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3 Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest-africaines CLAUDE ROY Océanographe üRSTüM. CRüDTIISRA, B,P. 2241 Dakar, Sénégal 38 RÉSUMÉ Les résurgences d'eaux froides (upwelling), issues des couches profondes, le long du plateau continental cons- tituent un des traits marquants de l'océanographie des zones côtières d'Afrique de l'Ouest. Après un rappel des caractéristiques d'un upwell ing, quelques exemples permettent d'illustrer les effets de la composition des masses d'eau, de l'orientation du plateau continental, du brassage dû au vent sur les processus biologiques se développant dans ces upwellings. Les données météo- rologiques récoltées par les bateaux marchands le long du littoral ouest-africain sont utilisées pour établir une chronologie des upwellings côtiers de 1964 à 1988. AB5TRACT Upwelling of cold and nutrient rich water masses atthe sea surface is one of the dominant features of the oceanographic regime off the West African coast. After a revue of the main properties of an upwelling process, the effects ofthe origin and composition ofthe upwelled water, of the orientation of the continental shelj and of windmixing on biologicalprocesses in upwelling areas are investigated. The meteorological data collected by merchand ships along the West African coast are used tobuilda chronologyofthecoastalupwellings intensiry from 1964 10 1988. INTRODUCTION En Afrique de l'Ouest, les ressources pélagiques côtiè- res les plus importantes ont une caractéristique com- mune, elles sont situées dans des zones d'upwelling. Les upwellings constituent la principale source d' enri- chissement des écosystèmes côtiers ouest-africains (fig. 1), mise à part la zone comprise entre la Guinée et le Libéria où les apports par les fleuves interviennent de façon significative dans le cycle saisonnier de la pro- duction (Bainbridge, 1960; Binet, 1983). De nombreuses synthèses régionales présentant les caractéristiques physiques, chimiques et les traits ma- jeurs de la production primaire ou secondaire des upwellings ouest-africains existent dans la littérature (Rossignol et Aboussouan, 1965; Rébert, 1983; Millelstaedt, 1983; Gouriou, 1988; Binet, 1988). L'ob- jet de cet article ne sera donc pas de présenter à nouveau une telle synthèse mais plutôt de mettre en évidence quelques caractéristiques importantes des upwellings et quelques résultats originaux présentant un intérêt pour explorer J'impact du milieu sur les ressources et leur exploitation.

Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

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Page 1: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

3 • Les upwellings :le cadre physiquedes pêcheriescôtièresouest-africaines

CLAUDE ROYOcéanographe üRSTüM. CRüDTIISRA, B,P. 2241 Dakar, Sénégal

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RÉSUMÉ

Les résurgences d'eaux froides (upwelling), issues descouches profondes, le long du plateau continental cons­tituent un des traits marquants de l'océanographie deszones côtières d'Afrique de l'Ouest. Après un rappeldes caractéristiques d'un upwell ing, quelques exemplespermettent d'illustrer les effets de la composition desmasses d'eau, de l'orientation du plateau continental,du brassage dû au vent sur les processus biologiques sedéveloppant dans ces upwellings. Les données météo­rologiques récoltées par les bateaux marchands le longdu littoral ouest-africain sont utilisées pour établir unechronologie des upwellings côtiers de 1964 à 1988.

AB5TRACT

Upwelling ofcold and nutrient rich water masses atthesea surface is one of the dominant features of theoceanographic regime offthe West African coast. Aftera revue ofthe main properties ofan upwelling process,the effects ofthe origin and composition ofthe upwelledwater, ofthe orientation of the continental sheljand ofwindmixing on biologicalprocesses in upwelling areasare investigated. The meteorological data collected bymerchand ships along the West African coast are usedtobuild a chronologyofthecoastal upwellings intensiryfrom 1964 10 1988.

INTRODUCTION

En Afrique de l'Ouest, les ressources pélagiques côtiè­res les plus importantes ont une caractéristique com­mune, elles sont situées dans des zones d'upwelling.Les upwellings constituent la principale source d' enri­chissement des écosystèmes côtiers ouest-africains(fig. 1), mise à part la zone comprise entre la Guinée etle Libéria où les apports par les fleuves interviennent defaçon significative dans le cycle saisonnier de la pro­duction (Bainbridge, 1960; Binet, 1983).De nombreuses synthèses régionales présentant lescaractéristiques physiques, chimiques et les traits ma­jeurs de la production primaire ou secondaire desupwellings ouest-africains existent dans la littérature(Rossignol et Aboussouan, 1965; Rébert, 1983;Millelstaedt, 1983; Gouriou, 1988; Binet, 1988). L'ob­jet de cet article ne sera donc pas de présenter à nouveauune telle synthèse mais plutôt de mettre en évidencequelques caractéristiques importantes des upwellingset quelques résultats originaux présentant un intérêtpour explorer J'impact du milieu sur les ressources etleur exploitation.

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r =densité de l'airCd =coefficient de rugosité à l'interface air-mery2 = carré de la composante du vent parallèle à la côten = vitesse angulaire de rotation de la terre~ = latitude

A partir de données de vent (stations météorologiquescôtières, données bateaux marchands, vent géo­strophique déduit de champs de pression), cet indicepermet de calculer des chronologies de l'intensité d'unupwelling (Bakun 1973, 1987; Arfi, 1985; Teisson,1982, Mendo et al., 1987).

déviées par la force de Coriolis, le transport résultant ausein de la masse d'eau est orienté non pas dans ladirection du vent mais est dévié vers la droite (gauche)dans l 'hémisphère Nord (Sud). La couche superficiellesoumise à l'action du vent est appelée couche d'Ekmandu nom de Y.W. Ekman qui le premier a développé lesbases de la théorie décrivant l'effet du vent sur lescourants (Ekman, 1905). L'épaisseur moyenne de lacouche d 'Ekman est de l'ordre de quelques dizaines demètres. Le transport d 'Ekman est défini comme étant lamasse d'eau se déplaçant, à l'intérieur de la couched'Ekman,sous l'action du vent. Dans 1'hémisphère nord,un vent qui souffle du pôle vers l'équateur le long d'unecôte orientée Nord-Sud va entraîner un déplacementvers le large (pour une côte situé sur le bord Est d'unocéan) de la masse d'eau comprise entre la surface et lebas de la couche d'Ekman. Un flux vertical le long dutalus continental va permettre de compenser le déséqui­libre à la côte (fig. 2).Cette modélisation, très simplifiée, de la physique desupwellings est évidemment inapte à rendre compte de lacomplexité des structures rencontrées dans la nature.Elle néglige de nombreux paramètres comme la topo­graphie de la côte, du fond, l'advection horizontale, lastratification verticale. Cependant, il nous a sembléintéressant de la rappeler ici car elle permet de rendrecompte de deux des principaux éléments qui caractéri­sent un upwelling :

• un mouvement ascendant le long du talus continen­tal qui est la source des apports en éléments minéraux;

• une dérive vers le large de la couche superficielledans laquelle les phases successives de la productionvont se développer.Ce modèle permet, à partir du vent, d'estimer l'intensitéde la résurgence dans un upwelling. En effet, le trans­port d 'Ek.man donne une bonne estimation du transportdes masses d'eau par le vent (Smith, 1968) et sa corn·posante normale à la côte est un indice de la quantitéd'eau résurgente (Bakun, 1973; Smith, 1981). Ceparamètre peut être considéré comme un indice del'Intensité d'un Upwelling Côtier (lUC); il est calculé àpartir de l'équation donnant le transport d'Ekman(Ekman, 1905) dans laquelle la vitesse du vent estremplacée par sa composante parallèle à la côte:

Définir les traits caractéristiques d'un upwelling sera lepremier point que nous aborderons. A cette fin, lemodèle d'Ekman sera brièvement rappelé en vue d'in­troduire la paramétrisation de l'activité d'un upwellingà l'aide du transport d'Ekman, telle qu'elle a étéproposée par Bakun (I973). L'effet de la latitude surl'intensité des résurgences sera également souligné.Quelques exemples permettront ensuite d'illustrer leseffets de particularités locales en Afrique de l'Ouesttelles que l'origine des masses d'eaux résurgentes,l'orientation du talus continental ou de la direction duvent. Enfin, l'évolution depuis les années soixante desupwellings côtiers d'Afrique de l'Ouest sera évaluée àpartir des observations réalisées par les bateaux mar­chands.

QU'EST CE QU'UN UPWELLING ?

Un upwelling côtier est un processus physique qui créesous l'action du vent, un flux vertical ascendant à lacôte. Ce flux prend naissance le long du talus continen­tal et est dirigé vers la surface. Il apporte sur le plateaucontinental des eaux d'origine sub-superficielle. Ceseaux sont ensuite entraînées vers le large, en dehors dela zone de remontée, par la dérive de surface (fig. 2). Lamanifestation la plus évidente d'un upwelling côtier estla formation d'un gradient de température entre la côteet le large, les eaux issues de la résurgence étant plusfroides que les eaux de surface adjacentes (fig. 3). Cettecaractéristique a permis à Wooster et al. (1976) de lo­cal iser les principales zones d 'upwelling entre lOoN et400 N à partir des différences de température mesuréesentre la côte et le large.Un upwelling apporte dans la couche euphotique deséléments minéraux originaires des couches sub-superfi­cîelles. Les fortes concentrations d'éléments minéraux«nouveaux» en surface sont une des caractéristiques desupwellings côtiers (fig. 4). Cet apport d'éléments nutri­tifs dans la couche homogène va permettre de dévelop­per et de maintenir une forte production biologique dansla zone côtière. Ce potentiel productifest beaucoup plusimportant que celui existant dans les zones océaniquesoù la plus grande part des apports en sels minérauxprovient de la régénération de la matière organique.Un upwelling crée des structures physiques, chimiqueset biologiques originales qui diffèrent de celles rencon­trées habituellement dans les zones océaniques du largeou dans les écosystèmes tempérés (Barber et Smith,1981; Cushing, 1989). Les processus qui se développentà l' intérieurde ces structures, notamment grâce à l'apportde sels minéraux, sont à l'origine de la forte productivitébiologique enregistrée dans les upwellings.

Le modèle d'Ekman

Le moteur des upwellings côtiers est en général le vent,c'est le cas des upwellings rencontrés le long des côtesouest-africaines, du Maroc au Sénégal, où les alizéssoufflent dans une direction sensiblement parallèle à lacôte (Wooster et al., 1976). Le vent meten mouvementles couches superficielles de l'océan qui sont alors

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(1) IUC = r .Cd. yl2. n .sin(~)

Page 3: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. lCarte d'Afrique de l'Ouest avec la localisation desprincipaux upwellings côtiers.

Fig. 2Schéma simplifié d'un upwelling(d'après Bakun, 1989).

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200 N .

100N

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OCEAN ATLANTIQUE

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Fig. 3Image thermique infra-rouge (satellite METEOSAT)de la Mauritanie au sud de la Guinée. Les eauxfroides côtières sont en blanc et un dégradé de gristraduit le gradient thermique côte-large,(image du 8/05/1990 communiquée par H. DemarcqCRODT-UTIS).

Fig. 4Evolution saisonnière de la température de surface(OC) et des teneurs en nitrate (1lID0l.l") à la stationcôtière de Yoff (Sénégal) (d'après Oudot et Roy,présent volume). Aux faibles températuresenregistrées pendant l'upwelling correspondent desteneurs en nitrate atteignant 161lmol.l".

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40

Page 4: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

L'effet de la latitude

L 'IUC est fonction du carré de la vitesse du vent maiscet indice est également inversement proportionnel ausinus de la latitude (équation 1). Pour une vitesse devent identique, l'intensité d'un upwelling ne sera doncpas la même aux basses latitudes qu'aux latitudesélevées. On note ainsi (fig. 5) qu'à un vent de 4m.s- 1

correspond, au Maroc (300 N), un IUC de l'ordre de0,4 mJ-S"'.m-'; par contre, en Côte d'Ivoire (SON), cetindice avec un vent identique atteint 2,4 mJ.s-l.m- l

, soitune valeur six fois supérieure. La vitesse du vent n'estdonc pas un indice suffisant pour comparer l'intensitéde deux upwellings situés à des latitudes différentes.Cette figure suggère également qu'une fluctuation de lavitesse du vent d'amplitude équivalente mais à deslatitudes différentes, va engendrer une variabilité plusimportante de l'upwelling aux basses latitudes qu'auxlatitudes élevées.Une autre propriété intéressante, déduite de la relationprécédente, est à souligner: la variation suivant lalatitude de la relation entre l'intensité d'un upwelling etle brassage par le vent. L'énergie transmise par le ventà la surface de l'océan engendre des turbulences au seindes couches superficielles. Cette énergie est estimée àpartir du cube de la vitesse du vent (Niiler et Kraus,1977; Elsbery et Garwood, 1978). Pour des intensitésd'upwelling équivalentes, le brassage par le vent seraplus important (un vent plus fort étant nécessaire) auxhautes latitudes qu'aux basses latitudes (fig. 5).

