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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -T ÉL . 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°866 DU VENDREDI 19 AU J EUDI 25 J UIN 2009 MAGRITTE EN SON MUSÉE DANS SA (BONNE) VILLE DE BRUXELLES RÉALITÉS HALLUCINATOIRES PAGES 10 ET 11 PAGE 5 EMPLOI, SALAIRES, SERVICES PUBLICS CONTINUITÉ DU MOUVEMENT 6 Français sur 10 jugent mauvaise la politique gouvernementale. Photos Liberté 62 ÉLECTIONS MUNICIPALES ÉLECTIONS MUNICIPALES HÉNIN-BEAUMONT HÉNIN-BEAUMONT «NOUS «NOUS SOMMES TOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS» CONCERNÉS» PAGE 6 PAGE 6 page 1:page 1 18/06/09 9:24 Page 1

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°866 DU VENDREDI 19 AU JEUDI 25 JUIN 2009

MAGRITTE EN SON MUSÉEDANS SA (BONNE) VILLE

DE BRUXELLES

RÉALITÉSHALLUCINATOIRES

PAGES 10 ET 11

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EMPLOI, SALAIRES, SERVICES PUBLICS

CONTINUITÉ DU MOUVEMENT6 Français sur 10 jugent mauvaise la politique gouvernementale.

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ÉLECTIONS MUNICIPALESÉLECTIONS MUNICIPALESHÉNIN-BEAUMONTHÉNIN-BEAUMONT

«NOUS«NOUSSOMMES TOUSSOMMES TOUSCONCERNÉS»CONCERNÉS»

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AARNAUD BURET,RNAUD BURET,délégué de la CGT,observe, avec préci-sion, que “toute infor-mation distillée aucours des jours pré-

cédents peut changer la donne.Mais, la semaine dernière, à la CCIde Béthune, lʼadministrateur nʼa pasété convaincant ou plutôt indécis surles noms de deux repreneurs ;M. Cassier, un cadre supérieur delʼentreprise, (proche de lʼancien PDGKarel Bos), une société de tubes, lasociété Cintrax et deux entités moinscrédibles. Que peut-on faire à lʼheu-re actuelle ? La réponse est danslʼaction unanime pour faire pressionsur les décideurs avec une approchesociale bien définie. Lʼemploi et lespostes de travail sont une préoccu-

pation constante. Dans un cas, lʼonévoque 93 emplois maintenus, danslʼautre, 141 voire plus... Lʼenjeu estdéterminant, car le bâtiment et lesmachines ont un certain prix que cer-tains voudraient acquérir à boncompte, dans le jeu de la spéculationimmobilière. Pour nous, syndica-listes de la CGT, il sʼagit avant toutdʼexiger le maximum de postes detravail. Depuis le début de janvier2009, tout est chamboulé avec leredressement judiciaire prononcé àArras. Le combat, cʼest lʼemploi.”Lʼactivité du pot dʼéchappement, laspécialité de Bosal, battrait-elle delʼaile ? Certes pas, mais le redéploie-ment pratiqué à outrances et unecertaine forme de délocalisation ontamené des pertes énormes de pro-duction à partir du site dʼAnnezin.Les potentialités industrielles exis-tent mais la filière est condamnée

dans sa forme actuelle. Lʼancienneentité a vécu.Deux domaines dʼactivités existent,la “première monte”, pour lʼindustrieautomobile, principalement pourRenault (propriétaire des presses etde nombreuses machines), Peugeotet “lʼafter market”, pour les pièces derechanges. Aussi, Renault etPeugeot ont un rôle à assumer dansle redéploiement de lʼactivité deBosal. Cʼest une conviction partagéepar tous les syndicalistes. Il nʼest pasquestion de faire entrer le loup dansla bergerie, mercredi dernier, devantla grille principale, les salariés sontexcédés devant tout ce gâchis, àlʼimage de Georges Marchetti,14 ans dʼancienneté, qui doute surson avenir dans lʼusine. “Jʼen veuxénormément à Sarkozy qui ne parleque défense de lʼemploi et ne faitstrictement rien. Je suis en colère et

beaucoup plus que cela. LʼÉtat nefait rien pour nous.”

Depuis 1978Bosal existe dans le paysage indus-triel du Pas-de-Calais depuis 1978 ;dans les années 2000, intérimairescompris, on comptait plus de 700personnes, aujourdʼhui ce chiffre estramené à 437 salariés, (tous collègesconfondus).Et Didier Beauchet, secrétaire de laCGT, de constater les anomalies demanagement : “Notre parole nʼestpas pour conforter le patronat. Lesenjeux sont précis, cʼest le sauvetagedu site dʼAnnezin et lui seul qui nousintéresse ; la discussion sur lesprimes de départ existe, néanmoinschez les salariés. On ne peut rienocculter mais refuser le fatalisme,cʼest avancer vers un avenir avecdes emplois. Diviser les salariés est

une pratique usitée par le patronat.”Ce vendredi 19 juin, une audienceest programmée au tribunal dʼArrassur cet épineux dossier et la date du6 juillet est avancée aussi commedate butoir... Les effets des allonge-ments des audiences sont nuisiblesau caractère social actuel. La grève àl̓ unanimité des syndicats le confirme.Arnaud Buret revient sur lʼarrivéeéventuelle de la société Cintrax, leséléments apportés paraissent solidesmais, car il y a toujours un mais,“attendons de plus amples informa-tions plus affinées ; la diversificationdes produits existe chez ce repreneurqui nʼest pas trop dépendant desconstructeurs. La base se décline surla quantité avec comme le veulentles actionnaires une certaine rentabi-lité”. “L̓usine est nickel, dit-il, demain,le repreneur éventuel met sesmachines et tout repart aussitôt. Avecdes terrains disponibles et une bonnequalification des quais pour lescamions, lʼusine dʼAnnezin est unmodèle du genre. Cela, les syndica-listes le savent et savent aussi quel̓ administrateur judiciaire a toutes lescartes en mains. Pour la CGT, la vigi-lance est la plus grande détermina-tion pour sauvegarder l̓ outil de travailet sauver le maximum dʼemplois”.

