12
‘est incontestable, la dotation en EPI a progressé ces dernières années, même si l’enquête menée par l’OPPBTP sur les chantiers de pavillons, a démontré que 40 % du personnel n'est pas équipé. Beaucoup de petites entreprises négligent encore de fournir ces équipements. Le nombre important d’accidents, aux yeux ou aux mains, nous montrent que la situation demeure préoccupante. PROTECTION DES HOMMES SYndicat NAtional des Matériels et Articles de Protection www.synamap.fr N° 14 Janvier 2002 L'évolution des EPI dans le BTP : formation, information et essais La formation, premier pas vers la sécurité C n Fait marquant.................................. n AG de l’ESF........................................... n Éditorial.................................................. n Réglementation.............................. n Dossier........................................................ “La protection des pieds” n Paroles d’expert................................... n Conférences............................................ n Nouveaux produits...................... n En bref....................................................... 1 3 3 4 5 9 12 10 11 Cette différence avec les autres pays s’explique notamment par l’intégration des mesures de prévention dans la for- mation première des salariés, par une plus grande qualification de la main d’œuvre et sans doute aussi par une plus grande stabilité de cette main-d'œuvre. D'après les propos recueillis auprès de monsieur BOTHORP, directeur adjoint du travail de la région de HARNOSAND, la formation et l’information du personnel jouent donc un rôle essentiel dans le port effectif des EPI. Nous pouvons prendre, pour le démontrer, un exemple précis, les systèmes d’arrêt des chutes. Alors que deux tempêtes venaient de balayer la France, la presse et la télévision ont montré de nombreuses situations de travaux en hauteur. Les salariés des entreprises du génie électrique travaillant comme sous-traitant d’EDF et les élagueurs étaient casqués et harnachés, alors que de nombreux couvreurs intervenaient sans protection. Les visites de chantiers permettent aussi de constater que lorsque les compagnons sont correctement protégés à l’aide de protections collectives, ils sont davantage sensibilisés au port des EPI. Il n’y a là aucune contradiction. Lorsque l’on voyage à travers l’Europe, dans des pays aux revenus similaires à ceux des Français (Allemagne, Belgique, Pays-bas…), on ne constate pas sur les chantiers de différences notables dans le port des EPI, à l’exception des travaux observés en Suède. Nous avons pu constater qu’à des situations identiques correspondent des comporte- ments différents. Ainsi sur des chantiers de Suède, tous les opérateurs, y compris les plus éloignés, d’une source de bruit, portent le casque antibruit.

L'évolution des EPI dans le BTP : et essais · différencesnotables dans le port des EPI, à l’exception des travaux ... pratique sur les causes des accidents et ... engins de

Embed Size (px)

Citation preview

‘est incontestable, la dotation en EPI a progresséces dernières années, même si l’enquête menée parl’OPPBTP sur les chantiers de pavillons, a démontré

que 40 % du personnel n'est pas équipé. Beaucoup de petitesentreprises négligent encore de fournir ces équipements. Lenombre important d’accidents, aux yeux ou aux mains,nous montrent que la situation demeure préoccupante.

PROTECTION DES HOMMES

SYndicat NAtional des Matériels et Articles de Protectionwww.synamap.fr

N° 14Janvier 2002

L'évolution des EPI dans le BTP :formation, informationet essais

La formation, premier pas vers la sécurité

C

n Fait marquant..................................

n AG de l’ESF...........................................

n Éditorial..................................................

n Réglementation..............................

n Dossier........................................................

“La protection des pieds”

n Paroles d’expert...................................

n Conférences............................................

n Nouveaux produits......................

n En bref.......................................................

1

3

3

4

5

9

12

10

11

Cette différence avec les autres payss’explique notamment par l’intégrationdes mesures de prévention dans la for-mation première des salariés, par uneplus grande qualification de la maind’œuvre et sans doute aussi par une plusgrande stabilité de cette main-d'œuvre.D'après les propos recueillis auprès demonsieur BOTHORP, directeur adjoint dutravail de la région de HARNOSAND, laformation et l’information du personneljouent donc un rôle essentiel dans le porteffectif des EPI.

Nous pouvons prendre, pour le démontrer, un exemple précis, les systèmes d’arrêtdes chutes. Alors que deux tempêtes venaient de balayer la France, la presse et latélévision ont montré de nombreuses situations de travaux en hauteur. Les salariésdes entreprises du génie électrique travaillant comme sous-traitant d’EDF et lesélagueurs étaient casqués et harnachés, alors que de nombreux couvreursintervenaient sans protection.

Les visites de chantiers permettent aussi de constater que lorsque les compagnonssont correctement protégés à l’aide de protections collectives, ils sont davantagesensibilisés au port des EPI. Il n’y a là aucune contradiction.Lorsque l’on voyage à travers l’Europe, dans des pays aux revenus similaires à ceux desFrançais (Allemagne, Belgique, Pays-bas…), on ne constate pas sur les chantiers dedifférences notables dans le port des EPI, à l’exception des travaux observés en Suède.Nous avons pu constater qu’à des situations identiques correspondent des comporte-ments différents. Ainsi sur des chantiers de Suède, tous les opérateurs, y compris lesplus éloignés, d’une source de bruit, portent le casque antibruit.

2

RÉFÉRENCE N° 14 - 01.02

Les EPI dans le BTP

Or, le nombre de couvreurs victimes de chutes, nedisposant d'aucune protection (filet, garde-corps, har-nais..) est considérable, alors qu’il a diminué de façonsignificative chez les monteurs de réseaux.

Pour des EPI aussicomplexes et multiplesque sont les systèmesd’arrêt des chutes, il nefaut surtout pas équiperles salariés sans formationpréalable. S’ils n’ontpas compris l’intérêtd’un dispositif antichuteet son mode de fonc-tionnement, ils nel’utiliseront pas.

Il est donc indispen-sable de leur expliquer les aspects théoriques à l’aided’expériences, par exemple la chute d’un mannequinsans, puis avec un absorbeur d’énergie. Par la suite,tous les équipements doivent être utilisés dans desconditions réelles, toitures, pylônes, afin de s’assurerque les modes opératoires sont compris.

Pour les métiers dans lesquels la formation est assuréepar des professionnels et le recyclage régulier, les harnaissont portés, réglés et utilisés de façon courante.

Une collaboration nécessaire

Transformer la contrainte

Des gants adaptés

Le port des EPI sur les chantiers et dans les ateliers estplus effectif lorsque les utilisateurs ont pu réaliser desessais et effectuer leur choix parmi les modèles sélec-tionnés.

Le port des EPI est généralement vécu comme unecontrainte, mais une information pratique sur les causesdes accidents et des maladies permet aux exécutants decomprendre où se trouve leur intérêt. De plus, ces dernièresannées, les fabricants ont beaucoup travaillé sur l’aspectde leur production, de façon à la rendre plus attrayante,notamment auprès des plus jeunes. C’est le cas des lunettespar exemple, mais aussi de façon plus significative deschaussures. La mode n’est pas étrangère à un meilleur"port" : un grand fabricant d’engins de travaux publics, enlançant sa gamme de grosses chaussures montantes, aincontestablement détruit l’image ringarde des chaussuresmontantes. Pour les petites entreprises et les artisanscependant, demeure l’obstacle de l’information et de laproximité du lieu de vente.

