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Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance... http://alaqidatosahiha.free.fr/ Mise en Garde contre la secte des Soufis ! Eclaircissement concernant les Soufi Louange à Allah, nous Le louons et implorons Son aide et Son pardon. Et nous cherchons refuge auprès d’Allah contre nos vices et nos méfaits. Celui qu’Allah guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare, nul ne peut le guider. Et je témoigne qu’il n’y a point de divinité digne d’adoration autre qu’Allah, l’Unique sans associé et que Mouhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- est Son serviteur et Son messager. « Ô les croyants ! Craignez Allah comme Il doit être craint et ne mourez qu’en pleine soumission » (Sourate 3 verset 102) « Ô hommes ! Craignez Allah votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens de sang. Certes, Allah vous observe parfaitement » (Sourate 4 verset 1) « Ô vous qui croyez ! Craignez Allah et parlez avec droiture afin qu’Il améliore vos actions et vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Allah et à Son messager obtient certes une grande réussite » (Sourate 33 versets 70-71) En effet, la parole la plus véridique est le livre d’Allah et la meilleure voie est celle de Mouhammad (Prières et bénédiction d'Allah sur lui). Et les pires choses sont celle inventées [dans la religion]. Et toute chose inventée [dans la religion] est une innovation, et toute innovation est un égarement et tout égarement est destiné à l’Enfer. Introduction Gloire à Allah qui nous a choisi pour religion l’Islam, la seule religion acceptée par Lui, qui a fait de nous la nation juste et équitable afin qu’elle témoigne du fait que tous les Messagers ont bien transmis le message divin à leur peuple, et qui a fait du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- notre témoin le Jour du Jugement. Parmi les règles prescrites par Allah, on trouve l’ordre de prescrire le bien et d’interdire le mal :

Les Soufis

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  • Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance...

    http://alaqidatosahiha.free.fr/

    Mise en Garde contre la secte des Soufis !

    Eclaircissement concernant les Soufi

    Louange Allah, nous Le louons et implorons Son aide et Son pardon.

    Et nous cherchons refuge auprs dAllah contre nos vices et nos mfaits.

    Celui quAllah guide, nul ne peut lgarer et celui quAllah gare, nul ne peut le guider.

    Et je tmoigne quil ny a point de divinit digne dadoration autre quAllah, lUnique sans associ et que Mouhammad -Prires et bndiction d'Allah sur lui- est Son serviteur et Son messager.

    les croyants ! Craignez Allah comme Il doit tre craint et ne mourez quen pleine soumission (Sourate 3 verset 102)

    hommes ! Craignez Allah votre Seigneur qui vous a crs dun seul tre et a cr de celui-ci son pouse, et qui de ces deux-l a fait rpandre (sur la terre) beaucoup dhommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens de sang. Certes, Allah vous observe parfaitement (Sourate 4 verset 1)

    vous qui croyez ! Craignez Allah et parlez avec droiture afin quIl amliore vos actions et vous pardonne vos pchs. Quiconque obit Allah et Son messager obtient certes une grande russite (Sourate 33 versets 70-71)

    En effet, la parole la plus vridique est le livre dAllah et la meilleure voie est celle de Mouhammad (Prires et bndiction d'Allah sur lui).

    Et les pires choses sont celle inventes [dans la religion]. Et toute chose invente [dans la religion] est une innovation, et toute innovation est un garement et tout garement est destin lEnfer.

    Introduction

    Gloire Allah qui nous a choisi pour religion lIslam, la seule religion accepte par Lui, qui a fait de nous la nation juste et quitable afin quelle tmoigne du fait que tous les Messagers ont bien transmis le message divin leur peuple, et qui a fait du Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- notre tmoin le Jour du Jugement.

    Parmi les rgles prescrites par Allah, on trouve lordre de prescrire le bien et dinterdire le mal :

  • Que soit issue de vous une communaut qui appelle au bien, ordonne le convenable et interdit le blmable. Car ce sont eux qui russiront (Sourate 3 verset 104)

    Par son infinie sagesse, Allah, permet celui qui est incapable de rectifier le mal par sa main, de la faire par sa langue, ou au moins de le rprouver par son cur. Et cest le niveau plus bas de lImane (la foi). La punition pour ne pas prcher le bien et interdire le mal est grave.Le Prophte (Prires et bndiction d'Allah sur lui) a dit : Vous devez prcher le bien et interdire le mal, autrement, Allah envoiera rapidement sur vous une punition et vous le supplierez alors mais il ne vous rpondra pas. (At-Tirmidhi)

    Dans le cadre de lobissance cet ordre manant dAllah et de Son Prophte (Prires et bndiction d'Allah sur lui), et pour les musulmans du continent Nord Amricain et dailleurs, je prsente cette critique du Soufisme. Cela sera, Incha Allah, profitable pour les musulmans ignorant les dangers cachs du Soufisme, et qui de par leur science superficielle de lIslam, ou pour dautres raisons, sont dups en croyant que l'agrment d'Allah est atteint par des doctrines mystiques et asctiques et que la relation entre lhomme et Allah est maintenue travers des prtres auto-dsigns.

