnières de niveau de la nappe du gîte A qui entrainent une baisse

de productivité notable des ouvrages en période d’étiage.

Notons que tous ces captages n’ont aucune influence entre eux, compte tenu des faibles débits

d’exploitation et des distances importantes les séparant.

Le tableau suivant présente les débits d’exploitation maximum autorisés de l’ensemble des

captages « Hépar » (avec en plus le nouveau captage « Hépar Bois ») et les débits

caractéristiques du Petit Vair.

4.3. Observations du responsable du projet en réponse aux observations du public

Le 30 mai 2016, j’ai transmis un Procès-verbal de synthèse à Monsieur LAURENT, en charge

du dossier au sein de la société NWS EST, comprenant les observations écrites du public

recueillies au cours de l’enquête publique,.

J’ai reçu par Mail le 10 juin et par courrier le 11 juin, le mémoire en réponse.

Toutes les observations ont été analysées et une réponse a été donnée pour chacune d’elles

sans apporter de modification au projet global de prélèvement d’eau du forage HP BOIS.

4.4. Analyses des observations du public, réponse du responsable du projet (en bleu)

et avis du commissaire enquêteur (en encadré)

J’ai demandé au représentant du responsable du projet, lors de la remise du procès verbal de

synthèse de bien vouloir répondre :

1) Aux observations écrites du public

2) A mes propres interrogations

Questions posées par Oiseaux Nature

1) Il apparait que rien n’est fait pour faciliter l’accès à ce dossier par les citoyens, voire les élus, voire ceux qui ont des responsabilités dans les syndicats

intercommunaux de l’eau. En effet :

- Si l’affichage de l’enquête publique est bien effectué à They-sous-Montfort, il ne l’est

dans aucunes des autres commune du SIE concernées par ce projet

- Le temps d’ouverture très court des mairies et l’important volume du dossier auraient

nécessité la mise à disposition de documents dématérialisés, sur le site de la

préfecture voire sur celui de la mairie (nous sommes en 2016). Pourquoi n’est-ce-pas

le cas comme pour d’autres enquêtes ou consultations publiques ? Cela permettrait à

tout citoyen une consultation approfondie (sans avoir par exemple, à photographier le

document page à page). Mais c’est peut-être cela que les autorités cherchent à

éviter ?

- CQFD : in extremis, le 17 mai soit 6 jours avant la clôture, la préfecture finit par

mettre en ligne sur son site le dossier objet de l’enquête publique…

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Nous avons appliqué à la lettre ce qui nous était demandé dans l’arrêté préfectoral n° 225/20166 du 2 mars 2016 relatif à l’enquête publique.

Avis du commissaire enquêteur : Il est vrai que dans ce type d’enquête, la réglementation

impose un affichage aux mairies concernées par le projet, dans le cas présent ce sont bien les

communes de Vittel et They sous Montfort qui sont concernées, ainsi que le site du forage HP

BOIS, ce qui a bien été respecté.

Concernant le temps d’ouverture des mairies, la mairie de Vittel est ouverte tous les jours au

public, il n’y a donc pas de restriction d’horaire pour consulter ce dossier. Concernant la mise

à disposition de documents : la dématérialisation des enquêtes publiques est à l’étude sur

l’ensemble du territoire Français et verra le jour très certainement dans les années à venir.

Il n’y a pas d’obligation de publier sur un site internet, les documents relatifs à l’enquête.

2) Cette enquête publique apparaît en fait bien formelle

La multiplicité des gîtes potentiellement concernés par les prélèvements de Nestlé

Waters (en l’occurrence gîte A dans ce dossier de They-sous-Montfort), le nombre

vertigineux de forage (certains n’étant plus en activité) en font un dossier complexe

difficilement accessible pour une personne isolée.

Cette observation ne demande pas de réponse de notre part ; il s’agit d’un commentaire propre à l’auteur que nous ne partageons pas.

C’est un dossier compliqué, qui est, par nature dans ce type d’enquête, assez technique.

3) Le dossier de NW concernant le forage HP Bois comporte trois rapports : un rapport

initial (n° 57703A) et deux rapports complémentaires (n° A 59208 et n° A 64824).

Etrangement, seuls les deux compléments sont disponibles à la mairie de They-sous-

Montfort et sur le site de la préfecture.

La préfecture disposait de l’ensemble des dossiers, à savoir le rapport n° 57703/A de mars 2010 (dossier de déclaration déposé en mai 2010) qui s’est transformé, suite à la demande de la préfecture, en un dossier d’autorisation avec le dossier 59208/A d’août 2010 – pas de changement sur le fond du dossier – et un complément à ce dernier n° 64824/A de novembre 2011. La préfecture a certainement considéré que seul le dossier relatif à la demande d’autorisation + son complément devaient être présentés lors de l’enquête publique ; question à poser à la préfecture.

Les deux documents présentés concernent la demande d’autorisation alors que le premier

document concernait la déclaration. L’enquête publique est concernée par la demande

d’autorisation.

4) Dans le dossier disponible, il n’y a aucune explication claire justifiant l’exploitation

du nouveau forage

La justification du projet apparaissait dans le dossier ANTEA de déclaration n°A57703/A de Mars 2010. Il était écrit ceci : « La société Nestlé Waters Supply Est souhaite développer la production d’eau minérale de type Hépar qui concerne le gîte hydrominéral supérieur (gîte A) dans les environs de Vittel (88) ». Cette justification du projet et de l’implantation n’a pas été reprise dans le dossier d’autorisation.