Le soutien des éluset militants du PCF

Mercredi matin, Jacques Delelis, aunom des communistes du Béthunois,a rencontré les délégués syndicaux.Il apporte son expérience et sesappréciations politiques et écono-miques. Jeudi matin, une large délé-gation dʼélus et de militants commu-nistes est venue saluer l̓ action dessalariés de Bosal et proposer despistes de réflexion à partir du rôle desélus du Conseil régional qui a désor-mais la compétence économique. Ladéfense et la promotion de l'industrieautomobile doivent figurer en premiè-re place dans le schéma de dévelop-pement régional. “Toute la clarté, pré-cisent-ils, doit être faite avec la volon-té de maintenir cette usine, nécessai-re à lʼindustrie automobile duNord/Pas-de-Calais.”

Pierre Pirierros

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Événement

Liberté 62 n°866 - Le 19 Juin 2009

MMOINSOINS de dix jours aprèsles Européennes, et lenon-vote sanction de

Sarkozy par le monde du travail,voilà les ministres duGouvernement qui sortent dubois.Ici, pour annoncer que la privati-sation de la Poste ne sera pluslongtemps en panne ; là, pour pré-voir la fin de la retraite à soixanteans. Là-bas, pour repousser toute

idée dʼun coup de pouce sérieuxau S.M.I.C. au 1er juillet. Ou de cecôté, pour débloquer le projetBachelot Hôpital, Patients, Santé,Territoires… ou encore sʼattaquerau statut de la Fonction publique,etc…Si la droite a fait main bassemédiatique sur les résultats duscrutin européen, Sarkozy se sentpousser des ailes en convoquant,dans quelques jours, le congrès

du Parlement pour programmerde nouvelles réformes antiso-ciales.Raison de plus, pour mesurer etfaire mesurer lʼampleur de lasanction du 7 juin par lʼabstentionmassive chez les jeunes, dans lesmilieux populaires et le monde dutravail. Une vraie manifestation decolère face au pouvoir, de douteaussi sur lʼutilité du vote quandreste en mémoire vive le non-res-

pect de la victoire du NON en mai2005, ou le vote des directiveseuropéennes ultralibérales par lesdéputés européens socialistesavec la droite à Bruxelles ou àStrasbourg.Dans le vote du 7 juin, il y avaitaussi un message fort en directionde la Gauche, de ses blocages àvouloir construire une alternativevraie et crédible au libéralisme etprenant en compte les périls qui

menacent la planète humaine.Cʼest bien le moment de redireque cʼest à construire cela que leP.C.F. veut être utile.Pour créer les conditions dʼun ras-semblement populaire majoritaire,répondre à lʼurgence sociale etcombattre la crise.

Claude Vanzavelberg

Pour aujourd’hui et pour demain…Édito

BOSAL (ANNEZIN) : GRÈVE TOTALE DEPUIS LE 15 JUIN

LE COMBAT, C’EST L’EMPLOI !Conversations à plusieurs focales mais, avec un seul objectif, défendre l̓ emploi et l̓ outil de travail. Lelocal de la CGT, à Bosal Annezin, ne désemplit pas. Et pour cause. Depuis le lundi 15 juin, 6 heures,cʼest la grève totale, à l̓ appel de toutes les organisations syndicales, CGT, CFDT, UNSA, FO, CFTC,CFE-CGC. Le danger qui pèse sur les 435 salariés de cet équipementier automobile est permanent.Devant le flou orchestré par l̓ administrateur judiciaire, - l̓ entreprise nʼa quʼun très bref sursis avant lanomination dʼun repreneur par le tribunal de commerce dʼArras - tous les syndicats après une brèveconcertation appellent à l̓ arrêt de travail et au blocage de l̓ usine. En fait, aucun camion ne peutsortir depuis lundi dernier. Aujourdʼhui, le dialogue social dans des conditions de définition du rôle dechacun est mis en avant. Huit grandes revendications recouvrent les modalités dʼaction.

Grève totale depuis le 15 juin àBosal, un seul but sauver lemaxium d'emplois.

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Social

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AFR-DOUAI

QUE L'ÉTAT ENTRE DANS LE CAPITALCOMME IL L'A FAIT POUR ALSTOM !

AARBEL FAUVETRBEL FAUVETRAILRAIL, à Douai, déte-nait et détient uneposition de choixdans le marchéeuropéen avec des

wagons en circulation sur lʼen-semble des réseaux européens(SNCF, SNCB, DB, RENFE) etdes agréments internationaux,cette position doit se traduire parle maintien de lʼemploi dans lʼen-treprise. Cela aussi fait partiedʼune stratégie dʼensemble. C'estle sens de l'intervention des syndi-calistes de la CGT et, notamment,celle de Jean-Jacques Baron,secrétaire du comité d'entreprise.Des repreneurs sont aujourd'huien lice ; le tribunal de commercede Paris avait à trancher ce16 juin. Les salariés redoutentavec anxiété un plan de licencie-ments. C'est la dernière entreprisede matériel ferroviaire en France.Quel rôle joue le pôle de compéti-

tivité ferroviaire pour la pérennitédu site et des emplois ?Arbel Fauvet Rail unique fabricantfrançais de wagons de fret est encessation de paiement. Cettesituation, dramatique pour lʼem-ploi, est un énième exemple de lacasse de lʼoutil de travail. ArbelFauvet Rail avait tout son rôle àjouer à partir de ses ateliers deDouai. Maintenir et développerlʼemploi dans un environnementindustriel favorable, telle est laposition des élus communistes duConseil régional. Ces derniers ontvoté pour des avances rembour-sables tout en exigeant une lisibili-té de reprise par IGF Industrie (quiremonte à juin 2007). Mais lesaides publiques ne sont pas faitespour payer les salaires, elles exis-tent pour le maintien de l'emploi.En se rendant, à plusieursreprises, sur place, Alain Bruneel,a rencontré les syndicalistes etJean-Jacques Baron. Ils sont d'ac-

cord pour que l'État entre dans lecapital comme il l'a fait pourAlstom.