La circulation dans un upwelling : une structure à troisdimensions

Les profils verticaux de courants obtenus dans lesprincipales régions d'upwellings montrent que lesstructures rencontrées sont assez proches du schémad'Ekman (Barber et Smith, 1981; Smith, 1981). Ensurface, la couche d'eau superficielle est soumise àl'action du vent; quand la profondeur s'accroît, le fluxest dévié vers la droite dans l'hémisphère nord. Souscette couche superficielle contrôlée par le vent, un fluxde compensation entraîne des masses d'eaux sub-su­perficielles vers la source de l'upwelling (fig. 6).La permanence d'un sous-courant s'écoulant en sensinverse du vent vers les pôles est également un traitcommun à l'ensemble des upwellings mondiaux (fig. 6)(Smith, 1968). La profondeur de ce sous-courant varied'une région à l'autre. On le rencontre vers 100m deprofondeur au Sénégal et vers 300m au nord du capBlanc (Rébert, 1983; Mittelstaedt, 1983). Dans lesrégions où ce sous-courant est proche de la surface, ilconstitue la source des eaux résurgentes (Mittelstaedt,1983; Brink, 1983). L'existence d'une circulation àdeux couches s'écoulant dans des directions opposées(vers le large et le sud en surface, vers la côte et le pôleen sub-surface) et les échanges entre ces deux couchessous la forme de mélange ou de migration des organis­mes permettent le recyclage à la fois des sels nutritifs etdu phytoplancton à l'intérieur de la zone côtière. Lesconséquences de ce recyclage sur la production sont

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particulièrement importants en Côte-d'Ivoire et dansl'upwelling sénégalo-mauritanien (Binet, 1988).Les images satellites illustrent la complexité des struc­tures spatiales dans un upwelling (Koblinsky et al., 1984;Simpson et al.. , 1986). La limite entre les eaux froidesrésurgentes et les eaux du large n'est pas constituée parun front rectiligne, de multiples tourbillons constituentautant de structures distinctes qui évoluent dans letemps et dans l'espace (fig. 3). Ces zones frontales,enchevêtrées, où la rétention de lentilles d'eaux froidesà proximité d'eaux plus chaudes produit des structurescomplexes et hétérogènes, favorisent le développementde la production biologique (Haury, 1984). Ces structu­res physiques peuvent également être un lieu de piégeagedes particules ou des organismes présents au sein de lamasse d'eau (Haury et al., 1986). Peu d'études, misesà part celles réalisées devant la Cal ifomie, ont abordéesla dynamique physique, chimique et biologique de cesstructures, on peut néanmoins penser qu'elles consti­tuent un des éléments majeurs d'un écosystèmed'upwelling (Simpson et al., 1984).

L'orientation du vent par rapport au plateau continen­tal : l'exemple du Sénégal

L'intensité d'une résurgence est fonction de la compo­sante du vent parallèle à la côte et donc de l'orientationdu champ de vent. Cette orientation peut se modifierd'une région à l'autre mais aussi au cours du temps dansune même région. L'exemple du Sénégal va permettred'en illustrer les effets.Le long des côtes sénégalaises, la saison des alizés,vents de secteur N-NE à NW-N favorables au dévelop­pementde 1'upwelling, s'étend du mois de décembre aumois de mai (fig. 7). La presqu'île du cap Vert sépare ledomaine maritime sénégalais en deux zones aux carac­téristiques topographiques bien distinctes. Au nord dela presqu'île, le plateau continental est étroit et orientéN-NE. Au sud, le plateau continental s'élargit, le talusest situé entre 10 et 30 milles des côtes et est orienté Npuis NW-N. Le champ de vent étant considéré commehomogène, l'intensité de l 'upwelling sera différente depart et d'autre de la péninsule du cap Vert. Les modifi­cations de la direction du vent au cours de la saisond'upwelling vont également créer des fluctuations tem­porelles, favorisant le développement de la résurgencetantôt au nord, tantôt au sud de la péninsule.Les données de vent de la station météorologique del'aéroport de Dakar Yoff ont permis de montrer que(Roy, 1989) :

• au début de la saison d'alizés, les alizés continentaux(secteur N-NE) sont dominants, pour ensuite s'orienterdans le secteur NW-N (fig. 7). L'intensité de l'upwellingest comparable de part et d'autre de la péninsule jusqu'àla fin février (fig. 8). A partir du mois de mars, larotation du vent est accompagnée d'un accroissementde la vitesse. L'upwelling au nord de la presqu'île restestable, par contre la résurgence s'intensifie au sud duCap Vert (fig. 8), atténuant le gradient thermique depart et d'autre de la péninsule. Ceci est confirmé par les

Page 5: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. 5Relation Ihéorique. à différentes laliludes. enlre:-a la vitesse du vent et le transport d'Ekman:-b le Iranspon d'Ekman el le cube de la vitessedu vent

o

o 2 4 6 Il 10Vitesse du venl tm.çl)

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Transpon d'Ekman (m·1.çl.m- l )

Fig. 6Schéma tridimensionnel simplifié de la circulationdans un upwelling côtier (d'après Smith. 1968).

Vent

\Couche ---;;:=----==---;~~~~~de surface-océanique =::::::::::::---::.

42

champs thermiques mesurées par le satelliteMETEOSAT (Demarcq, comm. pers.). L'affaiblisse­ment progressif des alizés à partir du mois de maientraîne une chute de l'activité de l 'upwelling dans lesdeux zones mais avec une décroissance plus précoce aunord qu'au sud (fig. 8);

• concernant la variabilité inter-annuelle, la période1963-l985 est marquée par l'alternance de périodes defaible et de forte activités des alizés qui s'est accompa­gnée d'une modification synchrone de l'orientation duvent (fig. 9), En période d'alizés forts, la directionprédominante des alizés étant N-NE, l'intensité del'upwelling sénégalais est alors comparable de part etd'autre du cap Vert (fig. lO). En période d'alizésfaibles, les alizés s'orientent de façon prépondérante auN-NW, l'activité de l'upwelling est alors plus impor­tante au sud de la péninsule (fig. 10).

Les résultats des campagnes océanographiques du pro­gramme CIRSEN réalisées en février 1986 et mars1987 illustrentl 'effet des fluctuations de la direction duvent sur les apports en sels minéraux. En février 1986,des vents forts (5,l m.s· t ) de secteur N-NE (63% desobservations) sont établis. La campagne de mars 1987est précédée d'une chute de la vitesse du vent (4,2 m.s· l

)

accompagnée d'une rotation vers le secteur NW-N(67% des observations). Les teneurs de lacouchesuper­ficielle en phosphate le long de deux radiales situéesl'une au nord, l'autre au sud de la péninsule montrent

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Fig,7Cycle annuel moyen par quinzaine et écart-type desfréquences de vent (%) par secteur calculéesld'aprèsles observations de la station météorologique del'aéropon de Dakar-Yoff (moyenne 1963-1986).D'après Roy (1989).

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Fig. 8Cycle annuel moyen par quinzaine de l'Indiced'Upwelling Côtier (m).s-'.m·'), au nord et au sud dela presqu'île du cap Vert, calculé d'après les donnéesde vent de la station météorologique de l'aéroport deDakar-Yoff (moyenne 1963-1986). D'après Roy(1989).

Largeur du plateau continental

La structure spatiale d'un upwelling est déterminée parses composantes physiques : intensité et direction duchamp de vent, topographie du plateau continental,latitude. De la largeur et de la pente du plateau continen­tal, dépend le type de circulation rencontré. Un plateauétroit peut donner lieu à une seule cellule de remontéesituée près du rivage; un plateau large permet le déve­loppement de deux cellules de circulation, l'une situéeaux accores du talus et une seconde isolée sur le plateaucontinental (Brink, 1983; Jacques et Tréguer, 1986).Bien que certains auteurs, n'ayant jamais rencontré de

structures à doubles cellules, aient mis en doute j'exis­tence de ce schéma (Halpern, 1976), de nombreux faits(accumulation de détritus au dessus du talus, etc) attes­tent de son existence (Holloday et O'Brien, 1975;Stevenson et al, 1974).Les données récoltées lors du programme CIRSEN duCROOT (Roy et Oudot, présent volume; Gning et al, àparaître) mettent en évidence les effets de ces deuxtypes de structures sur la distribution de para-mètresphysico-chimiques et biologiques. En février 1986, aunord de la presqu'île du cap Vert, les températures lesplus faibles sont observées à la station la plus proche dela côte (fig. 12). Au sud de la presqu'île, le minimumthermique est rencontré non pas à la côte mais à l'aplombdu talus continental situé à environ 15 ou 20 milles dela côte suivant les radiales (fig. 12). La distribution desnitrates répond également à ce schéma. Au nord, lesteneurs en nitrates les plus importantes sont à la côte.Au sud elles se situent aux accores du plateau (fig. J2).Les implications biologiques de telles structures sontillustrées par la distribution de la biomasse phyto­planctonique (fig. 12). Contrairement à la situationobservée sur la côte nord où la biomasse phyto­planctonique, estimée à partir des teneurs en chloro­phylle, ne dépasse pas 21lg.l·' et est homogène jusqu'à150 milles de la côte, sur la côte sud on observe unmaximum de biomasse (> 9Ilg.I·') dans la bordure lit­torale accompagné d'un second pic au niveau du talus(fig. 12), Une telle structure traduit l'existence d'unecellule de circulation située au-dessus du plateau con­tinental et isolée par une zone frontale des eaux océani­ques, permettant ainsi le développement du phy­toplancton dans la zone côtière. Cette structure aug­mente le temps de résidence de la biomassephytoplanctonique à proximité de la côte et évite ladispersion par l'advection de ces organismes vers lelarge. Elle permet sans doute un meilleur couplage desproductions primaires et secondaires au-dessus du pla­teau (B inet, 1988).

Composition et origine des masses d'eaux résurgentes

Une littérature abondante a été publiée sur la composi­tion et l'origine des eaux résurgentes dans les différentsupwellings ouest-africains (Fraga, 1974; Mamiquez etFraga, 1982; Barton, 1985; Fraga et al., 1985). Au suddu cap Blanc (200 N), elles sont constituées en majeurepartie par les Eaux Centrales Sud Atlantique (ECSA),moins salées mais dont la teneur en sels minéraux estplus forte que celles des Eaux Centrales Nord Atlanti­que (ECNA) rencontrées au nord (fig. 13). La zone ducap Blanc est une zone frontière où la composition desmasses d'eaux est tantôt dominée par des ECSA ou pardes ECNA (Banon, 1985; Llinas et al., 1985). Unecoupe verticale, le long de la côte entre 19°N et 24oN,montre le gradient de nitrate existant entre les zonessituées au sud du cap Blanc composées essen-tiellementd'ECSA et celles situées au nord où la proportiond'ECNA est dominante (fig. 14).Les apports de sels minéraux en surface sont tribu­taires non seulement de l'intensité de la résurgencemais également de l'origine des eaux rencontrées à la

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une disparité importante entre les deux campagnes(fig. II). En février 1986,Ia distribution en surface dessels nutritifs est comparable dans les deux régions; en1987 par contre, les concentrations en phosphate sontplus importantes au sud de la presqu'île qu'au nord.Ceci est en parfait accord avec les résultats précédentsqui montraient une atténuation de l'activité del'upwelling au nord du cap Vert en présence de vent desecteur NWN.Les fluctuations de la vitesse et de la direction du vententraînent des modifications non négligeables de l' acti­vité d'un upwelling au cours du temps, des disparitésimportantes apparaissent également d'une région àl'autre suivant la topographie de la côte. En résultent desmodifications des appons en sels nutritifs qui ne peu­vent que se répercuter sur les premiers maillons de lachaîne trophique.

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Page 8: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. 9Vitesse du vent (ms') et fréquences (%) des vents desecteur N-NE et NW-N par quinzaine en saisond'alizés (trait pointillé) et tendance (trait plein) à lastation météorologique de l'aéroport de Dakar-Yoff(moyenne 1963-1986). D'après Roy (1989).

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Page 9: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig,10Evolution entre J961 el J9X6 de l'lUe (m'., '.JOm ')en ,ai,on froide au nord (Irait pointillé) el au ,ud(lrail plein) de la presqu'île du cap- ver1, calculéed'après les données de vent de la stalionmétéorologique de l'aérop0r1 de Dakar- yorr. D'aprèsRoy (1989).

Fig. IlOi'lrihulion en surface Je long de deux radialessiluées de par1 el d'autre de Ja presqu'île du cap ver1des leneur, en pho'phale (I-lmol.l· l

) en février 1986 etmar, 19X7 (campagnes ClRSEN, eRüDT). D'aprèsRoy (J9X9).

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source des upwellings, Une modification de la compo­sition des eaux de la résurgence peut entraîner unevariation importante de la production des eaux superfi­cielles (Jacques et Tréguer, 1986). La concentration ensels minéraux des eaux résurgentes au sud du cap Blanc(ECSA) étant plus importante (rapport de 2 à 3) quecelle des masses d'eaux rencontrées dans les upwell ingssahariens ou maro-cains, on peut donc s'attendre à uneproductivité élevée de la zone sénégalo-mauritanienne,bien que l'intensité de la résurgence soit de plus faibleampli-tude qu'au nord (Voituriez et Herbland, 1982).