Je n’ai pas de remarque à formuler, les raisons de l’exploitation du forage ne sont pas l’objet

de l’enquête.

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5) Le 1er

et le 2ème

complément de rapport portent sur des volumes de prélèvements

Hépar globaux (4forages en activité + nouveau forage HP Bois) discordants :

- Le premier fait état d’une demande globale de prélèvement Hepar de 506 760 m3

- Le second fait état d’une demande globale de 410 400 m3…

Il ne faut pas confondre les débits d’exploitation des ouvrages et le débit autorisé de constitution du mélange « Source Hépar » ; ils peuvent être identiques ou pas et cela peut prêter effectivement à confusion. L’arrêté ministériel du 9 juillet 1990 autorise l’utilisation du captage « Essar » et permet un prélèvement de 36 m3/h sur ce captage. L’arrêté ministériel du 29 septembre 1999 autorise quant à lui le mélange de « Essar » avec trois autres forages, autorisés chacun pour 5 m3/h et prescrit un pourcentage d’apport d’eau pour la constitution du mélange « Source Hépar » de 62,5 % pour Essar et 12,5 % pour chacun des trois autres ; cela signifie donc 5 + 5 + 5 + 25 = 40 m3/h * 24 * 365 = 350 400 m3/an. Par contre l’autorisation de prélèvement est de 36 + 5 + 5 + 5 = 51 m3/h * 24 * 365 = 446 760 m3/h ; en rajoutant les 60 000 m3/h demandés en prélèvement pour « Hépar Bois », on arrive alors à 36 + 5 + 5 + 5 = 51 m3/h * 24 * 365 = 446 760 m3/an + 60 000 m3/an = 506 760 m3/an. L’arrêté préfectoral n° 72/2012/VSSE du 3 mai 2012 portant autorisation d’exploiter en tant qu’eau minérale l’eau du captage « Hépar Bois » et des captages « Essar », « Le Peulin », « Ermitage » et « Hépar Nord » donne des débits maximums autorisés de 36 m3/h pour Essar et 5 m3/h pour les 4 autres, soit 56 m3/h * 24 * 365 = 490 560 m3/an, mais il donne aussi des pourcentages pour la constitution du mélange « Source Hépar » qui sont respectivement 55,6 % pour Essar et 11,1 % pour les 4 autres, ce qui limite la contribution de Essar à 25 m3/h à ce mélange ; on trouve alors 25 + 5 + 5 + 5 + 5 = 45 m3/h * 24 * 365 = 394 200 m3/an. Vous trouverez ci-dessous un extrait de l’arrêté n°2016-0617/ARS du 31 mars 2016 portant autorisation d’exploiter, en tant qu’eau minérale naturelle, l’eau du captage « Le Chamois », l’eau du captage « Hépar Bois » et l’eau des captages « Essar », « Le Peulin », « Ermitage » et « Hépar Nord » à des fins de conditionnement... » qui montre les différences entre les débits autorisés et la proportions d’eau dans le mélange :

Les explications du maître d’ouvrage sont suffisantes et n’apportent pas d’autres

commentaires de ma part.

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6) Dans le dossier de They-sous-Montfort, le calcul du prélèvement global ne prend

pas en compte la demande de prélèvement sur le nouveau forage du Chamois à

Haréville. A l’inverse, dans le dossier d’Haréville, le prélèvement global intégre le

volume du nouveau forage HP Bois de They en cours d’instruction, comme si

l’autorisation de prélèvement était acquise par avance.

Lors de l’élaboration du dossier Bois il n’était pas possible de prendre en compte le prélèvement additionnel du forage Chamois puisque les tests de pompage sur cet ouvrage n’avaient pas encore été réalisés. En effet, le dossier n° 64824/A concernant « Hépar Bois » date de novembre 2011 alors que l’essai de 72 heures sur « Hépar Le Chamois » en configuration exploitation a été réalisé du 5 au 8 décembre 2011 (Cf. page 24 du rapport ANTEA n° A66110/A d’avril 2012). Effectivement, le tableau 5 page 27 du rapport ANTEA A66110/A intègre le forage « Hépar Bois » comme un forage exploité et c’est effectivement un abus. Explication : le dossier concernant la demande d’autorisation au regard de la « Loi sur l’Eau » du forage « Hépar Le Chamois » a été déposé le 15 mai 2012 à la préfecture des Vosges. L’arrêté préfectoral n° 72/2012/VSSE portant autorisation d’exploiter, en tant qu’eau minérale le captage « Hépar Bois » est sorti le 3 mai 2012 et le débit mentionné dans cet arrêté pour la constitution du mélange « Source Hépar » est de 5 m3/h. Pour un forage d’eau minérale, l’arrêté au regard du Code de la Santé Publique est très important et intègre l’avis d’un hydrogéologue agréé qui, entre autres, valide le débit d’exploitation possible pour intégration dans le mélange « Source Hépar » ; c’est pour cette raison que dans ce tableau 5 du dossier « Hépar Le Chamois », le captage « Hépar Bois » a été intégré comme forage participant à la constitution du mélange « Source Hépar ». Maintenant, il est bien noté dans le tableau 10 de la page 31 du rapport A66110/A que le dossier de prélèvement sur le forage « Hépar Bois » est en cours d’instruction ; cela est entériné par le texte qui suit sur cette même page 31.

La confusion apparait dans ce dossier puisque les enquêtes publiques pour HP BOIS et HP Le

Chamois se déroulent aux mêmes dates, alors que chronologiquement ces deux dossiers ont

été réalisés à des dates différentes, en premier HP BOIS et ensuite HP Le Chamois.