    La dviation du droit chemin a pouss quelques dirigeants musulmans, une certaine priode de lhistoire, croire que la perfection de la pense pouvait tre atteinte en mlangeant la philosophie grecque aux croyances islamiques. Ils ont contamins la puret et la simplicit de lIslam comme mode de vie. Cela a ouvert la porte lsotrisme (science cache), llitisme (individus spciaux choisis pour des missions) et le mysticisme (adoration non prsente dans la Sounna ), concepts qui se sont dvelopps plus tard comme une religion part.La religion de lIslam est base sur le Livre dAllah et la Sounna du Messager d'Allah -Prires et bndiction d'Allah sur lui-.Cheikh Al Islam Ibn Taymiyya -QuAllah lui fasse misricorde- a dit : Allah a envoy son Prophte (Prires et bndiction d'Allah sur lui) bien aim avec la guide et la religion de vrit. En faisant cela, il a parfait ses faveurs sur ceux qui ont suivi la guide, les musulmans, et a rendu clairs leurs droits et obligations ( Prescrire le bien et le interdire le mal de Ibn Taymiyya -QuAllah lui fasse misricorde-)

    Cela signifie quaucun humain na le droit de prescrire aux gens autre chose que ce qua prescrit Allah ou Son Messager -Prires et bndiction d'Allah sur lui-, ni dinterdire une chose quAllah ou son Messager (Prires et bndiction d'Allah sur lui) nont pas interdit. Celui qui se permettrait un tel acte introduirait une religion totalement diffrente, suivant lexemple des Gens du Livre qui ont pris leurs prtres et rabbins comme divinits avec Allah.Cest le chemin des innovateurs que dintroduire des Bidaa (innovations religieuses) sous formes de paroles ou dactions, de les imposer ceux qui tombent sous leur influence, et les forcer par nimporte quelle mthode les conserver. Cest ainsi quont agi les Khawarijs et les Rawafids et les autres sectes (Khawarijs : ceux qui se sont rebells contre Ali -quAllah lagre-, 4ime Calife et lont tu. Ils considrent tout pcheur comme mcrant quil faut excuter. Rawafids : ce sont les chiites non Zaydites, ceux qui ont abandonn Zayd -quAllah lagre-, petit fils de Ali -quAllah lagre-, lorsquils leur a interdit dinsulter Omar -quAllah lagre- et Abou Bakr -quAllah lagre-. Ce terme dsigne les sectes Chiites qui insultent les Compagnons du Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- (Imamites, Ismalites (Druzes, Mustaliites et Agha Khani) et Alawi ou Nussairites)).

    Les soufis ont exploit ltat chaotique des tats au 5ime et 6ime sicle (post-hgire) et ont invit les gens suivre leur chemin, affirmant quils allaient remdier ce chaos conformment la guide du Cheikh de leur ordre. Ils ont invent leur propre ordre et tabli leurs propres critres, bien que ces critres ne soit pas confirms par le Coran et la Sounna.Limam Malik Ibn Anas -QuAllah lui fasse misricorde- a dit : Ce qui ne faisait pas parti de la religion au temps du Prophte (Prires et bndiction d'Allah sur lui) et de ses Compagnons, ne fera jamais parti de la religion.

  • Il a ajout : Celui qui introduit une Bidaa dans la religion de LIslam et affirme que cest une bonne chose, affirme par cela que Mouhammad -Prires et bndiction d'Allah sur lui- a trahit son message et quil ne la pas compltement transmis, malgr la parole dAllah : Aujourdhui, Jai parfait pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et Jagre lIslam comme religion pour vous (Sourate 5 verset 3)

    Dveloppement de la pense Soufi

    Le Soufisme est le rassemblement dune varit de penses et philosophies. En mlant des enseignements Islamiques avec cette pense, les penseurs soufis essayent de sanctifier leur doctrine et de dmontrer sa conformit lIslam. La philosophie grecque, et en particulier les enseignements no-platoniciens, ont laiss une tche indlbile sur beaucoup daspects du Soufisme. Cela a t le rsultat de la traduction des travaux philosophiques grecques en arabe lors du 3me sicle post-hgire ( Allah est partout , son essence se trouve dans sa cration , etc). Le panthisme grecque est devenue une partie intgrante de la doctrine soufie (W. Montgomery Watt Islamic Philosophy and Theology 1985. p37-38).Le panthisme est aussi adopt par le Soufisme. N. Fabemi le fait remarquer : Il est intressant de voir comment les ides soufies rappellent que le panthisme et le Soufisme se sont dvelopps en Perse. (N. Fabemi. Soufisme . p. 119)

    Vedanta, le chef de la philosophie Hindoue, qui est un exemple de panthisme dans son sens mtaphysique, a aussi eu un impact sur le Soufisme suite la conqute du Sindh par Mouhammad Ibn Qasim au 2me sicle post-hgire. Loccultisme soufi, avec ses doctrines philosophiques et thosophiques, est sans aucun doute antithtique lIslam. LIslam proclame que lentit et essence indivisible dAllah est totalement diffrente de Ses esclaves. Les soufis, au contraire, souscrivent la croyance que lhomme et Allah forment en fait une seule entit et essence. La doctrine de panthisme de Ibn Arabi est une combinaison de manichisme, gnosticisme, noplatonisme, philosophie chrtienne, Vdantique et de spculations quil a vainement essay de justifier par lIslam en les reliant des traditions prophtiques. R.W.J Austin crit : Sur son thme principal, ce qui domine le reste et auquel ils sont subordonns est lunicit de lexistence (Wihdat ul-Wudjud). Le concept de lunicit de lexistence embrasse toute chose, et tout les autres concepts de Ibn-Arabi sont des facettes de cela. Comme il le dit, toute distinction, diffrence et conflit ne sont que lapparence dune mme et unique ralit, le vtement sans couture de lexistence, dont la ralit comme toute existence qui en drive est son existence (Ibn Arabi, Facettes de la sagesse , p 3)

    Ahl Al-Sounna wal-Jamaa, sont daccord pour dire quAllah est unique, ils confirment tous les noms et attributs par lesquels Allah sest qualifi, sans ressemblance sa cration ; son essence ne ressemble en rien celle de ses cratures, de mme ses attributs ne sont en rien comparables ceux de la Cration.Allah, le Suprme, a dit :

    Il ny a rien qui Lui ressemble ; et cest Lui lAudient, le Clairvoyant (Sourate 42 verset 11)

    Mouhiyddin Ibn Arabi, lune des autorits suprmes du mysticisme soufi, qui a captur limagination et lducation des soufis travers le monde, est n en 560 post-hgire (1165 aprs J.C.), et il a tudi les doctrines occultes et mtaphysiques des soufis.R. Austin crit : De tels enseignements et pratiques conscutives ont pousss Ibn Arabi, mme lorsquil tait jeune Sville, passer de longues heures dans les cimetires communier avec les esprits des morts .(Ibid)