Les progrès réalisés dans l’industrie du BTP enmatière de port des EPI sont significatifs.L'amélioration des performances, la conformité à laréglementation, l'ergonomie, participent pourbeaucoup à cette avancée. Néanmoins, seule unedotation performante lors de la formation première,au niveau scolaire, permettrait de combler le retarddu BTP sur les autres industries. Encore faut-il queles jeunes formés demeurent dans le BTP, et ils n’ydemeureront que si l’image de la professions’améliore !Les progrès réalisés en matière d'EPI sont aussi le résultat

des recherches et des expérimentations menées par lesfabricants avec les utilisateurs. De multiples aller-retour entre fabricants et utilisateursont été nécessaires pour mettre au point les ceintures,les boucles de fermeture, de façon à améliorer laconception des harnais, dans toutes les positions sus-ceptibles d’être adoptées par les monteurs. Le comportement des opérateurs a aussi été analysé defaçon à empêcher certaines erreurs. Par exemple, réduirela dimension d’une boucle qui pourrait apparaîtrecomme un point d’accrochage de son système de liaison.Des sangles, en matière élastique, sont incorporées etl’opérateur se sent plus libre de ses mouvements, ce quidiminue l’effet de carcan ressenti par tout porteur deharnais.Tous ceux qui ont eu à encadrer du personnel le savent,toute tentative d’imposer un aménagement unique,une machine unique, un équipement unique sera malvécu par les subordonnés et le rendement sera à l’imagede l’humeur, exécrable.Faire un choix en l’absence de dialogue revient souventà s’exposer à un rejet définitif.

A l’initiative de la filière maçonnerie gros œuvre, sur lesconseils de l’OPPBTP et avec la collaboration de fabricantsde gants membres du SYNAMAP, une campagne d’essaisa été lancée en France auprès d'entreprises du bâtiment.Ces essais, effectués dans des conditions réelles (surchantier), permettront de sélectionner, parmi les gantsdisponibles sur le marché, ceux qui s'adaptent le mieuxaux besoins des utilisateurs professionnels. Les gants doiventbien sûr être définis en fonction du type de travaux àeffectuer : coulage du béton,démolition-ferraillage, maçon-nerie-pose de matériaux, etc.Les premiers résultats de cesessais montrent l'intérêt desprofessionnels pour des gantsmieux adaptés aux tâches àeffectuer. Des résultatsconcluants qui pourraient serésumer ainsi pour les utilisateurs :gants adaptés = gants adoptés!

M. Pierre PICART - OPPBTP (Ingénieur Spécialiste du Comité National)

ESF : Assemblée Générale

3

Il a donc étéquestion de cetterévision, afinqu’elle prenne encompte les pré-occupations denotre profession.Le Président a

également fait remarquer que certains projets de l'ISOfont double emploi avec des normes harmonisées, endépit des "accords de Vienne".

L'importance de la participation de l'ESF à de nombreuxcolloques, séminaires et congrès a été rappelée. Endehors de l’approbation des comptes, du calendrier et duprojet de budget de 2002, l’A.G. a pris la résolution d’ac-corder à de futurs membres un statut d’observateur, etenvisage d’ouvrir la Fédération à tous les pays européens.

’abord prévus pour la protection de l'homme autravail, les EPI ont suivi ces dernières annéesune irrésistible ascension vers deux exigences

maintenant incontournables : ergonomie et mode.Découvrez le dossier EPI qui ouvre l'année 2002, on yparle de chaussures de sécurité, et aussi de sportswearet de streetswear ! Cette évolution ne peut être quepositive, puisqu'elle s'accompagne toujours d'une plusgrande sécurité et d'un meilleur confort grâce à unerecherche constante d'innovation.

L'OPPBTP a lancé, avec la collaboration de membresdu SYNAMAP, une grande campagne d'essais sur lesgants dans le BTP, afin d'apporter une meilleure pro-tection aux différents utilisateurs, une action quenous nous devions de souligner ici.

Tendances et protection

Santé et développementCampagne d'essais…

La monnaie commune que nous utilisons maintenant nousamène à faire le point sur la réglementation européenne enmatière d'EPI, qui manque encore d'unicité. Toujours à l'affûtdes dernières évolutions dans nos métiers de la protection,nous vous informons des dernières avancées. L'année 2002,c'est aussi le rendez-vous très attendu de la biennaleExpoprotection, qui se tiendra du 5 au 8 novembre.

… et réglementation

Un grand événement à noter dans nos calendriers, une nou-velle monnaie et les conséquences qu'elle implique, un marchéet des produits en constante évolution ; la nouvelle années'annonce déjà bien remplie. Au nom de toute notre équipe, jesouhaite qu'elle vous apporte bonheur et prospérité, tant sur leplan personnel que professionnel.

éditorial

D

’A.G. de l' European Safety Federation s'est tenue le 29 septembre 2001 à MODENA, sur invitation dusyndicat italien ASSOSIC et en présence de Monsieur PELAYO, de la Commission Européenne - DG Entreprise, en charge de la révision de la Directive EPI 89/686/CEE.

L

RÉFÉRENCE N° 14 - 01.02

Raymond SIEFFERT, Président du SYNAMAP

Raymond SIEFFERT, Président sortant, a été réélu

pour deux ans. Les autres membres du bureau sont :

David HARRIS (BSIF / Royaume-Uni) : futur Président

Alberto SPASCIANI (ASSOSIC / Italie) : Vice-Président

Rinus BRINKS (AVAG / Pays-Bas) : Vice-Président

Martti HUMPPILA (STYL / Finlande) : Vice-Président

Gilbert VANDEPUTTE (FABELSAFE / Belgique) est

Président honoraire

Ray DEWILDE Secrétaire général.

•••••

La prochaine A.G. se tiendra en France, à l'occasiond'EXPOPROTECTION.

L'Assemblée a procédé à l'élection des membres duConseil (pour deux ans) :

4

Les vêtements, gants, chaussures et bottes de sapeurs-pompiersétaient jusqu'alors normalisés dans des sous-comités verticaux.Les appareils de protection respiratoire n'étaient quant à euxpas traités à l'ISO. Ces nouveaux sous-comités ont été mis enplace malgré l'opposition d'une partie des pays européens,notamment de la France. Dans le cadre des accords deVienne, les normes EN ISO seront, selon la règle généralerécemment réaffirmée par le TMB (Bureau de gestion technique),

révisées avec le leadership de l'ISO, qui n'a pas nécessairementles mêmes exigences que le CEN en termes de sécurité,d'ergonomie… Or les normes européennes donnent pré-somption de conformité aux exigences essentielles de ladirective EPI, actuellement en révision. A suivre…

e SC 14 Equipements pour sapeurs-pompiers, à secrétariat australien, s'est réuni en octobre à Londres. Le SC 15 Appareils deprotection respiratoire, à secrétariat allemand, se réunira pour la première fois en mars 2002 à Berlin.

