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174 © Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France Événements 1940 : Appel du 18 juin par de Gaulle depuis Londres. 1943 : Création du Conseil national de la Résistance (CNR) présidé par Jean Moulin. 1944 : Unification des mouvements de la Résistance intérieure dans les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI). 1944 : Libération du territoire français. 27 janvier 1945 : Libération du camp d’Auschwitz. 1945 : Procès de Pétain et Laval. 1960 : Inauguration du mémorial de la France combattante. 1961 : Procès d’Adolf Eichmann en Israël. 1964 : Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon. 1978 : Diffusion du négationnisme. 1987 : Condamnation de K. Barbie pour crimes contre l’humanité. 1995 : J. Chirac reconnaît la responsa- bilité de l’État dans les crimes de Vichy. 1998 : Procès Papon. 2005 : Mémorial de la Shoah à Paris. 2014 : Transfert de quatre résistants au Panthéon. Périodes 1939-1945 : Seconde Guerre mondiale. 1944-1945 : Épurations. 1951-1953 : Lois d’amnistie pour les col- laborateurs. Ouvrages 1956 : R. Aron, Histoire de Vichy. 1973 : R. Paxton, La France de Vichy. 1985 : R. Hilberg, La Destruction des Juifs d’Europe. 1987 : H. Rousso, Le Syndrome de Vi- chy (1944-198…). 1990 : P. Laborie, L’Opinion publique sous Vichy. 1994 : P. Péan, Une Jeunesse française. Films 1946 : R. Clément, La Bataille du rail. 1956 : A. Resnais, Nuit et brouillard. 1969 : M. Ophüls, Le Chagrin et la Pitié. 1985 : C. Lanzmann, Shoah. Collaborateurs : Les Français qui participent activement au régime de Vichy et/ou qui soutiennent l’Alle- magne nazie. Collaborationniste : Néologisme créé par l’historien J.-P. Azéma pour désigner les politiques, militaires et intellectuels qui prônent l’instauration d’un régime fasciste ou nazi en France, et qui sont favorables à la victoire de l’Allemagne. Crimes contre l’humanité : Depuis 1964 en France, ces crimes planifiés et réalisés contre des populations civiles sont imprescriptibles. Épuration : Répression sauvage ou légale contre ceux qui ont collaboré avec l’Allemagne nazie. Justes parmi les nations : Titre dé- cerné par le mémorial Yad Vashem, au nom de l’État d’Israël, en l’honneur de ceux qui ont risqué leur vie pour sau- ver des Juifs de la Shoah. Malgré-Nous : Alsaciens et Mosel- lans incorporés de force dans l’armée allemande. Mémoire : Présence sélective, souvent plurielle et conflictuelle, des souvenirs du passé dans une société. Négationnisme : Position niant l’existence du génocide des Juifs pen- dant la Seconde Guerre mondiale. Depuis la loi Gayssot (1990), exprimer une telle opinion est un délit. Résistancialisme : Néologisme for- mé par l’historien Henry Rousso en 1987 pour qualifier l’idée d’une France unanimement résistante. Témoin : Terme utilisé à partir des an- nées 1980 pour qualifier les survivants de la Shoah dans la lutte contre le né- gationnisme et pour l’enseignement de la déportation et du génocide. Thèse du glaive et du bouclier : Thèse développée par le journaliste Robert Aron en 1954 selon laquelle Pétain cherchait à protéger les Français pour préparer la libération armée par de Gaulle. Vichysto-résistant : Néologisme inventé par l’historien D. Peschanski pour qualifier ceux qui participent à la Résistance tout en étant attachés aux idées de Vichy. Dates clés Mots clés

L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

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Page 1: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

174 © Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France

Événements

1940 : Appel du 18 juin par de Gaulle depuis Londres.

1943 : Création du Conseil national de la Résistance (CNR) présidé par Jean Moulin.

1944 : Unification des mouvements de la Résistance intérieure dans les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

1944 : Libération du territoire français.

27 janvier 1945 : Libération du camp d’Auschwitz.

1945 : Procès de Pétain et Laval.

1960 : Inauguration du mémorial de la France combattante.

1961 : Procès d’Adolf Eichmann en Israël.

1964 : Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon.

1978 : Diffusion du négationnisme.

1987 : Condamnation de K. Barbie pour crimes contre l’humanité.

1995 : J. Chirac reconnaît la responsa-bilité de l’État dans les crimes de Vichy.

1998 : Procès Papon.

2005 : Mémorial de la Shoah à Paris.

2014 : Transfert de quatre résistants au Panthéon.

Périodes

1939-1945 : Seconde Guerre mondiale.

1944-1945 : Épurations.

1951-1953 : Lois d’amnistie pour les col-laborateurs.

Ouvrages

1956 : R. Aron, Histoire de Vichy.

1973 : R. Paxton, La France de Vichy.

1985 : R. Hilberg, La Destruction des Juifs d’Europe.

1987 : H. Rousso, Le Syndrome de Vi-chy (1944-198…).

1990 : P. Laborie, L’Opinion publique sous Vichy.

1994 : P. Péan, Une Jeunesse française.

Films

1946 : R. Clément, La Bataille du rail.

1956 : A. Resnais, Nuit et brouillard.

1969 : M. Ophüls, Le Chagrin et la Pitié.

1985 : C. Lanzmann, Shoah.

Collaborateurs : Les Français qui participent activement au régime de Vichy et/ou qui soutiennent l’Alle-magne nazie.

Collaborationniste : Néologisme créé par l’historien J.-P. Azéma pour désigner les politiques, militaires et intellectuels qui prônent l’instauration d’un régime fasciste ou nazi en France, et qui sont favorables à la victoire de l’Allemagne.

