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N°16 AU CŒUR DE MARSEILLE LA COMMUNAUTÉ À LA UNE JANVIER 2012 I S S N 2 1 0 3 9 7 4 7 N ° d e C P P A P e n c o u r s - 2 Géopolitique de l’eau en Israël – Vives réactions Les Tunisiens tiennent à leurs Juifs Pessah de rêve avec KNY en Grèce Rav Touitou avec la jeunesse Géopolitique de l’eau en Israël – Vives réactions Les Tunisiens tiennent à leurs Juifs Pessah de rêve avec KNY en Grèce Rav Touitou avec la jeunesse EDUQUER LES ADOS : De l’Agonie à l’Extase EDUQUER LES ADOS : De l’Agonie à l’Extase Actualité Tribune libre Voyage & découverte Interview Education NOUVELLE FORMULE

Lev hair 16 - Coeur de ville - Région Marseille et P.A.C.A

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Magazine de la communauté juive de Marseille et région P.A.C.A

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N°16

AU CŒUR DE MARSEILLE

LA COMMUNAUTÉ À LA UNE

JANVIER

2012

ISSN

210

3974

7 –

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en

cour

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2€

Géopolitique de l’eau enIsraël – Vives réactions

Les Tunisiens tiennentà leurs Juifs

Pessah de rêveavec KNY en Grèce

Rav Touitou avec la jeunesse

Géopolitique de l’eau enIsraël – Vives réactions

Les Tunisiens tiennentà leurs Juifs

Pessah de rêveavec KNY en Grèce

Rav Touitou avec la jeunesse

EDUQUER LES ADOS :De l’Agonie à l’ExtaseEDUQUER LES ADOS :De l’Agonie à l’Extase

Actualité Tribune libre Voyage & découverte Interview Education

NOUVELLE

FORMULE

couvlev16_Mise en page 1 20/01/12 13:48 Page1

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du jeudi 5 avril au dimanche 15 avril 2012

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LE TARIF COMPRENDS : Les correspondances en avion Athènes /Araxos (Aller et retour)Les transferts Araxos /Hôtel (Aller et retour)Le séjour en pension complète pour 10 jours (Du 5 au 15 Avril 2012)Les boissons dans nos restaurantset bars vous sont offertes.

KNY a privatisé en exclusi-vité et en totalité le centre ElixirThalasso & Spa. 36 Cabines desoins, Sauna, Hammam, PiscineThalasso Chauffée, Salle deRelaxation, bar à Thé Indien,terrasse...

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 3N°16 - Février 2012

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Chers amis et lecteurs fideles, Merci à toutes et à tous pour vos retours positifs. Vous avez été très nombreux à apprécier le nouveau format, la

mise en page de votre revue Lev Ha’Ir, et en particulier les articles originaux consacrés à la situation internationale («Iran : Le compte à rebours a déjà commencé ?»), ainsi que la rubrique «La relève» mettant en valeur les jeunes. Mais également, vous nous avez encouragés à enrichir le contenu de Lev Ha’Ir avec des articles traitant de la vie communautaire. C’est chose faite. Nous lui consacrons le dossier spécial intitulé «La Communauté à la UNE !». Il comprend 9 articles traitant de la jeunesse, de l’éducation, de la vie juive, de la culture, et bien sûr d’Israël. Ce dossier c’est le vôtre. Pour preuve, il s’agit souvent d’interview de ceux qui ont organisé et réalisé les actions.

Cependant, l’actualité étant tellement riche, il n’a pas été possible de tout traiter. Aussi, nous nous engageons à publier dans les prochains numéros ces magnifiques actions auxquelles vous donnez tant. Pour cela, la toute nouvelle rubrique «La parole est à vous» vous sera réservée et vous pourrez pleinement vous y exprimer. Alors n’hésitez pas et contactez-nous .

Notre devise est « Toujours plus près de vous et toujours plus près de l’évènement ». Ainsi nous espérons justifier le nom de notre magazine « Lev Ha’Ir », c’est-à-dire « Au cœur de la ville ».

Gabriel Cohen.

Dossier de couverture 6La communauté à la une ! Master Yavne, une initiative en faveur de la jeunesse 7La relève, interview de Yaniv Dahan 8Inauguration de la maison des étudiants de provence 10Création du club féminin or aviv 12Que la cohésion communautaire soit ! 14Inauguration de synagogue château Gombert 16Hanoucca avec le Beth Habad 18Débat : Judaïsme et exclusion 19Ben snouf en concert à Marseille 20

Sionisme & Environnement 22Neot Kedoumin, quand la terre raconte la bible

Réflexion 24Après l’abbatage rituel, la circoncision serait-elle en danger ?

Nos racines 26Les sionides, chants d’amour de Jérusalem

Point de vue 28Libération de Guilad Shalit et Salh Hamouri

Judaïsme & Société 30Jean de La Fontaine & le Judaïsme

Tribune libre 32Les tunisiens tiennent à leurs juifs

Actualités 34La géopolitique de l’eau, de vives réactions...

Actualités sur le vif 36Quota carbonne

Coeur de com 38Education 40Eduquer les ados

Santé & Bien-être 42Le bicarbonate de soude

Culture 44Agenda, save the date 45Voyages et découvertes 46Kyllini, un petit coin de paradis pour la Pessah ...

Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence4 Novembre 2011

Janvier 2012 - N° 16

LEV HA’IR [email protected] Publication mensuelle Date de parution - N°16 – JANVIER 2012ISSN : 2103 - 9747 «N° de CPPAP en cours» Dépôt légal : à parution Editeur : Société ART COM C - 13013 MARSEILLE www.infoj.org - RCS 49058466100014www.levhair.comDirecteur de la publication : Gabriel COHENDirecteur artistique : Lev Hair Studio M.T Maquette : Sophie BALLAT

Impression : ART COM C EDITIONS MARSEILLE – 06 86 88 40 82 VENTE ENCARTS PUB. : ART COM C PUBLICITE - Gabriel COHEN - 06 18 98 61 80 Ont collaboré à ce numéro : Dossier de couv. : Pr Hagay Sobol,Réflexion : Janick Dahan, Le saviez-vous ?: Bernard Rebouh, Etat des lieux : Freddy Eytan, Tribune libre : Gérard Veillard,

Coup de coeur : Dr. Tawfik Hamid,Reportage : Isabelle Azeroual,Chronique: Bernard Rebouh, C’est notre histoire: Gérard Cattan,Cuisine : Olivier de Masterchef Coeur de com : Gilbert Gabbay, association AVEC, Eyal Nathan,Santé, bien-être : Gabriel Cohen,Beauté : Déborah Cohen, Voyage et découverte : Gabriel COHEN

SOMMAIRE

Edito

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 5N°16 - Février 2012

Dossier de couverture 6La communauté à la une ! Master Yavne, une initiative en faveur de la jeunesse 7La relève, interview de Yaniv Dahan 8Inauguration de la maison des étudiants de provence 10Création du club féminin or aviv 12Que la cohésion communautaire soit ! 14Inauguration de synagogue château Gombert 16Hanoucca avec le Beth Habad 18Débat : Judaïsme et exclusion 19Ben snouf en concert à Marseille 20

Sionisme & Environnement 22Neot Kedoumin, quand la terre raconte la bible

Réflexion 24Après l’abbatage rituel, la circoncision serait-elle en danger ?

Nos racines 26Les sionides, chants d’amour de Jérusalem

Point de vue 28Libération de Guilad Shalit et Salh Hamouri

Judaïsme & Société 30Jean de La Fontaine & le Judaïsme

Tribune libre 32Les tunisiens tiennent à leurs juifs

Actualités 34La géopolitique de l’eau, de vives réactions...

Actualités sur le vif 36Quota carbonne

Coeur de com 38Education 40Eduquer les ados

Santé & Bien-être 42Le bicarbonate de soude

Culture 44Agenda, save the date 45Voyages et découvertes 46Kyllini, un petit coin de paradis pour la Pessah ...

Coup de coeur : Dr. Tawfik Hamid,Reportage : Isabelle Azeroual,Chronique: Bernard Rebouh, C’est notre histoire: Gérard Cattan,Cuisine : Olivier de Masterchef Coeur de com : Gilbert Gabbay, association AVEC, Eyal Nathan,Santé, bien-être : Gabriel Cohen,Beauté : Déborah Cohen, Voyage et découverte : Gabriel COHEN

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence6 N°16 - Février 2012

Lev hair magazine : Bonjour Monsieur le rabbin, pouvez vous nous expliquer en quoi consiste ce master Yavné ?Rav Touitou: Il s’agit d’un concours ouvert à tous les jeunes de 12 à 17 ans. Différentes ac-tivités liées à la vie juive et à la communauté sont proposées le samedi, le dimanche et du-rant la semaine une fois par mois. Chaque activité réalisée permet aux jeunes candidats d’acquérir un certains nombre de points (bomay’s). Les prin-cipaux prix pour les finalistes du concours sont : un voyage en Israël, un Ipad, un ordinateur portable. Mais il faut savoir que tous les participants ayant suivi le concours sur toute l’année se-ront primés.

LHM : De quelles activités s’agit il ? RT : Trois types d’activités sont proposées, qui constituent le pi-lier de toute vie juive : l’étude à travers des cours organisés le Chabbat et en semaine, la prière et des actions commu-nautaires. LHM : Quels types d’actions ? RT : La participation à la distribu-tion de colis pour pessah, visites des malades et des personnes âgées, direction de la prière le samedi matin pour l’office des jeunes, être le tuteur des plus jeunes dans la Téfila.

C’est un visage pluriel, volon-taire et ouvert qui s’offre à nous, assumant la diversité des cou-rants qui la composent. En dé-fendant les fondamentaux que sont la jeunesse, l’éducation, la culture et le soutien à Israël, la communauté juive de Marseille fait preuve à la fois d’audace et de respect de l’enseignement envers nos Maîtres. Elle s’inscrit ainsi pleinement dans un rôle citoyen avec son désir de par-ticiper à la vie de la cité tout en cultivant ses spécificités qui enrichissent la communauté na-tionale.

Nous avons voulu vous donner un aperçu de cette richesse en mettant en avant quelques actions communautaires, celles pour lesquelles nous avons eu le plaisir de rencontrer leurs ini-tiateurs. Bien sûr cette liste n’est pas exhaustive et il en existe beaucoup d’autres. Aussi, nous nous engageons pour les pro-chains numéros de Lev Ha’Ir à mettre en lumière toutes ces magnifiques entreprises. Alors n’hésitez pas à nous contacter ! Dossier spécial «Communauté à la UNE ! » Actions en faveur de la jeunesse et des jeunes en action :

Le « Master Yavné », avec un interview du Rav Touitou : « Il s’ agit d’une initiative origi-nale sous la forme d’un concours ouvert à tous les jeunes de 12 à 17 ans avec différentes activités liées à la vie juive… ». Yaniv Dahan nous parlera de la « Yéshiva des étudiants » : « Je suis en 3° année de Médecine et parallèlement, et j’ai à cœur l’étude des textes qui consti-tuent notre héritage… ». « La Maison des étudiants de Provence » : La Présidente Marie Jeanne Illouz et le vice-Président Mr Nakam veulent « donner un lieu pour que les étudiants juifs puissent se retrouver, travailler, et proposer une écurie de Mé-decine… ».

Les femmes à l’honneur : avec une présentation du tout nouveau Club Féminin d’Or Aviv par Claudia Levy: « Avec l’appui inconditionnel du CA et de notre Président Jean-Michel Amsellem, nous avons pu mener à bien ce projet… »

Les grands rendez-vous de la vie juive comme si vous y étiez : Le « Sépher Thora de la Cohé-sion communautaire » doit pour Joseph Siahou « rassembler et rapprocher les cœurs ». Ainsi, ils

étaient plus de 50 responsables communautaires et Rabbins dont le Grand Rabbin Ohana et Michèle Teboul Présidente du CRIF à avoir répondu présent pour lancer cette initiative. L’inauguration de la Synago-gue de Château Gombert avec le Rav Michael Rosenthal L’allumage public de la pre-mière bougie de Hanoucca pour la première fois dans le 9ème arrondissement de Mar-seille sous l’égide du mouve-ment Loubavitch.

La culture à votre porte : avec un grand débat intitulé «Judaïsme et exclusion» orga-nisé dans le cadre de la Cam-pagne Nationale pour la Tsé-daka du FSJU, en présence de Liliane Vana, du Rav Yeshaya Dalsace, du Rav Marc Alain Ouaknin, et d’Evelyne Sitruk. Ils ont rappelé qu’ « une interpré-tation humaine de la Loi permet souvent de ramener en son sein ceux qui se sont éloignés. »

Et enfin Israël, avec le concert de Ben Snouf : « Une véritable fête populaire, de la solida-rité, et de l’unité » à l’initiative du centre Fleg, en partenariat avec le FSJU, le CRIF et le CIM. Bonne lecture à tous !

La communauté juive de Marseille et sa région est forte de plus 60 000 âmes. On la disait morose et divisée. Il n’en est rien, la preuve, ce dossier où la 3ème communauté d’Europe, démontre par l’exemple tout ce qu’elle est capable de faire et ne ménage aucun effort pour lancer de nouvelles initiatives malgré la crise économique ambiante.

Dossier de couverturePr Hagay Sobol

La Communauté à la UNE !

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 7N°16 - Février 2012

Lev hair magazine : Bonjour Monsieur le rabbin, pouvez vous nous expliquer en quoi consiste ce master Yavné ?Rav Touitou: Il s’agit d’un concours ouvert à tous les jeunes de 12 à 17 ans. Différentes ac-tivités liées à la vie juive et à la communauté sont proposées le samedi, le dimanche et du-rant la semaine une fois par mois. Chaque activité réalisée permet aux jeunes candidats d’acquérir un certains nombre de points (bomay’s). Les prin-cipaux prix pour les finalistes du concours sont : un voyage en Israël, un Ipad, un ordinateur portable. Mais il faut savoir que tous les participants ayant suivi le concours sur toute l’année se-ront primés.

LHM : De quelles activités s’agit il ? RT : Trois types d’activités sont proposées, qui constituent le pi-lier de toute vie juive : l’étude à travers des cours organisés le Chabbat et en semaine, la prière et des actions commu-nautaires. LHM : Quels types d’actions ? RT : La participation à la distribu-tion de colis pour pessah, visites des malades et des personnes âgées, direction de la prière le samedi matin pour l’office des jeunes, être le tuteur des plus jeunes dans la Téfila.

LHM : Comment pensez vous parvenir à motiver les jeunes pour venir à ces activités ?RT : C’est un vrai challenge ! Le maître mot de notre action est la volonté. Tous les samedis et tous les dimanches, ils devront se lever tôt et délaisser leurs ac-tivités habituelles pour venir à la synagogue. Au départ ce qui les motivera, c’est bien sûr le système des points accumulés, et le fait aussi qu’ils soient entre copains. Mais par la suite, l’ob-jectif est de leur donner le plaisir d’être les acteurs de la commu-nauté.

LHM : voici un projet très ambi-tieux !RT: Oui, Il s agit d’un véritable défi dont le but est de perpé-tuer la mémoire de notre regret-té Rav Yossef Cohen qui s’était tellement dévoué pour notre jeunesse. D’ailleurs la finale se déroulera le dimanche qui sui-vra L’Azcara du Rav Yossef Co-hen, le 3 juin 5772 à sa mémoire et en présence de personnali-tés.

LHM : avez-vous déjà des ins-criptions ?

RT : oui, p l u s d ’ u n e vingtaine d’enfants. Notre ob-jectif est q u ’ u n e s t i m u l a -tion et compéti-tion po-

sitives se développent et que leur motivation à relever ce défi grandisse au fil du temps. Je suis certain que nous y parviendrons, Tsion Saadoun avec toute une équipe d’animateurs, le prési-dent Ernest Lévy et moi-même allons mettre toute notre éner-gie pour la réussite de ce pro-jet. J’ai l‘habitude de travailler avec les jeunes et je suis toujours admiratif de voir l’énergie qu’ils sont capables de produire, le tout est de savoir canaliser cette énergie dans le bon sens.

LHM : Effectivement, nous vous connaissons en tant que res-ponsable du Kodech à l’école Yavné, et nous savons que les jeunes ont beaucoup de res-pect pour vous et suivent vos cours avec intérêt. Une pe-tite question : Et les filles alors ? Pourquoi ne pas avoir organisé des activités aussi pour elles ? RT : Vous avez raison, cela fait partie également de nos projets et nous envisageons progressi-vement et suivant la demande de les impliquer dans Master Yavné. De plus il faut savoir que depuis déjà quelques années un important groupe de filles se réunit pour partager ensemble des expériences communau-taire avec le Torah Bus. Si nos garçons deviennent des leaders de la communauté de demain, il faut bien entendu aussi que nos filles deviennent actrices de la communauté. Sinon elles vont utiliser leur compétences uniquement dans la société ci-vile, ce serait dommage.

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uMASTER YAVNE : Une initiative originale en faveur de la jeunesse organisée par la communauté de Yavné.

étaient plus de 50 responsables communautaires et Rabbins dont le Grand Rabbin Ohana et Michèle Teboul Présidente du CRIF à avoir répondu présent pour lancer cette initiative. L’inauguration de la Synago-gue de Château Gombert avec le Rav Michael Rosenthal L’allumage public de la pre-mière bougie de Hanoucca pour la première fois dans le 9ème arrondissement de Mar-seille sous l’égide du mouve-ment Loubavitch.

La culture à votre porte : avec un grand débat intitulé «Judaïsme et exclusion» orga-nisé dans le cadre de la Cam-pagne Nationale pour la Tsé-daka du FSJU, en présence de Liliane Vana, du Rav Yeshaya Dalsace, du Rav Marc Alain Ouaknin, et d’Evelyne Sitruk. Ils ont rappelé qu’ « une interpré-tation humaine de la Loi permet souvent de ramener en son sein ceux qui se sont éloignés. »

Et enfin Israël, avec le concert de Ben Snouf : « Une véritable fête populaire, de la solida-rité, et de l’unité » à l’initiative du centre Fleg, en partenariat avec le FSJU, le CRIF et le CIM. Bonne lecture à tous !

La communauté juive de Marseille et sa région est forte de plus 60 000 âmes. On la disait morose et divisée. Il n’en est rien, la preuve, ce dossier où la 3ème communauté d’Europe, démontre par l’exemple tout ce qu’elle est capable de faire et ne ménage aucun effort pour lancer de nouvelles initiatives malgré la crise économique ambiante.

