Les Sons Binauraux, Effets Cliniques

15-05-27 12:00Memoire Online - Les sons binauraux, effets cliniques et neuropsychologiques; perspectives d'applications. - Brigitte Forgeot

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Memoire Online > Biologie et Mdecine > Psychologie et neuropsychologieLes sons binauraux, effets cliniques et neuropsychologiques; perspectives d'applications. ( Tlcharger lefichier original )par Brigitte Forgeot Universit Paris 8 - Master 2 Recherche en psychologie clinique 2006

prcdentsommaire

INTRODUCTION

GNRALEQuelques dfinitions.

Les sons binauraux :

Ce sont des sons couts l'aide d'un casque strophonique dont la frquence diffre d'une oreille l'autre (contenu sonoreidentique mais tonalits diffrentes). Les signaux binauraux furent observs pour la premire fois par le scientifique allemandH.W. Dove en 1839. C'est cependant Le docteur Grald Oster qui fut le premier en 1973 mettre en vidence l'effet de ce typede sons sur les ondes corticales dans le contexte d'une recherche sur l'acuit auditive ; c'est galement lui qui les a nomms sons binauraux .

La diffrence de frquences induit deux effets :

- tout d'abord cette diffrence de frquences est traite au niveau des noyaux olivaires suprieurs de chaque hmisphre quiproduisent alors des ondes crbrales de mme frquence que la diffrence ; ces nouvelles ondes se propagent partir de cesnoyaux progressivement dans tout le cortex. Ainsi, par exemple pour faire produire des ondes alpha on fera couter des sonsqui diffrent de 8 13 Hz, ce qui correspond la frquence des ondes alpha ; ce phnomne a t nomm par Atwater (1975) rponse d'adoption de frquence (FFR, Frequency Following Response).

- ces sons permettent aussi de synchroniser les deux hmisphres crbraux (Foster, 1990), synchronisation qui induirait untat de bien-tre, une amlioration de l'humeur, de meilleures performances attentionnelles et mnsiques, un traitement desmotions et une diminution de l'anxit.

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Les frquences audibles :

Elles se situent dans la gamme de frquences de 20 20 000Hz ; les frquences utilisables pour induire des tats de relaxationne sont pas dans cette gamme. Par contre, l'utilisation de sons binauraux permet le traitement de la diffrence de frquence parle cerveau, qui produit alors des ondes de frquence diffrentielle, utilisables dans une perspective d'action sur les ondescrbrales.

L'Institut Monroe :

Robert Monroe, fondateur de l'Institut Monroe des sciences appliques en Virginie, a men d'autres tudes sur cesphnomnes et a dcouvert des combinaisons particulires de tonalits et de frquences produisant des effets spcifiqueschez l'homme. Sur les milliers de combinaisons de frquences possibles qui pourraient tre reproduites, Monroe et son quipeen ont slectionn cinquante trois qui avaient des effets trs positifs sur le cerveau et a fait breveter ce procd en 1975. Il agalement dvelopp une srie de cassettes et de CD, utilisant les combinaisons de frquences que lui et son quipe ontdcouvertes, la srie HemiSync, pour Synchronisation des Hmisphres .

En 2005, Schwarz, mdecin ORL, et Taylor, comparent les rponses du systme auditif humain aux sons mono et binauraux :les sons binauraux induisent des potentiels voqus bien qu'ils ne soient pas perus. Les auteurs montrent galement que cestypes de sons excitent alternativement et trs rapidement chaque hmisphre crbral.

Les ondes crbrales :

Les rythmes crbraux observables lors d'un enregistrement EEG sont les suivants :

Ondes dominantes Bta: > 13 Hz (veil, activit).

WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLDPEACE !

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Ondes dominantes Alpha: 8 13 Hz (repos, relaxation).

Ondes dominantes Thta: 4 7,5 Hz (sommeil lger).

Ondes dominantes Delta: 0,5 3,5 Hz

(sommeil moyen et profond).

Choix des ondes pour cette tude :

Nous avons choisi dans ce travail d'utiliser un son d'une diffrence de frquence de 8 10 Hz, au centre de la gamme desondes alpha. Les ondes alpha se situent en effet entre les ondes rapides bta stimulant l'attention et les ondes lentes thtafavorisant l'apprentissage. Nous avons souhait tester les effets de cette frquence sur diverses fonctions cognitives ainsi quesur l'humeur et l'motion. Nous tudierons ainsi tour tour les effets des sons binauraux de frquence alpha sur l'attention, surla mmoire de travail et sur la mmorisation travers les tests neuropsychologiques habituellement utiliss en clinique ainsique sur des tches informatises tires d'un logiciel de remdiation neuropsychologique. Nous tenterons ensuite de mettre envidence un effet de ces sons de frquence alpha sur le traitement des motions par le moyen d'une chelle d'alexithymie etd'une chelle d'intelligence motionnelle. Enfin, nous valuerons l'effet d'un entranement de dix semaines l'coute de cessons de diffrence de frquence de 8 10 Hz sur l'humeur et sur l'anxit, par des chelles cliniques habituellement utilises.

PARTIE I - APPORTS THEORIQUES

PARTIE I

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APPORTS THEORIQUES

INTRODUCTION.

On attribue Hans Berger la dcouverte du rythme alpha en 1924. Les ondes reconnues par Berger sur l'enregistrement EEGtaient des ondes d'environ 10 cycles par seconde, dominantes, stables et synchrones qui taient produites lors de la fermeturedes yeux et durant les tats de relaxation. Berger note galement que les ondes alpha sont remplaces par des ondes bta l'ouverture des yeux ou lorsque les sujets taient engags dans une activit mentale telle que des calculs arithmtiques. PourBerger les ondes alpha reprsentent une forme de fonctionnement automatique, un tat de prparation l'action qui existequand le sujet est veill et conscient mais inattentif.

Les sons binauraux d'une diffrence de frquence de 8 13 Hz induisent la production d'ondes alpha par le cerveau (Foster,1990), lesquels sont mis en vidence par enregistrement EEG, les yeux restant ouverts. De nombreuses recherches associentles ondes alpha un tat de dtente, l'augmentation de certaines performances et l'amlioration de l'humeur et de l'anxit.Ces effets seraient expliqus par la synchronisation hmisphrique induite par les ondes alpha (Hoovey, 1972).

Les sons binauraux d'une diffrence de frquence de 16 24 Hz induisent la production d'ondes Bta. En consquence, ilstendent augmenter la concentration et l'tat d'alerte (Monroe, 1985). Ils amliorent galement les performances mnsiques(Kennerly, 1994). L'entranement crbral augmentant les ondes bta est couramment utilis depuis de nombreuses annesdans le traitement du trouble de dficit de l'attention ainsi que dans la remdiation de l'attention chez les traumatiss crniens.Ces protocoles ont fait l'objet de nombreuses publications dont nous parlerons plus en dtail lors de nos recherches ultrieures.

Les sons binauraux dont la diffrence de frquence est de 4 8 Hz induisent des ondes thta dont Schacter (1977) a dress laliste des effets dans une mta analyse. Elles sont associes des tats subjectifs de relaxation profonde, de mditation et decrativit (Hiew, 1995). Les ondes thta favorisent l'apprentissage en amliorant la concentration et la focalisation dtendue surune tche (Pawelek, 1985).



Les sons binauraux d'une diffrence de frquence de 1 4 Hz provoquent l'apparition d'ondes delta qui induisent le sommeilainsi que des phnomnes de rve veill (Davis, 1938).

I. SONS BINAURAUX ET ATTENTION.

1. Dfinitions : attention et mmoire de travail.

L'attention comporte diffrentes composantes, que l'on peut dcrire selon un continuum de dure et d'intensit. une extrmitde ce continuum, nous pouvons dcrire l'alerte tonique comme l'tat d'veil d'un sujet tandis que la vigilance est un un tat deprparation dtecter et ragir certains changements discrets apparaissant des intervalles de temps variables au sein del'environnement (Mackworth, 1957, cit par Seron et Van der Linden, 2004, p. 99).

L'attention slective est la capacit du sujet investir les ressources de traitement dont il dispose sur les lments pertinentsde la situation ou de la tche, tout en inhibant les lments distracteurs. Le mcanisme qui la sous-tend est double : d'une part,l'activation de processus de centrations sur l'objet de l'attention et, d'autre part, l'inhibition active d'lments distracteurspotentiellement perturbateurs et pouvant interfrer avec la localisation (Seron et Van Der Linden, 2004, p. 101).

La flexibilit cognitive est la capacit de passer d'une tche l'autre alternativement, et donc de garder l'esprit les consignesdes deux tches ainsi que d'inhiber la tche non en cours. Il s'agit de dplacer le foyer de l'attention.

L'attention soutenue enfin, l'extrmit du continuum, ncessite la part du sujet un traitement actif ininterrompu ; il s'agit pourle sujet de maintenir un niveau d'efficience adquat et stable au cours d'une activit d'une certaine dure sollicitant un contrleattentionnel continu (Seron et Van Der Linden, 2004, p. 98) ; en vie quotidienne, une attention soutenue de bonne qualitpermet la conduite automobile, le travail intellectuel ou manuel et toutes les tches qui ncessitent un cot attentionnelimportant durant une priode de temps relativement longue.

La mmoire court terme ou mmoire immdiate est une mmoire de capacit limite englobant l'analyse de l'informationsensorielle au niveau des aires crbrales spcifiques et sa reproduction immdiate pendant un temps de rmanence trsbrve de l'ordre d'une deux minutes (Gil, 2004). On distingue l'empan auditif et l'empan visuel (nombre d'items retenus),mesure par les subtests des chelles de Wechsler (WAIS, MEM III).

Baddeley (1993) a introduit le concept de mmoire de travail : il s'agit d'un systme de capacit limite, une mmoire tampon,qui permet de stocker et de manipuler des informations au cours de rsolution de tches. Dans les modles actuels, la mmoirede travail fait partie des fonctions attentionnelles. Le modle de Baddeley dcrit un administrateur central qui coordonne dessystmes esclaves, dont la boucle phonologique (stockage des informations verbales) et le calepin-visuo spatial (informationsvisuelle, le quoi et le o ).