7) Ce dossier repose sur des analyses insuffisantes voire obsolètes

- L’évaluation des débits des ruisseaux est basée sur une visite effectuée le 18 octobre

2011 (il y a près de 5 ans). Elle repose sur les seuls cours d’eau « pérennes » ( au

nombre de 2, Moulin et Petit Vair) ou « pérennes dans leur partie aval » (2

ruisseaux). Elle exclut carrément les cours d’eau « à sec »(2) et « non pérennes » (4)

alors que cet état alerte précisément sur la gravité de la situation et de la nécessité

d’économiser les ressources en eau.

- Rien n’indique clairement si la mesure de débit minimum a été calculée (comme

l’exige l’article L 214-18 du Code de l’Environnement) au regard du débit moyen

annuel évalué à partir des informations disponibles sur une période minimale de 5 ans

ou seulement par extrapolation de la mesure du débit observé le 18 octobre 2011.

- Compte tenu de la corrélation entre la pluviométrie et le niveau piézométrique, les

conclusions ne tiennent pas compte du déficit actuel des nappes et n’anticipent

absolument pas une évolution climatique prévue, déjà très ressentie (hivers doux sans

neige, élévations des T°, canicules en été).

- Elles n’anticipent pas les conséquences d’une telle évolution sur l’environnement :

recharge encore plus lente des nappes phréatiques, asséchement des terrains,

diminution du débit des cours d’eau, modification du végétal et des infiltrations.

Cf. note technique d’ANTEA

La démarche poursuivie a été la suivante :

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Nous avons réalisé une visite de terrain le 18 octobre 2011 pour constater la pérennité

des ruisseaux en période d’étiage, et donc préciser ceux à prendre en compte dans

l’étude. Nous avons fait référence au débit journalier du Vair pour confirmer que l’on

était bien en période d’étiage. Nous avons pris comme référence la station

hydrométrique suivie quotidiennement la plus proche en aval hydraulique de Vittel, à

savoir une station suivie par la DREAL Lorraine installée sur le Vair à Belmont-sur-

Vair (code station B1322010).

o En effet, le 18 octobre 2011, le jour de notre visite des ruisseaux, le débit

journalier du Vair était de 0,301 m3/s, inférieur au QMNA 1/5 qui est de 0,4

m3/s.

Les débits caractéristiques du Vair à la station de Belmont-surVair sont donnés

dans le paragraphe 2.1.3. du rapport Antea Group n°A64824/A (cf. fiche de

synthèse de la station hydrométrique de Belmont-sur-Vair en annexe 3a et les

débits journaliers du Vair relevés par la DREAL Lorraine en annexe 3b du

même rapport).

L’évaluation des débits caractéristiques des ruisseaux s’est ensuite basée sur les débits

caractéristiques de la rivière « Petit Vair » issus du catalogue des débits d’étiage de la

Mission déléguée de bassin pour le bassin de la Meuse (Agence de l’Eau Rhin-

Meuse). L’évaluation des débits ne repose donc pas sur une seule campagne mais

sur une extrapolation des statistiques effectuées par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse

sur la période 1971-1990, soit sur une période de 19 ans. (cf. paragraphe 2.2. et

annexe 4 du même rapport).

Les ruisseaux non pérennes ne sont pas en relation avec un niveau de nappe pour soutenir les

étiages et sont alimentés par le ruissellement lors des précipitations. On considère donc que

ces ruisseaux qui sont à sec ou à sec une partie de l’année ne sont pas en relation hydraulique

avec le gîte A (ces ruisseaux couleraient en permanence s’ils étaient en relation avec une

nappe). Les fluctuations saisonnières du niveau de la nappe du gîte A sont en outre trop

faibles pour provoquer un assèchement périodique de certains ruisseaux. C’est pour cette

raison qu’ils n’ont pas été pris en compte dans l’étude.

Rappelons enfin que le gîte A correspond à des circulations d’eau très localisées au sein

des marnes (entre 25 et 27 m de profondeur pour HP Bois) qui suivent un cheminement

particulier. Ces circulations sont très lentes puisqu’elles permettent une minéralisation

progressive de l’eau par dissolution de minéraux. Il s’agit en fait d’un milieu hétérogène

qui renferme des petites unités hydrogéologiques plus ou moins indépendantes les unes

des autres et qui ne sont pas en relation hydraulique de manière systématique et

immédiate avec les ruisseaux qui s’écoulent sur des marnes.

(b)

Dans le paragraphe 4.4 du rapport A 64824/A, nous avons proposé de réserver un débit

minimum de 29 m3/h pour le Ruisseau du Moulin, au niveau de la station limnimétrique

envisagée. Ce débit correspond au 1/10ème du module inter-annuel moyen du ruisseau du

Moulin que nous avons extrapolé au droit du projet (cf. paragraphe 4.2 du même rapport).

Les débits caractéristiques du ruisseau du Moulin ont été extrapolés à partir du débit calculé

du ruisseau de la Malmaison, en proportion de la surface du bassin versant du ruisseau du

Moulin, à sa confluence et à l’endroit envisagé pour la station.

Les débits caractéristiques du ruisseau de la Malmaison ont été calculés en faisant la

différence de débit du Vair entre les P.K.H. 1000 et 998,20. En effet le ruisseau de la

Malmaison se déverse dans le Petit Vair entre ces deux P.K.H. et il n’y a pas d’autre ruisseau

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pérenne entre ces deux points : la différence de débit correspond donc approximativement à

l’apport du ruisseau de la Malmaison.