LES UPWELLINGS OUEST-AFRICAINS

Le régime éolien de la façade atlantique du continentafricain entre 300 N et 1OON est dominé par des alizés desecteur nord-est à nord-ouest. Le régime saisonnier deces alizés est le résultat du balancement de l'anticy­clone des Açores et de la migration de la Zone Inter­Tropicale de Convergence (ZITC). Au cours de l'hiverboréal, la ZITC atteint sa position la plus méridionale,les alizés s'étendent entre WON et 28°N. A la ffi duprintemps, la migration vers le nord de la ZITC accom­pagne celle de la zone anticyclonique des Açores, larégion située au sud du cap Blanc (200 N) est soumise enété à un régime de vent d'ouest chargé d'humidité, Aunord du cap Blanc,les alizés se renforcent et s'étendentau delà de 30oN.Ces alizés ont une direction sensiblement parallèle à lacôte et sont à l'origine des upwellings permanents ousaisonniers qui se développent entre lOoN et 30o N,

Cycle saisonnier des upwellings ouest africains entre12°N et 300 N

Avant d'aborder la variabilité de l'intensité desrésurgences ouest-africaines observée au cours destrois dernières décennies, le cycle saisonnier de cesupwellings est rappelé. Le littoral entre 12°N et 300 Na été découpé en huit zones couvrant une surfaces'étendant sur deux ou trois degrés de latitude et de 60à 100 milles vers le large (fig, 15 et tab, 1). En chacunedes ces zones, l'IUC est calculé à partir des observa­tions de vent réalisées par les bateaux marchands, de1964 à 1988 (cf. annexe).Le cycle moyen mensuel des IUC confirme les résultatsprésentés par Wooster et al.. (1976) à partir des diffé­rences de température entre la côte et le large (fig, 16 ettab. 1). Au nord de la zone centrée sur 26°30'N (Marocnord), l'upwelling est saisonnier et se manifeste entreles mois de mars et août (lUC > 1,5 m3• S"m-'); c'est lapériode d'alizés de nord-est accompagnant la migrationseptentrionale de la Zone Inter-Tropicale deConvergence. Au sud de cette zone et jusqu'à 19°N(zones Maroc sud, Sahara nord, Sahara sud, Mauritanienord),I'upwelling est quasi permanent avec cependantun maximum d'activité au cours du printemps (Saharasud et Mauritanie nord) ou de l'été boréal (Maroc sud etSahara nord), Entre la zone centrée sur 17°N et jusqu'à13°30'N (zones Mauritanie sud et Sénégal nord et sud), larésurgence se développe en hiver et au printemps où elleatteint son amplitude maximale, Les zones où les valeursmaximales d'IUC sont rencontrées (> 3,0 m3 • S·I. m· l )

46

Page 10: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. 12Distribution le long de différentes radiales situées aunord et au sud du cap Vert, de la température (oC),des nitrates (~ol.l") et de la chlorophylle (llg.l. I

) enfévrier 1986, (campagnes CIRSEN, CRODT).

Sud

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Sud

60 90 120 ISODistance à la côte (milles)

47

Page 11: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

correspondent également aux régions où l'upwelling estpermanent (Sahara nord et sud, Mauritanie nord).Les autocorrélations sur les séries d 'IUC désai­sonnalisées (cf. annexe) montrent que, en dehors dusignal saisonnieret mise à part la région Maroc sud pourlaquelle on note un coefficient significatif pour les lagssitués autour de 20 mois, aucune des séries ne semblecontenir de signal périodique (fig. 17). Les coefficientschutent rapidement à des valeurs inférieures à 0,4 pourles lags supérieurs à 10 mois et ne dépassent pas par lasuite le seuil de signification (pour les lags inférieurs à96 mois). Ceci suggère que, en dehors de la variabilitésaisonnière, aucun cycle ne peut être identifié sur lapériode considérée. La périodicité (T = 40 mois) obser­vée sur la série d'IUC de la région Maroc sud apparaîtégalement sur la série de vitesse du Vent; cependant,celle périodicité ne correspond à notre connaissance àaucun signal déjà identifié.

Chronologie des upwellings ouest-africains de 1964à 1988

Les séries mensuelles d'IUC permettent de mettre enévidence la variabilité interanuelle ainsi que l'existenced'éventuelles tendances sur le long terme. Pour leszones ou l'upwelling est permanent, l'ensemble desséries a été pris en compte; dans celles ou l'upwelling semanifeste de manièresaisonnière, seule la période d'ac­tivité de la résurgence a été retenue (tab. 1).Un lissagedu signal saisonnierparune moyenne mobile(cf. annexe) met en évidence la variabilité interannuellede l'activité de ces résurgences entre 1964 et 1988 (fig.18). Entre 25°N et 12°N, chacune de ces séries montreune intensification relative des IUC au cours de ladécennies 1970. Cette intensification apparaît égaIe­ment sur les enregistrements des stations météorologi­ques côtières au Sénégal et en Mauritanie (Teisson,1982; Arfi, 1985; Roy, 1989). Un ajustement des sériesdésaisonnalisées par un polynôme (degré un ou deux)met en évidence l'évolution de la tendance sur le longterme dans chacune des huit régions (fig. 19, tab. 2).Entre 25°N et 300 N (zone Maroc sud et nord), unaccroissement continu de l'IUC est observé entre 1964et 1988. Ces résultats concordent avec ceux de Bakun(1990) qui observe un accroissement de la tension duvent parallèle à la côte entre 1946 et 1981. De 16°N à25°N, la tendance peut être décrite par un polynôme dedegré deux; 1'IUC, après avoir atteint des valeurs maxi­males au cours de la décennie 1970, décroît ensuitejusqu'à la fin des années 1980. Entre 12°N et 16°N, onobserve un accroissement linéaire de l'IUC, depuis lesannées 1960.L'existence de tendances différentes d'une zone à l'autre(linéaire au Sénégal et au nord de 28°N, en forme dedôme dans les autres zones) semble exclure 1'hypothèsed'un artefact dû aux méthodes d'observation (typed'anémomètre, taille des bateaux, ... ) car les mêmesbateaux traversent chacune des zones. La comparaisondes données bateaux marchands avec celles des stationscôtières des aéroports montre des points communs entreces différentes séries: forte acti vité des upwellings dans

48

Fig. 13Diagramme T/S monlranl la variai ion deconcentrai ion en nitrate entre ECSA el ECNA(d'après Minas l'f al., 19R2).

T.OC.---+----+--~f-----+----+-___.,

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1."

les années soixante-dix, suivie d'une période de plusfaible activité pendant la décennie 1980 (Teisson, 1982;Arfi, 1985; Roy, 1989). Il semble donc qu'on puisseaccorder une certaine validité à ces résultats.Bakun (1990) attribue à l'effet de serre (augmentationdu COz atmosphérique) ce renforcement des upwellingsqui serait le résultat d'une intensification du vent méri­dien dû à une accroissement du gradient de pressionatmosphérique entre les zones de basses pressions con­tinentales et les zones océaniques. Cette hypothèse nepermet cependant pas de rendre compte de l'évolutiondes IUC observée entre 16°N et 25°N depuis la fin desannées 1980. Une analyse plus détaillée de la dynami­que de la circulation atmosphérique serait nécessairepour tenter de rendre compte de ces phénomènes.

Vitesse du vent et intensité de l'upwelling : deuxfacteurs limitants

Le vent, s'il est à l'origine des résurgences, engendreégalement un brassage au sein des couches superficiel­les. Un milieu riche en éléments minéraux ne suffit paspour atteindre une production élevée (Jacques et Tréguer,1986); le brassage créé par le vent à l'intérieur de lamasse d'eau est également un des facteurs limitant laproduction (Huntsman et Barber, 1977). Connaîtrel'évolution conjointe de l'indice d'upwelling et de lavitesse du vent peut donc s'avérer particulièrementintéressant car, suivant la latitude, l'orientation de lacôte, des IUC semblables peuvent correspondre à desvitesses de vent différentes.

Page 12: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. 14Coupe verticale le long de la côte entre 19°N et 24~,Nmontrant la distribution en nitrate et nitrIte (~mol.l )(d'après L1inas et al., 1985).

CAP BLANC

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Fig. 15Localisation des huit zones côtières pour lesquellesun IUC mensuel est calculé à partir des données debateaux marchands de 1964 à 1988.

49

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25°N

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Nord

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Sud

Nord

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Sud

Nord

SÉNÉGAL

Sud

Sud

Page 13: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. 16Cycle annuel moyen el intervalle de confiance(p> 0,05) de ['IUC (m3 s·'.m·') entre 12°30' N el300 N.

Page 14: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. 17AutocorrélalÎons des séries mensuelles de l'lue(T < 96 mois) entre 12°30' N et 30o N.

MAROC NORD MAROC SUD SAHARA NORD

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o 24 48 72 96Mois

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51

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Page 15: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. 18Exemple de l'évolution entre 1964 et 1988 de l'lUe(m's'.m") par mois (données brutes, trait pointillé) etde la variabilité interannuelle (série désaisonnaliséepar une moyenne mobile, trait plein) pour les zonesMaroc Nord, Sahara Nord et Sénégal sud.

MAROC NORD

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52

Page 16: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Les huit séries d'IUC calculées à partir des observa­tions des bateaux marchands constituent une base dedonnées intéressante, car homogène le long du littoralouest-africain, pour examiner et comparer les relationsentre intensité de J'upwelling et brassage par le vent.Trois zones ont été sélectionnées: Maroc nord, Saharanord et Sénégal sud, chacune d'entre elles étant repré­sentative d'un type d'upwelling particulier (saisonnieret vent faible au Sénégal, permanent au Sahara, saison­nier et vent fort au Maroc). Le cycle moyen mensuel duvent et celui de 1'IUC ont été calculés (tab. 3 et 4),l'évolution saisonnière du vent en fonction de l' IUC estprésentée sur la figure 20.Au Sénégal (zone Sénégal sud), l'intensité de l'IUCen saison d'upwelling se situe entre 2,0 ml.s-'.m·' et3,2 m3s'.m-) avec des vitesses de vent restant inférieu­res à 6,5 ms 1. Par contre, au Maroc (zone Maroc nord)pendant la période d'activité de la résurgence, bien que1'IUC ne dépasse pas 1,8 m3.s· l .m· l , la vitesse du ventsesitue entre 7 m.s·' et 8 ms'. Au Sahara où l'upwellingest permanent, la vitesse du vent oscille entre 5,8 et8,2 m.s· l

L'intervalle entre 6 et 7 m.s· 1 est considéré comme unevaleur seuil du vent: au delà de cette limite, les facteursrégulant la dynamique du phytoplancton ne sont plusd'origine biologique, le brassage par le vent étant alorsle facteur dominant les autres sources de variabilité(Therriault et Platt, 1981; Demers et al., 1987). Ce seuilmet en évidence des caractéristiques singulières per­mettant de distinguer les zones situées au sud du capBlanc et de celles localisées au nord. Au Sénégal, lavitesse du vent reste voisine de 6 m.s· 1 en saison d'up­welling, le facteur limitant de la production seraitessentiellement les apports de sels minéraux par larésurgence, le vent ne dépassant pas le seuil critique. AuMaroc, la vitesse du vent reste supérieure à ce seuil toutau long de la saison d'upwelling, le facteur limitant!aproduction ne serait pas la quantité de sels nutritifsrendue disponible, la dynamique de la production seraitessentiellement dominée par une contrainte physique:le brassage par le vent. Devant les côtes sahariennes,cette contrainte serait dominante de janvier à octobre.

L'effet antagoniste du vent sur laproduction biologique

Les différences observées dans les cycles de productionde part et d'autre du cap Blanc, qui ont été soulignéespar Binet (1988 et présent volume), trouvent peut-êtreleur origine dans l'alternance des facteurs dominant laproduction biologique de part et d'autre de cette région.Au sud du cap Blanc, les maxima saisonniers de phytoet de zooplancton sont en phase (Toure, 1983; Medina­Gaertner, 1985). Plus au nord et notamment au Maroc,il existe un décalage important entre le développementdu phytoplancton qui a lieu en été pendant 1'upwellinget celui du zooplancton qui est maximum en automneou en hiver (Furnestin, 1957, 1976). Binet (1988)attribue à une vitesse de dérive moins importante et àl'existence d'une double cellule de circulation, lecouplage étroit entre productions primaire et secon­daire au sud du cap Blanc. On note que la limitegéographique entre les deux types de production cor-

53

respond également à celle où le brassage par le ventsupplante les apports en sels minéraux comme facteurlimitant de la production (fig. 21). Si les élémentsapportés parBinet (présent volume) sont indéniablementdes facteurs importants permettant un meilleur couplagedes productions primaires et secondaires, l'effet dubrassage parle vent tel qu'il aété mis en évidence ici nepeut être négligé. Notamment, l'alternance au cours dessaisons d'upwelling de périodes pendant lesquelles laproduction est tantôt dominée par la turbulence et tantôtpar les apports en sels minéraux, comme on l'observevers 25°N (zone Sahara nord, fig. 20), constitue unélément clé de la dynamique saisonnière de cesupwellings et des facteurs de production.