2. Revue de la littrature.

Diana S. Woodruff (1975) a recherch les relations entre frquences alpha, temps de raction et ge des sujets. Elle a montrchez cinq sujets jeunes et cinq sujets gs une diminution du temps de raction auditif lorsque les sujets augmentaient leurproduction d'ondes alpha par une technique de biofeedback.

Lane (1998) a compar les effets de l'application de sons binauraux induisant des ondes bta, delta et thta sur l'attention : lavigilance, le contrle de l'attention et l'humeur taient amliore par les sons binauraux dont la diffrence de frquencecorrespondait au rythme bta que tandis que vigilance et attention diminuaient lorsque les sons binauraux se trouvaient dans lagamme des ondes delta et thta, avec des temps de raction plus longs et davantage de fausses alertes. Ces effets sontconfirms par les travaux d'Atwater (2001) montrant une corrlation entre l'augmentation de la vigilance et l'application de sonsbinauraux de diffrence de frquence bta.

Plus rcemment, en 2005, Butnik a montr l'intrt du neurofeedback dans le traitement du trouble de dficit de l'attention avechyperactivit chez des adultes et des adolescents. l'EEG, ce trouble est caractris par un excs d'activit des ondes lentes(ondes thta) ainsi que par une rduction de l'activit des ondes rapides (ondes bta).

Oubr (2002) a galement dmontr par une mta analyse l'efficacit du neurofeedback comme traitement non mdicamenteuxdu TDAH, pouvant remplacer les psychostimulants et montrant un effet qui tient dans le temps.

3. Tests et taches neuropsychologiques utiliss.

Les tests neuropsychologiques que nous avons slectionns sont ceux habituellement prsents au cours d'un bilanneuropsychologique, de faon pouvoir comparer plus facilement dans un deuxime temps les effets sur des populationscliniques. Les tches informatises dont nous nous sommes servies sont tires d'un logiciel d'entranement cognitif, HappyNeuron , dit par la socit SBT France sous la direction du Dr Bernard Croisile. Ces mmes logiciels sontfrquemment utiliss en remdiation neuropsychologique.

Tests neuropsychologiques utiliss pour les fonctions attentionnelles :

Le Trail Making Test, formes A et B (Reitan, 1971) est une preuve papier/crayon comportant deux feuilles ; sur la premire(forme A), le sujet doit relier les chiffres de 1 25 dans l'ordre chronologique le plus rapidement possible ; sur la deuxime(forme B), le sujet doit relier alternativement un chiffre et une lettre, les chiffres dans l'ordre croissant (1 13) et les lettres dansl'ordre alphabtique (A L). La forme A de cette preuve permet d'valuer la rapidit de traitement de l'information tandis que laforme B value les fonctions excutives. La comparaison des deux temps de ralisation permet d'valuer la flexibilitattentionnelle du sujet.

Le test de Stroop (1935) : cette preuve comporte quatre tches successives : lecture durant 45 secondes du maximum denoms de couleurs crits en noir et blanc, puis mmes consignes, les noms de couleurs tant crits de diffrentes couleurs. Latroisime preuve consiste en une dnomination de carrs de couleurs : le sujet doit nommer un maximum de couleurs eu 45secondes ; au cours de la quatrime preuve, dite d'interfrence, le sujet doit reprendre la planche des noms de couleurs



colors, et donner la couleur d'impression de chaque mot, en ignorant le mot crit. Il doit donc inhiber l'activit automatique delecture. Nous avons conserv les performances de la quatrime preuve ainsi que le score d'interfrence calcul ensoustrayant le score de la quatrime preuve au score de la troisime preuve.

Le test D2 de Brickenkamp (1966) : il s'agit d'une preuve de barrages constitue d'une feuille de 14 lignes dans laquelle lesujet doit cocher le plus rapidement possible durant 20 secondes pour chaque ligne la lettre d associe deux apostrophestout en ignorant les distracteurs ( d avec 1 ou 3 apostrophes et p ). Le profil obtenu permet d'valuer la fatigabilit, lavitesse et l'efficacit du traitement de l'information, l'attention slective et l'attention soutenue ; nous en conserverons le scoreglobal de performance (nombre d'items traits - erreurs) et le score de concentration (performance - omissions).

Tches informatises utilises pour les fonctions attentionnelles.

Alerte tonique : exercice Haute tension

Dans cette tche, une croix noire est prsente trs rapidement, suivie d'un point rouge. Il s'agit d'indiquer le plus rapidementpossible l'aide des flches du clavier si le point rouge se trouvait situ au-dessus ou en dessous de la croix noire. Le tempsde raction est mesur en millisecondes. Il y a trois niveaux de difficults (prsentations de plus en plus rapides). Nous avonsutilis le niveau moyen. Le score correspond au temps de raction du sujet.



Rsistance l'interfrence : exercice Ne vous laissez pas tenter (tche de type Stroop)

Cet exercice est une version informatise du test de Stroop. Il existe deux niveaux de difficults : au premier niveau, la couleurdemande reste affiche l'cran ; au second niveau elle disparat aprs une prsentation d'une seconde. Nous avons utilisle premier niveau. Le score tient compte du temps de ralisation de l'exercice et des erreurs commises.



Attention slective : exercice Cherchez l'intrus

Dans cette tche, le sujet doit dtecter l'intrus dans une grille (en vert sur l'cran), intrus qui lui a t prsent au pralable, enignorant la prsence d'un item perturbateur (en jaune). L'exercice est chronomtr et permet de mesurer la vitesse detraitement de l'information. Trois niveaux sont disponibles, ainsi que diffrents types de grilles (chiffres et lettres, signes, formesgomtriques). Le niveau slectionn est le niveau moyen avec perturbateur, les grilles sont composes de chiffres et delettres.

Attention slective et attention soutenue : Comparaison de caractres d'criture

Dans cet exercice, il s'agit de comparer items par item deux lignes de caractres d'criture ou de symboles, le plus rapidementpossible. Les deux lignes comparer peuvent tre disposes l'une en dessous de l'autre, ou dcales, ou encoreperpendiculaires. Il existe deux niveaux de difficult, selon le nombre de caractres comparer ; nous avons choisi le plusdifficile, huit caractres.



Tests neuropsychologiques utiliss pour la mmoire immdiate et pour la mmoire de travail.

Les preuves standardises utilises pour valuer la mmoire auditive et la mmoire visuelle immdiates (dpendantrespectivement globalement de l'hmisphre gauche et de l'hmisphre droit) donnent des indications la fois sur l'attention, lammoire immdiate et la mmoire de travail, ces trois systmes tant intimement lis ; d'ailleurs l'empan, c'est--dire le nombrede chiffres rpts correctement ou le nombre de blocs correctement points, est galement nomm empan attentionnel (Seron et Van Der Linden, 2004, p. 107).

Les subtests de l'chelle de mmoire de Wechsler, version III (MEM III).

Les subtests suivants ont t retenus :



- Mmoire des chiffres : il s'agit d'un rappel immdiat de chiffres, permettant d'obtenir un empan verbal,identique au subtest du mme nom de la WAIS-R

- Mmoire spatiale : drive du test des blocs de Corsi, cette preuve consiste dsigner unesuccession de blocs immdiatement aprs l'examinateur, dans le mme ordre. Elle permet d'obtenir unempan visuo-spatial.

- Mmoire logique I : il s'agit du rappel immdiat d'une histoire courte lue par l'examinateur.

- Reconnaissance des visages I : pour cette preuve, le sujet doit observer une srie de 24 visages, puisdsigner parmi 48 visages ceux qu'il a vus auparavant.

- Mmoire des chiffres, ordre inverse : une srie de chiffres est lue au sujet qui doit les redonner en sensinvers, en commenant par le dernier.

- Mmoire spatiale, ordre inverse : le sujet doit dsigner la succession de blocs montrs parl'examinateur, mais en ordre inverse, en commenant par le dernier point.

Tches informatises utilises pour la mmoire immdiate et pour la mmoire de travail.

Mmoire immdiate et mmoire de travail : Tour du monde

Dans cette tche, aprs avoir choisi 2 pays visiter, le sujet doit en mmoriser les circuits, le nom de six villes pour chaquepays ainsi que les photos associes chaque ville, en un temps limit. Ensuite, il lui est demand de redonner l'ordre du circuit,puis de replacer les noms des villes leur place et enfin de placer les photos qui correspondent aux noms, chaque souspreuve est limite dans le temps (5mn). Il existe trois niveaux de difficult selon le nombre de villes et le temps disponible ;nous avons choisi le niveau moyen.

Mmoire de travail : Garon s'il vous plait !

L'exercice consiste mmoriser les menus de plusieurs convives. Pour chaque convive, un menu de quatre plats est prsentdurant une minute. Puis le nom de chaque plat est prsent au milieu de la table et le sujet doit cliquer sur l'assiette du convivequi avait command ce plat, de faon attribuer chaque convive son menu. La performance tient compte du tempsd'excution, du nombre de plats correctement attribus et du nombre de menus correctement reconstitus. Parmi les diffrentsniveaux, nous avons choisi l'un des plus faciles, quatre convives qui ne changent pas de place et sans tche interfrente entrela prsentation des menus et leur reconstitution.



Mmoire de travail : Dernier mot

Ici, des phrases sont prsentes successivement, d'abord deux, puis une de plus jusqu' six en fonction des performances dusujet. Dans un premier temps, une question est pose sur chaque phrase (ex copie d'cran ci-contre) ; puis, le sujet doit entrerle dernier mot de chaque phrase, dans l'ordre de prsentation des phrases. La difficult est donc de retenir le sens des phrasespour rpondre aux questions tout en gardant en mmoire le dernier mot de chaque phrase. Nous avons retenu la versiondifficile de cet exercice.



