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L’EUROPE DE LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

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L’EUROPEDELARÉVOLUTIONINDUSTRIELLE

I.L’industrialisa;on:dequois’agit-il?

A.Unenouvellefaçondetravailler

Etudedocuments:

1)Oùetcommenttravaille-t-on?

2)Avecquellesénergiestravaille-t-on?

3)Quefabrique-t-on?

Energie:CHARBON(exploita;ondesminessurlesbassins

houillersd’Europe)

MACHINEAVAPEUR(perfec;onnéeparJamesWaVen1769)

Mé;ersàfileretà;sserdanslesusines

detex;le

Machinesagricolesdanslescampagnes Trainsàvapeur

Besoind’acieretdefontepourfabriquercesmachinesèdéveloppementdelasidérurgieparl’exploita;ondesminesdefer

Alimente

AcAonne AcAonne AcAonne

La1reindustrialisaAon(finXVIII-XIXes.)

Que retenir? A partir de la fin du XVIIIe siècle, le travail n’est plus seulement manuel: il est de plus en plus mécanique. Les machines sont rassemblées dans des ateliers et des usines. Ces machines, plus performantes, sont actionnées dès la fin du XVIIIe siècle par la machine à vapeur ( charbon ) puis, dès la fin du XIXe s., par l’électricité. Ainsi, on fabrique en plus grande quantité pour un prix plus bas. Les produits fabriqués sont les tissus, l’acier, les produits chimiques (ex: engrais), les automobiles (moteur alimenté par du pétrole ). Au début du XXe s., dans les usines, les ouvriers sont spécialisés dans une tâche ( = taylorisme ) et travaillent à la chaîne (= fordisme). Industrialisation : période de forte croissance de l’industrie grâce à la mise au point de nouvelles techniques et de nouveaux produits. Usine : vaste construction métallique et vitrée avec de grandes cheminées

B.Destransportsplusrapidesetefficaces

"Lepassagetroprapided'unclimat à un autre produirasurlesvoiesrespiratoiresuneffetmortel. Lemouvementde trépida;on suscitera desmaladies nerveuses, tandisquelarapidesuccessiondesimages entra înera desinflamma;ons de la ré;ne.La poussière et la fuméeo c c a s i o n n e r o n t d e sbronchites. Enfin, l'anxiétédes pér i l s ;endra lesv o y a g e u r s d a n s u n eperpétuelle alerte et sera led é b u t d ' a ff e c ; o n scérébrales.Pourunefemmeenceinte, tout voyage enchemin de fer entraîneraunefaussecouche."Desmembresdel'AcadémiedemédecinedeLyon,1835

Lesdébutsduchemindefer1825-Voieferréede17kmreliantàlaTeeslecentreminierdeDarlington(transportedecharbon).-1827-Voieferréed'AndrézieuxàSaint-E;ennepourletransportdecharbon(;réspardeschevaux).-1830-VoieferréeLiverpool-Manchester(train;réparle"Rocket"à22km/h).-1832-VoieferréeSaint-É;enne-Lyon.-1835-VoieferréeBruxelles-Malines.-1837-LigneParis-StGermain.-1840-LigneParis-Versailles.

L e s d é b u t s d uchemindefer- 1843 - L ignesParis-Orléans etParis-Rouen.- 1857 - Le réseauf r a n ç a i s a u n elongueur de 15 000km.

Que retenir? En adaptant la machine à vapeur au transport terrestre, l’Anglais Stephenson met au point dans les années 1820-1830 la première locomotive capable de transporter un grand nombre de voyageurs ou de marchandises. La longueur du réseau ferré s’étend alors rapidement en Europe et aux Etats-Unis. Ce nouveau moyen de transport devient un moteur essentiel du développement économique.

Dès le milieu du XIXe siècle, les autres moyens de transport se développent:

- navires à vapeur; - tramways et métro; - automobiles; - avions.

LesfraisesduVauclusePlusde4millionsdekilosdefraisespartentchaque année des gares de chemin de ferdu Vaucluse. La France n’est plus capabled’absorber une produc;on qui s’accroîtsans cesse. C’est à l’étranger que les«fraisiculteurs»cherchentdesdébouchés.En Angleterre et en Allemagne, les fraisesd’Avignon ont fait irrup;on. Les terrainsirrigués des plaines du Vaucluse, cul;véesen fraises, valent 7000 francs l’hectare etleurcultureassurelaprospéritédetoutungroupe de popula;on. Les terrains voisinsnonirriguésnevalentpas1500francs.

D’aprèsl’Illustra)on,29juin1901

1.   PourquoilaproducAondefraisesnepeutplusêtreabsorbéeparlemarché

français?

2.   Quelsdébouchéss’offrentauxfraisesduVaucluse?

3.   Parquelmoyendetransportlesfraisessont-elles

exportées?

4.   Quellessontlesconséquenceséconomiquesducommercedesfraises

pourlapopulaAonvauclusienne?

