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Une position forte mais con- testée des hypermarchés Avec 963 102 m 2 , les 648 gran- des et moyennes surfaces (GMS) à dominante alimentaire concen- trent 36,4% des surfaces de vente des établissements de commerce de détail de plus de 300m 2 (cf tab 1.) Comme locomotives, les hyper- marchés ont un rôle structurant dans l’organisation commerciale des agglomérations et des territoi- res desservis. Rassemblant près de 11% des magasins alimentaires, ils concentrent 45% de la surface de vente correspondante. Un contexte concurrentiel devenu plus fort et une logique de flux ten- dus ont alimenté l’agrandissement et la modernisation des hypermarchés. Cette situation inflationniste a aussi ren- forcé leur position de plus en plus contes- tée par les maxidiscomptes et les magasins spécialisés. Pour maintenir leur attractivité, les enseignes d’hypermachés modernisent leur galerie marchande qui devient un pôle de destination d’achat à part entière (Cora- Houdemont, Géric-Thionville). Avec 77% du plancher commercial exploité en format d’hypermarché, Leclerc (33,4%), Cora (29,7%) et Auchan (13,7%) sont les principales enseignes d’hypermarchés pré- sentes en Lorraine. Un maillage de supermarchés en renouvellement Les 517 supermarchés sont la forme de distribution alimentaire en GMS la plus répandue en Lorraine. Le maillage de proximité du territoire tend toujours à se densifier en raison de l’expansion récente et rapide du maxidiscompte tant dans les villes que dans les espaces périurbains et ruraux. Avec 100 et 87 points de vente, Lidl et Aldi sont les enseignes pionnières et leaders sur ce segment de la distribution. Concernant les supermarchés classiques, l’offre commerciale est largement dominée par les enseignes historiques Intermarché et Match suivies par Super U. La structure de la distribution alimentaire varie sensiblement d’un département à l’autre (cf. figure 1) : - La Meurthe-et-Moselle est marquée par la présence forte de grands hypermarchés contrairement au département des Vosges caractérisé par une densité importante de supermarchés. En 2008, la Lorraine compte 2168 établissements de commerce de détail exploités sur plus de 300m² de surface de vente. Ces grandes et moyennes surfaces présentes dans les centres et les périphéries de villes totalisent près de 2 700 000m² de plancher commercial. Le développement de la grande distribution concerne aujourd’hui des acti- vités de plus en plus diversifiées même si les grandes surfaces à prédomi- nance alimentaire et les magasins d’équipement de la maison concentrent encore près de 70% des surfaces de vente. La Lorraine affiche un niveau d’équipement commercial élevé avec des disparités sensibles entre les départements. Le déploiement régional de l’offre commerciale se poursuit avec l’apparition de nouvelles formes d’aménagement. Commerce en Lorraine Les Grandes et Moyennes Surfaces Le commerce est devenu en quelques an- nées un levier important de développement et de dynamisation de l’économie résiden- tielle des territoires. Dans cette perspective, «Commerce en Lorraine» propose de poser les jalons d’une réflexion régionale sur la place et le rôle du commerce dans l’organi- sation des dynamiques locales, régionales et transfrontalières. Réalisé par les Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine, ce document offre une synthèse inédite d’un diaganostic de l’of- fre commerciale régionale et des enjeux liés au commerce. Nous vous souhaitons une bonne lecture. n°1 - janvier 2008 Grandes et moyennes surfaces nombre de points de vente surfaces de vente en m 2 Part de la surface de vente totale Généralistes alimentaires 648 963 102 36,4% Hypermarchés 69 439 256 16,6% Supermarchés (dont supérettes > 400m² ) 236 289 973 11,0% Maxidiscomptes 281 197 555 7,5% Alimentaires Spécialisés 57 27 678 1,0% Magasins populaires 5 8640 0,3% Spécialisées 1520 1 685 902 63,6% Grands magasins 3 23 155 0,9% Equipement de la maison 701 880 869 33,2% Equipement de la personne 344 259 896 9,8% Culture-loisirs 300 378 433 14,3% Divers 172 143 549 5,4% Ensemble 2168 2 649 004 100% source : CCI Lorraines - janvier 2008 - Commerce en Lorraine champ GMS (hors galeries marchandes) tab 1. Les commerces de détail de plus de 300m² de surface de vente en Lorraine Etude réalisée par les CCI de Lorraine C o m m e r c e L o r r a i n e en Situation régionale en 2008 1 Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