II. SONS BINAURAUX ET MEMORISATION.

1. Dfinitions : mmoires et apprentissage.

La mmoire long terme est un systme compos de plusieurs mmoires, mis en vidence par les travaux sur les lsionscrbrales. Elle repose anatomiquement sur le circuit de Papez (hippocampes, fornix, corps mamillaires, noyaux antrieurs duthalamus et gyrus cingulaire). Ce circuit permet le codage et l'organisation du stockage de l'information. Ainsi, les lsions ducircuit de Papez empchent l'apprentissage tandis que les souvenirs les plus rcents sont perdus ; cependant, les souvenirsanciens sont prservs car ils ont t stocks en dehors de ce circuit.

Tulwig (1983) distingue deux types de mmoire, la mmoire smantique et la mmoire pisodique. La mmoire smantiqueconcerne le corpus des connaissances d'un individu, c'est--dire son savoir, sa culture, dpourvus de toute rfrence l'histoirepersonnelle du sujet. Cette mmoire gre aussi la signification des mots. La mmoire pisodique permet de relater lesvnements d'une journe ou d'un pass rcent ; elle recouvre en partie la mmoire autobiographique. C'est la mmoirepisodique qui est value dans les preuves d'apprentissage, de rappel de liste de mots (Grber-Buschke, 15 items de Rey,figure de Rey- preuve de rappel, nombreux subtests de la WAIS et de la MEM III).


Peu d'tudes ce jour ont t publies spcifiquement sur les relations entre l'apprentissage et les sons binauraux. La raisonen est que l'apprentissage est gnralement intgr dans des problmatiques plus larges (trouble du dficit de l'attention,troubles envahissants du dveloppement, rducation des traumatiss crniens etc.). Cependant, l'amlioration del'apprentissage d'une langue trangre par les sons binauraux a t dmontre et utilise par l'arme amricaine (Pawelek,1985).

Une recherche a explor l'action des sons binauraux de frquences alpha et thta sur l'apprentissage de la musique, dans unconservatoire (Egner &.Gruzelier, 2004). Les sujets apprenaient, par neurofeedback sur un cran d'ordinateur, ralentir leursondes crbrales vers les gammes alpha et thta. Le groupe de sujets entrans par neurofeedback a significativementamlior leurs capacits d'apprentissage de la musique par rapport au groupe contrle, les deux groupes tant valus par desprofessionnels de la musique indpendant des chercheurs. Les performances ont t amliores dans divers domaines telsque comprhension de la musique, prcision stylistique et interprtation imaginative. De plus, les tudiants faisaientsignificativement moins d'erreurs d'apprentissage.

Nous avons mentionn prcdemment quelques-unes des tudes effectues chez des enfants et des adolescents souffrant detrouble de dficit de l'attention. Les sons binauraux ont t et sont encore largement utiliss auprs d'enfants prsentant diverstroubles du dveloppement (Morris, 1985) ainsi que dans le but de faciliter la communication chez des enfants handicapsmoteurs, ou bien encore pour amliorer la prise de nourriture chez les enfants souffrant de troubles neurologiques importants(Morris, 1985). En particulier, ce type de son amliorerait l'intgration sensorielle (Morris, 1990) et a t utilis avec succschez des enfants dyspraxiques. L'auteur montre que les changements obtenus pour toutes ces pathologies sont significatifs etsurtout permanents dans le temps, pour des coutes de sons binauraux d'environ trois heures par mois.

Nous citerons enfin l'tude de Russel (1990) qui a montr chez 30 garons de 8 12 ans prsentant des troubles desapprentissages sans pathologie associe, l'effet trs significatif des stimulations par coute de sons binauraux surl'apprentissage, au travers de tests tels que le Peabody Picture Vocabulary Test (mesure du QI verbal), les matricesprogressives de Raven, le subtest Auditory Sequential Memory du test Illinois d'habilets psycho linguistiques, et l'chellede Wechsler, la WISC III-R. L'auteur conclue dans son article que cette mthode amliore significativement les rsultats del'enfant sur les tests d'intelligence, les tests de performance scolaire ainsi que le comportement cot par les parents et lesenseignants. Il constate que la simplicit d'utilisation et le cot trs faible de l'quipement en font un traitement de choix, lafois efficace et facile mettre en place, pour les troubles des apprentissages et les troubles du dficit de l'attention.

3. Tests et taches neuropsychologiques utiliss.

Tests neuropsychologiques utiliss pour la mmoire pisodique.

Les subtests de l'chelle de mmoire de Wechsler, version III (MEM III) :

Les subtests suivants ont t retenus :

- Mmoire logique II: il s'agit du rappel diffr de l'histoire courte lue par l'examinateur 30 mn plus tt.

- Reconnaissance des visages II : il s'agit du rappel diffr des 24 visages observs 30 mn plus tt, en les reconnaissant parmiune nouvelle srie de 48 visages.

Tche informatise utilise pour la mmoire pisodique



Mmoire pisodique : Mmoire d'lphant

Il s'agit d'une tche de rappel d'une liste de mots. Une grille de 25 mots est prsente durant cinq minutes ; le sujet doit ensuiteretrouver ces 25 mots, en slectionnant cinq mots par planche de 15 mots prsente. Parmi les 15 mots se trouvent desperturbateurs appartenant aux mmes catgories smantiques que les mots retrouver ou bien tant de mme consonance.La performance du sujet est note selon les critres de temps de ralisation (un maximum de 20 secondes par planche estpermis), de mots reconnus et de fausses reconnaissances. Trois niveaux de difficults existent, en fonction du nombre de mots rappeler ; nous avons choisi le niveau moyen (25 mots).

III. SONS BINAURAUX ET EMOTIONS.


Comme pour la mmoire, peu d'tudes ont t publies ce jour sur les relations spcifiques entre sons binauraux et motions.Pourtant, dans la littrature, il a t dmontr depuis longtemps les liens entre ondes crbrales et motions, d'une part grce une mta analyse des publications sur les ondes thta (Schacter, 1977), d'autre part par l'observation de l'asymtrie crbraleen ce qui concerne le traitement des motions (Davidson, 1993). En particulier, Davidson remarque l'asymtrie des ondescrbrales chez des patients souffrant de dpression : la distribution de l'activit alpha dans les parties antrieures deshmisphres est associe l'humeur ; chez les patients dpressifs, ils constatent une activit moindre dans l'hmisphregauche par rapport au droit.

En consquence de ces travaux, un protocole de traitement de la dpression par neurofeedback -ondes alpha- a t mis enplace avec succs (Baer & Rosenfiel, 2001). Les auteurs ont montr que la dpression disparaissait, que les cognitionshabituellement lies la dpression avaient galement disparues et que ces effets se maintenaient au cours d'un suivi de cinqans aprs cette thrapie.

Young Youn Kim et Al ont tudi en Core, en 2002, les effets particuliers d'exercices respiratoires sur l'EEG de 12 enfants,ces changements visibles l'EEG tant corrls de meilleurs rsultats scolaires et une meilleure stabilit motionnelle. Ceschangements ont pu tre compars ceux induits chez les adultes par la mditation : augmentation du rythme d'amplitudealpha, prsence rythmique d'ondes bta, augmentation du rythme Thta et cohrence inter-hmisphrique. Les auteurs ontmontr que les effets de la relaxation induisaient chez ces enfants une maturation motionnelle.

2. Echelles cliniques utilises.

L'chelle HAD :

L'chelle HAD est un questionnaire dvelopp par Zigmond et Snaith (1983), traduit et valid en France par Lepine (1985), afind'valuer le niveau actuel de la symptomatologie dpressive et anxieuse en liminant les symptmes somatiques. C'est



principalement pour cette raison que nous avons slectionn cette chelle, au vu de la population laquelle nous nousintressons. Ce questionnaire se prsente sous la forme d'une chelle d'auto-valuation de symptmes anxieux et dpressifs,dans laquelle la dimension d'anhdonie c'est--dire de perte de la capacit ressentir du plaisir est prdominante. L'chellecomporte 14 questions : 7 concernant l'anxit et 7 concernant la dpression, correspondant une rponse variant de 0 3. Lescore total est la somme des deux sous-scores, calculs en additionnant les rponses.

Les auteurs de l'chelle recommandent l'utilisation des deux sous-scores avec les valeurs suivantes :

Score total = 7 : trouble (anxieux ou dpressif) considr comme absent,

Score total compris entre 8 et 10 : trouble (anxieux ou dpressif) considr comme douteux,

Score total = 11 : trouble (anxieux ou dpressif) considr comme probable.

La comparaison de diffrentes populations de patients valus par l'HAD permet de confirmer sa stabilit malgr des facteursvnementiels ou situationnels rcents, comme l'admission en milieu hospitalier, le stade d'volution de la maladie cancreuse,la proximit de la fin de vie, qui en soi, ne sont pas associs des scores significativement diffrents. En revanche, la baissedu fonctionnement physique et social du patient et la prsence d'une douleur chronique sont associs des scores d'anxitplus levs (Lepine, 1985). L'chelle est apparue sensible aux changements. Son administration peut tre rpte jusqu' unefois par semaine. Dans cette perspective d'valuation dynamique, il est possible de mesurer l'efficacit des traitements mis enroute par la variation des scores.

Le "Bermond-Vorst Alexithymia Questionnaire" (BVAQ):

Bermond et Vorst, deux auteurs nerlandais, ont dvelopp dans le courant des annes 90 un questionnaire d'alexithymie suite certaines critiques qu'ils formulaient l'gard de la TAS-20. Tout d'abord, ils voulaient rintgrer la dimensiond'appauvrissement de la vie fantasmatique qui avait t limine de la TAS-20 car elle tait corrle avec la dsirabilit sociale.Ensuite, ils ont slectionn un nombre identique d'items par dimension afin d'viter qu'un facteur n'exerce un poids plusimportant sur le score total, comme c'est le cas pour la TAS- 20. Enfin, leur chelle comprend un nombre identique d'items dontla cotation est inverse.

