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L'ESSOR SAVOYARD - Edition de Savoie Jeudi 1 er juin 2017 15 Bassin chambérien SA0125. CHAMBÉRY « En tant qu’Envoyé Spécial vous bénéficiez d’un contrat en CDD d’un an, dans le plus beau cadre de travail imagi- nable : le Monde entier qui sera à vos pieds. » Voilà l’offre d’emploi à laquelle Franck Bézairie, 25 ans et Chambérien, a ré- pondu il y a quelques se- maines. Plus de 2 000 candidats L’employeur qui a posté cette annonce un peu hors du com- mun est Marco Vasco, un site internet spécialisé dans les voyages sur mesure. « Nous avons reçu plus de 2 000 candida- tures, c’est inouï », témoigne Ré- mi Campet, secrétaire général du voyagiste. « Nous cherchions une personnalité, quelqu’un de dy- namique, qui sache bien raconter des histoires, mais avec aussi quelques qualités techniques en vidéo, photo, community management, etc. » Le profil de Franck, qui vient de terminer un contrat de content et community manager à Méribel, et s’apprête à partir en voyage en Bolivie, se dé- gage très vite. Il n’a pas hésité à se mettre en scène lui-même dans une vidéo décalée pour appuyer sa candidature. La bonne nouvelle tombe finale- ment alors qu’il est au fin fond de l’Amérique du Sud : « J’ai été super heureux, je réalise la chance que j’ai. Sur le papier, c’est le job de rêve ! » Le futur grand voyageur est toutefois conscient qu’il s’agit d’un « vrai job » pour lequel il a signé « un CDD de 12 mois ». De chacune de ses destinations, il devra rapporter un maxi- mum d’images, de vidéos, etc. dont il se chargera ensuite de faire le montage puis la diffusion sur les différents supports de Marco Vasco avec pour objectif avoué de donner aux gens l’envie de voyager. 15 destinations au programme Au total, il va visiter une quinzaine de pays (Canada, USA, Cuba, Chili, Pérou, Afrique du Sud, Oman, Iran, Islande, Vietnam, Cambodge, Australie, Japon, Sri Lanka et les Seychelles) en suivant « le circuit type d’un vacancier type » et en essayant de « faire décou- vrir le pays et sa culture ». Le pre- mier départ, direction l’Aus- tralie, est prévu pour le début du mois de juillet. D’ici là, Franck et les équipes de Mar- co Vasco vont travailler à pré- parer ce circuit démentiel, sa- chant que plusieurs destina- tions seront évidemment re- groupées par secteurs géographiques. « Le blues du voyageur » Entre-temps, il espère pou- voir tout de même repasser « de temps en temps par la case Sa- voie afin de (s)e ressourcer » . Quant au retour à la réalité dans un an, Franck n’y songe pas encore mais promet que s’il a « le blues du voyageur, c’est que le rêve aura été complet ». C’est ce qu’on appelle aussi les risques du métier. SÉBASTIEN GREILH Son job ? Faire le tour du monde ! Un jeune Chambérien va réaliser le rêve de nombre d’entre nous puisque, pendant un an, il sera payé à voyager. Il a, en effet, décroché un poste qui a de quoi faire quelques envieux. Carnet de (pré)voyage. Franck n’a pas hésité à promouvoir sa candidature lors de son voyage en Bolivie. Cela a fonctionné ! Un joli coup de pub « Nous sommes contents car avec cette opération nous avons pu faire parler du site », recon- naît Rémi Campet, secrétaire général de Marco Vasco. « Cela a permis une belle visibili- té, nous avons eu beaucoup de retombées ». Bien que cela ait pu être présenté presque comme un concours, le rôle d’envoyé spécial que jouera Franck Bézairie est toutefois bel et bien « un vrai job » (lire ci- contre). « Bien sûr que cela a fait quelques jaloux mais ça me met une pression positive », raconte le Chambérien. Ses proches et sa famille ont évidemment tous été « très fiers et heureux » pour lui. CHAMBÉRY Le mois de juin s’avance et l’espace Malraux s’apprête à tirer un trait sur sa program- mation coutumière au profit d’une sélection hors les murs. Un changement de ton voulu par d’importants travaux, pour une durée de 2 ans. En juin tout s’arrêtera mais c’est véritablement en sep- tembre que Malraux baissera le rideau, pour deux ans. Cet automne, le congrès natio- nale des offices de tourisme clôturera une saison excep- tionnelle et donnera le top départ des grands travaux d’embellissement et de mise aux normes de l’établisse- ment. Ils débuteront en janvier 2018 et la plus grosse partie concernera la colonne tech- nique : manipulation des dé- cors, lumières, mise aux normes sonores, en termes de performances énergétiques, sans parler d’aménagements internes comme le change- ment de sièges et une éven- tuelle révision de la salle de répétition, « si l’Etat nous vient en aide », promet Alexandra Turnar, adjointe à la culture. D’imposants travaux, pour quelque 10 millions d’euros, dont la plus grosse part re- viendront à la Ville et l’agglo- mération. « L’Etat devrait mettre 2,5 millions, on espère qu’il puisse monter à 3 voire 3,5. La Drac pro- pose autour de deux millions et on attend toujours de savoir ce que fera le Département », selon l’élue. Le chantier prendra fin au dernier trimestre 2019, « on souhaite une réouverture pour sep- tembre 2019 ». Ces travaux étaient néces- saires, bien que moins dis- pendieux que prévu : « La co- lonne technique est composée pour partie de poulies, de cordes, qui rendent impossible la tenue de cer- tains spectacles ». Passoire éner- gétique, l’espace Malraux n’avait pas le choix que de re- voir son isolation. « Les sièges, on en profite, afin de les mettre aux normes de sécurité incendie ». Tou- tefois, donc, le chantier sera moins coûteux. « On avait calé un budget de 20 millions au départ, on a supprimé les coûts superflus. Nous ne sommes restés que sur du fonctionnel ». « L’enjeu est d’attirer un nouveau public, avec des spectacles d’un autre format », conclut Alexan- dra Turnar. La programma- tion sera dévoilée le 6 juin. J.B. Deux ans de travaux, c’est ce qui attend l’espace Malraux, à partir de janvier prochain. Malraux, deux ans pour voir (encore) plus grand Hors les murs, la prog’ Ingénieux, les programma- teurs de Malraux proposeront ainsi une sélection de spec- tacles différente, ils utiliseront d’autres lieux, certains habi- tuels, tels le Scarabée, le théâtre Dullin, d’autres plus occasionnels. A ce titre, des spectacles se tiendront sur d’autres communes, et un chapiteau, vraisemblablement installé à Buisson-Rond, accueillera de nombreux spectacles centrés sur les arts du cirque, « avec une jauge plus importante ».