L

lle ne devait être que peu modifiée. C'est en fait une nouvelle directive relative à la mise sur le marché des EPI qui pourraitvoir le jour, au mieux d'ici deux ans, tant le nombre d'articles remaniés est important.

E

RÉFÉRENCE N° 14 - 01.02

réglementation

Deux nouveaux sous-comités viennent d'être créés au sein del'ISO/TC 94 Equipements de protection individuelle :

Un groupe d'experts est chargé de préparer le projet de révision dela directive, dont un article sur les équipements sur mesure

Réglementation générale concernant les chaussures et bottes de sécurité

Contact AFNOR Michèle VERY (01 41 62 84 81)

Source EUROGIP

Le projet – qui n'en est pas à sa première mouture et servirain fine de base à la proposition de directive de la Commission– intègre déjà quelques propositions reçues des états membres,fabricants, consommateurs, organismes notifiés… Les fabricants devraient obtenir tous les cinq ans la proroga-tion de la validité des attestations délivrées par les organismesnotifiés. Les normes harmonisées devront dire clairement lesexigences de santé et sécurité qu'elles couvrent et la présomption de conformité serait appliquée à ces seules exigences.Le rôle du Comité permanent de suivi de la directive seraitélargi, la surveillance du marché renforcée.

Quelques équipements supplémentaires entreraient dans lacatégorie 3 des EPI protégeant contre les risques majeurs etdont la production fait l'objet d'un contrôle régulier etsystématique.

EN 345"Chaussures/bottes de sécurité"

Embout résistantà un choc de 200 Joules

CH

AU

SS

UR

ES

BO

TT

ES

S1

SB

• arrière fermé• propriétés antistatiques

S2• idem S1• imperméabilité à l'eau

S3• idem S2

S4• idem S1

S5• idem S3

• semelle antiperforation• semelle à crampons

• absorption d'énergie

EN 346"Chaussures/bottes de protection"

Embout résistantà un choc de 100 Joules

P1

PB

• arrière fermé• propriétés antistatiques

P2• idem P1• imperméabilité à l'eau

P3• idem P2

P4• idem P1

P5• idem P3

• semelle antiperforation• semelle à crampons

• absorption d'énergie

EN 347"Chaussures/bottes de travail"

Sans embout mais intégrantdivers éléments de sécurité normalisés

O1• arrière fermé• propriétés antistatiques

O2• idem O1• imperméabilité à l'eau

O3• idem O2

O4• idem O1

O5• idem O3

• semelle antiperforation• semelle à crampons

• absorption d'énergie• résistance de la semelle auxhydrocarbures

P : Semelle antiperforation

C : Chaussure ou botte conductrice de l'électricité

A : Chaussure ou botte antistatique

HI : Isolation contre la chaleur

CI : Isolation contre le froid

E : Absorption d'énergie

WRU : Imperméabilité à l'eau

HRO : Résistance à la chaleur par contact

ORO : Résistance de la semelle de marche aux hydrocarbure

Symboles desexigences additionnelles

L’ESF représente la profession auprès de la Commission et luipropose une synthèse des souhaits des organisations nationalesde fabricants et de distributeurs d’EPI.

5

RÉFÉRENCE N° 14 - 01.02

Pieds(A)

Chutes de plain-pied

(B)

Croisementdes accidents

(A) et (B)

47801

162 688

10 968

dossier

La protection du piedffrir la qualité totale et le meilleur au quotidien, savoir anticiper les changements dans son environnement, c’est le défi quese sont fixés les professionnels des chaussures de sécurité. Sachant que les pieds représentent plus de 7 % des sièges delésion des accidents du travail, la qualité du produit chaussant à usage professionnel mérite autant sinon plus d’attentiondans sa conception, sa réalisation avant sa mise sur le marché que la "chaussure de tous les jours".

Depuis plusieurs décennies, les fabricants français se sontmontrés inventifs et opiniâtres. Ils ont ainsi une positionenviable sur le marché français ; leur balance commerciale

est équilibrée. De plus, ilssont les leaders de cettespécialité en Europe.

La normalisation européenne, par son action d'ouverture sur unmarché unique et par son incitation à l'usage, a provoqué certainesprises de conscience et favorisé le couple production/consommation.Sans méconnaître la concurrence entre fabricants et entrezones de production, on peut être raisonnablement optimiste àl'égard de ce marché. La nécessité des protections individuelleset l'adaptation continue des produits aux nouveaux besoins luiouvrent des perspectives intéressantes.

O

Qu'en est-il du marché français ?

Quel est le rôle de l'Europe dans ce marché ?

Outre évidemment des risques spécifiques, il convient degarantir le pied contre le choc, l'écrasement, la glissade. Cedernier point dépasse largement le cadre de la protectiondu pied et de la jambe, puisque la chute peut occasionnerdes blessures touchant la tête, les bras, les clavicules etc. Lachute par glissade reste une cause essentielle des accidentsdu travail.

Quels sont les principaux risques professionnels auxquelssont exposés les pieds ?

Accidents du travailavec arrêt

Du fait de l'élargissement notable des obli-gations de protection, la chaussure dite

"de sécurité" a sensiblementchangé. D'un article massif,protégeant des risques type

"industrie lourde", on a évoluévers des produits beaucoup plus fins, unisexes, et mêmefranchement féminins.

Comment la chaussure de sécurité a-t-elle évolué ?

L'agroalimentaire, la recherche,l'imprimerie, par exemple, sontdes secteurs nouvellementconcernés par la protection dupied et de la jambe. D'où l'utilitéd'une normalisation, autrefois"brute" et monoproduit, plusaffinée et ouverte aux nou-veaux besoins.

Les fabricants de bottes de sécuritéen caoutchouc et PVC ont égalementcontribué à ces ouvertures, les carac-téristiques de leurs produits offrantd'excellentes perspectives dans diversdomaines.

Quels sont les nouveaux secteurs concernés ?

Les fabricants des chaussures à usage professionnel ontapporté des réponses tech-niques aux nouvellesdemandes. Ils ont permis depasser d'un article parfoispeu engageant, dont le portétait souvent rejeté, à desproduits qui se distinguentpeu de la chaussure de loisir,de sport, ou de ville. Onremplace l'acier desembouts par des matièrescomposites, on adopte des matières respirantes, on allègeles semelages, on réduit la fatigue avec des talons protec-teurs. L'idéal pour le porteur est d'oublier sa chaussure auplan technique.

Comment les industriels ont-ils suivi cette évolution ?

Interview de Monsieur Cyrille PINONFédération Française de la Chaussure

(Groupe Caoutchouc/Plastique/Protection)

Sources CNAMTS (nov. 2001)

Les fabrications de chaussures "de sécurité" se montenten France à 8,5 millions de paires par an. Plus de 3 millions de paires sont exportées, pour uneimportation à peu près équivalente. Étant entenduque les produits exportés sont de prix supérieurs auxproduits importés cela favorise, en valeur, la balance.

