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La feuille de chou La feuille de chou La feuille de chou La feuille de chou Rédaction - Administration : 109, rue Jean Moulin, 33220 PINEUILH Jardinage . Cuisine . Bien être . Écologie Novembre 2015 Bio EDITORIAL La Feuille de Chou « Bio » Botanic l’Agenda 2016 (L’essentiel du jardinage au naturel avec calendrier lunaire) et 150 conseils d’experts du jardin naturel, les cycles lunaires, des dictons utiles toutes les semaines et un carnet météo à créer jour après jour ! Très bon outil pour les jardiniers avertis. Groupe Editorial PiKtos DANGLES Editions Les jus magiques par Philippe Chavanne - A découvrir au fil des pages l’une des manières les plus faciles , les plus agréables, les plus amusantes et les plus originales de préparer et de consommer « les jus fait maison » avec du matériel simple que toute bonne cuisinière possède dans sa cuisine extracteur de jus ou bien centrifugeuse. Editions ALPEN Mes soupes préférées par Philippe Chavanne - L’on trouvera dans cet ouvrage grand nombre de recettes qu’elles soient en soupes, potages, veloutés, moulinées ou pas ; simples à à faire et surtout qu’elles soient confectionnées avec des produits de très grande qualité. On en salive d’avance ! Editions ALPEN Guide Tout-Terrain des Champignons par Cécile Lemoine - Petit guide à avoir dans le sac à dos ou dans sa poche lors de cueillette de champignons , y trouvera les champignons comestibles les plus fréquents et les plus consommés en France et en Europe. Editions OUEST-France Trop Bon les Champignons par Philippe Cerfeuillet et magnifiques photographies de Didier Bénaouda - Après la cueillette allons cuisiner ces merveilleux champignons qui seront un véritable régal pour les papilles, qu’ils soient farcis, sautés ,en potage tout ou bien d’autres recettes. Ce livre renferme 18 variétés différentes déclinées en 35 recettes. Bonne dégustation ! Editions OUEST-France 365 Jours nature par Dominique Mansion - Pour chaque jour de l’année cet ouvrage permet de retrouver une belle illustration (aquarelles ou dessins au trait), un petit texte qui lui est associé pour vivre jour après jour au rythme de la nature..Sans oublié les dictons chers à nos anciens. Editions OUEST-France Tout pour mon cheval par Elise Rousseau - L’auteure dans cette ouvrage raconte les joies et les déboires d’une cavalière depuis le choix de son cheval en passant par son éducation, sa nourriture et sa toilette. Elle délivre tous les trucs et astuces qui permettent que tout se passe pour le mieux avec un cheval. Editions DELACHAUX et NIESTLE Éditions LA MARTINIERE Richesse et Démesure LE GRAND BUSINESS DES PLANTES par Florence Thinard - Oui, la mondialisation est avant tout une histoire de plantes ! Comprendre ces mécanismes est essentiel à l’heure où l’agriculture traditionnelle est en pleine transformation, où la question se pose de l’appropriation du vivant et alors que nos choix de consommation font de nous, plus que jamais, des acteurs citoyens ! Très bel ou- vrage composés de 24 portraits de plantes majeures pour nous éclairer sur les enjeux de la mondialisation accompagnés de photographies per- cutantes sur leur culture, leur transport, leurs traitements….. . Editions PLUME DE CAROTTE Un jardin en hiver par Emma Hardy - Il existe de multiples solutions pour apporter de petites touches colorées pour donner de la cou- leurs et de la vie dans son jardin en hiver. Ce guide propose des réalisations expliquées pas à pas pour de petits jardins, balcons , rebord de fenê- tres ou à placer dans des endroits stratégiques des jardins. Magnifique ouvrage très bien documenté et magnifiquement illustré. Editions LAROUSSE Dessin de Bickel Climat (ça chauffe pour les plantes) 1° partie Librairie CLIMAT (Ça chauffe pour les plantes) (suite et fin) P ÉNURIE D' OBSERVATIONS L'étude menée par Gérard CADEL et Jean-Luc DUPOUEY sur les mouvements des espèces du Briançonnais en vingt ans montre que l'accès à des données collectées sur le terrain et archivées de manière exploitable est primordiale dans la recherche d'impacts. Les nouvelles questions posées par le récent réchauffement climatique révèlent une pénurie de données de terrain. Représentante française du programme européen - prolonger la campagne jusqu'à l'intérieur des parcelles privatives, par installation de végétaux en limite de par- celle ou à proximité, en privilégiant les essences propres à la campagne (chênes, charmes, noisetiers, aubépines, éra- bles, saules, etc.) et en abandonnant les essences décoratives (type thuya, etc.) ; - mais aussi par les clôtures situées en limite d'espace visuellement public, en privilégiant systématiquement les formes et les matériaux "ruraux" : murs, haies végétales bocagères, clôtures de bois, etc.