Les débits du Petit Vair sont issus du catalogue de débit d’étiage de l’agence de l’Eau Rhin-

Meuse, basé sur la période de mesure 1971-1990, soit 19 ans.

(c)

Les chroniques piézométriques enregistrées sur les forages au gîte A exploités à proximité

montrent une pseudo-stabilisation des niveaux, ce qui signifie qu’un équilibre

hydrodynamique a été atteint entre les prélèvements effectués et la recharge de l’aquifère et

que l’on n’est pas en situation de surexploitation comme cela est le cas pour la nappe des grès

qui fait l’objet d’un SAGE. Il n’y a donc pas de déficit actuel pour le gîte A.

D’après les différentes études, le réchauffement climatique se traduirait par une hausse des

températures de 2 à 4°C d’ici la fin du siècle dans les Vosges, avec les conséquences

probables suivantes :

1. remontée de l’isotherme 0°C plus en altitude entraînant une réduction de la

couverture neigeuse en quantité (hauteur de neige) et en durée d’enneigement. Les

hivers seront plus doux et les étés plus chauds,

2. accentuation des contrastes saisonniers :

- augmentation des précipitations hivernales, sous forme de pluies

préférentiellement, favorisant un accroissement des crues. Celles liées à la

fonte des neiges se produiraient plutôt en hiver qu’au printemps,

- réduction des précipitations estivales donc des infiltrations, favorisées par une

augmentation de l’évapotranspiration liée à un été plus chaud. Les débits

d’étiage des cours d’eau seront réduits.

Des simulations sur des modèles climatiques dans le bassin de la Seine ont montré que

l’augmentation des précipitations en hiver pouvait atteindre 10 à 40 % en moyenne selon les

modèles et que la réduction des précipitations estivales pouvait atteindre 20 à 30 % (source :

DEA HHGG, Charges Baubion, sept. 2004).

Cette étude a montré que pour le bassin de la Seine, les étiages et les hautes eaux seraient plus

marqués, mais que le niveau global des aquifères resterait proche du niveau actuel. D’après

cette étude également, le volume global des précipitations ne serait pas diminué dans les

zones de moyenne montagne.

Même si les précipitations sont accrues en hiver, il est néanmoins possible que la recharge

hivernale de ces horizons aquifères dans les marnes soit moindre qu’actuellement. Les

précipitations, préférentiellement sous forme de pluies, ainsi que la nature argileuse des

terrains affleurant favoriseront le ruissellement des précipitations vers les cours d’eau.

Actuellement, la fonte progressive de la couverture neigeuse favorise une lente percolation de

l’eau à travers les marnes qui permet la recharge du gîte hydrominéral.

La ressource en eau n’est exploitée que par NWSE dans le secteur du fait du dépassement des

limites de qualité des eaux destinées à la consommation humaine pour plusieurs paramètres

(nous rappelons que cette ressource, trop minéralisée, ne peut être exploitée pour

l’alimentation en eau potable de collectivités). Seul, un suivi piézométrique sur les

ouvrages permettra de suivre l’état d’exploitation de la ressource : une baisse piézométrique à

débit de prélèvement constant, observée sur une période pluriannuelle, traduirait un

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prélèvement supérieur à la recharge de la nappe. Si le niveau piézométrique reste stable, c’est

qu’il n’y a pas de surexploitation de la ressource.

Les explications sont claires, je n’ai rien à ajouter.

8) Aucune étude de l’incidence sur le milieu aquatique et la compatibilité avec le

milieu naturel ne figure dans les dossiers mis à disposition du public à la mairie de

They sous Montfort ou sur le site de la préfecture.

L’impact de l’ensemble des captages « Hépar » sur le débit d’étiage des ruisseaux a été estimé

de manière théorique en considérant que l’ensemble du débit prélevé était directement

soustrait des ruisseaux, ce qui est très sécuritaire car ces forages captent des venues d’eau bien

localisées à près de 30 m de profondeur, qui sont isolées du sol et des ruisseaux par une

épaisseur plus ou moins importante de terrains peu perméables.

Les prélèvements Hépar représenteraient 1,7% du module et 8,7% du QMBA1/5 du Petit Vair

d’après les calculs.

Les calculs étant très sécuritaires et l’impact étant relativement limité, il n’a pas été effectué

d’étude détaillée du milieu naturel actuel. Néanmoins, la réduction de ces apports d’eaux très

minéralisées, si elle est avérée, irait plutôt dans le sens d’une diminution de la minéralisation

de l’eau (pour les sulfates notamment), et donc d’une amélioration de la qualité de l’eau pour

le milieu aquatique.

La société NWS EST par l’intermédiaire de son maître d’œuvre a répondu uniquement aux

questions posées par la DDT. Il est vrai que dans ce dossier, on ne parle pas de Natura 2000,

ni de ZNIEFF ni d’Espace Naturel Sensible. Il faut noter que nous ne sommes pas en présence

de produits polluants puisque c’est de l’eau.

9) Sous prétexte de « sécuriser » la ressource en eau, NWSE nous prépare à un

accroissement des prélèvements tous azimuts dans une période où :

- Nestlé ne fait que multiplier ses demandes de prélèvements dans tous les sites

possibles (Gîtes B, C ? Grés du trias inférieur), en jouant sur la double gouvernance

exercée par des autorités compétentes différentes et cloisonnées, administratives et

sanitaires. Des autorisations systématiques lui sont accordées « pour ne pas perturber

l’activité économique » alors même que le nombre d’emplois ne cesse de diminuer

(4500 en 1970, moins de 1000 aujourd’hui) et qu’il existe une corrélation avérée entre

l’augmentation du nombre de bouteilles produites et la diminution du nombre

d’emplois.