La Communauté à la UNE !

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence8 N°16 - Février 2012

Lev Hair Magazine : Bon-jour, pouvez-vous vous-présenter ? YD : Bonjour, J’ai 20 ans, j’ai suivi toute ma scola-rité à Yavné, puis j’ai en-

trepris des études de Médecine, je suis actuelle-ment en 3ème année. Parallèlement, j’ai à cœur de consacrer du temps à étudier la Thora et le Talmud, et je fréquente la Yéchiva des Etudiants.

LHM : Pouvez-vous, en quelques mots, nous en dire plus sur la Yéchiva des Etudiants ? YD : Comme son nom l’indique c’est une maison d’étude pour les étudiants. L’objectif est de pro-poser aux jeunes de maintenir, après leur bac, un lien fort avec la culture juive. Et le fondement de la culture juive, c’est l’étude des textes qui constituent notre héritage.

LHM : Mais pourquoi ne pas aller dans les syna-gogues pour cela ! YD : Une synagogue est un lieu organisé autour de la prière. La Yechiva, elle, est axée sur l’étude. Si j’ai choisi la Yéchiva des Etudiants c’est parce que c’est un lieu d’étude où le ton, l’ambiance, le rythme, sont pensés pour et en fonction des jeunes. Quant au style d’étude, c’est celui qui me convient.

LHM : Que voulez vous dire ?YD : L 'étude est permise, voire une obligation, qui nous concerne tous, gar-çons et filles, pratiquants

ou non. A la Yéchiva l’étude se veut la plus fi-dèle possible aux textes. Nous y réfléchissons et essayons de développer la lecture la plus cohé-rente et la plus intelligible possible. Ainsi, toutes les questions sont permises, sans tabou, et nous tentons d’apporter des réponses d’aujourd’hui, tout en restant fidèles à la tradition.De plus, nous essayons d’aborder des questions d’actualité, ou liées au monde moderne, tou-jours à la lumière de notre tradition.

LHM : Pouvez vous donner des exemples ? YD : En tant qu’étudiant en médecine, je constate que des tas de nouveaux défis se po-sent à l’homme face aux progrès de la méde-

cine. Il est intéressant, et même important, de pouvoir interroger nos textes sur ces sujets. En ef-fet, il est par exemple très intéressant d’aborder les problèmes éthiques actuels (IVG, AMP, etc.) du point de vue de la tradition juive.

LHM : Effectivement, c’est une manière d’éviter ainsi le cloisonnement entre d’un côté la vie pro-fane et de l’autre la vie religieuse. YD : Absolument, quand on est juif, on est juif tout le temps et pas seulement quand on va à la syna !

LHM : Pouvez vous citer quelques unes de vos actions ?YD : La Yechiva des Etudiants organise beau-coup d’études, de chabbats, de veillées, …etc... et ce tout au long de l’année. Il y a aussi « TAG-IN » journal de la Yéchiva dans lequel, nous les jeunes, pouvons nous exprimer sur des sujets qui nous interpellent. De plus, il y a l’édition, une fois par an, d’un livret qui reprend une étude que nous avons menée tout au long de l’année.

LHM : et le mot de la fin ?YD : Ce que j’ai envie de dire à mes ami(e)s, c’est qu’on peut être jeune, sortir et s’amuser et en même temps accorder à notre culture juive la place qu’elle mérite !

La relèveinterview de Yaniv Dahan

Dossier de couverture

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 9N°16 - Février 2012

cine. Il est intéressant, et même important, de pouvoir interroger nos textes sur ces sujets. En ef-fet, il est par exemple très intéressant d’aborder les problèmes éthiques actuels (IVG, AMP, etc.) du point de vue de la tradition juive.

LHM : Effectivement, c’est une manière d’éviter ainsi le cloisonnement entre d’un côté la vie pro-fane et de l’autre la vie religieuse. YD : Absolument, quand on est juif, on est juif tout le temps et pas seulement quand on va à la syna !

LHM : Pouvez vous citer quelques unes de vos actions ?YD : La Yechiva des Etudiants organise beau-coup d’études, de chabbats, de veillées, …etc... et ce tout au long de l’année. Il y a aussi « TAG-IN » journal de la Yéchiva dans lequel, nous les jeunes, pouvons nous exprimer sur des sujets qui nous interpellent. De plus, il y a l’édition, une fois par an, d’un livret qui reprend une étude que nous avons menée tout au long de l’année.

LHM : et le mot de la fin ?YD : Ce que j’ai envie de dire à mes ami(e)s, c’est qu’on peut être jeune, sortir et s’amuser et en même temps accorder à notre culture juive la place qu’elle mérite !

La relèveinterview de Yaniv Dahan

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N°16 - Février 201210

Le dimanche 4 décembre 2011 a eu lieu l’inauguration de la « Maison des étudiants de Provence » au 25 rue Léon Bravet – 13005 Mar-seille, tout près de la Fac de la Timone.

Le but de cette association est de donner un lieu pour que les étudiants juifs quel que soit le cursus puissent se retrouver et travailler leurs cours. Ainsi, moyennant une cotisation mo-dique, les étudiants peuvent bénéficier d’un casier, de lieux d’étude, se restaurer et de salles pour se réunir et échanger.

Mais l’ambition ne s’arrête pas là puisque la « Maison des étu-diants de Provence » propose une écurie de médecine afin d’accompagner les futurs pro-fessionnels de santé dans la préparation du concours de

première année. Les étudiants parmi les mieux classés qui ont réussi le concours les aidereront afin de leur montrer la voie. Ils ont en partage l’amour de la transmission, de l’excellence, et de la générosité à revendre.

De nombreuses personnes étaient là pour l’inauguration de locaux flambant neufs où il fait bon étudier. En particulier Mr Albert Guigui représentant le Maire de Marseille et Mr Elie Benarroch, Directeur de l’Ecole Yavné. Les discours ont évoqué la naissance de cette heureuse initiative qui « ne doit rien au ha-sard mais à la providence du Très Haut » comme l’a si joliment dit la Présidente Mme Marie Jeanne Illouz. Puis le vice-prési-dent, Mr Nakam, enseignant de physique et directeur adjoint à l’Ecole Yavné, a raconté com-ment, un jour, un de ses anciens élèves, Dan Illouz, lui a parlé de son envie de monter une telle structure. Alors ce trio a tout fait pour que ce projet devienne

réalité, illustrant la transmission du savoir.

Puis le Grand Rabbin de Mar-seille, le Rav Ohana, a dit la bénédiction pour la pose des mézouzot qui ont été distribuées à six personnes de

l’assistance dont j’étais. Et je dois dire qu’en tant qu’universi-taire l’émotion et la responsabi-lité étaient grandes lorsque j’ai apposé l’étui avec le parche-min au linteau d’une des portes.

Tout cela me remémore qu’en hébreu le mot « even veut dire pierre, celle qui a servi à l’édifi-cation du Temple. Mais on peut lire également « av » « ben », le père (le Maître) et le fils (spirituel, celui qui reçoit l’enseignement). Les murs du Temple avaient pour fondement la transmission intergénérationnelle. Ne dit-on pas que « le monde est suspen-du aux lèvres des enfants qui étudient » ?

Nous souhaitons tout le succès possible à cette entreprise et aux futurs étudiants qui passeront de longues heures studieuses sur les bancs de la « Maison des étu-diants de Provence ».

Dossier de couverturePr Hagay Sobol pour Lev hair

Inauguration de la « Maison des étudiants de Provence »

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 11N°16 - Février 2012

réalité, illustrant la transmission du savoir.

Puis le Grand Rabbin de Mar-seille, le Rav Ohana, a dit la bénédiction pour la pose des mézouzot qui ont été distribuées à six personnes de

l’assistance dont j’étais. Et je dois dire qu’en tant qu’universi-taire l’émotion et la responsabi-lité étaient grandes lorsque j’ai apposé l’étui avec le parche-min au linteau d’une des portes.

Tout cela me remémore qu’en hébreu le mot « even veut dire pierre, celle qui a servi à l’édifi-cation du Temple. Mais on peut lire également « av » « ben », le père (le Maître) et le fils (spirituel, celui qui reçoit l’enseignement). Les murs du Temple avaient pour fondement la transmission intergénérationnelle. Ne dit-on pas que « le monde est suspen-du aux lèvres des enfants qui étudient » ?

Nous souhaitons tout le succès possible à cette entreprise et aux futurs étudiants qui passeront de longues heures studieuses sur les bancs de la « Maison des étu-diants de Provence ».

Inauguration de la « Maison des étudiants de Provence »

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/ProvenceN°16 - Février 201212

Eyal Nathan : Qui êtes vous ?Claudia Levy : Nous sommes un groupe d’amies de la Synago-gue Or Aviv. Avec l’appui in-conditionnel du conseil d’admi-nistration et de notre Président Jean-Michel Amsellem, nous avons pu mener à bien ce projet de création qui nous tenait tant à cœur d’un Club féminin.

EN : S’agit-il de toute une équipe ?CL : Oui tout à fait. Le bureau est constitué de personnalités très dynamiques : Annie, Camille, Claudia, Marlène, Maddy, Mi-chelle, Rose et Viviane, dont le seul but est de faire vivre l’asso-ciation.

EN : Quel est votre programme ?CL : Tous les mardis matin nous organisons pour les dames, un petit déjeuner suivi d un cours de Thora et une autre activité tels que le travail manuel, danse, vi-site de musée, atelier floral, cui-sine, couture, pâtisseries, etc….

EN : Quelles sont les prochaines manifestations ?CL : Nous organisons en février prochain une après-midi orien-tale dans les salons d Or Aviv avec dégustation de fruits et gâteaux pour célébrer les fêtes de Tou Bichvath. Ensuite, nous envisageons un voyage en Israël avec toutes les adhérentes ac-tuelles et toutes celles qui veu-

lent venir nous rejoindre.

EN : C’est une très heureuse ini-tiative. Pouvez-vous nous donner les coordonnées exactes ? Je suis sûr que de nombreuses per-sonnes vont être intéressées ?CL : Oui tout à fait. Club Or Aviv, 62 Chemin des Campanules, 13012 - Marseille

EN : Et si l’on veut vous contacter directement, c’est possible ?CL :Oui bien sur ! Je vous donne également nos coordonnées téléphoniques et un mail, aussi n’hésitez pas, vous serez toujours les bienvenues :Marlène : 0491353774Claudia [email protected]

EN : Le mot de la fin ?CL : Venez vite nous rejoindre. Ce Club est le vôtre, aussi n’hé-sitez pas votre place est au Club Féminin d’Or Aviv !

Dossier de couvertureEntretien avec Claudia Levy par Eyal Nathan

Création du Club Féminin Or Aviv

Dimanche 5 Février , Dans les Salons Or Aviv, à partir de 14h , animée par David Renassia et Son violonPaf 15€ boissons et pâtisseries

Info résa : 06 20 59 21 2004 91 35 37 74

Lisible sur iphone et Ipad

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 13N°16 - Février 2012

Création du Club Féminin Or Aviv

Dimanche 5 Février , Dans les Salons Or Aviv, à partir de 14h , animée par David Renassia et Son violonPaf 15€ boissons et pâtisseries

Info résa : 06 20 59 21 2004 91 35 37 74

Lisible sur iphone et Ipad

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence14 N°16 - Février 2012

A l’initiative de Messieurs J. SIAHOU, G.GUIGUI et J. AZIZA, plus de cin-quante responsables communau-taires : des Rabbanim dont le Grand Rabbin R. OHANA, des Présidents de Synagogues et d’associations juives, dont la Présidente du CRIF, Madame Michèle TEBOUL, se sont réunis autour d’un repas convivial

au restaurant « Césaré », pré-paré avec soin par Monsieur COHEN, pour créer le «Co-mité d’Organi-sation Hanassat Sepher Thora de la Cohésion C o m m u n a u -taire»,.

Un esprit d’harmonie, d’unité et de Paix régnait sur l’assemblée qui a entonné à l’unisson « Evenou Shalom Alekem » et « Inematov oua-naïm shevet hakhim gam yahad ».

Ce Sepher Thora a pour objectif de rassembler tous les membres de la communauté, de rapprocher les cœurs, de montrer que ce que nous avons en partage est infiniment plus important que ce qui pourrait nous éloigner les uns des autres et que notre diversité est une richesse.

Réunir derrière la thora l’ensemble de la communauté pour concré-tiser cet amour du prochain est la responsabilité de chacun qui se doit d’être le gardien de son frère. A ce propos, une histoire très signi-ficative a été racontée, celle des deux frères agriculteurs associés pour moitié dans la terre et la ré-colte ; l’un célibataire et l’autre ayant une grande famille avec en-fants et petits-enfants. Au moment de la récolte, à la nuit tombée, à des heures différentes, chacun por-tait chez son frère une partie de sa récolte. Le célibataire invoquait ses besoins limités, pensant que l’autre avec la charge qui lui incombait était bien plus méritant et qu’il était normal qu’il ait une quantité supé-rieure. L’autre chargé de famille disait lorsqu’il sera vieux, ses enfants s’occuperont de lui alors que son frère sera seul.

A l’image de cette solidarité frater-nelle, les convives à ce repas s’ins-crivent dans cette commission d’or-ganisation.

Le Grand Rabbin OHANA a pris la parole et félicité les présents pour leur ardent désir de réaliser cette Mitsva, et les a encouragé à tout mettre en œuvre afin de mener avec succès cette noble mission. Il a fait un Dvar Thora qui a eu l’im-mense mérite de sensibiliser encore d’avantage notre Communauté et qu’ainsi d’autres à leur tour pren-nent des initiatives similaires. En outre le Rav OHANA s’est publi-quement engagé à faire venir le Grand Rabbin LAU le jour d’Hanas-sat Sepher Thora, lequel doit être fixé selon ses disponibilités. Le Grand Rabbin OHANA a préco-nisé que ce Sepher Thora serve à la

Jeunesse, notre avenir à tous, et soit le trait d’union du rassemblement.

Il a été décidé que l’ensemble des participants se fasse le relais des souscriptions (1€ la lettre, 260 € les 10 psoukim,1 500 € la paracha). A ce jour, plus de 14 000 lettres ont été vendues dans la ville. Vous pouvez également vous adresser à votre synagogue ou à votre association pour y être inscrit.

Dans l’attente de la date que va nous communiquer le Grand Rab-bin, puisse H.B. bénir cette action, écouter nos prières et rapprocher les cœurs pour cette YAHDOUT : faire battre un seul cœur pour une seule communauté.

Dossier de couverturePar Joseph Siahou

Que la cohésion Communautaire soit !!!

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 15N°16 - Février 2012

Jeunesse, notre avenir à tous, et soit le trait d’union du rassemblement.

Il a été décidé que l’ensemble des participants se fasse le relais des souscriptions (1€ la lettre, 260 € les 10 psoukim,1 500 € la paracha). A ce jour, plus de 14 000 lettres ont été vendues dans la ville. Vous pouvez également vous adresser à votre synagogue ou à votre association pour y être inscrit.

Dans l’attente de la date que va nous communiquer le Grand Rab-bin, puisse H.B. bénir cette action, écouter nos prières et rapprocher les cœurs pour cette YAHDOUT : faire battre un seul cœur pour une seule communauté.

Que la cohésion Communautaire soit !!!

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence16 N°16 - Février 2012

TEMOIGNAGE D’UN COUPLE FIDELE DE LA SYNAGOGUE DE CHATEAU-GOMBERTDavid et Sarah SIBONI

Habitant à C h â t e a u -Gombert de-puis 1974 , je désespéra i s de voir un jour un lieu de culte israélite au village. Je fréquen-tais alors la s y n a g o g u e

HEKRAL CHLOMO de Rabbi Salo-mon Asseraf (z ‘l).Un jour, à Malpassé, on me pré-sente notre cher Rabbin Michael Rosenthal – qui vient du Brésil avec son épouse Sheina pour bâtir une synagogue, une Beth Habad, ici à Château-Gombert.Moi qui n’avais jamais croisé de juif au village, je trouvais ceci extraor-dinaire. Dès le début, ce fût merveilleux. L’installation s’est faite au 338, che-min de Château-Gombert, dans une villa ; la véranda nous servait pour l’office, avec les Séfarims prê-tés par des familles de la commu-nauté de Marseille. Avec la présidence de Mr Willy Va-lensi et d’une équipe très soudée et dynamique, les choses n’ont fait que s’améliorer au fur et à mesure que le temps passait.Dans l’équipe, nous avons eu la chance d’avoir Mr Germain Toui-tou qui a réalisé des éléments pres-tigieux comme la Théba, l’Hekhal , la bibliothèque et même le tableau des veilleuses du souvenir. Chaque membre de cette nouvelle commu-nauté a porté sa pièce à cet édifice suivant ses moyens et ses compé-tences.

Après avoir appris que l’on ne nous renouvellerait pas le bail de la villa, les responsables ont fait des démarches et ont trouvé une très belle salle qui est notre nouvelle sy-nagogue. Grâce à de nombreuses volontés, l’aménagement a été réussi et dès le mois de Juillet 2011, les offices du Shabbat ont été célé-brés. L’apothéose des cérémonies a réuni beaucoup de monde pour les fêtes de Tichri, officié par notre « hazane » Gabriel COHEN, dans une ambiance de joie et de téfila pro-fonde et beaucoup de ferveur.La Hanoukia mobile a été éclairée pour la deuxième fois cette année sur une place du village de Châ-teau-Gombert . Quel moment histo-rique ! Grâce à l’effort de certains fi-dèles avec à leur tête Mme Chantal Touitou, vînt le temps de l’inaugura-tion de notre nouvelle synagogue.

La présence de nombreuses per-sonnalités dont Mr Garo Hovsepian, Maire de secteur, Mme Sylvie An-drieu , Mr Gross, Mr Edmond Becari, Président de la Légion d’honneur, et des fidèles.Nous avons également assisté à la remise, à titre posthume, de la Mé-daille du Mérite à Mr Pierre-Jean Taieb au nom de son père ZLB. Le cocktail a été animé par le chan-teur Gabriel Cohen et Marc Maima-ran . Des activités ne cessent de se déve-lopper apportant de l’aide à ceux qui en ont besoin avec la création de l’association BEYA’HAD pour les enfants handicapés, et Espace K pour les jeunes.QUELLE BELLE REUSSITE !

