L’expansion coloniale françaiseau XIXème siècle

L’exemple de Madagascar

« Au point de vue économique, pourquoi des colonies ?[...]. La question coloniale, c'est, pour les pays

voués par la nature même de leur industrie à une grande exportation, comme la nôtre, la question même des débouchés .[…] Au temps où nous sommes et dans la crise que traversent toutes les industries européennes, la fondation d'une colonie, c'est la création d'un débouché.

Vous n’êtes pas sans savoir qu’une marine comme la nôtre ne peut se passer d’abris solides, de centres de ravitaillement. À l’heure qu’il est un navire de guerre ne peut pas porter plus de quatorze jours de charbon. Et c’est pour cela qu’il nous fallait la Tunisie ; c’est pour cela qu’il nous fallait Saigon ; c’est pour cela qu’il nous faut Madagascar. » Discours de Jules Ferry à la chambre des députés sur la colonisation de Madagascar – 28 juillet 1885

• Suite à l'accord franco-britannique du 5 août 1890, la France de la Troisième République entreprend au cours de l'hiver 1894 la conquête de l'île de Madagascar. Un corps expéditionnaire de 21.000 hommes (dont 7.000 convoyeurs indigènes) est ainsi envoyé au mois de décembre 1894 au cœur de l'Océan indien. 

• Les troupes, commandées par le général de division Duchesne débarquent à Majunga au mois de mars 1895.

Le royaume Hova de Madagascar est défendu par une armée de 35.000 hommes mais l’opposition sera finalement peu redoutable.

• Cependant, la progression du corps expéditionnaire est ralentie par d'importantes difficultés logistiques. Celui-ci n'atteint la capitale, Tananarive, que le 30 septembre suivant.

• Le 1er octobre 1885, la France proclame son protectorat sur Madagascar.

• Dans les combats proprement dit, on ne déplore que vingt morts du côté français. Ajoutons que 5.736 de ces hommes seront victimes du paludisme et de la fièvre typhoïde.

• Gallieni fut Gouverneur Général de Madagascar entre 1897 et 1905. Durant cette période, il définit les grandes lignes de la politique coloniale de la France à Madagascar.

Il n’hésita pas à briser les structures traditionnelles de la société malgache pour bâtir une administration coloniale au service de la France.

• Soumission des chefs rebelles

devant Gallieni en 1897.

• « Pour pacifier Madagascar, il faut utiliser en même temps la force et la politique. Il rentre dans le rôle de nos commandants de créer des écoles professionnelles, d’installer des fermes modèles, d’encourager les industries nationales ». d’après les instructions de Gallieni pour Madagascar,

mai 1898

L’empire colonial français à la veille de la 1ère guerre mondiale