… ; - maintenir des coupures d'urbanisation entre les villages assurant l'aération de la ville, autrement dit éviter le phénomène en tache d'huile de l'évolution de l'urbanisation (surtout autour de l'agglomération de Bordeaux) ; - garantir la pérennité d'une activité agricole entre les villages pour la gestion des espaces ouverts assurant l'image de la campagne. «Positive» (Programme européen de rassemblement et d'interprétation de données de phénologie) Isabelle CHUINE, chercheur au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive au CNRS de Montpellier (Centre national de la recher- che scientifique), a été chargée de rassembler des données de phénologie. Elle explique que pour réaliser son travail, elle a analysé les rares données françaises, celles du réseau RENECOFOR. Cet observatoire, géré par l'Office national des forêts (ONF), a pour charge depuis 1992, d'observer les modifications des écosystèmes forestiers à partir du suivi inten- sif et régulier de 100 placettes. «Pour la France, on dispose d'enregistrements polliniques qui permettent d'étudier la phé- nologie de la floraison. Mais pour les autres aspects, seul l'ONF a organisé des observations sur la période 1997-1999 pour nos essences forestières. On manque cruellement de données en France», déplore-t-elle Laurent BERGES, ingénieur de recher- che à l'unité de Recherche «Écosystèmes forestiers et paysages» du CEMAGREF (Institut pour recherche de l'ingénierie. de l'agriculture et de l’environnement) ajoute : «les méthodologies varient selon les époques, ce qui rend les anciennes don- nées peu fiables. Ainsi, dispose-t-on de peu de données pour répondre à ce type de questions, d'autant puisque les données météorologiques sur lesquelles on s'appuie ne sont pas adaptées». Pour cette raison, il s'est tourné vers SOPHY, une base de données informatique, qui rassemble et harmonise toutes les publications, documents et études de relevés phytoso- ciologiques et phytoécologiques publiés depuis cinquante ans à partir de la France entière. Malheureusement, des rivali- tés rendent cette masse d'informations difficilement exploitable. Pour combler en partie le manque d'informations concernant la flore, l'inventaire forestier national, chargé de suivre la forêt française par des observations régulières sur 100 000 placettes depuis quarante ans, a étendu depuis dix ans ses relevés à la végétation herbacée. Ainsi, les équipes de l’IFN réalisent-elles actuellement pour la deuxième fois les relevés de certains départements fran- çais. Si ces nouveaux relevés offrent des possibilités d'observation élargies, le champ ne se limite qu'à la végétation forestière, sans couvrir la végétation des prairies par exemple. «Et surtout, ces spécialistes des arbres ne deviennent pas botanistes du jour au lendemain», rappelle Olivier LAROUSSINIE. Il y a donc, en France, un gros effort à fournir sur le terrain si on veut être en mesure d'évaluer les modifications causées par les changements climatiques. Or cette question place la recherche française face à ses contradictions: donner des moyens à la recherche sans les donner à l'observation. 109, rue Jean Moulin - 33220 PINEUILH - courriel : [email protected] - Rédaction / Mise en page: Micheline CHAPUIS - Blog : agroecologie-phytomanagementover- blogcom.over-blog.com C r é d i t p h o t o s D . N O E L LIBRAIRIE Jardin de cactées Les nains de jardin La petite perdrix Fifine la lapine Jardin en permaculture Les aides au jardin Rang de vigne fleuri La petite reinette Un aperçu de notre jardin et de ses occupants