La BVAQ mesure, en auto-valuation, cinq facteurs:

F1 : Difficult dcrire ses sentiments (difficulty verbalizing)

F2 : Difficult s'chapper dans l'imaginaire (difficulty fantasizing)

F3 : Difficult identifier ses sentiments (difficulty identifying)

F4 : Pense opratoire (difficulty analyzing)

F4 : Difficult ragir aux situations motionnelles (difficulty emotionalizing)

Les quatre premires dimensions concernent des aspects habituellement mesurs par les chelles d'alexithymie. En revanche,la dimension de faible ractivit est nouvelle. Elle concerne la capacit de l'individu ressentir des motions en prsence d'unescne admise comme mouvante.

La Trait Meta-Mood Scale (TMMS) :

Cette chelle a t cre par Salovey et Mayer (1995), auteurs connus par ailleurs pour leurs travaux sur l'intelligencemotionnelle et la mise au point d'un outil valuant celle-ci, la MEIS (Mesurement of Emotional Intelligence Scale). Elle a pourbut de mesurer les diffrences individuelles dans la capacit identifier et traiter les motions. Plus prcisment, elle valuele degr d'attention que les individus portent leurs sentiments, la clart de leur exprience de ces sentiments, et leurscroyances propos de la possibilit de stopper les tats d'humeurs ngatives ou de prolonger les positifs. Les auteursconsidrent cet instrument comme une sorte de test d'intelligence motionnelle puisqu'il a t conu pour mesurer desdiffrences individuelles relativement stables concernant les trois facteurs valus. Les individus diffrent dans leurcomprhension de leurs tats affectifs (et ceux des autres) ainsi que dans leur capacit les articuler. Ils varient galementdans leur capacit rguler ces sentiments et les utiliser de manire adapte pour motiver leur comportement. L'attentionporte aux motions, la clart de discrimination des motions et la rgulation de l'humeur semblent fondamentales dans ledomaine de l'intelligence motionnelle. Ainsi, la structure factorielle de l'chelle mesure les trois domaines de l'exprience del'humeur rflexive dcrits par Mayer et Gaschke (1988) : monitorer les sentiments, les discriminer et les rguler.

Trois chelles ont t cres, bases sur l'analyse factorielle :

F1 : L'attention (Attention) porte aux motions.

F2 : La clart (Clarity) dans la discrimination des motions.

F3 : La rgulation de l'humeur (Repair), dans le sens de stopper les motions ngatives et prolonger les positives.

La TMMS se prsente sous la forme d'un questionnaire d'auto-valuation en 30 questions, 10 pour chaque chelle.

IV. UTILISATION DES SONS BINAURAUX EN MEDECINE ET PSYCHOPATHOLOGIE.




En dehors du trouble de dficit de l'attention et des troubles du dveloppement, c'est en psychopathologie et en mdecinecomportementale que les effets des sons binauraux ont sans doute t le plus tudis. Il existe galement quelquespublications concernant leur intrt en chirurgie (anesthsie) et pour le contrle de la douleur. Ainsi, deux publications rcentesdans la revue anaesthesia dcrivent, l'une les effets sur la dose d'anesthsique ncessaire durant une interventionchirurgicale lgre, l'coute de sons binauraux diminuant significativement cette dose compare l'coute de sons neutres(Kliemptf et al, 1999), l'autre les effets de l'coute de sons binauraux sur l'anxit pr opratoire des patients (Padmanabhan ,Hildreth & laws, 2005). Dans cette tude, l'anxit des patients avant l'intervention a t mesure l'aide de l'chelle STAI,anxit Etat/Trait de Spielberger ; l'anxit tait significativement plus basse chez les patients ayant cout des sons binaurauxque chez ceux ayant cout des sons neutres.

D'autre part, il a t montr (Cox, 1996), que l'coute de sons binauraux de frquence alpha rduisait la pression artrielle et lavitesse des battements cardiaques de 4 10 %, diminuait la sensation de douleur de 50% en moyenne, diminuait le tauxsanguin de mlatonine de 6 % en moyenne tandis que les taux de beta endorphines sanguines augmentaient de 14 % enmoyenne. Chez les mmes sujets, Cox note une augmentation de srotonine de 23% ainsi qu'une diminution de norpinephrinede 18%.

.

Peniston et Kulkosky (1989) ont mis en vidence des effets physiologiques dus un entranement par les ondes crbraleslentes alpha et thta, en particulier une augmentation sanguine des bta endorphines chez des patients alcooliques. Par lasuite, Peniston et Saxby (1995) ont confirm l'efficacit de l'entranement crbral par des ondes lentes chez des sujetsalcooliques prsentant des symptmes dpressifs associs, cots par l'chelle de dpression de Beck. Le traitement consistaiten 20 sances d'entranement de 40 minutes chacune. L'entranement a de plus induit une diminution significative des scoresaux sous-chelles de personnalit (personnalits schizode, schizotypique, borderline, vitante, dpendante, anxieuse,hypomaniaque, dysthymique, histrionique, passive-agressive, abus de substances, abus d'alcool, pense psychotique etdpression psychotique). Un suivi de 21 mois n'a pas montr de reprise d'alcool. Le choix des ondes a t dtermin en ce quiconcerne les ondes alpha pour leur action rduisant l'anxit et les ondes thta, induisant des tats proches du sommeil, pourleur capacit gnrer imagerie mentale et rves veills habituellement pauvres chez les sujets alcooliques. Ces rsultats ontt confirms par d'autres auteurs, lors d'une tude chez des patients indiens d'Alaska, prsentant une dpendance alcoolique(Sanders & Waldkoetter, 1997).

Enfin, nous citerons une dernire tude (Degood & Valle, 1975) qui a mis en vidence l'effet de la production d'ondes alphachez 28 jeunes hommes de 20 ans en moyenne : augmentation significative aux chelles auto-administres de confiance ensoi, d'expressivit, d'ambition, d'internalit, de contrle sur les vnements, ainsi que sur l'extraversion. Dans une deuximetude chez les mmes sujets (DeGood & Valle, 1975) les auteurs ont mis en vidence une diminution significative de l'anxitcote par l'chelle de Spielberger, la STAI.

2. Echelles cliniques utilises.

L'chelle d'anxit Etat-Trait de Spielberger (STAI-Y) :

Couramment utilise dans la recherche en psychologie, la STAI-Y est un indicateur sensible des modifications transitoires del'anxit induite par divers situations ; elle comprend deux chelles : l'chelle anxit-Etat, qui a pour but d'valuer lessentiments d'apprhension, la tension, la nervosit et l'inquitude que le sujet ressent l'instant prsent, juste en ce moment, et l'chelle anxit-Trait qui mesure l'anxit en tant que disposition stable, rvlant un trait de personnalit, ressentie defaon gnrale . Chaque chelle comporte 20 propositions, elles sont auto-administres. L'chelle Etat value l'anxitsituationnelle, c'est--dire l'tat motionnel actuel du sujet. Dix noncs de cette chelle se rfrent la prsence d'affectngatif (ex : tre nerveux) tandis que dix autres noncs se rfrent la prsence d'affects positifs (ex : tre calme). Le sujetindique ses rponses selon une chelle de Likert quatre points allant de pas du tout beaucoup selon l'intensit dessentiments ressentis. L'chelle anxit Trait permet d'valuer l'tat motionnel habituel du sujet. Onze noncs se rfrent laprsence d'affects ngatifs (ex : avoir des penses troublantes) et neuf se rfrent la prsence d'affects positifs (ex : trebien). Le sujet indique ses rponses selon une chelle de Likert quatre points allant cette fois de presque jamais presque toujours .

Echelle de relaxation de Crist (Relaxation Inventory) (traduction Dovero) :

Le but de cette chelle est de mesurer par autovaluation l'tat de dtente ressenti par le sujet un moment prcis.

C'est une chelle factorielle qui comporte trois facteurs qui forment trois sous chelles :

F1 : l'chelle de tension physiologique (Physiological Tension) concerne les activits physiologiques prsentes durant les tatsde tension et de non relaxation ;

F2 : l'chelle d'valuation comportementale (Physical Assessment) reprsente l'valuation d'un tat gnral agrable ;

F3 : l'chelle de tension cognitive (Cognitive Tension) voque les tats mentaux d'inquitude et d'anxit.

L'intrt de cette chelle est de permettre d'tablir une ligne de base de l'tat de relaxation du sujet afin d'valuer une thrapieou encore l'entranement la relaxation. Elle se prte facilement un re-test.

V. UTILISATION DES SONS BINAURAUX DANS UN DISPOSITIF PSYCHOTHERAPEUTIQUE.

L'coute de sons binauraux ne ncessite qu'un lecteur de CD audio et un casque stro. Il devrait donc pouvoir s'insrerfacilement dans un dispositif de psychothrapie en face face, le son devant tre rgl de faon ne pas gner l'entretien.Nous pouvons imaginer diverses applications de ce dispositif : relaxation, diminution de l'anxit, traitement des motions,facilitation des souvenirs, facilitation des associations, mdium autorisant la verbalisation et l'laboration etc.

Nous avons voqu prcdemment l'effet de synchronisation des hmisphres crbraux lors de l'coute de son binauraux. La



technique EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) dveloppe par Francine Shapiro (2001) qui consiste stimuler alternativement chaque hmisphre de faon rapide en demandant au sujet de suivre des yeux un stylo est trsemploye pour traiter les psycho-traumatismes ; l'hypothse la plus souvent avance pour expliquer l'efficacit de ce traitementest la synchronisation inter-hmisphrique, laquelle favorise le traitement des motions. Nous noterons que les mmes effetsont t obtenus par la stimulation alternative de chaque ct du corps, en tapant par exemple alternativement sur chaquecuisse ou sur chaque bras, ainsi que par un son qui serait entendu alternativement d'une oreille l'autre.

Il nous parat donc intressant d'inclure des sons binauraux dans un dispositif de psychothrapie avec les mmes indicationsqu'un protocole EMDR.