Lettre les grandes et moyennes surfaces

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Les grandes et moyennes surfaces

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Page 1: Lettre les grandes et moyennes surfaces

Une position forte mais con-testée des hypermarchésAvec 963 102 m2, les 648 gran-des et moyennes surfaces (GMS) à dominante alimentaire concen-trent 36,4% des surfaces de vente des établissements de commerce de détail de plus de 300m2 (cf tab 1.)Comme locomotives, les hyper-marchés ont un rôle structurant dans l’organisation commerciale des agglomérations et des territoi-res desservis. Rassemblant près de 11% des magasins alimentaires, ils concentrent 45% de la surface de vente correspondante.

Un contexte concurrentiel devenu plus fort et une logique de fl ux ten-dus ont alimenté l’agrandissement et la modernisation des hypermarchés. Cette situation infl ationniste a aussi ren-forcé leur position de plus en plus contes-tée par les maxidiscomptes et les magasins spécialisés. Pour maintenir leur attractivité, les enseignes d’hypermachés modernisent leur galerie marchande qui devient un pôle de destination d’achat à part entière (Cora-Houdemont, Géric-Thionville).Avec 77% du plancher commercial exploité en format d’hypermarché, Leclerc (33,4%), Cora (29,7%) et Auchan (13,7%) sont les principales enseignes d’hypermarchés pré-sentes en Lorraine.

Un maillage de supermarchés en renouvellementLes 517 supermarchés sont la forme de distribution alimentaire en GMS la plus répandue en Lorraine. Le maillage de proximité du territoire tend toujours à se densifi er en raison de l’expansion récente et rapide du maxidiscompte tant dans les villes que dans les espaces périurbains et ruraux. Avec 100 et 87 points de vente, Lidl et Aldi sont les enseignes pionnières et leaders sur ce segment de la distribution.

Concernant les supermarchés classiques, l’offre commerciale est largement dominée par les enseignes historiques Intermarché et Match suivies par Super U.

La structure de la distribution alimentaire varie sensiblement d’un département à l’autre (cf. fi gure 1) :- La Meurthe-et-Moselle est marquée par la présence forte de grands hypermarchés contrairement au département des Vosges caractérisé par une densité importante de supermarchés.

En 2008, la Lorraine compte 2168 établissements de commerce de détail exploités sur plus de 300m² de surface de vente. Ces grandes et moyennes surfaces présentes dans les centres et les périphéries de villes totalisent près de 2 700 000m² de plancher commercial. Le développement de la grande distribution concerne aujourd’hui des acti-vités de plus en plus diversifiées même si les grandes surfaces à prédomi-nance alimentaire et les magasins d’équipement de la maison concentrent encore près de 70% des surfaces de vente. La Lorraine affiche un niveau d’équipement commercial élevé avec des disparités sensibles entre les départements. Le déploiement régional de l’offre commerciale se poursuitavec l’apparition de nouvelles formes d’aménagement.