Un cas particulier: l'upwelling ivoiro-ghanéen

La dynamique de 1'upwelling ivoiro-ghanéen se distin­gue de celle des upwellings de la façade est de l'Afriquede l'Ouest. En effet, le vent n'est pas le moteur principalde celle résurgence (Houghton, 1976; Bakun, 1978).Différentes hypothèses ont été proposées pour expli­quer l'apparition des eaux froides en surface au cours del'été boréal le long du littoral de la Côte-d'Ivoire et duGhana: intensification du courant de Guinée entraînantune remontée de la thermocline (lngham, 1970), effetd'ondes océaniques se propageant le long des côtes(Moore et al., 1978; Servain et al., 1982; Picaut, 1983),effet de cap au niveau du cap des Trois Pointes et du capdes Palmes (Marchal et Picaut, 1977), contribution duvent local (Colin, 1988). A ce jour, aucun de cesmécanismes ne semble à même de pouvoir expliquerseul la dynamique de cette résurgence, elle serait leretlet d'interactions complexes entre ces différentsmécanismes.L'effet du vent n'étant pas le seul mécanisme à l'originede cet upwelling, 1'IUC ne peut être utilisé pour quan­tifier la variabilité de cette résurgence, la proximité del'équateur étant également une limite pour l'applica­tion de la théorie d'Ekman. Des indices basés sur lesanomalies de température de surface dans la zonecôtière ont été proposés (Cury et Roy, 1987; Arfi et al.,présent volume).Il est important de noter que, malgré la faiblesse relativedes vents dans cette région, les teneurs en sels nutritifsdans la zone côtière suggèrent que l'intensité de cetterésurgence peut être comparée à celle des upwellingssénégalais ou de Mauritanie (Herbland et le Loeuff, àparaître).

CONCLUSION

Le long du littoral ouest-africain, les upwellings côtiersconstituent un des traits les plus marquants de l'océano­graphie de cette région. Qu'ils soient permanents ousaisonniers, ces upwellings modifient profondémentles structures physiques et biologiques au sein desécosystèmes et sont à l'origine de la forte productivitébiologique de ces régions côtières. Cependant, les com­posantes physiques et chimiques de ces upwellingsdiffèrent d'une région à l'autre: la latitude varie entre5°N (Côte-d'Ivoire) et 35°N (Maroc), l'origine deseaux résurgentes n'est pas la même au Maroc et au

Page 17: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. 19Variabilité înterannuelle de l'lUe (ml.s·'.m-') (sériedésaisonnalisée par une moyenne mobile, trait pointillé)et tendance (ajustement par un polynome de degré un oudeux. trait plein) de 1964 à 1988 entre 12°30' Net 300 N.

MAROC NORD

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54

Page 18: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. 20Relalion enlre la vilesse moyenne du venl (ms') parmois el l'lUe (m'.s'.m") mensuel pour les zonesMaroc nord, Sahara nord. Sénégal sud(moyenne 1964· 19R1!).

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Sénégal, le plateau continental est plus ou moins larged'une région à l'autre, l'intensité du vent décroît du nordau sud. Ces différences qualitatives et quantitatives entreles composantes des différents upwellings d'Afrique del'Ouest génèrent des structures et des dynamiques parti­culières d'une région à l'autre.Ces éléments ont des répercutions sur le développementdes processus biologiques au sein de ces écosystèmes.Un plateau cont inental large, par une structurehydrodynamique particulière, accroît le temps de rési­dence des eaux résurgentes près de la côte et favoriseainsi la rétention et le développement des populations'planctoniques dans la zone littorale. Le brassage par levent apparaît également comme un facteur déterminantpermettant de différencier les régions situées de part-etd'autredu cap Blanc. Au sud de ce cap, le facteur limitantla production secondaire serait les apports en sels miné­raux; plus au nord, les turbulences créées par un vent engénéral supérieur à 6m.s· 1 seraient le facteur dominant ladynamique de la production primaire et secondaire.Une intensification générale des alizés et des résurgencescaractérise la décennie 1970 le long de la façade Atlan­tique ouest-africaine. Depuis les années 1980, une ten­dance linéaire conduit à un accroissement continu desupwellings saisonniers situés au nord de 25°N et au suddu cap Blanc. Les upwellings permanents se dévelop­pant au nord du cap Blanc et devant les côtes sahariennesmontrent une décroissance continue depuis le début desannées 1980, leur activité ayant culminé au cours desannées 1970.

Fig. 21Rapport. exprimé en %, eOlre le nombre de moispendant lesquels la vitesse du vent est supérieure à7 m.s·' pendant la saison d'upwelling et la durée(exprimée en mois) de cet upwelling entre 12°30'N et30o N.

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55

Page 19: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

ANNEXE:

Calcul des séries d'IUC à partir des observationsmétéorologiques des bateaux marchands

Les observations météorologiques récoltées par lesnavires marchands longeant la côte africaine consti­tuent une base de données particulièrement intéres­sante, car homogène le long des côtes. Bien que laqualité des données n'atteigne pas celle des stationsmétéorologiques côtières, ces données pennettent des'affranchir des particularités locales attachées auxsites de ces stations côtières (brise de terre, reliefmodifiant localement le champs de vent, etc), rendantdifficile toute étude comparative à l'échelle régionale.L'Indice d'Upwelling Côtier (lUC) pour huit régionssituées le long de la façade ouest du continent africain(fig. 15) est calculé de 1964 à 1988 à partir d'un fichierrassemblant les observations météorologiques indivi­duelles recueillies par les bateaux marchands. Ce fi­chier est constitué des paramètres suivants:

• date• position• température de surface de la mer• composantes NS et EW du vent.

Ce jeux de données a été extrait du fichier TDFII duNational Climatic Center (USA).

Validation des données

Après avoir extrait les données dans chacune des huitzones, un premier test a permis d'éliminer les valeursjugées aberrantes (température supérieure à 32°C ouinférieure à 8°C, vitesse du vent supérieure à 100km/h).Pour chaque zone, les écart-types mensuels de la tem­pérature de surface et des deux composantes du ventsont calculés et les valeurs situées au delà de plus oumoins trois fois cet écart type sont éliminées. Le nom­bre de données par mois après traitement dans chacunedes zones est présenté sur la figure 22. Dans chacunedes zones, l'année 1969 et les premiers mois de 1971sont caractérisées par un faible nombre de données(inférieur à 10/mois). Mise à part la zone Maroc nordpour laquelle le nombre moyen de données par mois estde l'ordre de 20, dans les autres zones, plus fréquentéescar traversées par des lignes de navigation, le nombremoyen d'observations mensuel varie entre 50et plus de100.La vitesse moyenne du vent par mois (moyenne dumodule des observations individuelles) de 1964 à 1988,ainsi que le cycle moyen mensuel de ces vitesses ont étécalculés pour chacune des huit régions (tab. 4 à 12).

Calcul de l'Indice d' Upwelling Côtier

A partir des observations de vent individuelles, lacomposante nonnale à la côte du transport d'Ekman aété calculée:

(1) IUC r. Cd .V'2.Q sin(l?l)

56

r = densité de l'airCd = coefficient de rugosité à "interface air-merV' =carré de la composante du vent parallèle à la

côteQ = vitesse angulaire de rotation de la terrel?l = latitude

La côte est modélisée en prenant comme référencel'orientation de l'isobathe 100m (tab. 1). La latitudeutilisée est la latitude moyenne de la zone considérée(tab. 1). La densité de l'air a été prise égale à0,0012 g.cm l . Un coefficient Cd variable pennet derendre compte des variations de la vitesse du vent lelong de la côte; ceci pennet une comparaison, plusproche de la réalité, de l'intensité de ces upwellings.Les valeurs de Cd, détenninées à partir de la littérature(Hellennan et Rosenstein, 1983; Smith, 1988), sont lessuivantes:

Cd = 0,0010 pour les vitesses inférieures à 5 m.s· 1

Cd =0,0017 pour les vitesses comprises entre 5 et8 m.s l

Cd = 0,0024 pour les vitesses supérieures à 8 m.s· 1

En chacune des zones, une série mensuelle de 1964 à1988 est construite en faisant la moyenne par mois desIUC positifs, ceci afin de ne prendre en compte que lacomposante vers le large du transport d'Ekman, res­ponsable de la résurgence (tab. 13 à 20). Ces observa­tions positives représentent, en dehors de la zone Maroc,plus de 80% des observations totales. Le cycle moyenmensuel de l'IUC dans chacune des régions est calculéà partir de ces séries (tab. 3).

Traitement

Après avoirdésaisonnalisée et rendue stationnaire cha­cune des séries mensuelles, Je calcul des autocorréJationsest réalisé (fig. 17).Pour les zones où l'upwelling est saisonnier, de nouvel­les séries ne comportant que la période d'activité de larésurgence sont construites. Un seuil fixé arbitrairementà 1,5 m3s l.m·1 est utilisé pour ce découpage (tab. 1).Dans les zones où l'upwelling est pennanent, l'intégralitédes séries est conservée. Ces huit séries mensuellesd'IUC en période d'upwelling sont désaisonnalisées àl'aide d'une moyenne mobile (la périodicité étant an­nuelle pour les upwelling pennanents, ou égale à ladurée de la saison d'upwelling pour les régions où larésurgence est saisonnière). Ces séries filtrées pennet­tent d'évaluer les fluctuations interannuelles de l'IUCen saison d 'upwelling le long de la côte ouest-africaine.Un ajustement de ces séries désaisonnalisées par unpolynôme de degré un ou deux pennet ensuite de mettreen évidence d'éventuelles tendances sur le long tenne(fig. 19, tab. 2).

Page 20: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Fig. 22Nombre d'observations météorologiques, par mois,réal isées par les bateaux marchands dans les huitrégions c6tières entre 12°30' Net 30o N.

MAROC NORD MAROC SUD SAHARA NORD

SOO

400

300

200

lOO~OL--..........................~...................w

Année

SAHARA SUD

Année

SÉNÉGAL NORD

ISO

100

SO

Oc.......~ .......====64 68 72 76 80 84 88

Année

SOO

400

300

Année

MAURITANIE NORD

SOO

400

300

200

100

O==;;..........:;o:>====.JAnnée

SÉNÉGAL SUD

2S0

200

64 68 72 76 80 84 88Année

57

1200

1000

800

600

Année

MAURITANIE SUD

400

300

200

100

0u.....~~~ .................................J64 68 72 76 80 84 88

Année

Page 21: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Tableau lCalendrier des upwellings, amplitude de variation del'IUC (m'.s-'.m-'), latitude moyenne et orientation duplateau continental pour les huit zones considérées.

MAROC NORD Mars - Août

MAROC SUD Permanent

SAHARA NORD Permanent

SAHARA SUD Permanent

MAURITANIE NORD Permanent

MAURITANIE SUD Oct. à juin

SENEGAL NORD Déc. à mai

SENEGAL SUD Déc. à mai

ZONES

Tableau 2

CALENDRIER INTERVALLE LATITUDEm3 • s-l.m-1 ORIENTATION

1,35 1,77 29° N 240°

1,61 2,93 26°30' N 220°

1,70 3,45 23° 30"N 205°

1,76 4,17 21° N 190°

1,64 3,59 19° N 260°

1,60 3,43 17° N 190°

l,54 2,88 15°20' N 220°

1,98 3,29 13°30' N 180°

Paramètres de J'équation de la tendance et erreurtype (entre parenthèses) pour les huit séries d'IUCentre 1964 et 1988.

zone y = a + b*t + c*t2

paramètres (0) et erreur type

MAROC NORD

MAROC SUD

SAHARA NORD

SAHARA SUD

MAURITANIE NORD

MAURITANIE SUD

SENEGAL NORD

SENEGAL SUD

a = 1. 4(0,1)

a = 2,0(0,02 )

a = 2,4(0,1)

a = 2,6(0, 1)

a = 2,1(0,1)

a = 2,2(0,1)

a = 1,8(0,1)

a = 2,1(0,1)

b = 2.010- 3

(0,7 10- 3 )

b = l, 6 10-3

(0,1 10-3 )

b = 4,2 10- 3

(0,6 10-3 )

b = 9,0 10-3

(0,8 10- 3 )

b = 9,2 10- 3

(0,8 10- 3 )

b = 1,5 10- 3

(0,1 10- 3 )

b = 8,5 10-3

(0,5 10- 3 )

b = 8,3 10- 3

(0,6 10- 3 )

C = -1,6 10- 5

(0,2 10- 5 )

c = -3,3 10- 5

(0,3 10-5 )

c = -3,2 10- 5

(0,3 10-5 )

C = -6,0 10- 5

(0,5 10-5 )

( ° significatifs pour p < 0, 01)

58

Page 22: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Tableau 3Cycle moyen par mois de l'IUC (m).s-'.m·') le long de la côte ouest-africaine.