R A Y M O N D S A M U E L TAIEB 1913-2011Né le 18 Mars 1913 à Souk-Arras en Al-gerie dans une famille d’imprimeur de père en fils, il s’installa

dès 1962 à Marseille avec sa famille ou il exerça pendant lplus de 30 ans le métier d’artisan-imprimeur dans le quartier de La Plaine.Il travaillait beaucoup pour la communauté juive notament pour les faire parts de mariage, de Barmitzva, de nais-sance ...et surtout avec Nicole Zem-mour zal etc.Ayant appris le dessin aux Beaux-Arts en Algérie, il était aussi artiste-peintre et vendait souvent ces toiles aux profits des Institutions Franco Hébraiques du Rav Eliahou RUIMI zal. Il a reçu de nombreux prix pour ses expositions dans toute la France et même en Israel. Il aimait particu-lièrement peindre des portraits de rabbins notament Babba Salé, Rabi Azoulay, Rabi Meir Bal Haness etc.On lui doit entre autres «le rabbin au Shoffar» qui avec l’aide de son ami Jasyber ( Mr Assouline ) avait fait à l’époque la 1ère page du ca-lendrier juif.Dernièrement, il avait offert au Consulat d’Israel de Marseille, une toile qui chérissait particulièrement, il représentait en effet les 3 auteurs des accords de paix de camp Da-vid, période à laquelle, on espérait une paix sincère, loyale et frater-nelle.Combattant en 39-45, il libéra Mar-seille avec les troupes du Général de Montsabert, il connaissait les malheurs de la guerre et il était de-venu un soldat de la Paix.C’était un mari, un père, un grand père de 11 petits enfants, extraor-dinaire de simplicité, d’amour, de générosité, de tolérance envers sa famille et son prochain et bien sûr il avait un grand amour pour l’état d’ Israel ou il a été enterré le 19/11/2011 à Dishon, petit moshav de haute galilée, aux côtés de Ray-monde brouha Renassia zal, son épouse pendant 56 ans, décédée en 2007 et qu’il retrouvera pour l’Eternité .......

Dossier de couverturepropos recueillis par Lev Hair magazine

Inauguration d’un nouveau Centre Communautaire Beth Chabad « Château Gombert »

Contact : Rav Michael ROSENTHAL Beth Chabad Château Gombert : 4 Rue es Brus , Marseille 13ème Tel : 0761208013

reportage photo réalisé par studio imagine : Jacky N’djar : 06 61 89 52 50

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 17N°16 - Février 2012

R A Y M O N D S A M U E L TAIEB 1913-2011Né le 18 Mars 1913 à Souk-Arras en Al-gerie dans une famille d’imprimeur de père en fils, il s’installa

dès 1962 à Marseille avec sa famille ou il exerça pendant lplus de 30 ans le métier d’artisan-imprimeur dans le quartier de La Plaine.Il travaillait beaucoup pour la communauté juive notament pour les faire parts de mariage, de Barmitzva, de nais-sance ...et surtout avec Nicole Zem-mour zal etc.Ayant appris le dessin aux Beaux-Arts en Algérie, il était aussi artiste-peintre et vendait souvent ces toiles aux profits des Institutions Franco Hébraiques du Rav Eliahou RUIMI zal. Il a reçu de nombreux prix pour ses expositions dans toute la France et même en Israel. Il aimait particu-lièrement peindre des portraits de rabbins notament Babba Salé, Rabi Azoulay, Rabi Meir Bal Haness etc.On lui doit entre autres «le rabbin au Shoffar» qui avec l’aide de son ami Jasyber ( Mr Assouline ) avait fait à l’époque la 1ère page du ca-lendrier juif.Dernièrement, il avait offert au Consulat d’Israel de Marseille, une toile qui chérissait particulièrement, il représentait en effet les 3 auteurs des accords de paix de camp Da-vid, période à laquelle, on espérait une paix sincère, loyale et frater-nelle.Combattant en 39-45, il libéra Mar-seille avec les troupes du Général de Montsabert, il connaissait les malheurs de la guerre et il était de-venu un soldat de la Paix.C’était un mari, un père, un grand père de 11 petits enfants, extraor-dinaire de simplicité, d’amour, de générosité, de tolérance envers sa famille et son prochain et bien sûr il avait un grand amour pour l’état d’ Israel ou il a été enterré le 19/11/2011 à Dishon, petit moshav de haute galilée, aux côtés de Ray-monde brouha Renassia zal, son épouse pendant 56 ans, décédée en 2007 et qu’il retrouvera pour l’Eternité .......

Inauguration d’un nouveau Centre Communautaire Beth Chabad « Château Gombert »

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence18 N°16 - Février 2012

Liliane Vana Docteur en Sciences des religions, s p é c i a l i s t e en droit hé-braïque, et auteur de n o m b r e u x o u v r a g e s a plaidé la cause des femmes en se basant sur

une étude approfondie des textes du Talmud.

Elle a rappelé que durant l’Antiquité les femmes avaient une grande li-berté dans la vie publique ou à la Syna-gogue, et qu’il n’existait au-cune séparation entre hommes

et femmes dans le Temple de Jé-rusalem. Les femmes avaient l’obli-gation de lire la Thora, faisaient le Kidouch de Shabbat. Puis, elles ont été progressivement « privées » de rôle dans l’espace publique. S’il y a bien des obligations spécifiques aux hommes et aux femmes, rien n’interdit formellement les usages cités plus haut . En effet, malgré un changement de pratique, la loi, elle n’a pas changé. D’ailleurs, certains courants orthodoxes continuent d’appliquer la loi antique. Avant de conclure, Liliane Vana a appelé les hommes présents dans l’assistance à laisser leur épouse faire le Kidoush au prochain shabbat.

Yeshaya Dalsace Rabbin, conféren-cier et enseignant, est revenu sur le texte traitant du « blasphémateur » - Lévitique chapitre 27- Un homme, fils d’une femme hé-breu violée par un Egyptien , vient trouver Moïse parce qu’il ne sait pas dans quelle tribu résider (car la tribu est définie par le père). Moïse ne sachant pas lui répondre le laisse avec sa question : il n’a sa place

Débat : “Judaïsme et exclusion”Campagne Nationale pour la Tsédaka du FSJU,Organisé par le Centre Fleg de MarseilleLe 20 Decembre 2011

Place du Métro Ste Marguerite/Dromel à MarseilleLe mardi 20 décembre 2011 le mou-vement Loubavitch a organisé le traditionnel allumage publique de la première bougie de Hanoucca à Marseille. Et pour la première fois, cette cérémonie s’est déroulée dans le 9ème arrondissement sur la place du métro Sainte Marguerite - Dromel, devant le Palais des sports. Nous devons cette heureuse initia-tive à M. Menahem Mendel Assou-line. Les élus avaient fait le déplacement pour partager ces solennités telles Séréna Zouaghi ou Joëlle Cohen qui a transmis un message au nom de Monsieur Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille et Caroline Poz-mentier qui s’était faite représentée.L’atmosphère était festive et l’assis-tance nombreuse malgré le froid. Le Rabbin Menahem Berros de la Synagogue Pekoudath Elazar a eu l’honneur d’allumer la Ménor-rah géante. Il a souhaité «Hag Ha-noucca saméah » à tous puis a pro-noncé un discours très émouvant. Il a rappelé la victoire de l’esprit sur la force, de la lumière sur l’obscurité et qu’à l’image de l’enseignement d’Hillel, nous allumons un nombre croissant de bougies du premier au huitième jour afin de toujours aller vers le haut : « Huit lumières et la Loi suit l’opinion de l’école de Hillel ».Au-delà de l’affrontement entre Maccabées et Séleucides, ce sont

deux visions du monde qui s’oppo-saient : celle juive prônant la diver-sité contre la globalisation grecque. Cette lutte fort moderne en vérité nous rappelle que plutôt que d’op-poser le spécifique à l’universel, il faut considérer qu’il existe plusieurs voies et arriver à un équilibre entre les deux. C’est toute la symbolique qui existe entre la lumière profane (Shamash) qui va servir à éclairer et le « feu sacré » qui élève.Puis, la musique et les chants ont repris leurs droits, et bien sûr la tradi-tionnelle dégustation des beignets. Le public sortant du métro voyant le grand candélabre allumé et la joie qui régnait s’est montré fort in-téressé et a posé de nombreuses questions.Il faut dire qu’en cette période, il y a peu de source d’optimisme. Il suf-

fit d’allumer la télévision ou la radio et de lire le journal pour être aussitôt submergé de mauvaises nouvelles avec la crise économique et les menaces qui pèsent sur la paix. Aus-si, l’un des grands mérites de cette cérémonie aura été d’illuminer à la fois nos cœurs et nos pensées. En re-gardant cette flamme, nous avons orienté nos regards vers le haut, au-delà de la lumière du soleil (she-mesh), vers une lumière intempo-relle, élargissant ainsi notre point de vue vers des horizons plus cléments. Les prières qui ont été prononcées ce soir là ne l’ont pas été unique-ment pour la communauté juive, mais concernaient le monde tout entier car comment peut-on être heureux si d’autres souffrent ?

Dossier de couverturePar Pr hagay Sobol pour Lev hair

Hanoucca avec Le Beth Habad Allumage publique de la première bougie

Le dimanche 27 novembre 2011, à Marseille, trois conférenciers de prestige – Liliane Vana, Yes-haya Dalsace et Marc Alain Ouaknin - étaient invités à débattre sur la thématique « Judaïsme et exclusion ». Evelyne Sitruk Présidente de la BJM - Bibiliothèque Juive de Marseille Lilly Scherr, et adjointe au maire d’arrondissement assurait la modération de la séance organisée par le Centre Edmond Fleg dans le cadre de la campagne pour la Tsédaka sous l’égide du FSJU.

Evelyne Sitruk : « en définitive, la Loi orale met de l’humain dans la Loi écrite »

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 19N°16 - Février 2012

Liliane Vana Docteur en Sciences des religions, s p é c i a l i s t e en droit hé-braïque, et auteur de n o m b r e u x o u v r a g e s a plaidé la cause des femmes en se basant sur

une étude approfondie des textes du Talmud.

Elle a rappelé que durant l’Antiquité les femmes avaient une grande li-berté dans la vie publique ou à la Syna-gogue, et qu’il n’existait au-cune séparation entre hommes

et femmes dans le Temple de Jé-rusalem. Les femmes avaient l’obli-gation de lire la Thora, faisaient le Kidouch de Shabbat. Puis, elles ont été progressivement « privées » de rôle dans l’espace publique. S’il y a bien des obligations spécifiques aux hommes et aux femmes, rien n’interdit formellement les usages cités plus haut . En effet, malgré un changement de pratique, la loi, elle n’a pas changé. D’ailleurs, certains courants orthodoxes continuent d’appliquer la loi antique. Avant de conclure, Liliane Vana a appelé les hommes présents dans l’assistance à laisser leur épouse faire le Kidoush au prochain shabbat.

Yeshaya Dalsace Rabbin, conféren-cier et enseignant, est revenu sur le texte traitant du « blasphémateur » - Lévitique chapitre 27- Un homme, fils d’une femme hé-breu violée par un Egyptien , vient trouver Moïse parce qu’il ne sait pas dans quelle tribu résider (car la tribu est définie par le père). Moïse ne sachant pas lui répondre le laisse avec sa question : il n’a sa place

nulle part , « C’EST LA LOI ». C’est à ce moment- là qu’il blasphème. Son acte, si l’on suit littéralement le texte, le condamne à mort. Tout nous pousse à nous interroger sur les raisons de cet acte et sur le bien-fondé du châtiment. Les commen-tateurs ont avancé que ce passage devait nous amener à « critiquer l’idéal de sainteté tel qu’interprété par l’homme » qui conduit à une application absolue de la Loi. Or l’absolu n’est pas humain. Alors, la seule échappatoire devient la transgression, le blasphème. Si D.ieu est rigueur, il est également miséri-corde, et rédemption. Pour être en accord avec ces deux attributs, il est nécessaire d’introduire la notion d’exception, et c’est ainsi que va se constituer une jurisprudence et une application humaine de la Loi. Par cet épisode dramatique, Moïse ap-prend comment mettre en œuvre la Loi divine destinée à être appli-quée à l’homme. En conclusion, le texte du blasphémateur est une « critique de la Loi absolue » car « un excés de lois tue la Loi » et introduit

la notion de miséricorde. Si D.ieu est in-fini, il ne peut être atteint par l’action de l’homme, et en consé-quence il ne peut y avoir

blasphème. Dans le cas contraire, accepter la possibilité du blas-phème, c’est restreindre le sens de la Loi et ce faisant, c’est restreindre D.ieu !

Marc Alain Ouaknin (M.A.O.) Rab-bin, Docteur en philosophie, Pro-fesseur Associé à l’Université Bar Ilan, écrivain et commentateur de l’œuvre d’Emmanuel Lévinas. Il a abordé à la fois le Talmud et le Zo-har.Pour lui, la Loi est plurielle, il y a la loi juridique, la loi en tant que pensée et autocritique. Elle est constam-ment discutée, et à chaque loi une

histoire. Dans le Talmud il y a les deux aspects. C’est une sorte de rythme à deux temps entre mythe et rite. Exclure le mythe, la narra-tion de l’histoire, revient à prati-quer l’exclusion et à modifier le sens de la loi. Il faut également garder à l’esprit que si « l’Eternel est Un », dans la Thora Il a dix noms et non un seul. Le nom créa-teur est « Elohim » et la Rahmanout est représentée par « A’’ ». Le Zohar sur Bereshit (la genèse) questionne le texte théologique à un niveau inouï. Les chapitres dialoguent entre eux. Ainsi, sont mis en lien le premier verset du premier livre (« Bereshit bara Elohim… ») et l’adop-tion par Jacob des fils que Joseph a eu avec la fille de Dina qui avait connu un sort similaire à la mère du blasphémateur dont il a été ques-tion plus haut. Desquels on en tire la conclusion que Jacob ne veut pas l’exclusion. Au contraire, il prône la réinsertion des exclus. Pour M.A.O. le mot hébreu pour exclusion est « herem », mis l’écart. Qui signifie également « filet du pêcheur », inté-ressant non ?

Evelyne Sitruk : En conclusion, si la loi hébraïque interprétée dans sa rigueur peut emmener l’homme juif à exclure, une interprétation hu-maine permet souvent de trouver le moyen de ramener en son sein ceux qui se sont éloignés. Il y a la loi selon Shamaï impratiquable ici- bas parce qu’elle excluerait une grande partie du peuple juif et la loi selon Hillel qui va au-delà de la première apparence de la loi pour trouver ce qui la rendra humaine. C’est celle qui s’applique.

Dossier de couverturePar le Centre Fleg - FSJU

Débat : “Judaïsme et exclusion”Campagne Nationale pour la Tsédaka du FSJU,Organisé par le Centre Fleg de Marseille

fit d’allumer la télévision ou la radio et de lire le journal pour être aussitôt submergé de mauvaises nouvelles avec la crise économique et les menaces qui pèsent sur la paix. Aus-si, l’un des grands mérites de cette cérémonie aura été d’illuminer à la fois nos cœurs et nos pensées. En re-gardant cette flamme, nous avons orienté nos regards vers le haut, au-delà de la lumière du soleil (she-mesh), vers une lumière intempo-relle, élargissant ainsi notre point de vue vers des horizons plus cléments. Les prières qui ont été prononcées ce soir là ne l’ont pas été unique-ment pour la communauté juive, mais concernaient le monde tout entier car comment peut-on être heureux si d’autres souffrent ?

Hanoucca avec Le Beth Habad Allumage publique de la première bougie

Le dimanche 27 novembre 2011, à Marseille, trois conférenciers de prestige – Liliane Vana, Yes-haya Dalsace et Marc Alain Ouaknin - étaient invités à débattre sur la thématique « Judaïsme et exclusion ». Evelyne Sitruk Présidente de la BJM - Bibiliothèque Juive de Marseille Lilly Scherr, et adjointe au maire d’arrondissement assurait la modération de la séance organisée par le Centre Edmond Fleg dans le cadre de la campagne pour la Tsédaka sous l’égide du FSJU.

Evelyne Sitruk : « en définitive, la Loi orale met de l’humain dans la Loi écrite »

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence20 Octobre 2011 Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence20

C’était un évènement attendu et cela a été une véritable fête populaire, une fête de la solida-rité, une fête du rassemblement et de l’unité. Pas un n’a manqué à l’appel

du centre Fleg, les 3 institutions par-tenaires - le FSJU, le CRIF le CIM - et les élus des collec-tivités territoriales tels Jocelyn Zitoun, Daniel Sperling, Evelyne Sitruk et Joëlle Cohen, pour

mettre à l’honneur les jeunes du SPCJ qui assurent toute l’an-née la sécurité de nos activités. Remercions le Conseil Général 13, la Mairie de Marseille et le Consulat Général d’Israël, car sans leur soutien rien n’aurait été possible.

B e a u c o u p d’autres ont joint leurs efforts pour que cette soirée soit un succès. Ci-tons la Synagogue Ets Haïm, le Centre communautai re de la Rose, la Sy-nagogue Orh

Eliyaou, Alpha Omega, l’Ecole Gan ami, le Lev Club, l’associa-tion AVEC, le Dejj, Lev Ha’ir, Al-liance, Radio JM, ainsi que de nombreuses personnes qui indi-

viduellement ont fait la promo-tion du spectacle.

Le Palais des Congrès était plein et s’il y avait eu plus de places, elles auraient été toutes occu-pées. Après un bref discours du Pr Hagay Sobol, Président et de Raymond Arouch tréso-rier du Centre Fleg, le jeune et talentueux chanteur israélien Ben Snouf est venu sur scène accueilli par un raz de marée d’encouragements. Les jeunes et les moins jeunes ont applaudi à tout rompre. Le spectacle a débuté et nous n’avons dès lors pas vu le temps passer. Il a chanté de sa superbe voix aigue ses chansons les plus cé-lèbres telle celle dédiée à Gui-lad Shalit et des reprises d’autres chanteurs à la mode qui ont été entonnées par toute la salle. Sa voix merveilleuse, ses textes tirés de la Thora, ses vibrants appels au Peuple d’Israël et à la Terre Promise, et des mélodies qui touchent le cœur, c’était cela la recette du bonheur. Ben Snouf, n’a pas hésité à se mêler au public enthousiaste, et à faire monter sur la scène Martine Yana et toute l’équipe du Centre Fleg qui ont tant fait pour cette soirée, avant d’en-tonner avec toute la salle la Ha-tikva, un grand moment d’émo-tion pour clore le spectacle.Ce soir là, la Communauté a

connu un moment d’union et de ferveur comme elle n’en n’avait pas vécu depuis longtemps. Cela faisait chaud au cœur. Nous formulons le vœu que cela se poursuive et que chacun puisse y trouver sa place afin qu’à l’image des douze tribus, nous apportions notre pierre au fondement du temple.