Matériel roulantLʼobjectif pour la direction dʼArbelFauvet Rail fut, il nʼy a pas si long-temps, dʼexternaliser le maximumde services vers les pays à faiblecoût de main dʼœuvre.“Aujourdʼhui, précisent les syndi-calistes, nous nous interrogeonssur le pôle de compétitivité ferro-viaire, mis en place par le gouver-nement, dans le Valenciennois etses réelles prérogatives”. Alorsquelle est la place du Pôle decompétitivité ferroviaire dans cecontexte ? Lʼobjectif déclaré dugouvernement au travers despôles de compétitivité est derelancer lʼemploi industriel maisentre les intentions affichées et lespratiques sur le terrain social, il y atout un monde. Le renouvellement

du matériel roulant a généré unengagement financier des régionsfrançaises de 3,7 milliards dʼeurosentre 1997 et 2003 et cʼest lepatronat ferroviaire régional qui abénéficié de ces commandes. Lesfinancements issus de lʼimpôt ducontribuable doivent se traduirepar des créations dʼemplois dansla région, lʼaugmentation dessalaires et la création de nouvellesunités de production de travail enopposition totale aux délocalisa-tions.Il y a des signes évidents de pro-duction délocalisée dans les paysde lʼEurope de lʼest, lʼassemblagenécessite des matériaux précis.Lʼécart entre ce que dit la directionet la réalité est énorme. Ce quilaisse perplexes les syndicalistes.La direction se sert de chiffrespour ne pas répondre directementaux véritables questions que sontla production, la stratégie indus-trielle et, bien sûr, lʼemploi.

Le contrôle des fonds publics ver-sés aux entreprises est une exi-gence qui, en période de casse delʼemploi, gagne du terrain et passeulement chez les syndicalisteset les salariés concernés. Aussi, laplus grande des transparences estune garantie pour avoir toutes lescartes en mains et toutes les don-nées économiques afin dʼobtenirune information des plus fiables.Les subventions publiques doiventservir uniquement à créer desemplois et des emplois pérennes.Il ne sʼagit en aucun cas dʼuneremise à flots des entreprises.Alors quʼil y avait 800 emplois en1987, on en compte aujourdʼhui310 avec une moyenne dʼâge de52 ans, dont une centaine deCDD. La réalisation du wagonpolyarticulé, une véritable proues-se technologique, est mise, de fait,à lʼencan.

P.P.

DDEPUISEPUIS longtemps, AlainBruneel, président de lacommission de développe-

ment économique du Conseilrégional, mène la bataille poursauver le site d'Arbel-Fauvet-Railet les emplois inhérents. Sesdiverses démarches auprès despouvoirs publics vont dans le sensdes interventions directes dessalariés pour sauver l'emploi,comme ce fut le cas le 16 juin der-nier à Paris au tribunal de com-merce de Paris. Un "sursis" de sixmois a été accordé aux AFR poursortir d'une impasse financièredestructrice des emplois.

"Depuis 2004, souligne AlainBruneel, je mène un combat sansrelâche avec les forces syndicalesde l'entreprise AFR pour pérenni-ser et sauvegarder votre industriequi possède un savoir-faire uniqueen Europe tout en disposant d'unpotentiel recherche-développe-ment important en capacité d'anti-ciper les innovations nécessairespour accroître les capacités deproduction et ainsi préserver lesemplois existants.C'est pourquoi, le Conseil régionala soutenu par le biais de subven-tions conséquentes votre entrepri-se victime de problèmes de tréso-

rerie et d'une sous-capitalisation.Cette situation résulte en partiedes choix stratégiques décidés parles directions successives quin'ont pas su appréhender aumieux un marché du fret ferroviai-re en constante évolution.Certes, la crise financière et éco-nomique actuelle n'a fait que com-plexifier la situation délicate devotre entreprise.Au delà de ce constat, M. MaximeLaurent, président du directoired'AFR, a confirmé par voix depresse sa volonté de tout mettreen oeuvre pour créer les condi-tions d'un second souffle en faveur

de votre entreprise afin d'éviter saliquidation judiciaire définitive.Dans cette dynamique, je suisintervenu auprès de MadameLagarde, ministre de l'Économie,pour soutenir l'idée de créer unefilière industrielle du fret ferroviaireen mutualisant les activités dedeux entreprises françaises agis-santes sur le même secteur d'acti-vité.Il s'agit en l'occurence des entre-prises A.B.R.F. - Région Pays dela Loire et L.O.H.R. industries -Région Alsace - qui de surcroîtrencontrent, elles aussi, des diffi-cultés économiques.

Cette proposition de constituerune filière me semble pertinente etpermettrait d'avoir une réellesynergie en capacité de relever ledéfi d'un développement d'uneactivité, évoluant au sein d'un mar-ché de biens et de services estiméà trente millions d'euros sur le planmondial.D'autre part, dans cette configura-tion, l'État pourrait faire jouer unrôle éminemment important par lebiais d'une intervention du FondsStratégique d'Investissement qui apour objectif de soutenir les sec-teurs industriels ayant de réellespotentialités de développement."

Alain Bruneel, président de la commission de développement économique du Conseil régional :

"UN COMBAT SANS RELÂCHE POUR SAUVER L'EMPLOI"

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Social

ÀÀ Lille, Arras, Calais,(lire égalementpage 9) des milliersde personnes ontrépondu, le 13 juin, àlʼappel de la CGT et

des autres syndicats comme laCFDT, FO ou la FSU à poursuivrela continuité du mouvement social,entamé le 29 janvier pour imposerd'autres solutions à la crise actuel-le.Dans notre région, les plans derestructurations se succédent lesuns aux autres. Le dernier en dateMichelin près de Lille et la menacepermanente sur Bosal pèsent surles salariés. Lʼemploi est au coeurdes préoccupations des syndica-listes et des salariés. Alors ce13 juin ? Certes en-deçà desmobilisations précédentes maisprécise la CGT "ce résultat doitsʼapprécier alors que la plupartdes médias ont fait lʼimpasse surce rendez-vous revendicatif etquʼune voix syndicale a contribué,ces derniers jours, à semer ledoute sur la pertinence de cettemobilisation." Un autre paramètreest à prendre en compte, celuid'un récent sondage qui indiqueque plus de 6 Français sur 10jugent mauvaise la politique éco-nomique du gouvernement.Le secteur des équipementiersautomobiles se trouve fragiliséactuellement devant une concur-rence exacerbée alors que lesdélocalisations dʼactivités entièressont légion. Dans les usines auto-mobiles du Pas-de-Calais, lamobilisation est au diapason desrevendications nationales pourdire non à la crise et à tout fatalis-me. Les exigences des action-naires ont conduit à lʼaccroisse-ment des inégalités. Elles se sontaussi traduites par une redistribu-tion des richesses privilégiant leversement de dividendes au détri-ment des salaires et de lʼinvestis-sement. Les retraités étaient éga-lement dans la rue pour leursdroits.Les pouvoirs publics jettent delʼhuile sur le feu des restructura-tions dʼentreprises et autres redé-ploiements en mettant tout sur ledos de la crise financière.Quel est lʼavenir du secteur indus-triel automobile, si prometteur etannonciateur dʼun avenir radieux ?Lorsque des fusions se concréti-sent, les postes de travail dimi-nuent. Des “mises en concurren-