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La feuille de chouLa feuille de chouLa feuille de chouLa feuille de chou Rédaction - Administration : 109, rue Jean Moulin, 33220 PINEUILH

Jardinage . Cuisine . Bien être . Écologie Novembre

2015

Bio

EDITORIAL

La Feui l le de Chou « Bio »

Botanic l’Agenda 2016 (L’essentiel du jardinage au naturel avec calendrier lunaire) et 150 conseils d’experts du jardin naturel, les cycles lunaires, des dictons utiles toutes les semaines et un

carnet météo à créer jour après jour ! Très bon outil pour les jardiniers avertis. Groupe Editorial PiKtos DANGLES Editions

Les jus magiques par Philippe Chavanne - A découvrir au fil des pages l’une des manières les plus faciles , les plus agréables, les plus amusantes et les plus originales de préparer et de consommer « les jus fait maison » avec du matériel simple que toute bonne cuisinière possède

dans sa cuisine extracteur de jus ou bien centrifugeuse. Editions ALPEN Mes soupes préférées par Philippe Chavanne - L’on trouvera dans cet ouvrage grand nombre de recettes qu’elles soient en soupes, potages, veloutés, moulinées ou pas ; simples à à faire et surtout qu’elles soient confectionnées avec des produits de très grande qualité. On en

salive d’avance ! Editions ALPEN Guide Tout-Terrain des Champignons par Cécile Lemoine - Petit guide à avoir dans le sac à dos ou dans sa poche lors de cueillette de champignons , y trouvera les champignons comestibles les plus fréquents et les plus consommés en France et en Europe. Editions OUEST-France Trop Bon les Champignons par Philippe Cerfeuillet et magnifiques photographies de Didier Bénaouda - Après la cueillette allons cuisiner ces merveilleux champignons qui seront un véritable régal pour les papilles, qu’ils soient farcis, sautés ,en potage tout ou bien

d’autres recettes. Ce livre renferme 18 variétés différentes déclinées en 35 recettes. Bonne dégustation ! Editions OUEST-France 365 Jours nature par Dominique Mansion - Pour chaque jour de l’année cet ouvrage permet de retrouver une belle illustration (aquarelles ou dessins au trait), un petit texte qui lui est associé pour vivre jour après jour au rythme de la nature..Sans oublié les dictons chers à

nos anciens. Editions OUEST-France Tout pour mon cheval par Elise Rousseau - L’auteure dans cette ouvrage raconte les joies et les déboires d’une cavalière depuis le choix de son cheval en passant par son éducation, sa nourriture et sa toilette. Elle délivre tous les trucs et astuces qui permettent que tout se passe

pour le mieux avec un cheval. Editions DELACHAUX et NIESTLE Éditions LA MARTINIERE Richesse et Démesure LE GRAND BUSINESS DES PLANTES par Florence Thinard - Oui, la mondialisation est avant tout une histoire de plantes ! Comprendre ces mécanismes est essentiel à l’heure où l’agriculture traditionnelle est en pleine transformation, où la question se pose de l’appropriation du vivant et alors que nos choix de consommation font de nous, plus que jamais, des acteurs citoyens ! Très bel ou-vrage composés de 24 portraits de plantes majeures pour nous éclairer sur les enjeux de la mondialisation accompagnés de photographies per-

cutantes sur leur culture, leur transport, leurs traitements….. . Editions PLUME DE CAROTTE Un jardin en hiver par Emma Hardy - Il existe de multiples solutions pour apporter de petites touches colorées pour donner de la cou-leurs et de la vie dans son jardin en hiver. Ce guide propose des réalisations expliquées pas à pas pour de petits jardins, balcons , rebord de fenê-tres ou à placer dans des endroits stratégiques des jardins. Magnifique ouvrage très bien documenté et magnifiquement illustré.