- La planète est entrée depuis plusieurs années dans une phase de réchauffement

climatique et il est totalement irresponsable de permettre le pillage du bien commun

de la ressource en eau par une grande multinationale cherchant toujours plus de

profit au détriment de l’environnement, des populations et de leur santé.

Cette observation ne demande pas de réponse de notre part ; il s’agit d’un commentaire propre à l’auteur que nous ne partageons pas.

Le réchauffement climatique est un sujet de société qui est pris en considération par chacun à

son niveau.

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En conclusion

Pour toutes ces raisons, notre association demande que soit mis en place un moratoire,

bloquant toutes les demandes d’autorisation de prélèvement en cours (sur They sous Montfort

et toutes les autres) en attendant qu’une réelle politique de l’eau, qui ne consiste pas

seulement à demander des efforts individuels aux citoyens (très faibles consommateurs par

rapport à Nestlé), soit mise en place par les autorités compétentes

A travers leurs décisions sur ces dossiers de l’Eau, le directeur de l’ARS, le Président du

Conseil Départemental et chacun des membres des instances délibératives sont appelés à

prendre des responsabilités historiques vis-à-vis desquelles ils auront des comptes personnels

à rendre dans l’avenir.

Il y a un amalgame qui est fait par l’association entre les diverses ressources en eau existant sur le territoire. La ressource du Gîte A mobilisée par le captage « Hépar Bois » n’est pas une ressource en eau qui est distribuée à la population car la qualité de cette eau, très minéralisée, n’est pas « potable » du point de vue de sa chimie et il n’existe pas à notre connaissance de captage AEP mobilisant cet aquifère ; seuls, les captages de Nestlé Waters Supply Est mobilisent dans le secteur cette ressource en eau et ils ne concurrencent donc aucun captage public.

Ces explications ont été nécessaires pour une bonne compréhension du dossier.

Questions posées par Vosges Nature Environnement

1) L’extrait 1 ci-dessous, mentionne un dossier complémentaire d’ANTEA d’août 2010

qui ne figure pas au dossier. Nous ne sommes donc pas en capacité d’apprécier la

globalité du dossier.

La préfecture disposait de l’ensemble des dossiers, à savoir le rapport n° 57703/A de mars 2010 (dossier de déclaration déposé en mai 2010) qui s’est transformé, suite à la demande de la préfecture, en un dossier d’autorisation avec le dossier 59208/A d’août 2010 – pas de changement sur le fond du dossier – et un complément à ce dernier n° 64824/A de novembre 2011. La préfecture a certainement considéré que seul le dossier relatif à une demande d’autorisation + son complément devaient être présentés lors de l’enquête publique ; question à poser à la préfecture.

Les deux documents présentés concernent la demande d’autorisation alors que le premier

document concernait la déclaration. L’enquête publique est concernée par la demande

d’autorisation.

2) Nous nous étonnons que le dossier finalisé en 2011 par ANTEA, ne soit présenté à

enquête publique que maintenant soit 4 ans plus tard

Question à poser à l’administration.

C’est évident que cette lenteur interpelle, mais c’est certainement dû à l’organisation très

administrative de nos autorités.

3) Pendant cette période, NWSE a-t-elle eu l’autorisation provisoire de prélever par ce

forage ?

Nous prélevons sur le forage afin de maintenir, par renouvellement de l’eau, la qualité microbiologique de la ressource et permettre à l’ARS de suivre règlementairement ce captage ; en effet, le 3 mai 2012 a été publié l’arrêté préfectoral n° 72/2012/VSSE portant autorisation d’exploiter, en tant qu’eau

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minérale, l’eau du captage « Hépar Bois » et l’eau des captages « Essar », « Le Peulin », « Ermitage » et « Hépar Nord » sous le nom de mélange « Source Hépar » à des fins de conditionnement, sous la désignation commerciale de « Hépar ».

La réponse à cette question est donnée par l’arrêté préfectoral.

4) Il est inexact de mentionner (extrait 2) que les différents captages n’ont aucune

influence entre eux, dés lors qu’il n’est pas tenu compte de la demande concernant un

captage supplémentaire (la chamois) qui lui, aurait une influence sur celui de « hepar

nord », tel que mentionné dans le dossier déposé à l’enquête publique au mêmes dates

que ce dossier ! Cela est parfaitement logique, puisque le complément de dossier d’autorisation Loi sur l’Eau n° 64824/A de novembre 2011concernant le forage « Hépar Bois » a été déposé avant le dossier d’autorisation Loi sur l’Eau concernant « Le Chamois ».

De toute manière, l’interdépendance entre les deux forages « Hépar Nord » et « Le Chamois » montre que ces forages mobilisent bien le même aquifère hydrominéral captif. Il reviendra à Nestlé Waters Supply Est de s’accommoder de l’incidence du captage « Le Chamois » sur le captage « Hépar Nord » déjà en exploitation et de gérer au mieux les prélèvements en respectant les consignes imposés par l’article 3 de l’arrêté n°2016-0617/ARS du 31 mars 2016 concernant « Le Chamois », à savoir le débit et la côte limite à ne pas dépasser.

La confusion apparait dans ce dossier puisque les enquêtes publiques pour HP BOIS et HP Le

Chamois se déroulent aux mêmes dates, alors que chronologiquement ces deux dossiers ont

été réalisés à des dates différentes, en premier HP BOIS et ensuite HP Le Chamois.