Bottes de sécurité1 185 000 paires/an

Chaussures de sécurité8 500 000 paires/an

La protection du pied

6

RÉFÉRENCE N° 14 - 01.02

nitialement prévues comme une des pièces de "l'armure protection individuelle", (coquille, semelle métallique antiperfora-tion, protecteur des métatarses…), les chaussures à usage professionnel se sont adaptées aux nouveaux métiers (protectioncontre l'électricité statique, les micro-organismes, les produits chimiques…).

I

e BTP, l’industrie lourde, l’automobile et les transports comptent parmi les plus gros consommateurs de chaussures de sécurité.De nouveaux métiers tels que les télécommunications, les services et l'agroalimentaire, sont de plus en plus demandeurs et expri-ment des exigences nouvelles en termes de sécurité et de confort. L’innovation a ainsi marqué régulièrement l’évolution des

chaussures de sécurité en s’attachant à mettre les progrès de la technologie au service des utilisateurs, dans tous les métiers.

L

Cette mutation a engendré des innovations technologiques et ergonomiques. Les nouveaux risques ont impliqué l'utilisation de nouveauxmatériaux mais également de nouveaux concepts. Les types de montage des chaussures ont également évolué pour permettre unemeilleure automatisation et pouvoir intégrer, dans la fabrication, des composants préparés dans des pays extra communautaires (la tigeessentiellement). Car voilà une des évolutions majeures récentes, la délocalisation concerne également la chaussure de sécurité.

Les préoccupations des utilisateurs sont multiples :

La sécurité :

La technicité nécessaire à la réalisation de ces EPI a long-temps protégé les fabrications européennes. Mais un palier aété franchi et chez les industriels l'atmosphère n'est pas audéfaitisme. Le déferlement de produits asiatiques n'existe pascomme sur le marché de la chaussure de ville. Décidées à garderla maîtrise des fabrications, les entreprises françaises dusecteur ont géré les délocalisations plutôt que les subir endéveloppant des objectifs industriels précis. Les pays sous-traitants les plus courants sont les pays du Maghreb et del'Europe de l'Est. Les professionnels français veulent rester maîtres de leurstratégie et leaders mondiaux sur ce marché, même si laconcurrence des fabricants italiens reste vive. La France compte une vingtaine de fabricants et reste, avec8,5 millions de paires sur 30 millions, le premier producteureuropéen. Elle compte dans ses rangs les 2° et 3° fabricantseuropéens.

Dès les années 1950, il a fallu prendre en compte unrisque majeur encouru dans le monde du travail :l’écrasement des orteils provoqué par la chute d’objets.Plus tard, un besoin supplémentaire de sécurité, en

particulier dans les métiers du BTP, a conduit à développer lasemelle antiperforation. Au fil des années, des nouveauxmétiers sont apparus, avec de nouveaux risques : glissades,électricité statique, corrosion etc.

Une délocalisation maîtriséeAvec plus d’un milliard de francs de chiffre d’affaires (plus de150 millions d'euros) et plusieurs milliers d’employés, lachaussure à usage professionnel reste un secteur dynamiquesur un marché porteur (augmentation des ventes de plus de15 % entre 96 et 99). D’importantes opérations financièresont d’ailleurs eu lieu lors des derniers mois, avec l'intégrationau sein du groupe financier britannique CVC de Jallatte N°1français mais également de Almar N°1 italien. De mêmeBacou vient de fusionner avec le groupe Christian Dalloz.

Car la sécurité ça marche et pas uniquement économiquement,la directive européenne a permis d'améliorer sensiblement leniveau de protection des travailleurs en réduisant les blessures.Mais avec le souci de l'esthétique et de la mode, les fabricantsont réussi le plus difficile des challenges, faire sortir leur produitdu lieu de travail.

Un challenge réussi

Dr JC CANNOTCTC (Centre Technique du Cuir)

Hygiène et confort du pied

produits pour prévenir une transpiration excessive ;

L’hygiène du pied est liée à la circulation de l’air dans la chaussure, et surtout à l’aptitude de la chaussure à absorber et à éva-cuer la sueur sous forme vapeur ou liquide. Ainsi, plusieurs fabricants proposent des doublures imperespirantes, des maté-riaux à changement de phase régulant la température intérieure de la chaussure. Il existe aussi quelques accessoires com-plémentaires pour assurer une meilleure hygiène du pied :

semelles anti-mycose, anti-bactérie, anti-odeur, anti-allergie ;

produits pour désinfecter et assainir les chaussures ;•

appareils permettant de sécher, assainir et désodoriserchaussures et bottes de travail.

L'évolution des demandes du marché stimule l'innovation : le point de vue d'un fabricant (M. Bresson – JALLATTE)

1

La protection du pied

7

o Résistance au choc : 200Jo Résistance à l’écrasement : 15 kN

Risques d’écrasements,de chocs

Risques de foulures,d’entorsesProtection de la cheville

Chaussures de sécurité : EN 345-1

o Résistance au choc : 100Jo Résistance à l’écrasement : 10 kN

Chaussures de protection : EN 346-1

Sans embout, mais intègrant divers élémentsde sécurité normalisés.

Pour éviter les torsions latérales : contrefort,cambrion et semelage rigides.Contre les chocs latéraux : matelassages pourpréserver malléoles et tendon d’Achille.

Risques de piqûres ou dechocs dans la zone du piednon couverte par l’embout Protection du cou-de-pied

Dessus de chaussure constitué d’une tige en cuirépais. Certaines chaussures sont équipées d’unprotecteur de cou-de-pied.

Risques de brûluresthermiques et/ou chimiques

Risques de perforation

Semelles anti-perforation (acier inoxydable oucomposite) :

Semelages anticopeaux efficaces contre des objets peu effilés.

Chaussures de travail : EN 347-1

o résistance à la pénétration minimale de 105 daN

o semelles à base de néoprène ou de nitrileo semelles antichaleuro port de guêtres pour protéger les jambeso bottes résistantes aux acides, ou aux graisses et huiles

Risques provoqués par l’eauet l’humidité (milieux trèshumides ou intempéries)

o articles chaussants en caoutchouc

Les bottes de chantier doivent comporter semelleantiperforation et coquille.

o bottes utilisées dans de nombreux secteurs : navigation, pêche, travaux en galeries, bâtiment, agroalimentaire, travaux publics…

Risques de chutes et de glissades (Normes antidérapantes : voir page 9)

o semelles antidérapantes

Il faut choisir des sols antidérapants et les maintenir propres.

Risques provoqués par l’électricité ou l’accumulationd’électricité statique

o chaussures à semelles conductrices évacuant les charges vers la terre

o chaussures isolanteso en milieu humide, il convient de porter des articles en caoutchouc. Attention, les semelles doivent être exemptes de métal (copeaux incrustés, agrafes…)o locaux où la production d’étincelles risque de provoquer un incendie : les chaussures à semelles cloutées sont proscrites. Il faut des souliers spéciaux ne comportant aucune partie ferreuse (ni œillets ni bouts de lacets métalliques)

o résistance aux flexions répétées

o la semelle doit couvrir la quasi-totalité du pied, et être centrée : l’espace non couvert ne doit pas dépasser 2 à 3 mm

RÉFÉRENCE N° 14 - 01.02

Le confort

Très vite, il apparut que les élé-ments de confort devaient aussiévoluer et favoriser le port de lachaussure. Elle devient plus soupleet plus légère. Désormais les exi-gences d'ergonomie, de durée devie et de sécurité ne sont pluscontradictoires.