ce” dans des mêmes entreprisesaboutissent à des licenciementscollectifs. LʼAutomobile est deve-nue le premier employeur dans leNord/Pas-de-Calais : “nous nevoulons pas que ce secteurconnaisse le même sort que leTextile”, disent les syndicalistes dela CGT.Ces derniers multiplient les initia-tives pour porter très haut laconstruction dʼun grand mouve-ment de refus de la liquidation desentreprises.Lʼinvestissement dans la lutte apour but dʼamener un change-ment du rapport de force. commele précise la CGT.

Emploi, Pouvoir dʼachat,services publics

De nombreuses entreprises duNord/Pas-de-Calais mettent lapression sur les sous-traitants etles fournisseurs faisant supporter

à leurs salariés blocages de rému-nérations et pertes dʼemplois. Dessalariés sont contraints à desdurées du travail élevées, tandisque les salariés temporaires, enintérim ou en CDD, sont les pre-miers à faire les frais des baissesdʼactivité.Des entreprises utilisent la crisepour opérer des restructurationstout en maintenant la rémunéra-tion de leurs actionnaires.Emploi, Pouvoir dʼachat, servicespublics : tout cela amène syndica-listes, responsables dʼorganisa-tions dʼunités locales à se concer-ter en profondeur et à préparer la

riposte devant tous les mauvaiscoups qui tombent et qui vont tom-ber.“La face obscure, soulignent lessyndicalistes de l'Automobile estce qui se trame avec les fonds depension et les donneurs dʼordrequi dictent leurs missions, mais àcondition que ça rapporte. Lesfinanciers sont redoutables, leurproie est toute trouvée. Il y a unmal être dans l'entreprise et l'am-biance s'en ressent, personne nepeut dire le contraire Les inquié-tudes pour lʼavenir sont réelles,plasturgie compris. De Faurecia àSTA-Ruitz et de Bridgestone et à

la Française de Mécanique.Arcelor-Mittal n'est pas en reste”.Les enjeux dans cette brancheautomobile sont énormes : le tra-vail à flux tendu est une forme dedisparité dʼune véritable program-mation de production.La colère sʼexprime au quotidien.Cette logique, cʼest celle de labaisse du coût du travail, baissedes charges, pour permettre auxentreprises dʼêtre concurrentiellessur le marché mondial. Les tra-vailleurs trinquent, comme dʼhabi-tude.

P.P.

13 JUIN : MANIFESTATIONS INTERSYNDICALESÀ LILLE, ARRAS, CALAIS

CONTINUITÉ DU MOUVEMENT

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Liberté 62 n°866 - Le 19 Juin 2009 - 7 -

EENN 1988, le gouverne-ment Rocard instituaitle RMI (revenu mini-mum d'insertion). Cedispositif que les plusoptimistes décrivaient

comme un coup de pouce provi-soire, visait à «réinsérer» ceuxque la crise de la fin des années1970 et le chômage massif avaientpoussés vers les «marges de lasociété».Non seulement le RMI n'a pas per-mis de «réinsérer» les bénéfi-ciaires mais parallèlement ceuxqui travaillaient et notamment lesplus bas salaires, ont vu leursrevenus pressurés par la politiquedu MEDEF et des gouvernementssuccessifs.Aujourd'hui le RSA, qui remplacedésormais le RMI et l'allocation deparent isolé (API), va inclure éga-lement les travailleurs gagnentmoins de 880 euros par mois.Ceux-ci percevront un complé-ment de salaire. Au total, près de4 millions de ménages sontconcernés.D'emblée, on peut constater que leRSA est emblématique d'uneépoque où le travail a été telle-ment dérégulé qu'il ne permetmême plus de porter au niveau du«seuil de pauvreté» une fractionde plus en plus importante dumonde du travail.En 2006, la caisse nationale desallocations familiales a identifiéplus de 8 millions de personnesvivant avec moins de 871 eurospar mois, ce qui correspond à plusde 15% de la population de moinsde 65 ans.On imagine ce que donneront lesprochains chiffres quand aurontété pris en compte les effets de lacrise actuelle.Certes, la flambée du chômagepeut laisser penser qu'il étaittemps de prendre une mesurepour améliorer le revenu des pluspauvres.Sauf que le RSA entérine l'idéequ'il est normal que les ex-Rmistesou les bénéficiaires de l'API encapacité de travailler doiventaccepter n'importe quel emploi.Ainsi le RSA repose sur l'idée que,si les demandeurs d'emplois netravaillent pas, c'est parce qu'ils

n'y ont pas intérêt. Ce ne seraitdonc non à cause des plans delicenciement en série et des mil-liers de suppressions de postesdans la fonction publique.On va donc inciter les gens à cher-cher du travail alors que celui-cifond comme neige au soleil.Pôle emploi, déjà débordé par lesdossiers établis par la multitude desalariés licenciés actuellement, estchargé de recevoir les «bénéfi-ciaires» du RSA. L'application desdirectives gouvernementales dansle cadre de l'offre raisonnabled'emploi représente une pressionsur les chômeurs pour qu'ilsacceptent n'importe quel travail.Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas décla-ré début 2009 que «la personneau RSA qui refuse deux fois unemploi, on coupe tout !»