Crimes contre l’humanité : Depuis 1964 en France, ces crimes planifiés et réalisés contre des populations civiles sont imprescriptibles.

Épuration : Répression sauvage ou légale contre ceux qui ont collaboré avec l’Allemagne nazie.

Justes parmi les nations : Titre dé-cerné par le mémorial Yad Vashem, au nom de l’État d’Israël, en l’honneur de ceux qui ont risqué leur vie pour sau-ver des Juifs de la Shoah.

Malgré-Nous : Alsaciens et Mosel-lans incorporés de force dans l’armée allemande.

Mémoire : Présence sélective, souvent plurielle et conflictuelle, des souvenirs du passé dans une société.

Négationnisme : Position niant l’existence du génocide des Juifs pen-dant la Seconde Guerre mondiale. Depuis la loi Gayssot (1990), exprimer une telle opinion est un délit.

Résistancialisme : Néologisme for-mé par l’historien Henry Rousso en

1987 pour qualifier l’idée d’une France unanimement résistante.

Témoin : Terme utilisé à partir des an-nées 1980 pour qualifier les survivants de la Shoah dans la lutte contre le né-gationnisme et pour l’enseignement de la déportation et du génocide.

Thèse du glaive et du bouclier : Thèse développée par le journaliste Robert Aron en 1954 selon laquelle Pétain cherchait à protéger les Français pour préparer la libération armée par de Gaulle.

Vichysto-résistant : Néologisme inventé par l’historien D.  Peschanski pour qualifier ceux qui participent à la Résistance tout en étant attachés aux idées de Vichy.

Dates clés

Mots clés

Page 2: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

175© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Schéma à retenir

Schéma à compléter

construisent

alimentent

peuvents’opposer

influencent

peuventcontredire

Des archivesDes témoignagesDes ÉtatsDes hommes

S E C O N D E G U E R R E M O N D I A L E

Des publicationshistoriques

(Paxton, Laborie, Rousso...)

Une mémoireplurielle etofficielle

années1940-1970

années1970-2010

Une mémoirerésistancialiste

La démarche de l’historienLa construction de la mémoire

La démarche de l’historienLa construction de la mémoire

Page 3: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

176 © Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Dates clés

Mots clés

Décolonisation  : Processus par le-quel un territoire colonisé devient un État souverain.

FLN  : Front de Libération Nationale algérien. Mouvement politique et mi-litaire fondé en 1954 pour obtenir l’in-dépendance. Devenu parti politique en 1962, il est parti unique de 1965 à 1991 et impose en Algérie une mémoire of-ficielle de la guerre.

Harki : Soldat algérien engagé dans l’armée française.

Mémoire  : Présence sélective, sou-vent plurielle et conflictuelle, des sou-venirs du passé dans une société.

Nostalgérie  : Nostalgie de l’Algérie française, néologisme forgé par le phi-losophe Jacques Derrida (contraction de « nostalgie » et « Algérie »).

Pied-noir  : Européen d’Afrique du Nord émigré depuis plusieurs généra-tions et rapatrié après l’indépendance de l’Algérie.

Porteur de mémoire : Témoin ou ac-teur d’un événement traumatisant, qui cherche la reconnaissance de sa souf-france et la défense de ses intérêts.

Événements

1945 : Émeutes de Sétif et Guelma.

1954 : Défaite de Dien Bien Phû (Indo-chine). Toussaint sanglante (Algérie).

1956 : L’Assemblée nationale française vote les « pouvoirs spéciaux » en Algé-rie. Combats entre le FLN et le MNA.

1957 : Bataille d’Alger.

1961 : Putsch des généraux. Création de l’OAS.

17 octobre 1961 : Répression policière d’une manifestation pro-FLN à Paris.

1962  : Accords d’Évian (fin de la guerre). Victoire du FLN sur le MNA. Massacre de harkis par le FLN.

8 février 1962  : Répression policière d’une manifestation anti-OAS à Paris.

3 juillet 1962  : Indépendance de l’Al-gérie.

1982 : Mémorial du martyr à Alger en mémoire des morts de la guerre « d’in-dépendance ».

1992 : Ouverture partielle des archives de l’État en France.

1999  : Reconnaissance de la guerre d’Algérie par la France.

2002 : Mémorial de la guerre d’Algérie à Paris.

2005 : Vote par le Parlement français d’une loi sur le rôle positif de la colo-nisation.

Journées commémoratives en France :

25 septembre : Journée nationale pour le sacrifice des harkis (depuis 2003).

5 décembre : Journée des morts pour la France en Algérie (depuis 2003).

19 mars : Journée nationale à la mé-moire des victimes civiles et militaires d’Afrique du Nord (depuis 2012).

Périodes

1830-1954 : Époque coloniale : l’Algérie française.

1954-1962 : La guerre d’Algérie.

Ouvrages

1972 : Pierre Vidal-Naquet, La Torture dans la République.

1991  : Benjamin Stora, La Gangrène et l’oubli.

2001 : Raphaëlle Branche, La Torture et l’armée.

Films

1966  : Gillo Pontecorvo, La Bataille d’Alger.

1992  : Bertrand Tavernier, La Guerre sans nom.

L’historien et les mémoires de la guerre d’Algérie

Page 4: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

177© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Schéma à retenir

Schéma à compléter

construisent alimentent

fabriquent

influencent

produit

Des archivesDes témoignagesDes ÉtatsDes porteursde mémoire

Des publicationshistoriques

(R. Branche, B. Stora...)