2

L’hygiène

Des activités émergentes, telles l’agroalimentaire, le médi-cal et les salles blanches, font naître des besoins particuliersen termes d’hygiène, d’entretien, et de sécurité. Des cuirsspécifiques apparaissent sur le marché, ainsi que des dou-blures novatrices, prenant en compte la demande d’unehygiène irréprochable et d’un entretien facilité.

3

Le design

L’évolution des conditions de travail et la concurrence de plusen plus vive font que l’image des entreprises à l’extérieur doitêtre irréprochable. La tenue de travail participe à la qualité decette image. De plus, les personnels ont envie de porter desvêtements et des chaussures qui leur plaisent. Les fabricantsont fait évoluer le " look " de leurs produits en personnalisantleurs gammes. Elles sont étudiées en fonction des secteursd’activité et s’harmonisent avec les tenues vestimentaires. Leschaussures féminines sont nées de la volonté de proposer desmodèles correspondant à leurs souhaits d’esthétique et delégèreté. La mode guide de plus en plus le travail des stylisteset les chaussures de sécurité osent se montrer bien au delà dulieu de travail.

4

L’avenir

L’ergonomie, l’esthétique et surtout la légèreté sont gagede confort. Mais tous les progrès se heurtaient à une limite :comment réduire de façon sensible le poids d’une chaussurede sécurité ? La mise au point de nouveaux matériaux composites permetde répondre à cette attente et d’amener la chaussure desécurité dans l’ère de l’ultra léger. Parallèlement leur styleet leur design font entrer la chaussure de sécurité dans letroisième millénaire...de plain-pied !

5

Ergonomie et tendances

Sportswear et Streetswear

Coussins d’air, semelles anti-dérapages, régulation de latranspiration… A entendre parler des dernières évolutions enmatière de chaussures de sécurité, on se croirait parfois dansl’univers des chaussures de sport hightech de grandesmarques. La comparaison n’est pas forcément singulière :leur point commun est la recherche d'un design séducteurpour le public visé.

Les nouveaux matériaux et textiles permettent la fabricationde chaussures non seulement plus confortables et plus sûres,mais aussi plus belles. C'est un point important, car de plusen plus de personnes sont amenées à porter, dans le cadre deleur travail, des chaussures de sécurité et souhaitent que ceschaussures correspondent à leur style. Aussi les fabricantss’inspirent des tendances sportswear et streetswear pour quele port de chaussures de sécurité ne soit plus une corvée,mais un plaisir. L'on souffle même que certains utilisateursportent leurs chaussures de sécurité en dehors du travail,pour leur côté mode!

Nous remercions J.P. BRESSON (JALLATTE) et X. ROUSSEL(BACOU DALLOZ) pour leur collaboration à ce dossier.

8

Témoignage

RÉFÉRENCE N° 14 - 01.02

66 rue des fabriques n BP 4368702 CERNAY CEDEX

Chiffre d’affaires : 1999 : 10.18 ME n 2000 : 11.37 ME (74 % à l’export)Les principaux marchés sont :Branche Helioplast :o Bâtiment : fenêtres, portes, volets, balustrades …o Habitat : sols, meubles de jardin, de cuisine, de salles de bain...o PLV : présentoirs thermoforméso Loisirs : bagagerie, boîtes, liners de piscine…o Automobile : décoration intérieure et extérieure.Branche Thermoadhésif :o Textile domestique : habillement, ameublement, rideaux…o Textile technique :bâtiment, médical, filtration, loisirs…o Automobile.

La protection du pied

Dans la branche Helioplast tout d'abord :

risques de chute de bobines de filmsplastiques,risques de coupures (machines équipéesde racles très tranchantes servant àôter l'excédent d'encre),solvants très corrosifs (acétate d'iso-propyle, éthanol, méthyl éthyle cétone…),électricité statique due aux frotte-ments des plastiques.

Quels sont les risques auxquels sont exposés vos personnels ?

Dans l'ordre, la sécurité, le confort et l'hygiène, et enfinl'esthétique. Nos employés masculins exigent avant tout ungrand confort. Quant au personnel féminin (un peu plus de lamoitié du personnel Thermoadhésifs) elles ont introduit, il estvrai, la notion de look. Nous achetons des chaussures demarque, qui coûtent 45 à 55 euros la paire. Il faut mettre ceprix ! Nous avions essayé des chaussures de moindre coût,mais les plaintes du personnel, notamment en matière deconfort, nous ont vite fait revenir à notre marque habituelle !

Qu'attendez-vous de la part des fabricants ?

Là, nous rencontrons unproblème. Dans la brancheHélioplast, les employésdoivent être protégéscontre les coupures et lessolvants. Nous avons testédes gants qui devaientoffrir cette double protec-tion, mais ils n'ont paspassé nos tests. Aussi, nos employés sont actuellement équipésde deux paires de gants : des gants renforcés avec du fil inox,(niveau 5 à la coupure), par-dessus lesquels ils enfilent unepaire de gants qui les protègent des solvants. Cette solutionsatisfait la sécurité, mais manque de dextérité et de souplesse…

Avez-vous une demande non résolue ?

L'atelier est équipé d'un épurateur qui incinère les solvants.Et bien évidemment, des protections individuelles équipenttous les membres du personnel : chaussures de sécurité, gantset masques. Pour améliorer cette protection, un projet est àl'étude pour des masques à adduction d'air, plus efficacespour protéger contre les solvants.

Il y a des risques d'écrase-ment de la main par lescylindres, de coupures etaussi de brûlures en raisonde la manipulation de pro-duits à haute température.Là aussi, il y a tout d'abordune protection collective :les machines sont capotéespour contrer les risquesd'écrasement et le personnel est équipé de chaussures et degants adaptés.

Quelles sont les protections mises en place ?

Et dans la branche Thermoadhésifs ?

Nous n'avons pas établi de démarches sur le long terme. Maischaque nouvel arrivant est formé à la sécurité et des contrô-les réguliers sont effectués. Avec le CHSCT dont je fais partie,nous allons lancer à partir de février 2002 un "Plan de ges-tion des risques" afin d'évaluer les risques dans l'entreprise etmettre en place le plan d'action correspondant.

Votre entreprise dispose-t-elle d'un plan EPI ?

Ils sont pris en charge par le responsable maintenance, quiavec le directeur technique, le responsable production, lePDG et moi-même, s'occupe de la sécurité. Pour les intéri-maires, nous sommes en liaison directe avec l'agence, quiconnaît nos exigences en matière de protection et fournit àl'employé les chaussures adaptées.

Et lorsque des prestataires extérieurs interviennent dansvos locaux ?

