LES ÉTATS-UNIS ET LE MONDE DEPUIS 1945

La politique étrangère des États-Unis avant la Ière Guerre Mondiale

S Doctrine Monroe : James Monroe, président, énonce sa doctrine en 1823.

S Les États-Unis ne chercheront pas à intervenir dans les affaires européennes.

S L’isolationnisme est relatif : les États-Unis considèrent que les affaires du continent américain sont de leur ressort.

Les 14 points du président Wilson (1918)

S Favoriser les échanges commerciaux (le libre-échange plutôt que le protectionnisme).

S Affirmation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

S Projet de création d’une organisation internationale

Le président Franklin ROOSEVELT (janvier 1942)

S « Nous combattons aujourd’hui pour la sécurité, le progrès et la paix, non seulement pour nous-mêmes, mais pour tous les hommes (…) Seule une victoire totale peut récompenser les champions de la tolérance, de la liberté et de la foi. »

I- LES ÉTATS-UNIS : UNE SUPER-PUISSANCE PENDANT

LA GUERRE FROIDE

S 1- Un interventionnisme assumé

6 & 9 août 1945 : Hiroshima et Nagasaki frappés par la bombe atomique

D’énormes capacités financières

S Fonds Monétaire International (Washington) : garantir la stabilité monétaire et le bon fonctionnement des échanges

S GATT (1947) : négociations pour favoriser les échanges commerciaux

S Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), fait partie de la Banque Mondiale (Washington).

S Juin 1945 : conférence de San Francisco – création de l’Organisation des Nations Unies

S Juillet 1944 : accords de Bretton Woods.

S Mise en place de règles dans le domaine financier et monétaire.

2- La mise en place d’une puissance complète

Dépenses militaires des États-Unis, de 1945 à 1990

En rose : en milliards de $ constants

En bleu : en % du PIB

L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord

S Un réseau d’alliances militaires planétaire

Un réseau planétaire d’alliances militaires

Pacte de BagdadOTASE (organisation du

traité de l’Asie du Sud-Est

ÉVOLUTION DU PIB DES USA (1900 – 1990) milliards de$ constants

& courants

Hard power, soft power :

S Soft power : Capacité à influencer les autres pays / populations autrement que par des moyens coercitifs (= contrainte).

S Hard power : Capacité pour un pays à peser sur le reste du monde, à travers son économie mais surtout ses moyens militaires.

Société de consommation, culture populaire : l’american way of life séduit le

monde des 30 glorieuses

3- Face à l’URSS, les leaders du monde libre (1947 – 1991)

Affiche de l’OTAN (1960)

Le « containment » (endigue-ment) sous Truman (1945-1952)

Le « roll-back » (refoulement) sous

Eisenhower (1953-1960)

La conviction d’avoir une mission à remplir : défendre le monde libre.

S Ronald Reagan, président de 1981 à 1988.

S Il désigne l’URSS comme « d’empire du Mal ».

Le concept de « destinée manifeste »

S « Je crois que Dieu a présidé à la naissance de cette nation et que nous sommes choisis pour montrer la voie aux nations du monde dans leur marche sur les sentiers de la liberté »

S (citation de Woodrow Wilson, président des États-Unis)

Plusieurs modalités d’intervention

S Compétition technologique dans le domaine militaire : armement nucléaire, Initiative de Défense Stratégique (IDS = « guerre des étoiles »).

S Interventions directes : Corée (1950-53), Vietnam (1964-73).

S Renversement de régimes « hostiles » : Guatemala (1954), Chili (1973).

S

II- UNE HYPER-PUISSANCE ET SES

LIMITES

1- Une décennie de domination (1991 – 2001)

Une courte période de multilatéralisme- Guerre du Golfe : 1990 -1991 (cadre : ONU)

- Guerre en ex-Yougoslavie, réglée par les accords de Dayton en 1995.

Accords entre les Palestiniens et les Israéliens, 1993 (image ci dessous : le président américain Bill Clinton est au centre).

- Intervention en Somalie, 1992 -1993 (cadre : ONU).

- Intervention contre la Serbie, 1999 (cadre : OTAN).

La tentation de l’unilatéralisme

S Refus de participer à la Cour pénale internationale : juger les crimes de guerre et contre l’humanité.

S Intervention en Irak malgré l’opposition de l’ONU (2003)

S Refus de ratifier le Protocole de Kyoto (1997): lutte contre le changement climatique

S

2- Une puissance et ses limites

George W. Bush 2001 - 2008

S Il utilise volontiers l’expression « Axe du Mal » pour désigner les pays contraires aux valeurs américaines.

S Il lance son pays dansde grandes interventions (Afghanistan, Irak)

Le fondamentalisme islamique : un anti-américanisme radical

S Les attentats du 11 septembre 2001 sont précédés d’autres actions violentes menées contre des intérêts américains dans le monde.

Le Moyen Orient, principal foyer de l’anti-américanisme

S Modèle culturel, présence militaire, alliance avec certains régimes, soutien à Israël : les motifs de l’anti-américanisme sont nombreux.

S C’est le fait de certains mouvements (politiques, religieux) et même de certains États (Iran).

S

2- La puissance économique et ses

fragilités

Un déficit budgétaire colossal

Un déficit commercial qui s’aggrave

Un déficit financé par l’étranger

L’endettement des ménages aux États-Unis

Une économie puissante, une société fragile

S L’émergence de l’économie numérique a permis la domination des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft).

S Mais la crise du COVID 19 met en lumière de grandes vulnérabilités : en quelques semaines, on est passé du plein emploi à 20 millions de chômeurs. Cette crise sanitaire met en relief de grandes inégalités (absence de couverture sociale pour des dizaines de millions de personnes).