    Il dcrit ses rvlations au cimetire comme tant vritables et il a compil un crit massif sur le Soufisme, intitul Al-Futuhat Al-Mekkiya (les rvlations Mecquoises). A ce sujet, Ibn Arabi crit : Quelques passages ont t crits par le commandement divin qui ma t transmis durant mon

  • sommeil, ou travers des rvlations mystiques. .(Ibid)

    Lautres impression forte quIbn Arabi veut laisser aux lecteurs de ses rvlations Mecquoises, est quil a lui aussi, en tant que figure spirituelle et mystique, fait lexprience de la lourdeur de la rvlation, ressemblant celle du Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui-. (Ibid)Il a not que parfois la pression de la rvlation mystique tait tellement forte quil se croyait oblig de finir son travail avant de se reposer. (Ibid)Allah, lExalt, condamne de tels dclaration en disant :

    Et quel pire injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Allah ou qui dit : Rvlation ma t faite , quand rien ne lui a t rvl. De mme celui qui dit : je vais faire descendre quelque chose de semblable ce quAllah a fait descendre. (Sourate 6 verset 93)

    Selon le Coran, la rvlation est de deux sortes. La premire est celle qui vient dAllah ses Prophtes et Messagers travers un ange, tel Djibril -Bndiction d'Allah sur lui- (lange Gabriel). Cela a cess suite au dcs du Prophte Mouhammad -Prires et bndiction d'Allah sur lui-. La seconde est une communication satanique, propos de laquelle Allah dit :

    Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent ? Ils descendent sur tout calomniateur, pcheur (Sourate 26 versets 221-222)

    Les musulmans croient que le Prophte Mouhammad -Prires et bndiction d'Allah sur lui- est le dernier des Prophtes, en est le sceau (il vient rompre la ligne de la prophtie). Cest pourquoi, toute personne qui affirme tre un prophte ou un rcipient la rvlation divine est un imposteur et un hrtique. En outre, il semble assez hrtique pour un jeune homme de passer de longues heures dans des cimetires communier avec les esprits des morts .Allah a dit au Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- :

    tu ne peux faire entendre ceux qui sont dans les tombes (Sourate 35 verset 22)

    En effet, cette communion pourrait bien valider la thorie du panthisme.Afin de justifier sa doctrine thosophique et panthiste en la faisant apparatre islamique, Ibn Arabi utilise le tawil (interpolation), qui est le fait de donner des interprtations tires par les cheveux des versets bien choisis du Coran ou des traditions prophtiques, changeant le sens apparent en un sens qui souscrit sa croyance. Cette technique fut utilise avant lui par les Batini , une secte secrte qui sest gare du chemin de lIslam. Il se rfre Allah le Tout-Puissant comme Crateur-Crature et essaye de prsenter lentit divine dans un contexte thosophique, afin de convaincre son lecteur que la cration dAllah nmane de rien dautre que de son entit premire . (Ibid)

    Ainsi, la divinit pour Ibn Arabi est en ralit tous les lments qui constituent lunivers : les hommes, les animaux et toute autre existence. Par exemple, il se dcrit lui mme comme une ralit divine. Et afin dtre sur que ses lecteurs ne remarquent pas son hrsie, il crit : En relation lexistence, Il (Allah) est lessence de toute chose existante. Ainsi, dans un certain sens, les choses relatives sont leves en elles-mmes, car en vrit, elles ne sont rien dautres que Lui, qui porte le nom de Abou Said Al-Kharraz (Ibid)

    A partir de ce concept hrtique sur Allah, on pourrait dduire des principes qui contredisent les aspects fondamentaux et les croyances videntes contenues dans le Coran et la Sounna. Par exemple, lhomme selon la thorie du Fils de Platon (Ibn Arabi) nest rien dautre que Dieu lui-mme, et comme Pharaon tait un homme, sa dclaration proclamant sa divinit serait vrai selon la doctrine dIbn Arabi. De plus, si rien dautre nexistait en dehors dAllah, alors tout animal de toute espce est en ralit Dieu. Et comme toute chose existante la mme essence, lalcool nest rien dautre

  • que leau, et toute chose haram est halal. Il ny a pas de croyance hrtique plus dangereuse que le panthisme. Allah, lExalt, est bien loin de ce quIbn Arabi et ses adeptes lui assignent.Allah a dit :

    Il ny a rien qui Lui ressemble ; et cest Lui lAudient, le Clairvoyant (Sourate 42 verset 11)

    Et il nappartient pas aux vritables croyants de faire des interprtations tires par les cheveux sur lessence dAllah ou sur Ses attributs. Les vritables musulmans les acceptent tels quils sont dans le Coran et les hadiths Sahhs (traditions authentiques).Ce verset est une affirmation commandant aux croyants de ne pas Lui imputer dautres attributs ou noms que ceux quIl sest donn lui-mme ou par le biais de Son Messager -Prires et bndiction d'Allah sur lui- dans les hadiths Sahhs. Ils ne doivent pas rendre Allah sujet de similitudes ou exemples. Allah nous dit dans le Coran :

    Nattribuez donc pas Allah des semblables.Car Allah sait, tandis que vous ne savez pas (Sourate 16 verset 74)

    Les soufis et leur matres, veulent nous faire croire que leur doctrine a pour origine le Coran. Ils interprtent certains versets selon leur gr, aussi bien linguistiquement que thologiquement, afin de corroborer leurs croyances. En plus de ces diffrentes interprtations, ils rduisent les versets des symboles et des codes, quils juxtaposent dans des sens mtaphysiques. Afin de donner un exemple de la gravit de cette perversion du langage soufi, tudions le verset suivant :

    hommes, craignez votre Seigneur qui vous a crs dun seul tre [Adam], et a cr de celui-ci son pouse [Eve], et qui de ces deux l a fait rpandre [sur la terre] beaucoup dhommes et de femmes (Sourate 4 verset 1)