L'ESSOR SAVOYARD - Edition de Savoie Jeudi1 15 Son job ......L'ESSOR SAVOYARD - Edition de Savoie Bassin chambérien Jeudi1erjuin201715 SA0125. CHAMBÉRY «En tant qu’Envoyé Spécial

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L'ESSOR SAVOYARD - Edition de SavoieJeudi 1er juin 2017 15Bassin chambérien

SA0125.

CHAMBÉRY

« En tant qu’Envoyé Spécialvous bénéficiez d’un contraten CDD d’un an, dans le

plus beau cadre de travail imagi-nable : le Monde entier qui sera à vospieds. » Voilà l’offre d’emploi àlaquelle Franck Bézairie,25 ans et Chambérien, a ré-pondu il y a quelques se-maines.

Plus de 2 000 candidatsL’employeur qui a posté cetteannonce un peu hors du com-mun est Marco Vasco, un siteinternet spécialisé dans lesvoyages sur mesure. « Nousavons reçu plus de 2 000 candida-tures, c’est inouï », témoigne Ré-mi Campet, secrétaire généraldu voyagiste. « Nous cherchionsune personnalité, quelqu’un de dy-namique, qui sache bien raconter deshistoires, mais avec aussi quelquesqualités techniques en vidéo, photo,community management, etc. »Le profil de Franck, qui vientde terminer un contrat decontent et community manager àMéribel, et s’apprête à partiren voyage en Bolivie, se dé-gage très vite. Il n’a pas hésitéà se mettre en scène lui-mêmedans une vidéo décalée pourappuyer sa candidature. Labonne nouvelle tombe finale-ment alors qu’il est au finfond de l’Amérique du Sud :« J’ai été super heureux, je réalise lachance que j’ai. Sur le papier, c’est lejob de rêve ! »Le futur grand voyageur esttoutefois conscient qu’il s’agitd’un « vrai job » pour lequel il a

signé « un CDD de 12 mois ». Dechacune de ses destinations, ildevra rapporter un maxi-mum d’images, de vidéos,etc. dont il se chargera ensuitede faire le montage puis ladiffusion sur les différentssupports de Marco Vascoavec pour objectif avoué dedonner aux gens l’envie devoyager.