PARTIE II - DISPOSITIF EXPERIMENTAL

PARTIE II

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DISPOSITIF EXPERIMENTAL

I. OBJECTIFS DE L'ETUDE ET HYPOTHESE GENERALE.

Au cours de cette recherche exploratoire, nous esprons mettre en vidence des effets significatifs de l'coute de sonsbinauraux d'une diffrence de frquence de 8 10 Hz induisant des ondes alpha. Nous nous attendons d'une part des effetsimmdiats sur les fonctions cognitives, qui seront values par diffrents tests neuropsychologiques couramment utiliss lorsde bilans ainsi que par des tches informatises, plus cologiques, de remdiation cognitive ; nous nous attendons d'autre part trouver des effets plus long terme, dus un entranement de 15 20 minutes quatre cinq fois par semaine, sur desaspects cliniques tels que l'humeur, l'anxit et le traitement des motions. Ces aspects seront mesurs par des chellescouramment utilises en psychologie clinique.

Notre objectif moyen terme, selon les rsultats de cette tude, sera l'application de cette technique des populationscliniques, tant dans le domaine neuropsychologique (rhabilitation) que dans le domaine psychiatrique (troubles anxio-dpressifs, PTSD etc.) ou de mdecine comportementale (addictions par exemple).

II. SONS UTILISES ET RECUEIL DES DONNEES.

1. Aspects techniques des sons utiliss.

Deux types de sons ont t crs, chacun dans deux versions diffrentes (l'une de 30 minutes, l'autre de 60 minutes), l'aidedu logiciel de gnration de sons Brain Waves Generator , dit par la socit RegSoft ( http://www.bwgen.com/):

- une version de sons neutres, c'est--dire sans diffrence de frquence;

- une version de son binauraux, dont la diffrence de frquence de 10 Hz en dbut d'coute 8 Hz en fin d'coute correspondaux frquences les plus basses des ondes alpha.

Les deux encadrs suivants montrent les caractristiques techniques de ces diffrents sons partir de copies d'cran dulogiciel Brain Waves Generator.



SON 0BWa 30

Son neutre.

Dure : 30 minutes.

Volume : 100% (0 28 minutes) puis de 100 0% (28 30 minutes).

Signal : type sinusodale.

Fond sonore : non.

Bruit : non.

Frquence voie 1 : 120Hz.


Fichier mp3 : 160 Kbps ; 44 KHz ; stro.

SON 0BWa 60

Son neutre.

Dure : 60 minutes.



Fond sonore : non.

Bruit : non.






SON 1BWa 30

Son binaural.

Dure : 30 minutes.



Fond sonore : non.

Bruit : non.



Diffrence binaurale (sur les 2 voies) : 10 8 Hz (0 5 minutes) puis 8 Hz (5 30 minutes).


SON 1BWa 60

Son binaural.

Dure : 60 minutes.





Fond sonore : non.

Bruit : non.



Diffrence binaurale (sur les 2 voies) : 10 8 Hz (0 10 minutes) puis 8 Hz (10 60 minutes).

Fichier mp3 : 224 & 256 Kbps ; 44 KHz ; stro.

2. Population et protocole.

Pour cette tude exploratoire nous avons demand des sujets volontaires sains, hommes et femmes, de 25 45 ans, de sesoumettre une batterie de tests neuropsychologiques et de tches informatises tout en coutant des sons binaurauxinduisant une frquence alpha l'aide d'un casque stro. Une partie des sujets s'est de plus entrane en coutant cesmmes sons durant 10 semaines (dure moyenne d'un protocole TCC, afin de pouvoir ventuellement comparer lespsychothrapies), raison de 15 minutes quatre cinq fois par semaine selon leurs disponibilits. Les sujets ont t apparispar sexe, ge et niveau culturel. Le protocole complet se prsentait ainsi (voir document d'information et formulaire deconsentement clair en annexe) :

- Premire sance (1 h 30) : entretien individuel; explications sur la recherche, signature du consentement clair et passationdes chelles cliniques (HAD, STAI, chelle de relaxation de Crist, BVAQ et TMMS); coute au casque de 15 minutes de sonsbinauraux immdiatement suivie d'une seconde cotation de l'chelle de relaxation de Crist. Six hommes et six femmes ontparticip cette premire sance dont la moiti s'est ensuite entrane pendant 10 semaines.

- Deuxime sance (deux heures) : passation une premire fois de tests neuropsychologiques (TMT, Stroop, D2, subtests de laMEM III : rappel d'histoire immdiat et diffr, rappel de visages immdiat et diffr, empans visuels et spatiaux l'endroit etinverss) ; aprs une courte pause durant laquelle le casque tait install, passation une deuxime fois de ces mmes testsavec des sons. Huit personnes, quatre hommes et quatre femmes, ont cout les sons binauraux de frquence alpha pendantla deuxime passation tandis que les huit autres personnes, quatre hommes et quatre femmes, ont cout un son neutre durantla seconde passation, ceci afin de contrler l'effet d'apprentissage des tests.

- Troisime sance (1 h 30) : 10 sujets, cinq hommes et cinq femmes, ont effectu des tches informatises tires d'un logicielde remdiation neuropsychologique (HappyNeuron, socit SBT) valuant et stimulant l'attention, la vigilance, la mmoire detravail et la mmoire pisodique. La srie de tches a t effectue deux fois conscutives, avec l'coute de sons en mmetemps. Afin de contrler l'effet d'apprentissage des tches, cinq sujets ont effectu la premire srie en coutant les sonsbinauraux et la deuxime srie en coutant les sons neutres tandis que les cinq autres ont cout les sons neutres d'abord, lessons binauraux ensuite.

- Quatrime sance (une heure) : neuf sujets, cinq hommes et quatre femmes, ont particip la mise en place d'un dispositif depsychothrapie en face face utilisant les sons binauraux ; durant cette sance, il leur a t demand de raconter unvnement de vie charge motionnellement tout en coutant les sons au casque. Puis, nous inspirant du protocole EMDR,nous leur avons demand tout ce qui leur venait l'esprit au sujet de cet vnement et les motions qu'ils ressentaient aumme moment.

- Dernire sance (une heure) : 10 semaines plus tard les 12 sujets de la premire sance, six hommes et six femmes, ontrempli de nouveau les questionnaires cliniques (HAD, STAI, chelle de relaxation de Crist, BVAQ et TMMS) ; six d'entre euxs'taient entrans l'coute de son binauraux de frquence alpha durant ces 10 semaines. Au cours de cette sance, nousfaisions le point sur leur ressenti quant cette recherche et cette mthode et rpondions leurs questions restes ensuspens.

Rcapitulatif du protocole.

Sance 1 :

Consentement clair.

Passation des chelles cliniques (HAD, STAI, chelle de relaxation de Crist, BVAQ et TMMS)

Ecoute de sons binauraux 15 mn suivie d'une deuxime passation de l'chelle de Crist.

Sance 2 :

Passation des tests neuropsychologiques (TMT, Stroop, D2, subtests de la MEM III)

Deuxime passation des tests neuropsychologiques avec coute de sons, neutres ou binauraux.

CD de sons binauraux de frquence alpha donns 6 sujets pour un entrainement de dix semaines, 15 mn quatre cinq foispar semaine.

Sance 3 :

Srie de tches de remdiation cognitive informatise tires des logiciels HappyNeuron avec coute soit de sons binauraux



soit de sons neutres.

Deuxime essai de la mme srie de tches informatises avec les sons neutres ou binauraux qui n'ont pas t couts lors dupremier essai.

Sance 4 :

Protocole type EMDR : vocation d'un vnement de vie motionnellement charg et passation de la BIMS.

Sance 5 :

(Dix semaines plus tard). Entretien de clture et deuxime passation des chelles cliniques pour tous les sujets, du groupeentranement et du groupe contrle.

III. HYPOTHESES

Ce travail tant avant tout exploratoire, nous ne pouvons pas mettre d'hypothses oprationnelles telles qu'attendues dansune recherche scientifique. Nous nous attendons simplement obtenir quelques effets significatifs, d'aprs les travaux recueillisdans la littrature d'une part, et d'aprs la pr-tude que nous avons ralise l'an dernier sur deux sujets. Nous souhaitons parailleurs explorer d'autres aspects des effets possibles de ces sons sur lesquels soit rien n'a t publi (l'effet sur le traitementdes motions), soit les publications sont contradictoires (l'action sur l'attention par exemple).

IV. RESULTATS

1. ASPECTS NEUROPSYCHOLOGIQUES

a. Effets des sons binauraux de frquence alpha sur l'attention

Tests neuropsychologiques

Les sujets ont pass deux fois chaque test. Sur les graphiques, les performances de la premire passation sont en bleu, cellesde la deuxime en rouge. Les sujets 1 8 ont effectu la deuxime passation en coutant des sons binauraux tandis que lessujets 9 16 coutaient des sons neutres.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl PSons binauraux 2,341 7 0,026 1,282 7 0,120Sons neutres -0,307 7 0,384 0,329 7 0,376Comparaison 2 groupes 1,510 14 0,070 0,730 14 0,230

Rsultats au Trail Making Test : les sujets coutant des sons binauraux sont significativement plus rapides traiter l'informationque les sujets coutant les sons neutres (forme A) ; en ce qui concerne la flexibilit cognitive ( Shifting , forme B), les sonsbinauraux semblent amliorer les performances, sans que leurs rsultats ne soient significatifs.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl P



Sons binauraux -3,235 7 0,007 -1,060 7 0,162Sons neutres -3,656 7 0,004 -0,333 7 0,374Comparaison 2 groupes -1,113 14 0,142 -0,876 14 0,198

Rsultats au Test de Stroop : les 2 groupes amliorent significativement leurs performances (score 4) tandis que les diffrencesaux scores d'interfrence ne sont pas significatives.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl pSons binauraux -6,724 7 0,0001 -7,524 7 0,00007Sons neutres -5,494 7 0,0004 -3,966 7 0,00271Comparaison 2 groupes 0,822 14 0,212 0,05230 14 0,479

Rsultats au test D2 : Les rsultats des deux groupes sont significativement meilleurs d'une passation l'autre, montrant l'effetd'apprentissage important de ce test. Cependant, les rsultats des sujets coutant des sons binauraux sont beaucoup plussignificatifs que ceux de l'autre groupe.