    De ces mots, on comprend facilement quAllah a cr Adam -Bndiction d'Allah sur lui- en premier, et selon de nombreux versets, il la faonn et a cr Eve -Bndiction d'Allah sur elle- de la cte dAdam -Bndiction d'Allah sur lui-, comme cela est dcrit dans les hadiths Sahhs.Afin de justifier ses croyances panthistes, Ibn Arabi a donner au verset cit plus haut le sens suivant : De lui (Adam) est venu la femelle et les enfants, qui sont tous venus de la nature universelle qui est Dieu, qui se manifeste dans la forme de leur (nature) et dans la forme dAdam, dans la forme de Eve et dans la forme de leur progniture (A-E Affifi, The mystical philosophy of Ibn Arabi )

    Llment divin, selon lui, habite toute existence. Il sest exclam : Gloire Allah, qui a cr toute chose, et qui est lui mme leur essence .(Ibid p.135)

    Les origines du Soufisme

    Comme la doctrine Soufie, le panthisme est adopt par dautres religions et philosophies faites par des hommes. Cela est confirm par S. R. Sharda dans son livre, Penses Soufies .

    La littrature Soufie de la priode post-Timor montre un changement crucial dans la pense : elle est devenu panthiste. Aprs la chute de l'orthodoxie musulmane au pouvoir en Inde pendant environ un sicle, suite l'invasion du Timor, les Soufis se sont librs du contrle de lorthodoxie musulmane et se sont mlangs avec les saints hindous, qui les ont influencs un degr difficilement imaginable. Les soufis ont adopt le Monisme (doctrine qui affirme quune seule entit ou essence existe) et se sont dvous lcole Vdantique Vaishnava (Chef de la philosophie hindoue, traitant de la doctrine oupanishadique de lidentit de Brahman et Atman, qui a atteint

  • son apoge vers 800 JC travers le philosophe Shankara). Les pratiques Bhakti (adoration dans le but datteindre Brahman) et de yoga (union avec ltre suprme) sont prchs par l'cole Vdantique Vaishnava. ce moment-l, la popularit du panthisme Vdantique avait atteint son znith parmi les soufis. (S. R. Sharda, Sufi Thought )

    Il est clair que les Soufis n'ont pas dvelopp leurs penses indpendamment de toute influence. Le christianisme et les autres religions ont eu leur impact sur les doctrines soufies. Au dbut du neuvime sicle, explique N. Fatemi, les Soufis ont dvelopp une doctrine cumnique base sur l'ide du Zoroastrisme, du Bouddhisme, du judasme, du christianisme, du No-Platonisme et de lIslam . Le soufisme considre toutes les religions comme des reflets plus ou moins parfaits de la grande vrit centrale qu'ils recherchent apprhender entirement, et par consquent les soufis les considrent comme bonnes, proportionnellement la vrit quelles contiennent. (Sharda, Ibid)

    Ibn Arabi, le philosophe Soufi le plus infme, a inclus la plupart de ses ides hrtiques dans son livre, les Facettes de la Sagesse , qu'il affirme avoir reu du Prophte Mouhammad -Prires et bndiction d'Allah sur lui-. Il a crit : J'ai rencontr le Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- lors dune visite quil ma accord dans la dernire partie de Mouharram en l'anne 627 A.H. dans la ville de Damas. Il avait dans sa main un livre, et il ma dit : C'est le livre des Facettes de la sagesse, prends-le et apporte le aux hommes, afin qu'ils puissent en bnficier. (R.W.J. Austin, note prliminaire sur le chapitre 3 d'Ibn Arabi, Les facettes de la sagesse , p.71)

    Il est suffisant de dire que le Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- est dans sa tombe depuis le moment o son corps honorable y a t tendu, un fait convenu par toute la nation musulmane. On n'a jamais signal qu'il avait rendu une seule visite un de ses Compagnons. Alors que dire de ceux qui sont venus six sicles aprs ! Abou Hourayra -quAllah lagre- a rapport du Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- : Je serai le plus minent des enfants d'Adam le jour du jugement, le premier dont la tombe se fendra, le premier mdiateur, et le premier dont l'intercession sera reue (par Allah). (Mouslim)

    Dans son livre Les Facettes de la sagesse , Ibn Arabi prsente certains aspects de ce qu'il nomme la sagesse divine , tel quil la conoit travers la vie de 27 prophtes mentionns dans le Coran. Le contenu de ce livre est dcrit par son traducteur, R.W. Austin. Il dit dans sa note prliminaire au chapitre III : Ce chapitre est le plus difficile et controvers de tous les chapitres du livre, en raison de lexplication peu commune et extraordinaire du Coran. Certainement, du point de vue de la thologie exotrique, lapproche d'Ibn Arabi au Coran en ce chapitre est au mieux insouciante, et au pire scandaleusement hrtique.

    Ce chapitre traite de la Sourate Nouh, un des cinq Prophtes qui ont t dots de constance et patience. Il a fait des efforts sincres pendant 950 annes afin de persuader son peuple d'abandonner ladoration des idoles et d'adorer Allah en exclusivit, mais en vain. En conclusion, le Messager d'Allah, Nouh -Bndiction d'Allah sur lui- a invoqu Allah et lui a demand de punir son peuple entt et endurcis (dans le polythisme). Allah a rpondu en noyant le peuple de Nouh -Bndiction d'Allah sur lui- par l'inondation en ce bas monde, et en les condamnant au Feu de lenfer dans le prochain, une punition la hauteur de leur crime. Mais Ibn Arabi interprte quelques versets de la Sourate Nouh de la faon la plus indigne, puisqu'il suggre des significations diamtralement opposes au sens apparent. Il interprte les injustes , infidles , et pcheurs de la Sourate Nouh en tant que saints et gnostiques (Ibn Arabi, Ibid) se noyant dans leau de la science dAllah et brlant non pas dans les tourments de lenfer, mais plutt dans les flammes de la science dAllah. Ibn Arabi a considr les idoles adores par le peuple de Nouh -Bndiction d'Allah sur lui- comme de vritables divinits.

