L’essentiel

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Sandrine RolRédactrice en chef de la revue Accomex, économiste au Département "Veille Internationale"

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Le billet de...

Les enjeux du monde de l’eau

Favoriser un accès universel à l’eau potable est devenu une priorité internationale. La démographie, l’urbanisation,le changement climatique compliquent encore la tâche, mais de la réduction des gaspillages au développement denouvelles ressources (recyclage des eaux usées, dessalement), les solutions existent. Reste que, seule une concer-tation entre les différents acteurs du cycle de l’eau (États, consommateurs, ONG, entreprises, etc.) permettrad’obtenir des résultats probants.

Jean-Michel Herrewyn, Directeur Général - Véolia Eau

Analyses

Géopolitique de l’eau et des ressources rares : quels enjeux de sécurité collective ?

Ressource vitale et rare, l’eau est devenue un sujet de sécurité entre États ; elle pourrait être à l’origine de plus enplus de conflits frontaliers pour son partage ou… son contrôle. Cela est déjà le cas, par exemple, entre Éthiopie etÉgypte, entre Chine et Inde. Il est donc nécessaire de mettre en place ou de renforcer des instances de dialoguestratégique, de privilégier la coopération bilatérale, ou encore de repenser les modèles de gestion de l’eau dansles pays en développement.

Franck Galland, Directeur de la sûreté - Suez environnement

Les politiques de l’eau en Amérique latine : le retour du secteur public

L’Amérique latine est apparue, dans les années 1980, comme un véritable « laboratoire d’expérimentation » de laparticipation du secteur privé au développement des infrastructures dans l’eau et l’assainissement. Mais cesmodèles « public-privé » ont rapidement trouvé leur limite et ont été remis en cause au début des années 2000. Cesont donc aujourd’hui les États et les institutions financières internationales qui financent, de façon pragmatique,les investissements.

Daniel Solano, Directeur du cabinet de conseil spécialisé Norte Sur Consulting

Accomex n° 94 - L’eau46

Le secteur de l’eau, un marché stratégique à Singapour

Partiellement dépendante de la Malaisie pour son approvisionnement en eau, Singapour a fait sienne une stratégie consistant à assurer son autosuffisance. Organisation multi-acteurs, financements diversifiés, environ-nement favorable à la R&D, etc. ont fait de la cité-état un pôle mondial incontournable dans le secteur de l’eau.Des opportunités existent pour toute entreprise étrangère positionnée sur des technologies de pointe et désireusede s’ouvrir les portes de l’Asie.

Anne-Prune Barbi, Officier de liaison en Sciences de la Vie - Ambassade de France à SingapourChristelle Gervasoni, Adjointe pour la Science et la Technologie de l’Attaché Scientifique - Ambassade de France à Singapour

L’Afrique, un continent à conquérir pour l’hydroélectricité

L’Afrique dispose à la fois d’un potentiel hydroélectrique important et d’immenses besoins en eau et en électricité,un paradoxe lié à la difficulté de financer des investissements très coûteux. Mais le regain d’intérêt des organisa-tions internationales et des pays africains eux-mêmes pour les barrages laisse désormais escompter uneamélioration de la situation. Aux entreprises françaises de se positionner face à une concurrence chinoise de plusen plus présente.

Michel de Vivo, Secrétaire général - Commission Internationale des Grands Barrages

Le dessalement de l’eau de mer : une réponse aux besoins d’eau douce en Méditerranée ?

De l’Espagne à l’Algérie en passant par la Libye ou Israël, le dessalement de l’eau de mer apparaît comme une solution recherchée par nombre de pays du pourtour méditerranéen pour lutter contre la pénurie d’eau. Les oppor-tunités sont donc multiples dans cette région du monde. Restent à choisir les bonnes options pour minimiser lesinconvénients inhérents aux procédés de dessalement actuellement utilisés : importants besoins en énergie etimpacts divers sur l’environnement.

Mohammed Blinda, Ex-chargé de mission - Plan Bleu

La filière eau au Liban : l’indispensable changement

Captage déficient, absence de réhabilitation des réseaux d’eau potable, manque d’investissements, stations d’épuration non reliées au réseau d’eaux usées : les besoins du Liban sont immenses… Diverses initiatives, nationales et régionales, initiées récemment, permettent toutefois d’escompter une amélioration prochaine de lasituation. Cela signifie que de nombreuses opportunités s’ouvrent pour des entreprises françaises déjà bien positionnées à différents stades de la filière eau libanaise.

Pierre Besson, Analyste financier - Service économique régional, Beyrouth, Liban

L’interview !

Questions à... Pascal Guasp, Président d’Eau Pure

Spécialisée dans le traitement de l’eau depuis 1966, Eau pure s’est lancée à l’international il y a 5 ans. Pascal Guasp, son Président, nous dévoile sa stratégie d’internationalisation : principales étapes de ce dévelop-pement, choix des pays d’implantation, difficultés propres aux PME, etc. Si la « vague verte » et l’intérêt porté à laressource eau ont pu contribuer à stimuler l’activité de l’entreprise, c’est bien l’innovation qui est à la base de laréussite de l’entreprise.

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En pratique

Le marché de l’eau européen poursuit son développement

Très anciens, les savoir-faire de la France dans le secteur de l’eau sont désormais reconnus dans le monde entier.Ils ont, d’ailleurs, largement inspiré les Directives qui organisent la gestion de l’eau au sein de l’Union européenne.Aujourd’hui, pour faire face aux nouvelles réalités (pollution des eaux, changement climatique, etc.), c’est uneapproche réglementaire intégrée qui est privilégiée en Europe, avec notamment la Directive IPPC et la DirectiveCadre sur l’eau de 2000.

Jean-François Donzier, Directeur Général - Office International de l’Eau

Le Partenariat Français pour l’Eau - Valoriser le savoir-faire des entreprises à l’international

Organisation fédérant l’ensemble des acteurs français intervenant dans le domaine de l’eau à l’international, lePartenariat Français pour l’Eau contribue à la valorisation du savoir-faire des grands groupes et des PME françaisesde la filière dans le monde entier. Ses actions vont de l’organisation du Forum mondial de l’eau à l’animation deforum d’échanges, en passant par la diffusion de messages élaborés par ses membres ou la publication d’avisauprès des pouvoirs publics.

Nathalie Chartier-Touzé, Déléguée Générale - Partenariat Français pour l’Eau

La filière « Gestion de l’eau » à TECOMAH

Pour répondre aux besoins des entreprises, dont le volume des emplois liés au secteur de la gestion de l’eau necesse de croître, TECOMAH, l’École de l’Environnement et du Cadre de Vie, dispense des formations spécifiquesaux métiers de l’eau. Deux diplômes (un BTS et une licence professionnelle) sont ainsi proposés, en apprentissage.À caractère scientifique et technique, ils offrent aux étudiants une diversité de débouchés dans des missions deconseils et d’expérimentation.

Sandrine Jouanique, Responsable communication - TECOMAH

Zoom sur...

La finance islamique - Une innovation majeure venue d’ailleurs !

Apparue dans les années 1950, la finance islamique aura finalement pris son essor dans les années 1970. Ellereprésente aujourd’hui, à l’échelle mondiale, quelque 1 000 milliards de dollars d’opérations de financement etses perspectives de croissance sont florissantes. Source de financement de l’investissement productif, la financeislamique mérite plus d’attention de la part des entreprises, dont elle peut favoriser le développement au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est ou en Méditerranée.

Zakaria Nana Directeur - Azensys