Tches informatises

Chaque sujet a ralis toutes les tches informatises deux fois, une fois en coutant des sons neutres (en bleu sur lesgraphiques) et une fois en coutant des sons binauraux (en rouge sur les graphiques). Les graphiques comparent donc lesperformances de chaque sujet aux mmes tches selon qu'il coute ou non les sons binauraux.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl p(sons neutres vs binauraux) 2,024 9 0,037 2,085 9 0,033

Aux tches informatises d'alerte tonique et de rsistance l'interfrence, les diffrences de performances sont significativesselon que le sujet excute la tche en coutant un son neutre ou des sons binauraux.



Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl p(sons neutres vs binauraux) -0,069 9 0,473 0,346 9 0,368

Aux tches informatises utilisant l'attention slective, les rsultats ne sons pas significatifs.

b. Effets des sons binauraux de frquence alpha sur la mmoire immdiate.

Tests neuropsychologiques.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl PSons binauraux -0,168 7 0,436 -1,429 7 0,098Sons neutres -1,106 7 0,153 -2,000 7 0,043Comparaison 2 groupes -0,536 14 0,300 0,346 14 0,367

Les sujets coutant des sons neutres ont mieux russi aux preuves mesurant les empans, les rsultats aux empans visuelstant significatifs.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl PSons binauraux -1,197 7 0,135 -3,967 7 0,0027Sons neutres 0,350 7 0,368 -2,140 7 0,0347Comparaison 2 groupes 0,943 14 0,180 1,296 14 0,1079

La comparaison entre les deux groupes montre une meilleure performance des sujets coutant des sons binauraux, mais nonsignificative, dans l'preuve du rappel immdiat d'histoire. Par contre, en ce qui concerne la mmoire immdiate visuelle,l'coute de sons binauraux a significativement amlior les performances l'preuve de rappel des visages.

Tche informatise.



Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl p(sons neutres vs binauraux) -0,10775942 9 0,458275292

En ce qui concerne l'preuve informatise stimulant la mmoire immdiate, le rsultat n'est pas significatif.

c. Effets des sons binauraux de frquence alpha sur la mmoire de travail


Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl P

Sons binauraux -2,934 7 0,011 -1,103 7 0,153Sons neutres 0,560 7 0,297 -0,475 7 0,324Comparaison 2 groupes 1,943 14 0,036 0,716 14 0,243

Les rsultats pour l'preuve d'empans chiffrs inverse sont significatifs, et meilleurs sans atteindre le seuil de significativit pourl'preuve d'empans visuels inverses.

Tche informatise.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl p(sons neutres vs binauraux) 2,077 9 0,034 -1,009 9 0,169

Pour les preuves informatises, nous obtenons un rsultat significatif la tche Garon s'il vous plait ! , et meilleure sansatteindre le seuil de significativit pour la tche dernier mot .

d. Effets des sons binauraux de frquence alpha sur la mmorisation




Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl pSons binauraux -5,446 7 0,0005 -0,141 7 0,446Sons neutres 1,279 7 0,1208 0,215 7 0,418Comparaison 2 groupes 4,622 14 0,0001 0,236 14 0,408

Le rsultat est trs significatif pour l'une des deux preuves de rappel diffr, le rappel d'histoire ; il n'est pas significatif pour lerappel diffr de visages.

Tches informatises

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl p(sons neutres vs binauraux) 0,153 9 0,441 0,164 9 0,437

Les rsultats pour ces deux tches ne sont pas significatifs.

2. ASPECTS CLINIQUES

a. Effets des sons binauraux de frquence alpha sur l'tat subjectif de relaxation

Effet immdiat

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl pSons binauraux -0,448 7 0,334 0,161 7 0,438Sons neutres -0,647 3 0,282 -0,683 3 0,271Comparaison 2 groupes -0,260 10 0,400 -0,706 10 0,248

Les rsultats ne sont pas significatifs.



Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl pSons binauraux -0,302 7 0,386 -0,839 7 0,214Sons neutres -0,134 3 0,451 -1,776 3 0,087Comparaison 2 groupes 0,057 10 0,478 -0,877 10 0,201


b. Effets de l'entranement dix semaines

Effet de l'entranement t. Student ddl P t. Student ddl PSujets entranement -0,579 5 0,294 0,558 5 0,300Sujets contrles -1,353 5 0,117 1,242 5 0,135


Effet de l'entranement t. Student ddl P t. Student ddl PSujets entranement -1,820 5 0,064 0,108 5 0,459Sujets contrles -2,875 5 0,017 -0,312 5 0,416

Les rsultats sont significatifs pour la sous chelle valuation comportementale mais pas pour celle tension cognitive .

Effets de l'entrainement de dix semaines sur l'humeur

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl pSujets entrans -2,015 5 0,050



Sujets contrles 1,732 5 0,072Comparaison 2 groupes -2,629 10 0,013

L'humeur de tous les sujets s'est significativement amliore au cours des dix semaines, la diffrence entre les deux groupesest cependant significative.

Effets de l'entrainement de dix semaines sur l'anxit

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl pSujets entrans 2,423 5 0,030Sujets contrles 1,464 5 0,102Comparaison 2 groupes 0,542 10 0,300

Les rsultats sont significatifs, les scores des sujets entrans sont significativement moins levs l'chelle HAD-Anxit.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl pSujets entrans -2,015 5 0,050 4,746 5 0,0025Sujets contrles 1,732 5 0,072 -0,274 5 0,3974Comparaison 2 groupes 0,791 10 0,227 2,966 10 0,0071

Les rsultats sont significatifs tant pour l'anxit Etat que pour l'anxit Trait.

Effets de l'entrainement de dix semaines sur les motions

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl p



Sujets entrans 3,790 5 0,006Sujets contrles 0,714 5 0,254Comparaison 2 groupes -0,415 10 0,344

Les rsultats sont significatifs pour le score global la TMMS, il y a eu traitement des motions par les sujets s'tant entrans.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl pSujets entrans -0,919 5 0,200Sujets contrles -2,220 5 0,039Comparaison 2 groupes -1,007 10 0,169

Les rsultats sont significatifs pour le score global de la BVAQ.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl pSujets entrans 0,36115756 5 0,36637005 -0,12327842 5 0,45334441Sujets contrles -2,80305955 5 0,01892837 -3,60555128 5 0,00772631Comparaison 2 groupes -1,5239012 10 0,079256249 -1,35181773 10 0,103108235

Les rsultats sont significatifs pour les sous chelles de la BVAQ verbalisation des motions et vie fantasmatique .

Psycho test chelle Mesure test



Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl pSujets entrans -1,452 5 0,103 3,782 5 0,006Sujets contrles -0,522 5 0,312 0,480 5 0,326Comparaison 2 groupes 0,710 10 0,247 -0,829 10 0,213

Les rsultats sont significatifs pour la sous chelle clart des motions et proches du seuil de significativit pour l'identification des motions de la TMMS.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl pSujets entrans 3,503 5 0,009 -0,501 5 0,319Sujets contrles 1,762 5 0,069 0,349 5 0,370Comparaison 2 groupes 0,854 10 0,206 0,578 10 0,288

Les rsultats sont significatifs pour la sous-chelle attention prte aux motions de la TMMS et ne le sont pas pour la sous-chelle analyse des motions de la BVAQ.

Comparaison sujet lui-mme t. Student ddl P t. Student ddl pSujets entrans -1,581 5 0,087 1,250 5 0,133Sujets contrles -1,387 5 0,112 -0,382 5 0,359Comparaison 2 groupes 0,687 10 0,254 -1,063 10 0,156

Les rsultats bien que marqus ne sont pas significatifs pour la sous-chelle excitabilit motionnelle de la BVAQ ni pour lasous-chelle rgulation de la TMMS.

V. SYNTHESE DES RESULTATS

Nous ne prsenterons en synthse et ne discuterons dans ce travail que la partie aspects neuropsychologiques de cettetude, rservant la discussion sur les aspects cliniques, dont le protocole et les rsultats ont t prsents dans les chapitresprcdents, pour un travail de thse. Outre le problme de doubler le volume de ce mmoire, il nous parat en effet plusintressant de rserver la discussion des effets des sons binauraux induisant des ondes alpha sur l'humeur, l'anxit et letraitement des motions pour le moment o l'on pourra comparer ces effets chez des sujets sains, qui nous serviront de groupecontrle, et chez des sujets appartenant une, ou plusieurs population (s) clinique (s).

TABLEAU DE SYNTHESE DES RESULTATS



Moyenne sous sonsbinauraux Moyenne sous sons neutres

ATTENTION ET MEMOIRE DE TRAVAIL

Alerte tonique Tche "haute tension" 615,441 721,868 Temps de Raction en ms

TMT-A 4,67 -0,96Evolution de la performance (score 2- score 1)

"Shifting" TMT-B 16,06 3,71Evolution de la performance (score 2- score 1)

TMT B - A 12,64 4,68Diffrence de Temps de ralisationen s

Rsistance l'interfrence Tche "Stroop" 0,246 0,506 score d'interfrence

Test de stroop scored'interfrence -0,71 -0,66 score d'interfrence

Test de Stroop score 4 5,25 8,38Evolution de la performance (score 2- score 1)

Attention slective Tche "cherchez l'intrus" 5,909 5,875 Temps moyen de ralisation en s

Tche "comparaisoncriture" 8,429 8,618 Temps moyen de ralisation en s

Attention soutenueD2 score de performanceglobale 71,88 59,38

Evolution de la performance (score 2- score 1)

D2 score de concentration 35,00 32,71Evolution de la performance (score 2- score 1)

Mmoire immdiate MEM III: Empans chiffres 0,13 0,63Evolution de la performance (score 2- score 1)

MEM III: Empans visuels 1,37 1,00Evolution de la performance (score 2- score 1)

MEM III: Rappel d'histoire 1,375 -0,625Evolution de la performance (score 2- score 1)

MEM III: Rappel de visages 8,125 4,375Evolution de la performance (score 2- score 1)

Tche "tour du monde" 27,051 26,655 Temps moyen de ralisation en s

Mmoire de travailMEM III empans chiffresinverss 1,875 -0,625


MEM III empans visuelsinverss 1,00 0,25


Tche: "Garon SVP" 55,664 81,118 Temps moyen de ralisation en s

Tche "dernier mot" 2,562 2,169 PerformanceMEMOIRE EPISODIQUE

VerbaleMEM III: rappel d'histoirediffr 4,875 -1,25


Tche "mmoire d'lphant" 30,512 31,142 Nombre de mots rappels (/ 50)

Fausses reconnaissances 1,95 2,07 Nombre de fausses reconnaissances

VisuelleMEM III Rappel de visagediffr -0,25 -0,25




VI. DISCUSSION

Concernant les tests neuropsychologiques, nous avons compar tout d'abord chaque sujet lui-mme (performance audeuxime test - performance au premier test), afin de rechercher une amlioration significative des performances entre les deuxtests. Puis nous avons compar l'amlioration de la performance des sujets 1 8 ayant cout des sons binauraux lors de laseconde passation (groupe 2), l'amlioration de la performance des sujets 9 16 qui ont cout un son neutre lors de laseconde passation (groupe 1).