Editions LAROUSSE

Dessin de Bickel

� Climat (ça chauffe pour les plantes) 1° partie

• Librairie

• CLIMAT (Ça chauffe pour les plantes) (suite et fin)

PÉNURIE D'OBSERVATIONS L'étude menée par Gérard CADEL et Jean-Luc DUPOUEY sur les mouvements des espèces du Briançonnais en vingt ans montre que l'accès à des données collectées sur le terrain et archivées de manière exploitable est primordiale dans la recherche d'impacts. Les nouvelles questions posées par le récent réchauffement climatique révèlent une pénurie de données de terrain. Représentante française du programme européen - prolonger la campagne jusqu'à l'intérieur des parcelles privatives, par installation de végétaux en limite de par-celle ou à proximité, en privilégiant les essences propres à la campagne (chênes, charmes, noisetiers, aubépines, éra-bles, saules, etc.) et en abandonnant les essences décoratives (type thuya, etc.) ; - mais aussi par les clôtures situées en limite d'espace visuellement public, en privilégiant systématiquement les formes et les matériaux "ruraux" : murs, haies végétales bocagères, clôtures de bois, etc.… ; - maintenir des coupures d'urbanisation entre les villages assurant l'aération de la ville, autrement dit éviter le phénomène en tache d'huile de l'évolution de l'urbanisation (surtout autour de l'agglomération de Bordeaux) ; - garantir la pérennité d'une activité agricole entre les villages pour la gestion des espaces ouverts assurant l'image de la campagne. «Positive» (Programme européen de rassemblement et d'interprétation de données de phénologie) Isabelle CHUINE, chercheur au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive au CNRS de Montpellier (Centre national de la recher-che scientifique), a été chargée de rassembler des données de phénologie. Elle explique que pour réaliser son travail, elle a analysé les rares données françaises, celles du réseau RENECOFOR. Cet observatoire, géré par l'Office national des forêts (ONF), a pour charge depuis 1992, d'observer les modifications des écosystèmes forestiers à partir du suivi inten-sif et régulier de 100 placettes. «Pour la France, on dispose d'enregistrements polliniques qui permettent d'étudier la phé-nologie de la floraison. Mais pour les autres aspects, seul l'ONF a organisé des observations sur la période 1997-1999 pour nos essences forestières. On manque cruellement de données en France», déplore-t-elle Laurent BERGES, ingénieur de recher-che à l'unité de Recherche «Écosystèmes forestiers et paysages» du CEMAGREF (Institut pour recherche de l'ingénierie. de l'agriculture et de l’environnement) ajoute : «les méthodologies varient selon les époques, ce qui rend les anciennes don-nées peu fiables. Ainsi, dispose-t-on de peu de données pour répondre à ce type de questions, d'autant puisque les données météorologiques sur lesquelles on s'appuie ne sont pas adaptées». Pour cette raison, il s'est tourné vers SOPHY, une base de données informatique, qui rassemble et harmonise toutes les publications, documents et études de relevés phytoso-ciologiques et phytoécologiques publiés depuis cinquante ans à partir de la France entière. Malheureusement, des rivali-tés rendent cette masse d'informations difficilement exploitable.

Pour combler en partie le manque d'informations concernant la flore, l'inventaire forestier national, chargé de suivre la forêt française par des observations régulières sur 100 000 placettes depuis quarante ans, a étendu depuis dix ans ses relevés à la végétation herbacée.

Ainsi, les équipes de l’IFN réalisent-elles actuellement pour la deuxième fois les relevés de certains départements fran-çais. Si ces nouveaux relevés offrent des possibilités d'observation élargies, le champ ne se limite qu'à la végétation forestière, sans couvrir la végétation des prairies par exemple. «Et surtout, ces spécialistes des arbres ne deviennent pas botanistes du jour au lendemain», rappelle Olivier LAROUSSINIE. Il y a donc, en France, un gros effort à fournir sur le terrain si on veut être en mesure d'évaluer les modifications causées par les changements climatiques. Or cette question place la recherche française face à ses contradictions: donner des moyens à la recherche sans les donner à l'observation.