Nous les sélectionnons selon des critères spécifiques à notreentreprise : des chaussures de sécurité S1P, antistatiques,comportant une coquille de protection et une semelle anti-perforation. Nous achetons en moyenne une paire par an, etnous les remplaçons bien sûr avant si elles sont endomma-gées. Nous laissons le choix à notre personnel entre deschaussures basses ou montantes, mais nous privilégionsavant tout la sécurité.

Quels sont vos critères de sélection pour les chaussuresde sécurité ?

ntreprise de cent personnes, certifiée ISO 9001 2000, PROTECHNIC couvre deux secteurs d'activité : impression de films plas-tiques (Helioplast) et produits thermocollants (Thermoadhésifs). Une protection efficace du personnel est indispensable dansles deux domaines. Nous avons rencontré à ce sujet Anne REITTER, responsable qualité, sécurité et environnement.

E

9

RÉFÉRENCE N° 14 - 01.02

Des normes nationales

Une norme européenne pour 2003

Une harmonisation difficile

D'après les enquêtesréalisées en Francepar l'INRS, ou enAllemagne par leBIA, la chute parglissade est l'une desprincipales causesd'accident du travail.

C'est la raison pour laquelle la mise en place de cette normeeuropéenne est source de conflit normatif.

Cette norme expérimentale, trop peu exigeante, n'a pasd'effet discriminant et des produits peu performants peuventla satisfaire. Pour ne pas dévaluer les performances des EPI,la plupart des pays européens ont conservé leurs méthodesnationales sans utiliser la nouvelle norme.

Actuellement, la situation a considérablement et favorablementévolué. La norme ENV 13287 a été mise en révision par lecomité technique du CEN, le TC 161, et un consensus sembleproche. Une enquête publique sur un projet révisé sera lancéedébut 2002, ce qui devrait permettre la publication finaled'une norme européenne début 2003. Celle-ci n'étant plus"expérimentale", elle annulera tous les textes nationaux quirestent applicables jusqu'à la date de publication del'EN 13287.

En 1998, le comité permanent de la Directive précisera quela résistance au glissement est une exigence essentielle dela directive. Cette propriété devant être testée, un avertis-sement clair devait apparaître sur la notice d'utilisation duproduit dans le cas contraire. Devant cet état de fait, lestravaux de normalisation reprirent et une norme expéri-mentale ENV 13287 fut publiée en août 2000. Ce texte,initialement inspiré par la norme française, fut considérablementamendé par de nombreux détails techniques qui finirentpar le dénaturer complètement.

En France, la norme XP S 73.012 permet d'évaluer la glis-sance des chaussures sur un sol lisse et gras (plaque en acierinox lubrifiée avec de l'huile). Le coefficient de frottementde la chaussure est déterminé après application d'une forcede 600 N, la chaussure se déplaçant horizontalement à unevitesse de 0,2 m/s. La norme fixe la limite d'acceptabilitépour un coefficient de frottement supérieur ou égal à 0,15 m/s.Ce test est également repris en normalisation suisse etitalienne. En Allemagne, la norme DIN 4843.100 décrit un plan quel'on incline progressivement, un opérateur portant lachaussure proclame à un moment donné que la glissadedevient inévitable. Ce test a été récusé par l'Europe car tropsubjectif et peu reproductible. Au Royaume-Uni, plusieurs sols (céramique, inox), lubrifiants(eau savonneuse, glycérine) et positions du pied (à plat,talon en avant, pointe du pied inclinée vers l’avant) sontcombinés pour être testés.En 1992, lorsque les normes EN 344 à 347 ont été publiéesen l'absence de consensus sur la méthode d'essai, la résistanceau glissement n'était pas traitée. Cependant, des étatsmembres tels l'Italie, la France et l'Allemagne, considérantcette propriété comme essentielle, imposaient à leursorganismes notifiés de procéder à des essais pour délivrerles attestations CE de type.

Naturedes sols

Céramique

ÉTATSec Humide Gras

o Vinyle néoprène

o Caoutchouc souple

o Vinyle chargé néoprène

o Cuir

o Caoutchouc (sauf crêpe) à sculptures profondes

o Plastique (sauf vinyle chargé)

o Cuir tanné végétal

Dallessilicieusesou béton oucorindon

o Vinyle néoprène

o Caoutchouc souple o Caoutchouc durci

o Vinyle chargé néoprène

o Cuir

o Caoutchouc (non crêpe et non durci) à sculptures profondes

o Vinyle chargé

o Cuirs

Ciment

o Plastique néoprène

o Caoutchouc souple o Caoutchouc durci

o Vinyle chargé néoprène

o Cuir

o Caoutchouc (non crêpe et non durci) à sculptures profondes

o Vinyle chargé

o Cuirs

Cimentbouchardé

o Vinyle

o Caoutchouc souple (blanc non durci)

o Caoutchouc durci

o Vinyle chargé néoprène

o Cuiro Crêpe, cuir chromé

o Caoutchouc (non crêpe et non durci) à sculptures profondes

o Vinyle chargé

o Cuirs

Goudron

o Vinyle néoprène

o Caoutchouc souple (blanc non durci)

o Caoutchouc durci ou non

o Vinyle chargé néoprène

o Cuiro Caoutchouc souple

o Cuir (tanné, végétal, chromé)

o Caoutchouc (non crêpe et non durci) à sculptures profondes

o Vinyle chargé

Tôle striée

o Vinyle néoprène

o Caoutchouc souple (blanc non durci)

o Cuirs

o Néoprène caoutchouc

o Cuir (végétal, chromé)o Cuir (tanné, végétal, chromé)

o Caoutchouc (non crêpe et non durci) à sculptures profondes

o Vinyle chargé néoprène

es normes européennes harmonisées ont été établies pour contrôler leur imperméabilité à l’eau, les pro-priétés antistatiques, la résistance de la semelle aux hydrocarbures ou à la perforation, etc. Il n’existecependant pas de consensus européen sur les méthodes d’essais relatives à la résistance au glissement.

Le Dr J.C. CANNOT, Directeur Normalisation essais certification au CTC (Centre Technique du Cuir), nous a donnédes éclaircissements sur l’absence actuelle de cette norme et nous a informé sur une prochaine norme européenne.

D

Parole d’expert : Dr J.C. CANNOT, Directeur Normalisation essais certification au CTC

Projecteur sur les tests de résistance au glissement deschaussures à usage professionnel

10

conférences

nouveaux produits

POINT D’ANCRAGE IPN – 3501434 : pointd’ancrage permettant de s’assurer sur tous les fersde charpentes métalliques, ponts roulants ect-IPN-IPE-HEA-HEB de 60 A 300 mm de largeur d’ailerèglable par simple pression d’un doigt. Très léger,c’est l’ancrage indispensable à tous les charpentiersmétallique - EN 795 B

ANTEC (Groupe BACOU DALLOZ)

Distributeur de bouchons : Nouveau conditionne-ment attrayant qui permet de proposer 100 pairesde bouchons d’oreilles 202NST ou Série 300 dans lesateliers exposés au bruit. Sa taille et son contenucorrespondent parfaitement aux besoins de petiteséquipes de travail. De taille maniable, facile àemporter.