Les effets perversPour la CGT, «le RSA n'est doncplus un droit à percevoir un revenuminimum d'existence mais uneprestation subsidiaire condition-née au respect des obligationsliées au contrat».La confédération syndicale craintque ces conditions soient deréelles contraintes pour les pluspauvres et ceux qui ont le plus deproblèmes pour retrouver unemploi : «il y a un risque fort qu'ilsrestent cantonnés dans desemplois de courte durée, de faiblequalification, de faible rémunéra-tion sans pouvoir se projeter dansune carrière professionnelle et uneamélioration de leurs conditionsde vie et de travail».L'autre effet pervers que pointenombre de spécialistes c'est l'en-

couragement supplémentaire auxpratiques patronales de bassalaires et de temps partiel subi.Et pour cause ! Sous couvert d'unsupplément de revenu pour lespersonnes reprenant un emploi, leRSA dispense une fois de plus lepatronat de payer correctementles salariés. Il conforte l'argumentsur le coût du travail, qui serait tropélevé, laissant à l'État la charge decompléter les bas salaires. Leschômeurs ou salariés éligiblesgagneront en moyenne 100 eurosde plus : quelle provocation, alorsque des millions de travailleursgalèrent chaque jour pour bouclerleurs fins de mois.Le RSA ne va donc pas réduire lapauvreté mais les chiffres de lapauvreté : il permettra de dépas-ser le seuil de pauvreté (882euros), sans pour autant offrir un

revenu permettant de vivre correc-tement. Mais Sarkozy pourra direque la pauvreté a baissé, et le toursera joué.En même temps, le RSA va aug-menter ce qu'on appelle le sous-emploi (1,4 million de personnesen 2007).Au même titre, par exemple, queles politiques d'encouragementaux «services à la personne» queChristine Lagarde montre enexemple, en oubliant de dire quela durée hebdomadaire moyennede travail est de dix heures.Le temps partiel court comme hori-zon des politiques de l'emploi,le«travailler peu pour gagner peu»,voilà ce qu'encourage et subven-tionne ce gouvernement, y com-pris avec le RSA.

Jean-Michel Humez

Département

LES DÉPARTEMENTS TRÈS SOLLICITÉS«Les conseillers généraux communistes s'inquiètent des conséquences financières despolitiques sociales liées au RSA», souligne Dominique Watrin.SSII les avis des élus divergent

sur l'efficacité du RSA, ilssont par contre nombreux à

s'inquièter des conséquencesfinancières sur les budgets desdépartements. Les dettes laisséespar l'État pour le RMI n'incitent pasen effet à l'optimisme et les pre-miers bilans de l'expérimentationengagée depuis 2007 dans34 départements (dont le Pas-de-Calais) appellent à la réflexion.C'est ainsi que Dominique Watrin,président du groupe communisteau Conseil général, a tenu à mar-quer le vote positif des élus com-munistes des réserves très fortesqu'ils avaient déjà eu l'occasiond'exprimer à plusieurs reprises etnotamment lors de la candidaturedu département à l'expérimentationdu RSA.«Que l'ancien présidentd'Emmaus, Martin Hirsch, le veuilleou non, le RSA s'inscrit bel et bien

dans la stratégie globale du gou-vernement de la droite libérale deprécarisation massive de l'emploiet de casse du droit du travail.Le RSA sous couvert d'aide auretour à l'emploi est en fait un nou-veau dispositif qui, après la primepour l'emploi, après les exonéra-tions de charges patronales sur lesbas salaires, après les diverscontrats aidés dont le CIRMA,vient, à son tour, favoriser lerecours aux CDD, au temps partiel,aux petits boulots mal payés.Loin d'inscrire les bénéficiaires surune dynamique positive, le RSArisque au contraire de leur boucherdurablement la perspective d'unemploi stable et correctementrémunéré» souligne DominiqueWatrin.L'élu communiste met en avantquelques craintes sur le comporte-ment du patronat vis à vis du RSA:«Car qui peut croire ici que le

patronat ne va pas s'engouffrerdans ce dispositif miraculeux pourlui : un dispositif qui va lui per-mettre de continuer de recourirmassivement à une main d'œuvresous payée, sans avoir à augmen-ter le salaire minimum puisque lacollectivité viendra le suppléerfinancièrement en taxant l'épargnepopulaire. La boucle est bouclée !On l'a vu ces derniers mois, legrand patronat s'est emparé de lacrise pour poursuivre ses délocali-sations et accélérer les licencie-ments.De la même manière, il va s'empa-rer du RSA pour intensifier la déré-glementation du monde du travailet légaliser en quelque sorte unstatut du travailleur pauvre».Dominique Watrin illustre son pro-pos qui inscrit le RSA dans unepolitique globale nationale et euro-péenne par de récentes mesuresallant dans ce sens :

«N'oublions pas la loi de cohésionsociale de 2005 et son arsenal desanctions contre les demandeursd'emplois : n'oublions pas en 2007la décision de fusionner ANPE etASSEDIC pour mieux contrôler etréprimer les chômeurs et, plusproche de nous encore en 2008 lamise en place de l'offre valabled'emploi qui contraint les chômeursd'accepter des salaires toujoursplus bas en dessous de leurs qua-lifications. C'est notamment pourcela que je me suis élevé en com-mission contre la procédure de tira-ge au sort proposée dans ce rap-port pour désigner les représen-tants des bénéficiaires du RSA ausein d'équipes pluridisciplinaires».Le président du groupe communis-te propose l'organisation d'uneélection pour désigner les repré-sentants des bénéficiaires du RSA.Les représentants pourraient êtreissus du mouvement syndical et

associatif car ils auront à s'appuyersur la connaissance du monde dutravail pour se prononcer sur desradiations, des suspensions, desamendes liées au non respect descontrats.Alors que 3000 emplois sont sup-primés chaque jour, DominiqueWatrin estime que «pour lutterrésolument et durablement contrecette pauvreté qui s'installe il fautavoir le courage de s'attaquer auxvrais responsables de la crise, duchômage et des difficultés desgens : les spéculateurs, les boursi-coteurs, les lois qui permettent lesdélocalisations massives et leslicenciements boursiers».En conclusion de son propos, leprésident du groupe communisteappelle à une rupture avec cesrègles libérales mais égalementavec tous les traités européens quifont primer la concurrence sur l'in-térêt général.