109, rue Jean Moulin - 33220 PINEUILH - courriel : [email protected] - Rédaction / Mise en page: Micheline CHAPUIS - Blog : agroecologie-phytomanagementover-blogcom.over-blog.com

Crédit photos D. NOEL

LIBRAIRIE

Jardin de cactées Les nains de jardin La petite perdrix

Fifine la lapine Jardin en permaculture

Les aides au jardin

Rang de vigne fleuri

La petite reinette

Un aperçu de notre jardin et de ses occupants

Page 2: Librairie EDITORIAL

Vers une prise de conscience ? Le directeur de GIP ECOFOR, Olivier LAROUSSINIE, qui, faute de financements, n'a pas pu développer son projet d'obser-vation des changements de flore dresse un bilan assez pessimiste sur l'appareillage de mesure et de recherche sur le plan national. Il déplore notamment le manque de coordination et de centralisation des travaux. En effet, jusqu'à ce jour, aucun observatoire n'est dédié à la végétation. Malgré ce constat, il estime que les temps changent «on est en train de sortir de la logique de mise en réserve et de protection des éléments remarquables pour aller vers des questions de politique générale des paysages, de la forêt et des espaces naturels. Depuis une dizaine d'années, la politique forestière est devenue une responsabilité conjointe des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement». Il évoque en effet le récent programme lancé par le ministère chargé de l'environnement, «Gestion et impact des changements climatique », un ef-fort supplémentaire dans le sens d'une anticipation des conséquences, même s'il regrette la trop mince part accordée dans les appels d'offres aux problèmes de biodiversité et de changements de flore : «une ouverture sur ces problèmes est parfois mal formulée dans les appels d'offres. Mais les torts sont partagés. Je fais partie de ceux qui n'ont pas été capa-bles de proposer autre chose. En même temps, du côté des chercheurs, on n'a pas vraiment proposé de projets fabuleux». Jean-Luc DUPOUEY souligne lui aussi une évolution des mentalités à l'égard des problèmes liés aux modifications du cli-mat avec l'introduction progressive d'instruments d'observation performants comme le réseau RENECOFOR et l'Inven-taire forestier national. L'important est d'assurer la pérennité de ces outils et la meilleure valorisation possible des don-nées recueillies. Que peut l'Europe pour le climat? Parmi les initiatives de rassemblement des connaissances nécessaires à la compréhension des conséquences du ré-chauffement climatique sur la flore, il faut noter le regain d'intérêt pour la phénologie, replacée au centre des recher-ches actuelles par le biais d'un programme d'envergure européenne appelé Positive. Née au XVIIe siècle et florissante au XIXe, cette discipline était tombée aux oubliettes jusqu'à ce qu'un groupe de scientifiques (le Réseau européen de phénologie) prenne conscience de la valeur de la phénologie comme indicateur du changement climatique global. Le programme Positive, lancé en 2000, a pour vocation de construire des modèles phénologiques pour les utiliser en agro-nomie, en. écologie ou en santé humaine. Sur des observations réalisées entre 1960 et 1990 à travers l'Europe, il appa-raît que les - phénomènes qui accompagnent le printemps se manifestent avec une avancée de six jours chez les plan-tes. Quant à l'automne. Il aurait gagné environ 4 jours sur cette période de trente ans.