Dossier de couverturePar le Centre Fleg - FSJU

Ben Snouf en concert à Marseille :Un Palais des Congrès comble pour un immense show

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 21N°16 - Février 2012

connu un moment d’union et de ferveur comme elle n’en n’avait pas vécu depuis longtemps. Cela faisait chaud au cœur. Nous formulons le vœu que cela se poursuive et que chacun puisse y trouver sa place afin qu’à l’image des douze tribus, nous apportions notre pierre au fondement du temple.

Ben Snouf en concert à Marseille :Un Palais des Congrès comble pour un immense show

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence22 N°16 - Février 2012

Néot Kédoumim- la réserve na-tionale de la nature d’Erets Is-raël… constitue un phénomène particulier représentant la nature et l’agriculture d’Erets Israël dans la Bible, la Mishna, la Guémara, l’exégèse hébraïque et la tradi-tion. Elle rapproche les Juifs israé-liens et ceux de la diaspora à la terre d’Israël et à sa végétation et relie les temps bibliques à ceux de la Mishna jusqu’au jour d’aujourd’hui».

Noga Haréouveni s’est entre autres rendu célèbre pour ses recherches botaniques sur les diverses espèces de Sauge. Bo-taniste et chercheur intrépide, il traverse à pied monts et vallées d’Israël et découvre maintes es-pèces de sauge qu’il identifie par leur forme et leurs caracté-ristiques botaniques à la Ménora décrite dans la Bible (Ex. 37, 17-24).

Sionisme & EnvironnementPar Haïm Ouizemann

«Et l’on dira: Voyez-vous, cette terre dévastée est devenue comme le jar-din d’Eden» (Ezéchiel 36, 35) A mi-chemin entre Tel-Aviv et Jé-rusalem, à proximité du village antique de Modiin, le village hé-roïque des Macchabées, s’étend la réserve biblique de Néot Ké-doumim, lieu unique au monde créé grâce à la seule volonté et à l’acharnement de Noga Ha-réouveni, botaniste et chercheur reconnu pour son amour d’Israël. Noga Haréouveni (1924-2007), à peine diplômé de l’Université hébraïque de Jérusalem, spé-cialiste des plantes d’Erets Israël, n’a alors de cesse de vouloir poursuivre le rêve de ses parents Ephraïm et Hanna Haréouveni, tous deux professeurs de Bible et botanistes. Dès 1925, ils aspirent à créer un espace naturel au sein duquel les plantes bibliques et talmudiques s’épanouiraient dans leur environnement origi-nel: Erets Israël. Au début des années 40, Noga Haréouveni développe ce qui deviendra la section militaire «éducation sur le terrain», met-tant à profit la nature au service de l’armée, et ce, pendant une petite décennie. Cependant, Haïm Laskov (1919-1983), chef d’état-major, sous le couvert de restrictions de budget, déman-tèlera la section, contre l’avis même de David Ben Gourion.Vingt ans plus tard, après sa dé-mobilisation, Noga Haréouveni reprend l’idée de Néot Kédou-mim, appelé par Ephraïm et Hanna Haréouveni «Jardin des prophètes et des Sages d’Israël».Dans les années soixante, David ben Gourion, conquis et enthou-siasmé par ce projet sioniste et écologique liant l’histoire d’Israël à sa terre ancestrale, permet l’octroi de 2500 hectares afin que la réserve naturelle de Néot Kédoumin devienne réalité, mais

se heurte au fait que le terrain soit déclaré zone militaire. Les années passent, mais Noga Ha-réouveni, tenace, réussit à réunir les autorisations pour exploiter ce terrain.

En 1994, le prestigieux prix d’Is-raël vient couronner l’entreprise pionnière de Noga Haréouveni qui, soutenu par son épouse Ayala est finalement récompen-sé pour son importante contribu-tion culturelle à l’état d’Israël. Les jurés déclarent : «Grâce à son acharnement de tout instant… Noga a réussi à porter une idée de haute valeur à son faîte. Il eut l’intelligence de rassembler les forces intérieures et les res-sources nécessaires afin de créer une œuvre pédagogique qui laissera sa trace dans notre vie, visant à éduquer le grand public et particulièrement la jeunesse à l’amour d’Erets Israël et à la com-préhension de sa centralité dans la vie du peuple juif…

NEOT KEDOUMIM, Quand la terre raconte la bible

Même alors, la réserve de Néot Kédoumim n’ouvre pas encore ses portes : elle est créée de toutes pièces, plante après plante, arbre après arbre. Ce n’est qu’à partir de 1984, soit cinquante-neuf ans après le rêve d’Ephraïm et Hanna Ha-réouveni que le grand public est autorisé à visi-ter ce lieu désertique qui s’est transformé lente-ment mais sûrement en un véritable paradis ter-restre.

(*1) «L’Emblème de l’Etat d’Israël: Ses Ra-cines dans la Nature et le Patrimoine d’Is-raël» (1989) par Noga Haréouveni. Publié par Néot Kédoumim.

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 23N°16 - Février 2012

Néot Kédoumim- la réserve na-tionale de la nature d’Erets Is-raël… constitue un phénomène particulier représentant la nature et l’agriculture d’Erets Israël dans la Bible, la Mishna, la Guémara, l’exégèse hébraïque et la tradi-tion. Elle rapproche les Juifs israé-liens et ceux de la diaspora à la terre d’Israël et à sa végétation et relie les temps bibliques à ceux de la Mishna jusqu’au jour d’aujourd’hui».

Noga Haréouveni s’est entre autres rendu célèbre pour ses recherches botaniques sur les diverses espèces de Sauge. Bo-taniste et chercheur intrépide, il traverse à pied monts et vallées d’Israël et découvre maintes es-pèces de sauge qu’il identifie par leur forme et leurs caracté-ristiques botaniques à la Ménora décrite dans la Bible (Ex. 37, 17-24).

Il soutient, alors, la thèse selon la-quelle le lieu du sacrifice d’Isaac (Gen. 22, 2) sur lequel sera édi-fié le Temple de Jérusalem (II Chroniques 3, 1), désigné dans la source biblique comme le Mont Moriah, dérive de la plante connue sous le nom de sauge d’Israël (Salvia palaestina) dé-nommée en hébreu marva. Il s’appuie, également, sur l’exé-gèse du célèbre commenta-teur français du Moyen-âge Rashi selon lequel le vocable biblique «Mor» ferait référence à la myrrhe (marva en hébreu) qui entrait dans la savante et mysté-rieuse composition de l’encens qui brûlait sur l’Autel de l’encens dans les deux Temples de Jéru-salem. (*1)

Néot Kédoumim constitue au-jourd’hui la référence par excel-

lence pour tous ceux qui, amoureux de la terre d’Is-raël, désirent approfondir à la fois leurs c o n n a i s -sances dans le domaine de la bo-tanique bi-blique, les

sources de la tradition hébraïque et l’histoire d’Israël.

Selon Noga Haréouveni, nul ne peut sérieusement appréhender l’héritage historique d’Israël sans l’étude approfondie des plantes endémiques d’Israël: «La Bible reflète Erets-Israël et son environ-nement comme source géogra-phique et écologique».

En 1994, le prestigieux prix d’Is-raël vient couronner l’entreprise pionnière de Noga Haréouveni qui, soutenu par son épouse Ayala est finalement récompen-sé pour son importante contribu-tion culturelle à l’état d’Israël. Les jurés déclarent : «Grâce à son acharnement de tout instant… Noga a réussi à porter une idée de haute valeur à son faîte. Il eut l’intelligence de rassembler les forces intérieures et les res-sources nécessaires afin de créer une œuvre pédagogique qui laissera sa trace dans notre vie, visant à éduquer le grand public et particulièrement la jeunesse à l’amour d’Erets Israël et à la com-préhension de sa centralité dans la vie du peuple juif…

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(*1) «L’Emblème de l’Etat d’Israël: Ses Ra-cines dans la Nature et le Patrimoine d’Is-raël» (1989) par Noga Haréouveni. Publié par Néot Kédoumim.

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence24 N°16 - Février 2012

RéflexionPar Janick Dahan

Maître de conférences en Droit

La Fédération royale des mé-decins néerlandais qui repré-sente l’ensemble des praticiens demande un débat national sur la circoncision, qu’elle pré-sente comme « un rituel pénible et douloureux ».L'objectif visé n'est pas l'inter-diction pure et simple, mais un changement des mentalités, afin de rendre la circoncision «moins normale» aux yeux de la société. Pour les médecins néerlandais, circoncire, c'est violer les droits des enfants et «mutiler», parfois sans anesthé-sie, des personnes trop jeunes pour donner leur consente-ment. Ils assimilent cette pra-tique à l'excision des filles qui, elle, est clairement interdite. Ils appellent les médecins à refuser de circoncire. Des ini-tiatives similaires se dévelop-pent en Grande Bretagne et en Finlande. A San Francisco, un groupe de pression a milité en faveur de l’interdiction de la circoncision, mais finalement le gouverneur de Californie a promulgué en octobre dernier une loi qui interdit aux villes ou comtés de l'Etat d'empêcher la circoncision, car une telle inter-diction se heurte a la liberté de culte prévue dans la constitu-tion américaine.

Qu’en est-il en France ? A partir du moment où elle n’a donné lieu à aucune compli-cation, où elle ne comporte aucun risque pour l’enfant et est pratiquée avec l’accord des deux parents, la circonci-sion rituelle est une pratique to-lérée, bien qu’aucun texte ne

l’autorise expressément. Néan-moins, certains juristes souli-gnent, que cette pratique en dehors de toute nécessité mé-dicale constitue une atteinte à l’intégrité du corps humain, ce que l’article 16-3 du Code civil prohibe de façon stricte. Bien plus ils font remarquer qu’une telle atteinte, pourrait être poursuivie sur le plan pénal au même titre que l’excision, en ce qu’elle constitue une muti-lation prohibée par les articles 222-1 et suivants du code pé-nal. Heureusement, ces argu-ments n’ont jamais été suivis et la circoncision rituelle n’a jamais fait l’objet de condam-nations civiles ou pénales en France. On peut simplement citer une jurisprudence qui a condamné un mari à des dom-mages et intérêts pour avoir

pratiqué un tel acte à l’insu de sa femme. Il semble admis, à cet égard que la circoncision doit être effectuée avec l’ac-cord des deux parents, et ce-lui de l’enfant mineur lorsqu’il a «l’âge et la maturité suffisante». On peut donc constater que si le juge estime qu’un double consentement doit être donné, il admet par la même la licéité de la circoncision. Sous l’angle juridique, il nous semble que l’interdiction de la circoncision serait une violation grave de deux principes fondamentaux : la liberté religieuse et le droit dont disposent les parents titu-laires de l’autorité parentale. Ce droit à l’éducation implique entre autre le droit d’élever leurs enfants dans une confes-sion religieuse, pourvu qu’ils ne compromettent pas la santé, la

La circoncision serait-elle en danger ? Après l’interdiction de l’abattage rituel adoptée par la chambre basse du parle-ment néerlandais, des voix se font entendre pour dénoncer la circoncision.

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence 25N°16 - Février 2012

Réfle

xion

pratiqué un tel acte à l’insu de sa femme. Il semble admis, à cet égard que la circoncision doit être effectuée avec l’ac-cord des deux parents, et ce-lui de l’enfant mineur lorsqu’il a «l’âge et la maturité suffisante». On peut donc constater que si le juge estime qu’un double consentement doit être donné, il admet par la même la licéité de la circoncision. Sous l’angle juridique, il nous semble que l’interdiction de la circoncision serait une violation grave de deux principes fondamentaux : la liberté religieuse et le droit dont disposent les parents titu-laires de l’autorité parentale. Ce droit à l’éducation implique entre autre le droit d’élever leurs enfants dans une confes-sion religieuse, pourvu qu’ils ne compromettent pas la santé, la

sécurité, la moralité ou l’édu-cation de leur enfant mineur. Il apparait que l’atteinte à l’intégrité physique impliquée par la circoncision est minime, alors que l’interdiction d’une telle pratique constituerait une atteinte grave à la liberté de culte. Ainsi la balance des in-térêts en cause plaide indis-cutablement en faveur de la circoncision. Bien plus, si on se place sur le terrain des droits fondamentaux, c’est l’interdic-tion de la circoncision qui pose problème et constitue une atteinte grave aux droits de l’homme. Une inquiétante répétition de l'histoireCes mouvements en faveur de l’interdiction de l’abattage ri-tuel et de la circoncision nous rappellent les périodes les plus sombres de notre histoire ou par pur antisémitisme et xéno-phobie des mesures similaires avaient été prises dans le seul but d’empêcher les juifs et les musulmans de pratiquer leur culte. Désormais on risque de parvenir aux mêmes résul-tats mais sur le fondement de nobles motifs que tout individu animé de bons sentiments ne peut que partager. Au nom des droits de l’homme, du res-pect de l’animal et de la per-sonne humaine, l’intolérance religieuse se voit ainsi habillée d’une légitimité incontestable. Bien plus, à travers les critiques

adressées à l’abattage rituel et à la circoncision, ceux qui la pratiquent sont désormais stig-matisés comme des personnes cruelles et sanguinaires. Com-ment ne pas faire le lien avec l’image du juif qui était véhicu-lée pendant des siècles à tra-vers le mythe du meurtre rituel ? Curieuse répétition de l’histoire à laquelle nous sommes habi-tués, sous la bénédiction sacro sainte de l’idéologie de droits de l’homme qui détient ainsi ce pouvoir pervers de renverser les valeurs et de transformer les agresseurs en victime et inver-sement.

Conclusion : la crise le la trans-missionNos sociétés modernes traver-sent une véritable crise de la transmission, et les arguments invoqués contre la circoncision, qui est le symbole même de la transmission de la religion, sont très symptomatiques de cette crise. Dans cette vision tota-litaire des droits de l’homme, l’individu se suffit à lui-même, un enfant nait sur une page vierge, sans histoire et sans pas-sé, et il appartiendrait ensuite à cet enfant devenu grand de choisir sa religion, sa culture et son mode de vie. Dans cette logique, en marquant ainsi l’enfant dès sa naissance d’un signe distinctif, on porte at-teinte à sa liberté de choix. Mais on oublie tout simplement que le fondement même de

l’humanité repose sur la néces-sité de la transmission entre les générations. Seule cette trans-mission permet ainsi de sortir des limites étroites d’une seule vie, chacun pouvant terminer l’œuvre de ceux qui précédent et laisser l’ouvrage aux mains de ceux qui suivront. Il ne s’agit pas de répéter inlassablement le passé, mais d’assumer son histoire, afin de pouvoir inno-ver : être soit même grâce aux autres. Notre civilisation occi-dentale fortement marquée par le christianisme devrait aussi se souvenir que la religion chrétienne n’est pas née d’elle-même, elle a hérité d’une autre religion grâce à un juif circoncis qui avait pleinement assumé son héritage. Cette magistrale leçon de vie est une invitation à l’optimisme et à l’humilité. C’est à nous peuple juif, por-teur d’une longue tradition et fidèle à notre héritage, de re-dire le sens et l’importance de ces notions et de réfléchir aux conditions d’une réappropria-tion de la transmission dans notre modernité.

La circoncision serait-elle en danger ? Après l’interdiction de l’abattage rituel adoptée par la chambre basse du parle-ment néerlandais, des voix se font entendre pour dénoncer la circoncision.

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence26 N°16 - Février 2012

Nos racinesPar Eric Dahan

Le souvenir de Jérusalem hante littéralement la mémoire juive. Dans la Bible, Jérusalem est asso-ciée à la Aqedat Itszaq, au temple, à la royauté issue de David. Avec la des-truction du temple, le souvenir de Jérusalem se retrouve ensuite dans toutes les strates de la lit-térature qui accompagnent et suivent ce tragique évènement. Le Talmud évoque largement la ville, pour pleurer sur sa destruc-tion, pour évoquer les cérémo-nies du temple ou discuter des particularités halakhiques liées à Jérusalem. Le souvenir du ser-vice au temple est largement évoqué dans la prière et d’une manière générale la liturgie, tan-dis que le souhait ardent de voir la reconstruction de la ville et le souvenir de sa grandeur passée deviennent un thème central de la poésie liturgique, le piyyut.Mais c’est au Moyen Age, sous

la plume de Juda Ha-levi, que l’évocation de Jérusalem va trou-ver un accent inconnu jusqu’alors, mêlant le souvenir antique de la ville, la nostalgie quasi-ment amoureuse de Jé-rusalem et la réalisation

concrète du voyage pour reve-nir sur sa terre. Ces poèmes, au nombre d’une trentaine, passe-ront à la postérité sous le nom de Chants de Sion, ou Sionides.Juda Halévi représente l’une des figures marquantes du judaïsme andalou à l’époque de l’Age d ’or andalou. Tout à la fois poète, médecin, penseur du judaïsme, il entrera définitivement dans la lé-

gende par son départ d’Espagne pour Eretz Israel en 1140 et sa mort, sur-venue pro-bablement dès son arrivée en Terre Sainte au cours de l’été 1141. L’histoire de

cette vie hors du commun peut être reconstituée à travers ses poèmes et des lettres retrouvées dans la Gueniza du Caire, échan-gées avec des proches. Juda Halévi fut ainsi un jeune homme très doué dès son jeune âge, qui naquit à Tudèle en 1075. Très vite attiré par la culture brillante qui a alors cours dans l’Andalousie musulmane, il s’impose rapide-ment comme l’un des maîtres de la nouvelle poésie hébraïque qui fleurit alors, auprès de ses amis Moshe et Avraham Ibn Ezra. Suivant les canons de cet art, il compose à la fois des poèmes profanes, traitant de l’amour, la nature, l’amitié, et une vaste poésie sacrée, destinée à agré-menter la prière publique, qui acquiert une grande renommée et fut intégrée rapidement dans la liturgie synagogale. Mais en 1125, le meurtre de son ami, Jo-seph Proutsiel dit Cidellus, méde-cin du roi Alphonse V et protec-teur de ses coreligionnaires, par des chrétiens fanatiques change complètement sa perception de la place des juifs dans la so-ciété espagnole. Halévi prend conscience de l’extrême fra-

gilité de la condition juive, bal-lotée entre Islam et chrétienté, du fait des guerres incessantes entre les deux camps, et de la futilité des politiques tendant à s’en remettre à un protecteur. Très lentement, ce processus va le conduire à formuler l’idée d’un retour en terre sainte, Se-lon le mot du professeur Itshak Baer, « le poète a grandi avec les évènements politiques de son époque pour devenir à la fin le visionnaire, le prophète de son temps et des générations futures ».