G U E R R E D ’ A L G É R I E

Une démarche objective

L’histoire=

Des mémoires plurielles,conflictuelles et officielles

d’État

Des souvenirs subjectifs

Une mémoire collective=

La démarche de l’historienLa construction de la mémoire

La démarche de l’historienLa construction de la mémoire

Page 5: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

178

Dates clés

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Mots clés

Socialisme et mouvement ouvrier en Allemagne depuis 1875

Cogestion : Système de négociation permanent entre direction, encadre-ment et salariés d’une entreprise, par l’égalité de représentation dans les instances de direction.

Communisme : Mouvement issu du marxisme, qui considère que la lutte des classes passe par un affrontement violent avec la bourgeoisie et l’État. L’État communiste se considère le seul représentant de la majorité de la popu-lation (prolétariat) donc démocratique.

Internationale ouvrière : Associa-tion fondée en 1864 liant tous les par-tis socialistes anticapitalistes.

Marxisme : Théorie politique fondée par Karl Marx, selon laquelle les prolé-

taires, qui ne possèdent que leur force de travail, doivent renverser l’ordre social capitaliste bourgeois pour orga-niser une société sans classe sociale et sans État.

Ostpolitik : « Politique à destination de l’Est. » Politique de pacification des relations entre la RFA et la RDA menée par le chancelier SPD Willy Brandt entre 1970 et 1973. Elle abou-tit à la reconnaissance mutuelle des deux Allemagne.

Réformisme : Volonté de transfor-mer la société dans un cadre démo-cratique, en participant aux élections et par le vote de lois sociales.

Socialisme : Mouvement de pen-sée qui dénonce les inégalités so-ciales issues de l’industrialisation. Le marxisme se dit socialiste et prône la lutte des classes pour aboutir à un partage égalitaire des richesses.

Spartakisme : Groupe révolution-naire du SPD fondé en 1915 qui prend pour modèle la révolution bolchevique à partir de 1917. Ce mouvement adopte le nom de Spartacus qui prit la tête d’une révolte d’esclaves à Rome en 73 avant J.-C.

Syndicalisme : Mouvement de dé-fense des intérêts des travailleurs face aux propriétaires d’entreprises.

Événements

1875 : Congrès de Gotha.

1878 : Autorisation des syndicats.

1890 : Le Parti socialiste ouvrier alle-mand devient le SPD.

1912 : Le SPD, premier parti au Reich-stag.

1915 : Les sociaux-démocrates s’op-posent sur la participation à la guerre. Création de la Ligue spartakiste.

1918 : Abdication de Guillaume II. Pro-clamation de la République de Wei-mar. Création du KPD.

1919 : Échec de la révolution sparta-kiste. Exécution de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht.

1929 : Krach de Wall Street.

1932 : 8,5 millions de chômeurs.

1933 : Hitler chancelier. KPD et SPD in-terdits. Le Parti nazi (NSDAP) devient parti unique.

1953 : Révolte ouvrière à Berlin-Est.

1959 : Congrès de Bad Godesberg.

1961 : Construction du mur de Berlin.

1989 : Fusion des mouvements ou-vriers de RFA et de RDA. Chute du mur de Berlin.

1990 : Réunification de l’Allemagne.

2003 : Le SPD adopte des réformes libérales.

2005 : Première coalition CDU/SPD.

2007 : Création de Die Linke.

Périodes

1883-1889 : Lois sociales de Bismarck contre l’influence socialiste.

1933-1945 : Hitler au pouvoir.

1945-1990 : Allemagne divisée.

1969-1974 : Willy Brandt chancelier.

1998-2005 : Gérard Schröder chance-lier SPD.

Page 6: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

179

Schéma à retenir

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

1875-1890Création du SPD

Parti social-démocrate

De 1933 à 1945Interdiction par les nazis

du SPD et du KPD

Depuis 1989Réunification allemande

1915La Ligue spartakiste

Rosa Luxemburg

1918

1989

KPDParti communiste

PDS

2007Die Linke

Réseaux derésistance du SPD

depuis Londresnotamment

SPDGerhard Schröder

(1998-2005)

2005-2009 et 2013-...Coalition avec la CDU

Union chrétienne démocrateAngela Merkel

1915SPD

Réformiste dansl’Union sacrée

Réseaux derésistance du KPDdepuis Moscou

notamment

Entre 1945 et 1989

En RFA En RDASPD

renonce au marxisme(Bad Godesberg,

1959)

SPD fusionneavec KPD

SEDParti socialiste unifié

Parti unique

Socialisme et communisme en AllemagneSchéma à compléter

1875-1890Création du SPD

Parti social-démocrate

De 1933 à 1945Interdiction par les nazis

du SPD et du KPD

Depuis 1989Réunification allemande

1915La Ligue spartakiste

Rosa Luxemburg

1918

1989

KPDParti communiste

réprime

conteste

PDS

2007Die Linke

Réseaux derésistance du SPD

depuis Londresnotamment

SPDGerhard Schröder

(1998-2005)

2005-2009 et 2013-...Coalition avec la CDU

Union chrétienne démocrateAngela Merkel

1915SPD

Réformiste dansl’Union sacrée

Réseaux derésistance du KPDdepuis Moscou

notamment

Entre 1945 et 1989

En RFA En RDASPDrenonce au marxisme

(Bad Godesberg,1959)

SPD fusionneavec KPD

SEDParti socialiste unifié

Parti unique

Socialisme et communisme en Allemagne

Page 7: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

180

Dates clés

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Mots clés

Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l’affaire Dreyfus

« Bourrage de crâne » : Expression véhiculée par les soldats pour quali-fier le décalage entre les discours lus dans les médias et la réalité vécue sur le front.

Démocratie d’opinion : Démocratie qui fonde sa légitimité sur l’expres-sion spontanée des citoyens dont la somme forme une opinion publique. Elle se distingue de la démocratie re-présentative qui fonde sa légitimité sur l’élection.