BACOU-DALLOZ (Bilsom)

Filtre respiratoire A2B2E2K2 NBC P3 : Notre divisionrespiratoire propose un filtre polyvalent pour la protec-tion de la population et service public. Le seul filtre effi-cace contre les gaz militaires qui équipe les servicesmaintien de l’ordre français.

COMMEINHES (Groupe BACOU DALLOZ)

RÉFÉRENCE N° 14 - 01.02

3M et l’EN149 : 2001 : La nouvelle normeeuropéenne EN 149 : 2001 est parue. Tous lesmasques de la gamme antipoussières 3Msont conformes à la nouvelle norme grâceau nouveau media filtrant 3M™ ELECTRET™qui augmente l ‘efficacité de filtration touten réduisant l’épaisseur du filtre.

3M

es 11 et 12 octobre derniers s'est tenu à Dresde, en Allemagne, une conférence européenne sur la normalisation, les essais etla certification pour la santé et la sécurité au travail.

L

Conférence européenne sur la normalisation, les essais et lacertification pour la santé et la sécurité au travail

ne conférence a été organisée le 16 novembre 2001 à Vienne, pour marquer les dix annéesde collaboration entre le CEN et l’ISO. Le bilan de cette décade a été présenté comme posi-tif dans un grand nombre de domaines par des membres éminents des deux organisations.

U10° anniversaire des "Accords de Vienne" ISO/CEN

M. Raymond SIEFFERT, lors d’une intervention impromptue, aeu l’occasion de souligner l’étendue du travail réalisé par les7 Comités Techniques E.P.I. du CEN, "qui nous permet dedisposer en Europe d’une réglementation s’appuyant sur unsystème normatif remarquable que nous envient aujourd’huinombre de régions dans le monde".Il a toutefois fait remarquer que "l’accord de Vienne, dont lesprincipes ne sont pas discutables, peut présenter des effetspervers : de nouveaux projets de normes ISO font doubleemploi avec des normes EN bien que l’accord devrait précisément

éviter cette situation. D’autre part, les révisions des normeseuropéennes seraient réalisées à l’avenir par l’ISO.Permettront-elles encore de faire présomption de conformitéaux exigences essentielles de la Directive ?".Mettant en garde contre de possibles dérives, il conclut :"Que la normalisation soit universelle, c’est certes une grandeidée, mais il ne faudrait pas oublier que les réglementationsrelatives à la sécurité sont de la responsabilité collective etrelèvent – probablement encore longtemps – du ressort des Etats".

Cette conférence était organisée par EUROGIP (France),HVBG/BG-PRÜFZERT (Allemagne), l'INRS (France),et le KAN (Allemagne). Pendant deux jours, desateliers et des conférences ont rassemblé desexperts, des représentants des pouvoirspublics et des industriels de divers pays del'Union Européenne pour débattre des normes,des essais et de la certification au niveau européen.Les différents intervenants ont aussi soulignél'importance croissante de la normalisationinternationale. M. R. SIEFFERT est intervenu en tantque Président de l'ESF, pour donner le point de vue desindustriels sur le sujet. Il a soulevé dans son discours le problème

de la catégorisationdes EPI, et celui

de l'hétérogé-néité desorganismesnotifiés selon les pays. Cette différence entre payspose une difficulté qui inquiète les industriels etles professionnels : un produit peut obtenir son

homologation dans certains pays, alors qu'il nel'aurait pas obtenu dans d'autres.

C'est pourquoi M. SIEFFERT a insisté sur l'importanced'une bonne coordination entre les organismes notifiés

des différents pays européens.

11

Harnais-gilet HA544 : c’est une combinaison d’unHarnais 2 points d’accrochage (Réf HA044) et d’un giletmultipoches polycoton. Sa facilité de mise en place et sonconfort en font un produit très bien adapté pour toutepersonne intervenant sur des chantiers avec risque dechute de hauteur.

FROMENT (Groupe DELTA PLUS)

LETARD DEGASNEParka haute visibilité Sympatex : Cetteparka haute visibilité est déclinable dans 7coloris. Celle-ci peut recevoir un gilet dechaud amovible ou un gilet haute visibilité. Enoption intégration d’une mini radio FM avecécouteurs. Doublure en thinsulate.

Protège pouce : en cotte de mailles inox destiné à protéger lepouce contre les coupures et les perforations lors d’opérationsmanuelles de taille ou de coupe à l’aide d’un couteau ou d’uncutter. La cotte de mailles du protège pouce, souple et résis-tante, sert de butée à la lame du couteau poussée par l’index.

FOIN

Ensemble aluminisé ETNA 2001 :EDC-PROTECTION a crée un ensemble de vêtements alu-minisés (cagoule-veste-pantalon-bottes) pour protégerles vulcanologues de la chaleur intense et des projectionsde lave. Cet ensemble a été utilisé lors d’éruptions del’ETNA cet été. Conçu aussi pour sidérurgistes / fondeurs /verriers.

EDC PROTECTION

ARTIK : gant en tissu enduit : L’enductionnitrile de ce gant offre une excellente préhen-sion en milieux huileux ou gras et une bonnerésistance à l’abrasion (EN 388 : 3121). Il possè-de un renfort métacarpien et une doublure enfourrure synthétique. C’est un gant trèsconfortable contre le froid climatique et indus-triel (EN 511 : 121).

RIBY

Le gant BACFIGHTER est un gant tricoté sans coutures àbase de fils SPECTRA® / fibres de verre. Son traitementanti-bactérien MICROSAFE® évite la prolifération desbactéries et contribue à maintenir l'hygiène du gant. Iloffre une protection 5 à la coupure (suivant la normeEN 388) et est lavable en machine à 60°/70°C. Conformeà la réglementation relative au contact alimentaire, ilpeut être utilisé en milieu industriel ou agroalimentaire.

Il peut également être porté en sous-gant pour optimiser la sécurité de l'utilisateur.

PROCOVÈS

Fort du développement réalisé par le Groupe DELTA PLUStitulaire du marché des ensembles de protection feuauprès de la BSPP, la société SFPI-Rolland met à dispositionce même ensemble auprès des collectivités. Répondantnotamment à la norme EN469, mais aussi à l’EN471 grâceau silhouettage de l’ensemble cet équipement est doté detous les derniers développements de matériaux à based’aramide.

SFPI-ROLLAND

ZDYPU25 / 01 : Gant anti-coupure de niveau 4 avecfinesse et dextérité. Fabrication en fibre composite,enduction polyuréthanne en paume. Véritable protectioncontre les agressions mécaniques.

ROSTAING

TRAIT BLEU VEGETOGRINS : Contre les salissures les plusrésistantes, la crème TRAIT BLEU VEGETOGRINS® nettoieefficacement les mains en respectant le rôle naturellementprotecteur de l’épiderme. Son nouveau conditionnementéconomique de 5 litres permet une utilisation pratique etune grande autonomie (système de distribution adapté).

LABORATOIRE SORIFA

LE SIGNALISEUR® : Vêtement de signalisation à utilisa-tion non professionnelle il permet d'être parfaitement vude jour comme de nuit en extérieur et par tous les temps.Ce gilet fluorescent et rétroréfléchissant vous signaleaux usagers de la route leur permettant de ralentir.Conforme à la norme EN1150.