Cette idée de retour en Eretz Israel, tout à fait propre à Juda Halévi parmi ses amis, l’obsède. Elle est présente dans son Kuzari, composé probablement entre 1130 et 1140. L’argument de cet ouvrage est bien connu : basé sur un fait historique, la conver-sion du roi khazar au judaïsme au IXème siècle, l’auteur met en scène un dialogue entre le roi des Khazars et le rabbin, pré-texte pour passer en revue les différentes facettes du judaïsme, démontrer l’inanité des accu-sations envers lui, la justesse de son approche, la dépendance des autres religions monothéistes à l’égard du judaïsme. A la fin de l’ouvrage, reprenant les argu-ments du rabbin, le roi des kha-zars reproche à ce dernier de ne pas se rendre en Eretz Israel, la terre de la prophétie et de la présence divine, reproche que le rabbin accepte avec confu-sion. C’est finalement Juda Halévi en personne qui entreprendra le voyage en Terre Sainte. A SUIVRE dans le prochain Lev Hair !

Les SIONIDES, chants d’amour de Jérusalem, de Juda Halévi

1ère PARTIE

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Point de vuePr Hagay Sobol

Certains ont voulu voir un parallèle entre le destin de Guilad Shalit et celui de Salah Hamouri. Pour-tant, rien n’est moins vrai et pour s’en convaincre il suffit de revenir sur les faits.

Lors de sa libération d’entre les mains du Hamas, Guilad Shalit n’a pas immédiatement pris la parole pour s’élever contre les conditions inhumaines dans lesquelles il a été détenu pen-dant cinq ans, sans jugement et au secret, après avoir été enlevé en territoire israélien par une entité terroriste. Non. Son premier geste a été de s’adresser aux 1050 prisonniers palestiniens échangés dans le même temps, afin « qu’ils œu-vrent en faveur de la Paix ». A sa sortie, il y avait la joie d’as-sister au retour d’un fils, mais il y avait également la peine pour les victimes des attentats de ceux qu’on libérait, ainsi que la crainte qu’ils ne récidivent.

Quel contraste avec les débor-dements auxquels nous avons assisté à Gaza, rythmés par la reprise des tirs de missiles sur la population civile israélienne. Salah Hamouri appartenait au groupe des détenus qui ont été élargis lors de la deu-xième phase de l’accord Shalit. Contrairement à ce dernier, il a bénéficié, ainsi que ses collè-gues, d’un jugement équitable à la suite duquel il a été recon-nu coupable d’appartenance au Front Populaire de Libéra-

tion de la Palestine (FPLP), et de tentative d’assassinat sur la personne du Rav Obadia Yos-sef, aujourd’hui âgé de 91 ans.

Quant à ses conditions de dé-tention, elles étaient conformes aux normes internationales, lui garantissant tout ce que n’a pu obtenir le jeune israélien durant son incarcération. Mais là n’est pas la seule différence, il a dé-claré, une fois libre à l’Agence Reuters et malgré ses engage-ments « qu’il ne regrettait pas la voie qu'il avait choisie » et que l’ancien Grand Rabbin d’Israël « est et restera le symbole du racisme et du fanatisme d'Israël », alors que celui-ci venait de plaider sa libération anticipée.

En définitive, le seul point com-mun de Guilad Shalit et Salah Hamouri est leur nationalité française. Et c’est là précisé-ment que réside le danger.

L’emprisonnement de ces deux jeunes gens a été à l’origine d’une très forte mobilisation na-tionale. Le chef de l’état ainsi que d’autres personnalités émi-nentes n’ont pas ménagé leurs efforts pour obtenir leur libéra-tion. Dans chaque camp, on a beaucoup glosé sur le bienfon-

d é de telles inter-

ventions. Pourtant, le Prési-dent de la République est

tout à fait dans son rôle lorsqu’il demande la libération ou le ra-patriement d’un citoyen fran-çais incarcéré à l’étranger, qu’il soit innocent ou coupable.

Par contre ce qui est critiquable, c’est que d’autres aient jeté de l’huile sur le feu en travestissant les faits. D’une part, il a été dé-noncé un « procès politique » dont serait injustement victime un « jeune étudiant franco-pa-lestinien », malgré ses aveux. Et d’autre part on a diabolisé le « soldat Shalit », alors que ce dernier faisait simplement son service militaire lors de son en-lèvement. Agir de la sorte, non seulement ne fait pas avancer la cause de la Paix, mais cela revient à inscrire le conflit israé-lo-palestinien dans notre pay-sage français.

Aussi, j’en appelle aux respon-sables politiques, à nos élus, de faire tout ce qui est en leur pouvoir, lors des prochaines échéances électorales, pour éviter qu’un conflit extérieur soit importé en France. Car dans le cas contraire cela attiserait les braises d’un conflit commu-nautariste qui pourrait enflam-mer la communauté nationale toute entière.

Libération de Guilad Shalit et Salah Hamouri : Les deux faces d’une même pièce ?

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d é de telles inter-

ventions. Pourtant, le Prési-dent de la République est

tout à fait dans son rôle lorsqu’il demande la libération ou le ra-patriement d’un citoyen fran-çais incarcéré à l’étranger, qu’il soit innocent ou coupable.

Par contre ce qui est critiquable, c’est que d’autres aient jeté de l’huile sur le feu en travestissant les faits. D’une part, il a été dé-noncé un « procès politique » dont serait injustement victime un « jeune étudiant franco-pa-lestinien », malgré ses aveux. Et d’autre part on a diabolisé le « soldat Shalit », alors que ce dernier faisait simplement son service militaire lors de son en-lèvement. Agir de la sorte, non seulement ne fait pas avancer la cause de la Paix, mais cela revient à inscrire le conflit israé-lo-palestinien dans notre pay-sage français.

Aussi, j’en appelle aux respon-sables politiques, à nos élus, de faire tout ce qui est en leur pouvoir, lors des prochaines échéances électorales, pour éviter qu’un conflit extérieur soit importé en France. Car dans le cas contraire cela attiserait les braises d’un conflit commu-nautariste qui pourrait enflam-mer la communauté nationale toute entière.

Libération de Guilad Shalit et Salah Hamouri : Les deux faces d’une même pièce ?

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Judaïsme & Sociétépar Bernard REBOUH

D’où Jean de La Fontaine a-t-il puisé son inspiration pour écrire autant de « fables » qui si justement décrivent des qualités ou des défauts si profondé-ment humains ?Les éditions classiques ne man-quent pas de citer Esope, Phèdre et beaucoup d’autres.L’exemple qui suit ne doit pas manquer de surprendre.

Résumé biographique : - Naissance à Château-Thierry le 7 ou 8 juillet 1621- Mort à Paris le 13 avril 1695Il a beaucoup écrit de textes brefs connus sous le nom de « fables ».On a pris l’habitude d’enseigner certaines fables aux jeunes en-fants ce qui a accrédité l’idée que ces textes sont légers. En réalité ils expriment, sous une forme très accessible des réali-tés humaines profondes et fon-damentales. Hermétique, de manière à n'être compris que par une prétendue élite intel-lectuelle.Ceux qui n’ont qu’à leur por-tée des expressions simples bien que profondes sont méprisés.Il n’en demeure pas moins que les Fables de Jean de La Fon-taine reflètent une connais-sance profonde de l’âme hu-maine avec ses défauts et ses qualités.

Nous vous proposons de relire la fable « LE LOUP ET LA CIGOGNE »

Les loups mangent gloutonnement,Un loup donc étant de frairieSe pressa, dit-on, tellementQu’il en pensa perdre la vie :Un os lui demeura bien avant au gosier,De bonheur pour ce loup, qui ne pouvait crier,Près de là passe une cigogne,Il lui fait signe ; elle accourt.Voilà l’opératrice aussitôt en besogne.Elle retira l’os ; puis pour un si bon tour,Elle demanda son salaire.« Votre salaire ? dit le loup :Vous riez banne commère !Quoi ? ce n’est pas encor beaucoupD’avoir de mon gosier retiré votre cou ?Allez, vous êtes une ingrate :Ne tombez jamais sous ma patte »

Ce texte illustre magnifiquement, en peu de mots, l’orgueil, la suffi-sance, et la prétention des grands de ce monde sous quelque ré-gime que ce soit.Dans la détresse ils rampent et supplient, puis enfin sauvés, ils igno-rent leurs bienfaiteurs et essaient De nier leur action salvatrice.

Je vous invite à comparer cette fable avec l’extrait suivant du mi-drach (béréchit Rabba, 64,10) :

Ayant avalé un os, le lion, roi des animaux, cherchait partout qui l’en débarrasserait. Il rencontra un héron, à qui il demanda, moyennant salaire, de l’ôter de sa gorge.L’oiseau Introduisit sa tête dans le gosier du lion, retira l’os, puis ré-clama la rétribution convenue.« Hé ! l’ami, répondit le souverain, ne suffit-il pas d’avoir retiré ta tête saine et sauve de Ma bouche , qu’il te faille encore un salaire ?( cf : TALEILE OROT ; PERLES DE ROSEE – BERECHIT, page 235)

Dans le « Midrach raconte » on trouve un récit similaire (béréchit, page 28) ; dans la paracha Toledot ;Il y est question de Rabbi Yéhochoua ben Hanania, qui vivait à l’époque de l’oppression exercée par l’Empire Romain.

Conclusion :Nos oppresseurs sont souvent si féroces et si impitoyables qu’on en est réduit à se contenter du moindre mal que certains nous réservent, non par bonté, mais bien plutôt par une « faiblesse » irrationnelle, in-volontaire de leur part, qui, providentiellement peut être bénéfique pour le Peuple Juif.

Jean de LA FONTAINE et le Judaïsme

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°16 - Février 2012 31

Nous vous proposons de relire la fable « LE LOUP ET LA CIGOGNE »

Les loups mangent gloutonnement,Un loup donc étant de frairieSe pressa, dit-on, tellementQu’il en pensa perdre la vie :Un os lui demeura bien avant au gosier,De bonheur pour ce loup, qui ne pouvait crier,Près de là passe une cigogne,Il lui fait signe ; elle accourt.Voilà l’opératrice aussitôt en besogne.Elle retira l’os ; puis pour un si bon tour,Elle demanda son salaire.« Votre salaire ? dit le loup :Vous riez banne commère !Quoi ? ce n’est pas encor beaucoupD’avoir de mon gosier retiré votre cou ?Allez, vous êtes une ingrate :Ne tombez jamais sous ma patte »

Ce texte illustre magnifiquement, en peu de mots, l’orgueil, la suffi-sance, et la prétention des grands de ce monde sous quelque ré-gime que ce soit.Dans la détresse ils rampent et supplient, puis enfin sauvés, ils igno-rent leurs bienfaiteurs et essaient De nier leur action salvatrice.

Je vous invite à comparer cette fable avec l’extrait suivant du mi-drach (béréchit Rabba, 64,10) :

Ayant avalé un os, le lion, roi des animaux, cherchait partout qui l’en débarrasserait. Il rencontra un héron, à qui il demanda, moyennant salaire, de l’ôter de sa gorge.L’oiseau Introduisit sa tête dans le gosier du lion, retira l’os, puis ré-clama la rétribution convenue.« Hé ! l’ami, répondit le souverain, ne suffit-il pas d’avoir retiré ta tête saine et sauve de Ma bouche , qu’il te faille encore un salaire ?( cf : TALEILE OROT ; PERLES DE ROSEE – BERECHIT, page 235)

Dans le « Midrach raconte » on trouve un récit similaire (béréchit, page 28) ; dans la paracha Toledot ;Il y est question de Rabbi Yéhochoua ben Hanania, qui vivait à l’époque de l’oppression exercée par l’Empire Romain.

Conclusion :Nos oppresseurs sont souvent si féroces et si impitoyables qu’on en est réduit à se contenter du moindre mal que certains nous réservent, non par bonté, mais bien plutôt par une « faiblesse » irrationnelle, in-volontaire de leur part, qui, providentiellement peut être bénéfique pour le Peuple Juif.

Jean de LA FONTAINE et le Judaïsme

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence32 N°16 - Février 2012

Tribune LibrePar Jacques Benillouche

La présence de la petite mino-rité juive dans la nouvelle Tuni-sie est un symbole historique qui contribue à l'ouverture du pays sur le monde. Des 110.000 juifs vivant à la veille de l’indépendance de la Tunisie, le 20 mars 1956, 1.500 restent encore dans le pays, la grande majorité sur l'île de Djerba. Ils sont complètement intégrés à la population depuis des millénaires et, s’ils parlent certes quelques bribes d’hé-breu et étudient les textes sa-crés, ils n’ont aucune volonté de s’expatrier malgré les appels du pied périodiques des diri-geants israéliens. Ils vivent d’un petit commerce d’artisanat et de quelques opérations de change avec les touristes qui se pressent dans leurs boutiques.A l’occasion de la commémo-ration de la rafle des juifs de Tu-nis du 9 décembre 1942, orga-nisée à Yad Vashem, le memo-rial aux victimes de la Shoah à Jérusalem, à l’initiative de l’his-torien Claude Sitbon, le rabbin Eric Bellaïche, petit-fils du grand rabbin de Tunisie sous l’Occu-pation, avait reçu la charge de réciter quelques psaumes à la mémoire des disparus.

Appel du pied aux juifsLe vice-Premier ministre israé-lien, Sylvain Shalom, né à Ga-bès, au sud-est de la Tunisie, en a profité pour lancer un appel aux juifs de Tunisie à venir s’ins-taller en Israël. Cette démarche n’est pas nouvelle car elle est réitérée à chaque occasion, mais les juifs de l'île de Djerba n’ont jamais accepté de quitter le pays qu’ils estiment le leur. Le départ des juifs de Tunisie avait été vécu par Habib Bourguiba,

le père de l'indépendance tu-nisienne, comme une injustice et un malentendu car ils repré-sentaient à l’époque les forces vives du pays, les seuls qui avaient pu accéder en masse au savoir alors que la politique colonialiste tendait à limiter l’éducation française aux au-tochtones.Le parti islamiste tunisien Enna-hda a immédiatement réagi en jugeant cette déclaration «ir-responsable et irrationnelle». Et d'ajouter:«La Tunisie reste, aujourd’hui et demain, un État démocra-tique qui respecte ses citoyens et veille sur eux quelle que soit leur religion. Les membres de la communauté juive en Tunisie sont des citoyens jouissant de la plénitude de leurs droits et de leurs devoirs». La minorité juive constitue pour-tant une présence négligeable. Constituée en majorité de vieux attachés à leurs habitudes et leurs souvenirs, elle serait un poids beaucoup plus qu’une ri-chesse pour Israël. Le président

de la communauté juive de Tu-nisie, Roger Bismuth, a lui-aussi donné le ton en qualifiant la déclaration du vice-Premier mi-nistre israélien de «tentative de saper le processus engagé par la Tunisie». Il estime que: «aucune partie étrangère n’a le droit de s’ingérer dans les affaires de la Tunisie, y compris les affaires de la communauté juive établie dans ce pays de-puis plus de trois mille ans. La communauté juive aime la Tu-nisie et n’envisage pas de la quitter.»

Une présence négligeableTous les dirigeants juifs sont mon-tés au créneau pour fustiger cette déclaration mais la ques-tion ouverte concerne l’enjeu de cette minuscule commu-nauté ancrée dans la tradition et dans le refus de quitter le pays. Ceux qui restent ne s’es-timent pas en danger mais ils avouent que leurs jeunes n’ont plus d’avenir dans le pays. Nous avons rencontré Elie, quelques jours après son immigration dis-

Les Tunisiens tiennent à leurs juifs

crète en Israël. Il représente une exception car il n’avait rien à reprocher à sa vie relativement aisée à Djerba. Il travaillait dans l’informatique, donnait des cours d’hébreu et de Torah aux jeunes et ses jeunes enfants, qui parlent l’arabe, étaient bien in-tégrés dans l’île. Il a avoué qu’il aurait pu continuer à vivre dans le pays même en tant que mi-noritaire. Mais il nous montra ses quatre soeurs, âgées de 15 à 20 ans, pour lesquelles il avait fait le grand saut. Par ailleurs, avec l’arrivée des islamistes au pouvoir, il craint de retrouver un statut de «dihmi», citoyen de seconde zone, aboli par la France en 1881.

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence34 N°16 - Février 2012

ActualitésPar Eyal Nathan

La présentation du rapport sur « La géopolitique de l’eau » à l’Assemblée Nationale le 13 dé-cembre 2011 a suscité de très vives réactions suite aux propos tenus par Jean Glavany. Il n’a pas hésité à parler « d’un nouvel apartheid » lors de la présentation des travaux de la mission d’infor-mation sur le sujet devant la com-mission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale. Nous reproduisons ici les commu-niqués de Claude Goasguen et de Rudy Salles, ainsi que les cour-riers de Renaud Muselier et de Lionnel Luca .

Communiqué de presse de Claude GOASGUEN Claude Goasguen déplore les propos tenus à l’égard d’Israël dans le rapport d’information de M. Jean Glavany, déposé devant la commission des Affaires étran-gères, à propos de la géopoli-tique de l’eau au Moyen-Orient. Les propos tenus par le rapporteur socialiste sont en effet totalement inacceptables. Dans l’encadré n°3 intitulé «l’eau révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient», le rapporteur n’hésite pas à qualifier de nouvel apartheid à l’égard des palestiniens, la poli-tique de l’Etat d’Israël. Ces propos d'une extrême gravité mettent en cause non seulement, un état re-connu depuis 1948 par l'ONU et qui a des liens d'amitié avec la France, mais laisse entendre que la France accepterait qu'un de ses partenaires puisse pratiquer une telle politique ségrégation-niste.Dans ces conditions, je demande au Président de la commission des Affaires étrangères, M. Axel Poniatowski et au président de la mission d'information, M. Lion-

nel Luca, ainsi qu’aux autres membres de cette mission d'in-formation de bien vouloir se dé-solidariser de cette publication et de condamner fermement l'uti-lisation d'une terminologie infa-mante à l'égard de l'État d'Israël.Je souhaite de surcroît que les diri-geants du parti socialiste, dont est membre M. Glavany, condam-nent ses propos et s'en expliquent publiquement.