15 destinations au programmeAu total, il va visiter unequinzaine de pays (Canada,USA, Cuba, Chili, Pérou,Afrique du Sud, Oman, Iran,Islande, Vietnam, Cambodge,Australie, Japon, Sri Lanka etles Seychelles) en suivant « lecircuit type d’un vacancier type » eten essayant de « faire décou-vrir le pays et sa culture ». Le pre-mier départ, direction l’Aus-tralie, est prévu pour le débutdu mois de juillet. D’ici là,Franck et les équipes de Mar-co Vasco vont travailler à pré-parer ce circuit démentiel, sa-chant que plusieurs destina-tions seront évidemment re-groupées par secteursgéographiques.

« Le blues du voyageur »Entre-temps, il espère pou-voir tout de même repasser« de temps en temps par la case Sa-voie afin de (s)e ressourcer » .Quant au retour à la réalitédans un an, Franck n’y songepas encore mais promet ques’il a « le blues du voyageur, c’estque le rêve aura été complet ». C’estce qu’on appelle aussi lesrisques du métier.

SÉBASTIEN GREILH

Son job ? Faire le tour du monde !Un jeune Chambérien va réaliser le rêve de nombre d’entre nous puisque, pendant un an, il sera payé à voyager.

Il a, en effet, décroché un poste qui a de quoi faire quelques envieux. Carnet de (pré)voyage.

Franck n’a pas hésité à promouvoir sa candidature lors de son voyage en Bolivie. Cela a fonctionné !

Un joli coup de pub

« Nous sommes contents caravec cette opération nous avonspu faire parler du site », recon-naît Rémi Campet, secrétairegénéral de Marco Vasco.« Cela a permis une belle visibili-té, nous avons eu beaucoup deretombées ». Bien que cela ait pu êtreprésenté presque comme unconcours, le rôle d’envoyéspécial que jouera FranckBézairie est toutefois bel etbien « un vrai job » (lire ci-contre). « Bien sûr que cela afait quelques jaloux mais ça memet une pression positive »,raconte le Chambérien. Sesproches et sa famille ontévidemment tous été « trèsfiers et heureux » pour lui.

CHAMBÉRY

Le mois de juin s’avance etl’espace Malraux s’apprête àtirer un trait sur sa program-mation coutumière au profitd’une sélection hors les murs.Un changement de ton voulupar d’importants travaux,pour une durée de 2 ans.En juin tout s’arrêtera maisc’est véritablement en sep-tembre que Malraux baisserale rideau, pour deux ans. Cetautomne, le congrès natio-nale des offices de tourismeclôturera une saison excep-tionnelle et donnera le topdépart des grands travauxd’embellissement et de miseaux normes de l’établisse-ment.Ils débuteront en janvier 2018et la plus grosse partieconcernera la colonne tech-nique : manipulation des dé-cors, lumières, mise auxnormes sonores, en termes deperformances énergétiques,

sans parler d’aménagementsinternes comme le change-ment de sièges et une éven-tuelle révision de la salle derépétition, « si l’Etat nous vienten aide », promet AlexandraTurnar, adjointe à la culture.D’imposants travaux, pourquelque 10 millions d’euros,dont la plus grosse part re-viendront à la Ville et l’agglo-mération. « L’Etat devrait mettre2,5 millions, on espère qu’il puissemonter à 3 voire 3,5. La Drac pro-pose autour de deux millions et onattend toujours de savoir ce que ferale Département », selon l’élue.Le chantier prendra fin audernier trimestre 2019, « onsouhaite une réouverture pour sep-tembre 2019 ».Ces travaux étaient néces-saires, bien que moins dis-pendieux que prévu : « La co-lonne technique est composée pourpartie de poulies, de cordes, quirendent impossible la tenue de cer-tains spectacles ». Passoire éner-gétique, l’espace Malrauxn’avait pas le choix que de re-

voir son isolation. « Les sièges,on en profite, afin de les mettre auxnormes de sécurité incendie ». Tou-tefois, donc, le chantier seramoins coûteux. « On avait calé

un budget de 20 millions au départ,on a supprimé les coûts superflus.Nous ne sommes restés que sur dufonctionnel ».« L’enjeu est d’attirer un nouveau

public, avec des spectacles d’unautre format », conclut Alexan-dra Turnar. La programma-tion sera dévoilée le 6 juin.

J.B.

Deux ans de travaux, c’est ce qui attend l’espace Malraux, à partir de janvier prochain.

Malraux, deux ans pour voir (encore) plus grand

Hors les murs, la prog’

Ingénieux, les programma-teurs de Malraux proposerontainsi une sélection de spec-tacles différente, ils utiliserontd’autres lieux, certains habi-tuels, tels le Scarabée, lethéâtre Dullin, d’autres plusoccasionnels. A ce titre, desspectacles se tiendront surd’autres communes, et unchapiteau, vraisemblablementinstallé à Buisson-Rond,accueillera de nombreuxspectacles centrés sur lesarts du cirque, « avec unejauge plus importante ».