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Presses Universitaires du Mirail La construcción de las Americas by Carlos Alberto URIBE TOBON Review by: Michel BERTRAND Caravelle (1988-), No. 62, L'EXPRESSION DES IDENTITÉS AMÉRICAINES A PARTIR DE 1492: LES "ÉCRANS DE L'HISTOIRE" 1992 (1994), pp. 289-292 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40852305 . Accessed: 14/06/2014 18:05 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.79.31 on Sat, 14 Jun 2014 18:05:17 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

L'EXPRESSION DES IDENTITÉS AMÉRICAINES A PARTIR DE 1492: LES "ÉCRANS DE L'HISTOIRE" 1992 || La construcción de las Americasby Carlos Alberto URIBE TOBON

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Presses Universitaires du Mirail

La construcción de las Americas by Carlos Alberto URIBE TOBONReview by: Michel BERTRANDCaravelle (1988-), No. 62, L'EXPRESSION DES IDENTITÉS AMÉRICAINES A PARTIR DE 1492: LES"ÉCRANS DE L'HISTOIRE" 1992 (1994), pp. 289-292Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40852305 .

Accessed: 14/06/2014 18:05

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Comptes Rendus 289

aprendían lo que creían que les era necesario o que auténticamente deseaban saber y nada más". Hay algo de monotonía en ese largo tránsito hacia la asimilación del nuevo orden, en ese constante ir y venir de la legislación a la mala práctica o la práctica inconclusa, fallida, retaceada, no sólo porque era conveniente mantener sumisa a la población indígena. Con la conquista surgió y perduró siglos lo que Antonello Gerbi llamó "la disputa del nuevo mundo", acalorada y nunca bien sustentada polémica sobre la naturaleza moral, intelectual e incluso física de los pobladores del Nuevo Mundo. En Nueva España, esa polémica tenía sustento político: la necesidad de legitimar, dice Gonzalbo, el dominio español, asegurar la mano de obra para las empresas y controlar las comunidades.

Nada de lo que imaginemos como educación en nuestros días puede aplicarse a la que recibieron los indígenas, opina Gonzalbo, y si nos atenemos al criterio que hoy predomina, la única conclusión posible es que "nunca existió un sistema educativo, ni siquiera un proyecto coherente, en relación con la instrucción de los naturales americanos".

Nepantla, término "mestizo en contenido y forma", servía para explicar que aun no se había abandonado el modo de ser antiguo ni se había asimilado el nuevo. Lo que deja la lectura de estas doscientas páginas es que ese tránsito inconcluso fue el estado natural del indígena novohispano compelido a aceptar la nueva fe, aunque con frecuencia sospechoso de idolalatría; declarado libre, pero destinado al sometimiento; dispuesto intelectualmente a recibir el acervo cultural de un mundo desconocido, pero desalentado por el recelo del conquistador.

Aunque para el entendido en esta materia, es probable que el contenido del libro tenga algo déjà vu, la novedad, en este caso, es que el mundo indígena inicia una serie que cubre, en sus hitos más destacados, la historia de la educación en México hasta nuestros días.

Martha Elena VENIER

Carlos Alberto URIBE TOBON (édit.) : La construcción de las Americas, Memorias del VI congreso de Antropología en Colombia, 287 p., Universidad de los Andes, Santafé de Bogotá, 1993 Dans le cadre des nombreuses manifestations scientifiques auxquelles le

Vo centenaire de "La rencontre de deux mondes" a pu donner lieu, l'Université des Andes offre avec ces actes de colloque sa contribution à la réflexion collective. Il s'agit ici avant tout d'une réflexion sur la "construc- tion" des réalités américaines de laquelle 1492 et ses conséquences ne peuvent être exclues.

