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Les templiers en comminge - histoire des TEMPLIERS · 2016-12-13 · La commanderie de Montsaunès était, par sa situation et par ses biens, la plus importante du versant français

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Page 1: Les templiers en comminge - histoire des TEMPLIERS · 2016-12-13 · La commanderie de Montsaunès était, par sa situation et par ses biens, la plus importante du versant français

Les templiers en Comminges 

 Les Templiers, ordre de moines chevaliers fondé à Jérusalem au début du XIIème siècle, ont implanté une commanderie à Montsaunès en 1146. La chapelle, achevée en 1180, unique vestige de la commanderie, est l’actuelle église  de Montsaunès. Les archives de la commanderie n'ont pas conservé la charte de sa fondation. Si l'année 1156 est parfois mentionnée, d'autres sources montrent qu'elle existait déjà en 1142, puisque c'est l'année où le Temple de Montsaunès se voit recevoir une donation par Fourtanier de Toulouse 1. Au fur et à mesure des nombreuses donations en terre et en biens par les seigneurs locaux entre 1156 et 1193, la commanderie se présente rapidement comme la principale commanderie de Haute‐Garonne. Ce titre fut confirmé par le pape Alexandre III en 1170 lorsque celui‐ci donna sa protection apostolique aux troupeaux et aux domaines.La notoriété de la commanderie, au milieu du XIIe siècle permit à certains nobles de la région de prononcer les vœux de l'Ordre du Temple. On peut citer entre autres Raimon At d'Aspet (1156) et Raimon Guilhem de Couts (1168). La principale activité de Montsaunès fut l'élevage, la culture des céréales et de la vigne. A la fin du XIIIe siècle, les Templiers de Montsaunès octroyèrent des libertés et franchises à plusieurs villes et dépendances de la commanderie. Après la suppression de l'Ordre du Temple, Montsaunès devint une des principales commanderie de l'Ordre de l'Hôpital, avec ses dépendances à Mazères‐sur‐Salat, Ausseing, Plagne, Figarol, Cadelhan, Salles.Une fois sous possession hospitalière, la commanderie porta son attention sur ses fortifications jugées insuffisantes, et Raymond de Lescure, Grand Prieur de Toulouse, fit élever à partir de 1397, un fort composé de maisons entourées d'un mur de défense.Mais durant les guerres de religions, la richesse de la commanderie s'amenuisa à tel point qu'à la fin du XVIe siècle, les rentes et redevances ne pouvaient plus être honorées. 

Possession 

La commanderie de Montsaunès avait des dépendances dans la région. 

Commanderie de Saint‐Marcet (dépendance),  Commanderie de Boudrac (dépendance). 

Elle gérait également de plus petites commanderies dont celles de : 

Mazères‐sur‐Salat  Lestelle‐de‐Saint‐Martory,  Figarol, don d'une portion du territoire par Waïfre de Montpézat.  Escanecrabe,  Saint‐Jean de Plante. 

Et de nombreuses possessions : 

Guau,  Salies‐du‐Salat, don de Dodon, comte de Toulouse, en 1178  Saint‐Martory,  Saint‐Gaudens, don de Bernard de Bazus.  Valentine,  Laffite‐Toupière,  Soueich,  Saleich,  Arbon,  Gaillartville,  Bamville  Ville et château de Canens, don de Aramon d'Aspet en 1156 

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Ville de Vernet, don de Raymond d'Aspet en 1186  Cadelhan,  Salles,  Plagne,  Roquefort,  Ausseing  Saint‐Cyrac 

A Villandraut (Gironde), naît en 1264 un certain Bertrand de Got, D’abord évêque d’Agen, puis archevêque de Bordeaux, il n’aura de cesse avant d’être évêque de St Bertrand du Comminges. Ce n’est pourtant pas Bertrand de Got qui sera à l’origine du toponyme de St Bertrand, mais Bertrand de l’Isle Jourdain  A son habitude, l’Ordre du Temple n’établit pas la commanderie sans impératifs à la fois stratégiques militairement et commercialement, mais encore sur les plans cultuel et symbolique… La prise de Saragosse (1118), la cuisante défaite de Fraga (1134), motivent l’implantation de l’Ordre au premier appel de détresse des Comminges. La commanderie de Montsaunès était, par sa situation et par ses biens, la plus importante du versant français des Pyrénées… la route des pèlerins, des marchands et des armées passait par ses portes,  d’un acte de 1142 par lequel le premier commandeur templier serait un "De Pins" qui s’illustra au coté de Hugues de Payens en Palestine. La mère de ce Pèlerin de Pins était fille du comte de Comminges et épouse De Pins  M. Mondon constate, par le "Cartulaire des Templiers, que ce serait les mêmes templiers qui installèrent Montsaunès et La Nougarede en raison des graves ennuis de frontière à ce moment. La Nougarede assurant le contrôle du bassin de l’Ariège et Montsaunès des Pyrénées Occidentales.  Quoiqu’il en soit l’Ordre bénéficie très vite de nombreux dons qui feront de cette commanderie une véritable puissance autonome financière, terrienne et spirituelle jalousée tout au long de la durée de l’Ordre du Temple. Le cartulaire de Hte Garonne confirmerait que de 1161 à 1193, seuls des seigneurs de cette région auront la charge de commandeur à Montsaunès.  Quel monument de cette origine, en France du moins, peut prétendre détenir une pareille richesse témoignant de ce que fut l’ésotérisme templier.    Mais encore Montsaunès tout proche de St Bertand du Comminges, serait une commanderie templière à laquelle Bertrand de Goth, futur pape Clément V, vouait une attention occulte toute particulière. Une tradition oubliée assure que cette ancienne forteresse templière détiendrait encore un savoir magique lié à un secret du pape mis sous la protection des souterrains de cette église après la chute du temple. Le 'Document RUBANT' précise encore que Bertrand exige, au moment de faire don de son 'alicorne' que son trésor soit mis sous la garde, et la responsabilité, de trois chevaliers de la commanderie de Montsaunès. Ce texte (18e S.) précise que celui devenu, enfin, Clément V conserve toujours vif le souvenir de cet objet précieux, et s'en inquiète régulièrement. Il semblerait surtout qu'à la chute du Temple, en 1314, Clément V se soit assuré que les trois hommes du Temple ne soient ni interceptés, ni même inquiétés… à charge, pour eux, en échange de cette mesure de clémence, de poursuivre leur veille sur le précieux vestige même, et surtout, après le procès de l'ordre, et qu'il leur sera exigé de choisir et prévoir 'sagement' les successeurs de cette mission insolite. Clément V ira ensuite vers le destin que nous lui connaissons…   

 L’église Saint‐Christophe, à Montsaunès, est la seule église templière de France dont l’architecture soit restée intacte