LE RSA, UNE AUBAINE POUR LES EMPLOYEURSEntré en vigueur le 1er juin, le dispositif complexe du revenu de solidarité active remplace leRMI sans l'augmenter et institue une subvention aux bas salaires.

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ILS étaient près de 150 à parti-ciper, ce samedi 13 juin, à lajournée festive du journal LaTerre organisée dans la cam-pagne arrageoise par la celluleMarc Lanvin de la section

d'Arras. Près de 150 personnessous le soleil, soit une cinquantai-ne en plus de celles attendues. Cesuccès explique sans doutes cer-taines difficultés rencontrées aucours de l'événement, difficultésheureusement surmontées grâceau dévouement des militants com-munistes de la section arrageoiseengagés sur le pont et, il faut aussile souligner, de ceux venus ennombre du Nord, pour le coup demain.

Le soleil était au rendez-vousLe soleil était au rendez-vous.Avec, entre autres, deux biauxcochons grillés pour de biellesassiettes, la joie des papillesaussi. Mais l'aspect convivial de lapremière fête Ch'ti du journal LaTerre tenait aussi à ses ambitionspolitiques. Outre la présence mili-tante de Colère du Présent et del'AFPS, pendant près de deuxheures et demi, ce sont près de60 personnes qui ont participé audébat organisé autour du livrePlanète Alimentaire, l'agriculturefrançaise face au chaos mondialde Gérard le Puill. Ce débat étaitanimé par son auteur, rédacteur à

La Terre et à L'Humanité, parDaniel Dewalle, maire PCF deHoudain ainsi que par XavierCompain, ex-président du Modefet responsable national sur lesquestions de lʼagriculture et de lapêche au PCF.

Une fête en musique...En soirée, c'est en musique etavec un concert de Jef Kino ques'est achevée la première fête deLa Terre, événement qui a été, enoutre, l'occasion de clôturer la

campagne électorale européenneet de saluer la réélection de JackyHénin, tête de liste communiste duFront de Gauche au Parlement del'UE pour la région Nord-Ouest.

J.S.

CMJN

Liberté 62 n°866 - Le 19 Juin 2009- 8 -

Département

LES CH'TIS FÊTENT LA TERREMarche campagnarde, visite d'un élevage de cochons, stands associatifs, interventions politiques,repas en plein air, débat, concerts... Le programme de la première fête du journal La Terreorganisée par la cellule Marc Lanvin de la section d'Arras se voulait placé sous le signe de laconvivialité et d'un militantisme ouvert sur les questions environnementales dans leur articulationaux questions sociales. Pari tenu. Une première qui est appelée à renouveler son succès.

LES SALARIÉS DE FINIMÉTAL MOBILISÉSCONTRE LA DÉNONCIATION DE LEUR ACCORD 35 HEURES

Depuis lundi, 90 % des salariés de Finimétal à Biaches-Saint-Vaast sont en grève poursauvegarder les acquis de leur accord 35 heures. Jeudi matin, ils restaient toujours plusdéterminés dans leur revendication.

DD EUXEUX mouvements sociaux mas-sifs en moins de quatre moischez Finimétal, entreprise dugroupe finlandais Rettig installéeà Biache-Saint-Vaast et spéciali-sée dans la production de sèche-

serviettes et de chauffages. En février, ilsétaient 90% des 200 salariés de l'usine à semobiliser contre le gel des augmentations desalaire «proposé» par la direction dans lecadre des négociations salariales annuelles(voir Liberté 62 n°849). Depuis lundi, ils sont la

même proportion et le même nombre d'em-ployés et d'ouvriers à faire grève à l'appel de laCGT contre la dénonciation par la direction del'accord local sur les 35 heures.

«Pratiquement ce sont 31 jours sur 200dans l'année que la direction

veut nous reprendre»«Pratiquement, explique Christian Orlowiezdélégué syndical CGT chez Rettig, ce sont31 jours sur 200 dans l'année que la directionveut nous reprendre et, à terme, ce qui est

visé, c'est une trentaine de postes dans l'en-treprise.» «Mercredi matin, nous avons organi-sé une action de masse devant les bureaux dela direction continue-t-il. Dépôt et productionsont à l'arrêt. Pour le moment, la direction refu-se de nous recevoir et affirme qu'elle ne négo-ciera que si nous cessons notre mouvement,exactement ce qu'elle nous disait en février.»

Changement d'ambiance chez FinimétalPourquoi un tel changement d'ambiance chezFinimétal, entreprise qui jusque récemment

n'avait pas connu de tel mouvement de massede ses salariés ? Pas de problème du côté descommandes, pas de problème du côté de la«santé» du groupe Rettig, multinationale fami-liale florissante. Ici, pas de «crise» mais,confient ouvriers et employés de Finimétal surle piquet de grève, l'arrivée récente d'un «net-toyeur» à la DRH. Bref, des appétits de profitsdu côté de la direction du groupe qu'une mobi-lisation déterminée entend faire plier.

Jérôme Skalski

CCETTEETTE année encore plus d'une centaine d'enfants originaires de la région de Moguilev enBiélorussie seront accueillis dans des familles du Pas-de-Calais pendant les grandes vacancesdʼété. Cette initiative organisée par le Secours Populaire Français pour ces enfants victimes

des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl est l'occasion dʼun séjour prophylactique. Mardi,des familles d'accueils ont été reçues au siège de la fédération du SPF du Pas-de-Calais pour uneréunion d'information.