Maroc Maroc Sahara Sahara Maurit. Maurit. Sénég. Sénég.nord sud nord sud nord sud nord sud

1 1.17 1. 97 1. 97 2.29 1. 78 3.00 2.88 2.98

2 1.14 1. 96 2.40 2.58 2.14 2.83 2.50 2.95

3 1. 65 2.44 2.63 3.10 2.73 3.21 2.73 3.29

4 1.44 2.25 2.59 3.53 3.34 3.38 2.59 3.19

5 1. 77 2.31 2.93 4.04 3.52 3.43 2.10 2.30

6 1. 35 2.32 3.16 4.17 3.59 2.52 1.26 1.26

7 1. 76 3.36 3.45 3.32 2.79 1. 44 .46 .79

8 1. 54 2.93 3.03 3.24 2.39 1.16 .47 .58

9 1. 09 2.22 2.56 2.80 2.21 1. 60 .63 .61

10 .99 1. 61 1. 76 2.18 2.41 2.50 1.54 .98

11 1.17 1.72 1. 70 1. 76 1. 75 2.70 2.19 1. 98

12 1.13 1. 91 1. 91 2,11 1. 64 2.79 2.75 2.57

Tableau 4Cycle moyen par mois de la vitesse du vent (m.s·') le long de la côte ouest-africaine.

Maroc Maroc Sahara Sahara Maurit. Mauril. Sénég. Sénég.nord sud nord sud nord sud nord sud

1 6.31 6.66 6.34 6.50 6.56 6.93 6.66 6.26

2 6.42 6.76 6.89 6.78 6.56 6.67 6.62 6.19

3 7.26 7.53 7.09 7.26 7.12 7.00 7.01 6.44

4 7.47 7.22 7.14 7.82 7.72 7.34 7.24 6.39

5 7.80 7.35 7.62 8.47 7.99 7.32 6.69 5.73

6 7.00 7.41 7.90 8.61 7.77 6.57 5.84 4.86

7 8.00 8.74 8.18 7.59 6.86 5.54 4.85 4.66

8 7.37 8.18 7.69 7.46 6.42 5.08 4.61 4.62

9 6.18 7.15 7.17 7.02 6.19 5.52 4.51 4.24

10 5.84 6.20 6.03 6.34 6.69 6.27 5.32 4.16

11 6.24 6.45 5.79 5.78 6.14 6.57 6.02 5.26

12 6.32 6.86 6.35 6.45 6.40 6.75 6.54 5.98

59

Page 23: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Tableau 5Vitesse du vent (ms') par mois dans la zone Maroc Nord,de 1964 à 1988.

Tableau 7Vitesse du vent (ms') par mois dans la zone Sahara Nord,de 1964 à 1988.

2 3 5 6 8 9 10 Il 12 2 3 5 6 9 10 11 12

1964 7.4 4.6 6.9 7.3 7.1 6.2 7.6 6.4 4.7 5.8 6.6 6.51965 6.9 5.9 7.6 8.6 6.6 7.6 8.8 6.1 5.6 5.3 5.5 8.519663.7 5.9 6.08.29.4 7.8 7.4 7.4 7.1 4.8 7.1 5.619675.7 5.6 6.27.37.3 7.1 9.3 8.0 4.8 6.0 5.8 6.11968 9.2 8. 2 6. 6 8. 3 7. 8 6. 6 6. 1 2. 5 6 . 11969 1.5 7.4 8.11970 6.5 7.0 6.5 6.7 7.3 5.9 7.2 8.5 6.2 5.3 7.0 7.41971 2.8 5.1 5.6 8.8 6.4 5.0 6.8 5.519726.5 6.9 6.28.08.66.7 8.4 6.94.45.0 6.0 6.819735.5 7.9 7.4 5.8 7.3 7.3 8.8 8.36.3 6.8 6.1 6.51974 6.4 8.3 8.2 9.06.9 8.7 7.7 7.8 7.3 8.5 5.6 6.419756.7 6.9 9.4 7.57.39.3 7.1 6.36.96.0 7.1 6.61976 5.1 6.8 8.1 7.2 7.9 5.4 5.9 6.9 8.2 8.3 7.1 5.819775.4 5.3 6.3 7.1 9.2 7.7 9.08.35.8 6.8 6.7 5.919787.9 5.1 8.87.97.2 7.3 7.7 7.9 6.9 6.9 5.6 5.31979 6.8 6.1 6.2 9.2 7.3 7.4 6.9 5.4 4.4 5.1 6.5 6.819805.6 6.1 6.2 6.3 8.5 8.0 8.7 6.0 5.8 7.4 8.01981 5.3 7.4 7.4 5.1 8.6 5.3 8.0 8.0 7.5 5.5 5.9 4.31982 6.0 6.9 4.54.98.0 6.3 6.1 5.34.4 6.1 5.7 6.31983 6.3 7.6 6.1 5.56.1 5.2 7.4 5.6 3.8 3.6 3.7 5.61984 9.5 5.6 5.6 6.0 6.4 5.0 6.4 5.2 4.6 5.0 6.2 7.21985 6.2 6.6 9.67.6 8.0 8.9 7.1 6.1 5.4 6.61986 6.9 6.2 8.89.1 6.7 9.0 8.4 9.9 7.2 5.91987 6.1 7.6 7.7 7.8 6.6 8.2 5.7 5.5 6.4 6.1 6.01988 8.1 6.8 9.98.1 7.4 7.0 9.2 6.0 3.9 6.65.9

Tableau 6Vitesse du vent (ms') par mois dans la zone Maroc Sud, de1964 à 1988.

1964 5.4 6.2 6.9 7.5 7.8 7.5 8.6 7.3 6.8 5.9 5.4 7.21965 6.1 4.8 8.2 8.7 7.0 7.5 8.9 7.2 6.9 4.1 6.1 7.61966 4.9 6.3 6.6 8.2 6.5 7.6 8.5 7.4 6.55.9 7.5 7.41967 5.9 6.8 7.3 5.9 7.1 7.7 9.0 8.0 7.2 6.7 5.4 5.81968 8.1 5.1 8.1 5.7 6.8 3.8 8.1 5.11969 4.0 6.8 7.6 9.2 2.0 7.81970 5.8 6.9 6.1 7.7 6.5 8.3 7.7 7.97.66.2 6.1 6.21971 8.1 7.1 7.8 7.6 8.5 7.1 5.6 5.3 6.91972 7.3 7.6 6.9 6.4 8.4 8.5 8.6 8.2 6.84.9 6.8 6.61973 6.7 7.5 6.9 6.3 8.2 8.4 8.8 8.67.5 7.3 5.6 6.11974 8.2 8.2 7.7 8.2 7.4 9.1 9.3 7.08.8 7.3 6.5 7.11975 6.8 6.8 9.3 7.6 8.2 8.6 7.4 8.3 8.7 7.9 6.8 4.819765.6 6.3 7.4 7.3 7.5 7.5 7.9 6.67.7 6.6 7.8 6.11977 6.8 8.1 8.5 6.1 7.2 8.7 9.3 8.3 7.4 6.1 6.1 4.91978 6.8 5.1 8.67.7 8.6 9.4 6.8 7.8 6.6 6.0 6.3 5.91979 5.9 7.5 7.98.5 8.3 8.8 8.4 8.5 6.85.3 5.9 5.419805.1 6.1 5.15.57.0 7.7 8.4 7.1 6.35.8 5.6 6.91981 6.2 6.9 6.3 6.8 8.0 7.3 8.4 7.2 7.8 6.3 5.6 7.41982 6.5 6.97.35.87.7 7.9 8.1 9.1 7.1 6.95.9 7.31983 6.3 5.6 5.9 7.5 7.8 7.0 9.3 8.4 6.1 5.1 4.5 5.41984 9.5 6.2 5.7 5.5 7.1 7.4 6.2 8.1 6.6 6.5 5.4 7.01985 6.1 6.9 6.66.8 6.9 8.1 9.1 7.4 7.4 5.3 5.2 6.21986 7.8 6.4 8.58.67.5 7.3 7.4 8.1 6.3 6.2 7.0 5.81987 4.4 7.2 5.4 7.2 7.8 8.3 7.9 7.7 5.2 5.7 4.9 5.41988 7.1 7.1 6.98.4 8.6 7.6 8.7 8.1 6.6 6.0 5.3 5.3

Tableau 8Vitesse du vent (ms') par mois dans la zone Sahara Sud, de1964 à 1988.

2 3 5 6 9 10 11 12 2 3 5 6 9 10 11 12

1964 5.3 6.2 6.7 6.5 7.7 6.6 9.1 7.4 5.8 6.5 5.9 7.119656.4 4.4 7.1 8.9 6.4 7.5 9.2 7.66.3 3.7 6.0 8.119664.7 5.8 6.37.66.7 7.2 8.07.1 6.4 5.0 7.3 7.11967 6.7 7.1 7.1 4.9 6.4 7.6 8.9 7.8 7.4 6.2 5.5 6.11968 8.2 9.0 7.2 7.3 8.1 7.8 4.619695.7 9.7 8.4 8.819705.7 6.8 5.4 7.9 6.6 7.3 8.7 9.1 7.3 5.8 6.4 5.71971 6.6 6.6 8.4 6.0 5.8 5.1 6.21972 7.2 6.9 5.6 6.7 8.4 7.1 7.6 8.4 5.6 4.1 6.0 6.419735.8 7.3 7.35.67.1 7.1 8.4 8.67.2 6.5 5.2 5.81974 7.6 7.9 7.8 7.7 6.4 8.6 9.38.7 9.4 7.6 6.3 7.11975 6.8 6.0 8.6 7.7 6.8 7.6 8.0 7.4 8.7 6.9 7.8 6.119765.6 7.3 6.96.36.7 6.6 6.1 6.76.8 7.3 7.3 5.71977 6.8 6.2 7.9 7.3 7.0 6.9 9.9 8.9 6.9 6.2 6.8 5.01978 6.9 5.6 9.7 7.98.0 8.1 8.8 9.0 5.8 5.6 7.2 5.319796.4 6.3 7.7 8.6 7.7 7.9 8.8 8.3 7.4 5.5 8.2 6.91980 6.2 7.0 6.5 5.9 7.1 8.4 8.4 7.97.1 6.3 6.9 7.91981 7.0 6.5 5.9 5.9 7.3 7.3 9.2 8.1 7.8 6.4 5.8 5.419826.5 7.3 8.96.39.37.7 9.67.97.36.8 7.2 8.41983 8.3 6.7 7.7 7.8 8.5 7.4 8.8 7.7 6.9 6.6 5.1 6.41984 9.2 8.8 7.37.4 7.8 6.8 8.7 7.8 6.3 7.3 6.4 7.019856.5 6.5 8.5 7.7 6.9 7.4 9.5 9.4 7.97.9 5.0 7.419867.5 6.9 8.38.4 7.0 8.6 8.5 7.5 7.8 7.7 8.419875.1 6.97.47.67.98.6 9.1 8.1 6.7 6.0 6.9 6.71988 8.9 7.0 8.7 8.4 6.9 7.1 9.0 8.9 7.3 6.2 6.2 6.5

60

1964 4.5 5.4 7.58.1 7.6 8.4 7.4 7.2 7.1 6.3 5.7 6.61965 6.6 5.2 8.7 8.6 7.9 7.5 8.8 8.2 6.8 5.0 5.5 7.219665.4 6.6 6.0 8.2 6.7 8.0 9.4 7.3 7.1 6.3 6.0 6.51967 5.7 7.9 7.4 6.67.8 8.5 7.2 8.2 6.1 6.5 5.5 5.81968 7.1 5.5 6.6 5.1 5.04.64.6 8.91969 9.2 7.1 6.6 7.1 2.0 7.91970 6.5 6.1 6.1 8.07.3 9.2 7.7 8.4 7.9 6.8 6.4 6.71971 5.6 6.1 6.1 9.4 8.2 7.55.8 5.8 6.31972 7.6 8.1 7.2 7.3 8.9 9.2 9.0 8.7 7.55.8 7.1 6.81973 6.0 7.5 7.7 6.7 9.2 9.1 8.5 8.4 6.98.05.6 6.71974 7.9 8.6 9.0 8.2 7.0 7.3 8.1 7.3 6.41975 6.4 7.6 8.4 8.8 9.3 9.6 6.5 8.4 7.9 8.1 7.8 4.719766.2 8.0 8.0 8.5 8.7 8.2 9.2 7.3 8.9 7.3 7.4 6.81977 6.6 7.9 8.1 7.0 8.2 8.9 9.0 7.2 7.2 6.4 5.3 5.71978 7.2 5.6 8.3 9.2 9.1 9.1 6.8 7.6 6.0 5.8 5.5 5.219795.2 7.57.28.4 9.0 9.7 8.07.96.56.3 6.1 5.31980 5.7 5.9 5.9 6.67.9 8.9 6.3 6.9 6.66.3 5.9 6.81981 6.1 7.6 7.1 9.1 9.1 7.6 7.8 7.8 8.4 6.1 5.5 9.01982 5.1 6.3 6.6 6.1 9.2 8.3 7.5 7.7 6.4 6.1 5.6 6.819835.55.7 6.78.7 9.1 7.6 7.6 7.4 6.66.15.3 5.41984 8.6 5.9 6.7 5.4 8.7 7.0 6.9 7.4 7.06.1 5.8 6.21985 6.3 7.3 8.0 7.7 8.2 8.0 7.2 7.0 6.2 5.4 6.0 6.51986 8.5 7.6 9.0 9.0 8.2 8.3 6.2 5.9 5.6 6.3 6.2 6.119875.5 7.2 4.5 7.3 8.6 8.7 7.67.66.1 6.1 5.0 5.51988 5.9 6.1 6.7 8.2 8.6 8.3 6.9 6.7 6.8 6.6 5.6 5.4

Page 24: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Tableau 9Vitesse du vent (ms') par mois dans la zone MauritanieNord, de 1964 à 1988.