La Flore vue du ciel «Il est clair que l'on regrette aujourd'hui de ne pas disposer de données plus anciennes qui nous auraient permis de repérer plus rapidement des modifications de la flore. mais nous disposons actuellement de nouvelles technologies capables d'in-tervenir dans de telles missions» explique Jean-Luc Dupouey. Parmi ces technologies, la télé - détection constitue un outil d'observation de la végétation pour mettre en évidence des modifications globales de son fonctionnement. Le Cesbio Centre d'études spatiales de la biosphère, à Montpellier, consacre un volet du projet Global à l'observation des variations inter-annuelles de l'activité végétale. Le projet comprend deux aspects, la documentation des changements globaux et leur interprétation sur des régions clés telles que l'Europe tempérée, le Sahel et les zones boréales. Un pro-jet régional est en cours dans le sud-ouest de la France. En lien avec des partenaires de la gestion de l'eau et de la pro-duction agricole du territoire. le Cesbio étudie le fonctionnement de la végétation, en tenant compte, grâce aux images satellites, de l'hétérogénéité de la région (forêts. prairies, terres cultivées). À terme ces résultats pourront aider les gestionnaires régionaux à prévoir les besoins en eau des cultures. «On en est à la phase exploratoire de la capacité réelle de la télédétection à servir dans les domaines de la gestion agricole et de la gestion de l'eau. En France en tout cas, il n'y a pas de niveau opérationnel avec la télédétection», explique Jean-Claude MENAUT, Directeur du Cesbio. Pourtant, on peut imaginer que les modifications liées au réchauffement climatique entraînent une accélération du passage de la recher-che fondamentale à la recherche appliquée. Car le Cesbio traite déjà les données pour établir des scénarios et des modèles de réchauffement climatique en fonction d'une prévision de la réponse de la végétation en terme d'azote, de carbone et d'eau. «On n'a pas encore été amené transférer ce genre d'informations, mais on est en train de les préparer, Par exemple; à partir d'une augmentation de la température on pourra dire s'il faut arrêter la culture du maïs dans le sud-ouest de la France, car elle demandera tellement d'eau que l'on ne pourra plus en fournir». Les études d'impact pourraient donc bien avoir un rôle, même si l'appareillage n'est pas encore au point, dans la résolution d'enjeux de grande am-pleur qui touchent la gestion des ressources naturelles vitales.

Une floraison plus précoce au printemps Au Royaume-Uni, il existe depuis plusieurs années des programmes sur la phénologie des plantes, avec une implication intéressante des jardiniers et des amateurs,

Une étude sur la date moyenne de première d'un choix d'une trentaine d'espèces vient d avancée de 4,5 jours par rapport à la pé-riode 1950/1990 – MP/Sciences