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Comme le souligne le coordinateur du symposium, il ne s'agit pas ici d'entrer dans le débat somme toute stérile sur l'utilité de ces manifesta- tions scientifiques. Contribuent-elles à célébrer des événements qui ne le méritent pas particulièrement ? S'inscrivent-elles plutôt dans une perspec- tive de réflexion sur "une rencontre de deux mondes" ? Carlos Alberto Uribe Tobon préfère quant à lui, et avec raison nous semble-t-il, partir d'un constat qu'impose l'histoire : il y a bien dans l'histoire de l'humanité un avant et un après cette date fatidique de 1492. Aussi, préfère-t-il, proposer une réflexion sur des questions essentielles, tout particulièrement aux yeux des latino-américains : "Qui sommes-nous aujourd'hui ? Que gardons-nous de notre passé indigène ? Quelle part reconnaissons-nous à la greffe africaine ? Quelle part d'Europe portons-nous encore" ?

La construction des Amériques sur laquelle se proposent de réfléchir les auteurs de ce travail se révèle donc être avant tout une affaire d'Identité. Les interrogations multiples mises en avant par le coordinateur reviennent à s'interroger sur ce que peut signifier être aujourd'hui latino-américain après le tournant décisif de 1492 et sur la place de cette identité dans l'ensemble occidental auquel elle appartient.

Sur un sujet qui ne quitte jamais vraiment longtemps l'esprit de tout intellectuel latino-américain, ce symposium a réuni des anthropologues dont la réflexion et l'expérience sont avant tout andines si ce n'est colombiennes. Malgré une grande diversité dans les textes proposés, on peut essayer d'en définir quelques grands axes de travail.

Les dix sept contributions se partagent très inégalement en trois orientations chronologiques. Deux textes évoquent les situations espag- noles et précolombiennes avant le tournant de 1492. Trois contributions s'attachent à des analyses concernant la période coloniale. Le reste des travaux proposés constitue donc une réflexion d'anthropologues sur les réalités identitaires d'aujourd'hui et sur l'apport que peut précisément offrir la démarche anthropologique dans cette analyse.

A la lecture de l'ensemble, trois aspects de la réflexion produite par ce colloque méritent d'être mis en avant. La part relativement importante accordée aux "marginaux" de la production intellectuelle américaniste que sont les minorités afro-américaines mérite d'être soulignée. La contribu- tion de N.S. de Friedmann s'attache précisément à réfléchir sur les apports africains dans la construction identitaire américaine. Le travail de J. Arocha Rodriguez en constitue le pendant à l'échelle colombienne. Enfin le texte de R.L. Segato apporte l'éclairage brésilien sur cette question en s'attachant tout particulièrement à l'analyse du discours religieux. Le texte de P. Wade quant à lui présente une réflexion plus large sur la place du "Noir" en Amérique latine. Il souligne tout particulièrement l'invisibilité

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du Noir dans la société colombienne dont l'absence, notamment dans la production scientifique, est compensée par une sur-représentation des populations indigènes. Un tel déséquilibre est d'autant plus révélateur de cette mise à l'écart du Noir que le poids réel des populations d'origine indigène est très faible en Colombie.

Deux communications proposent par ailleurs une intéressante réflexion sur la question, certes mieux connue mais néanmoins essentielle, de l'identité indigène. J. E. Jackson propose une étude du concept de "nation" revendiqué par des populations indigènes d'Amérique. Quant à M. Jimeno Santoyo, elle analyse le phénomène des identités indigènes colombiennes à la lumière du concept d'ethnicité. A la lecture de ces contributions il apparaît combien le recours au concept générique de "nation" peut recouvrir des réalités diverses et variées, quitte à leur faire perdre leurs spécificités. Ce mot de nation se révèle ainsi d'une étonnante plasticité dans le temps. Et aujourd'hui encore, l'utilisation qui en est faite peut correspondre à des utilisations extrêmement variées selon les contextes. M. Jimeno Santoyo insiste par ailleurs sur l'utilisation dans la pratique politique de la référence à l'ethnicité depuis une trentaine d'années après en avoir dressé un rapide historique. Elle considère tout particulièrement que les revendications ethniques des indigènes colom- biens se démarquent profondément des mouvements tournés exclusi- vement vers le passé qui prennent généralement une orientation millénariste. Elle souligne ainsi combien les valeurs de l'ethnicité peuvent chercher à s'affirmer dans le combat politique national colombien actuel.