Que retenir? Les nouveaux modes de transports permettent de mettre en relation des régions éloignées ou isolées, ce qui contribue à augmenter les échanges commerciaux nationaux et internationaux. Ainsi, le libre-échange ( = libre circulation des produits entre les pays avec des droits de douane réduits. C’est le contraire du protectionnisme ) est facilité et la concurrence stimulée.

Les nouveaux modes de transports permettent de mettre en relation des régions éloignées ou isolées, ce qui contribue à augmenter les échanges commerciaux nationaux et internationaux.

C.Unenouvelleéconomie:lecapitalisme

L’ ENTREPRISE

a besoin

DU CAPITAL = argent et matériel pour la

création et le fonctionnement d’une

entreprise

L’Etat intervient peu, sauf dans le domaine des transports. Les inves;sseurs sont doncsurtout des personnes privées, les entreprises étant alors essen;ellement familiales.Commentfinancercesentreprises?Parl’économiecapitalistequifonc;onneainsi:

Lesépargnants

Déposentleurséconomies

à la BANQUE

quifournit

Lesac;onnaires

par;cipentà

une SOCIETE ANONYME ( divisée en

actions)

quifournit

LA FAMILLE D’INDUSTRIELS a trois possibilités de

financement

1°soitellefournitdirectement

2°soitellefaitappel

3°soitellecrée

Comment les entreprises industrielles sont-elles financées?

1° L’aide de la famille (ou) 2° Les prêts de la banque (ou) 3°La vente d’actions en bourse

EPARGNE: les personnes (inves;sseurs) veulent queleur«argentdecôté»fruc;fie(rapporte)

Ilsachètent…

…desacAons(=partsd’uneentreprise)

QuipermeVentàl’entrepreneurd’acheterle…

CAPITAL(Usine+machines)

La produc;on estvendue et permetà l’ entreprise defaireduprofit

L e p r o fi t e s tredistribué auxacAonnaires sousf o r m e d edividendes

A.Lesvillesàl’âgeindustriel

II.Unesociétéprofondémenttransformée

1)Unepopula;onplusnombreuse,plusmobileetplusurbaine

Augmenta;ondela

popula;oneuropéenneauXIXesiècle

AugmentaAondel’accroissement

naturel

Dispari;ondesépidémiesmeurtrières

Popula;onmieuxnourrie

Progrèsdelamédecineetdel’hygiène

Reculdelamortalité

Natalitéencoreélevée

11.   Qu’est-cequel’exoderural?2.   Quellesensontlescauses?3.   PourquoiLyonvoit-elleaffluerdenouveauxhab?

Départdéfini;fdeshabitantsdescampagnesverslesvillesMécanisa;ondescampagnes=>besoindemoinsdebras

Créa;ond’industries=>emploiscréés

L’immigraAonéconomiqueauXIXesiècle:3millionsd’Irlandaissur8millionsquiVentleurîleentre1840et1870.Laprincipaleraisondecetexodesurvientdanslesannées1840àcaused’unemaladie(mildiou)delapommedeterre,quiestalorsl’alimentdebasedeceVepopula;on.Ilssontégalementexpulsésdeleurlogementparlespropriétairesetseretrouventdoncvagabonds.Leurprincipaledes;na;onest les Etats-Unis, pensant y trouver du travail, un logement, une vie meilleure (rêveaméricain). Laréalitéestcependantdifficile carilsdoiventsecontenterdespe;tsmé;ers(portefaix,terrassiers,domes;ques…).Certains,avecletemps,s’enrichissentencréantleurentrepriseetendevenantpleinementcitoyensparlapar;cipa;onàlaviepoli;quelocale.Cependant,cesmigrantssontmalacceptésparlapopula;onaméricainemaisaussiparlesanciensIrlandais.

Augmentation de la population urbaine car:

1) recul de la mortalité + natalité élevée

2) exode rural ( = départ des campagnes vers les villes )

2)Desvillesquisetransforment:l’exempledeParis

La population urbaine de l’Europe est multipliée par 7 au cours du XIXe siècle. La mécanisation dans les campagnes entraîne le début de l’exode rural : les paysans les plus pauvres et les artisans au chômage gagnent les villes afin de travailler (ouvriers; domestiques). Les villes connaissent donc un afflux de population et s’étendent: des quartiers et banlieues peuplés d’ouvriers se forment ( ex: Est de Paris ) tout comme des quartiers riches ( ex: Ouest de Paris ). Des travaux de modernisation sont entrepris dans le centre des grandes villes.