    Les personnes du peuple de Nouh -Bndiction d'Allah sur lui- ont dit :

  • Nabandonner jamais vos divinits et nabandonnez jamais Wadd, Souwa, Yaghouth, Ya'ouq et Nasr (Sourate 71 verset 23)

    A ce sujet, Ibn Arabi a comment : Si le peuple de Nouh -Bndiction d'Allah sur lui- les avait abandonnes, il serait devenu ignorant de la ralit, dans la mesure o dans chaque objet de culte, il y a un reflet de la ralit, quelle soit reconnue ou non (Ibid)

    La ralit laquelle se rfre Ibn Arabi nest rien dautre que la divinit du panthisme. Pourtant, ses disciples, les soufis, se dfendent, argumentant que leurs doctrines sont bases sur les enseignements de l'Islam. Cependant, les preuves sont l, leur doctrine est plus proche de la doctrine chrtienne de l'incarnation, dfendu par Mansour El-Hallaj, une des personnalit infme du Soufisme, qui a t crucifi pour stre proclam identique Dieu. Je suis Celui que j'aime sest-il exclam. Ce que j'aime est moi. Nous sommes deux mes partageant le mme corps. Si vous me voyez, vous Le voyez et si vous Le voyez, vous me voyez. (Cheikh Abou Bakr Djaber Al-Djazari, Illat-Tasawwouf Ya Ibadallah, pp.10)

    Al-Ahd (le serment dallgeance)

    Le serment est un des principes cardinaux du Soufisme, confirms par tous les Ordres Soufis. Il se droule lors dune crmonie dans laquelle le Cheikh et le mourid se tiennent les mains, les doigts entrelacs et les yeux ferms. Puis le Cheikh ou son dput fait prendre le serment en demandant au mourid de prendre le Cheikh en tant que chef et guide devant Allah le plus haut, selon la voie et la tariqah (Ordre) du Cheikh, dadhrer cette Ordre durant toute sa vie, ne se convertissant jamais un autre, et quil garantit sa fidlit et son obissance au Cheikh. Puis, le Cheikh rcite le verset :

    Vraiment, ceux qui te (Mouhammad) prtent serment dallgeancene font que prter serment Allah. (Sourate 48 verset 10)

    Alors, il instruit le mourid de son wird. Il demande alors : Macceptes-tu comme Cheikh et guide spirituel devant Allah, Le Plus Haut ? . La rponse du mourid est : Jaccepte . E le Cheikh indique : Et nous avons accepts . Puis, le Cheikh et le mourid rcitent alternativement la profession de foi, et la crmonie se termine avec le mourid embrassant la main de son Cheikh.

    Le verset du Coran cit ci-dessus, de Sourate Al-Fath a une connotation srieuse. Allah a rvl ce verset quand 1500 compagnons du Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- lui prtrent allgeance Al-Hudaybiah, et jurrent de le soutenir et de combattre dans la voie d'Allah. Mais, utiliser un tel verset pour convaincre les nafs des musulmans prendre un serment qui na pas lieu dtre est une fine tromperie. Les Soufis basent galement le principe du ahd sur des hadiths fabriqus et ils attribuent faussement un ahd semblable Ali Ibn Ab Tlib -quAllah lagre- fait au Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui-. Le serment de lallgeance fait au Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- par ses compagnons pour lui obir et pour combattre dans la voie d'Allah a t fait plus tard par les musulmans au Khalifah, le chef de la Oumma musulmane.

    La pratique de prendre lahd un Cheikh, et la crmonie l'entourant taient inconnues au temps du Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- et galement durant la priode des trois meilleures gnrations, des compagnons du Prophte et de leur suivants. Le systme dOrdre Soufi et les rituels associs ne sont rien dautre que des bida (innovations) inventes par les gnrations ultrieures. Le Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- a plusieurs reprises averti sa Oumma contre toute forme d'innovation. Il tait trs vigilant ce sujet, au point de prfacer tous ses discours avec l'avertissement : Vraiment, la meilleur des paroles est le livre d'Allah, et la meilleur guide est la guide de Mouhammad -Prires et bndiction d'Allah sur lui- ,et le mal dans tout sujet religieux est linnovation. Chaque innovation est une bida, et chaque bida est un garement, et tout garement conduit au feu.

  • (Mouslim)

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    Ahd ou Bai'ah la lumire du Coran et de la Sounna

    Afin davertir les musulmans du srieux de la Baiah Soufie, celle-ci doit tre dfinie linguistiquement et juridiquement. Linguistiquement, elle signifie changer ou permuter des produits. Elle signifie galement faire un engagement, un contrat, un accord et autre chose de ce genre, lorsque chacun des deux parties a vendu ce qu'il devait l'autre, et a donn sa propre proprit et son obissance. Et juridiquement, elle signifie faire un serment dallgeance au Khalifah, ou au dirigeant de la nation musulmane, lui promettant de lui soumettre le jugement le concernant ou concernant les musulmans, de ne pas se disputer avec lui, et de lui obir dans toute dcision quil pourrait lui imposer, tant que cest dans lobissance Allah et Son Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui-, quelle lui plaise ou non. De cette manire, il tait habituel pour la personne faisant cet engagement de placer sa main sur la main du Khalifah, ou du dirigeant de la nation musulmane, dans la confirmation de l'engagement, comme elle est faite par le vendeur et l'acheteur ; par consquent, l'acte se nomme Baiah (ou affaire).