Commerce en LorraineLes Grandes et Moyennes Surfaces

Le commerce est devenu en quelques an-nées un levier important de développement et de dynamisation de l’économie résiden-tielle des territoires. Dans cette perspective, «Commerce en Lorraine» propose de poser les jalons d’une réflexion régionale sur la place et le rôle du commerce dans l’organi-sation des dynamiques locales, régionales et transfrontalières. Réalisé par les Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine, ce document offre une synthèse inédite d’un diaganostic de l’of-fre commerciale régionale et des enjeux liés au commerce.Nous vous souhaitons une bonne lecture.

n°1 - janvier 2008

Grandes et moyennes surfaces nombre de points de vente

surfaces de vente en m2

Part de la surfacede vente totale

Généralistes alimentaires 648 963 102 36,4%

Hypermarchés 69 439 256 16,6%

Supermarchés (dont supérettes > 400m² )² )² 236 289 973 11,0%

Maxidiscomptes 281 197 555 7,5%

Alimentaires Spécialisés 57 27 678 1,0%

Magasins populaires 5 8640 0,3%

Spécialisées 1520 1 685 902 63,6%

Grands magasins 3 23 155 0,9%

Equipement de la maison 701 880 869 33,2%

Equipement de la personne 344 259 896 9,8%

Culture-loisirs 300 378 433 14,3%

Divers 172 143 549 5,4%

Ensemble 2168 2 649 004 100%

source : CCI Lorraines - janvier 2008 - Commerce en Lorraine champ GMS (hors galeries marchandes)

tab 1. Les commerces de détail de plus de 300m² de surface de vente en Lorraine

Etude réalisée par les CCI de Lorraine

CommerceLorraine

enSituation régionale en 2008

1 Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

Page 2: Lettre les grandes et moyennes surfaces

- Les départements de la Moselle et de la Meuse présentent une situation intermé-daire.

Plus rares, les magasins populaires (5) sont devenus des points de vente assez haut de gamme (Monoprix) en coeur de ville.

Une diversification de l’offre commerciale non alimentaire Les 1520 Grandes et Moyennes Surfaces Spécialisées (GMSS) recensées en Lorraine exploitent une surface de vente totale de 1 685 902m² soit 63,6% du plancher com-mercial régional. D’une manière générale, le grand commer-ce investit des segments de l’offre de plus en plus diversifi és et pointus. Ce dévelop-pement extensif s’accompagne paradoxale-ment d’une banalisation des enseignes.Le secteur de l’équipement de la maison (bricolage, meuble, électrodomestique) est fortement représenté. Cette position s’explique notamment par l’antériorité, la grande variété des enseignes concernées, et la forte consommation d’espace notamment dans le bricolage. Dans le domaine très varié de la culture et des loisirs, l’offre commerciale tend à se diversifi er et se développe sur des marchés directement concurrentiels de l’offre des centres-villes en particulier dans le domai-ne du sport et de la culture.

Avec 344 magasins, l’équipement de la per-sonne a occupé un créneau moyen-bas de gamme complémentaire des centres-villes. Cette situation tend à évoluer sensiblement avec un renforcement périphérique d’une offre de gamme supérieure directement concurrentielle des enseignes typiques de centre-ville. Ce phénomène est accentué par l’extension des galeries marchandes des

centres commerciaux.Quant aux grands magasins, ils constituent des locomotives commerciales importantes pour les centres-villes (Printemps, Galeries Lafayette).

Un niveau d’équipement commercial contrastéLa Lorraine affi che un niveau d’équipement commercial sensiblement supérieur (+17%) à la moyenne nationale. L’offre alimentaire est particulièrement surreprésentée (+24%) avec l’arrivée des enseignes de maxidiscompte à la fi n des an-nées 80. Dans ce secteur d’activité, les dé-partements des Vosges (471m²/1000 hab.)et de la Moselle (412m²/1000 hab.) enregis-trent de fortes densités commerciales bien supérieures à la référence nationale (325 m²/1000 hab.) et à celles de la Meurthe-et-/1000 hab.) et à celles de la Meurthe-et-/1000 hab.) etMoselle (372m²/1000 hab.) et de la Meuse /1000 hab.) et de la Meuse /1000 hab.) et