Concernant les tches informatises, nous avons compar chaque sujet lui-mme; le groupe 2 correspond la ralisationdes tches sous coute des sons binauraux tandis que le groupe 1 correspond la ralisation des tches sous coute de sonneutre.

1. Interprtation des rsultats

Les comparaisons de moyennes (T.de Student) montrent plusieurs rsultats significatifs. Ainsi, nous trouvons chez les sujets dugroupe 2 (coute de sons binauraux) :

- Une augmentation significative de la vitesse de traitement de l'information.

Les rsultats au Trail Making Test -Forme A- montrent une amlioration significative des performances du groupe 2 (p = 0,03),amlioration qui ne peut tre explique par l'effet d'apprentissage du test puisque le groupe 1 obtient une amlioration nonsignificative de ses performances (p = 0,38) ; en outre, quand on compare les moyennes de l'amlioration des performancesdes deux groupes, nous pouvons remarquer que le groupe 1 a baiss sa performance (- 0,96) tandis que le groupe 2 l'aaugmente (+ 4,67) ; cette diffrence entre les deux groupes est significative 93 % (p = 0,07).

la tche informatise haute tension qui requiert une bonne alerte tonique et un traitement rapide de l'information, le tempsde raction moyen du groupe 1 est de 721 ms tandis que celui du groupe 2 est de 615 ms ; la diffrence est significative p=0,03).

la tche informatise ne vous laissez pas tenter , qui correspond une version informatise du test de Stroop, les sujetsdu groupe 1 mettent en moyenne 0,5 secondes ragir par item en situation d'interfrence, tandis que les sujets du groupe 2mettent la moiti de ce temps, soit 0,24 secondes cette diffrence est significative 97 % (p = 0,03).

- Des effets perturbateurs possibles sur la flexibilit cognitive mais une augmentation de la rsistance l'interfrence.

En effet, les rsultats au TMT-forme B montrent une augmentation des performances moyennes de 3,71 pour le groupe 1 estde 16,06 pour le groupe 2. La diffrence entre les deux groupes n'est pas significative (p = 0,23), mais l'amlioration desperformances entre les deux preuves, si elle est plus significative pour le groupe 2 (p = 0,12) que pour le groupe 1 (p = 0,37),n'atteint pas pour autant le seuil de significativit, alors que nous avons vu que les sujets 2 traitaient l'information et ralisaientla tche beaucoup plus rapidement que les sujets 1. On aurait pu donc s'attendre une performance aussi bonne pour la formeB. du TMT, moins que les sons binauraux ne perturbent cette performance.

Nous avons vu que pour une tche informatise de type Stroop, les sujets du groupe 2 traitaient l'information significativementplus rapidement que les sujets du groupe 1, et ce malgr l'interfrence. Ce rsultat est confirm par les performances dessujets au score 4 du test de Stroop (preuve d'interfrence). Cependant, pour cette preuve les deux groupes amliorentsignificativement leurs performances, le groupe 1 les amliore en moyenne de 8,6 couleurs dnommes (p = 0,004) tandis quele groupe 2 les amliore en moyenne de 5,25 couleurs dnommes (p = 0,007) ; On donc peut supposer un effetd'apprentissage important pour ce test. La diffrence entre les deux groupes n'est pas significative (p = 0,14) mais malgr toutimportante. On peut se poser la question de l'effet perturbateur des sons binauraux de frquences alpha sur cette tche.

En ce qui concerne, toujours dans le test de Stroop, le score d'interfrence qui rappelons-le est la diffrence entre le nombre derectangles de couleurs dnommes sur la carte C et le nombre de couleurs de mots dnomms sur la carte B (score 4), sil'interfrence est amoindrie par les sons binauraux de frquences alpha, alors nous attendons ce que le score d'interfrencesoit moins important lors de la deuxime passation que lors de la premire, et par consquent ce que la diffrence Temps 2 -Temps 1 soit ngative. Il faudra l aussi tenir compte de l'effet d'apprentissage. En ce qui concerne la diffrence moyenne deces scores d'interfrence, elle est de - 0,66 pour le groupe 1 qui s'est donc amlior mais pas de manire significative (p= 0,37)et de - 0,71 pour le groupe 2, ce qui montre que le groupe 2 semble rsister l'interfrence un peu mieux que ne l'expliqueraitl'effet d'apprentissage, mais sans toutefois atteindre le seuil de significativit (p = 0,16) ; la diffrence entre les deux groupesn'est pas significative bien qu'importante (p = 0,19).

- Des rsultats recontrler concernant l'attention soutenue.

L'volution dans les deux groupes est significative tant au niveau du score de performance globale (groupe 1, p=0,0004 ;



groupe 2, p = 0,0001), que du score de concentration (groupe 1, p = 0,002 ; groupe 2, p = 0,0006). Ces rsultats montrent l'effetd'apprentissage trs important de ce test ; il sera prfrable d'en utiliser un autre par la suite.

- Une action significative sur la mmoire immdiate, mais diffrente selon les tches

Dans les preuves d'empan, les sujets du groupe 1 ont lgrement amlior leurs performances l'empan auditif, chiffr (p =0,15 ; p = 0,43 pour le groupe 2) tandis que les sujets du groupe 2 ont beaucoup mieux amlior leurs performances l'empanvisuel (p =0,04 ; p = 0, 67 pour le groupe 1).

En ce qui concerne le rappel immdiat d'une histoire entendue, l'volution des performances est meilleure chez les sujets dugroupe 2 (p = 0, 13 ; p = 0,36 pour le groupe 1) avec une diffrence entre les deux groupes significative 82 % (p = 0,18).

Comme pour les empans, la mmoire visuelle semble davantage bnficier de l'coute des sons binauraux de frquencesalpha : les sujets du groupe 1 rappellent en moyenne 4,37 visages supplmentaires, ce qui est significatif (p = 0,03) tandis queles sujets du groupe 2 en rappellent prs du double, soit 8,12 (p= 0,002). La diffrence entre eux les deux groupes estsignificative 90 % (p= 0,1).

Une amlioration significative des performances de la mmoire de travail.

Les subtests principaux de l'chelle d'valuation de la mmoire de Wechsler (MEM III) permettant une valuation de la mmoirede travail sont les empans inverss.

Concernant les empans visuels inverss, les sujets du groupe 1 ont en moyenne amlior leurs performances de 0,25, ce quin'est pas significatif (p = 0, 32) tandis que les sujets du groupe 2 ont amlior leurs performances en moyenne de 1, ce qui estsignificatif 85 % (p= 0,15). La diffrence entre les deux groupes n'est cependant pas significative (p= 0,24).

Concernant les empans auditifs inverss (chiffres) les rsultats sont encore plus marqus et cette fois-ci significatifs. Les sujetsdu groupe 1 montrent une chute de performance (-0, 625) tandis que les sujets du groupe 2 voient leurs performancesaugmentes de 1,87 points en moyenne (p = 0,01). La diffrence entre les deux groupes est significative 97 % (p = 0, 03).

L'amlioration des performances de la mmoire de travail durant l'coute de sons binauraux de frquences alpha est confirmepar les rsultats des sujets aux tches informatises. Ainsi, lors de l'exercice dernier mot (rappelons ici qu'il s'agit la foisde se rappeler de plusieurs phrases ainsi que spcifiquement du dernier mot de chaque phrase ; le programme pose unequestion de comprhension sur chaque phrase et ensuite le sujet doit taper le dernier mot de chaque phrase, dans l'ordred'apparition des phrases), les sujets russissaient mieux cette tche lorsqu'ils coutaient des sons binauraux que des sonsneutre (p = 0,16). Les rsultats l'exercice garon s'il vous plat ! (Il s'agit de replacer les plats commands par quatreconvives) sont encore plus significatifs : les sujets font moins d'erreurs d'attribution des plats et ce en un temps plus court (p =0, 03).

Une amlioration significative de la mmoire verbale pisodique.

A l'preuve du rappel d'histoire diffr de la MEM III, le groupe 1 perd en moyenne 1,25 points (p = 0,12) tandis que le groupe 2en gagne 4,87 (p = 0,0004). Rappelons ici le protocole de ce test : une histoire courte est lue au sujet qui la rpteimmdiatement aprs (score de mmoire immdiate et vrification de l'encodage). L'encodage est alors renforc par unerptition de l'histoire en prvenant le sujet que cette histoire lue sera redemande une demi-heure plus tard. Bien entendu,deux histoires diffrentes ont t prsentes aux sujets d'une passation de la srie de tests l'autre (histoire A et histoire B dela MEM III). La diffrence d'volution des performances entre les groupes 1 (sons neutres) et 2 (sons binauraux) est trssignificative (p = 0,001).

Par contre, il n'y a aucune diffrence entre les deux groupes en ce qui concerne la mmoire visuelle pisodique value parl'preuve reconnaissance des visages de la MEM III. La moyenne des deux groupes est exactement la mme, ils perdenten moyenne O, 25 points.