« Guerre des ondes » : Guerre psy-chologique menée par les radios des belligérants afin d’informer ou de dé-sinformer les auditeurs.

Opinion publique : Ensemble des convictions, des jugements et des croyances qui reflètent les idées de la majorité d’une population. Sa mesure est toujours controversée.

Radios périphériques : Radios émet-tant depuis une antenne située hors du territoire français pour échapper au contrôle de l’État.

Réseau social : Ensemble d’indivi-dus ou d’organisations reliés entre eux par l’usage d’une même plateforme de communication, comme Facebook, ou une même structure d’échanges de messages, comme Twitter.

Événements

1881 : Lois sur la liberté de la presse.

1894 : Dreyfus condamné à la déporta-tion pour espionnage.

1897 : Mobilisation de la presse ; début de « l’Affaire ».

1898 : « J’accuse... ! » d’Émile Zola (13 janvier).

1906 : Réhabilitation de Dreyfus.

1934 : Crise du 6 février.

1940 : Appel du 18 juin sur la BBC.

1945 : Renaissance de la presse, mo-nopole d’État sur la radio.

1949 : Monopole d’État sur la télévi-sion.

1958 : Retour de De Gaulle au pouvoir.

1964 : Création de l’ORTF.

1968 : Grèves et crise de mai.

1974 : Fin de l’ORTF.

1982 : Libéralisation des médias radio et audiovisuels.

1984 : Création de Canal Plus, 1re chaîne privée.

1993 : Premier navigateur Internet (Windows).

2004 : Création de Facebook.

2006 : Création de Twitter.

Périodes

1914-1918 : Première Guerre mon-diale. Rétablissement de la censure.

1939-1945 : Seconde Guerre mondiale.

Page 8: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

181

Schéma à retenir

Schéma à compléter

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

LE POUVOIR

L’OPINIONPUBLIQUE

LA RADIO

LA PRESSE D’OPINION=

Lecture partisanede la crise

Le PopulaireL’Action française••

LA PRESSEPOPULAIRE

France-Soir•

Médias, pouvoir et opinion publique lors de la crise du 6 février 1934

cherche à apaiser

cherche à apaiser

radicalise informe

cherche à apaiser

contrôle

Médias, pouvoir et opinion publique lors de la crise du 6 février 1934

Page 9: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

182 © Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Mots clés

Dates clés

Les États-Unis et le monde depuis 1918

America First Committee : Asso-ciation fondée en 1940, incarnée par l’aviateur Charles Lindbergh et forte de 800 000 adhérents. Hostile à la participa-tion des États-Unis à la guerre, elle est dissoute quatre jours après Pearl Harbor.

Containment : Endiguement en fran-çais. Politique officielle des États-Unis à partir de 1947 pour faire barrage à l’essor du communisme.

Cyberespace : Réseau électronique virtuel dans lequel circulent l’en-semble des communications électro-niques, comme le web.

Enlargement : ou doctrine Clinton. Elle consiste à promouvoir dans le monde l’économie de marché, la démocratie et le respect des droits de l’homme.

Guerre froide : Expression populari-sée par le journaliste américain Walter Lippmann en 1947. Elle synthétise l’im-

possibilité d’affrontement entre États-Unis et URSS, deux nations nucléaires.

Hyperpuissance : Terme inventé par le ministre français des Affaires étran-gères Hubert Védrine. Il rend compte de l’exceptionnelle avance prise par les États-Unis sur les autres pays au lendemain de la guerre froide.

Isolationnisme : Politique qui consiste à ne pas intervenir dans les relations internationales au-delà de la défense de son propre territoire et de ses inté-rêts économiques.

Multilatéralisme : Attitude politique et militaire d’un groupe d’États puis-sants qui coopèrent afin de faire res-pecter le droit international.

Plan Marshall : Programme d’aide à la reconstruction des pays euro-péens, proposé par le secrétaire d’État George Marshall en 1947. Il leur octroie

des crédits et la fourniture de maté-riels et d’experts.

Soft power : Capacité d’un pays à séduire et à attirer.

Space power : Capacité à mener des opérations spatiales, à assurer une alerte antimissile, à maîtriser militai-rement l’espace extra-atmosphérique.

Tiers-monde : Expression créée en 1952 par l’économiste Alfred Sauvy pour qualifier les pays ou territoires qui ne sont pas membres d’un des deux blocs de la guerre froide.

UEO : Union de l’Europe occidentale. Signée en 1954, elle facilite le réarme-ment de la RFA et son entrée dans l’Al-liance atlantique.

Unilatéralisme : Politique étrangère d’un État qui refuse toute concertation avec ses alliés ou avec la communauté internationale.

Événements

1918 : 14 points du président Wilson.

1920 : Rejet du traité de Versailles par le Sénat américain.

1929 : Krach de Wall Street.

1933 : New Deal de Roosevelt.

1941 : Pearl Harbor. Charte de l’Atlan-tique.

1944 : Conférence de Bretton Woods (juillet).

1945 : Conférences de Yalta (fév.), San Francisco (juin) et Potsdam (juil-let-août). Création de l’ONU.

6 et 9 août 1945 : Explosion d’une bombe atomique sur Hiroshima puis sur Nagasaki.

1946 : À Fulton, Churchill dénonce un « rideau de fer » soviétique tombé sur l’Europe de l’Est.

1947 : Doctrine Truman. Plan Marshall.

1949 : Pacte atlantique.

1950 : Création de l’OTAN.

1955 : Conférence de Bandung, nais-sance du tiers-monde politique.

1958 : Fondation de la NASA.

Octobre 1962 : Crise de Cuba.