(364m²/1000 hab.). La situation est identi-que concernant l’offre non alimentaire.Ces fortes disparités s’expliquent princi-palement par l’organisation et la structure urbaine des territoires. Les départements des Vosges et de la Moselle se caractérisent notamment par :- des bassins de vie bien identifi és denses, autonomes ou éloignés de la concurrence trop prégnante des grandes agglomérations (Saint-Dié, Epinal, Neufchâteau).- la conurbation du sillon mosellan le long de l’axe autoroutier A31 favorisant la multiplication des pôles commerciaux gé-nérateurs d’une concurrence commerciale infl ationniste (Thionville, Metz)- un semis de villes et de petites agglomé-rations favorisant la diffusion spatiale de l’offre commerciale à des échelles locales (Vosges).

fi g 1. Les spécifi cités départementales de l’offre alimentaire en Lorraine

La densité commercialeElle est un indicateur global du niveau d’équipement commercial d’un territoire. Elle s’exprime en m² de surfaces de vente pour 1000 habitants.La densité peut être mesurée par grands secteurs d’activité et permettre des com-paraisons à différentes échelles géographi-ques à condition de retenir des périmètres pertinents comparables et homogènes.L’analyse d’un tissu commercial doit aus-si tenir compte d’une appréciation plus qualitative de l’offre, permettant d’appré-hender son degré d’attractivité.

Densités commerciales en 2007 :- Meurthe-et-Moselle : 972m²/1000 hab.- Meuse : 942m²/1000 hab.- Moselle : 1141m²/1000 hab.- Vosges : 1173m²/1000 hab. source : DGCCRF - 2007

fi g 2. La part départementale de l’équipement commercial > 300m²rapportée à la population

source : CCI Lorraines - janvier 2008 - champ OCL-GMS

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Vosges

Moselle

Meuse

Meurthe-et-Moselle

30,9%(713 779 hab.)

8,3%(192 198 hab.)

44,3%(1 023 447 hab.)

16,5%(380 952 hab.)

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26,9%(815 090m²)

7,2%(199 486m²)

45,8%(1 260 044m²)

17,4%(478 917m²)

part départementale de la population lorraine

en 1999

part départementale des surfaces de vente exploitées

en Lorraine en 2007

40% 45% 50% 55% 60% 65%35%

40%

45%

50%

55%

60%

Meurthe-et-Moselle259 178m²

Moselle403 643m²

Meuse70 538m²

Vosges174 255m²

part départementale des surfaces de vente de supermarchés

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Commerce en Lorraine n°1 - janvier 2008

2Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

Page 3: Lettre les grandes et moyennes surfaces

L’Urbanisme commercial en question

Depuis 1973, la loi ROYER encadre le dé-veloppement du grand commerce en France par un régime d’autorisation préalable d’ex-ploitation commerciale délivrée par des Com-missions Départementales d’Equipement Commercial (CDEC). Le dispositif a été réformé en 1996 par la loi RAFFARIN pour instaurer un contrôle plus strict des créations et des extensions des magasins de plus de 300m² de surface de vente. Ces 10 dernières années 3,5 millions de m² ont été autorisés en moyenne par an.

Aujourd’hui, la directive Services adoptée en 2007 par les instances européennes impose une révision de fond des règles de l’urbanisme commercial notamment en vigueur en France. Les règles de concurrence et d’urbanisme se-ront sans doute les piliers d’une nouvelle régu-lation commerciale nationale à partir de 2010.

En Lorraine, les CDEC ont autorisé la création de 1553 533m² supplémentaires pour l’année 2007 (hors recours contentieux) :

- Meurthe-et-Moselle : 18 520 m²- Meuse : 11 847 m²- Moselle : 93 623 m².- Vosges : 29 543 m²