SECOURS POPULAIRE FRANÇAISUNE CENTAINE D’ENFANTS BIÉLORUSSES

ACCUEILLIS DANS LES FAMILLES DU PAS-DE-CALAIS

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CMJN

Liberté 62 n°866 - Le 19 Juin 2009 - 9 -

Calais

Jacky Hénin rééluDéputé

au Parlement européenÇa se fête lors d’une réception

campagnardeVendredi 26 juin à 18 heures 30

Camping la Belle Pêche,route de Guînes à Hames Boucre

UUNN vent de panique trèsorganisé médiatiquementau plan local par la Maire

U.M.P. et les services de laPréfecture… la «communication»sʼest mise en place, une fois deplus, par le quotidien NordLittoral, devenu agence de com-munication de la Maire de droi-te… mon Dieu, il va y avoir unemanifestation des anarchistes deNo Border réclamant la liberté decirculation des migrants et lʼaboli-tion des contrôles migratoires enEurope, le tout durant une semai-

ne à Calais…. Les Calaisiensavaient déjà vécu lors du weekend de lʼAscension la présencedʼhélicoptères de la Gendarmeriesur la Ville et de brigades C.R.S.pour une manif de 50 personnes !Cette fois, on annonce quasimentune ville bouclée par les forces delʼordre et du désordre !Ce nʼest plus Hortefeux mais lʼex-P.S. Besson aux commandespour une manœuvre de plus.Attendons-nous au pire et onvous aura prévenu !

CCEUXEUX qui ont eu la chancedʼêtre invités à lʼinaugurationde la Cité de la dentelle et ont

assisté aux différents discours enrient encore. Après le discours sobreet concis de Dominique Dupilet, pré-sident du Conseil général du Pas-de-Calais, cʼest Daniel Percheron, prési-dent du Conseil régional Nord/Pas-de-Calais qui prenait la parole. Sansla moindre note, il a une nouvelle foisimpressionné l̓ auditoire avec un dis-cours politique très documenté. Undiscours marqué aussi, il faut bien lepréciser, par ses félicitations à lʼac-tuelle maire, ainsi… quʼà lʼancienmaire de Calais, Jacky Hénin, quʼil atenu à féliciter devant lʼassembléepour sa réélection à la députationeuropéenne. Chapeau ! Dʼautant quʼilsera le seul à souligner le rôle de

Jacky Hénin dans cette magnifiqueréalisation. Classe ! Et pas fort glo-rieux pour les autres… Venait ensui-te Natacha Bouchart. Et là, tenez-vous bien ! On passe sur son incapa-cité à lire correctement le discours quilui avait été préparé (ceux qui étaientprésents ont jugé de sa fadeur…)pour revenir sur son «dérapage». Aubeau milieu de son discours,Natacha Bouchart sʼest arrêtée deparler, sʼest adressée au public et lʼaprié vertement de bien vouloir êtreattentif et dʼécouter les discours. Dujamais vu ! Vexée de nʼavoir pasréussi à captiver son auditoire, ellenʼa rien trouvé de mieux que de jouerl̓ adjudant de service. Heureusementque le ridicule ne tue pas ! Les invitésnʼen sont pas revenus dʼun tel com-portement. Et ce nʼest pas fini ! Après

avoir remercié les élèves du L.P. quilui avaient confectionné sa tenue…,et avoir remis un cadeau à ChristineAlbanel, elle invitait tout le monde àcommencer la visite. Oubliant aupassage de donner la parole à laministre. Éclats de rire dans lʼassem-blée. Ou et comment on arrive à seridiculiser 2 fois en 5 minutes. Quandon vous disait que le fauteuil était tropgrand pour elle…

CITÉ INTERNATIONALE DE LA DENTELLEET DE LA MODE….

UNE MAIRE U.M.P.ENCORE RIDICULISÉE !

NO BORDER ET INTOX SÉCURITAIREDE LAMAIRIE U.M.P.

L’ACTUALITÉ DE LA SEMAINE VUEPAR BABOUSE

� Organisée en soixante douze heures, et malheureusement sans démarche unitaire, le rassemblement dela C.G.T., samedi dernier, a permis la manifestation de 400 personnes où seuls les Élus et militants commu-nistes étaient, une fois de plus, présents.

COMME NOUS, SOUTENEZ ROMAIN !

LLEE mardi 10 mars, dans lecadre du mouvement desuniversités, Romain étudiant

en deuxième année dʼHistoire, estprésent devant le lycée Branlypour appeler les élèves et ensei-gnants à manifester le lendemainmercredi 11 mars :“POUR LA DÉFENSE

DE L’ÉCOLEDE LA MATERNELLEÀ L’UNIVERSITÉ”

Un échange sʼensuit entre le provi-seur adjoint du lycée, celui-ci esti-

mant que Romain nʼa pas à diffu-ser dʼinformation sur le perron dulycée, situé en dehors de lʼencein-te du lycée.Romain, convoqué par la Police,est retenu 5h30 en garde à vueet fait lʼobjet de poursuites judi-ciaires !Après plusieurs tentatives infruc-tueuses de conciliation avec lʼad-ministration du lycée, des citoyenset organisations ont mis en placeun collectif de soutien.Nous ne pouvons accepter cetteentrave à lʼexercice du droitdʼexpression syndicale !

La liberté dʼexpression est undroit pour tous, un droit pourRomain !

Contact :[email protected]

Pétition disponible : http://www-snesup.univ-littoral.fr/PetitionsOrganisations boulonnaises

signataires :PC, ATTAC, CGT, CFDT,Coordination ULCO, PCPE duboulonnais, FO, FSU, LDH, LesVerts, LO, MODEM, NPA, PS,UNEF, Syndicats Solidaires,Parents dʼélèves indépendants.

Soutenons Romain !LE MARDI 23 JUIN

à 14 HEURESpar un rassemblement devant le

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCEDE BOULOGNE-SUR-MER

(vieille ville)

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DD UU jeu, du plaisir : il faudradavantage que les pro-grammes de prévention

classiques pour endiguer l'épidé-mie d'obésité chez les pluspauvres, comme le montre le pro-gramme Epode mené depuis 5ans dans dix villes pilotes et quiimplique aujourd'hui 225 com-munes en France."Globalement la prévalence del'obésité infantile n'augmente plus,sauf dans les classes défavori-sées", souligne Monique Romon,nutritionniste au CHU de Lille.Surpoids et obésité concernent18% des enfants de 3 à 17 ans,dont 3,5% sont considérés commeobèses.Le Pr Romon a présenté jeudi à lapresse les résultats d'une étudelancée en 1992 dans deux petitesvilles du Pas-de-Calais, Fleurbaixet Laventie.L'étude, dont le programme Epodeest le prolongement, visait à éva-luer l'impact sur le poids desenfants d'actions de préventionimpliquant l'ensemble de la com-munauté (enseignants, médecins,élus locaux, associations sportiveset de loisirs, commerçants...).En 2004, il y avait nettementmoins d'enfants obèses ou en sur-poids dans ces deux villes par rap-port à deux villes témoins où aucu-ne action n'avait été menée : 8,8%contre 17,8%.Le même succès était constatépour les enfants des classessociales les plus défavorisées :