1969 : Neil Armstrong, premier homme sur la Lune.

1971 : Fin de la convertibilité du dollar en or.

1972 : Invention de l’Internet.

1973 : Conférence d’Alger, condamna-tion de l’impérialisme américain.

1991 : Guerre du Golfe. Dissolution de l’URSS.

1995 : Accords de Dayton.

1998 et 2000 : Premiers attentats an-tiaméricains d’Al-Qaïda (Kenya, Tanza-nie et Yémen).

11 septembre 2001 : Des attentats ter-roristes atteignent New York puis Was-hington et la Pennsylvanie.

2001 : Intervention internationale contre les Talibans en Afghanistan.

2003 : Renversement du régime de Saddam Hussein en Irak.

2007 : Crise financière.

Périodes

1947-1991 : Guerre froide.

1950-1953 : Guerre de Corée.

1964-1975 : Guerre du Vietnam.

2003-2011 : Guerre en Irak.

Page 10: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

183

Schéma à retenir

Schéma à compléter

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Assurer la sécuritécollective

(14 points de Wilson/Yalta)

Maintenir la paix(SDN/ONU)

dans les deuxguerres mondiales

VICTOIRES

Assurer la sécuritépolitique et économique

Lutter contre denouvelles menaces

UN « NOUVELORDRE MONDIAL »

Être leader dubloc de l’Ouest

Développer lapuissance militaire

(monde bipolaire)GUERRE FROIDE

1918-1945 : fonder un monde nouveau

Depuis 1991 : agir sans rivaux globaux ?

1947-1991 : endiguer le communisme

1918-1945 : fonder un monde nouveau

Depuis 1991 : agir sans rivaux globaux ?

1947-1991 : endiguer le communisme

Page 11: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

184 © Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Coexistence pacifique : Doctrine de la politique extérieure soviétique. Elle consiste à entretenir des relations pa-cifiées avec le bloc de l’Ouest.

Grand Bond en avant : Politique de développement lancée en 1958. Elle repose sur la mobilisation des masses dans des «  communes populaires  » pour le travail.

Quatre modernisations : Programme de réformes économiques marquant l’entrée de la Chine dans la voie du li-béralisme.

Révolution culturelle  : Politique officielle de la Chine lancée par Mao en 1966 contre les élites en place. Elle dure jusqu’à sa mort en 1976 et fait 10 à 60 millions de victimes directes.

Socialisme de marché : Expression de Deng Xiaoping, réunissant le libé-ralisme économique et l’absence de libéralisme politique.

Soft power  : Capacité d’un pays à séduire et à attirer.

Troisième voie  : Recherche d’une voie alternative à celle de l’URSS et des États-Unis pendant la guerre froide pour fonder un bloc de « non-alignés ».

ZES  : Zone Économique Spéciale. Il s’agit d’une zone franche aux disposi-tions fiscales favorables à l’installation d’industries à vocation exportatrice. La première ouvre en 1980.

Événements

1949 : Mao Zedong prend le pouvoir. Proclamation de la République popu-laire de Chine (RPC).

1958  : Grand Bond en avant (plus de 50 millions de victimes).

1960 : Rupture avec l’URSS.

1971 : Entrée de la RPC à l’ONU.

1972  : Visite du président américain Nixon.

1976 : Mort de Mao Zedong.

1978 : Quatre modernisations.

1979 : Guerre frontalière entre la Chine et le Vietnam.

1989 : Répression des manifestations de Tian’anmen.

2001 : Entrée de la Chine à l’OMC.

2008 : JO de Pékin.

2010  : Deuxième puissance écono-mique mondiale. Liu Xiaobo empêché de recevoir le prix Nobel de la paix.

Périodes

1950-1953 : Guerre de Corée.

1966-1976 : Révolution culturelle (10 à 60 millions de morts).

La Chine et le monde depuis 1949

Mots clés

Dates clés

Page 12: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

185

Schéma à retenir

Schéma à compléter

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

tensionfrontalière

tensionfrontalière

tensionfrontalière

propose unetroisième voie

séduit unepartie de la

jeunesse

intègre

investit

investit

investit

Europeoccidentale

OMCURSS

CHINE• Puissance nucléaire• Révolution culturelle

CHINE

Ouvertureéconomique

Tiers-monde

Japon

Asie du Sudet de l’Est

Diaspora

Amérique latineet Afrique

Inde

La Chine maoïste L’ouverture au monde

La Chine maoïste L’ouverture au monde

Page 13: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

186

Dates clés

Mots clés

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Proche et Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis 1918

Alya : Vague organisée ou spontanée d’immigration de Juifs en Palestine, puis après 1948 en Israël.

Ayatollah : Membre le plus élevé du clergé chiite.

Fatwa : Condamnation prononcée par une autorité religieuse musulmane.

Hamas : Mouvement terroriste et parti politique islamiste sunnite né en 1987, soutenu par l’Arabie Saoudite. Il prône la destruction d’Israël.

Hezbollah : « Parti de Dieu ». Mou-vement terroriste et parti politique islamiste chiite soutenu par l’Iran, né en 1982.

Intifada : Guerre des pierres ». Soulè-vement palestinien dans les territoires occupés par Israël.

Islamisme : Idéologie politique qui prend sa source dans une interpréta-tion radicale de l’islam et vise à établir les textes sacrés comme seule source du droit.

Kémalisme : Doctrine de Mustafa Ke-mal qui fonde la Turquie moderne. Elle affirme les principes de laïcité, d’im-portance du rôle de l’État, de nationa-lisme ou encore de républicanisme.

Multilatéralisme : Attitude politique et militaire d’un groupe d’États puis-sants qui coopèrent afin de faire res-pecter le droit international.