Communiqué de Rudy Salles et son suppléant Philippe Soussi : « Une présentation caricaturale et une charge irresponsable contre Israël »Le député Rudy Salles, Vice-prési-dent du Groupe d’Amitié France-Israël, Président de l'association France-Israël Côte d'Azur, a tenu à faire part de son plus vif désac-cord tant sur certains éléments du dossier que sur la formulation employée par le rapporteur, le député Jean Glavany (PS).Rudy Salles a affiché son oppo-sition sans ambiguïté : « De tous les membres présents à cette présentation, j’ai été le seul à m’élever contre les termes conte-nus notamment dans l’encadré 3 du rapport. Pour résumer la te-neur générale du rapport, Israël est accusé de pratiquer « l’Apar-theid » (sic) de l’eau vis-à-vis des populations palestiniennes. Cette présentation est caricaturale et contient tous les poncifs que nous avons l’habitude d’entendre pour attaquer Israël, la seule démocra-tie véritable dans cette région du monde. Les propos rapportés par M. Glavany sont inadmissibles, in-jurieux et ne font pas honneur à notre Assemblée. Dans un Moyen-Orient qui a besoin de calme et de réflexion pour sortir d’une crise majeure, il est irresponsable de

renforcer les antagonismes avec de tels propos sur un sujet aussi sérieux qui mérite un traitement technique et dépassionné autant que se peut. »

« Qu’un pays tiers, la France, avec le poids de sa parole s’immisce de cette façon dans le débat me paraît inconcevable, surtout pour surexciter les esprits. J’attends des explications et la condamnation de cette charge irresponsable contre Israël » conclut Rudy Salles, et son suppléant, Philippe Soussi, adjoint délégué aux affaires mé-diterranéennes à la ville de Nice, et candidat désigné par le Nou-veau Centre dans la 8e circons-cription des Français de l’étran-ger aux élections législatives de juin prochain.

"La géopolitique de l'eau" : Vives réactions suite aux propos de Jean Glavany à l’Assemblée Nationale

Rapport d’information : « La géopolitique de l’eau » http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i4070.pdf

Compte-rendu de la Commission des affaires étrangères du 13/12/11Examen du rapport : http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-cafe/11-12/c1112025.asp

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renforcer les antagonismes avec de tels propos sur un sujet aussi sérieux qui mérite un traitement technique et dépassionné autant que se peut. »

« Qu’un pays tiers, la France, avec le poids de sa parole s’immisce de cette façon dans le débat me paraît inconcevable, surtout pour surexciter les esprits. J’attends des explications et la condamnation de cette charge irresponsable contre Israël » conclut Rudy Salles, et son suppléant, Philippe Soussi, adjoint délégué aux affaires mé-diterranéennes à la ville de Nice, et candidat désigné par le Nou-veau Centre dans la 8e circons-cription des Français de l’étran-ger aux élections législatives de juin prochain.

"La géopolitique de l'eau" : Vives réactions suite aux propos de Jean Glavany à l’Assemblée Nationale

Rapport d’information : « La géopolitique de l’eau » http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i4070.pdf

Compte-rendu de la Commission des affaires étrangères du 13/12/11Examen du rapport : http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-cafe/11-12/c1112025.asp

Actu

alité

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence36 N°16 - Février 2012

Actualités sur le vifPar Gabriel COHEN

Suite à la publication dans le journal « La Provence » d’un article intitulé : « Arnaque au CO2, la vie dorée des Marseillais réfugiés en Israël », le Crif Marseille-Provence et le Crif National ont publié les communiqués suivant (lettre ci jointe)

Réponse de Philippe MINARD, Directeur de la rédaction Groupe La Provence, à l’attention du CRIF

Madame, J'ai lu avec la plus grande attention votre texte suite à notre article consacré à l'es-croquerie à la TVA. Bien sûr les mots ont un sens, et loin de nous la pensée de désigner à la vindicte telle ou telle partie de la com-munauté marseillaise. La rédaction est particulièrement attentive et sensibilisée à la vie des communautés en général, à la votre en particulier.A aucun moment, en racontant ce fait di-vers peu banal, nous n'avons amalgamé l'ensemble de votre communauté, à ces délinquants professionnels.Nous avons évoqué le "milieu juif", comme nous aurions évoqué le "milieu corse", le "milieu parisien", le " milieu russe". Le mi-lieu, comme le précise le dictionnaire, est un ensemble de personnes en marge de la loi, qui vivent de trafics illicites. En ce sens, il y a de fait des milieux dans toutes les com-munautés, avec c'est vrai, des spécialités.J'ajoute que le journaliste qui a écrit cet article, a toujours été un fervent défenseur des droits et des libertés, et votre Conseil a pu le vérifier à plusieurs reprises.Votre texte ne peut à mon sens constituer une réponse, en ce sens que le fait dénon-cé n'est pas avéré. Il pourrait devenir une précision suite à l'utilisation d'un mot que nous avons interprété différemment. Mais je crains que cette précision attire défa-vorablement l'attention sur un problème non ressenti par la communauté dans son ensemble.Je me tiens à votre disposition pour en par-ler avec vous.Bien cordialement,

Philippe MINARDDirecteur de la rédaction

Groupe La Provence

Quota carbonne : Communiqué du Crif Marseille-Provence et du Crif National

Lettre de Richard PRASQUIER, Président national du CRIF et de Michèle TEBOUL, Présidente du CRIF Provence

à l’attention du directeur du Journal La Provence

Monsieur le Directeur de la rédaction.

Votre réponse au texte qui vous a été envoyé par la Présidente du CRIF Provence nous laisse pour le moins perplexes.Ce n’est pas seulement à Marseille que l’article incriminé, par les termes utilisés, les ambiguïtés et les sous-entendus qu’ils véhiculaient a profon-dément choqué le « milieu » juif. Votre recherche dans le dictionnaire sur le sens de ce mot a été bien partielle: doit-on considérer, quand on lit l’expression « dans le milieu médical » que l’on se réfère uniquement aux médecins « qui vivent en marge de la loi »? Et lorsque vous écrivez dans la Provence, « dans les milieux politiques…. » doit-on en conclure que vous ne parlez que des hommes politiques mis en examen?Evidemment non. Vous parlez alors d’éléments représentatifs de l’en-semble d’un groupe d’individus. C’est pourquoi, en lisant l’expression de « milieu » juif, c’est la communauté juive entière qui s’est sentie pointée du doigt et stigmatisée.Ce n’est pas tout. Vous écrivez que évoquer le milieu juif, c’est comme évoquer le milieu corse, le milieu parisien ou le milieu russe. Pouvez-vous nous indiquer combien de corses, de parisiens ou de russes ont dans le passé été agressés, pourchassés, voire assassinés à la suite de telles allé-gations ?Les accusations de comportements criminels portées à l’égard des Juifs ont conduit à de multiples reprises à des pogromes et à des assassinats. Il n’ y a pas si longtemps, dans notre pays même, des journaux se faisaient une spécialité de décrire la « criminalité juive ». Nous n’en sommes heu-reusement plus là, mais le temps n’est pas encore venu où les blagues sur les juifs auront la même saveur soi-disant ( ?) innocemment folklorique que les blagues sur les corses ou les belges.

Vous auriez réfléchi à deux fois avant d’écrire par exemple que telle ou telle violence à l’encontre des femmes serait caractéristique du « milieu musulman » et vous auriez eu mille fois raison de vous abstenir de le faire. Car toute stigmatisation d’un groupe à partir des actions criminelles de certains des individus de ce groupe est un appel à la haine. En ce qui concerne les Juifs cela porte le nom d’antisémitisme. Sartre a écrit que quand on est volé par un fourreur qui se trouve être juif et qu’on proteste en disant que tous les juifs sont des voleurs, alors que l’on pourrait aussi bien dire que tous les fourreurs sont des voleurs , on fait le choix de l’antisémitisme. Votre article, en incriminant le « milieu juif » a emprunté cette direction. Peut-être l’a-t-il fait par mégarde, mais cela méritait alors au moins des excuses. Nous ne les avons malheureusement pas trouvées dans votre réponse. Peut-être n’est-il pas trop tard.Nous vous adressons, Monsieur le Directeur de la rédaction, nos senti-ments distingués.

Richard PRASQUIER Michèle TEBOULPrésident national du CRIF Présidente du CRIF Provence

Vous pouvez retrouver la lettre du Crif Marseille Provence et l’intégralité du dossier sur notre site : www.levhair.com

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°16 - Février 2012 37

Suite à la publication dans le journal « La Provence » d’un article intitulé : « Arnaque au CO2, la vie dorée des Marseillais réfugiés en Israël », le Crif Marseille-Provence et le Crif National ont publié les communiqués suivant (lettre ci jointe)

Réponse de Philippe MINARD, Directeur de la rédaction Groupe La Provence, à l’attention du CRIF

Madame, J'ai lu avec la plus grande attention votre texte suite à notre article consacré à l'es-croquerie à la TVA. Bien sûr les mots ont un sens, et loin de nous la pensée de désigner à la vindicte telle ou telle partie de la com-munauté marseillaise. La rédaction est particulièrement attentive et sensibilisée à la vie des communautés en général, à la votre en particulier.A aucun moment, en racontant ce fait di-vers peu banal, nous n'avons amalgamé l'ensemble de votre communauté, à ces délinquants professionnels.Nous avons évoqué le "milieu juif", comme nous aurions évoqué le "milieu corse", le "milieu parisien", le " milieu russe". Le mi-lieu, comme le précise le dictionnaire, est un ensemble de personnes en marge de la loi, qui vivent de trafics illicites. En ce sens, il y a de fait des milieux dans toutes les com-munautés, avec c'est vrai, des spécialités.J'ajoute que le journaliste qui a écrit cet article, a toujours été un fervent défenseur des droits et des libertés, et votre Conseil a pu le vérifier à plusieurs reprises.Votre texte ne peut à mon sens constituer une réponse, en ce sens que le fait dénon-cé n'est pas avéré. Il pourrait devenir une précision suite à l'utilisation d'un mot que nous avons interprété différemment. Mais je crains que cette précision attire défa-vorablement l'attention sur un problème non ressenti par la communauté dans son ensemble.Je me tiens à votre disposition pour en par-ler avec vous.Bien cordialement,

Philippe MINARDDirecteur de la rédaction

Groupe La Provence

Quota carbonne : Communiqué du Crif Marseille-Provence et du Crif National

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence38 N°16 - Février 2012

MARIAGELa synagogue de OR Aviv a été le cadre merveilleux du mariage célébré le 1 janvier 2012 de David, fils de Jean Pierre et Dominique AHERFI et Kelly Nakache, fille de Guy et Elisabeth Nakache. Une intense émotion a marqué cette cérémonie célébrée par plusieurs Rab-bins (Rav Benzaquen , Rav Ohayon, Rav Rosenthal).Toute L’équipe de la ré-daction souhaite aux deux familles un grand Mazal Tov. Tous nos vœux de bonheur de santé et de prospérité. AMEN

Hanoucca à Plan de Cuques.Comme toutes les années la synago-gue Or Hatikva de Plan de Cuques, a régalé toute la communauté autour d’un buffet sucré, mais surtout n’a pas ou-blié les enfants en leur of-frant plusieurs cadeaux. Bravo encore pour cette belle initiative.

Intronisation d’un SEFER TORAHIntronisation d’un SEFER TORAH au Pavillon 13 avec Rav OHAYON, offert par la Famille Nakache pour l’élévation de l’âme de leur maman PAULETTE KHEMISSA NA-KACHE Z ‘’L , neé Zerbib, décé-dée le 10 tevet 5771.

Coeur de ComPar HAIM Attia

NAISSANCEUn grand Mazal Tov à Gabriel et Déborah COHEN, pour la nais-sance de leur fille LEVANAH,Née le 5 Octobre 2011. L’équipe de Lev Hair magazine et la communauté, adressent toutes leurs félicitations aux parents et grands parents . Longue vie, bonheur et santé à leur petite princesse. Signification de Levanah : Blanche , Lune en hébreu

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°16 - Février 2012 39

MARIAGELa synagogue de OR Aviv a été le cadre merveilleux du mariage célébré le 1 janvier 2012 de David, fils de Jean Pierre et Dominique AHERFI et Kelly Nakache, fille de Guy et Elisabeth Nakache. Une intense émotion a marqué cette cérémonie célébrée par plusieurs Rab-bins (Rav Benzaquen , Rav Ohayon, Rav Rosenthal).Toute L’équipe de la ré-daction souhaite aux deux familles un grand Mazal Tov. Tous nos vœux de bonheur de santé et de prospérité. AMEN

Hanoucca à Plan de Cuques.Comme toutes les années la synago-gue Or Hatikva de Plan de Cuques, a régalé toute la communauté autour d’un buffet sucré, mais surtout n’a pas ou-blié les enfants en leur of-frant plusieurs cadeaux. Bravo encore pour cette belle initiative.

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence40 N°16 - Février 2012

EducationPar Emouna Braverman

Les adolescents - personnages pour le moins contradictoires. Ils sont comme "Dr Jekyll et Mr Hyde". Ils sont à la fois matures et infantiles. Leur conversation est sophistiquée et tellement stéréotypée. Ils sont tellement détachés. Tellement étouffants. Si généreux. Ils sont si beaux et si repoussants. Ils nous respec-tent, ils nous méprisent. Ils nous aiment (et c'est vrai). Ils nous admirent (simplement ils ne le réalisent pas). Ce sont nos ados!

Ils peuvent être adorables. On peut parler de tout ; de D.ieu, de la peine de mort, de la sagesse des anciens. Mais attention! Gare à vous si vous n'écoutez pas at-tentivement ou si vous répondez de façon maladroite. Votre en-fant pourrait subitement se mettre à hurler et partir en trombe dans une autre pièce avant de fondre en larmes. La plupart du temps c'est de vous que votre ado a envie de se moquer. Quoi que vous fas-siez, quand les copains sont là, ne demandez rien sur leur famille, ne mettez pas votre musique trop fort et surtout ne portez pas ce "truc" ringard. N'en faites surtout pas une affaire personnelle. L' une de mes amies est acheteuse pour une superbe boutique mais sa fille de treize ans soutient qu'elle n'a aucun goût! Vous pouvez dans le meilleur des cas partager quelques propos humoristiques mais la plupart du temps c'est de vous que votre ado a envie de se moquer et à ce sujet vous ne devez pas vous en faire sinon vous ratez beau-coup! C'est sûr qu'ils peuvent avoir beaucoup de goût surtout si vous leur prêtez votre carte bleue, et tout ce qu'ils pourraient faire de bien, c'est toujours avec cette même carte !

Comment être le parent d'un ado ?1. Restez calme !Quand vous devez être fermes, restez calme quand bien même vous auriez à répéter inlassa-blement la même chose, restez calme. Ne sombrez pas dans l'hystérie. C'est simple mais effi-cace, si cela vous est possible. Leurs moments de grande émo-tion ne dure pas très longtemps mais si vous répliquez vous risquez de provoquer une forte réaction et de vous enfoncer. Laisser glis-ser ! Quand ils vous disent "je veux rentrer après minuit" vous n'avez qu'à répéter votre argument d'une voix posée "je comprends ta déception mais la réponse est non". Si vous vous entendez dire que les autres mères le permet-tent , tentez un "je suis vraiment désolé mais je t'aime trop pour permettre ça".

2. Ne prenez rien de ce qu'ils di-sent à la lettre ni comme une at-taque personnelle!Ils sont provisoirement malades. Ne tombez pas dans un rapport de force. Faites ce qu'il faut, y compris tourner sa langue sept fois dans sa bouche, même 10 fois, quittez la pièce, utilisez votre technique de respiration (ça peut être salutaire !), mais jamais au grand jamais n'entrez dans le jeu! Les ados sont experts en mani-pulation. Ils savent exactement sur quels registres jouer, quelles cordes faire vibrer. Ne donnez votre avis qu'à la condition qu'il soit donné dans le calme et après mûre réflexion. Si vous êtes prati-

quant, ils pourront tenter quelque chose dans le genre "je ne crois pas à toutes ces interdictions". N'y répondez pas sauf si la question est posée à un moment tranquille et pertinent. Si c'est le cas, alors il y a des chances pour qu'elle soit sérieuse. Si ce ne l'est pas , il s'agit probablement d'une tentative de provocation. La mission à ac-complir serait de vous faire perdre votre sang-froid ou d'avoir une prise de bec !

3. Evitez la critique autant que possible !Montez sur vos grands chevaux le plus rarement possible. Vous n'aimez pas leur tenue ? A moins de transgresser un grand principe (je ne parle pas de s'habiller en blanc en hiver !), laissez faire. Peut être n'appréciez vous pas leur phi-losophie ? Il n'y a rien à craindre, et surtout respectez leur point de vue (et priez pour qu'ils s'en dé-barrassent ). Surtout essayez de ne pas leur "taper l'affiche" de-vant les copains! Les remarques ne se font qu'en privé et moins vous en ferez, mieux cela vaudra. L'éducation est un test permanent de votre volonté et de votre patience.

Prenez plaisir à grandir !4.ComplimenterSoyez généreux en compliments quand cela se justifie et relevez les bons comportements. Comme avec tous les enfants, c'est parfois très difficile d'en trouver mais si in-fime soit-il notez le.