5) Le bilan présenté des différents prélèvements actuels autorisée et demandés (extrait

2), est incomplet puisqu’il ne mentionne pas celui du « chamois », faisant l’objet

d’une demande de prélèvement à hauteur de 7m3/h soit 61730 m3 annuels, portant

ainsi le volume global sollicité à 471 720 m3 et non 410 400 m3 comme cités dans le

rapport. On passerait donc d’une autorisation initiale de 350 400 m3/an à 471 720

m3 soit une augmentation de l’autorisation de prélèvement de 34.6% !

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NWSE déclare que les prélèvements actuels effectifs sont largement inférieurs à ceux

autorisés. Il nous semble nécessaire que cette déclaration s’accompagne de la

communication d’un historique de ces prélèvements depuis 2009.

Voir réponse à question 4 ci-dessus. Le dossier Loi sur l’Eau concernant le forage « Hépar Bois » a été déposé avant celui concernant « Le Chamois » ; il est donc logique que le prélèvement envisagé sur ce dernier ne soit pas pris en compte dans le dossier « Hépar Bois ».

Les volumes annuels prélevés sur les captages HEPAR depuis 2008 sont inférieurs au volume autorisé et l’historique est le suivant :

2008 / 248 009 m3 2009 / 228 562 m3 (chute des ventes) 2010 / 262 473 m3 2011 / 275 040 m3 2012 / 277 967 m3 2013 / 318 004 m3 (effet canicule) 2014 / 307 006 m3 2015 / 321 050 m3

Pour mémoire, notre autorisation de prélèvement à date sur les captages Hépar est de 36+5+5+5 = 51 m3/h * 24 * 365 = 446 760 m3/an ; si l’on prend en compte la contrainte liée à la proportion dans le mélange, il devient 25+5+5+5 = 40 m3/h * 24 * 365 = 350 400 m3/an.

Les explications du maître d’ouvrage sont suffisantes et n’apportent pas d’autres

commentaires de ma part.

6) Impact de l’ensemble des captages sur les cours d’eau : les études réalisées par

ANTEA remontent à 2011 et ne nous semblent plus d’actualité compte tenu de la

modification de la pluviométrie dans le cadre du changement climatique en cours.

Les hauteurs mensuelles de précipitation à la station météorologique de Lignéville, reportées

sur le graphique ci-dessous, ne montrent aucune variation significative au cours des 5 ou 10

dernières années. La moyenne des précipitations en 2011 s’élève en effet à 837 mm/an contre

une moyenne de 856 mm/an sur la période 2011/2015. Le dossier basé sur des données

acquises en 2011 reste donc toujours actuel, le contexte climatique n’ayant pas évolué de

manière significative sur cette courte période.

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Concernant les évolutions climatiques, se reporter à la réponse faite au (c).

(c)

Les chroniques piézométriques enregistrées sur les forages au gîte A exploités à proximité

montrent une pseudo-stabilisation des niveaux, ce qui signifie qu’un équilibre

hydrodynamique a été atteint entre les prélèvements effectués et la recharge de l’aquifère et

que l’on n’est pas en situation de surexploitation comme cela est le cas pour la nappe des grès

qui fait l’objet d’un SAGE. Il n’y a donc pas de déficit actuel pour le gîte A.

D’après les différentes études, le réchauffement climatique se traduirait par une hausse des

températures de 2 à 4°C d’ici la fin du siècle dans les Vosges, avec les conséquences

probables suivantes :

1. remontée de l’isotherme 0°C plus en altitude entraînant une réduction de la

couverture neigeuse en quantité (hauteur de neige) et en durée d’enneigement. Les

hivers seront plus doux et les étés plus chauds,

2. accentuation des contrastes saisonniers :

- augmentation des précipitations hivernales, sous forme de pluies

préférentiellement, favorisant un accroissement des crues. Celles liées à la

fonte des neiges se produiraient plutôt en hiver qu’au printemps,

- réduction des précipitations estivales donc des infiltrations, favorisées par une

augmentation de l’évapotranspiration liée à un été plus chaud. Les débits

d’étiage des cours d’eau seront réduits.

Des simulations sur des modèles climatiques dans le bassin de la Seine ont montré que

l’augmentation des précipitations en hiver pouvait atteindre 10 à 40 % en moyenne selon les

modèles et que la réduction des précipitations estivales pouvait atteindre 20 à 30 % (source :

DEA HHGG, Charges Baubion, sept. 2004).

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Cette étude a montré que pour le bassin de la Seine, les étiages et les hautes eaux seraient plus

marqués, mais que le niveau global des aquifères resterait proche du niveau actuel. D’après

cette étude également, le volume global des précipitations ne serait pas diminué dans les

zones de moyenne montagne.

Même si les précipitations sont accrues en hiver, il est néanmoins possible que la recharge

hivernale de ces horizons aquifères dans les marnes soit moindre qu’actuellement. Les

précipitations, préférentiellement sous forme de pluies, ainsi que la nature argileuse des

terrains affleurant favoriseront le ruissellement des précipitations vers les cours d’eau.

Actuellement, la fonte progressive de la couverture neigeuse favorise une lente percolation de

l’eau à travers les marnes qui permet la recharge du gîte hydrominéral.

La ressource en eau n’est exploitée que par NWSE dans le secteur du fait du dépassement des

limites de qualité des eaux destinées à la consommation humaine pour plusieurs paramètres

(nous rappelons que cette ressource, trop minéralisée, ne peut être exploitée pour

l’alimentation en eau potable de collectivités). Seul, un suivi piézométrique sur les

ouvrages permettra de suivre l’état d’exploitation de la ressource : une baisse piézométique à

débit de prélèvement constant, observée sur une période pluri-annuelle, traduirait un

prélèvement supérieur à la recharge de la nappe. Si le niveau piézométrique reste stable, c’est

qu’il n’y a pas de surexploitation de la ressource.