source : CCI Lorraines

Une organisation commerciale durable?Les facteurs de localisation du grand commerce reposent sur l’existence d’un marché de consommation dense et une ac-cessibilité routière permettant de massifi er les fl ux d’achats. Durant 40 ans, ce modèle de développement a été facilité par la mo-torisation croissante des ménages, la géné-ralisation de l’utilisation du réfrigérateur, un coût de déplacement peu onéreux et la périurbanisation dilatant les zones de cha-landise des grands pôles commerciaux.En Lorraine, l’appareil commercial se cal-que sur l’armature urbaine et particulière-ment sur le sillon lorrain, espace de forte densité démographique et de polarisation des emplois (cf. fi g 3.). L’A31 constitue le point de fi xation du commerce et son principal moyen d’accès entraînant des surcharges ponctuelles mais récurrentes sur une infrastructure de trafi c routier inte-rurbain et de transit international. A ce déploiement linéaire peu hiérarchisé de l’équipement commercial dans le sillon mosellan s’ajoute une organisation plus classique de pôles commerciaux situés à la périphérique des agglomérations voire en leur coeur comme à Longwy sur le Pôle des Trois Frontières ou à Forbach.

Un maillage commercial : entre densification et redéploiementLes grandes agglomérations ont été les foyers de développement du grand commerce en Lorraine. Elles poursuivent aujourd’hui leur densifi cation commer-ciale en misant sur de nouveaux concepts commerciaux plus qualitatifs comme les Parcs d’Activités Commerciales (PAC) ou les opérations de recomposition urbaine.

Face à la saturation progressive des grands pôles régionaux, les petites aggloméra-tions sont devenues, depuis quelques an-nées, des relais de croissance de la grande distribution notamment spécialisée. Le cas de Verdun, par exemple, est remarquable.Dans un contexte de ralentissement de l’activité économique et parfois de délitement du tissu industriel, le commer-ce a constitué un levier d’aménagement du territoire dans une économie qui se tertia-rise et se résidentialise notamment dans les espaces périurbains.D’un côté, les grandes agglomérations cherchent un regain d’attractivité, de l’autre côté, des bassins de vie de proxi-mité se recomposent. Le commerce est devenu une composante à part entière de l’attractivité d’un territoire.

fi g 3. Le maillage commercial des Grandes et Moyennes Surfaces en Lorraine

Metz

Nancy

Epinal

Saint-Dié

Remiremont

Bar-le-DucCommercy

Longwy

Neufchâteau

Verdun

Briey

Thionville

Forbach

Sarreguemines

Sarrebourg

Lunéville

Toul

Surfaces de vente en m²

aire urbaine (pôle urbain+communes périurbaines)

18229110000050000

20000

5000

1000

0 20 km10

(cumul par commune)

source : CCI Lorraines

Cartographie : CCI 54 - ATE

3

Commerce en Lorraine n°1 - janvier 2008

Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

Page 4: Lettre les grandes et moyennes surfaces

D’un marché d’enseignes à un marché d’investisseurs

Depuis quelques années, le marché de l’immobilier commercial a connu des changements en profondeur. Depuis les années 80, les ZAC et lotisse-ments d’activité ont été les réceptacles du développement commercial en périphérie des villes. Les logiques fi nancières et de concurrence entre les communes, les aléas de la commercialisation des terrains ont souvent produit des espaces commerciaux souvent produit des espaces commerciaux souventpeu qualitatifs, peu lisibles voire peu fonc-tionnels. Dans les années 90, le développement de l’intercommunalité a timidement permis d’appréhender l’organisation commerciale d’un territoire de manière plus cohérente quelquefois avec une vision stratégique.La loi Solidarité et Renouvellement Urbain permet aujourd’hui d’introduire la dimen-sion commerciale dans l’élaboration des Schémas de Cohérence Territoriale et les Plans Locaux d’Urbanisme. Le commerce entre donc dans une logique d’aménage-ment du territoire.