    Le Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- a dit : Si deux califes reoivent le serment d'allgeance, tuez le second. (Mouslim)

    LImam Ahmad ibn Hanbal -QuAllah lui fasse misricorde- a t interrog sur le hadith ci-dessus. Il a dit : Savez vous qui est l'Imam ? Il est celui sur lequel se mettent daccord tous les musulmans. A propos duquel chaque musulman dit : Il est lImam. ( Masa'il al-Imam Ahmad vol. II p.185)

    L'Imam Al-Qourtoub -QuAllah lui fasse misricorde- a dit : Quant au fait de nommer deux ou trois imams en mme temps, dans un mme pays, c'est une pratique qui est unanimement considre comme interdite. ( Al-Jami ' li-Ahkaam al-Qor'an , vol. I p.273)

    Se basant sur ce qui prcde, chaque Bai'ah qui est faite un autre que le Khalifah des musulmans ou dirigeant des musulmans (celui qui est investi de l'autorit pour dclarer les guerres ou pour ratifier les traits de paix et pour excuter les dcisions religieuses, ou houdood (sanctions lgales)), est nulle et vide de sens.

    Dans son livre Al-Baiah , Ali Hassan Abdoul-Hamid rfute les preuves prsentes par les soufis et par certains partis islamiques qui considrent la Baiah comme un rite religieux central. Ils disent : Il ny a aucun texte qui interdit le rite de Bai'ah . L'auteur rfute cette nonciation par la suivante : Tous les dires des savants prcdents concernant la Baiah dsignent la Baiah comme un droit exclusif du Khalifah ou du gouvernant. Aucun d'eux na fait rfrence une quelconque Baiah exceptionnelle. Si nous approuvons, pour le besoin de la discussion, le type innov de Baiah (Soufie ou autre), alors posons la question : Est elle (la Baiah) restreinte un groupe de personnes particulier, ou bien tous les musulmans ont-ils le droit de la faire ? Si leur rponse la premire question est Oui , alors en approuvant un telle Baiah, ils ont invent un acte du culte qui n'est pas sanctionn par le Livre ou par la Sounna, parce qu'Allah na jamais distingu un groupe particulier de musulmans dun autre pour tout acte de culte. Et si leur rponse la deuxime question est aussi positive, ils approuvent en consquence la dsunion de la Oumma, et considrent lgale sa division en Ordres, sectes et partis, donnant ainsi l'excuse chaque groupe de suivre ses dsirs et de concevoir sa propre Baiah. Et sils affirment que ce type exceptionnel de Baiah est permis, est-il possible que nos pieux prdcesseurs quAllah a flicits dans son livre soient ignorants dun tel acte dadoration ? (Ali Hassan Abdoul-Hamid, Al-Bai'ah entre Sounna et bida p.23)

    Abu Na'eem Al Asbahani a nonc dans son livre Hilyatul Awliyaa que Moutarrif Al-Shikhkhir a indiqu : Une fois, je rendis visite Zaid ibn Soohan tandis qu'il tait avec un groupe de personnes qui faisaient circuler une feuille de papier sur laquelle ont t crits les propos suivants : Allah est notre Seigneur, Mouhammad est notre Prophte, Le Coran est notre imam. Celui qui est avec nous, nous sommes avec lui, et celui qui est contre nous, nous sommes contre lui etc... . Le papier tait

  • prsent chaque homme, et on lui demandait : Reconnais-tu cet engagement ? . Quand le papier arriva jusqu moi, on ma demand : Le reconnais-tu, jeune homme ? , Non ! rpondis-je. Sur quoi, le chef du groupe dit ses hommes : Ne prenez pas de mesure prcipite contre ce jeune . Alors, il s'est tourn vers moi et ma demand : Que dis-tu jeune homme ? . Je rpondis : Allah a dj pris un serment de moi dans son Livre, aprs quoi je ne donnerai dengagement plus personne . Sur quoi, chaque homme sest rtract de son serment. J'ai demand Moutarrif : Combien tiez-vous ? Il ma rpondu : Nous tions une trentaine .(Abu Na'eem Al Asbahani Hilyatul Awliyaa )

    Comparez maintenant ces pieux et sincres prdcesseurs qui rejetaient tout acte dadoration, bien quil paraisse bon, une fois qu'ils ralisaient que cet acte n'avait pas t pratiqu par le Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- ou par ses compagnons -quAllah les agre- avec les Cheikhs Soufis et les chefs des partis d'aujourd'hui, qui rendent non seulement la Baiah imprative leurs adeptes, mais la considrent galement comme un rite religieux indispensable.

    Khalwah (Sclusion)

    Le sens littral de khalwah est sclusion ou retraite, mais elle a une connotation diffrente dans la terminologie Soufie : c'est un acte dabandon total de soi la recherche de la prsence divine. Dans la sclusion complte, le Soufi rpte le nom dAllah, selon la forme la plus leve du dhikr. Dans son livre Voyage chez le seigneur du pouvoir , Ibn Arabi (1165-1240 A.D.) explique les diffrentes tapes par lesquelles passe le Soufi durant sa khalwah. Il suggre : Le Soufi doit fermer sa porte au monde durant quarante jours et soccuper avec le rappel dAllah, rpter, Allah, Allah... , alors Allah, le Tout-Puissant va taler devant lui les degrs de Son royaume comme preuve. En premier lieu, il dcouvrira les secrets du monde minral. Sil soccupe avec le dhikr, Il (Allah) lui dvoilera les secrets du monde vgtal, ensuite les secrets du monde animal, ensuite linfusion du monde des forces vivantes dans les vies, puis le signe de surface (la lumire des noms divins, selon Abdoul-Karim al-Djili, disciple de Ibn Arabi), ensuite les degrs de la science spculative, puis le monde de la formation de lornement et de la beaut, ensuite le degr de qoutb (l'me ou le pivot de lunivers) alors il recevra la sagesse divine et le pouvoir des symboles et lautorit sur le voilement et le dvoilement. Le degr de la prsence divine lui est rendu claire, le gardien du jardin (dEden) et de lenfer lui sont indiqus, puis, les formes originales du fils dAdam, le Trne de la Misricorde. Si cela est appropri, il connatra sa destination. Alors, il lui indiquera le Calame, la premire intelligence (comme lappelle les philosophes Soufis), puis celui qui fait bouger le Calame, la main droite de la vrit (la vrit comme dfinie par al-Djili est la source par laquelle tout est cr, aucun autre si ce nest Allah.)