Les explications du maître d’œuvre sont suffisantes et n’apportent pas d’autres commentaires

de ma part.

7) Les demandes d’exploitation complémentaires par NW se multiplient dans les

différents gîtes hydrominéraux (A –B et C).

Compte tenu de l’enjeu que représente aujourd’hui la ressource en eau dans le

contexte de changement climatique et plus particulièrement sur le secteur de l’ouest

vosgien où un conflit d’usage au niveau du Gîte C fait l’objet d’un SAGE, il nous

semble pour le moins opportun de ne plus autoriser de nouveaux prélèvements

jusqu’à ce que les différentes masses d’eau du secteur retrouvent un équilibre

pérenne.

Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler que l’aquifère du Gîte A n’est pas en déséquilibre comme l’est celui du Gîte C dans le secteur de l’Ouest Vosgien. Là aussi, il y a un amalgame qui est fait par l’association entre les diverses ressources en eau existant sur le territoire. Il ne s’agit pas ici d’un captage au Gîte C mais d’un captage au Gîte A qui n’est pas une ressource en eau qui est distribuée à la population car la qualité de cette eau, très minéralisée, n’est pas « potable » du point de vue de sa chimie et il n’existe pas à notre connaissance de captage AEP mobilisant cet aquifère. Seuls, les captages de Nestlé Waters Supply Est mobilisent dans le secteur cette ressource en eau et ils ne concurrencent donc aucun captage public.

Les explications du maître d’ouvrage sont suffisantes et n’apportent pas d’autres

commentaires de ma part.

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Observations et questions du commissaire enquêteur au responsable du projet

1) Le surplus de prélèvement d’eau des sources Hépar a-t-il une incidence sur les nappes

profondes ?

Le prélèvement complémentaire d’eau de type Hépar dans le gîte A n’aura aucune incidence

sur les nappes contenues dans les niveaux aquifères inférieurs, que ce soit dans les calcaires à

entroques du Muschelkalk supérieur et les Couches blanches du Muschelkalk moyen ou dans

les grès Vosgiens, du fait de la présence de niveaux imperméables séparant les aquifères (cf.

ci-dessous) :

La coupe géologique schématique présentée également en figure 2 du rapport A59208/A

illustre ces propos : les calcaires du Muschelkalk supérieur et moyen (Gîte B exploité au Sud

de la faille de Vittel) sont isolés du Gîte A par les couches à Cératites constituées de marnes et

calcaires dolomitiques. Sous ces niveaux, les marnes grises et argiles bariolées du

Muschelkalk moyen isolent encore ces niveaux aquifères des grès vosgiens. Ces nappes ont

d’ailleurs des minéralisation très variables.

A noter que le forage HP Bois se situe au Nord de la grande faille de Vittel qui joue le rôle

d’une barrière hydraulique avec la zone Sud faille concernée par le SAGE en cours

d’élaboration (la baisse piézométrique dont il est fait mention dans les courriers ne concerne

que la nappe des grès vosgiens au Sud de la faille). Au Nord de la faille, la nappe des grès

vosgiens est trop minéralisée et n’est pas exploitée pour l’AEP des collectivités.

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2) Suite à notre rencontre du jeudi 7 avril 2016 à 14h30, je vous avais demandé de me

montrer le dispositif limnimétrique, je renouvelle ma demande.

La station limnimétrique évoquée n’a pas été mise en place, NWSE attendait en effet

l’obtention de l’autorisation de prélèvement d’eau sur le forage HP Bois.

Ce projet correspondait à l’époque à une demande de l’administration pour suivre le débit

des ruisseaux en étiage.

Dans le rapport A64824/A (impact des forages d’exploitation « Hépar » sur les ruisseaux),

l’impact de l’ensemble des captages « Hépar » sur le débit d’étiage des ruisseaux a été estimé

de manière théorique en considérant que l’ensemble du débit prélevé était directement

soustrait des ruisseaux (les prélèvements représentaient 8,7% du QMNA1/5 du Petit Vair). Il

est bien précisé dans ce rapport que ces pourcentages sont « très surestimés car ces forages

captent des niveaux d’eau captifs, qui sont isolés du sol et des ruisseaux par une épaisseur

plus ou moins importante de terrains marneux très peu perméables ». Le gîte A n’est donc pas

en relation hydraulique directe avec les ruisseaux.

De plus, les évolutions climatiques prévisionnelles tendent à une réduction des débits d’étiage

des ruisseaux liés à des précipitations moindres en été. Il sera donc difficile d’imputer cette

réduction du débit d’étiage des ruisseaux, si elle est observée, à NWSE.

Le meilleur suivi à mettre en place reste celui du niveau de la nappe du gîte A : un niveau

piézométrique interannuel stable traduit un équilibre hydrodynamique préservé entre

prélèvements et recharge. Rappelons que NWSE est le seul exploitant de cette ressource qui

délivre des eaux trop minéralisées pour l’alimentation en eau des collectivités.

Cette proposition, semble la mieux adaptée pour vérifier régulièrement l’équilibre entre

prélèvements et recharge en eau du gîte A.

3) Pourquoi une seule vérification du débit des cours d’eau le 18 octobre 2011 ?