Aux zones d’activités «fourre-tout» dominées par un marché atomisé d’en-seignes, succède aujourd’hui un marché d’investisseurs structuré et doté de moyens fi nanciers importants. En France et en Eu-rope, le marché de l’immobilier commer-cial est dynamique et crée de la valeur. Les nouveaux acteurs du marché de l’im-mobilier commercial ont tendance à créer des PAC de grande dimension (15 000 à 30 000 m² de surfaces de vente, cf. fi g 4.). Ces nouveaux espaces commerciaux bé-néfi cient d’une maîtrise d’ouvrage unique,d’une architecture soignée, avec un mix d’enseignes et de services travaillé. Les lo-giques commerciales et d’aménagement se rejoignent.En Lorraine, ces nouveaux concepts de cen-tres commerciaux de périphérie ont vu le jour dans les agglomérations de Longwy (Pôle des Emaux), de Metz (Metzanine) ou de Nancy (Nancy Déco Park). Face à ces évolutions majeures et dans un souci accru de développement durable, il conviendra de veiller de plus en plus au recyclage des pôles commerciaux de première généra-tion.

Commerce en LorraineCe document est réalisé par les Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine avec l’appui de la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Lorraine.

Prochain numéro : n°2 - L’offre commerciale alimentaire en Lorraine

Contacts : CRCIL 10, viaduc J-K Kennedy CS 423154042 NANCY CEDEXTél : 03 83 90 13 13 Fax : 03 83 28 88 33www.lorraine.cci.fr

Défi nitions

HypermarchésMagasins de détail non spécialisés qui réa-lisent plus d’un tiers de leur chiffre d’affaires dans la vente de produits alimentaires et d’une surface de vente égale ou supérieure à 2500m².

SupermarchésMagasins de commerce de détail non spécia-lisés qui réalisent plus des deux tiers de leur chiffre d’affaires dans la vente de produits alimentaires, et d’une surface comprise entre 400 et 2499m².

SupérettesElles exercent une activité de commerce de détail non spécialisé réalisant plus du tiers du chiffre d’affaires dans la vente de produits alimentaires, et d’une surface de vente com-prise entre 120 et 400m²

MaxidiscompteLes magasins de discompte alimentaire sont des libre-services alimentaires exploités sur des surfaces généralement comprises entre 400 et 800m² en moyenne et proposant un assortiment limité aux produits de base. (exemples : Lidl, Aldi, Ed,...)

Magasins populairesMagasins qui exercent une activité de com-merce de détail non spécialisé à prédominan-ce alimentaire réalisant entre un tiers et deux tiers de leur chiffre d’affaires dans la vente de produits alimentaires, et d’une surface de vente comprise 400 et moins de 2500m²

Grands magasinsCommerces de détail en magasins non spécialisés réalisant moins d’un tiers de leur chiffre d’affaires en produits alimentaires et exploités sur plus de 2500m² de surface de vente (exemple : Printemps)

Magasins spécialisésL’offre non alimentaire regroupe par con-vention tous les magasins de commerce de détail spécialisés et exploités en grandes et moyennes surfaces sur plus de 300m² de surface de vente (exemples : Décathlon, But, Darty).

Mails commerciauxIls regroupent principalement les surfaces commerciales des centres commerciaux in-tégrés, les galeries marchandes attenantes aux hypermarchés et supermarchés

CommerceLorraine

en

MEUSE

BAS-RHIN

HAUT-RHIN

VOSGES

MOSELLE

Unités Urbaines (insee 1999)et villes isolées

0 20 km10

A 4

A 4

A 31

A 3

1

N 4

N 74

N 57

N 4

N 59

N 74

N 3

N52

N 43

N 18

N 43

N 57

N 66

N 420

N 3

Mont-St-Martin

Gasperich

Wickrange

Metz Forbach

Roppenheim

Farébersvillers

Epinal

Bar le Duc

Saint Dizier

Verdun

Nancy

source : CCI LorrainesCartographie : CCI 54 - ATE

N

ALLEMAGNE

BELGIQUE

LUXEMBOURG

Arlon

MEURTHE-ET-MOSELLE

à l’étude ouprogrammés

autorisés ou en cours de réalisation

réalisésen 2007

Projets commerciaux

Surfaces de vente45 000 m²30 000 m²15 000 m²

fi g 4. Les principaux projets commerciaux identifi és en Lorraine et dans l’espace régional

Commerce en Lorraine n°1 - janvier 2008

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