Naqba : « La catastrophe ». Nom don-né par les Palestiniens au départ vo-lontaire ou forcé de 700 000 Arabes dans l’année qui suit la proclamation de l’État d’Israël.

OPEP : Organisation des pays expor-tateurs de pétrole créée en 1960. Elle a pour but d’affaiblir l’influence des compagnies pétrolières occidentales et de fixer les quotas de production – et donc les prix – du pétrole et du gaz.

Panarabisme : Mouvement politique qui vise à l’unité de tous les Arabes.

Sionisme : Idéologie née à la fin du xixe siècle, des écrits de Theodor Herzl, qui cherche à regrouper les Juifs dans un État protecteur.

Unilatéralisme : Politique étrangère d’un État qui refuse toute concertation avec ses alliés ou avec la communauté internationale.

Événements

1917 : Déclaration Balfour (novembre). Le Royaume-Uni soutient l’idée d’un foyer national juif en Palestine.

1920 : Traité de Sèvres (démantèle-ment de l’Empire ottoman).

1923 : Traité de Lausanne et proclama-tion de la République turque.

1947 : Plan de partage de la Palestine par l’ONU (novembre).

14 mai 1948 : David Ben Gourion an-nonce la création de l’État israélien.

1956 : Nationalisation du canal de Suez. Intervention franco-anglo-israélienne.

1960 : Création de l’OPEP par l’Iran, l’Irak, l’Arabie Saoudite, le Koweït et le Venezuela.

1964 : Création de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine).

1973 : Premier choc pétrolier.

1978 : Accords de Camp-David.

1979 : Révolution en Iran. Deuxième choc pétrolier.

1991 : Guerre du Golfe.

1993 : Accords d’Oslo.

1995 : Assassinat d’Ytzhak Rabin.

2000 : Début de la seconde Intifada.

2001 : Attentats d’Al-Qaïda sur New York et Washington.

2003 : Troisième choc pétrolier.

2006 : Le Hamas contrôle la bande de Gaza après le retrait israélien.

2011 : Début du printemps arabe.

2012 : L’Autorité palestinienne devient État observateur à l’ONU.

Périodes

1941-1944 : Génocide des Juifs d’Europe (Shoah).

1947-1949 : Première guerre israélo-arabe.

29 oct.-6 nov. 1956 : Crise de Suez.

5-10 juin 1967 : Guerre des Six Jours.

6-24 octobre 1973 : Guerre du Kippour.

1980-1988 : Guerre Iran-Irak.

6 juin 1982-17 mai 1983 : Intervention militaire au Liban.

2003-2011 : Guerre en Irak.

Page 14: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

187

Schéma à retenir

Schéma à compléter

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Démantèlement et essordu nationalisme arabe

Domination occidentale contestéepar le nationalisme arabe

Essor d’un foyer national juifet fondation de l’État d’Israël

LES RUINES DEL’EMPIRE OTTOMAN

Interventions militairesinternationales et américaines

Progression de l’islamismepolitique

Troubles révolutionnaires(printemps arabe)

UN ESPACE ESSENTIELPOUR L’ÉQUILIBRE

MONDIAL

Bipolarisation du Moyen-Orient

Guerres israélo-arabes etguerre entre États musulmans

Développement de l’islamismesur les ruines du panarabisme

UN ORIENTENJEU DE LA

GUERRE FROIDE

1917-1948

Depuis 1991

1948-1991

1917-1948

Depuis 1991

1948-1991

Page 15: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

188

Dates clés

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Mots clés

Gouverner la France depuis 1946

Bipolarisation : Division de la vie politique en deux grands ensembles politiques, la gauche et la droite.

Décentralisation : Mécanisme par lequel l’État délègue à des collectivités (région, département, commune) sur leur territoire, les moyens légaux et financiers de gouverner.

État : Organisation qui assure la di-rection politique et administrative d’une nation. L’État tire sa légitimité de la souveraineté nationale qui ap-partient aux citoyens et qui s’exprime par le vote.

État-nation : Concept qui réunit celui d’État, la puissance publique, et ce-lui de nation, les citoyens qui ont le sentiment d’appartenir à une même communauté. Dans un État-nation, les citoyens se reconnaissent dans le pouvoir souverain et les institutions politiques qui émanent d’eux.

État providence : Régulation par l’État des inégalités par prélèvement et redistribution des richesses auprès de la population.

Fonction publique : Ensemble de per-sonnes ou organisme ayant une mis-sion de service public. On distingue les services publics d’ordre et de ré-gulation (défense, justice...), ceux de la protection sociale et sanitaire, ceux à vocation éducative et culturelle et ceux à caractère économique.

Keynésianisme : Théorie écono-mique inspirée des théories de JohnMaynard Keynes (1883-1946) selon laquelle l’action de l’État dans l’éco-nomie et la politique monétaire est nécessaire pour soutenir la croissance économique.

Mondialisation : Processus d’accé-lération des échanges entre toutes les parties du monde. Il s’accompagne

d’une intégration économique de plus en plus forte à l’échelle de la planète.

Nation : Ensemble de personnes vi-vant sur un territoire constituant une communauté liée par un sentiment d’unité (historique, culturelle…) et or-ganisée en entité politique.

Néolibéralisme : Doctrine écono-mique, élaborée dans les années 1970 et 1980, prônant une limitation du rôle économique de l’État.

Rigueur : Politique de l’État qui consiste à limiter les dépenses pu-bliques pour réduire le déficit budgé-taire. Elle révèle l’affaiblissement des moyens d’action de l’État.

Sécurité sociale : Système de protec-tion sociale fondé sur la solidarité na-tionale. Employeurs et salariés cotisent pour couvrir des événements qualifiés de risques sociaux (maladie, accident, chômage, vieillesse, maternité).