Bonjour David Chouraqui, pouvez-

vous vous présenter brièvement ? Tout d’abord bonne année et mes meilleurs vœux pour 2012. Pour ma présentation rapide, j’ai 34 ans, marié et papa de 2 petites filles magnifique. J’ai fait toute ma car-rière professionnelle dans la ges-tion, la comptabilité, les relations commerciales BtoB et enfin durant les 4 dernières années le manage-ment d’équipe et de projets mar-keting. Plus récemment j’ai créé ma société en franchise, Nounou Passion, spécialisée dans la garde d’enfants à domicile et soutien scolaire

Pouvez-vous nous expliquer l’ac-tivité de Nounou Passion ? Nounou Passion est une société agréée des services à la per-sonne et possède l'agrément qua-lité. Nounou Passion est spécialisée dans la garde d'enfant à domicile de 0 à 3 ans, ainsi que la prise en charge dès la sortie d'école des en-

EDUQUER LES ADOS : De l’Agonie à l’Extase

suite Education

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3. Evitez la critique autant que possible !Montez sur vos grands chevaux le plus rarement possible. Vous n'aimez pas leur tenue ? A moins de transgresser un grand principe (je ne parle pas de s'habiller en blanc en hiver !), laissez faire. Peut être n'appréciez vous pas leur phi-losophie ? Il n'y a rien à craindre, et surtout respectez leur point de vue (et priez pour qu'ils s'en dé-barrassent ). Surtout essayez de ne pas leur "taper l'affiche" de-vant les copains! Les remarques ne se font qu'en privé et moins vous en ferez, mieux cela vaudra. L'éducation est un test permanent de votre volonté et de votre patience.

Prenez plaisir à grandir !4.ComplimenterSoyez généreux en compliments quand cela se justifie et relevez les bons comportements. Comme avec tous les enfants, c'est parfois très difficile d'en trouver mais si in-fime soit-il notez le.

Si vous n'en tenez pas la comp-tabilité eux oui. Même s'ils ne le montrent pas, les ados ont besoin de votre soutien, maintenant plus que jamais.

5. Acceptez la personnalité de vos enfantsLe roi Salomon a dit " éduque ton enfant à sa façon". Appréciez les pour ce qu'ils sont parce qu'il s'agit d'un banal et constant pari. Elever des enfants n'est pas une sinécure et ils ne s'accordent pas toujours avec vos projets d'édu-cation.

Vous verriez bien

votre fils dans les affaires, seule-ment lui a des dispositions artis-tiques réelles. Vous aimeriez que votre fille soit une brillante avo-cate, alors qu'elle ne s'intéresse qu'à la psychologie. Ne les forcez pas à épouser votre vision des choses. Ne participez donc pas à une relation aliénante et frus-trante pour eux. Si vous réussissez dans cette voie, vous gagnerez probablement la guerre !

6.PriezNe sous-estimez pas votre besoin d'une intervention divine; c'est une tâche trop lourde pour s'y at-teler seul !

7. De l'humour !C'est essentiel! Notre Torah nous enseigne que c'est par la joie et

l'humour que nous pouvons pas-ser de l'épreuve à la satisfaction.

8. Sachez profiter de la vieLes conversations à bâton rompu jusqu'à deux heures du matin, le plaisir partagé de leurs réussites, les conversations à table sont au-tant de précieuses occasions de renforcer les liens. Prenez le temps de constater quels merveilleux adultes vous êtes en train d'aider à construire .

Merci à Aish.fr pourleur collaboration.

Bonjour David Chouraqui, pouvez-

vous vous présenter brièvement ? Tout d’abord bonne année et mes meilleurs vœux pour 2012. Pour ma présentation rapide, j’ai 34 ans, marié et papa de 2 petites filles magnifique. J’ai fait toute ma car-rière professionnelle dans la ges-tion, la comptabilité, les relations commerciales BtoB et enfin durant les 4 dernières années le manage-ment d’équipe et de projets mar-keting. Plus récemment j’ai créé ma société en franchise, Nounou Passion, spécialisée dans la garde d’enfants à domicile et soutien scolaire

Pouvez-vous nous expliquer l’ac-tivité de Nounou Passion ? Nounou Passion est une société agréée des services à la per-sonne et possède l'agrément qua-lité. Nounou Passion est spécialisée dans la garde d'enfant à domicile de 0 à 3 ans, ainsi que la prise en charge dès la sortie d'école des en-

fants scolarisés de la maternelle au collège, l'accompagnement aux activités extrascolaires et l'aide aux devoirs.

Pourquoi avoir créé cette société ? J’ai crée ma société car j’ai tou-jours eu la fibre entrepreneuriale et j’ai toujours eu des enfants autour de moi, que ce soit par le métier de ma femme, les membres de ma fa-mille nounou et/ou assistante ma-ternelle et ma propre expérience de baby-sitter, tonton et papa.

Quelle est la spécialisation de votre société ? Contrairement à d’autres sociétés, nous avons fait le choix de nous spécialiser dans une activité unique : la garde d’enfants à domicile. Cette activité étant pour nous un métier à part entière qui demande un investissement total, ne pouvant être fait en complément d’autres activités toutes aussi intéressantes. Notre devise est d’offrir un service de qualité pour nos clients en sélec-

tionnant des intervenantes (Nou-nou) passionnées et expérimentés. D’où le nom « Nounou Passion ».

Quels sont les avantages pour des familles de faire appel à Nounou Passion ? Outre la relation professionnelle et un service de qualité, les familles peuvent bénéficier d’une aide de la CAF (entre 296,77€ et 819,67€ par mois) sous certaines condi-tions mais sans aucune limitation de revenu. Nos agréments ouvrant droit, également, à des avantages fiscaux (la réduction ou le crédit d’impôt de 50% de la dépense) que vous soyez imposables ou non.

Avez-vous des projets pour cette nouvelle année 2012 Oui. Nous sommes en phase d’étude pour l’ouverture d’une nouvelle agence sur Aix-en-Pro-vence. Cet établissement permet-tra une meilleure relation de proxi-mité avec nos clients habitant les environs.

EDUQUER LES ADOS : De l’Agonie à l’Extase

NOUNOU PASSION : L'interview

suite Education

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence42 N°16 - Février 2012

Santé & Bien-êtrePar Gabriel COHEN

Remède de "grand-mère" par excellence, le bicarbo-nate de soude est réputé soigner les aphtes et les brû-lures d'estomac. Le bicar-bonate s’utilise aussi pour l'entretien du linge et de la maison, mais aussi pour l'hy-giène, les soins du corps et pour la cuisine. Le bicarbonate de soude (ou bicarbonate de sodium) est un composé qui se présente dans le commerce sous forme de poudre blanche, fine et inodore, à la saveur alcaline. Il s'agit d'un produit naturel et non polluant.

La petite histoire Les Égyptiens de l'Antiquité utili-saient déjà les propriétés du natron, un miné-ral composé de carbonate de so-

dium et de bicarbonate de so-dium. Ils tiraient cette substance de l'évaporation des lacs salés et l'employaient pour se frotter le corps, comme un savon.En 1791, un chimiste français élabore pour la première fois le bicarbonate de sodium, tel que nous le connaissons aujourd'hui, cependant le raffinage du car-bonate de sodium pour don-ner du bicarbonate de sodium a été mis au point en 1846 par deux boulangers new-yorkais : John Dwight et Austin Church. Ces derniers ont eu l'idée de mélanger du carbonate de so-dium et du lait pour mieux faire lever leur pain.

POUR LES SOINS DU CORPS (BICARBONATE ALIMENTAIRE)

Pour des dents plus blanchesLe bicarbonate blanchit les dents (dentifrice confectionné en mélan-geant avec de l'eau oxygénée) Préparation : Avant le brossage dentaire, saupoudrez quelques grammes de bicarbonate de soude sur votre brosse à dent et frottez doucement. Mise en garde : "Il ne faut pas utiliser le bicarbonate trop souvent. Il peut abîmer l’émail", et l'eau oxygénée attaque les gen-cives : n'en abusez pas

Pour soigner les aphtesLe bicarbo-nate de soude est efficace contre les

aphtes. Il peut donc être utile en bain de bouche.Il rafraichit l’halène Préparation : Diluez une cuillère à café de poudre de bicarbonate dans un verre d'eau froide. Gargarisez-vous jusqu'à disparition des symptômes.

Pour nettoyer le corpsNettoie la peau en profondeur (gom-mage): confection-ner une pâte avec

trois volumes de bicarbonate et un volume d'eau, masser doucement la peau par cercles concentriques et rincer. La peau est prête à rece-voir une crème hydratante.

Pour calmer les coups de soleil Avec des compresses trempées dans une solution réalisée avec une cuillerée à soupe de bicarbonate de sodium dans 25 cl d'eau - les coups de soleil causent des cancers de la peau et sont à éviter absolu-ment, par ailleurs, le bicarbonate de sodium ne dispense pas d'utiliser également une crème réparatrice une fois le mal fait et un écran pro-tecteur pour éviter de l'aggraver ;

Attention, quelques recommanda-tions de base s'imposent : Il n'est pas recommandé de boire un verre d'eau au bicarbonate si vous suivez un régime sans sel. De même, demandez conseil à un mé-decin ou à un pharmacien si vous prenez des médicaments. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans ne devraient pas utiliser ce remède. Si les symptômes persistent plus de deux ou trois jours ou s'aggravent ou sont d'une violence anormale, consultez absolument un médecin.

Pour la cuisine et nettoyant ména-gerLe bicarbonate de soude n'a pas que des vertus santé. Il raviverait les argenteries, décaperait l'acier inoxydable et le bois et pourrait être utilisé comme agent blanchissant dans la lessive !

Pour raviver l'argenterie avec du bi-carbonate :Faire tremper les argenteries dans une casserole d'eau chaude avec une cuillère à soupe de bicarbo-nate.

Pour la lessive au bicarbonate :Afin d'avoir un linge plus blanc, ajouter une cuillère à soupe de bicarbonate directement dans la machine.

Pour entretenir les meubles en bois avec du bicarbonate :Frottez le bois dans le sens des fibres avec une éponge humide saupou-drée de bicarbonate.Attention : Les surfaces en alumi-nium ne doivent jamais être net-toyées au bicarbonate.

Le bicarbonate de soude, les vertus d’une précieuse poudre à tout faire !

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°16 - Février 2012 43

Attention, quelques recommanda-tions de base s'imposent : Il n'est pas recommandé de boire un verre d'eau au bicarbonate si vous suivez un régime sans sel. De même, demandez conseil à un mé-decin ou à un pharmacien si vous prenez des médicaments. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans ne devraient pas utiliser ce remède. Si les symptômes persistent plus de deux ou trois jours ou s'aggravent ou sont d'une violence anormale, consultez absolument un médecin.

Pour la cuisine et nettoyant ména-gerLe bicarbonate de soude n'a pas que des vertus santé. Il raviverait les argenteries, décaperait l'acier inoxydable et le bois et pourrait être utilisé comme agent blanchissant dans la lessive !

Pour raviver l'argenterie avec du bi-carbonate :Faire tremper les argenteries dans une casserole d'eau chaude avec une cuillère à soupe de bicarbo-nate.

Pour la lessive au bicarbonate :Afin d'avoir un linge plus blanc, ajouter une cuillère à soupe de bicarbonate directement dans la machine.

Pour entretenir les meubles en bois avec du bicarbonate :Frottez le bois dans le sens des fibres avec une éponge humide saupou-drée de bicarbonate.Attention : Les surfaces en alumi-nium ne doivent jamais être net-toyées au bicarbonate.

Le bicarbonate de soude, les vertus d’une précieuse poudre à tout faire !

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence44 N°16 - Février 2012

A VOIR ... J. Edgar de • Clint Eastwood Avec Leonardo DiCaprio, Nao-mi Watts, Armie Hammer plus • Genre Drame . Américain

Le film ex-plore la vie publique et privée de l’une des figures les plus puis-santes, les plus contro-versées et les plus énig-matiques du 20e siècle, J. Edgar Hoo-ver. Incarna-tion du main-tien de la loi en Amérique

pendant près de cinquante ans, J. Edgar Hoover était à la fois craint et admiré, honni et révéré. Mais, derrière les portes fermées, il cachait des se-crets qui auraient pu ruiner son image, sa carrière et sa vie.

Intouchables-Olivier Nakache et Eric Tolédano François Clu-zet, Omar Sy, Anne Le Ny • Genre Comédie •Français

L’ h i s t o i r e , est celle d’une ren-contre im-p r o b a b l e , lors d’un e n t r e t i e n d’embauche d’anthologie, entre deux êtres que tout oppose. P h l i p p e ( F r a n ç o i s Cluzet), la quarantaine, est un riche ar istocrate

devenu tétraplégique suite à un acci-dent de parapente. Il ne s’est jamais remis de la mort de son épouse. Driss (Omar Sy), jeune homme vigoureux issu des banlieues, vient de sortir de prison. Il répond à une annonce du Pôle Emploi pour un poste d’auxiliaire de vie. Ce sera le point de départ d’une formidable aventure où chacun se trouvera transformé.

Il s’agit d’un film vrai, non seulement parce qu’il est inspiré d’un fait réel, mais à la façon dont il traite des rap-

ports humains. Tous ceux qui ont tra-vaillé avec des personnes à mobilité réduite le savent. Même s’il s’agit d’un sujet difficile, l’humour ne manque pas. Les répliques caustiques abondent, et à chaque fois elles font mouche. La caméra suit l’évolution des per-sonnages, et l’on voit comment une estime mutuelle s’installe, mais sans concession aucune. Le duo Nakache et Tolédano a signé là une réalisation exemplaire qui fera date.Quant au jeu des acteurs, il est juste, tout en finesse et débordant de na-turel. Omar Sy s’impose par sa pré-sence. Pour autant, son interprétation n’est jamais forcée. François Cluzet, est tout en retenue. Il investi son rôle à tel point que l’on en oublie qu’il ne souffre pas de ce handicap. Tout passe par le regard, les expressions de son visage et les inflexions de sa voix. Décidémment le cinéma français a le vent en poupe et nous, les specta-teurs, avons bien de la chance ! Pr Hagay Sobol

El GUSTO de Safinez Bous-bia avec Mamad Haïder Ben-chaouch, Rachid Berkani, Ah-med Bernaoui - Irlandais

La bonne humeur - el gusto - carac-térise la musique p o p u -laire in-v e n t é e au mi-lieu des a n n é e s 1920 au c œ u r de la Casbah d ' A l g e r

par le grand musicien de l'époque, El Anka. Elle rythme l'enfance de ses jeunes élèves du Conservatoire, arabes ou juifs. L'amitié et leur amour commun pour cette musique qui "fait oublier la misère, la faim, la soif" les rassemblent pendant des années au sein du même orchestre jusqu'à la guerre et ses bouleversements.El Gusto, Buena Vista Social Club algérien, raconte avec émotion et... bonne humeur comment la musique a réuni ceux que l'Histoire a séparés il y a 50 ans.à tel point que l’on en oublie qu’il ne souffre pas de ce handicap. Tout passe par le regard, les expressions de son visage et les inflexions de sa voix. Décidémment le cinéma français a le vent en poupe et nous, les specta-teurs, avons bien de la chance !

CulturePar Gabriel COHEN

A LIRE ...

Le monde d'Hannah de Ariane Bois , Ro-bert Laf-font , 288 pages, 19€.

Hannah, 8 ans, vit dans le " Petit Is-tanbul ", un quartier populaire du XIe arrondissement, qui rassemble une communauté judéo-espagnole joyeuse et attachante. Un jour, dans la rue, elle rencontre Suzon, 9 ans. Malgré tout ce qui les oppose, l'ami-tié est immédiate, passionnée. Mais nous sommes en octobre 1939. Han-nah et sa famille sont des juifs venus de Turquie. La famille de Suzon est originaire de la Creuse. Après l'enga-gement volontaire de son père contre les Allemands, Hannah découvre les alertes, le marché noir, l'exclusion, les expropriations, les menaces, les in-terdictions. Elle est bientôt contrainte de fuir dans une pension catholique en Normandie, puis, après la succes-sion des rafles à Paris, de rejoindre Istanbul en train, avec sa mère, grâce à la nationalité turque de son père. A leur retour à Paris, en 1945, c'est un nouveau déchirement. Le père d'Han-nah et ses grands-parents ont disparu. Tout le quartier est décimé. Hannah veut croire que son père a échappé à la déportation, et seule la présence de Suzon apaise son désespoir. Les an-nées passent. Les deux jeunes filles grandissent, puisent de la force l'une dans l'autre, restent inséparables, tout en prenant des chemins différents. Hannah choisit de faire des études de journalisme ; Suzon préfère les plaisirs et les fêtes, les aventures faciles. C'est alors qu'Hannah découvre un secret si choquant, si brutal, qu'il mène à une rupture avec Suzon et sa famille. En-gagée à France-Soir, elle devient l'une des premières femmes grands repor-ters et sillonne le monde. Jusqu'en mai 68, où le destin permettra à Suzon et Hannah de se retrouver. D'une sensi-bilité et d'une sobriété poignantes, ce roman nous parle de la puissance mi-raculeuse des amitiés qui traversent le temps. Et de la force inouïe que les " survivants " durent trouver en eux pour se reconstruire, surmonter l'absence des disparus

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°16 - Février 2012 45

Mercredi 1er à 18h00 au Centre FlegATELIER D’ÉCRITURE « Kétiva » Animé par Patricia Vidal

Mercredi 1er à 19h00 au Centre FlegTHORA CAFÉ par Rav Emmanuel Taubenblat :

1 Février à 09h00 au lundi 13 février 2012 à 18h00 : TOUT A COMMENCE AVEC LE KKL IL Y A 110 ANSA la Mairie des 6ème et 8ème Arrondissements Villa Baga-telle, 125 Rue du Commandant Rolland 13008, se déroulera une exposition de superbes photographies, en noir et blanc ainsi qu'en couleur, qui retrace l'histoire des 110 ans du KKL. Info KKL - Tél. : 04 91 53 39 74

Samedi 4 Février à Nice : Concert de The Idan Raichel Project kkl nice

Dimanche 5 février à 13h au Centre FlegSÉMINAIRE DE MARC ALAIN OUAKNIN SUR L’EAUEn lien avec le choix de Marseille par le Conseil mondial de l’eau pour or-

ganiser et accueillir le 6e Forum mondial de l’eau, en 2012. Mayim/l'eau traverse le texte biblique se retrouve présent dans tous les moments importants de l'histoire biblique du peuple juif. C'est en suivant pas à pas ces différents épi-sodes et en analysant leurs échos dans les commentaires du midrash, du Talmud, de la Kabbale et de la philosophie que nous essaierons de dégager la symbolique et l’éthique de cet élément fondamental au centre des réflexions contem-poraines de la sociologique, de la politique, de l'écologie et de l'équilibre du vivant.Marc Alain Ouaknin Docteur en philosophie, professeur as-socié de l'université de Bar-Ilan, Paf : Adh. 9€ non adh. 14€

Mardi 7 Février à 20h00 : CONCERT INEDIT DAVID D'OR

A l'occasion du 110ème anniversaire du KKLA l'Espace Julien, 39 Cours Julien 13006, David D'Or, un des plus prestigieux palmarès de la scène musicale israé-lienne. Ce compositeur, parolier et interprète a su conquérir les spectateurs du monde entier. Prix : 45.00 € Info Résa Tél. : 04 91 53 39 74

Mardi 7 février à 18h30 au Centre FlegCAFÉ LITTÉRAIRE « Venge-moi » de Patrick Cauvin Animé par Dina Dian. Paf : ad entrée libre non ad 3€

Mercredi 8 février à 14h au Centre FlegTOU BICHVAT avec les enfants Samedi 11 février à 21h : Soirée Jazz OrientalLa rencontre entre le jazz et la musique Orientale Judéo-Arabe, à la fois vocale et instrumentale, avec des solistes confirmés : David Renassia au violon alto orientale et vocal Judéo-Arabe, Patrick Sellem à la guitare ¼ de ton orientale et au vocal Judéo-Arabe, René Blein à la batterie orientaleRoy Swart’S au trombone-basse et au vocal Judéo-Arabe / PAF : 12€

Dimanche 12 Fèvrier 2012 à partir de 12H00 LOTO ANNUEL DE L'ASSOCIATION DES PARENTS D'ELEVES DU GAN-AMI Dans nos locaux au 47 Rue St Suffren . Nombreux lots à gagner dont un séjour en Israel .