    Il est suffisant de dire que le Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui-, qu'Allah a bni par son ascension au 7me ciel, na jamais parl de ces tapes dtailles que promet Ibn Arabi ceux qui entreprennent la khalwah. Malgr cela, la pratique de la khalwah est rgulirement suivie par les Soufis, avec la permission et la surveillance de lautorit Soufie. La priode de quarante jours de khalwah est bas par le Soufis sur les quarante jours durant lesquels Allah a appel Moussa -Bndiction d'Allah sur lui-, comme mentionn dans diffrents chapitres du Coran. Un deux est la Sourate Al-Baqarah :

    Et [rappelez-vous], lorsque Nous donnmes rendez-vous Moussa pendant quarante nuits Moussa ! (Sourate 2 verset 51)

    La Khalwah est une pratique obligatoire pour celui qui est en qute dAllah, elle lui donnera une infusion de la science divine, selon les promesses dIbn Arabi et de ses disciples.

    Il y a beaucoup de conditions la Khalwah. Elles incluent, selon lOrdre Tijaniyyah :

    Entrer dans lendroit de la khalwah de la mme faon que lon entre dans une mosque, excuter les ablutions avant dentrer, rechercher laide de lme des Cheikhs de lOrdre, par le moyen du Cheikh actuel de lOrdre.

    La place de la khalwah doit tre sombre, et ladorateur doit abandonner toute affaire mondaine et toute affaire religieuse extrieure, comme la premire tape vers labandon de son existence.

    Lassiduit dans le dhikr, ou le rappel dAllah, doit tre continue pour que celui dont on se

  • rappel, ltat final, se manifeste ladorateur. Le cur du mourid doit tre perptuellement attach son Cheikh, qui a t nomm par

    Allah pour le guider, comme laffirment les Soufis. Selon leur croyance, le Cheikh est cens accompagner le mourid constamment, spirituellement aussi bien que physiquement, indpendamment du nombre de mourids ou de leurs emplacements gographiques.

    Ainsi, les chefs Soufis entranent graduellement les musulmans nafs dans la croyance impie que leurs Cheikhs sont omniprsents. Allah dit :

    Pas de conversation secrte entre trois, sans quIl ne sois leur quatrime. Ni entre cinq, sans quIl ny sois le sixime. Ni moins ni plus que cela sans quIl ne soit avec eux, l o ils se trouvent. (Sourate 58 verset 7)

    Bien que le sens littral doit tre accept, le verset ci-dessus ne doit pourtant pas tre mal interprt pour justifier la croyance hrtique et panthique que lessence dAllah, lExalt, est partout. Plutt, le verset indique quAllah, Gloire Lui, atteint toute chose de par sa science. Le Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- n'a pas nglig de mentionner et clarifier ses adeptes tous les moyens qui mnent au succs dans lau-del, ni na nglig de les avertir de tous les moyens qui conduisent au malheur dans lau-del. Et, puisque la pratique de la Khalwah nest pas incluse dans les moyens datteindre le succs, elle doit tre incluse dans les moyens datteindre le malheur.

    Dailleurs, rechercher laide de quelquun en dehors dAllah est une pratique polythiste condamne par Allah dans le Coran :

    Dis (Mouhammad) : Invoquez ceux que vous prtendez (tre des divinits ) en dehors de Lui. Ils ne possdent ni le moyen de dissiper votre malheur ni de le dtourner . Ceux quils invoquent cherchent (eux-mmes), qui mieux, le moyen (bonnes actions) de se rapprocher le plus de leur Seigneur. Ils esprent Sa misricorde et craignent Son chtiment. Le chtiment de ton Seigneur est vraiment redout. (Sourate 17 versets 56-57)

    Il y a galement une autre condition la khalwah : le mourid doit rester silencieux tout au long des quarante journes de son khalwah mme sil sort de son lieu pour quelque raison. Il est suffisant de dire que garder le silence pendant toute une journe est interdit daprs les paroles du Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- : Personne ne doit garder le silence toute une journe, jusqu la nuit. (Sahh al-Jmi)

    Al-Mounawi, dans son commentaire de ce hadith, dit que rester silencieux pendant toute une journe est interdit parce que cest une imitation dune coutume chrtienne. En outre, la khalwah na jamais t pratique par le Prophte -Prires et bndiction d'Allah sur lui- aprs rception de la Prophtie, ni ses compagnons -quAllah les agre-, ni leurs suivants. Au contraire, le Messager dAllah -Prires et bndiction d'Allah sur lui- a recommand une vie sociale parmi les musulmans et la considre comme prcieuse, comme dit dans le hadith suivant relat par Ibn Omar -quAllah lagre- : Le croyant qui se mlange avec les gens et supporte patiemment leur mfait aura une plus grande rcompense que celui qui ne se mlange pas avec les gens et ne supporte pas patiemment leurs mfaits. (Hadith authentique)

    Al-Imm Ibn al-Djawz

    Ibn Aql (rahimahullh) a dit :

    Je condamne le soufisme [1] pour des pratiques que la Charah dsapprouve :

    Ils ont fond des endroits de rassemblement dinactivit quils appellent al-Arbita , quils ont remplac aux mosques. Ce ne sont ni des mosques ni des demeures, ni des compartiments. Ils sy sont installs plutt que de gagner leur vie et y mnent une vie bestiale en mangeant, buvant,

  • dansant et chantant.

    Ils raccommodent leurs vtements avec des morceaux de tissu en soie colors, ce qui a attir les masses. Ils ont sduit les femmes et les jeunes garons en faisant des dessins sur leurs vtements. Quand ils pntrent dans une demeure o se trouvent des femmes, ils nen ressortent sans avoir perverti les curs des femmes contre leur mari. Ils acceptent la nourriture et les dons de la part des oppresseurs, des pervers et des voleurs parmi les collecteurs dimpts, les soldats et les douaniers. Ils vont en compagnie de beaux garons aux Samat [lieu o ils coutent les chants et les mlodies]. Ils les amnent dans des rassemblements illumins par des bougies et se mlent aux femmes trangres sous prtexte de les faire habiller dune Khirqa [Lhabit de laine du soufi par excellence] et partage lhabit de toute personne en entrant en transe.