DELTA PLUS

RÉFÉRENCE N° 14 - 01.02

CHEMZOIL NL-339 : Une protection renforcéecontre les substances corrosives. Le procédé uniquede trempe, en multi-couches 100% néoprène,garantit au ChemZoil de Mapa Professionnel unequalité supérieure de protection chimique (spécia-lement face aux acides) et une grande durabilité.La finition granitée assure une préhensionmaximale et le support textile un excellent

confort. Aujourd’hui, ChemZoil est le nec plus ultra des gants de protectionrenforcée 100 % néoprène disponibles sur le marché.

MAPA PROFESSIONNEL

TITAN, le nouvel explosimètre est un détecteur portable degaz explosibles. Il est léger et d’une extrême simplicité d’utili-sation : une seule touche de fonctionnement, trois alarmes dis-tinctes (visuelle, sonore et vibrante), longue autonomie (jusqu’à13 heures).

MSA

Flexy 6000 : Le top modèle de notre gamme de lunettespanoramiques. Flexy 6000 est équipée d’un écran enpolycarbonate avec un revêtement anti-rayures etanti-buée. Parfaitement adaptée pour l’industrie duBTP, Flexy 6000 offre une ligne enveloppante très

confortable même pour les porteurs de lunettes correctrices. Conditionnéedans un emballage conçu pour l’industrie et pour les présentoirs en linéaire.

NORTH SAFETY PRODUCTS

Le gant FAST’INOX (FIX *7 15) est 100% inox pourune hygiène totale. Lavable en machine à laverindustrielle, il supporte les fortes températures.Hypoallergénique, ambidextre et entièrementfermé. Il est ajustable grâce à sa fermeture parcrochet sur platine. Il ne se détend pas, garde ses

propriétés de réglage dans le temps et procure ainsi à l’utilisateur un confortoptimal et durable au niveau du poignet. Muni d’une manchette STOPLAME(brevet international) qui empêche le ripage du couteau vers le biceps, il offrela garantie d’une sécurité totale. Sa plaquette de traçabilité avec son numérounique permet de retracer l’historique du gant à partir de la fabrication du fild’acier jusqu’à la fin de vie du gant.

MANULATEX

En brefEn bref

Un AMBASSADEUR pour le SYNAMAP

JOURNAL DU SYNAMAPÉditeur : SYNAMAP PROMOTION

Défense I - 39/41, rue Louis Blanc92038 PARIS LA DÉFENSE CEDEX

Tél. : 01 47 17 64 36 - Fax : 01 47 17 64 97e-mail : [email protected]

www.synamap.fr

Directeur de publication :M. Pierre MOULINET

Comité de rédaction :Mme CHARPIN de RICCI (MAPA),

MM. BOTTINEAU, DELANNOY,GUERIN (FRANCE SÉCURITÉ), SIEFFERT (RIBY)MOËNNE (EPI), CATINAUD (MUZELLE DULAC)

Réalisation et rédaction : ADÉQUATION M & CTél. : 03 89 82 73 88

Les articles de ce journal peuvent être reproduitsà condition de citer la source.

SICUR(EPI)

Du 26 février au 1er mars 2002 à Madrid (Espagne)

3 C(Environnement critique)

Le 13 et 14 février 2002 à Birmingham (UK)

PRO FOOD(EPI)

Du 14 au 16 février 2002 à Carrara (Italie)

Restauration Demain(Agroalimentaire)

Du 17 au 20 mars 2002 à Paris (France)

CFIA(Agroalimentaire)

Du 05 au 07 mars 2002 à Rennes (France)

PULIRE ESPANA 2002(Nettoyage)

Du 27 février au 1er mars 2002 à Madrid (Espagne)

Interclean(Nettoyage)

Du 14 au 17 mai 2002 à Amsterdam (Pays-Bas)

Congrès européen de la santé, de laSécurité et de l'environnement au travail

Le 27 et 28 mars 2002 à Strasbourg (France)

Clean Expo(Nettoyage)

Du 15 au 18 avril 2002 à St-Petersbourg (Russie)

SEMICON Europa(Environnement critique)

Du 16 au 18 avril 2002 à Munich (Allemagne)

Horexpo Du 21 au 24 avril 2002 à Lisbonne (Portugal)

AVANTEX Du 13 au 15 mai 2002 à Frankfurt (Allemagne)www.avantex.de

MONOUSO E IGIENE Du 13 au 16 mars 2002 à Reggio Emilia (Italie)

Cré

dit

phot

os :

Mem

bres

du

SYN

AM

AP

- AD

ÉQU

ATIO

N -

OPP

BTP

Les

phot

os e

t te

xtes

des

nou

veau

x pr

odui

ts s

ont

sous

la r

espo

nsab

ilité

des

adh

éren

ts c

once

rnés

.

A member of the European Safety Federation

01.0

2

Calendrier des manifestations

Nouvel adhérent

2122

M. Jean KNAUF, succède à M. Daniel DELANNOY - Son rôle est celui de liaison entre le SYNAMAP etses membres. L'Ambassadeur s'appuie sur toute sa connaissance du syndicat pour aider les entreprisesdu secteur des EPI, répondre à leurs attentes, et en retour, identifier les besoins réels des industriels.

DELTA PLUS S.A. n BP 140 n Z.I. La Peyrolière n 84405 APT Cedex n Tél. : 04 90 74 20 33 n Fax : 04 90 74 32 59 n

Fabricant de gants de protection, de vêtements de protection et de chaussures de protection.

Concours LEPINELe LABORATOIRE GERBER (spécialisé dans la fabrication de protecteurs antibruit sur mesure)vient de se voir remettre un diplôme d'honneur lors du Concours LEPINE 2001 pour son brevetde cordelette détectable au secteur agroalimentaire (RÉFÉRENCE n°13). Bravo !

Formation

Nouvelles adressesMEDI PROTEC SA (Groupe Robotic) n102 chemin de Gräfenberg n BP 51 n 74371 PRINGY Cedex nles n° de tél. et fax ne changent pas.

FRANCE SECURITE PACA n151 Avenue des Aygalades n 13 015 MARSEILLE n Tél. : 04 91 03 14 02 nFax : 04 91 03 21 55

FRANCE SECURITE RHONE ALPES n58 Avenue des Bruyères n 69 150 DECINES CHARPIEU n

Tél. 04 37 42 14 50 nFax : 04 37 42 14 59

FRANCE SECURITE NORD / PICARDIE n 36 rue de Luyot bât 8 n ZI LILLE n 59 113 SECLIN n

Tél. : 03 20 97 86 20 n Fax : 03 20 97 86 21

Transformer les vendeurs d'EPI (sédentaires ou mobiles) en experts de la protection individuelle.Le cycle 2001 de formation organisé par le SYNAMAP vient de se terminer. Si vous souhaitez par-ticiper aux sessions 2002, communiquez-nous vos coordonnées par fax (01 47 17 64 97) ou pare-mail ([email protected]) pour être les premiers à être informés du choix des nouvelles dates.