Tableau IIVitesse du vent (ms') par mois dans la zone Sénégal Nord,de 1964 à 1988.

2 3 5 8 9 la 11 12 2 3 5 6 9 la 11 12

1964 5.2 5.4 7.7 8.4 6.4 7.55.6 6.2 6.0 6.2 5.9 6.81965 6.4 5.9 7.7 7.7 7.7 7.4 6.5 6.3 6.4 6.2 5.8 5.91966 5.5 6.4 6.4 7.5 7.3 7.4 8.1 6.2 5.8 5.8 6.2 6.21967 5.7 8.4 6.8 7.3 8.0 7.7 5.1 6.4 5.4 6.1 6.9 6.51968 6.2 7.0 7.8 7.9 9.0 8.0 7.1 7.1 6.6 4.8 6.0 6.81969 6.1 6.9 8.7 5.8 3.0 3.8 8.21970 7.1 5.8 6.6 7.4 7.8 8.7 5.7 6.3 6.97.8 7.1 7.11971 2.5 7.7 8.97.6 5.7 6.8 5.4 5.7 6.31972 7.5 7.6 8.2 7.9 8.6 8.7 7.2 6.8 7.1 7.4 7.1 7.31973 6.3 7.9 7.6 7.68.98.4 7.9 6.8 6.8 7.7 6.5 7.31974 7.3 7.8 8.4 9.6 8.4 7.1 6.0 7.4 7.0 7.5 6.31975 6.2 7.6 7.8 8.1 8.9 8.6 5.6 5.8 6.2 7.1 7.2 5.91976 6.4 7.7 8.3 8.8 9.0 8.4 8.6 5.7 7.7 8.4 6.9 7.11977 7.4 7.1 7.0 6.0 8.4 7.3 8.4 7.2 6.2 7.8 5.1 5.41978 8.4 4.9 7.4 7.1 7.7 7.2 7.2 6.9 5.2 6.2 5.4 5.719794.8 7.3 7.2 7.68.98.3 7.0 7.1 7.2 7.9 6.7 6.21980 6.1 6.6 7.7 5.7 5.8 6.0 6.9 6.9 6.7 7.4 6.2 7.31981 6.7 6.8 7.7 9.1 8.5 9.1 7.6 7.2 7.0 8.7 6.8 7.319827.27.6 6.3 7.4 9.48.27.3 6.9 8.8 8.6 5.6 6.71983 6.0 4.8 5.3 5.7 6.95.9 6.7 6.1 5.7 5.67.0 6.01984 8.7 6.8 6.4 7.4 7.7 6.3 4.8 5.9 4.35.5 6.6 6.41985 6.0 6.6 7.1 8.5 8.5 7.3 6.3 5.3 5.5 5.2 5.9 5.91986 8.0 7.8 8.1 8.4 6.9 6.8 5.7 6.3 4.8 5.2 4.7 5.11987 5.1 5.0 4.6 6.97.97.4 7.9 7.7 5.1 6.65.4 5.11988 7.2 6.0 5.1 8.2 8.7 7.9 5.8 5.9 5.9 5.7 5.6 5.5

Tableau 10Vitesse du vent (ms') par mois dans la zone MauritanieSud, de 1964 à 1988.

1964 5.0 4.5 6.3 6.8 4.1 4.7 4.3 3.9 3.8 4.1 5.4 6.01965 6.8 5.7 6.6 6.4 6.1 4.9 4.2 4.7 3.9 5.1 4.5 6.519665.2 5.9 6.0 5.7 6.2 4.6 4.4 4.1 4.3 3.8 5.3 5.61967 5.2 6.8 5.8 7.3 6.6 5.0 3.9 4.1 4.2 4.7 5.8 6.81968 6.2 6.3 7.1 6.7 7.2 5.4 4.3 4.7 3.9 4.3 5.5 6.01969 6.1 7.7 6.57.7 5.1 5.1 3.0 2.5 3.51970 7.0 5.0 6.0 5.6 6.3 5.5 4.4 4.0 4.4 4.8 6.1 6.71971 5.1 7.7 6.1 8.9 4.0 4.6 3.8 5.8 5.81972 6.8 6.3 6.9 7.3 6.6 5.1 4.3 4.4 5.1 5.2 5.0 7.119735.9 7.3 7.7 6.96.1 5.5 4.8 4.5 5.4 5.9 5.8 7.71974 6.8 7.4 8.4 8.4 6.4 7.3 7.3 4.1 4.5 5.8 6.9 6.01975 6.4 7.5 6.7 7.1 7.4 4.9 4.4 3.6 4.5 4.8 6.9 6.11976 7.6 7.2 8.1 7.0 7.5 5.2 5.2 5.2 4.7 5.6 6.9 6.41977 7.2 7.8 6.4 6.9 6.7 5.9 4.9 5.2 4.6 6.8 5.4 6.71978 7.7 5.6 7.1 6.2 7.35.6 4.8 4.5 4.7 5.2 5.9 6.31979 6.8 6.4 6.9 7.35.8 4.5 5.3 4.8 5.2 4.9 6.8 5.21980 6.4 7.1 7.8 6.8 7.3 5.7 5.4 4.5 4.7 6.2 6.4 7.41981 6.2 6.5 6.9 7.9 6.5 6.0 4.6 4.9 4.7 6.4 5.6 6.51982 7.2 6.8 6.2 7.97.3 6.4 4.5 5.8 4.2 6.0 6.1 8.519837.1 6.6 7.4 6.97.95.4 5.9 4.6 5.0 4.2 7.3 7.41984 7.5 7.2 8.0 8.2 7.8 5.8 5.1 5.6 4.7 5.9 7.8 7.11985 7.7 7.1 7.6 7.8 7.8 6.2 3.8 4.0 4.7 4.8 5.9 7.51986 6.9 7.5 7.4 8.1 5.8 7.2 5.7 4.8 3.7 6.1 7.8 7.71987 7.4 6.1 6.8 6.3 6.95.9 5.1 5.3 4.8 6.9 6.3 7.419888.6 7.7 6.5 7.6 7.4 6.7 4.9 5.0 5.6 6.3 7.0 5.8

Tableau 12Vitesse du vent (ms') par mois dans la zone Sénégal Sud,de 1964 à 1988.

2 3 5 6 7 8 9 la 11 12 2 3 5 6 7 8 9 la 11 12

1964 5.4 4.8 7.1 7.5 5.3 6.3 4.7 4.5 5.0 5.1 5.8 6.61965 6.9 6.1 7.0 7.3 6.6 5.9 4.8 4.6 5.2 6.1 5.4 6.81966 5.7 6.1 5.9 6.6 6.8 5.4 5.7 5.0 4.8 4.9 6.2 6.11967 5.9 7.9 6.2 7.8 7.5 6.0 4.1 4.3 4.4 5.5 6.6 6.21968 6.57.0 7.9 7.38.1 6.3 5.2 5.3 5.2 4.4 5.6 6.61969 6.9 8.1 7.7 8.4 5.8 7.01970 7.4 5.6 6.6 6.4 7.0 6.5 4.8 4.6 5.3 6.3 6.5 6.81971 8.6 9.7 9.6 9.2 4.3 5.2 4.8 6.7 6.01972 7.67.57.4 7.57.9 6.7 4.9 5.5 5.9 6.8 6.4 7.61973 6.4 7.2 7.5 6.8 7.4 6.6 6.4 5.3 6.1 6.9 6.3 7.81974 7.5 7.4 8.8 8.9 7.67.2 4.5 3.8 7.2 6.6 7.0 6.81975 6.8 7.2 7.4 7.8 8.5 6.7 5.0 4.6 4.95.67.55.819767.2 6.7 7.7 7.6 8.8 6.9 5.7 5.6 5.3 7.0 7.2 7.31977 7.6 7.5 6.8 6.1 7.4 6.5 6.1 6.3 5.3 7.3 5.4 6.31978 8.1 6.1 7.1 7.6 7.5 6.2 5.2 4.8 5.0 6.2 6.3 6.41979 5.7 6.6 6.5 6.9 7.8 6.4 5.8 5.5 5.3 6.9 6.6 5.61980 6.7 7.1 7.3 6.9 6.2 5.9 5.6 5.1 5.6 7.2 5.8 7.61981 6.6 7.4 7.6 8.7 8.0 7.2 5.9 5.1 5.5 6.7 6.0 7.01982 7.5 7.2 5.9 7.5 9.0 7.6 5.3 5.2 6.3 6.9 7.1 7.21983 5.5 5.7 6.3 6.3 6.2 6.3 6.0 4.5 5.8 5.5 7.3 7.21984 9.1 7.3 6.7 8.0 6.96.1 5.5 6.2 6.0 6.3 6.9 7.41985 6.8 6.8 7.3 6.7 7.2 6.0 5.0 5.2 6.55.97.4 7.319867.0 6.3 6.7 7.0 5.9 7.6 6.4 4.9 5.3 6.87.65.91987 5.4 6.0 5.6 6.9 6.7 6.8 6.3 5.8 5.8 7.7 6.6 8.11988 8.2 5.7 5.1 6.2 5.2 6.8 5.3 5.2 5.6 6.9 7.5 5.5

61

1964 4.7 4.4 5.2 6.1 3.6 4.0 4.2 4.3 4.2 3.5 3.9 5.01965 5.9 5.3 5.6 5.94.9 4.0 4.3 4.6 4.1 4.3 3.9 5.519664.95.1 5.7 5.25.1 4.1 3.9 4.2 4.2 3.4 4.4 4.71967 4.8 6.3 5.3 6.5 5.6 4.1 4.0 4.7 4.1 3.7 5.4 6.61968 5.5 5.5 6.7 5.95.54.8 4.1 4.0 3.6 3.6 5.3 5.51969 6.2 4.8 5.6 5.1 5.1 4.2 3.51970 6.7 4.6 5.7 5.15.1 4.5 4.1 4.5 3.9 3.9 5.1 5.81971 5.3 8.5 7.8 7.8 8.0 4.3 3.8 3.6 5.6 5.01972 6.6 6.2 5.7 6.56.0 4.0 4.3 4.1 3.8 3.5 5.4 6.519735.8 7.0 6.6 5.7 5.2 4.3 4.6 4.7 4.2 3.7 5.0 6.71974 6.4 6.8 8.0 7.95.7 5.5 5.7 4.4 4.5 4.8 5.2 6.01975 5.9 6.3 6.1 6.7 6.3 4.6 4.1 4.6 4.2 4.1 6.0 5.619767.3 6.7 7.8 6.1 7.2 4.9 4.6 5.4 4.54.8 5.0 7.21977 6.3 6.4 5.8 6.35.8 4.6 4.8 4.9 3.4 4.7 4.5 5.81978 7.3 6.2 5.6 6.1 5.9 4.5 5.2 5.0 4.5 4.4 5.1 5.81979 6.2 5.7 6.6 6.25.54.6 4.5 4.2 4.3 4.9 5.7 5.41980 7.1 6.4 6.6 6.3 6.1 4.7 4.4 4.1 4.9 5.0 5.6 6.91981 6.1 6.9 6.5 6.9 5.4 5.1 4.6 4.8 4.2 4.5 5.3 6.61982 6.3 7.5 6.0 6.8 6.7 4.4 5.1 4.7 3.9 4.6 4.8 6.91983 5.8 7.2 6.2 6.0 5.5 4.9 4.9 4.7 5.0 3.9 5.5 7.11984 6.8 5.5 7.2 7.0 5.6 5.5 5.1 4.4 3.94.6 6.8 6.71985 7.3 7.2 7.9 7.5 6.6 4.6 4.4 4.3 5.4 4.2 6.0 5.81986 7.6 7.2 7.4 6.6 5.4 5.8 5.4 5.1 4.1 4.5 6.4 6.61987 6.4 5.8 6.2 5.6 5.7 5.0 4.7 4.7 4.3 5.5 5.6 6.31988 8.3 7.0 5.8 6.8 6.35.4 5.7 5.5 4.7 4.8 5.9 5.9

Page 25: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Tableau 13Valeurs mensuelles de l'lUe (m's'.m") de 1964 à 1988dans la zone Maroc Nord.

Tableau 15Valeurs mensuelles de l'lUe (m's'.m") de 1964 à 1988dans la zone Sahara Nord.