Au niveau clinique, nous avons observ une action importante des sons binauraux de frquences alpha sur l'humeur, l'anxitet le traitement des motions, tant par les rsultats significatifs obtenus au score des chelles HAD, STAI, BVAQ et TMMS quepar les conclusions des entretiens bilan que nous avons eues avec les sujets qui se sont entrans. Nous expliciterons cesrsultats et les discuterons dans le cadre d'une thse.

Ces divers rsultats vont en grande partie dans le sens des tudes cites dans la premire partie, tout en les compltant en cequi concerne le traitement des motions. Par ailleurs, l'effet des sons binauraux n'ont jamais notre connaissance t test aumoyen des tests neuropsychologiques standardiss habituellement utiliss pour les bilans. Nous retrouvons bien des effets surl'apprentissage et sur la mmorisation comme cela a dj t dmontr, ainsi qu'au niveau clinique sur l'humeur et l'anxit.

Par contre, nous trouvons par nos rsultats que les sons binauraux dont la diffrence de frquences appartient la gamme desondes alpha pourraient avoir une action sur certaines composantes de l'attention. Les tudes cites utilisaient l'entranementavec des ondes plus rapides, bta. Leurs auteurs postulaient que par exemple les personnes souffrant de dficit du trouble del'attention avaient du mal inhiber leurs ondes thta et alpha et produire des ondes bta, d'o le trouble. D'aprs nosrsultats prliminaires avec l'utilisation de sons induisant des ondes alpha, les frquences de 8 10 Hz sembleraient avoir uneaction positive sur l'alerte tonique, la vitesse de traitement de l'information, la rsistance l'interfrence et les performances dela mmoire de travail. Il semble donc intressant de poursuivre nos investigations dans cette voie est de vrifier nos rsultatsauprs d'une population clinique.

En ce qui concerne l'action des sons binauraux sur le traitement de l'motion, nous n'avons trouv ce jour aucune tudepublie. De mme que pour l'attention et la mmoire de travail, les rsultats prliminaires auxquels nous avons abouti nouslaissent entrevoir que de nombreuses interactions entre sons binauraux induisant des ondes alpha et traitements motionnels.

NOTES SUBJECTIVES DES SUJETS DURANT L'ENTRANEMENT



Durant l'entranement des six sujets de notre recherche, nous avons t rgulirement en contact avec eux et avons not leursimpressions semaine aprs semaine. Parmi les remarques recueillies, il est intressant de constater que :

- l'un des sujets, musicien amateur par ailleurs, a dclar avoir plus de facilits que d'habitude pour jouer la guitare certains morceaux difficiles habituellement pour lui (Brassens par exemple), lorsqu'il coutaitle CD fourni, ou bien immdiatement aprs ;

- deux des sujets, pratiquant le thtre amateur, ont dclar mieux retenir les textes qu'ils devaientapprendre depuis qu'ils pratiquaient cet entranement ;

- deux des sujets, tudiants en plus de leur travail plein temps, ont trouv qu'ils ressentaient moins lafatigue en tudiant avec le casque et les sons binauraux ;

- l'un des sujets a d arrter l'entranement, les sons binauraux fournis lui donnant une sensation de ttequi tourne. Ce mme sujet n'a pas ressenti cet effet dsagrable lors d'essais de sons binaurauxinduisant d'autres frquences ;

- quand les sujets coutaient les sons binauraux le soir, ils ont not que certains soirs les sons lesdtendaient et les aidaient s'endormir tandis que d'autres soirs, sans raison apparente, les sonssemblaient provoquer l'effet inverse et les nerver.

2. Dispositif d'entretien en face face

Comme nous l'avons dcrit dans notre protocole, nous avons tent d'inclure l'coute de sons binauraux dont la diffrence defrquences tait de 8 10 Hz dans un dispositif d'entretien du type EMDR . Les sujets ayant accept de participer cettepartie de l'exprience ont reu pour consigne de raconter, avec le casque sur les oreilles, un vnement de viemotionnellement charg. Aprs l'vocation de cet vnement, les sujets devaient associer cet vnement tout ce qui leurvenait l'esprit et tout ce qu'ils ressentaient.

Selon notre engagement vis--vis des sujets (voir document d'information en annexe), nous ne pourrons voquer ici ce qui at dit. Ce qui ressort de cette exprience est que les sujets ont trouv trs facile de parler de l'vnement qu'ils ont choisi,certains ayant pu comparer avec des thrapies qu'ils avaient suivies dans le pass. Nous avons not une fluidit desassociations d'ides et les sujets semblaient accder plus facilement une nouvelle vision de l'vnement, une nouvellecomprhension. Considrant qu'il n'y a eu chaque fois qu'un seul entretien de ce type pour chaque sujet, il nous a sembl quel'vocation de l'vnement et les associations lies cet vnement ont pu tre facilites, soit par les sons eux-mmes, soit parle dispositif. En effet, nous avons rarement obtenu une telle richesse d'vocation lors des entretiens que nous menons enservice de psychiatrie adulte. Il nous semble donc intressant de dvelopper nos recherches dans cette direction.

3. Limites de l'tude - validit des conclusions

Nous n'avons pu tester dans cette tude, pour des raisons de temps, qu'une seule gamme de frquences (frquences alpha). Ilfaudrait par la suite envisager le mme type d'tudes avec les autres gammes d'ondes crbrales, afin de vrifier ce qui estspcifique chaque frquence d'ondes.

Par ailleurs, mme s'il a dj t montr par d'autres tudes que les sons binauraux induisaient des changements dans lesondes crbrales, il serait mieux de complter nos tudes venir par des enregistrements EEG. Les effets indsirables parfoisressentis par les sujets ainsi que les effets inverses observs par les mmes sujets des moments diffrents (endormissementou excitation par exemple) donnent penser qu'il est fondamental de prendre en compte la ligne de base des ondes crbralesdu sujet, et de choisir les sons binauraux utiliser en fonction de cette ligne de base et selon les buts que l'on se fixe.

Enfin, nos rsultats ont t obtenus sur des sujets sains et volontaires pour cette tude. Dj, lors de cette tude, nous avonsconstat quel point la motivation tait importante pour que les sujets acceptent un entranement. Plusieurs de nos sujetsinitiaux ont abandonn l'exprience et, curieusement, ce sont ces mmes sujets qui auraient t le plus susceptibles debnficier de ses effets. Cette question cruciale de la motivation se posera invitablement lors de l'application une populationclinique. On sait que chez beaucoup de patients existe une rsistance au changement et par ailleurs le dispositif tel que nousl'imaginons est bas sur un entranement la maison. Comment dans ces conditions s'assurer de la compliance des patients ?

VII. PERSPECTIVES ET PROLONGEMENTS

Suite nos rsultats prliminaires, nous pouvons envisager de nombreuses perspectives d'application notre dispositif :

En psychologie clinique, l'introduction de sons binauraux serait intressante valuer dans les prises en charge des troublesanxieux, des troubles dpressifs, des traumatismes et de certains troubles de la personnalit. De nombreuses applications sontenvisageables galement en tant qu'adjuvants dans la prise en charge des comportements addictifs.

Les effets physiologiques de l'coute de ce type de sons (production de bta endorphines, de srotonine et d'autresneurotransmetteurs et hormones) ouvrent de nombreuses voies de recherche d'applications en grontologie, en cancrologie etdans tous les domaines de la mdecine dans lesquelles le contrle de la douleur est important prendre en compte.

Les aspects neuropsychologiques des effets des sons binauraux sont galement des pistes de recherche sur les applicationspossibles lors de prise en charge de traumatiss crniens et de rducations spcifiques de fonctions cognitives.

Bien videmment, l'une des premires applications sera le trouble du dficit de l'attention avec hyperactivitpuisqu'actuellement en France la seule prise en charge propose est palliative par voie mdicamenteuse, avec lesconsquences long terme possible, alors que les prises en charge par des sons binauraux ou par le neurofeedback induisentdes changements qui tiennent dans le temps et qui ont t valids par l'imagerie crbrale.

Pour la suite de notre tude, dans le cadre d'une thse, aprs avoir dvelopp la discussion sur nos rsultats concernant les



effets cliniques ainsi que ceux concernant le traitement des motions, nous envisageons de tenter de valider la prise en chargeneuropsychologique d'une fonction cognitive par l'utilisation de sons binauraux, ainsi que la prise en charge d'un troublerencontr en psychopathologie clinique. De cette manire, nous esprons montrer que ce dispositif a de multiples applications,dans diffrents domaines, et qu'il peut tre un outil de choix pour les psychologues, outil qui peut s'adapter toutes lesorientations des cliniciens.

CONCLUSION GNRALE

Relativement dveloppe aux tats-Unis et au Canada mais quasiment confidentielle en France, l'utilisation des sons binaurauxdans les prises en charge, que ce soit en neuropsychologie, en mdecine, ou en psychopathologie, sera esprons-nousamene se dvelopper. Si par ce travail nous avons apport cette technique une coloration neuropsychologique, il fautsavoir que de nombreux cliniciens outre-Atlantique l'utilisent dans un dispositif de type psychanalytique, afin de favoriserl'laboration, la verbalisation, les associations libres, la vie fantasmatique, la rminiscence des rves, le travail sur les motionsetc. Pour notre part, nous envisageons moyen terme plutt de l'inclure dans un dispositif psychothrapeutique en face face,inspir du protocole EMDR, tel que nous l'avons dcrit plus haut.

Nous avons montr l'anne dernire, dans le cadre de notre mmoire de DESS de psychologie clinique, l'efficacit de la priseen charge du trouble de dficit de l'attention chez des enfants suivis en institut mdico-ducatif par des logiciels de remdiationcognitives. Nous envisageons galement une application conjointe des sons binauraux et de ce type de logiciel afin derenforcer leurs effets mutuels, pour les prises en charge neuropsychologique ainsi que pour les prises en charge des troublesde dficit l'attention avec hyperactivit.

Enfin, il faut noter que l'entranement aux sons binauraux fait partie des techniques de dveloppement personnel et que l'ontrouve sur Internet de no

Documents

Les Sons Binauraux, Effets Cliniques