    Ils appellent la rjouissance musicale extase [Wajd], linvocation temps [Waqt] et le partage des habits des gens rgle [Houkm]. Ils ne sortent dun lieu o ils ont t invits quaprs avoir impos une autre invitation et disent que cest une obligation. Croire une telle chose est mcrance [Koufr] et sa pratique est perversit [Fisq].

    Les soufis croient que chanter au rythme des barres de fer est une forme dadoration, ainsi quil nous est parvenu de leur part que linvocation lors dun chant ou dun groupe est exauce, mais une telle croyance est aussi mcrance, puisque quiconque croit quil peut se rapprocher dALLh via des rites qui sont dconseills [Makrouh] ou illicite [harm] devient mcrant [kfir]. Car de telles conduites sont considres par les savants comme illicites ou dconseilles.

    En outre, les Soufs abandonnent leur volont leurs gourous en disant quon ne peut sopposer leurs dcisions en quoi que ce soit. Ainsi, le SHeikh se trouve au-dessus de tenir des propos blasphmatoires de mcrance et dgarement [dhalll] quils appellent extase et de faire des actes reconnus par la religion comme perversion.

    Sil embrasse un jeune garon, on dit que cest une misricorde, sil se tient lcart avec une femme trangre, on dit que cest sa fille qui porte al-Khirqa et sil attribue un habit une personne autre que son propritaire et sans accord de ce dernier, on dit que cest la rgle de al-Khirqa .

    [...]

    Les Soufs sont les premiers avoir de termes comme Ceci est la Loi [Chara] et cela est la ralit [Haqqa] , mais cela est une chose inacceptable. La Loi est ce quAllh a prescrit pour le bien de lhumanit et de toute affirmation au-del, relve dans les esprits de linspiration des Chaytine [Satan]. Toute personne recherchant la vrit [haqq] en dehors de la Loi divine est en gare [maghrour] et trompe [makhdou]. Quand ils entendent quelquun rapporter un hadth du Prophte (sallallahu alayhi wa sallam), ils disent : Les pauvres ! Ils prennent leur hadth dun mort et vers un mort. Tandis que nous prenons le ntre du Tout Vivant, lImmortel [al-ladh l yamt] .

    Si quelquun dit : Mon pre ma dit daprs mon grand-pre , on lui dira : Mon cur ma dit daprs mon Seigneur . Ainsi, ils se sont gars et ont dtourn beaucoup de faibles desprit, en inventant des lgendes et en dpensant pour cela de largent.

    En ralit, les Jurisconsultes [Fuqah] ont le mme rle que les mdecins. Largent dpens pour eux est comme faite pour le traitement, alors que largent dpens pour tels imposteurs est comme la dpense faite pour les chanteuses [al-moughaniyt]. La haine des soufis contre les Jurisconsultes [savants musulmans] est une grande mcrance [Zandaqa] car ces derniers les mettent en garde contre leur garement [dhalllahoum] et leur perversit [fassiqahoum]. Certes, la vrit [al-haqq] pse lourd au mme titre que la Zakt. Il est de ce fait plus facile pour certains de dpenser de largent pour les chanteuses et les potes pour leurs louanges. Ils dtestent galement les Gens du Hadth [Ashab al-Hadth]

    [...]

    Ils ny a pas plus dangereux pour la Charah [Loi Divine] que les gens du Kalm [Rhtorique] et les Soufs. Les premiers corrompent la foi des gens par des doutes [Choubouht] dicts par leurs esprits et les derniers pervertissent les actes des gens et cherchent dmolir les fondements et les commandements divins. Ils prfrent le chmage et lcoute des chansons.

    Quant aux premires gnrations [Salaf], elles ntaient pas comme eux, au contraire, elles taient soumises dans leur dogme [Aqda] et taient actives et consciencieuses.

  • Mon conseille pour mes frres, cest de ne pas se faire influencer par les paroles des gens du Kallm , et de ne pas prter loreille aux simplicits des Soufs. Travailler pour gagner sa vie est meilleure que le chmage du Soufisme, et sattacher aux vrits vaut mieux que dapprofondir des choses copies la manire des faux dvots. Ceci tant, nous constatons que le but des gens du Kalm, est de semer le doute dans les esprits, et celui des Soufs est de pervertir [...].[2]

    Notes

    [1] Les Ulmas ont dit que lIslm na pas connu le nom de Soufsme , ni lpoque du Prophte, ni celle de ses compagnons et moins encore lpoque de ceux qui sont venus aprs les compagnons du Prophte (sallallahu alayhi wa sallam). Lapparition de ce phnomne a concord avec lapparition dun groupe dasctes qui portaient des habits en Sof [laine en arabe], do leur surnom de Souf . Certains affirment galement que leur nom vient du mot Soufiyyh qui signifie sagesse en grec et non du mot saf qui signifie en arabe la puret comme certains laffirment, car ladjectif driv du Saf est Saf- et nom Souf . Il regroupe plusieurs confrries telles que le Tdjniyyah, la Qdaryyah, la nakhchabandyyah, la Chdhalyyah, la Rifyyah, etc.

    Ibn Taymiyyah (rahimahullh) de son ct dit : Les musulmans des premires gnrations [Salaf] appelaient al-Qurr les hommes de religions et de science ; ce terme rejoint donc la fois al-Ulm et an-Nussk . Puis, ensuite, le nom as-Sofiyyah et Fuqarr . [Kitb Al-Furqn bayna Awliy ar-Rahmn wa Awliy ach-Chaytn - p.129].

    [2] Kitb Talbs Ibls de Ibn al-Djawz, p.384-385

    Notes