Événements

1945 : ENA ; Sécurité sociale.

Janvier 1946 : Commissariat général au Plan dirigé par Jean Monnet.

1946 : Statut de la fonction publique. Création de l’Union française.

1949 : Fin du rationnement alimentaire.

1954 : Fin de la guerre en Indochine. Début de la guerre en Algérie.

1958 : Début de la Ve République.

1959 : Ministère des Affaires culturelles. Scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans.

1960 : Nouveau franc.

1962 : Élection du président au suf-frage universel direct.

1963 : Création de la DATAR.

1973 : Premier choc pétrolier.

1982 : Lois Defferre (décentralisation).

1992 : Traité de Maastricht (Union eu-ropéenne ; projet de monnaie unique).

1999 : Couverture maladie universelle (CMU).

2000 : Référendum sur le quinquennat présidentiel.

2001 : Loi Taubira. Reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité.

2002 : Mise en circulation de l’euro.

2007 : Révision générale des politiques publiques (RGPP).

Périodes

1944-1946 : Nationalisations.

1946-1958 : IVe République.

1986-1988 : Privatisations. Première expérience de cohabitation (F. Mit-terrand et J. Chirac).

Page 16: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

189

Schéma à retenir

Schéma à compléter

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

L’État renforcé

PolitiqueGrands commisde l’ÉtatRéformesadministrativesNouvellesinstitutions

L’Étatcentralisateur

L’Étatentrepreneur

L’Étatprovidence

Économie

L’État en mutation

Politique Société

Souverainetéredéfinie Désengagement

Déréglementation

ÉconomieGrands travauxPlanificationNationalisationsRéformesfinancières

Sécurité socialeSantéÉducationCulture

Société

PolitiqueDécentralisation

Unioneuropéenne

ÉconomieAbandon de laplanificationPrivatisations

Réformesconstitutionnelles

AllongementcotisationsretraitesDéremboursements

Société

Érosion desinstitutions

MondialisationChômage,inégalités

Des années 1940 aux années 1970

Depuis les années 1970

Des années 1940 aux années 1970

Depuis les années 1970

Page 17: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

190 © Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

Dates clés

Mots clés

Le projet d’une Europe politique depuis 1948

Approfondissement : Augmenta-tion du nombre et de l’intensité des politiques communes menées par plusieurs États.

Atlantisme : Alliance militaire et de coopération économique et politique entre les États-Unis et l’Europe de l’Ouest dans le contexte de la guerre froide.

Directive : Texte réglementaire, émis par la Commission, pour harmoniser les politiques des États membres, sui-vant les lois européennes et les volon-tés du Conseil européen.

Élargissement : Entrée d’un nou-vel État membre dans l’Union euro-péenne. Ce nouvel État peut alors se voir accorder le droit d’adhérer à une ou plusieurs formes d’intégration (éco-nomique, douanière, militaire, etc.).

Espace Schengen : Espace de libre circulation des hommes, de sécurité et

de justice commune au sein de la quasi-totalité des États de l’UE et des États associés (Islande, Norvège, Suisse). Les frontières intérieures y sont ou-vertes, police, justice et douanes y collaborent. La frontière extérieure est commune.

Euroscepticisme : Mouvement d’opi-nion critique vis-à-vis du principe ou du fonctionnement des institutions européennes.

Fédéralisme : Partisan de la forma-tion d’États-Unis d’Europe où le pou-voir des États membres est délégué à un gouvernement européen.

Institution supranationale : Échelle ou institution qui dépasse la souverai-neté des États et a une capacité de dé-cision qui s’impose à eux.

Intégration : Mode de collabora-tion entre plusieurs États membres de l’UE. Elle peut être économique

(euro), douanière (espace Schengen), militaire (Eurocorps), etc.

Majorité qualifiée : Procédure de vote selon laquelle les États ne sont pas à égalité, mais voient leurs votes pondérés par le nombre de leurs ha-bitants.

Multilatéralisme : Mode de prise de décision international qui vise le consensus et la consultation de tous les États.

Souveraineté : Droit exclusif que possèdent les États à gouverner un peuple sur un territoire.

Souverainisme : Objectif politique des partisans du maintien de l’indé-pendance et des pouvoirs souverains des États membres de l’UE.

Supranationalité : Échelle de déci-sion qui se situe au-dessus des États et qui s’impose à eux.

Événements

1946 : Discours de Churchill à Zürich.

1947 : Plan Marshall.

1948 : Congrès de La Haye.

1949 : Traité de Londres (Conseil de l’Europe).

1950 : Déclaration Schuman (CECA). OTAN.

1954 : Rejet français de la CED.

1957 : Traités de Rome (CEE, Euratom).

1962 : Politique agricole commune.

1979 : Élection du Parlement européen au suffrage universel.

1986 : Acte unique.

1990 : Réunification de l’Allemagne.

1992 : Traité de Maastricht (création de l’UE).

1993 : Entrée en vigueur de la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC).

1995 : Massacre de Srebrenica (guerre en ex-Yougoslavie).

1997 : Traité d’Amsterdam (espace Schengen).

2001 : Traité de Nice (charte des droits fondamentaux).

2002 : Mise en circulation de l’euro.

2003 : Division de l’UE sur l’interven-tion en Irak.

2005 : Rejet du traité constitutionnel européen (France - Pays-Bas).

2007 : Traité de Lisbonne (réforme de la gouvernance).

2009 : Nomination d’un haut représen-tant de l’Union (traité de Lisbonne).

2012 : Pacte budgétaire européen.

États membres

1957 : 6 États fondateurs : Allemagne (RFA), Belgique, France, Italie, Luxem-bourg, Pays-Bas.