15,2% contre 26,9% dans lesvilles témoins."Quand il y a une implication detoute la communauté, les chosesbougent, même pour les famillesqui ne sont pas touchées par lescampagnes de prévention clas-siques", commente le Pr Romon.Des résultats encourageants - ilsseront publiés en 2010 - semblentaussi se dessiner dans les villespilotes du programme Epode,avec "une baisse globale de 10 à15% de la prévalence de l'obésitéchez les enfants", indique Jean-Michel Borys, co-directeur du pro-gramme."Nous avons tranché pour uneapproche globale et surtout nonstigmatisante", explique-t-il, avecla famille comme cible et pas seu-lement les enfants.Avec Epode, "on ne parle passanté, on parle plaisir", on n'incitepas "à bouger", mais "à jouer". Parexemple à la marelle à la récré.Avec un budget de 300 euros, onaménage une cour de récréation,indique Sandrine Raffin co-direc-trice du programme.

Les petites rivières font les grandsfleuves : la dame de la cantine quicoupe la pomme de l'enfant enquartiers, le club de foot qui propo-se des activités aux parents pen-dant l'entraînement des petits...Le programme vise aussi à leverles freins qui empêchent lesfamilles défavorisées d'adhéreraux messages traditionnels deprévention."Pour éviter de ressentir la culpa-bilité, les mères se bloquent com-plètement aux messages desanté", explique Sandrine Raffin."La nourriture est le dernier endroitoù elles ont le sentiment de faireplaisir aux enfants", ajoute-t-elle.Le coût est un frein à la pratiquedu sport, mais aussi le manque desécurité dans les espaces de loi-sirs ou l'absence d'offre d'activitésportive hors compétition.Sur les 225 villes françaises impli-quées dans le programme, 200sont dans le Nord-Pas-de-Calais,région particulièrement touchéepar l'excédent de poids.Le programme a également essai-mé en Europe (Espagne,Belgique, Grèce) et sera lancé lasemaine prochaine en Australie.

CMJN

Liberté 62 n°866 - Le 19 Juin 2009 - 15 -

RégionSALLAUMINES

DES NOCES D'OR DIGNEMENT FÊTÉES

CC'EST'EST en présence deGilbert Rolos, maire et denombreux élus municipaux

que la famille Cambray/Vigneron aassisté aux noces d'or de Jaurèset Marcelline qui se sont mariés le30 mai 1959 à Billy-Montigny. Ilseurent ensuite trois enfants.Jaurès Cambray, né le 16 juillet1938 à Montigny-en-Gohelle, seramineur de fond de novembre 1952à juin 1984, où il obtiendra saretraite anticipée.Il sera conseiller municipal de1965 à 1977, pour ensuite êtreadjoint au maire de 1977 à 2008.Jaurès Cambray est membre de la

CGT des mineurs depuis 57 ansavec comme responsabilité tréso-rier de la Fédération deCourrières. Il est également pré-sdent de la section syndicale CGTde Sallaumines. Adhérent au Particommuniste français de 1956 à cejour.Habitant dans la même rue, ils sevoyaient régulièrement dans leurjardin respectif, et puis un jour,Jaurès a invité Marcelline pouraller danser.Marcelline Cambray, née le27 mars 1932 à Billy-Montigny, tra-vaillera à la lainière de Roubaix,puis interrompra son activité pro-

fessionnelle pour se consacrer àsa vie de mère et d'épouse. Ellereprendra le travail au foyerGérard Philipe, puis dans lesécoles maternelles Barbusse etCentre le 1er avril 1973 pour s'arrê-ter le 31 décembre 1989.Les loisirs de ce couple sont pourMarcelline le jardinage, la cuisineet être entourée de sa famille etpour Jaurès ses activités lui pren-nent beaucoup de temps, mais ilaime la télévision, jouer avec sonpetit fils Adrien à la playstation, seretrouver en famille, commeaujourd'hui pour fêter ses nocesd'or.

AVIS DE LIQUIDATION«A À Z IMMOBILIER»

Société à Responsabilité Limitéeau capital de 8.000 euros.

Siège social : 66 rue Roger Salengro62160 Bully les Mines

SIREN : 488 051 525 00019 RCS ARRASTGI 488 051 525 N° de gestion 2006 B 37

Par décision en date du 13 juin 2009, lʼassociéunique, se basant sur le rapport du liquidateura :- approuvé les comptes de liquidation- donné quitus au liquidateur- déchargé le liquidateur de son mandat- décidé dʼune affectation du solde de liquidation- prononcé la clôture des opérations de liquida-tionLe dépôt légal de cette liquidation sera effectuéau greffe du Tribunal de commerce dʼArras.

AVIS DE CONSTITUTIONSuivant acte sous seing privé en date à Liévindu 12 juin 2009, a été constituée une sociétéayant les caractéristiques suivantes :Dénomination : PELLECOʼPRESSForme : Société par actions simplifiéeSiège social : 18 rue Henri Wallon 62800 Liévin.Objet : Production et commercialisation de com-bustibles pour tous types de chaudières à bois.Durée : 99 ans.Capital : 10.000 eurosAgrément : les cessions dʼaction sont soumises

à lʼagrément de la collectivité des associés.Admission aux assemblées et droit de vote :tout associé peut participer aux assemblées surjustification de son identité et de lʼinscription encompte de ses actions. Chaque action donne ledroit de participer aux décisions collectives desactionnaires et donne droit à une voix.Président : Monsieur David Danquigny, demeu-rant à Liévin, 18 rue Henri Wallon.Immatriculation : registre du commerce et dessociétés dʼArras.

Pour avis

Annonces légales

PAS-DE-CALAIS :LE PROGRAMME EPODE VEUT VENIR

À BOUT DE L'OBÉSITÉDES ENFANTS DÉFAVORISÉS

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