2 3 5 6 7 9 10 11 12 2 3 5 6 7 9 10 11 12

1964 .6 .4 1.1 1.1 1.4 .7 1.6 1.0 .61.1 1.5 1.11965 1.3 .6 1.8 1.9 .9 1.5 2.3 .9 .9 .1 1.1 2.71966 .5 .8 .9 2.1 2.4 1. 4 1. 3 1. 6 .8 .5 1. 7 .91967 .9 .6 1.1 .91.6 1.2 2.5 1.9 .8 1.1 .7 1.11968 1. 7 2.7 1. 6 .0 2.6 1. 8 .9 1. 0 .0 1.11969 .0 2.2 2.01970 .6 1.7 1.4 1.5 1.5 1.0 1.2 2.4 .91.0 2.0 1.21971 .0.0 1.5 2.3 1.1 .8 1.4 .91972 1.3 .9 .8 1.92.0 1.5 2.2 1.2 .6 .3 .8 .91973 1.0 1.9 1.4 .9 1.6 1.4 2.0 1.9 1.4 1.4 1.2 1.11974 1.2 2.1 1.8 2.0 1.3 2.3 1.3 1.7 1.4 2.5 1.0 1.51975 1.6 1.5 2.8 1.5 .92.3 1.4 1.0 1.3 .9 1.7 1.11976 .5 1.4 2.1 1.01.6 .6 .8 1.02.52.1 1.7 .61977 .6 .9 1. 4 1. 6 3.1 1. 8 2.0 1. 4 .9 1. 2 1. 3 .81978 2.0 .5 2.5 1.5 1.3 1.3 1.6 1.8 1.2 1.4 1.1 .21979 1.5 .8 1.0 2.5 1.9 1.5 1.2 .7 .4 .4 1.3 1.81980 .6 1.0 .8 1.5 3.5 1.8 1.7 2.5 .7 .9 1.7 2.41981 .6 1.8 2.1 .52.5 1.0 1.7 1.6 1.2 1.0 1.1 .61982 1. 0 1. 2 .9 .2 1. 7 .7 .9 .5 .3 .9 .9 1. 519832.2 1.5 1.1 .71.0 .7 1.2 .8 .3 .3 .1 .71984 3.2 .9 .91.1 1.1 .7 1.2 .7 .5 .8 .9 1.31985 1.0 1.2 4.0 2.7 1.6 1.8 2.2 3.9 1.6 .8 .3 .919861.8 .6 3.0 2.2 2.8 1.1 2.3 1.4 3.3 2.9 1.5 .81987 .4 1.0 2.0 1.9 1.3 2.0 3.3 .6 .6 1.1 .9 1.01988 1.8 1.3 3.1 1.9 1.2 1.0 2.7 2.7 1.0 .2 .7 1.1

Tableau 14Valeurs mensuelles de l'lUe (m's'.m") de 1964 à 1988dans la zone Maroc Sud.

1964 1.3 1.9 2.5 2.9 3.0 2.9 3.8 2.7 2.3 1.8 1.4 2.71965 1.8 .9 3.5 4.0 2.5 2.8 3.9 2.6 2.6 .7 1.9 2.91966 1.2 1.9 2.3 3.3 2.1 3.0 3.5 2.7 2.0 1.6 3.0 2.71967 1.5 2.2 2.7 1.72.6 2.9 4.2 3.2 2.5 2.3 1.4 1.51968 3.2 4.2 5.3 .0 3.0 1. 7 2.3 .4 2.3 .7 5.11969 .7 2.5 2.7 4.2 .1 3.41970 1.7 2.3 2.1 3.1 2.1 3.5 3.3 3.1 2.8 1.8 2.0 1.61971 3.2 1.9 2.5 2.8 3.6 2.6 1.S 1.4 2.11972 2.8 3.0 2.62.2 3.5 3.5 3.6 3.5 2.4 1.1 2.4 2.11973 2.2 2.8 2.5 1.9 3.5 3.5 4.1 3.8 2.92.6 1.5 1.61974 3.3 3.5 3.0 3.52.7 4.1 4.1 2.5 4.0 2.8 2.0 2.119752.3 2.3 4.52.93.4 3.7 3.03.53.93.1 2.6 .819761.3 2.2 2.72.72.8 2.7 3.2 2.2 3.0 1.9 3.1 1.71977 2.3 3.3 3.8 1.8 2.5 4.0 4.4 3.52.6 1.9 1.8 1.01978 2.3 1.2 3.8 3.1 3.8 4.5 2.5 3.0 2.0 1.5 1.8 1.61979 1.6 3.0 3.2 4.0 3.7 3.9 3.6 3.7 2.2 1.3 1.7 1.31980 1.1 1.8 1.2 1.4 2.5 3.0 3.7 2.5 2.1 1.6 1.5 2.41981 1.8 2.5 2.0 2.4 3.2 2.6 3.7 2.7 3.1 2.1 1.5 2.81982 2.0 2.3 2.8 1.4 3.0 3.1 3.4 4.32.52.5 1.7 2.51983 1.6 1.4 1.8 2.9 3.0 2.4 4.3 3.4 1.7 1.1 .9 1.21984 4.8 2.1 1.8 1.62.6 2.7 2.0 3.3 2.3 2.1 1.4 2.51985 1.8 2.3 2.3 2.3 2.3 3.4 4.2 3.0 2.7 1.4 1.2 1.719862.9 1.9 3.8 4.0 2.9 2.6 2.7 3.32.1 1.8 2.5 1.51987 .7 2.5 1.4 2.9 3.0 3.5 3.2 3.0 1.2 1.5 1.0 1.41988 2.4 2.7 2.3 3.6 3.8 3.0 3.8 3.5 2.3 1.7 1.1 .9

Tableau 16Valeurs mensuelles de l'lUe (m'.s".m") de 1964 à 1988dans la zone Sahara Sud.

2 3 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1964 .9 1.8 1.9 1.62.5 1.8 3.52.3 1.4 1.8 1.4 2.31965 1.6 .5 2.2 3.4 1.8 2.3 3.6 2.5 2.0 .3 1.6 3.019661.0 1.3 1.92.61.92.3 2.6 2.2 1.7 .8 2.3 2.219672.0 2.3 2.2 .8 1.7 2.3 3.5 2.6 2.5 1.8 1.0 1.71968 2.6 3.4 2.4 1.9 2.91.9.41969 1.0 4.1 3.0 3.21970 1.1 2.0 1.2 2.8 1.9 2.3 3.3 4.0 2.3 1.3 1.9 1.21971 1.1 1.6 3.0 1.5 1.4 1.0 1.61972 2.5 1.8 1.4 2.2 3.1 2.2 2.5 3.3 1.3 .5 1.5 1.71973 1.4 2.4 2.3 1.1 2.4 2.2 3.1 3.3 2.2 1.9 1.1 1.21974 2.7 2.6 2.3 2.3 1.5 3.0 3.9 3.2 3.9 2.6 1.9 2.01975 2.0 1.6 3.3 2.7 1.6 2.4 2.7 2.2 3.3 1.9 2.8 .91976 1.5 1.8 2.0 1.4 1.8 1.7 1.5 1.9 1.9 2.2 2.5 1.21977 1.9 1.5 3.1 2.5 2.1 2.2 4.2 3.32.2 1.5 2.1 .61978 2.1 1.1 4.5 2.9 2.8 3.0 3.2 3.51.4 1.1 1.9 1.01979 .9 1.8 2.6 3.1 2.7 2.5 3.3 2.92.3 1.1 3.1 1.91980 1.5 2.1 1.5 1.4 2.0 3.0 3.1 2.6 2.2 1.9 2.0 3.01981 2.4 1.8 1.4 1.32.0 2.3 3.8 2.8 2.7 1.5 .9 1.11982 1.7 2.6 3.3 1.0 3.9 2.3 4.1 2.5 2.3 1.8 2.0 3.41983 2.9 1.8 2.5 2.3 3.3 2.2 3.3 2.4 1.9 1.8 .5 1.41984 4.1 3.7 2.1 2.2 2.3 1.8 3.1 2.5 1.8 2.4 1.6 2.019851.2 1.7 3.1 2.62.0 2.5 3.9 4.3 2.9 2.9 1.0 2.319862.5 1.9 4.3 3.3 3.0 2.1 3.2 3.2 2.5 2.7 2.3 2.91987 .7 2.0 1.82.82.6 3.3 3.8 3.0 1.8 1.5 1.9 1.21988 3.1 2.4 3.0 3.3 1.8 2.0 3.7 3.72.4 1.4 1.2 1.1

62

1964 .91.63.1 3.7 3.0 4.0 3.1 3.22.72.2 1.7 2.41965 2.1 1.2 4.5 4.1 3.5 3.3 4.3 3.92.6 1.2 1.5 2.71966 1.4 2.3 2.0 3.62.6 3.7 4.93.32.82.2 1.8 2.11967 1.5 3.4 3.3 2.5 3.5 4.0 3.0 4.1 2.1 2.2 1.6 1.71968 2.8 .9 2.1 1.0 .9 .8 .5 3.41969 5.7 4.6 2.8 1.62.5 .1 3.919702.3 2.0 2.3 3.7 2.9 4.7 3.5 4.1 3.6 2.5 2.4 2.41971 2.9 2.4 1.8 4.5 3.93.2 1.7 1.8 1.71972 3.2 3.5 3.0 3.0 4.3 4.7 4.54.4 3.2 1.7 2.7 2.31973 1.8 3.2 3.4 2.24.8 4.7 4.1 4.12.63.5 1.6 1.91974 3.1 4.0 4.8 5.8 3.7 5.8 2.7 3.3 6.3 3.7 3.0 2.11975 2.3 3.2 4.2 4.5 4.8 5.1 2.3 4.1 3.8 3.8 2.9 .919761.9 3.6 3.5 3.9 4.2 3.7 4.9 3.4 4.5 2.8 2.8 2.51977 2.7 3.5 4.1 2.93.8 4.6 4.7 3.1 2.7 2.2 1.3 1.61978 2.7 1.6 3.9 4.8 4.7 4.6 2.8 3.4 1.9 1.7 1.4 1.21979 1.5 3.2 2.84.24.75.3 3.7 3.8 2.3 2.0 2.0 1.21980 1.6 1.9 2.0 2.53.8 4.6 2.3 2.72.4 2.1 1.9 2.51981 1.9 2.9 2.8 4.8 4.5 3.2 3.4 3.54.1 2.0 1.5 4.71982 1.2 2.2 2.3 2.0 4.8 3.8 3.0 3.3 2.2 1.9 1.6 2.41983 1.0 1.6 2.5 4.2 4.7 3.3 3.2 3.2 2.4 1.9 1.5 1.51984 4.1 2.1 2.6 1.7 4.1 2.8 2.9 3.2 2.7 2.2 1.9 2.01985 2.3 3.1 3.7 3.5 3.8 3.6 3.1 2.92.2 1.6 1.9 1.81986 3.9 3.1 4.8 4.8 3.8 4.0 2.2 1.91.7 2.2 2.1 1.71987 1.6 2.9 1.0 3.2 4.0 4.3 3.3 3.32.0 1.9 1.4 1.51988 1.8 2.2 2.4 3.8 4.1 3.9 2.9 2.6 2.6 2.3 1.4 .9

Page 26: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

Tableau 17Valeurs mensuelles de l'lUe (m's'.m") de 1964 à 1988dans la zone Mauritanie Nord.

Tableau 19Valeurs mensuelles de l'lUC (m'.s'.m·') de 1964 à 1988dans la zone Sénégal Nord.

2 3 5 6 7 8 9 la 11 12 2 3 5 6 7 8 9 la 11 12

1964 1.1 1.4 3.3 3.7 2.4 3.1 1.92.4 2.2 2.0 1.6 2.31965 1.5 1.7 3.3 3.2 3.3 3.3 2.4 2.3 1.8 1.8 1.3 1.31966 1.2 2.2 2.1 3.0 3.1 3.0 3.8 2.3 1.7 1.6 1.4 1.31967 .8 3.4 2.5 2.8 3.8 3.5 1.3 2.6 1.5 1.82.5 1.41968 1.22.4 3.4 3.6 4.6 3.7 3.3 3.0 2.2 1.0 1.7 2.019692.5 2.0 3.8.8.0 .5 3.91970 2.5 1.6 2.3 3.0 3.5 4.5 1.8 2.4 2.6 3.2 2.7 2.01971 .1 2.4 3.3 .0 1.9 2.2 1.2 1.4 1.51972 2.8 2.6 3.7 3.3 3.9 4.3 2.9 2.8 2.6 2.9 2.2 1.81973 1.33.1 3.2 3.3 4.4 4.1 3.4 2.7 2.73.2 2.0 1.51974 1.7 2.6 3.8 5.0 3.9 5.7 2.4 2.0 3.2 2.4 2.9 1.51975 1.0 2.9 3.3 3.7 4.3 4.2 1.6 1.7 2.4 2.9 1.7 1.51976 1.5 2.9 3.5 4.5 4.5 4.2 4.2 1.9 3.1 3.6 2.2 2.519772.92.12.7 2.1 4.1 3.3 4.3 3.1 2.3 3.4 1.0 1.31978 3.2 1.3 3.0 2.9 3.4 3.1 3.2 2.7 1.6 1.8 .91.31979 1.2 2.4 2.6 3.4 4.8 4.22.8 2.9 3.3 3.4 2.1 1.01980 1.61.9 3.2 1.91.92.12.92.8 2.73.2 1.8 2.31981 1.52.4 3.4 4.6 4.2 4.6 3.6 3.0 2.8 4.1 1.9 2.21982 2.2 3.0 1.9 3.2 5.1 4.0 3.1 2.6 4.5 3.8 1.5 1.31983 .7 1.0 1.6 1.8 2.6 1.9 2.8 2.2 2.0 1.6 2.4 1.81984 3.4 1.7 2.3 3.0 3.5 2.5 1.5 2.4 1.5 1.7 2.2 1.31985 1.5 2.5 2.7 4.1 4.1 3.0 2.3 1.4 1.5 1.3 1.7 1.31986 2.1 3.2 3.4 4.0 2.93.0 2.2 2.2 1.2 1.4 .9 .91987 1.2 1.1 .9 2.9 3.5 3.3 3.6 3.3 1.5 2.7 1.6 1.21988 2.3 1.8 1.2 3.9 4.3 3.9 1.8 2.1 2.0 1.8 1.6 .6

Tableau 18Valeurs mensuelles de l'lUe (m's'.m·') de 1964 à 1988dans la zone Mauritanie Sud.