1973 : 9 États (+ Danemark, Irlande, Royaume-Uni).

1981 : 10 États (+ Grèce).

1986 : 12 États (+ Espagne, Portugal).

1995 : 15 États (+ Autriche, Finlande, Suède).

2004 : 25 États (+ Chypre, Estonie, Hon-grie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie).

2007 : 27 États (+ Bulgarie, Roumanie).

2013 : 28 États (+ Croatie).

Page 18: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

191

Schéma à retenir

Schéma à compléter

© Magnard, 2014 – Histoire Terminales TES-L – Livre du professeur

La gouvernance européennedepuis 1948 : un mode de

décision intergouvernementalet supranational

Zone euroEspace Schengen

Les premièresinstitutions

Le Conseil de l’Europe (1949)

Un espace àgéométrie variable Euroscepticisme

Divisions internesCrise économiqueDéfense

Des défis

Des élargissementset des traités progressifs

Traités (Maastricht, 1992 ;Lisbonne, 2007)

La CECA (1951)La CEE (1957)

Une collaborationplus intense

Des approfondissements(PESC, UEM...)

Un contextefavorable à partir de 1945

La reconstructionLa guerre froideL’atlantismeLe rôle des Pèresde l’Europe

Une gouvernance européenne depuis 1948

Une gouvernance européenne depuis 1948

Page 19: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

192

Dates clés

Mots clés

La gouvernance économique mondiale depuis 1944

Altermondialisme : Mouvement politique et économique, organisé à l’échelle mondiale, qui cherche à mo-difier les règles du commerce mon-dial.

Étalon monétaire : Instrument de mesure de la valeur de la monnaie, fixé sur le rapport entre la valeur de l’or et une monnaie, ou de plusieurs monnaies entre elles.

GATT : Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, signé en 1947, destiné à promouvoir le libre-échange.

Gouvernance : Terme utilisé pour qualifier la recherche d’un mode de gestion efficace d’un territoire par plusieurs acteurs, à différentes échelles (mondiale, continentale, na-tionale, locale).

Internationalisation : Processus d’accélération des échanges écono-miques entre plusieurs États.

Mondialisation : Processus d’accé-lération des échanges entre toutes les parties du monde. Il s’accompagne d’une intégration économique de plus en plus forte à l’échelle de la planète.

Néolibéralisme : Doctrine qui prône le libre jeu des forces économiques tout en limitant l’intervention de l’État en matière économique et sociale.

OPEP : Organisation des pays ex-portateurs de pétrole créée en 1960. Elle a pour but d’affaiblir l’influence des compagnies pétrolières occiden-tales et de fixer les quotas de produc-tion – et donc les prix – du pétrole et du gaz.

Paradis fiscaux : États ou villes où les habitants et les entreprises bénéfi-cient d’avantages multiples en matière d’impôts et de finance.

Pays non-alignés : Mouvement constitué en 1961 à Belgrade par des États soucieux d’échapper à la divi-sion Est-Ouest et d’œuvrer pour la paix et le développement.

Suds : Nom donné à l’ensemble des pays qui ne sont pas encore considé-rés comme pleinement industrialisés. Pendant la guerre froide, on parlait de « tiers-monde. »

Système de Bretton Woods : Sys-tème monétaire international mis en place en 1944 et fondé sur des parités fixes de monnaie déterminées par rap-port au dollar, seule monnaie conver-tible en or.

1944 : Conférence de Bretton Woods.

1947 : Plan Marshall. Création du GATT.

1955 : Conférence de Bandung.

1960 : Création de l’OLP.

1964 : Création du G77.

1971 : Fin de la convertibilité du dollar en or. 1er Forum économique mondial à Davos (Suisse).

1973 : Premier choc pétrolier.

1975 : Premier sommet du G6.

1979 : 2e choc pétrolier.

1982 : Intervention du FMI au Brésil.

1991 : Fin de la guerre froide. Dissolu-tion de l’URSS.

1995 : Création de l’OMC.

1998 : G8.

2001 : 1er Forum social mondial à Porto Alegre (Brésil). Adhésion de la Chine à l’OMC.

2007 : Début de la crise financière mondiale.

2008 : Premier sommet du G20 des chefs d’État aux États-Unis.

2009 : Crise de la dette en Grèce et crise de la zone euro. 1er sommet des BRIC.

2011 : Les BRIC deviennent BRICS.

2012 : Adhésion de la Russie à l’OMC.

2013 : 159 États membres. Le Brésilien Azevedo est nommé directeur général de l’OMC.

© Magnard – Paris, 2014 – 5 allée de la 2e DB 75015 Paris

ISBN : 978-2-210-10297-2

Cet ouvrage a été imprimé sur du papier provenant de forêts durablement gérées et par un imprimeur labellisé Imprim’Vert.

Achevé d’imprimer

Page 20: L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

Schéma à retenir

Schéma à compléter

Des groupesde discussion :

Une coopérationentre États

Une gouvernanceéconomiquemondiale

ONGMouvementsaltermondialistes

FTNAgencesde notation

G8, G20, BRICSASEAN, MERCOSUR,

UE, ALENA

Des États :

Des acteurs nonétatiques divergents :

G6 G7 G77

Des organisationsinternationales :

GATT puis OMCFMI ONU

Des organisationsinternationales :OMC FMI ONU

Des associationsrégionales :CEE ASEAN

Les États-Unis, pilier dusystème de Bretton Woods

FMI Banquemondiale GATT

De 1944 aux années 1970

Des années 1970 aux années 1990

Depuis 1991

De 1944 aux années 1970

Des années 1970 aux années 1990

Depuis 1991