Aucune mesure de débit n’a été effectuée par Antea Group. L’évaluation des débits ne repose

par sur une seule campagne mais sur une extrapolation des statistiques effectuées par

l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse sur une période de 19 ans. Voir la réponse faite au (a).

Le maître d’ouvrage apporte toutes les réponses à mes questions.

Conclusion

Bien que le dossier soumis à enquête ait été réalisé en plusieurs fois, les éléments inclus dans

ce dossier mais surtout les réponses apportées par le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage

permettent de compléter ce dossier en améliorant sa compréhension.

Fait à Remicourt le 18 juin 2016

Philippe GIRON

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Enquête Publique au titre des Articles L 214-1 à

L214-6 du Code de l’Environnement sur le dossier

présenté par la Société Nestlé Waters Supply Est

SAS en vue de l’autorisation de prélever l’eau du

forage HP Bois situé sur le territoire de la commune

de They sous Montfort

Conclusions Motivées

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Commissaire enquêteur : Monsieur Philippe GIRON 407, rue saint Remy

88500 REMICOURT

Mai 2016

CONCLUSIONS MOTIVEES

La SOCIETE NESTLE WATERS SUPPLY EST a demandé l’ouverture d’une enquête

publique en vue de l’autorisation de prélever l’eau du forage HP BOIS sur la commune de

They sous Montfort.

Le commissaire enquêteur :

Vu :

- L’arrêté préfectoral N° 225/2016 en date du 2 mars 2016, prescrivant l’ouverture

d’une enquête publique sur la demande présentée par la Société Nestlé Waters Supply

Est SAS.

- L’ordonnance N° E16000035/54 en date du 23 février 2016, du Président du Tribunal

Administratif de NANCY désignant Monsieur Philippe GIRON, demeurant 407, rue

saint Remy 88500 REMICOURT, en qualité de commissaire enquêteur pour l’enquête

publique relative à l’autorisation de prélever l’eau du forage HP BOIS sur le territoire

de la commune de They sous Montfort.

Considérant d’une part sur la forme de la procédure d’enquête que :

l’enquête publique relative à cette demande s’est déroulée conformément à la

réglementation du vendredi 22 avril au lundi 23 mai 2016 inclus, dans les formes

prescrites par le code de l’environnement et a donné lieu à quatre permanences :

- 1ère

permanence sur la commune de They sous Monfort de 14 h à 16 h le 22 avril

2016

- 2ème

permanence à la mairie de Vittel, le jeudi 28 avril de 10 h à 12 h

- 3ème

permanence à la mairie de They sous Montfort le 12 mai 2016 de 10 h à 12h

- 4ème

permanence à la mairie de Vittel le 23 mai 2016 de 15 h 30 à 17 h 30.

l’information légale du public, par voie de presse, conformément à l’arrêté prescrivant

l’enquête, a été procédée régulièrement par la parution de deux annonces légales sur

le département des Vosges sur Vosges Matin et sur Le Paysan Vosgien le 25 mars et

le 22 avril 2016 ainsi que par voie d’affichage aux mairies de They sous Montfort et

de Vittel et sur le site du forage HP BOIS ;

l’affichage a été maintenu et vérifié tout au long de l’enquête ;

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tous les registres ont été remis à chaque commune avant le début de l’enquête ;

j’ai rencontré les maires ou un de leur représentant. J’ai pu constater qu’il n’y avait

pas d’opposition à ce projet ;

les permanences se sont bien déroulées avec peu de participation du public ;

un Procès-verbal de synthèse a été transmis dans les délais, le 30 mai 2016 à

Monsieur LAURENT, en charge du projet au sein de la Société NWS EST ;

j’ai reçu dans les délais, par Mail le 10 juin et par courrier le 11 juin, le mémoire en

réponse aux observations écrites du public, recueillies au cours de l’enquête

publique ;

les réponses aux observations du public ont été prises en compte et répondues ;

les observations faites par le commissaire enquêteur et communiquées au

pétitionnaire qui a produit un mémoire en réponse, ont été étudiées avec attention ;

Considérant d’autre part sur le fond du dossier:

que le projet respecte les directives des textes réglementaires du Code de

l’environnement ;

que toutes les demandes de la Direction Départementale des Territoires ont été

étudiées dans les dossiers de présentation du projet ;

que les prélèvements globaux des sources Hépar représenteront un prélèvement

supérieur à 200 000 m3 donc soumis à autorisation ;

qu’un contrôle du niveau piézométrique du Gîte A sera réalisé plusieurs fois par an

afin de vérifier qu’il existe un niveau stable entre prélèvements et recharge en eau ;

Que le projet n’est pas dans une zone Natura 2000 ;

Qu’il n’y a pas d’incidence sur l’environnement et en particulier sur la qualité de

l’eau, le niveau de l’eau, l’écoulement ;

Que le projet n’affecte pas le débit des cours d’eau ;

En conséquence j’émets un avis favorable à la demande d’autorisation de

prélever l’eau du forage HP BOIS.

Fait à Remicourt le 18 juin 2016

Philippe GIRON

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ANNEXES

1° Documents régissant l’organisation de l’enquête ;

- Décision en date du 23 février 2016 de M. le Président du Tribunal Administratif de

NANCY portant nomination du Commissaire Enquêteur.

- Arrêté préfectoral en date du 2 mars 2016, prescrivant l’enquête publique.

2° Publicité légale et extra légale ;

- coupures de presse relatives aux parutions dans les journaux des Vosges

3° Divers ;

- Annexe 1 : procès-verbal de synthèse

- Annexe 2 : mémoire en réponse