Enfin, la réflexion de H. Valencia Villa sur la place et la fonction des anthropologues en Amérique latine aujourd'hui constitue un apport intéressant à un débat toujours actuel. Il incite tout particulièrement les anthropologues à "anthropologiser" le réel afin de s'affranchir ou plutôt de surmonter ce qu'il appelle le "paradigme du chroniqueur des Indes". Ce paradigme contribue selon lui à restreindre la perception du réel, un peu à la manière du juridisme qui obscurcit trop souvent le discours du chroniqueur. Mais H. Valencia Villa insiste aussi sur le fait que ce paradigme, compris et limité à une pure rhétorique, peut alors offrir de nouvelles armes pour saisir la société et le temps présent.

A ces textes stimulant la réflexion du lecteur, se joignent par contre des contributions qui laissent perplexe sur les débats entretenus en Colombie par des anthropologues. Tel est bien le cas du texte qui cherche à étudier la capacité "mystificatrice" de l'histoire. A partir d'une démarche marxiste dont la dernière décennie a pourtant montré les limites, les auteurs de ce texte reviennent sur la question de l'historicité de l'historien et de son discours historique. La portée critique d'une telle affirmation, que nul ne penserait d'ailleurs aujourd'hui à contester, a été fortement restreinte par

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la réflexion, les méthodes et les objets d'étude choisis notamment par ce courant historiographique que constitue l'histoire des Annales. Les auteurs ne s'y arrêtent cependant pas sérieusement, tout en acceptant de le considérer comme important. Aussi débouchent-ils sur une conclusion surprenante pour celui dont l'univers historiographique s'est précisément construit à partir du courant des Annales. Ils en viennent à attribuer aux orientations historiques "post-modernes" actuelles un projet que L Fèbvre plaçait au cœur de son Rabelais et le problème de l'incroyance au XVIo siècle : chercher à comprendre la réalité observée avant de s'efforcer de l'expliquer. Ils y voient notamment un danger d' anti-intellectualisme et de refus de s'attacher à l'étude des structures. La production historiogra- phique du dernier demi-siècle répond largement à ces inquiétudes et devrait avoir de quoi les rassurer pleinement.

Michel BERTRAND

Claude-François BAUDEZ, Jean-Frédéric Waldeck, peintre. Le premier explorateur des ruines mayas. Hazan, Paris. 1 993 ; un vol. 24 x 20 cm, 200 p; 34 pl. 31 fig. Jean-Frédéric Waldeck est un personnage haut en couleurs. Il fait

connaissance avec la civilisation maya en 1822, en lithographiant les dessins de la mission Del Rio. Celle-ci avait été chargée, trente-cinq ans auparavant, de faire un rapport sur les ruines de Palenque, un des plus beaux sites mayas. Trois ans plus tard, Waldeck, alors âgé de cinquante- neuf ans, part au Mexique où il a trouvé un emploi comme ingénieur dans une compagnie minière anglaise. Engagement surréaliste : ce n'est pas parce qu'on sait dessiner et peindre qu'on est capable de créer des ma- chines, et une fois les machines conçues, encore faut-il disposer de main- d'œuvre compétente pour les fabriquer. L'affaire tourne mal et Waldeck se retrouve à Mexico, où il vit d'expédients, faisant des portraits et des minia- tures, peignant des décors, chantant à l'opéra, montant des fantasmago- ries. Il fréquente des Européens qui s'intéressent aux mœurs et au passé du Mexique. L'un d'entre eux lui propose de faire les lithographies d'une série consacrée aux antiquités mexicaines du Musée national. Waldeck accepte. Après quelques numéros, la série est interrompue faute de moyens, mais le peintre s'intéresse pour de bon au Mexique ancien. Il se souvient de Palenque et décide de s'y rendre lorsqu'il apprend que la Société de Géographie de Paris offre un prix substantiel à qui en fournira une bonne description et des renseignements sur d'autres sites. En 1831, le maigre produit d'une souscription lui permet de partir.

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