Lundi 13 février à 20H au Centre FlegATELIER THORA THORA, lecture décortiquée¨µ

Mercredi 15 février à 18h00ATELIER D’ÉCRITURE « Kétiva » Animé par Patricia Vidal

Lundi 20 Fevrier 2012 - Voyage De La Memoire 2012 info : Albert Barbouth 31 Av de Mazargues13008 Marseille04 91 76 37 50

Du 26 au 29 février : LE NEW MERKAZ ORGANISE UN SÉJOUR À LONDRESPAF : 90€Info résa : Esther : 06 25 13 36 82 Rebecca : 06 34 55 85 8

Lundi 27 février au vendredi 2 marsCentre Aéré Un partenariat du Centre Fleg et du DEJJ.Paf repas compris 115€ pour le 1er enfant 100€ les suivants

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A LIRE ...

Le monde d'Hannah de Ariane Bois , Ro-bert Laf-font , 288 pages, 19€.

Hannah, 8 ans, vit dans le " Petit Is-tanbul ", un quartier populaire du XIe arrondissement, qui rassemble une communauté judéo-espagnole joyeuse et attachante. Un jour, dans la rue, elle rencontre Suzon, 9 ans. Malgré tout ce qui les oppose, l'ami-tié est immédiate, passionnée. Mais nous sommes en octobre 1939. Han-nah et sa famille sont des juifs venus de Turquie. La famille de Suzon est originaire de la Creuse. Après l'enga-gement volontaire de son père contre les Allemands, Hannah découvre les alertes, le marché noir, l'exclusion, les expropriations, les menaces, les in-terdictions. Elle est bientôt contrainte de fuir dans une pension catholique en Normandie, puis, après la succes-sion des rafles à Paris, de rejoindre Istanbul en train, avec sa mère, grâce à la nationalité turque de son père. A leur retour à Paris, en 1945, c'est un nouveau déchirement. Le père d'Han-nah et ses grands-parents ont disparu. Tout le quartier est décimé. Hannah veut croire que son père a échappé à la déportation, et seule la présence de Suzon apaise son désespoir. Les an-nées passent. Les deux jeunes filles grandissent, puisent de la force l'une dans l'autre, restent inséparables, tout en prenant des chemins différents. Hannah choisit de faire des études de journalisme ; Suzon préfère les plaisirs et les fêtes, les aventures faciles. C'est alors qu'Hannah découvre un secret si choquant, si brutal, qu'il mène à une rupture avec Suzon et sa famille. En-gagée à France-Soir, elle devient l'une des premières femmes grands repor-ters et sillonne le monde. Jusqu'en mai 68, où le destin permettra à Suzon et Hannah de se retrouver. D'une sensi-bilité et d'une sobriété poignantes, ce roman nous parle de la puissance mi-raculeuse des amitiés qui traversent le temps. Et de la force inouïe que les " survivants " durent trouver en eux pour se reconstruire, surmonter l'absence des disparus

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence46 N°16 - Février 2012

Voyages & DécouvertesPar Gabriel COHEN

Pour un Pessah 2012 hors du commun avec KNY, dans la région grecque de Péloponnèse, A Kyllini, suivi le guide …

Découvrez ce petit village médié-val du Péloponnèse au bord de la mer ionienne avec Kislev of New York (KNY) "By le Chandelier de Paris" précurseur dans la création de séjours Casher de luxe, depuis plus de 40 ans. Cette année KNY innove en vous proposant un séjour combinant Détente et Bien-être (Thalasso & Spa) et la célébration de Pessah 2012 dans le complexe Hôtelier Olympia Riviera*****, Thalasso Spa qui est en totalité et en exclusivité Glatt Kosher Lamehadrin sous la supervision du Beth Din de Paris.

La Région : La région du Péloponnèse, a conservé son charme originel car elle a été complètement proté-gée du tourisme de masse. Kyllini, ce petit village au bord de mer, possède un riche passé historique. Le village vit du tourisme, de sa production locale de fruits et lé-gumes et de ses champs d'oliviers qui se partagent les collines envi-ronnantes avec les citronniers et

les orangers. Kyllini est ap-préciée par ses belles plages de sable blanc

et ses eaux translucides et bleu azur. La côte présente plusieurs paysages avec ses falaises et sa forêt de pins maritimes. Si vous recherchez le calme, la tranquillité, Kyllini est faite pour vous, et vous satisfera en tout point.

EXCURSIONS - SHOPPINGLe château Chlemoutsi de style vénitien du 13è siècle. Trois an-nées suffirent à sa construction. Avec ses remparts, dont certains murs font 8 m d'épaisseur, domi-nent le village offrant ainsi une vue panoramique sur la vallée Elia et l'île de Zante. Dans le village, vous pouvez vous rendre sur le site de l'ancien port de Clarentza où des vestiges ont

été découverts mettant à jour des anciennes fortifications mé-diévales. Des ferries naviguent régulière-ment entre le port de Patras, le Pirée (Athènes), Corfu, Santorini diverses autres îles grecques et l’Italie.

Kastro - Demi JournéeLe beau village de Kastro est si-tué seulement à 3 kilomètres du complexe Grecotel Olympia Ri-viera. L’imposant château se te-nant sur le haut de la colline a été construit en 1220 par les Francs.

L’Olympe AntiqueLe site archéologique de l’Antique Olympe, enterré sous les limons du lit de la rivière qui le jouxte fut dé-couvert en 1766. Ce site n’avait pas été fouillé à fond jusqu’à ce que l’archéologue allemand Ernst Curtius commence les exca-vations au début du XIXè siècle. Il révéla alors un grand nombre de trésors, comprenant l’exquise statue d’Hermès qui était placée dans le Temple d’Héra.

- Musée des Jeux Olympiques, où vous pourrez en apprendre beau-coup sur l’histoire des Jeux et la façon dont ils se sont déroulés dans l’Antiquité.

Kyllini, petit coin de paradis magnifique pour un Pessah de rêve

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°16 - Février 2012 47

La forêt de Foloi (la forêt des Cen-taures) - Journée entièreLa vaste forêt de Foloi est un en-droit fabuleux, connue et liée aux mythes et les légendes locales.

Croisière - Journée entièreDepuis le port de Kyllini vous met-trez 1h30 pour faire la traversée vers la très belle île de Zakyn-thos. Des forêts profondes, des plages fabuleuses avec des eaux turquoises, des gens ouvert de cœur, des villages colorés avec leurs rues pavées et une architec-ture italienne.

HEBERGEMENT Pour un séjour d’exception, KNY vous propose des hôtels Resort de Luxe en exclusivité Casher pour la communauté juive.

L'OLYMPIA RIVIERA THALASSO & SPA RESORT est la station ther-male élégante par excellence, Ce luxueux hôtel de front de mer dispose également d'un spa complet inspiré des sources de Cyllène (Kyllini).

Situé au cœur d'un domaine boi-sé de 202 hectares, le long de 2 kilomètres de plage de sable. Les 4500 m² du centre de thalasso Elixir constituent un sanctuaire contre le stress de la vie moderne.

Pendant plus d'un siècle, les Grecs fortunés ont afflué vers les sources thermales afin de profiter de leurs eaux thérapeutiques et de l'air vivifiant parfumés par les grands eucalyptus et la fraîcheur de la mer. Offrez-vous le luxe des soins Ancient Spirit Bodyworks et un massage en plein air. Les jar-dins méditerranéens encadrent la piscine exotique d'eau de mer, tandis qu'une piscine d'eau douce avec cascades se répartit sur trois terrasses.

L'HÔTEL MANDOLA ROSALe Mandola Rosa occupe une bande exclusive d’une des plus belles plages de la Méditerranée. L’hôtel s’étend en plein centre du Resort Olympia Riviera et com-prend 54 suites et villas, imprégné du charme et de l’élégance de l’ancien temps.Les services VIP (un Maitre d’Hô-tel vous servira dans votre Villa des cocktails et boissons, dîners privés. Un service de plage exclu-sif sous des tentes aménagées de Chaises longues avec matelas.

été découverts mettant à jour des anciennes fortifications mé-diévales. Des ferries naviguent régulière-ment entre le port de Patras, le Pirée (Athènes), Corfu, Santorini diverses autres îles grecques et l’Italie.

Kastro - Demi JournéeLe beau village de Kastro est si-tué seulement à 3 kilomètres du complexe Grecotel Olympia Ri-viera. L’imposant château se te-nant sur le haut de la colline a été construit en 1220 par les Francs.

L’Olympe AntiqueLe site archéologique de l’Antique Olympe, enterré sous les limons du lit de la rivière qui le jouxte fut dé-couvert en 1766. Ce site n’avait pas été fouillé à fond jusqu’à ce que l’archéologue allemand Ernst Curtius commence les exca-vations au début du XIXè siècle. Il révéla alors un grand nombre de trésors, comprenant l’exquise statue d’Hermès qui était placée dans le Temple d’Héra.

- Musée des Jeux Olympiques, où vous pourrez en apprendre beau-coup sur l’histoire des Jeux et la façon dont ils se sont déroulés dans l’Antiquité.

Kyllini, petit coin de paradis magnifique pour un Pessah de rêve

Voya

ges &

Déc

ouve

rtes

Informations et réservations : www.mckislev.comTel : 01 75 51 34 54 – 06 36 98 87 87 [email protected]

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence48 N°16 - Février 2012

Les hauts niveaux de sécurité font de l’hôtel le parfait endroit de vil-légiature pour les couples et les familles recherchant un séjour de qualité dans un environnement privilégié.Un paradis aquatique attend les visiteurs de tous âges avec un choix de quatre piscines. La piscine principale descend en cascade dans la mer, créant un effet de chûtes d'eau en toile de fond de la taverne. Deux autres piscines sur la plage ont un décor exotique et on trouve également un petit bain.

SPORTS DETENTE ET LOISIRSL’Olympia Riviera Thalasso pro-pose de la gymnastique avec l’équipement Star Trac. Niché parmi les pins, le complexe spor-tif offre un éventail d’activités : Court de tennis, sauna, centre de remise en forme, spa & centre de bien-être, massage, planche à voile, bain à remous, randonnée pédestre, bain turc / à vapeur, équitation, piscine intérieure, piscine extérieure. Parasols sur la plage. Tennis, Equitation, Mini Football, BasketBall, Tir à L’arc, VTT

Olympia Riviera Resort est un paradis aquatique de 4.000 m² de piscines qui attend petits et grands : des piscines exotiques, panoramiques et à déborde-ment, des piscines aventure avec une rivière sauvage et des toboggans, une piscine d’eau de

mer et une piscine d’eau douce, des cascades, un petit bain et une pataugeoire, des piscines en plein air et d’intérieur et des pis-cines autour du complexe.

Suite Voyages & Découvertes

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Au Coeur de la Communauté juive de Marseille/Provence N°16 - Février 2012 49

RESTAURATION ET SERVICES K.N.YKislev of New York (KNY) "By le Chandelier de Paris" est le pré-curseur dans la création de sé-jours Casher de luxe, depuis plus de 40 ans.

A l’occasion des fêtes de Pessah, du jeudi 5 avril au Dimanche 15 avril 2012 pour des vacances de rêve, KNY vous propose un séjour de Luxe « bien-être et détente », à l’Olympia Riviera Resort Thalas-so & Spa à Kyllini, une île de la Péloponnèse en Grèce.Le Resort est en totalité et en exclusivité Glatt Casher sous le contrôle du Beth Din de Paris

Une gastronomie de premier ordre pour des fêtes inoubliables Un choix de 4 restaurants à votre service (réservation gratuite).Cuisine Française et cuisine gas-tronomique internationale par le Chandelier de Paris.•Un personnel chaleureux, entiè-rement à votre écoute et à votre disposition •Pension complète, avec les boissons et vins offerts lors des re-pas.•Apéritifs, snackings et cocktails autour de la piscine, service de piscine et de plage •Différentes cartes gourmandes, la gastronomie et la cuisine lo-cale revisitée par Des grands chefs du "Chandelier de Paris".•Des menus spécialement conçus et préparés pour les en-fants. •Des menus diététiques, spé-ciaux pour les personnes aller-giques et des menus sans Sel•3 bars à votre disposition

•Barbecue en bord de plage•Animations durant les soirées•Soirée Mimouna•Démagnétisation des portes.Accès Wi-Fi gratuit

LE SPIRITUEL :•2 synagogues Ashkenaze et Sé-farade, Rabbins (Français / An-glais) •Ministre officiant (Hazane) •Mashguihim en permanence sur le site. •Sédarim collectifs animés par Le Rabbin en Francais, , •Sédarim semi privés familiaux (même salle), seder privé sur de-mande•Conférences et Cours par le RabbinAnimation pour Les enfants :•Le mini-club Grecoland, un es-pace protégé et sécurisé pour les enfants. •Encadrements par animateurs. •Nombreuses activités poney, toboggans, jeux, loisirs créatifs •Baby-sitting•Restaurant à la carte

LES SERVICES V.I.P DE K.N.YNotre coup de cœur : La thalasso au sein d’une acro-pole moderne.KNY a privatisé en exclusivité et en totalité le centre Elixir Thalasso&Spa. Un médecin et ses assistants seront à votre disposi-tion pour vous conseiller et per-sonnaliser votre remise en forme.

VIVEZ LE MYTHE ! Au cœur d’une Acropole recons-tituée, un cocon onirique de 4500 m2 baigné de lumière vous invite au repos et à la relaxation.36 Cabines de soins, Sauna, Ham-

mam, Piscine Thalasso Chauffée, Salle de Relaxation, bar à Thé In-dien, terrasseL’Inde au cœur du Péloponnèse ! Relevez votre séjour d’une touche épicée. Détendez vous grâce au savoir faire Ayurvé-dique du personnel Indien du Spa et laissez-vous transporter par les senteurs orientales des massages.

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Informations et réservations : www.mckislev.comTel : 01 75 51 34 54 – 06 36 98 87 87 [email protected]

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N°16

AU CŒUR DE MARSEILLE

LA COMMUNAUTÉ À LA UNE

JANVIER

2012

ISSN

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3974

7 –

de C

PPAP

en

cour

s -

2€

Géopolitique de l’eau enIsraël – Vives réactions

Les Tunisiens tiennentà leurs Juifs

Pessah de rêveavec KNY en Grèce

Rav Touitou avec la jeunesse

Géopolitique de l’eau enIsraël – Vives réactions

Les Tunisiens tiennentà leurs Juifs

Pessah de rêveavec KNY en Grèce

Rav Touitou avec la jeunesse

EDUQUER LES ADOS :De l’Agonie à l’ExtaseEDUQUER LES ADOS :De l’Agonie à l’Extase

Actualité Tribune libre Voyage & découverte Interview Education

NOUVELLE

FORMULE

couvlev16_Mise en page 1 20/01/12 13:48 Page1

Séjours de Luxe "bien-être et détente" Thalasso & Spa

du jeudi 5 avril au dimanche 15 avril 2012

PENSION COMPLète • Glatt Koshersous le contrôle du Beth Din de Paris

Pessah 5772 - 2012

Olympia Riviera Resort PÉLOPONNÈSE- KYLLINI- GRÈCE

Une gastronomie de premier ordre pour des fêtes inoubliables parChandelier de Paris. Différentes cartes gourmandes,la gastronomie et la cuisine locale revisitée par des grands chefs

UN CHOIx DE 4 RESTAURANTS à vOTRE SERvICE• 3 bars à votre disposition • Barbecue en bord de plage • Animations durantles soirées • Soirée Mimouna • Menus spéciaux enfants, diététiques,sans sel • Accès Wi-Fi gratuit • 2 synagogues Ashkenaze et Séfarade •Sedarim collectifs et privés animés par Le Rabbin en Francais• Conférences et Cours par le Rabbin en Français • Le mini-club Grecoland,un espace protégé et sécurisé pour les enfants • Encadrements paranimateurs • Baby-sittingACTIvITéS : Salle de fitness, Piscines exterieures et interieure (chauffée), Parasols sur la plage, Tennis, Equitation, Mini Football, BasketBall,Tir à L’arc, VTT...

LE TARIF COMPRENDS : Les correspondances en avion Athènes /Araxos (Aller et retour)Les transferts Araxos /Hôtel (Aller et retour)Le séjour en pension complète pour 10 jours (Du 5 au 15 Avril 2012)Les boissons dans nos restaurantset bars vous sont offertes.

KNY a privatisé en exclusi-vité et en totalité le centre ElixirThalasso & Spa. 36 Cabines desoins, Sauna, Hammam, PiscineThalasso Chauffée, Salle deRelaxation, bar à Thé Indien,terrasse...

SPA

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informations et réservations

www.mckislev.comTél.: +33(0)1 75 51 34 54Mobile : +33(0)6 36 98 87 87Email : [email protected]

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