B.Lesouvriers:leurvieetleurtravail

DOCUMENT 2-a : Le lever chez les Grégoire… Ce matin-là, les Grégoire s’étaient levés à huit heures. D’habitude, ils ne bougeaient guère qu’une heure plus tard, dormant beaucoup, avec passion; mais la tempête de la nuit les avait énervés. Et, pendant que son mari était allé voir tout de suite si le vent n’avait pas fait de dégâts, Mme Grégoire venait de descendre à la cuisine, en pantoufles et en peignoir de flanelle. Courte, grasse, âgée déjà de cinquante-huit ans, elle gardait une grosse figure poupine et étonnée, sous la blancheur éclatante de ses cheveux. - Mélanie, dit-elle à la cuisinière, si vous faisiez la brioche ce matin, puisque la pâte est prête. Mademoiselle ne se lèvera pas avant une demi-heure, et elle en mangerait avec son chocolat... Hein! ce serait une surprise. E. ZOLA, Germinal, II-1, 1885

DOCUMENT 2-b : … et chez les Maheu Enfouie dans la couverture, elle ne montrait que sa figure longue, aux grands traits, d’une beauté lourde, déjà déformée à trente-neuf ans par sa vie de misère et les sept enfants qu’elle avait eus. Les yeux au plafond, elle parla avec lenteur pendant que son homme s’habillait. [...] - Hein ? tu sais, je suis sans un sou et nous voici à lundi seulement encore six jours à attendre la quinzaine... Il n’y a pas moyen que cela dure. A vous tous, vous apportez neuf francs. Comment veux-tu que j’arrive ? Nous sommes dix à la maison. […] Et la Maheude continua d’une voix morne […]. Elle disait le buffet vide, les petits demandant des tartines, le café même manquant, et l'eau qui donnait des coliques, et les longues journées passées à tromper la faim avec des feuilles de choux bouillies. E. ZOLA, Germinal, I-2, 1885

Aspect physique? Age? Nombre d’enfants?

Enrichie par l’essor industriel, la grande bourgeoisie devient la classe dominante. Ses valeurs sont :

§  l’effort individuel §  l’épargne §  l’ordre

Plus modeste, la moyenne et petite bourgeoisie rassemble les petits patrons, les professions libérales ( médecins, avocats…), les employés. Ces classes moyennes, de plus en plus nombreuses, se distinguent des ouvriers par :

§  leur vêtement §  leur langage §  leur souci de s ’élever dans la société

Les conditions de vie des ouvriers sont très pénibles : §  nourriture insuffisante §  logement insalubre §  mauvaises conditions d’hygiène §  espérance de vie faible

Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que la situation des ouvriers commence à s’améliorer.

La « question sociale » dans deux textes:

1) Extraits du Manifeste du parti communiste, Karl Marx: n°3 p.133 -> Socialisme (p.

133) / Libéralisme (p.132)

2) Encyclique Rerum Novarum, Pape Léon XIII: n°2 p137

LucefinaleDamnésdelaterreForçatsdelafaim Dupassé,faisons

tableraseFouleesclaveLemondevachangerdebase

Rien

HideuxLesroisdelamineetdurail

LepeupleOuvriersetpaysansLegrandparAdestravailleurs

L’oisif

Corbeauxetvautours Lesoleilbrillera

toujours

Les conditions de travail des ouvriers sont difficiles :

§  journée de 12 à 15 h , six jours sur sept §  locaux bruyants et mal aérés §  discipline sévère §  faibles salaires

De plus, l’ouvrier ne bénéficie d’aucune protection sociale en cas de maladie, d’accident ou de chômage . Selon le libéralisme, le patron, afin de réaliser des profits, doit pouvoir fixer librement les conditions de travail. Pour lutter contre ces conditions de vie et de travail, une solidarité ouvrière se met en place :

§  les grèves se multiplient §  les travailleurs forment des syndicats pour défendre leurs intérêts

Indigné par les inégalités sociales, le parti socialiste se forme, avec pour ambition de transformer la société. Karl Marx en est le théoricien : une révolution est nécessaire pour établir une société plus juste et sans classe sociale. Les différents partis socialistes créés en Europe, s’associent en 1889 dans l’Internationale afin d’organiser leur action.

VOCABULAIRE Grève : arrêt volontaire du travail (=protestation) Syndicat : association de défense des intérêts des travailleurs ( durée de travail, salaire…) Libéralisme économique : système économique dans lequel la liberté d’entreprise n’est pas limitée par l’Etat Socialisme : mouvement politique qui lutte contre l’exploitation économique des ouvriers et contre les inégalités sociales. Parti socialiste : ensemble de personnes cherchant à gagner les élections afin de mettre en place des lois en faveur de l’égalité Révolution : changement total dans l’organisation de la société.

Mots-clés: -  Bourgeoisie ( grande, moyenne, petite ) = classe

dominante -  Ouvriers = population nombreuse avec des conditions

de vie et de travail difficiles -  Libéralisme = patrons libres d’imposer ses règles

dans leurs entreprises -  Réactions des ouvriers = grèves; syndicats;

révolution; parti socialiste

1)  Explique ce qu’est l’industrialisation

2) Les transformations dans les modes de transport et leurs conséquences sur le commerce … 3) La population augmente: pourquoi? 4) Quelles sont les transformations dans les villes? 5) Comment se compose la société? 6) Que retenir sur les conditions de vie et de travail des ouvriers?