1964 1.4 .92.0 2.5 .6 .6 .3 .3 .3 .61.62.119653.0 1.7 2.3 1.91.8 .7 .4 .3 .51.4 1.0 2.61966 1.5 2.0 2.0 1.3 1.9 .6 .4 .2 .6 .61.8 2.31967 1.6 2.7 1.8 2.8 2.0 .8 .1 .1 .3 1.1 1.9 2.81968 2.7 2.0 2.8 2.1 2.3 1.1 .3 .6 .3 .9 1.6 2.21969 2.8 2. a 1. 3 .5 .7 1. a .a .2.31970 2.9 1.2 1.9 1.7 1.8 .9 .3 .2 .5 1.2 2.1 3.01971 1.0 2.3 1.7 1.5 5.1 .3.6.7 1.8 2.01972 2.5 2.3 2.3 2.5 2.0 .9 .3 .4 1.0 1.0 1.7 3.01973 2.0 3.2 3.4 2.5 1.5 1.1 .3 .4 1.1 1.8 1.8 3.91974 2.8 3.5 4.3 3.8 1.6 1.6 1.4 .4 .6 1.92.6 2.11975 3.1 3.4 2.3 2.9 3.0 .8 .3 .1 .4 1.1 2.8 2.41976 3.8 3.0 3.8 2.4 3.31.0 .6 .3 .6 1.4 3.0 2.61977 3.2 3.7 1.9 2.2 2.0 1.6 .6 .7 .6 2.9 1.4 3.11978 3.7 1.4 2.7 1.9 2.5 1.1 .3 .4 .7 1.3 2.3 2.519792.9 2.2 2.8 2.9 1.4 .7 .7 .6 1.1 1.1 2.7 1.51980 2.4 3.0 3.4 2.8 2.6 1.1 .5 .4 .6 2.1 2.4 3.91981 2.3 2.5 2.5 3.4 1.6 1.1 .4 .5 .92.3 1.6 2.81982 3.8 2.3 2.0 3.1 2.4 1.1 .5 1.5 .6 2.4 2.2 4.919833.4 2.3 3.4 2.2 3.5 .6 .3 .3 .3 .5 3.5 3.41984 3.8 3.2 3.7 3.4 2.8 1.7 .5 1.0 .7 2.5 4.0 2.91985 3.7 3.1 3.4 3.9 2.8 1.1 .0 .2 1.2 1.2 1.8 3.71986 3.4 3.1 3.3 3.3 1.1 2.6 .8 .5 .3 2.2 3.9 3.81987 3.4 1.6 2.7 2.2 2.4 1.0 .5 .4 .8 2.9 2.5 3.51988 4.9 3.5 2.5 3.2 2.92.2 .3 .6 1.3 1.92.6 1.7

Tableau 20Valeurs mensuelles de J'lUe (m's'.m") de 1964 à 1988dans la zone Sénégal Sud.

2 3 5 7 9 la 11 12 2 3 4 5 6 7 8 9 la 11 12

1964 1.61.2 3.1 3.7 1.62.0 .7 1.0 1.1 1.52.0 2.91965 2.8 2.1 3.1 3.1 2.5 2.0 1.0 .8 1.2 2.1 1.5 2.819661.8 2.4 2.2 2.4 3.0 1.4 1.5 1.0 1.1 1.32.2 2.01967 1.5 4.0 2.4 3.7 3.4 2.0 .4 .7 .7 1.9 2.7 2.21968 2.5 2.9 4.0 3.3 4.2 2.4 1.4 1.5 1.5 .9 1.8 2.81969 3.5 4.2 1.7 3.1 1.4 4.01970 3.6 1.8 2.8 2.7 3.1 2.5 .8 .9 1.4 2.5 2.8 2.81971 4.6 6.0 4.6 5.6 .6 1.3 1.3 2.8 2.01972 3.7 3.5 3.3 3.5 3.8 2.9 1.0 1.6 2.0 2.7 2.5 3.31973 2.2 3.1 3.9 3.0 3.4 2.6 2.2 1.0 2.2 3.0 2.4 3.41974 3.3 3.5 5.4 5.1 3.5 3.1 .6 .5 3.2 2.6 3.1 2.91975 2.9 3.5 3.5 3.9 4.6 3.0 1.0 .8 1.3 1.7 3.2 2.01976 3.2 3.1 3.8 3.5 5.2 2.8 1.8 1.0 1.9 3.3 3.0 3.41977 3.8 3.6 3.0 2.2 3.52.32.3 2.3 1.6 3.5 1.7 2.61978 4.2 2.3 3.2 3.8 3.52.2 1.4 1.0 1.3 2.4 2.5 2.519792.0 2.7 2.7 3.1 4.0 2.5 2.0 1.5 1.3 3.2 2.7 1.71980 2.8 3.4 3.5 3.1 2.3 1.8 1.2 1.1 1.7 3.4 1.9 3.71981 2.4 3.6 3.8 4.8 4.0 3.0 1.7 1.1 1.3 3.2 1.92.91982 3.2 3.1 2.3 3.7 5.4 3.3 1.5 1.1 2.2 3.2 3.3 3.01983 1.6 2.1 2.4 2.4 2.5 2.3 1.9 1.0 1.9 1.8 3.5 2.91984 5.6 3.4 2.9 3.9 3.0 2.6 1.3 2.3 2.1 2.6 3.2 3.21985 3.0 3.6 3.7 2.8 2.91.81.0 1.0 2.0 2.2 3.5 3.31986 3.2 2.4 3.0 3.2 2.1 4.0 2.0 .9 1.2 3.0 4.0 1.919871.62.1 1.8 3.3 2.8 2.9 1.7 1.7 1.63.93.1 4.11988 4.4 1.8 1.4 2.5 1.7 3.3 1.4 1.3 1.4 3.0 3.6 1.6

63

1964 1.5 1.1 2.0 3.0 .7 .6 .4 .3 .3 .6 1.0 2.01965 2.7 1.9 2.5 2.5 1.5 .7 .5 .3 .3 1.0 1.1 2.21966 1.6 2.2 2.7 1.9 1.8 .8 .6 .4 .4 .4 1.0 1.31967 1.4 3.1 2.3 3.0 2.3 .7 .3 .3 .3 .5 2.1 3.01968 2.1 2.1 3. 6 2.5 2. a 1. 4 .5 .8 .3 .8 1. 7 2. 119693.1 1.1 1.0 1.4 1.6 1.1 .41970 3.6 1.5 2.5 2.1 1.7 1.0 .6 .4 .5 .8 1.9 2.61971 1.3 4.3 4.8 4.2 4.8 .3.4.3 2.3 1.51972 3.5 3.0 2.2 3.12.5 .9 .7 .6 .4 .4 1.9 3.019732.33.93.62.71.4 .7 .7 .7 .9 .61.62.91974 2.8 3.7 5.2 4.9 2.2 2.1 .9 .5 .5 1.5 1.9 2.41975 2.9 3.1 2.8 3.5 3.0 .8 .6 .2 .4 .7 2.4 2.119764.2 3.3 4.9 2.94.2 1.2 .6 .5 .4 1.1 1.8 3.919773.0 3.3 2.6 3.1 2.3 1.0 1.0 1.0 .6 1.5 1.2 2.51978 4.3 2.8 2.2 2.8 2.4 .9 .9 .9 .4 1.1 1.5 2.519792.92.2 3.63.31.9 .9 .7 .7 .81.62.61.81980 3.8 2.9 3.2 3.32.91.4 .6 .6 1.0 1.8 2.4 3.71981 2.6 4.0 3.3 3.5 2.1 1.3 .8 1.0 .8 1.3 2.0 3.11982 2.8 4.3 2.7 3.7 3.2 .8 1.5 .7 .7 1.3 1.6 3.71983 1.9 4.2 3.1 2.5 2.4 .9 .6 .4 .7 .5 2.2 3.51984 3.9 2.3 4.3 3.8 1.9 1.9 1.3 .6 .7 1.1 3.7 3.41985 4.2 4.4 5.1 4.4 3.2 .9 .6 .4 .9 .7 2.7 2.619864.2 4.1 4.5 3.31.82.2 1.1 .6 .4 1.32.7 2.91987 3.0 2.4 3.3 2.5 2.0 .9 1.0 .4 1.1 2.1 2.4 3.01988 5.5 3.6 2.7 3.53.0 1.5 1.2 .5 1.4 1.4 2.6 2.3

Page 27: Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouest

DISCUSSION

HERBLAND: Il est important d'insister surl'hétérogénéité des zones d'upwelling le long du littoralouest-africain. Des upwellings côtiers peuvent être ca­ractérisés par des indices égaux (anomalies de tempéra­tures par exemple) mais être le reflet de processusphysiques et biologiques très différents.

BINET: Quelle est la différence entre turbulence, trans­port d 'Ekman et indice d 'upwelling ?

ROY: La turbulence est estimée à partir de la vitesse duvent élevée au cube, cet indice est indépendant de lalatitude. Le transport d 'Ekman est calculé à partir de lavitesse du vent au carré, divisé par le paramètre deCoriolis qui est fonction du sinus de la latitude. L'indiced'upwelling, qui est la composante normale à la côte dutransport d 'Ekman, est fonction de la vitesse du vent, deson orientation par rapport à la côte et de la latitude.

MILLET: Existe-t-il d'autres indices que le transportd'Ekman pour caractériser l'intensité des upwellings?

ROY: Les différences entre les températures de surfaceà la côte et au large peuvent être utilisées comme indicede l'intensité d'un upwelling. En utilisant cet indice, onobtient des résultats très proches de ceux obtenus avecle transport d'Ekman.

OUDOT: II y a cependant des limites à l'utilisation deJ'indice d'Ekman qui devient inutilisable près del'équateur. On fixe la limite de validité de cet indiceautour de 4 ou 5 degrés de part et d'autre de l'équateur.

FREON: Il faut, je pense, insister sur l'étroite relationqui lie la dynamique du plancton à l'intensité desturbulences.

ROY: De fortes turbulences peuvent en effet nuire aucouplage qui existe entre le phytoplancton et lezooplancton. La stabilité dans la couche homogènedétermine l'efficacité de ce couplage.

CHAUVEAU: Est-il possible d'établir une classifica­tion des différentes régions d'Afrique de l'Ouest sur lecritère de leur richesse halieutique?

FREON: Il existe une concordance assez bonne entreles valeurs des indices d'upwelling et la richessehalieutique.

CURY: Des différences de productivité d'une zone àJ'autre existent et peuvent être quantifiées. Ce n'est pastoujours év ident en valeur instantanée mais globalement.A J'échelle saisonnière, l'upwelling de Côte- d'Ivoireapparaît, par exemple, comme étant moins productifque l'upwelling sénégalo-mauritanien, bien que de fortsenrichissements puissent y être observés ponctuellement.

64

MARCHAL: Quelle est l'influence des sous-courants,des tourbillons, d'une part sur les eaux transportées versle large et d'autre part sur le flux de compensation?

ROY: Effectivement, dans un upwelling côtier lesstructures sont tourbillonnaires. Le modèle d'Ekmanest une simplification extrême des processus physiquesmis enjeu. Cependant, si l'on s'intéresse à la circuJationrésiduelle, il y a un bon accord entre les observations etce modèle très simple.

MARCHAL: Que se passe-t-il si le vent dominantprovient de l'équateur?

ROY: On observe un «downwelling», c'est-à-dire uneaccumulation d'eau à la côte.

CITEAU: Existe-t-il des validations qui permettent deconsidérer que la turbulence peut s'exprimer par lavitesse du vent au cube? Le nombre de Richardson parexemple.

ROY: Le nombre de Richardson fait référence à lastabilité qui résulte de la stratification verticale et descourants existants au sein d'une massed'eau. Nous nousintéressons ici au transfert d'énergie à l'interface air­mer. De nombreuses références sur ce sujet existentdans la 1ittérature.

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