Des citoyens prêts à changer de mode de vie Le 11 février 2002, 16 citoyens sélectionnés par L'IFOP rendent public à la Cité des Sciences de la Villette, à Paris; leur rap-port sur la question des changements climatiques, élaboré à l'issue de deux week-ends de formation et d'un week-end de débats sur le climat. Jacques TESTART, président de la CFDD (Commission française de développement durable), direc-teur scientifique à l'INSERM et organisateur de cette première «Conférence de citoyens», parle de «super-citoyens» de manière anonyme et sans rémunération, "ils acceptent de passer trois week-ends à travailler sur un sujet qu'ils ne connaissent pas dans le but de réfléchir à l'avenir du monde. Mais ce ne sont pas les seuls ingrédients d'une conférence bien réussie: il faut aussi avoir un comité de pilotage chargé de contacter des formateurs et des universitaires pour expliquer à ces citoyens les enjeux, les problèmes techniques, sociaux et éco-nomiques de la question. Ensuite, un endroit assez sympathique (l'Abbaye de Royaumont) ; enfin, un réseau de contacts à proposer aux citoyens qui choisiront les personnalités qu'ils veulent interroger. Sur le problème des changements cli-matiques, les citoyens voulaient inviter l'ambassadeur des États - Unis. Il n'a pas voulu venir bien entendu. Ce sont des politiques et des décideurs qui ne veulent pas se mouiller pour l'avenir. Le plus extraordinaire, c'est la solennité de la chose. Le rapport des citoyens commençait ainsi « Nous, citoyens, attendu que... demandons que... », exigeons que.. On est revenu à la révolution de 1789 ! Quant -aux dernières lignes du rapport, elles en disent long sur l'intérêt de cette forme élaborée de démocratie directe « De même que les changements climatiques n'ont pas de frontières; la citoyenne-té peut être le vecteur d’une solidarité universelle »... Si l'expérience est à première vue intéressante, la démarche simi-laire sur les OGM n'a pourtant pas été très concluante... Et nos amies les bêtes ? Les incidences des changements climatiques ne portent pas sur le seul règne végétal. Des insectes venus des pays chauds, tout d'abord introduits.par l'homme lors de voyages, trouvent depuis les deux dernières décennies un climat favorable plus au nord. Ce phénomène suscite l'intérêt des équipes du CEMAGREF. Ils observent que le brun des pélargo-niums, un lépidoptère d'Afrique du Sud introduit accidentellement aux Baléares.il y. a dix ans, remonte progressivement la France. Mais ce n'est pas tout. Des espèces de papillons originaires d'Afrique du Nord auraient également été aper-çues en grand nombre en Espagne. Des migrations inattendues qui pourraient causer des dégâts si certaines espèces se mettaient à proliférer, menaçant de ce fait les exploitations de maïs et de citron, dont elles raffolent. Ces observations laissent à penser que ces modifications sont le résultat du réchauffement climatique, qui entraînerait également des changements dans le comportement des oiseaux migrateurs. Au CEMAGREF on observe par exemple que l'hirondelle arrive en France dès la mi-février, avec plusieurs semaines d'avance, mais la pression d'observation a probablement aug-menté aussi. DES ENJEUX ENCORE DIFFICILES À CERNER On s’étonne donc qu'un problème dont les conséquences se répercutent sur tous les êtres vivants (L'homme y compris), ne fasse pour l'heure l'objet d'aucune étude approfondie et surtout coordonnée entre les différentes disciplines de l'éco-logie. Et l'on se demande à quoi peuvent donc servir les conférences de Kyoto, si aucune opération de grande envergure n'est menée pour mesurer les impacts des modifications du climat sur l'ensemble des écosystèmes ? Une fois encore l'arbre cacherait la forêt ? Texte : Sophie BOURGENOT (Ce texte paru dans la revue Science frontière no75.- a été adapté. avec son aimable autorisation) La Garance Voyageuse n°60 – Hiver 2002

Il est très facile d’associer les risques à des lieux ou des évènements à l’extérieur de la maison. Pourtant, tous les jours, des milliers de personnes se blessent chez elles, alors que ces accidents auraient pu être évités. Voici des moyens simples de réduire les risques domestiques de blessure ou de décès. Pour éviter les incendies dans la maison : * Maintenez les foyers de cuisson clos * Tenez les allumettes hors de portée des enfants, et gardez les enfants éloignés du feu * Gardez un seau d'eau, de sable ou de terre couvert, ou un extincteur, à proximité du foyer * Conservez les produits inflammables et toxiques, comme l'essence, la peinture et les solvants, à l'extérieur de la maison, dans des récipients hermétiques. Tenez-les éloignés de toute source de chaleur * Veillez à ce que les installations électriques soient sûres, bien connectées et isolées * Veillez à ce que les lignes électriques soient correctement installées et mises à la masse * Ne faites jamais passer les fils électriques sous la moquette, un tapis, ou le chaume de la toiture * Evitez de brancher trop de rallonges électriques à la suite pour en obtenir une plus longue. Ne surchargez pas les prises en branchant trop d'appareils * N'installez pas de prises ou d'interrupteurs là où ils pourraient entrer en contact avec l'eau de pluie, d'une canalisation, d'un robinet ou d'un évier. Si vous pouvez obtenir des détecteurs de fumée, installez-en un dans votre maison de manière à être prévenu si un feu se déclare et ainsi avoir le temps de quitter les lieux. (obligatoire depuis cette année)

Prévenir les incendies domestiques

LES RISQUES DANS LA MAISON « PETITS RAPPELS »